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LA FEUILLE VERTE DE BV DU CASTOR À LA VALLÉE D’OR La Lettre des Verts de Bièvre-Valloire - N° 15 « Le gai temps des moissons » Juin 2010 LES VERTS-BEAUREPAIRE : 172, CHEMIN DE GAMBALOUP – 38270 REVEL-TOURDAN MAIL : [email protected] BLOG : WWW.LESVERTS-BEAUREPAIRE.FR - 04 74 79 51 23 Édito... Un événement sportif, aussi enthousiasmant puisse-t-il être, la coupe du monde de football par exemple, doit-il être investi par l’expression politique ? C’est un curieux phénomène qui tend à s’amplifier. Le patriotisme manifesté au travers d’un soutien inconditionnel à une équipe constituée de multimillionnaires - censés représenter un pays - a sans doute bien plus d’intérêt pour nombre d’élus et membres du gouvernement que des bons choix de société. On nous bassine avec la liesse populaire... la communion entre une équipe et un peuple, génératrice de cohésion sociale... A d’autres ! De l’argent pour les sponsors, pour les chaînes de télévisions, pour les marques de téléviseurs, pour les paris en ligne. Une bouffée d’oxygène pour « politicien en mal de popularité ». Une actualité confisquée. Merci football ! Le sport pourrait-il redonner des couleurs à une nation ? A en croire l’enthousiasme de notre très cher président de la répu- blique, oui. Coupe du monde, organisation du championnat d’Europe 2016 : il les tient ses « points de croissance » promis en début de mandat ! Dresser des rideaux de fumée pour cacher les problèmes pré- sents à travers le monde et jusque dans nos campagnes : est-ce bien décent ? Sacre du champion du monde terminé et lumières éteintes, l’Humanité en crise réapparaitra dans les téléviseurs encore chauds des matchs : pollutions des océans, déforestations, dé- sertification, guerres, famines, atteintes aux droits de l’Homme, chômage, pogromes, catastrophes naturelles de plus en plus meurtrières, changements climatiques, sciences au service de l’argent … Pourtant, que la montagne est belle … AB * Avis défavorable rendu par les commissaires enquêteurs sur la révision du PLU (plan local d’urbanisme) pour réaliser le Grand Stade lyonnais à Décines. C’est vraiment une très bonne nouvelle. En même temps les 2 avis défavorables : rocade Nord et OL Land, dévoilent à quel point les grands élus locaux majoritaires perdent complètement les pédales. Les éléments notés par les commissaires enquêteurs sont à chaque fois accablants et montrent que la mégalomanie financée par l’argent public est l’ennemie n°1 de l’écologie... * À Pajay, l’abri bus des «Genets» dérangeait du fait de nombreux problèmes, puisque des jeunes traînaient dessous. La Maire UMP à donc décidé de démonter l’abri bus... Ce matin, les élèves partant à l’école ont attendu le bus sous la pluie. Espérons que si la maire de Pajay se casse un jour un bras il ne lui prenne pas l’idée de se le couper. * Vu dans la manifestation courant mai contre la politique de destruction du système social français : « Pour sauver le système de retraite : vivement la prochaine canicule ! » * En Angleterre, Caroline Lucas a remporté début mai 2010 une belle victoire aux législatives en offrant au Parti Vert britannique son premier siège de députée. * La Commission européenne vient d’autoriser l’entrée et la culture d’OGM en Europe. Marche arrière, en avant toute ! Pétition à signer sur le site : BRÈVES D’ICI ET D’AILLEURS Hier j’ai fait un rêve … le « grand train » de Bièvre-Valloire fonctionnait ; une connexion avec les axes de communication de la vallée du Rhône et du sillon alpin ; il n’était plus question de vitesse mais de distance. C’était un transport de proximité, l’emploi avait été rendu de proximité par un autre aménagement du territoire et le retour des 35 heures. Grâce à des centres de diffusion des marchandises alimentés par des wagons isolés et des camions des derniers kilomètres (de petite taille mais suffisante et fonctionnant au gaz), la circulation automobile était réduite amenant ainsi à un entretien des voies moins onéreux, un partage avec les autres modes de circulation. La SNCF diffusait ce slogan « prenez le temps de la distance ». Ce transport en commun était équipé pour les vélos. La ligne de chemin de fer, qui était plutôt de « câble » était une artère d’un développement intelligent pour la Bièvre-Valloire. Autour des gares où des moyens de transports collectifs rayonnaient, avaient été créées des activités économiques en lien avec les richesses de notre territoire : transformation des produits agricoles, éco-matériaux (terre crue, chanvre) mais aussi des lieux de vie : commerces, loisirs, habitations. On y voyait aussi des lieux nouveaux : des Eco-quartiers. Avec ce « grand train » c’était un moyen d’apprécier les paysages de Bièvre-Valloire : cela permettait au tourisme d’accéder à une réelle éco-dimension (tourisme vert jusqu’aux moyens de locomotions) et comme on vivait plus longtemps, on profitait davantage de sa retraite. Les rêves ne sont pas éternels et il m’a fallu revenir à la réalité. Mais on peut continuer de rêver, cela permet de supporter la réalité et de faire en sorte que le rêve devienne réalité. Travail collectif LE GRAND CHEMIN DE FER DE BV. LES MOUSQUETAIRES DE L’INCINÉRATION Pour éliminer une partie de ses déchets, un centre commercial bien connu de Revel Tourdan n’hésite pas à employer un moyen tout à fait illégal : l’incinération à ciel ouvert !!! À l’heure du développement durable, ça n’est vraiment pas raisonnable messieurs les Mousquetaires ! Ce sont des pratiques d’un autre siècle ! Deux de nos militants l’ont ainsi constaté début mai 2010. Souhaitant s’entretenir avec le directeur de l’établissement, ils ont reçu un accueil plus que discourtois. Ce responsable n’a même pas semblé intégrer le caractère illégal de ses agissements... Désolant... Il y a derrière cet événement une triple problématique : celle des déchets et de leur production : on ne peut qu’encourager les grandes surfaces à tout mettre en œuvre pour réduire les emballages inutiles. Rien de fait jusqu’à présent. celle de l’élimination des déchets : le travail en cours dans notre communauté de commune va globalement dans le bon sens : un tri optimal pour une réduction maximal des déchets non recyclés. celle de la responsabilité des structures fréquentées par le public : on ne saurait tolérer qu’un lieu tel qu’un supermarché ne soit pas exemplaire en terme de respect des réglementations. Il est donc de notre responsabilité collective de dénoncer haut et fort ces pratiques graves à l’heure où nul n’ignore les conséquences de l’incinération – a fortiori – non contrôlée : poussières, dioxines, oxydes de souffre, monoxyde de carbone... Les mousquetaires se moqueraient-ils de la santé de leurs consommateurs-concitoyens ? Nous n’osons pas croire à une telle hypothèse pour un commerce qui vend des denrées alimentaires... AB Le saviez-vous ? En 2 ans, 2008 et 2009, notre pays compte plus de 800 000 chômeurs supplémentaires, portant le total à 4 700 000 demandeurs d’emploi. Pendant ce temps, notre Président invite au « travailler plus pour gagner plus » et l’allongement de la durée du travail. Pourquoi ne pas partager le travail ? http://www.greenpeace.org

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La Feuille verte de BV Du Castor à la Vallée d’Or La Lettre des Verts de Bièvre-Valloire - N° 15

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La FeuiLLe verte de Bvdu Castor à La vaLLée d’or

La Lettre des Verts de Bièvre-Valloire - N° 15 « Le gai temps des moissons »

Juin

2010

LES VERTS-BEAUREPAIRE : 172, CHEMIN DE GAMBALOUP – 38270 REVEL-TOURDANMAIL : [email protected] BLOG : WWW.LESVERTS-BEAUREPAIRE.FR - 04 74 79 51 23

édito... Un événement sportif, aussi enthousiasmant puisse-t-il être, la coupe du monde de football par exemple, doit-il être investi par l’expression politique ? C’est un curieux phénomène qui tend à s’amplifier. Le patriotisme manifesté au travers d’un soutien inconditionnel à une équipe constituée de multimillionnaires - censés représenter un pays - a sans doute bien plus d’intérêt pour nombre d’élus et membres du gouvernement que des bons choix de société.On nous bassine avec la liesse populaire... la communion entre une équipe et un peuple, génératrice de cohésion sociale... A d’autres !De l’argent pour les sponsors, pour les chaînes de télévisions, pour les marques de téléviseurs, pour les paris en ligne. Une bouffée d’oxygène pour « politicien en mal de popularité ». Une actualité confisquée. Merci football !Le sport pourrait-il redonner des couleurs à une nation ? A en croire l’enthousiasme de notre très cher président de la répu-blique, oui. Coupe du monde, organisation du championnat d’Europe 2016 : il les tient ses « points de croissance » promis en début de mandat !Dresser des rideaux de fumée pour cacher les problèmes pré-sents à travers le monde et jusque dans nos campagnes : est-ce bien décent ?Sacre du champion du monde terminé et lumières éteintes, l’Humanité en crise réapparaitra dans les téléviseurs encore chauds des matchs : pollutions des océans, déforestations, dé-sertification, guerres, famines, atteintes aux droits de l’Homme, chômage, pogromes, catastrophes naturelles de plus en plus meurtrières, changements climatiques, sciences au service de l’argent …Pourtant, que la montagne est belle …

AB

* Avis défavorable rendu par les commissaires enquêteurs sur la révision du PLU (plan local d’urbanisme) pour réaliser le Grand Stade lyonnais à Décines. C’est vraiment une très bonne nouvelle.

En même temps les 2 avis défavorables : rocade Nord et OL Land, dévoilent à quel point les grands élus locaux majoritaires perdent complètement les pédales. Les éléments notés par les commissaires enquêteurs sont à chaque fois accablants et montrent que la mégalomanie financée par l’argent public est l’ennemie n°1 de l’écologie...

* à Pajay, l’abri bus des «Genets» dérangeait du fait de nombreux problèmes, puisque des jeunes traînaient dessous. La Maire UMP à donc décidé de démonter l’abri bus...

Ce matin, les élèves partant à l’école ont attendu le bus sous la pluie. Espérons que si la maire de Pajay se casse un jour un bras il ne lui prenne pas l’idée de se le couper.

* Vu dans la manifestation courant mai contre la politique de destruction du système social français :

« Pour sauver le système de retraite : vivement la prochaine canicule ! »

* En Angleterre, Caroline Lucas a remporté début mai 2010 une belle victoire aux législatives en offrant au Parti Vert britannique son premier siège de députée.* La Commission européenne vient d’autoriser l’entrée et la culture d’OGM en Europe. Marche arrière, en avant toute ! Pétition à signer sur le site :

Brèves d’iCi et d’aiLLeurs

Hier j’ai fait un rêve … le « grand train » de Bièvre-Valloire fonctionnait ; une connexion avec les axes de communication de la vallée du Rhône et du sillon alpin ; il n’était plus question de vitesse mais de distance.

C’était un transport de proximité, l’emploi avait été rendu de proximité par un autre aménagement du territoire et le retour des 35 heures.

Grâce à des centres de diffusion des marchandises alimentés par des wagons isolés et des camions des derniers kilomètres (de petite taille mais suffisante et fonctionnant au gaz), la circulation automobile était réduite amenant ainsi à un entretien des voies moins onéreux, un partage avec les autres modes de circulation.

La SNCF diffusait ce slogan « prenez le temps de la distance ». Ce transport en commun était équipé pour les vélos.

La ligne de chemin de fer, qui était plutôt de « câble » était une artère d’un développement intelligent pour la Bièvre-Valloire. Autour des gares où des moyens de transports collectifs rayonnaient, avaient été créées des activités économiques en lien avec les richesses de notre territoire : transformation des produits agricoles, éco-matériaux (terre crue, chanvre) mais aussi des lieux de vie : commerces, loisirs, habitations. On y voyait aussi des lieux nouveaux : des Eco-quartiers.

Avec ce « grand train » c’était un moyen d’apprécier les paysages de Bièvre-Valloire : cela permettait au tourisme d’accéder à une réelle éco-dimension (tourisme vert jusqu’aux moyens de locomotions) et comme on vivait plus longtemps, on profitait davantage de sa retraite.

Les rêves ne sont pas éternels et il m’a fallu revenir à la réalité. Mais on peut continuer de rêver, cela permet de supporter la réalité et de faire en sorte que le rêve devienne réalité.

Travail collectif

Le GraNd CHeMiN de Fer de Bv.

Les MousQuetaires de L’iNCiNératioN

Pour éliminer une partie de ses déchets, un centre commercial bien connu de Revel Tourdan n’hésite pas à employer un moyen tout à fait illégal : l’incinération à ciel ouvert !!! à l’heure du développement durable, ça n’est vraiment pas raisonnable messieurs les Mousquetaires ! Ce sont des pratiques d’un autre siècle !

Deux de nos militants l’ont ainsi constaté début mai 2010. Souhaitant s’entretenir avec le directeur de l’établissement, ils ont reçu un accueil plus que discourtois. Ce responsable n’a même pas semblé intégrer le caractère illégal de ses agissements... Désolant...

Il y a derrière cet événement une triple problématique :

celle des déchets et de leur production : on ne peut qu’encourager les grandes surfaces à tout mettre en œuvre pour réduire les emballages inutiles. Rien de fait jusqu’à présent.

celle de l’élimination des déchets : le travail en cours dans notre communauté de commune va globalement dans le bon sens : un tri optimal pour une réduction maximal des déchets non recyclés.

celle de la responsabilité des structures fréquentées par le public : on ne saurait tolérer qu’un lieu tel qu’un supermarché ne soit pas exemplaire en terme de respect des réglementations.

Il est donc de notre responsabilité collective de dénoncer haut et fort ces pratiques graves à l’heure où nul n’ignore les conséquences de l’incinération – a fortiori – non contrôlée : poussières, dioxines, oxydes de souffre, monoxyde de carbone...

Les mousquetaires se moqueraient-ils de la santé de leurs consommateurs-concitoyens ? Nous n’osons pas croire à une telle hypothèse pour un commerce qui vend des denrées alimentaires...

AB

Le saviez-vous ?En 2 ans, 2008 et 2009, notre pays compte plus de 800 000 chômeurs supplémentaires, portant le total à 4 700 000 demandeurs d’emploi. Pendant ce temps, notre Président invite au « travailler plus pour gagner plus » et l’allongement de la durée du travail. Pourquoi ne pas partager le travail ?

http://www.greenpeace.org

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CeNter ParCsLors des enquêtes publiques concernant : La demande de défrichement par la SNC Roybon Cottages et la demande de permis de construire par la SNC Roybon cottages qui se sont déroulées du 5 mai au 7 juin de cette année en mairie de Roybon, notre groupe a déposé le texte suivant :

Nous sommes opposés au projet de Center Parcs envisagé dans les Chambaran. Le récent avis rendu par le Préfet de Région, relatif à l’étude d’impact du permis de construire et daté du 16 mars 2010, nous donne raison à de nombreuses reprises.

Toutes les citations entre guillemets ci-dessous sont extraites de ce rapport.

- Mauvaise évaluation des impacts :« Ainsi, le dossier ne permet pas de conclure sur le nombre d’espèces impactées, et pour lesquelles il est nécessaire d’engager une procé-dure de dérogation à la destruction des espèces. […] L’évaluation des zones humides impactées est également à revoir, car fondée sur une approche plus mathématique qu’écologique. Les impacts sur les milieux aquatiques sont globalement insuffisamment appréhendés car non quantifiés. Enfin, une démonstration doit être apportée par le maître d’ouvrage sur l’absence d’incidence du projet Center Parcs sur le site Natura 2000, conformément à la loi responsabilité envi-ronnementale du 1 août 2008. »

- Consommation d’eau démesurée par rapport aux ressources souvent affectées par les sécheresses es-tivales :« Toutefois, l’étude d’impact insiste peu sur les incidences propres au projet Center Parcs, tant en matière de volume d’eau prélevé dans une nappe à valeur patrimoniale, que de volume d’eaux usées dévoyées vers Saint-Marcellin. Le rapport de compatibilité avec le SDAGE Rhône - -Méditerranée n’est pas abordé. En effet, dans un bassin versant où la question de la ressource en eau est sensible, le prélèvement lié directement au Center Parcs fait augmenter la demande en eau potable sur le bassin de Bièvre-Liers-Valloire de 15 %. »

- Non respects de principes législatifs de protection des zones humides, fortement affectées par les acti-vités humaines :

« Le site est par ailleurs identifié à 85 % comme zone humide par l’inventaire départemental des zones humides de l’Isère réalisé par AVENIR. […] La loi DTR 2005-157 du 23 février 2005, aux ar-ticles 127 indique que la préservation et la gestion durable des zones humides sont d’intérêt général et qu’il est nécessaire d’inverser la tendance actuelle de dégradation des zones humides. »

- Atteinte irrémédiable à certaines espèces animales :

« […] Bien que le ruisseau [de Caravane] ne soit pas directement dans le site aménagé la population d’écrevisses est susceptible d’être mise en danger par la nature de l’aménagement et par les risques de pollution des eaux, en particulier en phase chantier (matières en sus-pension et éventuellement conséquences de modification du régime hydraulique). » [...]« L’étude d’impact explique page 178 « qu’il y aura un impact élevé sur l’espèce bécasse qui ne pourra plus conti-nuer à fréquenter cette place majeure d’hivernage ». Toutefois, au-cune mesure n’est proposée. […] Le projet remet en cause la péren-nité des suivis ainsi que le stationnement de l’espèce, aucune zone favorable n’étant située à proximité. »

- Atteintes aux milieux aquatiques :« La faiblesse des débits d’étiage en tête de bassin rend également tous les cours d’eau concernés sensibles aux pollutions diverses même faibles. Le site recouvre partiellement un aquifère de plu-sieurs centaines de km², connu sous le nom de « Molasse du Mio-cène », identifié dans le SDAGE Rhône – Méditerranée comme à forte valeur patrimoniale. […] Cette zone est reconnue comme le « château d’eau » de la nappe de la Molasse (et des cours d’eau liés), à protéger prioritairement. […] Rappelons que le SDAGE fixe le principe de non dégradation des milieux aquatiques. »

En conclusion il apparaît clairement à nos yeux que le projet de Cen-ter Parcs est incompatible avec une prise en compte sérieuse des divers enjeux environnementaux. Ces enjeux (ressource en eau, es-paces et espèces naturels) sont reconnus d’intérêt général et il serait incompréhensible qu’un tel projet voit le jour. Cela serait contraire aux grands principes du Développement Durable. Il en va de notre responsabilité collective.

Le saviez-vous ?Les compagnies « low-cost » bénéficiant comme tout le secteur aérien d’avantages fiscaux substantiels : absence de taxe sur le kérosène, peuvent donc concurrencer le rail, même sur des distances relativement courtes. Délire productiviste qui a de quoi ravir le Conseil régional Rhône-Alpes, le Conseil général de l’Isère et Pierre et Vacances avec son projet de center parcs de Roybon.

Mesures CoMPeNsatoires uN CoNCePt daNGereuX

Une pratique insidieuse, notamment mise en évidence dans le cadre du projet de Center Parcs, consiste en la mise en place de mesures compensatoires.

Un principe simple : « je détruis donc je répare ». Mais attention : « je détruis ici » ne signifie pas forcément « je répare ici » : premier biais. Actuellement Pierre et Vacances cherche des sites naturels à restaurer sur toute l’Isère, même par chez nous. Des zones humides dégradées mais à fort intérêt environnemental dont la restauration serait financée par les fameuses « mesures compensatoires » Quant aux Chambaran... tant pis pour eux !

Deuxième risque : des milieux naturels à forts enjeux patrimoniaux pourraient voir leur destin conditionné par la destruction d’espaces naturels par ailleurs. Pas de destruction = pas de mesure compensatoire = pas de financement = aucune action sur des zones clairement identifiées (exemple : l’étang du Grand Albert à Bossieu) sauf si un « philanthrope-destructeur-financier », un Zorro de l’environnement arrive à la rescousse ! P&V par exemple...

On ne peut donc pas se satisfaire de telles pratiques. La nature est de partout pillée, détruite, malmenée, polluée. Nous devons nous imposer un principe de base : ne plus détruire. Et lorsque cela s’avère inévitable -pour de vraies bonnes raisons- et uniquement dans ce cas, les mesures compensatoires peuvent être envisagées ; le plus localement possible.

AB

atteNtioN Les aBeiLLes !La Phacélie est de plus en plus utilisée pour fleurir les bords de routes, les zones en friche etc … un bon auxiliaire contre l’installation de l’Ambroisie tant redoutée pour ses allergies. Et, cerise sur le gâteau, c’est une merveilleuse plante mellifère tant visitée par les abeilles.Mais c’était avant minuit et le carrosse est redevenu citrouille comme dans l’histoire de «la Belle au bois dormant » :

Cette plante mellifère est devenue plante maléfique grâce aux pouvoirs diaboliques de monopoles sans conscience avec l’appui de nos « responsables » gouvernementaux actuels : elle est vendue sous forme de graine enrobée à 50% du poids, avec emballage aux vertus « écolo » vert et jaune en couleur de fond et étiquetage du type semences fourragères certifiées et … vertes.

Mais avec l’aide d’une bonne loupe, on peut lire :

SEMENCES IMPROPRES à LA CONSOMMATION HUMAINE OU ANIMALE ; « PRENDRE TOUTES PRéCAUTIONS POUR éVITER LA CONSOMMATION PAR LE GIBIER »

De grâce, prévenez les abeilles du danger car l’enrobage est systémique, c’est-à-dire que cette molécule mortelle se retrouvera dans le pollen.Preuve en est que seuls des labels sérieux (AB, Nature et progrès) nous garantissent des semences saines pour les pollinisateurs, seuls garants d’une agriculture réellement durable.Pêcheurs, chasseurs, agriculteurs, élus et écolos, la nature et notre santé sont en danger !

Soyons vigilants pour le choix des semences. MaL

La ProXiMite, KeZaKo ?Le mot proximité ne doit pas devenir un mot « tendance » comme l’est celui de développement durable mais rester dans le vocabulaire de la stratégie consumériste permettant de se défendre face aux systèmes totalitaires des grands monopoles de la distribution :

- favoriser les producteurs et vendeurs locaux et en priorité ceux qui proposent du BIO, leur permettant ainsi de ne plus avoir à travailler pour des intermédiaires qui font le marché et ses prix, leur assurant ainsi des revenus plus équitables et substantiels.

- choisir ce qui a une grande part de valeur ajoutée pour une faible part de coût énergétique et d’empreinte écologique ; pourquoi manger des fraises et des tomates en plein hiver ?

- avoir la maîtrise des déchets, emballages entre autre.

- retrouver le vrai sens de la qualité au travers du gout ; oublier l’uniformité dans la couleur et la forme.

Certains grands magasins, sentant le danger venir, axent leur publicité autour de ce mot proximité en « s’associant » avec des producteurs locaux pensant pouvoir écouler le fruit de leur travail à des prix durablement plus intéressants qu’à l’habitude avec les circuits d’achat de la grande distribution.

Se méfier aussi de l’idée que dès qu’un grand magasin se trouve très proche de chez soi, permettant ainsi de ne pas ou très peu utiliser son véhicule, il rentre dans la catégorie de ce qui est de proximité.

Par contre, ce que nous appelons commerce de proximité, c’est là où l’on trouve de tout, produits exotiques ou spécifiques à certaines régions ou pays, qu’il s’agisse de l‘alimentation, de l‘habillement, de l’équipement et autres ; cela revêt un grand intérêt dans l’aménagement d’une ville, d’un quartier, d’une communauté de communes, de la Bièvre-Valloire par exemple.

L’installation commerciale de type « coopérative » de Cour-et-Buis, à l’initiative du Conseil général de l’Isère, nous semble répondre aussi à cette idée de proximité en regroupant des points de vente de produits issus de la région.

MaL

Le saviez-vous ?D’ici à 2020, la France devrait passer de 16% à 23% d’électricité d’origine renouvelable tout en réduisant de 20% sa consommation énergétique. Le choix de l’éolien industriel réclame un site bien approprié et un large débat bien informé avec la population concernée. Méfions-nous quand même de ceux qui « semblent aussi volubiles et intransigeants sur l’éolien industriel qu’ils sont muets et très accommodants sur le nucléaire ».

PisCiNe de ProXiMiteOn entend souvent nos élus locaux dire « on ne peut pas tout faire, l’argent ne tombe pas du ciel ! »Oui, ils ont raison de dire cela mais dans la mesure où les choix ont été faits judicieusement en réponse aux besoins de la population.

Prenons un exemple : le besoin de piscine en Bièvre-Valloire ; les établissements scolaires sont obligés d’aller très loin pour pratiquer la natation, épreuve obligatoire au Bac : il faut payer le bus, l’entrée et la prestation des maîtres-nageurs. Plus c’est loin (St Maurice-l’Exil) et plus c’est cher pour l’école (caisse des écoles) et les familles.

Pour eux aussi, l‘argent ne tombe pas du ciel.

L’argent ne tombe pas du ciel ? Et bien si, pour certains projets… venus d’ailleurs !Par exemple celui de Center Parcs apparu un beau matin de printemps suite à un coup de baguette magique rose sur un chapeau bleu : aquamundo chauffé à 29° toute l’année où l’on pourra patauger sous l’œil bienveillant d’une armée de maîtres-nageurs-Apollon bien bronzés.

Si on en a les moyens financiers … et le désir, bien sûr.

L’apprentissage de la nage est une assurance-vie dont peut bénéficier toute personne dans certaines circonstances accidentelles. Mais encore faut-il disposer d’installation répondant à cette nécessité : piscine ouverte toute l’année, disposant de personnels qualifiés seuls capables d’inculquer à la population la maîtrise du milieu aquatique et cela dès le plus jeune âge. D’autres métiers qualifiés sont également requis pour faire fonctionner une telle installation qui doit être avant tout … de proximité.

MaL

Le saviez-vous ?La CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) accuse un dépassement de déficit de 600 millions d’Euro par rapport aux prévisions, que le gouvernement veut réduire, grâce notamment aux déremboursements de certains médicaments. Dans le même temps, on nous annonce que le ministre des armées, Hervé Morin veut investir 30 millions d’euros à Paris pour la construction d’une piscine à usage militaire. Il vaut effectivement mieux une armée bien entraînée qu’une population en bonne santé (infoprise sur la chaîne gouvernementale LCI)

Le travaiL : Coût ou iNvestisseMeNt ?La prise en compte des enjeux environnementaux peut permettre de générer des emplois. C’est le cas pour les filières de production d’énergies nouvelles mais aussi dans les processus d’élimination des déchets.Le succès des déchetteries impose une présence de personnels en quantité suffisante et qui connaissent suffisamment les filières de tri afin de guider les usagers.La mise en place de la redevance incitative va probablement créer ou renforcer des emplois : rippers, ambassadeurs du tri.Ces emplois représentent, certes, un coût financier mais ils engendrent une réelle plus-value environnementale (réduction des déchets non recyclés, cadre de vie) et sociale (emplois locaux)On peut donc considérer que ce sont des emplois utiles d’un point de vue sociétal. Pour certains, ce sont des métiers très difficiles. La réduction de leur pénibilité doit donc être une préoccupation permanente.

AB