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DOSSIER DE PRESSE JEU DE PAUME CONCORDE #LuigiGhirri 12 | 02 – 02 | 06 | 2019

12 | 02 – 02 | 06 | 2019de Luigi Ghirri (1943-1992) hors de son Italie natale est centrée sur les années 1970. Elle retrace une décennie au cours de laquelle Ghirri a bâti un

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DOSSIER DE PRESSE JEU DE PAUMECONCORDE

#LuigiGhirri

12 | 02 – 02 | 06 | 2019

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À NOUS PARIS, GRAZIA, Le Monde, Télérama, ARTE, Radio Nova

Couverture Luigi Ghirri, Marina di Ravenna, 1972. Bibliothèque nationale de France © Succession Luigi Ghirri

SOMMAIRE

POINTS FORTS

COMMUNIQUÉ

BIOGRAPHIE

L'EXPOSITION

AUTOUR DE L'EXPOSITION

VISUELS PRESSE

CATALOGUESINFORMATIONS PRATIQUES

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PARTENAIRES MÉDIA

PARTENAIRES

Exposition organisée par le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, en collaboration avec le Jeu de Paume, Paris, et le Museum Folkwang, Essen.

En partenariat avec l'Institut culturel italien de Paris.

Avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de Franceet du Centro Studi e Archivio della Comunicazione - Università degli Studi di Parma.

Remerciements à l'Hôtel Chavanel, Paris.

Le Jeu de Paume est subventionné par le ministère de la Culture.

Il bénéficie du soutien de la MANUFACTURE JAEGER-LECOULTRE, mécène privilégié.a

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POINTS FORTS

Artiste photographe italien, géomètre de formation, Luigi Ghirri (1943-1992) porte un regard attentionné et affectueux sur l’Italie. Sa photographie témoigne des transformations apportées par l’homme sur les paysages de sa province natale, l’Émilie-Romagne.

Il a travaillé à traduire le monde contemporain en couleur. Précurseur dans son domaine, il est l’un des premiers photographes d’Europe à employer la couleur dans une recherche purement artistique.

Luigi Ghirri éprouve une fascination indéfectible pour les représentations du monde, pour les reproductions, images, affiches, maquettes et cartes et pour la façon dont ces représentations s’insèrent dans le monde, en tant que signe au sein de la ville et du paysage.

Luigi Ghirri aborde sérieusement la photographie en 1970. Utilisant d’emblée la pellicule couleur, exclusivement, il travaille à Modène et dans les environs de cette cité italienne. Durant toute la décennie, il crée un vaste répertoire d’images à partir duquel il élabore une réflexion originale sur le langage photographique et parcourt un certain nombre d’itinéraires poétiques à travers la culture et la géographie de l’Italie moderne.

Dressant un panorama de l’œuvre de Ghirri à partir des années 1970, l'exposition regroupe quinze séries différentes : les maisons et jardins de banlieue, les images publicitaires modernes, l’univers imaginaire des parcs d’attractions, les détails cartographiques d’un atlas... Outre son travail photographique novateur, Ghirri a été un penseur et un auteur influent.

« Nous vivons d’abord dans les images. » Luigi Ghirri

« Si la photographie est un voyage, elle ne l'est pas dans le sens classique que suggère ce mot ; c'est plutôt un itinéraire que l'on dessine avec beaucoup de déviations et de retours, de hasards et d'improvisations, une ligne zigzagante. »

Luigi Ghirri

Luigi Ghirri, Salzburg, 1977. Collection privée. Courtesy Matthew Marks Gallery © Succession Luigi Ghirri

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Luigi Ghirri Orbetello, 1974 © Succession Luigi Ghirri

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Cette première rétrospective des photographies de Luigi Ghirri (1943-1992) hors de son Italie natale est centrée sur les années 1970. Elle retrace une décennie au cours de laquelle Ghirri a bâti un corpus d’images en couleur sans équivalent dans l’Europe de l’époque.

Géomètre de formation, Luigi Ghirri commence à photographier durant le week-end au début des années 1970, arpentant les rues, places et faubourgs de Modène, échafaudant des projets et des thématiques. Il pose sur les signes du monde extérieur un regard attentionné et affectueux en observant, sans les commenter ouvertement, les modifications apportées par l’homme au paysage et à l’habitat de sa province d’origine, l’Émilie-Romagne, baromètre d’un vernaculaire local exposé à l’avènement de nouvelles formes d’habitat, de loisirs et de publicité.

« Je m’intéresse à l’architecture éphémère, à l’univers de la province, aux objets considérés comme de mauvais goût, kitsch, mais qui, pour moi, ne l’ont jamais été, aux objets chargés de désirs, de rêves, de souvenirs collectifs […] fenêtres, miroirs, étoiles, palmiers, atlas, globes, livres, musées et êtres humains vus par l’image. »

À la fin de cette décennie, Luigi Ghirri a accumulé des milliers de vues et élaboré un style singulier et un cadre conceptuel complexe pour présenter son travail. Cette première décennie culmine avec deux temps forts : la publication, en 1978, de Kodachrome, un ouvrage photographique véritablement exceptionnel, et une exposition majeure, « Vera Fotografia », qui se tiendra en 1979 au centre d’exposition de l’Université de Parme, organisée par Arturo Carlo Quintavalle et Massimo Mussini, et qui, à travers quinze projets et thèmes, retrace le mode de pensée et d’action propre à Luigi Ghirri.

« Cartes et territoires » reprend la cartographie poétique de l’exposition de 1979 où l’on trouvait à la fois des projets très cadrés comme Atlante (1973), constitué de photographies de pages d’atlas, et Colazione sull’erba (1972-1974), où l’artiste observe l’interface entre artifice et nature dans les petits jardins de Modène, et des groupes plus diversifiés comme Diaframma 11, 1/125, luce naturale (1970-1979), qui portent sur la façon dont les gens photographient et sont photographiés, ou le paysage des signes de l’Italie provinciale dans Italia ailati et Vedute (1970-1979).

Luigi Ghirri éprouve une fascination indéfectible pour les représentations du monde, pour les reproductions, images, affiches, maquettes et cartes et pour la façon dont ces représentations s’insèrent dans le monde, en tant que signes au sein de la ville ou du paysage.

La médiation de l’expérience par l’image dans une Italie partagée entre ancien et nouveau a constitué, pour Luigi Ghirri, une source inépuisable d’étude, « une grande aventure dans le monde de la pensée et du regard, un grand jouet magique qui réussit à faire coïncider miraculeusement notre connaissance adulte et le fabuleux monde de l’enfance, un voyage continu dans le grand et le petit, dans les variations à travers le règne des illusions et des apparences, des labyrinthes et des miroirs, de la multitude et de la simulation. »

Commissaire : James Lingwood

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1943 Naissance à Scandiano, près de Reggio d’Émilie.

1962 Obtient son diplôme de géomètre expert.

1969-1970 Fait à Modène la connaissance des artistes Franco Guerzoni, Carlo Cremaschi, Giuliano della Casa, Claudio Parmiggiani.

1970 Réalise ses premières séries, Fotografie del periodo iniziale et Paesaggi di cartone. Naissance de sa fille Ilaria.

1972 Première exposition personnelle à Modène. Commence les séries Colazione sull'erba et Catalogo.

1973 Abandonne la profession de géomètre. Réalise les projets Km. 0,250 et Atlante.

1974 Prend une photographie du ciel chaque jour de l’année, pour Infinito. Expose Colazione sull’erba à la Galleria Nadar, Pise, et à la Galleria Il Diaframma, Milan. Rencontre Paola Borgonzoni, sa future compagne, avec laquelle il travaillera jusqu’à sa mort.

1975 Expose Colazione sull’erba à la Galleria Civica d’Arte Moderna, Modène, et Atlante à la Galleria Documenta, Turin. Participe à l’exposition « Art as Photography – Photography as Art », Cassel, Allemagne.

1976 Entreprend les séries Vedute et Italia ailati et Identikit. Présente plus de deux cents photographies dans l’exposition personnelle « Cancellature », à la Galleria Rondanini, Rome.

1977 Fonde avec Paola Borgonzoni et Giovanni Chiaramonte la maison d’édition Punto e Virgola. Commence les séries Still Life, Il Paese dei balocchi et In

scala. Exposition personnelle « Fotografia e nature » présentée à la Galleria Il Milione, Milan.

1978 Son premier ouvrage, Kodachrome, paraît chez Punto e Virgola (et chez Contrejour pour l’édition française), parallèlement à des expositions à Paris et Arles. Participe à l’exposition « L’immagine provocata » à la Biennale de Venise.

1979 Son exposition personnelle la plus importante à cette date, « Vera fotografia », se tient au Palazzo della Pilotta à Parme. Commissaire avec Claude Nori de l’exposition « La fotografia francese : dalle origini ai giorni nostri » à la Galleria Rondanini, Rome, et à la Galleria Civica, Modène.

1980 Achève les séries Still Life et Geografia immaginaria. Exposition personnelle à la Light Gallery, New York. L’exposition « Vera fotografia » est présentée au Palazzo dei Diamanti de Ferrare. Commissaire d’une exposition de photographies de Robert Doisneau à Modène. Figure dans l’exposition « Ils se disent peintres, ils se disent photographes », au musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

1981 Expose à la Galleria d’Arte Moderna, à Bologne, des photographies du paysage « post-urbain » de la plaine du Pô, qui feront partie de la série Paesaggio italiano.

1982Présente la série Topographie-Iconographie, entamée deux ans plus tôt, à la galerie Viviane Esders, Paris.

1983 Commissaire de l’exposition « Penisola, una linea della

LUIGI GHIRRI

Claude Nori, Ritratto di Luigi Ghirri,

1977 © Succession Luigi Ghirri

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fotografia italiana a colori » pour le Forum Stadtpark, Graz. Une monographie de son travail est publiée par Fabbri dans la collection « I Grandi Fotografi ».

1984Enseigne à l’université de Parme. Organise avec Gianni Leone et Enzo Velati « Viaggio in Italia », exposition collective itinérante de photographies du paysage italien.

1985Invité par le ministère français de la Culture, photographie le château et les jardins de Versailles. Prend part à l’exposition « The European Iceberg: Creativity in Germany and Italy Today », à la Art Gallery d’Ontario, Toronto. Rencontre Robert Frank et William Eggleston lors du colloque « Europa-America e reciproche influenze » à Graz.

1986Organise les recherches photographiques pour l’exposition de Giulio Bizzarri et Eleonora Bronzoni, « Esplorazioni sulla via Emilia : vedute nel paesaggio 1983-1986 », inaugurée à Bologne avant de voyager à Reggio d’Émilie et Ferrare. Premier séjour aux États-Unis où il visite Boston et New York.

1987Participe à l’exposition « Le città immaginate : un viaggio in Italia – Nove progetti per nove città » lors de la Triennale de Milan.

1988Commissaire de la section photographie de la Triennale de Milan.

1989Exposition personnelle « Paesaggio italiano » à Reggio d’Émilie et Mantoue. Parution de son livre Il Profilo delle nuvole aux éditions Feltrinelli, Milan.

1990Photographie les ateliers de Giorgio Morandi et Aldo Rossi. Naissance de sa fille Adèle.

1991Publie Viaggio dentro un antico labirinto, interprétation du paysage italien à travers l’histoire de l’art et de la littérature.

1992Meurt à Roncocesi le 14 février.

Luigi Ghirri, Brest, 1972. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

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L’EXPOSITIONPHOTOGRAPHIES DE LA PREMIÈRE PÉRIODE, 1970-1972

« J’AI TOUJOURS ABORDÉ DIRECTEMENT LA SCÈNE QUE JE CHERCHAIS À “REPRÉSENTER”, EN ME TENANT CARRÉMENT FACE À MON SUJET POUR ÉVITER TOUTES SORTES D’OBLIQUES OU DE POINTS DE FUITE, DE COUPURES OU DE PERTES… LE GESTE ESTHÉTIQUE FORMEL EST INSCRIT DANS L’ACTE MÊME DE LA PHOTOGRAPHIE. » Luigi Ghirri

Les photographies que Luigi Ghirri réalise au début des années 1970 signalent nombre d’orientations dans lesquelles son travail s’engagera ultérieurement. Il photographie des objets quotidiens, des signes et des surfaces, comme un papier bleu d’emballage de panettone et sa constellation d’étoiles, ou des détails d’affiches publicitaires. Des signes d’utilisation viennent compenser la planéité de ces images trouvées. Le papier du panettone est froissé, la perfection uniforme de l’image du couple endormi dans un lit perturbée par les plis de l’affiche. L’approche paisible du géomètre imprègne sa pratique photographique. Dès le début, il photographie son sujet de face, évitant les compositions recherchées ou dynamiques, privilégiant la précision et l’immobilité, et donnant systématiquement un espace à ses sujets.

PAESAGGI DI CARTONE, 1970-1973

Dans sa première série d’importance, Ghirri arpente un nouveau paysage d’images : affiches et photographies de femmes, d’hommes, de couples, d’enfants et de nature visibles dans les lieux publics. Attestant de l’omniprésence dans l’environnement quotidien qui caractérise désormais l’image, cet ensemble montre des rites de passage, baptêmes et mariages, des célébrités, des coiffures et des cartes d’identité, des couchers de soleil idylliques et des montagnes immaculées, autant de promesses de bonheur et d’évasion.Dans la vie moderne, la reproduction photographique est incontournable. Les photographies de ce nouveau paysage urbain questionnent les conséquences de ce phénomène sur l’expérience et l’identité. Ghirri était trop curieux de la vie des images, et trop réservé, pour engager des polémiques, mais sa critique de l’« anesthésie du regard », telle qu’il la désignait, est ici articulée avec une tranquille insistance.

KODACHROME, 1970-1978

« LA RÉALITÉ DEVIENT TOUJOURS DAVANTAGE UNE COLOSSALE PHOTOGRAPHIE ET LE PHOTOMONTAGE EST DÉJÀ LÀ : C’EST LE MONDE RÉEL. » Luigi Ghirri

Tout au long de la décennie, Ghirri fait le relevé de l’invasion des images dansl’environnement moderne. Il souhaite stimuler une réflexion portant sur « l’intervalle entre ce que nous sommes et l’image de ce que nous sommes censés être ». Selon lui, la rencontre quotidienne avec des fictions multiples et des substituts menace de « détruire l’expérience directe ». Il se focalise sur des images visibles dans les lieux publics — panneaux publicitaires, vitrines de magasins ou de cafés, les photographiant de face et leur associant fréquemment des détails de nature ou de ciel. L’homogénéité de l’image trouvée est contrebalancée par l’action du temps ou perturbée par des grilles, des reflets.Dès ses débuts, il photographie son sujet de face, une seule image ou un seul objet étant positionné au centre du cadre, n’ajoutant guère d’informations périphériques. Lorsque la photographie associe différents éléments dans un même cadre — par exemple l’image d’une femme souriante juxtaposée à une étendue de ciel —, il leur est conféré une importance identique, en tant que montages « trouvés » soigneusement cadrés.

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COLAZIONE SULL'ERBA, 1971-1974

« DANS CETTE SÉRIE, J’AI CHERCHÉ, OUTRE UN PORTRAIT EXISTENTIEL, DES RÉFÉRENCES AU MONDE NATUREL, À LA MAISON ET À SES HABITANTS. » Luigi Ghirri

Les premiers ensembles de photographies, constitués avec grand soin par Ghirri, se caractérisent par des territoires clairement circonscrits. Mais au sein de ces paramètres établis, il cadre différemment chaque image, évitant ainsi la stricte répétition d’une typologie. Pour réaliser les photographies de Colazione sull’erba [Déjeuner sur l’herbe], Ghirri arpente des lieux qui lui sont familiers, les rues de Modène et les quartiers de maisons individuelles ordinaires qui ont poussé à la périphérie de la ville. Il ne fixe pas tant son attention sur les habitations mêmes — et jamais sur leurs habitants —, que sur les éléments naturels soigneusement disposés autour d’elles : la symétrie des cyprès, les pelouses bien entretenues, la touche personnalisée de plantes en pot, les palmiers, les cactus et leur promesse d’un ailleurs. Exposant sa conception de la photographie, Ghirri écrit : « Loin d’opérer d’une manière critique sans appel, j’ai cherché dans l’acte de regarder le début d’une tentative de compréhension. » Avec Colazione sull’erba, il fait le portrait collectif, teinté d’affection et d’une douce ironie, d’un nouvel environnement petit-bourgeois dans une Italie provinciale.

CATALOGO, 1970-1973

« LES PHOTOGRAPHIES DE CETTE SÉRIE S’ATTACHENT AUX MATÉRIAUX QUI FONT LES MURS DES BANLIEUES, DES VILLES, DES IMMEUBLES […] LES SURFACES DEVIENNENT AINSI DES CODES DE COMMUNICATION, UN MOMENT D’IDENTITÉ. » Luigi Ghirri

Déambulant le week-end dans les rues de Modène, quand les magasins sont fermés et les volets tirés, Ghirri photographie des façades anonymes et des motifs décoratifs ornant les murs des bâtiments. Nombre de ces photographies évoquent le langage géométrique du modernisme. Au sein de l’apparente uniformité de l’environnement urbain, Ghirri découvre d’innombrables variations dans les mosaïques, carrelages et maçonneries de brique. Il observe avec curiosité ces expressions d’architecture et de détails décoratifs anonymes, comme il l’avait fait pour les jardins de banlieue de la série Colazione sull’erba.

DIAFRAMMA 11, 1/125, LUCE NATURALE, 1970-1979

« J’AI PHOTOGRAPHIÉ DE NOMBREUSES PERSONNES DE DOS, QUI REGARDAIENT DES IMAGES, DES PLANS DE VILLE, DES ITINÉRAIRES ; CAR J’AI VOULU, COMME DANS DE NOMBREUSES AUTRES PHOTOGRAPHIES, LEUR DONNER UN NOMBRE INFINI D’IDENTITÉS POSSIBLES : DE LA MIENNE, TANDIS QUE JE PHOTOGRAPHIE, À CELLE DE L’OBSERVATEUR. » Luigi Ghirri

Dans les années 1970, la photographie devient omniprésente, à la fois dans la vie quotidienne et comme loisir populaire, et Ghirri rend compte de son rôle influent dans le formatage du vécu des gens. Il sonde les caractéristiques spécifiques de la photographie et l’ascendant généralisé du monde-image dans plusieurs séries, notamment dans Diaframma 11, 1/125, luce naturale (le titre est un clin d’œil au fétichisme du photographe amateur pour la technique), dont les sujets sont des personnes en train de photographier ou d’être photographiées, de voir ou d’être vues. Si l’on peut affirmer que le centre d’intérêt de cet ensemble de photographies, c’est la vision, ce qui n’est pas visible en est tout autant le sujet que ce qui y est décrit. À quoi pensent ces hommes et ces femmes étudiant des plans ou contemplant des vitrines ? Ou ceux-ci, qui posent pour une photo-souvenir ? Dans ces photographies, il met l’accent sur la multiplicité : le spectateur de la photographie voit une image, mais il existe une autre image, peut-être très semblable, que voient les sujets photographiés eux-mêmes.

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ATLANTE, 1973

« DANS CE TRAVAIL, J’AI VOULU ACCOMPLIR UN VOYAGE DANS LE LIEU QUI EFFACE, AU CONTRAIRE, LE VOYAGE LUI-MÊME, PUISQUE TOUS LES VOYAGES POSSIBLES ONT DÉJÀ ÉTÉ DÉCRITS ET TOUS LES ITINÉRAIRES TRACÉS… IL ME SEMBLE QUE LE SEUL VOYAGE AUJOURD’HUI POSSIBLE SE SITUE DANS LES SIGNES, DANS LES IMAGES. » Luigi Ghirri

Depuis toujours attiré par les cartes, Ghirri aime à rappeler que c’est en feuilletant les pages d’un atlas dans la maison de ses parents qu’est née sa fascination pour l’image imprimée et son pouvoir d’évocation de lieux lointains ; des lieux qui, dans les années 1970, étaient devenus familiers grâce à la presse magazine et aux émissions de télévision. « Le voyage s’effectue ainsi dans l’image, dans le livre », a-t-il écrit. Pour réaliser Atlante, il zoome avec un objectif de macrophotographie sur les pages d’un atlas, photographiant en gros plans toujours plus rapprochés les détails des représentations de déserts, d’océans, de chaînes de montagnes et d’archipels. Les lignes délimitant les frontières et les méridiens, les nombres indiquant les altitudes et les profondeurs sont désancrés de la géographie. Un monde cartographié et mesuré se défait progressivement.

ITALIA AILATI, 1971-1979

« MON INTENTION N’ÉTAIT PAS DE TÉMOIGNER DE LA “BANALITÉ QUOTIDIENNE“, DE SOULIGNER LE “KITSCH”. ELLE ÉTAIT UN DÉSIR DE CONNAISSANCE, DE DÉCHIFFREMENT. EN METTANT EN RELATION CES DEUX PAYSAGES, J’AI DÉCOUVERT CE QUI LES RAPPROCHE, ET CE QUI LES SÉPARE. » Luigi Ghirri

Les années 1970 sont en Italie une période d’évolutions sociales et culturelles considérables. Avec Italia ailati (un palindrome que l’on pourrait traduire à peu près par « Italie de part et d'autre »), Ghirri retrace une Italie différente, située loin de ses villes les plus visitées et de ses monuments les plus photographiés. Les lieux ordinaires qui figurent dans cet essai non limitatif montrent la maladroite accolade de la tradition et de la modernité dans une Italie provinciale. Ces endroits quelconques, sans caractéristique remarquable, se situent à mille lieux des images populaires du bel paese et de ses destinations touristiques. Ghirri, qui avait des affinités avec Georges Perec, écrit : « Le monde […] comme perception d’une écriture terrestre, d’une géographie dont nous avons oublié que nous sommes les auteurs. » Italia Ailati montre la géographie que se créait l’Italie dans les années 1960 et 1970. Polarisant son attention sur les signes et les symboles qui apparaissent dans le paysage, mettant en valeur des produits tels que l’essence et le parmesan, ou les idéologies – du catholicisme au communisme –, Ghirri cartographie l’espace mental d’une culture évoluant à un rythme qui lui est propre. Les habitants sont absents de ces photographies. Le sujet, c’est l’Italie qu’ils ont faite, dans laquelle ils vivent.

VEDUTE, 1970-1979

« C’EST SURTOUT DANS LES ENCADREMENTS NATURELS QUE JE SUGGÈRE UN GESTE : L’ACTE DE PHOTOGRAPHIER EN TANT QUE MOMENT DE CONNAISSANCE. LA PHOTOGRAPHIE EXISTE DÉJÀ DANS LE RÉEL SOUS FORME D’ENCADREMENTS, DE STRUCTURES, DE FENÊTRES, D’ESPACES DANS LESQUELS L’INTÉRIEUR ET L’EXTÉRIEUR, L’OUVERT ET LE FERMÉ, SE REJOIGNENT. LE TÉLESCOPE SUR LE LAC EST UNE INVITATION À REGARDER. IL SOUS-TEND UNE ACTIVATION DE LA VISION-CONNAISSANCE ; IL SUGGÈRE QUE LE CHAMP D’ATTENTION PRATICABLE RÉSIDE DANS LE MONDE PHYSIQUE. » Luigi Ghirri

La question du cadrage est une préoccupation constante de Ghirri. Il passe sa vie professionnelle, d’abord comme géomètre, puis comme photographe, à regarder à travers toutes sortes de viseurs lorsqu’il travaille en extérieur, « sur le terrain ». Il consacre de nombreux textes à la relation de l’espace représenté dans le cadre et de l’espace hors-champ, à la décision de ce que doit ou non inclure une photographie.Ce souci du cadrage est mis en exergue dans la grande série intitulée Vedute. De manière récurrente, des lignes horizontales et verticales, le plus souvent parallèles au cadre, traversent ces vues, conférant une présence paisible et immobile aux objets, lieux et espaces représentés.Le ciel bleu forme souvent un arrière-plan sur lequel se détache un signe ou un objet. L’interaction entre l’immédiat, l’intermédiaire et l’infini est soulignée dans les photographies de plages d’Italie et de Corse, où les limites de la terre et de la mer, de la mer et du ciel, détourent des espaces de nature différente.

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IDENTIKIT, 1976-1979

« ÊTRE DANS LE LIVRE N’IMPLIQUE PAS UNE SPIRALE INVOLUTIVE, UN RETOUR EN ARRIÈRE. C’EST, AU CONTRAIRE, LE LIEU ET L’INSTRUMENT POUR CONNAÎTRE MIEUX LE MONDE PHYSIQUE. » Luigi Ghirri

Ghirri est un artiste qui se tient sur la réserve. Pour lui, la photographie est un point de vue sur le monde, un moyen de se tourner moins vers l’intérieur que vers l’extérieur. Très rares sont ses photographies prises à l’intérieur d’habitations. Son territoire, c’est l’extérieur, les lieux publics des villes et des stations balnéaires – à l’exception d’une importante série de photographies qu’il a réalisée chez lui, à Modène, dans sa bibliothèque, et qu’il a intitulée Identikit [Portrait-robot], en référence à ces images de visages reconstitués à partir d’éléments tirés de différents récits.Encouragé par ses conversations à Modène avec ses amis artistes et écrivains, mais aussi motivé par sa curiosité intellectuelle personnelle, Ghirri est un grand lecteur de philosophie, de littérature et d’histoire de l’art, de même qu’un amateur éclairé de musique classique et contemporaine. Sa bibliothèque témoigne des expériences qu’il a vécues et qu’il vivra, « un lieu de pensées et de visions entrecroisées ».Identikit forme comme un autoportrait que Ghirri aurait délégué aux livres, disques et cartes « qui témoignent d’une relation de connaissance, de culture, parlent de ma fantaisie, de ma manière de passer le temps : lire, écouter de la musique, projeter des voyages ».

STILL LIFE, 1975-1979

« DANS CES PHOTOGRAPHIES, LA TOILE DE FOND N’EST PAS MISE EN RELATION AVEC LA RÉALITÉ ENVIRONNANTE : ELLE DIALOGUE DIRECTEMENT AVEC LE MONDE PHYSIQUE… LES IMAGES, CONTRAIREMENT À CE QUE SUGGÈRE LE TITRE DE LA SÉRIE, NE SONT PAS DES TOILES DE FOND INERTES :ELLES PRENNENT UN AUTRE SENS, UNE SIGNIFICATION SUPPLÉMENTAIRE DANS LEUR RAPPORT DIRECT AU RÉEL. » Luigi Ghirri

Ghirri manifeste une inlassable curiosité pour la vie des images et pour le destin des représentations de toutes sortes – peintures et dessins, photographies et cartes postales – lorsqu’elles circulent dans le monde.Au cours de la première moitié des années 1970, notamment dans la série Kodachrome, il cartographie l’omniprésence de l’image publicitaire dans la ville contemporaine. Plus tard dans la décennie, réalisant la série Still Life [Nature morte], il se concentre sur les peintures d’amateurs, les reproductions kitsch et les mappemondes sur lesquelles il tombe par hasard, notamment au marché aux puces de Modène où il se rend régulièrement.

IL PAESE DEI BALOCCHI, 1972-1979

« CES VILLES DU DIMANCHE RESSEMBLENT INCROYABLEMENT À LA PHOTOGRAPHIE. NON SEULEMENT PARCE QUE LA PLUPART DES PHOTOS SONT PRISES (COMME PAR HASARD !) LE DIMANCHE, MAIS AUSSI PARCE QUE DANS LA PHOTOGRAPHIE ON A LE DOUBLE, LE VOYAGE FANTASTIQUE DANS LE CHANGEMENT D’ÉCHELLE. » Luigi Ghirri

Ghirri est attiré par les lieux où l’expérience vécue du public repose sur une complicité enthousiaste avec la fiction. Le titre de la série Il Paese dei balocchi [Le Pays des jouets] est emprunté aux Aventures de Pinocchio, roman où un monde imaginaire se substitue au quotidien. Cet ensemble regroupe des photographies prises plusieurs années de suite à la fête foraine de Modène ; l’intérêt qu’éprouve Ghirri pour le goût populaire, pour le dédoublement et le simulacre, l’amène aussi à photographier des portraits de personnages célèbres dans un musée de cire à Amsterdam en 1973, des dinosaures dans un parc d’attractions de Vérone et des dioramas à la Haus der Natur de Salzbourg en 1977.

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‘∞‘ INFINITO, 1974

« CE TRAVAIL POURRAIT SUGGÉRER UNE IMPOSSIBILITÉ DE PHOTOGRAPHIER. MAIS C’EST, AU CONTRAIRE, DANS CETTE IMPOSSIBLE DÉLIMITATION DU MONDE PHYSIQUE, DE LA NATURE ET DE L’HOMME QUE LA PHOTOGRAPHIE TROUVE SA VALIDITÉ ET SON SENS. » Luigi Ghirri

Lorsque Ghirri décide en 1973 d’abandonner son travail de géomètre qui l’occupait à plein temps afin de se consacrer entièrement à la photographie, il entreprend en parallèle plusieurs projets de nature différente. Certains, sur le plan du lieu et du sujet, demeurent non limitatifs et de grande envergure, comme Vedute ou Italia Ailati. D’autres sont plus étroitement circonscrits, comme Infinito [Infini], une œuvre regroupant 365 photographies du ciel, toutes de même format et prises une fois par jour tout au long d’une année calendaire.Ces projets, très construits, ne sont pas sans affinités avec certaines pratiques artistiques conceptuelles de la fin des années 1960 et du début des années 1970. On pourrait les concevoir comme faisant contrepoint au travail de l’arpenteur-géomètre sur le terrain, chargé de mesurer l’espace et de délimiter le territoire.Lors de son exposition personnelle à Parme en 1979, Ghirri présente l’ensemble de ces 365 photographies sous forme de fresque. Rappelant les motifs de mosaïque qu’il avait photographiés pour Catalogo et les abstractions d’Atlante, Infinito est l’archive d’un espace incommensurable. À l’instar des mappemondes photographiées en gros plans, les photographies du ciel suggèrent un univers d’expériences qui se dérobe systématiquement à toute tentative de le cartographier de manière exhaustive.

IN SCALA, 1977-1978

« LA CÉLÉBRATION DES MYTHES, DES LIEUX EMBLÉMATIQUES D’UNE “IDENTITÉ TERRITORIALE“ INVITE IMMÉDIATEMENT À L’IRONIE : CE VOYAGE, CETTE PROPOSITION DE TOUT VOIR EN MÊME TEMPS EST UNE FOLIE. LES ANALOGIES SONT ÉVIDENTES AVEC UN COLOSSAL PHOTOMONTAGE. » Luigi Ghirri

Chose inhabituelle chez Ghirri, les photographies qui composent cette série ont toutes été réalisées dans un même lieu, un parc à thème aménagé à Rimini. Portant le nom d’Italia in Miniatura [Italie en miniature], ce parc présente de nombreux sites célèbres ; c’est un « atlas en trois dimensions ».Ghirri figure le parc à la fois comme lieu réel et fiction manifeste. Il photographie des bâtiments et des paysages qui sont déjà des reproductions – modèles réduits de monuments célèbres comme Saint-Pierre de Rome, la Piazza del Campo à Sienne, la tour Pirelli à Milan, la tour Eiffel, les montagnes caractéristiques des Dolomites…Le jeu des valeurs d’échelle, qui joue un rôle central en photographie, est souligné par la présence des visiteurs du parc, qui rapetissent d’autant les monuments et les montagnes miniatures. Les promeneurs partagent avec Ghirri le plaisir de l’artifice, de l’environnement et de la découverte de ses doubles.

LE LIVRE KODACHROME, 1978

« J’AI TOUJOURS TRAVAILLÉ À PARTIR D’UN PROJET, D’UNE IDÉE INITIALE QUI NE DOIT PAS RESTER UN SCHÉMA RIGIDE, MAIS S’OUVRIR, AU CONTRAIRE, AUX INTUITIONS ET HASARDS QUI SE DONNENT LORS DE LA RÉALISATION DU TRAVAIL. CETTE SORTE D’ENCASTREMENT, DE “MONTAGE”, RESSEMBLE À LA MÉTHODE DE CONSTRUCTION D’UNE MOSAÏQUE OU D’UN PUZZLE. » Luigi Ghirri

En 1977, Ghirri, son épouse Paola et leur ami photographe Giovanni Chiaramonte fondent à Modène une petite maison d’édition, Punto e Virgola ; Kodachrome est le premier ouvrage qu’elle publie en 1978. Le titre fait référence à la marque de pellicule couleur de prédilection des photographes professionnels et amateurs, que Ghirri lui-même utilisait systématiquement. Kodachrome condense sous la forme d’un livre la « grande aventure » de Ghirri « dans le monde de la pensée et du regard […] un voyage sans fin dans le grand et le petit, une traversée des variations et du royaume des illusions et des apparences, un labyrinthe de multitudes et de simulations. »

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Luigi Ghirri, Rimini, 1977. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

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AUTOUR DE L’EXPOSITION>> Visites et activités

RENDEZ-VOUS DU JEU DE PAUME

❙ Mercredis / samedis, 12 h 30 Visite commentée des expositions par une conférencière du Jeu de Paume. • gratuit sur présentation du billet d’entrée

❙ Mardi 12 février, 18 hVisite de l’exposition « Luigi Ghirri. Cartes et territoires » par James Lingwood, commissaire.

❙ Mardi 12 février, 19 hTable ronde avec les photographes Olivo Barbieri, Raymond Depardon et Claire Tenu, modérée par Quentin Bajac, directeur du Jeu de Paume. • 3 € ou gratuit sur présentation du billet d’entrée et pour les abonnés

VISITES CROISÉES JEU DE PAUME / MUSÉE DE L'ORANGERIE

Le Jeu de Paume et le musée de l’Orangerie proposent des visites croisées de leurs expositions « Luigi Ghirri. Cartes et territoires » et « Franz Marc et August Macke. 1909-1914 ».

❙ Samedi 16 mars et 11 mai 2019, 14 h 30 Départ de la visite au musée de l’Orangerie • durée totale de la visite croisée 3 h • tarif : 18,5 € / tarif réduit : 13,5 € • réservation : [email protected]

RENDEZ-VOUS EN FAMILLE

❙ Samedis 2 mars, 6 avril, 4 mai et 1er juin, de 15 h 30 à 16 h 30• gratuit pour les enfants (7-11 ans) et pour les abonnés ou sur présentation du billet d'entrée.• réservation : [email protected]

>> Publics jeunes

LES ENFANTS D'ABORD

Tous les derniers samedis du mois

❙ Samedis 23 février et 27 avril, de 15 h 30 à 17 h 30 & samedi 30 mars de 11 h à 13 h

« Colorama », en lien avec l’exposition « Luigi Ghirri » Le Jeu de Paume propose des visites-ateliers pour les enfants de 7 à 11 ans, invités à expérimenter, composer et éditer leurs propres images. • gratuit pour les enfants (7-11 ans) • réservation : [email protected]

STAGE « 12-15ANS.JDP »

❙ Mardi 23 et mercredi 24 avril 2019, de 14 h 30 à 17 h 30

Deux après-midis consécutifs de stage dédiés aux 12-15 ans à l’occasion des vacances scolaires pour produire, transformer et partager des images. « La tête dans les images », en lien avec les expositions « Luigi Ghirri. Cartes et territoires » et « Florence Lazar. Tu crois que la terre est chose morte... » • durée : deux demi-journées de 3 heures• gratuit sur présentation du billet d'entrée aux expositions /tarif réduit (7,50 €)• réservation : [email protected]

RENDEZ-VOUS DES MARDIS JEUNES

Tous les derniers mardis du mois

❙ Mardis 26 février, 26 mars, 30 avril et 28 mai de 11 h à 21 h• programme disponible dans la rubrique « mardis jeunes » du site internet du Jeu de Paume• gratuit pour les étudiants et les moins de 25 ans inclus

>> Cycles de cours❙ De l'invention de la photographie aux images contemporaines Le Jeu de Paume propose chaque année des cycles de forma-tion en arts et histoire visuelle. • mercredi de 19 h à 21 h à l’auditorium du Jeu de Paume. • ouverts à tous et peuvent s’inscrire dans le cadre de la formation professionnelle.

PROJECTION

❙ Mercredi 10 avril, 19 h

Projection du film Il Mondo di Luigi Ghirri (1998) de Gianni Celati, à l’Institut culturel italien

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1. Luigi Ghirri, Pescara, 1972 © Succession Luigi Ghirri

2. Luigi Ghirri, Modena, 1973. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

VISUELS PRESSELa reproduction et la représentation des images de la sélection ci-après est autorisée et exonérée de droits dans le cadre de la seule promotion de l’exposition du Jeu de Paume et pendant la durée de celle-ci.

1.

Visuels presse téléchargeables sur

www.jeudepaume.org

Identifiant : presskitMot de passe : photos

PHOTOGRAPHIES DE LA PREMIÈRE PÉRIODE, 1970-1972

2.

PAESAGGI DI CARTONE, 1970-1973

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3. Luigi Ghirri, Calvi, 1976. Collection privée. Courtesy Matthew Marks Gallery © Succession Luigi Ghirri

4. Luigi Ghirri, Bastia, 1976 © Succession Luigi Ghirri

5. Luigi Ghirri, Haarlem, 1973. The Vegini Luigi collection © Succession Luigi Ghirri

5.

KODACHROME, 1970-1978

3.

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6. Luigi Ghirri, Engelberg, 1972. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

7. Luigi Ghirri, Modena, 1971. Courtesy Matthew Marks Gallery © Succession Luigi Ghirri

8. Luigi Ghirri, Modena, 1972. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

9. Luigi Ghirri, Bologna, 1973. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

10. Luigi Ghirri, Modena, 1972. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

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9.

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3. Luigi Ghirri, Calvi, 1976. Collection privée. Courtesy Matthew Marks Gallery © Succession Luigi Ghirri

4. Luigi Ghirri, Bastia, 1976 © Succession Luigi Ghirri

5. Luigi Ghirri, Haarlem, 1973. The Vegini Luigi collection © Succession Luigi Ghirri

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11. Luigi Ghirri, Rimini, 1977. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

12. Luigi Ghirri, Marina di Ravenna, 1972. Bibliothèque nationale de France © Succession Luigi Ghirri

13. Luigi Ghirri, Modena, 1973. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

14. Luigi Ghirri, L'Île Rousse, 1976. Bibliothèque nationale de France © Succession Luigi Ghirri

15. Luigi Ghirri, Lido di spina, 1974 © Succession Luigi Ghirri

16. Luigi Ghirri, Orbetello, 1974 © Succession Luigi Ghirri

12.

13. 14.

VEDUTE, 1970-1979

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17. Luigi Ghirri, Salzburg, 1977. Collection privée. Courtesy Matthew Marks Gallery © Succession Luigi Ghirri

18. Luigi Ghirri, Padova, 1973. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

19. Luigi Ghirri, Brest, 1972. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

17.

18.

19.

DIAFRAMMA 11, 1/125, LUCE NATURALE, 1970-1979

11. Luigi Ghirri, Rimini, 1977. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

12. Luigi Ghirri, Marina di Ravenna, 1972. Bibliothèque nationale de France © Succession Luigi Ghirri

13. Luigi Ghirri, Modena, 1973. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

14. Luigi Ghirri, L'Île Rousse, 1976. Bibliothèque nationale de France © Succession Luigi Ghirri

15. Luigi Ghirri, Lido di spina, 1974 © Succession Luigi Ghirri

16. Luigi Ghirri, Orbetello, 1974 © Succession Luigi Ghirri

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IN SCALA, 1977-1978

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20. Luigi Ghirri, Rimini, 1977 © Succession Luigi Ghirri

21. Luigi Ghirri, Rimini, 1977 © Succession Luigi Ghirri

22. Luigi Ghirri, Rimini, 1977 © Succession Luigi Ghirri

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23.

23. Luigi Ghirri, Modena, 1973. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

24. Luigi Ghirri, Atlante, 1973. Bibliothèque nationale de France © Succession Luigi Ghirri

25. Luigi Ghirri, Carpi, 1973. CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri

26. Luigi Ghirri, '∞' Infinito, 1974 © Succession Luigi Ghirri

27. Claude Nori, Ritratto di Luigi Ghirri, 1977 © Succession Luigi Ghirri

ITALIA AILATI, 1971-1979

24.

ATLANTE, 1973

CATALOGO, 1970-1973

25.

'∞' INFINITO, 1974

26.

PORTRAIT

27.

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CATALOGUES> Catalogue

Librairie du Jeu de Paume / www.librairiejeudepaume.org1, place de la Concorde, Paris 8e

Mardi (nocturne) : 11 h - 21 h – Mercredi à dimanche : 11 h - 19 h / Fermeture le lundi t. 01 47 03 12 36 / [email protected]

Luigi Ghirri. Cartes et territoires Sous la direction de James Lingwood.Textes de Jacopo Benci, Maria Antonella Pelizzariet James Lingwood. Sélection d’écrits de Luigi Ghirri datant des années 1970Mai 2018, 376 pages, 300 ill. n. & b. et coul.Broché avec jaquette, 19,8 × 24,8 cmDisponible en version française, anglaise, espagnole et allemandeCoédition Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía /Jeu de Paume / Museum Folkwang / MACKPublication en partenariat avec MACKDiffusion-distribution : InterartISBN : 978-1-912339-11-2 Prix : 45 €

> Album Textes de James LingwoodParution : février 201948 pages, 45 ill. n. & b.Broché, 22 × 31 cmBilingue français / anglaisÉditeur : Jeu de PaumeDiffusion-distribution : librairie du Jeu de PaumeISBN : 978-2-915704-85-3Prix : 9,50 €

>> En résonance

Luigi Ghirri. KodachromeMACKRéédition 2017 (1978)39 €

Pastiches et Postiches Umberto Eco Livre de poche 2005 6,10 €

Luigi Ghirri. L’Amico InfinitoClaude NoriContrejour2019 28 €

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Luigi Ghirri, Calvi, 1976. Collection privée. Courtesy Matthew Marks Gallery © Succession Luigi Ghirri

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HORAIRES D’OUVERTUREMardi (nocturne) : 11 h - 21 h

Mercredi à dimanche : 11 h - 19 h / Fermeture le lundi

TARIFSPlein tarif : 10 €

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CONTACTSPresse Annabelle Floriant +33 (0)1 47 03 13 22 / + 33 (0)6 42 53 04 07 / [email protected]

Communication Arantxa Vaillant / [email protected]

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Retrouvez les cartes blanches sur Instagram de la designer India Mahdavi et la chanteuse Clara Luciani

pendant l'exposition « Luigi Ghirri. Cartes et territoires » !

Sur l’esplanade de Paris Gare de Lyon et en Gare de Lyon Perrache

découvrez une vingtaine de photographies de Luigi Ghirri à partir du 2 février !

En partenariat avec SNCF Gares & Connexions