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COMITÉ FRANÇAIS DU BUTANE ET DU PROPANE 2005 RAPPORT D'ACTIVITÉ

0754 rapport 2005 2006 - IAEA...gigantisme des autres fournisseurs d’énergie, qui ne cessent d’ailleurs, ainsi qu’en témoigne le récent projet de fusion GDF – Suez, de rechercher

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COMITÉ FRANÇAIS DU BUTANE ET DU PROPANE

2005RAPPORT D'ACTIVITÉ

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S O M M A I R E

ÉDITO

RÉUNIRLe CFBP, une association pour promouvoir une filière. P.6

COMMUNIQUERLe CFBP, une voix pour faire connaître les atouts des GPL. P.10

AVANCERLe CFBP,

un instrument de mesure du marché des GPL. P.14

CONSTRUIRELe CFBP, des engagements au service des consommateurs, des professionnels et des pouvoirs publics. P.22

4.1. Accroître l’efficacité énergétique4.2. Contribuer à la préservation de

l’environnement4.3. Participer au désenclavement

énergétique des communes françaises4.4. Accompagner les pouvoirs publics

dans l’amélioration de la sécurité

11

2

3

4

1

2

3

4

1

2

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4

1

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S’adapter aux bouleversements du

panorama énergétique, c’est sans doute

l’enseignement à retirer des faits majeurs

survenus en 2005.

Tout d’abord au niveau international, les prix des

différentes énergies fossiles ont confirmé leur

mouvement à la hausse. Ainsi, le baril de Brent a

continué son ascension en 2005 avec une progression

en moyenne de plus de 40 % par rapport à 2004.

Les experts s’accordent pour le reconnaître : nous

sommes entrés dans une période d’énergie rare et chère.

Au plan national, l’énergie est en train de prendre une

part de plus en plus significative dans le budget des

ménages (8 %). Cette évolution est préoccupante

au regard d’une croissance économique atone, d’une

balance commerciale qui se dégrade, et du pouvoir

d’achat des Français qui s’amenuise. Les gaz de pétrole

liquéfiés n’échappent pas à cette problématique de

renchérissement du coût de l’énergie, et les professionnels

de ce secteur seront amenés, dès 2006, à mettre en

place des actions significatives afin d’accroître

l’efficacité énergétique chez leurs clients. En promulguant

la Loi d’orientation sur l’énergie du 13 juillet 2005, l’État

français a fait du dispositif des Certificats d’Économies

d’Énergie (certificats blancs) un axe de travail prioritaire

afin de réduire la facture énergétique des Français.

L’industrie des GPL a répondu présent en s’insérant

volontairement dans ce dispositif, consciente des

enjeux du nouveau panorama énergétique mondial.

É D I T O

3

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Autre bouleversement, les « nouveaux défenseurs » du

pouvoir d’achat des Français que sont les enseignes de

la grande distribution ont décidé de s’intéresser de plus

près à notre industrie en lançant leurs propres marques

(MDD) de gaz en bouteilles. Le positionnement de ces

nouveaux acteurs reste ancré dans leur stratégie

habituelle de prix discount pour un service ramené

au strict minimum, et s’appuyant sur la sous-traitance

afin de ne pas supporter le poids des investissements

nécessaires. Le panorama français du marché des GPL

s’en trouve ainsi quelque peu transformé.

Notre industrie a été caractérisée de tout temps par

son service de proximité, ses efforts capitalistiques afin

d’assurer la sécurité d’utilisation et d’approvisionnement

à ses clients, ainsi que la diversification en matière

de conditionnements. Aussi, les opérateurs historiques

ont tenu à rester acteurs sur l’ensemble de la chaîne

de distribution afin de mieux pouvoir garantir

ces valeurs. L’arrivée de la grande distribution sur

un marché en régression, où les exigences en termes

d’investissement, de savoir-faire et de proximité

sont cependant primordiales peut laisser dubitatif.

Si l’arrivée de nouveaux acteurs peut avoir un effet

stimulant, il est néanmoins capital pour l’ensemble

des distributeurs de ne pas entamer l’image de

sérieux construite depuis des décennies sur un

produit aussi délicat que le gaz. Les récents problèmes

rencontrés par d’autres fournisseurs d’énergie sont

malheureusement là pour le démontrer.

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Mais la seule prise

de conscience des

problématiques de demain

(cherté de l’énergie, sécurité

des sites industriels, pérennité

des approvisionnements), ne

suffit pas à garantir un avenir serein

à notre industrie. En effet, le problème

majeur de notre industrie semble être

aujourd’hui la taille modeste de ses acteurs face au

gigantisme des autres fournisseurs d’énergie, qui ne

cessent d’ailleurs, ainsi qu’en témoigne le récent projet

de fusion GDF – Suez, de rechercher des opportunités

afin de croître encore plus et dégager ainsi des

synergies nouvelles (en terme d’approvisionnement

et de logistique par exemple). Dans ce contexte, la voix

du distributeur de gaz de pétrole liquéfiés, quel qu’il

soit, risque d’être mal entendue.

Il est alors primordial, pour l’avenir de notre industrie,

de continuer à faire front en utilisant le véhicule

commun qu’est le CFBP afin de faire entendre notre

voix. Depuis deux ans, notre association

professionnelle s’est dotée de moyens afin que les GPL

puissent tenir une place dans le débat national

au même titre que n’importe quelle autre énergie.

Continuons à lui accorder notre confiance et notre

soutien afin que le service de proximité, la vocation

écologique du GPL carburant (ce ne sont là que

quelques exemples) soient mieux pris en compte par

nos concitoyens et la classe politique. La porte du

CFBP sera toujours grande ouverte à ceux qui désirent

faire progresser nos valeurs fondamentales :

l’amélioration constante du service rendu au client, la

sécurité d’exploitation et d’utilisation de notre énergie,

ainsi que le respect de l’environnement.

5

Francis JanPrésident du CFBP

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RéunirRéunir1

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Successeur du Pool du Butane créé en 1941, devenuComité Professionnel du Butane et du Propane en 1947,le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP), quia pris cette dénomination en 1989, est une Associationrégie par la loi de 1901.

1.1. MISSIONS

En tant qu’organisation professionnelle, le CFBPa pour missions :- de représenter ses adhérents auprès des pouvoirs

publics afin de défendre les intérêts de la profession,- de participer aux travaux de normalisation de tout

ce qui a trait à la distribution des GPL,ceci à l'échelon national, européen et mondial,

- de participer à l’évolution des techniques etde la réglementation s’appliquant aux GPL,

- de contribuer à l’amélioration de la sécuritédes équipements et des installations,

- d’organiser des actions de formation professionnellespécifiques aux métiers des GPL,

- de mettre à la disposition de ses adhérentsdes informations statistiques, économiqueset techniques concernant les GPL,

- de promouvoir les produits de la filière GPL.

1.2. ADHÉRENTS

- Membres titulaires

- Membres associésIndustriels rattachés, par leurs activités, à la filière GPL : ADG - Camping Gaz, BP France, Cerec, Codegaz, Comap,EB Trans, Fegazliq, Gca Trans, Geostock, GLI, Liotard, PerninEquipements, Robine Industrie, Samat, SATS, SNCF FRET

1.3. COMITÉ DIRECTEUR (au 31.12.2005)

Le CFBP est administré par un Comité Directeur :Francis JAN (Totalgaz) - PrésidentFrançois VARAGNE (Antargaz) – Vice-présidentPhilippe de RENZY MARTIN (Butagaz)Myriam MAESTRONI (Primagaz)Salvador GONZALES (Repsol France)Jean-Pierre HARDY (Vitogaz)Joël PEDESSAC – Directeur Général du CFBP

Le CFBP, une association pour promouvoir une filière

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EXTRACTION / RAFFINAGE / IMPORTATION

CONDITIONNEMENT

DISTRIBUTEURSRÉGIONAUX

REVENDEURS(Bouteilles et GPL)

CLIENTS DOMESTIQUES ET PROFESSIONNELS

BUTANE / PROPANE GPL

CLIENTSGPL CARBURANT

DISTRIBUTEURSRÉGIONAUX

STOCKAGEMASSIF

TRANSPORTMER, FER OU ROUTE

PRESTATIONSDE SERVICES

FOURNISSEURSD’ÉQUIPEMENTS

TRANSPORT

Un réseau de 20 000 professionnels pour offrir chaque jour, partout en France, le confort du gaz à plus de 30 millions de consommateurs.

1.4. UNE FILIÈRE À VOTRE SERVICE

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1.5. ASSOCIATIONS AUXQUELLES ADHÈRELE CFBP

Afin de rendre son action plus efficace, le CFBP estrattaché aux associations de la filière gaz, en France,en Europe et au niveau mondial. Il adhère et participeaux travaux de :

- L'ASSOCIATION FRANÇAISE DU GAZ (AFG), qui représente le secteur gazier français, aussi bienpour le gaz naturel que pour les GPL.

- L’ASSOCIATION TECHNIQUE ÉNERGIE ENVIRONNEMENT (ATEE), qui regroupe les principaux fournisseurs d’énergie en France, et tousles acteurs concernés par les questions énergétiqueset environnementales. L’ATEE a été mandatée par le Ministère de l’Industrie comme expert techniquedans la mise en place du dispositif des Certificatsd’Économies d’Énergie. À ce titre, elle coordonne lestravaux de plusieurs groupes de travail sectoriels misen place depuis 2004 afin de proposer des actionsd’économie d’énergie.

- L’ASSOCIATION EAU CHALEUR & CONFORT (EC2),association chargée de promouvoir le chauffage àcircuit d’eau chaude, qui regroupe les professionnelsintervenant sur la chaîne du chauffage à eau chaude.Elle participe à la Réglementation thermique etégalement au dispositif des Certificats d’Économiesd’Énergie.

- L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE NORMALISATION(AFNOR), qui anime le système centralde normalisation en France et représente la Franceau CEN et à l’ISO.

- L’ASSOCIATION QUALIGAZ, organisme agréé pourréaliser les contrôles prévus par la réglementationsur les installations intérieures de gaz.

- L'ASSOCIATION EUROPÉENNE DES GAZ DEPÉTROLE LIQUÉFIÉS (AEGPL), qui constitue l'organede liaison entre l'industrie européenne des GPL et lesinstitutions européennes.

- L'ASSOCIATION MONDIALE DES GPL (World LPGas Association), association qui est chargée depromouvoir l'utilisation des GPL au niveau mondial.

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CommuniquerCommuniquer2

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Le CFBP, une voixpour faire connaîtreles atouts des GPL

11

Chaque année, le CFBP et ses adhérents engagent desactions de communication afin de renforcer l’image et laconnaissance des GPL. En 2005, le « plan média » du CFBPen faveur du propane a comporté deux volets. Le premier, un sponsoring du bulletin météorologique de 19 h 55 surFrance 2 s’est déroulé sur 4 mois, du 31 janvier au 20 mai.Le second volet, une campagne TV du 10 au 31 mars, a permis la diffusion sur les chaînes de télévision d’un filmpromotionnel sur les trois usages de l’énergie propane.A l’instar du CFBP, ses adhérents ont organisé la promotionde l’énergie butane propane par le biais de nombreusesopérations de communication : publicité télévisuelle, presse spécialisée, sponsoring sportif…

2.1. QU’EST-CE QUE LES GPL, COMMENT LES DÉFINIT-ON ?

Du point de vue chimiqueLe terme « GPL » ou « Gaz de Pétrole Liquéfiés » est utilisépour décrire une famille d’hydrocarbures dont les principauxsont le propane et le butane. Ce sont des hydrocarbures dits« saturés » dont les molécules sont composées d’atomesd’hydrogène et de carbone. Ils ont pour formule chimique :C3H8 pour le propane et C4H10 pour le butane.

Du point de vue de leurs caractéristiquesL’appellation « GPL » est réservée à ces produits car ils sontles seuls à se liquéfier sous une faible pression. En effet, ilsont la propriété d’être gazeux à la température ambiante et àla pression atmosphérique et de se liquéfier dès qu’ils sontsoumis à une pression relativement faible (1,7 à 7,5 bar).

Du point de vue commercialLe butane et le propane, commercialisés pour un usagedomestique ou industriel, sont composés d’un mélanged’hydrocarbures répondant à des spécifications officielles,définies par des normes et par la réglementation (norme NFM40-001 et NF M40-002 ; arrêté du 3/9/1979 paru au Journalofficiel du 11/9/1979). Le GPL carburant destiné aux véhicules automobiles oumarins est un mélange de butane et de propane défini par lanorme NF EN 589. Il est commercialisé en station-servicesous le nom de « GPL ».

2.2. QUELLES SONT LES DIFFÉRENCESENTRE LE BUTANE ET LE PROPANE ?

Le butane et le propane se différencient par leur pointd’ébullition et par leur courbe de tension de vapeur.

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Le point d’ébullition est la température à laquelle un corpspasse de l’état liquide à l’état gazeux. A températureambiante et à pression atmosphérique, la températured’ébullition est de 0°C pour le butane et de - 42°C pourle propane. La tension de vapeur est la pression régnantà l’intérieur des récipients : elle dépend de la températureinitiale du liquide et du soutirage éventuel effectué.Pour obtenir un débit gazeux de butane, il faut, à pressionatmosphérique, une température supérieure à 0°Cet supérieure à – 42°C pour le propane.

2.3. QUELLE EST L’ORIGINE DES GPL ?

Les GPL proviennent :Des champs de gaz naturel : pour plus de 60 %.

Les champs de gaz naturel sont composés à 90 %de méthane. Les 10 % restants se répartissent entre 5 %de propane et 5 % d’autres gaz dont le butane.

Du raffinage du pétrole brut : pour moins de 40 %.Les GPL représentent entre 2 et 3 % de l’ensemble desproduits obtenus lors des opérations de raffinage. Selon saprovenance, une tonne de pétrole brut donne 20 à 30 kg de GPL.

2.4. QUELLE EST LA PRODUCTION MONDIALE DEGPL ? QUELLE EST LA CONSOMMATION FRANÇAISEET QUELLES SONT SES SOURCESD’APPROVISIONNEMENT ?

En 2005, la production mondiale de GPL s’est élevéeà 223 millions de tonnes.

En France, la consommation hors besoins de lapétrochimie (*) a été de 2,8 millions de tonnes en 2005(2,9 millions de tonnes en 2004). Ses ressources intérieures(production des raffineries et GPL extrait du gaz naturel) ontété en 2005 de 2,4 millions de tonnes.

La France a importé, en 2005, 2,1 millions de tonnes. Ses principaux fournisseurs ont été l’Algérie, le Royaume-Uni,la Norvège, le Nigeria et l’Arabie Saoudite.

La France a exporté, en 2005, 1,6 millions de tonnes,essentiellement du butane.

(*) La consommation de GPL pour les besoins de la pétrochimie est estimée en 2005 à

environ 0,5 million de tonnes.

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2.5. QUELS SONT LES AVANTAGES DES GPL ?

Les GPL offrent plusieurs avantages directement liés à leurs caractéristiques physico-chimiques.

TransportGazeux à température normale et à la pressionatmosphérique, ils sont liquéfiables sous faible pression : cette caractéristique permet un transport facile.

Utilisation à l’intérieur et à l’extérieurTempérature d’ébullition et courbe de tension devapeur ont comme conséquence pratique uneutilisation différente du butane et du propane.Dès que la température ambiante dépasse leur pointd’ébullition (à pression atmosphérique), la surface dugaz liquide se vaporise et forme dans le réservoir où ilse trouve un ciel gazeux qui se régénère au fur et àmesure des soutirages de ce gaz au robinet. Ce sontles calories de l’air ambiant qui provoquent etentretiennent cette vaporisation naturelle. A l’inverse, sila température ambiante descend au-dessous de latempérature d’ébullition, la phase gazeuse seretransforme en forme liquide : il ne peut plus y avoirde soutirage et on peut même assister à un phénomènede givrage de l’emballage. La conséquence pratiqueest que les bouteilles de butane domestiques sonttoujours logées dans l’habitation, tandis que lesbouteilles de propane sont installées à l’extérieur.

Pouvoir calorifique élevé et constant

13

Ainsi, grâce à leur température d’ébullition, leurpression et leur pouvoir calorifique, le butane etle propane allient deux avantages remarquables : ils concentrent à l’état liquide et sous un volumerestreint une forte réserve d’énergie ;leur faible pression permet de recourir à desemballages nettement moins épais donc moins lourdsque ceux des gaz comprimés.Ceci fait des GPL une énergie puissante facile àtransporter et à stocker partout.

BUTANE PROPANE

13,7 KWH/KG 13,8 KWH/KG

12,66 KWH/KG 12,78 KWH/KG

PCS(Pouvoir Calorifique Supérieur)

PCI(Pouvoir Calorifique Inférieur)

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3 AvancerAvancer

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3.1. UNE ÉROSION SENSIBLE DEPUISLE DÉBUT DES ANNÉES 2000

3,208 MILLIONS DE TONNES EN 19992,723 MILLIONS DE TONNES EN 2005

Le marché des GPL français a connu son apogée en1999, avec plus de 3,2 millions de tonnes commercialiséesdans l’Hexagone. Depuis, le marché est en sensibleréduction du fait de nombreux facteurs.Tout d’abord, le contexte énergétique mondial s’estprofondément modifié en raison d’une prise deconscience globale de la raréfaction des énergiesfossiles et des perspectives d’accroissement de lademande mondiale. Le constat effectué de toute partest que nous sommes entrés dans une périoded’énergie plus chère et plus rare que par le passé.Cette prise de conscience, combinée aux problèmes de préservation de notre environnement, conduisant en outre à améliorer l’efficacité énergétique, a pousséla France à se doter d’une réglementation thermiqueplus contraignante (RT 2000) et qui le sera encore plusdans le futur (RT 2005). Le renouvellement du parc de logements ces dernières années a sensiblementamélioré la performance énergétique des habitationsgrâce à des normes d’isolation plus élevées et dessystèmes de production de chaleur plus performants.L’augmentation du coût global des énergies aégalement dynamisé le marché de la rénovation enincitant davantage les consommateurs finaux d’énergieà moderniser leurs équipements de chauffage.

15

Le CFBP, un instrumentde mesure du marchédes GPL

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

3 105 925

2 722 654

LE GAZ BUTANE-PROPANE :ÉVOLUTION DU MARCHÉ SUR 10 ANSTonnes

3 400 000

3 200 000

3 000 000

2 800 000

2 600 000

2 400 000

2 200 000

2 000 000

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Ces facteurs expliquent majoritairement pourquoi lemarché français des GPL régresse depuis quelquesannées. Cette tendance se confirmera sans doute dansles années à venir, compte tenu des objectifs ambitieuxque s’est fixé l’Etat en matière d’économies d’énergiefinale consommée (cf. Loi de programme du13/07/2005 fixant les orientations de la politiqueénergétique).

ÉVOLUTION DES PRIX COMPARÉS DU BARIL DE PÉTROLE BRENT,DU GAZ NATUREL SPOT ET DE LA TONNE DE PROPANE CIF ARGUS NWE

base 100 en 1996

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Brent Propane CIF NWE S Gaz naturel spot Heren index

Prix

400

350

300

250

200

150

100

50

0

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BUTANE PROPANE TOTAL

17

Le marché de la bouteille, appelé aussi« conditionné », a connu en 2005, pour lesutilisations combustibles, une régressionanalogue à celle observée sur les dernièresannées, à l’exception de l’année 2004 quis’était distinguée par une très faible érosiondu marché. Les données communiquées en2004 et 2005 sont cependant des estimations,le CFBP ne consolidant que les données de vente de ses adhérents. Paradoxalement,face à une baisse des volumes de l’ordre de 4,5 %, le nombre d’emballages consignésprogresse sensiblement (+ 2 % estimés) du

fait de l’arrivée de nouveaux intervenants sur le marché(notamment les marques distributeurs des enseignesde la grande distribution), ainsi que de la progression du segment des bouteilles de petite capacité (5-6 kg).

3.2. LES USAGES « COMBUSTIBLE »

LE GAZ EN BOUTEILLES

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Ventes (Tonnes) Nb emballages consignés

Tonnes Nb bouteilles

900 000

800 000

700 000

600 000

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

0

48 000 000

47 000 000

46 000 000

45 000 000

44 000 000

43 000 000

42 000 000

41 000 000

40 000 000

39 000 000

2005 396 286 157 780 554 066

2004 416 119 164 398 580 517

VAR. % - 4,77% -4,03% -4,56%

VENTES EN TONNES

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La clientèle du segment « 0-6 tonnes » , dite « petit vrac »

Malgré une année climatique plus froide que 2004, les volumes de vente ont régressé de 4,5 %. Cetteévolution est due essentiellement à la stagnation du parc clients ainsi qu’à une limitation desconsommations individuelles compte tenu durenchérissement du coût global des énergies.L’amélioration progressive de la qualité du parc de logements conduit également à une baisse desconsommations unitaires.

- LE GAZ PROPANE EN CITERNE (tranches de consommation 0-80 Tonnes / an)

Évolution des ventes (en tonnes)

Évolution du nombre d’intallations neuves

2005 2004 VAR. %19 964 19 901 -

LE GAZ EN CITERNE

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Ventes (Tonnes) Nb clients

Tonnes Nb clientsLE GAZ EN CITERNE : ÉVOLUTION SUR 10 ANS2 300 000

2 200 000

2 100 000

2 000 000

1 900 000

1 800 000

1 700 000

1 600 000

950 000

900 000

850 000

800 000

750 000

700 000

650 000

600 000

TRANCHES DE 2005 2004 VAR. %CONSOMMATION

0 - 6 T / AN 1 004 822 1 052 223 -4,5%

6 - 12 T / AN 173 064 182 970 -5,4%

12 - 80 T / AN 279 882 296 267 -5,5%

TOTAL 0 - 80 T / AN 1 457 768 1 531 460 -4,8%

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Les autres tranches de consommation, appelées « moyenvrac » (12 - 80 tonnes / an) :

Ces tranches ont régressé de 5,5 % en 2005. Cette baisse s’explique en partie par les difficultésrencontrées par certains gros clients traditionnels,exploitants agricoles et aviculteurs notamment.

La sécheresse ainsi que des cours du propane et du butane élevés n’ont pas favorisé le développementde ce marché. Une grosse partie des volumes se joueà la fin des récoltes (octobre – novembre), à l’occasiondu séchage des céréales, telles que le maïs, avant leur emmagasinage en silos. Le marché du séchage estfonction du taux d’humidité des céréales au moment de leur récolte (ainsi que des volumes traités). Or, en octobre 2005, la moyenne des précipitations, sur les 22 stations météorologiques françaises, était en recul de 40 % par rapport à la mêmeépoque de l’année précédente.

- LE GROS VRAC (tranches de consommation supérieures à 80 Tonnes / an)

La clientèle professionnelle propane « gros vrac » (ventes en tonnes)

La clientèle professionnelle butane vrac (ventes en tonnes)

Le développement récent des offres de propane en réseau devrait permettre à terme de redynamiser le segment du petit vrac.

2005 2004 VAR. %112 875 116 968 - 3,5 %

2005 2004 VAR. %350 575 368 492 - 4,9 %

19

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3.3. LE CARBURANT

GPL CARBURANT AUTOMOBILE

La variété d’offres constructeurs en véhiculesbicarburation essence / GPL a encore fait cruellementdéfaut en 2005.En effet, sans une offre constructeurs adaptée à lademande des clients, le parc de véhicules équipés GPLne peut que diminuer. Le renouvellement de la gammeGPL, en cours d’année 2005, chez un constructeurgénéraliste tel que Renault (modèles Scénic et Mégane,berline et coupé) est cependant un signe positif. Il vientconfirmer le fait que le GPL peut trouver sa place, entant que solution alternative au diesel, chez un grandconstructeur, même si pour l’instant ces élémentscomptent davantage sur le marché des véhiculesprofessionnels que sur celui des véhicules particuliers.

Évolution des ventes de GPL carburant (Tonnes)

2005 2004 VAR. %138 962 151 072 - 8,0 %

LE GPL CARBURANT : ÉVOLUTION SUR 10 ANS

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Tonnes Nb clients

250 000

200 000

150 000

100 000

50 000

0

250 000

200 000

150 000

100 000

50 000

0

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PROPANE CARBURANT POUR CHARIOTS ÉLÉVATEURS

En stations privatives (tonnes) :

2005 2004 VAR. %34 815 33 858 + 2,8%

En bouteilles (tonnes) :

2005 2004 VAR. %73 593 73 198 + 0,5%

L'utilisation du propane carburant continue deprogresser et représente essentiellement la fourniturede carburant pour chariots de manutention : soit en stations privatives destinées àl'approvisionnement de réservoirs fixés à demeuresur les chariots, soit en bouteilles.

Ces deux segments connaissent une progressionconstante de l'ordre de 1 à 3 % annuels.

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ConstruireConstruire4

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Le CFBP, des engagements au servicedes consommateurs,des professionnels et des pouvoirs publics

Le concept d’efficacité énergétique, ou commentconsommer moins pour le même niveau de confort, a pris une place essentielle dans les débats actuels surla maîtrise de l’énergie.Le CFBP y souscrit, en participant, avec ses adhérents, à la mise en place du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie.

4.1.1. Un nouveau cadre législatif

Aboutissement d’un processus engagé en janvier 2003avec le débat national sur les énergies et la publicationpar le gouvernement d’un « Livre blanc sur les énergies », la loi de programme sur les orientationsde la politique énergétique du 13 juillet 2005 (*) fixe lesgrands objectifs de la politique énergétique françaisepour les trente prochaines années et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir.

Maîtriser la consommation énergétique globale, sécuriser les approvisionnements, diviser par un facteur 4 d’ici à 2050 les émissions de CO2 pour limiterles risques de changement climatique, tels sontles enjeux, majeurs pour l’avenir au plan économiqueet environnemental, auxquels elle doit répondre.La loi impose notamment de réduire de 2 % par an d’icià 2015 et de 2,5 % d’ici à 2030 l’intensité énergétiquefinale, c’est-à-dire le rapport entre la consommationd’énergie et le PIB.

Pour cela, la relance des économies d’énergie devientimpérative, notamment dans les secteurs les plusémetteurs de gaz à effet de serre et relevant desusages quotidiens : les logements, le bâtiment,les bureaux, les transports.

La loi du 13 juillet 2005 contient un certain nombre demesures pratiques à mettre en œuvre afin de réaliserles objectifs fixés, notamment des outils nouveaux,parmi lesquels le dispositif des Certificats d’Économiesd’Énergie.

(*) Loi n°2005-781 du 13 juillet 2005 parue au JO du 14 juillet 2005.

4.1. ACCROÎTRE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

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4.1.2. Le rôle-clé des fournisseurs d’énergie

Le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergierepose sur l’obligation, imposée par les pouvoirspublics aux vendeurs d’énergie, de réaliser des économies d’énergie sur une période donnée.

Les fournisseurs d’énergie peuvent réaliser ces économies soit directement en effectuant des opérationsgénérant des économies sur leurs propres sites,soit indirectement en proposant aux consommateursde les accompagner afin de réaliser des économies.

En contrepartie, ils recevront des certificats attestant d’un nombre de KWh économisés, le calculétant effectué sur la base de forfaits en KWh par typed’action réalisée.Ils peuvent aussi choisir d’acheter des certificatsauprès d’autres entreprises ou auprès de collectivitéspubliques ou territoriales mettant en place des actionsde promotion de la maîtrise de l’énergie.

Considérés comme des biens meubles négociables, les Certificats d’Économies d’Énergie seront délivrés parl’Etat ou un organisme habilité par lui, et matérialisésdans un registre national accessible au public.Leur principe contraint les fournisseurs d’énergie àréaliser des volumes globaux d’économie d’énergie. Pour la période de trois ans à venir (juillet 2006 - juin 2009), l’économie globale à réaliser est fixée, toutes énergies confondues, à 54 TWh cumulés actualisés (unité de compte créée pour le dispositif).

Pour les distributeurs de GPL, l’objectif d’économieestimé est pour l’instant de 1,2 TWh pour la période2006-2008. Le mécanisme des Certificats d’Économiesd’Énergie conduira les distributeurs à réaliser desactions précises et construites auprès des collectivitéslocales, des entreprises et du grand public.

Le système des Certificats d’Économies d’Énergievise essentiellement le secteur résidentiel et tertiaire, où se trouvent les plus gros gisements en matière d’économies d’énergie, mais aussi le secteur destransports et l’industrie. Il est conçu prioritairementpour le secteur du bâtiment.

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4.1.3. Un système participatif

Les objectifs d’économie portent sur des chiffresglobaux sur une période de trois années. Le chiffre de 54 TWh prévu comme économie sur la période juillet 2006 -juin 2009 sera réparti, entre les différentes énergies auprorata de leurs ventes en France au secteur domestique – tertiaire (en quantité et en valeur).

Le système est largement participatif dans le sens oùtout vendeur d’énergie « obligé » peut faire réaliserdes économies d’énergie, quelle que soit cette énergie(et pas seulement celle qu’il vend). Le système prévoitégalement que tout intervenant non obligé (à conditionque celui-ci soit une personne morale et que les actionsd’économies d’énergie ne rentrent pas dans le champ de son activité principale) puisse participer au dispositifen réalisant des économies d’énergies pour son proprecompte ou pour des tiers. Les acteurs non obligésvaloriseront alors leurs actions en revendant lescertificats délivrés par l’administration à des acteursobligés (c’est-à-dire les fournisseurs d’énergie).

4.1.4. L’implication du CFBP et de ses adhérents

Le Comité Français du Butane et du Propane s’est sansconteste fortement impliqué dans la démarche deséconomies d’énergie. Tout d’abord, il représente auniveau européen la première filière GPL à s’êtreengagée volontairement dans le dispositif des« certificats blancs ». Il faut rappeler en effet, queles précédents dispositifs, lancés au Royaume-Uni et enItalie avaient exclu les GPL car considérés commemarginaux en volume.

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La démarche du CFBP constitue en ce sens un « acte de foi ». Contrairement à ses homologueseuropéens ou à d’autres filières nationales ressentantplus l’obligation qui pèse sur eux comme une contrainte supplémentaire, le CFBP et ses adhérents y trouvent une vraie responsabilité :

Une responsabilité envers les clients de la filière.Aider ses clients à réaliser des économies d’énergies,c’est au final améliorer le service rendu. C’estégalement trouver une alternative face au renchérissement du coût des énergies fossiles.

Une responsabilité citoyenne.La politique énergétique est un des axes essentiels de la politique des Etats et se positionner en tant quepartenaire est fondamentalement important. Celagarantit notamment que l’Etat peut continuer à exercerun pilotage de la politique énergétique de la France,sans pour autant contrôler le capital des principalesentreprises du secteur.

Une responsabilité écologique. Etre « éco-responsable » aujourd’hui, c’est avoir conscience des effets pervers de la surconsommationd’énergie sur notre environnement. C’est égalementprendre en considération l’amenuisement des ressources énergétiques traditionnelles et essayer de les économiser en pensant aux générations futures.

En tant qu’acteur responsable, le CFBP a ainsi participé durant le deuxième semestre 2005 aux différents travaux en partenariat avec l’administrationafin de mettre en place le dispositif dont les contoursont été esquissés par la Loi du 13 juillet 2005. Dans le cadre des associations ATEE (Association TechniqueÉnergie Environnement) et EC2 (Eau Chaleur Confort),le CFBP a œuvré à la mise en place des procédures de gestion du futur dispositif ainsi qu’à la définition des principales actions d’économies d’énergie. Il a également participé, dans le cadre de la normalisationcomptable, aux travaux de réflexion sur le traitementcomptable des Certificats d’Économies d’Énergie.

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4.1.5. Comment définit-on une action d’économie d’énergie ?

La loi définit les actions donnant droit à l’attributionde certificats d’économies d’énergie comme :

toute action ayant pour objectif la réalisationd’économies d’énergie par rapport à une situationdonnée,

toute action permettant la substitution d’une source d’énergie renouvelable à une nonrenouvelable pour la production de chaleur destinée auchauffage ou à la production d’eau chaude sanitaire.

L’administration définit deux types d’actions :Les opérations standardisées, qui sont

suffisamment simples et répétitives, pour lesquellesil est possible d’attribuer un forfait d’énergie finaleéconomisée, exprimé en KWh cumac (kilowatt heured’énergie finale économisée). Ces opérationsconcernent aussi bien le secteur du bâtiment quecelui de l’industrie et des transports.

Les opérations non standardisées plus complexes,qui concernent de gros projets pour l’industrie oule bâtiment tertiaire et résidentiel collectif.

4.1.6. Un exemple d’opération standardisée :l’isolation des combles et des toitures

Les sources de déperdition de chaleur dans unemaison sont multiples, d’autant plus que la maison estancienne et n’a fait l’objet d’aucune isolation lors desa construction. La toiture et le grenier avec environ30 % des fuites de calories constituent la premièresource de déperdition dans une maison.

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C’est la partie de la maison que l’on isole en premier,avec deux possibilités :

l’isolation du sol des combles, s’ils ne sont pasaménagés et n’ont pas vocation à l’être ;

l’isolation de la toiture elle-même, le plus souventde l’intérieur, mais aussi de l’extérieur, si l’on envisagedans le même temps une réfection de la couverture.

Cette opération s’applique au secteur « BâtimentRésidentiel » (maisons individuelles et appartementsexistants).N.B. : ces actions ne concernent pas la construction de logements neufs dans le sens où l’efficacitéénergétique de ceux-ci est déjà encadrée par laRéglementation Thermique (qui fixe les niveauxminimum de qualité à respecter pour la conception delogements neufs).

Cette opération est définie par des critères de qualité,à savoir la résistance thermique (*) de l’isolant employé(celle-ci doit être supérieure à 2,5 m2.°K/W en combleou en toiture), la conformité au marquage CE, lacertification ACERMI ou équivalente, et la mise enplace qui doit être obligatoirement réalisée par unprofessionnel. Le montant de certificats pour cetteopération (exprimé en KWh d’énergie finale cumulés)sur la durée de vie du produit, estimée à 35 ans,et actualisée sera fonction de :

sa résistance thermique,de la zone climatique où se situe le logement,de l’énergie de chauffage utilisée,de la surface d’isolation en m2.

Ainsi, pour une maison située en Ile-de-France,utilisant une source d’énergie d’origine fossile (gaz,fioul) et ayant subi des travaux d’isolation de sescombles pour une surface de 80 m2 d’isolant de qualitésupérieure 5 m2.°K/W, l’économie finale se chiffreraità environ 150 000 KWh cumac.

(*) L’air étant le meilleur des isolants, le principe fondamental des produitsd’isolation est d’emprisonner de l’air sous des formes variées.La qualité d’isolation d’un matériau est définie par sa résistance thermiquequi est fonction de sa conductivité thermique et de son épaisseur.Plus la résistance thermique est élevée et plus le matériau est isolant.

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Les préoccupations en matière de pollution automobile,la hausse des prix des carburants conventionnels,et la prise de conscience des limites des ressourcesnaturelles ont créé les conditions favorables, cesdernières années, au développement des carburantsalternatifs et des véhicules propres.

En 2005, les médias et relais d’opinion ont manifesté un engouement général pour ces thèmes et en ontlargement fait écho dans leurs colonnes. Le PremierMinistre en a fait un des points de sa politique.

On a ainsi assisté à l’émergence de nouveaux venusdans le domaine des carburants alternatifs. Le GNV(Gaz Naturel Véhicules) est sorti du strict cadre dutransport collectif pour se positionner également surcelui des véhicules particuliers. Les biocarburantsont commencé leur percée en France, leur emploirestant marginal en comparaison de la Suède ou duBrésil, pionniers pour l’utilisation de ces produits, sousdes formes différentes. Enfin, les ventes de véhiculeshybrides progressent, notamment sous l’impulsiondu constructeur japonais Toyota.

4.2. CONTRIBUER À LA PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

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4.2.1. Le GPL : entre carburant alternatifet carburant conventionnel

Dans ce contexte particulier jouant en faveur descarburants alternatifs, le positionnement du GPLparaît primordial.A court terme, le GPL apparaît comme le seul carburantalternatif véritablement disponible, ceci grâce auximportants investissements réalisés par les adhérentsdu CFBP durant la dernière décennie afin de constituerun réseau d’environ 2 000 stations-service, assurantun maillage suffisamment dense afin de pouvoir roulerau GPL partout en France. Le réseau de stationspermettrait d’ailleurs de multiplier par dix le nombrede véhicules roulant au GPL aujourd’hui. Cela n’estpas le cas du gaz naturel qui ne dispose que de trèspeu de stations publiques, ni des véhicules électriquesqui sont limités par l’autonomie de leurs batterieset le temps de recharge de ces dernières. De plus,face aux problèmes d’indépendance énergétique quipréoccupent aujourd’hui toutes les économies, le GPLne connaît pas de problème d’approvisionnement.En effet, les seules exportations françaises de butanepourraient alimenter un marché GPL carburantdix fois plus grand !

Le rapport de l’Office parlementaire d’évaluationdes choix scientifiques et technologiques reconnaîtd’ailleurs qu’un certain nombre des technologiesqu’il a passées en revue ne seront applicablesqu’à moyen ou long terme (*).

Outre l’avantage d’être immédiatement disponible,le GPL carburant bénéficie de potentialités en matièred’écologie. Il offre en effet de meilleures performancesque les carburants conventionnels, en termes de rejetsréglementés tels que particules et oxydes d’azote. Il rejette également moins de CO2 que les véhiculesessence, présentant sur ce plan, des performancessimilaires aux véhicules diesel.

Son prix à la pompe est aussi son point fort. En 2005,son prix de vente au consommateur a été en moyennede 0,64€ TTC au litre contre 1,27€ TTC pour le superet 1,02€ TTC pour le gazole (source : DGEMP).

(*) « La voiture du futur : moins polluante et plus économe ». Rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Assemblée nationale,N°2757 - Sénat, N°125), Décembre 2005.

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4.2.2. Des actions pour convaincre

Tout au long de l’année 2005 et dans la continuitédes années précédentes, les actions du CFBP ont eucomme finalité de faire prendre conscience au publicle plus large des potentialités du GPL commecarburant alternatif écologique possédant un réseaude distribution ne demandant qu’à être exploité.

Les contacts presse programmés en relation avecl’agence Fleishman-Hillard ont permis au Comité demarquer sa présence dans les médias, que ce soit lapresse écrite ou les médias audiovisuels, de participeraux débats en cours sur l’énergie et de faire entendresa voix chaque fois que cela était rendu nécessairepar l’actualité.

Le CFBP a activement participé aux salonsprofessionnels et grand public qui se sont déroulés aucours de l’année. En avril 2005, il se trouvait à l’ElectricVehicle Symposium (EVS 21) à Monaco où il présentaitle premier prototype de véhicule hybride GPL/Electrique,une Toyota Prius II développée à son initiative par lasociété d’installation GPL RM Gaz.

Première berline 4 places à associer le GPL à latechnologie hybride, ce véhicule offrait des performancesparticulièrement intéressantes en matière d’émissionsréduites, 92 g/km de CO2 (contre 104 g/km pourle même véhicule en technologie essence-électrique).

En octobre, ce prototype hybride GPL a également étéexposé au salon « Ecomobile », 1er salon grand publicdédié aux véhicules propres présents sur le marchéorganisé dans le cadre du salon automobile de Lyon.Le CFBP a tenu à participer activement à cet événementen y associant de nombreux professionnels del’automobile qui ont pu ainsi exposer leur savoir-faireen matière de transformation de véhicules GPL.

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4.2.3. Création d’un réseau de professionnelslabellisés

2005 a vu également la création par le CFBP du label « professionnel GPL ». Avec ce label, le CFBP réaffirme son objectif d’apporterun soutien pédagogique aux installateurs GPL, et, ce faisant, il renforce sa politique qualité au niveau des transformations de véhicules, dans l’intérêt des acteurs de l’industrie du GPL, de la clientèleet de l’environnement.Le label professionnel GPL, axé sur la qualité du service technique et commercial offert par l’installateurainsi que sur son engagement à maintenir ou améliorercette qualité, doit permettre de poursuivre unedémarche qualité sur ce secteur d’activité.Des réunions en région ont été organisées au cours del’année 2005 afin de présenter le label et ses modalitésde mise en œuvre aux entreprises du secteur.En fin d’année, il y avait 200 installateurs GPL labellisés.

Parallèlement à la mise en route de ce label, le CFBPa initié, avec l’AFNOR, la préparation d’une norme NF « de service et de qualification du personnel en chargedu montage et de l’entretien des véhiculesGPL carburant ».

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Si 2004 a été l’année des grandes premières en termesde délégation de service public, 2005 restera commecelle de l’émergence de grands projets de distributionde gaz propane en réseaux.

4.3.1. Une offre complète et modulablepour les communes non desservies

Au fil de l’année, on a pu assister à la multiplicationdes offres commerciales mettant à la portée desparticuliers, des investisseurs, des lotisseurs et desdiverses formes de structures sociales, toute latechnicité des installations réseaux. A tel point quel’engouement actuel pour ce type de prestation,opérée en domaine public ou privé, porte désormaisà plus de 5 000 le nombre de réseaux approvisionnéspar les propaniers et à plusieurs dizaines de milliersle nombre de clients raccordés à ceux-ci.

Cette ouverture vers un monde « nouveau », vers unemultitude d’opportunités technologiques, industrielles,logistiques n’est pas passée inaperçue des maires,présidents de syndicats énergétiques, de collectivitéslocales. Au cours des derniers mois, se sont multipliés les projets, les appels à candidatures pour la délégationdu service public de la distribution de gaz en réseau.Les acteurs de 2004 et du premier semestre 2005ont été, en tant que précurseurs, l’objet de toutesles attentions, et la voie qu’ils ont tracée est désormaissuivie par de multiples organismes.

4.3. PARTICIPER AU DÉSENCLAVEMENT ÉNERGÉTIQUEDES COMMUNES FRANÇAISES

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Bien évidemment, une grande partie des 28 000communes n’ayant pu bénéficier du dernier plande desserte établi par Gaz de France en concertationavec les services de l’État et les Mairies n’a nil’architecture requise ni la densité de populationsuffisante à la réalisation de tels projets. Mais lesfacilités de mise en œuvre inhérentes aux réseauxpropane et à leur logistique permettent d’ores etdéjà aux adhérents du CFBP de répondre de manièreinnovante aux dossiers les plus complexes.

Aujourd’hui le CFBP estime le marché potentieldes délégations « propane » entre 4 000 et 5 000communes.Compteur particulier, micro-réseau, mini-réseau, zone artisanale, résidentielle ou industrielle, communecomplète, il n’est plus un pan du territoire national quine puisse être traité grâce aux ouvertures garanties parl’arrêté du 13 juillet 2000 fixant les règles et obligationsde tout opérateur, et la loi du 3 janvier 2003 modifiéerelative aux marchés du gaz et de l’électricité et auservice public de l’énergie.

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4.3.2. L’expérience des propaniers miseà contribution

Qu’ils soient traités au sein des groupes deconcertation et des groupes de travail du CFBP ou del’AFG, les nombreux sujets techniques etréglementaires sont autant de domaines nouveaux ausein desquels la longue expérience des propaniers estsouvent mise à contribution mais aussi parfoisconfrontée à des problématiques nouvelles et variées.Système de comptage, odorisation des produitsdestinés aux réseaux de distribution, travaux à proximitédes ouvrages, remontée de l’accidentologie font partiedes nombreux domaines abordés régulièrement par lesexperts gaziers afin d’apporter aux clients de nosadhérents, en tout endroit comme en tout instant, une énergie souple, disponible et confortable.

Face à l’accroissement de la demande, le CFBPaborde ainsi au sein de ses groupes de travail cesnouveaux axes (sécuritaires, technologiques etréglementaires) afin que l’expérience acquise parchacun puisse permettre demain à tous d’apporter un niveau de prestations en phase avec les souhaits del’Administration.

Ce qui fit pendant des années l’attrait du propane resteaujourd’hui encore sa force : la flexibilité. Les réseaux propane ont la possibilité d’évoluer au fil des aménagements urbains, au gré de la prospectioncommerciale. Le stockage auquel ils sont raccordésévoluera de la même manière et demain, lorsquel’opportunité technique et économique d’assurerla jonction avec le réseau distribution ou transport de gaz naturel se présentera, la compatibilité techniquepermettra, moyennant de très légères modificationstechniques, de réaliser celle-ci. Respect del’environnement, intégration à l’univers urbain ou rural,compatibilité à travers les énergies, les réseaux gazpropane sont donc, à ce titre, de vrais vecteurs dedéveloppement… durable.

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L’année 2005 a été, du point de vue de la sécuritéindustrielle, une année riche en termes d’évolutionréglementaire : évolution de la réglementation relativeà la maîtrise du risque, mise en œuvre des Plans dePrévention des Risques Technologiques (PPRT), arrêtédu 23 août 2005 relatif aux prescriptions généralesapplicables aux installations classées pour la protectionde l’environnement soumises à déclaration sous larubrique n° 1412 de la nomenclature des installationsclassées.

De nouveaux textes, de nouvelles voies de travail pourle CFBP et ses adhérents mais surtout de nouveauxsujets de réflexion pour le groupe de travail sectorieldédié aux GPL mis en œuvre par le Ministère del’Écologie et du Développement Durable (MEDD),il y a de cela quelques années.

4.4. ACCOMPAGNER LES POUVOIRS PUBLICSDANS L’AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ

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4.4.1. Guide scénario et Guide de bonnespratiques industrielles

Ce travail vaste et complexe a donné lieu, au début del’année 2005, à la production d’un « Guide scénario »présentant les phénomènes types, les événementsinitiateurs et les nombreuses barrières mises en œuvresur les sites industriels pour garantir les meilleursniveaux de sécurité pour les personnes qui travaillentou vivent à proximité.

La fin de l’année 2005 a vu le franchissement d’uneautre étape importante dans la production littéraire de la profession des GPL avec l’achèvementd’un Guide de « bonnes pratiques industrielles »ainsi que de multiples fiches « matériels ». Ces documents, issus de la concertation des industrielsdu GPL au cours des derniers mois, serviront de baseaux futures discussions entre la profession et le MEDDet, à terme, devraient permettre à celui-ci de faireévoluer la réglementation actuelle.

En effet, la rédaction de guides CFBP sur les sitesindustriels a été décidée pour décliner au niveaude la profession la circulaire du 25 juin 2003 sur lesnouvelles études de danger et préparer les Plans dePrévention des Risques Technologiques (PPRT). Ces guides trouvent aussi leur origine dans la lettre demission adressée au CFBP le 13/11/03 dans laquelle le MEDD rappelle l’importance accordée au mondeindustriel dans le développement et le suivi des guidesde bonnes pratiques. « Ceux-ci déclinent les moyenstechniques permettant aux exploitants d’atteindreles objectifs de sécurité fixés par la réglementationsectorielle générale », ils serviront à établir les principes d’une « réglementation par objectifs ».

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4.4.2. Deux évolutions fondamentalesdans la réglementation

Cette nouvelle réglementation doit apporter deuxévolutions fondamentales : la fin de l’approcheprescriptive et une réactivité améliorée directementliée au processus itératif intrinsèque au “Guide de bonnes pratiques”.Toutefois, la nature même de ce guide en fait un outilévolutif.Avec le temps, il pourra donc évoluer beaucoup plusfacilement qu’un texte de loi et l’intégrationprogressive d’autres alternatives, mises en œuvresur certains sites industriels français ou étrangers,permettra d’ouvrir la réflexion sur le lien existantentre une solution technique et son environnement réglementaire mais aussi sur d’autres types debarrières sécuritaires.

L’un des objets de ce guide est de faciliter le travailqui devra être réalisé site par site, en mettanten commun les éléments qui leur sont génériques.Accompagné des fiches « bonnes pratiques »qui caractérisent certaines des barrières identiquesprésentes sur nos sites, il doit faciliter le travail lorsdes études MMR ( Matrice de Mesure des Risques )et PPRT, garantissant une approche uniforme surle territoire français par l’ensemble des acteurs.

Une fois que ce guide aura été reconnu par la DPPR(Direction de la Prévention des Pollutions et desRisques), tout écart sur un site par rapport au guidedevra alors être justifié dans l’étude de danger du site(conformément au projet d’arrêté sur la maîtrisedes risques). Les discussions 2006 porteront doncprincipalement sur la validité des positions prises par laprofession et la validation par les pouvoirs publics desdivers documents produits au cours des derniers mois.

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4.4.3. La fin de l’arrêté-type 211

La parution de l’arrêté du 23 août et la publicationde ses annexes en fin d’année 2005 (*) marquent quantà elles la fin de l’arrêté-type 211 applicable auxinstallations de GPL soumises à déclaration tel quenous le connaissions et appliquions depuis plus de 20 ans. Même s’il fit, en son temps, l’objet denombreux échanges, de multiples réunions entreles professionnels des GPL et l’Administration, lesdernières évolutions de ce texte nécessitent l’analyseattentive du CFBP.

Un axe de travail majeur pour le CFBP dans les mois à venir et la nécessaire publication d’un guideprofessionnel de recommandations pour en préciserles conditions d’application.

(*) Arrêté du 23 août 2005 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à déclaration sous la rubrique N°1412 de la nomenclature des installationsclassées. (JO du 5 octobre 2005 - BO du MEDD du 15 novembre 2005).

Page 40: 0754 rapport 2005 2006 - IAEA...gigantisme des autres fournisseurs d’énergie, qui ne cessent d’ailleurs, ainsi qu’en témoigne le récent projet de fusion GDF – Suez, de rechercher

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