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La dépêche Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N°1376 du 5 février2016 - Prix : 0,80 € PAR RÉMI Alors que les négociations entre patronat et syndicats, gestionnaires de l’assurance chômage, doivent commencer mi-février pour aboutir à une nouvelle convention, les signes d’une forte attaque contre les droits des chômeurs se multiplient. Après le rapport de la Cour des comptes mi-jan- vier dénonçant un régime « généreux » et préco- nisant des mesures radicales pour redresser un régime qui devrait cumuler 29,4 milliards d’eu- ros de déficit fin 2016, la piste de la dégressivité des allocations fait son retour. La ministre du travail, Myriam El Khomri, a indiqué que cette option pourrait être envisagée par le gouverne- ment si les négociations n’aboutissaient pas et que celui-ci « prendra ses responsabilités ». Le ministre des finances, Michel Sapin, a lui aussi confirmé cette piste, promet- tant une fumeuse contrepartie pour les chômeurs, sous forme de « droits à la formation et à la reprise d’emploi ». 2 600 euros en moins ! En octobre dernier, devant l'Assemblée natio- nale, le ministre du budget, Christian Eckert, tablait sur « 800 millions de nouvelles écono- mies dans le champ de l’assurance chômage ». La dégressivité a déjà été mise en œuvre entre 1992 et 2001. En septembre 2001, une étude de l’Insee a conclu qu’elle avait ralenti le retour à l’emploi, indépendamment de la conjoncture économique. D’ailleurs, Myriam El Khomri, in- vitant à « regarder les choses de façon non pas- sionnée », a elle-même concédé que, dans les années 1990, ce système n'avait pas prouvé son ef- ficacité auprès des « personnes les plus en diffi- culté ». Ces nouvelles mesures en gestation, ce nouvel « effort raisonnable » indispensable, selon le gouvernement, « à court terme », est demandé après les économies déjà faites par l’actuelle convention d’assurance chômage et chiffrées à 1,9 milliard entre 2014 et 2016 et à 450 mil- lions annuels en rythme de croisière. Si les in- tentions du pouvoir devaient aller à terme, les chômeurs seraient gravement pénalisés. Ainsi, diminuer de 100 jours la durée de l’indemnisa- tion (piste également envisagée), équivaudrait à une perte moyenne par chômeur évaluée à 2 600 euros. Autre chiffre, baisser le montant de l’indemnisation : moins 800 euros. Une “nouvelle concession” au patronat Certes données ici à titre indicatif, ces estima- tions illustrent la gravité de l’attaque en pré- paration contre les chômeurs. Rappelons que la même Cour des comptes, qui préconise ces me- sures, a évalué dernièrement la fraude patro- nale aux cotisations sociales, pour l’année 2012, entre 16,8 et 20,8 milliards d’euros. 24,9 mil- liards en y ajoutant les régimes de retraites complémentaires ; une fraude qui a doublé de- puis 2007. Réagissant aux annonces faites, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent juge que cette « nouvelle concession » au patronat est une « folie ». « Le vrai problème [...] du coût du chômage, c’est justement qu’il y a trop de chômeurs. La seule question, c’est comment on crée des emplois et on aide les gens à retourner à l’emploi », a-t-il déclaré, rappelant qu’à fin 2016, 40 milliards de crédit impôt compétitivité auront été « grillés [...] pour continuer à augmenter le chômage [...] parce qu’on ne vérifie pas que cet argent va à la création d’emplois. » Le déficit de l'assurance- chômage ne serait-il pas dû aux CDD, à l'inté- rim, aux petits boulots ? « La précarité coûte 8,3 milliards d’euros par an à l'Unedic », répond Éric Aubin, négociateur CGT sur le sujet. C’est en fait, toute la politique de l’emploi de l’actuel gouvernement et de ses prédécesseurs qui est en cause. Plutôt que de revoir la copie, on pré- fère faire des chômeurs les fautifs de tous les maux... et donc les « punir » financièrement. On peut estimer qu’avec près de 25 milliards d’euros de fraude, le patronat n’est pas étranger au “trou” de l’assurance chômage. DE L’AUBE www.ladepechedelaube.org L’HUMEUR DE GUY CURE obsédés La visite du président iranien Rohani à Rome a sucité bien des réactions ; d’étonnement, de désapprobation, de pitié. Il a donc fallu dissimuler les statues nues du musée du Capitole lors de la visite présidentielle. Il parait que même les attributs du che- val de Marc Aurèle ont déplu à la délégation iranienne. On ne sait pas ce qui est le plus triste, de la pudibonderie ostentatoire de Rohani ou de la veule soumission de Matteo Renzi qui a poussé la servilité jusqu’à prohiber le vin de la table des céré- monies officielles. Était-ce bien utile de la part de l’un comme de l’autre de donner de l’islam, ici et maintenant, une telle image d’intolérance ridi- cule ? On peut toujours relativiser en constatant qu’encore au début du XX è siècle des statues de nos églises subissaient des mutilations sexuelles. Le plus inquiétant est ce fonds commun d’usurpateurs de religions qui s’imposent et qui imposent, par delà les époques et les frontières, qui refusent aux homo- sexuels le droit de vivre comme les autres, qui nient à l’individu le choix de sa fin de vie, qui interdisent la Religieuse de Rivette ou qui lacèrent les photos d’une exposition. Cette prétention à dominer et à exiger la résignation et l’obéis- sance à des lois révélées et intangibles est insupportable, qu’il s’agisse du domaine religieux ou du capitalisme. Indemnisation du chômage la dégressivité repointe le bout du nez “La pauvreté n’est pas naturelle [...] Vaincre la pauvreté n’est pas un acte de charité, c’est un acte de justice.” La Cour des comptes préconise aussi de réduire la durée d’ indemnisation des seniors. « Je souhaite apporter ma pierre, celle du Parti communiste, à un débat nécessaire à gauche, sur les enjeux de la période et les grands défis auxquels la France est confrontée. Je le fais en invi- tant des personnalités, acteurs et actrices du monde associatif, syndical et politique, du monde de la culture et de la recherche, à un dialogue suivi sur les questions du travail, de la sécurité et des libertés, de la transition écologique, sur un nouvel âge de la démocratie, sur les biens communs, le mieux vivre, la voix de la France et de l’Europe, la paix... » : Pierre Laurent. n Lundi 8 février de 18 h 30 à 20 h 30 2 ème soirée retransmise en direct sur le site www.pcf.fr en présence de Bernard Thibault , syndicaliste, Philippe Torreton, acteur, écrivain, et de Caroline de Hass, féministe, animatrice de l’appel pour des primaires de gauche. Nelson Mandela La réforme constitutionnelle attaque les fondamentaux de notre démocratie. Les lois existent pour lutter contre le terrorisme, encore faudrait-il renforcer les moyens de la police et de la Justice. PAR LDA État d’urgence - Déchéance de nationalité défendons nos droits et nos libertés En reprenant l’idée de déchéance de nationalité, le gouvernement copie lamentablement la droite et le FN à des fins politiciennes. Cette mesure est grave car elle ne répond en rien à la demande de sécurité des Fran- çaises et des Français durement touchés par les attentats de 2015. Qui peut croire que la déchéance de nationalité arrêterait un terroriste ? Personne, même pas Manuel Valls qui préfère parler de symbole. Ce qui est d’autant plus grave, car parler de « symbole », pour diviser la com- munauté nationale en blâmant et stigmatisant une partie des français, est irresponsable et inadmissible. L’état d’urgence, état d’exception, a été instauré au len- demain des attentats de novembre dernier. Sa première prolongation de trois mois a déjà eu pour conséquence de nombreuses atteintes aux libertés. On se souvient des assignations à résidence des « dangereux » militants éco- logistes pendant la COP 21 ! Cet état d'urgence encou- rage également un flou dans les interpellations qui ouvre la porte à toutes les dérives. Nous assistons à un véritable détourne- ment qui cible des personnes sans aucun lien avec des risques d’atten- tat. Censées accélérer et faciliter la lutte contre le terrorisme, les assignations à résidence et les perquisitions qui ne s'y rapportent pas se multiplient. Ces abus doivent cesser, l’état d'urgence ne doit pas être prolongé. Des lois existent pour lutter contre le terrorisme, encore fau- drait-il renforcer les moyens de la police et de la Justice. Le manque de moyens de la Justice est devenu structurant et l’autorité judiciaire est marginalisée au profit du parquet et des préfets, c'est-à- dire du pouvoir exécutif. La justice doit être indépendante pour pouvoir faire correctement son travail. Avec cette réforme constitutionnelle, ce sont les fondamentaux de la démocratie qui sont attaqués au motif de la défendre. Un climat de peur est encouragé, les médias et les diri- geants politiques parlent comme de véritables “chefs de guerre” afin que la réduction des libertés fondamentales apparaisse comme une conséquence logique dans la pé- riode que nous vivons actuellement. Mais la polarisation sur les peurs, la répression syndicale avec les Goodyear... cachent également de fortes régressions sociales telles que la réforme du Code du travail en préparation. Alors que le débat est actuellement en cours au Parle- ment, le PCF lance une campagne pour mettre en échec ces projets dan- gereux. Il invite les militants, les élus à s’adresser aux organisations et aux citoyens épris de liberté et de justice afin d’agir auprès des parle- mentaires dans les départements et exiger d’eux le rejet, par leur vote au Congrès, d’un projet qui tourne le dos aux valeurs de la République.

[] Nelson Mandela La dépêche · Après le rapport de la Cour des comptes mi-jan-vier dénonçant un régime «généreu x» et préco-nisant des mesures radicales pour redresser

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Page 1: [] Nelson Mandela La dépêche · Après le rapport de la Cour des comptes mi-jan-vier dénonçant un régime «généreu x» et préco-nisant des mesures radicales pour redresser

LadépêcheHebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N°1376 du 5 février 2016 - Prix : 0,80 €

PAR RÉMI

Alors que les négociationsentre patronat et syndicats,gestionnaires de l’assurancechômage, doivent commencermi-février pour aboutir à une nouvelle convention, les signes d’une forte attaquecontre les droits des chômeursse multiplient.

Après le rapport de la Cour des comptes mi-jan-vier dénonçant un régime «généreux» et préco-nisant des mesures radicales pour redresser unrégime qui devrait cumuler 29,4 milliards d’eu-ros de déficit fin 2016, la piste de la dégressivitédes allocations fait son retour. La ministre dutravail, Myriam El Khomri, a indiqué que cetteoption pourrait être envisagée par le gouverne-ment si les négociations n’aboutissaient pas etque celui-ci «prendra ses responsabilités ». Leministre des finances, Michel Sapin, alui aussi confirmé cette piste, promet-tant une fumeuse contrepartie pour leschômeurs, sous forme de «droits à laformation et à la reprise d’emploi».2 600 euros en moins !En octobre dernier, devant l'Assemblée natio-nale, le ministre du budget, Christian Eckert,tablait sur «800 millions de nouvelles écono-mies dans le champ de l’assurance chômage».La dégressivité a déjà été mise en œuvre entre1992 et 2001. En septembre 2001, une étude del’Insee a conclu qu’elle avait ralenti le retour àl’emploi, indépendamment de la conjonctureéconomique. D’ailleurs, Myriam El Khomri, in-vitant à «regarder les choses de façon non pas-sionnée», a elle-même concédé que, dans les

années 1990, ce systèmen'avait pas prouvé son ef-ficacité auprès des «personnes les plus en diffi-culté». Ces nouvelles mesures en gestation, cenouvel «effort raisonnable» indispensable, selonle gouvernement, «à court terme», est demandéaprès les économies déjà faites par l’actuelleconvention d’assurance chômage et chiffrées à1,9 milliard entre 2014 et 2016 et à 450 mil-lions annuels en rythme de croisière. Si les in-

tentions du pouvoir devaient aller à terme, leschômeurs seraient gravement pénalisés. Ainsi,diminuer de 100 jours la durée de l’indemnisa-tion (piste également envisagée), équivaudraità une perte moyenne par chômeur évaluée à2 600 euros. Autre chiffre, baisser le montantde l’indemnisation : moins 800 euros.Une “nouvelle concession” au patronatCertes données ici à titre indicatif, ces estima-tions illustrent la gravité de l’attaque en pré-paration contre les chômeurs. Rappelons que lamême Cour des comptes, qui préconise ces me-sures, a évalué dernièrement la fraude patro-

nale aux cotisations sociales, pour l’année 2012,entre 16,8 et 20,8 milliards d’euros. 24,9 mil-liards en y ajoutant les régimes de retraitescomplémentaires ; une fraude qui a doublé de-puis 2007. Réagissant aux annonces faites, lesecrétaire national du PCF, Pierre Laurent jugeque cette «nouvelle concession» au patronat estune «folie». «Le vrai problème [...] du coût du

chômage, c’est justement qu’il y a tropde chômeurs. La seule question, c’estcomment on crée des emplois et on aideles gens à retourner à l’emploi», a-t-il

déclaré, rappelant qu’à fin 2016, 40 milliardsde crédit impôt compétitivité auront été «grillés[...] pour continuer à augmenter le chômage [...]parce qu’on ne vérifie pas que cet argent va àla création d’emplois.» Le déficit de l'assurance-chômage ne serait-il pas dû aux CDD, à l'inté-rim, aux petits boulots ? «La précarité coûte 8,3milliards d’euros par an à l'Unedic», répondÉric Aubin, négociateur CGT sur le sujet. C’esten fait, toute la politique de l’emploi de l’actuelgouvernement et de ses prédécesseurs qui esten cause. Plutôt que de revoir la copie, on pré-fère faire des chômeurs les fautifs de tous lesmaux... et donc les «punir» financièrement.

On peut estimer qu’avec près de 25 milliards d’euros de fraude, le patronat n’est pas étranger au “trou” de l’assurance chômage.

DE L ’AUBEwww.ladepechedelaube.org

L’HUMEURDE GUY CURE

obsédésLa visite du président iranien Rohani à Rome a sucité bien desréactions ; d’étonnement, de désapprobation, de pitié. Il a doncfallu dissimuler les statues nues du musée du Capitole lors dela visite présidentielle. Il parait que même les attributs du che-val de Marc Aurèle ont déplu à la délégation iranienne. On nesait pas ce qui est le plus triste, de la pudibonderie ostentatoirede Rohani ou de la veule soumission de Matteo Renzi qui apoussé la servilité jusqu’à prohiber le vin de la table des céré-monies of f icielles.Était-ce bien utile de la part de l’un comme de l’autre de donnerde l’islam, ici et maintenant, une telle image d’intolérance ridi-cule ? On peut toujours relativiser en constatant qu’encore audébut du XXè siècle des statues de nos églises subissaient desmutilations sexuelles. Le plus inquiétant est ce fonds commund’usurpateurs de religions qui s’imposent et qui imposent, pardelà les époques et les frontières, qui refusent aux homo-sexuels le droit de vivre comme les autres, qui nient à l’individule choix de sa f in de vie, qui interdisent la Religieuse de Rivetteou qui lacèrent les photos d’une exposition.Cette prétention à dominer et à exiger la résignation et l’obéis-sance à des lois révélées et intangibles est insupportable, qu’ils’agisse du domaine religieux ou du capitalisme.

Indemnisation du chômage

la dégressivité repointe le bout du nez

“La pauvreté n’est pas naturelle [...] Vaincre la pauvreté n’est pas un acte de charité, c’est un acte de justice.”

La Cour des comptes préconise aussi de réduire la durée d’indemnisation des seniors.

«Je souhaite apporter ma pierre, celle du Parti communiste, à un débat nécessaire à gauche, sur les enjeux de la période et lesgrands défis auxquels la France est confrontée. Je le fais en invi-tant des personnalités, acteurs et actrices du monde associatif,syndical et politique, du monde de la culture et de la recherche, àun dialogue suivi sur les questions du travail, de la sécurité et deslibertés, de la transition écologique, sur un nouvel âge de la démocratie, sur les biens communs, le mieux vivre, la voix de laFrance et de l’Europe, la paix...» : Pierre Laurent.

n Lundi 8 février de 18 h 30 à 20 h 302ème soirée retransmise en directsur le site www.pcf.fr

en présence de Bernard Thibault, syndicaliste, Philippe Torreton,acteur, écrivain, et de Caroline de Hass, féministe, animatrice

de l’appel pour des primaires de gauche.

Nelson Mandela

La réforme constitutionnelle attaque les fondamentaux de notre démocratie. Les loisexistent pour lutter contre leterrorisme, encore faudrait-ilrenforcer les moyens de la police et de la Justice.

PAR LDA

État d’urgence - Déchéance de nationalité

défendons nos droits et nos libertés

En reprenant l’idée de déchéance de nationalité, le gouvernement copielamentablement la droite et le FN à des fins politiciennes. Cette mesureest grave car elle ne répond en rien à la demande de sécurité des Fran-çaises et des Français durement touchés par les attentatsde 2015. Qui peut croire que la déchéance de nationalitéarrêterait un terroriste ? Personne, même pas ManuelValls qui préfère parler de symbole. Ce qui est d’autantplus grave, car parler de «symbole», pour diviser la com-munauté nationale en blâmant et stigmatisant une partiedes français, est irresponsable et inadmissible.L’état d’urgence, état d’exception, a été instauré au len-demain des attentats de novembre dernier. Sa premièreprolongation de trois mois a déjà eu pour conséquence denombreuses atteintes aux libertés. On se souvient desassignations à résidence des «dangereux» militants éco-logistes pendant la COP 21 ! Cet état d'urgence encou-rage également un flou dans les interpellations qui ouvrela porte à toutes les dérives. Nous assistons à un véritable détourne-ment qui cible des personnes sans aucun lien avec des risques d’atten-tat. Censées accélérer et faciliter la lutte contre le terrorisme, lesassignations à résidence et les perquisitions qui ne s'y rapportent passe multiplient. Ces abus doivent cesser, l’état d'urgence ne doit pas être

prolongé. Des lois existent pour lutter contre le terrorisme, encore fau-drait-il renforcer les moyens de la police et de la Justice. Le manque demoyens de la Justice est devenu structurant et l’autorité judiciaire est

marginalisée au profit du parquet et des préfets, c'est-à-dire du pouvoir exécutif. La justice doit être indépendantepour pouvoir faire correctement son travail. Avec cetteréforme constitutionnelle, ce sont les fondamentaux dela démocratie qui sont attaqués au motif de la défendre.Un climat de peur est encouragé, les médias et les diri-geants politiques parlent comme de véritables “chefs deguerre” afin que la réduction des libertés fondamentalesapparaisse comme une conséquence logique dans la pé-riode que nous vivons actuellement. Mais la polarisationsur les peurs, la répression syndicale avec les Goodyear...cachent également de fortes régressions sociales tellesque la réforme du Code du travail en préparation.Alors que le débat est actuellement en cours au Parle-

ment, le PCF lance une campagne pour mettre en échec ces projets dan-gereux. Il invite les militants, les élus à s’adresser aux organisations etaux citoyens épris de liberté et de justice afin d’agir auprès des parle-mentaires dans les départements et exiger d’eux le rejet, par leur voteau Congrès, d’un projet qui tourne le dos aux valeurs de la République.

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Société nouvelle La Dépêche de l’Aube 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES Tél.: 03 25 73 32 82 - Fax: 03 25 73 84 13 - Mail : [email protected] - SARL au capital de 300 €.Durée : 99 ans Gérant-directeur : Jean LEFEVRE - Associés à parts égales : Jean Lefèvre, Anna Zajac, Hugues Petitjean, Françoise Cuisin, Geneviève Delabruyère - Inscription Commission Paritairen° 0216 C 87550 - Abonnements : 1 an = 40 € - Régie, publicité, petites annonces : La Dépêche de l’Aube - Imprimerie LA DEPêCHE DE L’AUBE 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES.

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Société Par Actions Simplifiée au capital de 3 000 euros

Siège social : 121 avenue Pierre-Brossolette

10000 TROYESRCS TROYES 799 825 690

L'AGE réunie le 12/01/2016, a décidé, aveceffet au 1er décembre 2015, de nommer M.Aïssam MEDI demeurant 15, rue Ceres 10190PALIS en qualité de président, en remplace-ment de M. Patrick GAUROY, démissionnaire,et de nommer Mme Bénédicte CUENCA de-meurant 15, rue Ceres 10190 PALIS en qualitéde directrice générale.

Pour avis, le Président.

WARM.UP AUTOMOBILESociété à Responsabilité Limitée

en liquidation au capital de 20 000 eurosSiège : Bâtiment B - Rue des Valères,

10600 BARBEREY ST SULPICE503 930 521 RCS TROYES

Aux termes d'une décision en date du 20 Jan-vier 2016, l'associé unique, après avoir en-tendu le rapport du liquidateur, a approuvé lescomptes de liquidation, a donné quitus au liqui-dateur, l'a déchargé de son mandat et a pro-noncé la clôture de la liquidation.Les comptes de liquidation seront déposés augreffe du Tribunal de commerce de TROYES,en annexe au RCS.

Pour avis, Le Liquidateur

SAS "VOITEQ TEKNIX"Société par Actions Simplifiée

au capital de 50 000 eurosSiège social : 7 avenue Gallieni

10300 SAINTE SAVINERCS : TROYES 398 238 832

Par assemblée générale extraordinaire du01/01/2016, les associés ont décidé, à compterdu même jour, d’adopter la dénomination so-ciale suivante : "Voiteq France".Mention sera faite au RCS de TROYES.

Pour avis.

DéMISSION COGéRANTE

Aux te rmes des déc is ions en da te du31/12/2015, les associés de la SARL LE LIBA-NAIS, au capital de 25 000 €, ayant son siègesocial au 20 rue Georges Clémenceau 10000TROYES, immatriculée au RCS de TROYESsous le n°501 780 670, ont pris acte de la dé-mission de Mme Madeleine ZGHEIB à compterdu 31/12/2015 et ont décidé à l'unanimité dene pas procéder à son remplacement.

Pour avis, La Gérance

Société "SCI SAINT CHRISTOPHE"Société Civile Immobilière

Au capital de 1.524 €Siège social à BUCHERES (10800) 6 rue

Georges TremetRCS de TROYES N° 321 782 955

Par assemblée générale extraordinaire en datedu 9 Novembre 2015 enregistrée à la SIE deTROYES EXTERIEUR, le 25 janvier 2016, bor-dereau 2016/113, Case n° 10, La durée de 40 ans pour laquelle la société aété constituée, arrivée à expiration le 14 Jan-vier 2011 et prorogée jusqu'au 14 Janvier 2016,est de nouveau prorogée jusqu’au 14 Janvier2021. L'article 5 des statuts a été corrélativement

modifié.Une inscription modificative sera effectuée au-près du registre du commerce et des sociétésde TROYES (10000).

Pour avis et mention.La gérance

SC C.F.LSociété Civile

Capital : 70.120 euros.Siège social : 5, rue Cerclé 10140 MAGNY FOUCHARD

RCS TROYES D 483.238.390

Par Assemblée Générale Extraordinaire endate du 15 janvier 2016, les associés ont pro-cédé à l'augmentation du capital de la sociétépar apport en nature de 1.899 parts socialesde la SARL VIANDES LEBON d'un montant de56.020,50 euros. Le capital social est porté à75.950 euros. par la création de 583 parts nou-velles de 10 euros. intégralement souscrites etlibérées en numéraire et d'une prime d'émis-sion d'un montant 50.190,50 euros.Ancienne mention :Capital : 70.120 euros.Nouvelle mention :Capital : 75.950 euros.

La Gérance.

DISSOLUTION

Aux termes des décisions du 21/01/2016, lesassociés de la SARL PROMAGYS, au capitalde 10 000 €, ayant son siège social au 15 ruedes Anciennes Tanneries 10140 VENDEUVRESUR BARSE, immatr iculée au RCS deTROYES sous le n° 518 541 677, ont décidé àl'unanimité la dissolution anticipée de la So-ciété à compter du 21/01/2016 et sa mise en li-q u i d a t i o n a m i a b l e s o u s l e r é g i m econventionnel dans les conditions prévues parles statuts.Mme Fatima SEBASTIAO, demeurant 15 ruedes Anciennes Tanneries 10140 VENDEUVRESUR BARSE, a été nommée liquidateur pourtoute la durée de la liquidation, pour réaliser lesopérations de liquidation et parvenir à la clôturede celle-ci.Le siège de la liquidation est fixé 15 rue desAnciennes Tanneries 10140 VENDEUVRESUR BARSE. C'est à cette adresse que la cor-respondance devra être envoyée et que lesactes et documents concernant la liquidationdevront être notifiés.Les actes et pièces relatifs à la liquidation se-ront déposés au RCS de TROYES.

Pour avis, Le Liquidateur

SOCIETE VEGETABLE INDUSTRIESociété par Actions SimplifiéeAu capital de 1.905.612 euros

Siège social : Chemin de Crève-CœurZone Industrielle

10380 PLANCY L’ABBAYE391 928 835 RCS TROYES

Aux termes d’un acte en date du 28 janvier2016, le Président a délégué à Monsieur LucLETIERCE, demeurant 43 Rue Camille Pis-sarro à ERAGNY SUR EPTE (60590) le pou-voir d’engager à titre habituel la société.

Pour avis.

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte SSP en date du 28/01/2016, il a étéconstitué une Société Civile Immobilière pré-sentant les caractéristiques suivantes: Dénomination: PBR FAMILLE

Objet social : acquisition, gestion par locationou autrement de tous immeubles et droits im-mobiliers Siège social : 2 chemin de Nuisement 10110MERREY SUR ARCE Capital : 5.000 euros Gérance : M Frabrice PION et Mme NadègeBALSAMO demeurant ensemble à MERREYSUR ARCE (10110) 2 chemin de Nuisement Agrément des cessions de parts: libre entre as-sociés uniquement Durée : 50 ans à compterde son immatriculation au RCS de TROYES

Par acte SSP du 02/12/2015, il a été constituéune EURL ayant les caractéristiques suivantes :Dénomination : AMObjet social : SALON DE THE ET DE BOIS-SON AVEC ET SANS ALCOOL – VENTE DEPRODUIT DIVERS, ALIMENTAIRES ET CECOMME DE JOUR ET DE NUIT – NEGOCEEN GROS ET DETAILS – IMPORT EXPORTDE TOUS PRODUITSSiège : 6 rue Voltaire 10000 TROYESCapital : 10 000 €Durée : 99 ansGérance : M. ATOUI MOHSIN, demeurant 9rue Claude Jobert, 10000 TROYESImmatriculation au RCS de Troyes.

TRANS’FARMSociété à Responsabilité Limitée

en liquidationLiquidatrice : Mme Corinne EISELE,

demeurant à MESNIL VALLON (10300)MACEY 7 rue Jean Moulin

Capital social : 14.000,00 eurosSiège social : 7 rue Jean MoulinMESNIL VALLON 10300 MACEY

RCS TROYES 483 101 556

Par AGE du 31/12/2015, avec effet rétroactif au31/12/2014, les associés ont approuvé lescomptes de liquidation, donné quitus de la ges-tion et décharge de mandat à la liquidatrice,puis constaté la clôture de la liquidation.Les comptes de liquidation seront déposés augreffe du Tribunal de commerce de TROYES.

Pour insertion, la liquidatrice.

FACADES 10Société à Responsabilité Limitée

en liquidation au capital de 2 000 eurosSiège : 14, Rue du Moulin Brûlé

LEPINE – 10120 SAINT-GERMAIN791 642 317 RCS TROYES

Aux termes d'une décis ion en date du31/12/2015, l'associée unique a décidé la dis-solution anticipée de la Société à compter du31/12/2015 et sa mise en liquidation amiablesous le régime conventionnel. Mme DominiqueAIMON, demeurant 14, Rue du Moulin Brûlé -LEPINE - 10120 ST GERMAIN, associéeunique, exercera les fonctions de liquidateurpour réaliser les opérations de liquidation etparvenir à la clôture de celle-ci. Le siège de la liquidation est fixé 14 Rue dumoulin Brûlé - LEPINE - 10120 ST GERMAINC'est à cette adresse que la correspondancedevra être envoyée et que les actes et docu-ments concernant la liquidation devront êtrenotifiés. Les actes et pièces relatifs à la liquidation se-ront déposés au Greffe du Tribunal de Com-merce de TROYES, en annexe au RCS.

Pour avis - Le Liquidateur

AVIS DE CONSTITUTION

Aux termes d'un acte sous seings privés en

date à LUSIGNY SUR BARSE du 22/01/2016,il a été constitué une société présentant les ca-ractéristiques suivantes : Forme : Société paractions simplifiée - Dénomination : BRANBEN-DICY DIFFUSION - Siège : 7 Rue de la Cruée,10270 LUSIGNY SUR BARSE - Durée : 99 ansà compter de son immatriculation au RCS - Ca-pital : 12 000 euros - Objet : L'activité de né-g o c e , d e d i s t r i b u t i o n e t a n i m a t i o ncommerciales et de commissionnaire dans ledomaine de l'agroalimentaire - Exercice dudroit de vote : Tout associé peut participer auxdécisions collectives sur justification de sonidentité et de l'inscription en compte de ses ac-tions au jour de la décision collective. Sous ré-serve des dispositions légales, chaque associédispose d'autant de voix qu'il possède ou re-présente d'actions. Agrément : Les cessionsd'actions au profit d'associés ou de tiers sontsoumises à l'agrément de la collectivité des as-sociés. Présidente : Mme Angélique GUILLE-MINOT, demeurant 3 Place de la République –10500 BRIENNE LE CHATEAU - Directeur gé-néral : M. Didier BARBE, demeurant 7 Rue dela Cruée - 10270 LUSIGNY SUR BARSE – LaSociété sera immatr iculée au RCS deTROYES.

POUR AVIS – La Présidente

Avis est donné de la constitution de la sociétépar Actions Simplifiée Unipersonnelle présen-tant les caractéristiques suivantes :DENOMINATION SOCIALE : DRING LIMITEDOBJET SOCIAL : Conseil pour la gestion et lesaffairesSIEGE SOCIAL : 30, Bd Maximilien Robes-pierre 10100 ROMILLY SUR SEINECAPITAL SOCIAL : 1 000 eurosPRESIDENT : Monsieur Dimitri HOUDBINE,demeurant 30, Boulevard Maximilien Robes-pierre 10100 ROMILLY SUR SEINEADMISSION AUX ASSEMBLEES ET DROITSDE VOTES : Tout actionnaire peut participeraux assemblées et a autant de voix qu'il pos-sède ou représente d'actions.AGREMENT : toute cession d'actions consentiepar l'associé unique s'effectue librement.DUREE : 99 années à compter du jour de sonimmatriculation au RCS de TROYES.

SCEA NINOREILLE PERE ET FILSCAPITAL SOCIAL : 35.745,00 eurosSIEGE SOCIAL : 9 rue de la Ligne

10320 BOUILLYR.C.S. TROYES 302 755 798

Par AGE du 27/01/2016, avec effet au01/01/2016, les associés ont modifié la gé-rance.Ancienne mention :Gérance : M. Eric NINOREILLE M. Serge NI-NOREILLENouvelle mention :Gérance : M. Eric NINOREILLE demeurant àBOUILLY (10320) 6 rue de la PaixM. Serge NINOREILLE demeurant à BOUILLY(10320) 3 bis rue de Souligny Melle MarlèneNINOREILLE demeurant à VOLGRE (89710)1 route de Montargis.

Pour insertion, la gérance.

La réforme des aides au logement, décidée par le gouvernement,est entrée en vigueur le 1er janvier. Objectif : «économiser» 225millions d’euros cette année et 317 millions en 2017. Les aides aulogement (APL, ALF et ALS) sont versées à 6,5 millions de per-sonnes, dont 95% de locataires.Parmi les mesures de rabotage de ces allocations, il y en a uneparticulièrement scélérate : les allocations sont désormais ar-rondies à l’euro... inférieur ! Exit les centimes. Les petits ruisseauxfont les grandes rivières et le gouvernement table sur 20 millionsd’euros par an d’économies. Une décision d’autant plus infâmeque, pour beaucoup, la dernière revalorisation des allocs s’étaitchif frée à quelques dizaines de centimes. Ce qu’avait chichementdonné la main gauche, la main droite du pouvoir l’a repris.Cette mesure est à mettre en perspective avec les milliards duCICE qui vont continuer de faire le bonheur des actionnaires desgrandes entreprises et des banques et les 5,58 milliards d’eurosaccordés en 2016 au titre du crédit d’impôt recherche (CIR). Lebudget de l'État comprend près de 175 milliards d'euros de me-sures d'allègement f iscal, de remboursements, de dégrèvementet autres en faveur des entreprises, avec un impôt sur les sociétésrapportant à peine 30 milliards.Les locataires vont donc, avec leurs petits centimes d’euros d’al-locs ratiboisés, contribuer à l’assistanat en bande organisée desgrands patrons. La solidarité nationale à rebours ! Pareille four-berie, on eût pu l’attendre de Sarko. Ce fut Hollande.

LE CAPITAINE TRICASSE

Les petits ruisseaux...Fabien Packo a dutango dans le sang.Il vient de constituerle quatuor de sesrêves pour pouvoirjouer toute la littérature sud-américaine dutango. Dans cette aventure,le roi, c’est le bando-néon, sorte de chenilleà deux têtes qu’on ca-

resse à deux mains. Magicien, il sort de sa boîte des Argentins en ves-tons noirs et des filles chaloupées aux longues jambes de faon. Toutcela naît du tango, une musique étonnante, élastique comme du bonjazz, nomade, multicolore, séductrice et d’une grande noblesse. On saitpourtant qu’elle vient du peuple. Le tango, ou tambo, c’était l’endroitoù l’on parquait les esclaves. Mais le bourgeois, toujours voleur, s’estemparé du tango pour s’encanailler. Fabien Packo lui a redonné scienceet fierté. Il a retravaillé les classiques, apporté le vent frais de Piaz-zola, un vent parfois sauvage, il a ressorti des pépites anciennes qu’onécoute oreilles et âme bées. La naissance a eu lieu à Larrivage (rue Larivey) où tout arrive, mêmele tango avec une peuplade de danseurs qui a fait merveille, mêmequand le quatuor se permettait des musiques à doubles croche-pieds. Pour ce concert, Fabien Packo a su s’entourer des meilleurs musiciensdu moment, le violon de luxe d’Emmanuelle Touly, si pénétrant, si hu-main, le piano athlétique de Nathalie Goliot (la Baronne) aux rythmesséducteurs et souples et la contrebasse aux hanches rondes de PierreColletti. Se colleter avec le tango, pas ronronner, car la basse, c’est lepilon, le pilier de la maison tango. Dans cette soirée milonga, le quatuorPacko, en état tango avancé, a su redonner sa superbe à cette musiqueoriginelle, qui s’était perdue un temps dans le sarcophage du commer-cial et du musette. Elle retrouve ici sa liberté, son âme, son éléganceet son humanité.

JEAN LEFÈVRE

CULTURE

LadépêcheDE L ’AUBE

UN OUTILPOUR COMPRENDRE

du vrai tango avec le quatuor packo

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UN CLIC, UNE CLAQUE

Le chantage au“Brexit”, ça marche.Les institutions européennes cèdent.Le contraste est acca-blant pour les institu-tions européennes.Quand la Grèce ou,

aujourd’hui, le Portugal veulent en finir avec l’austérité, elles tirentdans le tas. Quand c’est le Royaume-Uni qui entend saper touteperspective politique qui irait au-delà du seul grand marché européen,là, elles s’escriment en amabilités assorties de courbettes.Après maints conciliabules, Donald Tusk, président du Conseil euro-péen, a annoncé des concessions taillées sur mesure pour répondreaux exigences de David Cameron. Afin de conjurer la menace d’un“Brexit” - une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne -, agitéepar le premier ministre britannique, les européens sont prêts à tout.Satisfait Cameron ? «Il y a encore du travail à faire» pour améliorer ledocument et en «finaliser les détails», se gargarise-t-il, bien décidé àobtenir le beurre, l’argent du beurre et... le reste, ragaillardi par sapresse conservatrice, dont le Times qui n’hésite pas à qualifier le pré-accord actant les capitulations européennes de «prospectus». Puisquele chantage fonctionne, pourquoi donc s’arrêter en si bon chemin ?

DEUX POIDS,DEUX MESURES