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Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie COMMUNICATIONS ORALES EXOPHTALMIE ET ENOPHTALMIE 1S47 Discussion : Malgré une forte dose de radiothérapie, le taux de séquelles est moin- dre que dans les autres séries publiées. Conclusion : L’exophtalmie fait partie dans 71 % des cas du tableau clinique révé- lateur du RMS orbitaire. Dans cette localisation, le pronostic vital du RMS est actuel- lement bon avec cependant des séquelles radiques qui restent importantes justifiant d’adapter les traitements à l’importance de la maladie initiale, l’atteinte para ménin- gée étant un des principaux facteurs pronostique péjoratif. 108 Les atteintes oculomotrices des lymphomes orbito-palpébraux de type B de la zone marginale : étude rétrospective de 31 cas et revue de la littérature. Extranodal marginal zone B-cell lymphomas of the ocular adnexa: multiparameter analysis of 31 cases and literature review. IZAMBART C* (Nice), ADENIS JP (Limoges), GASTAUD P, LAGIER J (Nice), LABROUSSE F, PETIT B, ROBERT PY (Limoges) Introduction : Les lymphomes non hodgkiniens sont les tumeurs malignes orbitaires les plus fréquentes : 10 % des tumeurs malignes chez l’adulte. Les lymphomes orbito-palpébraux représentent 1 à 8 % des lymphomes non hodgkiniens. Le type histologique retrouvé le plus fréquemment est le lymphome B de la zone marginale. Les localisations possibles sont l’orbite, la glande lacrymale, la paupière, la conjonc- tive, les muscles oculomoteurs. L’atteinte oculomotrice est inhabituelle. Objectifs et Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective des patients atteints de lymphomes orbito-palpébraux de type B de la zone marginale, diagnos- tiqués dans les services d’ophtalmologie de Limoges et de Nice entre 1993 et 2007. Nous avons analysé les différentes localisations lymphomateuses et plus particuliè- rement les atteintes oculomotrices, leurs symptomatologies cliniques et radiologi- ques, leurs taux d’extension lors du diagnostic, leurs taux de récidive après traitement, les différents traitements envisagés. Nous avons recherché les facteurs pronostiques de cette affection. Résultats : Sur 31 patients inclus, 5 présentaient une atteinte oculomotrice (1 rele- veur de la paupière supérieure, 1 droit médial, 1 droit latéral, 1 droit inférieur et 1 oblique inférieur), 5 patients une atteinte de la glande lacrymale, 10 de la conjonctive et 11 de l’orbite. La moyenne d’âge est de 69 ans avec 54,8 % de femmes. 76,7 % des patients ont un lymphome orbito-palpébral isolé. Les possibilités thérapeutiques étaient une radiothérapie seule, une chimiothérapie seule, une chimiothérapie asso- ciée à une immunothérapie ou une association radio-immuno-chimiothérapie. 28,6 % ont présenté une récidive après traitement. La durée de suivi moyenne est de 43,8 mois. Discussion : Notre série montre que les lymphomes B de la zone marginale peuvent avoir des localisations variées dans l’orbite. Celles-ci sont le plus souvent isolées. Parmi les différentes présentations cliniques, les formes avec atteinte musculaire sont de plus mauvais pronostic. Conclusion : Le pronostic d’un lymphome orbito-palpébral est donné par son his- tologie selon la classification de l’OMS, son extension, mais également par la topo- graphie anatomique des lésions. 109 Décompression orbitaire par voie endonasale dans le cadre de l’ophtalmopathie dysthyroïdienne. Endonasal orbital decompression in Grave’s disease. SCHOLTES F*, MEROL JC, BRUGNIART C, FRANCERIE V, GRUE V, DUCASSE A (Reims) But : Présenter les résultats de la décompression orbitaire par voie endonasale. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective portant sur les 10 orbites de 6 patients ayant bénéficié d’une décompression orbitaire par voie endonasale avec un recul supérieur à 2 ans (24-69 mois, moyenne 3,5 ans). Les examens pré et post- opératoires incluaient acuité visuelle, examen de la cornée et des paupières, motilité oculaire, tonus oculaire à aplanation, fond d’œil, exophtalmométrie Hertel, bilan orthoptique et champ visuel. Discussion : L’acuité visuelle s’est améliorée passant de 0,21 ± 0.14 en pré-opéra- toire à 0,14 ± 0,12 en post-opératoire (NS). La rétraction des paupières supérieures et inférieures et les kératites d’exposition ont diminué en post-opératoire (p < 0.001). La réduction moyenne de l’exophtalmie a été de 3,4 mm (± 1.3) (p < 0.001). La réduc- tion de la pression intra-oculaire a été de 1,2 mm Hg (± 1,6) (NS). Conclusion : Malgré le petit nombre de patients opérés par cette technique, la décompression osseuse par voie endonasale nous paraît une alternative très inté- ressante en cas d’ophtalmopathie dysthyroïdienne. 110 Efficacité des décompressions orbitaires dans l’ophtalmopathie dysthyroïdienne : à propos de 21 patients. Orbital decompression efficiency for Grave’s ophthalmopathy: about 21 patients. ATTAL P*, LECA JB, ADAM PA, GARDEA E, RETOUT A, BRASSEUR G (Rouen) Objectif : Notre étude a pour objectif d’analyser les résultats à moyen terme de la décompression orbitaire, ainsi que d’évaluer l’efficacité de traitements complémen- taires (lipectomie, radiothérapie) sur l’exophtalmie. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, portant sur 21 patients (37 orbites) ayant bénéficié d’une décompression orbitaire osseuse par le même chi- rurgien entre octobre 1997 et janvier 2004. Dans certains cas, l’effondrement de la paroi externe ou une lipectomie a complété le geste initial. Pour chaque patient, l’exophtalmie a été mesurée cliniquement à l’aide de l’exophtalmomètre de Hertel et radiologiquement par l’indice oculo-orbitaire. La survenue de complications post- opératoire a également été notée. Résultats : Avec un recul moyen de 13,28 mois ( ± 13 mois), la décompression orbi- taire a diminué l’exophtalmie dysthyroïdienne de manière statistiquement significa- tive. La réduction de l’exophtalmie n’a pas été plus importante chez les patients ayant bénéficié d’une lipectomie complémentaire (p = 0,26). L’effondrement d’une troisième paroi orbitaire n’a pas prouvé sa supériorité (p = 0,26). Nous avons retrouvé une différence significative (p = 0,02) entre le groupe des patients irradiés et le groupe n’ayant pas bénéficié de radiothérapie. Pour 30 % des patients opérés, une diplopie a été retrouvée et pour 20 % une hypo-esthésie dans le territoire du nerf orbitaire inférieur a été notée. Discussion : Si la prise en charge chirurgicale des exophtalmies dysthyroïdiennes par décompression osseuse était connue pour être efficace dans les suites posto- pératoires précoces, notre étude permet de confirmer l’effet à 1 an d’une telle inter- vention. L’action de la radiothérapie orbitaire paraît être plus intéressante que la lipectomie. Cette étude retrouve un taux élevé de diplopie, ce qui nous rappelle l’importance de la chronologie des traitements dans la prise en charge globale de ces orbitopathies. Conclusion : La décompression orbitaire est une technique efficace pour le traite- ment de l’exophtalmie dysthyroïdienne. L’irradiation pré-opératoire semble potentia- liser l’effet de la chirurgie. 111 Prise en charge de l’énophtalmie sur cavité anophtalme par lipostructure : analyse rétrospective sur 2 ans. Enophthalmos treatment by lipostructure in post-enucleation socket syndrome: a 2 years period retrospective analysis. BOUMENDIL J* (Charenton), JACOMET PV, GALATOIRE O, MORAX S (Paris) Introduction : Étude rétrospective comparant les résultats, à court et moyen terme, du traitement par lipostructure de l’enophtalmie sur cavité anophtalme dans le cadre d’un syndrome de l’œil énucléé (SOE). Matériels et Méthodes : Quinze patients ont été traités sur une période de 2 ans et classés en trois groupes selon l’importance de leur enophtalmie sur les clichés photographiques et scannographiques, modérée, moyenne ou sévère. Tous les patients ont bénéficié d’une injection intra-orbitaire et sus-tarsale afin de traiter l’ensemble des manifestations du SOE. Plusieurs critères ont été analysés : la pré- sence ou non d’une bille intra-cavitaire, le site de prélèvement de la graisse et les quantités réinjectées en fonction de l’importance de l’enophtalmie, ainsi que l’évolu- tion post-opératoire des résultats esthétiques et scannographiques. Résultats : Trois patients sur 15 présentaient une enophtalmie jugée importante, 6 présentaient une enophtalmie moyenne et 6 une enophtalmie modérée. Nous avons injecté en moyenne 3 cc de graisse en intra-orbitaire et 1,4 cc en sus-tarsal, avec des valeurs pouvant aller jusqu’à 6 cc intra-orbitaire pour des enophtalmies majeu- res. 5 patients sur 15 ont également bénéficié d’une lipostructure en paupière infé- rieure pour compléter le traitement de l’enophtalmie. Discussion : Malgré une fonte graisseuse à 6 mois évaluée à 30 %, tous les patients étaient satisfaits du résultat esthétique et aucun d’eux n’a reçu de complément thé- rapeutique secondaire. Face à l’émergence d’alternatives thérapeutiques (acide hya- luronique fortement réticulé, hydroxyapatite liquide), la lipostructure reste un très bon traitement des énophtalmies sur cavités avec des résultats pérénisables dans le temps. Si l’enophtalmie est trop importante, il est préférable de combler la cavité par une greffe dermo-graisseuse associée à une lipostructure sus-tarsale. Conclusion : La lipostructure est une technique peu invasive trouvant une très bonne indication dans le traitement des énophtalmies sur cavités anophtalmes.

108 Les atteintes oculomotrices des lymphomes orbito-palpébraux de type B de la zone marginale : étude rétrospective de 31 cas et revue de la littérature

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Page 1: 108 Les atteintes oculomotrices des lymphomes orbito-palpébraux de type B de la zone marginale : étude rétrospective de 31 cas et revue de la littérature

Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

COMMUNICATIONS ORALESEXOPHTALMIE ET ENOPHTALMIE

1S47

Discussion : Malgré une forte dose de radiothérapie, le taux de séquelles est moin-dre que dans les autres séries publiées.Conclusion : L’exophtalmie fait partie dans 71 % des cas du tableau clinique révé-lateur du RMS orbitaire. Dans cette localisation, le pronostic vital du RMS est actuel-lement bon avec cependant des séquelles radiques qui restent importantes justifiantd’adapter les traitements à l’importance de la maladie initiale, l’atteinte para ménin-gée étant un des principaux facteurs pronostique péjoratif.

108Les atteintes oculomotrices des lymphomes orbito-palpébraux de type B de la zone marginale : étude rétrospective de 31 cas et revue de la littérature.Extranodal marginal zone B-cell lymphomas of the ocular adnexa: multiparameter analysis of 31 cases and literature review.IZAMBART C* (Nice), ADENIS JP (Limoges), GASTAUD P, LAGIER J (Nice), LABROUSSE F, PETIT B, ROBERT PY (Limoges)

Introduction : Les lymphomes non hodgkiniens sont les tumeurs malignes orbitairesles plus fréquentes : 10 % des tumeurs malignes chez l’adulte. Les lymphomesorbito-palpébraux représentent 1 à 8 % des lymphomes non hodgkiniens. Le typehistologique retrouvé le plus fréquemment est le lymphome B de la zone marginale.Les localisations possibles sont l’orbite, la glande lacrymale, la paupière, la conjonc-tive, les muscles oculomoteurs. L’atteinte oculomotrice est inhabituelle.Objectifs et Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective des patientsatteints de lymphomes orbito-palpébraux de type B de la zone marginale, diagnos-tiqués dans les services d’ophtalmologie de Limoges et de Nice entre 1993 et 2007.Nous avons analysé les différentes localisations lymphomateuses et plus particuliè-rement les atteintes oculomotrices, leurs symptomatologies cliniques et radiologi-ques, leurs taux d’extension lors du diagnostic, leurs taux de récidive aprèstraitement, les différents traitements envisagés. Nous avons recherché les facteurspronostiques de cette affection.Résultats : Sur 31 patients inclus, 5 présentaient une atteinte oculomotrice (1 rele-veur de la paupière supérieure, 1 droit médial, 1 droit latéral, 1 droit inférieur et 1oblique inférieur), 5 patients une atteinte de la glande lacrymale, 10 de la conjonctiveet 11 de l’orbite. La moyenne d’âge est de 69 ans avec 54,8 % de femmes. 76,7 %des patients ont un lymphome orbito-palpébral isolé. Les possibilités thérapeutiquesétaient une radiothérapie seule, une chimiothérapie seule, une chimiothérapie asso-ciée à une immunothérapie ou une association radio-immuno-chimiothérapie.28,6 % ont présenté une récidive après traitement. La durée de suivi moyenne estde 43,8 mois.Discussion : Notre série montre que les lymphomes B de la zone marginale peuventavoir des localisations variées dans l’orbite. Celles-ci sont le plus souvent isolées.Parmi les différentes présentations cliniques, les formes avec atteinte musculairesont de plus mauvais pronostic.Conclusion : Le pronostic d’un lymphome orbito-palpébral est donné par son his-tologie selon la classification de l’OMS, son extension, mais également par la topo-graphie anatomique des lésions.

109Décompression orbitaire par voie endonasale dans le cadre de l’ophtalmopathie dysthyroïdienne.Endonasal orbital decompression in Grave’s disease.SCHOLTES F*, MEROL JC, BRUGNIART C, FRANCERIE V, GRUE V, DUCASSE A (Reims)

But : Présenter les résultats de la décompression orbitaire par voie endonasale.Matériels et Méthodes : Étude rétrospective portant sur les 10 orbites de 6patients ayant bénéficié d’une décompression orbitaire par voie endonasale avec unrecul supérieur à 2 ans (24-69 mois, moyenne 3,5 ans). Les examens pré et post-opératoires incluaient acuité visuelle, examen de la cornée et des paupières, motilitéoculaire, tonus oculaire à aplanation, fond d’œil, exophtalmométrie Hertel, bilanorthoptique et champ visuel.Discussion : L’acuité visuelle s’est améliorée passant de 0,21 ± 0.14 en pré-opéra-toire à 0,14 ± 0,12 en post-opératoire (NS). La rétraction des paupières supérieureset inférieures et les kératites d’exposition ont diminué en post-opératoire (p < 0.001).La réduction moyenne de l’exophtalmie a été de 3,4 mm (± 1.3) (p < 0.001). La réduc-tion de la pression intra-oculaire a été de 1,2 mm Hg (± 1,6) (NS).Conclusion : Malgré le petit nombre de patients opérés par cette technique, ladécompression osseuse par voie endonasale nous paraît une alternative très inté-ressante en cas d’ophtalmopathie dysthyroïdienne.

110Efficacité des décompressions orbitaires dans l’ophtalmopathie dysthyroïdienne : à propos de 21 patients.Orbital decompression efficiency for Grave’s ophthalmopathy: about 21 patients.ATTAL P*, LECA JB, ADAM PA, GARDEA E, RETOUT A, BRASSEUR G (Rouen)

Objectif : Notre étude a pour objectif d’analyser les résultats à moyen terme de ladécompression orbitaire, ainsi que d’évaluer l’efficacité de traitements complémen-taires (lipectomie, radiothérapie) sur l’exophtalmie.Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, portant sur 21 patients(37 orbites) ayant bénéficié d’une décompression orbitaire osseuse par le même chi-rurgien entre octobre 1997 et janvier 2004. Dans certains cas, l’effondrement de laparoi externe ou une lipectomie a complété le geste initial. Pour chaque patient,l’exophtalmie a été mesurée cliniquement à l’aide de l’exophtalmomètre de Hertel etradiologiquement par l’indice oculo-orbitaire. La survenue de complications post-opératoire a également été notée.Résultats : Avec un recul moyen de 13,28 mois (± 13 mois), la décompression orbi-taire a diminué l’exophtalmie dysthyroïdienne de manière statistiquement significa-tive. La réduction de l’exophtalmie n’a pas été plus importante chez les patientsayant bénéficié d’une lipectomie complémentaire (p = 0,26). L’effondrement d’unetroisième paroi orbitaire n’a pas prouvé sa supériorité (p = 0,26). Nous avonsretrouvé une différence significative (p = 0,02) entre le groupe des patients irradiés etle groupe n’ayant pas bénéficié de radiothérapie. Pour 30 % des patients opérés,une diplopie a été retrouvée et pour 20 % une hypo-esthésie dans le territoire du nerforbitaire inférieur a été notée.Discussion : Si la prise en charge chirurgicale des exophtalmies dysthyroïdiennespar décompression osseuse était connue pour être efficace dans les suites posto-pératoires précoces, notre étude permet de confirmer l’effet à 1 an d’une telle inter-vention. L’action de la radiothérapie orbitaire paraît être plus intéressante que lalipectomie. Cette étude retrouve un taux élevé de diplopie, ce qui nous rappellel’importance de la chronologie des traitements dans la prise en charge globale deces orbitopathies.Conclusion : La décompression orbitaire est une technique efficace pour le traite-ment de l’exophtalmie dysthyroïdienne. L’irradiation pré-opératoire semble potentia-liser l’effet de la chirurgie.

111Prise en charge de l’énophtalmie sur cavité anophtalme par lipostructure : analyse rétrospective sur 2 ans.Enophthalmos treatment by lipostructure in post-enucleation socket syndrome: a 2 years period retrospective analysis.BOUMENDIL J* (Charenton), JACOMET PV, GALATOIRE O, MORAX S (Paris)

Introduction : Étude rétrospective comparant les résultats, à court et moyen terme,du traitement par lipostructure de l’enophtalmie sur cavité anophtalme dans le cadred’un syndrome de l’œil énucléé (SOE).Matériels et Méthodes : Quinze patients ont été traités sur une période de 2 anset classés en trois groupes selon l’importance de leur enophtalmie sur les clichésphotographiques et scannographiques, modérée, moyenne ou sévère. Tous lespatients ont bénéficié d’une injection intra-orbitaire et sus-tarsale afin de traiterl’ensemble des manifestations du SOE. Plusieurs critères ont été analysés : la pré-sence ou non d’une bille intra-cavitaire, le site de prélèvement de la graisse et lesquantités réinjectées en fonction de l’importance de l’enophtalmie, ainsi que l’évolu-tion post-opératoire des résultats esthétiques et scannographiques.Résultats : Trois patients sur 15 présentaient une enophtalmie jugée importante, 6présentaient une enophtalmie moyenne et 6 une enophtalmie modérée. Nous avonsinjecté en moyenne 3 cc de graisse en intra-orbitaire et 1,4 cc en sus-tarsal, avecdes valeurs pouvant aller jusqu’à 6 cc intra-orbitaire pour des enophtalmies majeu-res. 5 patients sur 15 ont également bénéficié d’une lipostructure en paupière infé-rieure pour compléter le traitement de l’enophtalmie.Discussion : Malgré une fonte graisseuse à 6 mois évaluée à 30 %, tous les patientsétaient satisfaits du résultat esthétique et aucun d’eux n’a reçu de complément thé-rapeutique secondaire. Face à l’émergence d’alternatives thérapeutiques (acide hya-luronique fortement réticulé, hydroxyapatite liquide), la lipostructure reste un très bontraitement des énophtalmies sur cavités avec des résultats pérénisables dans letemps. Si l’enophtalmie est trop importante, il est préférable de combler la cavité parune greffe dermo-graisseuse associée à une lipostructure sus-tarsale.Conclusion : La lipostructure est une technique peu invasive trouvant une trèsbonne indication dans le traitement des énophtalmies sur cavités anophtalmes.