101
Université d’Antananarivo Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie Département de Sociologie Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement (FPTSD) MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE Option : Socio Orga « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU CENTRE AMI4 à ANJANAHARY Présenté par : Marie Ange Tendry Itokiana RANDRIANASOLO Les membres du Jury : Président Dr ANDRIAMALALA Misah Ny Aina Juge Dr RAFENOMANANA FAHAFAHANA Harimahefa Encadreur pédagogique : Dr RABENALA Toussaint Année Universitaire : 2016 - 2017

« ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

Université d’Antananarivo

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de

Sociologie

Département de Sociologie

Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement

(FPTSD)

MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Option : Socio Orga

« ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES

ELEVES »

CAS DU CENTRE AMI4 à ANJANAHARY

Présenté par :

Marie Ange Tendry Itokiana RANDRIANASOLO

Les membres du Jury :

Président

Dr ANDRIAMALALA Misah Ny Aina

Juge

Dr RAFENOMANANA FAHAFAHANA Harimahefa

Encadreur pédagogique :

Dr RABENALA Toussaint

Année Universitaire : 2016 - 2017

user
Typewritten text
08/12/2017
Page 2: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

REMERCIEMENTS

En préambule, nous tenons à remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet

ouvrage.

Le seigneur tout puissant, pour sa grâce et sa bénédiction

- Monsieur RAMANOELINA Panja, Président de l’Université d’Antananarivo

- Monsieur RAKOTODAVID Olivaniaina, Doyen de la faculté des DEGS pour son

soutien durant notre cursus scolaire

- Monsieur ETIENNE Stefano Raharimalala, Chef de Département de la faculté de

Sociologie, pour tous les conseils qu’il nous a prodigués.

- Monsieur RAKOTOARISON Yvon Andriniaina Directeur de la FPTSD pour son

appui en matière pédagogique.

- Monsieur RABENALA Toussaint, notre encadreur pédagogique pour son aide

précieuse et pour le temps qu’il nous a consacré

- Monsieur RAZAFINDRALAMBO Nambinina, Directeur du Centre AMI4 pour son

accueil et sa grande générosité.

et enfin notre famille, nos parents, nos frères et sœurs, pour leur soutien et encouragement

tout au long de l’élaboration de cet ouvrage, vous êtes les meilleurs.

Page 3: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Nombre d’éducateurs par sexe… …………………………………… p35

Tableau 2: Nombre d’élèves ……………………………………………………. p36

Tableau 3 : Nombre total des enfants dans le centre en 2017……………………. p37

Tableau 4: Nombre des enfants dans chaque classe …………………………… p37

Tableau 5: Nombre des enfants dans la classe de 9ème …………………………. p41

Tableau 6 : Age moyen des garçons et filles ……………………………………. p42

Tableau 7 : Situation familiale des enfants ………………………………………. p43

Tableau 8 : Nombre de personnes par famille …………………………………… p44

Tableau 9 : Parcours scolaire des parents ……………………………………….. p46

Tableau 10: Activités des chefs de famille ………………………………………. p47

Tableau 11: Nombre d’enfants dans les écoles privées et lycées …………………p50

Page 4: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme ……………………………………………………. P13

Figure 2 : Représentation graphique du nombre des enfants par classe …….. p43

Figure 3 : Répartition des classes de 10ème …………………………………. P44

Figure 4 : Nombre d’enfants par classe respective …………………………… p45

Figure 5 : Tendance des enfants dans chaque classe respective ……………… p46

Page 5: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

LISTE DES ABREVIATIONS

• AMI4 : Ankizy Mino Mianatra Mitombo Mikajy ny Zony

• BM : Banque Mondiale

• CAPPDIC : Cours d’Appui Pédagogique et Préparation à Différents Concours

• CDA : Centre de développement d’Andohatapenaka.

• CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo

• ICICAEA : Institut de Coopération Internationale de la Confédération Allemande

pour l'Education des Adultes

• MP : Ministère de la Population

• NCMI : Nazarene Compassionae Ministries International

• ONG : Organisation Non Gouvernementale

• PAM : Programme Alimentaire Mondial

• UNESCO : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

• UNICEF : United Nations International Children's Emergency Fund

Page 6: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE I : PRESENTATION DU CENTRE AMI4 CHAPITRE I : Etat des lieux : International, Nation al, Local

Section I : Situation de l’Education de base au niveau international

Section II : Situation de l’Education de base à Madagascar

Section III : Présentation du centre AMI4

CHAPITRE 2 : Cadre Conceptuel et théorique sur l’éducation

Section I : définition des concepts

Section II : Orientation Théorique

CHAPITRE 3 : Approche Méthodologiques

Section I : Démarches méthodologiques

Section II : Méthodes

PARTIE II : RESULTATS D’ENQUETES AU NIVEAU DU CENTR E AMI4

CHAPITRE 4 : La branche éducation

Section I : Le personnel éducatif

Section II : Le centre d’apprentissage

CHAPITRE 5 : La branche médicale

Section I : Les traitements préventifs

Section II : Des traitements curatifs

PARTIE III : APPROCHE PROSPECTIVE DE LA RESOLUTION DE LA PROBLEMATIQUE AU NIVEAU DU CENTRE AMI4

CHAPITRE 6 : Analyse des Forces et faiblesses au niveau du centre AMI4

Section I : Forces

Section II- Faiblesses

CHAPITRE 7 : Propositions de solutions

Section I : Solutions internes

Section II : Solutions externes

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

TABLES DES MATIERES

ANNEXES

Page 7: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

1

INTRODUCTION GÉNÉRALE

La sociologie entretient avec le système d’enseignement des relations ambigües.

Dès le début du siècle, la sociologie naissante portait son regard sur le système éducatif, à

travers l’intérêt que manifestait Émile DURKHEIM pour les questions pédagogiques, mais

aussi pour le rôle de l’école dans le processus de socialisation. Dans l’autre sens, le grand

projet de l’école laïque et républicaine, avec son ambition d’offrir à tous le savoir scolaire,

ne pouvait ignorer un champ de recherche qui touche d’aussi près les questions

fondamentales de l’éducation, de la citoyenneté, des inégalités d’accès à la culture et au

savoir.

Comme le soulignait ESTABLET (R.), la sociologie de l’éducation s’est acquis une place

d’ « iconoclaste » dans les débats publics sur l’école ; de ce fait, l’éducation se conçoit

surtout à l’école dans l’évolution de l’intelligence. En mettant à jour les relations entre

l’origine sociale et la réussite scolaire, en approchant les phénomènes scolaires à travers

des analyses statistiques de parcours, la sociologie a pu paraître vouloir dynamiter une

image idéalisée de l’école.

La sociologie de l’éducation a produit de très nombreux travaux depuis une

quarantaine d’années, travaux qui ont apporté de très nombreuses connaissances sur l’école

et les situations scolaires. En particulier, l’approche sociologique a largement renouvelé la

compréhension des phénomènes liés aux « difficultés scolaires » : elle peut ainsi offrir aux

enseignants de nombreuses pistes de réflexion sur ces questions particulièrement délicates

auxquelles ils sont confrontés chaque jour dans leur pratique.

D’une manière générale, l’école a pour fonction de transmettre des connaissances,

mais aussi de réussir en partie à la socialisation de l’individu. L’école véhicule à la fois des

aspects qualitatifs, dans la mesure où il s’agit de former un citoyen respectueux des

principes vertueux, mais aussi quantitatifs car faisant appel de plus en plus à des résultats

chiffrables. Dans notre cas, le contexte de notre étude se situe au niveau de l’Education de

base, surtout au niveau du primaire et du secondaire.

L’éducation, qui est un droit fondamental, est indispensable au développement des

individus comme des sociétés et elle aide à tracer la voie vers un avenir fructueux et

productif. L’éducation permet une vie meilleure et met fin aux cycles générationnels de

Page 8: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

2

pauvreté et de maladie et elle donne les moyens de parvenir à un développement durable.

Une éducation de base de qualité va permettre aux enfants d’être mieux dotés en

connaissances et compétences afin de jouer un rôle actif dans le processus décisionnel en

matière sociale, économique et politique lorsqu’ils passent à l’adolescence et à l’âge

adulte. Ayant reçu une éducation, ils sont mieux en mesure, devenus adultes, d’avoir moins

d’enfants, de connaitre les pratiques appropriés d’éducation des enfants, et de faire en sorte

que leurs enfants commencent l’école à l’âge voulu et soient prêts à apprendre.

De multiples facteurs influent sur les acquis des élèves parmi lesquels : les

compétences, les attentes, la motivation, le comportement des élèves eux-mêmes

les ressources, les attitudes et le soutien des familles ; l’organisation, les ressources et le

climat dans l’établissement scolaire ; la structure et les contenus des programmes

d’enseignements ; les qualifications, les connaissances, les attitudes et les pratiques des

enseignants. Les établissements scolaires et les salles de classe sont des environnements

complexes et dynamiques, c’est pourquoi l’un des grands axes de la recherche en éducation

a été, et demeure, de déterminer les effets de ces divers facteurs ainsi que de leurs

interactions et interrelations – et ce pour différents types d’élèves et différents types de

formations.

Entre 1950 et 1960, les pays en développement ont accompli des progrès sur le plan

du développement humain, progrès que mettent en évidence les rapports annuels publiés

par les agences internationales telles que le Programme des Nations unies pour le

Développement (PNUD) ou la Banque Mondiale. Néanmoins, le dénuement des

populations de certains pays reste immense et les progrès humains des trente dernières

années n’ont ni été uniformes ni harmonieux. L’Education, composante essentielle du

développement humain, est souvent précaire et les indicateurs en matière d’éducation

inquiétants. Selon une étude de l’UNESCO1 en 2012, il y a environ 61 millions d’enfants

non scolarisés dans le monde, et que 47% d’entre eux n’iront jamais à l’Ecole tandis que

26% ont été scolarisés mais n’ont pas terminé leur cursus et que 27% seront scolarisés.

Trop d’enfants du monde quittent l’école ou reçoivent une éducation ponctuelle et

irrégulière. Chacun de ces enfants a des rêves qu’ils ne pourront jamais accomplir, leur

potentiel ne sera jamais réalisé. En s’assurant que chaque enfant ait accès à une éducation

1 : UNESCO, la pauvreté, une fatalité Promouvoir l’autonomie et la sécurité humaine des groupes défavoriéss, Parsis 2002

Page 9: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

3

de qualité, nous posons les bases de la croissance, la transformation, l’innovation,

l’opportunité et l’égalité. Que ce soit en temps de crise ou de paix, dans les villes ou dans

les villages éloignés, l’éducation de qualité devrait être une impérative.

De ces constats, nous avons élaboré une étude sur : « Origines sociales et scolarisation des

élèves ».

Nous avons choisi comme terrain d’étude le Centre AMI4 situé à Anjanahary, dans

la Commune Urbaine d’Antananarivo. Ici, les fondateurs du Centre AMI4 ont pensé au

travail missionnaire qui se base sur l’objectif d’octroyer aux enfants démunis leurs besoins

nutritionnel, médical, spirituel et en éducation pour qu’ils puissent être insérés et participer

à la vie de la société, et le plus important, participer à l’épanouissement du royaume de

Dieu.

1- Question de départ

Les problèmes de scolarisation sont-ils uniquement la conséquence des problèmes

de moyens d’accession à l’école pour les enfants des populations défavorisées ?

2- Hypothèses

- La réussite ou l’échec scolaire des enfants issus de familles défavorisées ne dépend

pas uniquement de la résolution des problèmes financiers liés à l’accès à école mais

aussi des autres déterminants de la pauvreté.

- La compétence de l’équipe éducative doit-être à la hauteur de la tâche qui lui est

confiée, car c’est un facteur clé de la réussite d’une action de scolarisation.

- La question de la scolarisation diverge selon les individus : pour certains, elle

est une nécessité et est indispensable pour parvenir à une vie meilleure, pour

d’autres elle est une obligation ou voire même inutile.

- La qualité de l’enseignement dispensé aux enfants est aussi importante que le

taux de scolarisation.

Page 10: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

4

3- Objectifs

3-1- Objectif global

Notre objectif global sera d'analyser à quel point une amélioration significative du

taux de scolarisation et de la réussite scolaire d’enfants issus de classes défavorisées de la

capitale peut être obtenue grâce à la prise en charge de leur scolarité.

3-2- Objectifs spécifiques

Nos objectifs spécifiques seront de :

- Faire ressortir un état des lieux de l’ensemble des actions éducatives et non

éducatives mises en œuvre par le Centre AMI4

- Examiner les résultats globaux de l’action du Centre AMI4 en corrélation avec la

situation des bénéficiaires

- Proposer des solutions d’amélioration de l’action pour de meilleurs résultats.

4-Aperçu méthodologique

4-1 Technique documentaire

La partie empirique nous permettra d’aboutir à une définition et à une modélisation

opérationnelle de la relation entre l’origine sociale et la scolarisation des élèves. Pour

enrichir notre étude, donc, nous avons eu recours à certains auteurs, à des documents, à des

vidéos ainsi qu’aux différents sites Internet.

4-2 Technique d’Échantillonnage

La collecte de données quantitatives se fera à l’aide d’un échantillonnage aléatoire

ou probabiliste parce que les individus à enquêter sont contingents et n’ont ni les mêmes

spécificités ni les tâches similaires. De ce fait, nous avons choisi ce type d’échantillonnage

parce que notre enquête ne s’adresse pas seulement aux responsables mais aussi aux

professeurs, aux parents ainsi qu’aux élèves du centre. Notre enquête se poursuit suivant la

condition et la réalité existante sur le terrain, soit 8 professeurs, 10 parents, 30 élèves et 1

responsable, d’où 49 enquêtés.

Page 11: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

5

4-3 Techniques de questionnaire

La collecte des données quantitatives repose surtout sur les questionnaires. De ce fait,

nous avons eu recours à la technique de sondage comportant des questions ouvertes et / ou

fermées formulées à l’avance.

4-4 Méthodologie d’analyse

Afin de vérifier les hypothèses et dans le but de répondre également à la

problématique, le choix des outils de recherche varie selon les terrains d’études et selon les

rubriques épistémologiques utiles à l’analyse de notre thème. Évidemment, à la logique de

notre sujet, la Sociologie de l’éducation incite l’utilisation de techniques documentaires

avant même de descendre sur le terrain.

Nous avons donc utilisé, les approches sociologiques suivantes pour notre étude

d’analyse : la socialisation d’Émile Durkheim, la théorie de la « reproduction » et la

sociologie des inégalités d’éducation de Pierre Bourdieu.

4- Annonce du plan

La sociologie de l’éducation sera cernée dans la première partie de ce document afin

d’évoquer la partie théorique et la présentation du terrain de recherche. Ensuite, la

deuxième partie s’engagera à donner un aperçu des résultats de recherche, que ce soit

qualitatif pour la plupart des données venant des documents, que ce soit quantitatif pour les

résultats de l’enquête par questionnaire. Et enfin, l’analyse de ces données par le biais des

perspectives d’avenir et de la vérification des hypothèses fera l’objet de la troisième partie.

Page 12: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

PARTIE I :PRESENTATION DU CENTRE

AMI4

Page 13: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

6

CHAPITRE I : Etat des lieux : International, Nation al, Local

Dans ce chapitre, nous allons faire un état des lieux de la question de la

scolarisation au niveau international, national et local et mettre l’accent sur ce que l’on

entend par « qualité de l’éducation ».

Pour beaucoup de personnes, la qualité se réfère aux résultats obtenus, c’est-à-dire à

un niveau satisfaisant d’acquisitions des élèves par rapport aux objectifs d’apprentissage

fixés, à de faibles disparités des acquis entre les élèves et à des taux d’achèvement

du cycle élevés. D’autres, accordent une importance aux moyens mobilisés. Selon

les fervents défenseurs de cette définition, plus les moyens sont élevés, plus le

système éducatif est de qualité. Ces moyens favorisent certes l’obtention des résultats

escomptés, mais certaines études démontrent qu’ils ne sont

pas toujours synonymes de qualité.

Les décideurs politiques doivent s’intéresser à la qualité de l’éducation, non

seulement dans le contexte d’acquisition de connaissances et de développement de

compétences, mais également dans le souci d’une concordance avec le développement

durable. Ce qui signifie qu’il faut amener l’élève à devenir un citoyen instruit, réfléchi,

responsable et actif, capable d’exercer ses habiletés intellectuelles de création, d’analyse et

de jugement, tout en lui permettant de s’épanouir, d’exploiter son plein potentiel et de

développer sa personnalité. Cette éducation de qualité doit lui permettre de s’insérer

véritablement dans son milieu et de contribuer au développement de la société dans

laquelle il vit dans toutes ses dimensions.

Dans le contexte actuel de mondialisation et d’accélération des diverses

technologies, la définition de la qualité de l’éducation doit être élargie pour prendre en

compte les attentes d’une société en perpétuelle évolution. Outre les aspects relatifs aux

savoirs, une école dite de qualité devrait tenir compte, dans les

orientations et les curriculums, du développement de savoir-être et de savoir-faire

permanents, dont les compétences citoyennes, l’autonomisation de l’individu ainsi

que l’apprentissage tout au long de la vie. Dans ces conditions, l’éducation devrait

être en mesure de doter chaque individu de compétences lui permettant de participer

activement au développement de sa société, et ce, de façon durable.

Page 14: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

7

Section I : Situation de l’Education de base au niveau international

Le taux de scolarisation fait partie de l’un des indicateurs de la pauvreté. Selon une

nouvelle étude effectuée l’UNESCO en 2016, sur les 61 millions d’enfants non scolarisés

dans le monde, on estime que 47% n’iront jamais à l’Ecole tandis que 26% ont été

scolarisés mais n’ont pas terminé leur cursus et que 27% seront scolarisés. Le sud et

l’Ouest de l’Asie ont réalisé d’importants progrès en matière d’éducation puisque le

nombre d’enfants non scolarisés est passé de 39 millions à 13 millions entre 1990 et 2016.

Dans les autres régions, les chiffres atteignent 5 millions dans les Etats Arabes, 2,7

millions en Amérique latine et dans les Caraïbes, 1,3 million en Amérique du Nord et 1,2

million dans toute l’Europe. Le constat n’est cependant pas le même pour le cas de

l’Afrique, car le nombre d’enfants non scolarisés est le plus élevé. Près d’un enfant sur

quatre en âge de fréquenter l’école primaire (23%) n’a jamais été scolarisé ou a quitté

l’école sans terminer le cursus primaire.

Section II : Situation de l’Education de base à Madagascar

Le cas de Madagascar n’est pas en reste des pays africains, car le pays compte un

faible niveau d’instruction, surtout pour les enfants démunis. Bien que l’Education au

niveau de la petite enfance joue un rôle important dans l’Education, le gouvernement

malgache ne dispose pas des capacités financières et administratives pour s’engager dans

une éducation à grande échelle. Dans de nombreux cas, les systèmes existants dans ce

domaine sont privés et sont limités à ceux qui en ont les moyens. La crise politique de

2008 a aggravé le taux d’abandon d’école et réduit le taux de scolarisation dans la Grande

Ile. L’UNICEF confirme que « le taux net de scolarisation au primaire n’est plus que de

73% en 2012 contre 83,3% en 2005. C’est donc plus d’un quart des enfants en âge d’être

scolarisé au primaire qui sont actuellement victimes d’exclusion scolaire, soit plus d’un

million d’enfants. Le défaut d’éducation est souvent une cause et une conséquence de la

marginalisation des enfants. Ce sont en effet les pauvres, les populations vivant dans les

zones rurales éloignées, ceux qui sont les plus affectés par les conflits ou issus de minorités

linguistiques ou éthiques qui se voient souvent privés d’un accès à l’Education. Nous

avons ainsi choisi comme thème « Origine sociale et scolarisation des élèves », alors même

Page 15: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

8

qu’ils sont pris en charge par une institution qui vise à les aider dans leur scolarité parce

qu’ils sont démunis.

Section III : Présentation du centre AMI4

Le Centre AMI4 est une Organisation Non Gouvernementale à vocation sociale et

religieuse et qui est implanté uniquement à Madagascar, plus précisément à Antananarivo

Anjanahary. L’association Akany AMI4 est un centre de développement de l’enfant à

vocation sociale. Il s’agit d’un centre d’accueil de jour. Les cibles de l’Akany AMI4 sont

principalement les enfants de rue, orphelins et démunis qui n’ont pas la possibilité de jouir

de leurs droits fondamentaux. C’est la raison pour laquelle l’objectif principal du centre est

d’aider les enfants vulnérables à s’épanouir et à s’instruire dans un environnement propice

à leur développement. Le Sigle AMI4 signifie :

- Ankizy : enfant

- M ino : croit

- M ianatra : apprend

- M itombo : grandit

- M ikajy ny zony :Accompit ses droits et ses obligations au niveau de la

société

1- Historique du Centre AMI4

Depuis juin 1997, l’Akany AMI4 par le biais de l’ONG Nazaréen Compassionna

Ministres s’est implanté à Madagascar et a œuvré essentiellement pour aider les enfants

errants des familles les plus vulnérables de l’arrondissement III et V de la Commune

Urbaine d’Antananarivo.

A ses débuts, le centre est ouvert en tant que centre d’accueil des enfants des rues.

Ils ont accueilli 100 enfants des rues de 6 à 12 ans. Ces derniers venaient au centre quatre

Page 16: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

9

fois par semaine : le lundi, mardi, jeudi et vendredi dans la matinée de 8 à 12heures30. Ils

sont encadrés par douze (12) éducateurs et des étudiants en médecine, épaulés par

l’association des Médecins sans frontières. Ces enfants sont dotés de plusieurs activités au

centre dont les activités scolaires et alphabétisation, les jeux et activités éducatives, les

activités spirituelles et le repas collectif. Ils peuvent aussi avoir recours aux soins médicaux

Le 1er octobre 1998, grâce aux apports financiers des associations internationales, ils ont

accueilli 100 enfants des rues en plus, de même âge que la première session. Ils viennent

au centre quatre fois par semaine : le lundi, mardi, jeudi, et vendredi dans l’après-midi de

12heures30 à 4heures30. Ils sont encadrés par un autre douze éducateurs avec les mêmes

médecins et les mêmes activités. Et ces activités continuent jusqu’au décembre 1998.

Au mois de novembre 1998, le nouveau directeur de NCMI-Mad avec l’accord de

son représentant et le directeur régional de l’Afrique ont jugé la nécessité de réorganiser et

restructurer le centre de NCMI à Madagascar. Cette réorganisation et restructuration ont

commencé au mois de janvier 1999.

Par la suite, L’Akany AMI4 a obtenu l’agrément à vocation sociale par l’arrêté

ministériel n°10769/10-MPAS du 16 avril 2010 par le Ministère de la Population et des

Affaires Sociales. Dorénavant, elle est autorisée à œuvrer dans le domaine socio-familial

des enfants vulnérables et orphelins.

2- Le financement du Centre AMI4

Le Centre AMI4 est une ONG Malgache financée par le « Nazarene Compassionae

Ministries International » ou NCMI qui est une Eglise sud africaine dont le siège est basé à

Johannesbourg. NCMI est représenté à Madagascar par son bureau NCMI-mad, situé au

siège même de l’ONG AMI4.

Page 17: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

10

L’ONG NCMI est créé en 1984, et est une des branches que l’Eglise du Nazaréen

International a utilisé pour incarner le Ministère de compassion de Jésus-Christ. Par le biais

de cette association, le centre AMI4 a pu recevoir des dons et subventions financiers pour

le fonctionnement de l’Akany AMI4.

Il y a aussi des volontaires étrangers qui apportent des aides temporaires. Pour

2016, ils ont reçu trois (03) volontaires :

- Le premier groupe était une famille de Nazaréen venant de la Martinique.

La famille avait donné des repas chauds avec une donation de 5 sacs de 50

kg de riz, un sac de sucre et un bidon de 15 litres d’huile.

- Le deuxième était une jeune fille venant d’Allemagne qui enseignait

l’Anglais et préparait les repas avec l’équipe de cuisine pendant 03 mois.

- La troisième personne ayant collaboré avec le centre était un volontaire spécialiste

en « éducation spécialisée » venant de l’Université du Tennessee Wsleyan College, qui a

dispensé aux enseignants du centre « les nouvelles méthodes pédagogiques appliquées aux

centres spécialisés »

Tout cela montre qu’à part les aides financières, le centre collabore directement avec des

volontaires et des missionnaires de divers horizons et reçoit des dons en nature au bénéfice

des enfants.

2-1 L’Eglise Internationale du Nazaréen

A travers l’Eglise International du Nazaréen, qui a son siège social aux Etats-Unis,

17 001 Prairie Star Parkway, Lenexa Kansas City, des dizaines de centres comme AMI4

ont vu le jour. Ces centres sont implantés dans différentes régions du globe, surtout dans

les pays en voie de développement, notamment en Afrique. Actuellement, ils disposent de

centres au niveau de 10 pays africains et 6 en Asie.

Page 18: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

11

2-2 Nazarene Compassionate Ministries à Madagascar

NCMI est une équipe de ministère trans-locales avec un cœur apostolique qui est

composé d’hommes et de femmes qui, grâce à des partenariats basés sur des dons, veut

aider les pasteurs et les membres à construire des églises locales afin d’accomplir le travail

de Jésus-Christ au niveau de la communauté. NCMI voit l’Eglise non pas comme une

organisation, mais comme un regroupement de gens élus par Dieu afin d’apporter et de

démontrer son message de vie et de grâce et de réconciliation dans le Monde. En gros, la

vocation principale de NCMI est d’aider son prochain et de lui transmettre la bonne parole.

3- Missions

La mission du centre qui est de donner aux enfants des rues de quatre(4) à vingt

(22) ans une place où ils peuvent subvenir à leur besoin nutritionnel, médical, spirituel et

surtout un centre d’étude où ils peuvent s’instruire et forger un avenir meilleur.

L’objectif global du centre est de promouvoir le développement (éducationnel,

spirituel, social) des enfants en situation difficile et vulnérable issus des familles

nécessiteuses.

Ses objectifs spécifiques sont :

- Créer un centre d’accueil de jour afin de changer la vie des enfants pour leur

assurer un meilleur avenir

- Donner l’éducation visant à favoriser l’épanouissement de la personnalité

- Offrir de la nourriture saine deux fois par jour pendant cinq jours et offrir un

système de santé adéquat.

- Promouvoir l’éducation spirituelle des enfants à travers l’éducation biblique.

4- Activités principales

Page 19: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

12

4-1 Volet santé

C’est la combinaison de l’éducation sanitaire et la nutrition des enfants, y compris

l’achat de vêtements, de sandales et des uniformes pour l’école.

4-2 Volet éducation

Les objectifs de l’éducation doivent favoriser l’épanouissement de l’enfant, le

développement de ses dons, sa préparation à une vie adulte active.

4-3 Volet culturel et de loisir

C’est la participation de toute activité culturelle, le camp annuel organisé par le

centre et l’existence d’une bibliothèque ainsi que les activités sportives.

4-4 Volet social

C’est la collaboration sur l’éducation de ces enfants entre les parents, la société et

les personnels du centre.

4-5 Volet spirituel

L’objectif est d’aider les enfants et les parents à connaitre Dieu et être en contact

permanent avec Lui.

5- Les bénéficiaires

La première cible du centre est d’attirer les enfants errants près des grands marchés

d’Antananarivo, et ceux qui sont en situation difficile et vulnérable. Âgés de cinq(5) à

vingt-trois (23) ans suivant leurs classes respectives, ils ont le droit de venir au centre cinq

(5) jours sur sept(7) pour recevoir leurs droits en tant qu’être humain et particulièrement en

tant qu’enfant.

Les critères de sélection des enfants reposent sur trois (3) facteurs :

• Premier critère : ceux qui ne sont jamais allés à l’école même s’ils sont un peu âgés.

• Deuxième critère : ceux qui sont nés de mère célibataire et qui ont un revenudérisoire.

Page 20: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

• Troisième critère : parmi les petits frères et sœurs de ceux qui sont déjà pris en charge

par le centre.

Ces enfants sont mal nourri

mal habillés et ont peu de perspective

vie quotidienne. Ils sont ceux que nous qua

6- Organisation

Ainsi se présente l’organigramme du centre

Figure 1 : Organigramme du centre AMI4

NCMI

PRESIDENT

DIRECTRICE

COORDONNATEURS

D’EDUCATION

EDUCATEURS

ENFANTS

13

: parmi les petits frères et sœurs de ceux qui sont déjà pris en charge

mal nourris, avec une condition physique déplorable

ont peu de perspective d’avenir à cause de la pauvreté renforcé

Ils sont ceux que nous qualifions généralement de « quatr’

Organisation

Ainsi se présente l’organigramme du centre AMI4. :

du centre AMI4

Source : Direction AMI4 –

NCMI

PRESIDENT

DIRECTRICE

COORDONNATEURS

D’EDUCATION

EDUCATEURS

ENFANTS

: parmi les petits frères et sœurs de ceux qui sont déjà pris en charge

avec une condition physique déplorable. Ils sont très

d’avenir à cause de la pauvreté renforcée dans leur

quatr’mis ».

Mai 2017

Page 21: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

14

7- Les infrastructures du centre

Le centre AMI4 dispose de toutes les infrastructures nécessaires pour permettre aux

étudiants de se développer dans un environnement propice à l’apprentissage. Elle dispose

ainsi d’un grand réfectoire de 100 m² pour les repas journaliers, de huit (08) salles de

classe, d’une Cuisine intérieure et une cuisine extérieure pour préparer les repas en grande

quantité lors des évènements au centre, d’une salle d’infirmerie, tenue par un aide d’une

bibliothèque, d’une Chapelle, de deux bureaux administratifs. A cela s’ajoute une salle de

réunion des éducateurs, d’un magasin de stockage. Concernant les activités sportives, le

centre dispose d’un grand terrain de basket-ball, d’un grand terrain de football et de volley-

ball et des infrastructures sanitaires répondant aux normes d’hygiène : 07 toilettes, un

urinoir, 05 douches.

8- Situation géographique du centre AMI4

Le centre se situe à Anjanahary, dans le 5ème Arrondissement de la Commune

urbaine d’Antananarivo (CUA). Anjanahary compte 21 600 habitants selon nos sources

auprès du Fonkontany. Elle compte parmi les quartiers à forte concentration humaines dans

le Vème arrondissement.

9- Les partenaires éducatifs du centre

Comme le centre n’a pas la capacité d’accueil et éducative nécessaire pour instruire

tous les enfants, elle doit collaborer avec d’autres établissements scolaires, surtout pour les

classes supérieures à partir de la 8ème.

Page 22: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

15

9-1 Le Collège Hercule

Le collège hercule est une des écoles partenaires pour la continuation de

l’éducation. Il est situé à Besarety Ambodimanga Lot UU R 8 Villa Cococ, à environ 15

minutes à pieds du Centre. Cette année 2017, le centre a pu inscrire 156 élèves dans cette

école.

9-2 Le Lycée Privé Mirantsoa

Le lycée Privé Mirantsoa est également partenaire du centre pour la continuité des

études. Il est situé tout près du Centre AMI4 et est sis à Anjanahary Lot II A 93G. Cette

année, le centre a inscrit 11 élèves dans cette école.

9-3 Les autres écoles et lycées partenaires

Outre les principaux partenaires éducatifs cités précédemment, le centre envoie les élèves

dans d’autres écoles de la capitale dont :

• L’Ecole Judy Royal School, dont 1 élève est inscrit

• Le lycée Jules Ferry : Un élève en classe de première

• Le Lycée Nanisana : Un élève en classe de première

• Le Lycée Rabearivelo : Deux élèves dont l’une est en classe de première et l’autre

en terminale

• Lycée technique Alarobia : 2 élèves en 2ème année

Page 23: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

16

CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE SUR L’EDUCATION

Au cours de ce chapitre, nous allons définir les concepts clés liés à la scolarisation

et tous les problèmes y relatifs, mais aussi nous allons passer en revue différentes théories

en rapport avec notre sujet.

Section I : DEFINITION DES CONCEPTS

1- Scolarisation

Selon le dictionnaire Petit Larousse (1998) le mot scolarisation signifie le fait de

doter un pays ou une région des établissements nécessaires à l'enseignement de toute une

population. La scolarisation est aussi l'action d'admettre un enfant ou un groupe à suivre

l'enseignement d'un établissement scolaire.

2- Education et Instruction

2-1 Education

Selon le dictionnaire petit Larousse, (1998 ) l'éducation est l'action d'éduquer, de

former, d'instruire quelqu'un, c'est aussi la manière de comprendre, de dispenser et de

mettre en œuvre cette formation.

L'éducation signifie encore l'action de développer méthodiquement une faculté particulière.

L’éducation est une initiation à un domaine particulier de connaissances, un

ensemble des acquisitions morales, intellectuelles et culturelles, une connaissance de bons

usages de la société.

BEITONE (1995) nous donne la définition proposée par Durkheim

« L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont

pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez

Page 24: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

17

l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et

la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement

destiné. »

D'après MACAIRE (1993), l'éducation est l'art d'élever les enfants. Elle les prépare

à devenir des hommes complets, instruits, consciencieux, utiles à la société. Elle vise à

développer la personnalité de l'enfant, tel est le premier objectif.

Le mot d'éducation a été parfois employé dans un sens très étendu pour désigner

l'ensemble des influences que la nature ou les autres hommes peuvent exercer soit sur notre

intelligence, soit sur notre volonté. Elle comprend, dit Stuart MILL, « tout ce que nous

faisons par nous-mêmes et tout ce que les autres font pour nous dans le but de nous

rapprocher de la perfection de notre nature. Dans son acception la plus large, elle

comprend même les effets indirects produits sur le caractère et sur les facultés de l'homme

par des choses dont le but est tout différent : par les lois, par les formes du gouvernement,

les arts industriels, et même encore par des faits physiques, indépendants de la volonté de

l'homme, tels que le climat, le sol et la position locale».

Mais cette définition comprend des faits tout à fait disparates et que l'on ne peut

réunir sous un même vocable sans s'exposer à des confusions. L'action des choses sur les

hommes est très différente, par ses procédés et ses résultats, de celle qui vient des hommes

eux-mêmes; et l'action des contemporains sur leurs contemporains diffère de celle que les

adultes exercent sur les plus jeunes. C'est cette dernière seule qui nous intéresse ici et, par

conséquent, c'est à elle qu'il convient de réserver le mot d'éducation.

Page 25: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

18

1-1-1 Caractère de l’éducation

Il résulte de la définition qui précède que l'éducation consiste en une socialisation

méthodique de la jeune génération. En chacun de nous, peut-on dire, il existe deux êtres

qui, pour être inséparables autrement que par abstraction, ne laissent pas d'être distincts.

L'un est fait de tous les états mentaux qui ne se rapportent qu'à nous-mêmes et aux

événements de notre vie personnelle : c'est ce qu'on pourrait appeler l'être individuel.

L'autre est un système d'idées, de sentiments et d'habitudes qui expriment en nous, non pas

notre personnalité, mais le groupe ou les groupes différents dont nous faisons partie ; telles

sont les croyances religieuses, les croyances et les pratiques morales, les traditions

nationales ou professionnelles, les opinions collectives de toute sorte. Leur ensemble forme

l'être social. Constituer cet être en chacun de nous, telle est la fin de l'éducation.

C'est par là, d'ailleurs, que se montre le mieux l'importance de son rôle et la

fécondité de son action. En effet, non seulement cet être social n'est pas donné tout fait

dans la constitution primitive de l'homme; mais il n'en est pas résulté par un

développement spontané. Spontanément, l'homme n'était pas enclin à se soumettre à une

autorité politique, à respecter une discipline morale, à se dévouer et à se sacrifier. Il n'y

avait rien dans notre nature congénitale qui nous prédisposât nécessairement à devenir les

serviteurs de divinités, emblèmes symboliques de la société, à leur rendre un culte, à nous

priver pour leur faire honneur. C'est la société elle-même qui, à mesure qu'elle s'est formée

et consolidée, a tiré de son propre sein ces grandes forces morales devant lesquelles

l'homme a senti son infériorité. Or, si l'on fait abstraction des vagues et incertaines

tendances qui peuvent être dues à l'hérédité, l'enfant, en entrant dans la vie, n'y apporte que

sa nature d'individu. La société se trouve donc, à chaque génération nouvelle, en présence

Page 26: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

19

d'une table presque rase sur laquelle il lui faut construire à nouveaux frais. Il faut que, par

les voies les plus rapides, à l'être égoïste et asocial qui vient de naître, elle en surajoute un

autre, capable de mener une vie morale et sociale. Voilà quelle est l'œuvre de l'éducation,

et l'on en aperçoit toute la grandeur. Elle ne se borne pas à développer l'organisme

individuel dans le sens marqué par sa nature, à rendre apparentes des puissances cachées

qui ne demandaient qu'à se révéler. Elle crée dans l'homme un être nouveau.

Cette vertu créatrice est, d'ailleurs, un privilège spécial de l'éducation humaine.

Tout autre est celle que reçoivent les animaux, si l'on peut appeler de ce nom

l'entraînement progressif auquel ils sont soumis de la part de leurs parents. Elle peut bien

presser le développement de certains instincts qui sommeillent dans l'animal, mais elle ne

l'initie pas à une vie nouvelle. Elle facilite le jeu des fonctions naturelles, mais elle ne crée

rien. Instruit par sa mère, le petit sait plus vite voler ou faire son nid; mais il n'apprend

presque rien qu'il n'eût pu découvrir par son expérience personnelle. C'est que les animaux

ou vivent en dehors de tout état social ou forment des sociétés assez simples, qui

fonctionnent grâce à des mécanismes instinctifs que chaque individu porte en soi, tout

constitués, dès sa naissance. L'éducation ne peut donc rien ajouter d'essentiel à la nature,

puisque celle-ci suffit à tout, à la vie du groupe comme à celle de l'individu.

Au contraire, chez l'homme, les aptitudes de toute sorte que suppose la vie sociale

sont beaucoup trop complexes pour pouvoir s'incarner, en quelque sorte, dans nos tissus et

se matérialiser sous la forme de prédispositions organiques. Il s'ensuit qu'elles ne peuvent

se transmettre d'une génération à l'autre par la voie de l'hérédité. C'est par l'éducation que

se fait la transmission.

Page 27: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

20

1-1-2 Pouvoir de l’éducation : moyens d’action

L'éducation ne fait pas l'homme de rien, comme le croyaient LOCKE et

HELVETIUS ; elle s'applique à des dispositions qu'elle trouve toutes, faites. D'un autre

côté, on peut concéder d'une manière générale que ces tendances congénitales sont très

fortes, très difficiles à détruire ou à transformer radicalement ; car elles dépendent de

conditions organiques sur lesquelles l'éducateur a peu de prise. Par conséquent, dans la

mesure où elles ont un objet défini, où elles inclinent l'esprit et le caractère à des manières

d'agir et de penser étroitement déterminées, tout l'avenir de l'individu se trouve fixé par

avance, et il ne reste pas beaucoup à faire à l'éducation.

Mais heureusement, une des caractéristiques de l'homme, c'est que les

prédispositions innées sont chez lui très générales et très vagues. En effet, le type de la

prédisposition arrêtée, rigide, invariable, qui ne laisse guère de place à l'action des causes

extérieures, c'est l'instinct. Or, on peut se demander s'il existe chez l'homme un seul

instinct proprement dit. On parle quelquefois de l'instinct de conservation ; mais

l'expression est impropre. Car un instinct c'est un système de mouvements déterminés,

toujours les mêmes, qui, une fois qu'ils sont déclenchés par la sensation, s'enchaînent

automatiquement les uns aux autres jusqu'à ce qu'ils arrivent à leur terme naturel, sans que

la réflexion ait nulle part à intervenir ; or, les mouvements que nous faisons quand notre

vie est en danger n'ont nullement cette détermination et cette invariabilité automatique. Ils

changent suivant les situations ; nous les approprions aux circonstances: c'est donc qu'ils ne

vont pas sans un certain choix conscient, quoique rapide. Ce qu'on nomme instinct de

conservation n'est, en définitive, qu'une impulsion générale à fuir la mort, sans que les

moyens par lesquels nous cherchons à l'éviter soient prédéterminés une fois pour toutes.

On en peut dire autant de ce qu'on appelle parfois, non moins inexactement, l'instinct

Page 28: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

21

maternel, l'instinct paternel, et même l'instinct sexuel. Ce sont des poussées dans une

direction; mais les moyens par lesquels ces poussées s'actualisent changent d'un individu à

l'autre, d'une occasion à l'autre. Une large place reste donc réservée aux tâtonnements, aux

accommodations personnelles, et, par conséquent, à l'action de causes qui ne peuvent faire

sentir leur influence qu'après la naissance. Or, l'éducation est une de ces causes.

1-2 Instruction

On dit qu'une personne est instruite quand elle a fait des études et acquis des

connaissances intellectuelles étendues. Mais pour l'éducation la personne a acquise une

formation morale, physique et intellectuelle.

Le dictionnaire Petit Larousse (1998 ) définit l'instruction comme l'action de donner

les connaissances nouvelles ou un enseignement à quelqu'un. L'instruction est aussi le

savoir acquis par l'étude, par l'enseignement reçu.

L'instruction s'intéresse à la formation intellectuelle, et constitue une partie de

l'éducation, car cette dernière se contente de la formation totale de l'enfant : intelligence,

volonté, sensibilité, culture, etc.

Donc on peut être très instruit, mais mal éduqué, quand on a une connaissance

intellectuelle sans conscience morale.

Page 29: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

22

3- Enfant

Selon Petit Larousse (1998), l'enfant est un garçon ou une fille de l'âge de l'enfance.

Citant la convention des nations unies sur les droits de l'enfant, CASTELLE

(1990) déclare : « Est considéré comme un enfant tout être humain âgé de moins de 18ans,

sauf si une loi nationale accorde la majorité plus tôt. »

Selon les lois canadiennes, l'âge de la majorité est fixé à 18 ans en ce qui concerne

les infractions au code criminel et aux lois fédérales. En matière de protection sociale, l'âge

varie selon les provinces, mais dans la plupart des cas, comme au Québec, il est fixé à 18

ans.

Selon la loi malgache no 27/2001 du 28/04/2001 relative aux droits et à la

protection de l'enfant contre les violences, à son article premier, on entend par enfant tout

être humain âgé de moins de dix-huit ans de naissance sauf dispositions contraires.

4- Pauvre, indigent et Vulnérable

4-1 Pauvre

La pauvreté est un concept qui n'est pas facile à définir. Pour le définir, il faut

comprendre ses caractéristiques.

Selon UNESCO (2002) « Au Mali, la pauvreté est quelques fois désignée par

l'impuissance en opposition à la puissance qui permet d'accéder à la richesse. La pauvreté

est corrélée de ce fait au rang social qui est enviable ou pas et qui permet ou non d'accéder

à des richesses. »

Page 30: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

23

« Le PNUD et les institutions de Bretton woods producteurs de savoirs et de

recherches sur la pauvreté, situent la barre de l'extrême pauvreté en dessous du seuil

monétaire de moins d'un dollar US de revenu par jour ».

Dans son rapport, PNUD (1998) donne quelques définitions de la pauvreté après

avoir catégorisée celle-ci :

- Pauvreté humaine : Manque des capacités humaines essentielles comme savoir lire et

écrire et d'être correctement nourri ;

- Pauvreté extrême : Indigence et misère, par quoi l'on entend généralement l'incapacité de

satisfaire les besoins alimentaires minimaux :

- Pauvreté relative : Pauvreté définie selon les normes qui peuvent varier d'un pays à

l'autre ou dans le temps. La pauvreté relative peut correspondre par exemple à un seuil de

pauvreté fixé à la moitié de revenu moyen par habitant et qui signifie que ce seuil peut

augmenter en même temps que le revenu. Ce terme est souvent utilisé comme équivalent

approximatif de pauvreté générale ;

- Pauvreté générale : Niveau de pauvreté moins grave, généralement défini comme

l'incapacité de satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires essentiels. Elle peut

varier sensiblement d'un pays à l'autre ;

- Pauvreté absolue : Pauvreté définie par une norme fixe. Par exemple, le seuil de pauvreté

au niveau international est fixé à un dollar US par jour, ce qui permet de mesurer et

souvent utilisé comme équivalent approximatif de pauvreté extrême.

4-2 Indigent

Selon MUREKATETE (2004) citant la Publication du bureau social urbain/Caritas,

est considéré comme indigent « le bénéficiaire prioritaire de l'aide sociale, y compris la

Page 31: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

24

force physique comme ressource, pour subvenir à ses besoins fondamentaux de nourriture,

d'hébergement et de santé et qui se trouve sans assistance, faute de membre de famille

capable de la prendre en charge ».

Dans son rapport le MINECOFIN (2002) dit que les indigents sont ceux qui doivent

mendier pour survivre. Leurs ménages ont les caractéristiques suivantes :

- Ils n'ont pas de terre ni de bétail et manquent de logement, de vêtement et de nourriture ;

- Ils tombent souvent malades et n'ont pas accès aux soins médicaux ;

- Leurs enfants sont mal nourris et ils ne peuvent pas les envoyer à l'école.

4-3 Vulnérable

On entend par vulnérabilité la faible capacité de se prémunir contre le risque élevé

de connaître l'état de pauvreté. On peut retenir six groupes socio-économiques considérés

comme vulnérables : les femmes chefs de ménages ou femmes sans ressources, les

personnes handicapées, les personnes âgées, les sans emploi et les exclus du système

scolaire (UNESCO, 2002).

Une personne vulnérable est celle qui non seulement n'a pas de ressources

matérielles pour assurer son existence, mais en outre est :

- Inapte physique en raison d'un handicap, d'une maladie débilitante comme le Sida, du

jeune âge ou de la vieillesse ;

- Livrée à elle-même, n'ayant aucun appui de parents ou d'une quelconque organisation.

De la précédente définition, il ressort deux types de vulnérabilité :

Page 32: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

25

- La vulnérabilité chronique ou structurelle d'une part ;

- La vulnérabilité conjoncturelle ou temporaire d'autre part.

L'handicapé physique, le malade chronique et la personne âgée sans soutien, sont

des vulnérables chroniques. L'enfant non accompagné est un vulnérable conjoncturel. Sont

également vulnérables conjoncturels, les victimes de catastrophes naturelles.

Le vulnérable du premier type a besoin d'une assistance permanente pour survivre.

Les enfants du centre peuvent être classées dans la catégorie des vulnérables chroniques.

Le vulnérable conjoncturel, par contre, a besoin d'une assistance destinée à lui

permettre de traverser les circonstances défavorables et d'un appui qui lui servirait de

tremplin pour se prendre en charge.

5- Assistance sociale

Ce concept comprend deux significations selon les notes du cours de politiques

sociales. La première est liée au droit social et la deuxième à la politique sociale.

L'assistance sociale comprend toutes les formes d'assistance que la collectivité publique

donne aux personnes nécessiteuses ou en besoins. En effet, la nature de l'assistance sociale

doit être entendue dans le cadre de l'assistance publique (INTERAYAMAHANGA, 2004).

Section II : Orientation théorique

1- Aperçu général sur la scolarisation

Selon PHILIP (1985) « l'éducation et la scolarité étaient jadis assimilées à une

même notion. Jusqu'en 1970 les deux concepts pouvaient signifier un système éducatif

Page 33: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

26

formel bien connu qui va des classes du primaire aux plus hautes spécialisations

universitaires ».

La définition précédente permettait l'évaluation du degré d'instruction d'un individu

en fonction des années d'études, du type de diplôme obtenu.

1-1 Education au service du développement humain

L'éducation occupe une place cruciale dans le processus de développement humain.

L'idée de PHILIP (1985) est convaincante quand il dit : « il est bien connu que l'éducation

occupe une place centrale dans tout processus du développement et elle permet d'ailleurs

une ouverture sur le monde extérieur. Depuis la seconde guerre mondiale, on a remarqué

que c'est le développement lui-même qui a engendré la multiplication des besoins éducatifs

de la population mondiale ».

Dans son rapport, la B.M (2004) suggère que « l'instruction universelle est le

moteur du développement ».

Aucun pays ne peut prétendre accéder au développement alors qu'il est victime de

la non scolarisation de la plupart de sa population.

Nous partageons l'idée avec l'Institut de Coopération Internationale de la

Confédération Allemande pour l'Education des Adultes (ICICAEA) dans sa revue

semestrielle concernant l'éducation des adultes en Afrique, en Asie et en Amérique latine,

où on montre que l'on a souvent fait la promotion de l'alphabétisation en disant qu'elle

constituait une aide au développement et concourrait à soulager la misère. Dans ce

Page 34: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

27

contexte, le développement est bien entendu largement interprété en tant qu'amélioration

des conditions de vie, ce qui se traduit pour les gens par un soulagement de la misère

(ICICAEA, 1999, p.51).

Dans la plupart des ouvrages destinés à inciter les gens à s'alphabétiser, on leur a

expliqué qu'apprendre à lire et à écrire ferait d'eux, entre autres, des meilleures mères,

hommes d'affaires ou artisans et se traduirait à long terme par une amélioration de la

qualité de la vie.

Concernant l'importance de l'éducation, l'UNESCO (2002) fait remarquer que

« L'éducation dans les pays africains est considérée comme un outil indispensable pour

réaliser les idéaux de paix, de liberté, de justice sociale mais aussi pour faire reculer la

pauvreté,...Diverses autres initiatives visent à lier l'éducation à la lutte contre la

pauvreté ».

1-2 Discrimination, un obstacle à l'éducation

La discrimination se manifeste de différentes manières. Les personnes défavorisées,

c'est à dire les vulnérables n'accèdent pas forcément à l'éducation et même celles-là qui y

parviennent sont victimes de la déperdition scolaire ou trouvent un enseignement de

mauvaise qualité.

En outre, il y a souvent inégalités sociales liées au rang social, au sexe, aux régions,

aux ethnies et/ou aux races.

Page 35: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

28

I-2-1 Inégalités liées au rang social

Etant donné que tout bien ou service dont l'homme a besoin engage de dépenses en

argent, le pauvre n'y trouve pas toujours accès.

« L'égalité des chances d'accès à l'éducation est considérée comme essentielle dans

la stratégie de lutte pour l'éradication de la pauvreté au Mali. » UNESCO (2002).

Sachant que la base de la population est constituée d'enfants, de jeunes, d'hommes

et de femmes, vivant dans des communautés rurales et des quartiers pauvres des villes,

trouver un intérêt personnel pouvant être lié à l'alphabétisation dans le but d'en faire un

concept commercialisable, constitue un défi (ICICAEA, 1999).

Nous sommes en accord avec l’affirmation de la Banque Mondiale quand elle dit

que les parents pauvres voient dans l'éducation la possibilité pour leurs enfants de vivre

mieux, mais il arrive aussi qu'ils attendent de l'éducation scolaire le renforcement des

valeurs traditionnelles. Les élites peuvent vouloir une éducation universelle, mais souvent,

elles veulent que les dépenses publiques pour améliorer l'éducation profitent à leurs

enfants. (Banque Mondiale, 2004).

La B.M (2004) continue à faire observer que « les enfants des pauvres sont presque

toujours les derniers à être scolarisés. Une étude réalisée en Inde a montré que les

dépenses d'éducation n'étaient pas plus favorables aux pauvres».

Page 36: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

29

Pour les enfants des pauvres, un des principaux problèmes, dans presque tous les

cas, est le fait qu'ils abandonnent l'école avec une plus forte fréquence. Avec le système

éducatif, il fallait s'attendre à la suppression des inégalités sociales, car l'instruction est un

vrai outil pouvant entraîner la mobilité sociale ascendante du bénéficiaire, mais le résultat

fut contraire comme le fait remarqué GRAS (1974) en ces termes : « l'école est vite

devenue un mécanisme essentiel, si non exclusif, de la sélection et de la mobilité sociale.

Au moins en parole, la famille en effet, continue de jouer un rôle important tant dans

l'apprentissage des règles habituelles de la vie sociale que dans celui des principaux

éléments de l'idéologie officielle».

En outre les enfants des pauvres sont contraints de faire les travaux lourds en vue

d'assurer leur survie au lieu de poursuivre leurs études, ainsi ils se préparent à la

paupérisation perpétuelle.

Les auteurs SCHLEMMER et al. (1996) font remarquer que « c'est au nom de la

logique de la pauvreté que l'on justifie l'emploi d'enfants : les enfants des pauvres

complètent les revenus des pauvres et leur apportent un espoir de survie, le droit à avoir

de quoi vivre ne doit pas leur être refusé par le rejet idéaliste du droit des enfants à

participer au travail.

Selon ce point de vue, il n'est pas réaliste d'espérer contrer le « Cycle de la

pauvreté » qui n'a pas pour seul effet de maintenir pauvres les pauvres, mais de les rendre

plus pauvres encore».

Cette argumentation poursuit en ces termes : « Une entrée précoce sur le marché du

travail est l'assurance d'un analphabétisme quasi général dans la population des enfants

Page 37: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

30

travailleurs, qui les accompagnera tout au long de l'enfance et de l'âge adulte. Pauvreté et

analphabétisme se combinent pour rendre les enfants travailleurs vulnérables, sujets

faciles pour l'exploitation. Ces traits resteront leurs compagnons naturels, tout au long de

leur vie de travail » (Ibid.).

Madagascar étant parmi les pays pauvres n'a pas échappé à ce phénomène

d'inégalité sociale, car les écoles privées surtout au primaire et à la maternelle ne sont que

l'apanage des enfants issus des familles mieux loties.

I-2-2 Inégalités sociales liées au sexe

Le concept « Inégalité sociale » entre les hommes n'est pas récent, mais plutôt un

phénomène qui tire son origine de la création de l'homme.

ARISTOTE cité par les mêmes auteurs, abonde dans le même sens quand il dit :

«Toute cité est composée de la famille (.....) et parfaite est la famille composée d'esclaves

et de libres (......) et les composantes fondamentales de la famille sont le maître et l'esclave,

le mari et l'épouse, le père et les fils ».

Les auteurs montrent différentes catégories de personnes constituant la société et

que ces catégories doivent exister dans toute cité ou du moins dans toute société.

I-2-3 Disparités régionales et raciales

Il existe de profondes disparités entre différentes régions et différentes races, voire

même entre les continents. C'est pour cette raison qu'il existe des appellations comme pays

du tiers monde, pays en développement, pays industrialisés, pays avancés, etc. « Les

niveaux d `éducation de base varient en fonction de la « race », du sexe et de la situation

Page 38: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

31

géographique. La « race » reste le seul critère éducatif déterminant variable en Afrique du

sud. En matière d'alphabétisation fonctionnelle, près de 33% d'Africains, 26% de Métis,

12% d'Indiens et seul 1% de Blancs sont illettrés » (ICICAEA 1999).

L'apartheid de l'Afrique du sud est un exemple frappant de la discrimination raciale en

matière d'éducation.

« Les activités d'éducation des adultes ont traversé une période sombre sous

l'apartheid. A cette époque, alphabétiser les noirs était considéré comme illégal par la loi

Bantou de 1954 sur l'éducation (à moins que les cours n'eussent lieu dans des écoles du

soir officiellement enregistrées et approuvées, la plupart étant rayées du registre et

fermées) » (ICICAEA, 1999).

Page 39: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

32

CHAPITRE 3 : Approche méthodologiques

Dans ce chapitre, nous allons présenter le fruit de nos recherches, concernant le

fonctionnement du centre d’une part, mais aussi le résultat des enquêtes que nous avons

faites auprès des personnes concernées par le centre, pour apporter des analyses plus tard.

Mais, voyons d’abord les différents outils méthodologiques que nous avons mis en œuvre

pour obtenir les informations.

Section I : Démarches méthodologiques

1- Techniques

Plusieurs auteurs ont défini les techniques de recherche.

Selon LOUBET (2000) les techniques sont « les procédés de recherche qui serviront à

mettre en oeuvre concrètement et à réaliser les opérations correspondant aux différentes

étapes de la méthode ».

Une technique est définie comme un ensemble de démarches préétablies à effectuer

dans un certain ordre et éventuellement dans un certain contexte.

Partant de ces deux définitions, nous pouvons préciser que les techniques sont des

moyens et des outils qui sont au service de la méthode. Au cours de notre recherche, nous

avons utilisé les techniques suivantes : la technique documentaire, le questionnaire,

l'échantillonnage et l'entretien.

1-1 Technique documentaire

Faisant allusion à l'importance de la documentation, TREMBLAY (1968) précise

qu'elle apporte « certains types de matériaux sur des événements passés que d'autres

techniques seront incapables de procurer, elle évite des démarches inutiles là où les

Page 40: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

33

matériaux existants sont suffisamment riches pour admettre une analyse directe sans

nécessité de supplémenter les faits et attitudes rapportés. Elle comble des lacunes et des

vides ou vient renforcer des points de vue au moment de l'analyse, elle peut fournir des

opinions contraires et contradictoires sur les problèmes étudiés suggérant ainsi de

nouvelles venues d'exploitation de la réalité ».

1-2 Technique de questionnaire

Le questionnaire est selon GAUTHIER (1984) « un instrument de mise en forme

de l'information fondée sur l'observation des réponses à un ensemble des questions posées

à un échantillon d'une population ».

La définition proposée par QUIVY et CAMPENHOUDT (1995) semble être la plus

complète. Pour eux « l'enquête par questionnaire consiste à poser à un ensemble des

répondants, le plus souvent représentatif d'une population, une série de questions relatives

à leur situation sociale, à leur attitude à l'égard d'opinions ou d'enjeux humains et sociaux,

à leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience d'un événement ou d'un

problème ou encore sur tout autre qui intéresse les chercheurs ».

Dans notre étude, nous avons opté pour le questionnaire lors de l'enquête, car

l'utilisation de cette technique est très bénéfique dans la mesure où c'est un instrument qui

permet de recueillir un maximum de données par le biais de questions, le moins de temps

possibles, permet un retour rapide des informations, peut être adapté en fonction de la

population et en fonction de l'objet de recherche.

Page 41: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

34

Ainsi, nous nous sommes servis d'un questionnaire à questions fermées et ouvertes.

Le questionnaire a été administré aux élèves du centre ainsi qu’aux responsables.

1-3 Technique d'entretien

L'entretien est défini comme « un type de relation interpersonnelle que le chercheur

organise avec les personnes dont il attend des informations en rapport avec le phénomène

qu'il étudie », LOUBET (2000).

Selon GRAWITZ (1996), le terme entretien correspond mieux à la notion anglaise

d'interview. L'interview dans le langage courant, revêt un aspect journalistique, souvent

spectaculaire, alors que l'entretien conserve un caractère sérieux et confidentiel. L'élément

commun qui nous intéresse est constitué par le fait qu'il s'agit dans les deux cas d'un tête-

à- tête et d'un rapport oral entre deux personnes, dont l'une transmet à l'autre des

informations.

Dans notre étude, l'interview a été utilisée pour compléter le questionnaire. Nous

avons fait appel à cette technique parce qu'elle donne aux répondants l'occasion de

s'exprimer beaucoup plus sur un sujet donné. En outre, les informations qui n'ont pas été

recueillies par le questionnaire sont collectées à l'aide de l'interview.

Etant donné la pluralité d'entretien, l'entretien centré ou « focused interview » a été

utilisé au cours de cette étude. Ainsi, nous nous sommes entretenus avec quelques élèves

du centre et certains parents et pour ce faire, un cadre de questions ou guide d'entretien a

été établi d'avance pour plus de précision.

Page 42: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

35

1-4 Echantillonnage

Lorsque nous parlons de l'échantillonnage, on sous entend deux concepts qui

sont : la population et l'échantillon.

Pour QUIVY et CHAMPENHOUDT (1995) la population est la totalité des

éléments ou des unités constitutives de l'ensemble considéré. Selon DEKETELE (1991)

échantillonner c'est choisir un nombre limité d'individus dont on observe et mesure un

caractère dans le but de tirer des conclusions applicables à la population entière à l'intérieur

de laquelle le choix a été fait ou à laquelle on s'intéresse.

La question reste celle de savoir comment tirer un échantillon représentatif. Pour

répondre à cette question, certains auteurs proposent des formules pour constituer un

échantillon représentatif de la population.

L'échantillonnage nous a été utile dans la mesure où il nous a permis de recueillir

beaucoup d'informations dans un court délai, ce qui ne serait pas le cas si nous avions

enquêté toute la population cible.

Pour constituer la taille de notre échantillon nous avons pris 20% de la population

mère. Le nombre de personnes enquêtées est de 46.

Section II : Méthodes

A l'avis de LOUBET (2000), la méthode de recherche est « la marche rationnelle

de l'esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration de la vérité ».

Page 43: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

36

Lors de notre étude, les méthodes ci-après ont été utilisées : la méthode comparative, la

méthode historique, la méthode qualitative ainsi que la méthode quantitative.

1- Méthode comparative

Madeleine GRAWITZ (1996 :380) affirme que « l'absence de possibilité

d'expérimentation fait de la comparaison l'unique moyen permettant au sociologue

d'analyser le donné concret, d'en dégager les éléments constants, abstraits et généraux,

lorsqu'il abordera l'explication sociologique ».

Pendant notre étude, nous avons comparé les phénomènes sociaux (comme la

scolarisation) à l'échelle mondiale en vue de dégager quelques éléments de ressemblance et

de dissemblance.

1-1 Méthode historique

« L'histoire est la seule concurrente de la sociologie, dans l'étude des phénomènes

sociaux totaux en marche ». GRAWITZ (1996 ).

Cette méthode nous a permis de faire une analyse du système éducatif malgache en

général et celui du Centre AMI4 en particulier, tout en révélant son évolution dans le

temps.

1-2 Méthode qualitative

Les données qualitatives constituent des réponses aux questions ouvertes et des

comptes rendus d'entretien menés auprès des enquêtés.

Page 44: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

37

Selon POURTOIS, J. et DESMET, J.M.V cités par BISENGIMANA (2005) « la

méthode qualitative sert à analyser les données recueillies par observation participante,

l'entretien non directif, questions ouvertes dans le questionnaire ».

La méthode qualitative nous a été utile dans l'analyse de données difficilement

quantifiables entres autres, les résultats des questions ouvertes, ainsi que ceux de

l'entretien.

1-3 Méthode quantitative

Selon GRAWITZ (1988) « les items fermés se prêtent facilement à une analyse

quantitative. Celle-ci s'intéresse à la fréquence des thèmes, mots, symboles retenus dans

une communication ».

Cette méthode nous a aidés à analyser les données quantifiables tout en les

présentant sous forme de tableaux et de graphiques, en vue de leur donner un sens

significatif.

En résumé, nous avons opté pour plusieurs méthodes d’enquête, passant par l’Etude

descriptive et transversale avec un recueil de données sur une période de 3 mois, au sein du

Centre AMI4, mais aussi auprès de la population environnante et des autres écoles du

quartier d’Anjanahary. La collecte de données quantitatives s’est faite à l’aide d’un

échantillonnage aléatoire ou probabiliste parce que les individus à enquêter sont

contingents et n’ont ni les mêmes spécificités ni les tâches similaires. De ce fait, nous

avons choisi ce type d’échantillonnage parce que notre enquête ne s’adresse pas seulement

aux responsables mais aussi aux professeurs, aux parents ainsi qu’aux élèves du centre.

Page 45: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

38

Notre enquête se poursuit suivant la condition et la réalité existante sur le terrain soit 8

professeurs, 10 parents, 30 élèves et 1 responsable, d’où 49 enquêtés.

Page 46: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

PARTIE II : RESULTATSD’ENQUETES AU NIVEAU DE

CENTRE AMI4

Page 47: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

39

Dans ce chapitre, nous allons présenter les résultats des enquêtes que nous avons effectués auprès du centre AMI4 et de son environnement durant notre de stage.

CHAPITRE 4 : La branche éducation

Section I : Le personnel éducatif

Au début, le centre était un lieu d’alphabétisation et de partage de la parole de Dieu,

ou précisément un lieu de prière. Devant les difficultés des enfants, les responsables ont

décidé de faire bâtir le centre comme milieu éducationnel pour faciliter l’accès à

l’alphabétisation. C’est pour cette raison que le centre a étendu son action pour faire réussir

ces enfants au moins au niveau terminal et avoir le diplôme du Baccalauréat. Les enfants

cibles sont les enfants des 3ème et 5ème arrondissements.

La scolarisation est l’une des priorités du centre. Cette activité consomme une

grande partie du budget annuel, dont l’objectif final est l’insertion scolaire et sociale.

L’objectif du centre est basé sur la préparation des enfants pour l’insertion scolaire

et sociale dans les écoles primaires privées à partir de la classe de septième. Les valeurs

transmises aux enfants se basent sur :

• L’hygiène

• Le respect et la politesse

• Le savoir

• La pratique de la spiritualité au quotidien

Actuellement, l’activité principale du centre est consacrée à l’éducation des enfants.

Page 48: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

40

1- Les enseignants

La qualité de l’enseignement dispensé dans les écoles dépend avant tout du

personnel éducatif, car il doit être à la fois compétent et suffisant en nombre. Dans le

tableau ci-après, nous allons présenter le nombre des enseignants au centre.

Tableau 1: Nombre d’éducateurs par sexe

Sexe féminin masculin total

Enseignants 5 3 8

Aides 5 0 5

TOTAL 10 3 13

Source : AMI 4, mai 2017

Les éducateurs travaillant au centre sont sélectionnés et recrutés pour transmettre

efficacement leurs savoirs aux enfants démunis. En outre, ils suivent des formations au

Cours d’Appui Pédagogique et Préparation à Différents Concours (CAPPDIC)1 pour

perfectionner leur savoir-faire en matière d’éducation des enfants. Parmi eux, il y a des

jeunes qui viennent d’entrer et qui doivent encore acquérir de l’expérience en matière

d’éducation pour bien comprendre ce que les enfants attendent d’eux, et vice versa.

En fait, 8 des enseignants, comme nous voyons dans le tableau ci-dessus, sont

formels mais les 10 aides sont composés de cuisiniers, de ménagers et de religieux.

Comme nous l’observons, les femmes sont plus nombreuses que les hommes du fait que

les femmes sont plus dynamiques et plus pratiquantes dans le domaine éducatif et

religieux.

1CAPPDIC : Cours d’Appui Pédagogique et Préparation à Différents Concours

Page 49: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

41

Nous considérons quand même ce personnel d’appui comme des éducateurs, car ils

transmettent eux aussi du savoir aux enfants lorsque ces enfants contribuent aux tâches

quotidiennes du centre : cuisine, ménage, etc…

2- Les élèves

Après avoir visité les classes, nous avons vu beaucoup d’enfants de tout âge. Le

nombre total des enfants que le centre prend en charge actuellement est de 398.

Le tableau ci-après nous montre les nombres des élèves du centre :

Tableau 2: Nombre d’élèves

Etablissement Nombres (en %)

AMI 4 237 69, 09

SOAMIAMPITA 48 13,99

HERCULE 91 26,53

MIARANTSOA 12 3 ,49

LYCEE JULES FERRY 1 0.29

LYCEE NANISANA 1 0,29

TOTAL 343 100

Source : AMI 4, mai 2017

237 élèves étudient à plein temps dans le centre AMI4 soit 69,09% et 39,89% des

élèves sont appuyés matériellement et financièrement par le centre.

Page 50: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

42

2-1 Etude sur l’égalité du genre dans les classe primaire du

centre

A l’époque où ils ont ouvert le centre, il y avait 100 enfants. Aujourd’hui le centre

possède 357 enfants comme nous l’avons dit tout au début. Il devait y avoir plus mais

certains ont abandonné leurs études. Observons dans le tableau ci-dessous le nombre des

enfants dans le centre.

Tableau 3 : Nombre total des enfants dans le centre en 2017

Garçons Filles TOTAL

NOMBRE 132 105 237

Source : Centre AMI4, Mai 2017

Mais si on prend le nombre de ces enfants par classe, on voit que le nombre

diffèrent de quelque peu sur les garçons que sur les filles comme le tableau suivant nous le

montre.

Tableau 4: Nombre des enfants dans chaque classe

Garçons Filles

12ème 13 20

11ème 17 16

10ème 45 42

9ème 28 21

8ème 15 14

Source : Centre AMI4, Mai 2017

Page 51: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

Dans la classe primaire, comme nous le voyo

des garçons dépasse légèrement le nombre des fil

que les garçons ont plus de possibilité

N’écartons pas la possibilité suivante

certaines régions, ce sont les hommes qui travaillent et que les femmes

destinées à s’occuper du domicil

dépasse légèrement le nombre des filles.

viennent des autres Régions

Capitale pour espérer avoir une meilleur

classe dans un graphique, cela nous donne le résultat suivant.

Figure 2 : Représentation graphique du nombre des enfants par classe

Comme observation, on voit

beaucoup d’enfants, et ils sont divisés en 3 classes dans le centre. Cette hausse du nombre

d’enfants est, d’après quelques études,

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

Maternelle 11ème

43

Dans la classe primaire, comme nous le voyons sur le tableau ci

légèrement le nombre des filles. Ici, cela est peut être dû

ont plus de possibilités professionnelles lorsqu’ils atteindront

N’écartons pas la possibilité suivante ; étant donné qu’on est malgache et que dans

ce sont les hommes qui travaillent et que les femmes

s à s’occuper du domicile familial. C’est pour cela que le nombre des garçons

légèrement le nombre des filles. En effet, dans le centre, il y a

égions de Madagascar et que les parents ont

ir une meilleure qualité de vie. Si nous reportons ces donné

cela nous donne le résultat suivant.

: Représentation graphique du nombre des enfants par classe

Source : investigation personnelle

bservation, on voit à première vue que la classe de 10

, et ils sont divisés en 3 classes dans le centre. Cette hausse du nombre

s est, d’après quelques études, la conséquence des transferts

11ème 10ème 9ème 8ème

ns sur le tableau ci-dessus, le nombre

les. Ici, cela est peut être dû par la cause

lorsqu’ils atteindront l’âge adulte.

; étant donné qu’on est malgache et que dans

ce sont les hommes qui travaillent et que les femmes sont souvent

le nombre des garçons

dans le centre, il y a certains enfants qui

ont immigré dans la

. Si nous reportons ces données par

: Représentation graphique du nombre des enfants par classe

investigation personnelle, Mai 2017

à première vue que la classe de 10ème possède

, et ils sont divisés en 3 classes dans le centre. Cette hausse du nombre

ajoutés au nombre

Garçons

Fille

Page 52: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

d’enfants de la 11ème qui passe en 10

transfert et des passants. Pour voir le nombre respectif des enfants dans la classe de 10

observons le graphique qui suit

Figure 3 : Répartition des classes de 10

Tout d’abord, nous remarquons dans ce

diminue et que le nombre des filles augmente

par exemple les garçons sont parfois distraits et n’arr

filles. En outre, il y a aussi peut

suivre parce qu’ils sont fatigués. Ici, les garçons sont parfois plus forts que les filles du

point de vue de la force phys

les tâches qui demandent beaucoup de travail manuel.

La classe de 10ème est subdivisée en 3 classes de même niveau. Nous

peut-être la baisse du nombre de garçons dans les classes e

dû à un hasard que dans la classe de 10

diminue et passé en 10ème 3

0

5

10

15

20

10ème 1

44

qui passe en 10ème, ou bien les redoublants ajouté

transfert et des passants. Pour voir le nombre respectif des enfants dans la classe de 10

observons le graphique qui suit

Répartition des classes de 10ème

Source : investigation personnelle

bord, nous remarquons dans ce graphique que le nombre des garçons

diminue et que le nombre des filles augmente. De nombreux facteurs sont mis en cause

par exemple les garçons sont parfois distraits et n’arrivent pas à suivre contrairement aux

filles. En outre, il y a aussi peut-être que les garçons aident les parents et n’arrivent pas à

suivre parce qu’ils sont fatigués. Ici, les garçons sont parfois plus forts que les filles du

force physique et c’est pour cela que les garçons aident les parents dans

les tâches qui demandent beaucoup de travail manuel.

est subdivisée en 3 classes de même niveau. Nous

du nombre de garçons dans les classes et vice versa. Cela est peut

un hasard que dans la classe de 10ème 1 passé en 10ème 2 le nombre de garçons

3 , le nombre de garçons diminue encore.

10ème 2 10ème 3

, ou bien les redoublants ajoutés au nombre des

transfert et des passants. Pour voir le nombre respectif des enfants dans la classe de 10ème

investigation personnelle, Mai 2017

le nombre des garçons

. De nombreux facteurs sont mis en cause :

ivent pas à suivre contrairement aux

être que les garçons aident les parents et n’arrivent pas à

suivre parce qu’ils sont fatigués. Ici, les garçons sont parfois plus forts que les filles du

ique et c’est pour cela que les garçons aident les parents dans

est subdivisée en 3 classes de même niveau. Nous remarquons

ce versa. Cela est peut-être

1 passé en 10ème 2 le nombre de garçons

Garçons

fille

Page 53: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

Pour voir de plus près l’étude des enfants dans chaque classe, allons v

l’ensemble des graphiques.

Figure 4 : Nombre d’enfants par classe respectif

Notons dans ce graphique qu’il n’y a qu’une seule classe de 10

associé les 3 classes de 10ème

en flèche du nombre des enfants dans la classe de 9

nous avons vu dernièrement. Cela est tout d’abord dû au fait qu’il y a trois classes de 10

et que le nombre d’enfant

nombre des garçons arrivés en classe de 9

Ce sont ceux qui sont en mesure de suivre le rythme qui passent en classe

supérieure, c’est pour cela que le nombre d

garçons et diminue de peu pour les filles arrivé

garçons et des filles sont presque les mêmes à un nombre près comme nous le voyons dans

0

5

10

15

20

25

30

maternelle 11ème

45

Pour voir de plus près l’étude des enfants dans chaque classe, allons v

l’ensemble des graphiques.

: Nombre d’enfants par classe respectif

Source : investigation personnelle

Notons dans ce graphique qu’il n’y a qu’une seule classe de 10

ème qui était divisée ce qui donne ce graphique. Il y a une montée

en flèche du nombre des enfants dans la classe de 9ème contrairement au graphique 1 que

nous avons vu dernièrement. Cela est tout d’abord dû au fait qu’il y a trois classes de 10

et que le nombre d’enfants augmente beaucoup lorsqu’il passe en classe supérieure. Le

nombre des garçons arrivés en classe de 9ème devance toujours celui des filles.

ceux qui sont en mesure de suivre le rythme qui passent en classe

, c’est pour cela que le nombre des enfants diminue progressivement pour les

garçons et diminue de peu pour les filles arrivées en classe de 8ème

garçons et des filles sont presque les mêmes à un nombre près comme nous le voyons dans

10ème 1 10ème 2 10ème 3 9ème 8ème

Pour voir de plus près l’étude des enfants dans chaque classe, allons voir

investigation personnelle, Mai 2017

Notons dans ce graphique qu’il n’y a qu’une seule classe de 10ème mais qu’on a

qui donne ce graphique. Il y a une montée

contrairement au graphique 1 que

nous avons vu dernièrement. Cela est tout d’abord dû au fait qu’il y a trois classes de 10ème

gmente beaucoup lorsqu’il passe en classe supérieure. Le

es filles.

ceux qui sont en mesure de suivre le rythme qui passent en classe

es enfants diminue progressivement pour les

ème. Les nombres des

garçons et des filles sont presque les mêmes à un nombre près comme nous le voyons dans

8ème

Garçons

Fille

Page 54: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

le tableau 2. Comme nous l’avons expli

la classe de 8ème est le transfert des enfants pour aller suivre la classe de 8

écoles privées et d’autres restent pour les faire exemple, c’est

avoir un leader dans la classe pour mener les autres.

La classe de 9ème est subdivisée en 2 comme suit

Tableau 5: Nombre des enfants dans la classe de 9

Garçon

9ème 1

9ème 2

Pour voir la tendance des

graphique suivant :

Figure 5 : Tendance des enfants dans chaque classe respective

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

46

le tableau 2. Comme nous l’avons expliqué, une des causes de la diminution des enfants de

est le transfert des enfants pour aller suivre la classe de 8

écoles privées et d’autres restent pour les faire exemple, c’est-à-dire, il doit toujours y

la classe pour mener les autres.

est subdivisée en 2 comme suit :

: Nombre des enfants dans la classe de 9ème

Garçon Fille

17 11

11 10

Source : investigation personnelle

Pour voir la tendance des enfants par classe respective dans chaque classe, voyons le

: Tendance des enfants dans chaque classe respective

Source : investigation personnelle

diminution des enfants de

est le transfert des enfants pour aller suivre la classe de 8ème dans les

dire, il doit toujours y

investigation personnelle, Mai 2017

enfants par classe respective dans chaque classe, voyons le

investigation personnelle, Mai 2017

Garçons

Fille

Page 55: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

47

2-2 Enquête au niveau des étudiants

2-2-1 Âge moyen des enfants dans chaque classe ou cycle

Nous allons voir si la moyenne d’âge des élèves du centre correspond à la moyenne d’âge

nationale dans les classes.

Tableau 6 : Age moyen des garçons et filles

Classe Age moyen Garçon Age moyen fille Nombre

d’enquêtés

11ème 7 7.5 20

10ème 8 8 20

9ème 10 10 15

4ème 14 15 30

Source : investigation personnelle, Mai 2017

D’après ce tableau, les garçons sont plus précoces que les jeunes filles, surtout dans

les collèges. La raison de ce retard scolaire chez les filles est qu'elles sont souvent victimes

de travaux ménagers et d'encadrement de leurs cadets, ainsi celles qui tentent de poursuivre

les études y parviennent difficilement, avec beaucoup d'interruptions.

Normalement les élèves vulnérables commencent les études avec retard car l'enfant

qui a débuté les études à temps, l'échec mis à part, devra terminer l'école secondaire à l'âge

de 16ans. Ce retard est dû à l'état de vulnérabilité de ces élèves , car nos enquêtés nous ont

affirmé qu'ils ont d'autres responsabilités en dehors des études et sont souvent contraints

d'interrompre leurs études pour assurer leur survie ou ils commencent l'école primaire

tardivement. Cette idée est conforme à celle de la Banque mondiale vue dans la notion

Page 56: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

48

« d'inégalités liées au rang social » là où on fait observer que les enfants des pauvres sont

presque toujours les derniers à être scolarisés (B.M 2004).

2-2-2 Situation familiale des élèves enquêtés Question : Quelle est votre situation familiale ?

A ce point nous voulons montrer la situation des élèves vulnérables assistés par le centre

AMI4 et comment leur état de vulnérabilité résulte de plusieurs variables.

Tableau 7 : Situation familiale des enfants

Caractéristique Nombre Proportion en (%)

Parents indigents 18 60

Orphelin de père 5 17

Orphelin de mère 2 06,5

Orphelin avec tuteur 2 06,5

Orphelin sans tuteur 1 03

Aucune réponse 2 6

TOTAL 30 100

Source : investigation personnelle, Mai 2017

En faisant l'analyse de ces résultats, nous pouvons ressortir les éléments qui sont à la base

de la vulnérabilité des élèves à charge du centre AMI4.

Ces éléments sont les suivants :

Ø Le fait que ces élèves sont issus des familles indigentes maintient ces derniers

dans la même situation ou leur situation devient pire que celle de leurs parents ;

Ø La situation d `orphelin âge soit d'un ou de deux parents aggrave la vulnérabilité

des enfants.

Page 57: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

49

2-2-3 Taille de la famille des élèves enquêtés

Ici nous allons montrer l'impact du nombre élevé des membres de familles d'origine sur la

vulnérabilité des élèves enquêtés.

Tableau 8 : Nombre de personnes par famille

Nombre de personnes par

famille

Nombre Proportion en (%)

Entre 2 et 4 5 17

Entre 5 et 7 7 23

Entre 8 et 10 10 33

Entre 11 et 13 3 10

13 et plus 5 17

TOTAL 30 100

Source : investigation personnelle, Mai 2017

L'examen de données contenues dans ce tableau suscite l'idée de conditions de vie

difficiles des élèves enquêtés, car leurs familles comptent beaucoup de membres alors

qu'elles sont démunies, comme cela nous a été révélé dans le tableau précédent.

Dans certains cas, par insuffisance des moyens due au nombre élevé des enfants, les

parents préfèrent envoyer à l’école les enfants qu’ils estiment avoir plus de culture, et le

plus souvent les garçons.

Parmi les membres des familles des élèves enquêtés, seulement 18,6 % exercent au

moins une activité génératrice de revenu, 81,4% étant improductifs, c'est-à-dire qu'ils

dépendent des autres pour assurer leur survie, ainsi que leurs besoins primaires.

Page 58: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

50

Parmi les improductifs, nous pouvons citer les élèves, les petits enfants, les

personnes âgées, les invalides physiques, ainsi que ceux qui manquent toute activité devant

générer un revenu.

Le fait qu'il existe une minorité qui doit supporter un nombre important

d'improductifs contribue à maintenir les concernés (les membres des familles des enquêtés)

dans l'indigence perpétuelle.

En bref, nous pouvons conclure que l'effectif élevé des membres de famille des

élèves enquêtés est l'un des facteurs de leur vulnérabilité et de leur déscolarisation car les

recettes des familles nombreuses n’arrivent pas souvent à couvrir les dépenses

quotidiennes, donc envoyer un enfant à l’école est un luxe qu’ils ne peuvent s’offrir.

2-2-4 Problèmes Socio-éducatifs des élèves enquêtés

Au cours de l'entretien, les élèves vulnérables ont suggéré de multiples problèmes

auxquels ils se heurtent durant leur vie estudiantine et ont révélé que ces problèmes ont un

impact négatif sur leur scolarisation. D'après les résultats de l'entretien avec les élèves

vulnérables, les difficultés encourues au cours de leurs études sont les suivantes :

Vu le niveau d’étude des parents, ils ne sont pas en mesure d’aider les élèves dans

leurs études (révision, devoirs).

Les enfants sont victimes de maltraitance à la maison, le plus souvent de la part des

proches.

Il y a toujours des conflits à la maison, entourage alcoolique ou joueurs.

Page 59: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

51

Nous leur avons aussi demandé les raisons qui les ont poussées à intégrer le centre

et la plupart d’entre eux ont répondu que ce sont leurs parents qui les ont inscrits. D’autre

part, nous leur avons demandé s’ils étaient heureux au centre ? Ils ont répondu qu’ils sont

très heureux d’avoir eu le privilège d’intégrer le centre car ils connaissent la situation de

leurs voisins et amis qui étudient dans les Ecoles publiques. En effet, ils estiment qu’ils ont

de la chance d’avoir de la nourriture deux fois par jour, des soins médicaux et des activités

parascolaires équivalents aux grandes écoles privées de la capitale et que, au centre, ils

sont traités comme des enfants normaux, sans distinctions de classe sociale.

3- Enquête au niveau des parents

3-1 Niveau d’étude des parents

Question : Quel est votre niveau d’étude ?

Le tableau suivant montre que 50% de la population ont terminé l’école primaire,

20% ont fait le secondaire et 20 % n’ont pas fait d’étude. Parmi les parents enquêtés, seul

un père sur les 10 auditionnés a le baccalauréat.

Tableau 9 : Parcours scolaire des parents

Parcours scolaire des parents Pourcentage

Pas d’étude 20

Primaire 50

Secondaire 20

Lycée 10

Etude Universitaire 0

TOTAL 100

Source : investigation personnelle, Mai 2017

Page 60: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

52

Le niveau d’étude des autres membres de la famille (oncles, cousins, grands-

parents) est presque similaire à ceux des parents et des enfants.

3-2 Activités exercées par les chefs de ménages

Question : Quelle est l’activité exercée par le responsable de la famille ?

Tableau 10: Activités des chefs de famille

Emploi Nombre

Fait la lessive 3

Gardien 1

Coursier 1

Domestique 2

Commerçant 2

Autre 1

TOTAL 10

Source : investigation personnelle, Mai 2017

Le constat est que tous ces autres travaux sont difficiles, incertains et n'apportent

pas assez de revenus pouvant couvrir tous les besoins primaires des familles de ceux qui

les exercent.

D'une façon générale, nous pouvons conclure que la précarité de l'activité du chef

de ménage contribue à l'exacerbation de la situation de pauvreté chez les élèves

vulnérables. Cette insuffisance de revenu impacte directement sur la scolarité des enfants à

leur charge, car il faut dire que faire étudier un enfant accapare une grande partie du budget

familial.

Page 61: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

53

3-3 Dépenses et revenu

Question : Quel est votre revenu personnel et votre budget familial mensuel ?

La majorité des parents que nous avons étudiés affirme que leur revenu moyen par

mois est de 100 000 Ariary. Pour les familles avec deux parents, le budget familial

mensuel est doublé, soit 200 000 Ariary. Cependant, cela reste très insuffisant, surtout

lorsqu’on a des enfants à charge. Si nous tenons en compte ce budget de 200 000 Ariary

par mois, il est largement insuffisant pour nourrir une famille de 04 personnes, même si les

enfants ne sont pas scolarisés.

3-4 Pourquoi avez-vous envoyé vos enfants dans le centre.

La majorité des parents que nous avons interviewés ont avoué qu’ils ont envoyé

leurs enfants dans le centre car d’abord la nourriture, les soins et les fournitures scolaires

sont gratuits, et qu’ensuite leurs enfants reçoivent une éducation convenable et qu’ils sont

bien traités comme tous les autres enfants. La plupart ne se soucient guère si leur enfant

doit se conformer au rite confessionnel du centre, tant que leur enfant est pris en charge.

Ils ne savent pas non plus si la qualité de l’éducation est meilleure par rapport aux autres

établissements, mais ce qui compte pour eux c’est que leur enfant intègre l’école.

La plupart des parents ne savent pas encore l’avenir de leur progéniture mais ils

espèrent juste que leur condition de vie soit meilleure que ce qu’ils vivent actuellement, et

peu importe le moyen de réussir, que ce soit à travers les études ou le travail.

Page 62: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

54

3-5 Quel est l’importance de l’éducation pour vous ?

La réponse varie selon les milieux. Si vous posez cette question chez une famille où

la plupart des membres sont professeur, avocat, médecin et autres métiers du genre…elle

vous dira qu’elle est cruciale. Mais si vous posez cette question chez une dizaine de

personnes habitant les bas quartiers d’Antananarivo, la plupart répondront sûrement :

« facultative » ou voire inutile, juste une perte de temps, dès que l’on trouve l’homme ou la

femme qu’on cherche, on la quitte.

Beaucoup de parents ne sont pas convaincus du pouvoir de l’éducation sur la

possibilité du changement d’avenir. Ils considèrent juste le centre comme un moyen pour

nourrir et de soigner leurs enfants. Ils apportent peu d’importance à leur éducation.

D’autant plus que pendant que les enfants sont à l’école, ils ont la possibilité de se

consacrer à trouver des solutions pour améliorer leurs misères.

Section II : Le centre d’apprentissage

La formation pour l’apprentissage de métiers a été créée dans le but de former les

élèves venant du centre AMI4 qui n’arrivait plus à continuer l’enseignement général.

Ayant pour objectif de former les élèves pour apprendre l’art des métiers.

• Emploi du temps : du lundi au vendredi allant de 07h30 jusqu’à 15 heures.

• Les élèves : 20 élèves dont 14 filles et 6 garçons

• Broderie à la main pour produire des napperons et des nappes de table.

• Vannerie en utilisant le raphia pour produire des sacs et des sous-assiettes.

• Ménagerie, Cuisine et apprentissage à cultiver des légumes, repassage et lavage du

linge

Page 63: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

55

Pour ceux qui sont majeurs, on leur apprend aussi l’art du service : serveurs,

serveuses, hôtesses d’accueil.

Au centre, on apprend aussi aux enfants à dresser les couverts convenablement.

L’objectif est d’assurer l’avenir des enfants en leur apprenant des choses qui peuvent leur

servir plus tard.

1- Etude sur la réussite scolaire des enfants du centre

Comme le but du centre est de faire réussir l’enfant au baccalauréat, voyons ci-

dessous le nombre des enfants qui arrivent au lycée.

Tableau 11: Nombre d’enfants dans les écoles privées et lycées

Hercule(Classe de 8ème au classe de 3ème)

Miarantsoa(Classe de 8ème, 5ème, 4ème, 3ème, 2nde)

Lycée(Classe de 2nde, 1ère, Terminale)

Filles 34 7 1

Garçons 40 5 2

Totaux 74 12 3

Source : enquête personnelle, 2017

Ici, l’écart entre les enfants ne diffère que de peu dans chaque établissement. Tous

les parents veulent faire travailler leurs enfants qu’ils soient garçons ou filles. Quand on

observe de plus près, rares sont les enfants qui arrivent en classe de terminale. Nombreuses

sont les causes qui affectent cette diminution des effectifs des enfants comme par exemple

l’abandon scolaire. Lors d’une enquête, un enfant qui a abandonné l’éducation pour des

raisons sentimentales, selon ses éducateurs. D’autres sont tombés enceintes et ont été

obligées de laisser tomber les études.

Page 64: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

56

D’autres ne travaillent plus, car leur parents les obligent à travailler avec eux. Cela

est dû au fait qu’ils ont le BEPC et que pour les parents c’est suffisant. Le cas le plus

fréquent est l’insistance des parents dans le travail pour avoir de l’argent. Les parents

voient l’âge de leurs enfants et s’ils voient qu’ils sont en âge de travailler, ils ne les

envoient plus à l’école et les emmènent avec eux ou les font chercher du travail pour

apporter de l’argent dans la famille. Une des causes de l’abandon scolaire aussi est l’âge

des enfants, lors des enquêtes, on a vu un enfant à l’âge de 17 ans qui est encore en classe

de 8ème. Cet enfant d’après quelques analyses ne pourra peut-être pas arriver en classe de

terminale car tout d’abord, son âge ne lui permet pas d’avoir les mêmes tendances que les

enfants des générations de 8ème, à cet âge de 17 ans encore en classe de 8ème, il a peut-

être du retard au niveau intellectuel, ce qui le classe encore dans l’école primaire.

Dans ce tableau, on voit encore des enfants dans la classe de 8ème, cela est dû au

fait que l’on a transféré certains enfants de la classe de 9ème aux écoles privées comme

nous l’avons dit.

Il y a 7 enfants qui sont pris en charge par le centre au CDA² .Après avoir été

formés dans le centre, ils suivent des formations dans le métier qu’ils veulent. Ils sont

suivis par un éducateur qui les prend en main.

2- Bilan des résultats scolaires

Durant l’année scolaire 2014-2015

• Au niveau de l’Akany, de la 11ème à la 8ème, 70 % des élèves étaient admis en

classe supérieure.

Page 65: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

57

• Pour les examens officiels, parmi les 40 candidats, 5 ont réussi le CEPE, soit un

taux de 12,5%

• Parmi les 30 candidats au niveau du collège, seulement 7 ont réussi le BEPC,

soit un taux de 23%

• Il n’y a eu aucun candidat pour le baccalauréat cette année.

Durant l’année scolaire 2015-2016 :

• Au niveau de l’Akany, de la 11ème à la 8ème, 75% des élèves étaient admis en

classe supérieure.

• Pour les examens officiels, parmi les 50 candidats, 6 seulement ont réussi le

CEPE, soit un taux de 12%

• Parmi les 23 candidats au niveau du collège, seulement 6 ont réussi le BEPC,

soit un taux de 26%

• Pour les deux candidats inscrits au baccalauréat, une avait réussi avec mention

assez bien, soit un taux de 50%.

II-3-2 Le nombre des enfants qui avaient quitté le centre en 2016 était les suivants :

• 07 pour les enfants du centre

• 05 pour l’apprentissage en métiers

• 09 élèves dans les écoles privées.

Voici quelques raisons qui ont poussé certains à quitter le centre:

Pour un enfant du centre, la question est d’ordre géographique. En effet, ses parents ont

trouvé du travail hors de la capitale, ce qui les a contraints à retirer leur enfant du centre

Page 66: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

58

Pour une autre, cela est dû à un problème de santé. Malgré que le centre ait essayé de

prendre en charge les frais pour le traitement de l’enfant, ses parents se sont obstinés à

retirer leur enfant en prétextant qu’il serait mieux à la maison.

Pour deux autres enfants, ils ont toujours obtenu de mauvais résultats scolaires

durant leur passage au centre, et finalement leurs parents les ont retirés du centre

Pour la plupart des personnes en apprentissage des métiers, ils n’ont pas surement été

convaincus de l’importance de la formation et se sont retirés de leur plein gré, préférant

immédiatement intégrer le monde du travail sans passer par la formation. En effet, certains

pensent que la formation est en quelque sorte une perte de temps que « c’est en forgeant

que l’on devient forgerons » et qu’il est préférable de passer immédiatement par la

pratique.

Page 67: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

59

Ce chapitre traitera les principales attributions de la branche médicale et les types

d’interventions dont elle fournit aux enfants.

Chapitre 5 : La branche médicale

Le département médical se charge de la santé corporelle des enfants et de leurs

proches : les parents ainsi que leurs frères et sœurs. Cette année, il n’y a plus de médecin

dans le centre, alors, ils ont opté pour la collaboration avec un médecin privé et à partir de

la prescription du médecin, ils achètent les médicaments nécessaires. En cas d’ éventuelles

évacuations sanitaires dans les hôpitaux ou chez les centres médicaux spécialisés, le Centre

a payé tous les frais et médicaments nécessaires.

Section I : Les traitements préventifs

Education sanitaire sur l’hygiène : Tout problème d’hygiène constitue un facteur

favorisant et aggravant des maladies, c’est pour cela que les personnels éducateurs du

centre sont les premiers responsables sur l’hygiène que ce soit corporel, bucco-dentaire, ou

vestimentaire. Chaque lundi matin, les éducateurs prennent quelques minutes avant toutes

activités pour rappeler aux enfants les règles de base de la propreté : « comment se laver

les mains », « comment se brosser les dents ». Ainsi, des brosses à dents et des dentifrices

ont été offerts à chaque enfant afin qu’il puisse se brosser les dents après le repas au centre.

Au début de chaque année scolaire, le centre prend le poids de chaque enfant,

surtout sur les gains de poids.

Page 68: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

60

Chaque année, le déparasitage systématique était réalisé en deux séances espacées

de six mois cette année.

Section II : Des traitements curatifs

Les traitements curatifs dépendent des cas observés selon la saison et les épidémies.

Les médicaments sont administrés de façon supervisée avec suivi jusqu’à la guérison

clinique.

Dans le cas où l’enfant a besoin d’un traitement curatif à l’hôpital, le centre prend

intégralement en charge les frais d’hospitalisation de l’enfant.

Durant l’année 2016, le Centre AMI4 a pris en charge 03 cas d’enfants malades et

même celui d’un père de famille. Peut-être qu’à l’avenir, les projets d’extensions du centre

se tourneront aussi sur la situation sociale des adultes ?

Section III : Les motifs de consultation

Nombreuses peuvent être les raisons qui poussent les parents ou les enfants à être

consultés par les médecins, à savoir :

• Les infections grippales : 1020 cas

• Les infections bucco-dentaires : 72 cas

• Les infections digestives : 216 cas

• Les infections traumatiques : 48 cas

• Les infections respiratoires : 60 cas

Page 69: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

61

• Cardio-vasculaires : 36 cas

• Infection virales : 12 cas

• Uro-nephrologiques : 24 cas

• Dermatologiques : 120 cas

• Gynéco-obstétriques : 12 cas

Page 70: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

PARTIE III :

APPROCHE PROSPECTIVE DELA RESOLUTION DE LA

PROBLEMATIQUE AU NIVEAUDU CENTRE AMI4

Page 71: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

62

Ce chapitre va nous permettre de dégager les principales forces et faiblesses au niveau de l’environnement interne et externe du centre AMI4.

CHAPITRE 6 : Analyse des Forces et faiblesses au niveau du centre AMI4

Le centre AMI4 a pour vocation de permettre aux enfants issus de milieux pauvres

d’avoir l’accès à une éducation scolaire et spirituelle. La mission du centre est de recueillir

les enfants, de leur fournir de la nourriture et une éducation qui leur permettrait plus tard

d’améliorer leur condition de vie. Cependant, il n’est pas toujours possible pour le centre

d’atteindre ses objectifs, en raison de facteurs internes ou externes qui ne dépendent pas

toujours de la volonté des responsables. Voyons donc dans ce chapitre une analyse des

forces et des faiblesses du centre.

Section I : Forces

Le centre n’a pas uniquement comme mission de faire scolariser les enfants, mais

elle fournit aussi à ces enfants de la nourriture et des soins. Mais au-delà du côté

matérialisme, elle offre un soutien psychologique indéniable aux enfants, qui est un facteur

très important pour le développement de l’enfant. Les enfants sont considérés sur un même

pied d’égalité et les problèmes rencontrés par les enfants sont étudiés au cas par cas afin

que le centre apporte les solutions appropriées. En effet, comme nous l’avons mentionné

précédemment, ces enfants ont une vie dure au niveau de leurs foyers respectifs, et c’est au

centre qu’ils se sentent en sécurité et pris en compte.

1- Les éducateurs, généreux et attentifs

Les éducateurs jouent un rôle très important dans le développement de l’enfant. Au

centre, contrairement à d’autres établissements où nous avons pris connaissance, les

Page 72: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

63

éducateurs sont très attentifs au cas de chacun des étudiants. Malgré que ces enfants soient

des êtres vulnérables, aucune forme de maltraitance ni de discrimination n’a été observé

durant notre stage, et qu’au contraire, nous avons remarqué une sorte de lien profond qui

lie chaque éducateurs aux enfants. Cette attention que portent ces éducateurs aux enfants

est très important car il redonne confiance aux enfants et leur rassure qu’ils sont entre de

bonne main. Le centre a sûrement défini que le critère de sélection des enseignants se base

sur la compétence, mais aussi sur la générosité et l’amour du partage surtout avec les plus

faibles.

2- Les infrastructures

A première vue, on pourrait dire que ce n’est pas un centre pour des enfants

défavorisés, les infrastructures du centre sont dix fois mieux que celles des écoles publique

et sont presque dignes des plus grandes écoles privées de la capitale (annexe). Les bailleurs

et les dirigeants du centre n’ont pas lésiné sur les moyens , car les bâtiments et les

installations que l’on retrouve au centre répondent largement aux conditions requises pour

accueillir convenablement des enfants, qu’ils soient issus de milieux défavorisés ou non.

Les salles de classes sont bien aérés et très propres, de même pour les infrastructures

sanitaires, car le centre essaye toujours de transmettre aux enfants l’importance de

l’hygiène.

3- La responsabilisation de tout un chacun

Le centre fait comprendre aux enfants qu’ils ne sont pas bénéficiaires d’une aide, et

qu’ils ne sont pas juste là pour recevoir, mais qu’ils doivent aussi apporter leur

Page 73: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

64

contribution pour le centre et pour les autres. De ce fait, dès leur plus jeune âge, on

apprend aux enfants à prendre des responsabilités, pour que plus tard, ils deviennent des

citoyens modèles en prenant des initiatives sans attendre des autres afin de contribuer au

développement de leur quartier ou de leur pays. Ces activités concernent le ménage, la

préparation de la nourriture, la lessive et autres tâches quotidiennes. Cela n’est pas

considéré comme du « travail des enfants » mais plutôt comme un apprentissage, un

moyen de donner de la responsabilité aux enfants, d’autant plus qu’ils sont les principaux

bénéficiaires de leurs actions.

Les enfants auront un bon exemple à suivre dans l’environnement où ils travaillent,

ce qui est bien pour eux. La politesse est une des valeurs véhiculées et transmises chez les

enfants, car ne l’oublions pas que ce sont des « Enfants de Rue » et que la politesse et le

respect sont quasi inexistants dans la plupart de leur entourage.

4- Interaction entre les parents et le centre

Il est vrai que pour certains parents, dès que l’on parle d’éducation, cela relève de la

responsabilité de l’établissement scolaire. Le centre élimine les barrières entre les parents

et l’école, c’est-à-dire qu’il veut que les parents s’appliquent davantage dans la vie scolaire

de l’enfant, et vice versa, que le centre soit au courant de la vie extra scolaire de ces

derniers. Nous considérons que c’est une des forces du centre, car les en amont des

difficultés scolaires que rencontrent les étudiants se situent souvent des problèmes liés à la

famille, surtout pour des personnes vivant dans des conditions précaires. Cette interaction

entre le centre et les parents permet un échange d’information important qui permettra de

fournir des solutions aux problèmes de chaque enfant. Parfois même, après s’être entretenu

Page 74: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

65

avec les parents, le centre conclut que ce sont les parents qui ont besoin d’aides, donc ils

fournissent des solutions à ces derniers dans la mesure de leur possible.

5- La qualité de la nourriture servie aux enfants

Certains diront que ces enfants ont déjà de la chance d’avoir le ventre plein.

Mais pour le centre, il n’est pas juste question de remplir l’estomac de ces enfants, mais

surtout de « bien les remplir ». En effet, le centre essaye toujours de proposer des repas

variés, pour les plaisirs gustatifs des enfants, mais surtout de proposer des repas de qualité,

afin de garantir un équilibre alimentaire et une nourriture saine propice au développement

physique et intellectuel des enfants. Evidemment, cette nourriture de qualité est un luxe qui

coûte cher au centre. Pour cela, le centre opte pour des aliments moins coûteux mais qui

offrent les mêmes valeurs nutritionnelles que certains aliments onéreux. Par exemple, il

utilise souvent le lait de soja qui peut être utilisé comme un substitut des produits laitiers,

grâce à son fort apport protéinique.

6- L’Education religieuse, un rempart moral

Le centre essaye d’ouvrir une autre porte alternative aux enfants, qui est celle de la

spiritualité. Nous pensons que l’éducation spirituelle est très importante surtout pour le

développement intellectuel des enfants. Une personne ayant reçu une éducation spirituelle

est plus consciente et évite de faire des choses qui pourraient lui couter cher plus tard, car

elle a en elle le respect des forces divines. On leur inculque des règles, des normes et des

valeurs qu’il faut respecter. Nous pensons que ce centre est très bien implanté, et que ses

actions sont orientées dans la bonne direction, car les quartiers aux alentours sont souvent

Page 75: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

66

réputés pour leur dépravation, donc en éduquant ces enfants sur le bon chemin, il pourrait

faire baisser le taux de criminalité aux alentours. Ils pourront développer leurs

connaissances tout en ayant acquis des valeurs morales.

7- Appui Administratif du centre en faveur des familles

Vu leur inexpérience et manque de connaissance, de nombreux parents se

retrouvent en difficultés lorsqu’il s’agit de préparer des dossiers administratifs, pour eux et

pour leur progéniture.

Or, afin de participer aux examens officiels ou autres activités requérant des

dossiers administratifs, il est requis que chaque enfant fournisse certaines pièces. Dans le

cas où certains enfants n’en disposent pas, le Centre fait le nécessaire pour l’obtention de

ces derniers auprès des diverses administrations.

Les éducateurs et le responsable du centre font des enquêtes auprès des parents

pour établir un formulaire concernant l’enfant, puis le centre s’occupe de toutes les

démarches officielles. Lors de nos descentes, les responsables attendent le moment propice

venant des fokontany : « copies faobe » pour faciliter la préparation des dossiers.

8- Activités sociales hors du centre

Le centre ne se résigne pas uniquement à aider les enfants qui sont pris en charge

par le centre. Parfois, lorsqu’il estime qu’il y a un surplus matériel sur une certaine période,

il apporte son aide aux autres personnes en situation difficile.

Page 76: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

67

En 2016, le centre a reçu des fournitures scolaires venant des Etats-Unis. Comme

les élèves du centre ont déjà obtenu leurs fournitures, les restes ont été distribués dans

plusieurs quartiers de la capitale et dans certaines régions de Madagascar.

Voici le tableau représentant le nombre de fournitures distribuées et les endroits qui ont

bénéficié de ce partage :

Tableau 12 : Les bénéficiaires des aides hors centre

Lieux Nombre des bénéficiaires

Morondava 195

Toamasina 20

Nosy-be 110

Manjaka 20

Ankorondrano 30

Tsarafara 17

Ivato 35

Analamahitsy 9

Andohatanjona 11

Ambatobe 20

Tsarahonenana 8

Soavimbahoaka 85

Anjanahary 23

Manjakaray 8

Ambohitrarahaba 50

Morarano 20

TOTAL 660

Source : Centre AMI4 : Mai 2017

Page 77: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

68

Nous considérons cet acte comme un grand geste de générosité, et que la base du

travail social repose sur le partage, que ce soit avec les personnes que nous rencontrons

quotidiennement ou avec des personnes issues de divers horizons qui nous sont totalement

inconnues.

En conclusion, en termes d’infrastructures et sur le plan social, nous pouvons dire

qu’elle peut rivaliser avec les plus grandes écoles. Rares sont les centres qui disposent de

telles infrastructures, et les écoles publiques sont loin de les égaliser.

Section II- Faiblesses

Le centre présente un bilan satisfaisant en général. Mais Comme toutes les

organisations, le centre affiche certaines faiblesses dans l’accomplissement de sa mission.

Deux problèmes principaux ont été décelés durant notre stage, à savoir :

1- Le manque de moyen financier

Le bilan comptable du centre (annexe) montre qu’il est limité dans ses actions à

cause de son budget très serré. La recette vient uniquement des subventions accordées par

le NCMI, qui est en moyenne de 140 000 000 d’ariary par an, pour couvrir les principale

charges comme les repas des enfants, les écolages pour ceux qui travaillent dans les écoles

privées, et le salaire du personnel éducatif et administratif. A cela s’ajoutent les dépenses

diverses comme l’électricité, les fournitures de bureau et scolaires …etc. Ce manque de

budget impacte directement sur la capacité du centre à prendre en charge plus d’enfants ou

d’améliorer les conditions scolaires et sociales des enfants.

Page 78: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

69

2- Les mauvais résultats scolaires

Le taux de réussite assez bas des élèves durant les examens officiels montre que les

élèves du centre ne sont pas encore au niveau escompté. Cela est dû principalement à la

qualité de l’éducation dispensée par le centre. Nous avons estimé que certains enseignants

ne sont pas à la hauteur de l’éducation, dû certainement à leur manque d’expérience, même

s’ils offrent le meilleur d’eux même. A cela s’ajoutent les problèmes rencontrés par les

enfants dans leur famille respective, ce qui impacte directement sur leurs résultats

scolaires.

Page 79: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

70

Dans ce dernier chapitre, nous allons proposées des solutions d’améliorations pour le centre, que ce soit au niveau interne ou externe.

CHAPITRE 7 : Propositions de solutions

Section I : Solutions internes

1- Engager des enseignants plus expérimentés

Comme nous l’avons souligné précédemment, afin de pallier aux problèmes des

mauvais résultats scolaires des enfants, le centre devrait procéder au recrutement

d’enseignants plus qualifiés, ainsi les résultats devraient s’améliorer.

Evidemment, ces personnes sont rares de nos jours, et si on en trouve, il est certain que

leurs émoluments ne pourront être couverts par le maigre budget dont dispose le Centre

AMI4, donc un processus de recrutement efficace doit être adopté.

2- Augmenter la capacité d’accueil des enfants du centre

Le centre prend en charge en moyenne 300 étudiants par an. Ce ne sont pas le

nombre d’enfants qui ont besoin d’aides dans les quartiers des 3èmes et 5èmes

arrondissements, mais ce sont uniquement ceux que le centre estime comme les plus

défavorisés. Cependant, il y a encore beaucoup d’enfants qui n’ont pas la possibilité de

faire des études, et qui errent dans les rues et qui aurait besoin de bénéficier des aides

fournies par le centre. Evidemment, il faudrait augmenter le budget pour augmenter la

capacité d’accueil.

Page 80: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

71

3- Améliorer la sécurité des enfants

Comme tout grand établissement répondant aux normes, le centre devrait mettre en

place des procédures de sécurité précise, vu le nombre d’enfants dans le centre. En effet, le

centre devrait mettre en place des simulations d’évacuation en cas d’incendie ou autres

catastrophes pouvant survenir durant les heures de cours. D’autre part, une formation en

secourisme devrait être dispensé pour les plus grands, ce qui leur sera toujours utile peu

importe où qu’ils soient.

4- Se doter d’une salle informatique

De nos jours, il est important de maitriser l’informatique puisque nous vivons

actuellement dans une ère numérique. Ce sera l’environnement dans lequel les enfants

évolueront plus tard, donc il est important de leur enseigner l’informatique. Donc le centre

devrait mettre en place un parc informatique, composé d’au moins 20 ordinateurs, ce qui

est un investissement peu élevé vu que les ordinateurs à usage bureautique sont très

abordables actuellement.

Peut être que certains d’entre eux sont passionnés par ce domaine, et ils

ambitionneront plus tard de devenir ingénieurs, techniciens, au lieu de simples ouvriers

dans les usines et les zones franches. Certains enfants pourraient être talentueux dans ce

domaine, ce qui leur offre d’autres perspectives professionnelles.

Page 81: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

72

5- Augmenter les recettes du centre.

Les recettes principales du centre proviennent des subventions accordées par

NCMI. Afin d’augmenter ses recettes, ainsi accueillir plus d’enfants mais aussi créer de

nouveaux projets, nous avons estimé que le centre peut recourir à d’autres alternatives.

Nous avons retenu comme solution la vente de produits issus de la production du centre.

En effet, le centre dispose d’une formation professionnelle. Pour cela, il faudrait avant tout

que le centre s’ouvre aux adultes, du moins aux adolescents qui n’arrivent plus à finir leurs

études. Commencer à s’ouvrir un peu plus aux adultes, car il ne faut pas oublier que ces

enfants ont des parents qui sont aussi très en difficulté. Si on permettait à certains d’entre

eux d’améliorer leur vie en leur faisant participer à l’épanouissement du centre, nous

pensons que le centre d’apprentissage professionnel devrait être ouvert aux adultes,

évidement avec un nombre de places limité selon les capacités d’accueil du centre. Les

productions de cet atelier seront commercialisées sur le marché local, et pourquoi pas

même aux Etats-Unis (Nazarene Compassionae Ministries International), qui seront

sûrement intéressés. Ainsi, le centre permettra à toute une famille de produire du revenu

pour les parents mais aussi de transmettre le savoir à leurs enfants.

6- Engager un travailleur social

Nombreux parmi les enfants enquêtés préfèrent être au centre qu’à la maison, car

chez eux, on leur porte moins d’attention, vu la vie dure que doivent affronter

quotidiennement leurs parents. Par inadvertance, un enfant nous a confié que pour lui aller

à l’école était un signe de repos, de calme car à son domicile il n’y a que des gens qui

boivent de l’alcool et des querelles sont fréquentes et qu’il était lui-même victime de coups

Page 82: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

73

portés par son entourage. Bien sur, ceci n’est pas un cas isolé, et de telles situations font

partie du quotidien de bon nombre d’entre eux. Evidemment, ces situations impactent

directement sur la psychologie de l’enfant, et bien sûr sur ses résultats scolaires. Il est donc

important de disposer d’un psychiatre au centre pour accompagner les enfants à affronter

moralement leurs problèmes extrascolaires, ou bien si les moyens ne le permettent pas, il

faudrait engager un travailleur social pour le moment, et pourquoi pas les deux plus tard.

Section II : Solutions externes

1- Forger des liens solides avec des partenaires importants

Le fait de travailler avec des organismes comme le Ministère de la Population ou le

PAM et autres est une très bonne initiative du centre. Cependant, cela reste insuffisant, car

nombreux sont les organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux qui seraient

prêts à travailler avec le centre. D’autre part, les partenariats avec les ONG se font de

manière ponctuelle, mais elle devrait se faire sur une période sur le moyen ou à long terme

pour assurer une plus grande stabilité au budget du centre mais aussi pour planifier des

objectifs à plus long terme.

Cependant, nous ne sommes pas au courant s’il y a une exclusivité de partenariat

entre le centre et NCIM, ce qui signifie que les actions de collaboration avec les autres

ONG sont limitées et temporelles.

2- Responsabilisation des Parents

La responsabilité des parents est un facteur déterminant dans la réussite de leur

progéniture. De ce fait, chaque parent qui a eu la chance de voir leur enfant intégrer le

Page 83: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

74

centre devrait fournir un soutien maximum au centre et à leur enfant pour qu’il

s’épanouisse convenablement dans un environnement loin des problèmes familiaux.

3- Responsabilisation des enfants

Les enfants sont les principaux bénéficiaires des activités fournit par le centre. Le

centre met tout en œuvre pour que chaque enfant du centre puisse prétendre à un avenir

meilleur. Cependant, toutes les actions entreprises par le centre seront vaines si les enfants

ne profitent pas de la chance qu’ils ont de pouvoir bénéficier du programme. Comme les

enfants sont les acteurs principaux de leur réussite il doivent prendre des initiatives qui leur

conduiront au succès.

Page 84: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

75

CONCLUSION GENERALE

Les aides au développement sont très importantes pour les pays sous développés

comme Madagascar, de quelques natures qu’elles soient. Le secteur de l’éducation est un

secteur qui présente de nombreuses lacunes, notamment en matière de financement et

d’infrastructure, ce qui est un obstacle à la scolarisation d’une grande majorité de la

population. L’Etat malgache n’arrive pas à elle seul à subvenir aux besoins éducatifs de la

population, surtout pour ceux qui sont issues des milieux défavorisés. Les projets et les

Organisations Non Gouvernementaux œuvrant dans l’éducation sont donc cruciales pour

permettre à une partie de la population exclus involontairement du système éducatif de

jouir d’une formation qui leur sera utile afin améliorer leur condition de vie et des

générations futures. Le Centre AMI4 fait partie de ces organismes à vocations sociales qui

facilitent l’accès au savoir à une partie de la population issue des quartiers défavorisés. Le

centre est profondément engagé dans la création d'un futur où tous les enfants,

indépendamment de leur sexe, du contexte socio-économique ou des circonstances, ont

accès à une éducation gratuite, obligatoire et de qualité.

Le centre travaille sans relâche pour mobiliser et fournir des ressources aux

communautés dans le besoin, surtout en termes d’éducation pour les enfants.

Le centre afin de pouvoir servir les populations les plus marginalisées concentre

l'attention tout spécialement sur les familles représentant des difficultés économiques et

social, qui constituent le groupe le plus important des exclus du système éducatif.

L’objet de notre étude était de savoir s’il y avait une relation entre les origines

sociales et la scolarisation. Nous avons posé plusieurs hypothèses, notamment ceux ayant

traits aux problèmes financiers. Dans notre cas, malgré que le centre prenne en charge des

centaines d’enfants, nombreux reste en échec scolaires et certains parents refuse d’envoyer

leurs enfants à l’école.

Nous donc avons déduit que plusieurs facteurs, outre financier, entre en compte

dans la non scolarisation d’un enfant, dont le niveau d’étude des parents qui a un impact

psychologique sur la question de l’importance de l’éducation, mais aussi le milieu dans

lequel évolue l’enfant. Nous pouvons en déduire que le problème liés à la scolarisation des

Page 85: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

76

enfants issues des milieux défavorisés est un problème complexe, dont la résolution réside

dans l’effort commune que doit fournir les multitudes d’acteurs concernés, surtout au

niveau des parents, de l’Etat, du corps enseignants et que la création de projets sociales

similaires à celui du centre AMI4 doivent être privilégiés et appuyés par les autorités.

Cependant, nous ne pouvons pas affirmer avoir épuisé l'immense champ de la

question ayant trait à la scolarisation, toutefois nous pensons que les chercheurs ultérieurs

pourront nous compléter.

Page 86: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

77

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages Généraux

• BIT, La condition du personnel enseignant, éd. BIT, Genève, 1984.

• CASTELLE, K., L'enfant, son intérêt, ses droits, édition canadienne Canada ,1990.

• DEKETELE, J.M., Méthodologie de recueil d'information, Bruxelles

Deback, 1991.

• GAUTHIER, B., Recherche sociale : de la problématique à la collecte des

données, Québec, Presse universitaire de Québec, 1984.

• GRAWITZ, M, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1996.

• JAVEAU, C., Enquête par questionnaire, Bruxelles, éd. Université de Bruxelles,

1987.

• LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000.

• QUIVY et CAMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris

Dunod, 1995.

• SCHLEMMER, B. et Al, L'enfant exploité, oppression, mise

travail,Prolétarisation, éd. Karthala, Paris 1996.

• TRAMBLAY, M.A., Initiation à la recherche dans les Sciences Humaines,

MacgrawHill, Montréal, 1968.

Ouvrages spécifiques

• UNESCO, La pauvreté, une fatalité Promouvoir l'autonomie et lasécurité humaine

des groupes défavorisés, Karthala, Paris 2002.

• ROBERT, L et al., Aperçus sur l'enseignement dans le monde, situation et

tendances, éd. Casterman. Tournoi 1982.

Rapports et autres documents

• ICICAEA, Education des adultes et développement/iz/DVV, 1999.

• Loi no 27/2001 du 28/04/2001 relative au droit et à la protection de l'enfant contre

la violence, J.O no 23 du 01/12/2001.

Page 87: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

78

• PNUD, Rapport du PNUD sur la pauvreté. Vaincre la pauvreté humaine, éd.

PNUD, New York, 1998.

• UNESCO, Rapport mondial sur l'éducation 2000, le droit de l'éducation

vers l'éducation pour tous tout au long de la vie. éd. UNESCO 2000.

Dictionnaires

• FERREOL, G., Dictionnaire de Sociologie, Armand Colin, Paris ,1995.

• Petit Larousse en couleurs, Paris 1998

Webographie

• ineduc.gov.rw/Minefrench htm, consulté le 13 mai 2017

• http : www.belgium.iom.int, consulté le 13 mai 2017

• http//fr.unesco.org, consulté le 22 juin 2017

• https://www.unicef.org/french/infobycountry/madagascar_statistics.html, consulté

le 22 juin 2017

• https://www.unicef.org/madagascar/fr/education.html, consulté le 22 juin 2017

• https://questionsvives.revues.org/710, consulté le 17 mai 2017

• http://www.midi-madagasikara.mg/societe/2017/05/24/scolarisation-a-madagascar-

les-enjeux-socio-demographiques-developpes-hier-a-lifm/, consulté le 24 juillet

2017

• http://www.madagascar-tribune.com/Pour-une-education-de-qualite,21212.html,

consulté le 24 juillet 2017.

Page 88: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

79

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I : Etat des lieux : International, National, Local…………………………… 6

Section I : Situation de l’Education de base au niveau international……………………7

Section II : Situation de l’Education de base à Madagascar……………………………..7

Section III : Présentation du centre AMI4 ........................................................................ 8 1- Historique du Centre AMI4................................................................................. 8

2- Le financement du Centre AMI4 ........................................................................ 9

2-1 L’Eglise Internationale du Nazaréen ............................................................... 10

2-2 Nazarene Compassionate Ministries à Madagascar ....................................... 11

3- Missions ............................................................................................................ 11

4- Activités principales .......................................................................................... 11

4-1 Volet santé ...................................................................................................... 12

4-2 Volet éducation .............................................................................................. 12

4-3 Volet culturel et de loisir ................................................................................. 12

4-4 Volet social ..................................................................................................... 12

4-5 Volet spirituel .................................................................................................. 12

5- Les bénéficiaires ................................................................................................ 12

6- Organisation ...................................................................................................... 13

7- Les infrastructures du centre ............................................................................. 14

8- Situation géographique du centre AMI4 ........................................................... 14

9- Les partenaires éducatifs du centre ................................................................... 14

9-1 Le Collège Hercule......................................................................................... 15

9-2 Le Lycée Privé Mirantsoa .............................................................................. 15

9-3 Les autres écoles et lycées partenaires ............................................................ 15

CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE SUR L’EDUCATION ........ 16

Section I : DEFINITION DES CONCEPTS .................................................................. 16

1- Scolarisation ...................................................................................................... 16

2- Education et Instruction .................................................................................... 16

2-1 Education ......................................................................................................... 16

1-1-1 Caractère de l’éducation .............................................................................. 18

1-1-2 Pouvoir de l’éducation : moyens d’action ................................................... 20

Page 89: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

80

1-2 Instruction ...................................................................................................... 21

3- Enfant ................................................................................................................ 22

4- Pauvre, indigent et Vulnérable .......................................................................... 22

4-1 Pauvre ............................................................................................................. 22

4-2 Indigent .......................................................................................................... 23

4-3 Vulnérable ...................................................................................................... 24

5- Assistance sociale .............................................................................................. 25

Section II : Orientation théorique ................................................................................... 25

1- Aperçu général sur la scolarisation ................................................................... 25

1-1 Education au service du développement humain ........................................... 26

1-2 Discrimination, un obstacle à l'éducation ....................................................... 27

I-2-1 Inégalités liées au rang social ...................................................................... 28

I-2-2 Inégalités sociales liées au sexe ................................................................... 30

I-2-3 Disparités régionales et raciales ................................................................... 30

CHAPITRE 3 : Approche méthodologiques ....................................................................... 32

Section I : Démarches méthodologiques ........................................................................ 32

1- Techniques ........................................................................................................ 32

1-1 Technique documentaire ................................................................................. 32

1-2 Technique de questionnaire ............................................................................ 33

1-3 Technique d'entretien ..................................................................................... 34

1-4 Echantillonnage .............................................................................................. 35

Section II : Méthodes ...................................................................................................... 35

1- Méthode comparative ........................................................................................ 36

1-1 Méthode historique .......................................................................................... 36

1-2 Méthode qualitative ........................................................................................ 36

1-3 Méthode quantitative ....................................................................................... 37

CHAPITRE 4 : La branche éducation ................................................................................. 39

Section I : Le personnel éducatif .................................................................................... 39

1- Les enseignants ................................................................................................. 40

2- Les élèves .......................................................................................................... 41

2-1 Etude sur l’égalité du genre dans les classe primaire du centre ...................... 42

2-2 Enquête au niveau des étudiants...................................................................... 47

2-2-1 Âge moyen des enfants dans chaque classe ou cycle .................................. 47

Page 90: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

81

2-2-2 Situation familiale des élèves enquêtés ....................................................... 48

2-2-3 Taille de la famille des élèves enquêtés ................................................. 49

2-2-4 Problèmes Socio-éducatifs des élèves enquêtés .......................................... 50

3- Enquête au niveau des parents .......................................................................... 51

3-1 Niveau d’étude des parents ............................................................................. 51

3-2 Activités exercées par les chefs de ménages ................................................... 52

3-3 Dépenses et revenu .......................................................................................... 53

3-4 Pourquoi avez-vous envoyé vos enfants dans le centre. ................................. 53

3-5 Quel est l’importance de l’éducation pour vous ? ........................................... 54

Section II : Le centre d’apprentissage ............................................................................. 54

1- Etude sur la réussite scolaire des enfants du centre .......................................... 55

2- Bilan des résultats scolaires .............................................................................. 56

Chapitre 5 : La branche médicale ........................................................................................ 59

Section I : Les traitements préventifs ............................................................................. 59

Section II : Des traitements curatifs ................................................................................ 60

Section III : Les motifs de consultation .......................................................................... 60

CHAPITRE 6 : Analyse des Forces et faiblesses au niveau du centre AMI4 .................... 62

Section I : Forces ............................................................................................................ 62

1- Les éducateurs, généreux et attentifs ................................................................. 62

2- Les infrastructures ............................................................................................. 63

3- La responsabilisation de tout un chacun ........................................................... 63

4- Interaction entre les parents et le centre ............................................................ 64

5- La qualité de la nourriture servie aux enfants ................................................... 65

6- L’Education religieuse, un rempart moral......................................................... 65

7- Appui Administratif du centre en faveur des familles ...................................... 66

8- Activités sociales hors du centre ....................................................................... 66

Section II- Faiblesses ...................................................................................................... 68

1- Le manque de moyen financier ......................................................................... 68

2- Les mauvais résultats scolaires ......................................................................... 69

CHAPITRE 7 : Propositions de solutions ........................................................................... 70

Section I : Solutions internes .......................................................................................... 70

1- Engager des enseignants plus expérimentés...................................................... 70

2- Augmenter la capacité d’accueil des enfants du centre ..................................... 70

Page 91: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

82

3- Améliorer la sécurité des enfants ...................................................................... 71

4- Se doter d’une salle informatique...................................................................... 71

5- Augmenter les recettes du centre. ..................................................................... 72

6- Engager un travailleur social ............................................................................. 72

Section II : Solutions externes ........................................................................................ 73

1- Forger des liens solides avec des partenaires importants .................................. 73

2- Responsabilisation des Parents ......................................................................... 73

3- Responsabilisation des enfants .......................................................................... 74

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................ 75

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. 77

TABLES DES MATIERES……………………………………………………………. 80

ANNEXES……………………………………………………………………………… 83

Page 92: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Questionnaires

ANNEXE 2 : Budget 2016

ANNEXE 3 : Statut de l’association

ANNEXE 4 : Procès verbal de constitution de l’association

ANNEXE 5 : Photos du centre AMI4

Page 93: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

ANNEXE 1 : Questionnaires

QUESTIONNAIRE

Question 1 : Croyez-vous-que si vous aviez reçu une bonne éducation, votre vie aurait été mieux ?

- Oui

- La même chose

Question 2 : Selon vous, l’école est-elle nécessaire ?

Question 3 : Quelle est votre situation familiale

- Parents indigents

- Orphelin de père

- Orphelin de mère

- Orphelin avec tuteur

- Orphelin sans tuteur

- Aucune réponse

Question 4 : Quels sont les problèmes que vous rencontrez à la maison ?

Question 5 : Pourquoi allez-vous à l’école ?

Question 6 : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à envoyer vos enfants dans le centre ?

Question 7 : Quel est votre niveau d’étude ?

- Pas d’étude

- Primaire

- Secondaire

- Lycée

- Etude Universitaire

Page 94: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

Question 8 : Quelle est l’activité exercée par le responsable de la famille ?

- Fait la lessive

- Gardien

- Coursier

- Domestique

- Commerçant

- Autre

Question 9 : Quel est votre revenu personnel et votre budget familial mensuel ?

Question 10: Combien êtes-vous dans votre famille ?

- Entre 2 et 4

- Entre 5 et 7

- Entre 8 et 10

- Entre 11 et 13

- 13 et plus

Page 95: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

FANONTANIANA

Fanontaniana 1 : Mety nanova ny fianainanao ve raha afaka namiata fianarana hatramin’ny farany ianao ?

- Eny - Mitovy iany

Fanontaniana 2 : Raha ny fijerinao manokana, ilaina ve ny fianarana ?

Fanontaniana 3 : Ahoana ny mahakasika ny fiainam-piaraha-moninao ?

- Raiaman-dreny sahirana - Maty ray - Maty reny - Taizam-piananakaviana - Tsy misy mitaiza - Tsy misy havaly

Fanontaniana 4 : Inona avy ireo olana sedrainao any an-trano ?

Fanontaniana 5 : Inona no antony mahatonga anao hande hianatra ?

Fanontaniana 6 : Inona no antony handefasanao ny zanakao hande hianatra ?

Fanontaniana 7: Hatraiza ny taham-pahaizanao

- Tsy nianatra

- Ambaratonga voalohany

- AmbaratongaFaharoa

- Oniversité

Fanontaniana 8 : Inona no asa ataon’ny lehibe ny fianakaviana ?

- Mpanasa lamba

- Mpiambina

- hirakiraka

- Mpiasan-trano

- Mpivarotra

- Hafa

Fanontaniana 9 : Otrinona ny vola miditra ao an-tokantranonao isam-bolana ?

Page 96: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

ANNEXE 2 : Budget 2016

Page 97: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

ANNEXE 3 : Statut de l’association

Page 98: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU
Page 99: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

ANNEXE 4 : Procès verbal de constitution de l’association

Page 100: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

ANNEXE 5 : Photos du centre AMI4

Page 101: « ORIGINE SOCIALE ET SCOLARISATIONS DES ELEVES » CAS DU

RESUME

Cet ouvrage est la consécration de nos trois années d’études dans le domaine de la

sociologie. Le thème abordé met en exergue les problèmes liés à la scolarisation des enfants

issues principalement des quartiers défavorisés de la capitale malgache. Nous avons choisi

comme terrain d’étude le Centre AMI4 situé à Anjanahary, un quartier où les familles en

situation précaires sont nombreuses, dans la Commune Urbaine d’Antananarivo. Le centre

AMI4 se base sur l’objectif d’octroyer aux enfants démunis leurs besoins nutritionnel,

médical, spirituel et en éducation pour qu’ils puissent être insérés et participer à la vie de la

société. Malgré les nombreux efforts accomplis par le centre, nombreux enfants sont en

échecs scolaires ou en abandons scolaire car la réussite scolaire des enfants issus de familles

défavorisées ne dépend pas uniquement de la résolution des problèmes financiers liés à

l’accès à école mais aussi des autres déterminants de la pauvreté. D’autres part, le centre a du

mal à élargir ses activités et sa capacité d’accueil car elle fait face au manque de financement.

Nous donc avons déduit que plusieurs facteurs, outre financier, entre en compte dans la non

scolarisation d’un enfant, dont le niveau d’étude des parents qui a un impact psychologique

sur la question de l’importance de l’éducation, mais aussi le milieu dans lequel évolue

l’enfant.