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ÉDITION DU LUNDI 6 JANVIER 2014 L'ÉDITO DE CHARLES : « La chute de la France !… » Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Tout d’abord, je tenais à vous présenter mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour 2014. Je n’ose pas parler de prospérité tant la situation économique de notre pays s’aggrave de jour en jour. Je vous souhaite donc simplement que, dans ce monde de brutes, l’année 2014 vous soit aussi douce que possible ce qui à en croire le magazine anglo-saxon Newsweek est loin d’être évident. Oui l’idée du titre « La chute de la France » n’est pas de moi. C’est le titre de l’un des derniers articles consacrés à notre pays par ce magazine de référence dans le business qu’est Newsweek. La chute de la France Si les benêts béats du gouvernement ne sentent pas grand-chose pour le moment, force est de constater qu’hélas, le constat réalisé avec une certaine froideur certes mais surtout une grande lucidité par nos grands zamis les Zaméricains est parfaitement vrai. La France chute. La France s’enfonce… et la France ne se relèvera pas, et ne pourra pas se relever dans le cadre actuel. Nous allons revenir dans quelques instants sur cet article de Newsweek dont je vais vous faire partager les meilleurs moments mais avant je souhaitais revenir sur la « normalité ». Le Président Normal N’y voyez aucune critique de ma part mais un simple constat. Vous vous souvenez tous de ce candidat qui voulait juste être « normal ». Cet homme qui se revendiquait simplement comme un futur président « normal ». Je suis retombé récemment sur ce passage de L’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu de Bernard Weber datée de 1993 (c’était il y a longtemps n’est-ce pas !). Voici ce qu’il nous explique sur les transgresseurs, et vous remarquerez à quel point sa définition est cruellement d’actualité. Je suis même d’ailleurs plus que surpris que personne n’est encore relevé cette perle intellectuelle.

« La chute de la France

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Page 1: « La chute de la France

ÉDITION DU LUNDI 6 JANVIER 2014

L'ÉDITO DE CHARLES :

« La chute de la France !… »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Tout d’abord, je tenais à vous présenter mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour 2014. Jen’ose pas parler de prospérité tant la situation économique de notre pays s’aggrave de jour en jour.Je vous souhaite donc simplement que, dans ce monde de brutes, l’année 2014 vous soit aussidouce que possible ce qui à en croire le magazine anglo-saxon Newsweek est loin d’être évident.

Oui l’idée du titre « La chute de la France » n’est pas de moi. C’est le titre de l’un des derniers articlesconsacrés à notre pays par ce magazine de référence dans le business qu’est Newsweek.

La chute de la France

Si les benêts béats du gouvernement ne sentent pas grand-chose pour le moment, force est deconstater qu’hélas, le constat réalisé avec une certaine froideur certes mais surtout une grandelucidité par nos grands zamis les Zaméricains est parfaitement vrai. La France chute. La Frances’enfonce… et la France ne se relèvera pas, et ne pourra pas se relever dans le cadre actuel. Nousallons revenir dans quelques instants sur cet article de Newsweek dont je vais vous faire partager lesmeilleurs moments mais avant je souhaitais revenir sur la « normalité ».

Le Président Normal

N’y voyez aucune critique de ma part mais un simple constat. Vous vous souvenez tous de cecandidat qui voulait juste être « normal ». Cet homme qui se revendiquait simplement comme un futurprésident « normal ».

Je suis retombé récemment sur ce passage de L’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu de BernardWeber datée de 1993 (c’était il y a longtemps n’est-ce pas !). Voici ce qu’il nous explique sur lestransgresseurs, et vous remarquerez à quel point sa définition est cruellement d’actualité. Je suismême d’ailleurs plus que surpris que personne n’est encore relevé cette perle intellectuelle.

Page 2: « La chute de la France

« La société a besoin de transgresseurs.

Elle établit des lois afin qu’elles soient dépassées.

Si tout un chacun respecte les règles en vigueur et se plie aux normes : scolarité normale, travailnormal, citoyenneté normale, consommation normale, c’est toute la société qui se retrouve« normale » et qui stagne.Sitôt décelés, les transgresseurs sont dénoncés et exclus, mais plus la société évolue et plus elle sedoit de générer discrètement le venin qui la contraindra à développer ses anticorps.

Elle apprendra ainsi à sauter de plus en plus haut les obstacles qui se présenteront.

Bien que nécessaires, les transgresseurs sont pourtant sacrifiés.

Ils sont régulièrement attaqués, conspués pour que, plus tard, d’autres individus « intermédiaires parrapport aux normaux » et qu’on pourrait qualifier de « pseudo-transgresseurs » puissent reproduireles mêmes transgressions, mais cette fois adoucies, digérées, codifiées, désamorcées.

Ce sont eux qui alors récolteront les fruits de l’intervention de la transgression.

Mais ne nous trompons pas.

Même si ce sont les « pseudo-transgresseurs » qui deviendront célèbres, ils n’auront eu pour seultalent que d’avoir su repérer les premiers véritables transgresseurs.

Ces derniers, quant à eux, seront oubliés et mourront convaincus d’avoir été précurseurs etincompris. »

Vous aurez donc probablement souri tout comme moi à l’évocation de toutes ces « normalités » quinous renvoient à quelque chose qui, au mieux, sera moyen. Or un édifice moyen, pensémoyennement, construit par des gens moyens et répondant à des problèmes moyens finitinvariablement par s’effondrer dès que l’on sort de tous les scénarios « moyens » ou « normaux ».

Vous comprendrez donc aisément que l’équipe dirigeante actuelle, à commencer par son Présidentqui a de lui-même une estime simplement « normale », n’est pas, n’a jamais et ne sera jamais uneéquipe de transgresseurs.

De façon encore plus générale, notre classe politique de mamamouchis ravis et bien nourris, qu’ellesoit de gôche ou de drôate, ne sera jamais une classe politique de transgresseurs.

Nos mamamouchis sont LE système. Ils verrouillent LE système. Empêchent les éventuelstransgresseurs de faire leur office et, ce faisant, nous condamnent tous collectivement àl’effondrement et à la chute.

Hollande n’est pas un transgresseur mais le fossoyeur

Notre Président aussi normalement sympathique soit-il n’est pas De Gaulle ou Napoléon. Il n’est pasl’homme providentiel mais l’homme de la chute. Il ne le sait sans doute pas encore. Il ne l’a sans doutemême pas mesuré dans toute son ampleur tant la sécurité est une fausse camarade. La sécurité estune illusion à laquelle nous souhaitons tous croire. Nous voulons croire que nous sommes en sécuritéet que nous ne risquons rien. Pourtant l’acte de vie en lui-même porte sa fin dramatique. Toujours. Il enest de même pour les systèmes qui naissent, et qui meurent. Il en est de même pour ceux quiincarnent ces systèmes.

À l’abri des institutions, les mamamouchis qui nous dirigent à « l’insu de notre plein gré » se pensentinvulnérables (ce que n’a pas hésité d’ailleurs à dire notre garde des sottes quelques jours avant latrêve des confiseurs).

À l’abri des institutions, les mamamouchis ne reçoivent qu’une information partielle et filtrée etmesurent très mal la véritable situation de notre pays.

À l’abri des institutions qui semblent presque éternelles dans leur esprit, eux qui n’ont connu que cela,ils pensent et croient sincèrement qu’elles sont inoxydables et qu’un peu plus d’impôts, un peu plusde dettes, un peu plus de temps, un peu plus de déficit, permettront de s’en sortir en attendant leretour d’un peu plus de cette fameuse croissance.

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Mais ils n’ont rien compris et d’ailleurs ne veulent rien comprendre. Notre ministre de l’Économie et desFinances n’y comprend d’ailleurs pas grand-chose et « trouve trop compliquée la réforme bancaire»… d’où l’utilité des hauts fonctionnaires qui tiennent les stylos, rédigent les textes. C’est également lecas à travers le lobbying où des « professions » (comprendre des intérêts particuliers) se chargentelles-mêmes de la rédaction des textes de lois qu’elles souhaitent voir adopter par la représentationnationale… Comme personne n’y comprend rien ou presque, on vote pour faire plaisir et on empileles lois sans aucune vision globale.

Hollande, normalement normal, président normal devant l’éternel, incarne parfaitement LE système.Ce système qui verrouille tout, d’autant plus fortement qu’il se rapproche de l’abîme, ira jusqu’au boutde sa logique car c’est dans sa nature intrinsèque. Au bout du chemin, il y a l’effondrement. FrançoisHollande sera donc le fossoyeur de ce système. Ce n’est uniquement lorsque LE système auradisparu que les transgresseurs pourront apparaître et remettre ce pays sur pied. Nous neréformerons pas. Nous ne changerons pas. Nous ne modifierons pas, car tout cela est bien tropdouloureux et impossible dans un système devenu parfaitement immobile. Il est donc comme l’ex-URSS logiquement condamné à l’effondrement. Le redressement aura lieu après la chute.

La chute de la France donc…

La chute de la France vu et annoncée par les Américains, ce qui n’augure rien de bon sur nos tauxd’emprunt et sur notre dette qui finira par être attaquée par les « zinvestisseurs ». Voici les passagesles plus « truculents » de ce papier du 3 janvier 2014 de Newsweek :

« Impôts exorbitants et les lois du travail surprotecteur chassent les meilleurs et les plus brillants dupays »

« Depuis l’arrivée du président socialiste François Hollande en 2012, les cotisations de l’impôt sur lerevenu et la sécurité sociale en France ont grimpé en flèche. Le taux supérieur d’imposition est de 75pour cent, et un grand nombre payé de plus de 70 pour cent.

«Voyez-vous cet homme dans le coin ? Je vais le tuer. Il a ruiné ma vie ! »

Cette explosion de colère est venue d’un ami avocat qui quitte la France pour aller en Grande-Bretagne pour échapper à la taxe de 70 pour cent qu’il paie. Il dit qu’il travaille comme un chien pourrien – à distribuer de l’argent à l’État en état de débauche. L’homme qu’il pointait, dans un restaurantjaponais chic dans le sixième arrondissement, est Pierre Moscovici, le ministre tant détesté desFinances. Moscovici avait l’air très content de lui. Est-il conscient que Rome brûle ? »

« Les deux dernières années ont vu une baisse notable de l’activité en France. Il y a une grisaille quela lourde main du socialisme jette. Il est de plus en plus difficile de démarrer une petite entrepriselorsque vous ne pouvez pas licencier des salariés inutiles et embaucher de nouveaux talents.Comme les huguenots, les jeunes diplômés ne voient pas d’avenir et planifient leur évasion àLondres. »

« Une partie de cela est la faute d’un État-providence suffocant »

« Lors du Forum économique mondial chaque année à Davos, la France est toujours nettement sous-représentée. L’année dernière, un ministre de second rang, Fleur Pellerin, est venu parce que,apparemment, elle est la seule anglophone dans le gouvernement. Les Français n’aiment pas parleranglais, ils n’aiment pas venir à Davos. »

« J’écoute sinistrement mes amis français sur le sujet de la fuite des cerveaux.

D’un haut fonctionnaire des Nations Unies, qui est maintenant basé en Afrique : « Les meilleurspenseurs en France ont quitté le pays. Ce qui est maintenant à gauche, c’est la médiocrité. »… ou lanormalité oserait-on dire. Une normalité médiocre.

D’un conseiller juridique en chef lors d’une grande entreprise française : « La France est en train demourir d’une mort lente. Le socialisme tue. C’est comme une vieille et riche famille étant incapable depayer les serviteurs. Pensez Downton Abbey. »

D’un éditeur français : « Au cours des 10 dernières années, le village planétaire est devenu uneréalité. L’économie mondiale est devenue tellement importante que l’État-nation ne peut plus jouer lerôle qu’il a eu il y a 10 ans. Les Français n’ont pas pris conscience de cela. »

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« Pour se réveiller, la France a à se débarrasser de la vieille garde, et se réinventer. »

« François Hollande a fait son premier voyage en Chine seulement quand il est devenu chef de l’Étaten 2012 – et il est âgé de 58 ans. Le gouvernement est donc tourné vers l’intérieur et les fonctionnairesde l’État qui le dirigent sont tellement déconnectés de la réalité qu’il est devenu un pays dans le déni.»

« Les hommes politiques comme François Hollande doivent laisser les gens respirer. Créativité etprospérité ne peuvent venir que quand les citoyens peuvent construire, créer et prospérer… »

Ce n’est pas un plaidoyer de ma part pour le néo-libéralisme.

Ne vous méprenez pas sur ma pensée. Le néo-libéralisme, sans contre-pouvoir, débridé et où nouslaissons la finance folle privatiser les gains et socialiser les pertes est une aberration économique,intellectuelle et morale de même que notre modèle de surconsommation de masse avilissant.

La liberté en revanche est une condition sine qua non de tout bonheur et de toute prospérité. Imaginerque la liberté se cantonne à la liberté d’aller faire les soldes et de se faire marcher dessus par unefoule en délire à la levée du rideau de fer est une erreur fondamentale.

La liberté, de penser, de créer, de se déplacer, de rire (de tout et de tous). La liberté d’écrire,d’exprimer, de réfléchir, de méditer, de prier, d’échanger, de parler est la base de toute prospérité. Laliberté de jouir de sa propriété privée et de son travail, de ne pas être volé et spolié par un impôt quin’est plus légitime est le fondement de toute prospérité.

La prospérité ne peut prospérer que sur le terreau fertile de la liberté. Mais la liberté n’est pas infinie etne doit pas l’être. Elle est évidemment encadrée par un principe assez simple. Elle s’arrête là où elleempiète sur les libertés d’autrui.

Vous ne pouvez que constater à quel point le climat dans notre pays est devenu étouffant et à quelpoint la liberté ou plutôt les libertés sont en recul. 2013 s’est achevée sur une nouvelle loi deprogrammation militaire légalisant l’espionnage massif et systématique de tous les citoyens sansmême que cela ne nécessite l’intervention et l’accord d’un juge (séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs).L’année 2014, elle, commence sur les nouvelles instructions du Président le plus normal, demandantà ses ministres de gouverner par décrets et par ordonnances, sans débat démocratique et avec lemoins de recours possible à un Parlement pourtant bien aux ordres.Enfin, le politiquement correct et les associations bien-pensantes se chargent de procéder au contrôlede la pensée avec un zèle assez ahurissant.

Encore une fois, la liberté est le moteur de toute prospérité. Nous faisons l’inverse. Nous allons nouseffondrer. En réalité, nous sommes déjà en train de chuter. Alors mettez à profit ces moments decalme et de répit pour continuer à vous préparer.

Cette année vous sera d’autant plus douce que vous vous serez préparé à affronter les tempêtes.Restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le

Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par

Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

La chute de la France… par Newsweek !! A lire ici

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France : Hollande conscient du ras-le-bol fiscal

Il est intéressant de voir le Président, conscient de la fronde et de la grognefiscale, poursuivre néanmoins les augmentations d’impôts… pour une simpleraison : Hollande ne peut pas réduire les aides donc les dépenses. Ce seraitpolitiquement suicidaire pour le PS. Résultat ? On rogne sur le budget« ramette de papier » et l’essence des

gendarmes… et on augmente les impôts.

Il faut évidemment réduire les aides sociales, homogénéiser les systèmes deretraites, etc. Il y a une multitude de possibilités, mais ce gouvernement nefera rien, car il n’est pas un gouvernement de transgresseurs.

Charles SANNAT

Lire un article entier de L’Expansion à ce sujet

France : Faillite de la France : les 3 vérités que legouvernement continue de cacher

Voici l’un des derniers papier de Jean-Marc Sylvestre, Monsieur économiesur plusieurs grandes chaînes de télé, donc disons-le, Sylvestre, c’est dusérieux !! Eh bien voilà que notre camarade Jean-Marc commence às’inquiéter bigrement publiquement de la faillite de la France. La France n’estpas en faillite mais dans l’antichambre de la

faillite… petite différence sémantique politiquement correcte et qui ménageun vague espoir. Pourtant, je vous assure que la France est bien en faillite.On ne vous l’a juste pas annoncé publiquement et l’on fait tous semblant decroire que ce n’est pas le cas, y compris les créanciers et les financiers.

Bref, la France est en faillite mais elle n’est pas la seule. Les USA ne valentpas mieux par exemple, et le Japon, lui, est carrément financièrementcramé… Bref, voici son dernier papier.

Charles SANNAT

C’est invraisemblable et pour les observateurs étrangers et du monde desaffaires, c’est insupportable. Contre toute évidence, contre les conseils desexperts et des analystes, le gouvernement français et le président de laRépublique continuent de refuser de voir la réalité de la situation économiqueet sociale de la France. Les ministres ne répondent pas aux questions, ilsnient, ils dissimulent, ils tergiversent, ils occupent les 20H de la télévisionavec des débats de société qui n’intéressent que les bobos et qui ne sontpas urgents. Le président de la République, lui, passe son temps à essayerde gagner du temps et balaie la poussière sous le tapis.

En fait, et pour faire simple, le gouvernement cache délibérément trois

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grandes vérités à l’opinion.

La première, c’est l’état de faillite potentielle du pays. Ce n’est pourtant pasla première fois qu’on en parle au plus haut niveau, mais c’est un tabou pourle pouvoir en place. Qu’il soit de droite ou de gauche. Quand François Fillonen 2007 en avait parlé, il avait failli se faire virer par Nicolas Sarkozy.À chaque fois que Christine Lagarde a voulu aborder la question, elle s’estfait remettre en place violemment par le Président.

Cette semaine, quand Michel Sapin l’a dit avec beaucoup de courage, ils’est retrouvé immédiatement démenti par Pierre Moscovici. Quant àFrançois Hollande, il botte en touche en parlant de plaisanterie de la part deson « ami » Michel Sapin. Comme si l’heure était encore aux plaisanteries.

En fait, cette question est devenue le sujet de débat numéro 1 à Bercy, àMatignon et à l’Élysée.

Mais interdiction formelle d’en parler devant un micro. Pourquoi ? Toutsimplement parce que la reconnaissance d’un état de faillite aurait l’effetd’une bombe atomique. Dans la minute, les agents économiquesessaieraient de vendre leurs actifs, les épargnants videraient leurs comptes,les étrangers s’enfuiraient, les banques seraient obligées de fermer leursguichets. On a du mal à imaginer dans quel état de guerre civile serait lasociété française et européenne.

Un état de faillite aurait immédiatement des effets systémiques plus gravesque la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008. Mais c’est tabouaussi pour une autre raison, l’état de faillite obligerait le gouvernement àmettre en place des mesures de redressement insupportables par l’opinion :baisse des retraites, diminutions de salaires des fonctionnaires, blocage descomptes d’épargne et des prix, pénuries d’approvisionnement, coupured’électricité et de gaz, marché noir… Ce qui entraînerait des mouvementsdifficiles à contrôler de sauve qui peut et de chacun pour soi.

On touche là les raisons profondes pour lesquelles les États européens n’ontjamais voulu déclarer la Grèce en état de banqueroute alors qu’elle y était.

La France n’est pas dans cette situation de défaut de paiement. La Francetrouve de l’argent sur les marchés pour financer ses échéances et ses finsde mois. Mais qu’on ne vienne pas nous raconter que si la France réussit àemprunter de l’argent pas cher c’est parce qu’elle est en bonne santé. Cen’est pas cela du tout ! La France emprunte grâce à la solidarité européenneet l’obligeance de l’Allemagne. L’Allemagne et son triple A nous apportent unegarantie qui nous permet des financements.

Un peu comme l’entreprise surendettée est maintenue en vie par le banquierqui a demandé à la famille des hypothèques sur les biens personnels et saitqu’en la lâchant elle prendrait le risque de tout perdre. Le banquier préfèreattendre le miracle (provisions à la clef) plutôt que de constater le défaut depaiement. Plutôt la perfusion que la mort subite.

Donc soyons clair la France n’est pas en faillite, mais elle devrait l’être. Ellen’a aujourd’hui aucun des ressorts qui lui permettent de retrouver sonéquilibre. L’activité est décroissante, l’industrie perd ses emplois et sespositions et marchés, les emplois, se perdent par milliers. Les déficitscontinuent de se creuser : le budget, la Sécurité sociale et l’import-export : lestrois sources d’endettement ont perdu leurs mécanismes stabilisateurs.Donc l’endettement s’accroît.

La France n’est pas en faillite mais tous les hauts fonctionnaires et les chefsd’entreprises savent bien que les taux actuels peuvent faire des sautspérilleux au printemps. Si les pays du sud allaient mieux par exemple. Maisaussi si l’Allemagne d’Angela Merkel en avait assez de se faire moquer parla France. Et ce jour de printemps où les taux feront des sauts périlleux, les

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Français risquent d’avoir de sacrés maux de cœur et de tête.

La France n’est pas en faillite mais elle est dans l’antichambre et la classepolitique est partagée entre le dire ou pas.

Dans la majorité, Michel Rocard essaie depuis plusieurs semaines de tirer lasonnette d’alarme. Beaucoup de parlementaires aussi. Au seuil du pouvoir,Michel Sapin qui est écouté de François Hollande a eu le courage d’en parler.Mais beaucoup se précipitent pour mettre une couverture sur des proposaussi conservateurs. C’est très simple, à gauche si vous dites que lasituation est dangereuse, c’est que vous êtes un conservateur néolibéral etpour la gauche de la gauche, un néolibéral-social est infréquentable !

Donc la France n’est pas en faillite. N’empêche qu’il va falloir, sans le dire,tout faire pour éviter la catastrophe. D’où, deux autres vérités que l’on tait.

La deuxième vérité que l’on dissimule, c’est la nécessite de réduire lesdépenses publiques et sociales. Là encore, il faudrait arrêter de raconter deshistoires. La seule solution pour éviter la faillite, la seule solution pourcontinuer à trouver des financements pour se redresser serait de diminuerles déficits budgétaires, sociaux et extérieurs. Pour diminuer les déficitsfinanciers, le gouvernement a épuisé l’outil fiscal. On ne peut plus augmenterles impôts et les prélèvements sociaux sauf à asphyxier la machine et àfaire fuir les acteurs qui alimentent l’assise fiscale.

« Les hauts taux ont tué les totaux » pour reprendre l’expression de Laffer !

Pour diminuer les déficits, il faut donc très rapidement réduire les dépensescourantes : masse salariale des fonctionnaires, frais généraux, prestationssociales. Pour réduire le déficit extérieur, il faudrait réduire les importations ouaugmenter la compétitivité des produits et services français, on n’en parlemais ce sera encore plus long. C’est une obligation que de réduire lesdépenses. La France ne pourra pas s’exonérer de cette obligation sauf àprendre le risque de l’exclusion du système mondial et de se mettre enfaillite. Ce qui serait pire comme on l’a vu. Cette obligation est la conditionobligatoire pour rester dans le jeu des grandes nations et obtenir des tauxd’intérêt supportables.

Le gouvernement français a bien compris que c’était une obligation. Il a doncpromis de le faire. Il a promis qu’il le fera demain mais ne se prépare en rienpour respecter sa promesse. Ou alors il fait peu. Pourquoi s’entête-t-il ? Pourdes raisons politiques. Le gouvernement s’imagine que son électoratn’acceptera pas une vérité qui lui a toujours été cachée. Est-ce que cetélectorat acceptera mieux de voir le chômage grimper et le tissu social sedégrader ? Pas sûr. Il faudra donc trouver des expédients et des solutions.

La troisième vérité porte sur les expédients que le gouvernement est en trainde cuisiner. En fait, la seule solution pour en sortir sans catastrophe c’estd’obtenir des délais de paiements ou de remboursements. L’équipe duministère de l’Économie a donc entrepris une négociation avec lacommission de Bruxelles et avec l’Allemagne pour qu’ils acceptent que nousn’ayons pas à revenir à 3 % cette année mais plutôt en 2014, voir même en2016. Solution classique du rééchelonnement. Cela dit politiquement ce n’estpas glorieux que de quémander des délais après avoir juré qu’on rempliraitle contrat. D’autant que cela ne nous exonère pas de l’obligation de revenirdans les clous.

Le seul avantage c’est qu’une fois de plus on gagne du temps. Le temps quel’environnement international soit plus porteur et que les autres fassent leboulot à notre place. Le problème c’est que cette fois on pourra difficilementrepousser la poussière sous le tapis. Il y en aura trop. Quand on acommencé à ne pas dire la vérité, c’est très difficile de redevenir transparent.

Voir le blog de Jean-Marc Sylvestre ici

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Belgique : Le nombre des entreprises en faillite enBelgique au nouveau record en 2013

BRUXELLES, 2 janvier – 12 306 entreprises ont fait faillite en Belgique en2013, ce qui représente un nouveau record annuel absolu et une hausse deplus de 11 % par rapport au précédent record de 2012, rapporte jeudi lequotidien La Libre Belgique, citant le bureau d’informations commercialesGraydon.

Ces faillites ont entraîné

la perte de 27 912 emplois au total (+5,61 %), un niveau jamais atteint.Parmi les trois Régions du royaume, Bruxelles au centre et la Wallonie dansle sud ont été plus touchées par les faillites par rapport à la Flandre dans lenord.

En Flandre, une entreprise active sur 98 a fait faillite l’année dernière, contreune entreprise sur 80 en Wallonie et une sur 45 à Bruxelles. Le nombre desentreprises qui ont fermé la porte est passé à 6 154 en Flandre, ce quireprésente 50 % du total et une hausse de 6,75 %. Mais les plus fortesaugmentations ont été signalées en Wallonie, +13,92 % et à 3 412 faillites(27,73 % du total), et surtout à Bruxelles, +17,65 % et à 2 666 faillites (21,66% du total). En 2012, Bruxelles et la Wallonie avaient connu une stabilisation,voire même un léger recul du nombre des faillites.

Sur la base mensuelle, le mois de décembre 2013 a enregistré un nombrerecord de 1 109 faillites prononcées, soit une hausse de près de 20 % parrapport au même mois 2012.

Face à la détérioration des conditions commerciales pour les entreprisesbelges, la Fédération des entreprises belges (FEB) et la Flandre oùl’entrepreneuriat est mieux enraciné ont haussé le ton l’année dernière pourdemander au gouvernement fédéral de prendre des mesures en faveur del’amélioration de la compétitivité économique du royaume. Pour le patronatbelge, les Made in Belgium perdaient leurs parts de marché ces dernièresannées à cause du prix élevé des mains-d’œuvre belges par rapport auxpays voisins tels que l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, tandis que lesentreprises belges sont sujettes à être étouffées, entre autres, par lesproblèmes de l’indexation salariale et des charges sociales lourdes.

Agence de Presse Xinhua

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Allemagne : Hausse de la production automobileallemande en 2013

BERLIN, 3 janvier – La production automobile allemande a augmentélégèrement en 2013, grâce à la demande en provenance des marchésextérieurs, selon les données d’une association du secteur vendredi.

Environ 5,45 millions de voitures ont été produites en Allemagne en 2013, aindiqué l’Association de l’industrie automobile allemande

VDA. La production a connu une légère hausse de 1 % par rapport à l’annéeprécédente, attribuée à la demande extérieure.

Pour l’ensemble de l’année 2013, 4,2 millions de voitures particulières ont étéexportées d’Allemagne, qui abrite Volkswagen, BMW ou encore Daimler. Lesexportations ont augmenté de 2 % d’une année sur l’autre.

La demande intérieure a toutefois diminué en 2013. Malgré une hausse de 5% en décembre, le nombre de nouvelles voitures enregistrées en Allemagnea baissé de 4 % à environ 2,95 millions de véhicules.

VDA s’attend à ce que les ventes nationales s’améliorent cette année,faisant référence à une croissance des commandes domestiques, qui ontaugmenté de 14 % en décembre 2013, par rapport au mois précédent.

« Nous sommes confiants concernant la nouvelle année, » a déclaréMatthias Wissman, président de l’association, ajoutant que VDA anticipaitune légère croissance de l’enregistrement de nouvelles voitures enAllemagne à environ 3 millions en 2014.

Selon M. Wissmann, la prospérité des marchés chinois et des États-Unisdébut décembre a aidé à porter la croissance des ventes mondiales devoitures particulières en 2013. Les ventes de voitures en Chine en 2013 ontaugmenté de 21 % à 16 millions d’unités en 2013, faisant de la Chine le plusgrand marché automobile au monde. Les ventes sur le marché des États-Unis ont augmenté de 7 % à 15,5 millions d’unités.

VDA anticipe une hausse de 3 % à 74,7 millions d’unités des ventes

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automobiles dans le monde en 2014. Un total de 17,1 millions de voituresparticulières devraient être vendues en Chine, soit plus du double parrapport à 2009, et un volume de 15,9 millions d’unités devrait être atteint surle marché américain.

Selon VDA, la part chinoise du marché mondial de voitures particulièresdevrait s’élever à 23 % en 2014, alors que celle des États-Unis devraits’établir à plus de 21 pour cent.

« La production allemande pourrait soutenir le fort taux de croissance enChine, » a ajouté M. Wissmann.

Agence de Presse Xinhua

Or : Les importations d'or de la Turquie enregistrent unnouveau record en 2013

ANKARA, 3 janvier – Les importations d’or de la Turquie ont enregistré unnouveau record en 2013 grâce à l’accord commercial « Or contre gaz »avec l’Iran et à la chute du prix de l’or au cours de l’année écoulée.

La Turquie a importé 302,3 tonnes d’or l’année dernière, a révélé la Boursed’Istanbul, qui a fait état d’une hausse

de 150 % par rapport aux 120,78 tonnes de l’année précédente.

En décembre, la Turquie a importé 31,65 tonnes d’or, soit une augmentationde 64 % par rapport au mois précédent.

Au cours de l’année écoulée, la Turquie a importé du gaz naturel d’Iranqu’elle a payé avec de l’or. Mais n’ayant pas produit beaucoup d’or, elle a dûen importer davantage d’autres pays, ont souligné les analystes.

En outre, la forte baisse du cours de l’or, qui a chuté de 23 % au cours del’année 2013, a également poussé la Turquie à accroître ses importationsd’or.

Agence de Presse Xinhua

Or : L’Allemagne a rapatrié 37 tonnes d’or en 2013

L’or ne sert à rien, l’or est une relique barbare et pourtant… Jens Weidmann,président du Deutsche Bundesbank, a déclaré que l’Allemagne avaitrapatrié 37 tonnes d’or de ses réserves à New York et de Paris cette année.Le but final est d’entreposer la moitié de ses réserves nationales du métaljaune, soit environ 3 400 tonnes,

dans ses propres coffres d’ici 2020.

Dans une entrevue concédée au Bild Newspaper (en allemand), le directeura affirmé que la banque a récupéré approximativement 1,5 milliard dedollars en or, dans l’objectif d’incrémenter les réserves détenues à Francfort.D’ici 2020, l’Allemagne veut ainsi avoir récupéré ses 700 tonnes d’or enprovenance des États-Unis et de la France.

Weidmann ne remet pas en doute le degré de sécurité des coffres

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américains ou français dans la décision de faire rapatrier l’or national.

Au cours de la guerre froide, l’Allemagne de l’Ouest suivait la politiqued’entreposer son or aussi loin possible dans le monde Occidental, dans lecas éventuel d’une invasion soviétique.

Les réserves allemandes cumulaient en 1968 près de 4 000 tonnes, septans avant la fin du célèbre système de Bretton Woods basé sur des taux dechange internationaux fixes qui était soutenu par les réserves d’or.

Or : La Banque Centrale de Chypre n’a aucuneintention de vendre ses réserves d’or

L’or ne sert à rien, l’or est une relique barbare, etc., mais pourtant, après desmois d’incertitude et l’application d’un plan de sauvetage de la banque par lebiais de fonds propres et d’épargnants disposant de plus de 100 000 eurosde liquidités, la Banque Centrale de Chypre a rassuré ses investisseurs faceà toute éventuelle

vente de ses propres réserves officielles d’or.

Les sources qui insinuèrent une éventuelle vente d’or assurèrent que celaserait nécessaire afin d’obtenir des fonds pour rembourser les 10 000millions d’euros avancés par le MEDE et la troïka (BCE, FMI et UE) en marsdernier pour le sauvetage. Cependant, un porte-parole de la BanqueCentrale a démenti lors d’un communiqué auprès de Reuters en déclarantqu’il n’y avait aucune intention de vendre l’or.

Les réserves officielles d’or de Chypre, selon la Banque Centrale,représentent une valeur actuelle de 441 millions d’euros. Si celles-ci venaientà se vendre et supposant que l’on obtiendrait pour la vente la quantitémarquée en livres, Chypre couvrirait à peine 5 % de l’amortissement du prêt.Il faudrait dés lors recourir à la vente de biens patrimoniaux ou d’autresrichesses des années durant.

Peu de semaines après, les rumeurs sur les ventes des réserves d’ors’intensifièrent dû à l’accord favorable du gouvernement. Cependant, selon laloi chypriote, ce serait le gouverneur de la Banque Centrale qui aurait ledernier mot. Ce dernier a pourtant démenti l’intention de vendre les réservesd’or.

Le remboursement du prêt est un obstacle difficile à surmonter en cemoment pour une économie aussi précaire que celle de Chypre. Selon lesprojections effectuées par la Commission Européenne, l’économie chypriotechuterait à 3,9 % en 2014 alors que la croissance ne serait que de 1,1 % en2015. Pendant ce temps, en 2014, le chômage rebondira (19,2 % de lapopulation active), le déficit public (-8,4 % du PIB), l’inflation (+1,2 %) et ladette publique (124,4 % du PIB).

Non classé : Jean-François Faure sur BFM au sujet dela VeraCarte !!

Très belle intervention du Président d’AuCOFFRE.com sur BFM au sujet dela VeraCarte.

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Charles SANNAT

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Video : François de Closets sur BFM TV. La France esten faillite !

Les langues commencent à se délier légèrement. François de Closets, invitésur BFM TV, explique à quel point la situation de notre pays est grave tout enatténuant ses propos cohérents et presque alarmistes par le blablaoptimiste habituel du genre nos routes sont belles et nous avons tout pleind’atouts patatipatata histoire de ne pas

déprimer totalement la ménagère de plus ou de moins de 50 ans censéeavoir le moral avant les soldes… mais sinon tout y est. Nous allons nouseffondrer.

Charles SANNAT

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Cotation du Lundi 6 janvier 2014 à 08h00