(Ce diaporama est élaboré à partir du texte de Jn 6, 22-59, qui se situe après la multiplication des pains, et dont voici de courts extraits :)

« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde… Je suis ce pain de vie ; celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas, car la volonté de mon Père, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je le ressuscite au dernier jour… Car nul ne peut venir à moi si le Père ne l’attire… Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie… En vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas en vous la vie. »

Maman vient chercher Téva à la sortie du caté.

« Alors, tu as appris beaucoup de choses ?

- Oui… oui… mais c’est compliqué !

- Eh bien, tu vas me raconter tout cela à table, nous en discuterons.

- Justement, à table… Il s’agit de table ! enfin, de pain ! »

« Voici… dit Téva en mettant le couvert : il y a un pain qui est plus important que celui que tu me donnes… et puis, c’est la chair de Jésus… et puis, ceux qui n’en mangent pas, ils ne seront pas ressuscités… et puis c’est Dieu qui choisit… et, si on n’aime pas Jésus, on n’est pas sauvé… et puis, les Juifs venaient d’être nourris gratuitement, avec juste cinq pains et deux poissons, et ils demandent une preuve, en plus ! Et…

- Stop ! stop ! dit maman. Je crois que tu mélanges tout !

« D’abord, la réaction des Juifs ne doit pas t’étonner ! On a toujours besoin de confirmations ! Tu vois bien comment je m’occupe de toi, et pourtant tu viens me demander : « Maman, tu m’aimes ? » Et puis, Jésus lui-même leur dira qu’ils « ont la nuque raide… »

- Elle est amusante, cette expression ! interrompt Téva.

- Quant aux termes exacts employés par Jésus… Tu sais, les évangiles ont été écrits longtemps, parfois 80 ans après la mort de Jésus. Les apôtres se souviennent parfaitement de ce qu’il a voulu dire, mais pas des mots employés, qui se mélangent dans leur tête avec les croyances de leur temps…

« Alors, demande Téva, mes petits copains d’Asie ou d’Afrique, qui n’ont jamais entendu parler de Jésus, qui ne mangeront jamais le pain de vie, ils seront sauvés aussi ? Et – Téva baisse la voix – notre voisin qui ne va jamais à la messe… Alors, ils ne sont pas attirés par Dieu ? Parce que Jésus a dit qu’il fallait qu’on soit attiré par Dieu pour être sauvé.

- Non, rappelle-toi, il n’a pas dit « pour être sauvé », mais « pour venir à moi ». C’est différent.

- Et puis tu sais, nous ne sommes pas dans le secret de Dieu, mais nous savons qu’il aime tous les hommes et tout ce qu’il a créé. Nous savons aussi que Jésus a dit : « J’attirerai TOUT à moi ». Alors, nous avons confiance dans cet immense amour… Car l’esprit de Dieu, l’Esprit Saint, parle au cœur de chaque homme, croyant ou non, et chacun est libre de l’écouter ou non, même sans savoir que c’est lui qui parle.

- Mais le " pain de vie " c’est du pain, ou c’est de la viande ?

- C’est du pain, c’est cette petite pastille blanche que tu vois le prêtre me donner lors de la messe. Cela s’appelle une hostie. C’est un des mystères de l’amour de Jésus pour nous : il a voulu rester toujours parmi nous, alors il nous a promis qu’il se cacherait dans chacune de ces hosties. Et dans chacune, il est tout entier ! C’est pourquoi il emploie le mot de chair.

- Ben, c’était pas malin ! Il a fait peur à tout le monde ! »

Téva cependant revient à sa première idée :

« Les petits Noirs qui n’ont pas de pain, ils meurent de faim. Mais ceux qui ne vont pas à la messe, ils ne meurent pas ! Alors, pourquoi on dit que le pain de vie est plus important que le pain que tu nous donnes ? Les gens vivent fort bien sans cela !

- Le pain que tu as sur la table nourrit seulement ton corps. Le pain de Jésus nourrit notre âme.

- Manquer de pain peut tuer le corps, mais ne pas connaître le pain de vie peut tuer l’âme. Et l’âme est plus importante que le corps. Mais pourtant, les missionnaires de ces lointains pays savent l’importance du pain, et s’efforcent de résoudre d’abord les problèmes matériels qui se présentent à eux !

- Qu’est-ce que ça te fait, dans toi, de recevoir le pain de vie ?

- Ça me permet de mieux comprendre et de mieux aimer Dieu, alors ça me rapproche de tous ceux que je rencontre dans la journée. Et ça m’aide a être patiente et à supporter mon petit diablotin. Et, tu vois, ça m’aide aussi à répondre à toutes tes questions. En quelque sorte, ça m’oblige à être meilleure.

- Ma petite Maman chérie, tu ne peux pas être meilleure, tu es déjà parfaite ! »

Maman se met à rire :

« Ma foi, c’est le plus beau compliment qu’on m’ait jamais fait ! »

- Mais alors, si cela doit m’aider à être sage et à mieux aimer Dieu, il me tarde rudement de recevoir le pain de vie, moi aussi !!!

- C’est pour bientôt ! Mais tu peux déjà essayer de t’y préparer en étant le plus sage possible, pour que Jésus se plaise dans ton cœur ! »

La petite sœur pleure, Maman la prend pour lui donner le biberon. Les idées de José changent de direction.

« Mais alors, Jésus, sur la terre, il ne mangeait pas ?

- Mais bien sûr, il mangeait ! comme toi et moi ! et les évangélistes nous racontent quelques-uns des nombreux repas qu’il a pris avec des gens très différents !

- Et quand il était petit, il a fallu le nourrir aussi, dans la grotte ? Ce qui aurait été bien, c’est qu’il y ait une vache, au lieu d’un bœuf !- Ne t’inquiète pas, sa maman l’a nourri au sein, comme je l’ai fait jusqu’à présent pour Aglaé !

- Et puis, tu sais pas ? Jésus est né à Bethléem !

-Ah oui, je sais bien !

- Mais attends ! tu ne sais pas ce que veut dire Bethléem !!!

- ???

-

-Ça veut dire « la maison du pain » !!! Jésus, le pain de vie, est né dans un village qui s’appelle " la maison du pain " ! Il calculait bien, tout de même !

« Allons ! dit Maman. Va jouer un moment, avant de repartir. Et demain, tu prendras ton repas à la cantine de l’école ! »

José va chercher son ballon. Mais il pense à ce pain de vie qu’il va avoir la chance de recevoir bientôt. Comme il voudrait que tous les enfants du monde ne manquent jamais, ni de pain, ni du pain de vie !!!

- Illustrations prises dans le beau livre " L’imagerie de la vie des enfants ", aux Editions Fleurus.

- Texte : Jacky

- Musique tahitienne : « Tu es vraiment présent »,

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la PaixJacky.questel@gmail.comhttp://jackydubearn.over-blog.com/Site : http://www.jackydubearn.fr/