1
100 mesures pour les animaux Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste) n°1.- La fermeture des delphinariums Lorsque les différents peuples du monde ont commencé à se rencontrer de manière plus approfondie, par exemple en 1492 lorsque l'Amérique a été « découverte » (du point de vue européen), il y a eu le désir candide de pouvoir voir des choses merveilleuses des lointaines contrées. C'est pour cela que sont nés les parcs d'acclimatation et les zoos, qui présentaient des animaux exotiques, parfois même des humains ! Naturellement, les êtres vivants de l'océan fascinaient tout autant, l'humanité oscillant entre peur et fascination. C'est ce qui faisait dire à Charles Baudelaire dans son poème L’homme et la mer que l'humanité et l'océan étaient deux « lutteurs éternels », deux « frères implacables », le premier vers rappelant pourtant en même temps : « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! ». La peur panique l'emporta cependant sur la fascination – comme avec l'odieux film Les dents de la mer qui vaudra à Peter Benchley, l'auteur du roman à l'origine du film, des remords amers d'avoir donné une telle image aux requins. Ce sont les mêmes remords que ceux de Ric O'Barry, l'un des dresseurs de Flipper le dauphin qui s'appelait en réalité Kathy et qui s'est suicidée. Le documentaire Blackfish témoigne d'une prise de conscience similaire sur la nature de l'enfermement. À l'opposé, le film Sauvez Willy exprime de son côté le refus démocratique d'une situation intolérable pour un être vivant arraché à l'océan et brisé en captivité, dans des espaces terriblement restreints amenant des privations sensorielles, une durée de vie le plus souvent divisée par deux, un « dressage » psychologiquement meurtrier. Le tout au service d'un divertissement malsain : c'est le le fameux entrepreneur de spectacles Phineas Taylor Barnum qui ouvrit le premier delphinarium, avec des bélugas, à New York en 1861. Les delphinariums nient la dignité du réel, car chaque être désire persévérer dans son être en s'épanouissant. La fermeture des delphinariums et leur interdiction correspondent donc à l'exigence matérialiste de respect pour le développement toujours plus complexe de la matière vivante.

lesmaterialistes.com | le site du matérialisme dialectique - 100 …lesmaterialistes.com/fichiers/pdf/100-mesures/mesures... · 2015. 11. 12. · Flipper le dauphin qui s'appelait

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: lesmaterialistes.com | le site du matérialisme dialectique - 100 …lesmaterialistes.com/fichiers/pdf/100-mesures/mesures... · 2015. 11. 12. · Flipper le dauphin qui s'appelait

100 mesures pour les animauxParti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)

n°1.- La fermeture des delphinariums

Lorsque les différents peuples du mondeont commencé à se rencontrer de manièreplus approfondie, par exemple en 1492lorsque l'Amérique a été « découverte » (dupoint de vue européen), il y a eu le désircandide de pouvoir voir des chosesmerveilleuses des lointaines contrées. C'estpour cela que sont nés les parcsd'acclimatation et les zoos, qui présentaientdes animaux exotiques, parfois même deshumains !

Naturellement, les êtres vivants de l'océanfascinaient tout autant, l'humanité oscillantentre peur et fascination. C'est ce qui faisaitdire à Charles Baudelaire dans son poèmeL’homme et la mer que l'humanité et l'océanétaient deux « lutteurs éternels », deux

« frères implacables », le premier versrappelant pourtant en même temps :« Homme libre, toujours tu chériras lamer ! ».

La peur panique l'emporta cependant surla fascination – comme avec l'odieux film Lesdents de la mer qui vaudra à Peter Benchley,l'auteur du roman à l'origine du film, desremords amers d'avoir donné une telle imageaux requins. Ce sont les mêmes remords queceux de Ric O'Barry, l'un des dresseurs deFlipper le dauphin qui s'appelait en réalitéKathy et qui s'est suicidée. Le documentaireBlackfish témoigne d'une prise de consciencesimilaire sur la nature de l'enfermement.

À l'opposé, le film Sauvez Willy exprimede son côté le refus démocratique d'unesituation intolérable pour un être vivantarraché à l'océan et brisé en captivité, dansdes espaces terriblement restreints amenantdes privations sensorielles, une durée de viele plus souvent divisée par deux, un« dressage » psychologiquement meurtrier.

Le tout au service d'un divertissementmalsain : c'est le le fameux entrepreneur despectacles Phineas Taylor Barnum qui ouvritle premier delphinarium, avec des bélugas, àNew York en 1861.

Les delphinariums nient la dignité du réel, car chaque êtredésire persévérer dans son être en s'épanouissant. Lafermeture des delphinariums et leur interdictioncorrespondent donc à l'exigence matérialiste de respect pourle développement toujours plus complexe de la matièrevivante.