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Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie COMMUNICATIONS ORALES STRABISMES – NEURO-OPHTALMOLOGIE 1S43 parfois préconisés en dehors des recommandations établies par la Haute Autorité de Santé. Conclusion : Bien que majoritairement en accord avec les essais cliniques, la prise en charge des patients atteints de neuropathie optique reste parfois inappropriée et les essais cliniques seulement partiellement compris. 093 Neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique : facteurs de risque et pronostic visuel. Non arteritic anterior ischemic optic neuropathy: risk factors and visual prognosis. ATTIA S*, CHTIOUI I, JENZERI S, KAHLOUN R, ZOUID S, ZAOUALI S, MESSAOUD R(Monastir, Tunisie) Introduction : La neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique est une affection multifactorielle surtout du sujet âgé. Le but de ce travail est d’étudier les facteurs de risque et le pronostic visuel de la neuropathie optique ischémique anté- rieure non artéritique. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective portant sur 30 patients présentant une neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique, pris en charge au service d’ophtalmologie de Monastir entre 1997 et 2007. Tous nos patients ont eu un exa- men ophtalmologique complet, un champ visuel de Goldmann, et un bilan étiologi- que orienté. Résultats : L’âge moyen était de 55,4 ans. 20 % avaient un âge < 50 ans et 80 % avaient un âge > 50 ans. Le sex ratio était de 1,5. L’atteinte était unilatérale dans 66.7 % des yeux et bilatérale dans 33.3 % des yeux. Les principaux facteurs de ris- que généraux étaient l’hypertension artérielle (19 ; 63,3 %), le diabète (16 ; 53,3 %), la dyslipidémie (13 ; 43,3 %) et le tabagisme (9 ; 30 %). La papille à risque était notée dans 20 yeux (66,7 %). Dans le groupe des patients âgés de moins de 50 ans, le diabète et le tabagisme étaient observés chez 50 %, et la papille à risque était pré- sente dans 100 % des yeux. Une vasculite systémique et/ou un trouble de crase sanguine n’a été retrouvée dans aucun cas. Une bi-latéralisation après un délai moyen de 11mois (3-36 mois) était notée dans 20 % des yeux. Une amélioration ou stabilisation de l’acuité visuelle était notée dans, respectivement 23 % et 69.2 % des yeux. Discussion : Nous avons démontré que l’hypertension artérielle et la papille à risque constituent les facteurs de risque les plus fréquents. Cependant, pour le groupe des patients âgés de moins de 50 ans, le diabète (50 %) et le tabac (50 %) sont plus fréquents. La papille à risque est notée chez tous les patients de ce groupe. L’évo- lution s’est faite le plus souvent vers la stabilisation de l’acuité visuelle. Conclusion : Les facteurs cardio-vasculaires (diabète, hypertension artérielle), le tabagisme et la papille à risque sont les principaux facteurs de risque pour les patients jeunes ou âgés. Une enquête étiologique chez les patients jeunes semble inutile en présence des facteurs de risque. 094 Évaluation du blépharospasme par vidéo-nystagmographie avant et après injection de toxine botulique. Videonystagmography to assess blepharospasm before and after botulinic toxin injection. CASSE G*, ADENIS JP, SAUVAGE JP, ROBERT PY(Limoges) Objectif : Étudier la gêne fonctionnelle et l’action de la toxine botulique de manière objective chez les patients présentant un blépharospasme essentiel par une méthode d’analyse originale, à l’aide d’une console de vidéo-nystagmographie. Matériels et Méthodes : Les paramètres du clignement ont été étudiés chez 23 patients présentant un blépharospasme essentiel. Il a été étudié la fréquence d’occlusion pupillaire (OP), le pourcentage d’occlusion pupillaire, la durée moyenne d’occlusion pupillaire, l’occlusion pupillaire la plus longue à J0, M1 et M3 suivant l’injection de toxine botulique, ainsi que la stabilité d’action de la toxine en fonction du nombre d’injections déjà réalisées. Résultats : La toxine botulique réduit significativement la fréquence des occlusions pupillaires : 9.6 OP/min à J0 et 4.7 OP/min à M1 (p = 0.007), et la durée moyenne : 0.95 s à J0 et 0.58 s à M1 (p = 0.03) des OP supérieures à 0.3 s Elle n’a par contre aucune action sur la fréquence : 32.4 OP/min à J0 et 31.3 OP/min à M1 (p = 0.72) ainsi que sur la durée : 0.16 s à J0 et 0.15 à M1 (p = 0.51) des OP inférieures à 0.3 s. Discussion : 78 % des patients atteint de blépharospasme présentent comme signe fonctionnel initial une augmentation de la fréquence de clignement (stade I de la Burke et Fahn Dystonia Rating Scale -BFDRS), puis les clignements non forcés sur- viennent (stade II de la BFDRS), puis les clignements forcés deviennent évidents (stade III de la BFDRS), enfin les clignements toniques deviennent prédominants (stade IV de la BFDRS). La neuro-physiopathologie de cette affection touchant les noyaux gris centraux, reste encore mal connue. Pour les stades II- IV de la BFDRS, Bentivoglio et al, montrent qu’un Hz de repos > 27/min + Hz de repos > Hz de conversation, avait Se = 92,3 % et Sp = 80,0 % de pouvoir discriminer les patients blépharospasme des patients sains. La vidéo-nystagmographie permet une orienta- tion diagnostic pour les stades I de la BFDRS, de différencier le stade I de la patho- logie ou les spasmes sont plutôt cloniques, des stades II, III et IV de la BFDRS ou les spasmes sont plutôt toniques. Conclusion : Le protocole d’analyse objectif des occlusions pupillaires par vidéo- nystagmographie est intéressant pour l’analyse indirecte des clignements. Le logiciel nous donne un résultat quasi instantané une fois l’enregistrement terminé et ne nécessite pas de temps de relecture du fait de l’automatisation de l’analyse. 095 Potentiels évoqués visuels chez les enfants porteurs de colobome du nerf optique. The visual-evoked response in infants with optic nerve coloboma. BEBY F*, MASSET H(Lyon), ROCHE O, BURILLON C(Paris), DENIS P(Lyon) Introduction : Le but de ce travail est d’évaluer la réponse obtenue aux potentiels évoqués visuels chez les enfants atteints de colobome du nerf optique. Matériels et Méthodes : Une mesure des potentiels évoqués visuels a été réalisée pour 17 yeux porteurs d’un colobome du nerf optique chez 12 nourrissons (7 gar- çons et 5 filles). Les potentiels évoqués visuels ont été réalisés entre 3 et 6 mois de vie. Les résultats des tracés obtenus lors de l’enregistrement de ces potentiels évo- qués visuels ont été comparés a posteriori à l’acuité visuelle évaluée après l’âge de 2 ans. Nous avons étudié par la suite la corrélation entre les résultats des potentiels évoqués précoces et les chiffres d’acuité visuelle. Résultats : L’étude rétrospective des résultats des potentiels évoqués visuels et de l’acuité visuelle chiffrée après l’âge de 2 ans a montré une bonne corrélation entre les données de l’exploration électrophysiologique et les chiffres de l’acuité visuelle. La corrélation est d’autant plus forte que l’électrophysiologie initiale est perturbée. Discussion : Les études concernant le rôle des potentiels évoqués visuel dans l’exploration de la fonction du nerf optique des enfants atteints de colobome papil- laire sont très rares dans la littérature. Cette étude vise à explorer si la mesure des potentiels évoqués visuels peut avoir un rôle prédictif concernant la fonction visuelle à long terme dans cette malformation congénitale. Nos résultats montrent une cor- rélation entre les résultats des potentiels évoqués visuels et l’acuité visuelle mesurée après l’âge de 2 ans. Le test du potentiel évoqué visuel est donc un examen qui doit être pris en compte dans le bilan initial du colobome papillaire. Conclusion : Nos résultats montrent une corrélation entre les données des poten- tiels évoqués visuels pratiqués précocement et la fonction visuelle chez les enfants atteints de colobome de la paille optique. Nous suggérons par conséquent la réali- sation de cet examen électrophysiologique dans la prise en charge initiale de tout colobome papillaire. 096 Base cérébrale de la loi de Hering de l’innervation égale. Cerebral substrate for the Hering’s law of equal innervation. KAPOULA Z*, VERNET M, YANG Q, ORSSAUD C(Paris) Introduction : Les saccades oculaires apportent l’objet d’intérêt sur la fovéa. Elles sont le moteur de la vision fine. Pour permettre une vision unie, la saccade oculaire doit être bien accordée aux deux yeux. Or la qualité de la coordination binoculaire est en partie apprise : en effet, pendant l’enfance, elle s’améliore lentement pour atteindre la qualité adulte à l’âge de 7-8 ans pour les saccades en vision lointaine, mais seulement à l’âge de 10-12 ans pour les saccades en vision proche. Cette dif- férence d’évolution selon la distance suggère que l’amélioration de la coordination dépend de mécanismes centraux. Le cortex pariétal postérieur joue un rôle majeur dans la programmation de la saccade et de la vergence. Notre hypothèse est que le cortex pariétal postérieur est également l’un des sites majeurs impliqués dans la coordination binoculaire de la saccade. Matériels et Méthodes : Douze sujets sains, 25 ans en moyenne, ont participé à cette étude. Chaque sujet était assis devant un écran d’ordinateur et fixait un point lumineux. Ce point disparaissait ; après une période de 200 ms dite gap, une cible apparaissait à droite, à gauche, en haut ou en bas de façon aléatoire. Une stimulation magnétique transcrânienne à impulsion unique était appliquée 100 ms après l’appa-

094 Évaluation du blépharospasme par vidéo-nystagmographie avant et après injection de toxine botulique

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Page 1: 094 Évaluation du blépharospasme par vidéo-nystagmographie avant et après injection de toxine botulique

Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

COMMUNICATIONS ORALESSTRABISMES – NEURO-OPHTALMOLOGIE

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parfois préconisés en dehors des recommandations établies par la Haute Autoritéde Santé.Conclusion : Bien que majoritairement en accord avec les essais cliniques, la priseen charge des patients atteints de neuropathie optique reste parfois inappropriée etles essais cliniques seulement partiellement compris.

093Neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique : facteurs de risque et pronostic visuel.Non arteritic anterior ischemic optic neuropathy: risk factors and visual prognosis.ATTIA S*, CHTIOUI I, JENZERI S, KAHLOUN R, ZOUID S, ZAOUALI S, MESSAOUD R(Monastir, Tunisie)

Introduction : La neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique est uneaffection multifactorielle surtout du sujet âgé. Le but de ce travail est d’étudier lesfacteurs de risque et le pronostic visuel de la neuropathie optique ischémique anté-rieure non artéritique.Matériels et Méthodes : Étude rétrospective portant sur 30 patients présentant uneneuropathie optique ischémique antérieure non artéritique, pris en charge au serviced’ophtalmologie de Monastir entre 1997 et 2007. Tous nos patients ont eu un exa-men ophtalmologique complet, un champ visuel de Goldmann, et un bilan étiologi-que orienté.Résultats : L’âge moyen était de 55,4 ans. 20 % avaient un âge < 50 ans et 80 %avaient un âge > 50 ans. Le sex ratio était de 1,5. L’atteinte était unilatérale dans66.7 % des yeux et bilatérale dans 33.3 % des yeux. Les principaux facteurs de ris-que généraux étaient l’hypertension artérielle (19 ; 63,3 %), le diabète (16 ; 53,3 %),la dyslipidémie (13 ; 43,3 %) et le tabagisme (9 ; 30 %). La papille à risque était notéedans 20 yeux (66,7 %). Dans le groupe des patients âgés de moins de 50 ans, lediabète et le tabagisme étaient observés chez 50 %, et la papille à risque était pré-sente dans 100 % des yeux. Une vasculite systémique et/ou un trouble de crasesanguine n’a été retrouvée dans aucun cas. Une bi-latéralisation après un délaimoyen de 11mois (3-36 mois) était notée dans 20 % des yeux. Une amélioration oustabilisation de l’acuité visuelle était notée dans, respectivement 23 % et 69.2 % desyeux.Discussion : Nous avons démontré que l’hypertension artérielle et la papille à risqueconstituent les facteurs de risque les plus fréquents. Cependant, pour le groupe despatients âgés de moins de 50 ans, le diabète (50 %) et le tabac (50 %) sont plusfréquents. La papille à risque est notée chez tous les patients de ce groupe. L’évo-lution s’est faite le plus souvent vers la stabilisation de l’acuité visuelle.Conclusion : Les facteurs cardio-vasculaires (diabète, hypertension artérielle), letabagisme et la papille à risque sont les principaux facteurs de risque pour lespatients jeunes ou âgés. Une enquête étiologique chez les patients jeunes sembleinutile en présence des facteurs de risque.

094Évaluation du blépharospasme par vidéo-nystagmographie avant et après injection de toxine botulique.Videonystagmography to assess blepharospasm before and after botulinic toxin injection.CASSE G*, ADENIS JP, SAUVAGE JP, ROBERT PY(Limoges)

Objectif : Étudier la gêne fonctionnelle et l’action de la toxine botulique de manièreobjective chez les patients présentant un blépharospasme essentiel par uneméthode d’analyse originale, à l’aide d’une console de vidéo-nystagmographie.Matériels et Méthodes : Les paramètres du clignement ont été étudiés chez 23patients présentant un blépharospasme essentiel. Il a été étudié la fréquenced’occlusion pupillaire (OP), le pourcentage d’occlusion pupillaire, la durée moyenned’occlusion pupillaire, l’occlusion pupillaire la plus longue à J0, M1 et M3 suivantl’injection de toxine botulique, ainsi que la stabilité d’action de la toxine en fonctiondu nombre d’injections déjà réalisées.Résultats : La toxine botulique réduit significativement la fréquence des occlusionspupillaires : 9.6 OP/min à J0 et 4.7 OP/min à M1 (p = 0.007), et la durée moyenne :0.95 s à J0 et 0.58 s à M1 (p = 0.03) des OP supérieures à 0.3 s Elle n’a par contreaucune action sur la fréquence : 32.4 OP/min à J0 et 31.3 OP/min à M1 (p = 0.72)ainsi que sur la durée : 0.16 s à J0 et 0.15 à M1 (p = 0.51) des OP inférieures à 0.3 s.Discussion : 78 % des patients atteint de blépharospasme présentent comme signefonctionnel initial une augmentation de la fréquence de clignement (stade I de laBurke et Fahn Dystonia Rating Scale -BFDRS), puis les clignements non forcés sur-viennent (stade II de la BFDRS), puis les clignements forcés deviennent évidents

(stade III de la BFDRS), enfin les clignements toniques deviennent prédominants(stade IV de la BFDRS). La neuro-physiopathologie de cette affection touchant lesnoyaux gris centraux, reste encore mal connue. Pour les stades II- IV de la BFDRS,Bentivoglio et al, montrent qu’un Hz de repos > 27/min + Hz de repos > Hz deconversation, avait Se = 92,3 % et Sp = 80,0 % de pouvoir discriminer les patientsblépharospasme des patients sains. La vidéo-nystagmographie permet une orienta-tion diagnostic pour les stades I de la BFDRS, de différencier le stade I de la patho-logie ou les spasmes sont plutôt cloniques, des stades II, III et IV de la BFDRS oules spasmes sont plutôt toniques.Conclusion : Le protocole d’analyse objectif des occlusions pupillaires par vidéo-nystagmographie est intéressant pour l’analyse indirecte des clignements. Le logicielnous donne un résultat quasi instantané une fois l’enregistrement terminé et nenécessite pas de temps de relecture du fait de l’automatisation de l’analyse.

095Potentiels évoqués visuels chez les enfants porteurs de colobome du nerf optique.The visual-evoked response in infants with optic nerve coloboma.BEBY F*, MASSET H(Lyon), ROCHE O, BURILLON C(Paris), DENIS P(Lyon)

Introduction : Le but de ce travail est d’évaluer la réponse obtenue aux potentielsévoqués visuels chez les enfants atteints de colobome du nerf optique.Matériels et Méthodes : Une mesure des potentiels évoqués visuels a été réaliséepour 17 yeux porteurs d’un colobome du nerf optique chez 12 nourrissons (7 gar-çons et 5 filles). Les potentiels évoqués visuels ont été réalisés entre 3 et 6 mois devie. Les résultats des tracés obtenus lors de l’enregistrement de ces potentiels évo-qués visuels ont été comparés a posteriori à l’acuité visuelle évaluée après l’âge de2 ans. Nous avons étudié par la suite la corrélation entre les résultats des potentielsévoqués précoces et les chiffres d’acuité visuelle.Résultats : L’étude rétrospective des résultats des potentiels évoqués visuels et del’acuité visuelle chiffrée après l’âge de 2 ans a montré une bonne corrélation entreles données de l’exploration électrophysiologique et les chiffres de l’acuité visuelle.La corrélation est d’autant plus forte que l’électrophysiologie initiale est perturbée.Discussion : Les études concernant le rôle des potentiels évoqués visuel dansl’exploration de la fonction du nerf optique des enfants atteints de colobome papil-laire sont très rares dans la littérature. Cette étude vise à explorer si la mesure despotentiels évoqués visuels peut avoir un rôle prédictif concernant la fonction visuelleà long terme dans cette malformation congénitale. Nos résultats montrent une cor-rélation entre les résultats des potentiels évoqués visuels et l’acuité visuelle mesuréeaprès l’âge de 2 ans. Le test du potentiel évoqué visuel est donc un examen qui doitêtre pris en compte dans le bilan initial du colobome papillaire.Conclusion : Nos résultats montrent une corrélation entre les données des poten-tiels évoqués visuels pratiqués précocement et la fonction visuelle chez les enfantsatteints de colobome de la paille optique. Nous suggérons par conséquent la réali-sation de cet examen électrophysiologique dans la prise en charge initiale de toutcolobome papillaire.

096Base cérébrale de la loi de Hering de l’innervation égale.Cerebral substrate for the Hering’s law of equal innervation.KAPOULA Z*, VERNET M, YANG Q, ORSSAUD C(Paris)

Introduction : Les saccades oculaires apportent l’objet d’intérêt sur la fovéa. Ellessont le moteur de la vision fine. Pour permettre une vision unie, la saccade oculairedoit être bien accordée aux deux yeux. Or la qualité de la coordination binoculaireest en partie apprise : en effet, pendant l’enfance, elle s’améliore lentement pouratteindre la qualité adulte à l’âge de 7-8 ans pour les saccades en vision lointaine,mais seulement à l’âge de 10-12 ans pour les saccades en vision proche. Cette dif-férence d’évolution selon la distance suggère que l’amélioration de la coordinationdépend de mécanismes centraux. Le cortex pariétal postérieur joue un rôle majeurdans la programmation de la saccade et de la vergence. Notre hypothèse est que lecortex pariétal postérieur est également l’un des sites majeurs impliqués dans lacoordination binoculaire de la saccade.Matériels et Méthodes : Douze sujets sains, 25 ans en moyenne, ont participé àcette étude. Chaque sujet était assis devant un écran d’ordinateur et fixait un pointlumineux. Ce point disparaissait ; après une période de 200 ms dite gap, une cibleapparaissait à droite, à gauche, en haut ou en bas de façon aléatoire. Une stimulationmagnétique transcrânienne à impulsion unique était appliquée 100 ms après l’appa-