16

 · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

  • Upload
    buitram

  • View
    228

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

L'INTERNATIONALISTE

M O U V E M E N T C O M M U N I S T E I N T E R N A T I O N A L I S T E

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2018 - N° 182 - 2 EUROS

L'AFFRONTEMENT

QUI VIENT...

KANAKY

DROIT DES FEMMES

Un référendum ou uneescroquerie ?

28 septembre 2018 : journéeinternationale pour le droit àl'avortement

Page 2:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

2

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

Le MouvementCommuniste Internationaliste(MCI) – QuatrièmeInternationale – est la sectionfrançaise de l’UnitéInternationale des Travailleurs– Quatrième Internationale.

Le MCI contribue à lareconstruction de la QuatrièmeInternationale détruite par lacrise de 1952 due à lapolitique liquidatrice impulséepar le courant «  pabliste  ».

Le MCI combat pourl’avènement d’une sociétécommuniste, une société sansclasses et sans État.

Dans ce but, le MCItravaille à la révolutionsocialiste internationale,conscient de ce que lesocialisme – État ouvrier àl’échelle du monde – est lacondition préalable àl’édification d’une sociétécommuniste.

La révolution socialisteinternationale est lasocialisation des moyens deproduction et d’échange sous

contrôle ouvrier à l’échelle dumonde et la fin de touteexploitation et de touteoppression.

En effet, la lutte contretoutes les formes d’exploitationet d’oppression ne peut aboutirdurablement dans le cadre dumode de production capitaliste.

L’indépendance declasse

Conscients de ce que«  l’émancipation des

travailleurs sera l’œuvre destravailleurs eux-mêmes  », lesmilitantes et militants du MCIveulent contribuer au combatpour l’indépendance de classequi est la première conditionpour mener toute lutteémancipatrice. Le prolétariatne saurait conditionner ousubordonner son combat àl’accord de telle ou telle couchesociale non prolétarienne.

C’est pourquoi ils’oppose avec détermination àtoute tentative d’intégrer lessyndicats à l’État ou aux«  entreprises  ». Il s’oppose àl’association capital-travail, aucorporatisme, la doctrine quiprétend unir les travailleurs etles capitalistes, quel que soit lenom qu’on lui donne.

Aussi le MCI rejettecomme autant d’impassescriminelles les projets

réformistes ou néo-réformistesde ceux qui prétendant menerune lutte radicale contre lecapitalisme, et refusent deconquérir le pouvoir et sèmentl’illusion que le capitalismepeut être réformé.

En effet, constituentdes projets réformistes tousceux qui se fixent commeobjectif de réformer lecapitalisme pour le transformeren socialisme (c’est leréformisme de la vieille social-démocratie, celle de Jaurès oudes néo-réformistes sansréformes des héritiers dustalinisme)  ; ou tous ceux quitentent de mettre en applicationles contre-réformes voulues parle capital (c’est le«  réformisme  » de Blair,Schröder ou Hollande et toutles tenant de «  l’économiesociale de marché  » et de lanouvelle «  social-démocratie  »).

La révolution socialistemondiale

Le MCI rejette lestalinisme qui a théorisél’isolement de la Révolutionrusse faisant du «  socialismedans un seul pays  » un obstacleà la révolution socialisteinternationale, liquidantl’Internationale Communiste etpréparant la restauration ducapitalisme là où il avait étéexproprié par l’action

Édito

L'affrontementqui vient...

L'Internationaliste

Bulletin du Mouvement Communiste Internationaliste - Section Française del'Unité Internationale des Travailleurs - Quatrième Internationale (MCI-UITQI)publié par l'association loi 1901 APLIDO c/o AGECA service boîte postale177, rue de Charonne 75011 Paris (adresse pour toute correspondance)Courrier électronique ( E-mail) : [email protected] Web : http://www.mci-uitqi.org/Clôture rédactionnelle le mercredi 19 septembre 2018 - Directeur de lapublication : Julien FLAMBEAUX - Infographie : JulinhoDépôt légal à la parution : ISSN N° 2268 - 0705Imprimé par COREP - 89 Rue de Tolbiac 75013 Paris - France

C'est avec fierté que nouspublions – enfin ! - notre "quisommes-nous".

En effet, il est le produitde nos discussions et bilans à lachaleur de la lutte et de nosinterventions.

Il est le fruit d'une jeuneorganisation internationaliste decombat qui a tout l'avenir devantsoi. Bien sûr, nous ne prétendonspas avoir réponse à tout, maisnous sommes sûr d'une chose : la

seule classe révolutionnaire est –et restera- le prolétariat, ceux quivendent leur force de travailintellectuel et manuel.

Ainsi contrairemant àbeaucoup d'autres, notreengagement féministe,syndicaliste, antiraciste, anti-impérialiste n'est ni superficiel, niune construction bureaucratiquepar en haut.

Lénine nous avaitprévenu, l'impérialisme, stade

suprême du capitalisme, est l'èredes guerres et des révolutions.

Nous l'avons vu auProche et Moyen-Orient, ycompris en Europe avec leprocessus révolutionnaire dupeuple catalan pour la République,contre la monarchie isuue du pactede la Moncloa. Bref, un processusinégal et combiné de radicalisationde la lutte des classes à échellenationale et internationale est encours, remettant à l'ordre du jour

la théorie de la révolutionpermanente de Marx, Lénine etTrotsky. Et nous ne pouvons queconstater que les femmes sont à latête de tout ces processusbousculant tous les péssimistes.

De grands affrontementsont en gestation, il s'agit de sepréparer. . .

Rejoignez-nous !

Qui sommes-nous

Page 3:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

3

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

révolutionnaire des plus largesmasses.

Le MCI affirme que,par cette trahison, le stalinismeporte une responsabilité dans leretard de la révolutionsocialiste internationalecomparable à celle des«  sociaux démocrates  » quand

ils ont voté les crédits deguerre en 1914 apportant leurappui à leurs bourgeoisiesnationales dans ledéclenchement de la boucherieimpérialiste.

Se revendiquant del’héritage de Marx, Engels,Lénine et Trotsky, le MCIadhère au programme detransition qui affirme haut etfort que  :

«  Les bavardages detoutes sortes selon lesquels lesconditions historiques neseraient pas encore "mûres"pour le socialisme ne sont quele produit de l'ignorance oud'une tromperie consciente.Les prémisses objectives de larévolution prolétarienne ne sontpas seulement mûres  ; elles ontmême commencé à pourrir.Sans révolution socialiste, etcela dans la prochaine périodehistorique, la civilisationhumaine tout entière estmenacée d'être emportée dansune catastrophe. Tout dépenddu prolétariat, c'est-à-dire aupremier chef de son avant-garde révolutionnaire. La crise

historique de l'humanité seréduit à la crise de la directionrévolutionnaire.   » (L'agonie ducapitalisme et les tâches de laIVe Internationale –Programme de transition ou lamobilisation des masses autourdes revendications transitoirescomme préparation à la prisedu pouvoir).

Pour les États-UnisSocialistes d’Europe

La paix, la prospérité etla liberté, après des siècles deguerres dynastiques puisimpérialistes, voilà à quoiaspiraient nos parents etgrands-parents en combattantle nazisme et le fascisme.Soixante ans après le Traité deRome, force est de constaterque l’Union Européenneconstitue une trahison desaspirations des travailleurs, desjeunes et des peuples opprimésdu continent.

La «  libre circulationdes hommes et des idées  » serésume à la libre circulation deshommes d’affaires et descapitaux, à la mise enconcurrence des travailleurs, àleur exploitation sans limite, àcommencer par les travailleursimmigrés, maintenus dans uneclandestinité qui permet de lesréduire en esclavage.

La soi-disant«  Confédération européennedes syndicats  », la CES, est unenégation du syndicalisme. Ellecollabore à la rédaction des

directives européennes et sertde caution «  démocratique  » àdes institutions toutes entièresvouées à la défense des intérêtscapitalistes.

Cette Europe-là, l’UE,nous n’en voulons pas. Elledoit être détruite, ses traitésabrogés. Place à une autreEurope, à une Europe

fraternelle des travailleurs etdes peuples  : en avant pour lesÉtats-Unis Socialistesd’Europe  !

Le front unique ouvrier

L’unité de la classeouvrière et, plus largement, duprolétariat, est un objectifincontournable pour sa défenseet pour la conquête denouveaux acquis, comme pourla conquête du pouvoir.«  Marcher séparément, frapperensemble  », selon la formulede Lénine  : les travailleurspeuvent être membres dedifférents partis, mais ilsdoivent faire face à l’adversairede classe dans l’unité.

Ainsi ils sont plus forts,ainsi leurs dirigeants doiventmontrer de quoi ils sontcapables, ainsi la lutte unieécarte ceux qui prétendentservir la classe mais sont prêtsau compromis avecl’adversaire.

La démocratie estessentielle dans les rangs de laclasse ouvrière et, pluslargement, du prolétariat  ; elleseule permet de décider et

Sommaire

• Édito

- L'affrontement qui

vient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.2

- Qui

sommes-nous .. . . . . . . p.2

• Lutte des classes

- Revue de Presse

Sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.4

- Ce que

confirme « l'affaire

Benalla » . . . . . . . . . . . . . . . p.5

• Jeunesse

- La rentrée

du MCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.6

- Interview de Keno,

syndicaliste à

Solidaires

Étudiant-e-s . . . . . . . . . . p.7

- Palestine :

Defense Children

International . . . . . . . . . p.8

• Dernières colonies

- Kanaky :

Un référendum ou une

escroquerie . . . . . . . . . . . p.9

• Droits démocratiques

- L'exigence

laïque .. . . . . . . . . . . . . . . . p.11

• Droits des femmes

- Tribune libre :

manifeste du comité La

lutte des classes est

féministe .. . . . . . . . . . . . p.12

- 28 septembre :

Journée internationale

pour le droit à

l'avortement .. . . . . . . p.15

- Retour sur l'origine

de la propriété privée,

de la famille et de

l'État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15

http://www.mci-uitqi.org

Édito

Page 4:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

4

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

d’agir. Le syndicat, l’assembléegénérale, le comité de grève, lecomité d’action, le conseilouvrier sont autant d’organesoù doit se développer ladémocratie le plus large quidébouche sur l’action la plusdéterminée  : les décisionsmajoritaires doivents’appliquer  ! Dehors les petits-bourgeois qui, au nom de«  leur  » liberté n’applique pasles décisions, les sabotent etpréparent la défaite  !

Défendre les libertésdémocratiques  : unetâche révolutionnaire

De même le MCIcombat pour défendre et élargirles libertés démocratiques quela bourgeoisie impérialisteremet en cause jour après jourcherchant à enfermer le mondedans une dictatureconstitutionnelle conforme àses intérêts stricts, s’appuyant,en France, sur un régime semi-bonapartiste pourrissant.

Aussi, la stricteséparation des institutionsreligieuses d’avec l’État, lalaïcité de l’école et de l’État estune exigence minimale eturgente. On ne peut pas êtrecommuniste et clérical. On nepeut pas être communiste et sesatisfaire d’institutionsmonarchistes telles que cellesqui règnent sur un cinquièmedes États membres de l’UE  !

En ce sens, la remise encause des libertésdémocratiques ont provoquédes dégâts terribles chez lesfemmes travailleuses dans lemonde entier.

La politique decollaboration de classe,conservatrice et pro-cléricaledu Stalinisme, mais égalementla capitulation du Pablisme auxconceptions sociétales petite-bourgeoises réactionnaires, sontles premiers responsables del'enfoncement dans la barbariedes femmes travailleuses.

Pour le MCI, la luttepour l'émancipation de lafemme travailleuse, c'est-à-direpour la fin de l'exploitation dela femme par l'homme, est aucentre de notre programme etde notre action révolutionnaire.

Construire l’instrumentde la révolution socialiste

Le MCI est certes, pourl’instant, une petiteorganisation avec de grandesambitions. Oui. Conscients dece que les moments décisifs dece combat nécessitent que lestravailleurs et travailleusessoient aidé(e)s dans leur luttepour le renversement ducapitalisme et la conquête dupouvoir par un partiauthentiquement prolétarien  :

Le MCI se propose derassembler tous les travailleurset toutes les travailleuses qui nepossèdent que leur force detravail manuel et intellectuel etla jeunesse qui est «  la flammede la révolution  », selon la

formule de Karl Liebknecht.Il s'agit de construire un

parti prolétarien , uneinternationale ouvrière , quicombattent pour le socialismeet qui sont les outilsindispensables afin d’aider leprolétariat à prendre le pouvoir.

Place à la jeunesse  ! Place

aux femmes travailleuses  !

Rangez-vous derrière le

drapeau de la Quatrième

Internationale,

rejoignez le MCI  !

Par Mathieu

L’été qui vient des’achever et le début du moisde septembre ont à nouveau étémarqués par une intenseactivité de la lutte des classes.Alors que, depuis des mois, leséconomistes capitalistess’évertuent à annoncer que lacrise de 2008 estdéfinitivement derrière nous,les derniers chiffres globauxprouvent exactement lecontraire. Les prévisions decroissance – qui était d’ailleursdéjà animique – sont revues àla baisse.

En France, en cetterentrée de septembre 2018,certains secteurs sontparticulièrement en pointe dansla lutte pour la défense desservices publics et contre la

remise en cause des acquisouvriers.

Depuis de nombreuxmois déjà, on observe unemultiplication des arrêts detravail dans le secteur de lasanté pour dénoncer lesmauvaises conditions de travail,etle

manque de moyens humains etmatériels. Ainsi les employésdu centre de rééducation deCollioure ont entamé unmouvement de grèvereconductible le jeudi  13septembre, pour protestercontre leurs conditions detravail. Ils

rejoignent leurs collègues de laclinique de la Pinède à Saint-Estève, en grève depuis le 3septembre. Ces deuxétablissements appartiennentau même groupe.

À Niort, les agents del’hôpital psychiatrique sont engrève, à l’appel de FO et de laCGT, depuis le 10  septembrepour dénoncer des conditionsde travail «  alarmantes  » etréclamer des embauches. Levendredi  14, ce sont près de100 agents qui ont reconduit àl’unanimité la grève lors d’uneassemblée générale.

Au CHU de Saint-Étienne, c’est également leservice de psychiatrie qui est engrève illimitée, pour dénoncerdes «  conditions d’accueilindignes  ». Les grévistesexigent l’embauche immédiate

RevuedePresseSociale«  La lutte de classe est nationale dans sa forme et internationale dans son contenu  » K. Marx

Grève des travailleurs de la clinique de Collioure dans les Pyrénées-Orientales

Édito

Lutte des classes

Page 5:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

5

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

de 10 médecins, 40 infirmierset 15 personnels hospitaliers.D’autres grèves dans le secteurde la santé sont à signaler àNancy, Amiens, Albi et la listen’est pas exhaustive. Au Blanc,dans l’Indre, ce sont près de5000 personnes qui ont défiléle 15 septembre pour exiger laréouverture de la maternité,fermée depuis le début de l’été.

Le secteur destransports urbains estégalement particulièrementtouché par les appels à la grèveen ce début septembre. ÀNîmes, une partie deschauffeurs de bus a cessé letravail le jeudi  13 septembrepour dénoncer le gel dessalaires depuis 4 ans, dans uncontexte de renouvellement dela «  délégation de servicepublic  » du réseau detransports. À Nantes un préavisde grève a été déposé pour le25  septembre pour dénoncer le«  manque de conducteurs, depersonnels d'ateliers, depersonnels de maîtrise, dematériels roulants, mal-être desagents…   ».

Des arrêts de travailsimilaires et des préavisconcernent les villes ou lesagglomérations de Metz,Elbeuf, Chambéry, Nice,Sambre-Avesnois, Châlons enChampagne, Angers. À quand

un appel national à la grèvedans les transports  ?

Dans l’éducation, cesont notamment les fermeturesde classes et le manque depersonnel qui cristallisent lesmécontentements, aussi biendes enseignants et despersonnels que des parents.Dans ce contexte les effectifsdes classes explosent. Ondépasse régulièrement les 30élèves par classe dans le

primaire et au collège et même35 élèves au lycée. Des arrêtsde travail ont été observés parexemple à Auterive (Haute-Garonne), Limay (Yvelines),Lambersart (Nord), Sarcelles(Nord), Veauche et Pélussin(Loire), Condom (Gers) et laliste pourrait être encore trèslongue. Ce qui frappe encore

une fois, c’est l’absence deriposte de la part des directionssyndicales. Et ce alors que leministre Blanquer est décidé àmettre en pièce l’éducationpublique et les statuts despersonnels de l’éducationnationale.

Le 13   septembre, lesécoles à Bordeaux ontégalement été touchées par unmouvement de grève d’unepartie des agents municipaux.

Les services de restaurationscolaire de 39 des 101 écolesbordelaises ont été perturbés cejour.

Dans l’enseignementsupérieur, alors que la rentréeuniversitaire n’a pas encore eulieu, les premières grèves sesont déroulées. À Caen, lesenseignants de l’UFR

Humanités Sciences Socialesont cessé le travail à partir du10  septembre pour exiger descréations de poste. Lesgrévistes ont comptabiliséqu’au cours de la dernièreannée universitaire plus de18  000 heures avaient étéassurées au titre des heurescomplémentaires ousupplémentaires, ce quiéquivaut à 70 postes à tempsplein. De plus, l’application deParcoursup provoque denombreux problèmes quipourraient déboucher sur denouvelles mobilisations.

Dans le secteur de lapresse, les travailleurs dugroupe Ouest-France – quiédite le journal du même nom,premier quotidien français enterme de distribution, ainsi qued’autres titres de la presserégionale – sont appelés, par leSNJ, la CGT et la CFDT, àcesser le travail le17  septembre, pour s’opposer àun plan de 56 licenciementsprévu par la direction.

D’autres arrêts detravail ont été observés enparticulier dans le commerce etdans l’industrie, où lesrevendications contre les bassalaires et les mauvaisesconditions de travail sontnombreuses.

Rassemblement du personnel du collège de Auterive (Haute-Garonne)dénonçant la fermeture de deux classes alors que les effectifs augmentent

Cequeconfirme«  l’affaireBenalla  »Par Jean-Louis

«  L’affaire Benalla  » estune confirmation plus qu’unerévélation. Celui qui prétendaitentrer dans un «  nouveaumonde  » et voulait bouleverserla façon de faire de la politique,E.   Macron, est sur ce plan-làpour le moins, un illusionniste.Qui a pu croire, ou faire minede croire, un seul instant à cetteescroquerie  ? Ceux quiambitionnaient de s’attaquerrapidement et brutalement auxconquêtes ouvrières etdémocratiques.

Mais «  l’affaireBenalla  », quelle que soit son

issue sur le plan judiciaire etquelles que soient lesconclusions de la commissiond’enquête parlementaire, auraeu le mérite de rafraîchir lamémoire de ceux qui ont perdude vue ce qu’est la réalité de laVe  République  : un coup d’Étatpermanent, pour reprendre laformule et le titre d’unpamphlet de F.   Mitterrand, viteoubliés par son auteur.

Souvenons-nous,L.   Wauquiez, président de LRet G.   Larrivé, secrétaire généraldélégué du même partibourgeois, n’étaient pas encorenés. Le premier avait crié à ladictature face aux réactions de

la presse suite à uneintervention devant desétudiants à Lyon début févrieret, sur France Info, le11   septembre, le second a eu leculot d’affirmer en substanceque la dynamique à l’œuvre ausein des institutions fait qu’onn’est plus tout à fait dans leVe  République et que lapratique de Macron est àl’opposé de celle du général deGaulle  !

Souvenons-nous, donc.En 1958, C.   de Gaulle, discipled’un ennemi du «  régime despartis  », C.   Maurras, arrive aupouvoir à l’issue d’un coupd’État appuyé par des secteurs

de l’extrême-droite et parl’armée. La Ve  République naîtalors sous le signe de laconfusion des pouvoirs. LePrésident «  au-dessus despartis  », élu par un voteplébiscitaire, dispose depouvoirs tellement étendus quel’exécutif l’emporte dès 1962sur le législatif et sur lejudiciaire.

Le rôle du parlementest alors si réduit qu’on peut lecomparer au «  parlementcroupion  » de Cromwell. Enson sein, la majoritéprésidentielle, les députésgodillots de l’UDR, marchent –déjà  ! – au pas sous la férule de

Luttes des classes

Page 6:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

6

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

LeMCI fait sa rentréePar Loïc

Début septembre, lesnouveaux étudiants inscrits àl'Université Paris  3 étaientconvoqués par l'administrationpour «  découvrir l'université  ».Nous en avons profité pour leur

faire connaître également uneforce politique incontournabledans notre fac  : le MouvementCommuniste Internationaliste,et son bulletin,L'Internationaliste.

La privatisation desuniversités n'a pas de

frontière      !

Beaucoup d'étudiantsétrangers étaient au rendez-vous. Ainsi Michela et Valeria,deux étudiantes italiennes nous

ont dit que les fraisd'inscription dans leuruniversité étaient de 1000euros… par semestre  ! À causedu chômage et de la cherté desétudes, elles étaient obligéesd'immigrer en France pour«  avoir un avenir  ». Elles ont

Charles de Gaulle et de MichelDebré, fondateurs du régime.

Le ministre de la«  justice  » fait la pluie et lebeau temps dans les tribunauxet enterre promptement lesaffaires comme celle de la«  disparition  » de Mehdi BenBarka, le 29  octobre 1965,pour n’en citer qu’une, ohcombien symptomatique. Leministre de «  l’information  »dispose d’une ligne directe quilui permettait d’appeler leprésentateur du journal téléviséà l’antenne et il ne s’en privepas.

Le droit de grève estmenacé, le droit de manifesterégalement  : jusqu’en 1967, ledéfilé du 1er  mai est interdit…Et enfin, si on peut mettre unpoint final à cette liste, pour lesbasses besognes, le pouvoirs’appuie sur une véritablepolice politique, le SAC(service d’action civique).

Aurions-nous dû écrireà l’imparfait  ? Non. Tout ceciexiste encore, simplement lesformes ont changé. Parexemple, aujourd’hui, lesministres «  twittent  » auxpatrons de presse qui rappellentà l’ordre leurs journalistes, sitant est que ces derniers osents’éloigner de la ligne de«  l’avenir radieux ducapitalisme libéral  », tant règnel’autocensure. Le SAC achangé de nom, et les pratiquesbarbouzardes du régime onttoujours cours.

Ainsi, par certainsaspects, «  l’affaire Benalla  »rappelle «  l’affaire Gérard LeXuan  », du nom d’un«  casseur  » intercepté par le

SO de la CGT lors de lamanifestation des sidérurgistes,le 23   mars 1979, policier quiportait sur lui son arme deservice, son brassard et sa cartede police1 .

Ce que messieurs les«  républicains  », semblentdéplorer maintenant est enréalité la norme depuis 60  ansavec la Ve  République  ! Saufque, malgré tout, ce général n’apas pu aller jusqu’au bout de lamise en place d’un régime

bonapartiste  : les travailleursl’en ont empêché.

Les mineurs d’abord, en1963, rejetant la réquisitiondont les avait menacés legouvernement, au terme d’unegrève de plus d’un mois,imposent en grande partie leursrevendications salariales. Pourcela, ils ont fait l’unité et ils ontdéfendu le droit de grèvemenacé par le gouvernement.

Les grèves de 1967,contre les ordonnances de lasécurité sociale, la grèvegénérale de Guadeloupe dont larépression fait des dizaines demorts, ouvrent la voie à la

grève générale de mai-juin1968 qui amène le pouvoir aubord de la déroute.

En 1969, lestravailleurs voterontmassivement «  non  » auréférendum voulu par deGaulle, lui infligeant unedéfaite politique décisive, lecontraignant à démissionner.Un référendum par lequel ilavait essayé de mettre en placeun sénat corporatiste, au sensclassique de ce terme, un sénat

fusion de la «  chambre haute  »actuelle, vestige de l’Ancienrégime, et du Conseiléconomique et social.

Aujourd’hui, Macronambitionne d’accentuer lecaractère bonapartiste durégime. Il suffit de se penchersur les grands axes de sonprojet de réformeconstitutionnelle intitulé  :«  Pouvoirs publics  : pour unedémocratie plus représentative,responsable et efficace  ».Comme toujours sous prétextede «  simplification  » de«  rationalisation  », le nombredes députés serait réduit, il

faudrait «  raccourcir des délaisd’examen [des projets de loi]trop longs  », «  lutter contre ledévoiement du droitd’amendement  », «  assouplirles modalités de fixation del’ordre du jour [duparlement]   ».

Il faut aussi à Macron«  l’ouverture du Conseiléconomique, social etenvironnemental à la sociétécivile  », «  une décentralisationse traduisant par un droit à ladifférenciation  » et, cerise surle gâteau, l’article  2 élargirait lePLFSS (projet de loi definancement de la sécuritésociale) institué par la contre-réforme d’A.   Juppé de 1995-96à la protection sociale, c’est-à-dire que l’ensemble de toute laprotection sociale serait étatiséd’un seul coup, prélude à sondémantèlement ou à saprivatisation.

Il faut ajouter lesattaques contre la laïcité del’État, la constitutionnalisationde l’état d’urgence qui devientainsi permanent… Legouvernement Macron-Philippe-Collomb-Pénicauddont la légitimité est plus quecontestable pourrait êtrecontesté. Il veut aller vite enbesogne pour satisfaire lesexigences des capitalistes.

On pourrait égalementvoir dans «  l’affaire Benalla  »une tentative de diversion aumoment où le gouvernements’apprête à se livrer à unevéritable agression contre lestravailleurs et la jeunesse.

Lutte des classes

Jeunesse

Page 7:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

7

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

salué le combat mené enFrance par les lycéens,étudiants et personnels quidurent depuis plusieurs années,car c'est ce qui a permis que lesuniversités soient si peu chèresen France (comparé aux autrespays). Elles nous ont prévenus  :Macron, c'est le Renzi français,il a eu une politique deprivatisations extrêmementviolente. «  Il faut combattreMacron  ».

Un étudiant venantd'une colonie française, inscriten littérature, nous a confirméque Macron avait bien unepolitique raciste et coloniale etqu'il ne valait pas mieux queMarine Le  Pen. L'universitédans son pays dépendtotalement des universitésfrançaises. Pour autant, il arencontré des problèmes pourfaire reconnaître son diplômeet s'inscrire à Paris  3. Il s'agitd'un aspect de la sélectionraciale qui s’opère àl'université  : les universitésfrançaises considèrent que lesdiplômes obtenus dans lescolonies françaises valentmoins qu'en métropole  !

Un étudiant brésilien aparticipé aux luttes dans sonuniversité. Dans son pays aussi,

il y a un processus dedestruction-privatisation del'université publique. C'est leprojet des capitalistes, formulépar l'Organisation Mondiale duCommerce (OMC) detransformer la santé etl'éducation en «  marchés duXXIe siècle  ». Nous nous

sommes quittés en nous disant«  étudiants de tous les pays,unissons-nous  !   »

Les étudiants depremière année veulentreprendre la lutte

Nous avons retrouvé lamême volonté d'en découdre etce rejet total de la politique deMacron chez les bacheliers quiont été sélectionnés par

Parcoursup. Plusieurs étudiantsà qui nous avons présentéL'Internationaliste ont participéà la lutte contre la sélectionsociale, raciale et patriarcale  :AG au lycée, manifestations,répression de la part desproviseurs et des forces del'ordre. Ils n'ont pas été très

surpris quand on leur a ditqu'on avait vécu la mêmesituation à Paris  3.

Chez tous, on aretrouvé cette envie depoursuivre le combat contre lapolitique de privatisation deMacron, que ce soit en matièred'éducation, mais aussi dans lestransports, la santé, ou lesretraites.

Un groupe de copines

nous a ainsi dit : «  on ne sereconnaît dans aucun partipolitique, aucun ne nous aaidées dans la lutte l'annéedernière. On a l'impression queleur seul projet, c'est lesélections. Aucun parti ne dit  :on va se battre ensemble pourune éducation publique,gratuite, de qualité, pour touset toutes. »

Français ou étrangers,tous les étudiants ont manifestéleur enthousiasme quand nousnous sommes rencontrés,quand on leur a dit ce qu'onpensait de la situation politique.«  On est sur la même longueurd'onde  ». Tous ont envie decontinuer les discussionspolitiques sur la situationnationale et internationale,qu'on leur propose une vraiealternative politique, et tous ontenvie de reprendre la luttecontre la privatisation del'université.

Encadré  : Dans lessemaines à venir, le MCI vafaire des réunionsd'introduction au marxisme,sur la Révolution russe de1917, le bilan de Mai  68,l'annulation de la dettepublique… Inscrivez-vousauprès des militants du MCI  !

InterviewdeKenosyndicalisteàSolidairesÉtudiant-e-sParis 3

L'Internationaliste :Quel bilan pouvez-vous faire

de la rentrée à l'université

depuis la mise en place de

Parcours Sup  ?

Keno : Comme nousl'avions répété pendant lemouvement contre la loi Vidal,Parcours Sup est une graveaggravation du processus defusion-privatisation del'enseignement supérieur. Au31 août, 381 274 bacheliersn'ont pas eu leur place àl'université publique. Ces prèsde 400 000 étudiants ont étérefusés sur la base de leur lycéed'origine, leur milieu social,leur couleur de peau, pour les

femmes si la filière qu'ellesdemandaient correspond à un«  profil féminin  » ou si elleserait suffisamment rationnellepour une filière scientifique…La sélection sociale, raciale etpatriarcale que nousdénoncions a donc bien eu lieu.

Nous sommesintervenus et avons tenu destables à la pré rentrée pouraccueillir et défendre lesétudiants dans leur inscriptions.

Nous sommes frappésdu manque d'intervention desorganisations militantes surcette question, qui ont déjàtournés toutes leur force versles élections européennes. Nous

sommes content de ne pasavoir cédé à l'opportunisme dela France Insoumise le 5 maiqui a dévoyé la mobilisationpour en faire une fête de la FIvidé de tout contenu militant,et qui pense maintenantpouvoir maintenant lecapitaliser sur le terrainélectoral.

Les étudiantsrencontrent de nombreuxproblème pour s'inscrire dansleur cours. Les étudiants fonteux même leur emploi dutemps, ils choisissent leur courset s'inscrivent dans un td. Maisles cours sont rapidementremplis et il arrive

fréquemment qu'ils sedéroulent en même tempsqu'un autre. C'est uneconséquence directe de ladestruction de l'enseignementpublique. Parcoursup faitlittéralement imploserl'université publique. L'objectifest de favoriser le « marché del'éducation », c'est-à-direl'enseignement privé etconfessionnel.

Ces cours complets etchevauchements de coursdécoulent d'une part de lacréation de licences «  à lacarte  » et d'autre part de lasuppression de postesd'enseignants. L'étudiant est

Jeunesse

Page 8:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

8

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

invité à choisir un autre courssans rapport puisque lesdiplômes ne sont sont plusindexé à aucun contenu…

Dans tout les cas quenous avons recensé, l'étudiantest seul face à l'administration.Toutes les procédure sont enligne, cela constitue un moyensupplémentaire de découragerles étudiants. Nousavons soutenu lesétudiants dans leurprocédure, et faisonspressions pour qu'ilssoient acceptés.Souvent, le simple faitqu'un syndicaliste lesaccompagnent ausecrétariat suffit àdébloquer leurdossier, c'est lapreuve qu'il s'agitavant tout d'unequestion de rapportde force  ! Commepour le reste seule lamobilisation paie.Nous continuons à revendiquerque tous les bacheliers et detoutes les bachelières soientacceptés dans la filière de leurchoix  !

L'Internationaliste :

Où en êtes-vous de la

campagne contre la

répression  ?

Keno : Nous avionslancé la campagne en février,alors que les présidents

d'universités main dans la mainavec le gouvernement réprimaitlargement la mobilisation.Cette situation n'a pas changé  !En juillet, nous avons étéexpulsé de l'université alors quenous accompagnons lesétudiants dans leursinscriptions. Durant la pré-rentré début Septembre nous

avons été interdit de prendre laparole dans les amphis.

La présidence del'université met au placardtoute la soi-disant démocratiedont elle se pavane auprès desnouveaux étudiants, d'autantplus pour les étudiants qui neparticipent pas au sacro-saindialogue social. . . Les vigilesqui fliquent l'entrée depuisfévrier, joue la police de la fac,

intimident nos militantes et ontdes attitudes sexistes et racistesenvers nos camarades, sonttoujours là   !

Toutes ces pratiquesbien évidemment sont illégaleset violent le code del'éducation, qui prévoient queles étudiants peuvents'exprimer librement sur les

sujets politiques et sociaux.Pourtant ils n'y amalheureusement toujoursaucune unité d'action, quidevrait être réalisé sur cettequestion depuis longtemps.L'Unef de Paris 3 malgré quenous les avons à nouveaurelancé refuse toujours de sejoindre à la campagne contre larépression, comme l'ensembledes syndicats et militants

professionnels de Paris 3d'ailleurs.

Nous assistons aumême silence à échellenationale, l'absence deproposition de lutte de la partde l'ensemble des organisationsmilitantes et syndicales sur larépression est criminelle  !L'unité a bien été réalisée pour

la commémoration deClément Méric enjuin, mais silence dèsqu'il s'agit de semettre en mouvementpour défendre lesmilitants matraqués etembarqués par lapolice dans lesmanifestations, ou lesmilitants réprimésdans les universités  !

Malgré cesilence nous savonsque nous avons lesoutien des étudiants,nous avons récolté àce jour 2500

signatures sur notre pétitionpour la liberté d'expression,d'organisation et de circulation.Face à la répression la meilleurréponse est collective, nouscontinuerons la campagnejusqu'à avoir obtenu que nosdroits soient respectés  !

Réunion-débatavecAyedAbuEqtaishdeDefenseChildren International

Signez la pétition de Solidaires Étudiant-e-s Paris 3pour la liberté d'expression et d'organisation

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=21 475595521 98827&id=1 7902351 01 264609

Nous avons assisté, le13   septembre, à la conférencede l'ONG Defense ChildrenInternational accueillie à lalibrairie Résistance del'association CAPJPO -Europalestine, à propos dutraitement des enfantspalestiniens par l’État d’Israël.Le moins que l'on puisse direc'est que le rapport présentépar cette ONG fait froid dans

le dos  !Depuis la 2e intifada,

l'ONG recense plus de2000  assassinats d'enfantspalestiniens. Les deux tiers ontété victimes desbombardements sur Gaza. Rienqu’à l'été 2014, lesbombardements ont tué400  enfants.

En dehors des morts,nombreux sont les enfants

enlevés, incarcérés et/outorturés par l'arméed'occupation. Chaque année,700 d’entre eux passent par lestribunaux militaires israéliens.À ceux-là s'ajoute l'ensembledes enfants qui sont arrêtés etincarcérés pendant dessemaines entières et qui ne sontpas jugés car trop jeunes, lesenfants palestiniens pouvantencourir des peines de prison

dès 12  ans.La plupart des enfants

qui passent par les geôlesisraéliennes sont victimes derapts réalisés la nuit parl'armée. Les conditionsd'incarcération laissent de grostraumatismes aux enfants. Ilssont battus, mis à l'isolementdans des cellules de 1   mètre sur2, torturés physiquement etpsychologiquement.

Manisfestation contre la privatisation de l'éducation à Paris le 1 6 mai

Jeunesse

Page 9:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

9

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

La durée moyenned'incarcération pour un simpleinterrogatoire est de 14  jours.Les enfants qui passent autribunal sontcondamnés à desdizaines d'années deprison pour desimples jets depierres sur desblindés israéliens.Les enfants nepeuvent pasbénéficier d'avocatsavant leurcomparution autribunal et ils sont jugés par desjuges qui sont eux-mêmes descolons. Israël fait tout sonpossible pour ne laisser aucunepreuve. Ils gardent les enfants

jusqu'à ce que leurs blessuresne soient plus visibles et jugentà huis clos. Il va sans dire quela justice militaire n’obéit pas

aux lois internationales qu'ellebafoue allégrement, la justicecivile étant réservée auxIsraéliens.

Des campagnes deprévention sont réalisées enconséquence dans les écolespalestiniennes pour préparer

les enfants, car dans certaineszones toute la population estpassée par les geôlesisraéliennes. On apprend auxenfants à revendiquer en

permanence leurs droits à leursbourreaux, car dire simplement«  j 'ai le droit  », avoir uncomportement actif et

revendicatif aidel'enfant à ne pascéder.

Comme l’aconclu l'intervenantAyed Abu Eqtaish,cette campagne deterreur est un échec,car la résistancepalestiniennecontinue toujours  !

Honte àl’État criminel et colonialisraélien  ! Soutien à larésistance héroïque du peuplepalestinien  !

Kanaky    : un référendumou uneescroquerie    ?

Par Jean-Louiset Griselda

«  Voulez-vous que laNouvelle-Calédonie accède à lapleine souveraineté et devienneindépendante  ?  », telle sera laquestion posée aux électeursde Nouvelle-Calédonie le4  novembre 2018.

Le référendum estorganisé par les institutionslocales mises en place suiteaux accords de Matignon de1988 (M.   Rocard) et ceux deNouméa de 1998 (L.   Jospin),approuvés à près de 52  % desinscrits par un vote le8  novembre de la mêmeannée.

Cependant, la«  souveraineté française  » surla Kanaky repose sur unespoliation, une prise depossession par la force etl’intimidation orchestrée parle régime de Napoléon  III.

Cet archipel fait donc partiedes dernières colonies del’impérialisme français et, à cetitre, il est pleinement fondé àrecouvrer son indépendance,pleine et entière.

Indépendance pleine et

entière, si tant est quel’indépendance complète soitpossible dans le cadre du modede production capitaliste à sonstade impérialiste qui secaractérise comme un systèmed’oppression et d’exploitation

dominé par le capital financierqui règne sur la planète.

Car lorsque se présente,pour les communistesrévolutionnaires, la nécessité dese prononcer sur la questionnationale, c’est-à-dire sur le

droit des nations à disposerd’elles-mêmes, ceux-ci nedoivent pas perdre de vuecet obstacle majeur queconstitue le capitalisme austade de «  la réaction surtoute la ligne  », pourreprendre la formulation deLénine.

La question que nousnous posons revêt toutefoisun aspect «  démocratique  »,à savoir qui doit décider etcomment  ? C’est là quenous divergeons d’avec labourgeoisie, cela va sansdire, notablement l’appareild’État de l’impérialismefrançais et son émanationinstitutionnelle, le

Signez en ligne la pétition par Defense Children Internationalhttp://www.theotherjerusalem.org/petition?recruiter_id=3971 7

Les militants de l'USTKE votent la non-participation au référendum

Dernières colonies

Jeunesse

Page 10:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

10

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

«  gouvernement  » de Nouvelle-Calédonie.

Nous divergeonségalement d’avec les secteurspetits-bourgeois pour lesquelscette question se résume auvote, favorable dans tous lescas, en faveur de l’autonomie,l’autonomie culturelle surtout,en faveur de l’indépendanceparfois, que ces secteursconfondent souvent avecl’autodétermination.

L’autodéterminationconsiste en la liberté de sedéterminer, ce qui n’impliquepas «  automatiquement  » de sedéterminer pourl’indépendance. Mais c’est lepremier pas, la premièreliberté. L’autodéterminationd’un peuple ou d’une nationdoit avoir pour conséquence lamise en œuvre de la décision, ycompris la séparation.

C’est exactement ce quis’est passé récemment enCatalogne  : les Catalans ontposé le cadre de la décision quiles concernent. Le vote, dansce cadre, a débouché sur unedécision  : l’indépendance.

Le gouvernementM.   Rajoy, représentant de lamonarchie franquiste, s’estopposé au cadre de la décision,tentant d’empêcher, le vote encherchant à le soumettre à la«  constitution  » de l’Étatespagnol, qui est le résultatd’un accord entre le monarquedésigné comme son successeurpar Franco d’une part, lasocial-démocratie (le PSOE,parti socialiste ouvrier espagnolde F.   González) et l’appareilstalinien (le PCE particommuniste d’Espagne deS.   Carrillo)  : le pacte de laMoncloa, conclu en 1978.

Les Catalans sontpassés outre, ils ont eu raison,car à eux seuls appartenaient lechoix du cadre et la décisionfinale. Ils se sont déterminés etils ont voté en faveur del’indépendance, dans le cadrequ’ils avaient décidé eux-mêmes.

En conséquence dequoi, les communistesrévolutionnaires doiventappuyer leur choix, même si,

parce que justement ils sontdes marxistes, ils doiventrappeler aux Catalans, etsurtout aux prolétaires catalans,que l’indépendance complèten’est possible que sur la based’un renversement ducapitalisme impérialiste.

Nous avons interrogéles Ivoiriens il y a quelquesannées  : le cheval veut-ilseulement changer de cavalierou veut-il se débarrasser detout cavalier  ?

Pour le dire autrement,le chemin de l’indépendancecatalane ne peut pas passer parla recherche d’un accord avecl’UE ou avec un puissantparrain qui ferait contrepoids àl’État espagnol car celaaboutirait peut-être àl’indépendance, mais cetteindépendance serait le nomd’une nouvelle soumission.C’est la voie empruntée par lespartis bourgeois et petits-bourgeois de Catalogne.

Pour la Kanaky, laquestion se pose, sinonexactement dans les mêmestermes, tout au moins sur labase des mêmes principes  : lorsdu référendum du 6  novembre1988, il était demandé  :«  Approuvez-vous le projet deloi soumis au peuple françaispar le Président de laRépublique et portantdispositions statutaires etpréparatoires àl'autodétermination de laNouvelle-Calédonie en1998  ?  ». Projet soumis «  aupeuple français  », pas auxKanaks.. .

Les militants quiconstituent aujourd’hui le MCIavaient été de l’avis qu’ilappartenait aux seuls Kanaksde décider de leur avenir etavaient appelé à l’abstentiondans un référendum où, donc,la totalité du corps électoralétait appelé à se prononcer.

Les travailleurs de cepays avaient bien «  senti  » que«  quelque chose n’allait pas  »dans ce référendum.L’abstention s’était donc élevée

à 37  %, les votes blancs et nulsatteignant 12  %.

Aujourd’hui, 30  ansaprès la signature des accordsde Matignon, l’impérialismefrançais s’est évertué à «  fairedu Blanc  » selon l’expression(et la doctrine) de P.   Messmer,administrateur colonial puisministre du général de Gaulle.C’est-à-dire qu’il a travaillé àfaire en sorte, à s’assurer, queles Kanaks soient en minoritéau moment de se prononcer,sur la base d’un corps électoraltaillé sur mesure pour assurerla victoire du «  non  » àl’indépendance qui plus estdans un cadre mis en place parle gouvernement français et sonexcroissance locale legouvernement «  autonome  » deNouvelle-Calédonie.

En conséquence, lescommunistes révolutionnairesdoivent-ils appeler au «  non  » àce «  référendum  »  ?Certainement pas  : la Kanakyest une colonie del’impérialisme français. Nousne saurions nous opposer à sonindépendance, si telle était ladécision des Kanaks dans un

cadre défini par eux-seuls.Devons-nous appeler au

«  oui  », alors  ? Cela revient àdemander  : devons nous nousprononcer à la place desKanaks, dans un cadrefrauduleux défini par lapuissance coloniale et sesporte-paroles locaux  ? Allonsplus loin  : devons-nous«  conseiller  » aux Kanaks etaux travailleurs de Kanaky unvote favorable à la questionposée sachant que le cadre aété imposé aux Kanaks et qu’ilest aussi frauduleux que la«  prise de possession  » de1853.

Certains secteurs petitsbourgeois ne se posent pascette simple question et sejettent avec enthousiasme dansune campagne pour le «  oui  »,c’est-à-dire qu’ils cautionnentsur le fond la politique de l’Étatcolonial.

Car, non seulement lepouvoir colonial pourrait, dèsmaintenant, donner sonindépendance à la Kanaky, cequ’il ne fait pas, mais en plus ilorganise une sorte delégitimation rétroactive de1853 en demandant le«  consentement  » de tous leshabitants de l’archipel et doncl’imposant aux Kanaks  !

Le seul «  conseil  » quenous puissions donner, commecommunistes révolutionnaires,aux Kanaks et aux travailleursde Kanaky, le seul mot d’ordreque nous puissions mettre enavant est la non-participationà ce référendum et, s’ils ledécident, la mise en place d’unvote d’autodétermination dontils auront décidé seuls desmodalités.

La non-participationest la position prise par leXVIe congrès de l’Unionsyndicale des travailleurskanaks exploités (USTKE) par130  voix, 12 pour l’abstentionet 4 pour la participation. C’estégalement la position del’émanation politique del’USTKE, le Parti travaillistede Kanaky.

1 6ème congrès de l'USTKE

Dernières colonies

Page 11:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

11

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

L’exigence laïquePar Jean-Louis

Les révélationss’ajoutent aux révélations, lesscandales aux scandales. Laliste s’allonge des pays où desprêtres catholiques ont sévi (etsévissent encore…) àl’encontre de jeunes enfants.

De même, chaque jourun peu plus, ce Jorge MarioBergoglio que les catholiquesappellent le «  Pape François  »se fait remarquer par des prisesde positions réactionnaires àpropos de la contraception, del’avortement, del’homosexualité.

Ainsi, pour neprendre que cetexemple, le 16  juin,deux jours après levote du parlementargentin favorable àl’IVG et à deux mois devote du sénat, il déclareà des organisationsfamiliales  : «  Au siècledernier, tout le mondeétait scandalisé par ceque faisaient les nazispour veiller à la puretéde la race. Aujourd'huinous faisons la mêmechose en gants blancs  ».

De cette façon,il met sur le même planune politique d’État imposée àtous par la force (par seulementdans l’Allemagne nazie) et lelibre choix des personnesd’avoir ou non un enfant enrecourant à la contraceptionou, jamais de gaîté de cœur, àl’IVG. Ainsi, il montre qu’ilcompte peser sur le vote dusénat argentin.

Aujourd’hui, suite auvote défavorable, une vagued’apostasie partie de ce paysdéferle sur des pays de plus enplus nombreux. Apostasiesjustifiées par de nombreuxarguments (scandale desprêtres pédophiles, déclarationspontificales sur lacontraception, l’IVG,l’homosexualité, rejet d’unereligion imposée par les

parents dans la petite enfance,etc.)…

Cependant, pour enrevenir au «  scandale desprêtres pédophiles  », au-delàdes récriminations adressées àla sainte Église apostolique etromaine, à ses filiales etagences, à ses diverses«  sensibilités  », une question sepose, ou devrait se poser  : lesmembres du clergé et lesinstitutions auxquelles ilsappartiennent sontbils aubdessusdes lois  ? Ou bien, peut-onaccepter que les institutions

religieuses considèrent commerelevant d’une simple questiondisciplinaire interne ce quirelève dans la société du droitpénal  ?

Doit-on «  demander  » àl’Église de présenter desexcuses publiques, la main surle cœur. Ou bien, doit-onappliquer au prêtre ce qu’onapplique à l’instituteur ou àl’animateur de centre devacances, etc., pour des mêmesactes répréhensibles  ?

Le documentaireintitulé «  Un silence decathédrale  », diffusé parFrance  3, le 21   mars 2018,suivi d’un débat (Prêtrespédophiles  : et maintenant quefait l’Église  ?(1 )) laisse une«  impression  » étrange. L’issue

de ce débat ne suggère-t-ellepas qu’en fin de compte lasolution réside en un transfertdes dossiers au Vatican, àcharge pour lui de lesinstruire  ? En effet, tout estdans l’intitulé du débat quiavait comme arrière-plan«  l’affaire Preynat  », uneaffaire qui agite l’archidiocèsede Lyon et met en cause sonchef, «  primat des Gaules  », lecardinal Barbarin.

En mars 2018 cedernier avait déclaré  : «  Lamajorité des faits, grâce à Dieu,

sont prescrits, mais certainspeut-être pas.   »(2). À l’issue dela conférence des évêques, ildissertait sur le droitcanonique  : «  Rome  » doit-ellelever la prescription  ? Ou pas  ?Or, justement, l’Églisecatholique fait tout pour que ledébat se résume à cettequestion. Elle cherche à faireen sorte que lui soit reconnupartout le privilège de traiterdes délits et crimes sexuels desclercs au sein de tribunauxecclésiastiques.

C’est bien pourquoi, envisite au Chili, Bergoglio adéclaré le 16  janvier àSantiago  : «  Je ne peuxm’empêcher de manifester ladouleur et la honte que jeressens face au mal irréparable

fait à des enfants par desministres de l’Église (. . . ) Jevoudrais m’unir à mes frèresdans l’épiscopat, car s’il est justede demander pardon et desoutenir avec force les victimes,il nous faut en même tempsnous engager pour que cela nese reproduise pas.   ».

La presse unanime asalué ce pape qui «  brise letabou  » des prêtrespédophiles  ! Relisons bien  :demander pardon, soutenir lesvictimes, s’engager pour quecela ne se reproduise pas. Il

n’est pas question ici desanctions, ni depoursuites judiciaires.Quand bien même celaserait-il ainsi, qu’est-cequi donnerait à l’Églisecatholique le droit dejuger et de sanctionnerce qui pour d’autresrelève du droit pénal etdes tribunaux  ?

Pour les paysoù les institutionsreligieuses – l’Églisecatholique en substance– ne sont pas séparéesde l’État rien ne sembles’opposer à ce qu’ellesfassent ce qui leurconvient sur la base dudroit canonique. C’est-

à-dire qu’elles disposent d’unprivilège, ce qui est en soitcontraire aux libertésdémocratiques et à l’exigencede justice.

Dans les pays où lesinstitutions religieuses sontséparées de l’État, le droitcanonique de l’Églisecatholique n’a de valeur que surle plan disciplinaire, interne,mais les religieux sont passiblescomme tous citoyens dessanctions prévues dans le codepénal. Ceux qui protègent leséventuels coupables, fontdisparaître les preuves ou fontpression sur les victimes ettémoins également. D’où lacomparution de Barbarin et,entre autres, de Ladaria Ferrer,«  préfet de la Congrégation

Le dictateur chilien Pinochet etson ami Karol Jozef Wojtyla ditle pape Jean-Paul II

Droits démocratiques

Page 12:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

12

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

pour la doctrine de la foi  » auVatican, en correctionnelle.Initialement prévue en avril2018 elle a été reportée, pourl’instant, en janvier 2019.

Soit dit en passant, d’unpoint de vue «  disciplinaire  »,la rupture du célibat entraînel’exclusion immédiate desclercs, alors que les actespédophiles auraient plutôt pourconséquence la mutationd’office… Les secondsexerceraient-ils donc unchantage à l’encontre despremiers  ?

Reste un aspectdécisif  : la ligne de défense dela hiérarchie catholique esttoujours celle-ci  : il faut que leVatican prenne des mesures, ycompris de sanction. Pourquoile Vatican  ? Parce que leVatican est UN ÉTATSOUVERAIN et que «  lepape  », en même temps qu’ilest la chefdes catholiques, est LE CHEFD’ÉTAT du Vatican et qu’à cetitre le Vatican, comme lesUSA d’ailleurs, considère quesa législation a une portéeextra-territoriale qui lui permet

– lui impose  ? – de sesubstituer aux organesjudiciaires des autres pays.

À quel titre la Vaticanest-il un État souverain  ? Parce

que les accords du Latransignés par Ambrogio Ratti, ditPie  XI et B.   Mussolini le11   février 1929 lui redonne cestatut perdu au moment de

l’unification italienne. Même sil’Église catholique n’est plusreligion d’État depuis 1984(accords de Villa Madama),elle conserve des liens trèsparticuliers avec l’État italien,d’autant que les accords duLatran sont toujours en vigueurpour ce qui est de lasouveraineté du Vatican surune portion du territoire italien,comme avant 1870.

Aujourd’hui, l’exigenceà l’échelle du monde, c’est lalaïcité de l’État, c’est-à-dire lastricte séparation desinstitutions religieuses et del’État. Certes, c’est unerevendication démocratique-bourgeoise, mais peut-on s’enremettre à la bourgeoisie pourréaliser aujourd’hui ce qu’ellecherche à remettre en cause làoù elle l’a réalisé  ? Non. C’estun des combats que doit porterla classe ouvrière, que doiventporter tous les travailleurs  : ilen va de leur liberté  !

C’est pourquoi,l’abrogation pure et simple desaccords du Latran estaujourd’hui un nécessité, uneexigence laïque  !

1 .Voir  : https://www.telereplay.fr/du/21032018.html – L’émission semble avoir disparu du visionage

2. http://video.lefigaro.fr/figaro/video/barbarin-la-majorite-des-faits-est-prescrite-grace-a-dieu/4801813824001/

État, cléricat, réseauxdeprostitution  :commentcombattre lepatriarcat sous toutesses formes

Manifestedu comité

La lutte desclassesest féministe

La privatisation de lasanté a fortement dégradé lesconditions de santé chez lesfemmes.

Cette campagne dedestruction des servicespublics, et des acquis sociauxtels que le code du travail, lasécurité sociale, s'accompagned'une nouvelle offensiveréactionnaire, et proto-fascistedu gouvernement Macron-Vidal-Schiappa, dont lespremières victimes seront lesfemmes.

L'IVG deviendrait unhomicide  ?

Le 11 septembre 2018,le président du syndicatnational des gynécologuesobstétriciens de France (SYNGOF) , Bertrand DeRochambeau, a affirmé qu'ilrefusait de pratiquerl'avortement car «  son métiern'est pas de retirer des vies  ».

Cette déclaration estpassée totalement inaperçue, etn'a pas suscité de réaction à la

Droits démocratiques

Droits des femmes � Tribune libre

Page 13:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

13

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

hauteur. Et pourtant B.Dochambeau entérine dans cespropos, des pratiquesmédicales contraires à ce quepréconise la loi.

Il faut rappeler que le«  délit d'entrave à l'IVG  » estpuni par la loi depuis 1993. Demême, , cette loi a étérenforcée en 2016 en «  délitd'entrave numérique  »concernant tous les sites oumédias de désinformation.

Et pourtant, en

invoquant la «  clause de

conscience personnelle  »

Bertrand Dochambeau et de

nombreux autres praticiens

refusent chaque de pratiquer

des interruptions volontaires

de grossesse.

Il s'agit de la même

«  clause de conscience

personnelle  » derrière

laquelle peuvent se cacher les

maires ou mairesses

homophobes pour ne pas

appliquer la loi, et refuser de

marier des couples du même

sexe.

Le comité «  la lutte desclasses est féministe  » seprononce pour la libredisposition de notre corps.,cela implique de défendre ledroit à l'avortement public, sûret gratuit pour toutes peuimporte la couleur de la peau,l'origine sociale ou lesconceptions religieuses.

Nous condamnons avecfermeté touteconfessionnalisation de lamédecine et de la santé, enparticulier dans les servicesd'obstétrique et degynécologie. Et nous appelonsà la plus grande unité pourstopper ce sectarisme religieuxdans nos établissements desanté.

Nous soutenons lesmobilisations qui ont eu lieu enIrlande et qui ont imposé lalégalisation de l'avortementface aux politiciensconservateurs et face au clergéréactionnaire.

Nous nousreconnaissons pleinement dansla marée verte Argentine, pourle droit à l'avortement libre, sûret gratuit. Cette marée verte,

s'accompagne d'une maréeorange, c'est-à-dire pourdéfendre la liberté deconscience, la séparation del'église et de l'état.

La pédophilie, crimemais pas péché  ?

Alors que StanislasLalanne, évêque de Pontoise,déclarait en 2016 «  Lapédophilie est un mal. Est-ceque c'est de l'ordre du péché, jene saurai le dire.   », les procèsse multiplient pour condamnerles viols commis par les prêtrespédophiles et pour condamner

la complicité des instancesreligieuse.

À Lyon, le cardinalBarbarin devait être poursuivipour non-dénonciation de violsremontant … aux années 80.Mutation, démission, maisaucune condamnation pourl'instant. Au contraire, leprocès d'abord reporté, estaujourd'hui annulé.

En Pennsylvanie unprocès impliquant 300 prêtres,relate des agressions sur prèsde 1000 enfants et adolescentsqualifiées par les instancesecclésiastiques comme«  contacts inappropriés  » ou«  problèmes de promiscuité  ».

Au Chili, l'ensemble dela hiérarchie de l'églisechilienne a démissionné. 158personnes ( évêques, prêtres,laïcs liés à l’Église) sontpoursuivies, 266 victimesrecensées dont 178 mineures.23 anciennes religieuses ontégalement révélé des abus ausein de la congrégation des«  Sœurs du bon Samaritain  ».

Tous les éléments

étaient là pour mener les

poursuites judiciaires  : les

victimes avaient parlé, et les

coupables avaient avoué. Ce

sont bien les responsables

religieux, qui ont couvert,

étouffé tous ces scandales

pour empêcher qu'ils soient

poursuivis, jugés et

condamnés.

Le comité «  la lutte desclasses est féministe  » apportetout son soutien aux victimesde violences sexuelles au seinde toutes institutionsreligieuses. Nous condamnons

toutes les pratiques pédophiles,et les agressions sexuelles.

Pour obtenir justice,

l'impunité religieuse doit

cesser, les coupables doivent

être condamnés à hauteur

des crimes qu'ils ont

commis.

Loi Schiappa  : viol oupas viol ?

Le 1er août a étéadoptée une nouvelle loi par leministère de l'égalité hommes-femmes pour «  renforcer lalutte contre les violencessexistes et sexuelles  ». Ainsidonc après la mascarade de laloi sur le harcèlement de rue,Marlène Schiappa a finalementcédé au lobby des plus ultra-réactionnaires.

La version définitive dela loi adoptée à l'assemblée arefusé d' instaurer un âgeminimum de consentement, etce malgré les promesses d'E.Macron suite aux affairesSarah et Justine en septembre2017.

Rappelons-nous, cesagressions sexuelles sur deuxenfants de 11 ans, avaient étéqualifiées d'atteinte sexuelle, etnon de viol, parce que lesadolescentes n'avaient pasprononcé le mot «  NON  ».

L'un des coupables âgéde 29 ans a maintenu quel’adolescente était consentante.Cette qualification en délit etnon en crime, a notammentpermis à l'un des coupablesd'être acquitté par la courd'assises de Pontoise.

Les organisations etassociations de protection del'enfance avaient alors insistésur la nécessité de légiférer unseuil d’âge en deçà duquel toutacte sexuel avec pénétrationcommis par un adulte sur unenfant serait un crime.

La situation de la

France à ce sujet-là est

dénoncée, en particulier par

l'ONU qui reproche à la

France de ne pas juger les

viols d’enfants en tant que

crimes.

Nos voisins

européens n'ont pas

attendu  : 15 ans en

Angleterre et en Suisse, 12

ans en Espagne …

Ainsi donc, les crimesqui se sont déroulés enseptembre 2017, à l'encontrede Sarah et Justine, âgées de11 ans pourraient sereproduire.

Le comité «  la lutte desclasses est féministe  »condamne tous les actes depédophilie, ou de violencesexuelle. La loi doit protégerles enfants et les victimes, etles agressions sexuelles surenfant doivent être jugéescomme des crimes.

La tribune des 100signataires qui dénoncent cetteloi est une première initiativeunitaire, qui en appelled'autres.

Rouvrir des maisonscloses pour légaliser le

viol

Une députée LREM duVar, veut rouvrir les maisonscloses sous couvert « d’assurerles règles les plus élémentaires

Manifestedu comité

La lutte desclassesest féministe

Droits des femmes

Page 14:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

14

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

L'illusion de sécurité donnée par les pseudo contrôles médicaux a été dénoncée dès les années 20 commedangereuse.

Par ailleurs, la rente que ces établissements offraient aux proxénètes et aux trafiquants, leur incapacité à jugulerla prostitution clandestine, avaient plongé ces femmes précaires et pauvres dans un «  état de servitude volontairecontraire à la dignité humaine et à l'égalité des droits entre les sexes  ».

Ces institutions brutales, autoritaires et corrompues, fondées sur l'enfermement et la stigmatisation des femmes,sont une façon de légitimer la violence, le mépris, l'exploitation qui sont l'ordinaire de la prostitution.

Elles reviennent à officialiser le proxénétisme et le trafic d'êtres humains, à inviter les clients à «  consommer  »en les rassurant faussement quant à la qualité «  labellisée  » de la marchandise, mais aussi à encourager les jeunes fillesfragilisées à embrasser la carrière.

(extrait de l'excellente brochure réalisée par le mouvement Le Nidintitulée PROSTITUTION 100 MOTS POUR COMPRENDRE, sous la direction de Bernard Lemettre 2004)

Les attaques contre lesfemmes sont d'une violenceinouïe. Après le mouvementme too le mouvementféministe reprend de lavigueur, et de nouvelles luttesnous attendent.

Les réseaux de traites'internationalisent, et réalisentdes milliards de profits.

Ce sont les femmesracisées issues del'immigration, les femmes lesplus précaires et les pluspauvres, les étudiantes desquartiers ouvriers et populairesqui sont aujourd'hui réduites àl'esclavage sexuel.

Selon les chiffresofficiels, environ 40 000étudiant-e-s (trèsmajoritairement étudiantes)ont recours – ou ont eurecours- à la prostitution. Maisaucun recensement sérieux n'avraiment été fais. Les résultatsseraient sans aucun douteinquiétants  !

Au mois de juillet, prèsde 2000 migrantes «  trèsjeunes  » ont témoigné avoirrecours à la prostitution pourpayer leur passeur à lafrontière franco-italienne.

Cette proposition aaugmenté avec des plate-formes légales de prostitutions

SUGAR DADIES etVIVASTREET. Par ailleurs, lamairie de Paris a autorisél'ouverture de la maison XDOLLS, première maisonclose aux poupées gonflablessexuelles, qui est ouvert depuisle 1er février à Paris (9).

Ces élémentsvéhiculent une image

dégradante des femmes et

des adolescentes le marché

légal de l'exploitation de la

femme par l'homme. Voilà

pourquoi il est urgent

d'abolir la prostitution pour

empêcher les viols, les

agressions sexuelles, les

rapts et les féminicides qui

en découlent.

Rejoignez le comité lalutte des classes est

féministe

Le comité est ouvert àtoutes celles et tous ceux quiveulent défendre les conditionsde vie, de travail et de santé de

l'ensemble des femmes, enpremier lieu des femmessalariées et des étudiantes quisont des travailleuses enformation.

Le comité regroupetoutes celles qui partagentnotre analyse dans le plusgrand pluralismeindépendamment desconceptions religieuses ou desappartenances politiques

Pour notre partn'accordons aucune confianceaux ministres femmes. Nousne nous déterminons pas parleur genre mais par le projet desociété qu'elles promeuvent.Nous sommes totalementautonomes .

Nous disons c'en estassez. La situation est urgente.Nos revendications sont lessuivantes, si tu es d’accordavec nous rejoins -nous   :- unité étudiantes -

travailleuses

- égalité salariale hommes-

femme

- droit à l'avortement libre,

gratuit et sûr pour toutes

- respect de la laïcité  : non à

la confessionnalisation de

l'IVG,

- condamnation de tous les

coupables  : non à la

confessionnalisation de la

justice, aucune immunité

religieuse

- Abolition de la

prostitution  : démantèle-

ment des réseaux de traite,

condamnation des clients et

des proxénètes

- éducation pour toutes  :

pour un vrai diplôme, un

vrai statut, un vrai travail

pour toutes.

d’hygiène et de sécurité  » desprostituées.

Cette tentative deréouverture, avait déjà étéprésentée par deux femmes  :Michèle Barzach, ancienneministre de la santé RPR(1990) au nom de la luttecontre le sida, et Françoise dePanafieu (RPR) en 2002 aunom de l'ordre public.

L'absence de réactiondes organisations féministes àce sujet est extrêmementinquiétante et laisse les mainslibres aux projets les plusréactionnaires. Or cetteproposition se fait alors que lesréseaux de prostitutions se sontinternationalisés reprenant lesfantasmes répandus pendantdes siècles par les blancscolonialistes.

Ainsi donc, lesnouveaux bordels,deviendraient en fait les«  contrôles qualité etsanitaire  » des prostituées nonpas pour préserver lesprostituées, mais au contrairepour préserver la santé desclients et des proxénètes.

L'interdiction avait eulieu en 1946, après que laprostitution avait

considérablement augmentédans les «  bordels à soldats  »,qui étaient surtout sousl'occupation «  les bordels àsoldats nazis  ».

Il s'agissait d'« effacerde la face de la France cettetâche sociale (…) car lafemme est un être humain etnon une marchandise »(Marthe Richard)

Droits des femmes

Page 15:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

15

L'Internationaliste - n°182 - Septembre-octobre 2018

La lutte des femmes auniveau mondial contre lesgouvernements capitalistes quinient nos droits à fait tremblerla planète. Ainsi, nous avonsfait la deuxième grève généralecontre les inégalités salarialeset les plans d'austérité. Nousavons manifesté contre lesviolences patriarcales etsexuelles.

Nous avons aussimanifesté pour la légalisationde l'avortement et gagné ledroit à l'avortement en Irlande.Parce que nous savons quel'histoire de nos droits est cellede nos mobilisatons etmanifestations, ce 28Septembre, journéeinternationale pour ladépénalisation et la légalisationde l'avortement, partout dans lemonde, nous devons nousmobiliser.

S'inscrivant dans cettevaste mobilisatiuon desfemmes, la mobilisation enArgentine pour l'avortement adéchaîné un raz-de-marée vert(ndr:le vert étant le symbole dela campagne pour l'avortement)dans le monde. Les femmesd'Argentine ont reçu le soutiendu monde entier et ontcontribué à remettre au centrecette lutte en Amérique Latine,où dans la majorité des pays ledroit à l'avortement est restreintou tout simplement interdit.

Chili, Mexique,Vénézuéla, Pérou, Paraguay,Costa Rica, Colombie et Brésilont vu la lutte des femmes pourle droit à l'avortementreprendre avec force.

Les mouchoirs vertssont devenus le symbole de lalutte pour le droit de décider denos corps dans toutel'Amérique Latine. Enparticulier, d'importantesmobilistions se sont dérouléesdans plusieurs villes du Brésil,

du Chili et du Mexique.Les mobilisations ont

mis l'Église Catholiqueréactionnaire , une desprincipales institutionsresponsables de l'illégalité del'avortement partout dans lemonde, en crise. Les scandalessexuels qui impliquent l'ÉgliseCatholique et ses victimes, desmilliers d'enfants etd'adolescents, ont généré desmobilisations pendant levoyage du Pape Francis.

En particulier enIrlande où plus de 14.500personnes victimes d'abussexuels ont dénoncé le silencecomplice de la hiérarchiecatholique.

En Pensylvannie, plusde 300 prêtres catholiques sontimpliqués dans des actespédophiles qui ont impliquéplus de 1000 victimes.

En Allemagne, selon leshebdomadaires Der Spiegel etDie Zeit, au moins 3 677enfants, en majorité desgarçons âgés de moins de13   ans, ont été victimes, entre1946 et 2014, d'abus sexuelscommis par 1 670 membres duclergé.

Au Chili, Evêques,prêtres mais aussi laïcs liés àl’Eglise : au total, 158personnes sont ou ont été visés

dans le pays par une enquêtepour abus sexuels sur desmineurs et des adultes depuisles années 1960. Depuis 1960,le parquet général a totalisé266 victimes, dont 178 étaientmineures.

Le 18  mai, laconférence épiscopalechilienne avait été obligéd'annoncé que les 34 évêquesvenus à Rome rencontrer lepape François lui avaient remisleur démission (ndr:le pape n'a

accepté la démission que de 7évêques pour l'instant. . .)

La révolteinternationale des femmes nouspermet d'être aujourd'hui dansde meilleures conditions pourpoursuivre la lutte pour le droità l'avortement là où il estencore clandestin, c'est à diresur 40% de la planète.

C'est ce que viennentrefléter la présentation duprojet pour la légalisation del'avortement au Chili, ou, auBrésil, le recours du PSOLdevant la Cour suprême pourlégaliser l'avortement dans lesdouze premières semaines degrossesse.

Ce 28 Septembre, nousdevons nous mobiliser etmanifester, à l'occasion dusecond cri global, pour le droitde décider de nos corps, pour

Droits des femmes

L'origine de la famille,de la propriété

privée et de l’État.

Friedrich Engels, 1884

L'origine de lafamille, de la propriété privéeet de l’État est le fruit d'unimmense travail de recherchede Marx et d'Engels sur lafamille. Ils étaient conscientsqu'en analysant la famillecomme le noyau dur surlequel la société s'est formée,le processus dedéveloppement de la sociététoute entière était mise enlumière. Dans ce livre c'estdonc une histoire pas à pas dela famille qui nous est livrée.À travers elle c'est aussil'explication historique del'apparition de la propriétéprivée, de l'origine del'exploitation de la femme parl'homme, de la formation del’État.

Malgré les apparencesce livre est assezpédagogique. Engels suit unrésonnement méthodique etl'on ne se perd pas dans sesdéveloppements. En clair, celivre n'est pas réservé à unpublic «  intellectuel  »  ! C'estun incontournable dumarxisme, à lire et à relire,d'autant plus à l'heure où lesmouvements féministesmettent à mal les vieillesinstitutions de la société.

Keno

28septembre : Journée internationalepour le droit à l’avortement

Déclaration de l'Unité Internationale desTravailleurs -Quatrième Internationale

Manifestation en Argentine pour l'avortement libre et gratuit

Page 16:  · 6d39;d "7ek@6;53f >d3ee7?4>x7 9x@xd3>7 >75a?;fx679dwh7 >7 5a?;fx6d35f;a@ >75a@e7;> aghd;7dea@f3gf3@f6dad93@7e a_6a;fe76xh7>abb7d>3 6x?a5d3f;7>7b>ge >3d97cg;

H T T P : / / M C I - U I T Q I . O R G

??

Je m'abonne à L'Internationaliste

Abonnement à partir du n° .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nom... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Renouvellement

Adresse .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Signature :

Tarifs : Pour 6  numéros, 12  € (16  € en soutien) ou pour 12  € numéros, 24  € (30  € en soutien).

bulletin à renvoyer à : A.P.L.I.D.O c/o AGECA service boîte postale 177 rue de Charonne 75011 Paris.

le droit à l'avortement, sansaucune restriction, des près de1 .400.000.000 qui n'y ont pasaccès. Nous devons nousmobiliser contre le patriarcatcapitaliste qui prétend contrôlernos corps, nous maintenir dansla soumission et noussurexploiter.

Plus de 47 000 femmesmeurent chaque année à lasuite d'avortements clandestins,c'est pourquoi le 28 septembreil faut nous mobiliser etmanifester pour mettre unterme à ce féminicide. Lesavortements clandestinstouchent de 8 à 11% defemmes enceintes au niveaumondial. Ce sont lestravailleuses, les pauvres, lesjeunes, les migrantes quipayent de leur vie. Lesgouvernements capitalistes sontresponsables de cesavortements clandestins et dece féminicide.

Le 28 septembre nousdevons aussi nous mobiliser etmanifester contre tous lesobstacles qui visent àrestreindre ou questionner ledroit à l'avortement là où ilexiste. Ainsi aux Etats-Unis, legouvernement réationnaire etmachiste de Trump défend"l'objection de conscience" desmédecins et supprime lesbudgets dédiés.

Comme l'ont démontréles femmes de l'état espagnol etles polonaises, seules lamobilisations et lesmanifestations pourront freinerles tentatives de restriction dudroit à l'avortement.

L'Unité Internationaledes travailleurs, Quatrièmeinternationale (UIT-QI),appelle toutes les femmes,toutes les organisationsféministes, toutes lesorganisations syndicales et tousles partis politiques, dans tousles pays, à se mobiliser et àmanifester pour :- le droit à une éducationsexuelle qui nous permettent dechoisir,- le libre accès à descontraceptifs pour ne pasavorter,- la légalisation du droit àl'avortement pour ne pasmourir,

Nous appelons à unmouvement féministe qui semobilise contre l'oppressionpatriarcale avec tous lessecteurs opprimés et exploitésdans une perspective socialistemondiale.

Cemois-ci, L'Internationaliste estauxcouleursde lacampagnenationalepourun État laïqueenArgentine