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SCHÉMA DIRECTEURDES USAGES ET SERVICESNUMÉRIQUESUne nouvelle dynamiquepour le Nord-Pas de Calais
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t.
Version du 24 avril 2015
LE CONTEXTE P.04
UN MONDE EN MUTATION P.05
LES ATTENTES DES HABITANTS
ET NOTAMMENT DES JEUNES P.06
UNE PRÉOCCUPATION PARTAGÉE
AU NIVEAU INTERNATIONAL ET NATIONAL P.08
DES CONSTATS POUR LA RÉGION
NORD-PAS DE CALAIS P.10
LE SCHÉMA DIRECTEURDES USAGES ET SERVICESNUMÉRIQUES P.12 LE CADRE D’ORIENTATION P.13
• les objectifs politiques P.13
• les principes directeurs P.14
• des valeurs de référence pour le numérique P.16
LE CADRE D’ACTION P.16
• trois axes pour structurer l’action : P.16
- le numérique au service des politiques régionales P.16
- le numérique au service des territoires P.16
- le numérique maitrisé et partagé P.17
• la nouvelle gouvernance du numérique régional P.18
La transformation numérique est une réalité incontournable qui concerne chaque aspect de nos vies, personnelles ou professionnelles. Sa nature évolutive, la rapidité des changements
qu’elle engendre posent constamment de nouvelles questions qui interpellent l’action publique. C’est ainsi que le Schéma directeur des usages et services (SDUS) vise à doter la Région d’un cadre d’intervention pour le développement du numérique au service des politiques régionales et de tous les territoires. Il s’inscrit à la fois en complément des schémas relatifs au très haut débit et à l’économie numérique, ainsi qu’en cohérence avec l’ensemble des autres schémas, thématiques ou territoriaux. La Mission Région numérique sera, dans le cadre de ce schéma directeur, l’outil de coordination et d’appui aux directions de l’institution et aux territoires pour un développement équitable et maîtrisé du numérique.
introSchéma directeur des usageset services numériques
Ouvrage complété dans une édition séparée des fi ches d’orientation stratégique pour l’institution régionale sur les thèmes suivants :
- le numérique au service de l’éducation, de la formation et de la culture,
- le numérique au service du développement économique et de l’innovation,
- le numérique au service de la troisième révolution industrielle,
- le numérique au service de la citoyenneté et du mieux-vivre ensemble,
- l’appui au développement du numérique.
Le contexte Aujourd’hui, un peu plus de huit Français sur dix sont des internautes . Ces accès se font via des
ordinateurs, des smartphones ou des tablettes, équipements en forte croissance. Ils passent
également par des capteurs, des réseaux que l’on dit ubiquitaires tant leur densité est forte.
Nous sommes de plus en plus «multi-connectés» en permanence et dans tous les domaines
du quotidien.
L’évolution de l’informatique suit un chemin qui lui est propre alors que le numérique connaît un
développement exponentiel et parfois anarchique. C’est désormais un fait de société dont l’usage modifi e
peu à peu notre rapport au temps, à l’espace, aux autres, à la connaissance. Non contents de pouvoir nous
faciliter la vie, d’accroitre l’effi cacité, les outils qu’il recèle sont des vecteurs de transformation qui perturbent
nos modèles et habitudes, dans l’accès aux services publics comme privés, ou dans la manière de produire
des services ou des biens.
Ces innovations et perturbations ouvrent des champs nouveaux. Mais force est de constater que celles-ci
amènent de nouvelles questions, et que tous (personnes, structures, domaines d’action publique, territoires)
ne sont pas sur un pied d’égalité pour y faire face.
Pour anticiper et saisir ces opportunités et pour limiter et accompagner les inégalités qui peuvent en
découler, il est plus que jamais essentiel de se doter d’une action publique qui vise à cette appropriation
continue, équitable et porteuse d’innovations.
UN MONDE EN MUTATION
01
Internet est à une période de son histoire où chacun, et la société, se pose la question de la balance entre ses bienfaits et ses méfaits. Internet est-il «capacitant» ou asservissant, Internet débride-t-il l’accès à la connaissance et au savoir, ou dissout-il les notions mêmes de connaissance et de savoir désormais contrôlés par quelques-uns, Internet augmente-t-il ou diminue-t-il la vie «réelle», Internet favorise-t-il le lien social ou le dilue-t-il, Internet protège-t-il la vie privée de chacun ou l’ouvre-t-il à tous les vents, Internet conforte-t-il les territoires ou les fragilise-t-il, Internet est-il un vecteur de démocratie ? Toutes ces questions, et bien d’autres, sont au cœur de multiples débats présents dans la société actuelle.
«La dynamique d’Internet-prospective 2030»Commissariat général à la stratégieet à la prospective - 2013
La région se trouve au cœur des incertitudes contemporaines : de l’aventure industrielle au choc de la reconversion dans les années 80, la région a fait des efforts sans précédent et a amorcé une dynamique de rattrapage. Toutefois, les séquelles sociales et environnementales des périodes précédentes pèsent très fortement.
Visions 2040 pour le Nord-Pas de CalaisRégion Nord-Pas de Calais - 2012
Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux révolutions : le passage de l’oral à l’écrit, puis de l’écrit à l’imprimé. Comme chacune des précédentes, la troisième, - le passage aux nouvelles technologies - tout aussi majeure, s’accompagne de mutations politiques, sociales et cognitives. Ce sont des périodes de crises. Devant ces métamorphoses, suspendons notre jugement. Ni progrès, ni catastrophe, ni bien ni mal, c’est la réalité et il faut faire avec.
Michel Serres – Petite Poucette - 2012
0504
Les domaines de la vie quotidienne dans
lesquels les usagers attendent le plus
des outils numériques sont par ordre
décroissant : l’administration locale,
l’éducation, la santé, la culture et les
loisirs, la maîtrise de l’énergie, les transports, les
relations habitants-élus, la solidarité, le logement…
L’immense majorité des Français sont convaincus
qu’Internet a déjà représenté un grand apport dans
leurs démarches et dans leur vie quotidienne. Mais
ils pensent également qu’il reste beaucoup à faire.
Le qualifi catif qui revient le plus souvent est celui
« d’outil pour simplifi er les démarches ».
Si l’accès aux services publics via Internet a fait
croitre leur disponibilité (nous y accédons selon
nos possibilités, ou envies), la simplicité des usages
proposés est souvent critiquée.
Ainsi les problèmes d’identifi cation (mots de
passe multiples), la navigation de site en site,
le besoin de saisir plusieurs fois ses données
et justifi catifs personnels, sont évoqués par les
usagers de l’administration, de la santé par exemple.
L’organisation d’un déplacement vers un musée
reste complexe puisque les notions de culture, de
tourisme, de transports, voire de restauration ou
d’hébergement nécessitent la visite de nombreux
sites web.
La question de la neutralité d’Internet, de la
préservation et de la maîtrise de ses données privées
est aussi de plus en plus souvent évoquée comme un
frein pour ceux qui souhaitent bénéfi cier de services
personnalisés.
LES ATTENTES DES HABITANTSET NOTAMMENT DES JEUNES
Parmi les habitants de la région, les jeunes nécessitent un regard particulier, considérant leur rapport spécifi que au numérique, révélateur des tendances qui s’étendront rapidement à toute la population. En effet, les jeunes ont plus que d’autres un taux d’équipement et d’usage élevé des ordinateurs, tablettes et notablement des téléphones dont une part rapidement croissante de « smartphones ».Ils en ont aussi un usage plus intime, fréquent, quasiment continu.
Cette intensité d’usage ne dit cependant rien de la qualité d’usage. Savent-ils tirer profi t de ces outils en toute connaissance de cause ? Leurs pratiques adolescentes sont plus volatiles, faisant fi des médiations habituelles. Les jeunes trouvent seuls leurs chemins, par essais ou par erreurs ; ils fuient les règles mais multiplient les interactions et les partages. Entre avantages et inconvénients, ils inventent de nouvelles manières de faire.
Une constante : une attente très forte de simplicité et de réactivité (sans réponse en deux clics, on repart ailleurs) ne faisant pas différence
entre l’offre de services d’intérêt public équivalente et celle qu’ils trouvent dans les offres privées grand publics (réseaux sociaux, vente entre particulier, partages de photos…).
Des aspects à regarder dans le temps : l’égalité des jeunes face à l’usage des technologies, leur accompagnement (place du pair/de l’adulte) ainsi que celui des professionnels de jeunesse (éducation, information jeunesse…), l’analyse des compétences développées et leur valorisation ainsi que l’implication des jeunes dans la construction de l’information…
Focus sur la jeunesse
0706
Depuis quatre ans, on observe une
recrudescence de rapports concernant
les usages et les services numériques.
C’est bien une prise de conscience
collective qui exprime le besoin de se
pencher sur ces sujets d’usages et de services, mais
aussi de tirer les enseignements du foisonnement
d’expérimentations qui a caractérisé les 15 dernières
années. C’est grâce à cette mise en perspective et à la
maturité acquise qu’il sera possible de s’engager vers
une plus forte structuration de ce développement.
Les principaux rapports sont convergents, même si
chacun apporte sa pierre, son regard particulier :
• les orientations Europe 2020 (votées en 2010) qui
placent le numérique comme l’une des grandes
priorités européennes pour une croissance
inclusive, intelligente et durable,
• la feuille de route gouvernementale (publiée en
février 2013) dont les déclinaisons opérationnelles
serviront de priorités pour l’Etat concernant les
fonds européens ou le Contrat de Projet Etat-
Région jusqu’à 2020,
• le rapport « Lebreton » (édité en septembre 2013)
produit par le président de l’Association des
Départements de France (en partenariat avec
l’Association des Régions de France) pour la
ministre en charge de l’aménagement du territoire,
• le rapport du Conseil National sur le Numérique
relatif à l’inclusion (réalisé en décembre 2013), qui
marque la rupture entre une vision désormais
dépassée de la «fracture numérique» pour entrer
dans la recherche de l’inclusion par le numérique
et la mise en capacité des citoyens.
Ils soulignent tous le besoin de poursuivre
l’exploration des nouvelles technologies, le besoin
de prendre désormais mieux en compte les retours
d’expérience et les possibles freins, humains et
organisationnels. L’humain et la simplifi cation
d’usage doivent rester la valeur cardinale, au-delà
des diffi cultés inter-structures ou technologiques.
Le besoin d’accompagnement public est également
largement évoqué.
UNE PRÉOCCUPATION PARTAGÉE AUX NIVEAUX INTERNATIONAL ET NATIONAL
La stratégie Europe 2020 est bâtie autour de trois priorités de croissance qualitative : - une croissance intelligente, par
le biais d’une économie fondée sur la connaissance et l’innovation ;
- une croissance durable, vers une économie plus effi cace dans l’utilisation des ressources et agissant pour une réduction de gaz à effet de serre ;
- une croissance inclusive destinée à promouvoir la création d’emploi favorisant la cohésion sociale et territoriale.
Si le déploiement du haut débit est un aspect primordial de l’égalité d’accès au numérique, le rapport démontre l’importance de développer les pratiques que peut permettre une connexion à Internet, quel que soit le milieu générationnel, social ou culturel. La diffusion des usages que permet le numérique permettra
de lutter contre ce que le rapport présente comme une «e-exclusion» (impossibilité d’accès aux réseaux, incapacité à bénéfi cier d’un accès à Internet, et surtout méconnaissance des usages qu’il permet). Le développement du numérique et de son potentiel d’utilisation permettra de renforcer le lien social, de développer le télétravail, mais aussi d’assurer un meilleur accès aux services et aux droits.
Rapport « Lebreton » sur les usagesdu numérique - 2013
Le contexte de crise systémique actuel appelle un État stratège, une gouvernance européenne modernisée et des organisations publiques effi caces, aptes à gérer la complexité, capables d’anticiper et de penser à long terme. La transition numérique est au cœur de cette approche stratégique. Par action publique, il faut entendre l’ensemble des actions de l’État, des collectivités territoriales, des organismes publics, opérateurs et organismes privés bénéfi ciaires d’une délégation de service public, qui sont toutes impactées par le numérique et confrontées à la fois aux restrictions budgétaires et à l’exigence de la qualité de service rendu à la société, aux citoyens et aux entreprises.
Pour un New Deal numériqueInstitut Montaigne - 2013
0908
Le numérique reste un phénomène récent et avant de trouver sa place dans l’ensemble des
sujets de notre quotidien, il est approprié inégalement. La maturité nécessaire à un déploiement
massif et à une généralisation de l’usage se fait progressivement, en fonction des domaines, des
territoires, des publics ou des technologies….
La région, ses acteurs, ses territoires, dans leur diversité, devaient passer par une phase
d’acculturation au numérique. Cette étape s’est traduite, y compris au niveau des soutiens de la Région,
par une multitude de projets, de périmètre plus ou moins grand, dans les domaines les plus divers, avec de
multiples structures et acteurs.
Ce constat a été confi rmé en interne par un audit qui a recensé plus de 150 « projets » très divers, parfois
méconnus, rarement en synergie ou mutualisés, avec une faible visibilité globale. Pourtant, ponctuellement,
la Région a su obtenir d’excellents résultats trop peu mis en valeur.
DES CONSTATS POUR LA RÉGIONNORD-PAS DE CALAIS
- En télésanté, le Nord-Pas de Calais
est leader national pour la télé radiologie
médicale, plus particulièrement
concernant l’urgentisme et le diagnostic
des accidents vasculaires cérébraux.
- Dans le domaine des arts numériques,
le Fresnoy de Tourcoing, les
expérimentations de la ville de Lille
ou le Manège de Maubeuge ont
une visibilité nationale.
- Pour le e-commerce, le Pôle de
compétitivité des industries du
commerce (Picom) s’appuie sur une
fi lière du numérique de niveau national
avec EuraTechnologies et Eura RFID,
désormais sous le label French Tech.
- Concernant l’enseignement supérieur,
l’université de Valenciennes est la
référence des Espaces numériques de
travail (ENT) destinés aux étudiants
au niveau français ; par ailleurs,
la stratégie numérique pour les collèges
et lycées dans un cadre de cohérence
globale est aujourd’hui le projet le
plus structuré en France.
- En matière d’e-démocratie, le Nord-
Pas de Calais est la seule Région
récompensée par un label national
pour son aide aux territoires.
A titre d’exemples :
De même, les communes et intercommunalités du
Nord-Pas de Calais développent toutes des projets
numériques, trop rarement coordonnés, envisagés
dans une approche globale et stratégique, et
pleinement intégrés dans l’écosystème du territoire.
Bien souvent, le numérique est une liste de projets
avec peu de liens et sans gouvernance locale.
Enfi n, la pénétration du numérique se fait à un
rythme élevé, voire exponentiel. Les comporte-
ments, les organisations ont du mal à s’adapter
à ces changements incessants. Le secteur pri-
vé trouve malgré tout des opportunités dans cet
environnement changeant et s’adapte mieux que le
secteur public. Les structures d’intérêt public sont
moins accoutumées à répondre aux innovations,
technologiques ou sociétales. Pour la plupart, elles
n’ont, individuellement, ni la formation, ni les
ressources humaines pour suivre et anticiper ces
changements.
Aujourd’hui le numérique s’impose à tous et dans
tous les domaines de notre vie. Les territoires, les
acteurs, les citoyens sont directement touchés
par l’évolution rapide de notre société autour de
nouveaux enjeux.
L’ensemble de ces constats nous appelle donc à faire
évoluer nos modes d’interventions vers :
• la mutualisation et l’appropriation via un appui
aux démarches collectives,
• la coordination et la mise en synergie des projets
afi n d’en assurer la cohérence,
• la structuration dans le cadre de stratégies
intégrées et d’expérimentations encadrées.
La Région a donc aujourd’hui la possibilité de
s’engager plus avant en proposant un accompa-
gnement de ces transformations, et plus encore de
les anticiper ou de les maîtriser tout en assurant
des objectifs de coordination, d’appropriation,
de structuration.
1110
Le schémadirecteurdes usageset servicesnumériques
-SDUS-
02
12
LORSQUE L’ON RECOUPE CES ATTENTES,
CES CONSTATS INTERNATIONAUX,
NATIONAUX ET EN RÉGION, SE DES-
SINENT LES GRANDS ENJEUX ET
OBJECTIFS POUR UNE POLITIQUE
NUMÉRIQUE RENOUVELÉE SUR LES USAGES ET
SERVICES :
• donner au développement des usages et services
numérique un traitement d’ambition équivalente
et complémentaire à l’économie numérique et au
très haut débit,
• rendre explicite la transversalité du numérique
et les transformations qu’il génère dans tous les
domaines concernés par les politiques régionales
et les stratégies des territoires, dans une première
vision d’ensemble de ce qui est déjà fait ou pourrait
être développé,
• dans tous les domaines d’intervention de la
Région, identifi er et stimuler de nouvelles actions
contribuant aux transformations et innovations
les plus souhaitables, tout en garantissant leur
cohérence,
• dans tous les territoires, inciter les collectivités, par
l’exemplarité du SDUS de la Région, à se doter d’un
schéma équivalent facilitant de futures synergies
et mutualisations, afi n de répartir les efforts dans
un cadre fi nancier contraint,
• doter de valeurs partagées le développement des
usages et services (transformation et innovations
publiques, respect éthique, neutralité, placer
l’usager au centre des systèmes en l’associant pour
garantir l’appropriation par les citoyens),
• renforcer les synergies avec l’économie numérique,
et s’appuyer sur les structures contribuant à
l’exploration des innovations et accompagnant les
fi lières régionales,
• ajuster les modalités d’intervention de la Région
pour plus et mieux se saisir du potentiel du
numérique, de ces transformations, et en renforcer
la cohérence, la structuration, les effets leviers
et la coordination des actions, en recherchant les
synergies et les mutualisations,
• compléter, sous couvert du Schéma régional
d’aménagement et de développement durable
du territoire (SRADDT), les cadres stratégiques
relatifs au très haut débit (SDAN), à l’action
économique (SRDE), et à l’innovation (SRESR,
SRI-SI) par un document dédié aux usages et
services numériques, document qui, comme le
SDAN, doit être au même niveau d’ambition
nationale.
POUR ATTEINDRE CES OBJECTIFS, LE SDUS :
• s’inscrit dans l’approche globale du numérique
mise en place par la Région,
• se structure autour de trois volets :
- le développement des usages et services numé-
riques dans toutes les politiques régionales,
- le développement complémentaire des usages et
services numériques dans toutes les stratégies
des territoires,
- transversalement, l’appui à ces développements
pour se saisir en continu des innovations
numériques en s’assurant de leur bonne
compréhension, maitrise et large partage.
L’inscription dans une approche globale
AL’INSTAR DE NOMBREUSES RÉGIONS
ET DE L’ETAT, L’INTERVENTION
DU CONSEIL RÉGIONAL DANS LE
DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE
S’APPUIE SUR TROIS PILIERS :
Le SDUS vient compléter l’intervention globale
de la Région dans le domaine du numérique qui
repose sur trois piliers articulés et interdépendants:
sans réseaux pas d’usages, sans entreprises pas de
développement de services…
LE CADRE D’ORIENTATIONLes objectifs politiques
13
SRDESRESRECONOMIE
NUMERIQUE
SDUSUSAGES
ET SERVICES
SDANTRES HAUT
DEBIT
SRDE : Schéma régional de développement économique,
SRESR : Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche,
SDUS : Schéma directeur des usages et services numériques,
SDAN : Schéma directeur d’aménagement numérique.
La Région est déjà très active dans le domaine
de l’économie numérique. C’est une priorité
importante du Schéma régional de développement
économique (SRDE). Les actions de soutien à la
fi lière (Pôle régional numérique, PRN) ou à
l’innovation technologique dans les entreprises
(EuraTechnologies) en sont la preuve.
Elle a, avec les deux Conseils généraux partenaires,
engagé en 2013 une action forte de déploiement de
réseaux très haut débit (THD) avec un objectif de
fi bre optique pour tous en 2025 inscrit au Schéma
directeur de l’aménagement numérique (SDAN) et
la mise en œuvre d’un syndicat mixte « La Fibre
numérique 59-62 ».
Elle est également active dans le domaine des
services et usages numériques dans de multiples
domaines depuis le début de son action, il y a
désormais 20 ans. Mais à l’occasion des débats
autour du très haut débit (en Région comme dans les
Conseil généraux), l’assemblée régionale a souligné
le besoin d’un schéma et d’une ambition équivalente
au SRDE et au SDAN dans le domaine des services
et usages d’intérêt publics.
Des principes directeurs
LA NATURE DU NUMÉRIQUE, SES
EFFETS DE TRANSFORMATIONS PRO-
FONDS DANS TOUTES LES STRATES DE
LA SOCIÉTÉ RÉGIONALES POUSSENT
À PRENDRE EN COMPTE TROIS PRIN-
CIPES DIRECTEURS QUI FONT QUE CE SCHÉMA
SERA AUTANT UNE DYNAMIQUE ÉVOLUTIVE
QU’UNE PHOTOGRAPHIE D’ORIENTATIONS AU
TEMPS T :
ÉVOLUTIVITÉ
Le domaine du numérique est en évolution rapide
et constante. Les technologies et pratiques se
renouvellent sans cesse. En même temps, leur
appropriation est nécessairement plus lente et
progressive.
Des ajustements et des actualisations régulières du
SDUS seront donc nécessaires pour tenir compte de
ces évolutions.
TRANSVERSALITÉ
Le numérique étant de nature transversale, le SDUS
a été coproduit par l’ensemble des directions en
charges des politiques opérationnelles de la Région.
Ce travail a permis :
• de défi nir et partager des visions communes
des enjeux et spécifi cités du numérique ; ce
socle culturel commun fut une étape préalable
indispensable à l’appropriation collective et à la
recherche de cohérence inhérente à ce schéma
directeur,
• de croiser les regards et les actions conduites ou à
conduire entre les directions afi n d’identifi er des
convergences, des divergences, des mutualisations
ou synergies possibles ou souhaitables,
• d’enrichir ce schéma directeur par une intelligence
collective qui restera mobilisée dans la durée pour
faire vivre le numérique via ses usages et services,
autour des orientations du SDUS.
PRISE EN COMPTE DES USAGERS ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Pour cette première version du SDUS, il n’a pas été
possible d’associer formellement la société civile
à son élaboration. Il fallait d’abord que la Région
se forge sa première vision globale des usages et
services numériques. En revanche, de manière
indirecte mais forte, il a été possible de prendre en
compte les besoins et attentes des usagers par :
• l’exploitation des études et débats publics (dont
celui du Pays de Saint-Omer fi n 2013) sur les
besoins et attentes des citoyens en e-services
d’intérêt général,
• la prise en compte des retours d’expérience par les
référents au numérique de chacune des directions
associées,
• la prise en compte des consultations conduites
dans le cadre de l’élaboration du programme
opérationnel FEDER. La nécessaire actualisation
du SDUS aura à prendre plus directement en
compte l’avis de la société civile et des usagers
via les travaux du CESER, des études ou l’organisa-
tion de débats publics.
Le SDUS est et sera donc un cadre réactif et vigi-
lant. Le présent document est une première version,
qui, tous les deux ans, s’enrichira ou s’infl échira
dans ses orientations.
Des valeurs de référence pour le numérique
LE RECUL EST DÉSORMAIS SUFFISANT
POUR TIRER DES ENSEIGNEMENTS
EN RÉGION (L’ACTION RÉGIONALE
A FÉTÉ SES 20 ANS EN 2014), EN
FRANCE (RAPPORT DE PROSPECTIVE
INTERNET 2030) ET DANS LE MONDE.
Ces évaluations démontrent que les choix qui sont
faits ont des effets et impacts très transformateurs
sur la société. Elles nous incitent donc à doter le
développement du numérique d’un jeu de valeurs
contribuant à cadrer l’intervention régionale garante
de l’intérêt public. Ces valeurs se concrétiseront
par l’accompagnement des porteurs de projets afi n
qu’ils comprennent et anticipent ces impacts dans la
défi nition puis la conduite de leurs actions :
• envisageant le numérique comme un vecteur de
transformation, et non plus comme de simples
contingences technologiques,
• mettant le numérique « au service de… » de ma-
nière transversale, comme des moyens d’appui,
et non pas « en substitution de… » comme s’il était
une fi n en soi,
• considérant le numérique comme une opportunité
pour repenser l’action et le service public, et non
comme un vecteur de trouble et de perturbation,
• voyant ces nouveaux services d’intérêt public
comme des moyens de stimuler l’innovation
et l’émergence de marchés pour l’économie
numérique,
• anticipant les impacts éthiques des innovations
numériques et en les accompagnant pour en
réduire les inconvénients éventuels (le respect des
personnes, de l’environnement, de la santé…),
• éclairant les choix des acteurs quant aux
conséquences possibles des options technologiques
ouvertes, plutôt que de s’en rendre compte quand
les projets sont déjà engagés,
• privilégiant la mutualisation dans un souci de
gestion de l’argent public et de simplifi cation des
systèmes pour l’usager, plutôt que de stimuler des
projets épars non coordonnés ni inter opérables,
• garantissant l’équité et les approches différenciées
pour que les innovations ne restent pas l’apanage
de certains.
1514
La Région est le pilote de l’ensemble du développement du numérique.Le syndicat mixte « la Fibre 59-62 » a en charge le développement opérationnel du très haut débit.
PILOTAGE DUDÉVELOPPEMENT
DU NUMÉRIQUERégion
ÉCONOMIENUMÉRIQUE
Région
TRÈS HAUTDÉBIT
Syndicat mixte
USAGESET SERVICES
Région
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES POLITIQUES RÉGIONALES
Le but recherché dans ce volet est le développement
cohérent et structuré des usages et services
numériques pour les actions et politiques conduites
par la Région.
Un triple constat conduit la démarche :
• le numérique est désormais présent dans le
quotidien des habitants, entreprises, collectivités
ou associations de la région, dans pratiquement
tous leurs domaines de vie ou d’action,
• mais cette mutation est encore appropriée de
manière inégale dans les actions de la Région
(selon les domaines, les types d’acteurs),
• les actions relatives au numérique dans ces
politiques sont très rarement concertées et ne
bénéfi cient pas d’une visibilité plus globale.
L’action se concrétise donc par une coordination et
un appui aux directions et grands projets en axant
cet accompagnement autour de quatre priorités
retenues par l’assemblée :
• le numérique au service de l’éducation, la forma-
tion et la culture,
• le numérique au service du développement
économique,
• le numérique au service de la Troisième révolution
industrielle,
• le numérique au service de la citoyenneté et du
mieux vivre ensemble.
Les présentations et analyses croisées de projets
permettent de bénéfi cier d’une intelligence
collective renforcée et facilitent l’identifi cation les
mutualisations possibles, le transfert d’expérience,
la diffusion des innovations…
L’articulation le volet relatif à l’innovation
numérique maîtrisée et partagée facilite une
recherche permanente de nouvelles opportunités et
un suivi de leurs impacts.
L’articulation avec le volet territorial permettra de
garantir les cohérences avec les actions portées en
propre par les territoires.
Au présent schéma directeur des usages et
services est annexé un jeu de fi ches d’orientations
stratégiques relatives aux politiques et grands
projets de l’institution. Ces fi ches, partant des
enjeux propres à ces politiques, décrivent ce qui
est déjà fait en matière d’usages numériques, mais
surtout présentent ce qui pourra être développé.
Ces fi ches alimenteront les volets numériques de
ces politiques régionales et de leurs schémas ou
document stratégiques.
Un objectif global pour ce volet pourrait être que
l’ensemble des schémas et stratégies relatives aux
politiques régionales aient un volet numérique
intégré.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES TERRITOIRES
L’objet de ce volet est de compléter l’intégration
du numérique dans les politiques de la Région par
une aide aux acteurs territoriaux afi n qu’eux aussi
puissent structurer leurs actions et contribuent
avec la Région au développement des services et
usages numériques.
Il s’appuie sur quelques constats fondateurs
• La période qui s’achève a été caractérisée par un
nombre important de projets, parfois innovants,
mais épars, permettant rarement la capitalisation
d’expérience ou permettant la généralisation ou la
mutualisation.
• Avec plusieurs dispositifs successifs, la Région s’est
engagée auprès des territoires, dans des logiques
qui ont eu pour effets l’exploration, la stimulation
de premières vagues d’innovations, Il s’agissait
du développement de sites web « vitrine » puis le
développement de premiers e-services sur ces sites
et désormais sur tablettes ou smartphones. Mais
l’action régionale se concentre désormais à un
niveau plus stratégique et d’ensemblier.
LE CADRE D’ACTIONTrois axes pour structurer l’action
1716
LE NUMÉRIQUEDANS LES STRATÉGIES
THÉMATIQUES
LE NUMÉRIQUEDANS LES STRATÉGIESTERRITORIALES
PROSPECTIVE, VEILLE,EXPÉRIMENTATIONS,
ÉVALUATIONS, DIFFUSION,ACCOMPAGNEMENTS
...
• C’est maintenant à l’échelle des SCOT
(obligation d’un volet numérique, loi Grenelle 2),
intercommunalités ou pôles métropolitains, qu’il
convient de soutenir les territoires tout en faisant,
si possible, apparaître des mutualisations à large
échelle et a minima des échanges interterritoriaux.
Plutôt qu’un silo de plus dans les schémas et
projets de territoires, l’enjeu est de placer le numé-
rique, et particulièrement les usages et services, de
manière intégrée et transversale à l’ensemble des
cadres et stratégies de développement et d’aména-
gement de ces territoires.
L’aide à l’émergence de SDUS locaux
L’action se concentrera, en totale articulation avec
les politiques et directions de la Région concernées
par l’aménagement du territoire, sur l’appui aux
échelles intercommunales de territoires afi n de
créer des conditions facilitant, dans l’ensemble du
territoire régional, l’émergence de SDUS locaux
intégrés aux documents et stratégies propres à ces
territoires :
• par un accompagnement méthodologique, prenant
appui sur la méthode d’élaboration et d’animation
comme sur les orientations du SDUS de la Région,
• par une animation interterritoriale (sensibilisation,
échanges de pratiques) via la désignation par
chaque territoire d’un élu et d’un agent référent,
• par l’aide à l’émergence et à la mobilisation de gou-
vernances et d’ingénieries dédiées au numérique
intégrées au territoire aux niveaux stratégiques
(SDUS locaux) et opérationnels (émergence de
projets),
• par le renforcement des liens entre les territoires
et les structures d’appui et de ressources existantes
en région, particulièrement en métropole,
• par une mobilisation de fi nancements (crédits
européens, d’Etat, Fondations privées…) pour la
réalisation des projets inclus dans ces SDUS locaux,
• par une sensibilisation continue des acteurs
locaux (élus, agents) au numérique et surtout
aux permanentes innovations technologiques ou
d’usages.
Il conviendra d’équilibrer subsidiarité (prise en
compte des priorités propres à chaque territoire)
et directivité (prise en compte des priorités de la
Région), et d’avoir une approche différenciée
(tous les territoires ne sont pas au même degré
d’appropriation et de mise en œuvre du numérique).
La nouvelle gouvernance du numérique régional
Pour le pilotage du SDUS, inscrit dans une vision
globale du numérique, s’appuyant sur ses trois piliers,
mettant en synergie les actions pour les usages et
services des politiques régionales et des territoires et
assumant la transversalité du numérique, la Région
met en place une nouvelle gouvernance adaptée à son
ambition.
Elle est placée sous l’autorité du premier
vice–président et s’appuie sur la Mission Région
numérique placée sous l’autorité du Directeur
général des services.
UN PILOTAGE TRANSVERSAL
Le pilotage et le suivi politique du SDUS, comme
du développement du très haut débit et de
l’économie numérique se fera via une présentation
d’avancement soumis en bureau de l’exécutif tous les
six mois.
La Mission Région numérique remplit plusieurs
missions :
• garantir la cohérence globale du développement du
numérique, avec ses trois piliers et en articulation
avec l’ensemble des schémas régionaux,
• co-piloter, avec les Départements, le déploiement du
très haut débit via le syndicat mixte dédié,
• piloter le SDUS et être en appui aux pôles et
directions internes, comme aux territoires, afi n de
développer les usages et services,
• accompagner les directions et territoires vers
les fi nancements (notamment FEDER) ainsi que
pour la bonne maîtrise et le partage large des
innovations numériques.
Pour cela la Mission Région numérique peut s’appuyer
sur un maillage qui facilitera le partage d’expérience,
la capitalisation, la transversalité, les mutualisations
et synergies, la structuration et l’intégration dans les
stratégies thématiques et territoriales :
• en interne, toutes les directions ou grands projets
ont désigné un correspondant au numérique qui
participe à des réunions mensuelles via l’animation
par la Mission Région numérique (plus de 14
réunions en un an et demi),
• en externe, toutes les intercommunalités ou SCOT
désignent un correspondant au numérique qui
participe à des réunions mensuelles via l’anima-
tion par la Mission Région numérique (3 réunions
depuis septembre 2014).
UNE CONFÉRENCE NUMÉRIQUE RÉGIONALE
En complément de ce pilotage transversal, la mise
en place de cette instance permet (première session
le 28 novembre 2014, en présence de la secrétaire
d’Etat au numérique) d’associer les territoires
(Départements, Pôles métropolitains, Pays, SCOT,
intercommunalités) à des réfl exions sur les usages et
services afi n de :
• contribuer à l’effort de sensibilisation à l’utilité de
développer et de structurer les usages et services
(en articulation avec le très haut débit et l’économie
numérique),
• contribuer à la légitimation des échelles
métropolitaines, Pays, SCOT et intercommunales
pour défi nir ces stratégies,
• placer la Région dans une position de meneur de
jeu et de coordinateur à la fois pour partager son
expérience (méthode et contenus du SDUS de la
Région) et créer un effet d’entrainement comme
une mise en synergie des efforts de tous les
territoires autour du développement des usages et
services,
• faciliter les échanges interterritoriaux aux niveaux
politiques et techniques,
• cristalliser le besoin de mettre en place ou
de renforcer à ces échelles territoriales des
gouvernances et de l’ingénierie dédiées au
numérique.
La structuration de la médiation vers les innovations numérique
De manière totalement intégrée à ces dynamiques
de SDUS intercommunaux, se met en place une
consolidation de dispositifs existants permettant,
sur chacun des territoires, l’émergence de lieux
ressources de proximité favorisant la structuration
de l’accompagnement du grand public (dans la lignée
des cyber-centres), la promotion des innovations
numériques et l’appui aux projets opérationnels
des communes, associations, artisans…
Ici encore, un renforcement des liens avec les
centres de ressources ou d’appui d’ampleur
régionale sera privilégié.
Un objectif global pour ce volet territorial pourrait
être, à l’échéance 2020, l’émergence de stratégies
numériques territoriales structurées, intégrées
(SDUS territoriaux) et articulées avec le SDUS de la
Région pour l’ensemble des territoires régionaux.
LE NUMÉRIQUE MAITRISÉ ET PARTAGÉ
Pour développer des nouveaux services et usages
numériques dans les politiques régionales et dans
les territoires il est nécessaire de mettre en place
des dispositifs de veille, de test, de sensibilisation
et de capitalisation des innovations numériques
afi n de les faire partager au plus grand nombre.
C’est l’objet de ce volet.
Les constats fondateurs
Le foisonnement créatif est actuellement exponen-
tiel dans le domaine du numérique. Chaque avancée
technologique est imprévisible, porteuse d’innova-
tion dans les usages, d’opportunités économiques et
sociétales pour le développement régional.
Aucune autorité publique ne peut désormais se
contenter d’acter ces mutations sans se préoccuper
d’en évaluer les risques et les opportunités
potentiels. Il faut anticiper, envisager en amont et
systématiquement ces innovations pour en défi nir
des conditions d’usages, optimiser les avantages et
réduire leurs désagréments.
La stimulation et l’accompagnement des innovations numériques
L’action de la Région contribuera à :
• partager et diffuser de l’information sur l’in-
novation numérique (veille) pour identifi er et
explorer les dernières avancées, dans une logique de
prospective sociétale et technologique,
• expertiser et/ou expérimenter les innovations
pour caractériser leur portée et leur utilité,
• faciliter l’appropriation des innovations par les
acteurs régionaux au travers d’actions et de
supports pédagogiques,
• capitaliser via une base documentaire partagée
la mise en œuvre de projets de développement
d’usages et services numériques intégrant ces
impacts.
PRÉSENTE LA MISE EN ŒUVRE DU SDUS
EN BUREAU EXÉCUTIFTous les 6 mois
CONFÉRENCE NUMÉRIQUERÉGIONALE
(Territoires et acteurs du numériquedans les territoires)
Au moins une fois par an
PRÉSENTE LA MISE EN ŒUVRE DU SDUS
EN ÉQUIPE DE DIRECTIONGÉNÉRALE
Tous les 2 mois
LA RÉUNIONINTER TERRITOIRES
Tous les 2 mois
ANIME
LA RÉUNIONINTER-DIRECTIONS
Tous les mois
VOLET POLITIQUERÉGIONALE
VOLET STRATÉGIQUETERRITORIAL
LA MISSION NUMÉRIQUE RÉGIONALE
POLITIQUE
TECHNIQUE
1er VICE PRÉSIDENT du Conseil Régional
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LES FICHES D’ORIENTATION STRATÉGIQUESPOUR L’INSTITUTION RÉGIONALE
(1)SRADDT : Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire
Ces documents sont le fruit d’un
travail rétrospectif et prospectif sur
le développement du numérique
dans l’ensemble des politiques et
actions de la Région. Les enjeux, constats
fondateurs et pistes d’actions sont propres à
chacune des politiques régionales.
• Ainsi, la première partie des fiches actions
stratégiques rappelle systématiquement les
enjeux et priorités du domaine concerné. Le
numérique doit être au service de ces enjeux.
• La seconde partie est relative aux usages
potentiels du numérique dans le domaine
concerné. Ce travail permet de questionner
l’existant dans le domaine. Il pourra aussi
être employé par d’autres collectivités ou
partenaires qui souhaitent développer la place
du numérique dans leurs politiques propres.
• La troisième partie fait le constat de ce qui
a déjà été fait en matière de numérique dans
chacune de ces politiques.
• Enfin, la dernière partie propose des
orientations pour le futur, au regard de ce
qu’il semble souhaitable et possible de faire.
Ces fiches ont donc vocation à refléter les
volets numériques des stratégies thématiques
régionales.
Un deuxième objectif est de s’assurer de la
cohérence entre ces actions et d’identifier
les synergies possibles entre les directions.
A cette fin, les fiches sont regroupées par
grands enjeux directement inspirés de ceux
du SRADDT(1) et quelques fiches comportent
un chapitre introductif commun (cas notable
de la formation).
Enfin, les valeurs que la Région souhaite
donner au développement du numérique
seront déclinées dans ces orientations : la
réponse aux grands enjeux régionaux, la place
des usagers, les transformations et mutations
à favoriser, les effets sur l’économie régionale
et l’innovation…
SCHÉMA DIRECTEURDES USAGES ET SERVICESNUMÉRIQUESUne nouvelle dynamiquepour le Nord-Pas de Calais
Version du 24 avril 2015
a) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L’ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
• formation et apprentissage
actions transversales
lycées
apprentissage
formations sanitaires et sociales
enseignement supérieur
formation permanente
• politique culturelle
• projet « Mineurs du monde »
• projet « Région des musées »
• learning centers
b) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENTÉCONOMIQUE ET DE L’INNOVATION
• compétitivité des PME • accès à l’emploi
• mobilité des voyageurs
• économie sociale et solidaire
• agriculture
• tourisme
• recherche
c) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE (TRI)
• transversalité du numérique dans la TRI
• plan 100 000 logements
• écocités minières
• biodiversité
• préservation du climat
d) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE
• accès aux services publics locaux
• santé
• démocratie participative
• éducation populaire
• renouvellement urbain
• écocitoyenneté
• pratique sportive
• libération et le réemploi des données publiques (open data)
• coopération internationale
e) L’APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE
LES FICHES D’ORIENTATION STRATÉGIQUESPOUR L’INSTITUTION RÉGIONALE
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LA FORMATION ET L'APPRENTISSAGE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e domaine couvre plusieurs axes de politique régionale : les lycées, les formations sanitaires et sociales, la formation permanente, l’enseignement supérieur, l’apprentissage… Certains
constats sont donc partagés (enjeux et possibilités ouvertes par le numérique) mais l’opérationnalisation est forcément différenciée selon les compétences et possibilités d’intervention de la Région.
Les enjeux partagés sont :
• répondre aux besoins de recrutements et améliorer les conditions d’accès à l’information sur les formations comme l’accès à la formation, pour tous
et tout au long de la vie (incluant la fluidification et l’individualisation des parcours de formations),
• créer des conditions matérielles propices à une formation de qualité,
• favoriser de nouvelles formes de communication pédagogique, d’accès au savoir et d’accompagnement des apprentissages, d’échanges, de coopération et de mutualisation favorisant une dynamique pérenne en réseau,
• professionnaliser les étudiants, les formateurs et les professionnels,
• favoriser les échanges entre formateurs, apprenants et tiers, le cas échéant (parents par exemple).
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER L'ÉDUCATION ET LA FORMATION ? La question de l’emploi des outils numériques dans le domaine de l’éducation et de la formation est explorée de longue date. Dans le domaine de l’enseignement supérieur ont été et sont aujourd’hui encore conduites de nombreuses expérimentations. C’est sur la base de ces enseignements qu’il est possible d’esquisser une liste, sûrement non exhaustive, de fonctions que peuvent jouer ces outils dans ce domaine :
• Internet peut faciliter la mise à disposition de tous d’informations sur les formations (nombreuses, mises à jour, créant des liens vers les formations elles-mêmes,…), contribuant à la visibilité de l’offre. Ces contenus peuvent être largement ouverts, voire contributifs.
• La mise en ligne de ressources pédagogiques (souvent en complémentarité de temps en présentiel) facilite l’accès à la connaissance. Textes, vidéos, tutoriels, exercices (qui sont revus ou refaits selon les disponibilités de chacun), voire "forums" permettant les échanges entre apprenants ou entre enseignants et apprenants, peuvent y contribuer.
• La dématérialisation d’espaces de travail facilitent l’accès personnalisé à des contenus de formation mais aussi permettent l’accès à des services (agendas, suivi de notes, suivi de demandes administratives,…) et à des possibilités d’échanges entre apprenants et enseignants.
• Ceux-ci peuvent permettre d’assurer une continuité entre les différentes composantes de l’enseignement (lycée, enseignement supérieur, formations sanitaires et sociales) et de favoriser le
développement de la qualité de la recherche et des domaines en émergence (télémédecine par exemple) dans le secteur sanitaire et social.
• Ces outils peuvent aussi aider la formation des formateurs qui, à l’instar des apprenants, peuvent retrouver des cours en ligne, ou avoir des échanges entre pairs.
• En passant par des outils numériques, les informations, données et statistiques peuvent être mutualisées et plus aisément traitées à des fins d’études ou d’optimisation des actions publiques, en contribuant à développer les réseaux et en apportant des outils d’aide au pilotage.
• L’apport des plateformes de téléformation, des classes virtuelles, des webTV, des outils collaboratifs et de communication mis en place par les organismes de formation et leurs partenaires vise à faciliter l’autonomie graduelle des apprenants, et des communautés d’apprenants, dans des nouveaux espaces temps d’activité.
• Enjeu autour de la réduction des inégalités d’accès (plus particulièrement territoires ruraux) et d’usages du numérique (plus particulièrement catégories sociales défavorisées).
• Renouvellement des modalités de formation : approche plus dynamique de la formation notamment qui participe à la réduction du décrochage en formation.
Cela suppose toutefois de sécuriser le numérique pour faire face aux risques, à la fois en termes d’accès à des contenus erronés et au niveau de la fraude
C
(notamment identifier le plagiat dans les mémoires et repérer les faux diplômes), ainsi que pour protéger les données partagées du piratage.
ACTIONS TRANSVERSALES LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • renforcer la formation des enseignants quant à ces outils et aux nouvelles pratiques pédagogiques qu’ils induisent…
• renforcer la mutualisation des contenus, ressources, services, logiciels et a minima s’assurer dans tout développement de leur interopérabilité (référentiel national), que ce soit entre établissements ou entre niveaux de formation,
• rendre le plus possible ces contenus, ressources et services ouverts, partageables dans une logique de biens communs garantissant leur évolutivité,
• renforcer les liens entre les organismes de formation et les besoins du territoire,
• renforcer l’usage des outils permettant d’impliquer les parents et l’ensemble de la communauté éducative via les Environnements numériques de travail (ENT) ou les dispositifs de type "Budgets participatifs des lycées",
• généraliser l’offre de formation en ligne.
ACTIONS POUR LES LYCÉES L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLe schéma de cohérence numérique, qui comprend
cinq volets :
• l’accès en haut débit, qui existe au travers d’un groupement de commandes (la Région, les deux Départements, l’Académie et la Direction régionale de l’alimentation, l’agriculture et la forêt), vise à raccorder l’ensemble des établissements publics du secondaire du Nord-Pas de Calais ;
• des équipements innovants (smartablettes, vidéoprojecteurs interactifs (VPI), tableaux blancs interactifs (TBI) sont en cours d’installation afin de garantir aux élèves l’accès aux informations en ligne, et de mettre en place de nouvelles modalités d’animation des cours ;
• un ENT (Environnement numérique de travail) "Savoirs numériques 59/62" unique et personnalisé (cf. le groupement de commandes) permet l’accès à des contenus pédagogiques, des outils de gestion de la vie scolaire et maîtrise des savoirs de base mais surtout des ressources pédagogiques en langues vivantes ;
• pour les infrastructures : une optimisation des réseaux complets d’établissements ;
• la maintenance des équipements et des réseaux se fait au travers d’un dispositif qui assure la maintenance de niveau 0 à expert :
le niveau 0 est assuré par les animateurs numériques (15 emplois avenir),
le niveau 1 à 2 par les 36 Agents techniques et informatique des lycées (ATIL),
le niveau 2 à expert par les équipes des 28 Unités territoriales informatique des lycées (UTIL) .
http://www.savoirsnumeriques5962.fr : le portail lycée est une interface numérique qui a pour vocation de faciliter les échanges entre les EPLE (Établissements publics locaux d'enseignement) , les services de la Région et les élus du Conseil régional (exemple : visites virtuelles du siège de Région).
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Pour les lycées, l’ENT doit veiller à :
• créer des passerelles, voire des synergies avec d’autres ENT (de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur) afin d’être pérenne, évolutif, ceci afin de garantir la maîtrise des contenus, des évolutions et du parcours de formation de l’usager ;
• développer une orientation interactive en mettant l’usager au cœur du dispositif en lui donnant l’accès à des informations et lui permettre d’être acteur de sa formation (mode push and pull) ;
• sécuriser les données.
Avec un budget maîtrisé, l’usage du numérique permet une optimisation de l’acte d’enseignement,
grâce à une disponibilité permanente à destination du plus grand nombre.
ACTIONS POUR L'APPRENTISSAGE L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS• "Savoirs Numériques 59/62", espace numérique de travail à destination des lycéens, des apprentis et de leurs équipes éducatives qui offre des outils de gestion et des ressources pédagogiques (savoirs de base, langues vivantes, histoire de l’art),
• "WinCR", outil acheté par la Région pour s’équiper et équiper les CFA d’un extranet de gestion des
remontées d’effectifs, des aides aux employeurs d’apprentis et, à terme, de transmissions des données comptables des CFA,
• dématérialisation partielle de certaines procédures : demandes d’ouverture de sections d’apprentissage, demandes de subventions d’équipement, demandes de chéquiers équipement.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • établir une véritable politique d’équipements innovants permettant un enseignement pédagogique adapté (tableaux blancs interactifs, classes numériques, gestion des présences, etc.),
• développer le e-learning, les vidéo-conférences,
• couvrir l’ensemble du territoire uniformément d’un réseau haut débit,
• offrir des outils numériques spécifiques adaptés à l’apprentissage : livret d’apprentissage, bourse régionale aux contrats d’apprentissage,…
• développer un réseau numérique des entreprises apprenantes.
ACTIONS POUR LES FORMATIONS SANITAIRES ET SOCIALES LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • En cours de développement, le Système d’observation partenarial sanitaire et social (SOPSS) a pour finalité d’aider au pilotage d’une politique de formation cohérente associant l’État, la Région, les Départements et les partenaires sociaux. Par des données fiables, les travaux d’analyse prospective des besoins en emplois et en compétences menés dans le cadre du schéma des formations sanitaires et des formations sociales (ex : cartographier l’emploi et l’offre de formation), permettent :
- d’appréhender les tensions et dynamiques territoriales et régionales au sein du marché de l’emploi et du système de formation,
- de cerner les trajectoires professionnelles et de formation, identifier les facteurs d’évolution des métiers et leurs impacts sur les besoins en compétence.
• Un système de dématérialisation de la gestion et du suivi des formations sanitaires et sociales, en cours avec d’autres Régions, pourra permettre un partage d’informations avec les partenaires.
• Une mise à disposition d’informations et de documents téléchargeables à destination des usagers et des partenaires, via le site Internet Région, est à l’étude.
• Des projets sont en cours pour une utilisation des TIC (e-learning, visio-conférence, simulation en
santé, …) avec accompagnement personnalisé des étudiants dans le cadre des formations sanitaires et sociales : des projets sont en cours pour les formations paramédicales. Afin de favoriser l’émergence d’une stratégie de développement des équipements pédagogiques et numériques en région à 5 ans, en lien avec les formations sanitaires et les formations sociales initiales, il est souhaitable d’établir un diagnostic régional relatif aux besoins et attentes. Ce dernier permettra de recenser les projets innovants, en vue de la création et la mutualisation de ressources et propositions stratégiques.
• Un programme de formation des formateurs et des futurs professionnels est envisagé.
• L’entrée progressive dans le système Licence-Master-Doctorat (LMD) des formations sanitaires post-bac et la délivrance d’ECTS pour les formations sociales initiales de même niveau implique un renforcement des liens avec l’université et notamment l’utilisation de la FOAD (Formation ouverte et à distance). Quelles que soient les conclusions du diagnostic, il sera nécessaire de prévoir un équipement fonctionnel pour les instituts de formation, notamment une plateforme avec un espace numérique de travail, un accès au très haut débit, du matériel informatique, la maintenance du système, l’assistance et la formation des enseignants et des étudiants. De plus, il faudra s’assurer de l’accès
des étudiants au numérique en dehors des instituts de formation.
ACTIONS POUR L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSCe qui caractérise ce domaine est qu'il s’est saisi du numérique depuis longtemps et que désormais la plupart des établissements universitaires ont fédéré leurs actions dans le cadre du programme Universités numériques en région (UNR) :
• l’offre de formation de ces établissements est cataloguée sur un portail unique,
• l’ensemble de ces établissements offrent à leurs étudiants un espace numérique de travail différent pour chaque établissement mais tous fondés sur le même socle technologique évolutif et mutualisé,
• ces établissements offrent aussi une carte multiservices électronique étudiante permettant d’accéder aux services des diverses universités (cantines, bibliothèques…),
• un plan de développement de contenus pédagogiques en ligne est en cours avec plus de contenus en ligne adossés à des parcours de formation,
• des expérimentations sont en cours sur de nouvelles méthodes pédagogiques en présentiel comme en ligne, par exemple avec les MOOC (Massive Open Online Courses, cours ouverts massivement multi-apprenants),
• un plan de déploiement de bornes wifi dans des locaux de vie étudiante est en phase d’achèvement,
• le très haut débit a fait l’objet d’un achat groupé de bande passante dédié aux universités et à leurs laboratoires (réseau Noropale).
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Elles sont au service de plusieurs ambitions
inscrites dans le Schéma régional de l’enseignement
supérieur et de la recherche.
• Le numérique au service de l’attractivité de l’enseignement supérieur. Objectif : amélioration de la visibilité régionale, nationale, internationale de l’enseignement supérieur en région.
• Le numérique au cœur du continuum bac-3 / bac+3 et de l’orientation active. Objectifs :
- garantir à l’étudiant une continuité de service, grâce à l’interopérabilité entre les ENT des collèges et lycées désormais communs à ceux du supérieur,
- aider à l’information et à l’orientation active.
• Le numérique pour favoriser l’accès et la réussite de tous dans l’enseignement supérieur. Objectifs :
- lutter contre l’exclusion et les inégalités (exigences professionnelles ou contraintes familiales),
- réduire le coût marginal de la formation pour l’étudiant,
- répondre aux besoins de formation tout au long de la vie, résultant à la fois de l’allongement de la durée de vie et de la diversification des carrières professionnelles.
• Le numérique pour le développement de campus durables, attractifs et solidaires. Objectif : mettre le
numérique au cœur du développement des campus d’avenir.
• L’impact économique du numérique dans l’enseignement supérieur. Des perspectives pour un secteur d’avenir innovant :
- rentabilisation des modules de formation,
- développement de secteurs économiques parallèles,
- production et accompagnement de l’usage des cours en ligne, mobilité et flexibilité des modes d’apprentissage,…
Des moyens au service de ces ambitions :
• structuration :
- accompagner le programme UNR afin d’élargir la mutualisation à l’ensemble des établissements (universités, grandes écoles…) de formation post-bac,
• adaptation pédagogique :
- remettre le numérique en perspective dans les parcours pédagogiques, le numérique étant nécessaire mais pas suffisant (ex : favoriser le travail en groupe et en autonomie avec le numérique), notamment au travers de nouveaux lieux de vie et de travail collectif sur le campus,
• formation :
- poursuivre, capitaliser et diffuser des enseignements issus des expérimentations en cours,
- former les enseignants à l’usage des TICE (Techniques d’information et de communication liées à l’enseignement),
- former les étudiants à la culture du numérique pour faciliter toutes les étapes du parcours de réussite de l’étudiant.
ACTIONS POUR LA FORMATION PERMANENTE L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSL’appropriation du numérique par les salariés et les demandeurs d’emploi est un enjeu économique, culturel et social, donc un défi pour la formation professionnelle dédiée à tous ceux qui cumulent souvent les handicaps dans le fonctionnement du marché de l’emploi.
• Timp@ss : cet outil au service de la lutte contre la fracture numérique, est mis en place sur l’ensemble du territoire régional depuis fin 2003. Les personnes initiées acquièrent la possibilité d’utiliser les nouveaux outils informatiques et multimédias nécessaires dans la vie quotidienne ainsi que des connaissances sur les enjeux citoyens de la société de l’information.
• Plateforme de ressources en ligne (via le C2RP) avec les services de traçabilité, de conception de parcours… : 68 ressources disponibles (10 ressources régionales et 58 ressources via abonnement) pour les organismes de formation de la région.
• Campus numérique AFPA : élargir l’accès à la formation en offrant aux personnes isolées, ou trop éloignées des campus de l’AFPA, la possibilité de se former dans les meilleures conditions.
• Expérimentation "ruralearning" sur l’Artois avec un public en réapprentissage des savoirs de base
éloignés des centres de formation. L’offre de services "Formation ouverte et/ou à distance" (FOAD) est constituée d’un contenu en ligne (plateforme C2RP et AFP2I), d’un tutorat ressources au cybercentre labellisé Rur@learning ou au sein d’une ACI, d’un tutorat à distance AFP2I, d’un soutien personnalisé lors des regroupements (1 fois par semaine par site), et d’un parrainage bénévole pour les personnes en situation d’illettrisme le cas échéant.
• Construction d’un serious game portant sur l’éco rénovation en vue d’accompagner le chantier "croissance verte". Ce jeu vise à sensibiliser les différents corps de métiers aux consommations d’énergies et aux impacts de leur propres choix de pratiques et matériaux sur les autres corps de métiers (diffuser de la transversalité et favoriser une culture commune sur les démarches énergétiques chez les professionnels).
• Prochainement, ouverture d’un espace FOAD à l’attention des organismes de formation afin de fédérer les acteurs, de créer une dynamique positive, de faire émerger des projets et de valoriser le Nord-Pas de Calais comme un territoire d’innovation. Cet espace aura vocation à développer l’intelligence collective régionale en matière de FOAD.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • Professionnaliser les acteurs de la formation et de l’accompagnement aux nouveaux usages TIC. Les missions FOAD et APAF pourraient être mobilisées pour développer et faciliter l’intégration du numérique dans les apprentissages.
• L'État, la Région et trois têtes de réseaux organismes de formation (AROFESEP, réseau d’organismes de formation d’éducation permanente), FFP, Fédération de formation professionnelle, et AFPA, Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) expriment la volonté de signer un accord cadre régional visant à sécuriser les parcours professionnels et à adapter les connaissances et compétences des salariés aux
mutations des métiers. L'impact du numérique sur l'organisation des structures et son intégration dans les pratiques pédagogiques formeront un des axes majeurs de cet accord cadre.
• Veiller à l’ergonomie des dispositifs numériques et des contextes d’usage de ces dispositifs.
• Offrir aux stagiaires de la formation continue un écosystème numérique labellisé systématisant notamment la création d'e-portfolio (la maison de l’emploi de Tourcoing a développé une expertise sur le sujet avec des entreprises).
• Clarifier les modalités de valorisation des heures FOAD dans le cadre d’actions de formation cofinancées par le FSE Calais.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LA POLITIQUE CULTURELLE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
a Région a fait du développement culturel un des axes prioritaires de son action. Les enjeux majeurs de la politique culturelle régionale résident dans le soutien à la création, la valorisation du patrimoine et
l’accessibilité de la population à une offre culturelle de qualité répondant aux enjeux des droits culturels pour tous.
• La Région valorise la richesse et la variété des projets culturels qui sont initiés en Nord-Pas de Calais et qui concourent au développement local et régional ainsi qu’à l’attractivité et au rayonnement du territoire.
• Au service des orientations stratégiques ainsi définies, les objectifs sont :
- de soutenir et de structurer la création artistique régionale professionnelle en permettant la réalisation d’œuvres et en favorisant l’innovation artistique ainsi qu’une présence artistique pérenne, répartie également sur l’ensemble du territoire régional ;
- d’aider à la coproduction d’œuvres régionales, nationales ou internationales et de favoriser la production d’œuvres d’artistes régionaux, nationaux et internationaux ;
- de développer des circuits de diffusion et des actions de médiation ciblées notamment dans le cadre de l’éducation artistique et culturelle, de soutenir les initiatives visant à encourager les pratiques artistiques et culturelles tout au long de la vie ;
- de soutenir et structurer l’offre des formations artistiques et culturelles qualifiantes en organisant notamment la mise en place de cycles d’enseignement professionnel initial dans les disciplines "théâtre, musique et danse", "arts plastiques et visuels", et en agissant pour développer la formation "tout au long de la vie" ;
- de préserver et valoriser les richesses du patrimoine culturel régional matériel et immatériel dans une perspective d’attractivité du territoire mais également de cohésion sociale et territoriale via l’accès à la connaissance et à des éléments constitutifs de l’identité régionale ;
- de contribuer à la démocratisation culturelle sur le territoire régional par un soutien à la diversité de l’offre artistique et culturelle, en permettant à la population régionale l’accès aux œuvres ainsi qu’en stimulant la rencontre des œuvres et des artistes avec la population ;
- de promouvoir la richesse artistique en favorisant la diffusion hors région de la création régionale, en stimulant les partenariats et la mise en réseau artistique et en encourageant la reconnaissance professionnelle ;
- de contribuer au rayonnement du territoire en déployant des projets autour d’évènements d’envergure nationale et européenne, de favoriser les collaborations transfrontalières.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA CULTURE ? Le numérique modifie les rapports à la création, l’innovation ainsi qu’à la connaissance et à l’accessibilité aux œuvres. Il doit permettre aux citoyens un accès accru aux contenus et pratiques artistiques et culturelles. Il vient également transformer en profondeur les industries créatives et culturelles qui doivent s’adapter et se renouveler pour trouver de nouveaux modèles économiques viables. Il est aussi porteur de nouveaux débouchés pour les industries créatives émergentes donc facteur de développement économique et social et de croissance d’emploi. Il constitue un terrain favorable
aux hybridations et croisements de compétences entre artistes, industries créatives et culturelles, entreprises TIC et domaine de la recherche, entre sphères publique et privée.
Le numérique est à la fois une porte ouverte sur le monde et un vecteur de démocratisation de la culture pour tous et d’accès illimité aux ressources culturelles à condition d’accompagner et de structurer les usages qui en sont faits. Par conséquent, il s’agit à la fois de mettre en œuvre une politique incitative auprès des acteurs culturels en les accompagnant dans leur appropriation du
L
numérique mais également de soutenir les initiatives innovantes qui découlent des nouvelles pratiques induites en termes de création, diffusion et médiation.
Le numérique permet de renouveler en profondeur l’offre culturelle. À ce titre, c’est un vecteur d’enrichissement des visites, de la médiation et du rapport aux œuvres grâce à des ressources et des outils toujours plus novateurs. Il permet de rendre plus visibles les œuvres, les richesses patrimoniales
du territoire et les ressources pédagogiques existantes et en facilite l’accès. Il favorise les expérimentations introduisant des modes d’intervention de la population interactifs ou génératifs, facilitant les rencontres entre artistes, professionnels et habitants. Il encourage la mise en réseau des acteurs, le croisement de compétences, l’échange de pratiques, de savoirs et de savoir-faire, les mutualisations de moyens humains et techniques.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLes actions précédemment ou actuellement conduites dans ce domaine par la Région sont principalement :
- soutien à la filière de l’image (création régionale, aide à la production, aide à la diffusion, formation des acteurs associatifs et location de matériel numérique de pointe) via Pictanovo,
- soutien à la formation des artistes et à la création expérimentale via le Fresnoy,
- équipement numérique des salles de cinéma en raison de l’évolution technologique,
- bourses de plasticiens de plus en plus tournées vers l’achat d’outils numériques,
- soutien à la création contemporaine (arts plastiques et spectacle vivant) s’appuyant
sur le numérique en tant que support ou matière première,
- soutien à l’émergence d’entreprises créatives innovantes dédiées aux usages et services numériques culturels via Louvre Lens Vallée, le pôle numérique culturel,
- soutien à l’émergence de projets innovants mettant le numérique au service de la médiation, de la diffusion de contenus artistiques et culturels, de la structuration de réseaux d’acteurs via un dispositif qui offre un appui en ingénierie de projet.
À ce jour, hormis quelques exceptions notables, les acteurs culturels se sont encore peu approprié le numérique. Ceci témoigne de la nécessité de les accompagner dans l'appréhension des enjeux et des potentialités du numérique au service de la culture.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Un principe fondateur est que le numérique doit rester un outil au service de la création culturelle. Par ailleurs, il serait utile d’organiser une concertation avec les acteurs culturels et d’agir dans la transversalité au sein de l’institution afin :
- de permettre aux acteurs culturels de s’approprier le numérique et d’en percevoir les potentialités et les enjeux grâce à des dispositifs d'appui, de mieux cerner et orienter leurs projets numériques,
- d’accompagner les transformations des modèles économiques des industries créatives et culturelle telles que le livre et l’audiovisuel et de proposer une offre de formation adaptée aux besoins remontés par les professionnels,
- de contribuer à la structuration de l’offre de formation autour des potentialités du numérique,
- de s’associer à des dispositifs mis en place par d’autres directions le cas échéant (animateurs numériques ou médiateurs culturels dans les lycées par exemple, évolution des cybercentres,…),
- d’accompagner l’essor des outils numériques dans les musées, de renforcer la mise en réseau de ces acteurs sur ce sujet et de favoriser les mutualisations (afin d’éviter que chacun n’agisse seul ou pas du
tout et que les demandes de financements ne se multiplient),
- de recenser afin de mieux valoriser les ressources numériques existantes (via un portail régional par exemple),
- de s’inscrire dans le mouvement de l’open data,
- de s’associer à des espaces dédiés à l’expérimentation technologique au service d’usages innovants et à valeur ajoutée pour les habitants.
En termes de phasages et d’orientation pour les années à venir, il semble souhaitable :
- d’organiser une concertation avec les partenaires (DRAC, Départements…) dans un souci de convergence des actions menées et les acteurs afin de mieux appréhender leurs besoins numériques, mais aussi et peut-être d’abord, les sensibiliser (quels que soient leur taille ou implantation géographique) à l’ensemble des opportunités que le numérique peut représenter,
- de mettre en relation les acteurs, les fédérer autour de grands projets communs ou collectifs en favorisant les mutualisations,
- de faciliter l’émergence de quelques expérimentations ou projets pilotes, ou de projets innovants ciblés, dans le but
principal d’en tirer des enseignements à porter à l’ensemble des acteurs culturels.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LE PROJET "MINEURS DU MONDE"
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
ans le sillage de l’arrivée du musée du
Louvre à Lens et du développement de la
maison des projets, les constats
fondateurs du projet "Mineurs du monde"
sont à la fois l’empreinte profonde laissée
par 3 siècles d’exploitation minière (paysages,
économie, social, environnement, culture…), le
parcours de reconversion y compris de tourisme de
mémoire de ce bassin mais aussi la portée
universelle de cette histoire pour l’ensemble des
bassins miniers du monde.
Trois dimensions structurent ce grand projet :
- mémorielle, pour ne pas oublier, sans
misérabilisme, en documentant cette
histoire,
- mobilisatrice, pour accompagner les
hommes dans cette reconversion,
- de ressources, sur l’universalité du fait et
des reconversions minières.
De nombreux projets y sont inscrits : archivage des
dossiers professionnels des mineurs, capitalisation
d’entretiens avec des mineurs, université populaire
dédiée, colloques internationaux, lieux symboliques.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LE PROJET "MINEURS DU MONDE" ? Plusieurs aspects du projet peuvent être soutenus
via les outils numériques :
- pour renforcer sur la Toile la visibilité du
projet en lui-même,
- pour rendre plus aisément accessibles les
documents, y compris multimédias visant à
faire œuvre de pédagogie et de porter à
connaissance pour renforcer la mémoire
minière,
- pour faciliter la capacité à stocker,
retrouver, relier, compiler les documents
(surtout ceux numérisés, transformés en
données ré-exploitables..), pour un public
professionnel ou profane, avec divers
niveaux de lecture,
- pour contribuer à donner sa valeur
universelle à cette histoire minière en
faisant les liens avec d’autres bassins
miniers (actuels ou en reconversion),
- pour renforcer les liens entre les habitants
autour de ces projets comme dans le cadre
de l’Université populaire.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSD’ores et déjà ont été réalisés ou sont engagés :
- le site Internet dédié Mineurs du Monde,
- la numérisation des dossiers professionnels
des mineurs,
- la réalisation d’une fresque vidéo (support
Institut national de l'audiovisuel),
- la mise en ligne d’entretiens avec des mineurs
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Quelques pistes sont envisageables pour développer
l’usage des outils numériques dans le cadre du projet
Mineurs du Monde :
• le renforcement de liens avec les autres bassins miniers du monde, et leurs communautés d’acteurs,
pour partager nos expériences et notre histoire,
incluant la reconversion durable,
• la logique de numérisation puis de transformation en données des documents miniers afin d’en faciliter
la réexploitation (logique de l’open data),
• la mise en ligne d’une plateforme collaborative pour étayer les travaux de l’Université populaire,
• etc.
D
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LE PROJET "RÉGION DES MUSÉES"
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e Nord-Pas de Calais est "La Région des
Musées". Avec 49 musées labellisés "Musée
de France" (le musée Matisse, la Piscine à
Roubaix…), autour du Louvre-Lens, l’offre
est ici exceptionnelle, sans oublier les 140
musées thématiques.
Avec le projet "Région des Musées", la Région a le
souhait de renforcer la cohérence, la fédération, la
mise en visibilité et les synergies au sein de cette
offre muséale pour nos habitants et nos visiteurs.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER LA RÉGION DES MUSÉES ? D’une manière générale le numérique peut être
employé dans la plupart des fonctions d’un musée :
- pour la promotion et la visibilité (site web,
réseaux sociaux, liens multiples, web
participatif,…),
- pour la conservation des œuvres (physique
pour optimiser le stockage ou numérisée
par scannage ou mise en 3D,…),
- pour l’accès aux œuvres hors le musée (sur
les sites web, préparation des visites, liens
depuis des sites touristiques, visites
virtuelles,…),
- pour la médiation dans les musées
(interactions et interprétation via
smartphones et tablettes tactiles, images de
synthèse, objets connectés,…),
- pour la gestion et le fonctionnement
(billettique, gestion du bâtiment, suivi et
adaptation au parcours des visiteurs…).
L’enjeu est ici de contribuer à la mise en synergie de
l’offre muséale pour des gains d’efficience et pour
fluidifier et faciliter les visites.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSL’association des conservateurs de musées a mis en
place le projet "Musenor" dont les principales
concrétisations numériques concernent la
numérisation des œuvres et le site "musenor.com"
qui permet, de manière synoptique, de découvrir la
large palette des musées de la région (carte,
présentation de chacun) et d’accéder à des
expositions virtuelles.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :L’action qui pourrait être initiée dans le cadre de "La
Région des Musées" serait à deux niveaux :
• s’appuyant sur la volonté de la Région de valoriser
l’offre muséale, mobiliser tous les outils numériques
(web, réseaux sociaux, marketing viral) pour donner
à connaître et donner envie aux habitants et
visiteurs de profiter le plus possible de cette large
offre ;
• s’appuyant sur l’association des conservateurs,
viser la sensibilisation des conservateurs aux
possibilités désormais plus largement ouvertes par
les nouveaux outils numériques, l’identification des
besoins et opportunités partagés par les musées, le
renforcement des partages d’expériences sur ces
sujets et les développements ou achats mutualisés
d’outils et services numériques.
La logique de solidarité serait centrale avec la
recherche de mutualisation surtout pour aider les
musées ayant le moins de moyens propres. Les plus
importants étant pour certains déjà équipés, ils
pourraient cependant faire converger et rendre
interopérables leurs outils au service de la
simplification pour l’usager.
L
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LES LEARNING CENTERS
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
ssus de la rencontre de la volonté de la Région et
des universités de renforcer l’ouverture de
l’université sur la cité, et de rendre accessible au
plus grand nombre le savoir académique, les
learning centers régionaux s’inscrivent dans le
Schéma régional enseignement supérieur et
recherche et la stratégie européenne 2020.
Alors que de nombreux learning centers sont sur le
point de voir le jour en France comme en Europe, le
concept développé en région est unique puisqu’il
s’appuie sur un réseau territorial et thématique de
diffusion des savoirs, ouvert à tous les habitants de
la région.
Chacun de ces learning centers développe une
thématique qui lui est propre, en lien avec les
ressources qui l’environnent, autant universitaires
qu’économiques, sociales que culturelles. Ils doivent
apparaitre comme des outils privilégiés de
transmission des savoirs, d’accès aux connaissances
et du rapprochement savoirs-société.
Ils devront s’adresser à tous les publics : scolaires,
chercheurs, entreprises, citoyens. A ce jour, quatre
thématiques sont retenues et en développement :
- l’innovation, sur le campus de Lille,
- l’archéologie/égyptologie et les sciences
humaines et sociales, sur le campus de
Lille 3,
- la ville durable, dans la Halle aux sucres à
Dunkerque,
- le fait religieux, à l’abbaye de Vaucelles
dans le Cambrésis.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL CONTRIBUER À LA POLITIQUE "LEARNING CENTERS" ? • Le numérique peut contribuer à la politique
"learning centers" :
- en développant de nouveaux modes
d’apprentissage et d’enseignement à
distance tout au long de la vie (@-learning,
plateformes pédagogiques, MOOC, travail
en groupe, travail collaboratif, serious
games),
- en accompagnant au mieux les publics
sociologiquement éloignés des codes de
l’enseignement traditionnel,
- en favorisant la médiation tous publics.
• Son usage contribuera à lutter contre le décrochage
universitaire et à encourager les reprises d’études
dans le cadre de la formation tout au long de la vie.
Concrètement, les actions menées peuvent être de
trois ordres :
- production de supports,
- mise en forme des supports à des fins de
médiation,
- diffusion, valorisation, promotion.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLe portail virtuel, consultable à l’adresse
http://learningcenters.nordpasdecalais.fr, fournit
dès à présent de nombreuses informations sur le
réseau régional et les activités du learning center
"archéologie / égyptologie" en particulier, celui-ci
ouvrant son champ thématique sur l’ensemble des
sciences humaines et sociales en 2014.
Au cours du dernier trimestre 2014, les learning
centers "Ville durable" et "Innovation" se sont
appropriés ce site régional et ses rubriques au sein de
leurs portails thématiques.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :LES ACTIONS EN DEVELOPPEMENT
production de supports
• Le learning center "ville durable a engagé dès 2014
des expérimentations autour de la production de
nouveaux dispositifs numériques d’apprentissage
I
innovants. Il a la volonté de s’inscrire dans une
démarche de mise à disposition de contenus
numériques innovants et accessibles à tous, ceci de
façon à pouvoir élargir son action éducative au-delà
de ses murs.
• Dans le cadre de cette action, tous les publics
(grand public, adultes en formation, étudiants,
experts…) sont visés.
• En termes de partenariat, un accompagnement
spécifique de Pictanovo et de "la Plaine Image" est
également prévu pour déterminer les orientations
de cette action, qui mobilisera également les
partenaires de la formation. Les partenariats avec les
développeurs/concepteurs privés associés à une
expertise en ingénierie culturelle ou ingénierie de la
formation seront mis en œuvre pour les réalisations.
• Le learning center "archéologie-égyptologie -
sciences humaines et sociales" souhaite, tout comme
le learning center "ville durable" de Dunkerque,
mener sur la période 2014-2015 des actions
innovantes en matière d’expérimentations autour de
la production de nouveaux dispositifs
d’apprentissage de type web-documentaires
scientifiques.
• Le learning center "innovation" ambitionne dès
2014 de réaliser un cours de référence sur
l’innovation, à destination d’un large public, sous la
forme innovante de films pédagogiques, de type
MOOC. Lille 1 dispose des moyens (Service
enseignement et multimédia, SEMM) permettant la
réalisation de supports numériques de pédagogie de
grande qualité.
• Outre la présentation de la notion d’innovation à
destination du grand public, un cours sur
l’innovation, réalisé par des enseignants chercheurs
experts en la matière, pourrait être décliné par type
de public.
• La réalisation d’une introduction en la matière
serait déclinée, dans un premier temps, en contenus
accessibles sur Internet et, dans un second temps, en
cours disponibles sous inscriptions et conditions
(type MOOC).
Mise en forme des supports à des fins de médiation
• Le learning center "archéologie-égyptologie -
sciences humaines et sociales" souhaite sur la
période 2014-2015 créer une exposition physique et
numérique de grande ampleur : faire parler le
tableau de David "Le sacre de Napoléon".
Diffusion, valorisation, promotion
• Le learning center "ville durable" a entamé en 2014
des expérimentations autour de la valorisation, de la
production, diffusion de contenus numériques
documentaires, formatifs et scientifiques.
• Dans le cadre de cette action, tous les publics
(grand public, adultes en formation, étudiants,
experts…) sont visés.
• Le learning center "archéologie-égyptologie -
sciences humaines et sociales" souhaite sur la
période 2014-2015 valoriser et diffuser des web-
documentaires scientifiques.
• Le learning center "innovation" ambitionne la
réalisation de contenus en ligne pour documenter les
expositions "Xperium, la science en action" en vue
d’en approfondir ses objectifs pédagogiques. Ces
contenus permettront de nourrir l’activité
pédagogique liée aux visites du lieu dans le cadre de
l’accueil des lycéens de la région et favoriseront
également la présentation des débouchés
professionnels dans les secteurs innovants.
LES ACTIONS A DÉVELOPPER
Le learning center "ville durable" doit, avec la
montée en puissance de son activité, développer la
mise en forme de supports à des fins de médiation
numérique tout comme le learning center
"innovation", dans sa période de préfiguration avant
l’ouverture au public prévue en 2016.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION
LA COMPÉTITIVITÉ DES PME
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
n 2010, le Nord-Pas de Calais représentait le
4ème PIB de France avec 5.2%.
Le passé dans les activités du textile, de la
sidérurgie et des mines influence encore
l’économie par la présence actuelle non
seulement d’une partie de ces activités mais aussi de
sous-traitants dans des activités annexes, des centres
de transfert sur des technologies issues de ces
activités. L’automobile, comme activité de
substitution à celle des mines, a reproduit ce modèle
socioéconomique.
La reconversion du tissu économique vers un
nouveau modèle de développement est en cours. Elle
se caractérise par des glissements d’activités vers des
secteurs de plus haute valeur ajoutée ou par de
nombreuses initiatives locales pour poser les jalons
de nouveaux secteurs d’activité. Mais, le Nord-Pas de
Calais offre toujours le visage d’une région
industrieuse, "atelier de production plutôt que centre
de conception de produits". Avec 783 millions
d’euros de dépenses intérieures de R&D en 2009 (570
millions en 2004), la région se place en 12ème
position des régions de France métropolitaine.
En 2011, le Nord-Pas de Calais est devenue la 5ème
région de France dans le domaine des Technologies
de l’information et de la communication (13% des
entreprises TIC nationales et 6.6% des effectifs
français – 24.000 salariés). Pour les services aux
entreprises, avec 5% de l’emploi français, le Nord-Pas
de Calais se situe au 4ème rang des régions
françaises.
Un pôle de formation important : les effectifs dans
l’enseignement supérieur représentent 6.9% du poids
national en 2010 et placent la région au 4ème rang
national. 7.3% des ingénieurs français ont été formés
dans les écoles de la région. Cette densité permet un
bon ancrage territorial avec le tissu économique et
assure une offre de proximité dans une région où le
poids des étudiants boursiers est important. Existent
également des écoles leaders mondiales comme
RUBIKA qui forme au design, au développement du
jeu et à l’animation.
Une dynamique entrepreneuriale retrouvée : la
mutation du tissu économique est favorisée par un
nombre croissant de créations d’entreprises, (+5%
entre janvier 2011 et le premier trimestre 2012,
contre +4% au niveau national).
La région est ouverte sur le monde et attire les
investissements étrangers (IBM, TATA
communication, ASOS, etc.).
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ DES PME ET L'EMPLOI ?
En vingt ans, la circulation de l’information a été
profondément transformée, offrant des contenus et
des services de qualité croissante. Près de 80% de
l’économie française est concernée par l’économie
numérique.
Le poids du numérique en France :
5,7% du PIB
3,7% de l’emploi
700.000 créations d’emplois depuis 15 ans
Le poids du numérique aux USA :
8% du PIB
10% de l’emploi
Plus de 3 millions d’emplois créés dans les start-
ups depuis 30 ans
Secteurs transformés par l’économie numérique
(12% du PIB) : publicité, édition, presse, musique,
audiovisuel, finance, assurance, voyagiste.
Secteurs qui ont dégagé des gains de productivité
grâce au numérique (60% du PIB) : industrie,
logistique, distribution, administration,…
Secteurs peu ou pas touchés par le processus du
numérique représentent un peu plus de 22% du PIB :
agriculture, pêche, bois, services à la personne,
restauration, etc.
(Rapport McKinsey 2011, The Boston Consulting Group 2012, Rapport IGF sur le soutien de l’économie numérique à l’Innovation – Janvier 2012).
L’utilisation du numérique est un vecteur de
croissance important pour toutes les entreprises. Les
françaises sont aujourd’hui parmi les mieux
connectées d’Europe (plus de 95 % disposent d’une
connexion haut débit), mais les usages plus avancés
restent en-deçà de leur potentiel d’utilisation, en
particulier au sein des PME et plus encore des TPE.
Selon l’INSEE, fin 2012, 24 % des TPE n'utilisaient
toujours pas d'ordinateur. Seulement 34% des
patrons de TPE sont équipés d’un site Internet
E
vitrine et 16% d’un site e-commerce ("Les entreprises et
Internet" - ADEN – Janvier 2012). Mais le contexte évolue
rapidement : en 2013, déjà 55% des patrons de TPE
estimaient indispensable d’avoir un site Internet
contre 45% en 2012 (Baromètre des usages numériques
professionnels – EBP & Opinionway, septembre 2013).
Des secteurs comme la VPC et la distribution, qui ont
beaucoup investi dans le numérique pour gagner en
compétitivité, voient leur modèle économique remis
en question par le e-commerce et l’écosystème du
numérique. En France, le digital représente 20 % des
dépenses publicitaires contre déjà 30% en Allemagne
et 35% au Royaume-Uni. Ce secteur devrait ainsi
encore connaître d’importantes mutations ainsi que
les activités connexes comme la communication, le
paiement en ligne et la logistique.
D’ici à 2020, le numérique sera généralisé à
l’ensemble des activités et deviendra, plus qu’un
enjeu de compétitivité, un enjeu de survie pour
beaucoup d’entreprises. Un phénomène
d’accélération est clairement lancé, il faut s’adapter
de plus en plus vite.
Selon le rapport de McKinsey 2014 (Accélérer la
mutation numérique des entreprises : un gisement de
croissance et de compétitivité pour la France) : avec une
8ème place sur 13 en 2013, la France se classe au
même rang qu’en 2010, soit légèrement en-dessous
de la moyenne, et très loin des pays leaders. La
contribution du numérique au PIB français
continuera de croître régulièrement, tirée par la
diffusion croissante des technologies numériques :
elle devrait ainsi atteindre 6 % en 2016 (soit 135
milliards d’euros) et 7 % en 2020 (soit 180 milliards
d’euros). Cette contribution pourrait atteindre 9,7 %
en 2020 (250 milliards d’euros) si la France se hissait
au même niveau que le groupe des 5 pays les plus
performants du monde en matière de numérique.
Une enquête menée auprès de 500 sociétés
françaises fait apparaître quatre causes principales
pouvant expliquer le retard relatif des entreprises
par rapport aux particuliers dans l’exploitation du
numérique :
- des difficultés organisationnelles pour
45 % d’entre elles, notamment imputables à
des rigidités structurelles, en particulier,
une organisation en silos,
- un déficit de compétences numériques.
31 % des entreprises interrogées font état de
réelles difficultés à embaucher des talents
dans le numérique,
- un manque de marges de manœuvre
financières,
- un manque d’implication suffisamment
visible des dirigeants : 28 % des sociétés
interrogées font état d’un besoin
d’implication et de visibilité plus fortes de
leur leadership afin de pousser à l’adoption
du numérique et au changement culturel
qui en découle.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLes pôles d’excellence, les clusters, mais également I-
Trans au travers d’I-Viatic à Villeneuve d’Ascq,
Eurasanté et le programme e-santé ainsi que le Pôle
de compétitivité industries du commerce (Picom) à
Marcq-en-Barœul mettent en œuvre des projets
pour sensibiliser les acteurs traditionnels aux
évolutions rapides dans le numérique. Les
consulaires et les branches professionnelles ont
également un important rôle à jouer.
L’association INFONORD constitue des groupes de
travail comme le CLUSIR dans la cybersécurité et des
associations professionnelles comme le Pôle régional
numérique, le GUN, et l’AS2I organisent des
événements pour sensibiliser les acteurs
traditionnels aux évolutions en cours.
Sur le salon VAD-CONEXT, de nombreuses
conférences existent pour sensibiliser les acteurs du
commerce et de la distribution aux nouveaux usages
du numérique et un congrès prospectif vise à
anticiper les évolutions du commerce du futur.
Le PICOM met en œuvre chaque année un
démonstrateur du commerce du futur et le Centre
d’innovation des technologies sans contact forme
des démonstrateurs sur les nouveaux usages des
technologies (par exemple, la Smart home). L’INRIA,
au travers de son plateau technologique à
EuraTechnologies, fait la promotion des nouveaux
usages du numérique dans la santé, l’éducation, etc.
La Région, au travers des dispositifs BOUTIC et
ECRINS, a favorisé l’appropriation des outils
numériques comme la robotique, les imprimantes
3D, les drones par les artisans et les commerçants
notamment en zone rurale.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Il faut considérer l’avènement d’une troisième ère de
l’informatique sans commune mesure avec les deux
précédentes. Le développement du monde de
l’ubiquitaire et de l’Internet des objets va modifier
profondément toutes les pratiques, quelle que soit
l’activité de l’entreprise.
De nouveaux usages révolutionnent l’accès à
l’information en situation de mobilité. L’accès aux
réseaux en tous lieux et tous moments, l’utilisation
d’interfaces plus aisées comme le smartphone, les
tablettes PC, les montres ou les lunettes
connectées…, vont permettre d’accéder en temps réel
à une masse d’information gigantesque qui sera
contextualisée et améliorée (on parle de réalité
augmentée), afin de n’apporter à l’utilisateur que
l’information utile à son attente du moment.
Quatre évolutions significatives sont attendues :
- l’Internet des objets et le déploiement
rapide des univers associés à l’ubiquitaire
ouvrent des perspectives importantes de
création de nouveaux produits et services,
- le numérique est une des solutions à la
rareté des ressources qui se profile par sa
capacité d’anticipation, d’optimisation des
investissements dans les réseaux et
d’utilisation des ressources dans les process
concernés - le numérique permet
d’amplifier l’économie servicielle -,
- le numérique autorise des créations
d’œuvres de plus en plus diversifiées sur
une variété de plus en plus grande de
supports ; il reste à les déployer et à trouver
pour certaines leur modèle économique,
- la pervasivité du numérique implique de
donner à tous une éducation au numérique
qui va au-delà de la formation, elle est la
condition pour éviter toute fracture
numérique et agir dans le domaine de la
cybersécurité, la formation tout au long de
la vie, déployer les usages et services de la
ville intelligente.
COMPLÉMENTS D'INFORMATION :Il n’est pas possible d’analyser tous les usages du
numérique dans toutes les filières. Un exemple : les
évolutions attendues dans le BTP. La "Maquette
Numérique" entraînera une amélioration globale de
la productivité : assurer la traçabilité des matériaux
et matériels, attester du respect des normes et
réglementations, réduire les délais de réalisation par
une meilleure organisation du chantier, basculer
d’un monde de moyens à un monde de résultats,
suivre en temps réel la performance du bâtiment,
posséder la carte vitale du bâtiment tout au long de
sa vie (diagnostics, plan sécurité, maintenance,
accessibilité,…).
Des outils permettront sur un chantier d’alerter
l’ensemble des parties prenantes de malfaçons ou de
revoir le planning en fonction de priorités, de visiter
virtuellement le bâtiment, de suivre la fabrication de
l’immeuble en 3D ou en images au travers d’un
drone puis de faciliter sa maintenance. Le principal
frein est le coût de ces outils mais aussi et surtout le
fait qu’ils ne sont pas interopérables.
Dans les autres filières, il a été lancé la définition de
l’enjeu de l’usine du futur. Plusieurs pôles de
compétitivité et d’excellence travaillent sur l’usine
du futur. Elle fait le lien entre la conception
collaborative d’un produit, le respect de normes
définies sur la maquette numérique, le montage
virtuel du produit, la préparation de sa maintenance,
le suivi de fabrication à l’aide d’un progiciel intégré
de supervision, la fabrication avec la robotique et le
déploiement attendu des imprimantes 3D. Deux
études régionales ont été initiées pour analyser le
potentiel de l’impression 3D et des robotiques
(industriel, professionnel et de service).
Il faut aussi considérer que le consommateur pénètre
de plus en plus l’entreprise par ses avis, sa capacité à
s’informer et à l’interpeller. Le client est de plus en
plus volatile, il existe donc un fort enjeu de
personnalisation de la relation client. Le numérique
facilite aussi des approches de type cross-canal
(utilisation de plusieurs canaux de distribution pour
accéder au consommateur).
Nous assistons au développement d’une nouvelle ère
de rareté d’accès aux ressources physiques. Le
numérique accélère le développement d’une
économie servicielle. Au travers de plateformes, de
nouveaux services peuvent être déployés
permettant des gains environnementaux, par
exemple la massification des flux logistiques entre
entreprises, la limitation du retour de camions à
vide, le retour des palettes aux gestionnaires
logistiques,…
Une perceuse est utilisée en moyenne 30 minutes
sur sa durée de vie, un véhicule 8 %, 70 % des
vêtements ne sont presque jamais portés dans
l’année. Des plateformes proposent de l’auto-partage,
de la location de matériels entre particuliers et de
plus en plus par les professionnels, l’échange de
logement pour les vacances, etc.
L’informatique dite prédictive, dans le cadre des
réseaux intelligents, permet d’optimiser la mise en
œuvre des réseaux (fluides, gaz, électricité, routes, …)
et les activités de services associées, notamment
l’anticipation des pannes, l’adaptation des réseaux à
de nouvelles contraintes.
Il faut aussi considérer que le nombre de personnes
de plus de 65 ans va doubler d’ici à 2030. De
nouvelles solutions sont à imaginer pour faciliter le
maintien à domicile de ces personnes, mobilier et
ustensiles adaptés, plateforme de services,
domotique, robotique d’assistance,…
• Le numérique autorise des créations d’œuvres de plus en plus diversifiées sur une variété de plus en
plus grande de supports, il reste à les déployer et à
trouver pour certaines leur modèle économique.
L’édition et la prescription de contenus sont
devenues une composante importante du nouvel
écosystème numérique, où une panoplie
d’applications novatrices, qui tirent profit de la
sophistication croissante des appareils et de
l’architecture en nuages, permettent de moduler la
découverte de contenus selon des critères
personnalisés.
Il nous faut envisager de nouvelles écritures et le
développement de projets d’art numérique interactif
ou linéaires, sur différents supports et/ou en
réseaux.
L’enseignement change lui aussi, des pratiques plus
créatives et plus collaboratives commencent à voir le
jour.
• La pervasivité du numérique implique de donner à tous une éducation au numérique qui va au-delà de
la formation. Les contraintes d’évolution rapide des
compétences à mobiliser dans le cadre de nouveaux
usages numériques nécessitent de déployer
rapidement l’émergence d’une acculturation adossée
à la formation afin de faciliter les transitions entre
les objets numériques utilisés. Les évolutions
attendues :
- dans le monde digital, chacun devient
contributeur, concepteur, producteur
d’idées, de contenu, d’avis ; cela induira
naturellement des modes d’organisations
plus collectives et coopératives ;
- l’enjeu pour l’entreprise n’est pas la course
aux technologies mais la compréhension de
ce que ces technologies nouvelles et ces
nouveaux usages numériques émergents
peuvent apporter aux organisations et aux
collaborateurs ;
- la multiplication des interfaces d’accès aux
réseaux par la miniaturisation des objets
communicants est une rupture dont on ne
mesure pas encore toutes les conséquences ;
- la nécessité est désormais évidente de
développer une stratégie de publication
numérique pour atteindre son public cible ;
- l’enjeu de la propriété intellectuelle se
posera particulièrement pour les œuvres
immatérielles numériques ;
- les informations collectées informeront de
plus en plus exhaustivement sur l’identité
et les pratiques des individus et il faudra
considérer l’émergence croissante d’acteurs
transnationaux très puissants.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION
L’ACCÈS A L’EMPLOI Cette fiche se situe à l’articulation entre le développement économique et la formation. Elle concerne un sujet mais aussi très directement un grand projet.
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
es constats fondateurs sont ici ceux de
l’accompagnement vers et dans l’emploi
tout au long de la vie qui est trop souvent
freiné :
• par un manque de visibilité et de lisibilité
des dispositifs existants (multiplicité, variété),
• par la difficulté de rendre plus efficiente la mise en
relation des compétences d’une personne avec les
besoins d’un employeur ou la mise en relation d’un
besoin et d’une offre de formation (là encore en très
grand nombre),
• parfois par le manque d’articulation et de
coordination entre institutions d’accompagnement.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À FACILITER L’ACCÈS À L’EMPLOI ?
Avec par exemple via Internet une relance (sur "le
bon coin") des pratiques de petites annonces sans
médiateur entre employeur et chercheur d’emploi,
dans un grand nombre de situations les outils
numériques permettent une mise en relation entre
offres et demandes de manière massive et
potentiellement mieux profilée (mots clefs, web
sémantique, compilation de grands volumes
d’informations…), au-delà des diplômes, en intégrant
tous les "talents" (vie associative, culture ou goûts
personnels…) des offreurs de compétences et les
spécificités des emplois à pourvoir.
Ainsi les outils numériques, via une plateforme
(sécurisée), pourraient permettre :
- aux chercheurs de formations ou d’emplois de
remplir eux-mêmes un portfolio indiquant leurs
diplômes et compétences professionnelles, mais aussi
tous leurs talents, ceux qui de prime abord ne
paraissent pas déterminants mais qui, comme dans
les rubriques "autres activités" des curriculum vitae,
font souvent la différence ;
- aux offreurs d’emploi ou de formations de mieux se
faire référencer (idée de portail unique) et via des
mots clefs être plus aisément retrouvés ou mis en
relation avec les demandeurs,
- aux usagers d’organiser, mémoriser, cibler leur
propre parcours de formation, leur parcours dans et
vers l’emploi,
- aux usagers d’échanger des informations entre eux
ou avec les entreprises, dans des modalités proches
ou via les réseaux sociaux,
- un suivi statistique plus fin afin d’optimiser les
offres de formations, les secteurs qui embauchent et
les types d’emploi.
Une telle plateforme permettrait d’alléger les
organismes et dispositifs d’accompagnement en
automatisant ou autonomisant ce qui peut l’être afin
de mieux se concentrer sur l’accompagnement
qualitatif des personnes ayant des difficultés
particulières, comme on l’observe depuis 10 ans dans
l’accès au service public (e-administration).
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Une première expérimentation pilote portée par la
Région pourrait être conduite une fois le partenariat
consolidé avec l’ensemble des acteurs concernés
(formation, emploi, entreprises de la filière du
numérique…).
L
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION
LA MOBILITÉ DES VOYAGEURS
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e manière synthétique, les grands enjeux
de ce domaine sont :
• définir les nouvelles mobilités (véhicule
électrique, covoiturage, vélo,…),
• organiser la mobilité régionale et les échanges,
• faciliter la mobilité de tous et particulièrement des
personnes à mobilité réduite,
• amplifier l’utilisation des transports collectifs,
• coordonner les transports intermodaux et les
transports à différentes échelles du local au régional.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER CES DYNAMIQUES ?
Les principales opportunités qu’ouvrent les outils
numériques dans ces domaines semblent être :
• une amélioration de l’information voyageurs sur
l’ensemble de la chaîne de déplacement (avant,
pendant et après ), dans toutes les situations
(situation normale d’exploitation, travaux,
perturbations), pour l’ensemble des modes
(transports en commun, modes doux - vélo, piéton,
etc. -, alternatifs - covoiturage, autopartage, véhicule
électrique, etc.- ) sur tout le territoire régional (lien
avec l’intermodalité), compatible avec tous les
supports (ordinateurs, smartphones, tablettes,
automates, etc.) et pour tous les types de publics
(tourisme, professionnel, social, personne à mobilité
réduite, etc.),
• une anticipation des problèmes de déplacements
via le partage et l’échange des données, l’interaction
entre les systèmes et les indicateurs statistiques
(observatoire des déplacements),
• une gestion améliorée de l’énergie (production,
stockage) consommée durant les déplacements,
• des services spécifiques à l’intermodalité (ex : abris-
vélos, pôles de rabattement, parkings relais, aires de
covoiturage, correspondances entre modes de
transport, état du trafic et actualisation des
correspondances, etc.),
• des services annexes à la mobilité (évènements
touristiques, musées, piscine, bibliothèque, cantine,
etc.),
• une optimisation du choix des moyens de
transports à mobiliser pour réaliser un parcours au
sein de la région (du 1er au dernier kilomètre, tous
modes de transport envisagés) : calculateur
d’itinéraire, calculateur tarifaire, assistant à la
mobilité, achat de titres de transport via vente à
distance, prise en compte des contraintes
d’accessibilité / mobilité réduite, service après-vente
intermodal, etc.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSCe sont principalement :
• le Syndicat mixte intermodal régional de
transports (SMIRT), qui travaille à la mise en place
d’une Centrale de mobilité au niveau régional,
intégrant tous les acteurs de la mobilité du territoire.
(fonctionnalités attendues : information voyageurs,
billettique, distribution, SAV,…),
• en billettique, le déploiement du support unique
Pass Pass de titres pour les réseaux du territoire
régional - cinq réseaux équipés à l’heure actuelle
(TER, LMCU, Calais, Conseil général du Nord et
Dunkerque), bientôt un sixième (Cambrai en 2015) -,
• l’observatoire régional des transports (ORT) du Nord-Pas de Calais qui regroupe des données
voyageurs pour la diffusion à un large public,
• la réalisation et l'exploitation de l’enquête régionale mobilité déplacements 2010,
• le référentiel des points de mobilité : création d’un
modèle de données des points de mobilité en vue
d’une qualification des données et de
l’harmonisation,
• la plateforme régionale de tests pour permettre la
réalisation de tests intermodaux liés à la billettique
et à l’information voyageurs.
D
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Ce qui semble n’être pas assez développé :
• profiter des solutions technologiques mises en
place pour développer des fonctionnalités
innovantes (post-paiement, tarification unique,
accessibilité, etc.),
• prolonger les travaux du SMIRT vers les nouvelles
technologies en information voyageurs et billettique
(sans contact, via smartphone, micro-transaction,
gestion du temps réel),
• se coordonner avec les autres autorités organisatrices de transport et voir comment réguler
les usages des données de mobilité pour développer
l’information et les services intermodaux au service
de l’intérêt général,
• développer des supports pour la visualisation de l’information (écrans plats Thin Film Transistor (TFT)
intermodaux, etc.).
Les solutions envisagées sont :
• la coordination des différents projets entre les collectivités,
• la mise au format normalisé des données
transports pour faciliter les échanges entre
partenaires,
• le partage des données transports sous un format
exploitable avec les différents échelons territoriaux,
les acteurs régionaux de la mobilité voire
extrarégionaux, notamment avec la Belgique.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION
L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS)
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
‘économie sociale et solidaire compte
environ 100 000 salariés dans la région
(1 400 000 en France), soit 8,5 % de l'emploi
régional, et mobilise un bénévolat estimé
entre 400 000 et 500 000 personnes.
L'économie sociale et solidaire se positionne comme
"troisième secteur", à côté et en interaction avec le
secteur privé lucratif et le secteur public. Au-delà de
leur diversité de formes juridiques, les organisations
de l'économie sociale et solidaire, se définissent au
travers de valeurs telles que la solidarité, la
démocratie, l'autonomie, la responsabilité.
Développement de l'économie et de l'emploi :
• lutter contre le chômage et les exclusions par la
mise en œuvre de dispositifs d'insertion, développer
quantitativement et qualitativement l'emploi par la
création d'emplois nouveaux, leur pérennisation, la
professionnalisation,
• favoriser la création d'activités et d'entreprises par
des personnes aujourd'hui exclues de l'économie,
• faciliter la création et la pérennisation
d'entreprises coopératives, mutualistes,...
Aménagement du territoire et développement
local :
• favoriser un développement équilibré du territoire
régional,
• intégrer la dimension économie sociale et solidaire
dans les projets de territoire.
Accompagnement des mutations sociales :
• accompagner les évolutions démographiques et
socioculturelles et répondre aux besoins non
satisfaits de qualité de vie et de lien social par
l'accroissement et la promotion d'une offre de
service adaptée,
• promouvoir une culture et des comportements qui
visent le développement de la solidarité, de la
démocratie, du droit à l'initiative et de
l'entrepreneuriat collectif.
Développement des pratiques citoyennes et
collectives au sein de la société de l'information :
• favoriser l'accès de tous aux outils de la société de
l'information,
• favoriser l'acquisition par tous d'un niveau de
connaissance minimum d'un certain nombre
d'outils.
Protection de l'environnement :
• inciter et accompagner les acteurs de l'économie
sociale et solidaire à maîtriser les impacts de leurs
activités sur l'environnement,
• développer l'émergence d'activités innovantes et
l'essaimage des initiatives réussies dans le domaine
de l'environnement.
Développement des coopérations internationales :
• accroître la part du commerce équitable dans les
échanges économiques régionaux,
• favoriser la mise en réseau des acteurs de
l'économie sociale et solidaire au-delà des frontières,
• accroître les connaissances sur l'économie sociale
et solidaire et améliorer sa lisibilité, en facilitant la
mise en réseau des acteurs et la structuration de ce
secteur,
• permettre à l'économie sociale et solidaire de
prendre une place reconnue dans le paysage
économique régional.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ?
Dans le cadre de sa politique de développement de
l’ESS, la Région accompagne les territoires dans
l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de
développement des entreprises sociales et solidaires.
Les acteurs de l’ESS ont une grande capacité
d’innovation qui s’accorde complètement avec le
dynamisme du secteur des Technologies de
l’information et de la communication.
Le caractère atypique de l’ESS n’est pas une faiblesse,
mais un vecteur d’innovation socio-économique et
de redynamisation de l’espace public démocratique.
L’Association Nord Internet solidaire (ANIS) oriente
son action vers l'innovation sociale. Les ROUMICS
(Les Rencontres OUvertes du multimédia et de
l’Internet citoyen et solidaire), sont des rencontres
devenues incontournables pour tous les acteurs
intéressés par le numérique et ses nouveaux usages.
Au cœur des valeurs défendues par le logiciel libre,
on trouve la liberté, mais aussi la mutualisation qui
sont aussi des valeurs de l’économie sociale.
Mutualiser les expériences et partager
L
La gouvernance est le cœur des structures de l’ESS.
Les outils numériques, notamment open source,
permettent aux acteurs de partager l’information et
d’accélérer la prise de décision.
Le numérique favorise le développement d’une
économie collaborative et peut être un vecteur
d’insertion sociale et professionnelle. Les internautes
peuvent de plus en plus facilement s’informer et agir
au travers des réseaux sociaux qui sont d’autant plus
appréciés qu’ils n’obéissent pas aux règles de
validation verticale des organisations mais à des
règles tacites d’échanges directs entre individus de
manière horizontale.
Il existe déjà des plateformes permettant :
• d’améliorer les apports des invendus des
entreprises aux structures caritatives,
• l’échange de services,
• le rapprochement des acteurs sur des projets et le
financement participatif (il suffit de considérer le
rapide développement des plateformes de
"crowdfunding" : les dons via les réseaux sociaux ont
doublé en cinq ans).
Beaucoup d’innovations sociétales s’appuient sur des
outils numériques pour se déployer à faible coût
mais avec une bonne qualité de service. Le
déploiement de l’univers du numérique, notamment
de progiciels en accès à faible coût grâce aux logiciels
libres, devrait permettre d’accélérer le
développement de nombreux services mais aussi et
surtout d’améliorer la qualité de service perçue par
les usagers.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSL’ESS est très active dans le champ du numérique.
Des acteurs sont d’ailleurs prescripteurs de solutions
et/ou sensibilisent un large public aux évolutions en
cours. On peut parler d’économie de la confiance.
Le déploiement très rapide de l’univers de
l’ubiquitaire et de l’Internet des objets nécessitera
comme dans toutes les filières des adaptations mais il
offrira aussi de nouvelles capacités à agir
notamment dans les services à la personne.
L’enjeu de la fracture numérique sera d’autant plus
prégnant que l’accès à de nombreux produits et
services sera conditionné à l’utilisation de
plateformes Internet. Le tissu associatif a un rôle
important à jouer pour favoriser l’inclusion sociale et
permettre aux individus les plus fragilisés d’accéder
aux services et à des ressources.
Les réseaux sociaux éthiques et solidaires se
multiplient comme réponse à l’engouement des
concitoyens à adopter de nouveaux comportements
plus sociaux et responsables. Ils se fondent sur
l’entraide, le partage, l’environnement, l’éco-
consommation,... La révolution des données,
notamment de l’open data, la nécessité
d’interopérabilité entre les écosystèmes
informatiques pour limiter le pouvoir des oligopoles,
le débat sur l’obsolescence programmée dans
l’électronique eu égard à la capacité de l’ESS à traiter
les déchets électriques et électroniques et souvent
leur donner une seconde vie, sont autant d’enjeux
auxquels l’ESS peut contribuer.
Internet a développé un nouveau rapport à la
consommation : on compare, on partage, on vend
soi-même, on transforme, on s’inspire, on s’informe,
on proteste, on recycle, etc.
Le crowdfunding (financement par la masse)
correspond à une méthode de cofinancement d’un
projet par les internautes tandis que grâce au
crowdsourcing (l’approvisionnement par la foule),
les internautes peuvent directement contribuer à
des projets solidaires.
Le numérique permet de sensibiliser en masse tout
en s’adaptant aux handicaps éventuels de l’individu.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Les mutations sociétales en cours doivent être
accompagnées et il convient de sensibiliser les
acteurs traditionnels aux potentiels des nouveaux
usages des technologies numériques. Il faut
notamment considérer le public touché par la
fracture numérique qu’il faut éduquer et
accompagner à l’usage des outils numériques.
Il faudra sensibiliser les acteurs aux nouveaux
enjeux :
• Dans le monde digital, chacun devient
contributeur, concepteur, producteur d’idées, de
contenu, d’avis, cela induira naturellement des
modes d’organisations plus collectives et
coopératives.
• L’enjeu pour les acteurs n’est pas la course aux
technologies, mais la compréhension de ce que ces
technologies nouvelles et ces nouveaux usages
numériques émergents peuvent apporter aux
organisations et aux collaborateurs.
• Il y a nécessité à développer une stratégie de
publication numérique adaptée au public concerné.
• Les informations collectées informeront de plus en
plus exhaustivement sur l’identité et les pratiques
des individus et il faudra considérer l’émergence
croissante d’acteurs transnationaux très puissants.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION
L’AGRICULTURE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
’agriculture et l’agroalimentaire constituent deux composantes majeures du territoire régional.
La valeur de la production agricole régionale est estimée à 2,56 milliards d’€ en
2010 (2/3 végétal, 1/3 animal), plaçant le Nord-Pas de Calais au 13ème rang des régions françaises. Quatre productions constituent environ les deux tiers du chiffre d’affaires agricole, avec des niveaux variables selon les années : 18 à 20 % pour les céréales, 16 à 18 % pour le lait, 10 à 12 % pour la pomme de terre et 11 à 12 % pour les légumes. Les autres productions, cultures industrielles (betteraves et oléo-protéagineux), viande (bovine et porcine), petits élevages et cultures spécialisées, sont également présentes de manière significative. La diversité des productions se maintient en région.
En termes de répartition du territoire agricole, la région se distingue par la présence importante de surfaces en céréales, (45 % de la Surface agricole utile (SAU) en région contre 34 % au niveau national en 2010), mais aussi en pommes de terre (6 % de la SAU régionale, contre 0,6 % au niveau national), en betteraves (7 % de la SAU régionale) et en légumes frais (3 % de la SAU régionale, contre 0,7 % au niveau national, soit 11 % de la surface nationale).
Le Plan régional de l’agriculture durable a défini
trois grandes orientations stratégiques :
• Promouvoir une agriculture diversifiée source d’emplois et génératrice de revenu pour les agriculteurs et transformateurs du Nord-Pas de Calais :
- conserver des productions agricoles diversifiées,
- baisser les coûts de production et gagner en compétitivité et en indépendance,
- structurer les filières agricoles et agroalimentaires pour produire et transformer en région, et créer et partager la valeur ajoutée,
- créer de la valeur ajoutée en adaptant l’offre à la demande du consommateur et en anticipant l’évolution des attentes,
- valoriser la position carrefour de la région et la richesse de ses infrastructures.
• Impliquer et faire reconnaître l’agriculture dans les enjeux d’aménagement du territoire et de préservation de l’environnement :
- lier l’agriculture et le développement territorial,
- préserver le foncier agricole,
- porter un projet agricole durable adapté à la diversité des exploitations et à leur contexte socio-économique.
• Préparer l’avenir par la recherche, l’innovation et la formation :
- organiser et promouvoir le potentiel de recherche régional dans les domaines génétiques, agronomiques et agroalimentaires,
- mettre en réseau la recherche et le développement,
- anticiper les besoins en compétences et en main-d’œuvre des métiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire de demain.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER L’AGRICULTURE ?
Beaucoup de facteurs influencent le développement des productions agricoles (météo, qualité des terres, semences, utilisation ou pas d’engrais, formation, réseaux de transformation et de commercialisation,…) pour l'essentiel en dehors du champ du numérique.
Nous entrons dans un nouveau contexte, où il faut prendre en compte la concurrence accrue de certains pays comme l’Allemagne, l’Espagne, l'Ukraine, les États-Unis et le Brésil. Certains voient le numérique comme un des moyens à disposition des agriculteurs
pour optimiser les process et gagner en compétitivité.
On constate de fait un développement dans les grandes exploitations agricoles de l’utilisation d’outils issus du monde du numérique.
L'échange de données dématérialisées progresse chaque année notamment dans la traçabilité, le reporting intra-filière et de plus en plus dans la comptabilité des exploitations. Les filières s’emploient de plus en plus à analyser la richesse des
L
données qu’elles possèdent pour améliorer la valorisation des productions de leurs membres.
La mise en œuvre sur les tracteurs et les équipements dédiés de capteurs et d’un GPS permettent de n’apporter aux sols que les compléments indispensables. Le programme "Epiclès" a permis la cartographie de champs afin de déterminer quelles zones nécessitaient quels types d'intrants et en quelle quantité. 1,8 million d'hectares, soit 10% des surfaces cultivables en France, sont gérées sous "Epiclès". Parmi toutes les machines vendues dans l'Hexagone, déjà 25% sont équipées d'appareil GPS.
Des robots apparaissent pour la traite et l’élevage. Ils permettent d’identifier en temps réel les vaches et de les traire automatiquement. Les animaux reçoivent une alimentation personnalisée adaptée aux préconisations de l’agriculteur (3 000 robots sont déjà installés en France). Des capteurs et de la vidéo permettent à l’agriculteur de suivre en temps réel son élevage. Ils permettent d’améliorer sensiblement les conditions de travail. Aujourd'hui, l'objectif premier que se fixent les ingénieurs est de rendre ces technologies moins chères plutôt que d'en inventer constamment de nouvelles.
Il est à noter que les exploitations agricoles les plus importantes déploient en premier ces types d’usage des technologies notamment en raison de leurs coûts.
Il faut aussi considérer que sur une exploitation agricole, l’informatique et Internet ont aussi de nombreux usages familiaux. La plupart des agriculteurs ont désormais accès au réseau Internet pour s'informer (météo, évolution des prix sur les marchés, recherche d’informations, e-administration, …) mais aussi aux travers de blogs de faire connaître leurs productions et leurs spécificités.
La formation des salariés et des agriculteurs aux nouveaux outils numériques est un enjeu important pour faire évoluer les pratiques. Ils sont actuellement le plus souvent formés par la Chambre d’agriculture et/ou les entreprises spécialisées qui ont commercialisé les outils numériques. Toutefois, avec l’évolution rapide des objets numériques, les interfaces des logiciels s’approchent de plus en plus d’applications web, facilitant ainsi l’usage.
Selon l’âge des agriculteurs, la dimension des exploitations et la typologie des productions, on retrouve une forte disparité de l’utilisation du numérique dans les exploitations agricoles.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLe principal enjeu d’une exploitation agricole est de porter un projet durable de développement. Aussi, le numérique, parfois complexe à utiliser ou peu adapté à des exploitations de dimension moyenne, est encore peu utilisé sur le cœur de l’activité agricole, la production.
L’agriculture est composée de nombreuses filières structurées en capacité d’accompagner les mutations que connaissent les exploitants. L'appui des
Chambres d'agriculture, des syndicats professionnels mais aussi des coopératives et des entreprises partenaires facilitent l'implémentation des nouveaux outils/nouvelles pratiques.
Les priorités d’actions de la Région concernent notamment la qualité des productions agricoles, la diversification et la valorisation des productions, le biologique, la maîtrise du foncier agricole et le rapprochement avec la recherche.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :La Région Nord-Pas de Calais, au travers des dispositifs BOUTIC et ECRINS, a favorisé l’appropriation des nouveaux outils numériques mais également la diffusion dans le monde rural des nouveaux enjeux potentiels de la robotique, des imprimantes 3D, des drones, des capteurs, des tablettes,…
Selon une étude du cabinet BVA de 2013, sept agriculteurs sur dix se servent d’Internet chaque jour pour leur travail et 27% des agriculteurs utilisent le smartphone à des fins professionnelles. Aussi, il est attendu le déploiement de nombreux nouveaux usages du numérique dans l’agriculture.
Au travers de plateformes, de nouveaux services pourraient être déployés rapidement, par exemple la massification des flux logistiques entre exploitations, la limitation du retour de camions à vide, le retour des palettes aux gestionnaires logistiques,…
En Lorraine, des agriculteurs proposent une forme de "drive" de produits agricoles, les colis sont commandés par Internet puis retirés sur différents sites.
IBM teste en Allemagne un nouveau système permettant de détecter les sources alimentaires susceptibles d’être contaminées. Des dizaines de milliers de produits alimentaires sont désormais suivis et les problèmes analysés en temps réel.
La gestion des parcelles sera améliorée par l’utilisation au quotidien d’outils d’information géographique (SIG) et de télédétection.
La modularité et l'ouverture des progiciels seront essentielles pour s'adapter aux contraintes d'hétérogénéité des exploitations et les rythmes différents d'appropriation. L’INRA a lancé sur smartphone l’application "AGIIR" pour identifier des insectes "nuisibles" et des maladies de plantes. Chacun est en mesure de les identifier et d’informer l’INRA pour anticiper et diffuser sur le terrain les bonnes pratiques agricoles. On trouve déjà de multiples applications spécifiques au monde agricole sur smartphone. Les plus nombreuses concernent le réglage des équipements. Une application propose de suivre le déplacement des nuages, on peut ainsi savoir s’il va pleuvoir au quart d’heure près.
Ils permettront aussi d’optimiser les consommations des bâtiments, de gérer les énergies alternatives sur les exploitations, de faciliter l’adaptation des process aux contextes, par exemple avec le remplacement d’un intrant pouvant amener des risques sanitaires.
Des capteurs reliés au smartphone permettent déjà de tester aux Etats-Unis les fruits et légumes, notamment leur teneur en produits chimiques. Leur prix va se démocratiser. Une société a développé des solutions d'alerte pour simplifier la détection des vêlages. L'éleveur place un thermomètre et il reçoit une alerte par SMS lorsque la température chute, ce qui correspond au début de l'expulsion.
Des drones commencent à apparaître pour compléter l’analyse des photos aériennes des champs. Ils aideront à la prise de décision.
Le Nord-Pas de Calais n’est pas concerné par les pratiques agri-urbaines que l’on peut voir se déployer dans les mégalopoles par la maîtrise du foncier agricole. Des expérimentations de fermes urbaines commencent néanmoins déjà à apparaître en Europe.
A Berlin, une start-up applique l'économie circulaire à l'agriculture. Un projet de ferme urbaine modulaire est destiné à produire des denrées agricoles dans des modules préfabriqués en misant sur la réutilisation des matières premières.
Faire pousser des salades, à grande échelle et en pleine ville : la "Ferme urbaine lyonnaise" (FUL) consiste à proposer, en plein cœur de la ville, un mode de production agricole innovant. Il serait utilisé 90 % d'eau en moins que dans une ferme traditionnelle, 90 % de pesticide en moins et il serait aussi valorisé des énergies renouvelables.
L’enjeu principal de développement de l’agriculture régional est lié à la place qu’auront les produits agricoles dans un contexte de compétition mondiale de plus en plus exacerbé. On voit apparaître des filières mondialisées cherchant à gagner en compétitivité comme la viande, le lait, le blé,… à côté de productions plus locales avec une typicité, une qualité confortée par les exigences de cahiers des charges ou des traditions locales. Si le numérique peut permettre d’améliorer certaines pratiques, le cœur du métier reste agricole.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION
LE TOURISME
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e tourisme est le premier secteur
économique en France, avec ses 1,1 million
d’emplois directs et autant d’emplois induits.
Le pays est la 1ère destination au monde
avec 83 millions d’arrivées de touristes
étrangers et la 3ème destination en termes de
recettes internationales.
En région, le tourisme pèse 37 000 emplois non
délocalisables, 6 100 saisonniers, 3 % de l’emploi
salarié en région et 13 millions de visiteurs par an.
C’est donc un vecteur de développement
économique incontestable et un maillon essentiel à
l’aménagement du territoire. Il représente un réel
enjeu pour le Nord-Pas de Calais, une région
résolument touristique.
Ainsi la politique "tourisme" mise en place par la
Région repose sur l’idée d’un tourisme de sens, un
tourisme à partager qui participe au développement
et au renforcement de l’attractivité du territoire.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ?
Avec l’apparition constante de nouveaux usages et
comportements via Internet et la mobilité, le secteur
du tourisme est confronté à de fortes mutations.
Internet et les systèmes mobiles deviennent les
canaux majeurs de l’information et de la réservation
touristiques, alors que les stratégies de promotion
publiques sont encore trop traditionnelles ou trop
souvent placées sous le signe du "chacun pour soi".
Aujourd’hui, le web occupe une place majeure dans
le processus de choix et d’achat des clients : le client
trouve lui-même, le professionnel développe son
propre contenu. Les acteurs publics perdent leur rôle
de référent, les internautes sont tous des
prescripteurs. Les consommateurs sont en effet à la
recherche de nouveaux services et on constate une
évolution comparable au niveau du comportement
des usagers des offices de tourisme. Une baisse
relative de leur fréquentation physique est en effet à
noter.
Seulement un quart des touristes vont effectivement
dans un office de tourisme et la moyenne d’âge des
visiteurs est de plus en plus élevée. Le numérique
peut donc être un moyen d’attirer de nouvelles
clientèles plus jeunes, ou en tout cas de retenir leur
attention par des services adaptés. Parallèlement, les
touristes ont recours de plus en plus à des outils en
mobilité (smartphones, tablettes…). Enfin le web est
désormais présent à toutes les étapes du cycle du
voyageur : avant, pendant et après le séjour.
Le numérique peut donc être essentiel :
• en assurant la présence de la destination
régionale sur le web,
- en permettant à tous d’avoir accès à
l’information touristique,
- en organisant l’information et en
mutualisant les outils sur l’ensemble du
territoire régional (acteurs régionaux,
départementaux, et locaux comme les
offices de tourisme),
- en valorisant numériquement les lieux
d’accueil de la région,
• en utilisant les capacités intrinsèques aux
outils Internet pour atteindre les publics ciblés,
- en développant des "communautés" (type
greeters) qui favorisent les interactions
entre les habitants et les visiteurs,
- en privilégiant des actions de
communication spécifiques au web,
• en accompagnant les territoires et les acteurs du tourisme,
- en aidant à la définition de stratégie
numérique locale,
- en professionnalisant les acteurs aux
métiers du numérique,
• en créant et diffusant des usages ou des outils numériques innovants,
- en développant et en mettant à disposition
des outils de modélisation de sites ou lieux
remarquables,
- en promouvant les outils de découverte
"virtuelle" du territoire,
• en mutualisant les usages et moyens
technologiques,
- en organisant une veille permanente des
innovations et des meilleures pratiques,
L
- en évaluant les expérimentations, en
mesurant leurs impacts et en capitalisant
auprès des acteurs,
- en mutualisant les moyens technologiques
des professionnels pour éviter les
incompatibilités de systèmes ou les
redondances d’usages,
- en favorisant l’émergence d’une "filière"
économique régionale qui valoriserait les
jeunes talents du web ou des start-up
numériques.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDepuis le lancement de la politique "tourisme", une
"e-transformation" des pratiques a été lancée et de
nombreuses actions ont ainsi été menées.
Un premier test a été passé en 2012 avec le soutien à
l’Office de tourisme de Lens-Liévin pour un projet
qui inscrit l’innovation technologique et numérique
au cœur de l’évolution d’un métier et mettant en
place :
- un pôle de consultation sur tablettes tactiles
interactives et sur des postes fixes,
- une table tactile qui offre un potentiel
d’innovation et de convivialité résolument
moderne,
- une cartographie interactive établie sur le
périmètre des 36 communes de la
communauté d’agglomération de Lens-
Liévin avec des circuits et parcours
valorisés,
- des thématiques de découverte comme "les
chemins de la mémoire et des sites
historiques», "les cités minières
exceptionnelles", des itinéraires
d’interprétation,…
Entre-temps, la politique "tourisme" a également
participé, dans le cadre des contrats de rayonnement
touristique au financement :
- de versions mobiles de sites web,
- de la mise en place d’outils de
communication numérique et e-marketing,
- d’achat d’applications mobiles de visite de
territoire…
Le dispositif des animateurs numériques du
territoire (ANT) correspond à la nouvelle mission des
offices de tourisme et organismes locaux du
tourisme pour l’animation numérique de territoire.
Cette animation doit se faire dans le cadre d’une
stratégie numérique de destination. Un peu partout
en France, les animateurs numériques de territoire
ont pour mission d’accompagner les professionnels
locaux du tourisme pour accroître leur performance
sur Internet. Dans le cadre d’un partenariat avec la
Chambre de commerce et d’industrie de région, la
Région participe à la formation de ces futurs ANT.
Mais le développement touristique numérique
régional va également passer par la mise en service
de la nouvelle plateforme dématérialisée du Comité
régional de tourisme, un "atelier du tourisme",
véritable déclinaison numérique de la future Maison
du Tourisme. Cette création s’inscrit dans la volonté
des acteurs touristiques institutionnels du Nord-Pas
de Calais de créer un espace dédié rassemblant les
principaux acteurs du tourisme en région, un
véritable guichet unique et un outil d’ingénierie
performant, un lieu innovant et unique en son
genre. La plateforme du CRT est un outil
d’information, de mutualisation et de
professionnalisation au service du développement
de l’économie touristique régionale. Dédié aux
acteurs publics et privés de l’économie touristique,
l’atelier du tourisme permettra :
- d’optimiser les processus de
communication au sein de la communauté
des acteurs du tourisme (via le réseau
"Récolte"),
- de mettre en relation les acteurs, les
compétences et les projets : annuaire et
réseau social professionnel avec outils
collaboratifs,
- de développer de manière significative et
inédite l’observation de l’offre et de la
demande (intelligence économique
touristique) de manière quantitative et
qualitative : outils innovants de collecte
coordonnée des données, puis de traitement
et de restitution statistiques et
cartographiques,
- de rassembler – de manière directe (centre
de ressources) ou indirecte (repères, liens et
références externes) – les documentations
de référence sur la destination, sa
fréquentation, les enjeux métiers de
l’économie touristique, voire les données de
référence sur les territoires…
Ainsi dans le cadre de la "e-transformation des
politiques touristiques" souhaitée par la Région,
quatre grandes dimensions, toutes associées aux
nouveaux outils et usages numériques, seront
animées par l’intermédiaire de l’atelier du tourisme :
- l’innovation marketing,
- l’innovation informationnelle,
- l’innovation en observation,
- l’innovation en relation client.
Néanmoins il convient de rappeler que, comme dans
d’autres secteurs d’activités, le web fourmille
d’initiatives individuelles ou associatives qui
impactent le secteur tourisme et les modes de faire
des consommateurs. Ces initiatives, portées par des
acteurs privés mais aussi publics, échappent parfois
à la vision régionale et peuvent parfois souffrir d’un
manque de coordination ayant comme
conséquences des incompatibilités de systèmes et
des redondances.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Force est de constater que de nombreuses actions
ont été lancées en matière de numérique.
Néanmoins, il convient aujourd’hui de faire le point
sur quelques retours sur ces expériences menées en
région mais aussi hors du territoire.
• On constate que les offices du tourisme "du
Futur", truffés d’outils numériques type
tablettes et tables tactiles (New York,
Québec…) ont été des succès de
communication mais sont aujourd’hui des
lieux relativement désertés par le public.
• Le taux d’équipement des touristes en
tablette numérique (bientôt 50% de la
population globale) fait que le besoin en
équipement dans les offices n’est plus
nécessaire.
• On constate au final un retour en force des
outils "papier" : les touristes se rendant en
office ont besoin d’un service différent de
ce qu’ils peuvent trouver sur le net.
• Les flashcodes, renvoyant souvent sur des
sites Internet non à jour ou sans contenu
sont des échecs relatifs (bien que peu
coûteux).
Ces quelques retours sur expériences doivent inciter
la Région à encourager certaines pistes et à dégager
quelques orientations après concertation avec les
partenaires institutionnels et promotionnels du
tourisme autour des prospectives du tourisme
numérique. Il convient de sortir d’une logique de
dotation pour celle de scénarii d’usage touristique,
comme par exemple :
• créer des outils de promotion et de commercialisation numérique géolocalisés et mis à jour en temps réel en fonction :
- de la disponibilité de l’hébergement,
- de la météo,
- du temps de déplacement nécessaire pour
aller sur un site,
- des intérêts du touriste,
- de l’horaire de la prochaine visite guidée,
- de l’envoi de mail personnalisé au touriste
de type "voilà ce que vous pourriez faire
demain…".
• encourager les versions numériques
adaptées au format mobile et tablette car l’essentiel des réservations se fait aujourd’hui entre 18 et 21h sur une tablette ! (donc mise en relief des problèmes d’adéquation avec les horaires des OT, ADRT etc…),
• effectuer un travail de mutualisation des données permettant donc d’alimenter ces applications mises à jour en temps réel.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION
LA RECHERCHE L’articulation entre numérique et recherche est à deux sens :
• le numérique comme outil de développement de la recherche en région ;
• le numérique comme sujet de recherche.
Seul le premier point est traité dans cette partie.
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e contexte sociétal pousse à la quête d’excellence, indispensable dans la compétition interrégionale, mais qui ne peut s’y restreindre au regard des enjeux de notre société et des apports possibles de la
recherche. Les grands enjeux de cette politique régionale sont, selon le Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche :
• l’accompagnement du progrès social (en permettant l’accès du plus grand nombre au plus haut niveau possible de connaissances dans un esprit d’égalité des chances), notamment par la recherche d’innovations,
• la volonté de répondre aux défis de la société de demain et de s’inscrire dans une démarche de développement durable en plaçant l’humain au cœur des finalités visées,
• l’affirmation de I’ importance de la recherche dans le développement du territoire régional et dans celui des innovations (technologiques, sociales, organisationnelles, dans les biens ou les services…),
• le développement harmonieux des territoires, ce qui implique une gouvernance ouverte aux territoires, de même que chaque territoire trouve sa place dans une stratégie régionale et participe, à la hauteur de ses moyens et de son positionnement, à la mise en œuvre de cette stratégie régionale,
• l’affirmation du besoin d’un positionnement visible de la recherche du Nord-Pas de Calais au niveau national et international,
• le renforcement des liens et des relations entre le monde de la recherche et la société, associant des lieux de "rencontre", de débats, de co-construction à une gouvernance ouverte à mettre en place.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA RECHERCHE ?
Le numérique de plus en plus performant aide potentiellement à la réussite des objectifs régionaux concernant la recherche et le travail des chercheurs. De plus, avec le développement des outils et pratiques dites "web 2.0" (collaboratif, ouvert, fondé sur les données…), ce sont de nouvelles modalités pour faire la recherche qui émergent :
• accroitre les échanges entre chercheurs, la communication, leur mise en réseaux et leurs collaborations,
• faciliter l’accès aux travaux et connaissances scientifiques tant pour l’ensemble des chercheurs
que pour les acteurs d’un territoire comme les entreprises (transfert),
• faciliter l’accès aux travaux et connaissances scientifiques à destination (médiation, transparence) mais aussi en dialogue avec les citoyens (mêlant chercheurs et société civile ; coproductions et mises en débats…),
• renforcer la fluidifications et la circulation, le partage et l’analyse des données issues de la recherche (logique de l’open data),
• renforcer les capacités de calculs, de compilation de données à large échelle et de simulations dans tous les domaines de la recherche.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSJusqu’à présent, l’action de la Région s’est concentrée sur les outils socle qui étaient nécessaires au travail des universitaires (inventeurs et premiers
utilisateurs d’Internet) dans leurs activités de recherche :
• le soutien au développement de capacités de calculs sans cesse en croissance,
L
• le soutien au développement d’un réseau très haut débit évolutif et adapté à leurs besoins spécifiques (NOROPALE).
Concernant les usages et services numériques proprement dits, la Région s’est peu penchée sur le sujet, laissant les universitaires, forts d’être les primo-utilisateurs d’Internet, se doter des outils adaptés à leurs modalités de travail de recherche.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :• Force est de constater que le numérique, et notablement le web 2.0, vient perturber les pratiques en place : autres modalités de coproduction de la recherche, autres modalités d’interaction avec les acteurs d’un territoire ou les citoyens, autres modalités de publication des travaux… Ainsi la Commission européenne vient de lancer un travail exploratoire pour mieux comprendre et accompagner cette évolution profonde.
• À ce jour, la Région ne possède pas de vision claire des effets de ces évolutions de pratiques et de leur répartition selon les thèmes de recherche ou les implantations géographiques.
• Pour dépasser une action qui se limite aux socles des capacités de calculs et de débits, en abordant la question des usages et services numériques au service d’une recherche plus compétitive, mieux ancrée dans son territoire et la société régionale, il semble souhaitable de commencer par :
- réaliser un état des lieux des pratiques numériques en mutation au sein de la communauté des chercheurs de la région,
- identifier et caractériser ces mutations et les disparités (thématiques, territoriales) d’appropriation des outils numériques de nouvelle génération par les chercheurs inscrits dans leurs communautés de travail internationales mais surtout dans leurs ancrages locaux,
- identifier et caractériser le potentiel de développement des usages des outils numériques dans le domaine des sciences
participatives, de la recherche associant le tissu associatif et la société civile aux chercheurs, à la mise en débat de controverses scientifiques,…
- caractériser les mutations en cours dans la recherche en Nord-Pas de Calais quant aux nouvelles modalités de publication et de bibliographie : hors les circuits d’éditeurs, revues et annotations des articles par des cercles élargis, garantie des propriétés intellectuelles mais dans une finalité de production de biens communs, modalités alternatives de réputation des chercheurs,…
- identifier les conditions à réunir et la faisabilité de la fluidification de la circulation des données au service d’une recherche plus collaborative, rendant ainsi les travaux encore mieux disponibles, comme des biens communs (réemploi par les chercheurs, les entreprises, les associations, les médias…),…
• Il convient de considérer bien sûr que les besoins ne sont nécessairement pas les mêmes dans les divers domaines de la recherche (sciences humaines, électronique, transports…).
La région est forte de ses capacités préexistantes (filière des entreprises numériques, laboratoires dédiés à la recherche sur le numérique, réseau très haut débit en développement,…). Ainsi, elle pourrait s’inscrire très vite dans cette dynamique d’une recherche 2.0.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
LA TRANSVERSALITÉ DU NUMÉRIQUE DANS LA TRI
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
’objectif est d’investir dans la transition
énergétique tant pour les effets sur notre
environnement (ressources, climat,..) que
pour les effets sur l’emploi et l’innovation
(organisationnelle, technologique,…) en
faisant du Nord-Pas de Calais une région leader dans
le domaine, porteuse d’un nouveau modèle de
développement.
Les principaux enjeux sont :
• l’accroissement de l’efficacité énergétique,
notamment des bâtiments,
• le stockage de l’énergie,
• le renouvellement des sources énergétiques,
• le développement des transports alternatifs ou
l’optimisation de ceux existants,
• la déconcentration du partage de l’énergie (réseaux intelligents),
• le développement de l’économie circulaire et de
fonctionnalité.
Le réseau et les données numériques ont été
identifiés par Jeremy Rifkin comme l’infrastructure
qui déclenche cette révolution.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA TRI ? Le numérique doit être présent à tous les niveaux de
la TRI. Il devra être envisagé dans l’ensemble des
projets structurants comme dans la gouvernance
globale de ce plan. D’une manière générique, il est
possible d’identifier des modalités d’usage des outils
numériques :
• dans l’animation de la gouvernance et le partage de
vision ou de tableaux de bord, pour la collaboration,
et incluant la mise en visibilité grand public comme
vers les professionnels,
• dans l’usage de capteurs déconcentrés produisant
des données qui aident au suivi ou au pilotage de
réseaux de distribution ou à la gestion/optimisation
des bâtiments,
• dans le calcul et les simulations permettant de
comprendre et d’anticiper les effets dans le cadre de
constructions, d’optimisation de flux de transports
(logistique, personnes..),
• dans le travail de pédagogie (multimédia,
formations en lignes) et d’accès des professionnels
comme des usagers à des informations et services
leur permettant de changer leurs pratiques ou
comportements,
• dans le développement à large échelle du
financement participatif des projets de la TRI
(crowdfunding) tant pour la levée de fonds que pour
l’adhésion du grand public.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDéjà les documents fondateurs comme la déclinaison
régionale du master plan de Jeremy Rifkin font état
de projets en place articulant les objectifs de la TRI
avec les usages et services numériques. Cependant,
le périmètre des projets structurants de la TRI et
leurs sous-domaines devant encore être validés, il est
difficile dans ces sous-domaines de citer l’existant.
On peut cependant notablement citer le projet
"Sunrise" du campus universitaire de Lille, les
premiers travaux déjà réalisés sur l’information
multimodale, le numérique dans le cluster "habitat
et bâtiment intelligent",…
L
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Dans la mesure où la stratégie régionale relative à la
TRI, avec ses projets structurants, n’est pas encore
votée, il est difficile d’identifier sur quelles actions de
la TRI un effort de développement des outils
numériques devra être fait.
Cependant un croisement systématique de ces
projets avec les usages possibles des outils
numériques sera réalisé et validé dans les mois à
venir.
On notera au sein du SDUS les liens déjà évidents
avec plusieurs fiches comme celle relative au climat
(avec son volet éco-citoyen), celle relative au plan
"100.000 logements" ou encore celle concernant les
transports.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
LE PLAN 100.000 LOGEMENTS
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
'est un fait : plus de 65 % des logements actuels, publics et privés, datent d'avant 1975. Cette situation se traduit par des logements inconfortables, mal isolés, avec des systèmes de chauffage inadaptés qui
engendrent des situations graves de précarité énergétique notamment chez les ménages les plus modestes.
Parce qu'un logement mal isolé c'est coûteux pour les occupants, préoccupant pour la santé et pour l'environnement, la Région a lancé un vaste plan régional de réhabilitation énergétique et environnementale du parc de logements anciens. Cette rénovation doit permettre de tenir les engagements du Plan climat régional et atteindre l’objectif «facteur 4» (diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050).
Afin de tenir ces objectifs internationaux climatiques, il faudrait rénover 50.000 logements d’avant 1990 par an d’ici 2050, ce qui n’est matériellement et financièrement pas réalisable aujourd’hui.
De plus, en région, le parc d’habitation le plus important dans le cadre de cette réhabilitation est l’habitat individuel privé. L’enjeu majeur est donc la massification de cet accompagnement et le financement de la rénovation énergétique. C’est dans ce contexte que la Région a souhaité mettre en place un plan "100 000 logements".
À cette fin, une Société d’économie mixte devrait être mise en place pour aider les particuliers dans leurs recherches d’information, leur accompagnement par des chargés d’opération, leur financement et le suivi post-travaux…
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE ? Le numérique peut être utile a priori dans plusieurs sous-enjeux de ce plan de rénovation :
• dans la formation large et rapide, en partie en ligne, des artisans afin qu’ils mettent en place des solutions qualitatives, adaptées et durables,
• dans l’optimisation de la gestion des bâtiments pour suivre et adapter les consommations énergétiques (domotique, bâtiments "intelligents"),
• dans l’accompagnement des particuliers pour faciliter l’identification des aides, le conseil et l’audit personnel, l’aide à l’élaboration de cahiers des charges, l’aide à la mise en relation entre les besoins des particuliers et les offres des artisans (plateforme d’échanges, par exemple).
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSA ce jour, autour de la mise en place de la Société d'économie mixte (SEM), un volet communication et marketing a été prévu visant notamment à mieux structurer l’offre, imaginer la relation et le suivi des projets de chantiers éventuels avec les particuliers. La dimension en ligne de cette relation (information, accompagnement) des particuliers n’a pas encore été abordée.
La question du développement de l’habitat intelligent est déjà engagée sous l’angle de la
recherche, de la domotique qui inclut d’autres dimensions que l’énergie (service à la personne par exemple).
Des tentatives de formation en ligne des artisans ont été menées (particulièrement via des serious games) et n’ont pas été forcèment concluantes : les artisans sont peu enclins à employer les outils numériques et n’y consacrent que peu ou pas de temps.
C
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Sans négliger les pistes relatives à la formation en ligne des artisans ou à s’assurer de la convergence et de la prise en compte des orientations souhaitables en matière d’efficacité énergétique dans le développement de bâtiments intelligents, l’axe le plus souhaitable semble être le développement d’une plateforme en ligne d’aide et de suivi des projets des particuliers (efficience d’accompagnement et massification).
Cette plateforme pourrait donc à la fois mettre à disposition :
• des informations (sur les aides, des conseils),
• des outils de pré-diagnostic ou de mise en relation pour réaliser des audits,
• des systèmes d’aide et de conseils semi-automatisés pour caractériser les besoins et formuler un "cahier des charges",
• des possibilités de publier son cahier des charges auprès des artisans en capacité d’y répondre,
• un système de suivi qui permettrait au particulier comme à son chargé d’opération de centraliser et stocker son dossier chemin faisant.
La première action serait donc de faire réaliser une étude d’aide à la définition (fonctions, organisation…) de cette plateforme, tout en identifiant les modalités de son financement et en anticipant son usage articulé avec les missions de la SEM.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
LES ÉCOCITÉS MINIÈRES
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
uite au classement du Bassin minier du Nord-Pas de Calais au patrimoine mondial de l’UNESCO, les cités minières sont apparues comme un atout majeur de ce bassin en termes d’attractivité et d’habitat et comme
étant la colonne vertébrale de ce paysage culturel vivant.
À ce titre, leur préservation et leur mutation dans toutes leurs dimensions urbaines, sociales et
environnementales sont reconnues comme essentielles pour en faire de véritables éco-cités minières du XXIème siècle.
C’est dans ce cadre et dans cet esprit que la Région s’est engagée dans une démarche progressive de requalification de cités minières, porteuses d’un nouveau modèle de développement.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA REQUALIFICATION DES CITÉS MINIÈRES ? Comme le numérique est transversal, il a un rôle à jouer dans l’ensemble des thématiques de vie des quartiers.
La spécificité de cette requalification, comme pour les quartiers en renouvellement urbain, est dans le défi d’associer toutes ces possibilités numériques dans un cadre que certains appellent la ville "intelligente" ou "connectée", mais dont l’objectif est surtout l’usage du numérique au service de la ville, de ses habitants, pour la rendre plus agréable, plus efficiente, plus collective, plus durable.
Les dimensions numériques envisageables sont à divers niveaux :
• les infrastructures (voirie, bâtiments dans la perspective de garantir l’accès au très haut débit
comme de permettre l’implantation de la domotique),
• la domotique ou les équipements urbains (capteurs, équipements ménagers connectés, services aux personnes, gestion des bâtiments, équipements communicants…),
• les relations entre l’habitant et son environnement proche (espaces collaboratifs de quartiers, accès aux services publics ou privés, gestions d’espaces partagés…).
Alors que l’on parle de plus en plus d’implication des habitants dans leurs quartiers et de co-design des outils numériques, cette logique devrait permettre d’associer les habitants à la définition des services numériques (comme des autres).
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDès le début de cette initiative, la Région a souhaité que cette modernisation inclue le numérique. Mais en amont du déploiement d’équipements ou de services numériques placés au service des différentes fonctions de l’habitation, du quartier et au bénéfice des habitants, se posait la question du numérique dans l’approche globale urbanistique.
En effet, force a été de constater que si les cabinets d’urbanisme associés pour concevoir ces requalifications sont en capacité d’envisager la quasi-totalité des dimensions de la vie et des fonctions urbaines, leurs compétences et prises en compte en matière de numérique sont très basses, souvent nulles.
De ce fait il a été proposé et mis en place par la Région un recours à des bureaux d’études spécialisés pour nourrir un volet numérique pour les préconisations et propositions des cabinets d’urbanisme.
Sur les cinq premières cités dont la requalification est engagée, les travaux des Assistances à maîtrise d’ouvrage ont été très satisfaisants. Leurs rapports constituent d’excellentes bases afin de s’assurer de la prise en compte, désormais effective, du numérique dans la conception des espaces urbains et pour anticiper le déploiement de réseaux, équipements, capteurs, services…
Cependant, on constate que la situation semble en partie bloquée dans la phase de mise en œuvre.
S
Même si les cahiers de préconisations sont bons et disponibles (prévoir des fourreaux pour la fibre, des emplacements pour la domotique, développer des extranets de quartiers…), les structures locales semblent démunies pour les rendre opérationnels en l’absence de compétences propres pour rédiger des cahiers des charges numériques ou pour identifier les ressources locales mobilisables. Le problème est le
même quelle que soit la taille ou la nature de ces structures : intercommunalités, bailleurs sociaux, entreprises, fournisseurs de services… Le constat est fait d’un manque ou de la difficulté à identifier une ingénierie numérique locale capable de faire le lien entre les enjeux et objectifs non numériques et les outils et moyens financiers à mettre en œuvre.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : L’idée de préconisations numériques par des bureaux d’études spécialisés et permettant d’inclure un volet numérique dans les travaux de requalification globale des cabinets d’urbanisme semble à prolonger dans la requalification des autres cités minières inscrites au programme (5 en 2014).
En revanche, il semble désormais indispensable d’identifier (ou de développer) et d’associer très en amont les structures et personnes qui pourront jouer ce rôle d’ingénierie numérique locale dans les intercommunalités pour l’approche stratégique, transversale et globale, chez les bailleurs, dans les communes pour les espaces publics numériques de proximité (projets de type extranet de quartier par exemple).
Dans ce cadre, la Région et ses agents, qui, dans chaque direction thématique, sont en charge du
numérique dans les politiques régionales, pourraient être systématiquement associés afin de faciliter la prise en compte du numérique, dans leurs domaines, au niveau de chacune des cités en requalification.
De même, les expérimentations partielles ou globales de "villes connectées" qui prennent ou pourront prendre place dans notre région pourraient servir de démonstrateurs des opportunités technologiques ouvertes et qu’il convient, si besoin, de transposer dans les quartiers en renouvellement, en fonction des objectifs et contextes locaux.
Enfin, pour compléter les conditions d’opérationnalisation, la Région pourra faciliter l’implication de partenaires publics (comme les Conseils généraux) ou privés (comme les opérateurs numériques).
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
LA BIODIVERSITÉ
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
u regard de la stratégie régionale pour la
biodiversité (Trame verte et bleue) et du
Schéma régional de cohérence
écologique, les grands enjeux de ce
domaine pour le Nord-Pas de Calais sont :
• de préserver et restaurer la biodiversité tant pour la qualité de vie que pour les "services" qu’elle rend à
l’écosystème et à l’économie régionale,
• de maintenir et relier les zones protégées (Trame verte et bleue),
• de faciliter la contribution des zones de détente, agricoles, industrielles et urbaines à ce
rétablissement de la biodiversité,
• de développer et diffuser la connaissance de la biodiversité et des méthodes pour la restaurer
comme la préserver,
• d'associer plus et mieux les habitants à ce respect de la biodiversité par des actions individuelles ou
collectives,
• de construire une gouvernance avec l’ensemble des
acteurs.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ ? Les apports potentiels du numérique d’une manière
générique sont les suivants :
• faciliter la cartographie et la qualification (y
compris collaborative) des zones où l’on souhaite
maintenir ou développer la biodiversité,
• promouvoir pour les professionnels d’autres
méthodes (formation, sensibilisation, conseils…) dans
la gestion des espaces naturels,
• promouvoir pour le grand public d’autres types ou
modalités (sensibilisation, conseils...) pour les actes
individuels ou les actes collectifs permettant un
engagement individuel dans un cadre collectif,
favorable à l’écocitoyenneté,
• faciliter la prévention des risques, la gestion de
l’eau, de l’air, et des sols par des capteurs et des flux
montants d’information et de données,
• faciliter le suivi ou l’analyse collective (y compris
par des amateurs) des données ainsi remontées et
rendues disponibles > structuration de démarches de
sciences participatives,
• faciliter l’ouverture de la gouvernance sur ce sujet
(nombre, variété d’acteurs, amélioration des
processus de prises de décision/délibératifs),
• faciliter la capitalisation, les échanges et
l’apprentissage entre les acteurs ou entre habitants,
dans une logique d’éducation populaire et
d’écocitoyenneté.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSSur le champ de la biodiversité, globalement, l’apport
des technologies numériques est encore trop peu
identifié pour structurer des projets, des actions et a
fortiori des politiques publiques, hormis pour les
systèmes d’information géographiques et la
collaboration potentielle des acteurs concernés.
Le projet Interreg "ARCH" (mai 2010 - mars 2013) a
permis à la Région, au travers d’un partenariat
transfrontalier avec le Kent et le Conservatoire
botanique national de Bailleul, de se doter d’un outil
inédit de connaissance des habitats naturels. Il s'agit
en effet de la première cartographie régionale et
transfrontalière très précise (échelle de constitution
1/5.000ème, exploitable au 1/10.000ème) d’une
soixantaine de postes d’habitats naturels sur
l’ensemble du territoire régional. Ces données
reposent sur l’analyse de campagnes de photos
aériennes régulièrement menées dans le cadre du
suivi de l’occupation des sols. Les photos aériennes
2012-2013 sont désormais disponibles pour une
première mise à jour de "ARCH" décidée en 2014.
La plateforme "RECOLTE" est un espace
d’information, de collaboration, d’échanges dédié à
une communauté de membres partageant des sujets
et/ou des projets d’initiative territoriale, contribuant
au développement durable en Nord-Pas de Calais.
"RECOLTE" a été fondé à l’initiative d’Espaces
naturels régionaux (ENRx), au titre de sa mission de
A
mutualisation, d’échanges et de transfert
d’expériences en Nord-Pas de Calais.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Lorsque l’on croise ce que le numérique peut
apporter à ce domaine et les priorités régionales,
plusieurs pistes s’esquissent :
• la connexion entre systèmes d’information des acteurs scientifiques (interopérabilité et rencontre
des acteurs) et de la connaissance avec des interfaces
grand public permettant de collecter des données
utilisables scientifiquement (open data, avec
précautions de rigueur concernant les espèces
protégées ou vulnérables),
• le suivi de la mise en œuvre de la Trame verte et bleue (identification des projets accompagnés par la
Région pour une mise à jour permanente de la
cartographie),
• des projets expérimentaux permettant de collecter des informations via les outils numériques qui
existent mais sont peu développés (ex : "DIGITALE
2.0"),
• le renforcement de la collecte et la diffusion des données naturalistes, notamment les données du
RAIN (Réseau d’acteurs de l’information naturaliste)
qui comporte trois pôles thématiques (flore et
habitats, faune, fonge), dont la responsabilité a été
confiée respectivement au Centre régional de
phytosociologie / Conservatoire botanique national
de Bailleul (CBNBL), au Groupe ornithologique et
naturaliste du Nord-Pas de Calais (GON) et à la
Société mycologique du Nord de la France (SMNF),
• le développement de l’open data au service d’approches plus collaboratives (Wikis…),
• le soutien du Metabarcoding (dite aussi code-barres
ADN),
• l‘organisation de l’information environnementale.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
LA PRÉSERVATION DU CLIMAT
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
a stratégie régionale sur le climat, le volet climat du Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire, le Plan climat région, comme le Schéma régional climat air énergie (SRCAE) révèlent
les grands enjeux du climat :
• réduire les émissions de gaz à effets de serre directes (bâtiments résidentiels, professionnels, activités industrielles, agricoles, reports des modes de transports…),
• réduire les émissions de gaz à effet de serre indirectes (liées à la production, à la consommation
et aux transports de biens issus de l’extérieur du territoire régional),
• développer les énergies renouvelables et favoriser de nouveaux modèles de distribution ou de consommations d’énergie,
• ancrer la lutte contre le changement climatique et l’adaptation dans les territoires (urbanisme durable, maîtrise de la périurbanisation, mobilités…),
• construire une gouvernance avec l’ensemble des acteurs.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À PRÉSERVER LE CLIMAT ? À la lecture de la stratégie régionale climat et du Plan climat à l’aune des outils de communication proposés par Internet, il semble que, d’une manière générique, les usages et services possibles pourraient être :
• contribuer aux efforts de pédagogie pour faire connaître le sujet et surtout pour fournir (peut-être de manière plus "profilée") des informations pour changer les comportements et pratiques (cible professionnelle comme grand public),
• faciliter le diagnostic – notamment énergétique -, la mesure (bilans ou temps réel), la collecte et l’analyse des données (consommations, gestion des bâtiments, flux de transports…) afin de permettre les identifications de marges de progrès et les ajustements,
• faciliter la simulation de situation ou scénarios avant de procéder à des choix technologiques ou d’organisation,
• faciliter les échanges de pratiques entre acteurs (professionnels comme grand public) ainsi que les formations par des modules en ligne, les deux visant à la montée en compétence par un partage élargi de la connaissance,
• exploiter les média que sont les ordinateurs, tablettes ou smartphones en proposant aux utilisateurs des interfaces simples et/ou uniques par exemple pour faciliter le report modal,
• réduire les déplacements par le développement du télétravail ou de la relocalisation d’activités plus proches des lieux de résidence,
• …
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLorsque l’on fait un tour de panorama des actions en cours, on se rend compte que l’action régionale est déjà riche :
• existence d’un axe relatif aux réseaux intelligents dans le cadre de l’appel à projets de recherche "Climat ADEME - Région", clos en 2013,
• NORENER et NORCLIMAT (pilotés par la Région dans le cadre du Fonds régional d’aide à la maîtrise de l’énergie et de l’environnement cofinancé avec l’ADEME), qui permettent l’observation des
consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, qui alimentent l’observatoire climat et qui ont servi au diagnostic du SRCAE et de la stratégie régionale climat,
• le projet européen "DATA4action", délibéré en 2014, visant à structurer les données énergétiques d’un quartier, d’une commune, d’un territoire via des systèmes d’information interopérables répondant au respect des règles concurrentielles.
L
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Au regard des possibilités envisageables, il convient d’esquisser des pistes à partir d’actions déjà engagées ou qu’il semble souhaitable de renforcer :
• le développement de l’observatoire climat et la territorialisation des données, lancé en 2014.
• un outil collaboratif de suivi des schémas régionaux et en particulier du SRCAE et du Plan climat,
• le développement de l’open data au service d’approches plus collaboratives (Wikis),
• des interfaces permettant au grand public de s’approprier correctement les étapes d’un audit
environnemental et énergétique, en complément d’un accompagnement collectif ou territorial,
• la nécessité de développer les interfaces entre production d’énergie renouvelable et consommation et réponse à des besoins lors des moments spécifiques de façon à développer l’autoconsommation,
Dans ce paysage, il faudra valoriser les projets exemplaires issus de la dynamique "Troisième révolution industrielle" qui pourront être identifiés dans les mois à venir.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE
L'ACCÈS AUX SERVICES PUBLICS LOCAUX
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e service public local se concrétise,
principalement au niveau communal, par
un nombre important de démarches
administratives relatives à l’inscription
d’enfants à la cantine (et son paiement), aux
centres de loisirs, aux demandes d’état civil, aux
demandes d’urbanisme,…
Ce service public de proximité est de plus en plus
confronté à des enjeux de dépenses publiques alors
que les citoyens sont de plus en plus en attente
d’accessibilité (géographique, rythmes de vie) et de
simplification de leurs démarches, à l’instar des
services privés.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LES SERVICES PUBLICS DE PROXIMITÉ ? Plusieurs motivations contribuent au
développement de services publics en ligne :
• le renforcement de l’accessibilité, surtout pour les
démarches les plus "standard", l’amélioration du
suivi des démarches, de leur fluidification,
• le renforcement de l’efficience publique, en
interne, afin de garantir et optimiser la qualité de
l’offre de service public,
• l’amélioration de l’information permettant les
prises de décisions relatives au déploiement de ces
services et actions publiques (tableaux de bord,
cartes…).
Notons que ces services administratifs locaux en
ligne sont parmi les plus attendus et employés par
les citoyens, avec ceux relatifs aux domaines de la
santé et de l’éducation.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS• La Région a travaillé sur ce sujet, aux côtés des collectivités locales, depuis de nombreuses années,
étape après étape (dotation de sites web, puis de
services en ligne et enfin dématérialisation complète
des chaines administratives…).
L’aide initialement orientée vers les communes, puis
les intercommunalités, individuellement, s’est
orientée vers le soutien à des projets de
mutualisation permettant l’accompagnement et la
dotation en e-services (dans un souci d’égalité
territoriale, d’optimisation technique, financière et
de garantie de continuité de service pour l’usager).
C’est le cas du réseau des villes et villages
numériques initié dans le Valenciennois ou du
centre de ressources "CREATIC" d’appui aux petites
communes. C’est aussi le cas avec des projets comme
la plateforme mutualisée "PPIGE" (Plateforme
publique d'information géographique) de mise à
disposition d’outils d’aide à la production de cartes et
d’informations géographiques.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Les constats montrent que, plus que jamais, il faut
maintenir et renforcer les efforts pour plus de
mutualisation, d’interopérabilité afin d’assurer les
continuités de services, avec des plateformes
communes ou de mise à disposition d’outils
employables et intégrables par toutes les
collectivités.
L’action de la Région pourra se concentrer sur l’aide
à l’émergence de projets de cette nature, jouant
fortement sur la mutualisation (une plateforme ou
bouquet de services pour tous) dans les domaines de
l'e-administration vers le public, comme
d’augmentation de l’efficience publique et de
l’amélioration de l’information décisionnelle. Ces
projets trouveront dans les fonds européens, comme
dans les participations des collectivités bénéficiaires,
les moyens de leur réalisation.
L
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE
LA SANTÉ
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
a situation socio-sanitaire régionale se caractérise par des indicateurs de santé publique préoccupants. Le recours tardif ou inadapté aux diagnostics et aux soins, un manque de suivi dans les démarches de
santé et dans le parcours de soins, des difficultés d’accès à la prévention aux soins, des ruptures dans les parcours de santé, une offre inégalitaire sur le territoire régional constituent autant d’axes de progrès.
La Région est donc fortement présente dans :
• la lutte contre les cancers (recherche, observation, prévention, dépistage, soins, accompagnement),
• la prévention en soutenant des acteurs locaux mettant en œuvre des actions dans les domaines de la prévention et du dépistage des cancers, des addictions, de l’alimentation et de l’activité physique,
de l’environnement et des conditions de travail, de la santé des jeunes et jeunes adultes,
• les plateaux techniques complets et diversifiés au sein des établissements de santé à travers la modernisation et la densification des équipements sanitaires (plus particulièrement ceux dédiés à la lutte contre le cancer),
• le partage d’information et la coordination entre professionnels tout au long du parcours de santé,
• l’aménagement du territoire par le déploiement de maisons de santé pluridisciplinaires de proximité.
Au regard du retard régional en matière de santé et des carences démographiques des professionnels de santé, l’enjeu majeur est d’optimiser l’offre de soins et d’améliorer la prise en charge des patients grâce à la mutualisation et la coordination des ressources des professionnels de santé.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA SANTÉ ? Le partage de l’information est crucial quand il s’agit de santé. De la qualité et de la diffusion de ces informations dépendent la qualité de la prévention comme la qualité des soins. Ainsi les outils numériques peuvent être utiles à :
• la coordination entre les professionnels des champs sanitaires, médico-sociaux et sociaux,
• un partage de services numériques entre les professionnels, centré sur les patients, qui commence par la prise de rendez-vous en ligne,
• l’équité d’accès aux soins et de prise en charge par la télésanté (téléconsultation, télédiagnostic, télé-imagerie, télé-expertise) en permettant la transmission de données de haute qualité et leur
analyse par des spécialistes qui ne peuvent être présents à tout moment et dans tous les établissements de santé,
• la diffusion d’informations contribuant à cibler les personnes concernées pour les actions de prévention (mises à disposition d’informations…) et d’éducation thérapeutique,
• la mutualisation des informations, des données, des services pour une meilleure prise en charge et un meilleur suivi,
• la formation de ces professionnels par des temps à la fois de cours classique et de formation soit asynchrone (selon la disponibilité des personnes) soit en direct (retransmission de cours).
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLe socle nécessaire à toutes les applications est le réseau, mais dans le cas du domaine médical, il convient d’y apporter grand soin (qualité, débits, sécurité, prix…).
De ce fait, le réseau « Intermed 5962 » a été mis en place pour garantir la qualité des communications et la sécurisation des données entre les principaux établissements de santé.
L
En aval, c’est l’ensemble de l’imagerie médicale qui a été dématérialisée (fin des images de radiographie argentique) pour faciliter les télédiagnostics comme l’archivage (projets PACS –plateformes d’interprétation).
Le développement d’applications médicales a permis une sensible amélioration de la prise en charge des patients (diminution des délais pour l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et organisations territoriales comme en Flandre Intérieure) et une meilleure organisation du parcours de soins par la filiarisation de certaines prises en charge spécialisées
(TéléAVC pour la coordination de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), TéléEEG, pour l’interprétation des électro encéphalogrammes, Telurge pour les urgences neurochirurgicales). Ces projets sont en cours d’évaluation.
Enfin, le déploiement de terminaux multimédia au lit du patient permet d’améliorer la qualité du séjour et porte en lui le germe d’un développement de nouveaux services impactant l’organisation des soignants, la relation avec l’entourage et le confort du patient (projet Symulpa).
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Même si l’amélioration de la prise en charge des patients d’urgence ou dans certaines spécialités est à la pointe au niveau national, la région doit encore rattraper ces retards : déficits en matière de démographie des professionnels de santé, d’équité dans l’accès au soin.
Pour y parvenir, l’équipement numérique nécessaire n’est plus suffisant et doit s’accompagner de dispositifs territoriaux de partage et de coordination de l’offre de soin, fortement portés par les acteurs médicaux et médico-sociaux.
De même, la multiplication de l’information médicale en ligne impose aux professionnels de santé, du paramédical, du sanitaire et social, de développer de nouveaux contenus, principalement autour de l’éducation thérapeutique du patient.
Enfin, l’émergence d’une stratégie régionale pilotée par l’ARS (Agence régionale de santé) et du Groupement de coopération sanitaire MATISS (Maîtriser l’apport des systèmes d’information en santé et médico-social) comme acteur de maîtrise d’ouvrage des politiques de santé au niveau régional doit servir de base au développement coordonné, par spécialité, de l’amélioration de la prise en charge. Le SROS (Schéma régional d’organisation sanitaire) et plus récemment le Programme régional de télémédecine (PRT) démontrent la convergence stratégique des acteurs de santé.
Les orientations souhaitables et pistes d’actions sont :
• Renforcer le recours à la télésanté (téléconsultation, télédiagnostic, téléimagerie) à travers la massification des projets, ouvrir vers de nouvelles spécialités (cancérologie, maladies chroniques, anapathologie…) et de nouveaux acteurs (cabinets médicaux, maisons de santé, Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes - EHPAD…) dans le cadre de plateformes régionales d’échanges et de services.
• Favoriser les mutualisations entre médecine hospitalière, médecine de ville et structures médico-sociales et sociales au travers de services partagés pour les établissements de santé, les professionnels, les patients, les administratifs et les proches, de démarches coordonnées, des mises en cohérence de l’offre médicale et paramédicale territoriale.
• Promouvoir la création et le partage de contenus numériques pour une meilleure éducation thérapeutique du patient d’une part et d’autre part une formation médicale et paramédicale partagées en formation initiale ou DPC (développement professionnel continu), y compris en favorisant l’évolution des métiers actuels et l’émergence de nouvelles compétences.
Les actions éligibles concourant à l’atteinte des objectifs stratégiques dans le cadre d’une spécialisation intelligente :
• téléimagerie et télé-anatomopathologie
- étendre la portée des réseaux de téléimagerie existants (Telurge/TéléEEG, TéléAVC) à un niveau régional ;
- déployer le réseau régional d’images médicales et l’organisation régionale de téléradiologie (par analogie à l’organisation sur le territoire Flandre-Lys) ;
- proposer un réseau régional de dossier informatique en anapathologie et télé anatomopathologie ;
- dématérialiser les réunions en cancérologie pluridisciplinaires (RCP) ;
- créer des dossiers de spécialité informatisés et partagés pour les pathologies chroniques tels que le diabète et la cancérologie.
• Créer des systèmes d’échanges et de partages d’informations permettant d’améliorer la coordination et la cohérence de l’offre de soins entre médecine hospitalière, médecine de ville et structures médico-sociales.
• Créer des services numériques partagés (back office / front office : prises de rendez-vous, courriers et comptes rendus, ressources humaines, services fonctionnels mutualisés, partages d’images, annuaires, intranet, espaces collaboratifs, plateformes (télédiagnostic, téléconsultation), circuit du médicament, suivi de prescription, soins de suite….) à destination des établissements de santé, des administratifs, des professionnels de santé et du médico-social, des patients et de leur entourage ;
- généraliser les terminaux multimédias (TMM) à l’ensemble des lits d’hospitalisation de court séjour ;
- promouvoir l’usage des TMM dans les structures d’accueil médico-sociales ;
- créer de nouveaux contenus et de nouveaux services mutualisés (systèmes de
co-construction de contenus d’éducation du patient et à la santé – multimédia, serious game,….) ;
- créer une base régionale d’accès aux contenus numériques évalués et validés et en favoriser une diffusion adaptée.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE
LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
ue ce soit vis-à-vis de la Région ou des
autres établissements publics, on
constate une distance croissante entre les
citoyens et leurs institutions. La Région
souhaite combattre ce fossé civique et
compléter la démocratie représentative avec plus
d’implication des citoyens dans la conduite des
actions publiques.
Dans ce sens, la Région conduit une politique à deux
axes :
• pour la Région, introduire plus de participatif dans la conduite de certaines politiques régionales (mode
de gouvernance élargie, recours à l’expertise des
usagers, évaluations participatives,…). Les
principaux dispositifs sont les budgets participatifs
des lycées, les comités de ligne, l’organisation de
nombreuses conférences citoyennes,…
• pour les territoires, renforcer la question participative dans les contractualisations existantes.
Transversalement, 5 outils sont mis en place :
• une charte de coopération des acteurs de la démocratie participative,
• une instance régionale de soutien à l’organisation de débats publics méthodologiquement
professionnalisés,
• une fonction de médiateur régional,
• une ouverture des données publiques régionales (open data),
• une plateforme d’appui et de ressources
(observatoire des pratiques, échanges de pratiques,
recherche-action, aide au montage de projets
participatifs, actions de formation).
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ? Forte de 10 ans d’expérience dans ce domaine, la
Région a identifié plusieurs niveaux d’utilité pour les
outils numériques afin d’enrichir et compléter les
processus délibératifs :
• pour donner de la visibilité à des actions
participatives parfois méconnues,
• pour faciliter le travail de pédagogie et de montée
en compétence des citoyens en amont des
consultations et débats publics (usages du
multimédia, multiplicité des supports, nombre et
variété d’informations…),
• pour faciliter l’implication d’autres types de
personnes que celles usuellement présentes aux
réunions publiques (peu à l’aise à l’oral, non
disponibles aux heures des réunions…),
• pour renforcer la qualité délibérative en
permettant de faire durer les débats plus longtemps
que la durée d’une réunion, permettre de travailler
entre les réunions,
• pour faciliter la multiplication des demandes d’avis
(légèreté de mobilisation comparativement aux
réunions publiques - ex. les panels citoyens -).
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS• pour les territoires :
- depuis 2003 a été mis en place un dispositif
d’intervention dédié vers les collectivités et
les collectifs associatifs pour les aider à
concevoir puis réaliser des usages des outils
numériques intégrés dans les démarches
participatives locales existantes ou en
développement (appel à candidatures, appel
à projets et espace ressource en ligne,
dispositif Dream+),
• pour la Région :
- démarche de coproduction de la politique
régionale de démocratie participative en
2011,
- appel à réactions sur un projet de charte
régionale sur la démocratie participative.
Q
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • Pour les territoires :
- le dispositif d’aide à l’appropriation des
outils numériques dans les démarches
participatives locales a permis de produire
des documents pédagogiques (cas, listes
d’outils, conseils…) qui sont désormais
disponibles pour tous (en ligne : www.e-
participons.nordpasdecalais.fr) et a
vocation à s’intégrer dans les actions
participatives globale conduites vers les
territoires,
- une expérimentation est en cours de
lancement pour développer en mode
"logiciel comme un service" (SAAS), dans le
cloud, ("l’informatique dans les nuages") une
plateforme mutualisée permettant de
rendre plus accessibles ces outils de e-
démocratie.
• Pour la Région :
- après quelques expérimentations, elle
s’engage actuellement dans un plan
d’acquisition d’une palette d’outils de e-
démocratie qui pourront être employés et
combinés selon les besoins (récurrents ou
ponctuels) en appui à toutes ses démarches
participatives ;
- une expérimentation est en cours de
lancement pour développer un outil
innovant de "cartographie" permettant de
voir de manière synoptique les postures et
arguments dans des débats, et bien sûr d’y
intervenir.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE
L'ÉDUCATION POPULAIRE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
a Région s’est engagée, au titre de ses
politiques de cohésion sociale, dans une
logique de renforcement de l’égalité des
territoires, à travers les stratégies du
SRADDT. Les démarches engagées par la
Région vont s’appuyer sur la Directive régionale
d’aménagement (DRA) "égalité des territoire". Les
principaux enjeux visent au croisement des priorités
entre le projet de territoire de l’intercommunalité et
celui de la Région. Ils sont mis en œuvre par des
acteurs locaux ou régionaux, à travers :
• un accompagnement différencié des territoires en
fonction de leurs difficultés et de leur capacité à y
répondre ;
• un dialogue renouvelé avec les intercommunalités
dans le cadre d’une contractualisation autour
d’enjeux politiques partagés et de la mobilisation des
politiques sectorielles pour le développement social
des territoires.
Pour mener à bien ce travail, la Région s’engage par
ailleurs dans une dynamique visant à l’émancipation
de la population et au respect de la dignité humaine,
notamment à travers le renouvellement de son
intervention autour d’un levier déterminant,
l’éducation populaire. Les enjeux actuels de
l’éducation populaire portent sur :
• l’égalité dans l’accès aux droits, la lutte contre les discriminations et l’égalité homme-femme ;
• l’appropriation croissante de modes de
consommation plus responsables ;
• l’engagement et l’initiative des jeunes pour qu’ils
participent aux projets associatifs, à la mobilisation
citoyenne tout en acquérant des savoirs, des savoir-
faire et des savoir-être.
Trois formes d’intervention sont privilégiées :
• sensibiliser et diffuser les Technologies d’information et de communication (TIC), vectrices
de qualification collective et d’expression citoyenne ;
• encourager les lieux de débats ouverts et accessibles à tous ;
• favoriser des modes de gouvernance permettant
l’émancipation des personnes.
L’ensemble de la démarche vise à dynamiser de
nouvelles coopérations qui s’inscrivent à la fois dans
une approche régionale et de développement local, à
travers les contractualisations avec les
intercommunalités.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER CES DYNAMIQUES ? Si à ce jour trop peu d’usages des outils numériques
sont faits dans le cadre des actions de l’éducation
populaire (réticence à l’usage, historiquement ces
outils semblaient réservés à une élite…), le potentiel
est ici très important :
• faciliter l’accès et développer les lieux dédiés à la
médiation au numérique (espaces publics
numériques, cybercentres,…) et des lieux hybrides
où se font aussi des débats ;
• renforcer la capacité d’action individuelle et
collective par l’usage d’outils multimédias ;
• accompagner des reconfigurations des
appartenances et renforcement des réseaux
d’intégration selon ses affinités, selon son ancrage
territorial ;
• développer de nouvelles formes de partage, plus
solidaires, durables en facilitant les échanges de
biens, de services ou de savoir entre les personnes ;
• renforcer les dynamiques de mutualisation, de
capitalisation, de structuration des réseaux
d’acteurs.
En creux, cela pose nécessairement la question de
l’égalité d’accès et d’usages des outils employés et de
l’accompagnement des habitants ou des associations
vers les pratiques numériques.
Le Conseil national du numérique, dans son rapport
de 2013 sur le numérique et l’inclusion sociale,
précise que l’enjeu n’est plus la fracture d’accès aux
outils mais la mise en capacité d’en faire un usage au
service de son développement personnel, associatif,
social, professionnel.
L
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDans ce domaine, depuis de nombreuses années,
l’action régionale, portée principalement par le
service TIC, s’était concentrée sur la question de la
fracture numérique et de l’accès aux outils et à
l’apprentissage de leur emploi. Parmi les actions
importantes, on peut citer :
- depuis 1998, l’opération "Cyber Nord-Pas de
Calais", maillée à ce jour de 200 espaces
labellisés par la Région qui accueillent tous
les publics,
- soutien à l’opération "ASSOCLIC" visant à
promouvoir le réemploi de matériel
informatique (en 2013, 50 associations ont
bénéficié de 380 machines - au total, 1 500
machines depuis 2010),
- un dispositif qui vise à soutenir l’émergence
de projets,
- une plateforme "mutualisation
capitalisation" : la DPIR a lancé un site
Internet, "La Ruche à Projets", qui vise à
donner de la visibilité à toutes les initiatives
qu’elle soutient, à créer de l’interaction et
de la visibilité réciproque entre ces
structures pour l’action collective ou le
partage de savoir-faire, et à terme rendre
plus accessibles les services de ces
structures.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • Contribuer à renforcer la gouvernance, via
notamment des espaces numériques de
partage d’information et le déploiement
d’outils facilitant l’animation ainsi que la
mise en place de forums annuels ouverts.
• Plateforme de capitalisation et de retours
d’expériences, servant à la fois à la
valorisation et la diffusion des bonnes
pratiques.
• Accompagnement des acteurs, dans la
continuité des démarches voulues par la
Région et du développement des projets
associatifs.
• Développement de solutions favorisant les
coopérations entre acteurs et avec la
Région, permettant de nouvelles formes de
travail en réseau.
• Soutien à de nouvelles formes de
participation des habitants aux débats
publics : développement de l’utilisation des
réseaux sociaux, des outils de participation
asynchrones (réseaux collaboratifs type
RECOLTE, outils de partage des données, de
commentaires en ligne, appels à
contributions),…
• Développement de nouvelles formes de
communication numérique par des acteurs
relais, ayant pour objectif de mieux
vulgariser les enjeux et diffuser les
messages auprès du grand public, afin de
favoriser leur appropriation et la
participation active des habitants.
• Mise en place de six Centre de ressources
numériques territoriaux (CRNT) en appui
aux territoires pour l’animation de la
médiation numérique, la capitalisation
d’expériences ou l'émergence de projets
innovants (identification des acteurs, mise
en place d’une gouvernance, animation,
appui aux projets…).
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE
LE RENOUVELLEMENT URBAIN
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e renouvellement urbain, c’est transformer
de manière durable la ville et ses quartiers.
En ce qui concerne la politique de
renouvellement urbain de la Région, elle
s’attache à intervenir dans les quartiers qui
présentent le plus de difficultés du point de vue
social et urbain, visant prioritairement
l’amélioration des conditions de vie des habitants.
Concrètement, il s’agit de construire, reconstruire,
diversifier les habitats, renforcer les équipements,
valoriser les espaces publics…
Cette politique intègre les trois dimensions du
développement durable : environnementale,
économique et sociale. Elle invente les quartiers de
demain, améliore les conditions de vie, préserve les
ressources et développe les territoires urbains de
façon équilibrée.
C’est donc l’ensemble des dimensions de la vie d’un
quartier et de ses habitants qui doit être envisagé :
lien et inclusion sociale, vie associative et citoyenne,
commerce de proximité, accès au service public,
respect environnemental et défis énergétiques,
mobilité, emploi.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER LE RENOUVELLEMENT URBAIN ? Comme le numérique est transversal, il a un rôle à
jouer dans l’ensemble des thématiques.
Le défi est d’associer toutes les possibilités
numériques dans un cadre que certains appellent la
ville "intelligente" ou "connectée," mais dont
l’objectif est surtout l’usage du numérique au service
de la ville, de ses habitants, pour la rendre plus
agréable, plus efficiente, plus collective, plus
durable…
Les dimensions numériques envisageables sont à
divers niveaux :
• les infrastructures (voirie, bâtiments dans la
perspective de garantir l’accès au très haut débit
comme de permettre l’implantation de domotique),
• la domotique ou les équipements urbains (capteurs,
équipements ménagers connectés, services aux
personnes, gestion des bâtiments, équipements
communicants…),
• les relations entre l’habitant et son environnement
proche (espaces collaboratifs de quartiers, accès aux
services publics ou privés, gestions d’espaces
partagés…).
Alors que l’on parle de plus en plus d’implication des
habitants dans leurs quartiers et de co-design des
outils numériques, cette logique devrait permettre
d’associer les habitants à la définition des services
numériques (comme des autres).
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDeux constats peuvent être faits :
• jusqu’à un passé assez récent, rares ont été les
efforts destinés à envisager et anticiper les
infrastructures qui permettront l’accès au très haut
débit ou l’implantation d’équipements domotiques et
ce, dès l’amont et la conception des quartiers (en
renouvellement comme nouveaux),
• dans le cadre des quartiers réhabilités, des projets
numériques relatifs aux usages apparaissent
souvent, mais ici encore de manière éparse, sans
recherche systématique des opportunités
potentielles (selon les technologies, selon les
thématiques d’usage), ni recherche d’équité entre
quartiers déjà sensibles au numérique ou pas.
L
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Dans le cadre des quartiers qui seront probablement
retenus au niveau national et soutenus au titre de la
politique régionale de renouvellement urbain, il
pourrait être envisagé, très en amont, dans le cadre
des études et travaux d’ingénierie globale de
définition du quartier, d’inclure un volet numérique.
Ce volet numérique d’étude visera à imaginer et
prévoir (avec l’aide de toutes les parties prenantes
dont les habitants) les infrastructures et services qui
pourront contribuer à l’atteinte des objectifs définis
dans le projet de renouvellement urbain des
quartiers en question.
Ainsi anticipés et intégrés en amont, ces
infrastructures et développements de services
pourront être inclus dans les programmations
opérationnelles.
Dans ce cadre, la Région et ses agents, qui dans
chaque direction thématique sont en charge du
numérique dans les politiques régionales, pourraient
être systématiquement associés afin de faciliter la
prise en compte du numérique, dans leurs domaines,
au niveau de chacun des quartiers en
renouvellement.
De même, les expérimentations partielles ou globales
de "villes connectées" qui prennent ou pourront
prendre place dans notre région pourraient servir de
démonstrateurs des opportunités technologiques
ouvertes et qu’il convient, si besoin, de transposer
dans les quartiers en renouvellement en fonction
des objectifs et contextes locaux.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE
L'ÉCOCITOYENNETÉ
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
es stratégies régionales "climat" et
"biodiversité", sont deux volets du SRADDT
adopté par le Conseil régional. Elles
intègrent toutes les deux la nécessité de
développer l’écocitoyenneté. Cette modalité
est donc reconnue comme essentielle et
particulièrement sensible à l’usage d’outils
numériques de mise en réseau des hommes et des
informations.
L’importance de l’écocitoyenneté est
particulièrement un enjeu pour :
• lutter contre la dégradation de l’environnement
(biodiversité, climat) et construire des solutions, en
mobilisant massivement et collectivement les
citoyens,
• faire converger les efforts associatifs et les
capacités de mobilisation des citoyens,
• permettre aux habitants de comprendre,
s’organiser et agir collectivement,
• comprendre les mécanismes de mobilisation,
sensibiliser, conseiller, accompagner, favoriser le
passage à l’acte individuel dans le cadre de
démarches collectives, en n’excluant personne,
• valoriser et favoriser l’essaimage des idées et
initiatives collectives pour les capitaliser.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À FACILITER L'ÉCOCITOYENNETÉ À LARGE ÉCHELLE ? D’une manière générale, le numérique peut aider à :
• donner de la visibilité à ce sujet, faire de la
pédagogie sur l’utilité de l’action collective,
• diffuser des informations et faciliter la diffusion et
l’appropriation de connaissances sur les actions
possibles pour faire soi-même dans un sens utile,
• faciliter les mises en relations des individus autour
de projets ou dans le cadre d’actions (développement
du circuit court, déplacement collectifs…) puis
faciliter le travail collectif ou collaboratif (type
"Imagination For People" avec réseau social, suivi de
projet et crowdfunding),
• donner de l’écho aux pratiques existantes,
• faciliter entre personnes ou groupes la
capitalisation et l’apprentissage de trucs et astuces
comme sur les forums grand public relatifs à d’autres
thèmes,
• faciliter la collecte ou la diffusion de données
d’observations brutes pour faciliter les
recoupements, les analyses, les cartographies.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSEn la matière, le paysage reste clairsemé :
• quelques projets écocitoyens portés par des
structures associatives ont spontanément intégré les
outils numériques comme la cartographie
collaborative des espèces animales (écureuils,
papillons), les mises en relation de personnes
(Associations pour le maintien d'une agriculture
paysanne, AMAP),
• en termes d’action structurée, un dispositif
régional d'aide à l'émergence de projets permet aux
associations et collectivités de se faire accompagner
dans la définition d’usages des outils numériques
pour développer les projets d’éco-citoyenneté,
• des sites Internet sont gérés par les associations
naturalistes notamment celles du réseau d’acteurs de
l’information naturaliste (Rain).
L
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : L’enjeu majeur semble être de sortir de "quelques
projets ponctuels" pour "systématiser" la possibilité
d’usage du numériques dans les projets locaux. Dans
cette logique quelques pistes s’esquissent :
• des outils ou plateformes de mise en relation
individus > communautés,
• des portails d’informations mutualisés et partagés,
permettant le passage à l’acte, la réalisation d’actions,
d’engagements pragmatiques,
• le développement et la diffusion d’actions
bénévoles menées par les associations et des
habitants,
• la vulgarisation de l’information maîtrisée
aujourd’hui par les acteurs spécialisés de
l’environnement via Wikipédia (les wikis en
général),
• le crowdfunding pour le financement de projets
écocitoyens,
• la maîtrise et l’utilisation des outils collaboratifs,
notamment par la création d’un réseau de
contributeurs et fournisseurs de données (animé par
un opérateur par institution),
• la mutualisation des moyens et des compétences
entre les associations.
D’une manière plus précise, les travaux
d’exploration relatifs à quelques projets sont en
cours :
• une application mobile collective aux différentes
associations sur le champ de sciences participatives,
• un portail régional sur les sciences participatives,
• un portail de mobilisation sur la nature,
• un portail d’expertise citoyenne sur le champ de
l’habitat,
• une plateforme de présentation de projets et de
recherche de partenaires.
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LA PRATIQUE SPORTIVE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
’ambition de la politique sportive régionale est double. Elle vise à conforter le sport de haut niveau et à développer le sport pour tous. Aider les clubs de niveau national, former les sportifs de haut niveau,
construire des équipements durables, renforcer le sport scolaire et amateur de proximité, soutenir les grands évènements, favoriser l’éducation, la prévention et l’insertion par le sport et sa mixité, aider la formation des cadres bénévoles…, sont des priorités à partager largement avec l’ensemble des habitants et du mouvement sportif régional.
Dans ce domaine on identifie aussi quelques enjeux qui correspondent à des questions de
communication, d’échanges, que le numérique pourrait transformer en partie :
• le mouvement sportif est caractérisé par une très forte proportion de bénévoles engagés qui, au sein des clubs, assurent l’animation, la gestion, la formation…, tâches qui, dans un environnement sans cesse complexifié deviennent parfois trop lourdes,
• le mouvement sportif est caractérisé par un très grand nombre de structures associatives, souvent liées par des ligues, de taille et moyens variables et qui la plupart du temps réinventent seules des solutions, modes d’organisation, outils… qui pourraient faire l’objet de mutualisations et de capitalisations.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À LA PRATIQUE SPORTIVE ET AU RENFORCEMENT DU MOUVEMENT SPORTIF ?Les TIC impactent depuis longtemps l’ensemble des acteurs de l’écosystème sportif. Si le numérique a d’abord transformé en profondeur la diffusion des grands évènements, il transforme aussi la pratique même du sport, qu’il soit vécu ou partagé
Ainsi, lorsque l’on croise ce qu’est la pratique sportive et le fonctionnement du mouvement sportif, avec les possibilités qu’offrent désormais les outils numériques, il a été possible d’identifier plusieurs types d’apports réels et potentiels du numérique.
• Il existe toute une technologie au croisement du numérique et du sport dans le domaine du suivi individuel des performances. Avec le développement des smartphones, des capteurs, de la géolocalisation…, il est possible au sportif de suivre son parcours, son rythme cardiaque, le dénivelé parcouru, de comparer à d’autres jours, à d’autres sportifs…, afin d’optimiser sa propre pratique. Accéléromètres, gyroscopes et instruments de mesure de distance concernent tous les sports, individuels et collectifs, et tous les sportifs amateurs comme professionnels.
• Concernant le tissu associatif sportif, il semble évident que les outils numériques pourraient permettre de faciliter les échanges et la collaboration
que ce soit au sein des clubs pour leur fonctionnement (entre bénévoles, pratiquants, public…) ou entre les acteurs même du sport, pour du partage et de la capitalisation de pratiques, de solutions…
• Internet est aussi un moyen de donner de la visibilité à des événements comme à des clubs. Se renseigner sur un lieu, ses horaires, ses tarifs ou sur un événement auquel on souhaite participer (voire le suivre en direct), trouver un co-voiturage se fait de plus en plus souvent par ce biais.
• La formation, lorsqu’elle concerne des sujets qui ne nécessitent pas la présence physique (formation juridique, informations sanitaires, conseils…), peut se faire en partie via Internet, quand les bénévoles ne peuvent pas se libérer le soir et le weekend pour de courtes sessions. Ces contenus pédagogiques peuvent être accompagnés de foires aux questions-réponses afin de faciliter l’entre-apprentissage.
• Les clubs réalisent de plus en plus souvent des statistiques comme le nombre d’échanges, de buts, de passes, de mauvais gestes… Ces données pourraient être plus systématiquement numérisées afin d’être partagées, analysées ou co-analysées, pour améliorer les performances ou identifier des marges de progrès.
L
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSConcernant le suivi individuel des performances, on observe un engouement très important pour ce sujet, mais dans ce champ, l’offre de services ou d’équipements par le privé est déjà très riche. Avec plus de 28 millions d’utilisateurs, les applications Runkeeper et Runstatic , pour courir "connecté", sont des exemples emblématiques. Il ne semble pas utile d’engager une action publique dans ce domaine.
Concernant les autres sujets, il apparaît à ce jour qu’aucune étude ou panorama n’a été réalisé concernant l’usage des outils numériques par le mouvement sportif et ses clubs en Nord-Pas de Calais. À l’exception de quelques sites Internet de grands clubs, très peu d’informations semblent disponibles.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Au regard du manque de connaissance de ce qui est fait, de ce qui est faisable ou de ce qui est souhaitable, les orientations dans ce domaine pourraient être justement de lancer des actions exploratoires soit par l’aide à l’émergence de projets défrichant ce domaine soit par des études préalables.
- Un dispositif d'aide à l'émergence de projets a été mis en place pour aider (octroi de jours de consultants spécialisé dans le numérique, financés par la Région) quelques structures à s’approprier et à s’imaginer de nouveaux usages du numérique, dans des domaines où celui-ci semble sous-exploité. Il a été appliqué (deux appels à candidatures en 2012 et 2013) aux domaines de l’environnement, de la culture et de la citoyenneté-solidarité.
- De la même manière, un appel à candidature pourrait être lancé afin d’aider des têtes de réseaux ou quelques clubs ou ligues, pour imaginer comment plus et mieux utiliser le numérique. Ces accompagnements pourraient faire naître soit quelques projets innovants et transposables, soit des projets collectifs ou structurants. - En parallèle pourrait être conduite une étude qui viserait à mieux caractériser l’usage, le non ou le sous-usage, que font les clubs et ligue des outils numériques. En combinant enquête et rencontres collectives, il serait possible de comprendre la situation d’appropriation du numérique, l’identification de manques ou d’actions mutualisables possibles et contribuant aux objectifs de la politique régionale en matière de sport.
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LA LIBÉRATION ET LE RÉEMPLOI DES DONNÉES PUBLIQUES (open data) Cette thématique est d’une nature particulière car à la fois transversale à toutes les thématiques d’action de la
Région, spécifique au numérique et en appui aux territoires.
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
es collectivités locales produisent une
grande quantité de données publiques dans
le cadre de leurs politiques. L’ouverture des
données publiques consiste à les mettre à
disposition des ré-utilisateurs dans des
conditions techniques et juridiques favorables, afin
qu’elles puissent être utilisées dans un autre
contexte que celui dans lequel elles ont été
produites : recherche, information, développement
de nouveaux services,...
Au-delà des obligations légales qui s’imposent donc,
l’ouverture des données publiques répond
également à des enjeux majeurs de transparence de
l’action publique, de participation citoyenne à la
construction des politiques publiques, de
modernisation de l’administration (notamment par
la mutualisation des ressources entre collectivités),
de développement économique par l’innovation et
les nouveaux services.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À L'OUVERTURE ET AU RÉEMPLOI DES DONNÉES PUBLIQUES ? Le sujet est nativement numérique : l’ouverture des
données publiques n’est réelle qu’à partir du
moment où les données publiques sont mises à
disposition sous une forme numérique, sans
contrepartie, et dans des formats libres et facilement
exploitables par une machine.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSPar sa délibération en faveur de l’ouverture des
données publiques en 2013, la Région s’est engagée
dans une double action, à travers un volet interne et
un volet externe au projet.
• La Région, en tant qu’institution productrice et
gestionnaire de données publiques, a commencé à
rendre accessibles ses premiers jeux de données, via
le portail http//opendata.nordpasdecalais.fr. A ce
jour, 51 jeux de données concernant 6 directions
pilotes sont déjà disponibles. Le site web régional a
également été référencé sur le portail national
data.gouv.fr animé par la mission ETALAB, pour
lequel il est devenu contributeur. La Région poursuit
son effort d’ouverture de nouveaux jeux de données,
notamment en profitant de l’effet levier du Plan de
développement des systèmes d’information, en
jouant son rôle d’initiateur et en créant un effet
d’entraînement sur d’autres acteurs publics :
identification de nouveaux jeux de données à ouvrir
lors de rencontres internes avec les directions,
proposition au comité de validation des données
ouvertes, publication sur le site web dédié.
• La Région, en tant qu’animateur du numérique sur
le territoire régional, a également lancé une
dynamique de rencontres et de production de
ressources partagées, qu’elle anime, afin de créer les
conditions facilitant à la fois l’ouverture de données
par d’autres gestionnaires locaux d’informations
publiques (collectivités, observatoires…) mais aussi
facilitant les futurs réemplois.
• En matière de communication, un premier
événement majeur a été organisé avec la tenue d’un
séminaire dédié à l’ouverture des données publiques
le 8 octobre 2013, qui a rencontré un franc succès
avec plus de 150 participants sur la journée.
L
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Le développement du projet suivra ce même double
axe d’action :
• la poursuite progressive de l’ouverture des
données gérées par l’institution régionale, en
s’appuyant à la fois sur le Service information
géographique et analyse spatiale ("Sigale"), à
l’initiative de la démarche, mais aussi sur la direction
du développement numérique (systèmes
d’information) et sur la direction de la
communication, toutes deux appelées à prendre une
place plus importante dans la démarche au fur et à
mesure de son avancement, et l’ensemble des
directions gestionnaires de données,
• le développement de l’animation vers les acteurs
des territoires avec des réunions mensuelles, d’abord
avec ceux qui peuvent se lancer dans des démarches
d’ouverture, puis en associant les ré-utilisateurs
potentiels pour qu’ils fassent part de leurs
contraintes ou attentes et soient les plus à même de
réemployer les données qui seront ouvertes.
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LA COOPÉRATION INTERNATIONALE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
u travers de la coopération décentralisée, la Région est engagée dans des partenariats avec d’autres régions du monde, sur des enjeux d’aménagement du territoire et de développement
durable, impliquant les collectivités, les acteurs des territoires (institutions, associations, ONG, entreprises, universités, hôpitaux, lycées et les populations concernées). Ces programmes sont pérennes et s’exercent dans le respect des identités culturelles et des contextes locaux.
Les Régions partenaires du Nord-Pas de Calais sont :
• Analanjirofo (Madagascar),
• Kayes (Mali),
• Minas Gerais (Brésil),
• Doukkala-Abda (Maroc),
• Saint Louis (Sénégal),
• Land de Rhénanie Nord – Westphalie (Allemagne),
• Région de Silésie (Pologne).
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA COOPÉRATION ? Au-delà de l’usage des outils numériques dans la gestion des contacts avec ces Régions (visioconférences…), l’enjeu majeur est l’aide que la
Région Nord-Pas de Calais peut apporter à ses partenaires dans les usages du numérique, au service du développement de leur territoire.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSJusqu’à présent, l’aide relative au numérique s’est faite au gré des projets structurants ou ponctuels apparus dans le cadre plus global de ces coopérations (aide aux infrastructures à Madagascar, passage au numérique de la radio de Kayes au Mali, site de coopération pour la recherche avec le Minas Gerais
au Brésil, site Internet de la Région de Matam…). Ces projets étaient bien sûr conditionnés par l’accord de partenariat issu du comité entre la Région et la région de coopération, qui définit les domaines et les priorités de la coopération sur la base d’un état des lieux intégrant les besoins et les moyens locaux.
L'OUVERTURE DU TERRITOIRE À L'INTERNATIONAL Il s’agit de faire évoluer la politique régionale d’ouverture à l’international dans une perspective de concertation accrue avec les territoires et les acteurs, notamment dans le cadre de la plateforme de collectivités "Nord-Pas de Calais, Acteurs du Monde". Il s'agit également de déployer une démarche adaptée et renouvelée d’accompagnement de ces acteurs et projets à l’international, au niveau régional et local, avec une priorité en direction des jeunes et de leur mobilité internationale, et en intégrant un objectif de mixité sociale.
La plate-forme « Nord-Pas de Calais, Acteurs du Monde », créée en 2012, est désormais un lieu d’échanges, de concertation et de mise en synergie des initiatives à l’international des collectivités du territoire. Elle est confortée autour d’événements fédérateurs et permet de faciliter la bonne mise en relation des acteurs dans les territoires ; c’est aussi un point d’appui pour le déploiement de la politique de mobilité des jeunes. La stratégie liée à la mobilité des jeunes en Europe et à l’international se déploie notamment autour de l'événement fédérateur « Cap sur le Monde » et à travers son site internet dédié : https://www.nordpasdecalais.fr/capsurlemonde .
A
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : À l’instar des analyses produites dans le cadre du SDUS, il semble souhaitable, comme nous pouvons le faire avec les territoires infrarégionaux du Nord-Pas de Calais, de sortir d’une logique de projets juxtaposés ou séquentiels pour entrer dans une logique de structuration, de stratégie.
Ainsi, comme nous le proposons aux Pays, territoires de SCoT ou intercommunalités, la concrétisation du numérique dans les coopérations décentralisées pourrait devenir l’aide à l’émergence de SDUS dans ces régions.
La même logique pourrait être poursuivie : recherche d’intégration durable du numérique dans tous les axes, schémas et politiques opérationnelles conduites par ces Régions.
Plusieurs niveaux d’interventions peuvent ainsi être envisagés.
• Une aide à la définition d’une stratégie numérique adaptée intégrant l’ensemble des thématiques prioritaires de ces stratégies régionales (soutien au recours à un prestataire, aide méthodologique). Cette
aide doit s’accompagner d’une animation locale des partenaires de la région concernée avec l’appui d’experts du Nord-Pas de Calais.
• Un soutien à l’ingénierie des projets (études, cahiers des charges…) afin de faciliter la mise en œuvre de ceux qui représentent le plus fort effet levier.
• Un accompagnement financier ou une aide à l’ingénierie financière (association des partenaires locaux) dans la mise en œuvre des projets.
• Le développement de l'animation vers les acteurs du territoire de la région Nord-Pas de Calais, en particulier via le projet "Nord-Pas de Calais, Acteurs du Monde" et le dispositif "Citoyen du Monde" qui comporte l'entrée "NTIC" pour les projets mis en œuvre à l'étranger.
Le maintien d'un portail régional sur la mobilité des jeunes, en lien avec "Génération Nord-Pas de Calais".
L'APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE
LA FILIÈRE NUMÉRIQUE RÉGIONALE : Les entreprises de la filière numérique régionale,
comme les structures qui animent l’économie
numérique (EuraTechnologies et Pôle régional
numérique, notamment), sont des points d’appui
essentiels au développement des usages et services.
Par leur capacité à fournir des solutions
avantageuses (économiquement dans l’intérêt des
budgets publics des domaines concernés, comme
technologiquement via leurs propositions en
solutions innovantes), ces entreprises permettront le
développement de ces services d’intérêt public.
En retour, le développement d’usages et services
numériques, en générant de nouveaux marchés
parfois en attente d’innovations technologiques
fortes, contribuera au dynamisme de la filière.
Les animations inter-directions ou inter-territoires,
comme l’appui à l’émergence de projets dans ces
thématiques et territoires devra aussi permettre
d’identifier le plus en amont possible des besoins en
termes d’offres privées.
Il conviendra donc d’installer un cadre de dialogue
régulier avec les entreprises régionales, via leurs
représentants, pour qu’elles puissent ainsi être plus
en prise avec ces nouveaux marchés et faire
connaître en amont leurs offres afin d’aider la
conception et la pré-opérationnalisation des projets.
LE TRÈS HAUT DÉBIT :La plupart des usages et services numériques actuels
ont été développés en s’appuyant sur les réseaux
actuels, c’est-à-dire essentiellement pensés pour la
téléphonie fixe, et qui ont été adaptés
(principalement aux nœuds de raccordement) pour
le transit d’Internet. Ces réseaux sont désormais
obsolètes et ne suffisent plus à répondre aux besoins
de débits, mais aussi d’équité territoriale et de qualité
de service.
C’est pour cette raison qu’a été créé le syndicat mixte
"La Fibre numérique 59-62", cofondé par la Région et
les deux Départements. Actuellement en phase
d’étude, il aura à gérer le déploiement progressif du
remplacement du réseau actuel par un réseau de
fibres optiques (uniquement dans la zone dite
d’initiative publique, les zones urbaines denses étant
confiées au déploiement par les opérateurs privés).
Il conviendra donc d’installer un cadre de dialogue
régulier avec le syndicat mixte afin de s’assurer de la
bonne équation entre le développement progressif
de l’offre de débit et les nouveaux besoins en débit
que certains usages ou services pourraient
nécessiter. Ainsi, certains déploiements pourraient
être priorisés pour des implantations sur des lieux
culturels ou touristiques, des centres de télétravail.
LA FORMATION : La formation au service du numérique recouvre
deux domaines :
• les métiers du numérique (que l’on retrouve dans
les entreprises du numérique ou dans des
entreprises classiques, dans les services en charge de
ces sujets comme les directions des systèmes
d’information),
• l’ensemble des autres métiers qui de fait incluent
de plus en plus une part d’usage des outils
numériques (infirmières, BTP, artisanat, commerce
de proximité…),
Les besoins de formations pour la filière du
numérique sont abordés dans le cadre de l’action
régionale sur l’économie numérique et du SRDE.
Ceux relatifs au très haut débit sont eux aussi déjà
traités dans le cadre du SDAN.
L’enjeu est ici, dans chacun des domaines concernés
par le SDUS, d’identifier les métiers impactés et les
besoins de formation qui semblent nécessaires.
LA RECHERCHE : Une part importante de la recherche sur le
numérique en région est destinée aux travaux sur
les technologies émergentes, situées très en amont
des usages et services numériques (mathématiques
utiles aux méthodes de calcul intensif, photonique et
optimisation des fibres optiques, réseaux de capteurs
embarqués…). Une autre part, incluant des travaux
plus appliqués et des expérimentations, est plus
directement en lien avec le développement actuel
des usages et services numériques. Ces travaux sont
en général des combinaisons d’efforts sur les aspects
technologiques et sur les aspects humains
(typiquement, les travaux de l’INRIA ou du Campus
intelligence ambiante).
Il conviendra donc de procéder à un état des lieux
des besoins de travaux de recherche ou
d’expérimentations dans les domaines thématiques
d’usages du SDUS. Il s'agira également de renforcer
ou mettre en place un cadre de dialogue régulier
favorisanr une mise en regard des travaux de
recherche et d’expérimentations technologiques
réalisés en région (particulièrement ceux financés
par l’institution) avec les besoins identifiés. Ce
dialogue devra permettre d’assurer que les travaux
de recherche pouvant être utiles ou transposables
dans ces thématiques pourront être diffusés et
employés ; de même les besoins de recherche
technologiques ou en sciences humaines et sociales
pourront être mis en relation avec des équipes de
recherche à même de répondre à leurs
interrogations.
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