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INFO 257 « Non au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention : 1/ LA ville de SIDI BEL ABBES (Oranie) Sidi Bel Abbès est située à 470 m d'altitude, à 82 km au sud d'Oran, à 87 km au nord-est de Tlemcen et à 93 km au sud-est de Mascara. Présence turque 1515 1830 Cette position naturelle privilégiée n'a pas échappé aux stratèges : déjà au temps de l'occupation romaine, les cavaliers parthes de Septime Sévère et de Marc Aurèle ont installé sur le Tessala des postes de guet pour préve- nir les incursions des pillards. Mais dans la vallée, on est sage : à l'image des berbères, premiers habitants connus, on cultive les céréales et on s'adonne au jardinage (alimentaire). Les dernières querelles, dont on se transmet le récit, remontent au 18ème siècle. Elles ont opposé les tribus des Amamas et des Ouled-Brahim au sujet d'un saint marabout nommé Sidi Bel-Abbès. Sidi Bel-Abbès est un chérif c'est-à-dire un descendant du Prophète (sic). Les deux tribus se battaient pour obtenir ses faveurs et le marabout sous forme d'une colombe parvint à les réconcilier dans la ferveur. Sidi Bel-Abbès meurt vers 1780 et ses restes sont placés dans un Kouba construit à l'endroit même où s'était posée la colombe miraculeuse. Présence française 1830 - 1962 Depuis le débarquement en 1830 des Troupes du Maréchal de BOURMONT, les opérations se développent. La première expédition importante dans la vallée de la Mékerra, territoire des Beni-Ameur se situe en 1835 avec le Maréchal CLAUZEL en personne. Mascara est prise. Sur la route d'Oran à Daya, plusieurs étapes sont prescrites ; l'une d'entre elles est Sidi Bel- Abbès. En 1840 le gîte d'étape est aménagé en bivouac et deux ans plus tard, en poste permanent destiné à surveiller les Beni-Ameur travaillés par les émissaires d'Abd El Kader. Les premiers légionnaires y arrivent en 1843 et le général Bedeau ordonne la construction d'une redoute. Deux ans plus tard, la Belliqueuse tribu des Beni-Ameur est à deux doigts de s'emparer de la redoute Bedeau. Les impératifs de la stratégie militaire font alors d'elle une ville fortifiée. Le général LAMORICIERE qui commande Oran, adresse un long mémoire au Maréchal BUGEAUD. Il propose de créer, dans le site de Sidi Bel-

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INFO 257

« Non au 19 mars »

VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention :

1/ LA ville de SIDI BEL ABBES (Oranie)

Sidi Bel Abbès est située à 470 m d'altitude, à 82 km au sud d'Oran, à 87 km au nord-est de Tlemcen et

à 93 km au sud-est de Mascara.

Présence turque 1515 – 1830

Cette position naturelle privilégiée n'a pas échappé aux stratèges : déjà au temps de l'occupation romaine, les cavaliers parthes de Septime Sévère et de Marc Aurèle ont installé sur le Tessala des postes de guet pour préve- nir les incursions des pillards.

Mais dans la vallée, on est sage : à l'image des berbères, premiers habitants connus, on cultive les céréales et on s'adonne au jardinage (alimentaire). Les dernières querelles, dont on se transmet le récit, remontent au 18ème siècle. Elles ont opposé les tribus des Amamas et des Ouled-Brahim au sujet d'un saint marabout nommé Sidi Bel-Abbès.

Sidi Bel-Abbès est un chérif c'est-à-dire un descendant du Prophète (sic). Les deux tribus se battaient pour obtenir ses faveurs et le marabout sous forme d'une colombe parvint à les réconcilier dans la ferveur.

Sidi Bel-Abbès meurt vers 1780 et ses restes sont placés dans un Kouba construit à l'endroit même où s'était posée la colombe miraculeuse.

Présence française 1830 - 1962

Depuis le débarquement en 1830 des Troupes du Maréchal de BOURMONT, les opérations se développent. La première expédition importante dans la vallée de la Mékerra, territoire des Beni-Ameur se situe en 1835 avec le Maréchal CLAUZEL en personne.

Mascara est prise. Sur la route d'Oran à Daya, plusieurs étapes sont prescrites ; l'une d'entre elles est Sidi Bel-Abbès. En 1840 le gîte d'étape est aménagé en bivouac et deux ans plus tard, en poste permanent destiné à surveiller les Beni-Ameur travaillés par les émissaires d'Abd El Kader.

Les premiers légionnaires y arrivent en 1843 et le général Bedeau ordonne la construction d'une redoute.

Deux ans plus tard, la Belliqueuse tribu des Beni-Ameur est à deux doigts de s'emparer de la redoute Bedeau. Les impératifs de la stratégie militaire font alors d'elle une ville fortifiée. Le général LAMORICIERE qui commande Oran, adresse un long mémoire au Maréchal BUGEAUD. Il propose de créer, dans le site de Sidi Bel-

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Abbès, qui lui paraît réunir des avantages géographiques et stratégiques convenables, un grand centre de population, promis selon lui à un magnifique avenir.

La croissance tardive mais spectaculaire de la ville après 1856 est essentiellement due à la géographie des lieux puisque cette région au climat parfois subdésertique

est caractérisée par ses marais temporaires après les

pluies qui ont permis le pullulement des moustiques et favorisé ainsi l'apparition du paludisme, ce qui a encouragé l'homme à fuir cette zone.

Cette atmosphère malsaine persistera jusqu'en 1845, des travaux de drainage des marais seront entrepris par les légionnaires, ce qui assainit les lieux afin d'installer un camp militaire et par la suite une ville.

En 1847, le général Lamoricière, commandant de la division d'Oran, a eu l'idée de concevoir une ville fortifiée pour encore mieux surveiller les tribus indigènes, mais aussi faciliter la libre circulation entre Mascara et Tlemcen et entre Oran et les hauts plateaux. La proposition du général est très bien accueillie par la commission, et le 10 novembre 1848, le gouverneur général propose la création de la ville en se basant sur les plans qu'avait dessinés le capitaine Prudon.

Et c'est ainsi que par décret du 5 janvier 1849, le président de la République le prince Louis-Napoléon Bonaparte décide : « il est créé à Sidi Bel Abbès… un centre de population européenne de 2 000 à 3 000 habitants auquel on attribuera le nom de Sidi Bel Abbès ».

Napoléon III accueilli triomphalement par les militaires français et les chefs traditionnels algériens accentue la politique de mise en valeur des terres afin de mettre en valeur le pays. L'appel à la colonisation est placardé dans les contrées rurales françaises, mais aussi dans les pays limitrophes de la France. Le voyage aller est suivant les différents contrats passés avec le colon, souvent offert gracieusement ou offert à prix réduit, une aide substantielle en nature ou équipement est promise à l'arrivée pour l'installation.

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Les premières installations telles que les remparts et les rues se réalisent lentement entre 1849 et 1857. Les casernes militaires et l'hôpital datent de la même époque. Les édifices publics et les constructions privées sont construits plus tardivement. Au tournant de 1860, des milliers de colons européens, hommes, femmes et enfants arrivent en chariot dans la contrée. La première année d'adaptation est difficile car aucun aménagement viable n'est réalisé. Mais qu'une sécheresse récurrente survienne ou une nuée de sauterelles ou criquets du désert dévaste les premières bonnes récoltes. Les colons épuisés, parfois malades, à force de construire leurs abris, de défricher sans expérience les sols et de lancer les premières cultures expérimentales, sont obligés de s'endetter. Les familles même paysannes subissent les privations inconnues dans leurs anciens terroirs.

Les familles de colons s'appauvrissent et perdent les plus vieux ou les jeunes les plus faibles emportés par les fièvres, les famines. Les survivants qui ont compris qu'il ne leur sera pas délivré de billet retour observent les pauvres petits cultivateurs musulmans, suivent et adaptent leurs pratiques ancestrales. Les colons européens qui disposent d'eau abondante par pompage s'associent avec des familles autochtones démunies de terres et parviennent à force de labeur combinant leurs différents savoirs techniques et agraires à trouver des solutions simples et provisoires. Les autochtones leur apprennent à trouver l'eau à faible profondeur en excavant facilement la couche d'argile arénacée mal compactée qui compose le socle géologique de la plaine, à réguler la nappe phréatique des zones maraîchères avec des plantations de peupliers et de trembles. Mais il faut stocker les récoltes avec efficacité pour ne pas subir les terribles revers de fortune.

La ville est entourée de murs de protections avec quatre portes qui permettent l'accès à la ville : au nord la porte d'Oran, au sud la porte de Daya, à l'ouest la porte de Tlemcen et enfin celle de Mascara à l'est. Elle est appelée parfois biscuitville par les voyageurs en raison de sa fonction de ville étape pour le ravitaillement pour les troupes descendant vers le sud. Tous les postes-magasins militaires s'appellent ainsi. C'était un nom commun et non pas un nom propre comme Daya, Frendah, etc.

Napoléon III au cours d'un second voyage débarque à Sidi Bel Abbès le 16 mai 1865, il décide que la ville s'abrègera de Bel-Abbes. On ne sait pourquoi le décret consacrant ce changement n'a jamais été rendu. En prenant le toponyme de la modeste kouba ou tombe près de la rive gauche de l'oued Mekerra proche de la redoute militaire protectrice, la ville reprend et porte à la postérité le nom d'un saint homme musulman "Sidi Bel Abbès Bouzidi".

Le premier maire de la ville est monsieur Roubière en 1870.

En 1881, Sidi Bel Abbès, est une commune chef-lieu de subdivision militaire de 16840 habitants, chef-lieu d'arrondissement du département d'Oran en pleine croissance ferroviaire. Une voie ferrée la relie à Sainte-Barbe-du-Tlélat, station de la grande ligne d'Alger à Oran. Ce carrefour ferroviaire à 52 km est le point de départ d'un embranchement vers Sidi Bel Abbès qui dessert successivement les stations de Saint-Lucien, Lauriers-Roses, Oued-Imbert, Trembles et Sidi-Brahim. La ligne de Sidi Bel Abbès à Ras El-Mâ est inaugurée en avril 1883.

La ville prospère émerge d'une verte oasis qui l'entoure à perte de vue avec au loin de vastes champs cultivés, de beaux villages et des domaines fermiers importants. Elle possède un tribunal de première instance, un comice agricole, un théâtre, un hôpital et des marchés fort importants. La ville croît avec 16980 habitants en 1883.

Des montagnes environnantes, la ville s'aperçoit au milieu d'un fourré d'arbres. De magnifiques plantations de trembles et de peupliers se répartissent en dehors du mur d'enceinte. La ville au plan géométrique est divisée en

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deux quartiers à peu près égales : le quartier civil et le quartier militaire. Les rues se coupent toutes à angle droit. Celles qui aboutissent aux quatre portes sont plantées de beaux arbres qui égaient également le boulevard. De jolies places à l'ombre embellissent la ville. Le principal commerce concerne les grains, les bestiaux et l'alfa transformé dans quelques usines de la ville. Une minoterie importante ensachant de la farine blanche et des farines non panifiables est déjà active.

Le quartier civil possède une église, un théâtre, un marché couvert, un hôtel de ville et des écoles. Le quartier militaire est rempli de l'activité des casernes de cavalerie et d'infanterie, en particulier la légion, mais il compte des bâtiments du génie, des unités d'artillerie, le service aux subsistances, l'hôpital militaire et le cercle des officiers.

Au delà des plantations d'arbres, se développe la zone des jardins. Les coins les plus fertiles sont la plaine de Tessala, la vallée de l'oued Sarno, les terres alluvionnaires de la Mekerra. Une longue suite d'habitations forme les faubourgs de la ville, caractérisés par des implantations de communautés ethniques à côté des exploitations de maraîchage. Se remarque ainsi un village espagnol, un village nègre, une communauté alsacienne et allemande…

Les fermes des colons souvent isolées prennent la forme de petites maisons blanchâtres et tristes. Elles occupent de vastes superficies de labour et de vigne, elles sont très nombreuses, et en conséquence fort dispersés dans la vaste plaine ondulée. Le concours agricole organisé en avril 1883 à Sidi Bel Abbès est une réussite indéniable qui fait connaître autant la quantité que la qualité des productions agro-pastorales de l'Oranais : les spécimens de races d'élevage bovines, chevalines et ovines, les instruments agraires à l'instar

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des modèles de charrues, les machines opérationnelles comme les moissonneuses et batteuses à vapeur, enfin les récentes prouesses de l'industrie agricole font merveille. L'image de la ville pionnière qui ne compte que deux décennies d'existence apparaît pour la première fois, sérieuse, appliquée à l'essor agricole et à ses aménagements urbains. La plaine de Sidi Bel Abbès représentée par des grandes fermes modèles et les constructions mécaniques de la ville rivalise pleinement avec la grande plaine aval du Sig, ou encore Mina et Habria.

Jusqu’en 1962, l’entente ne cessa de régner, resserrant les sentiments de confiance et d’amitié des habitants.

Le quartier Vienot de Sidi-Bel-Abbès, devenu la plaque tournante de la Légion, vit passer tous les légionnaires nouvellement engagés, ceux en instance d’affectation, et tous les libérables. Les Légionnaires, non contents d’avoir fondé la ville, la firent vivre jusqu’au bout. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, le 1er régiment étranger (la maison mère), s'est replié sur Aubagne dans les Bouches-du-Rhône (le monument aux morts y fut également transféré), où il est toujours implanté.

Cliquez SVP sur ce lien : http://www.legion-etrangere-magazine.fr/2012/06/ladieu-de-la-legion-etrangere-a-sidi-bel-abbes/

La France en a fait une ville de plus de 100.000 habitants ayant débuté par 431 habitants, chiffre porté en 1859 à 5259 dont 2046 espagnols.

Personnalités liées à Sidi Bel Abbès

En 1912, l'écrivain allemand Ernst Jünger a résidé dans cette ville au cours de son bref engagement dans la Légion étrangère à l'âge de 17 ans. Il a raconté cette aventure et décrit une partie de la ville dans son récit Jeux africains publié en 1936.

Alain Afflelou, opticien et homme d’affaires français, né à Sidi Bel Abbès en 1948.

Jean Boyer, organiste, né à Sidi Bel Abbès en 1948.

Charles Brécard (1867-1952), général français, grand chancelier de la Légion d’honneur, né à Sidi-Bel-Abbès.

Marcel Cerdan, boxeur français, né à Sidi Bel Abbès en 1916.

Honorato Cerdan, premier homme projectile, né à Alicante en 1865, mort à Sidi Bel Abbès en 1924, fondateur du cirque HONORATO).

Gaston Julia, mathématicien, célèbre pour son « ensemble de Julia » dans la théorie du chaos, né à Sidi Bel Abbès en 1893.

Kad Merad, acteur et humoriste français, né à Sidi Bel Abbès en 1964.

Jean-François Larios, membre de l’équipe de France de football pendant la coupe du monde 1982, né à Sidi Bel Abbès en 1956.

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René Viviani, homme politique de la Troisième République, président du conseil lors de la Première Guerre mondiale, né à Sidi Bel Abbès en 1862.

Edmond Lévy-Solal (1882-1971), chirurgien, gynécologue accoucheur des hôpitaux de Paris, professeur à la faculté de médecine de Paris, membre de l'Académie nationale de médecine, croix de guerre 1914-1918, grand officier de la Légion d'honneur, né à Sidi Bel Abbès.

Biographie succincte du Général BEDEAU

[Général Marie-Alphonse BEDEAU 1804-1863]

Marie-Alphonse Bedeau est un général français, né le 19 août 1804 à Vertou (Loire inférieure), mort à Nantes le

29 octobre 1863.

Le général Bedeau entre, à l'âge de 16 ans, le 29 octobre 1820 à l'écoles militaires de Saint-Cyr, et en sort le

1er

octobre 1822, en qualité de sous-lieutenant-élève, à l'école d'application d'état-major. Il sert successivement

au 8e régiment de cuirassiers, et dans les lanciers de la Garde royale.

Lorsque, en 1836, à la réorganisation de l’armée, il devient loisible aux officiers d’état-major d’entrer dans les nouveaux corps, il obtient de passer chef de bataillon à la Légion étrangère, en formation à Pau, qu'il est chargé de la mener à Alger.

Là, il ne tarde pas à se distinguer dans les combats auxquels son corps prend part.

Lieutenant-colonel au 17e léger le 11 novembre 1837, il combat en Algérie au cours de plusieurs expéditions. Il

fait partie des deux expéditions de Sétif, 16 et 17 octobre 1838 et mai 1839.

Il est promu le 4 décembre 1839 au grade de colonel au 17e léger. Il est blessé par deux fois dans l’expédition de

Cherchell. Le 2 mai 1840, au célèbre passage du col de Mouzaïa, il est chargé de repousser les attaques de l’ennemi sur les arrières de l’armée et résiste aux troupes d’Abd el-Kader dans la gorge du marabout de Sidi-Moussa. Il se signale encore dans les ravitaillements de Miliana. L’année suivante, le 27 mai 1841, le colonel est nommé maréchal de camp et mis à la disposition du gouverneur général de l’Algérie, qui le charge d’opérer sur la frontière du Maroc.

En 1844, il prend part à la bataille de l'Isly, à la suite de laquelle il est nommé lieutenant général, puis commandant supérieur de la province de Constantine. Il fait deux campagnes au printemps et à l’automne de

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1845, et se distingue, en 1847, dans l’expédition dirigée contre les Kabyles de Bougie. Le 10 juillet, il est nommé gouverneur général par intérim et remplacé par le duc d’Aumale.

Il est à Paris en février 1848. Le 24, à la tête des troupes, il parcourt les rues de Paris, s'efforçant d'y rétablir l'ordre. Les premiers régiments qui défilent sur les boulevards, la crosse en l'air en face de l’émeute populaire, sont guidés par lui. Il commande les chasseurs d'Orléans au moment de l'attaque du poste de l'allée Gabrielle. Sa conduite en cette occasion lui vaut d’être proposé comme ministre de la guerre du nouveau régime. Il décline la proposition, mais accepte le poste de Gouverneur militaire de Paris et le mandat de représentant de la Loire-Inférieure à l'Assemblée constituante, dont il devint vice-président. Il est nommé représentant de la Seine à la Législative.

Blessé en combattant l'insurrection de Juin, il est membre de la droite à l'Assemblée législative. Hostile au coup d'État du 2 décembre 1851, il est arrêté dans la nuit du 2 décembre par le maréchal de Saint Arnaud et incarcéré au fort de Ham. Mis à la retraite le 5 août 1852, il se retire en Belgique où il vivra jusqu’à l’amnistie de 1859.

LES GLOIRES DE LA VILLE

-Dry Farming

[L'Ecole d'agriculture]

La révolution des techniques agricoles à travers l'empire français, c'est à Sidi Bel-Abbès qu'elle explose pour recouvrir de moissons qu'elle n'attendait plus, la steppe décharnée du Sersou et des hauts plateaux avec en outre la technique du Dry Farming découverte à Sidi Bel-Abbés."(Un ensemble de procédés, connus sous le nom de Dry Farming, ont pour but et pour effet d'utiliser le plus complètement possible l'eau des précipitations atmosphériques, de réduire au minimum les pertes d'eau par évaporation et de faire profiter une récolte de l'eau tombée pendant deux années consécutives. Le dry farming a permis d'une part d'augmenter, de régulariser les rendements, d'autre part de consacrer à la culture des céréales des régions situées à la limite du Tell et des steppes, comme le Sersou, où on ne s'y livrait pas autrefois.)"

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Jusqu'à la fin du XIXème siècle, le Sersou fut, comme le reste des Hauts-Plateaux, une steppe à peu près vide, pays de nomades et de moutons. Or, brusquement, en un nombre d'années étonnamment petit, elle s'est couverte de superbes moissons et de villages européens. Ça été le succès le plus retentissant du Dry Farming, celui qu'on cite toujours en exemple.

-Le Sporting Club de Bel-Abbès :

Le Sporting Club de Bel-Abbès est un ancien club de football algérien basé à Sidi Bel Abbès, fondé en 1906 et dissous en 1961.

Sur un peu plus d'un demi-siècle, ce club s'impose comme l'un des principaux clubs d'Algérie en remportant à de nombreuses reprises le championnat d'Oranie, la coupe d'Afrique du Nord puis la coupe d'Algérie. Avec sept titres, le SC Bel-Abbès est le club le plus couronné du championnat d'Afrique du Nord, compétition disparue en 1956.

Résident habituel du stade Paul André, capable de réunir trois à quatre mille places spectateurs, le Sporting dispute ses matchs prestigieux (en Coupe de France notamment) à Oran, au stade Monréal puis au stade Fouques-Duparc.

[À Alger, le 8 mai 1960, le capitaine du SC Bel-Abbès Gros, reçoit le trophée de la Coupe d'Algérie]

Et bien sûr La LEGION ETRANGERE

Le monument aux morts a été conçu, à Sidi-bel-Abbès. La conception artistique du monument est confiée au

sculpteur Pourquet. Le monument est entièrement terminé dans les premiers jours du mois de mars 1931.

Cliquez SVP sur ce lien : http://www.legion-etrangere.com/modules/info_seul.php?id=93

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Le 26 octobre 1962, le monument a été démonté et reconstruit à Aubagne par les légionnaires, dans le nouveau

quartier du 1er Etranger. Pendant le démontage, les plaques d'onyx se sont brisées. A Aubagne, elles ont été

remplacées par des plaques de marbre blanc des carrières de Provence.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la ville de Sidi-Bel-Abbès cliquez, SVP, au choix sur l’un de ces

liens :

http://encyclopedie-afn.org/Historique_Sidi_Bel_Abb%C3%A8s_-_Ville

http://www.mekerra.fr/pages/cpa/cpacentre.html

http://www.cerclealgerianiste.asso.fr/contenu/villes3293.htm

http://www.el-annabi.com/algerie/wilaya/sidi_bel_abbes.htm

http://www.images-et-cadres.fr/vmchk/regions/algerie-avant-1962/departement-d-oran/sidi-bel-abbes.html

http://algerie.croisitour.com/sidi.html

http://www.algeriephotopro.com/sidibelabbes.htm

http://www.fenelon-trinitaires.com/LA%20FONDATION%20%20DE%20%20BEL-ABBES.htm

http://kalou07.over-blog.com/categorie-1190073.html

http://algeriaspace.blogspot.fr/2009/05/photos-ville-de-sidi-bel-abbes-algerie.html

http://moudjahed.unblog.fr/somaire/le-mechoui-algerien-a-sfisef/

http://www.piednoir.net/guelma/culture/salasbelabbesmars09.html

http://maurrassianna.free.fr/archives/archives.20060902.sanders.htm

2/Syrie: la France, élevée au rang de «plus ancienne alliée» des Etats-Unis

L'hypothèse d'une intervention militaire en Syrie agite toujours les chancelleries, en particulier les Etats-Unis et la France. Ce mercredi, le Parlement français doit débattre de la question. Mardi 3 septembre, le chef de l'Etat François Hollande a réaffirmé sa détermination à agir contre le régime syrien. Paris est suspendu au feu vert du Congrès américain et les échanges entre les deux pays sont intenses ces derniers jours. Barack Obama et François Hollande s'entretiendront sur le dossier en marge du sommet du G20, jeudi et vendredi. Mais Paris cherche aussi d'autres soutiens…

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[Barack Obama est en route pour l'Europe : il assistera au G20 à Saint-Petersbourg jeudi et vendredi et aura des

entretiens bilatéraux sur le dossier syrien, Washington, le 3 septembre 2013.]

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.rfi.fr/ameriques/20130904-syrie-france-alliee-etats-unis-

obama-hollande

3/ Syrie : le coup de théâtre russe ?

http://www.lepoint.fr/monde/syrie-le-coup-de-theatre-russe-04-09-2013-1720818_24.php

Vladimir Poutine annonce qu'il a suspendu la livraison de missiles S300 au régime syrien et évoque la

possibilité de soutenir une action armée des Occidentaux

Le président russe Vladimir Poutine a exigé mercredi que les Occidentaux présentent à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, affirmant que la Russie accepterait alors d'agir "résolument".

Dans une interview à la chaîne publique Pervyi Kanal, diffusée à l'approche du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, il a souligné que, dans le cas contraire, une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité serait à considérer comme une "agression". "S'il y a des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l'armée régulière [de Syrie], alors, ces preuves doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU. [...] Et elles doivent être convaincantes", a dit M. Poutine.

"Rompre l'équilibre des forces"

"Après cela, nous sommes prêts à agir le plus résolument et sérieusement possible", a-t-il ajouté, répondant au journaliste qu'il "n'excluait pas" de soutenir une action armée occidentale. Il a toutefois ajouté que "selon le droit international, seul le Conseil de sécurité de l'ONU peut décider de l'usage des armes contre un État souverain. Tout autre prétexte, moyen qui justifierait l'usage de la force vis-à-vis d'un État indépendant et souverain, sera inacceptable et ne pourra être qualifié que d'agression".

Il a par ailleurs indiqué que la Russie, principal soutien du régime de Bachar el-Assad, avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S300, des systèmes de défense antiaérienne et antimissile perfectionnés équivalents du Patriot américain. "Nous avons un contrat de livraison de S300, nous avons fourni certains composants, mais nous n'avons pas achevé nos livraisons, nous les avons pour l'instant suspendues", a-t-il déclaré.

En juin, il avait affirmé que Moscou n'avait pas "pour l'instant" livré de S-300 à la Syrie pour ne pas "rompre l'équilibre des forces". L'installation d'un tel système de défense sol-air compliquerait tout projet des États-Unis ou de leurs alliés de procéder à des frappes ou d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie.

4/ Les radars russes repèrent un exercice de missile israélien

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http://www.infosdefense.com/les-radars-russes-reperent-un-exercice-de-missile-israelien-

74914/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-radars-russes-reperent-un-exercice-de-missile-

israelien-74914

Tsahal a mené un exercice de missile Sparrow en mer méditerranée.

Le ministère de la Défense russe a indiqué ce matin avoir repéré un tir de deux missiles Sparrow en mer méditerranée provoquant la fièvre des médias le temps que l’explication n’arrive. Tsahal a effectivement reconnu plus tard, après avoir d’abord indiqué ne pas être au courant d’un tel tir, être à l’origine de ces lancements dans le cadre d’un exercice visant à tester la défense anti-missile israélienne. Un entraînement qui tombe en pleine crise syrienne.

L’objectif de cet exercice était de tester le système de défense antimissile Arrow 3 après qu’un missile Sparrow ne soit lancé. Ce sont les radars russes basés à Armavir qui les ont repérés et tracés à 10h16 (6h16 GMT) durant leur vol. Arrow 3 était entré dans sa phase d’expérimentation début 2013. Un premier essai s’était déroulé avec succès le 25 février dernier. Il doit être opérationnel d’ici l’année prochaine, si toutes les expérimentations se déroulent comme prévu. Il viendra alors compléter Arrow 2 pour former un Iron Dome, c’est-à-dire un parapluie de protection, au-dessus d’Israël avec une capacité d’interception proche de 100%.

5/ LE DESSIN DE DILEM

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L’absence du président de l’Assemblée populaire nationale (Hospitalisé à Paris…) à l’ouverture de la session d’automne du parlement remet au goût du jour la problématique du vieillissement du personnel politique algérien. Le phénomène touche notamment le personnel dirigeant qui, malgré le réservoir qui le compose, n’arrive pas à se renouveler et à se rajeunir. En l’espace de quelques mois, en effet, les plus hauts cadres de l’Etat se sont révélés malades. A commencer par le président de la République qui, à 76 ans, est hospitalisé ou convalescents depuis au moins cinq mois. A ce jour, Abdelaziz Bouteflika est toujours incapable, du moins physiquement, d’assumer ses responsabilités de Chef de l’Etat. La preuve vient d’en être donnée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui a confirmé, lors d’une intervention au niveau de l’Assemblée populaire nationale, l’impossibilité de tenir une réunion du Conseil des ministres. Et contrairement à ce qu’il veut faire croire, cette réunion – institution – est plus que nécessaire pour l’adoption des Lois. Car les textes législatifs passent d’abord et avant tout par la réunion du gouvernement, le Conseil des ministres et, enfin, le Parlement. Pour combler le tout une élection contestée du nouveau président du FLN, SAADANI Amar, adoubé par le frère du Président Saïd Bouteflika. Son visage hermétique ne laissant transpirer aucune humanité est à l’image de l’autoritarisme que le FLN a toujours été. J’attends avec bonheur son implosion et je ne suis pas le seul.

[SAADANI Amar]

6/ Les courtisans, Saadani et Hollande…

Dès qu’ils sont invités par une ambassade occidentale, certains Algériens dits intellectuels, politiques ou de la société civile, du moins ce qui en tient lieu, se sentent obligés de faire la danse du ventre devant leurs hôtes en s’adonnant à un exercice de pistoléro : ils tirent sur Bouteflika et le gouvernement.

Croyant faire plaisir au maître des lieux, entre whisky et jus pour certains, c’est à qui sera le plus extrême, le plus vicieux, le plus méchant, le plus négatif. Ils devisent avec assurance de tous les sujets, surtout de la santé de Bouteflika et des « affaires » de Monsieur frère. A les entendre, ils n’ont raccroché avec le médecin du président que pour s’entretenir avec les banquiers du frère. Sont-ils crus par les oreilles attentives qui les écoutent et qui s’empressent de faire des notes qui feront le miel de leurs services secrets ? Possible. Tout dépend en fait du statut et de la crédibilité de la source. Si elle est passablement avinée et prolixe, sûr que ses confidences passeront à la trappe. Mais si elle a une réputation de sérieux, ancien ministre, chef de parti politique, diplomate, on fera son miel de ses propos. On les confessera avec un zèle de prêtre au confessionnal.

[…]Extrait : Hollande

C’était Monsieur faible, Monsieur indécis, Monsieur blague, le voilà Monsieur va-t-en-guerre. Hollande chef de guerre, on aura tout vu ! On le voyait en Jaurès, il se révèle Sarkozyste. Obnubilé par l’image de l’ex-président, il agit comme l’ancien l’aurait fait. Beaucoup d’impétuosité, d’impulsivité et de colère. Comme si la France était encore une puissance napoléonienne.

Mais si la nature agitée de Sarkozy se prête à ce rôle de justicier qui fait la loi dans les pays arabes, la nature humaniste de Hollande laisserait penser qu’il calmerait le jeu plutôt qu’il ne mette le feu. Mais comme tous les indécis qui veulent changer de nature en mettant une peau de loup alors qu’ils ne sont que des brebis, le voilà dénudé après les volte-face de Cameron et Obama. Il n’aurait jamais dû oublier le précepte de Talleyrand : « Montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir. » Lui, montre ses mots pour s’épater lui-même et s’émerveiller de ce rôle de composition.

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Mazette, je décide, je crie, je hurle et on m’entend et on me prend au sérieux ! Le sérieux de Tartarin de Tarascon. De la Hollande, Hollande a l’absence de relief. Un chroniqueur français de droite aurait écrit la platitude. En moins d’une décennie, la France aura connu deux Sarkozy : le vrai en 2007, sa copie, revue et corrigée à la sauce socio-démocrate en 2012. Brrr…

Cliquez sur ce lien pour lire l’article dans son intégralité : http://www.tsa-algerie.com/actualite/item/1768-les-courtisans-saadani-et-hollande

7/ Manuel Valls réfléchit à un nouveau Conseil français du culte musulman

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/manuel-valls-reflechit-a-un-nouveau-conseil-francais-du-culte-

musulman_1278576.html

Le ministre de l'Intérieur a demandé une liste de candidats qui pourraient faire partie de cette nouvelle institution. L'objectif: un conseil plus indépendant de l'étranger et plus représentatif de l'islam en France.

[Exclusif] Devant l'échec du Conseil français du culte musulman, sur lequel le Maroc et la Turquie ont ouvertement la main depuis les élections internes de juin dernier, Manuel Valls réfléchit à l'idée d'appuyer la création d'une autre instance.

Le ministre de l'Intérieur a demandé à ses collaborateurs une liste de personnalités de la société civile qui pourraient s'intégrer, aux côtés des organisations musulmanes classiques, dans une nouvelle institution.

Le but: favoriser l'émergence d'un conseil plus indépendant de l'étranger et plus représentatif de l'islam de France, donc mieux à même de jouer le rôle d'interlocuteur auprès des pouvoirs publics.

Ndlr : Il faut bien occuper l’espace médiatique après sa dernière déconvenue avec Madame Taubira. A suivre….

8/ EPILOGUE SIDI BEL ABBES

A l’’évocation de la belle ville de Sidi-Bel-Abbès et du passé ancré à cette cité de notre Légion Etrangère c’est

peut être le moment propice, avant de se quitter, de rappeler le chant du Boudin :

Le Boudin est la marche officielle de la Légion étrangère en France. Il est cadencé à 88 pas/minute, ce qui

caractérise le « pas Légion » si lent qu'il oblige la troupe à clore tous les défilés à pied.

Les origines du mot, comme celles du célèbre refrain, sont assez mal connues. En 1850, l'ingénieur Arts-et-Métiers Wilhem, chef de musique, compose une première version, arrangée par A. Dussenty, chef de musique de 1

re classe au 1

er régiment étranger, qui deviendra le chant officiel de la Légion sur une musique datant de 1840.

L’anecdote du boudin peut trouver son origine dans la toile de tente roulée sur le sac et qu’on appelait volontiers du nom de ce produit charcutier.

Une version situe l’origine de ces paroles avant l’embarquement de la Légion pour le Mexique. Le régiment étranger est rassemblé pour y parfaire ses préparatifs en vue d’une campagne lointaine aux conditions climatiques particulièrement pénibles. La tenue est aménagée en conséquence et l’on adopte un paquetage allégé, porté en bandoulière surnommé « boudin » en raison de sa forme. Apprenant que la Légion étrangère doit être engagée dans ce conflit, le roi des Belges, Léopold II, invoquant le besoin de neutralité de son jeune royaume déjà bien compromis par sa fille Charlotte de Belgique, épouse de Maximilien I

er d'Autriche, Empereur

du Mexique, intervient auprès de Napoléon III pour qu’aucun de ses sujets ne participe aux opérations projetées. L’Empereur acquiesce à cette requête et donne l’ordre de renvoyer en Algérie les ressortissants belges. Au rassemblement des unités, on fait sortir des rangs les légionnaires concernés et on leur fait restituer le fameux paquetage spécial. Ignorant les raisons diplomatiques de cette réintégration, les légionnaires montrent qu'ils réprouvent l’éviction de leurs camarades belges en chantant avec ironie les paroles célèbres.

Une autre version semble trouver ses sources dans la diminution des effectifs de la Légion et une décision ministérielle du 6 mars 1871, rappelée par une circulaire du 27 novembre 1873, qui suspend d’une manière générale les engagements volontaires des étrangers et spécifie que les Alsaciens, les Lorrains et les Suisses

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peuvent seuls obtenir des autorisations. Cette règle ne fut-elle jamais contournée ? Il est permis d’en douter. Elle a cependant un résultat : pendant cette période, le remplacement presque total des étrangers de toutes nationalités, au fur et à mesure de leur libération, par des Alsaciens, des Lorrains et des Suisses. La moyenne d’âge des légionnaires s’en trouve abaissée, car les Alsaciens-Lorrains qui affluent s’engagent jeunes, mais la valeur de la Légion n’en est pas diminuée.

Une troisième version, dite traditionnelle, est généralement reconnue : Les paroles actuelles ont probablement été adoptées vers 1870. Avant la guerre franco-prussienne, une version remplace le « boudin » par « les rosses ». Lorsque la guerre éclate, la France décide que la Légion étrangère doit y participer. Le roi des Belges, Léopold II, demande formellement que les légionnaires ressortissants de son pays ne participent pas à ce conflit en raison de la neutralité de la Belgique afin d’éviter un « casus belli ». Le gouvernement français accède à cette demande et les légionnaires en partance pour la métropole chantent à leurs malheureux camarades ces paroles quelque peu désobligeantes.

Et pour être en synchro : http://www.youtube.com/watch?v=R7kycuqnZi4

Refrain

Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin

Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains,

Pour les Belges, y en a plus, Pour les Belges, y en a plus,

Ce sont des tireurs au cul. (bis)

1e sonnerie

Nous sommes des dégourdis,

Nous sommes des lascars

Des types pas ordinaires.

Nous avons souvent notre cafard,

Nous sommes des légionnaires.

1er couplet

Au Tonkin, la Légion immortelle

À Tuyen-Quang illustra notre drapeau,

Héros de Camerone et frères modèles

Dormez en paix dans vos tombeaux.

2e sonnerie

Nos anciens ont su mourir.

Pour la gloire de la Légion.

Nous saurons bien tous périr

Suivant la tradition.

2e couplet

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Au cours de nos campagnes lointaines,

Affrontant la fièvre et le feu,

Oublions avec nos peines,

La mort qui nous oublie si peu.

Nous la Légion.

Refrain

[L’école des beaux arts à Sidi-Bel-Abbès]

BONNE JOURNEE A TOUS

Jean-Claude Rosso