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Les innovateurs

Les #innovateurs : Jean-Christophe Pailleux (La Pataterie) et Laurent Abadie (SELA)

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AU CŒUR DE L’INNOVATION

Régler l’addition avec un smartphone, c’est possible !En cette fin d’année, La Pataterie sera la première enseigne de restauration française à proposer le paiement mobile à ses clients. Finis la queue à la caisse, les tickets de carte bleue qui gonflent le portefeuille : les clients qui le souhaitent pourront télécharger gratuitement l’application LYDIA (système d’exploitation Apple ou Android), dans laquelle ils entreront les données de leur carte bancaire. Le paiement s’effectuera sans contact, et sans avoir besoin de passer en caisse. « Le choix de la Pataterie nous est apparu comme une évidence, souligne Cyril Chiche, président de LYDIA Solutions. C’est l’enseigne la plus dynamique actuellement sur le marché français de la restauration. Sa maîtrise de la chaîne monétique, grâce à son logiciel de caisse maison, a été un atout majeur.  » D’abord testé à Château-Thierry, dans l’Aisne, le paiement mobile a été étendu à l’ensemble du réseau, fin décembre.La

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La Pataterie creuse son sillon

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LIMOUSIN

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Activité : restauration commerciale assise

Effectifs 2014 : 2700 salariés dans 208 restaurants en franchise

C.A. 2013 : 153,7millions d’euros

www.lapataterie.com

La Pataterie Holding (LPH)16 rue Frédéric Bastiat ZI Nord 87280 Limoges

Jean-Christophe Pailleux, président et co-fondateur de La Pataterie, a toutes les raisons de se réjouir. Pour la deuxième année consécutive, ses restau-

rants ont été sacrés « Enseigne de restauration pré-férée des Français », devant Buffalo Grill et la Brioche Dorée, selon le baromètre OC&C Strategy Consultants qui publie tous les ans une étude d’image portant sur 112 enseignes dans 12 secteurs différents. Qui aurait parié, il y a 18 ans, sur le succès de ce concept ? En 1996, Jean-Christophe Pailleux, professeur de vente dans un lycée professionnel à Boulogne-sur-Mer, dé-cide de quitter l’éducation nationale et ouvre avec sa femme un petit restaurant de 26 couverts à Brive-la-Gaillarde.

« La première innovation, c’est le thème de la pomme de terre. Personne ne l’avait travaillé jusque-là en France. Nous étions même à contre-courant : on est sur un produit généreux, sympa, copieux, tout le contraire du light. Deuxième innovation : dans les années 1996-2000, la mode est au zen, à l’épuré, au décor blanc. Nous prenons de nouveau le contrepied avec un décor très chargé, 20 à 30 mètres cubes de brocante, trac-teur compris. On recréé la ferme du grand-père… »

Quant à la carte, elle se décline autour d’une grosse pomme de terre au four, de 5 à 600 grammes, garnie d’une quinzaine de façons différentes, de salades, de tartiflettes, de fondues… Ce côté terroir, authentique, convivial fonctionne immédiatement. À tel point que la famille et les amis demandent à pouvoir dupliquer le restaurant. Neuf patateries s’ouvrent ainsi, avant d’accueillir un premier franchisé en 2003. Fin 2008, fort d’un réseau de 32 restaurants, Jean-Christophe Pailleux décide de structurer et de lancer un véritable plan de développement. Alexandre Maizoué, professionnel ex-périmenté du secteur, rejoint l’entreprise en qualité de directeur associé, avec un objectif ambitieux : passer de 32 à 100 restaurants en quatre ans. Objectif pulvé-risé : en 2012, la chaîne compte 162 franchisés, puis 190 l’année suivante. « Nous visons les 300 pour la fin 2017, précise le fondateur. Nous ne pourrons aller au-delà de 350 en France. Dès lors, les perspectives de croissance sont à l’étranger. » Deux patateries ont ouvert leurs portes en Belgique, à Mons et Tournai, une troisième est sur le point de le faire en Pologne, à Lodz.

Un référencement national par la BPI du Limousin

« Gagnant - gagnant » : dans le monde de la franchise, la formule reste souvent lettre morte. Pas à la Pataterie qui affiche « un des meilleurs rapport investissement - chiffre d’affaires du secteur » et s’est vu décerner en 2013 le coup de cœur de l’Express-Observatoire de la franchise « pour la pérennité et la croissance maîtrisée de son activité de franchiseur. » Au-delà d’un investis-sement global (hors immobilier), de 550 000 euros HT, le franchisé est accompagné sur tous les aspects du projet. À commencer par le financement, avec un réfé-rencement national de la BPI du Limousin, à Limoges, mis en place avec l’aide de la CCI et d’OSEO, afin d’évi-ter de réinstruire des dossiers similaires, région par région.

L’ouverture d’un nouveau restaurant repose sur une solide expertise des lieux d’implantation, avec une pré-dilection pour les zones commerciales dans des villes de 30 000 habitants et plus. Plans d’action marketing, fidélisation, nouvelles cartes, nouvelles recettes… l’équipe R&D veille à l’animation du réseau, à la qua-lité de service et à la formation continue en hygiène et sécurité. Enfin, la chaîne fait profiter ses franchisés de l’intégralité des ristournes obtenues par sa centrale d’achat auprès des fournisseurs, ou les réinvestit en communication. C’est ainsi qu’a été financée la cam-pagne télé de l’été 2014, avec le slogan : « La Patate-rie, qu’est-ce qu’on est bien ici ! » Humour, convivialité, authenticité : la recette du succès ?

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Jean-Christophe PailleuxL’histoire d’un prof de vente devenu numéro 1 de la vente de pommes de terre en restauration assise, en France.

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SELA, du néon au mood lighting

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ETMIDI-PYRÉNÉES

AU CŒUR DE L’INNOVATION

Master Light, le boîtier créateur d’ambianceLa dernière création en date de SELA pourrait bien intéresser les clients dans les airs, mais aussi sur terre et sur mer. Il s’agit du Master Light, un boîtier capable de piloter un système d’éclairage complexe, manuellement ou automatiquement. «  Avec cette boîte, explique Laurent Abadie, vous pouvez commander toutes les sources lumineuses d’un avion, d’un bateau ou d’un hôtel, allumer ou éteindre, régler les niveaux lumineux, déclencher des scénarios d’éclairage, des levers de soleil, par exemple, pour aider les passagers à se réveiller, des ambiances “dîner aux chandelles”, le tout en WiFi, sans fil.  » Quatre lignes Ethernet et quatre entrées audio connectées à un écran de télévision font varier la lumière en fonction de l’image, en reproduisant les couleurs au sol, au plafond et sur les murs, de façon synchrone. Le « mood lighting » - l’art de créer des ambiances lumineuses sur mesure - a gagné les ingénieurs et techniciens R&D de Vic-en-Bigorre. Ces derniers se sont lancés dans le démontage de téléphones, de petits appareils musicaux portables - iPod et autres - pour les rendre compatibles avec Master Light. Demain, on pourra piloter ses ambiances lumineuses au moyen d’un petit boîtier sans fil, voire d’un téléphone portable en mode avion, sans déranger ni son voisin, ni le personnel navigant.

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Activité : étude, fabrication et commercialisation de systèmes d’éclairage électrique pour l’aéronautique civile et militaire.

Effectifs 2014 : 70 personnes, dont 8 au bureau d’étude. SELA a été distinguée à de nombreuses reprises en Midi-Pyrénées, par OSEO Innovation (aujourd’hui BPIfrance) et la presse économique (Les Champions cachés).

L’entreprise est partenaire de Cap’Tronic qui aide les entreprises technologiques à recruter des profils sur mesure.

www.sela-light.com

SELA Société d’Exploitation du Laboratoire Abadie - 63 bis route de Tarbes - 65 500 Vic-en-Bigorre

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Laurent AbadiePDG de SELA, est président de la commission relations internationales de la CCI de Tarbes, président du Club International 65, et siège à la CCI régionale à la commission recherche et innovation et relations internationales.

Le parcours de SELA, Société d’Exploitation du Labo-ratoire Abadie, est un bon exemple de la maîtrise des cycles d’innovation. Tout démarre dans les an-

nées 1920, avec Jean-Baptiste Abadie, le grand-père, qui étudie les interactions en milieu fermé entre les dé-charges électriques et les gaz rares. Ses recherches le mènent droit à l’invention du tube fluorescent basse ten-sion, en 1938, dont il partage la paternité avec Georges Claude, créateur des Lampes Claude et fondateur d’Air Liquide. Répondant à une forte demande de l’indus-trie aéronautique dans les années 50, SELA devient en quelques décennies un des leaders mondiaux du tube fluorescent de petit diamètre pour l’éclairage cockpit des avions. « Nous avons équipé tous les avions de com-bat de l’armée française, Mirage 2000, Alfajet, Jaguar, Transal, ATL2, les hélicoptères Puma, Super Puma, la liste est très longue », se réjouit Laurent Abadie, entré dans la société familiale en 1982. L’arrivée des diodes électroluminescentes, en particulier des premières LED blanches, en 1999, va bouleverser la donne. La PME fait appel à un docteur en optique, double les effectifs du bureau d’étude et s’équipe en robots de production de LED pour 750 000 euros. « En 2003, se souvient Laurent Abadie, nous avons fourni à Airbus Helicopters notre pre-mier panneau d’éclairage pour les indicateurs de vol. Ça leur a beaucoup plu. » À tel point que SELA a non seu-lement conservé, mais développé ses parts de marché : 61 % des hélicoptères civils dans le monde sont équipés par l’entreprise pyrénéenne.

Une filiale en Floride

Avec 70 salariés, dont 8 personnes en R&D, SELA réalise ses propres développements sur la base de ses brevets ou de brevets existants. La société est capable de four-nir 100 % des éléments lumineux à bord d’un avion  : planches d’éclairage des cabines, murs et plafonds, spots d’ambiance, liseuses, câblage, composants élec-troniques, systèmes de pilotage des sources lumineuses (voir encadré). La recherche et la production sont réali-sées dans les ateliers de Vic-en-Bigorre ainsi qu’à Tampa, en Floride, où la PME a fondé Bigorre Aerospace Corpo-ration, filiale qui lui permet d’intervenir sur le marché américain. 55 % du chiffre d’affaires de SELA se fait en effet à l’export, avec les pays qui se sont équipés en avions et hélicoptères militaires français, et plus géné-ralement, tous les pays qui fabriquent des avions et font appel à des équipementiers dotés des certifications et agréments aéronautiques. Après un trou d’air en 2009, la société a trouvé de nouveaux débouchés dans l’avia-tion d’affaires. Outre l’éclairage des avions présidentiels français, russe et américain - le célèbre Air Force One -, SELA s’est lancée dans le sur-mesure haut de gamme pour Airbus Corporate Jets, filiale à 100 % d’Airbus : la lumière, cousue main.

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