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Voyage en France dans le temps...3/3

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Life in France 100 years ago.

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Le travail commençant à manquer dans les campagnes à cause de la modernisation , de plus en plus de jeunes hommes et femmes « montent » à la capitale pour y chercher du travail. Cependant, lorsqu’ils arrivent à la ville, ils sont ébahis. Les immeubles, les rues, les tramways, les lumières et la foule leur font oublier pour quelque temps leur fatigue et le déchirement de la séparation d’avec leur famille. Pourtant, il leur faut rapidement songer à trouver un abri. Les logements ne manquent pas , mais leur prix en interdit souvent l’accès. A cette époque, les grandes villes se transforment. Les vieilles maisons sont remplacées par des immeubles cossus qui rapportent davantage d’argent. Les ouvriers vivent le plus souvent dans des taudis payés très cher. Une solidarité s’organise entre les gens originaires d’une même région ou exerçant le même métier.

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La capitale selon Haussmann.

Sous l’empereur Napoléon III, le baron

Haussmann refait le tracé des rues et

avenues de Paris. De grands et somptueux

immeubles bordent des rues larges et

aérées. Les logements sont

beaux et offrent tout le confort moderne. Ils n’ont qu’un seul défaut : leur loyer !

Si ces grandes artères fascinent le

nouvel arrivant, il devra se contenter, lui, de s’y promener

le nez en l’air pour admirer. Ces

quartiers-là sont réservés aux

Parisiens fortunés.

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Très rapidement, le villageois se

rend compte qu’il ne peut habiter

dans Paris. Aussi, il se dirige derrière les

fortifications. C’est une sorte de

campagne à la ville. Les Parisiens

l’appellent « la zone ». On y trouve des

baraques en bois, construites avec du matériel de récupération.

On est loin des beaux immeubles d’Haussmann ! Ici, pas d’eau courante, pas de gaz pour s’éclairer, mais partout

de la boue dès qu’il pleut. Les « zoniers » se regroupent par régions. Ils s’entraident et imaginent toujours une solution pour le nouvel arrivant, même si une grand

misère est le lot commun.

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La concierge d’immeuble est un

personnage important. C’est elle qui reçoit les loyers. Elle sait et voit tout ce qui se passe

dans les appartements.

Pour séjourner dans Paris, le garni est la seule possibilité. C’est une sorte de chambre

meublée sordide située dans les faubourgs des grandes cités.

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La vie parisienne

La foule qui se presse sur les boulevards ou le long des rues montre les grandes différences qui existent dans la population de Paris : bourgeois revêtus d’une redingote, ouvriers habillés d’une simple blouse, élégantes arborant un vaste chapeau à voilette et un boa, femmes du peuple pauvrement vêtues.

Dans les embarras de la circulation, les cris des cochers s’ajoutent à ceux des gens des petits métiers qui marquent la vie parisienne. On s’interpelle, on s’invective, on se salue. Au rez-de-chaussée des maisons, les boutiques étroites se succèdent.

A la périphérie de la capitale, dans les « faubourgs », les ouvriers s’entassent. Ils participent peu à la fête de la ville et vivent très simplement. Se nourrir est difficile; payer son loyer, parfois impossible.

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Pour le villageois habitué au calme des campagnes,

les rues des quartiers populaires paraissent

toujours en fête. Souvent, comme ici, au pied de

Montmartre, de longues files de maisons aux

façades étroites bordent les rues qui se faufilent vers la banlieue. Toutes

sortes de petits métiers s’y côtoient : marchands de

quatre saisons, vendeurs de lait et de fromages, de

légumes …

La radio n’existe pas, la télévision inimaginable, aussi des chanteurs de

rues entonnent les chansons à la mode que les

badauds reprennent en chœur. L’artiste vend les

musiques pour deux sous.

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Bourgeois et bourgeoises se pressent

sur les trottoirs

pour admirer les vitrines des boutiques.

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L’envers du décor

La ville attire tous ceux qui recherchent un emploi afin de survivre. Mais beaucoup, mal payés, mal logés, , sombrent dans la misère.

Certains s’accommodent et vivent des déchets de la cité. Ils se font chiffonniers. Les autres, avec ou sans travail, doivent avoir recours à la charité publique. Les autorités et les gens bien-pensants accusent souvent le pauvre d’être lui-même responsable de son état, par son imprévoyance ou son penchant pour l’alcool. Et le pauvre fait peur.

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Les chiffonniers.

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Cette famille n’a pas pu payer son

loyer depuis plusieurs mois, elle

hésite à partir le jour : la concierge

veille ! Il faut partir la nuit. Parents et

enfants rassemblent

discrètement leurs hardes et leurs

misérables meubles, qu’ils

entassent dans une carriole. Sur la

pointe des pieds, ils partent et

déménagent « à la cloche de bois »,

comme disent les Parisiens.

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Le titi parisien.

Désoeuvré, livré à lui-même, le jeune

adolescent qui ne travaille pas se

retrouve souvent intégré à une bande

où il apprend à chaparder pour

survivre. Quelques années plus tôt, ce «

titi » parisien a inspiré Victor Hugo pour le

personnage de Gavroche. D’ici peu, il

risque de devenir un mauvais garçon, un «

apache » qui terrorisera les

bourgeois.

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Pour les déshérités, la soupe populaire que l’on va chercher le

soir est le seul repas de la journée.

L’asile de nuit est la dernière solution. Pour un sou, un bol de soupe est

donné et on dort sur un coin de table. Au petit matin, c’est de nouveau la rue.

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Ces gens n’ont plus d’argent et le

propriétaire menace de les jeter dehors si le loyer n’est pas payé

dans les plus brefs délais. Leur situation

est malheureusement courante. Alors, ils

doivent aller au mont-de-piété. Il s’agit d’une

sorte de banque de charité qui leur remet quelques sous contre

un objet qu’ils laissent en gage. On y apporte

tout ce qu’on possède : outils de travail,

matelas, pendule…Si l’on peut, si les jours

deviennent meilleurs, on viendra les

récupérer.

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Aujourd’hui était le jour de paie, et

ce soir, il y a du bruit chez le

marchand de vin. Le cabaretier,

considéré comme un ami, prend part aux conversations.

On boit du vin ou de l’absinthe. Et

puis, certains soirs, on oublie

qu’il faut rentrer. La femme

s’inquiète … L’alcoolisme est

devenu un fléau. L’ouvrier qui ne

boit pas d’alcool est exclu du cercle

de ses amis

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Trouver du travail

Parti plein d’espoir de son village, le jeune paysan se retrouve dans une ville parfois hostile. Se loger n’est déjà pas simple, mais encore faut-il pouvoir payer son loyer . Trouver du travail est urgent.

Dans les villes côtières, la pêche et la navigation constituent une ressource essentielle. La construction et l’entretien des bateaux offrent de nombreux emplois. Les jeunes garçons embarquent sur les bateaux de pêche ou sur les grands navires dès l’âge de 10 ans. Sur les fleuves et les canaux, la batellerie emploie aussi beaucoup de monde.

Avec les progrès techniques, des industries « modernes » se développent. Des métiers anciens disparaissent peu à peu laissant place à de nouvelles professions.

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A Marseille,

les femmes

attendent les

bateaux de pêche

sur le port pour

prendre le poisson et aller le

vendre. D’autres, réparent les filets

de pêche.

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L’ébéniste est à la fois fabricant et vendeur. Un cordonnier, un tailleur, un tonnelier font de

même. Depuis des générations, de père en fils, on fait le même

métier. Mais de plus en plus souvent, les fils d’artisans

préfèrent un travail de bureau qui leur semble plus estimable.

L’ouverture des « Grands Magasins » offre un nouveau

métier : vendeuse de nouveautés.

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Les ouvriers qui travaillent la soie, les « canuts » sont toujours des artisans. Ils sont dans la région lyonnaise. La

fabrication des tissus est l’industrie la plus ancienne et reste encore la plus importante. Ils utilisent des métiers à

bras et leurs entreprises restent de petite taille.

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Les nouveaux ouvriers

Le XIXe siècle est une époque de grandes découvertes scientifiques qui, peu à peu, apportent des progrès techniques et transforment totalement les manières de travailler. On n’est plus ouvrier de la même façon. Autrefois, celui-ci transformait une matière en objet. Aujourd’hui, il est le maillon d’une longue chaine et, souvent, il n’intervient plus qu’à une étape de la fabrication. Cela est vrai surtout dans l’industrie textile. Par ailleurs, le travail de la mine et des usines métallurgiques prennent une grande importance. Des métiers jusqu’alors inconnus apparaissent. La classe ouvrière, qui devient l’un des fondements de la société, s’organise en syndicats; elle lutte, se met en grève. Mais la misère est toujours là et un salaire correct s’arrache bien souvent au prix de la santé ou de la vie.

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Depuis peu le travail des enfants est réglementé.

En principe, ils ne peuvent être embauchés

avant l’âge de 12 ans. Ils doivent justifier d’un

certificat d’études primaires élémentaire.

Toutes les femmes du peuple travaillent. Que ce soit à la mine, dans une filature ou autre,

elles effectuent autant d’heures que les

hommes. Plus revendicatrices, elles

sont souvent à l’origine d’émeutes contre les

patrons.

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Une nouvelle industrie : le charbon. Etre mineur est plutôt un bon métier car le logement est fourni par le patron et le

salaire est élevé en comparaison avec les salaires agricoles, mais que de souffrances endurées. L’humidité

des galeries, la poussière de charbon, le nombre d’heures travaillées font que les mineurs atteignent rarement l’âge

de 60 ans. Les petites exploitations attellent les femmes aux

wagonnets car « une femme coûte moins cher qu’un cheval » disent les

patrons. Dans le département du Nord, on

pense que la loi sur le travail des enfants est

injuste car elle les prive d’un salaire. Aussi, dès

l’âge de 9 ans, les petits mineurs descendent dans

le puits. Ils poussent les wagonnets ou portent le casse- croûte, «le briquet

», aux aînés. Les plus jeunes ont la garde des

portes roulantes qui séparent les

compartiments de la mine.

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Pour descendre, le mineur a le choix entre l’échelle ou

le cuffa, cette sorte de baquet.

Nombreux sont les accidents dans la mine. Les éboulements tuent deux à trois mineurs par semaine. On pousse les corps dans

un coin, on les recouvre de planches et le travail

continue.

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Ici, la couche de charbon est très mince. Accroupi ou allongé sur le dos, la peau nue écorchée, noyé dans la poussière, le mineur

progresse au cœur même de la houille.

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Conception et montage : L. Cavallari.

Photos et informations prises dans les Edts. Hachette.

Musique de Marcel Azzola – « Musette à Paris ».

[email protected]

Octobre 2008.

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