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1Universit de Marne la ValleMatrise de Physique et Applications
Option Matriaux
Les Matriaux mtalliques
J RusteEDF R & D
Les Renardires
2Les matriaux mtalliques
Introduction : quest-ce quun mtal ?I Quelques rappels sur les mtaux
- Proprits des mtaux- Structures
- lectroniques- cristallographiques
- Contraintes et dformationsII Elaboration des mtaux
- un peu dhistoire ( archo-mtallurgie )- introduction la sidrurgie (laboration des fontes et aciers)- laboration de laluminium
III Rappels sur les diagrammes de phasesIV - Le diagramme Fer-CarboneV Les alliages ferreux (aciers)
VI - Les aciers inoxydablesVII Les alliages Fe-NiVIII - Les alliages non ferreuxIX Les traitements thermiquesX Oxydation et corrosion
XI Microstructure et comportement mcaniqueXII - Techniques de caractrisations mcaniques
Visite dun laboratoire de mtallurgie
3BIBLIOGRAPHIE Physique du solide !- C. KITTEL - Physique de ltat solide - Dunod- 5me dition - 1983 - M. BROUSSEAU - Physique du solide, Proprits lectroniques - Masson -1992 - J. CAZAUX - Initiation la physique du solide , exercices comments - Masson 1994 Dislocations !- W. T. READ - Les dislocations dans les cristaux - Dunod 1957 - D. HULL - Introduction to dislocations - Pergamon Press - 1968 Matriaux !- M.F. ASHBY, D.R.H. JONES - Matriaux - Dunod 1996 tome 1 Proprits et applications tome 2 Microstructure et mise en forme Mtallurgie - G. CHAUSSIN, G. HILLY - Mtallurgie - Dunod 1966 Tome 1 alliages mtalliques Tome 2 laboration des mtaux- - B. CHALMERS - Mtallurgie physique - Dunod 1963 !- J. PHILIBERT, A. VIGNES, Y. BRECHET, P. COMBRADE - Mtallurgie du minerai au
matriau - Masson 1998 !- J. BARRALIS, G. MAEDER - Prcis de Mtallurgie - AFNOR-Nathan - 1993
4QUEST-CE QUUN METAL ?
Cest un lment qui possde :
- un clat particulier ( lclat mtallique )- une bonne conductibilit thermique et lectrique
structure lectronique
le diamant conduit bien la chaleur mais pas llectricitle graphite est un bon conducteur lectrique mais pas de la chaleurla pyrite de fer a un clat mtallique
mais ce ne sont pas des mtaux !
- de bonnes proprits mcaniques :- duret - tnacit (rsistance au dchirement)- mallabilit- ductilit (tirable)
-lments lectropositifs, formant avec loxygne un ou plusieurs oxydes basiques(difficult dobtenir des mtaux purs ltat naturel)
INTRODUCTION
5Les diffrentes classes de mtaux :
1) les mtaux nobles (Au, Ag, Pt) peu ractifs (non-oxydables)se rencontrent ltat natif (pur) dans la nature
2) les mtaux alcalins (Na, K,) et alcalino-terreux (Mg, Ca..)trs ractifs (en particulier avec les gaz halognes)
remplissage des niveaux s
3) les mtaux de transitions (Ti, Fe, Ni)remplissage des bandes d et chevauchement avec sp
4) Terres rares (lanthanides)(La, Ce) et actinides (Th, U, Pu,)remplissages des couches f
6s d
f
p
mtaux de transition
non-mtaux
gaz halognes
mtaux
mtauxalcalins
mtauxalcalino-terreux terres rares
(lanthanides)
gaz rares
actinides
Les mtaux et Mendeleev
les mtaux sont majoritaires
7Origine des gisements mtalliques terrestres
1re tape : le big-bang : -13,8 milliards dannes (environ)
nuclosynthse primordiale (1 10.000 secondes) :formation du H1, D2, He3, He4 et Li7
2me tape : volution stellaire (-10 milliards dannes)
H
H He
H He
He C
(10 ans)10 (10 ans)8(10 C)8(10 C)
7
Soleil
toiles de taille moyenne (
8H
H He
He C
C Ne, O, Si, Na, Mg, Al, P, S ...
Si Fe
7 10 ans6
500 000 ans
600 ans
1 jour (5 10 C)9
H
He
C+O
O+Ne
Si+SFe
super-novae
toiles massives
formation des lments lourdspar capture de neutrons
(>1,5 M)
exemple : M=25
structure enpelure doignon
M8Ms
naine blanche toile neutrons
trou noir
toile de grande taille (M>1,5Ms)
nuages interstellaire
systmes stellaires
9
10
plantes accrtion
dmixtionmtal-silicate
poussires (Si, O, Fe) chondritesagglomration
chondrite
petites billes (chondres) dolivine et de pyroxnes (silicates de Fe et de Mg)
dans une matrice de silicate
astrodesaccrtion
dmixtionmtal-silicate
fragment du manteau (silicates)
achondritesidrite
fragment du noyau(alliage de Fe-Ni)
3me tape : formation de la terre par accrtion (100 millions dannes)
11
structure de la Terre
Les mtaux lourds se rassemblent au centre, les lments lgers vers la surface
12
(
13
dissolution (eau) !!!! transport !!!! prcipitation !!!! filons et gisements mtallifres
Ressources mtallifres
tat natif : Au, Cu(5%) Ag Pt (mtaux nobles, peu oxydables)
sidral (mtorites) : Fe, Fe-Ni (rares)
Minerais :- Oxydes
Fe2O3 (hmatite) Fe304 (magntite)AlO-OH (bauxite)Cu2O (cuprite) CuCO3(OH3) (malachite)(15%)FeCr2O4 (chromite) .
- SulfuresCu2S (chalcocite) CuFeS2 (chalcopyrite)(80%)ZnS (blende)Fe2S (pyrite)PbS (galne) HgS (cinabre)
5me tape : formation de gisements mtallifres (des millions dannes)
14
Les chelles
I - CARACTERISTIQUES
15
Structure lectronique
structure de bande mtallique : le niveau de Fermi est lintrieur de la bande de conduction
structure de bande dans la thorie de llectron libre
sphre de Fermicomprise dans la 1re zone
de Brillouin
les lectrons de valence sont libres dans un puit de potentiel
16
Pas tout fait exact car le potentiel est modul par les ions
4eV
2s
mtaux normaux(alcalins monovalents)
8eV
mtaux normaux(bi et trivalents: Mg, Al)
pseudo-mtaux(trs faible recouvrement des bandes)
de plus il peut y avoir chevauchement de bandes
17
mtaux de transition
remplissage de la sous couche d et chevauchement avec la sous couche sp
rpartition des lectrons entre les sous couches
le niveau de Fermi peut tre lintrieur de 3d (mtaux de transition :Cr, Fe, Ni)
ou lextrieur (Cu)
s et p ne forment quune seule bande trs large (>20eV) alorsque la bande d est plus troite (5eV)
Fe : 0,9 lectron 4s et 7,1 lectrons 3dCu : 1 lectron 4s et 10 lectrons 3d
18
Consquences :
le ferromagntisme
dans certains mtaux (Fe, Ni) les bandes d correspondant aux 2 orientations de spinsont dcales, do une diffrence dans le nombre dlectrons avec un excs de spindans une direction, do un magntisme rsultant (mtaux ferromagntiques)
Fe
4s+ 4s- 3d+ 3d-0,45 0,45 4,7 2,4
19
La couleur de certains mtaux
la plupart des mtaux sont brillant(rflexion totale de la lumire)dautres (Cu, Au) prsente unecouleur rsultant dune absorptionde certaines longueurs donde)Cette absorption est due auxlectrons 3d proches du niveaude Fermi qui peuvent passer dans 4s
20
Notions de cristallographie
cristal : structure priodique datomes ou de molcules 3 dimensions
rseau : ensemble priodique de nuds
cubique 2D hexagonal 2D
maille : plus petite partie du rseau ayant la mme symtrie
motif : groupe minimum datomes plac en chaque nud et qui par duplicationreprsente le cristal
Fer : atome de ferglace : molcule deau
21
structure B2(CsCl, FeAl, NiAl)
rseau cubique
motif : 2 atomes A-B
structure B1(NaCl, PbS) rseau cubique centr
motif : 2 atomes A-B
22
Structures cristallographiques
23
[uvw] direction cristallographique famille de direction
[100] [010] [001]
24
angle entre les plans (hkl) et (hkl) : 222222 'l'k'hlkh'll'kk'hhcos++++
++=
25
exemple dindices de Miller
triclinique
plans (001)famille {100}
plans (101)famille {110}
plans (201)famille {210}
cubique
26
Cas de la structure hexagonale
4 indices de Miller : h, k, i et l avec i=-(h+k)
plan basal
plans prismatiques I et II plans pyramidaux I et II
27
Structure hexagonale :dfinition des diffrentes familles de plans cristallographiques et dessystmes de glissement
28
La plupart des mtaux cristallisent dans un rseau cubique
29
Pour un mtal donnil peut exister plusieurs
formes cristallographiquesdiffrentes
(formes allotropiques)
Fe bcc
Fe fcc
Fe bcc
912C
1394C
1538Cfusion
30
31
32
33
Le taux de remplissage de lespace de la structure bcc est de 68%Celui des structures fcc et hc est de 74% (taux maximum) :
ce sont des structures compactes
Elles ne diffrent que par la successiondes plans cristallographiques
34
structure cfc
observation des diffrentes familles deplans cristallographiques par abrasion successives selon la direction [111] (cfc)et [001] (hc)
structure hc
ABABAB
ABCABCABC
35
36
diverses formes allotropiques
37
Quelques rappels sur les dfauts cristallographiques
Les dfauts ponctuels
lacune : site non occupinterstitiel : atome hors dun siteremplac : atome occupant un autre site
que son site originel
dfaut : - chelle macroscopique : dfaut dhomognit- chelle atomique : d labsence ou au dplacements datomes
ordre 0 (0D) : dfaut ponctuel (lacune et interstitiel)ordre 1 (1D) : dfaut linaire (dislocations)ordre 2 (2D) : surface libre, dfaut planordre 3 (3D) : sgrgations, cavits, fissures, inclusions
38
39
Lorsque latome interstitiel est de grande taille il dforme le rseau et forme avec un atome dun site un dumbbell :les 2 atomes occupent un site cristallin
atome interstitiel de petite taille
40
dfauts ponctuels : diffusion atomique
les diffrents mcanismes
41
42
Les dfauts linaires : les dislocations
dislocation coin
cristal simple
la dislocation est dfinie par son vecteur de Burgers
cristal parfait
cristal imparfait
43
dislocation vis
44
dislocation mixte vis pur
coin pur
!!!! boucle de dislocation
AA : coinAD : visDD : coinDA : vis
45
dislocation coin dans un cubique faces centres :la dislocation se devise en 2 dislocations partielles
cubique simple : 3 vecteurs a[100] (longueur a)
cubique centr : 4 vecteurs (longueur )
cubique faces centres : 6 vecteurs (longueur )
[ ]1112a
[ ]1102a
23a
21a
structure hexagonal compacte
46
Mouvement des dislocations
mouvement conservatif (sans dplacement de matire) : glissementmouvement non-conservatif (avec dplacement de matire) : monte
1) Glissement (glide)
Sous leffet dune contrainte applique, la ligne de dislocation peutse dplacer dans un plan ( plan de glissement ou slip plane) etdans une direction particulire.Les plans de glissement sont gnralement des plans de haute densitet les directions, des directions denses.
structure direction de plan deglissement glissement
cfc {111}bcc {110] {112} {123}hc (0001)
quadratique {100} {110}
la structure cubique faces centres possde 4 plans {111} et 3 directions soit 12 systmes de glissement diffrents
47
dislocation coin :le plan de glissement est dfini parle vecteur de Burgers et la ligne dela dislocation
dislocation vis :le vecteur de Burgers et la ligne dela dislocation tant parallles, leplan de glissement nest pas dfinila dislocation vis peut glisser librement
Dans le cas dune dislocation mixtele vecteur de Burgers peut se dcomposer
en une composante coin b1 et une composante vis b2
48
La ligne de dislocation xyzw possdedes composantes coin pures (y et w) etdes vis pures (x et z).La dislocation vis nayant pas de plan de glissement associ dfini, elle peut changer de direction lorsquelle rencontre un autre plan de glissement (c et d) Cest le glissement dvi.
3) La monte (climb)dplacement de la dislocation par apport ou perte de matire (par diffusion de lacunes ou dinterstitiels)
Une consquence peut tre lapparition de crans (jogs) sur laligne de dislocation.
)kTU
exp(nn jj ==== 0nombre de cranspar unit de longueur
nombre datomes parsite et unit de longueur
nergie de formationdun cran (1eV)
2) Le glissement dvi (cross-slip)
49
une force F applique au cristal entrane lapparitiondune contrainte de cisaillement rsolue au niveaudu plan de glissement (slip plan):
==== cos.cosAF
Sous leffet de cette contrainte, la dislocation se dplaceentranant une dformation plastique (irrversible) du cristal.
Origine du dplacement
cos.cos est le facteur de Schmidt
(maximum quand = =45, il vaut alors 0,5)
50
Interactions entre dislocations
lorsque 2 dislocations de signe opposayant mme plan de glissement peuvent sannihiler
lorsque 2 dislocations de signe opposmais nayant pas le mme plan de glissement,elles peuvent sannihiler mais en laissantsoit une boucle lacunaire, soit une boucleinterstitielle
51
entre 2 dislocationscoin de vecteurs
parallles
entre 2 dislocationscoin de vecteurs perpendiculaires
entre 2 dislocationsvis
entre une dislocationvis et une dislocation coin
formation de crans par intersectionde lignes de dislocations
52
intersections de 2 dislocations : formation de jonctions
53
Multiplication (sources) de dislocation autour de prcipitssous laction dune contrainte
prcipit
en spirale (ancrage par un prcipit)
source de Franck-Read(ancrage par 2 prcipits)
source de Franck-Readdans le Si
54
Observations de dislocations par microscopie lectronique en transmission
Fe bcc : dislocations bloques dans les valles de Peierls
boucles de dislocations
dislocationset
prcipits
55
rupture des liaisons atomiques :
= EIl y aura rupture lorsque 0,25r0
15E*
====limite lastiquethorique
verre silicat : 0,6Ediamant : 0,5EAl2O3, N4Si3 : 0,2Epolymres : 0,05E 0,5E
acier : 0,08Eacier inox : 0,04Eacier doux : 0,01Emtaux purs : 10-6 10-4E
lhypothse dune rupture brutale des liaisons atomiquesdonne une limite lastique trs suprieure aux valeursexprimentales, en particulier pour les matriaux mtalliques(et dautant plus quils sont purs)
thorie des dislocations
Pourquoi les dislocations ?
56
dislocation : moyen le plus simple (en terme nergtique) de dformer le mtal par dplacement dune quantit rduite datomes
similaire :-le dplacement dune chenille
- le dplacement dun tapis
densit de dislocations :- mtal neuf : 100 km/cm3- mtal dform de 10% : 106 km/cm3
dformation plastique et dislocations
57
Une contrainte extrieure applique un cristal :- cartement des atomes (il apparat une force de rappel)- dformation lastique (rversible) tant que r
58
Lb.G
P
r
=prcipits :
32Lb.G
B ==r
boucle :
micro-cavit : =+= 2)83,0rr
(lnLb.G
C
CC
rrC : rayon de cur de la dislocationrV : rayon de la micro-cavit
dislo2C
2B
2Ptot +++=
Durcissementpar interactions
dfauts dislocation
G : module de cisaillementb : vecteur de Burger
59
Les dfauts plans
- dfaut dempilement
cfc : succession de plans ABCABCABC
reprsentation : """"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
perturbation dans la succession : ABCABABCABC
reprsentation : """""#""""""""""""#""""""""""""#""""""""""""#"""""""
- Joint de macleSous leffet dune contrainte, une partie du rseau se dcale sous la forme dune image miroir
dformation lastique dformation plastique
taux de maclage : s=h/d
"""""#####"""""#####"""""#####"""""#####
structure plan de maclecc {112}
cfc {111}hc {10-12}
60
Microstructure des mtaux
monophase ou multiphase
mtal pur, alliage
solution solide
substitutionordonne
dsordonne
insertion
atomes de petites taille(carbone dans lacier)
diffrentesstructuresordonnes
monocristallin polycristallin
grains(monocristaux)
joints degrains
61
monophase ou multiphase
exemple : aciers austnoferritiques ou duplex
rle pouvant tre bnfique ou nfaste
un alliage peut contenir naturellementdes inclusions et des prcipits
alliage multiphas
phases inclusionnaires
inclusions :oxydes, sulfures
- introduites lors de llaboration- insensibles aux traitements thermiques
ont souvent une influence nfaste
prcipits
carbures, borures, nitrures, carbo-borures
M23C6, M7C3, Fe3C
prcipitation ou remiseen solution lors des
traitements thermiques
composs dfinis
Ni3Al ()
62
Structure microscopique des mtaux
Grains observs en microscopieoptique (micrographie)
Prsence de nombreusesinclusions (oxydes) ou prcipits
(carbures, sulfures, nitrures)intergranulaires ou transgranulaires
Structure en grains (petits domaines cristallins de
structure identique mais dorientations diffrentes)
Spars par une surface( joint de grains
Grains observs en microscopielectronique balayage
(surface : joints de grains)Dimension d un grain :
de quelques m quelques mm
63
Coupe mtallographique
rupture intergranulaire
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diffrentes tailles de grains
grains en 3D (simulation)prcipits degamma-prime
(Ni3Al)
65
Forme des grains
Les proprits du matriau dpendent de la forme et de la taille des grains :
la limite lastique dun acier peut tre double si la taille desgrains est divise par 10dans le cas des nanostructures (grains de lordre de quelques nanomtres)on peut observer une superplasticit
des traitements mcaniques (laminage) ou thermiques (solidification, recristallisation )peuvent modifier la forme et la taille des grains
Le joint de grains reprsente une nergie de surface que le matriaucherchera minimiser
Forme thorique des grains :
3D : ttrakadcadre (octadre corn)2D : hexagones
bulle de savon
2D
66
les joints de grains...premire hypothse (abandonne vers les annes 30...) : existence d'un "ciments" pour tenir la cohsion des grains
En fait, le joint (dmontr au dbut des annes 60) est une ligne immatrielle entre 2 grains de structure identique mais d'orientation diffrente
(h ,k ,l )1 1 1
(h ,k ,l )2 2 2
- joints de faible dsorientation(< 10 15)
joint de torsion (vis)
joint de flexion (coin)
la dsorientation entre 2 grains peut tre faible ou importante
67
- joints de forte dsorientation (>15)
On peut caractriser un tel joint par le rseau de concidence(CSL) cest dire le rseau form par les atomes des 2 grains qui se superposent (en les imaginant sinterpntrant).
Pour certains angles particuliers on obtient des concidences particulires : les joints
Ces joints correspondent une diminution de lnergielibre du joint
joint 5(rseau cubique)
: indice de concidence (inverse de la fractiondes sites en concidence)
5 36.87
13 22.6217 28.0725 16.2629 43.6137 18.92
rotation dans un rseau
cubique
De tels joints ont t observsexprimentalement :3(111) pour Al (CFC)
68
En gnral le joint de grains est une zone trs fortement dsordonneSa densit peut ne reprsenter que 50% de celle du grain
Sa forte densit en dfauts ponctuels (lacunes) et linaires (dislocations)favorise les phnomnes de diffusion (coefficients de diffusion suprieurs de plusieurs ordres de grandeurs ceux en volume), de prcipitation (prcipitation htrogne) et de sgrgations.
La prsence de prcipits (carbures) de sgrgation de soluts (ex P) ou de la diffusiondimpurets (ex corrosion intercristalline) peuvent fragiliser les joints de grains et provoquer des ruptures intergranulaires.
Corrosion intercristalline : dcohsion des grains
69
La texture
Dans un chantillon polycristallin la distribution des orientations cristallines peut tre alatoire.Dans ce cas les caractristiques du matriau sont isotropes
Il arrive frquemment quune anisotropie apparaisse : les caractristiques mcaniques, physiques etc sont diffrentes selon la direction.cette anisotropie peut tre due plusieurs facteurs :
- rpartitions des contraintes internes - sgrgations chimiques des impurets- forme des grains - plus gnralement, orientation non alatoire des grains $$$$ texture
Dans les cristaux cubiques, certaines proprits sont isotropes (et ne dpendent pas de lorientation cristallographique) :
- conductibilit lectrique et thermique- susceptibilit lectrique ou magntique- proprits optiques- dilatation thermique
Dautres sont anisotropes :- proprits lastiques, mcaniques et magntiques- phnomnes de diffraction
exemple : le module dYoung E (=E dans le domaine lastique)
E[111]E[100]
Ni Cu Inox Fe35-Ni65 Mo W Fe Si Ge2,2 2,9 3,0 3,6 0,8 1,0 2,1 1,4 1,5
cfc bcc cd
70
La texture peut avoir des consquences sur le comportement mcanique et sur les proprits lies aux joints de grains (diffusion, sgrgation, fluage)certaines proprits isotropes peuvent devenir anisotropes sous forte texture
La texture peut tre mesure (diffraction des rayons X, EBSD)
Elle est caractrise par les figures de ples :
P
S
ple duplan
plan {hkl}
normale
On trace la normale au plan {hkl} qui coupela sphre en PLa droite SP coupe le plan p en un pointqui reprsente le ple de ce plan.
Chaque famille de plan possde plusieurs normales :3 pour {100}, 4 pour {111} et 6 pour {110}
{100}
{111}
{110}
trois plans {100}
quatre plans {111}
six plans {110}
Figures de plesdune structure cubique
monocristalline
71
Exemple danalyse de texture par EBSD
Texture dun chantillon de nickelOrientation cristalline des grains
image lectronique
image EBSD
Lchelle de couleur reprsente le degr de dsorientation dun grain lautre
(document Synergie4)figures de ples
72
Joints de phases
surface sparant deux phases (gnralement un prcipit ou une inclusionet la matrice)
Ce joint peut tre :
cohrent cohrent avec contraintes(pitaxie entre les rseaux cristallographiques)
semi-cohrente(prsence de dislocations)
incohrente
73
Courbe de traction
contrainte nominale : n=F/S0
contrainte vraie : =F/S
dformation nominale : n=u/l0
R0 : limite dlasticitRp0,2 : limite dlasticit conventionnelleRm : rsistance la tractionAR(%) : allongement plastique aprs rupture
AR(%)=100 (lrup l0)/l0Z : coefficient de striction
Z=100(S0 Srup)/S0
Comportement mcanique : quelques dfinitions
74
Dformation lastique (rversible)Loi de Hook (