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Trait d’union Le magazine d’information du personnel de L’EPSM Val de Lys - Artois n° 22 - Juin 2018 Ciné-débat Page 21 Trois questions à … Page 5 M. Jean LEFEBVRE Directeur du Campus des Métiers Culture Santé Page 6 Fred MARTIN - Artiste plasticien CERTIFICATION V2014 UNE DÉMARCHE CONTINUE … Page 9 Focus La certif’ à la loupe Le grand article détachable Édition spéciale certif’

- Juin 2018 Trait d’union - epsm-stvenant.fr · Le magazine d’information du personnel de L ... blier synthé, sono et tout un système informatique ! • Coupez-la avec une baguette

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Trait d’unionLe magazine d’information du personnel de L’EPSM Val de Lys - Artois

n° 22 - Juin 2018

Ciné-débat Page 21Trois questions à … Page 5

M. Jean LEFEBVRE Directeur du Campus des Métiers

Culture Santé Page 6

Fred MARTIN - Artiste plasticien

CERTIFICATION V2014UNE DÉMARCHE CONTINUE …Page 9

Focus

La certif’ à la loupe

Le grand article détachable

Édition spéciale certif’

Focus Certification V2014 Une démarche continue …

Téléthon 2017 Don matériels et remise de chèque

Rien que de l’eau La MAS innondée

Droits des Usagers 37e Journée Régionale Remise des prix

Pôle Artois Lys Romane L’Unité Transversale de Thérapie Familiale

Ciné-débat « 12 jours » de Raymond Depardon

GHT Psychiatrique 59/62 La formation continue en Action

Notre rencontre avec le BAO PAO L’accès facile pour tous

Trois questions à … M. Jean LEFEBVRE Directeur du Campus des Métiers

Culture Santé Dispositif « Culture Santé »

Prise en charge La douleur au cœur des soins

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Je suis heureux de vous présenter ce nouvel opus de « Trait d’Union » particulièrement riche grâce aux efforts de son comité de rédaction que je salue.

Ce numéro nous invite à nous questionner sur notre engagement dans le progrès constant des prises en charge et l’avenir de notre établissement.

Prenons-nous assez en compte la douleur de nos usagers ?Est-elle mesurée ? Tracée dans nos dossiers patients ? Tenons-nous compte, dans chaque service, des résultats émergeant des différents audits, autodiagnostics, patients traceurs qui se sont déployés les derniers mois dans nos unités ? Les écarts à la bonne pratique donnent-ils lieu à une prise de conscience en équipe et une inflexion durable des pratiques ? Suis-je concerné par le passage des experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé au mois de novembre? Quelle image de nos pratiques professionnelles sera-t-elle renvoyée au grand public, à nos partenaires et à nos usagers à l’issue de cette visite ?

Ai-je un rôle à jouer dans la défense et la promotion de mon métier et de mon établissement ?

Car les efforts réalisés pour nos patients dans de nombreux domaines méritent d’être diffusés et connus à l’extérieur du cercle des professionnels de l’EPSM Val de Lys Artois. L’obligation règlementaire de cette visite de l’HAS peut devenir, si nous la saisissons, l’occasion de communiquer positivement sur les avancées de notre culture de la rigueur dans la prise en charge, de l’innovation et de la sécurité des soins.

L’accès aux pratiques culturelles qu’illustrent dans ces pages le BAO PAO et la résidence d’artiste de Fred Martin, l’enrichissement de nos dispositifs de soins, par exemple par la thérapie familiale, la réflexion pour respecter les droits des usagers permises par le film de Raymond Depardon « 12 jours » et les initiatives pour rendre ses droits plus effectifs, je salue ici le prix régional décroché par les professionnels de la MAS Solibieda, sont des marqueurs d’une culture professionnelle psychiatrique riche et ouverte dont nous pouvons tirer fierté et satisfaction.

Comme l’épisode de l’évacuation de la MAS en février ou le premier exercice Plan Blanc de l’établissement l’ont démontré, je sais pouvoir compter sur votre mobilisation pour réussir cette étape importante de l’année 2018. Alors … où sont affichés les derniers plans d’actions à finaliser dans mon unité … ?

Bonne lecture et bonne démarche qualité à tous !

Trait d’union n° 22 - Juin 20182

Éditorial

M. Christian BURGI Directeur de l’EPSM Val de Lys - Artois

Sommaire

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Notre rencontre avec le BAO PAO

Mme FOUQUET (infirmière au CSPA d’Arras) a permis au CSPA d’acquérir cet outil passionnant qui allie le côté ludique au côté thérapeutique. Après avoir pu découvrir cet outil, le voir, l’es-sayer, s’en amuser et ainsi nourrir nos projets, nous avions pour désir de faire partager notre expérience auprès des enfants et les soignants du pôle lors de la fête de Noël.

Mme FOUQUET a répondu positivement à notre appel et nous a offert le plaisir de déplacer cet imposant instrument pour nous le présenter. Ce n’était donc pas qu’une simple démonstration, mais une véritable interaction enfants/soignants/ où les enfants pouvaient exprimer leurs choix musicaux et ain-si les jouer sans jamais avoir appris à jouer d’un instrument de musique, ni solfège. Elle précise avant tout « Je suis persuadée que cette outil a un réel pouvoir thérapeutique et je veux le faire partager au plus grand nombre ».

PLAISIRS DE L’INTERPRÉTATION MUSICALE

L’accès facile pour tous

Que veut dire BAO-PAO ?

Le nom a été choisi car il sonnait bien, avec une sonorité exotique ... En fait, BAO pourrait signifier « Baguette As-sistée par Ordinateur » et PAO « Puce À l’Oreille » (du nom de l’association basée à Marseille, à l’origine de cet instrument.

Qu’est-ce qu’un BAO-PAO ?

C’est un instrument inventé par un in-génieur passionné de musique, Jean SCHMUTZ. C’est un instrument de musique électronique, assisté par or-dinateur, formé de 4 arcs métalliques, chacun produisant un rayon laser que le musicien doit traverser grâce à une baguette ou son doigt afin de produire un son. Tous les paramètres de jeu d’un véri-table instrument acoustique classique sont possibles : nuances, tempo, mélo-die ou accompagnement, ...

Je suis persuadée que cette outil a un réel pouvoir thérapeutique et je veux le faire partager au plus grand nombre.

Au détours d’une rencontre début septembre 2016 entre l’équipe du Centre de Soins Psycho-thérapiques pour Adolescents d’ARRAS et quelques membres du pôle de psychiatrie infanto juvénile de l’EPSM VAL DE LYS, nous avons eu le plaisir de découvrir le BAO PAO, instrument de musique électronique assisté par ordinateur.

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Comment fonctionne-t-il ?

Issu d’une recherche sur la simplifi-cation du geste instrumental, le BAO-PAO est un instrument de musique très simple à utiliser. Facilement accessible, il s’adresse aussi bien aux personnes possédant une faible capacité de mou-vement qu’à un large public.

• Devant vous se dressent quatre arcs métalliques terminés par deux sphères chromées, entre lesquelles vous imaginez une corde invisible ...un rayon laser… avec aussi des ba-guettes, pédales, pupitres, sans ou-blier synthé, sono et tout un système informatique !

• Coupez-la avec une baguette ou votre doigt : un petit point rouge lumineux signale son passage dans le rayon la-ser totalement inoffensif, et une note, un son est émis.

• Au retour, un nouveau point rouge : la note est interrompue ou une deu-xième note est entendue.

• Passez la baguette plus lentement : le son émis est plus doux «piano».

• Passez vivement la baguette : le son est émis «forte».

• Imprimez un mouvement de va-et-vient : Ralentissez, accélérez le tem-po, arrêtez, retenez ou anticipez une note, donnez un accent, ... l’instru-ment répond immédiatement à votre intention.

• On peut donc jouer des morceaux avec un Bao-Pao, composé de 4 arcs lasers, chacun jouant un instrument, et cela rend la musique beaucoup plus abordable et ludique pour les enfants, pour les adultes. Ils peuvent ainsi ne jamais avoir joué d’un instrument et faire de la musique sans se rendre compte qu’il maitrise à chaque note les notions de rythme et de nuance musicale.

• Deux pédales permettent aussi de gérer l’ensemble, une jaune pour réinitialiser le morceau et une verte pour resynchro-niser les différents instruments. ■

Mme Laure TEMPREMENT Infirmière pôle pédo

Avec le BAO-PAO, chaque morceau peut être joué seul, en duo, en trio, en quartet. Si tout morceau est préprogrammé dans l’ordinateur par un arrangeur en fonction des choix des édu-cateurs, son interprétation repose en effet sur la qualité et la vélocité du musicien. L’art de l’arrangeur-programmeur bao-pao est de varier les difficultés de ces partitions et exercices.A chaque fois, ce sont les enfants, adultes qui deviennent ac-teurs à part entière du projet, qui décident du répertoire. Cet instrument travaille sur la rééducation, l’éveil musical, l’élabo-ration de morceaux et même l’écriture de paroles qui peuvent retracer une vie. Outre l’apprentissage ludique, on peut voir ap-paraitre un réel épanouissement personnel par rapport à cet outil, une valorisation de ses propres capacités…

En résumé… La musique naît au bout de la baguette !

On peut donc jouer des morceaux avec un Bao-Pao, composé de 4 arcs lasers, chacun jouant un instrument, et cela rend la musique beaucoup plus abordable et ludique pour les enfants.

Notre rencontre avec le BAO PAO

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Trois questions à …

M. Jean LEFEBVRE Directeur du Campus des Métiers

← Quel est votre parcours professionnel ?

Infirmier depuis 1982, j’ai commencé ma carrière au CHRU de Lille ( bloc opératoire de neurochirurgie puis services de médecine) avant de rejoindre en 1991 le Centre Hospitalier de Béthune où j’ai fait une grande partie de ma carrière. J’y ai exercé au Bloc opératoire polyvalent, comme infirmier spécialisé (IBODE) puis comme cadre de santé jusqu’en 2008.J’ai ensuite rejoint le bloc opératoire du CH Arras deux ans. Souhaitant exercer dans le domaine de la formation des professionnels, j’ai intégré l’équipe de l’IFSI de St Venant début 2009. La Direction de l’EPSM m’a alors accompagné dans un projet de préparation du concours de Directeur de Soins, que j’ai obtenu. À la suite de ma formation à Rennes, j’ai pris en janvier 2012 la Direction de l’IFSI IFAS du Centre Hospitalier (CHRSO de la Région de Saint-Omer). Depuis sep-tembre 2017 je suis donc à la Direction du Campus des Métiers de la Santé. Une carrière exclusivement dans la Fonction Pu-blique Hospitalière, qui m’a permis d’aborder diffé-rentes fonctions, et de pouvoir mettre en œuvre et partager ma vision de la formation des profession-nels de santé.

← Quelles sont selon vous les principales qualités requises pour réussir ses études paramédicales ?

Nous recherchons lors de la sélection des candidats à la formation infirmière ou aide-soignante des qualités qui leur permettront de réussir leur parcours de formation, mais aussi leur futur exercice professionnel. La formation exige une base de connaissances et une capacité de compréhension, d’analyse, de synthèse. La motivation et l’intérêt pour le domaine sanitaire et social est bien évidemment indispensable. Les capacités humaines et relationnelles sont aussi évaluées lors de la sélection. Tout au long de son parcours, l’étudiant pour réussir devra faire preuve d’organisation, de rigueur dans le travail fourni car la formation est ponctuée d’évalua-tions qui nécessitent un travail très régulier et sou-tenu. Le Diplôme obtenu les prépare à un exercice polyvalent, et donc à des compétences variées, leur permettant d’exercer dans des secteurs et structures

variés. Les qualités hu-maines et relationnelles lui permettront de déve-lopper une approche hu-maniste et bienveillante du soin infirmier. Notre projet d’Institut repose sur les valeurs de respect, de sollicitude, de bienveillance que l’équipe pédagogique s’attache à transmettre au quotidien. Ces valeurs sont aussi la base de la relation d’accompagnement construite entre l’étudiant et le formateur.

← Quels sont les projets que vous et votre équipe souhaitez mener au sein du Campus des métiers de la Santé ?

Le Campus des Métiers de la Santé a développé de-puis plusieurs années un projet numérique innovant, visio-conférence, plateforme numérique… qui est ap-pelé aujourd’hui à se développer encore.Concernant la simulation, l’aménagement d’une maison « Simu Habitat », reproduisant la réalité de la prise en charge de patients à domicile, est prévu en 2018. Il permettra de développer la formation initiale et continue des infirmiers et aides-soignants dans ce domaine, au plus près de la réalité. La mutualisation de certains enseignements avec l’IFSI IFAS du CHRSO est aussi appelé à monter en charge, et la mutualisation avec nos partenaires de l’Artois (notamment les Instituts de Béthune et Arras) continue. Elle permet à la fois d’optimiser notre offre de formation et de partager avec d’autres équipes pé-dagogiques nos pratiques et expériences. Nous avons la mission dans le cadre du GHT de coor-donner la fonction formation initiale. Nous commen-çons dans ce sens à travailler avec nos partenaires de Saint-André, pour dégager dès cette année des axes de mutualisation de nos ressources et l’élaboration d’un projet pédagogique socle. Notre offre de formation continue enfin est appelée à se développer et se renouveler au plus près des be-soins de nos partenaires, notre catalogue de forma-tion continue s’agrandit et se diversifie dans ce sens. Les compétences pédagogiques des cadres forma-teurs sont un atout essentiel de ce développement.

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Culture Santé PROJET « ALLERS RETOURS » AVEC L’ARTISTE FRED MARTIN

Dispositif « Culture Santé » soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication et l’ARS Hauts-de-France Peut-être avez-vous croisé en début d’année, un gars en bermuda, avec des crocs et un tee-shirt maculé de terre . . . vous avez bien vu, c’était Fred MARTIN, artiste plasticien, nomade, avec comme matériau de prédilection l’argile et une manière bien particulière de s’en servir et de faire participer le public. Fred Martin a passé quatre semaines dans l’établissement (du 15 janvier au 9 février 2018).

← Fred, nous en sommes à la troisième semaine de présence au sein de l’établissement. Comment se passe cette micro résidence ?

Il y a une bonne implication de la part des soignants et des patients dans le projet. Pour beaucoup d’entre eux, l’atelier (situé Salle 2 du Centre Social) est devenu un lieu de rendez-vous, un lieu identifié, atypique où ile se passe quelque chose de différent. C’est un lieu qui sort un peu des sentiers bat-tus de la psychiatrie, un lieu ouvert. Les patients viennent de leur propre initia-tive, certains viennent tous les jours et vont même jusqu’à affirmer que « c’est le meilleur moment de la journée ».

← Le fait de plonger la tête dans l’argile peut être anxiogène, les baptêmes de terre peuvent être impressionnants, comment réagissent les participants ?

Il existe un véritable engouement vis-à-vis de ces baptêmes d’argile. D’abord, les patients viennent pour voir, parfois plu-sieurs fois avant de tenter l’expérience ; ils attendent le bon moment pour fran-chir le pas. Nous sommes tous iden-tiques face à la terre avec les mêmes appréhensions, les mêmes craintes.

← Quels sont les moments qui t’ont ému ?

Il y a eu énormément d’émotions. Émo-tions dans les relations entre les patients, entre les patients et les soignants … Les gens sont dans la spontanéité et la simplicité, j’ai énormément ri ! Moment particulier, lorsqu’un patient est venu accompagné de sa maman au sein de l’atelier afin de faire un masque ensemble ; ils ont participé et partagé ce moment. La maman très émue, est venue me remercier.

Valérie BOCQUILLON Référent culture

C’est un lieu qui sort un peu des sentiers battus de la psychiatrie, un lieu ouvert.

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« c’est la première fois que j’aime bien ma tête, c’est génial, je veux y retourner et en plus j’ai dépassé mes peurs, seule, j’en suis fière mais je savais au fond qu’il n’y avait aucun danger ». Clara

« L’écho, la résonance qu’a pu avoir la rencontre en matière avec les adoslescents me fait dire que petits et grands nous sommes friands d’inventivité et de créativité. Remercions l’intervenant, Fred et les organisateurs ayant permis ces belles rencontres et cette expérience unique, singulière en dépassant nos propres a priori et projections pour être dans une approche plus phénoménologique, comme une invitation au plaisir de la découverte » Suzy - Infirmière

« Maintenant c’est à nous … John le téméraire se lance avec insistance le premier sans aucune appréhension « visible » mais comme nous, je pense qu’il « flippe » un peu. L’exemple de son courage nous incite à en faire autant « c’est cool » dira-t-il « je veux le refaire ». Place aux autres, Baptiste, Léo, Lesli … tous pénètrent cette matière avec un courage qui me laisse sans voix … Certains(es) restent à l’écart, observent, hésitent, je sens que ce n’est pas encore le moment, la prochaine séance peut-être … Ce lieu est avant tout un espace de liberté où on fait ou on ne fait pas, libre à chacun de vivre le moment comme il le ressent. » Marie-Laure- Infirmière

« C’est impressionnant », « c’est bien », « c’est génial, c’est trop génial », « ça fait film d’horreur ! », « c’est bien fait », « c’est surprenant », « on redécouvre son visage », « on a pas les mêmes sensations quand on ne voit pas ce qu’on fait », « on se découvre vraiment soi-même », « c’est super géant », « j’y ai pris plaisir ».Patients de la Clinique d’Addictologie

« Fred, tu as pu constater dans les échanges entre les patients et toi, le calme, la timidité puis l’enthousiasme, la concentration, les rires et sourires, le dépassement pour certains (au regards de leurs difficultés habituelles). Les qualificatifs émotionnels furent : « c’était génial …, vraiment super …, on a pas l’habitude de faire ça …, on recommence quand ?, c’était froid en fait ! » Bref, le partage et les contacts étaient authentiques, et « neufs » pour certains. Merci.Après ton départ l’élan et les sourires ont perduré un moment, jusqu’à pour certains se ré-approprier des perspectives, se projeter sur l’extérieur pour partager ce qu’il venait de vivre avec d’autres …Ce fut donc facile de mobiliser pour venir te voir au centre social, et de partager ces baptêmes de terres avec sourires, plaisir, étonnement et courage.« Je n’aurais jamais cru pouvoir faire ça ! », « c’était trop bien ! », « ah je ne pourrai jamais … », « c’est étrange » …Bref nombres d’émotions et d’interactions, du lien riche, décloisonnant, un partage valorisant pour certains, déconcertant pour d’autres… » Robin - Infirmier

Quelques paroles … de patients … de soignants ….

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Prise en charge

La douleur au cœur des soinsLa douleur est une expérience sensorielle, émotionnelle désagréable liée à une lésion réelle ou potentielle, ou décrite en ces termes.

Nous ne pouvons pas percevoir de cli-vage entre le corps et le psychisme dans une prise en charge globale de la douleur. Retracer dans une compréhension commune entre le patient et la psycho-logue l’histoire de la douleur et de la maladie sera la prémisse du tissage de la relation à venir.En clinique de la douleur chronique, on a accès à la plainte douloureuse et c’est à travers elle qu’on peut comprendre la douleur.Elle peut être le témoin de frustration, de culpabilité, d’abandon « béquille identificatoire narcissique ». La de-mande de soulagement vient alors pour obtenir réparation, pour combler le vide,

demande d’aide, d’écoute, d’apaise-ment, d’amour, d’attention, de regards bienveillants…La signification de la maladie, l’incerti-tude sur son évolution sont autant de facteurs qui vont venir moduler le vécu douloureux. À travers cet article, la douleur est abor-dée d’un point de vue global et synthé-tique. Elle reste cependant une notion sub-jective qui rend nécessaire un tissage relationnel permanent et contenant (ne jamais mettre le patient au devant d’une symptomatologie incohérente).L’expression de la plainte douloureuse suscite nécessairement de l’empathie, parfois soigner n’est pas la thérapeu-tique adaptée ni recherchée. L’ap-proche de la douleur chronique, par conséquent, oblige à garder un esprit ouvert et tolérant.

Entrer en amitié avec la douleur. ■

Mme Coralie CAPPOEN Mme Delphine THOMAS Psychologues cliniciennes

« Il n’y a qu’une douleur qu’il soit facile à supporter, c’est celle des autres. » (R. Leriche)

Deux outils thérapeutiques que sont l’hypnose et la sophrologie peuvent permettre une aide pré-cieuse à la prise en charge de la douleur.Toucher avec les mots, parler avec les mains …

Les approches

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FocusCERTIFICATION V2014

UNE DÉMARCHE CONTINUE …La CERTIFICATION V2014 vise à s’assurer que les établissements de santé développent une démarche d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins délivrés aux patients.

Le MANUEL DE CERTIFICATION trans-mis par la Haute Autorité de Santé (HAS) décline les objectifs de la certifi-cation ainsi que l’évaluation effectuée par des Experts Visiteurs indépendants tous les 4 ans (voire 6 ans pour les éta-blissements classés « A »).

L’évaluation se fait en 3 phases distinctes :

1 la première porte sur la validation des FICHES INTERFACES en lien avec l’ARS. Ces fiches reprennent les informations de sécurité de l’EPSM,

2 la deuxième phase est basée sur notre AUTO-DIAGNOSTIC,

3 la troisième correspond à la venue des EXPERTS VISITEURS.

L’évaluation est centrée sur la GESTION DE TOUS LES RISQUES. Afin de mettre en évidence nos risques et les plans d’actions qui en découlent, 2 outils sont mis à disposition par la HAS :

← L’AUDIT DE PROCESSUS (cf zoom n°1)

← L’AUDIT PATIENT TRACEUR (cf zoom n°2)

Ils permettent d’évaluer, de coter et de hiérarchiser les risques, qui sont repris dans un programme d’actions appelé COMPTE QUALITÉ (cf zoom n°3), qui sert de base aux rencontres entre la HAS et l’EPSM.

Le COMPTE QUALITÉ finalisé au 30 avril 2018. Ces nouveaux outils, introduits par la HAS, viennent renforcer ceux déjà exis-tants de notre démarche qualité et ges-tion des risques.

L’EPSM a choisi d’évaluer l’ensemble des thématiques définies par la HAS et de réaliser 15 patients traceurs repré-sentatifs de la population accueillie.

(Cf zoom n°4 « Pilotage de la démarche de certification V2014 »)

Parce que les « experts métier » sont dans les services, au cœur de l’action, la HAS s’intéresse de plus en plus aux professionnels de terrain !Attendez-vous à être sollicités durant la visite de certification ! Lors de la visite, les experts-visiteurs se rendent dans les services au contact des professionnels afin d’évaluer les différentes thématiques

La certif’, un travail d’équipe pluridisciplinaire !

Le temps passe… et la visite approche à grands pas !

• Pour le 30 avril Clôture du compte Qualité

• Jusqu’à Novembre Poursuite de la mise en œuvre des PLANS d’ACTIONS et préparation de la visite

• Et courant novembre … la visite sur une semaine des experts visiteurs !

(cf zoom n°5)

… la date précise sera communiquée en septembre !

Tic tac tic tac …

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Nouvel outil permettant d’évaluer l’organisation d’un processus et d’en déduire son niveau de maîtriseDes PILOTES DE PROCESSUS ont été désignés pour chacun des processus.

← Évaluation menée à partir d’une grille d’audit construite sur le principe de la ROUE DE DEMING (étapes « P », « D », « C » et « A »)↘Identification des principaux risques↘Evaluation des niveaux de criticité et de maîtrise de ces risques↘Hiérarchisation des risques et définition de PLAN D’ACTIONS

L’audit de processus porte a minima sur des ÉLÉMENTS D’INVESTIGATION OBLIGATOIRES (EIO), considérés comme des facteurs-clés pour l’atteinte des objectifs de la thématique.

↘Moyen de contrôle et préparatoire à la visite

ZOOM N°1 : L’AUDIT DE PROCESSUS

Durant la visite de Certification, les Experts Visiteurs rencontreront les pilotes de processus et étudieront la mise en œuvre sur le terrain.

DO

ACT

PLAN

CHECK

« PLAN » = Prévoir ←Politique globale« DO » = Mettre en œuvre ←Vérification terrain (patients traceurs, observations …) « CHECK » = Evaluer ←Audits …« ACT » = Corriger ←Plans d’actions

Nouvel outil permettant d’évaluer les processus de soins et les organisations qui s’y rattachent à partir d’un séjour de patient hospitalisé.Le PATIENT TRACEUR est une pratique PLURIDISCIPLINAIRE qui se déroule en 2 étapes :

← L’ ANALYSE DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT sur l’ensemble de son parcours à l’EPSM avec les professionnels concernés (médecins, cadres, IDE, kinésithérapeute, AS, ASH, …) autour du dossier du patient,

← LA RENCONTRE DU PATIENT (avec son accord) À l’issue de ces deux étapes, un constat sur les POINTS POSITIFS ET LES POINTS À AMÉLIORER est établi et présenté au service afin d’identifier et de mettre en œuvre des ACTIONS D’AMÉLIORATION. Le compte-rendu est communiqué aux pilotes de processus afin qu’ils puissent ALIMENTER LEURS AUDITS DE PROCESSUS.L’objectif est de réaliser un maximum de patients traceurs représentatifs de la population accueillie avant la visite de Certification !

Durant la visite de Certification, à partir du parcours d’un patient correspondant à un profil préalablement défini (ex : suicidant, schizophrène …) et choisi au hasard, les experts-visiteurs chercheront à analyser la qualité et la sécurité de sa prise en charge, selon les critères du manuel de certification.

ZOOM N°2 : LE PATIENT TRACEUR

Focus

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← Audit de processusLes audits de processus ont été réalisés sur l’ensemble des thématiques

ZOOM N°4 : LE PILOTAGE DE LA DEMARCHE DE CERTIFICATION V2014

LISTE DES THÉMATIQUES, PILOTES ET GROUPES RESSOURCES

Thématique Pilote(s) et groupe(s) ressource(s)

Management stratégique, gouvernance M. BURGI

Qualité de Vie au travail M. MONTERO

Management de la qualité et des risques Mme PAPRZYCKI, Dr LAUWERIER et Dr BOUVRY

Gestion du risque infectieux Dr DENEUX (CLIN et sous commission des antibiotiques)

Droits des patients Mme TOUSSAERT (CDU, EPP Bientraitance, Groupe de travail Liber-té d’aller et venir)

Parcours du patientDr LAUWERIER et Mme BUSSMANN (EPP Urgences Vitales, EPP Détenus, CLAN, EPP risque suicidaire, EPP Education thérapeutique, EPP Sortie)

Prise en charge de la douleur Dr GRARE et Dr WAMBERGUE (SCOMEDD)

Prise en charge et droits des patients en fin de vie Dr BOUVRY et Dr MÉNARD

Gestion du dossier patient Dr PÉQUIGNOT (DIM, Comité DPa)

Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge Dr PÉQUIGNOT et Mme BUSSMANN (CIV)

Management de la prise en charge médicamenteuse du patient Dr DENEUX (CTPECM « Comité Technique de la Prise En Charge Médicamenteuse »)

Biologie médicale Dr BOUVRY et Dr MÉNARD (EPP pertinence examens para cliniques)

Imagerie Dr BOUVRY et Dr MÉNARD

Gestion des ressources humaines M. MONTERO (CHSCT)Gestion des ressources financières M. RYCKELYNCKGestion du système d’information M. HUBLER

Processus logistiques M. RECOUR

Thématiques obligatoires - Thématiques facultatives

← Patients traceursObjectif = réaliser 15 patients traceurs représentatifs de la population accueillie avant la visite des experts-visiteurs← 1re campagne de septembre 2016 à octobre 2017

1 patient traceur / pôle : 5 patients traceurs réalisés← 2e campagne débutée en septembre 2017

2 patients traceurs supplémentaires / pôle : 10 patients traceurs définis ↘7 réalisés en interne↘3 réalisés dans le cadre du GHT : patients traceurs croisés

Résultat : formalisation et mise en œuvre d’un plan d’actions institutionnel et de plans d’actions spécifiques à chaque pôle.

Nouvel outil← Reprend tous les risques et plans d’actions associés définis dans le cadre de l’autodiagnostic réalisé lors

des audits de processus croisés avec les patients traceurs. ← FICHIER PARTAGE AVEC LA HAS sur une plateforme internet nommée « SARA » :

↘Envoyé 6 mois avant chaque visite de certification,↘Mis à jour tous les 2 ans

ZOOM N°3 : LE COMPTE QUALITÉ

←Suite page 12

Trait d’union n° 22 - Juin 201812

La visite comporte :

← Des séquences organisationnelles : rencontre d’ouverture, présentation du système documentaire, rencontre des représentants des usagers, bilans journaliers, synthèse individuelle et collective des experts-visiteurs, bilan de fin de visite ;

← Des séquences d’investigation par l’audit de processus et/ou la méthode du patient traceur :

Un audit de processus dure entre 3h et une journée en fonction des processus, notamment de l’importance de l’évaluation à réaliser sur le terrain

Sont présents :

↘pour la HAS : l’expert-visiteur désigné dans le calendrier de visite,

↘pour l’établissement : le(s) pilote(s) du processus puis les équipes de soins, la rencontre avec un médecin est souhaitable.

L’audit de processus comporte deux parties chronologiquement distinctes :

1 l’évaluation du management du processus (étapes P/C/A)* avec le(s) responsable(s) du processus, préférentiellement dans son (leur) bureau afin d’avoir accès plus facilement à la documentation utile à la compréhension du processus. Cette étape peut être déclinée en 2 sous-étapes, à savoir une rencontre des pilotes au niveau stratégique (ex : Directeur, Président de CME) et une rencontre des acteurs plus opérationnels (ex : chef de pôle).

2 la mise en œuvre effective du processus (étape D)* avec le personnel chargé de l’application du processus. Le personnel sera sollicité sur la documentation opérationnelle

La durée d’une évaluation par patient traceur est variable selon les types de prise en charge. Elle peut durer de 1 à 3h. Elle intègre un temps de rencontre avec le patient de 15 à 20 minutes environ.

Sont présents :

↘pour la HAS : l’expert-visiteur désigné, en général le médecin ;

↘ les équipes médicales et soignantes en charge du patient sélectionné. Il convient de prévoir un temps dédié, même court, à la rencontre du (des) médecins en charge du patient.

Ceci permet d’observer les interfaces et la collaboration interdisciplinaire tout au long de la prise en charge

La liste des profils de patients est communiquée à l’établissement en amont de la visite par la HAS, une liste de patients répondant aux critères est établie par les équipes concernées.

* Cf Zoom n°1 : Roue de Deming

ZOOM N°5 : LE DÉROULEMENT D’UNE VISITE DE CERTIFICATION

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Focus

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Trait d’union n° 22 - Juin 201814

← Mme Chantal PAPRZYCKI Directrice des Affaires Générales, de la Qualité et la Gestion des Risques et de la patientèle ↘ Poste : 6590 / Mail : [email protected]

← Mme Catherine GALLET Ingénieur, Responsable du service Qualité Gestion des Risques ↘ Poste : 7375 / Mail : [email protected]

← Mme le Dr Perrine DIEUSAERT-GRAINDORGE Pharmacien, Coordonnateur de la Gestion des Risques Associés aux Soins ↘ Poste : 7801 / Mail : [email protected]

← Mme Nathalie COUPE Technicien Supérieur Hospitalier au sein du service Qualité Gestion des Risques ↘ Poste : 6569 / Mail : [email protected]

← Mme Dorothée BALZA-DEBOMY Secrétaire du service Qualité Gestion des risques ↘ Poste : 7807 / Mail : [email protected]

Pour toute question vous pouvez contacter le service Qualité Gestion des risques au 7807 ou par mail [email protected]

Glossaire qualité

← MANUEL DE CERTIFICATION Référentiel permettant d’évaluer le fonctionnement global de l’établissement de santé. L’évaluation se fait au regard d’éléments d’appréciation organisés selon les étapes d’une démarche d’amélioration et définis au sein du manuel selon différents critères : ils corres-pondent aux attendus de la HAS.↘ Manuel inchangé entre la V2010 et la V2014 mais

avec une approche par thématique (82 critères au sein du manuel).

← THÉMATIQUE OU PROCESSUS Les activités d’un établissement ont été découpées par la HAS en 20 THEMATIQUES (ex : « Gestion du risque infectieux », « Droits des patients », « Prise en charge de la douleur », « Management de la prise en charge mé-dicamenteuse des patients » …).Une correspondance entre ces thématiques ou proces-sus et les critères du manuel a été établie par la HAS : ↘ Une thématique comprend 1 ou n critères du ma-

nuel de Certification.

← PEP (PRATIQUES EXIGIBLES PRIORITAIRES) Certains processus sont identifiés « PEP » car estimés à HAUT RISQUE (ex : « Respect des libertés individuelles et gestion des mesures de restriction des libertés »,

« Prise en charge somatique des patients » …). Les PEP seront OBLIGATOIREMENT audités durant la visite de Certification !↘ Pour les PEP, le dispositif est identique mais le ni-

veau d’exigence est renforcé.

← INDICATEURS Les résultats des IPAQSS (Indicateurs Pour l’Amélio-ration de la Qualité et la Sécurité des Soins) doivent être renseignés pour certains processus (ex : « Gestion du dossier patient », « Troubles de l’état nutritionnel », « Sortie du patient » …).

← EIO (ELEMENTS D’INVESTIGATION OBLIGATOIRES) Pour chaque thématique, des PIECES JUSTIFICATIVES OBLIGATOIRES sont demandées et seront investi-guées lors de la visite de Certification : ce sont les EIO (ex : Preuves de formation périodique des profession-nels au bon usage des antibiotiques, Plan d’actions vi-sant la prévention de la maltraitance, Dispositif adapté de prise en charge des urgences vitales etc …)↘ Points de passage obligés visant à garantir que

chaque thématique est investiguée identiquement, sous tous ses angles, par tout expert-visiteur, dans tout établissement.

FocusSERVICE QUALITÉ GESTION DES RISQUES

Une équipe à votre service

Trait d’union n° 22 - Juin 2018 15

← LA GESTION DES RISQUES←Nouveau comité

En parallèle de la démarche de Certification, un comité opérationnel transversal de la gestion des risques intitulé « COVIRIS » (COmité des VIgilances et des RISques) s’est constitué fin 2017. L’objectif du COVIRIS est de mettre en place une coordination de la gestion des risques et des vigilances.

←Nouveaux Correspondants QRV « Qualité Risques Vigilances »

Qu’est-ce-qui change ?

↘ Réseau de « Correspondants » et non plus de « Référents », fiche mission disponible sur l’Etoile Qualité↘ Ajout de la notion de Vigilances↘ Révision de la liste des correspondants soins, administratifs et techniques ; augmentation du nombre de

Correspondants « Soins » : 1 correspondant par unité↘ Nomination d’IDE, AS … et non plus uniquement de Cadres de santé

Ce nouveau réseau va permettre d’accompagner les professionnels au plus près du terrain dans la mise en œuvre de la démarche Qualité et Sécurité des Soins au sein des différents services de l’EPSM.

←Suite page 16

COVIRIS Comité des Vigilances et des RISques

Mme C. PAPRZYCKI, Directrice QGRDr P. DIEUSAERT, Coordonnateur de la gestion des risques associés aux soinsMme G. GALLET, Ingénieur QGRMme N. COUPÉ, Technicien Supérieur

Ressources humaines

M. MONTERO Mme C. LECRINIER Mme M. LEGRAND

Sécurité du SIM. G. RECOUR M. P. HUBLER

Sécurité des biens et des personnes

M. G. RECOUR M. COTTREZ

Risques professionnelsM. A. MONTERO

DR P CANOEN

Matériels et équipements informatiquesM. C. FOURCROY

MédicamentDr C. DENEUX

Vigilances sanitairesDr C. GRARE

Pharcovigilance Matériovigilance Mme E. OLIVARESRéactovigilance Infectiovigilance M. S. CROWYN

Sécurité de la prise en chargeMme G. BUSSMANN

Gestion de l’agressivité et de la violence Formateurs OMEGA :

Mme S. BULLOT, IDE Pôle EST / M. F DHENNIN / M. L. LAMARRE

Contention / Isolement M. T. LORIDAN / M G. BAVAY EPP / DPC Mme M. PAILLEUX

Bientraitance Mme MJ. CARON / Mme D. ROBILLARD

IdentitovigilanceMme MC. TOUSSAERT

Mme P. PLUQUIN / Mme N. FUMERY M. C. FOURCROY

Plaintes et réclamations

Mme V. BOCQUILLON

Développement durable

Mme C. NAMOR / Mme A. TALHOUARN

Gestion de l’eau, de l’air

M. F. DELLYS

Gestion des déchets

M. P. LECRINIER

LogistiqueM. E. COUPET

Mme WYART / M. ARFIB

Infrastuctures et équipements

M. A. DELVART

Électricité / téléphonie

M. F. FLAMENT

RISQUES SÉCURITAIRESRISQUES ASSOCIÉS AUX SOINS

RISQUES ENVIRONNEMENTAUX (M. RECOUR) RISQUE TECHNIQUES (M. RECOUR)

Trait d’union n° 22 - Juin 201816

← DÉPLOIEMENT ENNOVAchat d’un logiciel de gestion des risques et de gestion documentaire

Dans le cadre de la démarche Qualité et Gestion des Risques, l’établissement a fait l’acquisition du Logiciel ENNOV outil dédié à la gestion documentaire, gestion des risques ... et qui permet notamment la déclaration, le suivi et l’analyse des Fiches d’Évènements Indésirables.

Actuellement, des formations à l’utilisation de ce lo-giciel sont dispensées jusque fin 2018 aux gestion-

naires de risques ainsi qu’aux correspondants Quali-té Risques Vigilances (QRV) et seront prochainement proposées à l’ensemble des professionnels via les cor-respondants QRV.

Vos déclarations d’événements indésirables et la consultation de l’ensemble des procédures se feront prochainement via ce logiciel !

Un exercice plan Blanc a eu lieu dans l’établissement le mardi 12 décembre 2017 afin de tester et d’évaluer notre dispositif.

Déroulement du scénario :11 h : Appel du SAMU 62 : Accident sur la voie pu-blique entre deux poids lourds un bus transportant des personnes retraités de la région de retour de voyage en Ecosse et de deux poids lourds11h02 : Déclenchement de la pré-alerte Plan Blanc avec mise en place immédiate de la cellule de crise. 12h : Déclenchement du Plan Blanc

← Arrivée des victimes : 22 patients et 15 victimes décédées.

← Activation des moyens médicotechniques et lo-gistiques et affectation des professionnels sur les différents lieux d’accueil et de prise en charge des victimes.

14h40 : Levée du plan BlancLe manuel de gestion de crise et d’organisation du plan blanc est révisé.3 axes d’amélioration ont été ciblés :← Réviser le nombre de personnes à rappeler : plus

de somaticiens, plus d’IDE, de psychologues … en fonction du nombre d’impliqués pour l’accompagne-ment des familles et des médias ;

← Parfaire le circuit de communication entre les diffé-rents lieux d’accueil (mieux s’approprier les fiches reflexes …) ;

← Compléter la dotation de matériel (DECT pré pro-grammés, le matériel technique et le matériel de soin à mettre à disposition … )

Vous avez été nombreux à y participer : d’une part les étudiants infirmiers du Campus des Métiers afin d’incarner les victimes, leurs proches et les médias et, d’autre part, les différents professionnels concer-nés de l’établissement : médecins, cadres de santé, infirmiers, aide soignants, agents de services hospi-taliers, psychologues, pharmaciens et préparateurs en pharmacie, agents administratifs et des services techniques, sécurité …… et nous tenons à vous remercier pour votre impli-cation et pour le bon déroulement de la journée.ENCORE MERCI À TOUS LES PARTICIPANTS !

■ Cellule de crise. ■ Prise en charge somatique des victimes.

■ Prise en charge psychologique des victimes

■ Orientation des victimes par les somaticiens.

← EXERCICE PLAN BLANC À L’EPSM VAL DE LYS –ARTOIS !

• Prévoir : empécher la répétition du problème

• Imaginer : agir sur les causes essentielles

• Corriger : actions correctives

• Analyser : mais pourquoi donc ?

• Pallier : agir sur l’effet

• Assumer : c’est moi

• Justifier : ouai mais …

• Accuser : c’est pas moi ! c’est eux

• Nier : c’est pas vrai !

• Ignorer : ah ? on ne m’a pas dit

LA SÉCURITÉ DES SOINS … Et vous, où vous situez-vous ?

Quelles sont les principales thém

atiques évaluées lors de la visite de certification ?En tant que professionnel de terrain, quelles sont les questions que les experts-visiteurs peuvent m

e poser ?En tant que professionnels de terrain, les experts-visiteurs peuvent-ils m

e solliciter pendant la visite de certification ?Q

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La certification, c’est quoi ?

Prochainement dans vos services :

Distribution de ce flyer !

Édition spéciale certif’

Trait d’union n° 22 - Juin 2018 17

■ Prise en charge psychologique des victimes

← EXERCICE PLAN BLANC À L’EPSM VAL DE LYS –ARTOIS !

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Trait d’union n° 22 - Juin 201818

Cette année, nous avons souhaité faire un don pour le service de pédopsychia-trie (service E) de l’EPSM Val de Lys Ar-tois de Saint Venant. Cette décision a été réfléchie afin de favoriser la proxi-mité avec notre lieu d’apprentissage.

L’association « des p’tites blouses » a choisi d’offrir aux adolescents un baby-foot, une machine à coudre ainsi qu’un karaoké. Les dons peuvent être utilisés à des fins récréatives mais également à des fins thérapeutiques lors d’activités encadrées par les équipes soignantes.Par ailleurs, nous avons renouvelé cette année notre partenariat avec le Téléthon. Nos actions menées nous ont permis de récolter 1 600 euros ainsi que 500 euros avec la récolte des piles usa-gées (environ 2 tonnes de piles)

Les dons récoltés proviennent de l’organi-sation des soirées étudiantes, des ventes de petits déjeuners au Campus des mé-tiers de la Santé ainsi que de ventes d’ob-jets tels que des portes clés. ■

M. Jordan LEMONIER Président de l’association

Les dons peuvent être utilisés à des fins récréatives mais également à des fins thérapeutiques.

Téléthon 2017PÔLE PÉDOPSYCHIATRIE

Don matériels et remise de chèque L’association « Les P’tites Blouses » est une association à but non lucratif créée par les étudiants infirmiers du Campus des métiers de la Santé de Saint-Venant. Elle a pour objectif d’accompagner chaque année d’autres associations dans la mise en œuvre de différents projets, de réaliser des dons d’argent ou de matériels afin d’améliorer la prise ne charge et le quotidien des patients.

Trait d’union n° 22 - Juin 2018 19

La participation active des résidents de la MAS au projet : comment apporter aux usagers une informa-tion loyale, claire et adaptée pour que celui-ci puisse être acteur de sa santé et exercer pleinement sa ci-toyenneté, revêt un véritable défi éthique.

La proposition de co-construire de façon innovante une bande dessinée intitulée « lucas », à retenu l’at-tention du jury. Le comité de rédaction composé de membres du personnel et d’usagers proposera pro-chainement une plaquette illustrée d’information sur les 7 outils de la loi du 2 janvier 2002.

La remise du prix s’est déroulée lors de la 3e journée régionale des droits des usagers à Amiens, en pré-sence notamment de Mme Ricomes. ■

Droits des Usagers37e JOURNÉE RÉGIONALE

Remise des prix La réponse à l’appel à projet « Droits des usagers de la santé 2018 » proposé par l’ARS confirme l’engagement et l’implication de la MAS « Richard Solibieda » dans l’accompagnement des usagers. Pour cela il lui a été octroyé l’un des prix du jury.

■ M. Bruno PETIT - Cadre de santé, M. Géry LEROY - Éducateur Spécialisé, M. Hervé FLAJOLET - Aide soignant - dessinateur de la Bande Dessinée LUCAS, Mme RICOMES - Directrice Générale ARS Haut de france, Professeur Jean Pierre CANARELLI - Président de la conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA), Mme Christine TREPTE - Présidente de la Commission spécialisée dans le domaine des Droits des Usagers de la CRSA.

Rien que de l’eau

La MAS innondée Suite aux conditions climatiques du 28 février 2018, des ruptures de canalisation à la Maison d’Accueil Spécialisé de Béthune ont occasionné des inondations dans les lieux de vie.

Le soir même, il a été nécessaire d’organiser l’évacua-tion de plusieurs résidents sur l’EPSM.

Devant l’ampleur des dégâts et suite à un diagnostic effectué par le service Patrimoine le jeudi 1er mars 2018 matin, la Direction a pris la décision du démé-nagement de la totalité de la structure au Bâtiment 8 de l’EPSM.

Une opération de grande ampleur s’est déroulée dans des conditions optimales grâce au profession-nalisme et à la solidarité de l’ensemble des services de l’EPSM. Les résidents ont pu regagner la MAS trois semaines plus tard. ■

Trait d’union n° 22 - Juin 201820

Depuis de nombreuses années, des thé-rapies familiales sont proposées sur le CMP de BETHUNE par des profession-nelles formées. En 2009, un partenariat entre le Centre d’Addictologie du Jeu de Paume et le CMP de Béthune a permis la formation d’un binôme de thérapeutes systémiques qui s’adressait essentielle-ment aux prises en charge familiale des patients de ces 2 structures de soins. En 2012, le Dr KRAKOWIAK Chef du Pôle Artois Lys Romane formalise officielle-ment diverses unités transversales au sein du Pôle dont l’Unité Transversale de Thérapie Familiale sous la respon-sabilité du Dr DEBAENE.

Actuellement, interviennent au sein de cette Unité, 6 professionnelles diplô-mées : Mme INGELAERE, Mme MANTEL et Mme LORIDAN du secteur de BETHUNE, Mme FESNER de l’inter secteur de Pé-dopsychiatrie et Mme PATELSKI du secteur de NOEUX les MINES, sous la responsabilité du Dr VERLHAC. Les de-

Les prises en charge s’adressent à des couples ou des familles afin de mettre en commun les compétences de chacun.

Pôle Artois Lys Romane

L’Unité Transversale de Thérapie Familiale L’édition de la nouvelle plaquette de présentation de l’Unité Transversale de Thérapie familiale du Pôle Est est l’occasion pour nous de faire une rapide présentation de son origine, son fonctionnement et du public à qui ces thérapies s’adressent.

mandes sont centralisées sur le CMP de BETHUNE et orientées vers des binômes de thérapeutes en fonction de leur dispo-nibilité. Les consultations ont lieu sur le CMP de BETHUNE dans une salle dédiée. L’équipe se réunit en STAF EPP tous les 2 mois pour évoquer et réfléchir sur les problématiques rencontrées sur le mo-dèle des thérapies systémiques.

Les prises en charge s’adressent à des couples ou des familles afin de mettre en commun les compétences de cha-cun et de faire émerger des solutions face à des problématiques telles que les addictions (alcool, TCA …), les dif-ficultés éducatives, la dépression, le deuil, le suicide. Les prises en charge se déroulent sur un nombres limités de séances, en moyenne 4 à 5 séances ce qui permet un adressage régulier par les professionnels de l’EPSM.

Mme le Docteur VERLHAC Chef de Service

Trait d’union n° 22 - Juin 2018 21

Ciné-débat EXTRAIT DU DÉBAT

« 12 jours » de Raymond Depardon Depuis la loi du 27 septembre 2013, les établissements disposent de 12 jours pour présenter les patients hospitalisés - en psychiatrie sans leur consentement - en audience auprès d’un Juge des Libertés et de la Détention (JLD) lequel doit vérifier la validité administrative de la mesure ainsi que son bien-fondé et statuer sur la levée ou la reconduction de la mesure.

Le film documentaire « 12 jours » suit les entretiens entre juge et patients accompagnés de leur avocat. De ces rencontres de personnes en situation de grande fragilité, souffrant de dépres-sion, de pulsions suicidaires ou encore de schizophrénie paranoïde, nous avons pu découvrir des face-à-face intenses, parfois drôles, souvent bouleversants.

Ces situations nous conduisent à nous interroger non seulement sur les sens de la normalité mais aussi sur la place des professionnels de santé et de la jus-tice dans la procédure de maintenir ou non la mesure.

← Quelles sont les raisons qui amènent les professionnels à décider d’une hospitalisation sous contrainte ?

C. Burgi : « La raison majeure d’une hospitalisation sous contrainte est un risque pour cette personne ou autrui en l’absence de soins et/ou d’une incapaci-té de la personne à consentir à ces soins. Dans ce film, nous ressentons très fort le désir des patients d’être considérés comme des citoyens. On peut avoir une réaction emphatique de voir leur désir de sortie être entendu et la difficulté qui est la leur d’accepter cette mesure de contrainte. Cette procédure est une protection, elle est un élément impor-tant dans un état de droit. Les patients atteignent une forme de citoyenneté, un juge se déplace, il y a un greffier, des actes judiciaires sont posés ».

Cette citation de Michel de Montaigne fait écho « À Paris on construit des maisons de fou pour faire croire à ceux qui n’y sont pas enfermés qu’ils ont encore leur raison ». C. Burgi

←Suite page 22

Trait d’union n° 22 - Juin 201822

← Qui peut juger de la normalité ?

A. Flajolet : « Quand je regarde le film, le premier sentiment que j’ai, est qu’il n’y pas beaucoup d’es-pérance alors que dans la réalité, dans le quotidien, dans ce que je vois en tant que Président du Conseil de Surveillance, je considère qu’il y a des avancées extraordinaires, dans une ville où les « normalités » se croisent, cohabitent harmonieusement d’ailleurs. L’enfermement a été plus une autoprotection de la part de certains qui restaient en dehors du système et qui se permettaient de trouver dans l’enferme-ment une justification à leur propre normalité.La normalité est ici représentée par le juge. Est ce qu’il cherche à comprendre, est ce qu’il cherche à vivre ce que ressent l’autre, ou l’autre est-il rejeté d’emblée ? La société ne fait-elle pas une autojustification dans sa propre démarche ? Question essentielle, car elle interroge la relativité de l’expression des libertés et le degré d’ac-ceptabilité de certaines formes de normalités ici parce qu’elle est médiatique, acceptée, formidable, novatrice et là-bas condamnée parce qu’elle fait partie d’inconscient culturel que nous avons rejeté il y a bien longtemps. »

← Comment prenez-vous votre décision quand un patient vous sollicite pour retrouver sa liberté et qu’est ce qui vous éclaire à ce moment-là ?

M. Beuzé : « Quand j’ai commencé à exercer cette fonction dans les années 2011-2012, je me suis beau-coup interroger sur le sens de mon travail lorsque je voyais devant moi des personnes souffrantes. Sur la problématique de la maladie, le magistrat ne peut rien. Il a les certificats médicaux. Son travail ne consiste pas à « détricoter » ce que les médecins ont dit. Il est là en tant que symbole fort de ce que le malade reste une personne au sens plein du terme et que le juge judiciaire est au regard de la Constitution le gardien des libertés publiques ».

← L’intervention du Juge est-elle un progrès ?

M. Beuzé : « C’est un progrès au sens des libertés publiques. C’est aussi un moyen de partager la res-ponsabilité, la décision, ce n’est plus seul le directeur d’hôpital qui décide, ce n’est plus seul le préfet qui dé-cide, ce n’est plus seul le médecin qui porte le poids de la décision, c’est le magistrat qui peut être un exé-cutoire tout à fait commode pour cela. Le magistrat use lui-même de l’exécutoire de l’appel. La régularité d’une procédure fait que les droits individuels de tous soient protégés. Ce qui oblige le médecin a motivé son certificat médical : La motivation c’est la protec-tion de l’arbitraire ».

Dr Lauwerier : « Dans le film, il y a un certain parti pris. Il n’est pas représentatif de toute la psychiatrie mais cela montre bien la complexité de la décision autour de ces pathologies gravissimes.On bascule entre des représentations sociales de la maladie mentales qui sont par exemple celles sur la dangerosité, On a de l’empathie et de la compassion pour tel ou tel patient, mais aussi pour le JLD qui est perplexe sur ce qu’il est en train de faire avec le sentiment que les dés sont déjà jetés et qu’il devra suivre la décision médicale. Paradoxalement c’est un progrès sur le fait que le psychiatre, le directeur et le préfet ne soient plus seul à avoir un avis sur l’hospita-lisation sous contrainte d’une personne. »

■ M. Christian BURGI - Directeur, M. André FLAJOLET - Président du Conseil de Surveillance, M. BEUZE - 1er Vice-Président au TGI de Béthune, M. le Dr Laurent LAUWERIER - Président de la CME, M. le Dr Bruno PEQUIGNOT - Médecin psychiatre Chef de Pôle des secteurs 62G06 et 62G07.

« Ce principe d’intervention du JLD a permis de réfléchir à comment aborder ces questions au-près des patients de manière à permettre l’al-liance. » Dr Lauwerier

←Suite de la page 21

Trait d’union n° 22 - Juin 2018 23

Dr Péquignot : « L’élément important c’est la transpa-rence et cela concourt à la déstigmatisation. Nous avons perçu le mouvement contemporain de l’ouverture sym-bolique et réelle des structures de soins psychiatriques.Le plus souvent les patients sont inquiets de savoir qu’ils devront passer devant le juge en pensant naïvement que l’on va leur reprocher judiciairement quelque chose.Il appartient alors au médecin et à l’équipe soignante de les rassurer, de les préparer et de leur expliquer la procédure devant le juge qui parfois n’interviendra pas. Ils peuvent ne pas se présenter. Sauf cas excep-tionnel, les patients après l’audience acceptent la dé-cision du bien fondé de continuer la mesure de soins, même lorsqu’ils sont déçus car toute privation de li-berté est difficile à vivre. »

M Beuzé : « L’enfermement a une finalité qui est la protection d’un ordre public … Lorsque je suis face à une personne suicidaire qui me dit que le suicide n’est pas interdit. Je lui réponds qu’elle a parfaite-ment raison, que je ne peux pas la sanctionner pour un suicide, j’ajoute que la société ne se désintéresse pas de sa situation, qu’elle ne peut laisser des per-sonnes souffrantes avec l’idée de se suicider sans in-tervenir. D’où ce paradoxe. »

← Le psychiatre est la personne qu’on ne voit pas et n’entend pas dans le film. Quelle est votre réaction quant à l’intervention de la justice dans ce processus de l’hospitalisation sans consentement ?

Dr Péquignot : « On avance de plus en plus et je me félicite de l’articulation avec le JLD et notamment avec le mot Liberté comme symbole d’une nécessité de remettre le patient dans sa situation de sujet. Il a ainsi le pouvoir de s’expliquer et d’être accompagner d’un dispositif réglementaire pour articuler la difficul-té de maintenir parfois la mesure dans l’attente de pouvoir contractualiser une relation soignante plus ouverte et tendre vers la levée de la mesure d’hospi-talisation sous contrainte et la continuité des soins au plus près de la cité, des lieux de vie et de sa famille ».

« Beaucoup de psychiatres ont été hostiles à l’in-tervention du JLD dans la procédure. Or, c’était une nécessité législative. Nous étions le seul pays en Europe où il n’y avait pas une intervention du juge. Fondamentalement, c’est une excellente chose. » Dr Péquignot

« Les professionnels ont pour but d’accompa-gner les patients à travers la prise en charge et reprendre la responsabilité de sa décision soi-gnante pour accepter la prolongation des soins mais sous un régime de soins libres. C’est un grand travail d’équipe » Dr Péquignot

← Une personne qui souffre au travail qui dit au Juge qu’elle est d’accord pour être soignée. Est-il possible de lui proposer d’envisager des soins hors les murs de l’hôpital ?

M. Beuzé : « … Toute personne qui se présente à cette audience a le souci de se présenter sous son meil-leur aspect d’elle-même et gommer ses traits patho-logiques. L’acquiescement aux soins ne signifie pas nécessairement que le magistrat puisse être convain-cu qu’elle suivra le protocole une fois la mesure de contrainte levée. C’est cela la difficulté … Je rappelle bien au patient que dans sa situation celui qui a le pouvoir c’est lui et le médecin. Je les renvois dans la mesure du possible à leur propre responsabilité et à leur propre dynamique. »

← Vous arrive-t-il de douter? Et dans ce cas que faites vous en tant que juge ?

M. Beuzé : « Bien évidemment nous avons des doutes, d’autant plus parce que la personne qui est devant vous n’a au fond rien à se reprocher ni au plan de l’ordre public, ni de la violation de la loi, elle n’est pas un(e) délinquant(e), ce qui rend la relation encore plus délicate … J’ai eu à juger des gens qui ont en-freint la loi, le rapport est plus clair.Lorsqu’il y a un doute, je vais essayer d’extraire tout ce que j’ai recueilli dans le dossier pour mieux le com-prendre, mieux l’intérioriser afin d’éviter une erreur d’interprétation. Il s’agit de rechercher la solution la moins attentatoire tant à la liberté individuelle et aux libertés publiques.Sur le doute, sur la notion même de souffrance, claire-ment je considère que si le médecin me qualifie une pathologie, c’est un fait acquis je ne discute pas. »← Selon vous, qu’est ce qui justifie l’enfermement ?

Mme Chantal PAPRZYCKI Directrice des Affaires Générales, de la Qualité et la Gestion des Risques et de la patientèle

Trait d’union Le magazine d’information du personnel de L’EPSM Val de lys - Artois Directeur de la publication : M. Christian BURGIComité de rédaction : Mme Valérie BOCQUILLON, M. Aurélien BAUDEQUIN, Mme Coralie CAPPOEN, M. Dominique DUMORTIER, M. le Dr laurent LAUWERIER, Mme Pascale MASSET, Mme Chantal PAPRZYCKI, Mme Fanny PETIT, Mme Mary SAGOT, Mme Marie-Laure TEMPREMENT, Mme Delphine VERRONCréation Graphique : Jean-Christophe BATTESTICrédits photographiques : EPSM, FotoliaParution : quadrimestrielle - Impression : Nord’Imprim

Le flash

20 rue de Busnes - BP 30 - 62350 SAINT-VENANT www.epsm-stvenant.fr Mail : [email protected] Téléphone : 03 21 63 66 00 poste 7001

Arrivées• DEMOL Elise - AEQ - Restaurant du Personnel• STIMOLO François - Ingénieur Hospitalier Principal - Patrimoine

• LAMARRE Laurent - Cadre de Santé - IFSI• BLOCQUEL Domitille - Préparatrice en Pharmacie - Pharmacie

• DUMOULIN Pascale - TSH - Patrimoine• HEBRAS Emilie - infirmière Urgences de Beuvry

• FOQUE Véronique - Cadre de Santé - IFSI• MARTEL Romain - Infirmier Urgences de St Omer

• VANDECASTEELE Edwige - ASHQ M.A.S de Béthune

• DHERMAND Christophe - Infirmier Clinique d’Addictologie

• HAMEAU Lucie - Assistante Sociale - ITEP/MAS• BAILLEUL Audrey - Assistante Sociale - Activités Transversales / DRH

• MIENNEE Pauline - Infirmière réintégration après dispo - Pôle Audomarois

• FEVIN Sandie - Infirmière - M.A.S de Béthune Départs • ACCARDI Dominique Agent de Maîtrise Principal - Retraite

• COURCELLE Christine Ouvrier Principal - Retraite

• MOITEL Patrick - Ouvrier Principal - Retraite• JOLY Corinne - Infirmière - Retraite • JOLIE Marie-Christine - Infirmière - Retraite• RUBIN Juliette - Psychologue - Démission• DELEPLACE Brigitte AMA Cl Exceptionnelle - Décédée

• PARISIS Bruneau - Ouvrier Principal - Retraite

• SAVARY Jimmy - Infirmier - Disponibilité• CHABE Mélanie - ASHQ - Disponibilité• TROLAIS Evelyne - Assistante Sociale - Retraite• PARISIS Jean-Pierre - Ouvrier Principal - Retraite• FAVIER Elisabeth - Aide Soignante - Retraite• LAVERSIN Lysiane - Aide Soignante - Retraite• VENEL Françoise - Infirmière - Retraite• JOAQUIM Alexandra - Infirmière - Disponibilité • RAECKELBOOM Guy Attaché d’Administration - Décédé

• LAVERSIN Bénédicte Adjoint Administratif - Décédée

• DELATTRE Thérèse Directrice des Soins - Retraite

• DELABY Joël - Aide Soignant - Retraite• AUDEBEAU Alice - Psychologue - Démission• EDOUART Frédéric Cadre de Santé - Disponibilité

• ESPRIT Cécile - Cadre de Santé - Mutation• BOUCHEZ Véronique Assistante Sociale - Retraite

• FLAJOLET Laurent - infirmier - Mutation• BOUCHE Betty - Aide Soignante - Retraite• CHAVATTE Pascal - Ouvrier Principal - Retraite• BELLANGER Amélie Psychologue - CMP St Omer

• LETURGIE Cathy - ADCH - Retraite• ROUSSEL Martine - Infirmière - Retraite• DEVINCRE Jean-Michel Ingénieur Hospitalier - Mutation

• BODDAERT Gilles - Ouvrier Principal - Retraite• LEROUX Philippe Agent de maîtrise Principal - Retraite

• CALIBRE Jacky - Ouvrier Principal - Retraite

• BUISINE Edith - Aide Soignant - Retraite• DELBECQUE Marie-Lyse - ASHQ - Retraite• TANT Laurent - Cadre Supérieur de Santé - Départ volontaire

• DHAINE Marie-Françoise - Infirmière - Retraite• PENET Caroline - Infirmière - Disponibilité• LENFANT Annick - Assistante Sociale - Retraite• STAELEN Catherine - Infirmière - Retraite• STENKERSTE Fabrice - Infirmier - Retraite• DELCOURT Christine - Infirmier - Départ volontaire

• KISIEL Danièle - Cadre de Santé - Retraite• LAFEUILLE Véronique - Infirmière - Retraite• DELFANNE Daniel - Infirmier - Disponibilité• FACQUEUR Pascale - Aide Soignante - Retraite• PARISIS Patricia - Aide Soignante - Retraite • MARCHAND Martine - ASHQ - Retraite• BREMBOR Sylvie - Aide Soignante - Retraite• VIENNE Maryse - Infirmier - Retraite• DENEUX Elisabeth - Infirmière - Retraite• LARIVIERE Marie-Neige - ASHQ - Retraite• BARBRY Martine - Infirmière - Retraite• BONNAIRE Jean-Pierre - Infirmier - Retraite• DEROLLEZ Clarisse - Psychologue - Démission• DELASSUS Chantal Ouvrier Principal - Retraite

• DELEGLISE Christine Ouvrier Principal - Retraite

• LUCHEZ Pascal Technicien Hospitalier - Départ volontaire

• SOYEZ Dominique - AMP - Retraite• LEROY Régis - Psychomotricien - Retraite• LEDEIN Laurence - Cadre de Santé - Mutation• BEULQUE Monica - Ouvrier Principal - Retraite

GHT Psychiatrique 59/62

La formation continue en Action Dans le cadre de la mise en place du Groupement Hospitalier de Territoire Psychiatrique 59/62 et de la coordination des plans de formation continue, une première action commune va être mise en place à compter de février 2018.

Il s’agit d’un cycle de formation à l’at-tention des managers soignant, so-cio-éducatif, technique et administratif des 4 établissements. Le parcours de 14 jours comprend 6 modules qui se-ront répartis sur les 4 sites permettant à chacun de découvrir l’environnement de travail de ses confrères.

Les thématiques retenues à l’issue d’une enquête en ligne réalisée auprès d’un grand nombre d’encadrant des nos E.P.S.M sont :

Donner du sens à l’action / Optimiser l’organisation de son service / Manage-

ment Intergénérationnel / L’entretien d’évaluation efficace / Management et conduite de changement / Le rôle du ma-nager face aux situations conflictuelles en institution.

Ce parcours doit permettre, en sus de l’apport de connaissance et de tech-nique managériale, de mettre en place un réseau entre managers qui sont généralement confrontés aux mêmes problématiques. ■

Mme Mary SAGOT Responsable de la Formation Continue et des Affaires médicales

Cycle de formation pour les managers

du GHT Psychiatrique 59/62

EPSMLil le-Métropole

P

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Les inscriptions se feront par mail auprès du Service Formation Continue de votre établissementIl est souhaitable pour une meilleure cohésion du groupe que les personnes inscrites participent à l’ensemble des modules

A l’EPSM de l’Agglomération lilloise : [email protected]

A l’EPSM des Flandres : [email protected] A l’EPSM Lille Métropole : [email protected] A l’EPSM Val de Lys Artois : [email protected]

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