Upload
1bluehorizon-group
View
71
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
26
ACTUS
Si avec le salon du Bourget, c’est
l’un des grands rendez-vous
internationaux du secteur, ça aura
peut-être été le dernier arrosé d’une pluie de
commandes d’avions neufs, même si cette
fois encore, la position des astres a semblé
rester favorable aux avionneurs. À vrai dire,
cette édition du salon de Farnborough a
été bien moins perturbée par le Brexit que
par la pluie qui a cloué les avions au sol
pratiquement tous les jours durant une partie
de l’après-midi réservé aux présentations en
vol. Certains y verront peut-être un symbole ?
Toujours le duel des géantsFarnborough 2016 a généré pour 123,9
milliards de dollars (112,3 milliards d’euros)
de commandes et d’engagements d’achats
à la clôture des journées professionnelles le
vendredi, ont annoncé les organisateurs. Au
final Airbus aura dépassé son concurrent
américain dans la course aux contrats. En
effet, depuis quelques années l’avionneur
européen a pris l’habitude de surtout remplir
son carnet de commandes dans la seconde
moitié de l’année. « Nous sommes toujours
en retard au début de l’année avant de se
rattraper sur le second semestre », rappelle
à qui veut bien l’entendre John Leahy, le
directeur commercial d’Airbus.
Mais en terme de livraisons, c’est Boeing
qui mène la danse, ce moment où les
constructeurs sont payés par leurs clients.
Au premier semestre, l’américain a livré 375
avions. Il prévoit d’en livrer entre 740 et 745
sur l’ensemble de 2016. Cette année encore,
Airbus est en retard sur son concurrent. Il n’a
livré que 298 appareils au premier semestre.
En léger retrait par rapport à la même époque
en 2015 quand l’avionneur européen avait
alors livré 304 avions. Pour autant, Airbus ne
se déclare « pas inquiet ». Son objectif pour
2016 est d’engranger plus de commandes
que de livrer des appareils. En 2015, il avait
fourni 635 exemplaires de toutes ses familles
d’appareils. Il n’empêche, l’optimisme
d’Airbus comme de Boeing était mesuré.
Comme si les grandes années de commandes
et de livraisons record étaient derrière les
deux constructeurs. « Les compagnies
aériennes ont largement renouvelé leurs
flottes ces dernières années », précise
Airbus. Une manière d’annoncer qu’elles
achèteront moins d’avions que par le passé.
Même si depuis dix-huit mois, la croissance
du trafic aérien atteint 6 % par an, de plus
en plus de cadres dirigeants du secteur de
l’aéronautique sont persuadés que la bulle va
Farnborough pour un dernier feu d’artifice de commandes ?
L’édition 2016 du Salon de l’aéronautique de Farnborough s’est tenue dans la banlieue de Londres du 11 au 17 juillet dernier, en pleine préparation de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne…
La patrouille nationale des Red-Arrows a fait la haie
d’honneur à l’Airbus A-400M.
Première apparition dans un salon aéronautique du Boeing 737 Max 8.
27AVIASPORT 738 SEPTEMBRE 2016
éclater. En 2016, 40 % d’entre eux, contre
un tiers seulement il y a un an, redoutent un
renversement de tendance. Paradoxalement,
« quand le pétrole était haut, les compagnies
aériennes voulaient des avions moins
gourmands en kérosène. Actuellement, elles
mettent plus de temps à se positionner »,
commente Airbus. Cet attentisme n’effraie
pas l’avionneur européen comme son grand
rival américain. « Aujourd’hui, quand une
compagnie commande un avion, elle attend
huit ans avant d’être livrée », signale Airbus.
Avec plus de 6 700 avions en commande,
soit plus de dix ans de production, le
groupe européen a le temps de voir venir.
« Il n’y a pas le feu ! », tempère-t-il. In fine,
le risque pour les avionneurs est de voir les
compagnies retarder le renouvellement de
leurs flottes. Un pétrole durablement bas rend
à nouveau compétitifs des vieux avions plus
gourmands en carburant mais au prix d’achat
depuis longtemps amorti. De même, les
compagnies, notamment américaines, aux
flottes vieillissantes, pourraient se retourner
vers le marché de l’occasion pour ne pas
endurer les trop longs délais de livraisons
d’Airbus et de Boeing.
Boeing : vers un nouveau siècle de leadership aéronautique ?Boeing a profité du Salon aéronautique
de Farnborough pour célébrer son 100e
anniversaire avec la présentation de ses
avions civils et militaires les plus avancés,
ainsi qu’une exposition exceptionnelle
qui retraçait les principales étapes de son
histoire et présentant ses futurs projets. Pour
célébrer son premier siècle d’innovation,
Boeing accueillait les visiteurs dans un
pavillon spécial, ouvert au public pendant
toute la durée du salon. Outre les écrans
interactifs présentant les technologies
historiques, actuelles et futures du groupe,
le pavillon Boeing Centennial Experience
permettait de consulter l’ensemble des
numéros numérisés de la revue Aviation Week
& Space Technology, qui célèbre également
cette année son centenaire. Dans le cadre
de la célébration de son centenaire, Boeing
sponsorise « Above and Beyond », une
nouvelle exposition interactive consacrée
au monde merveilleux de l’aviation et à
cette exceptionnelle aventure humaine
que représente la conquête de l’espace.
Réalisée en collaboration avec la NASA,
cette exposition destinée au grand public
a pour ambition de susciter des vocations
auprès des jeunes pour faire émerger
les futures générations d’ingénieurs, de
pilotes et d’astronautes.
Plusieurs avions Boeing ayant marqué
l’histoire de l’aviation ont également été
présentés au cours du week-end réservé au
grand public, sur le statique ou dans le cadre
de démonstrations en vol, dont notamment
un P-51D Mustang, un B-17 Flying Fortress,
un DC-3 Dakota et un B-25 Mitchell. Durant
la semaine réservée aux professionnels, on
retiendra surtout le premier avion du deuxième
siècle de Boeing, le 737 Max, pour ce qui
fut sa première apparition dans un salon
aéronautique avec plusieurs démonstrations
spectaculaires. Boeing prévoit d’ailleurs
de livrer le premier 737 Max 8 au cours du
premier semestre 2017, en avance sur son
calendrier. Dérivé militaire du Boeing 737-
800, l’avion de patrouille maritime et de
lutte anti sous-marine et de surface P-8A
démontra toute sa polyvalence au cours de
démonstrations en vol quotidiennes réalisées
au côté de l’avion de combat multi-rôles
Boeing F/A-18F Super-Hornet.
Le retour de Grob Pour mémoire, en activité depuis 1971,
Grob-Aircraft est l’un des fabricants d’avions
en composites parmi les plus expérimentés
et compétents dans le monde. Au fil de ses
45 ans d’histoire, Grob a livré plus de 4 000
aéronefs, lesquels ont cumulé quelque 7
millions d’heures de vol sur les cinq continents.
Depuis les années 1970, époque où elle
commercialisait des planeurs d’avant-garde,
les célèbres Twin-Astir qui équipent encore
aujourd’hui certains clubs de vol a voile, elle
a fait évoluer son portefeuille de produits vers
des appareils ayant fracassé des records
d’altitude dans les années 1980 et 1990, puis
vers des avions à la fine pointe destinés aux
missions spéciales et aux entraînements. Si
l’avionneur allemand présentait fièrement
Farnborough pour un dernier feu d’artifice de commandes ?Géant toujours aussi spectaculaire, l’Airbus A-380-800.
28
ACTUS
son biplace d’entrainement G-120TP, c’est
surtout l’appareil conçu pour les missions
de renseignement, de surveillance et de
reconnaissance (RSR) ainsi qu’aux fins
d’essais environnementaux en altitude qui se
faisait remarquer sur le tarmac. Le G-520NG
avec ses grandes ailes de planeur est
équipé de charges modulaires, de sorte qu’il
puisse facilement accommoder de nouvelles
technologies ou être adapté aux exigences
particulières des clients. Homologué
pour l’aviation civile jusqu’à 45 000 pieds,
l’appareil tire avantage de la grande fiabilité
de vol aux instruments (IFR) en monomoteur
mondialement reconnue du PT-6A, un
facteur qui contribue considérablement à
la tranquillité d’esprit du pilote. « L’avion est
incontestablement destiné à des applications
très spéciales et exigeantes pour le groupe
motopropulseur, a affirmé Mike Perodeau,
vice-président marketing, pour permettre
de longs vols en haute altitude dans des
conditions environnementales variées, autant
d’aspects qui font partie intégrante des
missions que mènera l’appareil G-520NG. »
Le Dart-450 en première mondialell y a un peu plus d’un an, au salon Aero 2015
de Friedrichshafen, Christian Dries, le PDG
de Diamond-Aircraft présentait le projet Dart-
450… Un an après avoir dévoilé un vague
croquis de l’avion, le premier prototype a pris
son envol le 17 mai 2016 dernier avec Ingmar
Mayerbuch, le chef-pilote d’essais de Diamond,
et Thomas Wimmer, ingénieur d’essais en vol
aux commandes. Le Dart-450 se positionne
sur le marché des avions d’entraînement
militaire, voire civil. Il s’agit du premier appareil
entièrement construit en carbone de cette
catégorie. Il est équipé d’un mini-manche et
d’un siège éjectable pneumatique. Il est doté
d’un turbopropulseur Ivchenko-Progress/
Motor-Sich AI-450S de 500 ch associé à une
hélice à cinq pales. Le Dart-450 a évidemment
des capacités voltige, l’objectif restant de le
certifier à + 7/– 5 G avec une vitesse maximale
de l’ordre de 250 Kt. Son autonomie de 8
heures sans la réserve lui ouvre aussi les portes
du marché de la surveillance. Dries l’a toutefois
imaginé comme un complément économique
au Pilatus PC-21 dans le cursus de formation
des pilotes militaires. Le Dart-450 vise aussi le
marché de remplacement des avions d’ancienne
génération comme le TB-30 ou le Grob G-120.
Comme l’évoquait déjà Christian Dries au salon
Aero 2015, le Dart-450 était présenté en vol de
très belle manière lors du Salon aéronautique, et
ce en première mondiale !
Le marché des hélicoptères à la croisée des cheminsAlors que le marché des hélicoptères
connaît une passe difficile, l’américain Bell
Helicopter cherche à reconquérir le secteur
civil. Il ambitionne de passer devant le
Le nouveau Airbus A-350-900 a été lui aussi de la partie à Farnborough.
29AVIASPORT 738 SEPTEMBRE 2016
numéro un mondial, Airbus-Helicopters et
ses ambitions sont clairement affichées.
Par la voix de Patrick Moulay, le vice-
président des ventes et du marketing
international pas de mystère : « Nous avons
longtemps été numéro un mondial et il n’y
a aucune raison pour que Bell ne reprenne
pas cette place ». Un but ambitieux : en
2015, Airbus-Helicopters détenait 45 % du
marché civil en nombre d’appareils vendus,
contre 19,5 % pour Bell qui se situait en
deuxième position. Mais qui traduisent
avant tout la volonté de Bell de revenir sur
un terrain civil délaissé plus de dix années
durant au profit du militaire, alimenté par
de grands contrats passés avec l’armée
américaine. « Nous sommes encore trop
tournés vers le militaire, qui représente
62 % de notre chiffre d’affaires », admet
Patrick Moulay. Un rééquilibrage qui
pourrait très vite grignoter des parts de
marché du côté d’Airbus-Helicopters,
d’autant que l’hélicoptériste européen
fait face à plusieurs accidents graves
impliquant ses appareils [mais Bell aussi
avec le récent crash du 525 Relentless !
– NDLR], notamment les Super-Puma
civils (modèles H-225LP et AS-332L2) qui
sont toujours interdits de vol par l’Agence
européenne de la sécurité aérienne après
un accident fin avril en Norvège qui avait
coûté la vie à 13 personnes, et semble dû
à une défaillance mécanique.
Comment Bell espère-t-il réussir sa
reconquête, alors même que le secteur
connaît une chute historique des
commandes en raison des affres de
l’industrie pétrolière ? Par le lancement
simultané de plusieurs appareils. Dans le
civil, Bell s’apprête d’ici la fin de l’année à
livrer les premiers exemplaires de son 505
Jet-Ranger X, successeur du best-seller du
groupe. Un appareil dans la catégorie des
légers monomoteurs qui cumule 380 lettres
d’intention d’achat. Il vise à concurrencer
l’EC-120 d’Airbus-Helicopters grâce à un prix
de vente qui se veut compétitif, approchant
le million d’euros. Bell est aussi engagé dans
un programme plus ambitieux d’hélicoptère
de dimensions supérieures, le 525, pouvant
embarquer jusqu’à 18 passagers. « La
certification et les premières livraisons
sont toujours prévues pour 2017, assure
Patrick Moulay. Nous avons enregistré 80
lettres d’intention. Surtout, cet hélicoptère
représente une rupture technologique.
Le 525 n’est pas le concurrent du Super-
Puma d’Airbus Helicopters. C’est son
remplaçant ! » assure-t-il.
L’aéronautique française très présenteLe GIFAS (Groupement des industries
françaises aéronautiques et spatiales),
véritable vitrine de l’expertise aéronautique
française avec ses 369 membres, est un acteur
Le retour des « avions de mission » Grob, avec le G-550 NG.
30
ACTUS
régulièrement sollicité dans les grands
rendez-vous internationaux ; il emmenait
cette année 45 entreprises françaises qui
présentaient leur savoir-faire sur le pavillon
France. En dehors de l’organisation
du Salon aéronautique du Bourget
avec le SIAE, c’est très certainement le
meilleur vecteur pour présenter l’offre
industrielle et technologique aux grands
décideurs internationaux si l’on sait que
les industriels de la filière aéronautique,
défense et spatiale pèsent plus de 58
milliards d’euros de chiffre d’affaires dont
83 % réalisés à l’export. Cette présence
importante de l’industrie française dans
l’un des salons professionnels les plus
importants de l’année s’inscrit dans
la logique de projection à l’export de
l’ensemble des filières, aussi bien des
donneurs d’ordres, des équipementiers
que des PME, des sociétés d’ingénierie et
des spécialistes de la maintenance.
On aura passé sous silence la véritable
vedette de Farnborough 2016, l’avion
multirôle de Lockheed-Martin F-35
Lightning II (également connu sous le nom
générique de Joint Strike Fighter) pour
une première en Europe aux couleurs de
la Royal Air Force dans sa version dite B
à décollage court et atterrissage vertical,
La maquette de l’E-Fan 2.0 était présentée
à Farnborough sous l’aile protectrice
d’un Airbus A-380-800, tout un symbole.
Ce biplace côte à côte sera entièrement
électrique, avec des batteries devant procurer
à l’équipage une autonomie de 40 mn plus
les « réserves ». L’usage de l’appareil sera
limité au vol local, essentiellement au pilotage
de base et aux tours de piste. Les packs de
batteries pourront être changés rapidement
entre deux leçons. La recharge des batteries
devrait prendre plusieurs heures, imposant
l’utilisation de plusieurs packs pour ne pas
limiter l’utilisation de l’appareil. Le premier vol
de l’E-Fan 2.0 est programmé pour fin 2017
et une commercialisation à partir de 2018.
Quant à la version quadriplace dénommé
E-Fan 4.0, ce sera un avion hybride-électrique,
avec l’usage d’un moteur à pistons d’environ
200 ch (probablement un moteur diesel
tournant au Jet A-1). Ce dernier n’entraînera
pas les pales des fans mais sera utilisé en
croisière pour faire tourner un générateur
électrique rechargeant les batteries. L’objectif
est de proposer un avion de voyage ayant les
performances des avions de voyage actuels
à moteur thermique, en consommant 25 à
50 % moins de carburant. Le prix de vente
visé, comparable à celui du Cessna 172,
serait aux alentours de 400 000 dollars et
sa commercialisation débutera au plus tôt
en 2019. Ces deux appareils seront produits
dans la nouvelle usine devant être construite à
proximité de Daher à Pau (Tarbes) qui, en plus
de produire la gamme TBM, a la charge de
concevoir les avions légers voulus par Airbus.
Déjà annoncé par le passé, ce programme
d’avions légers à motorisations électriques
doit être un marche-pied pour le constructeur
de Toulouse afin de proposer à l’avenir un
avion de ligne hybride, dont le programme est
baptisé Airbus E-Thrust. L’objectif ambitieux
est de proposer un avion régional d’une
centaine de places, capable de franchir 1 000
miles. Avant d’atteindre un tel niveau, espéré
dans les 20 ans à venir, il est nécessaire
d’assembler des « briques » technologiques,
d’où les projets d’avions légers pour défricher
Quand Airbus présente sa gamme E-Fan…
Le Dart-450 de l’avionneur autrichien Diamond-Aircraft a fait ses débuts publics au Royaume-Uni.
31AVIASPORT 738 SEPTEMBRE 2016
digne successeur du Harrier si l’on en juge
les démonstrations en vol époustouflantes.
Loin des tourments politiques britanniques sur
le Brexit, la plupart des acteurs du secteur se
sont montrés sereins, mais vigilants, attendant
de connaître les nouvelles conditions qui
uniront sur le plan commercial la Grande-
Bretagne à l’Union européenne. « Boeing suit
la situation de très près », a indiqué Randy
Tinseth, en soulignant que le Brexit pouvait
aussi avoir un effet stimulant pour le transport
aérien en Europe, notamment si le Royaume-
Uni signait des accords de ciel ouvert avec
ses partenaires européens.
Dans tous les cas on retiendra du Salon
aéronautique de Farnborough 2016 que les
commandes ont dépassé les attentes du
marché et qu’il faut être prudent quant à
l’avenir… même si une constante domine :
le marché est – et va rester – soutenu par la
croissance du trafic, principalement en Asie
et dans les pays émergents. La Chine sera
bientôt le plus grand marché de l’aviation
suivi par l’Inde avec la montée en puissance
des classes moyennes. Le prochain Paris
Air Show Le Bourget servira d’indicateur, ce
sera du 19 au 25 juin 2017…
Léonard FAVRE,
photos de l’auteur
les problèmes techniques.
Sur la partie énergie électrique, un partenariat
a été signé entre VoltAir et la société allemande
Siemens pour concevoir les systèmes
électriques alimentant les batteries des E-Fan
électriques et hybrides de série. Daher, de son
côté, va concevoir les appareils mais aussi
assister VoltAir dans la commercialisation en
bénéficiant du réseau de vente mis en place
dans le monde pour les TBM.
Il reste encore du chemin à parcourir à
partir de l’E-Fan 1.0, démonstrateur à
cockpit en tandem, n’atteignant pas l’heure
d’autonomie avec ses batteries Lithium-
Ion alimentant les deux moteurs de 30 kW.
Une batterie de secours, en cas de « panne
de carburant » est à bord pour permettre
une interruption volontaire du vol. Ce sera
également le cas sur les modèles de série
avec en plus un parachute intégral.
Contrairement au modèle 1.0, bénéficiant
d’un moteur électrique (6 kW) pour assurer
le roulage au sol mais aussi l’accélération
initiale au décollage, avec un train monotrace
rétractable, les 2.0 et 4.0 seront à train tricycle
fixe. Ils partageront une même technologie
(composites à base de fibres de carbone) et
une architecture similaire avec voilure basse,
empennage en T, large verrière et winglets.
Jean Botti, responsable des programmes de
recherche chez Airbus, venant de l’industrie
automobile, le cockpit aura un design proche
de celui des voitures actuelles, avec un « glass-
cockpit » à écran tactile, complété de différentes
aides au pilotage en vue de faciliter la tâche au
pilote (check-lists automatisées, scénarios
d’urgence à disposition, gestion du vol d’un
simple clic…). Le cockpit serait développé en
collaboration avec l’ENAC qui envisage une
flotte de 2.0 pour ses formations de base.
L’E-Fan 2.0, un programme Airbus destiné à acquérir des « briques technologiques ».
Le Lockheed-Martin F-35B aux couleurs de la Royal Air Force, préfiguration de l’avenir militaire de l’Angleterre…
Les hélicoptéristes connaissent un ralentissement de leur marché. Ici un H-145 d’Airbus-Helicopters.