35
www.laurezanella.com | 1 | © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

|1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

www.laurezanella.com |1| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 2: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Je ne sais même pas par où commencer... Ca se bouscule tellement dans ma tête que mon cerveaudoit ressembler à une grosse artère parisienne en pleine heure de pointe. Tant pis. Il faut que jecrache le morceau à quelqu'un parce que ce qui m'est arrivé est tellement dingue que si je continuede garder tout ça pour moi, je vais finir par imploser, ou par devenir complètement barge... J'ai biententé de vendre la mèche à mon entourage, mais ils sont tellement sclérosés dans leur façon depenser c'est-comme-ça-et-pas-autrement (ajoutez à ça un air hautain et une moue méprisante) quej'ai fini par hisser le drapeau blanc... Et ceux parmi mes amis qui ont l'esprit ouvert m'aimentréellement, même avec mes pires défauts, alors j'aimerais autant que ça continue. Oui, bon,d'accord, s'ils m'aiment réellement ils devraient continuer à le faire même si je me mets à tenir despropos qui pourraient leur sembler incohérents et même complètement fous, mais je n'ai pas envied'aller vérifier pour l'heure si ma théorie tient la route ou pas... « Poule mouillée » fait partie de laliste de mes pires défauts...

Du coup, comme je ne peux raconter ça à personne, en dehors de mon chat (oui parce que le chienlui, s'il n'y a pas le mot « baballe » ou « croquette » dans une phrase, il s'en cogne comme de l'an 40de ce que je lui sors), mon chat qui, certes, me regarde comme si j'étais une abrutie finie, mais qui atout de même cette sorte de profondeur dans le regard qui me fait parfois penser que c'est un grandsage qui m'observe en train de me débattre avec moi-même tout en posant sur moi toutes sortesd'étiquettes peu valorisantes avec un flegme typiquement félin... eh bien, du coup, ça va tomber survous ! Oui, vous là, de l'autre côté des pages. Je ne sais pas qui vous êtes, et concrètement, je m'enfous, mais il faut vraiment que je vous raconte un truc (plein de trucs en fait) parce que ça me paraîttellement dingue que je ne peux plus le planquer dans un coin de ma tête en me disant que ça vapasser. Je tiens évidemment à préciser que je ne fume que des cigarettes, une fois de temps entemps, que je bois très peu d'alcool et que je ne me drogue pas.

Le coup du « t'es folle ma pauvre », je me le suis lancé à moi-même un milliard de fois, minimum,alors si j'en arrive à ce stade de désespoir à devoir pondre un bouquin parce que c'est le seuléchappatoir qu'il me reste, croyez bien que j'ai écumé toutes les autres options auxquelles j'ai pupenser avant. Ce qui est pratique quand on a déjà écrit deux ou trois livres de fiction, des romansquoi, c'est qu'on peut balancer à peu près tout et n'importe quoi dans notre histoire, même direuniquement la vérité et rien que la vérité, et la majorité des gens n'y verront que du feu et croirontqu'ils s'agit vraiment d'une simple histoire, alors que perso, j'aurais fait l'équivalent de 10ans dethérapie et de 92 passages au confessional avec l'impression en plus d'avoir rajeuni de 112 anstellement ce sera devenu léger et serein à l'intérieur. Bon c'est vrai, j'exagère. 92 passages auconfessionnal, ça fait peut-être un peu beaucoup, je ne suis pas une meurtrière ni une grandedélinquante non plus, et à vrai dire, je fais très rarement des conneries.

Je m'en suis vraiment rendu compte récemment d'ailleurs... J'ai toujours fait en sorte de respecter lesrègles, bien sagement, de rester dans les clous, de me tenir bien tranquille pour ne pas me faireremarquer. Eh bien, il y a trois semaines, pour marquer le coup et fêter la naissance de la nouvellemoi qui était en train d'émerger, j'ai décidé de m'autoriser une journée où j'ai enfreint toutes lesrègles et fait de grosses bêtises... J'ai fait des excès de vitesse de + de 10 kilomètres/heure, je suispassée à 112 devant un radard, qui flashait certes à 110, et puis j'avais calé mon régulateur devitesse, mais symboliquement parlant, c'est tout à fait acceptable. J'ai aussi fumé des clopes sansêtre ni déprimée ni frustrée de quoi que ce soit, bu un verre de Crémant d'Alsace en dehors desheures d'apéro et sans avoir quoi que ce soit à fêter non plus, et puis j'ai siphoné mon milk-shake du

www.laurezanella.com |2| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 3: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

mcdo en conduisant... mais ça, c'était avant d'avoir bu mon Crémant, parce qu'au bout de deuxgorgées j'étais déjà pêtée comme un coing. C'est ce qui arrive quand on ne boit que très peu et qu'onne supporte pas l'alcool... Bon ok, je n'ai pas braqué une banque ni fait l'amour avec un parfaitinconnu (je n'allais quand même pas risquer la prison pour viol sous prétexte de relever mon petitdéfi du jour), mais étant donné mon degré de rigidité passé quant aux lois et règles de bonneconduite, je me suis chaleureusement félicitée de ma « couillardise », et franchement, qu'est-ce queça m'a fait du bien pour une fois d'arrêter de chercher constamment à tout contrôler ! Dans monmonde, après tout ça, j'ai bien mérité de porter le t-shirt « bad girl » que je me suis commandé surAmazon. Très pratique Amazon, on trouve vraiment de tout là dessus ! Même les pires absurditésauxquelles vous pourriez songer, il y a moyen de les trouver sur Amazon, une vraie caverne d'AliBaba.

Et avec tout ça, je ne sais même plus ce que je voulais vous dire... Ah oui... Les trucs bizarres quime sont arrivés, bizarres et de plus en plus énormes d'ailleurs au fil du temps... Pour le coup, dans lacatégorie « grosses bêtises », ma grand-mère aurait dégainé illico son chapelet pour se mettre à priersans relâche pour mon âme en espérant que Satan ne soit pas trop vache avec moi, parce que ce queje vais vous raconter là, c'est comment j'ai fini par piquer la place de Dieu...

www.laurezanella.com |3| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 4: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

1.Il était une fois...

… Qu'est-ce que c'est que ce titre de chapitre pourri ? Bon, tant pis, on s'en fout, c'est pas comme sij'avais prévu d'écrire le roman du siècle... (Ca, c'est une manière détournée de passer ma commande– et de passer pour une fille très modeste au passage- pas sur Amazon la commande, mais vous allezcomprendre un peu plus loin si vous n'avez pas brûlé le livre avant... En fait, si, j'ai bien l'intentiond'écrire un méga bon bouquin, d'être lue par... allez, des centaines de milliers de lecteurs à travers lemonde, soyons fous, et de devenir immensément riche et célèbre grâce à mon humour incroyable,oui parce que tout ce que je pourrais vous raconter d'autre et qui pourrait avoir l'air d'un moded'emploi pour que vous puissiez vivre la vie de vos rêves, c'est en fait juste pour meubler et avoir dequoi caser mes petites blagues qui ne font rire que moi, bref... Cette parenthèse est déjà beaucouptrop longue, fin de la parenthèse...)

Comment tout ça a commencé ? J'en sais trop rien à vrai dire. Je crois que ça a commencé quandj'étais môme. On a tous déjà joué à faire semblant, n'est-ce pas ? A inventer des histoires, à inventerdes mondes. On a tous été des princes ou des princesses, de super-héros, de puissants sorciers etsorcières, ce genre de trucs. Mais pour moi ça allait bien plus loin que ça, parce que même quandj'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ouun truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait réellement des pouvoirs... Et si vous avezvaguement l'impression d'avoir déjà lu ça quelque part, c'est normal, je l'ai déjà raconté dans je nesais plus lequel de mes autres bouquins parce que... c'est une vraie anecdote ! Ce scoop-là ne devraitpas figurer dans Voici ou Gala, Dieu merci, mais maintenant vous savez tout.

Tiens, en parlant de Dieu, Lui, il est intervenu dans l'histoire en 2006... A un moment donné, enl'espace de quelques jours, peut-être deux ou trois semaines grand max, trois personnes de monentourage qui ne se connaissaient pas entre elles sont venues me parler d'un bouquin. C'était en grosun gars qui parlait avec Dieu... J'aurais été tentée de rire sur le coup parce que ma grand-mère avaitpassé des années à faire de la propagande pour le Big Boss et elle nous avait légèrement rempli latête avec la question religieuse, du coup, en bonne petite fille au gigantesque esprit de contradictionque j'étais, j'avais déclaré que pour moi, Dieu, c'était de la connerie et puis c'était tout ! J'adoraiscontredire mamie d'ailleurs et voir sa tête offusquée quand je l'envoyais paître alors qu'elles'approchait de moi, tout sourire avec son eau bénite (peut-être qu'elle essayait de vérifier si jen'étais pas un vampire déguisé en petite fille, allez savoir), seulement, au lieu de rire, il y a eu cedrôle de truc qui s'est passé en moi et qui est venu piquer ma curiosité suffisamment fort pour quej'aie envie d'aller jeter un œil, et même les deux.

Et là, au lieu de m'énerver face à un énième mouton qui aurait gobé les paroles d'un autre comme unpauvre type perdu au milieu du désert depuis 2 jours et qui serait enfin tombé sur de l'eau, je mesuis finalement plongée dans ce livre* sans plus arriver à en décoller et en versant bien des larmesde soulagement au fur et à mesure que je tournais les pages. Pour la première fois de ma vie, j'étaisenfin exposée à une version de Dieu qui n'allait ni me juger ni me condamner, ni me tester ou memettre au défi, mais qui se contentait plutôt de m'aimer totalement pour qui j'étais, même avec tousmes défauts, et en plus, ce Dieu-là était en train de m'expliquer que je n'étais pas censée subir la vie

* « Conversations avec Dieu » de Neale Donald Walsh

www.laurezanella.com |4| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 5: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

et toutes ces épreuves qui semblaient me tomber dessus depuis des lustres comme des mouchesseraient tombées dans un bon gros pot de miel. En gros, ce Dieu-là me disait que non seulement mavie n'avait pas à ressembler au périple du soldat Ryan dans les pires moments du film (film dont jene me souviens plus d'ailleurs, mais j'ai trouvé que ça faisait bien pour illustrer mon propos), maisqu'en plus, j'avais la possibilité, rien qu'en étant moi et avec tous les « gadgets » que j'avais déjà àdisposition (en gros mes pensées et deux-trois autres trucs dans le genre dont je vous parlerai plusloin), je pouvais commencer à choisir à quoi allait ressembler ma vie, et ça, dans TOUS lesdomaines !

Non mais, vous vous rendez compte ? Choisir sa vie et les expériences qu'on veut vivre ?! C'estjuste un truc de fou ! Et le pire... enfin plutôt le meilleur, c'est que ce n'était même pas des conneriesson truc ! Mais je ne vais pas vous raconter cette partie-là tout de suite sinon je vais écrireseulement 3 pages de plus et je doute que mon éditeur ait envie de publier un bouquin qui ferait entout et pour tout... 4 + 3... 7 pages ! Ca fait un peu light... Bon ok, il y en aurait un peu plus parcequ'il n'imprimerait de toute façon pas le bouquin au format A4, mais quand même. Je vais doncpoursuivre un peu, sinon mon plan qui consiste à être lue par des centaines de milliers de lecteurs àtravers le monde va tomber à l'eau. C'est mon seul et unique but ici, sachez le. Je ne chercheabsolument pas à vous transmettre des messages cachés entre ces lignes qui pourraient changertoute votre vie.

Mais revenons-en donc à nos moutons, ou plutôt à Dieu, mais sans l'option mouton-qui-gobe-toutcette fois. C'était vraiment un truc de dingue... Je sais que je l'ai déjà dit, j'ai juste à lever les yeux de5 millimètres pour voir la phrase au-dessus, mais croyez-moi, la porte qui s'est ouverte ce jour-là atout changé. Ca a été comme trouver enfin la clé de la prison dans laquelle j'avais eu le sentimentd'être enfermée depuis toujours (24 ans à ce moment-là) et depuis, je ne compte plus tous lemiracles qui se sont manifestés dans ma vie.

Bien sûr, je n'ai pas compris tout de suite. Disons que ça a surtout créé une brèche dans maperception étriquée du monde et de la vie à ce moment-là, mais ça a déjà suffit, et aujourd'hui jecomprends que j'ai eu exactement la dose qu'il me fallait en lisant ce livre pour la première fois pourque je puisse commencer à déconstuire les murs de pierre qui me faisaient étouffer, et que je puissepetit à petit, au fil des années qui ont suivi, me rendre compte de ce qu'était réellement la vie, touten venant me prouver d'une façon extraordinaire à quel point j'avais eu raison de croire que la magieexistait vraiment en ce monde.

Il n'y avait certes pas de paillettes qui sortaient de mes doigts quand j'utilisais cette magie (encoreque, j'ai des tubes de paillettes qui traînent planqués derrière mes partitions sur le piano. Je pourraistout à fait en balancer en l'air pour créer quelques effets spéciaux en mode DIY (« do it yourself »,ou si vous ne speakez pas english, « faites-le vous-même », en gros, comme dans tous les tutosYouTube que vous regardez quand vous voulez savoir comment faire un truc tout seul comme ungrand sans avoir l'air complètement ridicule)... Rhaaa... à force d'écrire des parenthèses de 3kilomètres de long je ne sais jamais où j'en étais quand j'ai fini... Ah oui, la magie... Pas d'effetspéciaux donc quand j'utilisais mes « super-pouvoirs », pas d'éclairs qui zèbraient le ciel devenusoudain tout noir dans un grondement féroce comme si Jésus là-haut avait descendu toutes lesboîtes de conserves du supermarché du coin qui auraient porté la mention « flageolets » (bah quoi,quand il pleut on lâche bien à nos gosses que c'est Jésus qui fait pipi ), quoi qu'il en soit, depuis quej'avais commencé à jouer consciemment avec ma baguette magique (et heureusement que je ne suispas un homme parce que les plus tordus d'entre vous auraient pu entendre autre chose que ce que jesuis en train de dire ^^) ma vie avait commencé à prendre une tournure incroyable, et surtout, je mesentais enfin en paix, en sécurité, et dans un de ces putains de sentiment d'euphorie qui avait pris un

www.laurezanella.com |5| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 6: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

abonnement quotidien et qui ne me lâchait plus d'une semelle !

Evidemment, ça ne veut pas dire que tout était toujours tout beau tout rose, et heureusement, parceque comment pourrait-on encore savoir à quoi ressemblent la joie, le bonheur et la quiétude s'il n'yavait plus que ça ?

Bien sûr qu'en lisant ça, vous devez être nombreux à vous dire « oh ben si alors ! Moi je veux biende la joie en permanence, je suis sûr(e) que je ne m'en lasserai pas ! », mais si vous regardez au fondde vous-même et que vous y pensez un petit moment, vous finirez sans doute par admettre que vivredans la joie en permanence ne ferait que nous éloigner du parfum de la joie. Ce serait comme êtreen vacances toute l'année, 24h/24. Au début ce serait le pied, évidemment ! On aurait tousl'impression d'avoir fait un aller simple au Paradis, jusqu'à ce qu'on s'y habitue et qu'on commence às'ennuyer ferme, parce que ça manque de contraste et de progression tout ça ! C'est la même choseavec l'argent d'ailleurs... Si vous trouvez un nouveau job après une période où vous n'aviez plus derevenus, au début ça va ressembler à un miracle, mais au bout de 2 ans, quand vous vous sentirez denouveau bien en sécurité et que ce sera devenu la routine pour vous de voir votre paye tomber tousles mois sur votre compte en banque, ça ne vous fera plus rien, ou alors vous allez même râler parcequ'au bout d'une semaine vous aurez déjà tout dépensé et ce qui provoquait un si grand soulagementchez vous après votre dernière période de disette sera devenu l'un de tous ces boulets de votrequotidien dont vous vous plaignez régulièrement... Bon, et si avec tous ces exemples percutantsvous n'êtes toujours pas convaincu, c'est que vous n'êtes qu'une bourrique et que vous faites preuvede mauvaise foi (et là je viens de rallier la majorité de ceux qui étaient encore réticents et qui ontgrandement besoin de l'approbation de l'extérieur... Soyez les bienvenus chers amis :-))

Je disais donc que, contrairement à ce que vous étiez peut-être en train de penser, ma vie n'était paspour autant un long fleuve tranquille où il n'y aurait eu que des événements agréables et joyeux,même si c'était le cas en fait la grande majorité du temps. Mais même s'il y avait parfois desmoments plus difficiles, des obstacles ou des épreuves (parce que c'est la vie!), j'avais enfin comprisce que c'était que de vivre vraiment, de profiter pleinement de l'instant présent, et contrairement àtoutes les autres fois où j'avais pu dire ça et où j'en étais finalement seulement à un stade« théorique » encore, tellement je ne faisais que racler la surface, maintenant je pouvais dire que jesavais réellement ce que c'était, par expérience, parce que c'était devenu mon vécu quotidien, etc'était juste extraordinaire... Bon, avec le morceau que je viens de vous lâcher là, je vais pouvoircaser deux ou trois blagues supplémentaires ni vu ni connu et ça devrait le faire. Je suis sûre quevous avez en plus très envie de lire la suite parce que vous vous dites « si ça se trouve, elle avraiment planqué des messages entre les lignes et je vais enfin comprendre comment fonctionne lavie et comment sortir de ces putains de galères que je me coltine depuis 30 ans malgré tous lesbouquins et les séminaires de développement personnel que je me suis bouffé et tout le fric que j'aien plus dépensé pour ça ! » Si j'étais vous, moi aussi j'aurais très envie de lire la suite. Le seulproblème c'est que techniquement, je ne l'ai pas encore écrite, alors me concernant, je vais devoirpatienter et laisser d'abord mon génie créatif exprimer son immense talent. Pour vous par contre, cesera de l'instantané, alors allez-y, filez donc au chapitre suivant avant qu'un de vos amis ne vouspique le bouquin...

www.laurezanella.com |6| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 7: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

2. (J'abandonne les titres de chapitres, ça me gonfle, et de toute façon, la plupart du temps je ne sais pas ce que

je vais écrire avant que je l'écrive, alors tant pis, on fera sans, où alors vous n'aurez qu'à en griffonner un

dans l'espace blanc à côté du chiffre pour les prochains, faites-vous plaisir :-))

Si vous cherchez une cohérence ou quelque chose de logique dans la façon dont je vais vous livrerles chapitres de ce bouquin, laissez tomber tout de suite. Je pratique ce qu'on appelle l'écritureinspirée, donc en gros, c'est un peu comme prendre une dictée. Je mets mon mental sur off et je mebranche sur ce qu'on peut appeler l'intuition, ou le cœur (c'est plus poétique) ou sur l'énergieintergalactique de la Source Suprême Gaïa notre bien-aimée (ça c'est pour avoir l'air mégaspirituelle et avoir une chance d'être appelée Maîtresse de façon officielle... Quoi que non,« Maîtresse » ça me donnerait l'impression d'être le vide-couille d'un mec marié, alors laisseztomber ce morceau-là aussi, merci) En somme, j'écris ce qui vient comme ça vient, sans plus poseraucun filtre sur ce que j'entends dans ma tête (ça c'est pour faire schizo, c'était aussi un de mes plusgrands rêves de gosse ^^) et comme j'ai récemment jeté aux oubliettes ma peur de me planter oud'être regardée de travers ou jugée en montrant qui je suis vraiment sans plus porter aucun masque,autant vous dire que vous risquez d'avoir l'impression de passer sous un rouleau compresseur une oudeux fois en lisant ces lignes, voire un peu plus, mais n'oublions pas qu'il n'y a aucun autre but à cetouvrage que de réaliser mes petites aspirations personnelles, donc n'y cherchez rien et voyez çacomme un passe-temps du même niveau que jouer à Candy Crush dans la salle d'attente de votremédecin.

Bon, cette partie-là étant clarifiée, plantons le décor... Là je vais vous raconter un peu ma vie, etpuis comme dans tout bon bouquin, je vais vous emmener dans des scènes de mon quotidien, passéou présent, peut-être même à venir qui sait ? Et puis il aura d'autres morceaux où je vais carrémentvous ignorer et faire comme si vous n'existiez pas parce que je serais plongée dans l'une de cesscènes de ma vie à discuter avec d'autres personnes, et vous pourrez pendant ce temps jouer lesvoyeurs à tout observer et écouter, alors que nous, on ne saura même pas que vous êtes là (oh monDieu !) Oui, parce que si je vous la joue journal intime tout du long, ça risque d'être un peu lourdpour vous... Ou alors c'est juste moi que ça va gonfler, alors partons d'un commun accord pourl'autre version.

Peut-être avez-vous envie de savoir qui je suis pour commencer... Non ? Vous vous en foutez ? Bahtant pis parce que c'est moi le patron par ici alors je vais vous le dire quand même. Je suis arrivéesur cette Terre un beau jour de printemps (c'est pas vrai, il pleuvait des cordes et mes parents sontarrivés à la maternité trempés jusqu'aux os - comme c'est comique pour un accouchement hein-parce qu'il y avait des travaux devant la clinique et qu'ils ont dû abandonner la voiture à environquatre-cents mètres de l'entrée, soit un tour complet d'un stade d'athlétisme, enfin, dans le couloir 1parce que le 8, d'après Wikipédia, fait 453,03 mètres de long. Précis hein ! Heureusement pour monpère, ma mère a réussi à marcher tant bien que mal jusqu'à ce qu'une infirmière arrive avec unfauteuil roulant pour l'emmener en salle de travail, sans quoi ça aurait donné une scène à la BridgetJones N°3 - je ne vous éclairerai pas plus sur cette scène au cas où vous n'auriez pas vu ce chef-

www.laurezanella.com |7| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 8: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

d'oeuvre et auriez envie de le découvrir... Foncez, il est encore plus drôle que les deux précédents !)

Quand je suis enfin arrivée après dix-huit heures de travail, toute rose et frétillante (hurlantesurtout !) et que la sage-femme leur a demandé mon prénom, ils ont chanté en cœur « Constance »...Euh non, attendez... Ca ne va pas du tout là. J'ai toujours eu horreur de mon prénom, ça fait intellorabat-joie avec chignon haut perché sur le crâne, lunettes trop sévères vissées sur le nez et tout cequi complète la panoplie... Ou alors nonne du 18e siècle ayant choisi de consacrer sa vie à Dieu oude servir de domestique au curé du coin, alors non... Après tout, c'est moi qui écris ce bouquin, jefais donc ce que je veux alors appelez-moi Emma... Oui, Emma c'est joli ! Bon, il y a sœurEmmanuelle aussi et on revient à la nonne, mais non, Emma ça va le faire, ou alors appelez-moicomme vous voudrez... Et là ça fait un peu ligne de téléphone rose non ? Passons...

J'ai mené pendant un temps une double-vie (ça y est, ça redevient louche) professionnelle (ah benvoilà... tout de suite hein, vous avez vraiment une imagination débordante). En attendant qu'un demes livres soit publié et que ces centaines de milliers d'exemplaires volent tels des papillons àtravers le monde vers tous ces lecteurs enthousiastes qui avaient espéré toute leur vie durantl'arrivée d'un tel livre entre leurs mains (bah quoi), j'ai partagé mon temps entre l'illustration delivres pour enfant et des interventions de même nature pour les journaux locaux, et la pratique dehaut niveau du secrétariat pour une entreprise qui fabriquait et vendait des fers à repasser... Bon ok,pour le côté grande héroïne mystique c'est un peu rapé, mais j'ai dit pas de masque alors voilà quelleétait la triste et sombre réalité. Concrètement c'étais assez amusant, enfin seulement la partieillustratrice, parce que les fers à repasser, franchement... Déjà, qui utilise encore ce genred'instruments de torture de nos jours ? Perso, j'ai abandonné il y a bien des années en commençant àm'acheter uniquement des fringues qui ne se froissent pas ou, en tout cas, qui se défroissent toutnaturellement une fois passées par le sèche-linge. Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui meconcerne, je n'ai pas de temps à perdre pour des tâches aussi pénibles et ingrates, et puis en plus ilfaudrait recommencer chaque semaine ? Ah non alors !

Vivre au 21e siècle offre tout un tas de sérieux avantages, dont les sèche-linge, les lave-vaisselle, lesaspirateurs automatiques et ainsi de suite. Je n'ai pas encore trouvé de robot qui fait la poussière àma place, mais dès que ça sort, j'achète ! Vous pouvez bien me traiter de paresseuse si vous voulez,je préfère largement utiliser mon temps pour faire tout ce que j'aime faire plutôt que de le perdre enm'adonnant à des activités chiantes et répétitives comme celles-ci pour ensuite devoir m'en plaindreet continuer à pester contre cette vie cruelle qui m'impose de telles infamies. Si déjà on a de quoi sefaciliter la vie, autant en profiter, et à ceux qui clâmeraient que ça coûte la peau des fesses,franchement non, c'est très accessible, et puis avec toutes le conneries inutiles qu'on achète à tour debras, si on mettait ces sous-là de côté pendant quelques semaines, l'affaire serait bien vite réglée !

Voilà donc un bref aperçu de ma vie à cette période. J'étais célibataire, sans enfant, amie desanimaux. J'aurais pu dire « amie des bêtes », mais dans « bêtes », il y a « petites bêtes qui nemangent pas les grosses » comme aurait dit mon père, entendez par là « insectes », et les insectes nesont pas mes amis, ou alors si, mais juste de loin, surtout ceux qui piquent. Un jour, pendant unebalade en forêt, je me suis dit que ça pourrait être une idée sympa de venir planter ma tente par icitellement c'était joli, et puis une seconde plus tard, le temps d'imaginer la scène concrètement, je mesuis vue dévorée par des petites bêtes immondes qui auraient réussi à se faufiler en douce dans mondortoir improvisé pendant la nuit pour me grimper dessus et recouvrir le moindre centimètre carréde ma peau, et cette vision d'horreur a réussi à me dissuader illico de venir faire du camping dans laforêt, ou n'importe où d'autre d'ailleurs, sauf éventuellement dans mon salon. Je suis sûre qu'on peuttrouver de bruitages forestiers sur YouTube, ajoutez à ça un ventilo silencieux pour donner l'illusiond'être dehors, et hop ! Emballé c'est pesé !

www.laurezanella.com |8| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 9: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Ma vie professionnelle cela dit n'avait pas toujours été celle que je vous ai précédemment décrite.Après avoir fait les Beaux Arts et avoir tenté une très brève carrière de peintre, j'ai fini par céderdevant le harcèlement familial qui me disait que viendrait un moment où il faudrait tout de mêmetrouver un « vrai métier », sous entendu « trouve toi un job qui rapporte que tu prennes enfin tonenvol du nid et qu'on ne t'ait plus à charge ». Ahhh la famille...

Je suis donc repartie sur les bancs de la fac (heureusement pour mes parents j'avais loué un petitstudio que je payais grâce à mon job de serveuse) pour faire de la psycho. Comme le traditionnel neme convenait pas, je me suis formée en parallèle à d'autres techniques alternatives et j'ai exercé entant que thérapeute pendant quoi... Deux ? Trois ans ? On aurait dit trois siècles.

Au début c'était assez excitant. J'avais ouvert mon cabinet, le bouche à oreille fonctionnait pas malet j'avais assez rapidement développé ma clientèle, mais à force d'entendre constamment les mêmesrengaines et de devoir aussi me retenir de dire le fond de ma pensée, j'avais fini par tout plaquer !Le déclic était arrivé très précisément un jour où je recevais une cliente qui me ressortait le mêmediscours à chaque fois et tournait en boucle dans son rôle de victime parce que la pauvre chéries'était faite larguer par son mec, elle qui était si gentille et parfaite. Sauf que, la « pauvre chérie », jeme la suis coltinée pendant un sacré paquet d'heures où elle m'a raconté sa vie en long, en large eten travers, même les morceaux qui ne nous intéressaient pas du tout pour faire avancer la thérapie,et vous savez quoi ? Je ne sais pas comment son mec avait fait pour ne pas la larguer plus tôt ! Soitc'était un saint homme, soit il était complètement barge ! Parce que la nana, c'était le genre chianteau possible qui vous prend le chou pour un oui ou un non, qui vous fait des reproches parce quevous ne passez pas assez de temps avec elle, et puis quand vous êtes là, elle trouve autre chose àvous reprocher. C'était la meuf qui prétendait aimer son copain, et puis qui le traitait de sale conparce que le pauvre avait oublié ses clefs et qu'il avait eu le malheur de sonner à la porter pourqu'elle vienne lui ouvrir... Mais, soyons indulgents voyons... Elle avait dû lever son cul du canapépour faire deux mètres et aller ouvrir la porte à l'homme qu'elle aimait... C'était horrible quandmême ! Comment il avait pu lui faire subir un truc aussi attroce, sérieusement ?

Non mais franchement... Ca ne vous met pas en pétard vous ? Que cette dinde ait insulté le pauvrebougre parce qu'il avait oublié ses putains de clés ? Si vous saviez combien j'aurais donné moi pouraller ouvrir la porte au mec que j'aimais ? Et je lui aurais en plus sauté au cou, parce que j'aurais étévraiment heureuse qu'il soit rentré et de pouvoir passer du temps avec lui ! Et cette cruche... Ellerâlait et elle le traitait en plus de con ? C'était une blague ou quoi ? Et elle appellait ça de l'amour ?Merde alors !

Bref, en la larguant, ce type avait posé le geste qu'il fallait pour sauver sa peau, pas de doute, et moice jour-là, le jour de la séance avec madame nunuche je veux dire, j'ai réalisé que je n'avais plusaucune envie de poursuivre dans cette voie, parce qu'entre le masque que je devais porter enpermanence pour endosser le rôle de la bonne thérapeute toujours zen qui déverse sur ses clients sontrop-plein de sagesse et mon démon intérieur de l'autre côté qui passait son temps à hurler dans matête des choses tout à fait vraies finalement, mais qu'il n'aurait vraiment pas été correct de dire dansle cadre d'une thérapie, il m'était devenu impossible de me sentir en accord avec moi-même, et puisil fallait le dire aussi, je m'ennuyais ferme parce que mon rayon ça avait toujours été la créativité etpas la compassion façon Mére Térésa pour des gens à qui j'avais bien souvent envie finalement demettre des coups de pieds au derrière pour qu'ils ouvrent enfin les yeux sur leur propre connerie etarrêtent d'accuser sans cesse l'extérieur.

Evidemment, le jour où j'ai compris que l'extérieur n'était qu'un reflet de l'intérieur et qu'en étant

www.laurezanella.com |9| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 10: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

exposée à toutes ces situations, c'était en fait ma propre façon de me poser en victime (et ma propreconnerie) qu'on me renvoyait et que c'était ça qui m'horripilait au plus haut point, j'ai moins fait lafière, mais mon ego est sorti du coma a présent et s'est relevé de cette dure épreuve quasiment sansséquelle.

A côté de ça, j'avais toujours aimé écrire, inventer et raconter des histoires, ce qui me permettait defaire vivre mon monde intérieur plein de magie et de mystère sans pour autant passer pour folle,alors un jour, lorsque l'inspiration était venue tambouriner à la porte, j'avais fini par décider d'y allerfranchement et par oser franchir le cap d'envoyer mon manuscrit à différentes maisons d'édition, etcomme j'avais entamé une belle collection de réponses négatives, mais que la tête de mule quisommeillait en moi avait décidé que d'une façon ou d'une autre, nous aurions un vrai livre entre lesmains, j'avais fini par appliquer l'adage « On n'est jamais mieux servi que par soi-même » pour faireimprimer et diffuser mon livre par mes propres moyens, puis j'avais recommencé avec les deuxsuivants.

Finalement, mon tout premier avait fini par attirer l'attention d'un éditeur, un vrai, mais ce morceau-là je ne peux pas encore vous le raconter parce qu'il faut que je vous parle de deux-trois autres trucsavant... Le mystère restera donc entier jusqu'à ce que je vous aie révélé un autre morceau du puzzletrès important et qui est finalement venu bousculer tous mes anciens points de repère et transformerma vie à tout jamais... (ça c'était pour l'art du suspens, ou comment garder vos lecteurs en haleinepour qu'ils ne glissent pas votre bouquin en dessous de la pile des livres à lire et qu'ils ne lirontfinalement jamais)

www.laurezanella.com |10| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 11: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

3.

Qu'est-ce qui s'est passé ensuite plus concrètement ? Après avoir lu le bouquin de Neale où il avaitretranscrit ses conversations avec Dieu, il s'est écoulé quelques années avant le prochain épisodemajeur du chemin, et le point de départ finalement du plus gros morceau.

C'était en 2013 et je venais de vivre un truc horrible en découvrant l'odieuse trahison de mon mecde l'époque qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que de se taper la nounou d'un de ses potes(enfin la nounou de l'enfant d'un de ses potes évidemment... et si ça se trouve, c'était en fait uneprostituée et le pote se la tapait aussi... Mmm cette idée est assez plaisante, je garde cette version-là). Donc une fois le coupable démasqué (parce que là pour le coup il avait tout fait pour être pris lamain dans le sac... Ou plutôt la b... dans le v.... de madame) grands cris, pleurs, injures à gogo(CONNARD!), ouverture de fenêtre, affaires de monsieur traînant par terre attrapées à la volée etbalancée via la fenêtre en visant la flaque de boue qu'il y avait devant la porte, tant qu'à faire. Biensûr, dans la panique, monsieur n'avait pas eu le temps de remettre son calçon ni quoi que ce soitd'autre d'ailleurs, et ça, je dois dire que j'en jubile encore, surtout qu'on se trouvait à un endroit où ily avait constamment de la circulation... Beaucoup de circulation :-) La prostituée quant à elle avaitsans doute un instinct de survie remarquable et avait réenfilé ses fringues à la vitesse de l'éclair pourdisparaître deux secondes plus tard en rasant les murs.

Etant donné l'expression horrifée que mon ex avait adoptée après que je me sois à nouveau tournéevers lui une fois ses fringues bazardées (bon et quelques vases ou autres babioles facilementbrisables traînant à portée de mes mains fracassées sur le sol), il avait dû comprendre que Satanvenait d'élir domicile en moi et qu'il valait mieux déguerpir au plus vite sans chercher à demanderson reste. Cet imbécile avait tout de même essayé de revenir quelques jours plus tard en me disant« ce n'était pas ce que tu crois ! » Ah bon ? Et tu faisais quoi tout nu emboîté dans la dame et enplus dans MON appartement ? Tu jouais aux Lego version viande humaine, saucisse versus boyaude porc... Oups, de truie, pardon madame... Ou tu avais été drogué puis lobotomisé pour ne pas terendre compte que cette meuf, c'était pas moi ? Ah non, j'oubliais, le cerveau te manquait déjàavant, mes plus plates excuses ! Bref, vous aurez compris le tableau.

Une fois cet élan de rage destiné à faire disparaître l'ennemi avant qu'une envie soudaine de luiarracher les couilles et de les lui faire bouffer ne me prenne, je me suis évidemment éffrondrée enlarmes, sous le choc, ne comprenant rien à ce qui venait de m'arriver. Je pensais avoir une relationplutôt saine, normale quoi. Un mec parfois un peu chiant certes, et parfois un peu con aussid'ailleurs (ah la lucidité que nous offre le temps qui passe), mais pas plus que la moyenne. Bon, c'estvrai que j'avais un peu de mal à vraiment m'imaginer construire ma vie avec ce type... et peut-êtrebien que je ne me voyais pas du tout d'avenir avec lui en fait, mais de là à agir comme il l'avait fait,je trouvais ça immonde et d'un tel manque de respect... Je me voyais évidemment comme la terriblevictime d'un complot machiavélique orchestré par les forces du mal qui s'acharnaient désespérémentsur moi, encore, et j'étais en mode « mais ça ne s'arrêtera donc jamais toutes ces conneries ? ». Ensomme, l'état naturel de n'importe quel être humain vivant pour la Xe fois un échec affectif.

Mais ça bien sûr, c'était avant... Avant quoi ? Avant que la fameuse pièce de puzzle que je vous fais

www.laurezanella.com |11| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 12: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

miroiter depuis le début de mes lignes ne viennent se poser clairement sous mes yeux, etlittérallement en plus... Vous allez voir que ça a été assez drôle, et ce n'est pas du tout ironique cettefois, et c'est là que j'ai commencé à me demander si la vie était réellement mon ennemie finalementou si peut-être, j'avais pu comettre pendant un certain nombre d'années une grosse erreur dejugement. Quand tout ceci s'est présenté à moi, il y a un morceau que je n'ai pas aimé du tout, audébut en tout cas, et il se peut que vous n'aimiez pas du tout ce morceau-là non plus pendant untemps, mais serrez un peu les dents s'il vous plaît et poursuivez malgré tout, parce qu'il se pourraitaussi que, tout comme moi, vous finissiez par vous rendre compte que bien souvent, les momentsles plus inconfortables de nos vies dissimulent en réalité les portes les plus extraordinaires qu'ilpuisse nous être donné de traverser...

Oui, j'entends bien que vous voudriez maintenant que je crache le morceau et que je vous dise ceque c'est... Vous n'auriez pas un petit problème de patience à tout hasard ? Oui... moi aussi, etcroyez-le ou non, je suis tellement pressée de pouvoir mettre des mots sur tout ce que j'ai envie dedire ici que je vis un sentiment de frustration incroyable de ne pas pouvoir bouger à la même vitesseque Superman pour pouvoir écrire plus vite, sauf que, techniquement, si j'avais la même vitesse, ilsortirait très certainement de la fumée de mon clavier et je serais bien emmerdée avec un ordi fondupour pouvoir continuer à écrire... Voilà donc une illustration parfaite de l'expression « un mal pourun bien » !

Donc, si je ne vais pas plus vite dans mes explications et que j'ai l'air de tourner autour du potvolontairement, c'est surtout que chaque pièce du puzzle doit être amenée au bon moment et dans lebon ordre, sans quoi, vous allez devoir relire quinze fois ce bouquin pour tout comprendre et vousen ressortirez avec un sentiment de confusion au lieu de la clarté que j'ai l'intention d'y semer et quivous fera dire à tout le monde autour de vous « Whoua, il est trop bien ce livre, tu devraisl'acheter ! ». Alors autant y aller étape par étape et prendre le temps nécessaire, et encore, vous avezdu bol que j'aie temporairement mis de côté mon grand rêve d'écrire une série en 3 volumes de 500pages chacun minimum.

Alors qu'est-ce qui s'est passé après mon effondrement ? Eh bien la colère est arrivée tel un tsunami.Un profond sentiment d'injustice aussi, de ras-le-bol de toujours vivre le même type de scénarios.Merde quoi ! Si encore j'avais été une peste finie, une emmerdeuse de première classe ou le genrede personne qui cherchait à faire du mal aux autres délibérément. Là oui, j'aurais compris. Maismême si j'avais des défauts comme tout le monde, je ne méritais pas de vivre ce genre de plans àrépétition... J'en avais sérieusement marre, et ce n'était plus possible que ça continue de cette façon !Je voulais comprendre, je voulais trouver la clé, je voulais savoir comment ENFIN reprendre lescommandes de ma vie, au moins un petit peu, et pourquoi d'autres arrivaient à être heureux, que cesoit en couple, dans leur vie pro ou autre, et pourquoi est-ce que tout semblait toujours aller detravers pour moi. J'avais vraiment besoin de savoir, de comprendre.

Je ne crois pas m'être consciemment dit tout ça à ce moment-là. C'était plus comme un ressenti àl'intérieur, un appel désespéré de mon cœur brisé à une éventuelle force cosmique qui aurait pum'entendre et accepter enfin de se pencher sur mon cas pour me donner ce PUTAIN DE MODED'EMPLOI !

Et quand vous appelez à vous la magie de l'Univers, elle ne se présente certes pas avec des pailletteset des étincelles de lumière dans les airs, mais croyez-moi, elle vient, toujours, et que vous croyiezen elle ou pas...

www.laurezanella.com |12| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 13: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

4.

C'était l'automne, au moins d'octobre je crois. Les premières piqûres d'un vent froid commençaient àse faire sentir. Il y avait cela dit un beau soleil qui faisait flamboyer les feuilles oranges et rougesdes arbres, et avec une veste bien chaude, il était encore vraiment agréable de se balader àl'extérieur.

Quelques mois avaient passé depuis ma rupture avec Ducon (si, si, c'était son vrai prénompourquoi ?), ma colère avait fini par s'apaiser lorsque je m'étais rendu compte que finalement, jen'étais pas si bien que ça dans cette relation et je m'étais consolée en me disant qu'au fond, il m'avaitpeut-être offert sur un plateau la porte de sortie que je n'aurais pas osé prendre toute seule par peurde me retrouver seule à nouveau justement, ou pour toutes les raisons débiles qui nous font biensouvent rester en relation alors que ladite relation ne correspond pas à nos vraies aspirations.

Et puis un jour, j'étais tranquillement installée derrière mon écran d'ordinateur à travailler durement(je faisais défiler mon fil d'actualité Facebook à la recherche d'une ou deux conneries à me mettresous la dent pour tromper mon ennui et continuer à procrastiner sans en avoir l'air. Bah oui, des foisque je passe à côté du scoop du siècle !) et là, j'ai entendu le ping de ma boîte mail et je suis alléezieuter (des fois que le scoop du siècle vienne d'arriver par là). Contrairement à ce à quoi jem'attendais, il ne s'agissait pas d'une énième pub arrivée là après qu'une société ait vendu sans votrepermission votre adresse mail à une autre pour que cette dernière puisse tenter de vous vendre unedes arnaques de son stock. En fait, c'était une ancienne cliente qui m'avait consultée quelques foislors de ma période thérapeute et qui m'avait envoyé un petit mot pour me donner quelquesnouvelles, entre autres. Elle m'avait expliqué que ça faisait un moment qu'elle avait eu envie dem'écrire sans oser le faire (comme si j'avais pu la mordre à travers l'écran) mais qu'elle s'était sentiepousser à passer à l'action ce jour-là et qu'elle espérait ne pas me déranger (t'inquiète cocotte, ça faitun moment que je ne me laisse plus déranger par qui que ce soit).

Elle me parla donc un peu de son évolution depuis la thérapie, me remercia pour mon aide à cemoment-là qui lui avait donné les déclics nécessaires pour sortir de son bourbier du moment (ah benau moins mes années sur les bancs de la fac auront servi à quelque chose) et là … (attentionmessieurs dames, l'heure de vérité a sonné... Le moment que vous attendiez tous est enfin arrivé...)l'expression « loi d'attraction » est tombée... Il ne s'agissait que de trois mots (on pourrait presquedire deux et demi), trois mots tout simples. Pas d'artifice, pas de trompettes jouant plein pot depuisle ciel. Rien de spécial. Et pourtant... Quand j'ai posé les yeux sur cette partie-là de son mail, c'estcomme si le temps avait dérapé l'espace d'un instant. Quelque chose s'était produit. Quoi ? Je n'ensavais rien encore, mais il y a eu cette espèce de ricochet, comme un petit déclic intérieur quim'invitait à prêter une attention particulière à ce que j'avais sous les yeux... Et puis j'ai rangé le maildans le dossier où je gardais les petits mots sympas que je voulais conserver, et je n'y ai plus touchépendant quelques semaines...

Même si j'avais laissé ça de côté, cette expression « loi d'attraction » a commencé à me tourner enboucle dans la tête, et en fait, c'était un peu comme si l'expression en elle-même avait été vivante etavait commencé à s'aggriper à mon esprit sans plus vouloir le lâcher, un peu comme un piranha

www.laurezanella.com |13| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 14: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

aurait été accroché à un steack bien saignant, vous voyez ?

Alors j'ai fini par y revenir pour aller jeter un œil plus concrètement aux références de bouquinsdont ma cliente m'avait parlé. Il y avait d'un côté « Le secret » de Rhonda Byrne, et de l'autre, elleavait mentionné les enseignements d'Abraham canalisé par Esther Hicks. Alors, quand je dis« canalisé », il ne s'agit pas d'une affaire de plomberie évidemment. Ce serait plutôt une affaire de« Je vois des gens qui sont morts » comme le petit garçon dans 6e sens, sauf que là, il n'était pasquestion de voir, mais d'entendre, ou plutôt de recevoir l'information au niveau du ressenti, commesi on vous avait balancé un bloc avec tout ce qu'on voulait vous transmettre dedans, et qu'ensuite, ilavait été nécessaire de déballer le paquet et faire passer l'info par le mental pour le traduire enquelque sorte et pouvoir mettre des mots humainement compréhensibles dessus.

Quelques minutes plus tard, j'ai cliqué sur le bouton « valider » d'Amazon, et deux jours après jetrouvais les livres dans ma boîte aux lettres, à la fois pressée, curieuse et même intriguée de lesparcourir. J'ai commencé à lire le jour même, et je n'ai plus lâché les ouvrages avait d'avoir ratisséjusqu'au dernier mot de chacun d'entre eux.

Je n'en revenais pas de ce que j'avais vu défiler sous mes yeux au fil des pages... Et en même tempsque j'avais parcouru ces livres, j'avais relié les infos transmises à ce que j'avais pu vivre de mon côtéjusque-là, constatant avec une fascination mêlée d'horreur que tout devenait parfaitement cohérentet même logique, à la lumière des explications qu'on m'avait offertes ici.

Je venais de découvrir que la vie ne s'était en fait jamais acharnée sur moi, et qu'en réalité, ellen'avait fait que me donner ce que je lui avais réclamé, bien malgré moi évidemment, parce que jel'avais fait inconsciemment et involontairement, mais le point de départ de tous mes échecs et detous les coups dur vécus dans les différents domaines de mon existence ne s'était jamais situé àl'extérieur de moi, mais bien à l'intérieur, au sein de mes propres pensées et croyances...

Vous trouvez ça fou ? Moi aussi j'ai trouvé ça dingue. J'ai pensé que c'était du n'importe quoi,surtout quand je repensais aux situations douloureuses que j'avais pu vivre. Je me suis débattue, jeme suis dit que c'était vraiment de la connerie... Et pourtant, une autre part de moi voyait clairementen ces lignes la clé de ma prison, celle que j'avais réclamée à cor et à cri, celle que j'avais supplié(harcelé) un éventuel bon Dieu de bien vouloir me donner que j'en finisse avec ces obstacles etdifficultés incessants pour pouvoir enfin commencer à profiter un peu de la vie. Et vous savez quelavait été le pire morceau de l'histoire ? C'était qu'en parlant de Dieu justement, je m'étais renducompte avec horreur à ce moment-là que tout ça, tout ce qui avait été écrit dans les livres que jevenais de lire, je l'avais déjà lu en 2006 dans la série des Conversations avec Dieu de Neale DonaldWalsh...

J'avais déjà tout eu sous le nez 7 ans plus tôt, mais j'étais complètement passée à côté à ce moment-là, incapable d'entrevoir la réelle portée de ce que j'avais entre les mains. Alors certes, avec le reculdont je dispose aujourd'hui, je sais que ce temps avait été nécessaire pour que je sois prête àrecevoir l'information, et surtout, que je le veuille suffisamment fort pour qu'elle puisse semanifester à moi, le plus naturellement du monde, comme ça avait été le cas cette fois-ci. Mais toutde même. Sur le coup, j'ai ressenti de la rage contre moi-même et contre la vie en me disant « maisbon sang, pourquoi je n'ai pas pu comprendre tout ça plus tôt ! » sous entendu « si j'avais su plus tôtj'aurais pu éviter tellement de souffrances inutiles ». Mais non. Si je peux vous dire une chosedevenue totalement limpide pour moi aujourd'hui et que j'aurais aimé entendre à ce moment-là pourme défaire de mon tourment intérieur, c'est que le moment où quelque chose arrive est le seulmoment où ce quelque chose peut arriver. C'est comme un point de convergence en fait. Tout ce qui

www.laurezanella.com |14| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 15: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

a été vécu avant actionne certaines manettes, ces manettes permettant à certaines portes de s'ouvrir,et une fois que tous les paramètres sont alignés, c'est là qu'on peut accéder à la boîte aux trésors. S'ilmanque la moindre pièce au puzzle, la boîte reste inaccessible, et même invisible, alors pas deregret à avoir, vraiment pas !

Tout ce qui arrive est toujours la seule chose qui peut arriver à cet instant, et qu'on puisse le croireou non sur le moment, c'est toujours parfait comme ça, mais ça aussi, je vais y revenir...

www.laurezanella.com |15| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 16: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

5.

Une fois rendue à cette étape qui n'était que le point de départ finalement d'un nouveau pan de mavie, j'ai commencé à me documenter de plus en plus sur le sujet. En d'autres termes, j'ai engloutitous les livres qui me sont passés sous la main, regardé toutes les vidéos que j'ai pu trouver et je mesuis rempli le cerveau jusqu'à ras-bord de ces nouvelles données.

C'était complètement dingue ! Après avoir cru pendant tant d'années que la vie était quelque chosequ'on devait subir et qu'une force extérieure à nous contrôlait le truc ou avait même décidé sansnous avoir concerté au préalable de ce qui allait nous tomber sur le coin de la tronche à telle ou tellepériode de notre existence, voilà qu'on venait de tous côtés m'affirmer le contraire. C'était NOUSqui étions à l'origine de toutes les expériences que nous vivions, qu'on le sache ou pas, qu'on lefasse délibérément ou non.

C'était un nouveau paradigme qui venait subitement de prendre forme au sein de ce quotidien bienpépère et ordinaire qui avait été le mien jusque-là, et aussi indigeste que ça pouvait être d'entendreque même les pires moments de ma vie, je les avais indirectement attirés à moi, ça faisait en mêmetemps monter en moi avec de plus en plus de puissance le sentiment grisant d'être au bord dedécouvrir le mode d'emploi de ma vie et surtout, de comment faire pour que mon existencecommence enfin à ressembler à ce que MOI je voulais vraiment vivre !

Vous imaginez ? C'était comme se rendre compte d'un coup qu'on disposait de tout le tableau decommandes et que le scénariste et le réalisateur du film de notre vie n'avait jamais été personned'autre que nous ! C'était juste qu'au préalable, cette info avait été oubliée et que nous nagions doncdans l'illusion de subir les événements et les circonstances alors qu'en fait pas du tout, et encommençant à comprendre comment fonctionnait le jeu concrètement, j'allais pouvoir commencer àjouer délibérément et sortir de ce que je voyais finalement comme un enfer ordinaire destiné sansdoute à me faire expier je ne sais quelle faute attroce que j'aurais pu commettre dans une autre vieou même beaucoup d'autres pour avoir eu à encaisser autant alors que techniquement, j'avaistoujours été une bonne personne !

Je ne vais pas vous faire tout le débrief des étapes que j'ai franchies au fur et à mesure de mesdécouvertes (sinon on va vraiment y arriver aux 3 tomes de 500 pages chacun), parce qu'il y a eud'autres morceaux beaucoup plus intéressants et importants qui se sont dessinés plus tard, et ce sontbien ces morceaux-là qui seront essentiels si vous avez une quelconque envie de comprendre vousaussi comment on peut actionner délibérément les manettes de nos vies... J'entends d'ici vos crisenthousiastes. C'est parfait, poursuivons !

Le gros morceau suivant est arrivé lors d'une fin d'année neigeuse lorsque je suis tombée sur unephrase qui disait en gros « Vous n'avez rien à faire de particulier, juste à ETRE qui vous êtes etpermettre à la vie de se dérouler. » Ca, c'était dans le livre d'Anita Moorjani* où elle racontait sonexpérience de mort imminente, sa guérison incroyable alors qu'elle était en train de mourir d'uncancer, et tous les changements extraordinaires qui ont découlé de cette expérience pour elle ettellement d'autres gens depuis qu'elle avait commencé à partager son histoire avec le monde.

* « Revenue guérie de l'au-delà »

www.laurezanella.com |16| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 17: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Là, je me suis pris une espèce de décharge électrique, non douloureuse certes, mais ça m'a vraimentfait l'effet d'une bombe, et offert un tel soulagement aussi. Pendant des années après avoir découvertcette fameuse loi d'attraction qui nous disait en gros que nous attirions toujours à nous desévénements, circonstances et personnes correspondant à la vibration qui se dégageait de nous,j'avais dépensé une énergie folle à FAIRE tout ce que je pouvais faire pour tenter de faire bouger mavie, pour tenter de forcer la matière à se plier à ma volonté pour que je puisse atteindre mesdifférents objectifs, tous domaines confondus. Je me suis débattue dans tous les sens, je naviguaisd'un livre à l'autre, d'une source à l'autre pour tenter de comprendre toujours un peu mieux et desaisir quel morceau avait dû m'échapper pour que je n'arrive toujours pas à manifester ce qui metenait le plus à coeur dans les différents domaines de mon existence.

Et là, on venait en gros me dire que le combat était fini, que je n'avais plus besoin de m'agiter danstous les sens, et qu'en somme, j'avais juste à clarifier ce que je voulais, puis à vivre ma vie ensuivant mes envies, ce qui m'apportait de la joie, et sans plus chercher à calculer quoi que ce soit encroyant que pour atteindre tel but, il fallait impérativement passer par tel ou tel chemin.

Cette fois, j'avais enfin compris que la vie se chargerait elle-même de construire le chemin , et qu'aufinal, tout ce que j'avais à faire était de lui donner la destination que je voulais atteindre, comme onla donne en somme à un chauffeur de taxi, pour ensuite laisser le tableau extérieur se mettre enmouvement tout seul et m'amener exactement là où je désirais aller. Je l'avais déjà comprisintellectuellement à force de le lire partout, mais ce n'est qu'en lisant le livre d'Anita que ça m'estenfin monté au cerveau, ou que c'est enfin descendu au niveau du ressenti, et quel soulagement !

Mais ce n'était pas fini. Ce déclic-là, cette prise de conscience qui a été énorme a en fait représentéune nouvelle porte ouverte vers un nouveau chemin, encore plus incroyable que celui que j'avais eusous les yeux jusque-là et que j'avais déjà trouvé totalement extraordinaire au moment où il s'étaitprésenté à moi. Et c'est à partir de ce moment-là que les choses ont réellement commencé à deveniramusantes, vraiment...

C'est marrant hein... Vous vivez certaines expériences qui sortent du cadre de ce que vous aviezconnu avant. Vous atteignez un degré de joie intérieure que vous n'aviez encore jamais connu, etvous en déduisez que ça y est, vous avez atteint le Paradis sur Terre et vous êtes maintenant ausommet de ce qui est humainement possible. Et puis la vie dans son immense bonté vient vousprouver quelque temps plus tard à quel point vous aviez tort, et à quel point vous étiez encore loindu compte en matière de joie de vivre, de bien-être et de magie expérimentée dans le quotidien.

Alors aujourd''hui, même si j'ai le cœur qui déborde de gratitude pour ce que je vis, je ne m'arrêteraiplus à croire que cette fois j'ai atteint la limite, et je vais plutôt laisser la porte ouverte à un « etaprès tout qui sait ? Peut-être qu'il y a encore mieux que ça derrière... » mais le « derrière » necompte pas au final, et j'y reviendrai aussi.

En attendant, revenons-en à nos moutons. L'étape suivante est arrivée assez rapidement après celleque je viens d'évoquer, et en fait, depuis la lecture de cette fameuse phrase clé, tout s'était enchaînéà une telle vitesse que j'avais l'impression que ça faisait un an ou même deux que ça s'était produit,alors que seuls 3 mois séparait cet énorme pas en avant du bond suivant ! Et ce qui était rigoloaussi, c'est que ça faisait justement quelques mois que j'avais commencé à cultiver l'idée que mesprises de conscience et avancées se déroulaient de plus en plus rapidement et avec la plus grandefluidité, et c'était bien le constat que je n'avais de cesse de faire dans ma réalité, mais n'allons pastrop vite en besogne.

www.laurezanella.com |17| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 18: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Si Dieu jusque-là avait toujours eu dans mon imagination la tête d'un « vieillard » plutôt bel hommeet fort sympathique, une sorte de Jeff Bridges dans « The Giver » avec quelques années de plus parexemple, aujourd'hui, Dieu avait pris le visage de Franck Lopvet... (Qui c'est encore que ce type ?)Concrètement, je ne voyais pas Dieu comme une personne, mais comme une énergie, seulement jetrouvais nettement plus sympa de m'adresser à cette énergie en la personnifiant plutôt que d'avoir lesentiment de parler à un truc immatériel et impalpable . Ca aurait été comme parler aux ondes demon wi-fi ou à l'électricité dans la prise, et je ne sais pas pour vous, mais je trouvais cette idéevraiment flippante.

Bref, revenons-en à Dieu-Franck... Ce que cet homme-là m'a apporté, c'est Rien... Hein ? Oui oui,Rien. Vous allez comprendre. Pourquoi j'ai collé une majuscule à Rien ? Parce que c'est moi quiécris et que j'ai décidé de m'octroyer carte blanche pour coller des majuscules où bon me semble enfaisant un doigt d'honneur aux règles habituelles de la langue française ? Même pas pour une fois...En fait, ce Rien que Franck m'a apporté, c'est de comprendre que tout ce que j'avais à faire pour êtrequi je devais être et vivre la vie que je voulais vivre, c'était... rien du tout... Accrochez-vous, ça vadevenir plus clair...

Si nous étions tous ensemble dans une grande salle et que j'étais en train de jouer le rôle de laconférencière qui va vous transmettre son grand savoir et toute sa sagesse, je vous demanderais quid'entre vous a déjà lu au moins un bouquin de développement personnel, regardé une vidéo sur lemême thème, participé à un séminaire ou un atelier, ou encore, qui a déjà médité, pratiqué telle outelle activité spirituelle et ainsi de suite. Et là, tout fièrement, bon nombre d'entre vous lèveraient lamain totalement enthousiastes et le regard luisant de satisfaction, se sentant dans la peau du bonélève qui a tout juste et qui fait tout ce qu'il faut pour devenir le merveilleux humain qu'il se doit dedevenir dans cette vie afin de pouvoir clâmer haut et fort à la dernière heure du dernier jour de sonexistence qu'il a réussi sa vie. Moi-même, installée dans le public, j'aurais fait tout pareil...

Et puis là, je vous dirais alors que tout ce que vous avez fait, tout ce que vous êtes encore en train defaire dans le but de changer, vous transformer, vous améliorer, etc., c'est pile poil ce qu'il faut pourNE PAS arriver là où vous avez envie d'aller, et pour NE PAS vivre ce que vous avez envie devivre... En somme, les 5, 10, 40 ans de développement personnel que vous avez derrière vous n'ontété qu'un immense détour que vous avez pris (et ça aurait même pu être un aller-simple) qui vous afait éviter encore et encore le seul endroit où vous auriez pu expérimenter ce que vous recherchiez(paix, bonheur, joie de vivre...) : qui et ce que vous êtes ici et maintenant...

Combien d'entre nous se sont battus pendant des années pour devenir enfin une personnesuffisamment ceci ou cela pour se sentir enfin digne d'être aimée ? Je lève la main avec vous.

Combien d'entre nous ont passé un temps fou à tenter de comprendre ce qui n'allait pas chez nouspour que nous en soyons seulement là aujourd'hui, malgré tous nos efforts, notre réelle implication àtous les niveaux ?

Combien d'entre nous ont versé des larmes de colère ou même de désespoir après chaque nouvelleporte ouverte franchie en se rendant compte que nous n'étions toujours pas arrivés à destination ?

Ca, nous l'avons sans doute tous fait... Moi aussi je n'ai eu de cesse de chercher les réponses, dechercher LA clé qui allait enfin me donner accès à ce fameux bonheur dont tout le monde parlaitmais qui semblait être toujours aux abonnés absents... Moi aussi j'ai pleuré, j'ai été en colère, j'ai

www.laurezanella.com |18| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 19: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

même hurlé contre le ciel à me demander ce que j'avais fait pour continuer encore et encore àsouffrir alors que j'avais fait tant d'efforts pour tenter de devenir enfin acceptable et digne d'amour...

Et vous savez ce que j'ai enfin compris grâce à Franck Lopvet ? C'est que j'avais passé ma vie àcourir après quelque chose qui avait en fait toujours été là !

Je n'ai jamais eu besoin d'aller nulle part pour trouver la paix, le bonheur, la joie, le contentement.Je n'ai jamais eu à faire quoi que ce soit d'autre que ce que j'avais envie de faire pour pouvoir vivreune vie vraiment inspirante.

Et je n'ai jamais eu à changer quoi que ce soit en moi pour être enfin acceptable et digne d'amour,parce que je l'avais toujours été, comme chacun d'entre nous...

Vous savez ce qu'on fait à chaque fois qu'on ouvre un nouveau bouquin de développementpersonnel qui nous promet de nous aider à nous améliorer ? On déclare que tels que nous sommes,nous ne sommes pas suffisants, ni assez bien pour pouvoir être pleinement aimés et acceptés.

A chaque fois qu'on cherche à changer quelque chose en soi, on cherche à se fuir soi-même et cequ'on s'envoie c'est finalement « toi, tu es une merde ! Tu dois changer, parce que tel que tu es, tun'es pas digne de vivre les plus belles expériences que la vie a à offrir. »

Quand vous cherchez à devenir autre chose que ce que vous êtes déjà, vous vous rejetez vous-mêmeet vous déclarez que l'humain que vous êtes, tel qu'il est, n'est pas digne d'amour ou de quoi que cesoit d'autre de bien...

Vous trouvez ça dur ? Regardez un peu au fond de vous et observez la manière dont vous vous êtestraité toute votre vie. Qu'est-ce qui est dur concrètement ? Ne serait-ce pas la sévérité avec laquelleon cherche constamment à devenir autre chose que ce qu'on est ? Et si nous étions capables de nousdédoubler et de voir de l'extérieur à quel point nous pouvons être vaches avec nous-mêmes, est-cequ'on ne trouverait pas intolérable de voir ce moi-qui-juge en train de s'acharner constamment sur lemoi-humain qui est juste ce qu'il est et qui n'a rien à se reprocher finalement en étant juste ce qu'ilest ?

Est-ce que ce n'est pas ça qui fait mal au fond ? De voir à quel point on passe tout notre temps ànous charger nous-mêmes et à nous mettre des coups de bâtons parce qu'encore et toujours on secrache dessus en déclarant que malgré tous nos efforts, et tout ce qu'on a pu mettre en place on n'esttoujours pas assez bien ? C'est ça qui est douloureux ! Le message qu'on se transmet jour après jouren étant dans ce système-là, c'est qu'on aura beau faire tous les efforts du monde et investir toutnotre temps, notre énergie, notre argent et tout ce qu'on veut d'autre, on ne sera JAMAIS assezbien !

Mais c'est faux ! Ce que j'avais enfin compris, c'est que telle que j'étais, avec tous mes défauts,j'étais DEJA et acceptable et digne d'amour. Et comment aurais-je pu recevoir ça de l'extérieur alorsque je continuais encore et encore à me flageller moi-même et à tout faire pour fuir la simplehumaine que j'étais ?

Si je continuais à vivre des situations de rejet à des degrés variés, c'était seulement et uniquementparce que je n'avais jamais arrêté de me rejeter moi-même en continuant de croire que telle quej'étais, je n'étais pas assez bien pour être aimée pleinement et entièrement. Mais qui était la premièrepersonne à ne pas m'aimer pleinement et entièrement ? Eh bien c'était moi, et parce que le monde

www.laurezanella.com |19| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 20: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

extérieur n'était qu'un pur et simple reflet, une projection en plus grand de mon monde intérieur,alors l'extérieur avait été obligé de suivre le mouvement. Il n'avait jamais eu d'autre choix.

Ce Rien que m'a offert Franck Lopvet a été la plus grosse claque de toute ma vie, parce qu'enl'entendant énoncer tout ceci, c'était d'une telle évidence que je me suis demandée là encore : « maiscomment j'ai fait pour ne pas m'en rendre compte plus tôt ? » et le fait est que je ne pouvais pasm'en rendre compte avant, parce que je trimballais derrière moi une tonne de croyances limitantes etque l'oignon devait être suffisamment pelé pour que je sois en mesure d'accéder à cette couche-là.

Et en cela, tout le chemin que j'avais fait auparavant avait pris son sens parce que chaque étapem'avait poussée plus loin, encore et encore, jusqu'à ce que je sois en mesure d'entendre mon Rien,qui est finamement TOUT ce dont j'avais besoin pour enfin commencer à me lâcher la grappe etrespirer à pleins poumons.

Je ne vais pas vous dire que j'ai enfin appris à vivre à partir de ce jour-là, parce que je me suis renducompte que j'avais toujours été en train de vivre (même dans les moments où j'avais eu le sentimentde tourner en boucle dans un ennui sans fin), que j'avais finalement toujours été à la bonne place,que j'avais toujours été exactement qui je devais être, que j'avais toujours été sur le bon chemin,parce que le bon chemin n'existait tout simplement pas et que j'avais toujours été exactement où jedevais être, en train de faire ce que je devais faire... parce que je ne DEVAIS rien du tout et jen'étais pas censée faire ou vivre quoi que ce soit de particulier.

Je n'avais plus besoin de chercher un sens à ma vie, parce que la vie n'avait de toute façon pas desens et nous étions totalement libres de mener notre existence comme bon nous semblait. Nousn'avions pas de mission à accomplir, nous n'avions pas de but à atteindre. Nous étions là, et nouspouvions faire tout ce que nous voulions de ça, et c'était précisément parce qu'il n'y avait ni but nisens qu'il devenait intéressant de se fixer des buts et de CHOISIR le sens que nous avions envie dedonner à notre vie. Nous n'avions aucune obligation. Dieu n'attendait rien de nous. Il nous avaitoffert le cadeau d'un libre arbitre total, avec le même pouvoir créateur en étant incarné dans la chairque si nous avions été Lui...

Et le jour où tout ça est devenu clair pour moi... J'ai décidé de piquer sa place à Dieu !

www.laurezanella.com |20| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 21: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

6.

Maintenant que les bases de départ ont été posées, on va pouvoir commencer à se frotter aumorceau le plus intéressant. J'étais donc Dieu incarné dans un corps de chair, et c'était le cas pournous tous, ok, super. Tout était devenu clair pour moi, je le savais, j'avais compris le truc. Mais vouscroyez franchement que j'allais me contenter de le savoir et de ne rien faire avec ça ? Oui parce que,si déjà j'avais conscience d'être Dieu dans le corps d'un humain, et qu'en plus on me disait que la vien'avait pas de sens et qu'on pouvait donc faire tout ce qu'on voulait durant notre incarnationterrestre, allais-je vraiment me contenter d'une petite existence bien pépère à prendre simplementles choses comme elles allaient venir ? Bah non alors ! Parce que quand je recevais un nouveaujouet (téléphone, ordinateur ou n'importe quoi d'autre) ce qui m'intéressaiit, c'était d'aller voir ce quela bête avait sous le capot et ce que je pouvais en faire. En somme, explorer toutes lesfonctionnalités et voir ce que je pouvais faire avec ça pour en tirer le maximum. Alors vous pensezbien que quand on m'a lâché que j'avais les mêmes super-pouvoirs que le bon Dieu et que j'étais enplus libre d'en faire ce que bon me semblait, je n'allais pas me contenter de jouer à « oh qu'elle estjolie ma petite vie » et m'arrêter à ça ! Non ! J'allais commencer à jouer à fond en retournant tout surmon passage, jusqu'à avoir saisi les moindres rouages de « comment je crée ma vie délibérément » !

J'étais déterminée, totalement prête à plonger à 100% dans ce nouvel opus des Sims grandeurnature, et les codes de triche, j'étais bien décidée à les utiliser au maximum de leur capacité (ce quivoulait dire de façon illimitée).

Et pour explorer la chose et apprendre les règles du jeu dans la pratique, l'idéal allait être decommencer par de petits objectifs, facilement accessibles d'après moi, des choses que je me sentaiscapables de manifester, même si ça sortait du cadre de ce que je vivais habituellement, et c'était bienle but. Commencer à sortir de ma routine, de mes habitudes pour faire de nouvelles expériences etme prouver ainsi à moi-même que j'étais en mesure de jouer délibérément avec les manettes de montableau de commande, et donc, que je pouvais le faire aussi pour de plus gros objectifs, et là, croyezbien que j'avais déjà un certain nombre d'idées derrière la tête pour ma liste de shopping.

Alors ce que j'ai commencé à faire, c'est à cibler l'obtention d'une place de parkingsystématiquement proche de l'endroit où je voulais me rendre. Les places de parking, c'était ungrand classique du genre. J'avais trouvé cette suggestion dans quasiment tous les bouquins ou autressupports abordant la loi d'attraction, alors puisque ça semblait si facile, et surtout qu'il n'y avait pasd'enjeu réel derrière, je pouvais m'autoriser à tester cette direction sans me mettre de pression, justepour m'amuser et on allait bien voir ce qui allait se produire, ou pas.

Mon état d'esprit c'était : je pose mon intention, et ensuite je lâche. Ca arrive c'est bien, ça n'arrivepas, c'est bien aussi, parce que ça me donne la possibilité d'observer ce qui se passe en moi et decomprendre où ça a pêché jusqu'à ce que je comprenne le moindre millimètre du mode d'emploi etque je puisse l'appliquer à d'autres objectifs plus intéressants encore.

C'était par ailleurs une bonne direction à tenter, parce que bien souvent, je me retrouvais à devoirperdre un temps fou à chercher une place, et ensuite à marcher des kilomètres pour me rendre où je

www.laurezanella.com |21| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 22: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

voulais aller. Alors certes, c'était bon pour entretenir la musculature de mes fessiers, mais si jegagnais temps et énergie de ce coté, je pourrais profiter de mon gain pour entretenir mon postérieurd'une façon qui me conviendrait mieux, parce que je l'aurais choisie et au moment où j'aurais enviede le faire au lieu de devoir composer avec les circonstances imposées par l'extérieur.

Mes deux premiers essais ont été courronnés de succès. La première fois, c'était un matin où jedevais passer à la mairie pour remplir de la paperasse pour renouveler ma carte d'indentité.Généralement, chercher à se rendre en voiture dans le secteur de la mairie, en plein centre-ville avecses boutiques, ses restaurants et ses cafés, entre autres, les gens qui déambulaient de tous les côtés ettous les véhicules qui grouillaient partout autour, c'était un peu comme vouloir faire traverser la rueà un paquebot de croisière lors d'une manif de la gay pride, en d'autres termes, impossible. Si vousaviez par miracle la chance de repérer une place quelques mètres plus loin, vous pouviez être quasicertain qu'un imbécile allait arriver à contre-sens pour vous la piquer, ou alors, vous arriviez devantla place miraculeuse en vous rendant compte que les véhicules de part et d'autre étaient tellementmal garés que même si vous aviez réussi à faire rentrer votre petite voiture dans l'espace qu'on avaitbien voulu vous laisser, vous n'auriez de toute façon pas pu sortir du véhicule, ou éventuellementpar le coffre. Vous voyez le genre... D'une manière ou d'une autre donc, il valait mieux renoncer toutde suite et prendre la première place dispo bien avant d'atteindre votre destination, quitte à se garerà un kilomètre parce que le trajet à pied allait vous faire perdre bien moins de temps que si vousaviez dû tourner en rond dans cette fourmillière pour de toute façon finir par hisser le drapeau blancet aller vous planter beaucoup plus loin une fois vos dernières illusions anéanties.

Mais ce jour-là, armée de ma nouvelle compréhension de la vie, j'ai fait appel à la guerrière(kamikase) qui sommeillait en moi et j'ai décidé de défier les lois de la jungle urbaine pourcommencer à faire joujou avec mes nouveaux super-pouvoirs. Bien sûr, je n'avais encore jamaisrien tenté délibérément, alors je ne savais pas au final si ça allait vraiment marcher ou non, maiscomme j'avais du temps de libre devant moi et que je pouvais, dans le pire des cas, revenir si lamairie fermait avant que je ne l'atteigne, j'ai décidé de relever mes manches et de jouer le jeu à fond.

« Ok, c'est moi qui décide quels buts je veux atteindre, alors mon choix, c'est de trouver une placesur le parking de la mairie et de la trouver facilement. » et j'ai ensuite choisi de laisser faire. Si je latrouvais cette place, ce serait une merveilleuse victoire, et si ça ne fonctionnait pas, ça ne serait detoute façon pas la fin du monde, mais ça ne me découragerait pas pour autant dans mes petitesexpérimentations. Je le prenais vraiment comme un jeu, du coup, j'étais totalement zen quant àl'issue de ce périple. J'avais lancé ma bouteille à la mer, j'avais appuyé sur le bouton « valider » dema commande à l'Univers, et de là, je me suis placée en mode « scientifique dans son labo » quimélange ses petits produits sans trop savoir ce que ça va donner et qui observe simplement lesréactions chimiques dans une enthousiasmante curiosité.

Je me suis faufilée tranquillement dans la circulation déjà dense en ce milieu de matinée et j'aiavancé en mode escargot jusqu'à pouvoir enfin rejoindre le parking de la mairie. Là, trèssincèrement, je n'y croyais pas vraiment. Je m'attendais plutôt à devoir rebrousser chemin,emportant avec moi ma petite déception, et j'ai même envisagé de devoir admettre que finalement,tout ce barratin sur le thème « nous sommes les créateurs de nos vies à 100% » n'avait été que duvent et que j'allais devoir revenir à ma petite existence bien tranquille que je devrais alors subirjusqu'à ce que la mort nous sépare... Et puis là, d'un coup, mes yeux se sont écarquillés pour deveniraussi ronds que ceux d'une carpe quand j'ai vu une place sur ma gauche et aucune voiture-piqueuse-de-place aux alentours. Je suis restée quelque peu méfiante malgré tout en sentant le piège arriver eten m'attendant à ce que les véhicules voisins aient eu des conducteurs sans doute trop alcooliséspour n'avoir pas remarqué qu'il ne s'agissait pas d'un agencement en épis de blé et que les places

www.laurezanella.com |22| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 23: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

étaient en fait toutes bien droites, oui oui, perpendiculaires à la ligne centrale... mais non, encoreperdu... J'avais non seulement une place rien que pour moi, mais aussi une place où il y avait toutl'espace nécessaire pour ouvrir correctement ma portière, et même celle côté passager si j'avais étéaccompagnée ! Je n'en revenais pas... Et la cerise sur le gâteau a été de constater en revenant duparc-mètre avec mon ticket qu'en fait, je me trouvais juste devant l'entrée de la mairie, alors que leparking était tout de même immense. Je vous laisse imaginer ma stupéfaction, et pour le coup, j'aihurlé intérieurement un immense « merci », cherchant à me contenir pour ne pas hurler tout courttellement j'étais sciée par le résultat de mon expérience.

Et puis bien sûr, en bonne cartésienne que j'étais, j'ai fini par me dire qu'il s'agissait sans doute de lachance du débutant, alors j'ai recommencé, au même endroit, et pour augmenter la taille du défi, j'aichoisi un jour de marché où le centre-ville était encore plus bondé que d'habitude.

Même topo. J'y suis allée en mode « bon ok, on verra bien », à la fois curieuse et excitée, mais nem'attendant pas à grand-chose finalement, ou plutôt m'attendant à repartir bredouille et à devoirmettre vite fait bien fait mes espoirs nouveaux nés à la poubelle. Sauf que, une fois encore, j'ai nonseulement trouvé une place, mais en plus suffisamment large pour pouvoir sortir du véhicule sansmême avoir besoin de me hisser avec la plus grande prudence hors du mince espace qu'on auraitbien voulu me laisser pour ne pas risquer de gratter la portière voisine. Cette fois, je ne me suis pasretrouvée par contre tout près de l'entrée de la mairie. J'étais à l'extrême opposé du parking... ce quitombait parfaitement bien en fait, parce que mon intention avait été d'aller boire un café dans le bar-restaurant qui se trouvait à dix mètres tout juste de mon véhicule...

Pour l'épisode précédent, j'avais admis qu'il était possible qu'il s'agisse simplement d'un coup debol, mais là, quand vous retentez votre chance et que vous avez l'impression d'avoir gagné à laloterie deux fois de suite alors que tant de fois par le passé vous aviez échoué, vous imaginez bienque ça me semblait trop énorme pour être un simple hasard. J'ai alors commencé à prendreconfiance en moi et à m'attendre à obtenir une place, à la guetter ma place, et... c'est là que j'ai vécumon premier échec.

Ma troisième tentative avait en effet été un énorme loupé. J'avais pourtant tourné autour du parkingcinq fois, me répétant à chaque nouveau passage « allez, ça a marché les deux autres fois, je vais yarriver cette fois aussi... » Je regardais de tous les cotés, m'attendant à voir subitement unautomobiliste partir ou à trouver une place dispo, mais rien... Rien de chez rien. Alors j'ai fini parabandonner pour rentrer chez moi, déçue, je devais bien l'admettre, et dans l'incompréhension de cequi venait de se passer.

Je me suis dit « Zut... Qu'est-ce que j'ai loupé cette fois ? Ca a fonctionné deux fois, alors pourquoiça n'a pas marché ce coup-ci ? » et puis j'ai décidé de laisser tomber.

Quelques semaines plus tard, comme je devais retourner dans cette zone, au lieu de renoncerdirectement et de reprendre mes bonnes vieilles habitudes qui consistaient à me garer à bonnedistance du centre ville, je me suis dit « allez, je vais aller faire un tour sur ce maudit parking et si jene trouve pas de place au premier tour, je reviendrai pour me garer plus loin. » Je n'y suis même pasallée en mode défi. C'était plus un dernier essai, juste pour voir, mais je ne m'attendais pas à ce queça fonctionne. En fait, j'étais plutôt dans un état d'esprit où j'allais en somme obtenir une preuve queje m'étais leurrée et que mes deux essais concluants avaient été un pur hasard. Et là, j'avais trouvéune place, une nouvelle fois sans difficulté, alors que je n'avais même pas parcouru le quart duparking.

www.laurezanella.com |23| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 24: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Je vous avoue que je suis restée un moment dans la voiture à cogiter, à essayer de comprendre,abasourdie finalement de ce qui venait de se passer. Deux fois de suite, ça peut encore passer pourune heureuse coïncidence, bien que celle-ci aurait tout de même été énorme, mais là, rententer lecoup et obtenir un 3 sur 4 en matière de victoires, c'était tout de même incroyable. Alors certes,vous allez peut-être trouver que j'en faisais toute une montagne juste pour une histoire de places deparking, mais ce que j'y voyais, moi, c'était tout ce que ça impliquait pour tous les autres objectifsque je pourrais avoir envie de viser, parce que si j'étais à présent en mesure de trouversystématiquement une place quand j'allais quelque part, qu'est-ce que ça allait signifier pour tout ceque j'avais envie de concrétiser et qui me tenait bien plus à cœur que de trouver une place pour megarer ?

Mais avant d'élargir le spectre de mes expérimentations, il me fallait comprendre ce qui avaitdifférencié mes essais gagnants de mon raté. Toujours installée dans ma voiture ce jour-là, j'aiobservé un moment chacune de ces situations jusqu'à ce que l'évidence me tombe sous le nez.J'avais procédé exactement de la même façon pour poser mes intentions à chaque fois (en mêmetemps, il n'y avait pas eu grand chose à faire à ce niveau sinon déclarer que mon choix était detrouver une place de parking à cet endroit), mais là où il y avait eu une nette différence, c'était quelors de mes trois essais gagnants, à chaque fois, j'y étais allée en mode « innocence totale »,curieuse, dans un état d'esprit détaché du résultat, alors que lors de mon essai raté, j'avais clairementcherché la place de tous les cotés et j'avais ressenti une certaine pression en moi à vouloir à tout prixla trouver cette place, et c'était là la seule différence que j'avais pu noter dans ces quatresexpériences.

Pour valider ma découverte, je me suis rendue immédiatement à un autre endroit que je savaisfortement fréquenté et où il était généralement difficile de se garer, j'ai rententé le coup et je me suisplacée en mode « curieuse sans attente », la petite fille qui joue et, que ça marche ou non, on s'enfout. Et ça a été bingo une fois encore !

En fait, pour chacune de mes expériences concluantes, j'étais finalement focalisée sur la joieressentie à l'idée d'avoir une place près de l'endroit où je voulais me rendre. Et lorsque j'avais tapé àcôté, j'avais passé mon temps à me focaliser sur la finalité, sur le fait que je DEVAIS quelque parttrouver cette place. Etait-ce ça la clé ? Rester simplement dans le sentiment agréable en songeant àce qu'on désirait plutôt que de songer au fait que ça puisse arriver ou pas ? Penser seulement etuniquement à ce que je voulais et lâcher tout le reste ? Voilà qui allait me donner une pistesupplémentaire à creuser.

En tout cas, il était devenu clair pour moi que les résultats obtenus ne pouvaient tout simplementplus être le fruit d'un pur et simple hasard, alors j'allais pouvoir passer à la vitesse supérieure etélargir le champ de mes expérimentations à des cibles un peu plus imposantes cette fois...

www.laurezanella.com |24| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 25: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

7.

Lundi matin, 10h17. Ma journée de travail venait de commencer depuis ce qui semblait être uneéternité (1h17) et je décidai donc de m'octroyer une pause (discrète) bien méritée. J'avais de toutefaçon un bureau rien que pour moi, en tout cas c'était tout comme, parce que ma coéquipièreCharlotte se trouvait à deux mètres, son bureau faisant face au mien, et elle ne pouvait donc pas voirce que je bricolais (ou pas) sur mon ordinateur. En même temps, Charlotte passait trop de temps àenvoyer des sms ou à papoter sur messenger avec ses nouveaux postulants au titre de « coup d'unsoir et plus si affinités » pour qu'elle risque de prêter la moindre attention à l'autre humain quioccupait la pièce. Elle m'avait déjà dit bonjour, c'était pas mal. Il nous arrivait aussi cela dit d'avoirde grandes conversations, très intéressantes d'ailleurs sur tout un tas de sujets. De ce que j'avais puremarquer chez Charlotte (mon passif de thérapeute m'étant bien utile pour le coup) elle semblaitsurtout avoir trouvé sa façon à elle de fuir la vie, la routine qu'elle excécrait par-dessus tout. Et jecrois aussi qu'elle cherchait à se fuir elle-même.

C'était pourtant une fille sympathique, intelligente, bourrée d'humour aussi. Elle était jolie, et pas dece genre de beauté superficielle façon Barbie. Elle avait un côté pétillant, l'oeil malicieux, uncharme naturel qu'on remarquait immédiatement, et pourtant, sa façon de parler d'elle-même laissaitentendre qu'elle ne s'aimait pas beaucoup, et ça semblait même allez bien au-delà de ça. Charlotteavait ce qu'on peut appeler le syndrôme de la femme parfaite. Elle ne s'autorisait jamais la moindreerreur, se pointait régulièrement du doigt comme si elle avait été la pire des criminelles lorsqu'ellefaisait le moindre pas de travers, et elle s'en demandait encore et toujours plus à elle-même, et çamême si on lui exprimait une pleine satisfaction quant au travail qu'elle fournissait. Ce n'était jamaisassez bien, jamais suffisant, et elle passait parfois des heures à se prendre la tête pour un détailridicule que personne en dehors d'elle n'aurait pu remarquer.

J'avais bien essayé quelques fois de lui en parler sur le ton de la plaisanterie, espérant qu'elledédramatise un peu et qu'elle se rende compte du mal qu'elle se faisait à elle-même, mais macollègue était tellement obnubilée par sa course à la perfection qu'elle semblait totalementhermétique à ce qu'on pouvait lui dire à ce sujet. Elle ne se rendait sans doute même pas compte dece qu'elle s'infligeait, et ce n'était pas à moi de tenter de lui ouvrir les yeux après tout.

En multipliant les conquêtes, elle avait trouvé un moyen de remplir le vide de son existence, etsurtout, je crois que ça lui permettait aussi de se rassurer quant au fait qu'elle était toujours dans lacourse côté séduction, en gros, qu'elle était toujours baisable.

Ce matin-là, la jeune femme était visiblement occupée avec un nouveau prétendant étant donné legloussements qui émanaient de derrière son écran d'ordinateur au milieu des cliquetis frénétiquesqui provenaient des touches de son clavier. Elle écrivait bien plus vite d'ailleurs que lorsqu'elledevait taper un courrier ou s'occuper de la comptabilité de l'entreprise puisque c'était là son métier.

Bien que Charlotte n'eut clairement pas été le genre de personne à aller me dénoncer auprès dupatron parce que je ne faisais pas ce que j'étais censée faire en ce début de journée, je me sentis toutde même soulagée de la voir plongée dans ses roucoulades virtuelles. Contrairement à elle cela dit,

www.laurezanella.com |25| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 26: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

je ne me sentais pas totalement à l'aise de m'autoriser à faire autre chose que ce pour quoi j'étaispayée et je jetai furtivement un coup d'oeil aux murs derrière moi, scrutant d'un air coupable lesangles juste au cas des caméras de surveillance auraient été placées dans mon dos durant la nuit.RAS, la voie était libre, j'allais pouvoir me concentrer sur ma nouvelle mission du moment : trouverde nouveaux objectifs à concrétiser pour pousser plus loin mes petites expérimentations Oui parceque, avoir pris conscience de mon nouveau jouet c'était une chose, mais encore fallait-il choisir cequ'on allait faire avec. C'est à ce moment-là d'ailleurs que je me suis rendu compte d'une choseassez surprenante. Nous passions tous dans notre vie un certain temps à rêver, à nous dire qu'onaimerait bien vivre telle ou telle expérience, avoir telle ou telle chose. Mais finalement, trèssouvent, nos rêves ressemblaient à du vent et ne faisaient même pas partie des buts que nous aurionsréellement aimé concrétiser, comme si nous avions pris l'habitude de choisir des rêves juste pouroccuper notre esprit, mais sans jamais avoir l'intention de faire quoi que ce soit pour tenter de lesmatérialiser concrètement.

Vous savez combien de temps j'avais clamé haut et fort que je rêvais d'aller en Inde ? Je crois quej'étais encore ado quand ça avait commencé, mais quand j'avais décidé de prendre réellement letemps de me pencher sur mes souhaits pour la suite de mon chemin, je m'étais rendu compte quefinalement, aller en Inde, je n'en avais jamais eu réellement envie. Ca devait certes être uneexpérience forte, mais pas forcément dans le bon sens uniquement, parce que vivre dans un tel paysne devait pas être quelque chose de facile, et me retrouver confrontée à toute cette misère pendantque moi j'aurais été là en mode touriste à faire mes petites photos et à claquer des tunes pour acheterdes souvenirs qui seraient allés prendre la poussière derrière une porte vitrée et auxquels je n'auraissans doute plus jamais prêté aucune attention avant de repasser éventuellement un jour par là pourfaire un brin de ménage n'était pas forcément un scénario excitant à mes yeux. Et des rêves bidonsdans le genre, j'en ai déterré à la pelle quand j'ai commencé à me demander de quoi j'aurais envieconcrètement.

Durant cette pause improvisée que j'avais décidé de m'octroyer sur mon temps de travail, j'avaisattrapé une feuille blanche dans le bac de l'imprimante tout en m'armant d'un stylo, me croyant dansles starting blocks et m'imaginant que j'allais devoir très vite saisir une autre feuille tant la premièreallait être remplie rapidement. Eh bien vous savez quoi ? J'ai posé la pointe du stylo sur ma feuille,et là, le vide total. Je suis restée figée ainsi sans avoir aucune idée de ce que je pourrais noter sur maliste de souhaits pendant au moins un quart d'heure, et j'avais beau me triturer les méninges en merépétant « qu'est-ce que tu veux vraiment ? », rien ne venait. Rien de chez rien.

C'était incroyable ! J'étais abasourdie à vrai dire par ce blanc, moi qui avais passé tant de temps àme plaindre de tout ce qui n'allait pas dans ma vie, de tout ce que j'aurais pu réaliser si seulement leprésentateur du loto s'était décidé à prononcer mon nom (par erreur parce que bien évidemment jene jouais pas), et là, maintenant que j'avais conscience du fait que je pouvais réellement concrétiserce que je désirais, maintenant qu'on m'avait filé le Saint Graal, voilà que je me retrouvais commeune conne devant ma feuille, totalement incapable de trouver quoi y écrire... En effet, il ne s'agissaitplus à présent de rêver pour de faux, de chopper dans le flot de mon imagination débordante ungrand rêve auquel m'accrocher pour m'évader quelque peu de ma vie terne et bien ordinaire. Là, ils'agissait de me poser avec moi-même pour déterminer ce que j'aimerais réellement changer dansmon existence, ou y ajouter. En somme, on venait de me filer la poule aux œufs d'or, gratuitement,sans aucune demande de contrepartie, et j'hésitais à accepter le cadeau pour pouvoir enfin en jouirpleinement alors que c'était ce que j'avais toujours souhaité au fond.

« Qu'est-ce que je veux ? Mmm... J'en sais rien... J'en sais foutrement rien... »

www.laurezanella.com |26| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 27: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Puis une ampoule s'alluma dans mon esprit et je lançai d'un air nonchalant à ma voisine de bureau :

« Dis-moi Charlotte, si on te filait une baguette magique et que tu pouvais avec cette baguetteexaucer le moindre de tes vœux, tu en ferais quoi ? »

Charlotte fronça les sourcils, détachant le regard de son écran pour se mettre à fixer le vide avecautant de concentration que si elle avait été une neurochirurgienne en train de chercher à attraperune minuscule tumeur qui serait allée se loger au fin fond du cerveau d'Einstein.

- Bonne question 'Ma (deux syllabes c'était déjà de trop pour Charlotte, elle allait toujours droit àl'essentiel) J'en sais trop rien... Si je pouvais avoir tout ce que je veux, je crois que je commenceraispar quitter ce job pour devenir ma propre patronne et créer une entreprise de... oh, je l'ai, clama-t-elle victorieuse, une agence de stripteasers ! Sur quoi elle éclata de rire avec dans les yeux la lueurespiègle de la petite fille à qui on vient d'offrir un énorme sachet rempli de ses bonbons préférés.Son rire contagieux m'embarqua immédiatement avec elle.

- Et puis, pour être sûre de satisfaire totalement ma clientèle, il faudrait évidemment que j'inspectemes employés potentiels de très près, ajouta-t-elle avant de pousser un soupir de satisfaction commesi elle y était déjà.

- C'est un bon projet en effet, ajoutai-je avec un sourire complice avant de la laisser retourner à sesoccupations.

Bon projet pour elle, certes, mais qui n'allait pas beaucoup m'aider dans mes recherchespersonnelles. Cela dit, sa suggestion me donna un point de départ pour mes réflexions, parce queconcrètement, mon job de secrétaire était pratique, peu contraignant et me permettait de complétersuffisamment mes revenus pour avoir un salaire tout à fait correct et payer mes factures chaquemois tout en m'octroyant quelques plaisirs, mais ce n'était certainement pas la vie dont je rêvais. Cedont je rêvais en fait, c'était surtout de disposer d'un max de temps libre pour écrire et faire tout ceque j'aimais vraiment faire et qui ne me rapportait au final pas un rond. Aller marcher dans la natureavec mon chien, jouer du piano, peindre, lire un bon bouquin, aller au cinéma et ainsi de suite. Monsecond job d'illustratrice était sympa et me rapprochait déjà plus de mes aspirations créatives, maissi je n'avais pas eu besoin de gagner de l'argent, je n'aurais pas choisi cette direction à titreprofessionnel. J'adorais m'exprimer de cette façon, mais surtout quand ça partait d'une impulsionsoudaine, d'une envie sortant de nulle part parce que l'inspiration était venue frapper à la porte. Lefaire à titre professionnel représentait une obligation, une contrainte, et inspirée ou pas, il fallaitbien que je propose quelque chose à mes employeurs. Au début ça avait été amusant, mais très vite,j'avais perdu la flamme et commencé à m'ennuyer, ce job devenant finalement alimentaire au mêmetitre que celui de secrétaire.

Je commençai donc ma « liste de shopping » par là. D'après ce que j'avais compris dufonctionnement de la fameuse baguette magique (l'énergie qui se dégageait de nous), le but du jeun'était pas de déterminer quelle forme finale devaient prendre nos aspirations, mais seulement lesingrédients que nous voulions trouver dans notre plat. En d'autres termes, pour mon domaine pro, lebut était de déterminer tous les critères que je voulais expérimenter dans ce domaine, mais sansnécessairement chercher à caser le tout sous une étiquette bien précise. Et si j'avais voulu un job entant que salariée, le but n'aurait pas été de choisir UN métier précisément que j'aurais voulu exercer,mais plutôt de voir quelles fonctions j'aurais voulu avoir, quelles aptitudes j'aurais aimé utiliser, sij'avais souhaité avoir des collègues ou pas, un patron ou non, dans quel environnement j'aurais euenvie d'évoluer, quel salaire j'aurais voulu gagner, quels horaires j'aurais voulu avoir, etc.

www.laurezanella.com |27| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 28: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Donc en gros, le but était simplement de faire le tour de tout ce qui devait composer la structure dece domaine de ma vie, mais sans pour autant me casser la tête avec la forme concrète que c'étaitcensé prendre. Vous choisissiez les ingrédients que vous vouliez ajouter à votre plat, et vous laissiezensuite la vie cuisiner pour vous et vous sortir sa délicieuse composition du four pour vous la servirdans un joli plat en or massif. C'était ça l'idée, et je trouvais la méthode bien plus confortable quecelle qui consistait à déterminer à 15 ans quel métier on voulait faire plus tard (si seulement j'avaispu apprendre la loi d'attraction à l'école, ça m'aurait permis de me décharger d'un sacré poids).

Pour le coup, l'aide de Charlotte m'avait été précieuse, même si c'était parti d'une plaisanterie (quoique...) Je savais au moins par quoi commencer, et de la même façon qu'e l'appétit vient en mangeantd'après ce qu'on en dit, les idées ont miraculeusement commencé à affluer une fois cette premièreétape franchie !

J'ai commencé à naviguer d'un domaine à l'autre, d'une idée à la suivante jusqu'à ce qu'il y ait plusde noir sur ma feuille que de blanc. J'ajoutai de nouveaux éléments à l'horizontal, à la verticale,entre les lignes jusqu'à recouvrir le moindre petit espace disponible. J'ai revisité mes finances, magarde-robe, mes projets de vacances (inexistants jusque-là), la qualité de mon sommeil, ces 3 kilosrebelles qui me suivaient à la trace malgré mon acharnement à tenter de les éliminer, le mobilier etla déco de mon appartement, et bien sûr, le plus gros chantier... ma vie amoureuse ! Et concernantce morceau-là, j'avais débuté sur une feuille toute neuve qui finalement s'était transformée enparchemin, se retrouvant liée à une congénère avec un bout de scotch pour que je ne perde pas unemiette de ma « petite » liste de commandes. Evidemment, cette liste-là, je l'avais déjà dresséequelque temps plus tôt, à la suite de ma dernière rupture. J'avais été tellement écoeurée par ce que jevenais de vivre, encore, que j'avais fait un pacte avec moi-même en définissant ce que je ne voulaisplus jamais vivre pour décider quel genre d'homme je voudrais voir arriver à l'avenir, décidée à neplus jamais accepter moins que ça.

Tout ceci ne représenta qu'une première ébauche que j'avais bien l'intention de creuser et de revisiterdans les jours qui suivraient pour éventuellement compléter la liste ou modifier certains élémentsjusqu'à être totalement certaine que toutes ces lignes représentaient bien ce que je désiraisréellement pour moi maintenant.

J'étais plongée à fond dans mes dernières prises de note quand Charlotte m'interpela pour mesignaler qu'il était midi tout en me proposait d'aller déjeuner ensemble dans une petite sandwicheriebien sympa à deux rues du bureau.

« Oups, ma petite pause aura été plus longue que prévue finalement » marmonai-je pour moi-mêmeavec un léger accent de culpabilité, mais pas tant que ça finalement, car l'excitation que je ressentaisà l'idée de voir toute ma vie se transformer selon mes aspirations les plus chères l'avait finalementlargement emporté sur tout le reste...

www.laurezanella.com |28| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 29: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

8.

Autant vous dire que je n'ai pas beaucoup dormi la nuit qui a suivi... J'avais passé plusieurs heuresle soir même à revisiter mes listes, à les recopier au propre, puis à me rendre compte quefinalement, tel ou tel point m'enthousiasmerait encore plus que ce que j'avais pu envisagerprécédemment, alors je modifiais, recopiais, affinais encore et encore jusqu'à ce que tout devienneparfaitement limpide dans ma tête... et que le sol de ma chambre se retrouve recouvert de petitsbouts de papier déchiquetés parce que monsieur toutou s'était fait un malin plaisir de réduire enlambeaux chaque feuille roulée en boule et initialement jetée dans la corbeille qui avait ététransformée pour l'occasion en panier de basket. Remarquez, une boulette de papier ça ressemblefortement à une baballe, je ne pouvais donc rien reprocher à ma boule de poils sur ce coup-là.

J'étais surexcitée, euphorique, et en même temps, j'avais la sensation cotonneuse de nager en pleinrêve, vous savez, comme si j'avais quitté la vie « réelle » pour entrer dans une sorte de réalitéparallèle où tout serait devenu possible tout à coup. Mon esprit était comme embué, et autant je mesentais en joie à l'idée de pouvoir commencer à actionner les manettes délibérément, autant je mesentais comme isolée soudain du reste du monde. C'était comme avoir découvert un incroyablesecret et se retrouver projetée en une fraction de seconde hors du monde, ce monde que j'avaistoujours connu et qui vivait au rythme du métro-boulot-dodo, du c'est-comme-ça-et-pas-autrement.

Je vous avoue aussi que ça m'a plongé du coup dans un sentiment de solitude, enfin un sentiment desolitude encore plus grand quoi, parce que moi qui avais toujours été du genre rebelle à refuser desuivre le troupeau, qu'allait-il se passer si je décidais de faire fi des règles de la vie ? Cellesauxquelles tout le monde croyait en se fourvoyant finalement à penser que nous devions subir uneexistence qu'on aurait tracé d'avance à notre place et sans que nous ayons eu notre mot à dire làdessus, ou l'autre version qui consistait à vivre avec un libre-arbitre, certes, mais en devant secontenter du peu qu'on arriverait à amasser en cours de route.

Et puis comment aborder ce sujet-là avec les personnes qui composaient mon entourage ? « Salutles amis, vous savez quoi ? J'ai découvert que je suis le Dieu de mon propre monde et que je peuxfaire de ma vie absolument tout ce que je veux. Cool non ? » Je voyais déjà le tableau d'ici. Lesquelques perles que j'avais autour de moi avaient l'esprit très ouvert, mais de là à plonger hors de lamatrice... Je m'attendais plutôt à des moues dubitatives ou des petits commentaires, certesbienveillants et lancés avec humour, mais qui iraient tout de même dans le sens de « Ma pauvre, tues désespérée au point d'avoir adhéré aux paroles d'un de ces gourous new-age prêt à te racontern'importe quoi pourvu que tu remplisses son portefeuille jusqu'à ras-bord ? Allez, reviens sur Terreavec nous chérie, ça va bien se passer... »

Et ce qui m'effrayait aussi, surtout en fait, c'était qu'on tente de me convaincre que je faisais erreuret que les preuves que j'avais accumulées avec mes petites expérimentations ainsi que les liens quej'avais faits entre mon état d'esprit passé et ce que j'avais vu prendre forme dans mon existence (jevais y revenir) n'étaient rien d'autre que du hasard, de sympathiques coïncidences, mais non fondéespour autant. Oui, c'était ça. J'avais peur qu'à présent que j'avais trouvé une nouvelle voie à explorerqui me permettait enfin d'avoir un sentiment de reprise de pouvoir sur ma vie, qui me laissait enfin

www.laurezanella.com |29| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 30: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

entrevoir que mes chers rêves avaient une chance d'être exaucés, on vienne me tâcler brutalement etme couper dans mon élan pour me forcer à redescendre sur Terre et à admettre que je devrais mecontenter jusqu'à la fin de mes jours d'une vie médiocre et sans saveur. J'avais tellement besoind'espoir, tellement besoin de croire que ça pouvait vraiment marcher... Et j'en étais même arrivée àme dire que si vraiment je devais un jour me rendre compte que je m'étais trompée en croyant que jedisposais de cette baguette magique capable de réaliser tous les souhaits qui étaient chers à moncœur, alors au moins pendant ce temps, pendant ces mois ou peut-être même ces années où j'auraisexpérimenté et testé cette loi, j'aurais eu de l'espoir, j'aurais vécu ce sentiment d'ivresse, de joie àl'idée de vivre enfin la vie de mes rêves, et j'aurais au moins gagné ça.

Certes, la chute pouvait être rude. Je pouvais plonger tout droit dans la plus profonde désillusion,mais aurais-je dû renoncer parce qu'il y avait un risque ? Et si le plus gros risque avait plutôt été dene pas oser et de passer alors à côté du plus beau des cadeaux de la vie ? Il n'y avait qu'une seulefaçon de vérifier la chose, et je préférais de loin tenter ma chance quitte à me vautrer que de ne rienfaire du tout et de continuer à me sentir la victime impuissante d'un destin tout tracé ou de je ne saisquel sadique qu'on aurait mis aux commandes de l'Univers.

Qu'est-ce que j'avais à perdre de toute façon ? J'avais toujours vécu d'une certaine façon, en pensantque la vie et ses événements nous tombaient dessus au gré de leur humeur, et voilà qu'on venait medire qu'en réalité, tout partait de moi et de moi seule. Puisque les résultats obtenus jusque-là avaientsi souvent été décevants, le mieux à faire à mes yeux était encore de tenter quelque chose denouveau et de voir ce qui pourrait en ressortir, à la façon d'un simple jeu, sans attente, et on verraitbien ce qui se produirait ou pas.

Parallèlement à mes listes de souhaits, j'avais donc également dressé un inventaire d'un certainnombre d'événements marquants que j'avais pu vivre par le passé, ceux en tout cas qui étaientencore suffisamment proches dans le temps pour que j'arrive à me rappeler dans quel état d'esprit jeme trouvais au préalable.

L'une de ces étapes marquantes avait été la façon dont j'étais tombée sur mon chien, pas au senslittéral fort heureusement. Un jour, l'idée avait germé dans mon esprit d'adopter un toutou. Le chatétait déjà là depuis 3 ans, et par le passé, je m'étais souvent entendu dire que j'étais plus chat quechien... J'aimais les toutous, mais ceux des autres parce que je voyais l'adoption d'un canidé commeune contrainte plus que comme un plaisir. Le chat faisait sa vie tranquillement pendant que jevaquais à mes occupations, mais un chien, lui, aurait eu besoin d'être sorti régulièrement, quellesqu'aient été les conditions météo d'ailleurs. Puis il y avait tout un tas d'autres paramètres àconsidérer, notamment pour les vacances ou d'autres éléments du quotidien. En bref, je n'avaisjamais envisagé jusque-là l'adoption d'un toutou. Et puis un jour, je suis allée au cinéma voir je nesais plus quel film, et une bande annonce est passée. C'était l'histoire d'un chien, ou plutôt de l'âmed'un chien, qui se réincarnait d'un corps de toutou à un autre et il y avait toute une histoire tournantdonc autour de ces multiples boules de poils qui n'en étaient finalement qu'une seule. Et là,comment vous dire... Je me suis mise à pleurer à chaudes larmes en plein ciné, devant une bandeannonce qui a sans doute duré en tout et pour tout deux minutes... Ce jour-là il s'est produit quelquechose en moi, une espèce de déclic fulgurant, et la graine avait été plantée.

Evidemment je n'ai pas rebondi immédiatement là-dessus. Je crois que je n'étais même pasconsciente en fait de la porte qui s'était ouverte à ce moment-là. J'ai juste vécu une émotion intenseet noté la date à laquelle le fameux film allait sortir, parce que je savais qu'il fallait absolument queje le voie. En fait, comme je savais à peu près à quelle sauce j'allais être mangée, j'ai téléchargé lefilm plutôt que d'aller le voir au ciné, et qu'est-ce que j'ai bien fait... J'ai dû pleurer des litres, mais

www.laurezanella.com |30| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 31: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

pas de tristesse. L'histoire était bouleversante, mais il s'est passé autre chose. C'était comme sij'avais recollé un petit morceau de moi-même qui aurait été perdu dans l'immensité durant untemps. Ce jour-là, pendant que j'écumais le fond de la boîte de kleenex que j'avais gardé sur lesgenoux, j'ai vu (dans ma tête) un chiot se promener à 1 mètre de moi, cherchant à grimper sur lecanapé pour me rejoindre, et le déclic final s'est produit à ce moment-là. Souhaitant être sûre de madécision qui allait m'engager à vie, tout du moins pour toute la vie de mon futur compagnon, je mesuis laissée deux mois pour me renseigner comme il le fallait et faire le point jusqu'à être certaine dema décision, même si je ressentais déjà finalement qu'il n'y aurait pas de demi-tour.

Et puis subitement, j'ai commencé à tomber sur des livres semblant sortis de nulle part alors que jesillonais les allers du supermarché, livres qui faisaient l'inventaire des différentes races de chiens ouencore de comment bien s'occuper d'un toutou quand on n'a aucune expérience en la matière. J'aicommencé à recevoir au courrier des publicités provenant d'animaleries alors que je n'avais donnémon adresse nulle part sur internet lors de mes recherches. Il y a des gens autour de moi qui ontsubitement commencé à me parler de leur chien et de la joie que c'était que d'avoir cette boule depoils à leurs côtés alors que le sujet n'avait jamais été abordé avant. Et puis, clou du spectacle : lorsd'une soirée entre amis, la nouvelle chérie d'un copain s'est mise à parler de son cousin qui avait unélevage de golden retriever et qui allait bientôt avoir une portée à disposition... Et je vous le donneen mille... C'est là que j'ai fait la rencontre de celui qui était désormais mon meilleur ami. L'autreélément marquant dans cette histoire avait été qu'au moment où j'avais fait la réservation pourl'adoption du chiot, ce n'était pas une période très rose au niveau financier, et normalement, je ne meserais jamais permis de dépenser plusieurs centaines d'euros alors que je savais que ça risquait deposer problème pour payer les factures qui s'apprêtaient à débarquer sans avoir été invitées. Mais ily a cette petite voix dans ma tête qui s'est mise à me répéter en boucle : vas-y, c'est maintenant qu'ilfaut le faire ! Alors pour une fois, j'ai écouté sans broncher, et j'y suis allée, pensant uniquement à lajoie qui m'emplissait à l'idée de vivre cette nouvelle expérience et tout ce qui allait l'accompagner.

Dans les heures qui ont suivi l'envoie du virement à l'éleveur, j'ai reçu un appel de mon assurancequi m'indiquait qu'il y avait eu une erreur dans les prélèvements effectués au cours des 5 dernièresannées et que du coup, j'allais être remboursée pour ce trop-perçu... La somme correspondait à dixeuros près à celle que j'avais déboursée pour l'adoption de mon compagnon à quatre pattes...

A partir du moment où le déclic s'était produit en moi, tout s'était organisé finalement pour mepermettre d'aller au bout de ce projet si important à mes yeux et il ne se passe pas un jour depuisque ma famille poilue s'est aggrandie sans que je ne dise merci pour la présence de ce chien à mescôtés. Bon, le chat, lui, il est vraiment casse-couille par moment alors je n'éprouve pas cedébordement de gratitude au creux de ma poitrine, mais c'est aussi une source de joie mine de rienet les deux s'entendent à merveille. Que demander de plus ?

Parmi les autres faits qui m'étaient revenus à l'esprit pour ma liste, il y avait aussi eu la façon dontj'avais trouvé les différents emplois occupés tout au long de mon parcours professionnel, et plusprécisément les deux derniers en date. Les concernant, d'un côté comme de l'autre, j'avais fait lepoint sur ce que je souhaitais trouver. Pour mon activité d'illustratrice, je buvais un cappucino aucafé du coin quand j'avais remarqué que l'homme qui venait de quitter une table voisine avait oubliéson journal. Je l'avais alors attrapé au passage (le journal) et m'étais retournée dans le but deharponner son propriétaire pour le lui rendre, mais le monsieur avait déjà disparu et je n'allais pasnon plus le poursuivre dans la rue pour un simple journal. Après tout, son geste avait peut-être étévolontaire. Je m'étais donc dirigée vers le bar pour tendre le journal à l'un des serveurs en luiindiquant ce qui venait de se passer, et au moment où il allait me le prendre des mains, mes yeux sesont posés sur l'annonce qui proposait un emploi d'illustratrice. Moins de deux semaines plus tard,

www.laurezanella.com |31| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 32: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

j'avais passé un entretien et décroché le poste.

Mon job de secrétaire quant à lui avait été dégoté de façon un peu moins originale, mais tout aussifluide. J'avais envoyé des cvs avec lettre de motivation (le grand classique quoi), puis passé descoups de fil à chacune de mes cibles une semaine plus tard. Au bout du 3e entretien téléphonique,j'avais été invitée à me présenter le jour-même pour discuter des conditions d'embauche, et quelquesjours plus tard, j'avais signé pour un mois d'essai qui s'était transformé en CDI depuis.

A chaque fois, je m'étais contentée de déterminer ce que je désirais, et soit on m'avait fournidirectement l'opportunité correspondante comme ça avait été le cas ce jour-là au café, soit j'avaisposé des gestes concrets en suivant mon feeling du moment, et d'un côté comme de l'autre, touts'était goupillé d'une merveilleuse façon pour en plus me donner satisfaction dans les plus brefsdélais.

Et à l'inverse, je me souvins aussi d'autre expériences plus lointaines où j'étais dans un état de stressintense à vouloir à tout prix trouver un job au plus vite, et là, quelque chose avait coincé à chaquefois, jusqu'à ce que j'atteigne le mode désespoir et que je prononce la fameuse phrase qui dit « c'estbon, j'abandonne, j'y crois plus ! » et là : boom ! Ca m'était tombé dessus de façon systématiquedans les quelques semaines qui avaient suivi.

C'est en dressant ma liste finalement que je me rendis compte de la chose pour la première fois. Jerestai un moment bouche bée devant ma feuille en voyant à quel point tout ceci semblait prendreune tournure logique, presque mathématique. A chaque fois que j'avais adopté une posture« innocente » où je ne cogitais pas et suivais simplement mon impulsion du moment, tout s'était misen place avec une fluidité incroyable, et à chaque fois que j'avais laissé le stress m'envahir à vouloirpasser en force pour trouver à tout prix un job, j'étais restée figée sur place, comme engluée à montourment intérieur, jusqu'à ce que je lâche l'affaire...

« Mmm... Là je crois que je tiens quelque chose... »

J'ai continué ainsi à égrainer mon passé pour tenter de percer le grand mystère de la vie jusqu'à ceque mes yeux finissent par se fermer tout seuls, épuisée que j'étais de ce triturage de méningesautant que j'étais fascinée par le tableau qui était en train de se dessiner devant moi.

www.laurezanella.com |32| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 33: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

www.laurezanella.com |33| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Vous voilà arrivé au bout des 8 premiers chapitres de cet ouvrage.

La version intégrale de ce livre est accessible en édition papier et enversion Kindle sur les sites Amazon de tous les pays :https://amzn.to/2S3NXST

**Amazon propose une application gratuite pour lire les ebooks Kindledepuis votre ordinateur, tablette, ou smartphone. Téléchargement del'application sur la page de n'importe quel ouvrage Kindle**

Si cet ebook vous a plu, vous pouvez partager librement ce document avecvos proches ou l'offrir aux visiteurs de votre site internet ou blog àcondition que ni son contenu ni le titre du fichier ne soient modifiés.

Toute reproduction, même partielle, de cet extrait ou de sa versioncomplète est interdite sans autorisation de l'auteur.

Page 34: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Liens

Blog officiel de Laure Zanella : www.laurezanellacoaching.fr

Site de Laure : www.laurezanella.comCoaching vibratoire, formations en ligne et programmes en accès immédiat sur les thèmes Confiance en soi,Prospérité, Trouver le partenaire idéal, etc.

Page Facebook « Transformez votre vie – Laure Zanella » : https://www.facebook.com/transformezvotrevielaurezanella

Chaîne Youtube : Laure Zanella Coaching

Les publications de Laure

Dispos en livres et ebooks : Transformez votre vie La Vie, etc . « Transformez votre vie » La formation - 40 Etapes pour maîtriser la loi d'attraction Différent et Heureux Assainir et booster ses finances : Techniques concrètes et pratiques pour ne plus être esclave

de son argent ! Confiance en soi, Amour de soi, Estime de soi – Pour apprendre à s'aimer et prendre

conscience de sa véritable valeur

30 jours pour changer ! 14 méthodes toutes simples à appliquer au quotidien pour une vieremplie de Joie, de Satisfaction et de Sérénité

Libération émotionnelle - Pour se défaire des souffrances du passé et faire entrer plus de joiedans sa vie !

Je dis Oui à la Prospérité – 40 étapes vers la liberté financière

Le Bonheur n'est souvent qu'à un pas – Roman

Le haut, le bas et l'eau (delà) – Roman

Petites graines de Lumière

Petites clés pour être + heureux au quotidien

Vos croyances créent votre réalité – Transformez vos histoires pour transformer votre vie

www.laurezanella.com |34| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants

Page 35: |1| › versioned...j'avais conscience d'être dans la vraie vie, j'étais convaincue que j'étais vraiment une magicienne ou un truc dans le genre, et que nous, les humains, on avait

Parce que je me suis souvenue de toi mon Amour... - Roman

Cet autre, en toi... - Roman

– Comment l'amour est finalement arrivé jusqu'à moi.. . - Roman

– Au-delà de la mort et du temps... - Roman

– La plume de l'Ange... - Roman

Dispos exclusivement en ebooks : - Transformez votre vie grâce à la loi d'attraction N°1 - Aller vers la prospérité financière -- Transformez votre vie grâce à la loi d'attraction - N°2 Avancer vers des relations harmonieuses etépanouissantes - Transformez votre vie grâce à la loi d'attraction - N°3 Bien-être, Santé et reconnexion avec sasource intérieure - Transformez votre vie grâce à la loi d'attraction - N°4 Se réaliser et s'épanouir professionnellement- Amour de soi – Amour de l'autre : Sortir des mécanismes destructeurs qui nous mènent au conflitpour créer un monde de Paix, en soi, et tout autour de soi

L'ensemble de ces livres et ebooks sont disponibles sur tous les sites Amazon. Pour les versionsebook, Amazon propose une application gratuite pour lire le format Kindle depuis votre ordinateur,tablette ou smartphone. Vous pouvez par ailleurs recevoir un extrait gratuit de chaque ebook Kindledisponible sur leur site. Certains extraits au format PDF sont également à votre disposition sur lesite de Laure www.laurezanella.com

Les liens indiqués ci-dessus conduisent aux pages des ouvrages sur Amazon.fr. Tous les livres etebooks présentés sont cela dit disponibles également sur les sites Amazon de tous les autres pays.

www.laurezanella.com |35| © Tous droits réservés - Laure Zanella 2019 et suivants