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À la découverte du mystérieux quartier El Raval

El Raval

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Inès Renier

Anna Raulin

& Romane Bernardin

Voyage d’étude à Barcelone

Dut Carrières sociales – Gestion urbaine Première année

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Remerciements

Toutes les trois, nous remercions l’équipe de professeurs accompagnateurs de nous avoir permis de partir

en voyage d’étude. Deux d’entre nous avaient déjà mis les pieds dans la capitale de la Catalogne cependant

c’est une toute autre vision de cette ville qui s’est offert à nous.

Nous remercions, plus précisément, Monsieur Kirscher et Madame Flament de nous avoir aidé dans la

conception de notre dossier. De plus, nous souhaiterions remercier Madame Sisternas pour sa patience,

son écoute ainsi que sa disponibilité envers nous.

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Introduction…………………………………………………………………………………………………..………………………………..……………………5

→ El Raval : entre recherche d’identité et requalification constante.

I - Un quartier marqué par son histoire 1. Histoire………………………………………………………………………………………………………………..……………….…………….6 2. Les grands projets de réhabilitation…………………………………………………………………………………………………....9 3. Fiche d’identité du quartier………………………………………………………………………………………………………….……13

II - Des contrastes sans cesse en évolution

1. La population du raval : un métissage culturel....………………………………………………………………………..………………14

2. Un tissu urbain dense : entre atouts et faiblesses…………………………………………………………………………………18

3. Activités et rapport à l'extérieur…………………………………………………………………………………………………….….22

III - Un quartier en proie au phénomène de gentrification

1. Un quartier anciennement obscure devenu attractif…..……………………………………………………………….……24 2. Jeux-Olympiques: une politique de gentrification………………………………………………………………………………25 3. Le quartier aujourd’hui ……………………………………………………………………………………………………………..….....27

Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………………………………..30 Sources……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..31

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Introduction

“Au coeur du centre historique de Barcelone, nous avons découvert un quartier plein de mystères. Historiquement situé à l’intérieur de la ville médiévale, le Raval a gardé son ancienne trame. Alors qu’autrefois il était un des endroits les plus mal famé de la ville, il se trouve aujourd’hui être un lieu de diversité ethnique à l’offre culturelle variée. Cet authentique quartier de Barcelone est aujourd’hui un lieu incontournable pour les touristes. Au fil de notre exploration urbaine, il n’a cessé de nous fasciner, nous dévoilant chaque jour de nouvelles facettes de sa personnalité. Ce quartier, de par sa complexité, nous a paru semblable à un labyrinthe : des places et des jardins se dressent au milieu de ruelles étroites, invisibles au regard des moins curieux. “ C’est au fil des jours, carte en main et sac sur le dos que nous avons exploré el Raval.

Ce quartier fait partie de la Ciutat Vella, historiquement vieille ville entourée de remparts. C’est aujourd’hui un district se composant du Raval, du Gotic, de la Barceloneta, et de la Ribera.

Depuis quelques années, la municipalité cherche à dynamiser ce quartier en attirant les touristes et en aménageant de nouveaux espaces comme des musées, des universités. Cependant, son histoire reste encore présente et fait de lui un quartier très ambiguë et contrasté. Tout ceci a soulevé en nous plusieurs interrogations. Nous avons alors cherché à percer les non-dits de ce mystérieux territoire. Comment des populations si opposées se côtoient-elles ici aujourd’hui ? Comment des rues si différentes ont-elles pu s’établir côte à côte ? Quelle est l’essence même de ce lieu ? Ces questions ont façonné notre recherche du Genius Loci.

Grâce à des impressions différentes, de nouvelles sensations, le quartier n’a cessé d’évoluer dans notre imaginaire. Cela nous a amené à développer l’idée suivante :

« El Raval, entre recherche d’identité et requalification constante. »

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Afin de mener notre réflexion, nous verrons que le quartier aujourd’hui, fort de son histoire, mène à voir des contrastes, qui peuvent potentiellement faire du quartier un haut lieu de la gentrification.

I - Un quartier marqué par son histoire

1. Histoire

El Raval semble aujourd’hui être une petite ville dans la ville de Barcelone. Les délimitations de ce morceau urbain s’expliquent en partie par son histoire riche. Il convient de retracer brièvement le passé historique de ce quartier pour le comprendre.

Autrefois, Barcelone ne comptait pas el Raval parmi ses quartiers. La ville romaine était dotée de murailles (carte ci-dessous présentant la ville médiévale, actuelle quartier gothic).

En 1260, Barcelone s’est élargie. De nouvelles murailles sont érigées, prenant le torrent de la Rambla comme une des délimitations (carte ci-dessus).

La troisième enceinte de la ville intègre le Raval au XIVème siècle. A la fin du XVème siècle, el Raval comporte principalement des champs, des jardins et des couvents. Ces terres servent beaucoup à nourrir le peuple. Barcelone est alors le siège de problèmes d’insalubrité importants. La pollution et les épidémies de peste noire puis de fièvre jaune freinent la croissance démographique de la ville (XIV-XVIIème siècle). La fin des épidémies entraîne un fort accroissement démographique. Cela laisse place à des graves problèmes d’hygiène. On commence alors à s’installer dans le quartier du Raval. Celui-ci est marqué par la pauvreté et l’exclusion. Ce lieu, de par sa proximité avec la mer et son port maritime, devient le repère des marins en goguettes, sanguinaires et alcooliques. Ceux-ci descendent séjourner dans les auberges afin de profiter des

Barcelone au XI-XIIème siècles : la ville

Médiévale, actuel quartier gothic

extrait de la thèse : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00443785/file/Tesis_TER_MINASSIAN.pdf

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fumeries d’opium, bars et autres bordels du quartier. El Raval est alors considéré comme un quartier malfamé, repère de la drogue, des histoires louches et de la prostitution.

Le quartier du Raval s’industrialise fortement dans le premier tiers du X1Xème siècle. C’est en 1854 que les murailles défensives de la ville sont

démolies en totalité en réponse à un besoin de logement croissant. Les jardins et les couvents du Raval ont disparus au profit des rues, des ateliers textiles, des bars et des logements ouvriers. La culture et les traditions ouvrières prennent possession du quartier. El Raval devient alors une des principales zones industrielles et textiles de la ville, entraînant la création d’emploi et donc, un flot d’immigration.

Cheminées des usines de textile du Raval et derrière celles de Sants, mi XXème siècle.

Le mauvais état des pays alentours due aux multiples guerres, couplées à la révolution industrielle, fait s'accroître la production manufacturière. Cela crée beaucoup d’emplois entraînant une montée importante de l’immigration, favorisée par la proximité avec le port maritime au Sud du quartier. Le plan Cerdà de 1859 visant à harmoniser la trame urbaine ne touche pas le centre historique qui conserve ses rues tortueuses. L’urbanisation croissante laisse place à de nombreux bâtiments insalubres et “non normés”. Les loyers bas attirent un nombre important de personnes hors-la-loi. Les habitations étant insalubres, cela contribue à faire un peu plus du quartier un repère de pauvreté. Le Raval est alors considéré comme les bas-fonds de Barcelone. Le rapprochement que

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fait l’écrivain Francesco Madrid avec Chinatown (conflit sociaux, chaleur des rues) lui vaut le surnom de barri Xino en Catalan, ou barrio Chino en Espagnol Ce surnom correspond au centre du quartier seulement. C’est le barri du vice et cela inspire de nombreux artistes notamment écrivains.

Aux alentours de 1900, la densité de population du barri

Xino est une des plus élevés d’Europe. Mais beaucoup y habitent car ils ne peuvent faire autrement du fait de leurs maigres ressources. Les logements se détériorent et représentent un problème majeur.

Le quartier va ensuite subir une désertification

importante : de 1960 à 1990, on passe de 117 000 habitants dans le quartier à moins de 35 000. En 1970, c’est l’arrivée de l’héroïne, de la prostitution et l’augmentation importantes des vols qui contribuent à isoler le quartier. On observe également une baisse des activités économiques.

Après quarante années de dictature franquiste (1939-

1975), un conseil municipal élu hérite du quartier en voie de désertification. La ville de Barcelone décide alors de lancer une

nouvelle politique pour redorer l’image du quartier en planifiant sa réhabilitation. Celle-ci passe par la mise en place de nombreux projets basés sur l’offre culturelle.

El carrer de l’Arc del teatre ple de gom a gom un dia de mercat ambulant ; fotografiat et maig de 1932 per Josep Dominguez.

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2. Les grands projets de réhabilitation

Après la fin du régime franquiste, la

constitution de 1979 rend aux municipalités Espagnoles la compétence d’aménager l’espace urbain. A Barcelone, au début des années 1980, c’est la gauche plurielle, très proche des habitants, qui est élue nouvelle équipe municipale. Elle hérite d’un quartier dégradé par la négligence et la répression du franquisme. La nouvelle équipe œuvre alors pour la revalorisation du centre ancien, avec des ressources financières quelque peu limitées.

Le district de ciutat Vella (composé du

Gotic, du Raval, de Casc Antic et de la Barceloneta), n’a pas bénéficié du plan d’Ildefons Cerdà (ingénieur des ponts et chaussées) pour l’urbanisation raisonnée de Barcelone qui a de bonnes conséquences sur la salubrité. Ciutat Vella, centre historique de la ville, pourrit alors de l’intérieur, laissant naître des problèmes sociaux. Pour illustrer l’insalubrité du quartier nous pouvons citer ces chiffres : 40% des bâtiments ne sont pas reliés aux réseaux d’alimentation de gaz de la ville et 85% des logements n’ont pas l’eau courante. On décide sous la nouvelle équipe municipale de gauche de réhabiliter cette

partie de la ville. Des équipes de spécialistes vont alors être affectée chacune à un quartier dans le cadre d’un Plan Spécial de Réforme Intérieure (PERI).

Place de gardunya, derrière le marché de la Boqueria.

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Le PERI du Raval est approuvé le 18 avril 1985. Cela redonne espoir aux habitants. Mais, faute d’avancées due aux financements insuffisants, la population du Raval se soulève pour manifester au début des années 1990. Ils dénoncent leurs mauvaises conditions de vie et de logement et espèrent ainsi provoquer le lancement des opérations. Dans ce contexte de tension sociale, Barcelone doit accueillir les Jeux Olympiques de 1992 sur le Montjuic. La municipalité ne peut laisser le Raval dans son piteux état actuel.

La mairie se met alors en action pour lancer les opérations, seconder par plusieurs organismes tels que les associations de quartier. Afin de recueillir des financements, on crée une société d’économie mixte : une société semi publique, semi privée, pouvant recevoir des financements venant du privé. La ville fait alors appel à des sociétés pour financer ces opérations.

Le PERI qui va être mené touche plusieurs secteurs : électricité,

eau, gaz, téléphone, câble, éclairage public, tout-à-l’égout. Les mobilités sont repensées : priorité au piéton par rapport à la voiture. On modernise les réseaux de services. Certains bâtiments insalubres du Raval sont détruits, provoquant le démantèlement de certains réseaux de prostitution et de trafic d’héroïne. Les familles et habitants sont relogés le plus souvent dans des immeubles de promotions publique en attendant la rénovation et reconstruction de leurs logements. Parfois, de nouveaux

bâtiments favorisant le tourisme et le prestige sont construits à la place des logements détruits, ce qui provoque la colère des habitants.

Un exemple de nouveaux logements

sociaux.

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On se concentre notamment sur l'îlot Robador, cœur des trafics en tous genres aux rues extrêmement étroites. On cherche à

lutter contre son image de ghetto. On a par exemple la destruction d’un certain nombre de logements pour ériger un hôtel de luxe carrer del Arc del Teatre. Mais également la création d’immeubles de bureaux, de parking publics souterrains, d’une centrale de recueil pneumatique des ordures ménagères. Tout œuvre pour donner une meilleure image de la ville. Barcelone a alors une chance d’acquérir un rayonnement plus grand et elle met tout en place pour saisir cette opportunité. Une préoccupation sociale s’inscrit aussi dans le projet. On cherche à dynamiser l’environnement avec des logements et des équipements collectifs destinés à développer la mixité et l’équilibre. Dans cette lignée, on créer notamment l’ensemble de trois immeubles de logements coopératifs (131 appartements).

On assiste également à une urbanisation de l’espace public. On pourra relever notamment la Rambla del Raval. Celle-

ci a été créée en 1999 dans le but de transférer une image plus propre, soignée et délimitée du quartier. Sa construction implique la démolition de 62 bâtiments, soit 789 logements. Cela montre que le tissu urbain est alors exceptionnellement resserré. Achevée en 2000, elle amorce une gentrification commerciale, accueillant des commerces certes ethniques, mais de plus grande envergures que ceux qu’on trouvait jusqu'à présent dans le vieux Raval.

Typologie de bâti encore non réhabilités dans la carrer Robadors :

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Cinq universités sont ouvertes dans la Ciutat Vella.Dans le but d’homogénéiser la population du Raval, la municipalité décide également de diversifier l’offre culturelle. Les nouveaux édifices culturels vont alors se concentrer dans le Nord du quartier. Les institutions les plus influentes sur la transformation du quartier sont le MACBA sur la plaça dels Angels (par l'architecte Richard Meier) 1995, qui amène de la luminosité dans l’obscurité du quartier. Le Centre de Culture Contemporaine de Barcelone est, 1994, est installé dans un bâtiment religieux réhabilité en 1994. Cela engendre de nouveaux flux touristiques et fait connaître le quartier du Raval.

Ces deux musées d’Art contemporain confèrent au Raval la dimension de

centre artistique et culturel de la ville. Des populations plus aisées vont se mettre à fréquenter le Raval, qui devient un lieu branché. Mais on peut se demander si la municipalité n’a pas oublié le Sud du quartier, qui demeure délabré et extrêmement pauvre (photos ci-dessous). De plus, les populations locales émettent de vives protestations. Ces projets nous invitent à dresser un tableau de ses caractéristiques actuelles.

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3. Fiche d’identité du quartier

Aujourd’hui, le Raval demeure un quartier à fort potentiel. Il se démarque des autres quartiers de Barcelone car il est le plus cosmopolite de la ville. Fort de son histoire, il est aujourd’hui grunge et branché.

Superficie : 1,1 Km²² (1,1 % de la superficie de Barcelone) Les fonctions urbaines : Petits commerces, culture, grands hôtels Les acteurs : Associations d’habitants : la Negreta, Casal d’enfants du Raval, assemblée des femmes du Raval, Association Pakistanaise Education : 5 pôles universitaires (Communication, Philosophie, Géographie/Histoire, Relations internationales)

Prix de l’immobilier : 3 410 € au m²

Nombre d’habitants : 47 617 habitants Hommes : 26 130 Femmes : 21 487 (2015)

Densité de population : 949 habitants / Ha soit 43 171 hab/Km² Population immigrés 23 487 personnes (49,4% de la population)

Habitation type : immeubles de ville du XVIIIème siècle de 3 étages

Mobilité : 2 métros (Drassanes, Liceu), taxi répandu sur la rambla, principalement du piétonnisme

Le MACBA

Le CCCB

Le palau Güell de Gaudi

Le grand théâtre du Liceu

Sant Pau del Camp

Centre d’Arts Santa Monica

Palau de la Virreina

La Boqueria

Rambla del raval

La Rambla

Le gros chat -Botero

Chapelle de Sant Llatzer

Musée Maritime et Arsenaux royaux

Jardins del Baluard

Biblioteca Catalunya

Jardins de Rubio i lluch

La capella

Casa Convalescència i jardins mercè rodoreda Théâtre anatomique XVIIIème

Ces caractéristiques nous traduisent un quartier dense, hétérogène et mixte. Cette richesse nous plonge dans

l’interrogation des différences : quels contrastes principaux pouvons-nous alors faire émerger ?

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Portraits de quelques habitants du Raval

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II - Des contrastes sans cesse en évolution

El Raval est un quartier aux multiples facettes : un passé douloureux pour ce quartier mal vu, mal famé et qui était qualifié comme les bas-fonds de Barcelone. A cette période, el Raval était un quartier un peu obscur, où les touristes n’osaient pas s’aventurer. A l’heure actuelle, malgré ce passé, le quartier cherche à se redynamiser et redorer son image. Depuis peu, ce quartier est un incontournable pour les touristes. Entre prostitution et hôtels de luxe, le quartier affiche un bel échantillon de contrastes.

1. La population du raval : un métissage culturel En pénétrant dans notre quartier d’étude, nous

découvrîmes dès le commencement un métissage culturel important ainsi qu’une grande diversité d’âges. Ces populations nous ont parues tantôt avenantes, tantôt peureuses. C’est ce point qui est appréciable dans le quartier del Raval, on rencontre tout type de personnes. Nous avons accepté de nous balader à travers les petites ruelles à l’écart de la Rambla. Celle-ci est soumise à une forte pression touristique, estimée abusive par beaucoup. Dans les ruelles, à l’écart de la Rambla, c’est un tout autre regard que nous portons : la population y est complètement différente. Nous passons de ruelles sombres avec des habitants aux regards froids, au MACBA rempli de skateurs, de musique et de jeunes. Un peu plus loin on trouva un repère de SDF. Quelques tentes et chariots remplis de câbles électriques y gisent. Vers 15h, les squares montrent de grandes étendues de groupes d'étudiants en pause. D’une autre manière, en descendant plus au Sud, on trouve une salle dédiée à la consommation de drogues à moindre risques. Située place de Blanquerna, elle est un repère pour les toxicomanes. C’est tout ce multiculturalisme qui fait du Raval un des quartiers les plus authentiques de Barcelone.

Ci-contre : croquis de la place du MACBA avec ses skateurs

Ci-dessous : rue de l’Hort de Sant Pau.

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El Raval, est un quartier composé d’environ 48 000 habitants, la proportion d’hommes et de femmes est à peu près égale. Les données

chiffrées sont surtout surprenantes au niveau de la proportion d’immigrés qui atteint quasiment la moitié de la population (22 576 en 2014). Des Pakistanais, aux Bangladeshis, en passant par les Philippins, chacun est acteur de cet incroyable métissage culturel. Selon une personne interrogée, ce sont l’offre de travail, la localisation du quartier et la météo au beau fixe expliquent ici cette forte immigration. Parallèlement, le tourisme occupe une place importante (24,3% environ) dans l’économie. C’est l’offre culturelle importante, ainsi que les projets de la ville, qui ont fait de Barcelone la 7ème (voir la 6ème ou même la 3ème, selon les sources) ville touristique d'Europe. « Les touristes, estimés à 27 millions par an, génèrent 14% de la richesse de la capitale de la Catalogne. » « Cet afflux pose des problèmes aux habitants qui voient monter les prix des logements et l'âme de la ville se diluer… (...) Selon de nombreux témoignages, la vie quotidienne des Barcelonais subit le déferlement incessant de touristes. Certaines zones, comme les Ramblas, ont perdu leur caractère et leurs traditions. Cette promenade ombragée, ancien point de rencontre des Barcelonais, est à présent envahie de boutiques de souvenirs, d'enseignes à la mode et de restauration rapide comme n'importe quel grand boulevard selon européen. D’aprés http://geopolis.francetvinfo.fr/barcelone-victime-de-son-succes-touristique-prend-des-mesures-drastiques-73771

C’est à travers les nombreux projets pour la rénovation du logement que la population a changé. Le but était de « créer de bonnes conditions de vie, sans chasser les habitants, malgré des changements de populations inévitables».

Cela laisse place à un clivage flagrant entre lieux touristiques et lieux laissés à part. Il

y a, de plus, une densité importante, couplée à de nombreux logements insalubres ainsi qu’une proportion élevée de pauvres, d’immigrés, et de marginaux. De nombreux problèmes d’insécurité et de santé apparaissent en raison de la drogue et de la prostitution. On remarque que ce phénomène se développe surtout autour de l'îlot Robador, centre du quartier. En découvrant cette facette quelque peu négative du quartier nous lui avons porté un autre regard. Nous avons pu déceler plusieurs secteurs : la Rambla, très touristique, le centre un peu délaissé, le sud et ses toxicomanes, le pôle de la prostitution et, enfin, le nord en pleine transition, mettant en scène une population plus riche. C’est alors, avec cette diversité culturelle, que nous avons choisi d’expliciter les répercussions qu’elle engendre sur le tissu urbain et ses composantes.

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2. Un tissu urbain dense : entre atouts et faiblesses

Au niveau de la voirie, de la végétation mais aussi du bâti, des différences se dessinent nettement. Nous pouvons opposer les espaces réaménagés (par exemple la Rambla del Raval) et les espaces en projets (démolition de bâtiments insalubres dans le centre).

« Bien habiter la ville, c’est d’abord engager une stratégie de renaissance dans le cœur historique de Barcelone, pour répondre aux besoins parfois contradictoire de ces habitants, ceux qui y travaillent, des touristes...C’est aussi redonner dignité aux grands ensemble (...) Et intervenir dans tous les quartiers pour les doter de centralités. Partout, l’espace public reste un des moteurs essentiels de la régénération, ainsi que son interaction avec les équipements et les logements ». (Barcelone, la ville innovante, Ariella Masboungi)

Il convient de rappeler que le Raval, localisé dans la Ciutat Vella (quartier historique très dense), s’est constamment refait sur lui-même, en produisant une hétérogénéité remarquable. « Centre économique et politique jusqu'au début du XIXème siècle, la ville a perdue peu à peu de son importance jusqu’à la démolition des anciennes enceintes en 1856, du plan Cerdà... » La situation s'est aggravée, pour faire de Ciutad Vella en 1970, un des districts les plus démunis.

Ci-contre : carte montrant la densité du bâti Ci-dessus : photo montrant la densité du quartier

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Au fur et à mesure de nos balades dans le quartier, on découvre de nouveaux contrastes qui n'apparaissaient pas à première vue. Il y a

une différence de bâti entre les petites ruelles et les grosses artères. En effet, certains logements ont une façade décrépie (d’où se dresse au

premier étage une grande bâche pour récupérer ce qui tombe du mur), ou encore un intérieur plutôt insalubre (trace d'humidité, trou dans les

murs, portes qui ferment mal…).

En vue de la grandeur des immeubles (5 étages), de leur proximité (sur 500 m), ainsi que le manque d'aménagement d’espaces verts, l’atmosphère est pesante, sans soleil, sombre. Il y a aussi un certain sentiment d’anxiété du fait qu’il n’y ait pas de réelle échappatoire lorsque l'on commence à s’aventurer dans les ruelles.

Façades délabrées Ruelle sombre La mobilisation des habitants à travers des pancartes

affichées sur leurs balcons commence en 1980: ”Nous voulons un quartier digne !!”

Face à cela, de nombreux projets voient le jour. La construction de nouveaux logements (notamment sociaux) et d'équipements ont contribué à

transformer l'image du quartier. On peut notamment mettre en avant le processus de rénovation d'espace public à travers la Rambla del Raval.

« Des enfants de toutes les couleurs s'y sont approprié le chat du sculpteur Botero » (Barcelone la ville innovante, le monteur : Ariella

Masbounji)

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Afin d'arriver à ces nouveaux projets, il a fallut passer par de nombreuses démolitions de logements, comme nous avons trouvé un peu partout dans le quartier : Dans le but d’améliorer les conditions de vies de ces habitants, d’autres projets voient le jour. En guise d'exemple on peut citer la création d'un espace, aéré, dédié au sport à la place d’un terrain vague.

Chat du Raval : Botéro

Création d’un terrain de sport

Effondrement d’un bâtiment

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De là se dégage encore un gros contraste : à côté de ces logements insalubres se dressent certains des plus beaux hôtels de la ville.

Comme par exemple Dalia Ramblas 3étoiles rue Sant Pau.

Pour l'aménagement de la voirie on remarque que la division de l'espace au niveau de la rambla favorise l'espace piéton. Il y a un espace centrale réservé uniquement aux piétons ainsi que 3 voies pour voiture, bus et motos réparties des deux côtés de la place centrale, enfin on trouve deux autres trottoirs.

Le long de la rambla est orné d'une incroyable allée de platanes centenaires. Au sujet de la végétation, c'est l'un des points qui nous a marqué, elle est présente presque partout. Mise à part au niveau de la zone « marginalisée » (comme nous l'avons vus sur la carte) tous les espaces publics sont investis par des plantes : essentiellement des arbres et quelques massifs de pensées.

On a remarqué que l'espace de la voirie n'était pas beaucoup investi par des sculptures,

monuments... etc Cependant, les tags et autres arts de rues permettent d'apporter plus de

couleurs, et à nos yeux plus de beauté à la rue. On en trouve un peu partout dans le

quartier. De plus, le quartier regorge d’activités qui cherchent à diminuer ces contrastes et à

amener une unification entre les différents habitants.

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3. Activités

D’un autre côté, on se rend compte que le quartier d’El Raval est un lieu important pour la culture. Nous l’avons remarqué dès notre découverte du plan du quartier: De grands édifices s’y trouvent : les universités, le théâtre, la Boqueria… sont autant de lieux qui amènent à voir la renommée du quartier. Sur de nombreux murs du Raval est accroché une plaque “Raval Cultural”. Le projet Raval cultural est une initiative de la ville qui a pour but d'amener de la culture au sein du quartier, d'apporter un nouveau souffle. On peut ainsi évoquer en équipement culturel de renommé le MACBA ((Musée d'Arts Contemporain de Barcelone), le CCCB (Musée d'Arts Contemporain de Barcelone) ou même le street art (comme nous l’avons évoqué précédemment).

MACBA On peut évoquer de grandes institutions académiques qui vont apporter au quartier plus de jeunes et d'étudiants, comme la Faculté de communication de Blanquerna ou même l’Université Internationale Menendez Pelayo. La diversité des commerces et le volet associatif du quartier vont être autant d’activités qui vont compléter l'atmosphère du Raval. Ce qui a le plus retenu notre attention ce sont ces petits commerces de proximités implantés anarchiquement dans le quartier où l’on trouve de tout: boucherie, supérette pakistanaises ou même bazar chinois.

En revanche, on localise sur la Rambla en majorité des grandes enseignes: Carrefour, McDonald’s, grands restaurants... Il en est de même

pour les grandes boutiques de vêtements, notamment identifié rue Tallers. Anciennement connu pour accueillir des boutiques de musique, au

cours des dernières années cette rue s'est peu à peu transformée en une rue dédiée à des boutiques de mode actuelle.

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Inauguration d’une nouvelle boutique rue Tallers.

Bazar chinois au cœur des ruelles Supermarché de proximité

C’est grâce à cette diversité d’activité que la vie du Raval a évolué. Anciennement répulsif, il est aujourd'hui rayonnant et attire beaucoup de personnes. C’est notamment par son implantation proche du port que de nombreux touristes viennent: en pleine saison des bateaux de croisières viennent et amènent de nombreux touristes.

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III - Un quartier en proie au phénomène de gentrification (RORO)

1. Un quartier anciennement obscur, devenu attractif

Quartier populaire où les bourgeois de l’Eixample venaient, comme on a pu le voir précédemment, le Barrio Chino tient aujourd’hui une place particulière dans l’imaginaire de Barcelone. Malgré le fait qu’il véhicule encore l’image d’un quartier dangereux, il est aussi perçu comme un quartier vivant, animé et attractif. De par sa complexité, el Raval suscite de la fascination chez ceux qui apprennent à le connaître. Au long de notre séjour, nous avons pu ressentir cette impression. Chaque jour, le quartier nous surprenait et nous faisait découvrir de nouvelles facettes de sa mystérieuse personnalité. Jusqu’à la fin des années 1970, le quartier del Raval était un espace délaissé. C’est seulement depuis le début des années 1980 que la municipalité de Barcelone a commencé à investir pour la réhabilitation du quartier. En effet, comme vu précédemment dans la première partie avec la description des projets, il y a eu beaucoup de rénovation urbaine dans le quartier. La Rambla del Raval, les différents musées, les universités sont des projets qui ont eu pour but de changer l’image négative et mal famé du quartier. Grâce à tous ces aménagements, le quartier ne cesse d’être victime de son succès.

De nombreuses personnes, dont principalement des touristes, se promènent chaque jour sur la grande rue passante de la Rambla.

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Parallèlement cela engendre des impacts non désirés et défavorables à la population. En effet, de par son attractivité, le Raval est aujourd’hui sujet à la gentrification. C’est un phénomène que l’on peut qualifier comme à la fois urbain et social. Plus précisément, c’est un processus de récupération d’un parc de logements par les classes moyennes ou aisées. Cela provoque directement ou indirectement le départ des classes populaires qui y vivaient. De plus, visuellement, cela entraîne des changements sur le paysage urbain avec la réhabilitation des logements, l’apparition de nouveaux types de commerces ou encore la création d’espaces publics. Ce phénomène est apparu récemment à Barcelone. Selon certains auteurs espagnols, on ne peut pas parler de gentrification avant 1980. Aujourd’hui, avec l’importance de l’évolution du regard que porte la société urbaine sur le centre ancien de Barcelone, les mesures entreprises pour réinvestir le quartier ne cessent d'accroître. Il y a une réelle ambition de changer la vision négative du quartier et de le faire vivre. Les objectifs clés sont de stimuler l’investissement privé et l’activité économique et aussi d’attirer les classes moyennes ce qui explique donc la montée de la gentrification dans le quartier.

2. Jeux-Olympiques: une politique de gentrification

En 1992, ce fut Barcelone qui accueillit les jeux olympiques. C’est alors l’occasion de moderniser la ville en favorisant l’expansion économique et la mutation du tissu social. Barcelone, à l’occasion, cherche alors à s’affirmer comme capitale du Sud en augmentant son attractivité touristique. Dès 1986, la Municipalité va élaborer un plan de régénération urbaine : le plan « Cap sur 1992 ». Ce plan va contribuer à l’aménagement du front de mer qui était jusque-là délaissé dans les plans d’urbanisme. Parallèlement à l’aménagement du front de mer, la Municipalité va profiter des Jeux Olympiques de 1992 pour moderniser et sécuriser les quartiers historiques de la ville, tel que notre quartier d’étude, afin d’en faire des lieux touristiques incontournables et attractifs.

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Face à cet événement, Barcelone a donc dû entreprendre des aménagements dans toute la ville pour accueillir les épreuves mais aussi dans le but de se préparer à tous les flux de population que cette festivité va engendrer. Le quartier del Raval a été touché par cette reconstruction urbaine. Nous avons remarqué cela avec la présence de grandes marques sur la Rambla mais aussi les grands hôtels de luxe comme nous l’avons vu dans la seconde partie. Avant les Jeux Olympiques il n’y avait que très peu d’hôtels de ce type, à Barcelone. Ils ont été construits spécialement pour les JO.

Hôtels de luxe

De plus, nous avons trouvés des chiffres démontrant que seulement 9,1 % du budget total de construction pour les Jeux ont servi à la création d’équipements sportifs. Ce chiffre faible montre bien que la ville a subi une transformation sans précédent. Pour cet énorme événement, la municipalité a dû concilier l’organisation d’un événement sportif, l’accueil de centaines de milliers de visiteurs et de sportifs, ainsi que la restructuration urbaine d’une ville conçue sur un plan en damier. Toutes ces politiques urbaines ont touchées directement (construction d’hôtels de luxe) et indirectement (flux de population) le Raval. En cela, les jeux olympiques ont fortement contribué à l’accroissement du phénomène de gentrification dans le quartier et ces conséquences sont encore visibles depuis.

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3. Le quartier aujourd’hui Aujourd’hui, il y a d’un côté un embourgeoisement du quartier et de l’autre un taux de chômage très élevé par rapport au reste de la ville. Le Raval ne cesse de s’adapter en fonction des flux touristiques entraînant des conséquences économiques et sociales pour sa population. Comme exemple on peut donner les prix des logements qui, avec la venue des classes aisées, ne cessent d’augmenter. Cela met en péril les classes populaires qui sont dans l’obligation de partir. Il y a des problèmes d’offre de location; de nombreux propriétaires, même s’ils ne disposent pas de licence touristique préfèrent louer leur appartement à des touristes pour maximiser leurs revenus. Cependant la mairie de Barcelone a mis en place un plan pour faire la chasse aux appartements qui ne disposent pas de licence touristique avec un système d’amendes. En 2016, environ 50% des achats immobiliers sont destinés à l’investissement locatif dont 40% sont des investisseurs étrangers.

Exemple du marché de la Boqueria: Les locaux continuent d’aller faire leurs courses dans ce marché cependant, chaque année, des millions de touristes s’y rendent et impactent le caractère traditionnel du marché. En effet, par exemple, les stands de fruits et autres jus se sont multipliés pour capter les touristes. C’est le phénomène de gentrification de consommation.

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Face à ce phénomène de gentrification, qui n’a jamais été aussi important, des manifestations, ainsi que des rassemblements d’habitants ont lieu dans le quartier mais aussi dans Barcelone en général.

Exemple d’une photo de la vidéo suivante: Balade urbaine par les habitants afin de retracer l’histoire de la ville et se rendent comptent des changements dû à la gentrification (https://www.youtube.com/watch?v=aF_kBRoZhUg&t=84s)

D’autres vidéos :

- Documentaire sur Barcelone et le tourisme (https://www.youtube.com/watch?v=kdXcFChRpmI) - Concert anti gentrification à Barcelone (https://www.youtube.com/watch?v=gFg0By-vYjE&t=231s)

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De plus, on a pu observer des tags qui s’opposent à ce phénomène comme on peut le voir sur les photos ci-dessous.

Ce tag provient d’un jardin participatif construit après le décès d’un habitant, tué par un policier pour des raisons inconnues. Face au silence des médias et des politiques, des habitants ont créés ce jardin qui est aujourd’hui un lieu de partage et de solidarité. Ce lieu, entouré d’immeubles, est imagé par de nombreux tags dénonciateurs tels que celui-ci- dessous. Il dénonce la société d’aujourd’hui et le poids des grosses multinationales comme McDonald's sur le Raval. On voit aussi une tasse avec inscrit «I love BCN » qui représente le tourisme et l’aspect destructeur qu’il a sur le quartier. En effet, le tourisme fait gonfler les prix immobiliers ainsi que des commerces et poussent ainsi les plus défavorisés à se déplacer.

Ce tag met en avant le mécontentement des habitants face à ce phénomène destructeur et leur volonté de s’y opposer.

Sur quelques habitations on a pu aussi remarquer des banderoles telles que celles sur la photo ci-dessous. « Salvem les drassanes » signifie « sauvons les drassanes ». Le poids de la gentrification se ressent dans le mécontentement des habitants.

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Le Raval, aujourd’hui, n’a jamais été autant victime de son succès. Cela a de nombreuses répercussions négatives sur sa population et son paysage urbain. On la ressenti tout au long de notre découverte du quartier; les petits commerces sont dans l’obligation de fermer, les hôtels de luxe écrasent visuellement les logements insalubres qui sont laissés à l’abandon. Les tags ainsi que les affiches anti gentrification montrent une volonté de changement par la population. Cependant, après quelques recherches, nous n’avons pas trouvé de réels projets entrepris par la municipalité pour lutter contre cela et l’on peut se demander comment cela va évoluer dans les prochaines années.

Conclusion:

Vieux quartier d’immigration, touché par de nombreux problèmes sociaux tels que prostitution, drogue, chômage, le Raval est aujourd’hui en requalification constante. De nombreux projets sont entrepris par la municipalité dans le but d’engendrer des flux touristiques nouveaux vers une partie du centre ancien, longtemps ignorée par les visiteurs. En 1992, les Jeux Olympiques se sont passés à Barcelone et la ville en a profité pour redynamiser le quartier en attirant les classes plus aisées. Il y aussi d’autres projets, comme de nouveaux lieux culturels qui amènent luminosité et espace dans un quartier très dense, aux ruelles étroites et sombres. Cependant, il semble que ce renouvellement urbain est néfaste aux populations du quartier qui ne bénéficient pas de cette évolution et sont mis à l’écart. Lors de notre voyage, nous avons découvert un quartier très contrasté, mélangeant classes aisées, classes populaires, touristes en masse, migrants... Tout cela qualifiant ainsi le Raval comme un quartier en recherche d’identité.

Les touristes étant de plus en plus nombreux, on peut se demander comment cela va évoluer dans les prochaines années? Les locaux seront t’ils tous dans

l’obligation de partir avec la montée des prix? Va t’il y avoir d’avantage d’efforts, par la municipalité, de réhabilitation des logements insalubres jusque-là

mis à mal par l’augmentation des hôtels de luxe?

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Webographie :

- http://acacarriatactualites.blogspot.fr/2016/04/voyage-barcelone-2-petite-histoire.html - http://ajuntament.barcelona.cat/turisme/en/strategic-plan

- http://barcelona-home.com/blog/fr/raval-barcelone/ http://barcelone.web-sy.fr/ciutat_vella.htm - http://www.braval.org/es/p/punto_de_analisis_del_entorno_social/poblacion_del_raval

- http://www.courrierinternational.com/article/1997/10/09/le-barrio-chino-une-plaie-ouverte-dans-le-coeur-de-barcelon - http://www.desigbarcelona.com/blog/fr/el-raval-de-barcelone/

- http://fundrogertorne.org/health-childhood-environmental/2009/04/08/human-geography-of-el-raval-de-barcelona-and-working-to-overcome-

inequalities/

- https://geocarrefour.revues.org/7270 - http://irbarcelona.fr/rues-de-barcelone/rambla-del-raval/ - http://www.lepetitjournal.com/barcelone/actu-barcelone/5782-vie-de-quartier-el-raval-le-chinatown-catalan.htmle - https://larambladelraval.wordpress.com/2014/12/18/el-raval-un-barrio-lleno-de-contrastes-4/ - http://mappemonde-archive.mgm.fr/num44/librairie/lib14402.html - https://norois.revues.org/3437

- http://openarchive.icomos.org/1401/5/Aureli%20Santos.pdf -http://professional.barcelonaturisme.com/Professionals/publicacions-estadistiques/publicacions-estadistiques-estadistiques/Statistiques-sur-le-tourisme-à-Barcelone/_fRw6AmMgtpcM1Py73e3JZYyVVWojRJcHKAPjAtXg_rQ - https://strates.revues.org/6312 - extrait de la thèse : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00443785/file/Tesis_TER_MINASSIAN.pdf - http://tpehugoemericjeremy.e-monsite.com/pages/image-barcelone.html

Bibliographie :

- Guide du routard de Barcelone, 2009

- Ulysse, le magazine du voyage culturel : Barcelone capitale de la modernité, 1999

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English summary

This year, we had the opportunity to travel with our classmates for a study trip in Barcelona. Divided in little groups

of three, every team had to study a neighborhood. Ours was the Raval, located in the South West of Barcelona. This area is

situated just over the harbor. It used to be an agricultural holding outside the murals.

Nowadays, el Raval is a famous area known thanks to its big touristic Rambla. We can find an international population

there, searching for an authentic place to visit. But, if you go further, el Raval is the poorest neighborhood in Barcelona. Its

inhabitants are mostly immigrants. La Rambla is surrounded by little streets. There, we can find different ambiances.

Several artists chose to leave their trace on the walls of the Raval, by expressing their vision of society.

Besides, extreme north of el Raval offers several cultural places (CCCB, MACBA) and some plugged places such as thrift

shops. Nonetheless, the South is such different and poorer. Along the drug addict’s landmark, you will find squares

surrounded by homeless.

To conclude, these are our impressions, your turn to build yours

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