À l’aide de conseils percutants et d’une série …...0,676 Parler de soi de façon payante L’art de tout dire en quelques étages d’ascenseur Yves Maire du Poset ISBN 978-2-89472-572-6

0,676

Parler de soi

de façon payante

L’art de tout dire en quelques

étages d’ascenseur

Yves Maire du Poset

ISBN 978-2-89472-572-6

Parler de soi de façon payanteYves M

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set

Votre parcours est jalonné de rencontres qui constituent une vraie mine d’or.

Vous êtes peut-être en train de parler à un futur employeur, à un éventuel partenaire d’affaires ou à une personne-clé qui fera

avancer votre carrière !

Parler de soi est le meilleur moyen de démarrer une rela-tion du bon pied. Mais pour marquer des points, il faut dire l’essentiel clairement, de façon à ce que l’autre en garde un souvenir positif.

À l’aide de conseils percutants et d’une série d’exercices pratiques, ce livre vous aide à : • cerner vos talents, votre expérience et vos intérêts ;• faire une présentation éclair de votre offre professionnelle (le fameux elevator pitch) ;• développer vos contacts pour en faire un réseau actif ;• briser les barrières du téléphone et de l’écrit ;• poursuivre la conversation et favoriser les échanges.

Que ce soit dans une activité de réseautage, dans un entretien d’embauche ou au cours d’une conversation impromptue, vous saurez toujours quoi répondre à la question : « Et vous… ? »

Yves Maire du Poset dirige le cabinet Piloter ma carrière, qui accompagne des salariés dans la gestion de leur carrière et dans leur retour à l’emploi. Il a coécrit avec Olivier de Clermont-Tonnerre Toutes les clés du savoir-vivre en entreprise et Dites… ne dites pas, entretiens de recrutement (Leduc.s).

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Extrait de la publication

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Parler de soi

de façon payante

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Les Éditions Transcontinental1100, boul. René-Lévesque Ouest, 24e étage Montréal (Québec) H3B 4X9Téléphone : 514 392-9000 ou 1 800 361-5479www.livres.transcontinental.ca

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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Maire du Poset, Yves Parler de soi de façon payante : l’art de tout dire en quelques étages d’ascenseur Comprend des réf. bibliogr.

ISBN 978-2-89472-572-6

1. Présentation de soi. 2. Communication interpersonnelle. 3. Relations humaines. 4. Connaissance de soi. 5. Confiance en soi. I. Titre.

BF697.5.S44M34 2011 153.6 C2011-941986-6

Révision et adaptation : Danielle CharronCorrection : Sabine CerboniMise en pages : Louise Besner Conception graphique de la couverture : Annick Désormeaux Impression : Transcontinental Gagné

Imprimé au Canada © 2011 LEDUC.S Éditions © Les Éditions Transcontinental, 2011, pour la version française publiée en Amérique du Nord. Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 1er trimestre 2012Bibliothèque et Archives Canada

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition. Nous remercions également la SODEC de son appui financier (programmes Aide à l’Édition et Aide à la promotion).

Les Éditions Transcontinental sont membres de l’Association nationale des éditeurs de livres.

Parler de soi

de façon payante

Yves Maire du Poset


Parler de soi

de façon payante

Yves Maire du Poset




Aux miens et à tous ceux que j’ai accompagnés

et à qui je dois ce livre.




Table des matières

Avant-propos ............................................................................... 9

Introduction ................................................................................. 11

Partie 1 ▲ Parler de soi, indispensable… mais si difficile !

Chapitre 1 Parler de soi, pour quoi faire ? ................................... 17

Chapitre 2 Parler de soi : les obstacles ........................................ 27

Partie 2 ▲ Parler de soi, bonne nouvelle, ça s’apprend !

Chapitre 3 S’organiser ................................................................... 35

Chapitre 4 Douze exercices pour enrichir vos présentations ....................................................... 45

Chapitre 5 Le travail de synthèse pour préparer l’avenir ........... 101

Chapitre 6 Comment être un bon communicateur ? ................. 119

Parler de soi, indispensable… mais difficile !



Parler de soi de façon payante

Partie 3 ▲ Parler de soi, mode d’emploi

Chapitre 7 Les différents types de présentation de soi ............. 137

Chapitre 8 Comment bien démarrer un entretien ? ................... 141

Chapitre 9 Comment parler de soi en deux minutes ? .............. 149

Chapitre 10 Comment poursuivre l’entretien après les deux minutes ? .......................................... 191

Chapitre 11 Comment parler de soi en quelques secondes (ou comment réussir son « elevator pitch ») .......... 207

Chapitre 12 Comment parler de soi au téléphone ? ................... 217

Chapitre 13 Comment parler de soi par écrit ? ........................... 233

Chapitre 14 Comment parler de soi avec son CV ? .................... 247

conclusion « Celui qui sort s’en sort… » ....................................................... 253

Annexe 1 Pourquoi une graphologie ? ........................................................ 257

Annexe 2 Pourquoi un inventaire de personnalité ? .................................. 259


– 9 –

Avant-propos

E n écrivant ce livre, paru pour la première fois en mars 2008 sous le titre 2 minutes pour bien se vendre, je ne savais pas à quel point les années à venir seraient diffi ciles et ren-

draient la maîtrise de cet art de parler de soi plus indispensa-ble que jamais.

Non seulement le monde du travail s’est-il profondément trans-formé au cours des trente dernières années, mais il a récem-ment été marqué par des crises économiques.

Parmi ces transformations on compte l’envahissement de la technologie, un phénomène qui a produit un important désé-quilibre caractérisé par l’effritement des relations interper-sonnelles au sein de l’entreprise.

Les conséquences pour les travailleurs : perte de confiance, perte de sens, démotivation, stress et besoin de reconnaissance.

Une situation troublante qui devrait inciter l’entreprise à encourager à nouveau les relations interpersonnelles au tra-vail et les travailleurs à retrouver par eux-mêmes une partie de la reconnaissance perdue.

C’est le thème central de cet ouvrage et c’est pourquoi une nou-velle édition était nécessaire.

Ce livre invite le lecteur à développer une double compétence :

Ðbien connaître ce qu’il a à offrir sur le plan professionnel et savoir en parler ;

Ðdévelopper un réseau actif et savoir « aller vers les autres ».

Car savoir se positionner clairement dans le monde du travail et pouvoir faire son « propre marketing de soi » auprès des autres sont des actions qui renforcent la confiance en soi et, par le fait



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même, favorisent l’implication au sein de l’entreprise. Autrement dit, il s’agit de prendre les moyens de mieux se réaliser ! Cette nouvelle édition a été enrichie de nouveaux outils, méthodes et exemples pour aider le lecteur à réussir en toute circonstance cet exercice difficile : avoir l’approbation de ses interlocuteurs.

Yves Maire du Poset




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Introduction

« Tu as compris ce qu’il a dit sur ce qu’il fait ?– … Non, et toi ?– Moi non plus, je n’ai pas bien compris. Et lui, tu

crois qu’il a compris ce que tu fais dans la vie ?– … je ne pense pas. Quand je lui ai parlé de moi,

il ne m’a posé aucune question… »

C et échange illustre une situation fréquente. On rencon-tre quelqu’un par hasard, on essaie de parler de soi sans vraiment parvenir à se faire comprendre. Ce qui aurait

pu déboucher sur une relation nouvelle, une formidable occa-sion d’affaires, un débouché sur le plan professionnel, un nouvel emploi, un partenariat, etc. finit, hélas, en queue de poisson, en plus de laisser les deux interlocuteurs aussi frus-trés l’un que l’autre.

Quel gaspillage ! Mais pourquoi donc cela se produit-il ? Tout d’abord, il faut se rendre à l’évidence : sur de nombreux sujets, même les plus simples, on n’est guère préparé ! Et je ne parle pas seulement de saisir les occasions fournies par les ren-contres fortuites, mais aussi de ce qu’il faut faire pour accom-plir la plupart des choses essentielles de la vie : se nourrir, réfléchir, écouter, gérer son temps, travailler de ses mains… Comme ces savoir-faire ne sont pas enseignés, on ne les maî-trise pas et on est souvent décontenancé quand on en a besoin.

Savoir parler de soi fait partie des savoir-faire qui ne sont pas innés. La plupart du temps, non seulement on ne sait pas com-ment s’y prendre mais on improvise. Résultat : on complique les choses ou alors on les simplifie à outrance.

Puis une fois cette présentation terminée, on verse dans l’auto-critique : a-t-on vraiment réussi à dire ce que l’on voulait dire,


– 12 –


est-on parvenu à faire passer tel ou tel message sur soi, n’a-t-on pas oublié l’essentiel… ? A-t-on été suffisamment clair et pas trop long ? N’a-t-on pas trop bafouillé ? Peut-être qu’il aurait fallu commencer autrement. L’autre a-t-il réellement retenu ce qu’on a dit ?

Et quand on a conscience de s’être « enfargé » dans les fleurs du tapis sans savoir précisément pourquoi, on se sent bien seul. On se dit qu’on aurait pu être meilleur, qu’il faudra être mieux préparé la prochaine fois… ! Mais y aura-t-il une pro-chaine fois ? Et, à ce moment-là, sera-t-on mieux préparé… ?

Tout le processus peut d’ailleurs être très éprouvant : avant, parce qu’on panique faute d’être préparé, pendant, parce qu’on se rend compte qu’on ne sait pas comment faire, et après, parce qu’on n’en revient pas d’avoir offert une si mauvaise performance.

« On ne sait jamais ce que l’on donne de soi, ni le bon ni le mau-vais1. » La remarque s’impose quand on parle de soi, et particu-lièrement si on est mal préparé.

Ce livre vise justement à vous aider à bien démarrer toute rela-tion en sachant parler de vous-même. Vous y trouverez les outils qui vous permettront de maîtriser cet art difficile et qui vous mettront dans les meilleures conditions possibles pour être à l’aise dans toutes les situations.

Que cherchez-vous à dire quand vous voulez vous présenter ? Des choses fort simples mais qui sont toujours lourdes de conséquences. Avec toutefois un double objectif :

Ð il faut que ce que vous disiez sur vous soit retenu par les autres ;

Ð il faut que ce discours les entraîne à agir en votre faveur.

Bref, il faut que ce que vous allez dire sur vous serve vos inté-rêts. Or vous ne pouvez le faire qu’en étant à l’aise avec cet exercice qui, seul, va vous donner du pouvoir !

1. Françoise GIROUD, Leçons particulières, Fayard, 1990, page 15.



Introduction

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Mais bien parler de vous-même vous offrira plus : il vous permettra de rompre votre solitude (professionnelle comme personnelle) et de créer des liens nouveaux. Il fera comprendre aux autres vos passions, vos techniques et vos projets et vous aidera à comprendre les leurs.

Quand on sait bien parler de soi, on peut arriver à être à l’aise dans les échanges professionnels ou personnels. Cette aisance repose sur une confiance en soi retrouvée, une forme de fran-chise dans le discours vis-à-vis de soi-même comme vis-à-vis des autres. En fait, savoir parler de soi avec professionnalisme libère !

Cette libération débouche en outre sur une meilleure écoute de l’autre et donne le sentiment de vivre pleinement l’échange et de n’en pas perdre une miette !

« Une vie sans examen ne vaut pas d’être vécue2. »

Objectif n° 1 : faire la clarté sur soi !

Mais pour parvenir à cette aisance dans l’art de parler de vous-même, vous allez devoir travailler sur vous et sur votre passé afin de retracer les éléments forts de votre parcours, de votre expérience, de vos talents et de votre personnalité.

Ce travail va vous donner la mesure de votre potentiel. Il va vous permettre de prendre une distance objective. Vous aurez là une formidable occasion de dialoguer avec vous-même, exer-cice que vous devez prendre comme une nécessité. En vous confrontant à vos propres réalités, et en ayant la possibilité de vous prendre en mains et d’agir, vous aurez la chance d’être plus lucide par rapport à vous-même, plus clair et plus fort.

2. Socrate cité dans La Philosophie comme manière de vivre de Pierre Hadot, Livre de Poche, 2003, page 229.



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Objectif n° 2 : construire un discours !

Nous examinerons ensuite les différentes formes de la présen-tation de soi : les formes orales et écrites dont vous aurez besoin quelles que soient les circonstances. Nous étudierons chaque construction possible avec méthode. Vous disposerez aussi d’une boîte à outils (ou plutôt d’une boîte à modèles) qui vous permettra de réussir cet exercice par vous-même, de n’être jamais pris de court et ainsi d’être plus efficace quelles que soient les voies de communication choisies (orales, écrites, téléphoniques, etc.).

Tous les exemples, processus et modèles que je vous propose dans ce livre sont tirés de ma double expérience de consultant et de coach. C’est ce qui me permet d’entrer dans le détail. Car l’expérience m’a montré que c’est par les détails, quand ils sont mal traités, qu’on peut se saborder quand on parle de soi !

En revanche, on peut facilement marquer des points quand on maîtrise ces détails grâce à une solide préparation et à de l’en-traînement. En disant l’essentiel clairement, directement, avec les mots justes et un enchaînement logique, celui qui parle de lui-même suscite l’intérêt de son interlocuteur et lui donne envie d’en savoir plus.


– 15 –

Parler de soi,indispensable…mais si difficile !

Partie 1




– 17 –

Chap

itre

1 Parler de soi, pour quoi faire ?

Quand a-t-on besoin de parler de soi ?

B ien parler de soi est plus utile et important qu’il n’y paraît. D’abord parce qu’on est souvent amené à le faire et ensuite parce que tout le monde, quel que soit son horizon, est

concerné.

Dans la vie professionnelle

Il est évident que vous ne saurez pas parler de vos talents, de votre expérience ou de vos projets si vous ne maîtrisez pas l’art de parler de vous-même.

Or que voit-on dans l’entreprise ? Dans neuf cas sur dix, des gens mal préparés qui improvisent de pâles présentations d’eux-mêmes, le plus souvent confuses ou incomplètes, et souvent si médiocres, qu’elles ont l’effet contraire à celui recherché.

Nous sommes tous concernés !




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Voici des situations où les gens doivent être capables de parler d’eux avec compétence.

Ð L’étudiant qui, malgré son peu d’expérience ou même en raison de son peu d’expérience, doit expliquer clairement ce qui le motive sur le plan scolaire ou personnel, et par-ler de ses succès (participation à une association, engage-ment de toute sorte, etc.).

Ð Le gestionnaire qui, lors d’une première réunion avec sa nouvelle équipe, a besoin de donner tout de suite une image claire de ses projets et de ses intentions, de pro-duire une bonne impression auprès de ses collaborateurs, de créer les conditions d’un bon démarrage.

Ð Le nouveau venu dans une entreprise qui doit faire connaître son expertise en s’appuyant sur son expérience passée ; il doit aussi montrer son esprit d’ouverture, sa souplesse, et susciter la sympathie.

ÐUn représentant qui, face à ses clients ou ses prospects, doit immédiatement faire apparaître avec clarté la per-sonne de confiance qu’il est, la qualité de ce qu’il est en train de vendre.

ÐUn chef d’entreprise qui, à maintes occasions, doit séduire et convaincre ses actionnaires, ses partenaires et ses clients de la force de son projet, de la pertinence de sa stratégie, de sa propre détermination et de sa motivation.

ÐUn candidat à un emploi qui doit trouver les bons argu-ments pour convaincre son interlocuteur de ses capacités et de son désir d’obtenir le poste.

ÐUne femme qui, après un long congé de maternité, souhaite reprendre une activité et trouver les arguments qui réus-siront à convaincre l’entreprise de sa capacité à assumer des responsabilités malgré son éloignement du marché du travail.

ÐUn cadre qui veut évoluer au sein de son entreprise et pro-pulser sa carrière. Qu’il vise une promotion ou une muta-tion, il doit produire le discours le plus pertinent possible



Chapitre 1 – Parler de soi, pour quoi faire ?

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pour convaincre ses interlocuteurs qu’il peut assumer de nouvelles responsabilités.

ÐUn recruteur dans l’entreprise dont le succès se mesure au nombre et à la qualité des collaborateurs recrutés. Il doit savoir qu’au-delà des attraits de son entreprise, c’est lui qu’il cherche à vendre ; il a donc tout intérêt à savoir par-ler de lui.

Aucune situation professionnelle n’y échappe ! Peu importe la fonction et le niveau hiérarchique qu’on occupe, on est appelé, à un moment ou à un autre, à parler de soi. Et ce, pour une rai-son simple : le plus important dans toute forme de transaction, c’est l’être humain, quel que soit son objet. Si vous êtes fran-chement antipathique et si vous ne savez pas parler de vous de manière attrayante, vous aurez beau commercialiser le meilleur produit du monde, vous n’en vendrez pas un !

Dans la vie de tous les jours

Comme nous l’avons mentionné, il n’y a pas que le monde du travail qui est concerné. Dans les activités personnelles, fami-liales et amicales aussi, il faut savoir parler de soi : dire où on en est, dire ce qui s’est passé depuis la dernière rencontre ; attirer l’attention sur ce qu’on est en train de projeter ; dire ce qu’on aime faire, ce qu’on est fier d’avoir réalisé, etc.

Toutes les circonstances amènent, à un moment ou à un autre, à parler de soi : dans une réunion de famille, chez des amis, dans un dîner, en allant chercher les enfants à l’école, en croi-sant un ami sur la rue, en expliquant son métier aux enfants, à un voisin, etc.

Dans la vie de tous les jours, les occasions de parler de soi sont si nombreuses qu’on a tort de penser qu’on n’a pas besoin de s’y préparer !

D’ailleurs, si vous y réfléchissez bien, vous en arriverez à la conclusion que vos proches igno-rent tout de ce que vous faites, de votre métier et de vos passions ! Que vous soyez à la tête d’une

Vos proches ignorent tout de vous !




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entreprise ou à la recherche d’un emploi, ceux qui vous entou-rent ont probablement une représentation floue (c’est le moins que l’on puisse dire) de votre fonction, de votre spécialité, sans parler de ce qui vous distingue sur le plan professionnel.

Ce constat devrait vous inviter à faire un effort car les oppor-tunités dans ce cadre plus personnel ne sont pas moins nom-breuses à saisir ! Ne pas savoir parler de vous dans la vie de tous les jours vous prive de formidables opportunités et d’ap-puis dont vous pourriez profiter. Mettez-vous à la place de vos proches : comment peuvent-ils vous aider s’ils ne savent rien de ce que vous faites ?

Dans mon métier, je suis toujours étonné de constater que ceux qui se disent isolés possèdent comme tout le monde des parents, des amis, des voisins qu’ils négligent le plus souvent dans leur réflexion et à qui ils ne parlent pas de leur projet professionnel, du développement de leurs affaires, de leur recherche d’emploi. Ils n’osent tout simplement pas exprimer ce qui les anime dans l’instant ! Ce faisant, ils se privent d’un ressort relationnel puis-sant et s’enfoncent dans leur état solitaire, probablement convaincus que parler ne servirait à rien.

En agissant ainsi ils se privent non seulement de la joie de s’ex-primer, mais aussi de l’enrichissement que pourrait leur appor-ter leur réseau.

Si vous n’êtes pas convaincu de ce que je dis, faites le test. Vous verrez, ce sera très instructif. Sollicitez deux ou trois de vos proches (conjoint, ami, etc.) et vérifiez ce qu’ils savent de vous sur le plan professionnel. Posez-leur cette question simple : « Que dirais-tu en quelques mots sur moi et sur mon métier à quelqu’un qui souhaiterait en savoir davantage sur moi ? »

Vous constaterez vite leur embarras, leur difficulté à cerner la question, leur imprécision, leur manque de synthèse, de concret. En fait, vous aurez une image pas très éloignée de ce que vous êtes vous-même capable de faire quand on vous pose le même genre de question !




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À qui la faute ? S’ils ne savent pas s’exprimer plus clairement et simplement sur vous et votre métier c’est sans doute parce que vous n’avez pas fait ce qu’il fallait pour qu’ils en sachent davantage. D’ailleurs l’inverse est vrai aussi : êtes-vous capable de parler avec exactitude et concision du métier de votre frère, de votre cousin, de votre ami le plus cher… ?

Souvent cela est surtout dû à la complexité du métier. Si par exemple vous êtes boulanger, tout le monde pourra dire : « Il est boulanger » et chacun comprendra à peu près ce que ça veut dire. Mais ce sera une autre paire de manches si vous êtes responsable de la conformité dans une banque.

Pour un métier plus abstrait, l’exercice est effectivement plus compliqué. Est-ce à dire qu’il faut renoncer à toute tentative de description ?

Non ! Bien au contraire. Si l’on s’y prend bien, on peut expliquer à un enfant n’importe quel métier, quel que soit son degré de complexité ou d’abs-traction. Ce sera d’ailleurs un bon moyen de véri-fier que vous êtes parvenu à atteindre votre objectif de bien parler de vous : arriver à faire comprendre votre métier à un enfant de 10 ans ! Quand vous serez à l’aise avec un tel interlo-cuteur, vous pourrez aspirer à l’être avec un adulte.

Toutefois, pour y arriver, vous devrez travailler d’autant plus fort que votre métier ne bénéficie pas d’une image claire dans le grand public.

À qui parler de soi ? la question du réseau

Qui que vous soyez, votre parcours est jalonné de rencontres qui constituent une vraie mine d’or sur laquelle vous êtes assis et dont vous n’êtes pas toujours conscient : les gens que vous avez rencontrés dans le cadre professionnel, votre entourage proche mais aussi plus éloigné, les gens que vous côtoyez dans diverses situations (l’école de vos enfants, vos activités

Dis papa, c’est quoi ton métier ?

Vous êtes assis sur une mine d’or !



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sportives, etc.). En y réfléchissant bien, vous constaterez que votre réseau est riche de plusieurs dizaines de per sonnes aux-quelles vous pouvez vous adresser.

Et ce réseau est évidemment l’un des bons moyens d’aller vers le marché : qu’il s’agisse de trouver de nouveaux clients, un nouvel emploi, de nouveaux partenaires, de nouvelles infor-mations, etc. Il existe d’autres moyens d’atteindre ce marché mais le réseau est le plus simple, le plus rapide et le moins coûteux.

Or si vous n’êtes pas conscient de la valeur de ce réseau, c’est probablement parce que vous trouvez toujours de bonnes rai-sons de penser que vous ne pouvez pas compter sur telle ou telle personne pour vous apporter une aide quelle qu’elle soit. « Non, pas lui, je ne veux pas qu’il sache que telle ou telle chose me préoccupe… » ou bien « Non, elle ne se souvient probable-ment plus de moi depuis le temps… » Ou bien encore « Non, il est dans un domaine trop éloigné du mien ; je ne vois pas com-ment il pourrait s’intéresser à mon cas… » Ce qui est sûr, c’est que tous les prétextes sont bons pour renoncer à faire revivre ce réseau !

Autre fait à noter : vos proches ne savent pas ce que vous faites ! J’oserais même avancer l’équation sui-vante : le degré de connaissance que les gens ont

de ce que vous faites sur le plan professionnel est inversement proportionnel à leur degré de proximité par rapport à vous ! Hé oui, vos proches en savent moins sur vous que vos fournis-seurs, vos clients, vos collègues.

Une seule explication à ceci : dans le monde d’aujourd’hui, on n’est pas encouragé à aller vers l’autre, surtout s’il s’agit de lui demander quelque chose. Et avec l’érosion des liens sociaux, ça ne risque pas de s’arranger.

Votre réseau n’est donc pas uniquement constitué de vos proches. Il faut y ajouter vos connaissances, les gens que vous avez croisés dans diverses circonstances (professionnelle ou personnelle) et dont vous vous souvenez mais pas forcément. Il

Une cruelle équation

Votre réseau existe, vous l’avez rencontré !



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s’agit de ceux que vous avez rencontrés il y a longtemps ou la semaine dernière, de ceux avec qui vous n’avez pas nécessaire-ment beaucoup partagé mais avec qui des liens existent. Il va falloir entretenir et renforcer ces liens.

Méfiez-vous de l’idée reçue qui veut que vos proches soient ceux qui vont vous rendre les meilleurs services. La réalité prouve le contraire. C’est la fameuse théorie de Mark Granovetter, professeur de sociologie à Stan-ford, qui a beaucoup travaillé il y a quelques années sur les liens sociaux forts et les liens sociaux faibles. Il a prouvé que les liens sociaux les plus faibles sont ceux qui peuvent appor-ter le plus en raison même de la différence de leur parcours, de leur contexte et de leurs intérêts. « Les individus avec qui l’on est faiblement lié ont plus de chances d’évoluer dans des cer-cles différents et ont donc accès à des informations différentes de celles que l’on reçoit1. » C’est en fait la diversité qui fait la pertinence et la richesse du réseau.

Prenons un exemple : vous avez sans doute dans le passé croisé quelqu’un avec qui vous avez eu des liens (professionnels, d’af-faires, etc.). Ces liens ont pu être brefs, ne durer que le temps d’un projet, mais vous en avez gardé un excellent souvenir. Vous avez cliqué, vous avez eu plaisir à travailler ensemble, etc. Cela fait partie de votre histoire. Selon toute probabilité, seuls le temps et la négligence ont étiolé les liens que vous aviez tissés.

Croyez-vous vraiment que ce qui a compté pour vous a moins compté pour cette personne ? Sur quoi pourriez-vous vous baser pour penser une chose pareille ?

Non seulement il s’agit d’un prétexte pour ne pas agir et tenter de la retrouver mais, en plus, vous vous tirez une balle dans le pied ! Pourquoi ? Parce qu’en ne reprenant pas contact avec elle, vous la privez doublement. D’abord, du plaisir de vous revoir pour évoquer le temps passé. Et là, je vous demande de

1. Tiré d’une enquête datant de 1973 à Newton, petite ville du Massachusetts, sur 300 cadres venant de changer d’emploi. Cité dans Alain LEFÈBVRE, Les réseaux sociaux, MM2 Éditions, 2005.

Nos liens sociaux les plus faibles sont les plus forts !




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croire qu’évoquer des moments de bonheur, de complicité, de succès avec ceux avec qui nous les avons partagés, est un moment recherché par eux aussi !

Mais vous privez également cette personne du plaisir de pou-voir contribuer d’une manière ou d’une autre à votre succès futur. Ce n’est pas parce que vous êtes angoissé à l’idée d’être rejeté par un Alzheimer sec, méchant et névrosé qu’il faut évi-ter les neuf autres qui se feront une joie de vous aider ! Croyez-moi, dans la plupart des cas, ils vous apporteront ce que vous êtes venu chercher. Et avant tout parce qu’« on n’aime pas bien les gens quand on ne fait rien pour eux2. » Faites-vous aimer d’eux et ils vous aideront. Vous-même, sollicité par eux, ne feriez-vous pas la même chose ?

À vous donc de renforcer ce réseau avec ceux qui sont le moins proches.

Le jeu du coude

rappelez-vous de ceux avec qui vous avez joué du coude pour faire dé-marrer votre carrière. Ce jeu les a marqués autant que vous, peut-être même plus que vous. J’irais plus loin encore : et si ce jeu avait été l’acte fondateur de leur carrière (plus que pour la vôtre) et que lors de vos re-trouvailles, ils en réalisent toute l’importance… Ne pensez-vous pas que, lorsque vous les retrouverez, vous serez la personne par qui les choses soudain s’éclairent sur leur parcours et que, de ce fait, vous serez encore mieux accueilli ?

Je vous vois sourire car sans doute ma supposition vous paraît-elle un peu exagérée. Mais tout de même, réfléchissez bien à ce point : vous faites partie de leur histoire ; de quelle manière et avec quelle impor-tance, au fond, vous n’en savez rien ! Mais une chose est certaine : il est tout à fait légitime d’aller vers eux !

2. LA COMTESSE DE SÉGUR, Un bon petit diable, Gallimard, Folio junior, 2009, page 184.


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L’art de tout dire en quelques

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Parler de soi est le meilleur moyen de démarrer une rela-tion du bon pied. Mais pour marquer des points, il faut dire l’essentiel clairement, de façon à ce que l’autre en garde un souvenir positif.

À l’aide de conseils percutants et d’une série d’exercices pratiques, ce livre vous aide à : • cerner vos talents, votre expérience et vos intérêts ;• faire une présentation éclair de votre offre professionnelle (le fameux elevator pitch) ;• développer vos contacts pour en faire un réseau actif ;• briser les barrières du téléphone et de l’écrit ;• poursuivre la conversation et favoriser les échanges.

Que ce soit dans une activité de réseautage, dans un entretien d’embauche ou au cours d’une conversation impromptue, vous saurez toujours quoi répondre à la question : « Et vous… ? »

Yves Maire du Poset dirige le cabinet Piloter ma carrière, qui accompagne des salariés dans la gestion de leur carrière et dans leur retour à l’emploi. Il a coécrit avec Olivier de Clermont-Tonnerre Toutes les clés du savoir-vivre en entreprise et Dites… ne dites pas, entretiens de recrutement (Leduc.s).

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