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1 N° 74 - Trimestriel - Avril 2013 - ISSN 1631-1493 - 4€ - « Des gens descendent le paralysé, par le toit, devant Jésus » Jésus, voyant leur foi, dit : « Mon ami, tes péchés te sont pardonnés » (Luc 5,20)

« Des gens descendent le paralysé, par le toit, …communion-jericho.fr/Apartir_juin_2012/2013_3/Lien74 .pdfnous aimons les autres, en pensées, en paroles et, en actes… La Foi

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N° 74 - Trimestriel - Avril 2013 - ISSN 1631-1493 - 4€ -

« Des gens descendent le paralysé, par le toit, devant Jésus »

Jésus, voyant leur foi, dit : « Mon ami, tes péchés te sont pardonnés » (Luc 5,20)

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Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc 5,17-26

Un jour, Jésus était en train d’enseigner. Des pharisiens et des docteurs de la Loi étaient là assis, ils étaient venus de tous les villages de Galilée et de Judée ainsi que de Jérusalem. La puissance du Seigneur était avec Jésus et Lui faisait guérir des malades.

Des gens arrivèrent, portant sur une civière un homme paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer dans la maison et à le déposer devant Jésus.

Mais ils ne savaient par où l'introduire, à cause de la foule. Ils le montèrent alors sur le toit, firent une ouverture parmi les tuiles et le descendirent sur sa civière, au milieu de l'assemblée, devant Jésus.

Quand Jésus vit leur foi, Il dit au malade : « Mon ami, tes péchés te sont pardonnés. »

Les maîtres de la Loi et les pharisiens se mirent à penser : Qui est cet homme qui fait insulte à Dieu ? Qui peut pardonner les péchés ? Dieu seul le peut !

Jésus devina leurs pensées et leur dit: « Pourquoi avez-vous de telles pensées ? »

« Est-il plus facile de dire: « Tes péchés te sont pardonnés », ou de dire: « Lève-toi, et marche ? »

« Mais Je vous que vous le sachiez : le Fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés. » Alors, Il adressa ces mots au paralysé : «Je te le dis, lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi ! »

Aussitôt, l’homme se leva devant tout le monde, prit la civière sur laquelle il avait été couché et s'en alla chez lui en louant Dieu.

Tous furent frappés d’étonnement. Ils louaient Dieu, remplis de crainte, et disaient: « Nous avons vu aujourd'hui des choses extraordinaires

Derniers tweets de Benoît XVI . Le 27 février @ Pontifex_fr : «Je

voudrais que chacun éprouve la joie d’être chrétien, d’être aimé de Dieu qui

a donné son Fils pour nous ! »

Le 28, à 17h.au moment de quitter le Vatican en hélicoptère

@Pontifex_fr :« Merci pour votre amour et pour votre soutien. Puissiez-vous

expérimenter toujours la joie de mettre le Christ au centre de votre vie ! »

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Editorial N°74

Chers frères et sœurs,

Avec vous, je fais mien ce conseil vigilant de l’apôtre Paul aux chrétiens de Corinthe : « J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien… » (1ère Corinthiens 13,2). Dès l’ouverture de l’Année de la foi, Benoît XVI nous invitait à approfondir le lien vital entre foi et charité : « Le chrétien est une personne conquise par l'Amour du Christ et donc, animé par cet Amour, ouvert de façon concrète et profonde, à l'amour pour le prochain. Cette attitude naît avant tout de la conscience d'être aimés, pardonnés et, même servis par le Seigneur, qui se penche pour laver les pieds des Apôtres et, s'offre Lui-même sur la croix, pour attirer l'humanité dans l'Amour de Dieu… Et, lors de sa dernière audience générale, comme Pape : « Je voudrais que chacun se sente aimé de ce Dieu qui a donné son Fils pour nous et, qui nous a montré son Amour, Amour fidèle, éternel, sans barrières ni limites. Je voudrais que chacun sente la joie d’être chrétien… Oui, nous sommes contents du don de la foi, c’est le bien le plus précieux que personne ne peut nous enlever ! Remercions le Seigneur chaque jour, par la prière et, par une vie chrétienne cohérente.

Dieu nous aime mais Il attend aussi que nous l’aimions »!

Comme chrétiens, membres de la Communion Jéricho, nous sommes appelés à croire, plus fermement, à l’Amour de Dieu dont chacun est aimé, infiniment ! « Devant Jésus », dans le silence de notre cœur, ou un temps d’adoration, ou accompagnés par un frère, une sœur, un prêtre, faisons mémoire de l’expérience de notre Rencontre avec Jésus, le « Bon Samaritain », qui s’est penché, plein de la Miséricorde du Père, sur nos blessures et nos souffrances, pour « prendre soin de nous ». Cette mémoire vivante et reconnaissante, des « merveilles de Dieu » dans nos vies, fait grandir notre foi et elle nous pousse à annoncer Jésus et Sa puissance de Résurrection, puissance qui rayonne quand nous aimons les autres, en pensées, en paroles et, en actes…

La Foi au Christ ressuscité nous invite à sortir de nous-mêmes dans un élan de créativité, pour inventer notre réponse d’amour fraternel à l’appel de Jésus : « va, et toi aussi, fais de même » ! (Luc 10,37).

Que Marie, la Mère du Vivant de Pâques, obtienne à tous ses enfants, cette grâce de l’unité entre croire et aimer !

Père Michel

Sommaire N° 74 Page 3 Editorial 4 Message de Benoît XVI pour le Carême 2013

7 Devant Jésus avec le paralysé porté par ses « bons samaritains » 10 Je sais en qui j’ai mis ma foi 17 C’est par mes actes que je montre ma foi 19 Marie ou la Présence à l’aujourd’hui 22 Prière Jéricho, Janvier, Février, Mars 2013

25 Jalons 2ème trimestre 2013

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Message de Benoît XVI pour le Carême 2013

La célébration du Carême, dans le contexte de « l'Année de la foi », nous offre une occasion précieuse pour méditer sur le rapport entre foi et charité : entre le fait de croire en Dieu, dans le Dieu de Jésus Christ, et l'amour qui est le fruit de l'action de l'Esprit Saint et qui nous guide sur un chemin de consécration à Dieu et aux autres.

1. La foi comme réponse à l'amour de Dieu.

Dans ma première encyclique, « Dieu est Amour », en partant de l'affirmation

fondamentale de l'apôtre Jean : « Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous » (1Jean 4,16), je rappelais qu'« à l’origine du fait d’être chrétien, il y a la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et, par là, son orientation décisive. Comme Dieu nous a aimés le Premier, l’amour n’est plus seulement « un commandement », mais il est la réponse au don de l'Amour par lequel Dieu vient à notre rencontre. La foi constitue l'adhésion personnelle à la révélation de l'Amour gratuit et « passionné » que Dieu a pour nous et, qui se manifeste pleinement en Jésus Christ… Le chrétien est une personne conquise par l'Amour du Christ et donc, animé, poussé par cet Amour : il est ouvert, de façon concrète et profonde, à l'amour pour le prochain. Cette attitude naît avant tout de la

conscience d'être aimés, pardonnés, et même servis par le Seigneur, qui se penche pour laver les pieds des Apôtres et, s'offre Lui-même sur la croix, pour attirer l'humanité dans l'Amour de Dieu.

« La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite, ainsi en nous, la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation: Dieu est Amour... La foi, qui prend conscience de l’Amour de Dieu qui s’est révélé dans le cœur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière – en réalité l’unique – qui illumine sans cesse à nouveau un

monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir ». Tout cela nous fait comprendre que l'attitude principale qui distingue les chrétiens est précisément « l’amour fondé sur la foi et modelé par elle ».

2. La charité comme vie dans la foi

Toute la vie chrétienne est une réponse à l’Amour de Dieu. La première réponse est la foi comme accueil, plein d’émerveillement et de

gratitude, d’une initiative divine inouïe qui nous précède et nous interpelle. Et le « oui » de la foi marque le début d’une histoire lumineuse d’amitié avec le Seigneur, qui remplit et donne son sens plénier à toute notre existence. Mais Dieu ne se contente pas que nous accueillions son Amour gratuit. Il ne se limite pas à nous aimer, mais il veut nous attirer à lui, nous transformer de manière profonde au point que nous

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puissions dire avec saint Paul : « ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 20).

Quand nous laissons place à l’Amour de Dieu, nous devenons semblables à Lui, nous participons de sa charité même. Nous ouvrir à son Amour signifie Le laisser vivre en nous, et nous conduire à aimer avec Lui, en Lui et, comme Lui ; ce n’est qu’alors que notre foi devient vraiment opérante par la charité (Galates 5, 6) et qu’il prend demeure en nous (1 Jean 4, 12).

La foi, c’est connaître la vérité et y adhérer (1Timothée 2), la charité, c’est « cheminer » dans la vérité (Ephésiens 4, 15). Avec la foi, on entre dans l’amitié avec le Seigneur ; avec la charité, on vit et on cultive cette amitié (Jean 15,14). La foi nous fait accueillir le commandement du Seigneur et Maître ; la charité nous donne la béatitude de le mettre en pratique (Jean 13,13). Dans la foi, nous sommes engendrés comme fils de Dieu (Jean 1,12) ; la charité nous fait persévérer concrètement dans la filiation divine en apportant le fruit de l’Esprit Saint (Galates 5, 22). La foi nous fait reconnaître les dons que le Dieu bon et généreux nous confie ; la charité les fait fructifier (Mt 25, 14-30).

3. Le lien indissoluble entre foi et charité

Nous ne pouvons jamais séparer, voire opposer, foi et charité. Ces deux vertus théologales sont intimement liées …l’existence chrétienne consiste en une ascension continue du mont de la rencontre avec Dieu pour, ensuite, redescendre, en portant l’amour et la force qui en dérivent, de manière à servir nos frères et sœurs avec le même amour que Dieu. Dans l’Ecriture Sainte nous voyons que le zèle des Apôtres pour l’annonce de l’Évangile que suscite la foi est étroitement lié à l’attention charitable du service envers les pauvres (Actes 6,1).

Dans l’Église, contemplation et action, symbolisées d’une certaine manière par les figures évangéliques des sœurs Marie et Marthe, doivent coexister et s’intégrer (Luc 10, 38-42). La priorité va toujours au rapport avec Dieu et, le vrai partage évangélique, doit s’enraciner dans la foi. Parfois, on tend en effet à limiter le terme de « charité » à la solidarité ou à la simple aide humanitaire. Il est important de rappeler que la plus grande œuvre de charité est justement l’évangélisation, c’est-à-dire le « service de la Parole ». Il n’y a pas d’action plus bénéfique, et donc charitable, envers le prochain que rompre le pain de la Parole de Dieu, le faire participer de la Bonne Nouvelle de l’Évangile, l’introduire dans la relation avec Dieu: l’évangélisation est la promotion la plus élevée et la plus complète de la personne humaine. Comme l’écrit le Serviteur de Dieu, le Pape Paul VI, dans l’Encyclique Populorum progressio, « le premier et principal facteur de développement est l’annonce du Christ. C’est la vérité originelle de l’Amour de Dieu pour nous, vécue et annoncée, qui ouvre notre existence à accueillir cet Amour et, rend possible, le développement intégral de l’humanité et, de tout homme.

En somme, tout part de l’Amour et tend à l’amour. L’Amour gratuit de Dieu nous est communiqué à travers l’annonce de l’Évangile. Si nous accueillons l’Evangile avec foi, nous recevons ce premier et indispensable contact avec le divin, en mesure de nous faire « aimer l’Amour », pour ensuite demeurer et croître dans cet Amour et le communiquer avec joie aux autres.

A propos du « rapport entre foi et œuvres de charité », une expression de la Lettre de saint Paul aux Ephésiens résume leur corrélation de la meilleure des manières : « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient

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pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos œuvres, il n’y a pas à en tirer orgueil. C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus-Christ, pour que nos œuvres soient vraiment bonnes, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre » (2, 8-10). On perçoit ici que toute l’initiative salvifique vient de Dieu, de sa Grâce, de son pardon accueilli dans la foi; mais cette initiative, loin de limiter notre liberté et notre responsabilité, les rend plutôt authentiques et, les orientent vers les œuvres de charité. Celles-ci ne sont pas principalement le fruit de l’effort humain, dont nous ne pouvons tirer gloire, mais naissent de la foi elle-même, elles jaillissent de la Grâce que Dieu offre en abondance. Une foi sans œuvres est comme un arbre sans fruits : ces deux vertus s’impliquent réciproquement. Le Carême nous invite précisément, avec les indications traditionnelles pour la vie chrétienne, à alimenter la foi à travers une écoute plus attentive et prolongée de la Parole de Dieu et la participation aux Sacrements, et, dans le même temps, à croître dans la charité, dans l’amour de Dieu et envers le prochain, également à travers les indications concrètes du jeûne, de la pénitence et de l’aumône.

4. Priorité de la foi, primat de la charité

Comme tout don de Dieu, foi et charité ramènent à l’action de l’unique et même Esprit Saint (1 Co 13), cet Esprit qui s’écrie en nous : « Abbà ! Père » (Galates 4, 6) et, qui nous fait dire: « Jésus est Seigneur » (1 Co 12, 3) et, « Maranatha ! » (1 Corinthiens 16, 22; Apocalypse 22,20).

La foi, don et réponse, nous fait connaître la vérité du Christ comme Amour incarné et crucifié, adhésion pleine et parfaite à la volonté du Père et miséricorde divine infinie envers le prochain; la foi enracine dans le cœur et, dans l’esprit, la ferme conviction que précisément cet Amour

est l’unique réalité victorieuse sur le mal et sur la mort. La foi nous invite à regarder vers l’avenir avec la vertu de l'espérance, dans l’attente confiante que la victoire de l’amour du Christ atteigne sa plénitude. De son côté, la charité nous fait entrer dans l’amour de Dieu manifesté dans le Christ, nous fait adhérer de manière personnelle et existentielle au don total de soi et sans réserve de Jésus au Père et à nos frères. En insufflant en nous la charité, l’Esprit Saint nous fait participer au don propre de Jésus: filial envers Dieu et fraternel envers chaque homme (Romains 5, 5).

La relation qui existe entre ces deux vertus est semblable à celle entre les deux sacrements fondamentaux de l'Église : le Baptême et l’Eucharistie. Le Baptême (sacrement de la foi) précède l'Eucharistie (sacrement de l’amour), mais il est orienté vers celle-ci, qui constitue la plénitude du cheminement chrétien. De manière analogue, la foi précède la charité, mais se révèle authentique, seulement si elle est couronnée par celle-ci. Tout part de l’humble accueil de la foi (« se savoir aimé de Dieu »), mais doit arriver à la vérité de la charité (« savoir aimer Dieu et son prochain »), qui demeure pour toujours, comme accomplissement de toutes les vertus (1 Co 13, 13).

Chers frères et sœurs, en ce temps de Carême, où nous nous préparons à célébrer l’événement de la Croix et de la Résurrection, dans lequel l'Amour de Dieu a libéré le monde et illuminé l’histoire, je vous souhaite à tous de vivre ce temps précieux, en ravivant votre foi en Jésus Christ, pour entrer dans son parcours d’amour envers le Père et envers chaque frère et sœur que nous rencontrons dans notre vie. A cette fin j’élève ma prière à Dieu, tandis que j’invoque sur chacun et, sur chaque communauté, la Bénédiction du Seigneur!

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Devant Jésus avec le paralysé porté par ses « bons samaritains »

En invoquant l’Esprit de Dieu, prenons le texte de l’Evangile selon Saint Luc, chapitre 5, versets 17 à 26, dans notre Bible. Lisons-le lentement. (v.17) Un jour, Jésus était en train d’enseigner. Mettons-nous, tour à tour, avec et, à la place de ceux qui Le regardent et L’écoutent. Jésus nous parle maintenant. (…v.17) Des pharisiens et des docteurs de la Loi étaient assis… Ils étaient nombreux et venait de toutes les régions d’Israël… Les premiers étaient très « religieux », très attachés à observer rigoureusement la Loi juive ; et les docteurs de la Loi, des savants de l’Ecriture Sainte, l’interprétaient pour le peuple : bref, des « spécialistes » de la Parole de Dieu. Ils viennent écouter le Christ pour L’épier, pour essayer de Le prendre en faute, pour voir ce qu’Il « vaut »…Ils sont « assis sur leurs certitudes » avec leurs traditions : la Parole de Dieu est « leur affaire » ! Aussi ne peuvent-ils pas se laisser toucher, apprendre à se convertir, à accueillir la Bonne Nouvelle. Ils ont le cœur fermé. Parfois, nous sommes comme eux, nous pouvons nous dire : « cet Evangile, je le connais, je l’ai entendu plusieurs fois déjà ». C’est une fin de non-recevoir : çà ne m’intéresse plus. » Il ne suffit pas de passer beaucoup de temps avec Jésus, en allant souvent à l’église par exemple, ni d’entendre sa Parole. Il faut une attitude intérieure « d’assoiffé qui arrive devant une source pure », une attitude de disponibilité attentive, ouverte à ce que Jésus veut nous dire personnellement, aujourd’hui.

Demandons à Jésus la grâce de l’humilité, de l’écoute active, de l’ouverture toujours renouvelée, de l’esprit et du cœur pour accueillir profondément en nous Sa Parole et en vivre. (…v.17) … La puissance du Seigneur était avec Jésus et Lui faisait guérir des malades. Jésus est « Dieu fait homme». Il manifeste ainsi qu’Il est notre Sauveur. Il accomplit des miracles : ses guérisons de malades ne sont pas des anecdotes, ce sont des signes qui nous montrent le Messie tant attendu par le peuple hébreu, venu

pour donner le salut à tous les hommes qui croiront en Lui. Demandons à Jésus de croire qu’Il est venu pour nous sauver et la grâce de voir les signes de Sa Présence en nous et autour de nous. (v.18 et v.19) … Des gens arrivèrent, portant sur une civière un homme paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer dans la maison et à le déposer devant Jésus. Mais ils ne savaient par où l’introduire à cause de la foule. Ils le montèrent alors sur le toit, firent une ouverture parmi les tuiles et le descendirent sur sa civière, au milieu de l’assemblée, devant Jésus. Voilà des « brancardiers » remplis de foi en Jésus, de compassion, de charité en actes : de vrais bons samaritains ! Ils sont décidés à déposer ce pauvre homme devant Jésus coûte que coûte, pour qu’enfin il Le rencontre ! Ils veulent que ce prisonnier de son corps infirme, rencontre le regard d’amour du Christ et entende sa Parole qui libère et relève. Et ils en ont pris les moyens : quel sens pratique ! Rien ne les arrête, ni le poids du malade, ni l’escalade, même pas l’ouverture du toit et la descente périlleuse pour tous. Ils n’ont pas eu peur de déranger les religieux et les « tenants de la Loi ». Ils ont pris des risques avec foi pour un paria de la société. Nous voyons là un exemple de réponse originale à l’urgence du « service du frère » (avec l’éclairage de Diaconia). Dans ces deux derniers versets, Luc ne nous dit pas comment notre paralysé vit cette « aventure ». Aussi, pouvons-nous imaginer un peu sa vie. Toujours couché sur son grabat, il attend une visite pour avoir des nouvelles du dehors. Ses amis lui parlent de Jésus, de ses miracles, lui rapportent ses Paroles : eux, ils ont vu, entendu et cru en Lui ! Et voila que ces croyants sont venus le prendre tel qu’il est avec son mal, sa honte d’être infirme. (En effet, les juifs croyaient que les maladies physiques étaient

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la conséquence des péchés). Il ne peut venir tout seul voir Jésus. Il est dépendant des autres. Voilà qu’il est physiquement et, spirituellement, porté par les bras et la foi de ses porteurs de civière. Il se laisse faire, il leur fait confiance, il s’appuie sur leur force, leur amour, leur foi : son cœur est déjà dans l’attente de la Rencontre avec le Sauveur, puisque les croyants savent vers Qui ils vont ! Alors il peut espérer et ouvrir son cœur, à son tour. Il accepte le risque grâce à eux, avec eux, il monte vers Dieu et peut descendre en lui-même (dans son cœur où Il est présent), là enfin devant Jésus, devant tous.

Demandons au Seigneur la grâce de la compassion, du témoignage chrétien, du service du pauvre et, aussi, la grâce de venir, avec nos pauvretés devant Jésus : c’est la grâce de l’Adoration eucharistique. (v.20) … Quand Jésus vit leur foi, Il dit au malade : « Mon ami, tes péchés te sont pardonnés ». D’une part, il est frappant de constater que le regard du Christ va d’abord vers les brancardiers. Comment a-t-Il vu leur foi ? Par leurs actes : d’abord, parce qu’ils ont fait un trou dans le toit, ensuite parce qu’ils ont descendu ce paralytique devant Lui. Il voit en eux des « bons samaritains ». D’autre part, Saint Luc ne nous dit pas si le malade et ses compagnons ont parlé à Jésus. Et, il est assez rare dans les Evangiles, que ce soit, comme ici, la foi des membres de l’entourage (et non celle du « blessé de la vie ») qui soit ainsi soulignée : voilà une belle et rapide réponse de Dieu à la prière d’intercession pour un frère ! Quel encouragement pour nous tous à prier, en communion les uns avec les autres, aux intentions de prière confiées à la Communion Jéricho avec Marie Mère des blessés de la vie, chaque jour. (…v.20) … « Mon ami, tes péchés te sont pardonnés. » A nouveau, suivons le regard de Jésus qui se pose maintenant sur l’infirme. Nous sommes encore surpris, comme les témoins de l’époque, sans doute : Jésus lui donne le Pardon de Dieu. C’est une guérison spirituelle qui rétablit la relation d’amour entre l’homme et Dieu (relation abîmée par le péché).

Pourtant, nous nous attendions, tout de suite, à sa guérison physique : le mal était tellement visible ! Mais Jésus, Lui, voit l’état de son cœur, de notre cœur : Il sait ce qui est le plus urgent, le plus important pour notre bien, pour notre salut, pour que nous ayons la vie éternelle ! Quand Jésus lui dit « tes péchés te sont pardonnés », c’est aussi lui dire : « Tu es sauvé ! »

Demandons au Seigneur d’accueillir avec foi toutes les grâces qu’Il nous donne et de rendre grâce pour Sa Divine Miséricorde, en toutes circonstances. (v.21 à v.23) « Les maîtres de la Loi et les pharisiens se mirent à penser : « Qui est cet homme qui fait insulte à Dieu ? Qui peut pardonner les péchés ? Seul, Dieu le peut ! Jésus devina leurs pensées et leur dit : « Pourquoi avez-vous de telles pensées ? Est-il plus facile de dire « Tes péchés te sont pardonnés » ou de dire : « Lève-toi, et marche » ? Là, nous voyons les « spécialistes » réagir, en jugeant Jésus avec un total aveuglement. Ils s’arrêtent aux apparences : c’est Jésus de Nazareth, le charpentier ? Qui se prend pour qui ? Méfiants, leur regard malveillant et soupçonneux, les empêche d’ouvrir leur cœur et les rend incapables de rencontrer vraiment le Christ, Miséricorde de Dieu qui se révèle devant eux. Ils n’attendent rien de bon pour eux. Ils n’ont pas reconnu le Sauveur : ils sont « imperméables » à la Bonne Nouvelle. Et nous, qu’attendons-nous pour accueillir, chaque jour, la Parole de Dieu, le Pardon de Dieu, la Bonne Nouvelle du Salut ? Voyons-nous Jésus dans nos frères et sœurs blessés physiquement ou spirituellement, dans telle ou telle situation de détresse ou de doute ? Si OUI, nous sommes vraiment des enfants de Dieu et des frères de Jésus et, nous n’avons pas besoin de raisonner avec notre tête pour recevoir, en plein cœur, le pardon et l’Amour du Père. Dieu attend notre confiance, notre foi : c’est notre réponse à Son Amour.

Demandons au Seigneur une totale confiance en Lui, une foi d’enfants aimés de Dieu, tels que nous sommes. (v.24)… « Mais Je veux que vous le sachiez : le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés. » Alors, Il adressa ces mots au paralysé : « Je te le dis, lève-toi, prends ta civière et rentre chez toi ! »

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(v.25) …Aussitôt, l’homme se leva devant tout le monde, prit la civière sur laquelle il avait été couché et s’en alla chez lui en louant Dieu. Dans le verset 24, nous remarquons que Jésus s’adresse, au début, aux pharisiens, et à la fin, au paralytique. Car le pardon des péchés, çà ne se voit pas : rien à constater de visu par les incrédules. C’est un moment très intime, tout se passe dans le cœur, entre l’infirme et Jésus. Pourtant, Jésus veut se faire reconnaître de tous : (Il dit aussi : « Qui M’a vu, a vu le Père ! ») Alors, cet homme pardonné, qui ne pouvait pas marcher et qui soudain se lève : c’est un signe ! Jésus se montre tel qu’Il est : le Messie attendu, notre Sauveur. Jésus accomplit ce miracle, cette guérison physique après la guérison spirituelle (le pardon des péchés) pour manifester la réalité du Salut, notre Salut par Lui et, en Lui. Et dans le verset 25, il se passe quelque chose de magnifique sur le plan humain ! Nous observons cet homme entièrement dépendant des autres, porté par les autres, qui subissait son infirmité. Puis, nous le voyons se lever en portant lui-même son brancard : quelle merveille du Seigneur ! Le pardon, la grâce de Dieu ont tellement touché tout son être, qu’il est capable à présent de marcher, de porter sa vie, de s’assumer grâce à Jésus. Il s’en va en louant Dieu. Il est si reconnaissant et si joyeux que nous pouvons, avec lui, rendre grâce à notre tour. Et plus encore, car le Seigneur veut faire de même pour nous.

Demandons au Seigneur le discernement de Sa Sainte Volonté et la grâce de l’accomplir avec amour. (v.26)… Tous furent frappés d’étonnement, ils louaient Dieu, remplis de crainte et disaient : « Nous avons vu, aujourd’hui, des choses extraordinaires ! » Nous partageons la louange et la joie de la foule des témoins, qui grâce à ce miracle, ont cru en Jésus. Ils ne raisonnent pas comme les savants de la Loi, ils accueillent l’annonce du Salut pour tous les hommes. Enfin, rappelons-nous comment aller de l’avant sur nos routes de Jéricho : Quand nous sommes « paralysés » par le péché, allons vite devant Jésus :

- Pour recevoir le sacrement de la réconciliation avec Dieu, donné par le prêtre,

- Et aussi, tous les jours de notre vie, pour Le prier, L’adorer, écouter Sa Parole et Le rencontrer, chaque jour, pour vivre debout et libres en enfants du Père. Alors, le cœur rempli de l’Esprit Saint, nous pourrons nous tourner vers nos frères et sœurs pour porter avec amour, les fardeaux les uns des autres. C’est tout notre engagement pour vivre avec Marie, en membre de la Communion Jéricho.

Eliane Arotseche

TOI LE MAÎTRE DE LA VIE

Il y a des jours, Seigneur, où je suis bloqué dans mes rêves, mes projets, mes relations, bloqué dans tout ce qui fait mon être. Il y a des jours où j’ai l’impression d’être enchaîné. Il est des chaînes qui me lient corps et cœur ! Je suis enchaîné dans une image que je me fais de toi. Je fais de toi un Dieu qui me ressemble, que j’ai façonné à ma propre image. Et je me retrouve bien dans la peau de ce paralysé. Ses amis font tout pour le débloquer. Comme lui, j’aimerai qu’on fasse tout pour moi, même ce qui paraît impossible. Et je suis là comme bloqué sur une civière ! Ah si quelqu’un m’aidait à te rencontrer, si quelqu’un m’aidait à passer la foule, la foule de mes idées et préoccupations inutiles ; si quelqu’un m’aidait à percer le toit, à crever le toit de mes peurs, de mes doutes et méfiances. Alors je serai près de toi, Seigneur, et tu me dirais : "Lève-toi !" ; et … je me lèverais ! Car, quand tu guéris quelqu’un, tu le guéris tout entier ! Toi, le créateur de toute vie… Toi le maître de la vie… debout !

10

« Je sais en Qui j’ai mis ma foi ! »

(2 Timothée 1, 12).

En quelques mots d’introduction, je

dirai :

« J’ai mis ma foi EN LA

PERSONNE DE JESUS modèle et

chemin d’humilité, de douceur de

Charité et de Sainteté, qui me fait

découvrir, dans la lumière de

l’ESPRIT, l’Amour infini du PERE.

Grâce à MARIE, « ma Mère du

Ciel », Reflet du Cœur de JESUS et,

ma Sainte Patronne, qui au travers

des événements de la vie, m’a

toujours délicatement guidée vers

Son FILS. Et, par l’intermédiaire de

ma mère « terrestre », qui a su me

transmettre avec une très grande

tendresse, un témoignage de vie et

une éducation chrétienne.

Par ce témoignage personnel, je

voudrais, d’abord, rendre grâce à Dieu

et, à l’heure où la famille est tellement

décriée, rendre hommage, aussi, à mes

parents et, tout particulièrement, à ma

chère petite mère qui, dans l’épreuve de

la vieillesse et de la maladie est

demeurée, malgré tout, un exemple

vivant de FOI.

UNE FAMILLE REMPLIE DE FOI

Fille unique, ma mère a perdu sa propre

mère alors qu’elle n’avait que 13 ans.

Atteinte de tuberculose et, de santé

très fragile, elle rêvait de fonder la

famille dont elle n’avait pu bénéficier,

mais les médecins lui déconseillent

fortement d’avoir des enfants… Très

bien épaulée par mon Père, ils ont

toutefois décidé, avec amour et, dans la

FOI, de prendre ce risque ; c’est ainsi

que de leur union sont nés trois enfants

dont je suis la cadette.

Nous avons été élevés dans la foi et, je

serais restée des heures à entendre ma

mère me parler de sa vie passée et, du

SEIGNEUR, qui faisait partie intégrante

de cette vie.

Loin d’être gâtés, matériellement

parlant, nous l’avons été cependant au

sens affectif du terme ; grâce au courage

de mon père qui a dû plusieurs fois

changer de travail mais qui acceptait

les travaux les plus pénibles, habitué

qu’il était à travailler dès l’âge de 10

ans. Très généreux, mes parents

trouvaient quand même le moyen de

donner un peu de leur superflu et, ils

rendaient de nombreux services autour

d’eux… leur foi était confiance en Dieu

et, ouverture aux autres.

Mon père et ma mère priaient ensemble

et, nous avons prié chaque soir, en

famille, jusqu’au moment de notre

adolescence.

11

C’EST LA FOI QUI SAUVE !

Malheureusement, quelques années

après le décès de mon grand-père et,

alors que ma sœur aînée et, moi-même,

venions de quitter le « nid » pour

construire notre propre vie, mon père

atteint d’une tumeur cancéreuse au

cerveau est parti à son tour, vers l’âge

de la cinquantaine, pour la Maison du

PERE Eternel. J’étais, alors, une toute

jeune mariée habitant bien loin de la

maison familiale et, j’attendais mon

premier enfant. Très chagrinée, je

m’inquiétais beaucoup pour ma mère

et, pour son avenir, mais en dépit de sa

petite santé et de sa douleur, - durant

un an, elle avait réussi à soutenir

admirablement mon père pendant sa

maladie -, s’accrochant de toutes ses

forces à l’affection de ses enfants et, au

SEIGNEUR, en QUI elle avait placé

toute sa foi, elle a « tenu bon »!

LA LUMIERE DE LA FOI

Agée maintenant de 91 ans et atteinte

d’Alzheimer depuis des années, nous

n’avons pu, hélas, garder notre mère

auprès de nous comme je l’aurais

souhaité ; elle est désormais prise en

charge dans une maison de retraite,

heureusement très humaine et

religieuse, où elle a pu continuer à

pratiquer sa foi et bénéficier du secours

des sacrements, de la messe et de la

prière ; ce qui est important lorsqu’on a

tout perdu et qu’on arrive à la fin de sa

vie…

Tous ceux qui sont touchés, de proche

ou de loin, par cette terrible maladie

d’Alzheimer savent combien elle est

particulièrement douloureuse, car elle

s’attaque de manière sournoise à

l’identité même de l’individu, le privant

parfois même de la vue. Dans ce monde

des ténèbres et cette lente progression

du mal, nous avons cependant la

grande consolation de constater que -

outre la conscience de l’amour de ses

enfants, et malgré la distance qui la

sépare de certains -, la seule joie qui

reste à notre mère, c’est la LUMIERE

DE LA FOI !

De plus en plus perdue dans les

générations et la notion du temps,

sujette parfois à des crises d’angoisse

justifiées par la lourde Croix de cette

affreuse maladie, la voix de notre petite

mère s’éclaircit pourtant dès qu’on lui

parle du SEIGNEUR et ses yeux

s’illuminent à nouveau, tandis que son

langage redevient cohérent pour

témoigner, en dépit de la dureté de

l’épreuve, de la BEAUTE de la VIE et de

sa chance d’être CROYANTE, c’est

extraordinaire !

Cela me fait penser à St Paul lorsqu’il

nous dit : « ce n’est plus moi qui vit,

mais c’est le CHRIST qui vit en

moi ! »

12

Pour moi, il ne peut exister de

témoignage plus fort que celui-ci.

Jusqu’au bout de sa vulnérabilité

humaine, la Présence de DIEU

transparaît dans ma mère de telle manière

que je ne peux que m’écrier à mon tour :

«oui, je sais en QUI j’ai mis ma foi ! »

Dans la mesure où maman a vécu toute

sa vie dans la FOI, je crois que

l’ESPRIT a pu venir faire sa demeure

en elle et que c’est, aussi, grâce à cela

qu’elle en reste « imprégnée »…

L’HERITAGE DE LA FOI

Alors, malgré ma peine de ne pouvoir,

avec ma sœur, soutenir maman comme

j’aurais souhaité le faire durant sa

vieillesse (ainsi que j’ai pu le faire

pendant quelques années pour ma belle-

mère), je remercie le Seigneur de nous

avoir donné une mère qui, dès le départ,

nous a fait baptiser, puis nous a

transmis une foi très vive et une

éducation chrétienne qui nous a permis

de demeurer tous les trois, croyants.

Quoi de plus beau à transmettre à nos

enfants, que la FOI ?

Quelle mission plus importante que

souhaiter être les garants de leur foi en

les initiant, du mieux que l’on peut, au

travers de l’exemple de notre propre vie

et de l’enseignement de l’Eglise, à

découvrir le Visage du CHRIST ?

Quelle Espérance plus profonde leur

apporter ?

Combien la « famille » est importante et

constructive ! Elle est la cellule même de

notre Société, bien qu’elle soit bafouée

aujourd’hui ; car c’est d’abord dans

l’affection que nous transmettent nos

parents et, au milieu de nos frères et

sœurs, que nous faisons l’apprentissage

d’une vie sociale, et que peut se révéler

le mieux l’Amour de Dieu, PERE.

Je crois que plus les parents chrétiens

sont conscients de la grandeur de leur

mission, plus ils font preuve d’humilité,

en s’appuyant sur le CHRIST, dans

l’éducation de leurs enfants, et plus, ils

ont la capacité de les rendre forts et

généreux, aptes à saisir le sens

véritable de la vie, avec sa beauté et ses

épreuves … C’est à mon avis un atout

majeur !

Oui, le SEIGNEUR se sert de notre

nature humaine dans ce qu’elle a de

meilleur pour nous dévoiler Son Amour,

car c’est bien dans l’amour filial,

parental, conjugal et, bien sûr, social,

que se révèle Son Amour,

incommensurable à LUI.

C’est ainsi que lorsqu’on a eu

l’immense chance et le privilège d’avoir

des parents « aimants », combien il

faudrait L’en remercier, au lieu de

s’attarder, parfois, sur leurs défauts en

recherchant une perfection qui n’existe

qu’en DIEU Lui-même, au risque de

découvrir trop tard à quel point ils nous

ont aimés, au-delà des mots et en dépit

de leurs imperfections. Je dois avouer

que cela a été un peu mon cas vis-à-vis

de mon père, qui n’est plus de ce

monde, avant que je ne me rende

compte vraiment de ses qualités et de

son abnégation pour sa famille ; dans

ma prière, je lui en demande PARDON

13

et, je lui dis que je l’aime, en me

réjouissant de le revoir un jour…

La foi étant devenue une source de joie

et ma raison d’être, plus je vieillis, plus

mon désir s’accentue de la transmettre

autour de moi ; je pense que c’est

l’ESPRIT qui suscite en nous la soif de

communiquer le don reçu, car la

Lumière n’est pas faite pour être cachée

(Marc 4, 21-25). J’aurais aimé

également inculquer la foi à mes petits

enfants, tant elle me paraît essentielle ;

car d’après les leçons que j’ai pu tirer de

mon expérience personnelle, je pense

que plus l’éducation religieuse d’un

petit enfant est commencée tôt, et plus

il aura la facilité de construire

harmonieusement son être et sa future

maison sur le Roc… (Mathieu 7,21-27.

(Jeunes parents, même si vous vous êtes

éloignés momentanément de la foi, si

vous saviez tout le bien que vos enfants

peuvent retirer de la foi d’un grand-père

ou d’une grand-mère pour leur avenir,

et la douce complicité qui peut en

résulter, aucun de vous ne serait

réticent à les laisser faire !…)

La foi s’approfondissant avec la

maturité et, davantage d’humilité, c’est

aussi dans la prière et l’examen de

conscience, avec l’aide de l’ESPRIT

SAINT que je me penche parfois sur

mon passé lorsque j’ai du mal à

comprendre la réaction des miens, et je

deviens alors plus consciente de mes

propres erreurs, de mes limites et de

mes manques d’amour…. Alors je

confie et j’offre au SEIGNEUR ma

petitesse, en essayant de devenir

davantage, à l’exemple de ma mère,

simplement, « une âme de prière et de

bonne volonté ».

En regardant ma mère, je ne peux que

constater que la Foi ne se transmet pas

seulement par des paroles, mais surtout

par le don de soi, l’exemple de notre vie

et notre manière d’être, ainsi que par

nos actes, reflétant le mieux la qualité de

notre amour, ainsi que par le

PARDON, toujours donné et, le respect

de l’autre dans sa dignité et ses valeurs

fondamentales…

Face à tous les événements actuels et

aux germes de mort qui envahissent

notre monde en secouant notre FOI et

nos familles, confions nous à la

SAINTE FAMILLE, MODELE DE FOI.

PAR LA FOI : DE LA MORT A LA VIE

Avant de commencer le processus de sa

longue maladie, voici la magnifique

prière de ma mère, écrite comme un

testament, que nous venons de

découvrir:

« PARTIR… Sans faire de peine, en

étant sûre que mes enfants continueront

leur vie courageusement, mais

tranquillement, et que cette vie ne sera pas

étouffée par des chagrins stériles…

Mon DIEU, ce grand désir que mes

enfants, mes petits enfants vivent

heureux, dans l’amour et la paix, tous les

14

passages difficiles, dont celui de la

séparation.

L’abandon à Ta Providence,

SEIGNEUR : pouvoir vraiment Te les

abandonner sans pourtant que ce soit un

détachement, mais plutôt un Don.

Permets-moi, SEIGNEUR, de pouvoir

Te les donner avec toutes leurs difficultés,

leurs maladies, leurs soucis, mais aussi

tout le positif de leur vie. Pour eux,

SEIGNEUR, pour tout ce que tu m’as

donné par eux et, par le cher compagnon

de ma vie, (notre père)… pour mes joies,

pour mes luttes, pour mes peines,

SEIGNEUR, merci !

Lorsque Tu viendras me chercher, ô

PERE, qu’ils ne se sentent pas

orphelins ; mets en leur cœur la joie de Ta

Présence de PERE, et en m’accueillant,

accueille tout ce que j’ai vécu et le poids de

soucis de ceux qui sont ma vie !...

Les talents que tu m’as donnés, ai-je bien

su les faire fructifier ?

Ai-je su aimer assez ? Généreusement ?...

Oh ! Mon PERE, pardonne à ton enfant,

et ne tarde pas pour m’ouvrir Tes bras !...

Amen ».

LA FOI EN JESUS RESSUSCITE

Cette si belle prière m’a profondément

touchée car elle reflète aussi vraiment

mon état d’esprit, tout spécialement

quant aux interrogations de la qualité

de notre amour. Elle m’a mis du

baume au cœur et, malgré l’état de

maman qui se détériore de jour en jour,

elle me donne déjà un « goût » du

RESSUSCITE !

Je remercie aussi le SEIGNEUR pour

le courage dont elle continue à faire

preuve, ainsi que d’avoir écouté ma

propre prière en lui conservant

jusqu’au bout cette « LUMIERE

intérieure » qui l’a toujours fait vivre

et qui lui permet encore de «tenir

debout ». Devant une telle foi et un tel

courage je ne peux que continuer à

confier à DIEU, tout comme elle, avec

confiance, ma famille entière, puis, à

«L’HEURE de DIEU » le moment du

départ de ma mère chérie, dans la

PAIX… (Grâce qu’Il m’avait

également largement accordée pour le

départ de ma belle-mère).

Avec cette lettre et, comme le témoigne

la lettre de Paul à Timothée (il était en

prison lorsqu’il écrit), je comprends

que, même dans les situations qui

paraissent les plus désespérées, DIEU

EST LA ! Il ne faut pas hésiter,

toujours à l’exemple de Saint Paul, à

Lui confier ceux qui nous sont chers, en

demandant pour eux Sa Grâce, Sa

Miséricorde et Sa Paix… De même, je

suis persuadée que nos ancêtres (encore

de ce monde ou dans l’autre), dans la

Communion des saints, par leurs

prières, l’offrande de leur vie et de leurs

souffrances, contribuent, en union avec

la Croix du Christ, à porter les futures

générations dans la foi…

Alors, comme Jean-Paul II nous y

invitait : « n’ayons pas peur ! ».

L’ESPRIT de DIEU est un esprit de

FORCE et de CONFIANCE qui nous

15

appelle à témoigner, quelles que soient

les circonstances, car Toute vérité et

Toute Liberté se trouvent en Lui… « Ce

n’est pas un esprit de peur que Dieu nous

a donné, mais un esprit de force, d’amour

et de maîtrise de soi ! » JESUS est

vraiment « Ressuscité » et

vainqueur du mal ! « C’est LUI qui a

détruit la mort et fait briller la vie et

l’immortalité de l’Evangile ».

Grâce à tout cela, je n’ai plus la même

crainte de voir mourir ma mère, ayant

l’assurance à cause de Jésus, non

seulement de la revoir, mais aussi que

nous serons tous réunis un jour, autour

de Notre PERE Bien Aimé, Créateur de

toutes choses et de son Fils JESUS…

dans un monde meilleur et dans la

plénitude notre être… là où il n’y a plus

ni larme, ni souffrance ni injustice…

« Si nous sommes morts avec LUI, nous

vivrons aussi avec LUI ! » Oui, je le

crois fermement, ainsi que nous invite à

le réciter l’Eglise Catholique dans le

CREDO, et je crois à la Communion des

saints, à la rémission des péchés, à la

Résurrection de la chair et à la Vie

Eternelle. Comme nous le récitons,

aussi, dans l’Acte de Foi, JESUS ne

peut ni se tromper ni nous tromper ; Il

nous l’a promis, afin de nous aider à

vivre dans l’Espérance.

LA FOI EST UN DON DE DIEU

Dans sa 2ème lettre à Timothée, l’apôtre

Paul nous rappelle, aussi, de « raviver le

Don de Dieu ».

La foi est un « don de Dieu » reçue au

Baptême, fortifiée à la confirmation

mais, comme Jésus nous le fait

comprendre dans la parabole des

« vierges sages et insensées » (Matthieu

25, 1-13), cette flamme de la foi est forte

et fragile ; elle demande qu’on veille

attentivement sur elle et, qu’on

l’entretienne précieusement dans la

fidélité à l’Esprit de Dieu, le Souffle qui

maintient notre « Lampe Allumée. Car

« l’huile » qui alimente et éclaire la

lampe de notre cœur garde toute sa

qualité, lorsque nous rencontrons le

SEIGNEUR dans la prière, la

PAROLE de Dieu et les Sacrements.

Mettre sa foi en quelqu’un, c’est lui faire

confiance ! Ce qui exige de bien

connaître la personne, et d’avoir

suffisamment de contact avec elle.

LA FOI CONDUIT A L’AMOUR

Avoir foi en quelqu’un conduit à

l’AIMER.

Toute personne, dans sa nature

humaine, a un besoin fondamental

d’AMOUR. Croire en quelque chose,

croire en quelqu’un, c’est essentiel pour

chacun d’entre-nous ; autrement la vie

se vide du moindre sens et, on risque

vite de tomber dans une dépression

totale.

Beaucoup d’hommes ignorent que c’est

notre Créateur qui a placé en nous cet

instinct de vie et ce besoin d’AMOUR,

sans lequel la vie ne vaut plus rien, car

DIEU est la Source-même de l’AMOUR !

16

Sans Lui, il ne peut exister de bonheur

véritable et durable !

Le danger, c’est de mettre notre foi

uniquement en la créature qui se

détourne de Dieu en usant mal de la

liberté qu’Il nous a donnée et, d’être

déçus, tôt ou tard.

Seul, l’Amour de DIEU est totalement

gratuit et ne peut jamais nous décevoir,

car en JESUS Il nous a « recréés », par

Sa vie donnée librement jusqu’à la mort

sur une Croix, afin que nous soyons

sauvés, libérés de toute idole, de tout

lien de péché et, que nous puissions

vivre en communion d’amour avec LUI

et entre nous. Alors, oui je sais en QUI

j’ai mis ma foi, et je dirai

même que c’est la foi en

DIEU qui peut nous

redonner foi en l’homme.

JESUS : LE CHEMIN DE LA FOI

Je constate que,

contrairement à beaucoup

de personnes, DIEU est

toujours fidèle, et IL le sera,

éternellement ! Aussi ma foi en LUI

m’engage toujours plus loin, comme

l’amour, au-delà de ce qui est palpable

et visible.

Sur ce chemin spirituel, tout comme ma

mère, j’ai déjà connu et je sais qu’il y

aura encore des moments de désert et de

ténèbres ; c’est pourquoi je demande

instamment à JESUS de « fortifier »

ma foi et surtout de ne plus jamais me

laisser « Lui lâcher la Main », car je sais

qu’Il est toujours là, Présent, même

dans les circonstances difficiles ou,

lorsque je ne le ressens plus vraiment et

qu’Il semble dormir (comme dans

l’épisode de la « Tempête apaisée ( Marc

4,35-41). JESUS est Celui qui ramène la

Paix dans notre cœur et dans notre vie,

à condition que par la FOI, la confiance

d’un enfant, nous nous tournions vers

LUI !

LA FOI PAR L’EUCHARISTIE

La veille qu’Il fut livré, JESUS institua

le sacrement de l’Eucharistie : « Ceci

est mon Corps, donné pour que tous

aient la Vie, prenez et mangez… ».

En mangeant ce Pain, les chrétiens

communient à Jésus mais, aussi, entre

eux. Ils s’engagent à vivre dans l’unité,

dans la paix avec tous.

La foi est vraiment un

engagement à vivre

dans l’amour filial et

fraternel avec

Jésus. Plus notre FOI

grandit, plus grandit

aussi notre CHARITE,

notre ESPERANCE et

notre joie de vivre.

Ainsi qu’on nous l’a rappelé dans les

équipes du Rosaire, en « cette année de

la FOI », le Pape Benoit XVI nous

engage à approfondir notre Foi suivant

l’enseignement de l’Eglise pour arriver

au témoignage de la charité envers le

prochain qui en est l’expression la plus

vraie.

LE COMBAT DE LA FOI

L’apôtre Paul, dans sa lettre aux

chrétiens d’Ephèse, parle de « combat

spirituel » à mener, pour que la foi reste

vivante, aimante, agissante :

« Saisissez l’armure de DIEU afin

qu’aux jours mauvais vous puissiez

17

résister, et demeurer-debout- ayant

tout mis en œuvre.

DEBOUT donc ! Avec à la taille, la VERITE pour ceinturon, la JUSTICE pour cuirasse, l’ELAN comme chaussures aux pieds pour annoncer l’Evangile de la Paix. Le BOUCLIER DE LA FOI qui vous permettra d’éteindre tous les projectiles enflammés du Malin…

Le Casque du SALUT et le glaive de l’ESPRIT (c’est-à-dire la PAROLE de DIEU) Que l’ESPRIT suscite votre prière sous toutes ses formes et vos requêtes en toutes circonstances… Employez vos veilles à une infatigable intercession de tous les saints !

Marie-Anne

« C’est par mes actes que je montre ma foi… »

« Celui qui n’agit pas, sa foi est bel et bien morte ! » écrit saint Jacques. Et il continue en disant que la foi ne peut pas se voir autrement qu’au travers des actes qu’elle inspire : « Montre-moi donc ta foi qui n’agit pas ; moi, c’est par mes actes que je te montrerai ma foi ! » On ne peut pas voir la foi de quelqu’un. On ne peut que la pressentir à travers sa manière de vivre et de se comporter. On ne peut en voir que les effets, les fruits, dans son attention aux autres, dans sa façon de vivre très concrètement le commandement de l’amour de Dieu et des frères. Saint Jean peut ainsi écrire dans sa première lettre : « Celui qui dit qu’il aime Dieu et qui déteste son frère est un menteur ! Comment celui qui n’aime pas son frère qu’il voit pourrait -il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » (1 Jean 4,20). C’est un enseignement essentiel de toute la Bible : la foi en Dieu est vivante si elle agit. Pour un Juif, la foi est une pratique. Est chrétien, celui qui met en pratique la Parole de Dieu qui se résume dans le commandement de l’amour. C’est

pourquoi Paul a pu écrire : « Celui qui aime a parfaitement accompli la loi » (Romains 13,8). Les saints ont leurs formules bien connues. Augustin : « aime et fais ce que tu veux »; Saint Jean de la Croix:au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. » Souvenons-nous de la parabole du bon Samaritain. C’est le Samaritain qui se penche vers l’homme blessé , qui s’approche de lui, qui se fait le prochain

de son frère, c’est lui, l’homme exemplaire dont Jésus loue le comportement. C’est ce Samaritain qui a montré par son attitude

18

qu’il aime son prochain. Sa foi s’épanouit en charité. « Si, écrit saint Paul , j’avais la foi la plus totale, une foi à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour je ne suis rien » (1Corinthiens 13,2). Une fo i qui ne s’épanouit pas en charité envers les autres est une foi morte. Un chrétien dont la foi ne se traduit pas en gestes concrets de sollicitude envers les autres, d’aide et d’accueil des proches qui souffrent n’est plus vraiment chrétien. La foi, ce n’est pas la conviction intérieure que Dieu existe. C’est une manière active de vivre et d’aimer, une manière de se comporter en se préoccupant des autres, en se dépensant pour eux, en s’approchant de ceux qui ont besoin de secours, d’amitié, de présence, de consolation… Dans l’évangile, Jésus nous invite à Le suivre sur sa route qui va à Jérusalem. C’est une route où il s’avance vers ce moment où Il va donner sa vie, se donner tout entier pour ceux qu’il aime : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15,13). Dans sa passion, ce que Jésus révèle en donnant sa vie, c’est son amour pour nous. Jésus ne nous a pas aimés avec des discours. Il nous a montré son amour dans le grand acte qui a consisté à offrir sa vie pour nous ! Angélus Silésius a ces mots étonnants : « Que Dieu soit mis en croix ! Qu’on puisse le frapper ! Qu’il supporte l’outrage à lui -même infligé ! Qu’il éprouve l’angoisse ! Et qu’il puisse mourir ! Ne t’en étonne pas, l’amour l’a inventé. » Ainsi, le chemin de Jésus est une mystérieuse « invention » de l’Amour ! C’est pour cela que Jésus reprend très durement Pierre, le premier des Douze, qui s’est maladroitement opposé à ce chemin : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes ! » Puis, Il ajoute pour la foule et les disciples : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui -même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’évangile la sauvera ! » Le Seigneur nous invite tous à Le suivre non seulement dans sa marche mais surtout dans sa manière d’aimer, dans le don qu’Il

fait de sa vie. Ainsi, le chrétien devrait être reconnu à sa façon d’aimer comme Jésus, c’est-à-dire de renoncer à soi, d’offrir sa vie à Dieu et à ses frères. - Je voudrais évoquer un beau visage d’Afrique que j’ai rencontré dans un petit dispensaire, au nord Bénin. C’est celui d’un jeune garçon d’une douzaine d’années qui est complètement paralysé. Il avait, comme tous les enfants, escaladé un manguier pour cueil l ir des mangues… et il est tombé. Cet enfant dont la vie est détruite m’a accueilli dans son fauteuil avec un magnifique sourire. Loin d’être révolté ou déprimé à cause de sa situation tragique, il sait accueillir avec le sourire tous ceux qui viennent le visiter ; il leur demande des nouvelles, sans se plaindre ou parler de lui -même. Complètement immobile et dépendant, il semble désormais vivre pour les autres. Une belle image de l’amour de Jésus ! - Peut-être que ce jeune garçon pourrait dire comme Paul : « Je suis crucifié avec le Christ. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie présente, je la vie dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Galates 2,20-21). La foi véritable transforme peu à peu notre cœur pour le rendre attentif à la présence des autres . Celui qui aime oublie ses détresses et ses difficultés, pour écouter et accueillir celles des autres. La foi chrétienne n’est vraie que si elle réussit à faire de nous « des bons Samaritains », capables de porter secours et de prendre soin de ceux qui peinent et souffrent. En servant mon frère, je sers Dieu ! En aimant mes frères, j ’aime Dieu ! En tendant la main à mon frère, je m’approche de Dieu ! Il n’y a pas d’autre recette pour vivre en chrétien que celle de servir et d’aimer les autres. Et c’est dans ce mouvement de service et de charité que je peux devenir missionnaire de l ’Evangile ! Ubi caritas Deus ibi est : là où est l’amour, Dieu est présent ! Notre manière d’aimer est donc le seul vrai témoignage que nous pouvons rendre à Dieu. Celui qui est Amour peut se révéler par chacun de nous, même dans son silence. Nos actes sont souvent un langage plus éloquent que nos mots. Notre

19

manière de vivre peut évangéliser : « C’est par mes actes que je montre ma foi », écrit saint Jacques. Croire, c’est « vivre la charité » comme on le chante si souvent au Cameroun : « Vivez la charité ! Papa vous bénira ! » Dans la première homélie prononcée comme évêque, à la cathédrale d’Oran, le 9 octobre 1981, notre frère Pierre Claverie disait : « La foi est mouvement vers Dieu : elle répond à l’appel irrésistible de son Amour et nous entraîne à sortir de nous-mêmes pour aimer comme Dieu nous a montré qu’Il aimait en Jésus Christ. Mouvement vers

Dieu, la foi est aussi mouvement vers l’autre qui appelle et attend notre amour, auquel Dieu nous envoie pour manifester son propre Amour . » Que le Seigneur vienne à notre secours pour que notre foi soit non seulement un mouvement vers lui, mais aussi un mouvement vers tous ceux qui nous entourent et vers qui Dieu nous envoie pour manifester son Amour.

Frère François-Dominique CHARLES, o.p.

Marie ou la présence à l’aujourd’hui

Deux mots qualifient l’attitude de

Marie : présence et, aujourd’hui.

Marie, toute sa vie, sera

présente à ce qu’Elle vivra, avec ce

que cela comporte comme qualité

d’attention, d’écoute… comme liberté

intérieure et, efforts de libération.

Elle sera présente à l’aujourd’hui, le

sien, mais aussi, et surtout, celui de

Dieu et celui des hommes. Et, Elle est

en cela, me semble-t-il, un modèle.

Un modèle pour notre temps,

pour nos vies où il faut aller de plus en

plus vite, où il faut être de plus en plus

efficace, de plus en plus mobile… pour

nos vies déchirées parfois par l’appétit

de consommation ou la soif du succès,

du pouvoir… des vies où le réflexe du

« chacun pour soi » l’emporte sur les

sentiments de solidarité, de partage et

la présence à l’autre, surtout lorsque

cet autre est différent ! Mais s’il ne

s’agissait que de la présence à l’autre !

C’est parfois notre propre présence à

nous-même qui est entamée, blessée…

Plusieurs passages de l’Evangile

illustrent la qualité de la présence de

Marie à l’aujourd’hui de Dieu et, à

l’aujourd’hui des hommes.

L’annonciation (Luc 1,26-38) :

un récit dont nous ne percevons peut-

être pas assez le caractère extra-

ordinaire. Car il faut savoir que pour

une jeune fille, nourrie de la tradition

de Moïse, Dieu n’était pas quelqu’un de

familier, un Bon Dieu débonnaire et

tout proche, mais le Très-Haut, celui

qu’on respecte infiniment, dont on

n’osait même pas prononcer le

Nom…Or, voici que le grand Dieu

20

d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le

Dieu qui avait promis la venue du

Messie, voici que ce Dieu-là s’adresse

à Marie, jeune fille de Nazareth, dans

la lointaine province de Galilée.

Et que fait Marie ? Elle écoute.

Elle interroge « comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme ? Et, Elle répond : oui, qu’il m’advienne selon Ta parole ! » Marie

ne se dérobe pas. Elle est totalement

présente à ce moment unique de son

histoire et de l’histoire des hommes.

Et, dans sa simplicité, dans sa liberté

cultivée, préparée, Elle répond. Elle ne

fait pas non plus de manières. Elle ne

parle pas le soi-disant langage de

l’humilité (ce que nous croyons être

l’humilité et qui n’est que le voile de

notre peur devant l’appel de Dieu) :

« ce n’est pas pour moi, je ne suis pas capable, demande à quelqu’un d’autre… ». Marie plonge dans la foi.

Elle a appris à ne pas se regarder, mais

à regarder Celui qui l’appelle. Ou plus

exactement, parce qu’Elle sait qu’Elle

ne peut se regarder que dans le regard

de Dieu, de qui Elle se reçoit et, de

qui Elle reçoit tout, Elle sait qu’Elle

peut répondre « oui ».

Et, c’est là le secret de son

attention ou de la présence à

l’aujourd’hui de Dieu. Le secret, aussi,

de sa réponse. Si nous nous étions

trouvés à sa place, probablement

serions-nous passés de la peur à la

raideur, à l’exigence des preuves ; nous

aurions été saisis de crainte ou d’une

exaltation excessive.

Les Noces de Cana (Jean 2,1-12)

Présente à l’aujourd’hui de Dieu, Marie

l’est aussi à celui des hommes. Un

passage de l’Evangile est à ce sujet

parfaitement éclairant. Celui des

Noces de Cana, rapporté par

l’évangéliste Jean. Que fait Marie ?

Elle participe à la fête et, sans doute

comme tout le monde, Elle mange, Elle

boit, Elle parle et Elle écoute. Mais, en

même temps, Elle observe ce qui se

passe et en saisit le sens, l’enjeu. Et,

c’est sa disponibilité, sa présence

attentive mais discrète qui lui permet

de voir ce que personne, semble-t-il,

n’avait vu : que la réserve de vin est

épuisée…

Totalement présente à l’évènement,

Marie est suffisamment attentive pour

voir ce que personne n’avait vu. N’y

aurait-il pas là pour nous hommes et

femmes engagés, matière à réflexion ?

Comme Marie, ne sommes-nous pas

invités, nous aussi, à percevoir, à

deviner, à lire ce que l’on ne perçoit

pas toujours, ce que l’œil ne voit pas

toujours, parce que prisonnier de ce

qu’il voit ou croit voir. Marie voit avec

le cœur ! Et, elle nous enseigne la

voie de la vraie prière.

Benoît XVI commente ainsi ce passage

évangélique :

« Marie adresse à son Fils une demande en faveur de ses amis qui se trouvent en difficulté. A première vue, cela peut apparaître une conversation tout à fait humaine entre Mère et Fils ; et, en effet, c'est un dialogue rempli de profonde humanité…, nous la voyons réellement comme une Mère qui demande, qui intercède.

21

Cela vaut la peine d'approfondir un peu plus la compréhension de ce passage pour mieux comprendre Jésus et Marie, mais aussi, pour apprendre de Marie à prier de manière juste. Marie n'adresse pas une véritable demande à Jésus. Elle dit simplement: "Ils n'ont pas de vin" (Jean 2, 3). En Terre Sainte, les noces étaient fêtées pendant une semaine entière; tout le village y participait, et l'on consommait donc de grandes quantités de vin. Or, les époux se trouvent en difficulté, et Marie le dit simplement à Jésus.

Elle ne demande pas une chose précise, et encore moins que Jésus exerce son pouvoir, accomplisse un miracle, produise du vin. Elle confie simplement le fait à Jésus et Lui laisse la décision sur la façon de réagir.

De même, à Nazareth, Elle remet sa volonté, la plongeant dans celle de Dieu: "Je suis la servante du Seigneur, qu'il m'advienne selon Ta parole!" (Luc 1, 38). Telle est son attitude permanente de fond. Ainsi, Elle nous enseigne à prier : ne pas

vouloir affirmer face à Dieu notre volonté et nos désirs, aussi importants et raisonnables qu'ils puissent nous sembler; mais les présenter devant Lui et le laisser décider de ce qu'il veut faire. De Marie, nous apprenons la bonté prête à aider, mais également l'humilité et la générosité d'accepter la volonté de Dieu, en ayant confiance en Lui, certains que sa réponse, quelle qu'elle soit, sera notre bien, mon bien véritable…

Marie, au pied de la Croix (Jean

19,25)

Que fait Marie ? Elle est là « debout »

au pied de la croix. Elle ne crie pas.

Elle n’attire pas l’attention sur Elle.

Elle aurait pu crier, dire qu’Elle est la

mère du condamné, demander qu’on

regarde sa souffrance, que l’on ait

pitié d’Elle… Rien de tout cela d’après

les récits des évangiles. Mais la

présence d’une mère, debout, au pied

de son fils qu’on assassine, allant avec

Lui jusqu’au bout de l’amour et,

communiant à Son pardon pour ses

bourreaux. Debout, car c’est l’attitude

humble, dépouillée, aimante de Celle qui

ne se regarde pas mais qui regarde

son fils, pour mieux nous regarder

ensuite, avec un cœur de

Miséricorde.

Il ne nous reste plus qu’à « prendre

Marie chez nous » : « et le disciple la prit chez lui » pour apprendre d’Elle à

vivre dans la foi et l’amour.

Père Gaston Hialé, Prêtre du Sacré Cœur, Bétharram

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Prière Jéricho du mois de janvier 2013

De l’Evangile selon Saint Luc, Chapitre 3, versets 15…22

Depuis des siècles, comme les prophètes l’avaient annoncé : le peuple juif était dans l’attente du Messie, le Sauveur du monde. Les gens allaient vers Jean le Baptiste qui prêchait dans le désert, pour l’écouter parler et recevoir, dans le Jourdain, un baptême de conversion. Jean-Baptiste est le dernier prophète de l’Ancien Testament, prophète d’un Dieu Juge, qui punirait les pécheurs et rejetterait ceux qui doutent.

En demandant le baptême à Jean-Baptiste, Jésus l’invite à laisser tomber l’image d’un Dieu « vengeur » ! Jésus tout en priant le Père, descend dans l’eau du Jourdain. Il

manifeste ainsi sa solidarité avec ceux et celles qui plient sous le poids de leur misère et de leurs péchés.

Cette manière de faire de Jésus est vraiment inattendue ! En recevant le baptême, Jésus n’est pas seul, Il prend avec Lui, toute l’humanité blessée par le péché, mais qu’Il sait infiniment aimée par Dieu le Père. C’est pour Jésus et pour nous : que le Ciel s’ouvre au-dessus de Lui, que l’Esprit de Dieu descend sous l’apparence d’une colombe, que la Voix de Dieu se fait entendre, que Dieu dit : « C’est Toi Mon Fils bien-aimé, en Toi J’ai mis tout Mon Amour ! » Toute la mission de Jésus, Salut des pécheurs, est dans cette « scène » : l’Esprit de Dieu L’envoie annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres sur les routes de Palestine. Et la dernière parole de Jésus aux disciples, le jour de l’Ascension, avant de remonter auprès de Dieu Son Père, c’est un envoi de ses disciples en mission : « Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples, les baptisant au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que Je vous ai enseigné. Et Moi, Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ! »

Le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Messie. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais Il vient, Celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu.»Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé Lui aussi, alors le Ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du Ciel une voix se fit entendre: «C’est Toi mon Fils bien-aimé, en Toi J’ai mis tout Mon Amour! »

Prend ma main Seigneur

Seigneur, je Te prie de me guider dans Ta sagesse. J’ai besoin d’être enseigné et conduit par toi. J’ai besoin

de recevoir constamment, Ta sagesse, Ton aide et Ton secours. Je ne suis rien sans Toi.

Tu as tout accompli à la Croix, Seigneur. Je Te prie de continuer, par Ton Esprit, Ton travail de révélation

dans mon cœur. Que ma foi grandisse constamment. Que l’œuvre de Jésus puisse briller à mes yeux

spirituels dans toute sa merveilleuse clarté. Que je puisse la comprendre, la recevoir dans un cœur ouvert,

l’accepter, et entrer dans Tes plans parfaits.

Je Te prie de me bénir, et de m’aider dans tous les combats que j’ai à mener. Toi qui as tout accompli, Tu

sais ce qu’il convient de faire, Seigneur. Je Te prie de me prendre par la main, et de me faire entrer dans

l’héritage que Tu nous as destiné. Mes yeux sont sur Toi. Je Te fais confiance. Je m’incline devant Toi et je

Te loue de tout mon cœur, pour la perfection de l’œuvre de Jésus.

Seigneur, sois loué ! Je Te bénis de tout mon cœur. Manifeste-Toi, Seigneur, et glorifie Jésus en

accomplissant toute Son œuvre dans ma vie. Amen !

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Prière Jéricho du mois de février 2013

Commentaire

Au mois de janvier 2013, nous nous sommes redit l’invitation du Pape Benoît XVI, pour cette Année de la Foi, à témoigner avec joie de la grâce de notre baptême. Mais quelle est cette grâce que chacun de nous a reçue lors de son baptême ? Cette grâce, c’est Dieu Lui-même, Sa Vie, Son Amour ! Nos parents, en nous donnant la vie humaine, ne peuvent pas nous donner cette vie de Dieu, la Vie Eternelle. Avec Jésus, nous devenons enfants bien-aimés de Dieu notre Père qui nous appelle à vivre, chaque jour, dans l’amour avec Lui. Au fur et à mesure que nous prenons conscience de la grâce de notre baptême, nous sommes amenés à faire un choix : celui de croire à l’amour gratuit de Dieu dont nous sommes aimés pour vivre cette Vie Nouvelle avec le Christ. C’est notre réponse d’amour, libre et personnelle. L’apôtre Paul nous dit encore : «Dès que quelqu’un est uni au Christ, il est un être nouveau : ce qui est ancien a disparu, ce qui est nouveau est là. Tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et qui nous a confié la tâche d’amener d’autres hommes à la réconciliation avec Lui. » (2 Corinthiens 5, 17-18) Et, la première chose qui caractérise l’homme nouveau, ce sont ses qualités relationnelles : le chrétien est avant tout un être de compassion, ou plutôt, il le devient petit à petit, s’il se laisse habiter par le Christ et, s’il contemple la rencontre de Marie et de Jésus sur le chemin de Croix et, aussi, celle de Marie au Calvaire.

Combien d’hommes, de femmes, d’enfants attendent cette Rencontre avec Jésus, avec Marie ? Et combien Jésus compte sur nous pour donner ce regard d’amour gratuit,

ce sourire, ces paroles de tendresse, ce pardon, ce coup de téléphone fraternel, cette visite etc.… A nous de prier, d’adorer Jésus-Eucharistie pour que nous discernions dans notre vie «les actions bonnes que Dieu nous demandent d’accomplir dans la foi ». Nous savons bien que les catéchistes sont souvent interrogées par les enfants sur le sens de la grâce de Dieu et c’est bon pour fortifier notre foi. Car, de même que nous sommes responsables de notre vie, nous sommes aussi responsables de la foi que nous avons reçue. Quand nous disons : « la grâce de Dieu est en moi » ou « je suis le Temple de l’Esprit Saint » ou bien « l’Amour du Seigneur m’habite » : il s’agit d’une seule et même réalité à laquelle nous sommes appelés à croire, dans la Foi de l’Eglise. Ecoutons Benoît XVI affirmer dans la lettre apostolique « La Porte de la foi » : « …que la foi, c’est décider « d’être avec le Seigneur », pour vivre avec Lui. » Dieu ne peut rien faire dans ce monde au « cœur dur » pour les plus pauvres, les plus petits, sans notre entière et libre coopération à Sa Grâce et à Sa sainte Volonté. Car Il a un projet d’amour pour chacun, chacune d’entre nous : d’abord dans notre « état de vie » : prêtres, religieux, religieuses, laïcs consacrés, célibataires, époux et épouse, veufs, veuves, adolescents, enfants…. ensuite là où Il nous a « placés » : dans notre famille, notre quartier, notre village, notre travail, notre lycée, notre club de sport, notre paroisse… Faisons confiance à Dieu Notre Père et, marchons dans la joie avec le Christ, Jésus, le Bon Samaritain, sur notre chemin de Carême, à la rencontre de nos frères et sœurs blessés de la vie.

2ème Lettre de St Paul aux Ephésiens 8 à 10

« C’est par la Grâce de Dieu que vous avez été sauvés, au moyen de la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu ; il n’est pas le résultat de vos efforts, et ainsi personne ne peut se vanter. En effet, c’est Dieu qui nous a formés ; Il nous a créés, dans notre union avec Jésus-Christ, pour que nous menions une vie riche en actions bonnes, celles qu’Il a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. »

« Seigneur, mon Dieu, depuis le jour de mon baptême, je chemine avec Toi. Tu es l'ami de mes jours de soleil et de mes nuits de brouillard. C'est Toi que j'ai choisi, aide-moi à T'aimer et à Te rester fidèle, dans la foi. Toi, jamais Tu ne m'abandonnes, Tu es la lumière qui m'éclaire, même au cœur des ténèbres. Tu es la Source qui rafraîchit, qui coule en moi et me redonne vie. Ton Amour pour moi est si grand que, même le péché, ne T'arrête pas. Tu es le Chemin, Tu es la Vie Nouvelle ! Donne-moi, Seigneur, sur ma route de Carême, d'oser vivre Ta Parole, celle qui donne vie, celle qui repousse les ténèbres, celle qui redonne confiance. Donne-moi, Seigneur, sur ma route de Carême, d'oser partager ta Parole, avec humilité et vérité. Fortifie mon désir d’aimer, en vérité. Amen

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Prière du mois de Mars 2013

Commentaire

A la Messe, avant la communion au Corps du Christ, le prêtre ou le diacre dit à l’assemblée : « Frères, dans la Charité du Christ, donnez-vous la Paix ». Alors, chaque participant donne la main à sa sœur ou à son frère en lui disant : « la PAIX du Christ ! » C’est la Parole de Dieu que nous écoutons, le Corps du Christ que nous mangeons, Sa Paix que nous partageons ensemble, qui nous construisent « Peuple de Dieu », aujourd’hui. Et comme Jésus, le jour de Son Ascension, a béni les Apôtres avant de les envoyer en mission, le prêtre nous bénit pour que nous annoncions le Christ, à notre tour, en nous aimant les uns les autres, comme Dieu nous aime. Comme Benoît XVI nous le rappelle dans son Message pour le Carême 2013 : « Tout part de l’humble accueil de la Foi : « croire que Dieu m’aime », L’aimer aussi en retour et aimer tous mes frères et sœurs,

particulièrement ceux et celles qui sont malades ou blessés dans leur être. C’est la condition essentielle pour être habité par la PAIX du Christ. Il s’agit là d’un véritable combat spirituel au quotidien, pour convertir notre regard, notre esprit et notre cœur, toute notre personne, avec l’aide fidèle de l’Esprit de Dieu et, dans Sa Lumière. Et, plus, nous rentrons dans la Victoire du Christ sur le Mal et les ténèbres en nous, plus nous faisons du bien autour de nous ! Nous devenons « pierres vivantes de l’Eglise », Peuple de Dieu et Corps du Christ. Agir ainsi, c’est mettre en pratique, avec humilité et reconnaissance, la parole de Marie aux serviteurs de Cana : « Faites tout ce qu’Il vous dira ! »

Prière de guérison : « Seigneur, nous Te rendons grâce car Tu as fait de nous Ton Peuple en observant Tes commandements, en T’aimant et en aimant tous nos frères et sœurs. Accorde-nous de toujours agir avec foi et charité, en gardant, comme Marie, Ta Parole vivante en nos cœurs. Seigneur, protège et renouvelle, par Ton Esprit, Ton Eglise, signe de Ta Sainteté et de notre Unité dans la PAIX du Christ, au milieu du monde. Amen ! »

Retrouvez la Communion Jéricho sur le site : « communion jericho.fr »

Déposez vos intentions de prières, vos commentaires, vos réactions, vos suggestions en cliquant

sur : à la page « Prière Jéricho » Des membres de la Communion Jéricho

____ portent vos intentions dans le jeûne, l’adoration et la prière.

De la Lettre de St Paul aux Colossiens chapitre 3, versets 12 et 14 à 17

… « Vous faites partie du Peuple de Dieu ; Dieu vous a choisis et Il vous aime.

Par-dessus tout, mettez l'amour, ce lien qui vous permettra d'être parfaitement unis. Que la Paix du Christ

règne dans vos cœurs ; c'est à cette Paix que Dieu vous a appelés, en tant que membres d'un seul Corps. Que

la Parole du Christ, avec toute sa richesse, habite en vous. Instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres avec une pleine sagesse. Chantez à Dieu, de tout votre cœur et avec reconnaissance, des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés par l'Esprit.

Tout ce que vous faites, en paroles ou en actions, faites-le

au Nom du Seigneur Jésus, en remerciant par Lui Dieu le Père. »

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2ème trimestre 2013

A la COMMUNION JERICHO, ce qui nous met en Communion et nous rassemble avec Marie pour la prière, c’est le CHRIST, contemplé sous le visage du Bon Samaritain. A la Prière Jéricho, nous louons, écoutons, adorons,

supplions JESUS qui, par Amour, guérit nos blessures et nous appelle à être des témoins actifs de la Compassion de Dieu : « Va, et toi aussi, fais de même » (Luc 10,37).

1er dimanche du mois 7 avril (Divine Miséricorde. Berceau St.Vincent de Paul)) , 5 mai , 2 juin

BUGLOSE (40) basilique , à 15 h Contact 0639250642

1er mardi MONTFORT EN CHALOSSE, chapelle, 2 avril, 7 mai, 4 juin, 18h. Contact 0558984609 1er mercredi MIELAN (32) chapelle Saint jean, 3 avril, 1er mai, 5 juin, à 20 h Contact 0634030015

Premier vendredi

GRENADE 5 avril, 3 mai, 7 juin - église - à 19H. Contact 0558451465

LE TEICH (33) 5 avril, 3 mai, 7 juin, église - à 9h. Contact 0556221338

Deuxième dimanche - 14 avril, 12 mai, 9 juin 15 heures

MONTBETON (82) Missions étrangères de Paris Contact 0563202693

Deuxième lundi - 8 avril, 13 mai, 10 juin-, à 15 heures

BLAYE (33) - chapelle de l’hôpital- Contact 0557420161 ou 0557421829

Deuxième mardi, 9 avril, 14 mai, 11 juin, à 20h30

BORDEAUX Bastide-rive droite -oratoire du presbytère- 64, rue de Dijon Contact 0556868991

Deuxième jeudi -

- DAX (40) – 36 rue des Lazaristes, 11 avril, 13 juin, à 15 h., Contact 0558894538 - Mont-de-Marsan 11 avril, 13 juin, à 20h30- chapelle Ste.Thérèse , Contact 0558750857

Troisième lundi 15 avril, 20 mai, 17 juin, à 18 heures

MONBERT (32) église Contact 0562641376 MONTLUCON (03) –chapelle des Oblates -

Troisième mercredi - 17 avril, 14 mai, 19 juin - à 20h30

LOURDES (65) - communauté du Cénacle Contact 0562454537 TARNOS (40) - église – 15h. Contact 0559452725 ou 0559645376

Troisième vendredi -

CASTELJALOUX (47) chapelle de l’hôpital, 19 avril, 17 mai, 21 juin, à 15h. Contact 0553930396 MORCENX, église, 19 avril, 17 mai, 21 juin, 20 heures Contact 0558079149

Troisième samedi , 20 avril, 18 mai, 15 juin, 14h30 Contact 0563608251 ou 0685588888

ALBI (81) –Sœurs dominicaines –

Quatrième mercredi, 24 avril, 22 mai, 26 juin17h30

BARBAZAN-DEBAT (65) Chapelle Notre-Dame de Piétat Contact 0562338943

AU

(feu

Messe des familles – Année 2013 27 avril : à 15h. Eglise de Ousse-Suzan.

DIMANCHE 7 AVRIL 2013

AU BERCEAU DE SAINT VINCENTE DE PAUL

( Salle de sport du Collège)

Venez célébrer LA DIVINE MISERICORDE

avec la Communion Jéricho

25 mai : BUGLOSE – JOURNEE ANNUELLE D’AMITIE

(Feuille d’inscription jointe) de la Communion Jéricho

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Augmente en nous la foi !

Augmente en nous la foi ! Cri de tes disciples et notre cri !

Elle est parfois bien chancelante, notre foi !

Devant les atrocités du monde et la difficulté de reconstruire,

devant les bandes qui se défient,

devant les victimes des voitures piégées,

devant les détourneurs de fond,

Nous avons envie de Te dire :

Où es-Tu ? Que fais-Tu ? Et puis

l'indifférence nous guette aussi.

On passe devant une église comme

devant un cinéma,

on cherche son intérêt en premier.

La solidarité

est une vertu parfois oubliée.

Oui, où es-Tu ? Je me décourage !

Et Toi,

Tu nous proposes d'augmenter

notre foi

pour nous rendre capables de déraciner les montagnes,

nous qui ne sommes même pas capables de bouger notre voisin !

Pas bien efficace, pas bien enthousiaste.

Nous comptons trop sur nous et nous nous cassons la figure !

Tu nous proposes alors un dernier essai pour rendre plus efficace notre foi :

Devenir serviteurs !

Serviteurs ordinaires qui n'agissons pas par intérêt,

mais qui donnons gratuitement, agissons petitement.

Apprends-nous le service gratuit de nos frères, de la terre,

pour qu'elle aille mieux et que, comme la Tienne,

notre vie ait servi à quelque chose !

Yves Garbez

Le LIEN de la Communion Jéricho. N° 74 . TRIMESTRIEL- Avril 2013

Edité par l’Association « Jéricho Entraide » Le Cassouat 40110 Ousse-Suzan Prix du numéro : 4€ - Abonnement : 15€ – Imprimé par nos soins

Directeur de publication : Michel DUBROCA N°CPPAP 0110 G 82615 – N°ISSN 1631-1493

Courriel : [email protected] ; site Internet: communion-jericho.fr