Stéphanie Reader, Ph.D..

L’ avortement

1.1 QU'EST-CE QU'UN AVORTEMENT ? L'avortement s'appelle aussi Interruption Volontaire

de Grossesse (IVG). C'est une technique médicale qui a pour but de

mettre fin à une grossesse et qui doit être pratiquée par un médecin.

Au Québec, l'avortement se fait jusqu'à vingt semaines de grossesse.

1 mois (4 semaines)

3 mois (12 semaines-45g-10 cm)

4 mois (16 semaines-14 cm)

6

Nombre d’avortements au Québec 1971-2008

26546

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

1971 1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004 2007

Source: Institut de la statistique du Québec, consulté en octobre 2009.

1.2 QUELQUES STATISTIQUES

En 2003, on estime le nombre mondial d’avortements à 41,6 millions.

les femmes canadiennes ont subi 103 768 avortements i.e. 15,2 pour 1 000 femmes.

En 2012, on estimait toujours ce nombre à environ 100 000 avortements chaque année.

47% des femmes obtenant une IVG en ont déjà eu une auparavant.

1.2 QUELQUES STATISTIQUES

47% ont moins de 25 ans 69% ont moins de 30 ans Les femmes dans la vingtaine représentent

52% de toutes les femmes ayant subi un avortement, en 2002 l’âge moyen était de 27 ans

1.2 QUELQUES STATISTIQUES

Au Québec, le taux d’avortement par 100 naissances est passé de 7,3 en 1976 à 29,7 en 2011, soit 17 avortements pour 1000 femmes.

On estime qu’une québécoise sur 3 aura une IVG durant sa vie reproductive. Les taux québécois figurent parmi les plus élevés du monde occidental.

1.3 QUELQUES INFORMATIONS PERTINENTES

Les avortements se font dans les cliniques spécialisées d'un hôpital ou d'un CLSC, et dans certaines cliniques privées.

L'intervention est généralement pratiquée sous anesthésie locale et dure environ quinze minutes.

Dans les centres hospitaliers et les CLSC, les avortements sont gratuits sur présentation de la carte d'assurance maladie. Dans les cliniques privées, les frais peuvent varier de 150 $ à 350 $, même si tu as une carte d'assurance maladie, pour un avortement de premier trimestre (moins de douze semaines).

1.4 LES MÉTHODES DE L’INTERRUPTION DE GROSSESSE Jusqu'à la 7e semaine d'aménorrhée (5 semaines

après la fécondation), l'IVG peut se faire par :

• la méthode médicamenteuse (RU 486-non approuvé au Canada; Méthotrexate-approuvé).

• La méthode la plus courante d'IVG est l'aspiration. Elle est d'usage jusqu'à la 14ième semaine environ (3 et 4 mois).

• Réalisés en moins de 10 min

• Dilatation/aspiration/curetage

• Réalisée à 6 et 7 semaines de grossesse (14ième semaine)

1.4.1 Méthode conventionnelle :

1er trimestre (11 semaines) fœtus avorté.

• Les interruptions après la 14ième semaine sont rares. À ce stade de la grossesse, on provoque le plus souvent une fausse couche en donnant des prostaglandines, une hormone déclenchant les douleurs.

• Après la 24ième semaine de grossesse (6 mois), on ne fait pratiquement plus d'interruptions.

1.4.1 Les méthodes de l'interruption de grossesse

1.5 CONFIDENTIALITÉ ET DROITS

Ni les parents, ni aucune autre personne ne peuvent

exiger que leur enfant se fasse avorter ou non.

Si l’adolescente est âgée de plus de 14 ans, elle n'est pas obligée de dire à ses parents qu’elle se fait avorter, à moins que l'avortement ne nécessite une hospitalisation de plus de douze heures.

Si l’adolescente est âgée de 13 ans ou moins, les parents doivent être informés.

1.5.1 Les droits fondamentaux de la femme

L’interdiction de l’avortement viole toute une série de droits de la femme et porte atteinte à l’essence même de ses libertés fondamentales :

Son droit à la vie, à la santé et à l’intégrité physique;

Sa liberté de conscience, son autonomie morale et son droit à prendre librement ses décisions;

Son droit à une maternité librement choisie, droit fondamental reconnu à l’échelle mondiale.

1.5.2 Droits du partenaire

Le partenaire peut faire connaître son désir de devenir père ou non.

Par contre, le partenaire n’a pas le droit de forcer la femme à avorter ou, au contraire, à mener à terme sa grossesse.

Les tribunaux de plusieurs pays ont refusés toutes les plaintes émanant de «pères» potentiels qui voulaient empêcher leur partenaire d’avorter.

1.5.3 Le statut juridique de l’embryon

L’embryon n’a pas de droits fondamentaux. Les droits fondamentaux sont reconnus uniquement aux êtres humains déjà nés.

La Cour constitutionnelle allemande est le seul tribunal du monde occidental qui, en 1993, ait reconnu un droit à la vie à l’embryon.

Les Cours suprêmes de Belgique, de France, d’Angleterre, d’Autriche, des USA et du Canada ont retenu que le droit à la vie ne s’applique pas à l’embryon.

Les tribunaux des USA (1973) et du Canada (1988) ont reconnu à la femme concernée le droit fondamental, protégé par la Constitution, de prendre une décision libre et autonome.

En Irlande et à Malte, l’avortement est illégal;

En Allemagne, l’avortement est illégal mais sa pratique ne peut faire l’objet de poursuite;

En Pologne et au Portugal, autorisé dans certaines circonstances (si la vie de la mère est en danger).

Lia 12 ans parle d’avortement

ATTENTION!!!

La contraception orale d’urgence ou pilule du lendemain

Avortement ou non?

1.6 LA CONTRACEPTION ORALE D’URGENCE OU PILULE DU LENDEMAIN 1.6.1 Description :

Il s’agit d’hormones féminines à prendre en comprimés dans les 72h qui suivent une relation sexuelle non protégée ou un «accident de contraception».

Ce n'est pas une interruption de grossesse. Si la grossesse est déjà en cours, le contraceptif d'urgence ne pourra plus agir, la grossesse se déroulera normalement.

1.6.2 Comment ça marche? Plus vous le prenez rapidement, plus il est efficace. Plan B, c’est deux pilules à prendre en une seule dose

dans les 72 heures suivant une relation sexuelle à risque. Plan B agit de trois façons : 1. Il empêche temporairement les ovaires de libérer un

ovule. 2. Il empêche la fécondation. 3. Il empêche la nidation (l’implantation d’un œuf

fécondé dans l’utérus).

LA PILULE DU LENDEMAIN N’EST PAS UNE PILULE D’AVORTEMENT

Plan B n’est pas une pilule d’avortement. Si vous prenez plan B alors que vous êtes déjà enceinte, vous ne mettrez pas fin à la grossesse.

Si vous prenez plan B alors que vous êtes déjà enceinte, rien n’indique qu’il nuira à votre fœtus.

La contraception orale d'urgence (pilule du lendemain) est maintenant disponible directement auprès des pharmacien(ne)s, sans prescription d'un médecin.

le coût de la pilule du lendemain est remboursé selon le régime d'assurance de la personne (assurance-médicament obligatoire du Québec ou assurance privée).

Question : Est-ce que c’est éthique?

L’utilisation du stérilet

Avortement ou non ?

1.7 STÉRILET 1.7.1 Description :

Le stérilet (ou dispositif intra-utérin, DIU) : est un petit objet placé dans la cavité utérine. Sa présence déclenche une réaction inflammatoire de la muqueuse utérine, qui la rend inapte à recevoir un ovule fécondé.

La plupart des stérilets sont en plastique, souvent en forme de T. Ils comprennent en général un peu de cuivre, ce qui augmente l'efficacité contraceptive. Le stérilet est muni d'un fil de retrait, fixé à la partie inférieure du dispositif.

2.0 ÉTHIQUE ET AVORTEMENT

« Une décision éthique ne peut être prise que par la personne qui, dans la réalité, doit en supporter les conséquences et en répondre. » (Hans Saner).

« L'obligation d'enfanter est inacceptable du point de vue éthique » (Andrea Arz de Falco, théologienne catholique, dans Pfarrblatt de l'église catholique du canton de Zurich, 25.6.95).

2.0 ÉTHIQUE ET AVORTEMENT

La question principale, dans la discussion des aspects éthiques de l’avortement, porte sur le statut moral de l’embryon.

Question : L’embryon est-il un « humain » avec des droits comparables à ceux d’une personne déjà née?

2.1 Arguments en faveurs de l’interruption de grossesse selon la société

L’essence de l’homme ne se réduit pas à son patrimoine génétique.

La vie embryonnaire a une valeur morale croissante en fonction du stade du développement fœtal, mais cette valeur ne sera jamais l’égal de la vie de l’homme dès sa naissance.

L’embryon n’est pas une « vie indépendante ». Il ne peut se développer que dans et par le corps de la femme.

La naissance est l’événement qui matérialise le passage à l’être humain.

« L’embryon n’est pas ce qu’il pourrait devenir. De même qu’une chenille n’est pas un papillon » (Hans Saner)

2.2 Éthique Théologique et avortement

Question : Qu’est-ce que la bible dit à ce sujet?

ARGUMENT #1 CONTRE L’AVORTEMENT

L’importance de l’embryon : Avant sa mise au monde par

l’accouchement, l’être humain est sous l’action bienfaisante et l’appel

de Dieu.

Psaumes 139.13-16 « C'est toi qui as formé mes reins, Qui m'as tissé

dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n'était point caché devant toi, lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d'eux existât. »

Esaïe 49.1 « Iles, écoutez-moi! Peuples lointains, soyez

attentifs! L'Éternel m'a appelé dès ma naissance, Il m'a nommé dès ma sortie des entrailles maternelles. »

Aucune notion d’embryon

Luc 1.13-15 « Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie;

car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère; »

?

Galates 1.15-16 « Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait (Paul) mis à

part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang »

Jérémie 1.4-8 « La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces

mots : avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations. Je répondis : Ah! Seigneur Éternel! voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant. Et l'Éternel me dit : Ne dis pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t'enverrai, et tu diras tout ce que je t'ordonnerai. Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l'Éternel. »

Tous ces versets donne une dignité considérable à l’embryon

L’être humain dès son commencement est créé par Dieu qui a tellement mis en l’homme du Sien qu’Il l’a fait à son image.

L’être humain est singulier, i.e. unique au monde (corps, âme et esprit).

ARGUMENT #2

LA PRÉSENCE DE L’ÂME

↓ L’APPARITION DE L’ÂME?

LA CRÉATION DE L’ÂME HUMAINE PAR DIEU A MARQUÉ LE PROBLÈME DU STATUT DE L’EMBRYON L’âme :

Relig. Principe spirituel de l’homme conçu comme séparable du corps, immortel et jugé par Dieu

Philo. Un des deux principes composant l’homme, principe de la sensibilité et de la pensée (corps et âme)-conscience morale.

Luc 12.20 « Mais Dieu lui dit : Insensé! cette nuit même

ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il? »

Genèse 32.30 « Jacob appela ce lieu du nom de Peniel : car,

dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. »

Selon la Bible, la notion de personne humaine est associée à l'existence de l'esprit ou de l'âme :

• « L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de

la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. » Genèse 2.7 (traduction une âme vivante).

• « Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie » Ezechiel 37.10

• « C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien » Jean 6.63

1 Corinthiens 15.44-46 « …il est semé corps animal, il ressuscite corps

spirituel. S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel.

C'est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.

Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. »

QUAND L’ÂME EST-ELLE PRÉSENTE CHEZ L’ÊTRE HUMAIN?

LE FŒTUS ET LA DOULEUR

Une récente étude américaine affirme que le fœtus est insensible à la douleur jusqu’à la vingtième semaine de grossesse. Le docteur Nancy Chescheir, directrice du service de gynécologie-obstétrique de l’université Vanderbilt et du conseil d’administration de la société de médecine materno-fœtale, a déclaré que l’étude devrait « aider à la mise en place d’un consensus sur la date d’apparition de la douleur fœtale, car jusque là il n’y en a jamais eu.

Main de l’espoir

Main de l’espoir L'image est celle d'un bébé de 21 semaines du nom de Samuel

Alexandre Armas sur lequel opère le Dr Joseph Bruner. On diagnostique une spina-bifida au petit Samuel (une imperfection de la colonne vertébrale), ce qui l'empêcherait de survivre si on le retirait de l'utérus de sa mère. La mère du petit Samuel, Julie Armas, est infirmière en obstétrique à Atlanta. Elle connaît le procédé chirurgical remarquable du Dr Bruner qui pratique au centre médical universitaire Vanderbilt à Nashville. Il effectue ces opérations spéciales tandis que le bébé est toujours dans l'utérus. Pendant ce type de procédé, le docteur retire l'utérus et fait une petite incision pour opérer le bébé.

Main de l’espoir Pendant que le Dr Bruner accomplissait l'opération sur Samuel, il

a sorti sa minuscule main, entièrement développée, par l'incision et a fermement saisi le doigt du chirurgien. Quand son doigt a été saisi par cette toute petite main, le Dr Bruner a décrit cela comme étant le moment le plus émotif de sa vie. Pendant un instant, il était paralysé, se tenant parfaitement immobile. La photo prise par Michael Clancy ce jour-là capture l'événement de façon saisissante et avec une parfaite clarté. Les journalistes ont intitulé cette image « La main de l'espoir ».

Main de l’espoir Le texte expliquant l'image commence ainsi : « La main minuscule du foetus de 21 semaines de Samuel Alexandre Armas émerge de l'utérus de la mère pour saisir le doigt du Dr Joseph Bruner, comme pour le remercier du cadeau de la vie qu'il lui fait ». La mère du petit Samuel dit avoir pleuré pendant des jours quand elle a vu l'image. Elle a dit : « La photo nous rappelle que la grossesse n'est pas une question d'incapacité ou de maladie, c'est une question de petit être ». Samuel est né en parfaite santé, l'opération ayant réussi à 100 %.

ARGUMENT #3 Le reproche d’homicide

« Tu ne tueras point. » Exode 20.13

« Dieu nous a demander de dominer la terre et les animaux mais pas l’autorité de tuer d’autres êtres humains. » Genèse 1.26-28

ATTENTION!!!

En de nombreux passages de la Bible, il apparaît qu'il vaudrait mieux ne pas être né que de vivre dans le chagrin, le malheur ou l'oppression :

« Quand un homme aurait cent fils, vivrait un grand nombre d'années, et que les jours de ses années se multiplieraient, si son âme ne s'est point rassasiée de bonheur, […] je dis qu'un avorton est plus heureux que lui. Car il est venu en vain, [...] il n'a point vu. » Eclessiaste 6.3-5

« Oh! Pourquoi m'as-tu fait sortir du sein ? J'aurais péri alors : nul œil ne m'aurait vu, je serais comme n'ayant pas été, du ventre on m'aurait porté à la tombe. » Job 10.18-19

Transposés en nos temps actuels, ces passages pourraient justifier les indications psychosociales

de l'interruption de grossesse.

FAUX!!!

Dieu est tout puissant pour transformer une vie de malheur en une vie remplie de bonheur!

Ouvre la porte… «Vision planétaire»

L’avortement dans le monde Chine: 13

millions d’avortement sont pratiqués chaque année

En Inde: un déficit de 10 millions de femmes

La revue médicale britannique Lancet publie un rapport fondé sur une enquête auprès de 1,1 million de foyers en 1998. L’amniocentèse, davantage pratiquée pour déterminer les sexe du fœtus que pour déceler des pathologies du bébé, favoriserait les avortements sélectifs : les estimations portent à 10 millions le nombre de filles qui ne sont pas nées

Attention à notre attitude face à ce drame humain

ATTENTION À NOTRE ATTITUDE FACE À CE DRAME HUMAIN « Quand je parlerais les langues des hommes et des

anges, si je n'ai pas l’amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. » 1 Corinthiens 13.1

Jésus et la femme Samaritaine : Jean 4

Jean 8:1-11 1 Jésus se rendit à la montagne des oliviers. 2 Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les enseignait. 3 Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; 4 et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. 5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ?

Jean 8:1-11 6 Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. 7 Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. 8 Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.

Jean 8:1-11 9 Quand ils entendirent cela, accusés par leur

conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. 10 Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ? 11 Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus.

La femme qui avorte et la douleur

Le préjudice psychologique prend les formes suivantes : culpabilité, angoisse, dépression, sensation de deuil, hostilité vis-à-vis de tous, suicide et psychose3. Et les femmes souffrent non seulement de l’un mais d’une conjugaison de ces problèmes. Ce traumatisme est reconnu comme un trouble psychique par l’Association Américaine de Psychiatrie qui le répertorie dans son Manuel statistique de Diagnostic des Affections Mentales (Diagnostic and Statistic Manual of Mental Disorders)4.

La culpabilité La culpabilité après un avortement est une

réaction fréquente pouvant couver des années5. Les femmes confrontées à leur culpabilité, déclarent : J’ai tué mon bébé.

Une culpabilité non résolue peut se traduire par plusieurs symptômes : dépression, mépris de soi, complexes ou peurs de la stérilité ainsi que des rapports physiques.

L’angoisse Les femmes expriment pendant la période post-

avortement une angoisse ressentie très profondément6. Il leur arrive de sangloter : Je vais devenir folle ou J’ai peur.

Nombre d’entre elles ressentent la panique d’éventuelles complications physiques ou éprouvent la peur de ne plus jamais avoir d’enfant. Or, dans certains cas, aucun symptôme ne manifeste le moindre problème physique ; dans d’autres au contraire, on constate des fausses couches ou des grossesses extra-utérines.

La dépression Beaucoup déclarent pleurer depuis leur

avortement (Je pleure tout le temps !) ; d’autres souffrent d’insomnies et de cauchemars où reviennent incessamment des petits enfants de l’âge qu’auraient le leur. Certaines revivent en permanence et avec désolation tout le processus de l’avortement dans des éclairs de retour en arrière.

La dépression Lors de dépressions chez les femmes en retour

d’âge, les thérapeutes entendent fréquemment des expressions de remords et de culpabilité qui se rapportent à vingt ans auparavant : la douleur psychologique de la patiente qui a pratiqué l’avortement remonte à la surface à l’occasion d’un autre problème, celui qui l’a amenée en consultation7.

La sensation de deuil

Lorsque les femme ayant avorté ont l’opportunité de raconter leur douleur, elles parlent de sensation de deuil. Elles décrivent des réactions comme : Je n’ arrive pas à regarder les bébés, les petits enfants ou les femmes enceintes ou bien Je suis jalouse des mamans ou encore Je veux me trouver à nouveau enceinte pour remplacer mon bébé perdu.