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  Actualités pharmaceutiques  n° 542  janvier 2015 1 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2014.11.032 Déclaration d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de conits d’intérêts en relation avec cet article. éditorial L ’interprofessionnalité au cœur de la mutat ion de l’ off icine D ifférentes analyses économiques prévoient une tendance à la baisse des chiffres d’affaires des officines pour les prochaines années, suite notamment à la mise en place de nouvelles mesures d’économies impactant le médicament rembour sable. Dans un tel contexte, il devient plus que jamais nécessaire de réinventer le modèle économique de l’officine, en y intégrant notamment les nouvelles missions rémunérées, qu’elles soient instituées par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) [1] ou par convention. Cette mutation s’appuie notamment sur un décloisonneme nt des modes d’exercice de chaque professionnel de santé en s’orientant vers une colla- boration active autour du patient : c’est l’interprofessionnalité. L’interprofessionnalité offre la possibilité aux équipes officinales de réinven- ter le parcours de soins de leurs patients, en collaboration avec les autres métiers de la santé. Grâce à l’article 51 de la loi HPST, il est même possi ble qu’un groupe de professionnels de santé établisse un protocole de coopé- ration dans lequel est prévu un transfert d’actes ou de compétences. Le pharmacien d’officine peut également pratiquer l’interprofessionnalit é en intégrant un regroupement de professionnels de santé ayant un projet de soins communs : ce sont les maisons de santé pluridisciplinaires ou MSP (maisons physiques ou virtuelles). Il est même possible, pour le pharmacien, d’intégrer une MSP sous la forme d’une SISA (société interprofessionnelle de soins ambulatoires) pour bénéficier d’un cadre juridique, social et fiscal adapté à l’exercice en équipe interprofessionnelle. Une telle coopération active entre les différents métiers de la santé est non seulement synonyme d’une meilleure efficience pour nos patients, mais également de nouvelles rémunérations à l’acte. C’est tout l’objet de l’accord- cadre interprofessionnel (ACIP) et de l’accord conventionnel interprofes- sionnel (ACI) qui ont pour but de définir une rémunération pour les actions de coordination entre plusieurs intervenants. Les professionnels de santé, mais également nos patients, ont donc tout à gagner à ce que l’interprofessio nnalité devienne une pratique du quotidien.w     ©      G  .    B    e    y    l    o    t [1] Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hô pital et relative aux patients, à la santé et aux territoires. Journal Officiel de la République française n° 0167 du 22 juillet 2009. Gérald BEYLOT Pharmacien 76 rue Lecourbe, 75015 Paris, France  Adresse e-mail : [email protected] (G. Beylot).

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  • Actualits pharmaceutiques n 542 janvier 2015 1

    2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits rservs

    http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2014.11.032

    Dclaration dintrtsLauteur dclare ne pas avoir de con its dintrts en relation avec cet article.

    ditorial

    Linterprofessionnalit au cur de la mutation de lofficine

    D iffrentes analyses conomiques prvoient une tendance la baisse des chiffres daffaires des officines pour les prochaines annes, suite notamment la mise en place de nouvelles mesures dconomies impactant le mdicament remboursable. Dans un tel contexte, il devient plus que jamais ncessaire de rinventer le modle conomique de lofficine, en y intgrant notamment les nouvelles missions rmunres, quelles soient institues par la loi Hpital, patients, sant et territoires (HPST) [1] ou par convention.Cette mutation sappuie notamment sur un dcloisonnement des modes dexercice de chaque professionnel de sant en sorientant vers une colla-boration active autour du patient: cest linterprofessionnalit.Linterprofessionnalit offre la possibilit aux quipes officinales de rinven-ter le parcours de soins de leurs patients, en collaboration avec les autres mtiers de la sant. Grce larticle 51 de la loi HPST, il est mme possible quun groupe de professionnels de sant tablisse un protocole de coop-ration dans lequel est prvu un transfert dactes ou de comptences.Le pharmacien dofficine peut galement pratiquer linterprofessionnalit en intgrant un regroupement de professionnels de sant ayant un projet de soins communs: ce sont les maisons de sant pluridisciplinaires ou MSP (maisons physiques ou virtuelles). Il est mme possible, pour le pharmacien, dintgrer une MSP sous la forme dune SISA (socit interprofessionnelle de soins ambulatoires) pour bnficier dun cadre juridique, social et fiscal adapt lexercice en quipe interprofessionnelle.Une telle coopration active entre les diffrents mtiers de la sant est non seulement synonyme dune meilleure efficience pour nos patients, mais galement de nouvelles rmunrations lacte. Cest tout lobjet de laccord-cadre interprofessionnel (ACIP) et de laccord conventionnel interprofes-sionnel (ACI) qui ont pour but de dfinir une rmunration pour les actions de coordination entre plusieurs intervenants.Les professionnels de sant, mais galement nos patients, ont donc tout gagner ce que linterprofessionnalit devienne une pratique du quotidien. w

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    [1] Loi n2009-879 du 21juillet 2009 portant rforme de lhpital et relative aux patients, la sant et aux territoires. Journal Officiel de la Rpublique franaise n0167 du 22juillet 2009.

    Grald BEYLOTPharmacien

    76 rue Lecourbe, 75015 Paris, France

    Adresse e-mail : [email protected] (G. Beylot).