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Année universitaire 2005-2006 LICENCE DE PSYCHOLOGIE PREMIERE ANNEE UE FONDEMENTS DE LA PSYCHOLOGIE INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE SOCIALE Plan du cours Bibliographie Définitions des principaux concepts Sujets d’examens Eva Louvet Maître de conférences en psychologie sociale

Polycopie l1 2005-2006

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Année universitaire 2005-2006

LICENCE DE PSYCHOLOGIE – PREMIERE ANNEE

UE FONDEMENTS DE LA PSYCHOLOGIE

INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE SOCIALE

Plan du cours

Bibliographie

Définitions des principaux concepts

Sujets d’examens

Eva Louvet Maître de conférences en psychologie sociale

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INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE SOCIALE Licence de Psychologie, première année

(Eva Louvet)

- PLAN DU COURS - 1. Qu’est ce que la psychologie sociale

1.1. L’objet d’étude de la psychologie sociale

1.2. Les domaines de recherche en psychologie sociale 2. L’influence sociale : sommes-nous tous influençables ?

2.1. Le conformisme (influence majoritaire)

2.1.1. L’expérience de Asch 2.1.2. Comment expliquer le conformisme : influence informationnelle et influence

normative 2.1.3. Les facteurs qui influencent le conformisme

2.2. L’innovation (influence minoritaire)

2.2.1. L’expérience de Moscovici, Lage et Naffrechoux 2.2.2. Comment expliquer l’influence minoritaire ? 2.2.3. Influence minoritaire et influence majoritaire : quelles différences ?

2.3. La soumission à l’autorité

2.3.1. L’expérience de Milgram 2.3.2. Comment expliquer la soumission à l’autorité 2.3.3. Les facteurs qui influencent le comportement de soumission

2.4. Soumission forcée et changement d’attitude

2.4.1. L’expérience de Festinger et Carlsmith 2.4.2. Comment expliquer les effets de la soumission forcée : la théorie de la

dissonance cognitive 2.4.3. Soumission forcée et soumission à l’autorité

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3. La perception et la cognition sociale : comment percevons-nous notre environnement social ?

3.1. L’attribution causale

3.1.1. Qu’est-ce que l’attribution causale 3.1.2. Les théories de l’attribution causale : le modèle de la co-variation (Kelley) 3.1.3. Les biais attributionnels

3.2. La formation des impressions

3.2.1. Les travaux de Asch 3.2.2. Les théories implicites de la personnalité

3.3. Catégorisation sociale, stéréotypes et perception sociale

3.3.1. Catégorisation sociale et effet d’homogénéisation : l’expérience de Tajfel et

Wilkes (1963) 3.3.2. Catégorisation sociale et stéréotypes

3.3.2.1.Qu’est-ce qu’un stéréotype ? 3.3.2.2.Comment les stéréotypes influencent-ils notre perception d’autrui ?

3.4. Les conflits entre les groupes : préjugés et conduites discriminatoires

3.4.1. Stéréotypes, préjugés et discrimination : quelles relations ? 3.4.2. La compétition comme base des conflits intergroupes : le conflit réel (Sherif) 3.4.3. Des conflits en dehors de toute compétition : l’identité sociale (Tajfel)

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Définitions des principaux concepts

1. Qu’est ce que la psychologie sociale

La psychologie sociale s’intéresse à « l’homme de la rue, Monsieur Toutlemonde : sain d’esprit, ni trop intelligent, ni trop stupide, ni trop instruit, ni trop ignorant. Vous et moi, par exemple, quand nous parlons du caractère d’un ami ou de la raison pour laquelle nous n’avons pas été nommés à un poste que nous recherchions. » (Moscovici, 1986) La psychologie sociale est le domaine d’étude qui analyse la façon dont les comportements, cognitions (pensées) et affects (émotions ou sentiments) de l’individu sont influencés par le comportement et les caractéristiques des autres, ainsi que par les caractéristiques de la situation dans laquelle l’individu est inséré.

Les autres: leurs comportementset caractéristiques

La situation: caractéristiques physiques et psycho-sociales

L’individu

cognitions

comportements

émotions

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2. L’influence sociale

Conformisme

Changement de comportement dans le sens du comportement d’un groupe (majoritaire) ; mise en adéquation de son comportement avec les normes sociales en vigueur.

Influence informationnelle

Forme d’influence basée sur la prise en compte des réponses des autres à titre informatif. L’objectif de l’individu est de donner une réponse exacte. Il est influencé par les autres suite à un conflit cognitif.

Influence normative

Forme d’influence basée sur le respect des normes établies par le groupe. L’objectif de l’individu est d’être accepté par le groupe, d’être jugé positivement par les autres membres du groupe, ou, tout du moins, d’éviter la désapprobation sociale. Il est influencé par les autres suite à un conflit motivationnel.

Innovation

Forme d’influence sociale ayant pour source une minorité qui s’efforce soit de créer des idées ou comportements nouveaux, soit de modifier des idées ou comportements traditionnels.

Consistance, consistance interne, consistance sociale

Cohérence : l’individu ou le groupe conserve une même position, ne se contredit pas, est guidé par une logique. Cette consistance doit se situer à la fois sur un plan intra-individuel (consistance interne) et inter-individuel (consistance sociale).

Suivisme

Influence « de façade » au niveau du comportement de l’individu : celui-ci suit les autres, dans le cadre d’une stratégie visant à éviter les conflits ou les sanctions éventuelles liées à la déviance. Cette forme d’influence disparaît dès que la source d’influence disparaît.

Conversion

Influence « profonde », se situant au niveau des convictions de l’individu : celui-ci est influencé dans ses idées de manière inconsciente et durable.

Obéissance, soumission à l’autorité

Changement de comportement afin de se soumettre à l’ordre provenant d’une autorité légitime - ou perçue comme légitime.

Etat d’agent

Etat psychologique de perte du sentiment d’autonomie : l’individu se considère comme l’instrument de la volonté d’autrui, et non responsable de ses actes.

Dissonance cognitive

Présence simultanée d’éléments contradictoires dans la pensée de l’individu. Un cas typique de dissonance est précisément celui qui résulte d’un désaccord entre nos attitudes et nos comportements.

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3. Perception et cognition sociale

Attribution causale

Inférence par laquelle nous expliquons les événements du monde social qui nous entoure (et plus particulièrement les comportements, que ce soit les siens ou ceux d’autrui).

Attribution interne

Explication du comportement d’une personne par des facteurs liés à la personne elle-même, c’est à dire essentiellement ses intentions, mais aussi sa motivation (-> effort) et ses capacités

Attribution externe

Explication du comportement d’une personne par des facteurs extérieurs à la personne, tels que notamment les contraintes liées à la situation, la difficulté de la tâche et le hasard.

Erreur fondamentale d’attribution

Tendance à surestimer l’importance des facteurs internes au détriment des facteurs externes lorsqu’il explique le comportement d’autrui.

Hypothèse du monde juste

Tendance à croire que chacun « n’a que ce qu’il mérite ».

Norme d’internalité

Norme sociale qui consiste à valoriser les explications par des facteurs internes.

Biais (ou divergence) acteur-observateur

Divergence dans le type d’attributions causales selon qu’on explique son propre comportement (acteur) ou celui des autres (observateur) : tendance à attribuer nos propres comportements à des facteurs externes et le comportement des autres à des facteurs internes.

Biais d’autocomplaisance

Tendance à attribuer son succès à des causes internes et son échec à des causes externes.

Effet de primauté

Impact plus marqué des premières informations reçues comparativement aux suivantes sur la formation des impressions.

Effet de centralité

Impact particulièrement important de certaines informations concernant les caractéristiques d’autrui sur la formation des impressions. Ces caractéristiques sont de ce fait appelés traits centraux.

Théories implicites de la personnalité

Conceptions ou croyances quant aux relations qui existent entre différents traits de personnalité : certains traits vont habituellement ensemble, alors que d’autres, semblent s’exclure ; d’autres, enfin, n’entretiennent aucune relation les uns avec les autres.

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Catégorisation, catégorisation sociale

Regroupement des objets qui « vont ensemble », c’est à dire qui partagent un certain nombre de caractéristiques (sans les posséder forcément toutes). Lorsque ce regroupement concerne des objets sociaux (les individus), on parle de catégorisation sociale.

Stéréotype

Croyances socialement partagées concernant les caractéristiques communes d’un groupe social.

Préjugé

Attitude généralement négative à l’égard d’un individu sur la simple base de son appartenance à un groupe social donné.

Discrimination

Comportements généralement négatif à l’égard d’un individu sur la simple base de son appartenance à un groupe social donné.

Effet Pygmalion

Mise en conformité des comportements d’une personne avec les attentes à son égard.

Jeu à but supra-ordonné Jeu qui consiste à réaliser un projet commun, qui nécessite la collaboration entre différents groupes

Biais pro-endogroupe

Favoriser son groupe d’appartenance (endogroupe) au détriment d’autres groupes (exogroupes).

Identité sociale

Aspects de l’identité d’un individu directement liés à son sentiment d’appartenance à différentes catégories sociales.

Groupe minimal

Groupe constitué selon un critère insignifiant ou aléatoire

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BIBLIOGRAPHIE

Manuels généraux d’introduction à la psychologie sociale

DESPRET V, GOSSIAUX P., PUGEAULT C. & YZERBYT V. (1995), L’homme en société, Paris : PUF.

DOISE W., DESCHAMPS C. & MUGNY G. (1991). Psychologie sociale expérimentale, Paris : Armand Colin.

DROZDA-SENKOWSKA E. (1999). Psychologie sociale expérimentale, Paris : Armand Colin.

FISCHER G.N. (1987). Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Paris : Dunod.

GOSLING P. (ed) (1996). Psychologie sociale. Paris : Bréal, collection LEXIFAC Psychologie.

LEYENS J.P. & YZERBYT V. (1997). Psychologie sociale. Bruxelles : Mardaga. MOSCOVICI S. (1984). Psychologie sociale, Paris : P.U.F. VALLERAND R.J. (1994). Les fondements de la psychologie sociale, Montréal :

Gaëtan Morin. Ouvrages thématiques

BEAUVOIS J.L. (1984). La psychologie quotidienne. Paris : PUF. BEAUVOIS J.L. & JOULE R.V. (1987). Petit traité de manipulation à l’usage des

honnêtes gens. Grenoble : PUG. BOURHIS R.Y. & LEYENS J.P. (eds) (1994). Stéréotypes, discrimination et relations

intergroupes. Liège : Mardaga. DESCHAMPS J.C. & CLEMENCE A. (1990). L’attribution : Causalité et explication au

quotidien. Lausanne : Delachaux et Niestlé. DESCHAMPS J.C., BEAUVOIS J.L. (1996). Des attitudes aux attributions. Sur la

construction de la réalité sociale. Grenoble : PUG. LEYENS J.P. (1983). Sommes-nous tous des psychologues ? Bruxelles : Mardaga. LEYENS J.P. & BEAUVOIS J.L. (1997). L’ère de la cognition. Grenoble : PUG. LEYENS J.P., YZERBYT V. & SCHADRON G. (1996). Stéréotypes et cognition sociale.

Liège : Mardaga. MUGNY G., OBERLE J.L. & BEAUVOIS J.L. (1995). Relations humaines, groupes et

influence sociale. Grenoble : Presses Universitaires de Grenoble PAICHELER G. (1985). Psychologie des influences sociales. Contraindre, convaincre,

persuader. Neuchâtel : Delachaux & Niestlé.

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1. Qu’est-ce que la psychologie sociale ?

La psychologie sociale est le domaine d’étude qui analyse la façon

dont les comportements, cognitions (pensées) et affects (émotions ou

sentiments) de l’individu sont influencés par le comportement et les

caractéristiques des autres et les caractéristiques de la situation dans

laquelle l’individu est inséré.

Les autres: leurs comportementset caractéristiques

La situation: caractéristiques physiques et psycho-sociales

L’individu

cognitions

comportements

émotions

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2. L’influence sociale

2. 1. Le conformisme

Phénomène intra-groupe Pression implicite

2.1.1. L’expérience de Asch

Groupe composé de 7-9 compères + 1 sujet « naïf » Tâche (réponse évidente) :

Réponses des personnes à tour de rôle, à haute voix Sujet naïf en avant-dernière position 18 essais ; dans 12, les compères donnent une mauvaise réponse de manière unanime groupe contrôle : les participants donnent leurs réponses en privé

Dans la situation expérimentale, les participants se rallient à la mauvaise réponse donnée par les compères dans 33% des cas.

?

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2.1.2. Comment expliquer le conformisme ?

A. L’unanimité plaide en faveur de l’exactitude B. Crainte de la désapprobation sociale

Influence informationnelle

Influence normative 2.1.3. Les facteurs qui influencent le conformisme

Caractéristiques de la tâche o difficulté de la tâche o ambiguïté de la tâche

Caractéristiques de la personne (cible d’influence) o caractéristiques personnelles : confiance en soi o caractéristiques sociales : culture, sexe

Caractéristiques du groupe (source d’influence) o taille du groupe o unanimité du groupe

Relations entre la personne et le groupe o attrait du groupe o statut de l’individu au sein du groupe o interdépendance des individus au sein du groupe

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2. 2. L’innovation Innovation = influence provenant d’une minorité (Conformisme = influence majoritaire)

2.2.1. L’expérience de Moscovici, Lage et Naffrechoux (1969)

Phase 1 :

tâche : juger la couleur et l’intensité lumineuse de 6 diapositives bleues

groupes expérimentaux composés de 4 sujets naïfs et 2 compères

réponses des personnes à tour de rôle, à haute voix

compères répondent en position 1 et 2 ou 1 et 4

les compères donnent systématiquement une mauvaise réponse pour la couleur : vert au lieu

groupes contrôle composés de 6 sujets naïfs ; réponses données par écrit

Dans la situation expérimentale, les participants se rallient à la mauvaise réponse donnée par les compères dans 8,25% des cas (contre 0,25% dans les groupes contrôle).

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Phase 2 :

mêmes participants que lors de la première phase

tâche : juger la couleur de pastilles plus ou moins bleues ou plus ou moins vertes

Dans la situation expérimentale, le seuil de détection du vert était plus faible que dans le groupe contrôle

Condition nécessaire pour qu’il y ait influence minoritaire :

un comportement consistant = développer une position cohérente, ne pas se contredire

o sur le plan intra-individuel : consistance interne o sur la plan inter-individuel : consistance sociale

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2.2.2. Comment expliquer l’influence minoritaire ?

Consistance interne (intra-individuelle)

Consistance sociale (inter-individuelle)

Un individu intimement convaincu par ce qu’il dit

Une position valide

2.2.3. Influence minoritaire et influence majoritaire

Influence majoritaire (conformisme)

Influence minoritaire (innovation)

influence de façade au niveau du comportement

influence profonde au niveau des convictions

une stratégie pour éviter sanctions et conflits

un changement inconscient

un changement temporaire

un changement durable

Suivisme Conversion

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2. 3. L’obéissance (soumission à l’autorité)

Rapport hiérarchique source-cible d’influence Pression explicite (ordre direct)

2.3.1. L’expérience de Milgram

La recherche est présentée comme une étude sur l’efficacité de la punition en matière d’apprentissage

Le sujet naïf joue le rôle de enseignant, un compère celui de l’élève

Tâche : l’enseignant doit faire apprendre à l’élève une liste de 30 associations (ex : ciel – bleu) ; à chaque erreur de l’élève, il doit lui administrer un choc électrique d’intensité croissante (30 à 450 v)

Le compère se trompe suivant une séquence préétablie

Lorsque le sujet hésite ou refuse de punir, l’expérimentateur lui demande, de façon de plus en plus insistante, de continuer (à 3 reprises maximum)

Groupe contrôle : les sujets choisissent l’intensité de la punition

Dans la situation expérimentales, 65% des sujets ont infligé des chocs électriques jusqu’au bout (450 v) - alors que ceux du groupe contrôle n’ont donné que des chocs de très faible intensité

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2.3.2. Comment expliquer la soumission à l’autorité ?

L’état d’agent (Milgram) : l’individu ne se sent pas responsable de ses actes (il ne fait qu’obéir aux ordres)

L’intériorisation d’une norme de soumission : le comportement de soumission est socialement appris

L’engagement (Kiesler) : le choix d’un comportement nous incite à répéter ce comportement

2.3.3. Les facteurs susceptibles d’atténuer la soumission à l’autorité

La proximité de la victime

o Contact physique : 30% d’obéissance totale

o Proximité (dans la même salle) : 40% d’obéissance

Un prestige institutionnel plus faible (bureaux délabrés) : 48% d’obéissance

Autorité non (perçue comme) légitime, par exemple ordres provenant d’un compère : 0%

Autorité remise en question par un autre expérimentateur (0%) ou un compère (10%)

Eloignement de l’autorité : 21% d’obéissance

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2. 4. Soumission forcée et changement d’attitude 2.4.1. L’expérience de Festinger et Carlsmith Objectif : provoquer un changement d’attitude en provoquant

un changement de comportement impossible à justifier par un élément externe

les participants doivent réaliser des tâches ennuyeuses

les participants doivent présenter ces tâches au participant suivant en insistant sur leur aspect intéressant

selon les conditions expérimentales, ils sont payés soit 20 dollars, soit 1 dollars pour donner cette information

on interroge les participants sur l’intérêt réel qu’ils ont accordé à la tâche

Les sujets peu payés ont jugé l’activité plus intéressante que les sujets bien payés

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2.4.2. La théorie de la dissonance cognitive

dissonance cognitive = présence d’éléments contradictoires dans la pensée

(attitudes ≠ comportements)

⇓ état de malaise, de tension

⇓ mise en place de stratégies permettant de réduire la dissonance Comment réduire la dissonance cognitive ?

Stratégies de rationalisation : réduire la dissonance tout en conservant attitudes et comportements

o ajouter des éléments consonants o minimiser l’importance des éléments dissonants

Modification d’un des éléments dissonants :

o changer de comportement o changer d’attitude

⇒ L’élément le moins résistant au changement est l’attitude.

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Application à l’expérience de Festinger et Carlsmith :

Comportement contraire aux convictions

(dire d’une activité ennuyeuse qu’elle est plaisante)

justification externe (récompense forte)

pas de justification externe (récompense faible)

pas de dissonance cognitive dissonance cognitive

pas de changement d’attitude (l’activité est ennuyeuse)

changement d’attitude (l’activité a un peu d’intérêt)

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2.4.3. Soumission forcée et soumission à l’autorité

Soumission au niveau du comportement (≠attitude)

Conscience de la contrainte

Sentiment ou illusion de liberté

Justification du comportement par un élément externe

(contrainte)

Dissonance cognitive

Changement de façade au niveau du comportement

Changement profond au niveau des attitudes

Pour changer les attitudes, il faut imposer des comportements contraires aux attitudes tout en préservant une illusion de liberté

Pression sociale

Changement d’attitude

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3. Perception et cognition sociale

3. 1. L’attribution causale 3.1.1. Qu’est-ce que l’attribution causale ?

Attribution causale = processus d’explication des comportements

(p.ex. un étudiant a réussi son examen de psycho sociale)

Facteur internes = liés à la personne

L’étudiant a bien révisé,

la matière lui plait…

Facteurs externes = liés à la situation

L’épreuve était facile,

le cours compréhensible,…

Facteurs stables

L’étudiant est intelligent, la matière est facile

Facteurs instables

L’étudiant a bien révisé, l’épreuve était facile

Facteurs globaux

L’étudiant est intelligent, les études de psycho sont faciles

Facteurs spécifiques

L’étudiant est passionné de psycho sociale, le cours de

psycho sociale est facile

Facteurs contrôlables

L’étudiant a bien révisé

Facteurs incontrôlables

L’étudiant est intelligent, l’examen était facile

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3.1.2. Le modèle de la co-variation (Kelley) L’individu s’appuie sur trois sources d’informations pour expliquer le comportement (un étudiant a une bonne note en psychologie sociale) :

Consensus : Comportement d’autres personnes dans la même situation Notes des autres étudiants

Consistance : Comportement de la personne dans la même situation à d’autres moments Notes habituelles de l’étudiant en psycho sociale

Différenciation : Comportement de la personne dans d’autres situations Notes de l’étudiant dans les autres matières

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Consensus élevé

Les autres ont aussi des bonnes notes

Consensus faible Les notes des autres

sont variables

Consensus élevé Les autres ont aussi

des bonnes notes

Consensus faible Les notes des autres

sont variables

Diff. élevée Il n’est pas bon

partout

Diff. faible Il a des bonnes notes

partout

Diff. élevée Il n’est pas bon

partout

Diff. élevée Il n’est pas bon

partout

Consistance élevée Il est toujours bon en psychologie sociale

Consistance élevée Il est toujours bon en psychologie sociale

Consistance faible D’habitude, il est

moins bon

Consistance élevée Il est toujours bon en psychologie sociale

Attribution externe (spécifique, stable)

La psycho sociale est facile

Attribution interne (globale, stable)

L’étudiant est intelligent et / ou travailleur

Attribution externe (spécifique, instable) L’examen de sociale

était facile

Attribution interne (spécifique, stable)

L’étudiant est passionné de psycho

sociale

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3.1.3. Les biais attributionnels

Erreur fondamentale d’attribution : Privilégier les causes internes dans l’explication du comportement d’autrui Explications :

Besoin de contrôle Besoin de justice sociale Besoin de compréhension Norme d’internalité

Biais acteur-observateur : Privilégier les causes internes dans l’explication du comportement d’autrui et les causes externes dans l’explication de son propre comportement Explications :

Des objectifs différents Un niveau d’informations différent Une divergence de perspective

Biais d’auto-complaisance : Expliquer sa réussite par des facteurs internes, son échec par des facteurs externes Explication :

Besoin de valorisation de soi

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3. 2. La formation des impressions 3.2.1. Les travaux de Asch :

Ensemble d’informations plus ou moins disparates sur autrui

Construction d’une image globale cohérente (similaire d’un percevant à l’autre)

Inférence de nouvelles caractéristiques Dispositif expérimental :

les participants reçoivent une liste de traits de personnalité

ils doivent imaginer que ces traits appartiennent tous à une même personne

ils doivent juger cette personne sur d’autres dimensions de personnalité

Une même liste aboutit à des jugements semblables pour tous les participants

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Comment l’individu construit une image globale cohérente ?

Hypothèse gestaltiste : « Le tout n’est pas réductible à la somme des éléments. »

effet de primauté :

L’impression générale est plus influencée par les premières informations reçues que par les suivantes

Liste A :

Intelligent, travailleur, impulsif, critique, obstiné, envieux

Liste B :

Envieux, obstiné, critique, impulsif, travailleur, intelligent

La liste A aboutit à des jugements plus positifs, alors qu’elle contient exactement les mêmes informations que la liste B.

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effet de centralité :

Certaines informations sont plus importantes que d’autres (= traits centraux)

Liste A : Intelligent, adroit, travailleur, chaleureux, déterminé, pratique, prudent

Liste B : Intelligent, adroit, travailleur, froid, déterminé, pratique, prudent

Les jugements sont radicalement différents, alors que les deux listes ne diffèrent que sur un seul élément.

3.2.2. Les théories implicites de la personnalité

Théories implicites de la personnalité =

Croyances quant aux relations qui existent entre différents traits de personnalité

permettent de prédire les caractéristiques d’une cible à partir de quelques informations connues

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3.3. Catégorisation, stéréotypes et perception sociale 3.3.1. L’effet d’homogénéisation (expérience de Tajfel et Wilkes) Condition 1

A B A B A B A

Condition 2 A A A A B B B B

Condition 3 (contrôle)

Les participants de la condition 1 surestiment la similitude des longueurs des lignes à l’intérieur d’une même catégorie.

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3.3.2. Stéréotypes et perception sociale Stéréotype = Croyance socialement partagée concernant les

caractéristiques communes attribuées à un groupe social

Exemples : « Les français font bien la cuisine » « Les italiens sont de bons amants » « Les femmes sont bavardes. » Le stéréotype est une croyance qui ne correspond pas

forcément à la réalité Le stéréotype est socialement partagé Le stéréotype renvoie à la perception d’un groupe

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Le rôle des stéréotypes dans la perception sociale

Les stéréotypes influencent la manière dont nous traitons les informations sociales. Ils orientent :

o l’attention « Nous voyons ce que nous voulons voir. »

o l’interprétation « Nous comprenons ce que nous voulons comprendre. »

o la mémorisation « Nous retenons ce que nous savons déjà. »

Les stéréotypes nous amènent à « percevoir » des informations que nous n’avons pas réellement reçues.

Les stéréotypes nous amènent à provoquer des informations concordantes

Stéréotypes

Attentes à l’égard d’autrui

Attitudes et comportements à l’égard d’autrui

Comportements d’autrui

= Effet Pygmalion

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3.4. Les conflits intergroupes : préjugés et discrimination 3.4.1. Stéréotypes, préjugés et discrimination

Stéréotypes = Croyances concernant les caractéristiques partagées

par les membres d’un groupe social

Préjugés = Attitudes, généralement négatives

à l’égard des membres d’un groupe social sur la simple base de leur appartenance à ce groupe

Discrimination

= Comportements, généralement négatifs, à l’égard des membres d’un groupe social

sur la simple base de leur appartenance à ce groupe

Discrimination

négative

positive

Défavoriser (dévaloriser, désavantager) un individu en raison de son

appartenance à un groupe

Traitement de faveur (survaloriser, privilégier)

à l’égard d’un individu sur la base de son appartenance

à un groupe

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3.4.2. La compétition comme base des conflits intergroupes : la théorie du conflit réel (Sherif)

Compétition = intérêts réciproques

incompatibles

Coopération = interdépendance des

intérêts

Relations conflictuelles Discrimination

Relations amicales

3.4.3. Des conflits en dehors de toute compétition : la théorie de l’identité sociale (Tajfel)

Notre identité se définit en partie à travers nos appartenances à divers groupes sociaux.

Le biais pro-endogroupe permet :

de définir son identité (sociale) en se différenciant d’autrui (traiter différemment son groupe par rapport à un autre groupe)

de construire et préserver une identité sociale positive (valoriser son groupe pour se valoriser soi-même en tant que membre de ce groupe)

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Les expériences sur le groupe minimal :

Répartition des participants en « groupes minimaux »

amateurs de Klee amateurs de Kandinsky

Attributions de récompenses respectives à deux autres sujets dont on ne connaît que l’appartenance catégorielle

à partir de matrices du style suivant :

Sujet A (Klee)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Sujet B (Kandinsky)

13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

Sujet A (Klee)

7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

Sujet B (Kandinsky)

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25

Résultats :

Les sujets avantagent le membre de l’endogroupe

Ils privilégient la différence au détriment du gain absolu

Ils ne choisissent pas des solutions extrêmes

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Introduction à la psychologie sociale (E.Louvet) Sujets d’examens

Janvier 2005 I. Cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s) :

1. Parmi les recherches suivantes, la- ou lesquelles se situent dans le domaine de la psychologie sociale ?

La technique du « vous êtes libre de… » : induction d’un sentiment de liberté et soumission à une requête ou le paradoxe d’une liberté manipulatrice.

Les croyances des propriétaires de chien concernant les capacités de leur animal à comprendre la communication verbale humaine

Comment sont encodées et rappelées des séquences de mouvement chez les danseurs professionnels ?

Croyance, castration et symbolisation : l’exemple du Père Noël

Effet du statut manifeste du voleur sur les réactions face à un comportement délictueux

L’impact des réputations d’infériorité sur les performances intellectuelles

La catégorisation des infractions aux règles sociales chez les adolescents : au delà des circonstances, les progrès de l’abstraction

Les connaissances méta-cognitives en lecture-compréhension chez l’enfant et l’adulte

Internalité de l’enfant et des parents dans l’évaluation d’élèves en difficulté et de mineurs délinquants

Problèmes arithmétiques à l’école : pourquoi les élèves ne répondent pas à la question posée ?

2. Le conformisme est un comportement qui peut s’expliquer par…

…un report de responsabilité sur autrui …un fort besoin de valorisation sociale …l’adhésion à une norme de soumission …la volonté de présenter une image positive de son groupe d’appartenance

3. L’erreur fondamentale d’attribution permet…

…d’avoir le sentiment de maîtriser de son destin …de se valoriser aux yeux des autres …de considérer qu’il y a une justice dans ce monde …de renforcer son estime de soi

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4. Une minorité ne peut influencer la majorité que lorsque les membres du groupe minoritaire…

…répètent systématiquement la même réponse …sont toujours d’accord entre eux …occupent un statut social élevé …avancent des arguments objectifs

5. Le biais pro-endogroupe peut s’expliquer par :

…la recherche d’une reconnaissance au sein de son groupe d’appartenance …la présence d’intérêts incompatibles entre les différents groupes …la volonté de renforcer la cohésion sociale au sein du groupe …le besoin de se valoriser

6. Selon la théorie de la frustration-agression développée par Berkowitz…

…toute frustration provoque un comportement agressif, et tout comportement agressif résulte d’une accumulation de frustrations.

…la relation entre frustration et agression est médiatisée par le sentiment de colère …l’intensité d’une agression est directement proportionnelle à l’intensité des

frustrations vécues par l’individu

…les « indices externes facilitateurs » (p.ex. des armes à feu) provoquent automatiquement un comportement agressif

7. On parle de discrimination positive lorsqu’un individu…

…manifeste un comportement particulièrement positif à l’égard d’une personne appartenant à un groupe social généralement dévalorisé

…manifeste un comportement positif qui n’est pas basé sur des préjugés …construit une image positive d’un groupe social et de ses membres …favorise une personne au détriment d’une autre sans que ce traitement différent ne

soit justifié objectivement

8. Selon la théorie de la dissonance cognitive, un changement de comportement facilite d’autant plus le changement d’attitude que…

…ce comportement a été imposé à l’individu dans un rapport hiérarchique …l’individu a été récompensé pour son comportement …l’individu pense avoir lui-même choisi ce comportement …l’individu ne peut attribuer son comportement à des facteurs externes

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9. En référence à la théorie de l’apprentissage social, regarder des films violents peut favoriser le comportement agressif, parce que…

…l’individu s’habitue à voir des images violentes …l’individu apprend que la violence peut avoir des conséquences positives …l’individu devient agressif en s’identifiant au héros …l’individu aura tendance à imiter les comportements agressifs observés

II. Répondez aux questions suivantes (en respectant le nombre de lignes indiqué) :

1. Indiquez un auteur pour chacun des domaines de recherches suivants : L’influence minoritaire

Le changement d’attitudes

La formation des impressions

Le conformisme

2. En sortant du cours de psychologie sociale, Julie constate qu’elle n’a pas réussi à prendre des notes convenablement. Elle explique cette situation par le fait que l’enseignant parle beaucoup trop vite.

a. De quel type d’attribution causale s’agit-il ?

b. En vous référant au modèle de covariation développé par Kelley, présentez les circonstances qui favoriseraient ce type d’attribution causale.

3. Paul donne un coup de pied dans un sac posé par terre. Dans quelle mesure peut-on considérer que Paul a manifesté un comportement agressif ?

4. Quelle est la différence entre l’agression hostile et l’agression instrumentale ? Laquelle de ces deux formes d’agression est plus particulièrement expliquée par la théorie de l’apprentissage social ?

5. En vous référant à des concepts psychosociaux, expliquez pourquoi nous (en tant qu’européens) avons tendance à penser que tous les Chinois se ressemblent ?

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Janvier 2004 I. Pour chacune des 10 questions suivantes, cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s) :

1. Parmi les propositions suivantes, la ou lesquelles caractérisent de manière adéquate la psychologie sociale ?

La psychologie sociale s’intéresse aussi bien au comportement normal que pathologique de l’individu dans différentes situations sociales

La psychologie sociale étudie la façon dont le comportement de l’individu est influencé par ses relations aux autres

La psychologie sociale cherche à comprendre pourquoi tous les individus ne réagissent pas de la même façon dans une situation sociale donnée

La psychologie sociale étudie le fonctionnement d’une société et des groupes sociaux qui la composent

La psychologie sociale s’intéresse à la façon dont nos comportements sont influencés par nos propres cognitions sociales

2. Dans une situation de conformisme, l’influence informationnelle est favorisée par :

Un faible niveau d’expertise du sujet Un fort besoin de valorisation sociale Le désir d’intégrer le groupe La crainte d’être mal jugé par le groupe Un fort sentiment d’appartenance au groupe

3. Selon Milgram, le phénomène de soumission à l’autorité s’explique par :

La peur d’une punition Un manque de confiance en soi Une perte d’autonomie Un report de responsabilité sur la personne incarnant l’autorité La crainte de la désapprobation sociale

4. En quoi l’influence majoritaire se différencie-t-elle de l’influence minoritaire ?

Contrairement à l’influence majoritaire, l’influence minoritaire implique un rapport hiérarchique entre source et cible d’influence

Seule l’influence minoritaire peut être source d’innovation L’influence majoritaire induit un changement plus durable que l’influence

minoritaire

L’influence majoritaire est un phénomène de groupe, alors que l’influence minoritaire renvoie à des rapports inter-individuels

L’influence majoritaire est plus « superficielle » que l’influence minoritaire

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5. Selon la théorie de la dissonance cognitive, un changement de comportement provoque un changement d’attitude lorsque :

L’individu a agi sous les ordres d’une autorité perçue comme légitime Le comportement correspond à l’attitude initiale du sujet Le comportement en question peut être justifié par des facteurs externes L’individu est récompensé pour son comportement dissonant L’individu n’a pas conscience des contraintes ayant provoqué son comportement

6. On parle de discrimination lorsque :

Un individu traite négativement un autre individu sans vraiment le connaître Un individu juge un autre individu sur la base de son appartenance catégorielle Un individu se comporte à l’égard d’un autre individu en fonction de ses préjugés Un individu évite d’interagir avec des individus en raison de la couleur de leur peau Un individu construit une image négative d’un groupe social et de ses membres

7. Dans l’expérience de Tajfel et Wilkes sur la catégorisation, les participants devaient :

Classer des lignes de longueur variable en deux catégories en fonction de leur taille Comparer la taille d’une ligne « étalon » à celle de trois autres lignes Indiquer, parmi un ensemble de lignes, la plus courte et la plus longue Evaluer les ressemblances entre des objets appartenant à une même catégorie Estimer la taille d’une série de lignes verticales de longueur variable

8. Selon la théorie du bouc émissaire, la discrimination s’explique par :

Un déplacement d’agressivité vers des cibles « faciles » Une situation de compétition pour des ressources limitées Une frustration dont la source est difficile à identifier L’existence d’intérêts incompatibles Le désir de valoriser son groupe en dévalorisant un autre groupe

9. L’effet de primauté dans la formation des impressions renvoie au fait que :

Nous avons tendance à interpréter chaque information en fonction des premières informations reçues

Nous mémorisons mieux les premières informations reçues que les suivantes Certains traits de personnalité ont un impact nettement plus important sur la

formation des impressions que d’autres

Nous avons tendance à juger une personne avant même de la connaître Les premières minutes d’une rencontre sont primordiales dans le processus de

formation des impressions

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10. Les théories implicites de la personnalité sont :

Des théories scientifiques quant à la façon dont se structure une personnalité Des croyances à propos des relations possibles entre différents traits de personnalité Des modèles typologiques de la personnalité Des théories naïves concernant la relation entre personnalité et comportement Des croyances stéréotypées quant aux traits de personnalité partagés par les

membres appartenant à une même catégorie sociale

II. Répondez aux questions suivantes sans dépasser le nombre de lignes prévu :

1. Citez un auteur dans chacun des domaines de recherches suivants :

L’innovation

La formation des impressions

La catégorisation sociale

2. Qu’entend-on par « discrimination positive » ? Donnez un exemple.

3. a) En quoi consiste le biais pro-endogroupe ? b) Comment peut-on expliquer ce biais ?

4. « Ce matin, Chloé s’est endormie au cours de psychologie sociale. Comment peut-on expliquer son comportement ? » En référence au modèle de la covariation développé par Kelley, complétez le schéma suivant :

Source d’information :

Consensus faible Différenciation forte

Exemple

Chloé s’endort souvent au cours de psychologie sociale

Type d’attribution causale :

Exemple :

5. On observe généralement une relation positive entre la montée du chômage et celle du racisme. Expliquez ce phénomène en vous référant à la théorie du conflit réel.

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Session de septembre 2003 I. Pour chacune des 10 questions suivantes, cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s) : 1. Qu’est-ce qui caractérise un groupe minimal ?

Les individus n’ont pas choisi d’appartenir au groupe ٱ Le groupe est composé d’un nombre limité de personnes ٱ Le groupe est défini par une structure minimale (un leader) ٱ L’appartenance au groupe est anonyme ٱ Les personnes appartenant au groupe partagent un minimum de valeurs ٱ

2. Quelle est la différence entre la notion de stéréotype et celle de préjugé ?

Contrairement aux stéréotypes, les préjugés entraînent toujours des conduites discriminatoires ٱ Le stéréotype se réfère à un objet social, alors que le préjugé peut être relatif à un objet quelconque ٱ Le stéréotype est une croyance, alors que le préjugé implique un comportement ٱ Les stéréotypes sont universels, alors que les préjugés dépendent de facteurs culturels ٱ Contrairement aux stéréotypes, les préjugés comportent toujours une dimension évaluative ٱ

3. Dans les expériences de Milgram sur la soumission à l’autorité, qu’est-ce qui réduit de

façon substantielle le taux d’obéissance (taux en dessous de 25%) ?

L’éloignement de l’autorité (dans une autre pièce) ٱ Le fait que l’organisme qui met en place la recherche soit inconnu ٱ La proximité de la victime ٱ Le caractère peu prestigieux des lieux ٱ Le fait que les ordres proviennent d’un compère ٱ

4. Les expériences sur le groupe minimal illustrent :

La théorie du conflit réel ٱ La théorie de la comparaison sociale ٱ La théorie de la privation relative ٱ La théorie de l’identité sociale ٱ Aucune des théories précédemment citées ٱ

5. Qu’est-ce qui favorise l’influence normative dans une situation de conformisme ?

L’ambiguité de la tâche ٱ L’attrait que le groupe exerce sur l’individu ٱ Le manque de confiance en soi ٱ Les faibles compétences du sujet ٱ La validité des normes du groupe ٱ

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6. Selon la théorie du conflit réel, qu’est-ce qui explique l’apparition de comportements discriminatoires ?

Des intérêts incompatibles ٱ La tendance à la compétition inhérente à l’être humain ٱ La volonté de présenter une image positive de son propre groupe ٱ Des normes et des valeurs incompatibles ٱ L’interdépendance des groupes dans l’atteinte d’un objectif ٱ

7. Selon la théorie de la dissonance cognitive :

Il faut provoquer un changement de comportement pour obtenir un changement d’attitudes ٱ Il faut provoquer un changement d’attitudes pour obtenir un changement de comportement ٱ Un changement de comportement entraîne un changement d’attitude seulement si la personne est

récompensé pour son comportement ٱ Il est plus facile de changer d’attitude que de changer de comportement ٱ Tout changement de comportement s’accompagne d’un changement d’attitude ٱ

8. On parle de biais pro-endogroupe lorsque :

Un individu cherche à maximiser les gains pour les membres de son groupe ٱ Un individu attribue des caractéristiques positives à son groupe ٱ Un individu cherche favoriser son groupe au détriment d’un autre groupe ٱ Un individu attribue des caractéristiques négatives à un exogroupe ٱ Un individu témoigne d’un comportement discriminatoire envers le membre d’un exogroupe ٱ

9. Selon la théorie de l’attribution causale développée par Kelley, une attribution interne est

favorisée par :

Un consensus élevé ٱ Un consensus faible ٱ Un consensus faible et une différenciation faible ٱ Un consensus faible et une différenciation forte ٱ Un consensus fort et une différenciation faible ٱ

10. Les préjugés sont :

Des croyances généralement erronées concernant les caractéristiques typiques d’un groupe social ٱ Une évaluation d’un individu basé sur son physique ٱ Des idées reçues à propos d’un individu ou d’un objet ٱ Des comportements négatifs envers un groupe social et les individus qui le composent ٱ Un jugement à l’égard d’un individu compte tenu de son appartenance à un groupe social donné ٱ

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II. Répondez aux questions suivantes :

1. Pour chacun des domaines de recherche suivants, citez un auteur : La catégorisation sociale

La persuasion

La formation des impressions

Le changement d’attitudes

2. a) De quel biais attributionnel relève le dicton « Quand on veut, on peut » ?

b) Comment peut-on expliquer ce type de biais dans le processus d’explication causale ?

3. Dans le cadre des expériences de Asch sur le conformisme, certains sujets ont déclaré

avoir suivi les jugements de la majorité parce que son unanimité plaidait en faveur de l’exactitude. Quel type d’influence sociale ces sujets ont-ils subi ?

4. Quels sont les principaux résultats de l’expérience de Berkowitz et Page sur le

comportement agressif ?

5. Selon la théorie de l’apprentissage social, quels sont les principaux facteurs explicatifs du comportement agressifs ?