14 Annexe 4 Listes de protection et de menace (listes · MONTJEAN-SUR-LOIRE – Carrière de Châteaupanne (49) • Modification des conditions d’exploitation. Étude écologique

MONTJEAN-SUR-LOIRE – Carrière de Châteaupanne (49) • Modification des conditions d’exploitation. Étude écologique.

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14 Annexe 4 – Listes de protection et de menace (listes

rouges) utilisées pour la faune

PROTECTION (PR)

N : protection nationale. L'Arrêté du 22 juillet 1993 fixe la liste des insectes protégés en France et la liste des amphibiens et des reptiles protégés en France. L'Arrêté du 08 décembre 1988 fixe la liste des espèces de poissons protégées en France. L'Arrêté du 17 avril 1981 fixe les listes d'oiseaux protégés en France.

LISTE ROUGE (LR)

M : liste rouge mondiale de l'Union Internationale de Conservation de la Nature. M(EX) : espèce éteinte ; M(CR) : espèce en danger critique d’extinction ; M(EN) : espèce en danger ; M(VU) : espèce vulnérable ; M(NT) : espèce quasi menacée.

N : liste rouge française. N(Ex) : espèce éteinte ; N(E) : espèce en danger ; N(V) : espèce vulnérable ; N(R) : espèce rare ; N(I) : espèce au statut indéterminé ; N(S) : espèce à surveiller.

N pour les oiseaux nicheurs, h pour les oiseaux hivernants nh pour les deux nhN(EX) : espèce éteinte ; nhN(CR) : espèce en danger critique d’extinction ; nhN(EN) : espèce en danger ; nhN(VU) : espèce vulnérable ; nhN(NT) : espèce quasi menacée.

Pour les Odonates (liste rouge en cours de validation) : N(EX) : espèce éteinte ; N(CR) : espèce en danger critique d’extinction ; N(EN) : espèce en danger ; N(VU) : espèce vulnérable ; N(NT) : espèce quasi menacée.

Pour les Orthoptères la classification utilisée est fondée sur l’ouvrage suivant :

SARDET, E. & DEFAUT, B., 2004. Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 9 : 125137.

Il est pris en compte les Indices de priorité des espèces au niveau national et par domaines biogéographiques. Le MaineetLoire est inclut dans cette liste rouge dans le domaine némoral (NEM). Une bande minime du sud des Mauges et du Saumurois fait quand à elle partie du domaine subméditerranéen aquitain (AQU), elle n’a pas été retenue ici. Dans la liste, le terme « Liste Rouge Nationale » correspond à l’indice de la liste rouge nationale et le terme « Liste Rouge Locale » au domaine biogéographique des Mauges (Domaine Némoral).

Né1 : Liste Rouge Némoral (Indice 1) : Espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes régionalement Né2 : Liste Rouge Némoral (Indice 2) : Espèces fortement menacées d’extinction Né3 : Liste Rouge Némoral (Indice 3) : Espèces menacées, à surveiller régionalement N1 : Liste Rouge Nationale (Indice 1) : Espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes nationalement N2 : Liste Rouge Nationale (Indice 2) : Espèces fortement menacées d’extinction nationalement N3 : Liste Rouge Nationale (Indice 3) : Espèces menacées, à surveiller régionalement N? : Liste Rouge Nationale (Indice ?) : Espèce pour laquelle nous manquons d’information pour statuer L ? : Liste Rouge Locale (Indice ?) : Espèce pour laquelle nous manquons d’information pour statuer

198


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ESPÈCES DÉTERMINANTES ZNIEFF (DET) Liste rouge Pays de la Loire (Liste Régionale des Espèces et Habitats Déterminants en Pays de la Loire, DIREN des Pays de la Loire, 1996). E : espèce en danger V : espèce vulnérable ; R : espèce rare ; I : espèce au statut indéterminé ; ? : pas d'information sur le statut de l'espèce.

DIRECTIVES (DR) O : directive "Oiseaux" n°79/409/CEE du Conseil du 020479 concernant la conservation des oiseaux sauvages (JOCE du 250479 ; dernière modification JOCE du 300696) : O1 : annexe I : espèces faisant l'objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat

(ZPS) ; O2 : annexe II : espèces pouvant être chassées. H : directive "HabitatsFauneFlore" n°92/43/CEE du Conseil du 210592 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (JOCE du 220792) : H2 : Annexe II/a : espèces animales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones

Spéciales de Conservation (ZPS). * : espèce prioritaire, H4 : Annexe IV/a : espèces animales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. H5 : Annexe V/a : espèces animales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont

susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion.

CONVENTIONS (CV) Be : convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (JORF du 280890 et du 200896). Be1 : annexe II : espèces de faune strictement protégées. Be2 : annexe III : espèces de faune protégées dont l'exploitation est réglementée. Bo : convention de Bonn du 23 juin 1979 relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (JORF du 280890 et du 200896). Bo2 : Annexe II : espèces migratrices se trouvant dans un état strictement protégées. W : convention de Washington du 3 mars 1973 sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) (JORF du 170978 ; dernière modification JORF du 220396).

ESPÈCE PRIORITAIRE (P) Pour les mammifères, reptiles et amphibiens : Rf : priorité régionale faible ; Re : priorité régionale élevée ; Rte : priorité régionale très élevée. Pour les oiseaux : RteB1 : priorité régionale très élevée pour les populations nicheuses : espèce menacée en Pays de la Loire et dont une part significative de la population biogéographique niche dans la région ; ReB2 : priorité régionale élevée pour les populations nicheuses : espèce menacée en Pays de laLoire dont une part non significative de la population biogéographique niche dans la région ; ReB3 : priorité régionale élevée pour les populations nicheuses : espèce non menacée en Pays de la Loire mais dont une part significative de la population biogéographique niche dans la région ; RteG1 : priorité régionale très élevée pour les populations migratrices et hivernantes ; RteG2 : priorité régionale élevée pour les populations migratrices et hivernantes ;

199


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15 Annexe 5 – arrêtés servant à la définition des listes

d’espèces protégées

Les articles L.4111 et 2 du code de l’environnement fixent les principes de protection des espèces et prévoient notamment

l’établissement de listes d’espèces protégées. La liste des espèces protégées retenue dans le cadre de ce travail se fonde

sur les textes de référence suivants :

arrêté modifié du 20 janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national

(JORF 13/05/1982) ;

arrêté du 19 juillet 1988 relatif à la liste des espèces végétales marines protégées (JORF 09/08/1988) ;

arrêté du 25 janvier 1993 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Pays de la Loire complétant la liste

nationale (JORF 05/03/1993) ;

arrêté du 8 décembre 1988 fixant la liste des espèces de poissons protégés sur l’ensemble du territoire national (JORF

22/12/1988) ;

arrêté du 27 juillet 1995 fixant la liste des mammifères marins protégés sur l’ensemble du territoire national (JORF

01/10/1995) ;

arrêté du 20 décembre 2004 fixant la liste des animaux de la faune marine protégés sur l’ensemble du territoire national

(JORF 07/01/2005) ;

arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de

leur protection (JORF 10/05/2007) ;

arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection

(JORF 06/05/2007) ;

arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mollusques protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protec-

tion (JORF 06/05/2007) ;

arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les

modalités de leur protection (JORF 18/12/2007) ;

arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de

leur protection (JORF 05/12/2009).

200

Carrière "Châteaupanne" – Montjean sur Loire ANNEXES

14/14.10 - Document n°4 Demande d'autorisation ICPE

ANNEXE XI

Etude hydrogéologique pour le projet de remblaiement partiel de la carrière de Châteaupanne – Calligée – Juin 2017

201

EUROVIA – CARRIERES DE CHATEAUPANNE

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE POUR LE PROJET DE REMBLAIEMENT PARTIEL DE

LA CARRIERE DE CHATEAUPANNE

MONTJEAN-SUR-LOIRE (MAINE-ET-LOIRE)

RAPPORT N15-49111

N°

rév. Rédaction Visa Vérification Visa

Intitulé des

révisions

Date

d'application

1 Aurélie RICAUD

Paul-Henri MONDAIN

Première édition Septembre 2015

2 Aurélie RICAUD

Paul-Henri MONDAIN

Maj suite à une évolution de la réglementation

ICPE

21 juin 2017

202

EUROVIA – CARRIERES DE CHATEAUPANNE Etude hydrogéologique (49) N° rév.2

Rapport N15-49111 Page 2/39

CALLIGEE - Atlanpole - 1, rue de la Noë - C.S. 82118 - 44321 NANTES CEDEX 03

Tél. : 02.40.14.33.71 - Fax : 02.40.14.33.72 - E-mail : [email protected]

SOMMAIRE

1 - INTRODUCTION .................................................................................................. 5

2 - DOCUMENTS CONSULTES ............................................................................... 6

3 - PRESENTATION DU SITE ET DESCRIPTION DU PROJET .............................. 7 3.1 - PRESENTATION GENERALE ...................................................................................... 7 3.2 - DESCRIPTION DU PROJET DE REMBLAIEMENT ............................................................ 9

3.2.1 - Zone concernée par le remblaiement ...................................................... 9 3.2.2 - Protocole de remblaiement ...................................................................... 9 3.2.3 - Synthèse .................................................................................................. 9

4 - CONTEXTE GEOLOGIQUE .............................................................................. 10 4.1 - FORMATIONS EN PRESENCE ....................................................................................10 4.2 - CARACTERISATION DE L’ETAT INITIAL DU FOND GEOCHIMIQUE LOCAL ........................12

4.2.1 - Stratégie analytique ................................................................................12 4.2.2 - Résultats.................................................................................................14 4.2.3 - Synthèse .................................................................................................16

5 - CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE ................................................................. 17 5.1 - AQUIFERES EN PRESENCE ......................................................................................17 5.2 - SCHEMA CONCEPTUEL DU FONCTIONNEMENT HYDROGEOLOGIQUE ...........................18 5.3 - EVALUATION DES VITESSES DE TRANSIT ..................................................................20 5.4 - FOND HYDROGEOCHIMIQUE LOCAL ..........................................................................22

5.4.1 - Stratégie analytique ................................................................................22 5.4.2 - Résultats.................................................................................................24 5.4.3 - Synthèse .................................................................................................26

6 - RECENSEMENT DES CIBLES SANITAIRES ET DES ENJEUX EN MATIERE

D’EAU ...................................................................................................................... 27 6.1 - ENJEUX EN MATIERE D’EAU SOUTERRAINE ...............................................................27 6.2 - ENJEUX EN MATIERE D’EAU SUPERFICIELLE .............................................................28 6.3 - SYNTHESE DES ENJEUX ..........................................................................................28

7 - FAISABILITE HYDROGEOLOGIQUE ET MODALITES DE SURVEILLANCE . 30 7.1 - EVALUATION DU NIVEAU DE RISQUE.........................................................................30 7.2 - DEFINITION D’UN RESEAU DE SURVEILLANCE ADAPTE ...............................................31

8 - CONCLUSION ................................................................................................... 34

203





TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de situation de la carrière de Châteaupanne sur fond IGN ..................... 8

Figure 2 : Vue d’ensemble du fond de la carrière et du front de taille exploité.................. 8

Figure 3 : Coupe géologique schématique aux abords de la carrière ..............................10

Figure 4 : Extrait de la carte géologique du BRGM .........................................................11

Figure 5 : Localisation des prélèvements de roche .........................................................13

Figure 6 : Coupe schématique du fonctionnement hydrogéologique aux abords de la carrière de Châteaupanne (SO/NE) .....................................................................................19

Figure 7 : Photographies de l’émergence naturelle dans les calcaires en fond de fouille 20

Figure 8 : Variabilité des temps d’écoulement des eaux souterraines selon les caractéristiques physique de l’aquifère pour un gradient identique de 1% ...........................21

Figure 9 : Localisation de l’émergence naturelle ayant fait l’objet du prélèvement ..........23

Figure 10 : Localisation des principaux enjeux et cibles sanitaires ....................................29

Figure 11 : Localisation du piézomètre de surveillance à mettre en place .........................32

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Documents consultés mis à disposition ............................................................ 6

Tableau 2 : Documents consultés pour les besoins de l’étude ............................................ 6

Tableau 3 : Sites web consultés pour les besoins de l’étude .............................................. 6

Tableau 4 : Nature et localisation des prélèvements de roche ...........................................12

Tableau 5 : Gamme de teneurs en métaux couramment observées dans les sols « ordinaires » de toutes granulométries et d’anomalies naturelles .......................................14

Tableau 6 : Résultats des analyses de roche .....................................................................15

Tableau 7 : Caractéristiques des aquifères en présence ...................................................17

Tableau 8 : Nature et localisation des prélèvements de roche ...........................................22

Tableau 9 : Limites de qualité des rejets d’eaux fixées dans l’arrêté préfectoral ................24

Tableau 10 : Synthèse de l’autocontrôle en sortie de carrière..............................................24

Tableau 11 : Résultat de la qualité de l’eau de la source et des lixiviats (tests réalisés avec l’eau de la carrière)...............................................................................................................25

204





Tableau 12 : Synthèse des cibles sanitaires et des enjeux en matière d’eaux autour de la carrière de Châteaupanne ....................................................................................................28

Tableau 13 : Synthèse de l’évaluation du risque hydrogéologique du remblaiement de la carrière par des déchets inertes ...........................................................................................30

Tableau 14 : Paramètres d’analyse pour la surveillance des eaux souterraines et superficielles ..............................................................................................................32

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Rapport d’analyse du laboratoire (analyses de roche SCHAP1 à SCHAP5)

Annexe 2 : Schéma de circulation des eaux de la carrière

Annexe 3 : Rapport d’analyse du laboratoire (analyse d’eau CHAP1)

Annexe 4 : Arrêtés de DUP des captages d’eau potable de Montjean-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire

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1 - INTRODUCTION

A la demande de la société Carrières de Châteaupanne, la société Calligée a été missionnée pour la réalisation d’une étude hydrogéologique concernant la carrière de Châteaupanne située sur la commune de Montjean-sur-Loire dans le Maine-et-Loire.

La carrière est autorisée par l’arrêté préfectoral du 5 octobre 2011.

L’exploitant de la carrière envisage le réaménagement du site par remblaiement partiel du fond de la carrière par des déchets inertes. Le dossier de demande d’autorisation est actuellement rédigé par la société Géoscop.

L’exploitant sollicite ainsi un avis hydrogéologique spécifique concernant le remblaiement de la carrière par des déchets inertes pour le réaménagement du site.

206





2 - DOCUMENTS CONSULTES

Les sources des documents et données utilisées pour les besoins de l’étude sont listées dans les tableaux ci-dessous.

Tableau 1 : Documents consultés mis à disposition

Titre Auteur

Plan de situation et de localisation de la carrière Eurovia Synthèse géologique et hydrogéologique (extrait du dossier de demande d’autorisation de renouvellement pour la plate-forme de recyclage, version provisoire et partielle)

Géoscop

Plan de circulation des eaux de la carrière Eurovia Volumes d’exhaure prélevés en fond de carrière entre janvier 2012 et juin 2014 Eurovia

Plans de phasage d’exploitation de la carrière et du réaménagement Geoscop

Tableau 2 : Documents consultés pour les besoins de l’étude

Titre Auteur

Carte topographique au 1/25000 n°1422 E Chalonnes-sur-Loire IGN

Carte géologique au 1/50000 n°453 Chalonnes-sur-Loire BRGM

Guide technique : Qualité des eaux souterraines – Méthode de caractérisation des états de référence des aquifères français

BRGM

Déchets inertes et comblement des carrières en Franche-Comté (R-38222, septembre 1994) BRGM

Tableau 3 : Sites web consultés pour les besoins de l’étude

Nom du site Adresse

Géoportail http://www.geoportail.gouv.fr/accueil Infoterre http://infoterre.brgm.fr/ ADES www.ades.eaufrance.fr/ OSUR http://osur.eau-loire-bretagne.fr/exportosur/action/Geographie AELB http://www.eau-loire-bretagne.fr/

DREAL Pays de la Loire http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/qualite-des-eaux-r437.html

Une visite du site a été réalisée le 16 juin 2015 avec le maitre d’ouvrage.

207

http://infoterre.brgm.fr/

http://www.ades.eaufrance.fr/





3 - PRESENTATION DU SITE ET DESCRIPTION

DU PROJET

3.1 - PRESENTATION GENERALE

Une présentation détaillée du site et du projet est disponible dans le dossier d’autorisation rédigé par la société Geoscop. Seuls les éléments clés utiles à la rédaction d’un avis sont repris dans ce rapport.

La carrière de Châteaupanne est située sur la commune de Montjean-sur-Loire (figure 1), à environ 3 km au sud-est du bourg. Elle est située entre la route départementale n°751 reliant Montjean-sur-Loire à Chalonnes-sur-Loire, et la Loire (bras de Loire au sud de l’île de Chalonnes).

La carrière exploite à ciel ouvert un gisement de roches massives calcaires connu de longue date (figure 2). Le site chaufournier de Châteaupanne est en effet répertorié dès le XVIIème siècle. L’extraction industrielle a commencé au début de XXème siècle.

L’extraction est réalisée en fosse par fronts successifs de 15 mètres de hauteur. La roche est exploitée par opérations de tirs de mines à l’aide d’explosifs.

L’exploitant de la carrière envisage le réaménagement du site par remblaiement partiel du fond de la carrière par des déchets inertes. Le dossier de demande d’autorisation est actuellement rédigé par la société Géoscop.

208





(source Géoportail)

Figure 1 : Carte de situation de la carrière de Châteaupanne sur fond IGN

(source Calligée, juin 2015)

Figure 2 : Vue d’ensemble du fond de la carrière et du front de taille exploité

périmètre d’exploitation

de la carrière

209





3.2 - DESCRIPTION DU PROJET DE REMBLAIEMENT

3.2.1 - ZONE CONCERNEE PAR LE REMBLAIEMENT

Le remblaiement par des déchets inertes est envisagé pour le réaménagement final du site. Il ne sera que partiel, et n’intéressera qu’une zone profonde de la carrière entre les cotes -115 m NGF à – 85 m NGF, située au sein de la lentille de calcaire.

Les déchets de type béton et enrobés seront recyclés sur la plateforme en entrée de site qui fait l’objet de la demande d’autorisation de renouvellement rédigée par Géoscop.

Les déchets inertes concernés par le remblaiement seront donc majoritairement des excédents de terrassements de type mélange terre / pierre non recyclables et la part impropre à la commercialisation des déchets recyclables traités sur la plate-forme. L’exploitant sollicite néanmoins l’accueil des autres matériaux inertes listés dans l’annexe I de l’arrêté du 12 décembre 2014 concernant les installations de stockage de déchets inertes relevant de la rubrique 2760 de la nomenclature des installations classées.

3.2.2 - PROTOCOLE DE REMBLAIEMENT

Les modalités du remblaiement seront les suivantes :

- contrôle visuel en entrée de site à l’arrivée du camion,

- dépotage sur la plate-forme tampon aménagée et nouveau contrôle visuel,

- reprise par une chargeuse et déversement dans la fosse à partir d’un quai aménagé,

- remblayage au sein de l’excavation en fond de carrière,

- consignation des apports en remblais dans un registre d’admission.

3.2.3 - SYNTHESE

Les déchets inertes proviennent essentiellement des chantiers du BTP locaux et éventuellement des collectes de déchets inertes sur le territoire (réseau déchetteries).

Conformément à l'arrêté du 14 décembre 2014, les déchets feront l'objet des plusieurs contrôles visuels (article 7) avant déchargement et remblaiement du fond de la carrière et seront suivis et consignés dans un registre (articles 5, 8 et 9).

210





4 - CONTEXTE GEOLOGIQUE

4.1 - FORMATIONS EN PRESENCE

Une présentation détaillée du gisement et du contexte géologique est disponible dans le dossier d’autorisation rédigé par la société Geoscop. Seuls les éléments clés utiles à la rédaction d’un avis sont repris dans ce rapport.

La carrière de Châteaupanne exploite l'une des lentilles calcaires (Calcaire de Chalonnes) égrenées le long du flanc sud du synclinal d'Ancenis.

La lentille exploitée est insérée dans une formation schisteuse. Cette dernière est localement surmontée par un faciès gréseux visible uniquement au Nord de la carrière. A l'affleurement, la lentille de calcaire dessine une amande de 2 km de long pour 250 m au plus large au droit de la carrière (figures 3 et 4). Sa puissance totale est estimée à 200 m. A l’affleurement, les calcaires présentent une orientation E/O et un pendage de l’ordre de 45°N.

La formation du calcaire de Chalonnes, est constituée par des bancs d'une épaisseur décimétrique à plurimétrique présentant des faciès variés qui débutent par des niveaux gréseux surmontant des niveaux de calcaire récifaux noirs à gris bleuté puis clairs et massifs.

(d’après Geoscop, modifié)

Figure 3 : Coupe géologique schématique aux abords de la carrière

faciès gréseux en tête

211





(d’après Geoscop)

Figure 4 : Extrait de la carte géologique du BRGM

212





4.2 - CARACTERISATION DE L’ETAT INITIAL DU FOND GEOCHIMIQUE LOCAL

4.2.1 - STRATEGIE ANALYTIQUE

La carrière étant destinée à recevoir des déchets inertes, une caractérisation du fond géochimique local a donc été mise en œuvre de manière à faire un état initial de la carrière avant remblaiement.

Un total de 5 échantillons de roche a été prélevé le 16 juin 2015.

Ces échantillons ont été placés indépendamment dans des sacs plastiques épais. Ils ont été envoyés au Laboratoire Wessling de Lyon pour être analysés.

Les caractéristiques des échantillons et leur localisation sont disponibles dans le tableau et la figure suivante.

Tableau 4 : Nature et localisation des prélèvements de roche

Identifiant Nature

roche Localisation

SCHAP1 schistes gréseux

talus en bordure de chemin sur la plate forme supérieure (≈+20 m NGF), en limite Est du site

SCHAP2 schistes talus à proximité de la SCAP (≈+19 m NGF), en limite Sud-Est du site

SCHAP3 calcaires front de taille en fond de carrière (-85 m NGF), proche du pompage d’exhaure

SCHAP4 calcaires front de taille en fond de carrière (-85 m NGF)

SCHAP5 calcaires front de taille en fond de carrière (-85 m NGF), proche de la source

La même stratégie analytique a été retenue pour l’ensemble des échantillons prélevés avec des analyses sur les sols bruts et la fraction solubilisée permettant de caractériser le fond géochimique naturel.

Les paramètres analysés regroupent les métaux (fraction brute et solubilisée), les composés organiques (hydrocarbures totaux, Composés Aromatiques Volatils, Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, et Polychlorobiphényles), et quelques paramètres complémentaires comme le Carbone Organique Total, l’indice phénol, les fluorures, les chlorures, les sulfates et la fraction soluble.

213

EUROVIA- CARRIERES DE CHATEAUPANNE Etude hydrogéologique (49) N° rév.2




Figure 5 : Localisation des prélèvements de roche

SCHAP1

SCHAP2

SCHAP3

SCHAP4

SCHAP5

214





4.2.2 - RESULTATS

4.2.2.1 - Valeurs de référence utilisées

En ce qui concerne les métaux lourds, les teneurs relevées sur le site sont comparées aux données bibliographiques disponibles pour les sols en général. Ces valeurs, données par l’INRA (2004), définissent « la concentration naturelle d’une substance dans un horizon de sol, résultant uniquement de l’évolution géologique et pédologique, à l’exclusion de tout apport anthropique » (tableau 5).

Tableau 5 : Gamme de teneurs en métaux couramment observées dans les sols

« ordinaires » de toutes granulométries et d’anomalies naturelles

Elément

métallique

Gamme des teneurs

« ordinaires »

(mg/kg)

Gamme des teneurs en cas

« d’anomalies naturelles

modérées » (mg/kg)

Gamme des teneurs dans le

cas « d’anomalies naturelles

fortes » (mg/kg)

Mercure 0.02 à 0.10 0.15 à 2.3 - Arsenic 1.0 à 25 30 à 60 60 à 284 Plomb 9 à 50 60 à 90 100 à 10180

Cadmium 0.05 à 0.45 0.7 à 2 2 à 46.3 Chrome 10 à 90 90 à 150 150 à 3180 Cuivre 2 à 20 20 à 62 65 à 160 Nickel 2 à 60 60 à 130 130 à 2076 Zinc 10 à 100 100 à 250 250 à 11426

A retenir que ces valeurs de références sont données à titre informatif puisque une analyse faite sur la roche mère n’est pas directement comparable à celle faite sur un sol puisqu’il résulte d’un processus d’altération de cette dernière pouvant aboutir à la concentration de certains éléments ou la disparition d’autres éléments.

4.2.2.2 - Résultats

Les résultats sont disponibles dans le tableau page suivante. Les résultats bruts sont disponibles en annexe 1.

215





Tableau 6 : Résultats des analyses de roche

SCHAP1 SCHAP2 SCHAP3 SCHAP4 SCHAP5 Médiane Médiane

≈ 20 m NGF ≈ 19 m NGF -85 m NGF -85 m NGF -85 m NGF -85 m NGF ≈ 20 m NGF

teneurs

ordinaires

anomalies

modérées

anomalies

fortes

schistes

gréseuxschistes

calcaires

proche

exhaure

calcaires

calcaires

proche

source

calcaires

(SCHAP3 à 5)

schistes

(SCHAP1 à 2)

Matière sèche% mat.

brute99.6 97.9 99.8 99.9 99.8

COT(3) mg/kg - - - 4100 3500 47000 49000 28000 47000 3800indice HCT(4) C10-C40 mg/kg - - - <10 <10 <10 <10 <10 - -

somme CAV(5) mg/kg - - - 0.3 < seuil < seuil < seuil < seuil - -somme HAP(6) mg/kg - - - < seuil < seuil < seuil < seuil < seuil - -somme PCB(7) mg/kg - - - < seuil < seuil < seuil < seuil < seuil - -

chrome mg/kg 10 à 90 90 à 150 150 à 3180 29 12 2 2 <1 2 20.5nickel mg/kg 2 à 60 60 à 130 130 à 2076 31 36 2 3 5 3 33.5cuivre mg/kg 2 à 20 20 à 62 62 à 160 24 31 2 2 2 2 27.5zinc mg/kg 10 à 100 100 à 250 250 à 11426 86 110 <5 <5 <5 - 98

arsenic mg/kg 1 à 25 25 à 60 60 à 284 9 16 <2 2 3 2.0 12.5sélénium mg/kg 0.10 à 0.70 0.8 à 2 2 à 4.5 <5 <5 <5 <5 <5 - -

molybdène mg/kg - - - <10 <10 <10 <10 <10 - -cadmium mg/kg 0.05 à 0.45 0.7 à 2 2 à 46.3 <0.5 <0.5 <0.5 <0.5 <0.5 - -antimoine mg/kg - - - <10 <10 <10 <10 <10 - -

baryum mg/kg - - - 33 47 5.7 9.1 4.1 5.7 40mercure mg/kg 0.02 à 0.10 0.15 à 2.3 - 0.2 0.7 <0.1 <0.1 0.2 0.1 0.45plomb mg/kg 9 à 50 50 à 90 90 à 148 12 17 <10 <10 <10 - 14.5

chrome mg/kg - - - <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 - -nickel mg/kg - - - <0.1 <0.1 <0.1 <0.1 <0.1 - -cuivre mg/kg - - - <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 - -zinc mg/kg - - - <0.5 <0.5 <0.5 <0.5 <0.5 - -

arsenic mg/kg - - - <0.03 <0.03 <0.03 <0.03 <0.03 - -sélénium mg/kg - - - <0.1 <0.1 <0.1 <0.1 <0.1 - -

molybdène mg/kg - - - <0.1 <0.1 0.2 0.3 0.2 0.2 -cadmium mg/kg - - - <0.015 <0.015 <0.015 <0.015 <0.015 - -antimoine mg/kg - - - <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 - -

baryum mg/kg - - - <0.05 0.2 0.7 0.1 0.1 0.1 0.18mercure mg/kg - - - <0.001 <0.001 <0.001 <0.001 <0.001 - -plomb mg/kg - - - <0.1 <0.1 <0.1 <0.1 <0.1 - -COT(3) mg/kg - - - <13 <13 <13 <13 <13 - -

sulfates mg/kg - - - <100 150 <100 <100 <100 - 125fraction soluble mg/kg - - - <1000 <1000 <1000 1200 1200 1200 -indice phénol mg/kg - - - <0.1 <0.1 <0.1 0.1 <0.1 0.1 -

fluorures mg/kg - - - <10 <10 <10 <10 <10 - -chlorures mg/kg - - - <100 <100 <100 <100 <100 - -

Comparaison des mesures aux valeurs de référence (1)SOLS BRUTS : Paramètres analysés sur la matière solide des sols

anomalie modérée (2)FRACTION SOLUBILISEE : Paramètres analysés sur l'eau ayant percolée dans les sols au cours d'un essai en laboratoire

anomalie forte (3)Carbone Organique Total

> anomalie forte (4)Hydrocarbures Totaux(5)Composés Aromatiques Volatils(6)Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques(7)Polychlorobiphényles

Valeurs de référence sur les sols (INRA)

SO

LS

BR

UT

S(1

)

Composés

organiques

FR

AC

TIO

N S

OL

UB

ILIS

EE

(2)

Métaux

Autres

paramètres

216





4.2.2.3 - Interprétation

Les HCT, HAP et PCB sont inférieurs au seuil de détection pour tous les échantillons analysés (SCHAP1 à SCHAP5).

Les CAV sont inférieurs au seuil de détection pour tous les échantillons à l’exception du SCHAP1 où il est détecté à l’état de trace (0.3 mg/kg). La bordure du chemin d’accès peut éventuellement expliquer cette concentration.

Les teneurs en COT pour les calcaires (SCHAP3 à SCHAP5) sont très élevées

(fraction brute). En revanche, cette anomalie ne se retrouve pas sur le lixiviat, la concentration est alors systématiquement inférieure à 13 mg/.

Concernant les métaux sur la fraction brute, on constate au sein des schistes la présence d’un important cortège représenté par le chrome, le nickel, le zinc, l’arsenic, le cuivre, le baryum, le mercure et le plomb. Aucune anomalie forte n’est identifiée, seulement quelques anomalies modérées pour les paramètres et échantillons suivants :

- Cuivre : anomalie modérée dans les schistes (SCHAP1 et SCHAP2) ;

- Arsenic : anomalie modérée dans les schistes (SCHAP1) ;

- Mercure : anomalie modérée dans les schistes (SCHAP1, SCHAP2 et SCHAP5).

Dans les calcaires, les métaux sont seulement décelés à l’état de trace, à l’exception

d’une anomalie modérée en mercure dans l’échantillon SCHAP5.

4.2.3 - SYNTHESE

Les analyses réalisées permettent de définir le fond géochimique des calcaires faisant l’objet de l’exploitation. Les échantillons représentatifs de cette formation sont les échantillons SCHAP3, SCHAP4 et SCHAP5.

Ainsi, le fond géochimique peut être caractérisé en calculant la médiane sur les 3 échantillons représentatifs du gisement de calcaire, lequel accueillera les déchets inertes. On retiendra que le gisement calcaire présente :

- une valeur médiane de COT élevée sur la fraction brute, mais que cette anomalie ne se retrouve pas sur le lixiviat ;

- une anomalie modérée en mercure sur un échantillon.

217





5 - CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

5.1 - AQUIFERES EN PRESENCE

Une présentation détaillée du contexte hydrogéologique est disponible dans le dossier d’autorisation rédigé par la société Geoscop. Une synthèse est proposée dans ce rapport.

Trois réservoirs sont recensés dans un secteur proche autour de la carrière :

l’aquifère des calcaires circonscrit à la lentille cartographiée sur la carte géologique, représentant à l’affleurement une amande de 2.5 km sur 250 m au plus large au droit de la carrière ;

l’aquifère des schistes représenté de part et d’autre de la lentille de calcaire ;

l’aquifère des alluvions de la Loire au nord de la carrière dans la plaine alluviale.

Le tableau suivant fait la synthèse des caractéristiques de chaque réservoir.

Tableau 7 : Caractéristiques des aquifères en présence

Aquifère calcaire Aquifère schisteux Aquifère alluvial

Masse d’eau souterraine

non référencée incluse dans n°FRG023

n°FRG023 Bassin versant de Romme et

Evre

n°FRGG114 Alluvions de la Loire Armoricaine

Type fissuré fissuré poreux Etat libre libre libre

Epaisseur 200 m altérites : 20-30 m

horizon fissuré : 40-50 m

10 à 25 m

Perméabilité perméabilité en grand, (valeur inconnue) faible

variable mais globalement forte (graves, graviers,

sables)

Vitesse de transit

moyenne à rapide (fissures plus ou moins

ouvertes) globalement faible rapide

Productivité inconnue mais source à débit important au droit d’une fracture en fond

globalement faible, captée par des puits

peu profonds forte

218





de carrière (-85 m NGF) (<10 m3/h)

Recharge infiltration au droit de la surface à l’affleurement, alimentation profonde par le réseau de failles

infiltration au droit de la surface à l’affleurement

infiltration au droit de la surface à l’affleurement, alimentation par la Loire

Piézométrie pas de données, pas de suintement du front de taille à 16/18m NGF, source à -85 m NGF

quelques mesures ponctuelles (niveaux

d’eau peu profonds 0.3 à 6 m de profondeur)

pas de données locales, niveau d’eau

relativement peu profond et tributaire du

niveau de la Loire

Usage autour du projet

aucun, pompage d’exhaure de la carrière alimentant le ruisseau

du Saint Méen et parfois soutien

d’alimentation pour les fermes alentours

puits de particulier (arrosage, domestique)

pas d’usage de consommation humaine

captage d’eau potable de l’île Ragot à l’ouest de Montjean-sur-Loire

L’aquifère contenu dans les calcaires est très peu connu compte tenu de la faible extension de cette formation. Cette entité hydrogéologique pourtant distincte de part son fonctionnement n’est pas connue dans le référentiel hydrogéologique des masses d’eau. Le débit important de la source en fond de carrière n’apparaît pas compatible avec la surface des calcaires à l’affleurement contribuant à sa recharge. Le réseau de failles en bordure du massif calcaire joue probablement un rôle drainant permettant d’expliquer ce débit.

5.2 - SCHEMA CONCEPTUEL DU FONCTIONNEMENT HYDROGEOLOGIQUE

Une coupe schématique est proposée dans la figure 6 pour illustrer les relations entre les divers aquifères en présence.

La nappe contenue dans les schistes est essentiellement développée dans l’horizon d’altération (altérites) et dans l’horizon fissuré. La roche saine en profondeur est considérée comme imperméable. L’horizon fissuré peut être approfondi localement au droit de failles majeures. Globalement peu productif, cet aquifère peut alimenter faiblement l’aquifère des alluvions de la Loire. Aux abords de la carrière, c’est le seul aquifère qui fait l’objet de prélèvements (puits utilisés pour l’arrosage).

La nappe des calcaires est dotée d’une porosité dite de fissures. L’eau circule essentiellement à la faveur de celles-ci lesquelles se développent au sein de la matrice saine. Ce phénomène est notamment mis en évidence en fond d’excavation par la présence d’une source au droit d’une fissure visible sur plusieurs mètres (figure 7). Mis à part cette source, aucune arrivée d’eau n’est recensée au droit des fronts de taille, les calcaires recoupés sont particulièrement massifs et aucun indice de karstification n’est recensé, seulement quelques fissures localement élargies par de la dissolution.

219





Figure 6 : Coupe schématique du fonctionnement hydrogéologique aux abords de la carrière de Châteaupanne (SO/NE)

failles profondes drainantes

220





vue depuis le belvédère vue rapprochée

Figure 7 : Photographies de l’émergence naturelle dans les calcaires en fond de fouille

L’aquifère calcaire peut être localement en communication avec la nappe des schistes. Ces communications restent a priori réduites du fait de la faible perméabilité des schistes. Aucun assèchement des puits captant les schistes n’a été constaté en lien avec le rabattement en fond de fouille dans la nappe des calcaires. Les relations en partie supérieure de l’aquifère des schistes apparaît donc limité.

En profondeur, les échanges sont considérés comme très négligeables au contact des schistes sains. Toutefois, lorsque ces schistes sont fracturés, les failles limitant la lentille calcaire peuvent contribuer à drainer ces fractures profondes recoupant le massif schisteux.

Un contact entre les calcaires et les alluvions apparait en bordure du ruisseau du Saint-Méen, en partie Sud de la lentille (figure 4). La présence d’une butte de schistes plus à l’Est et d’une faille majeure de direction armoricaine entre la lentille de calcaire et les alluvions de la Loire laissent penser que les alluvions sont très peu épaisses dans ce secteur. Elles sont vraisemblablement plus à rapprocher de la nappe d’accompagnement du ruisseau du Saint-Méen que de la Loire. Les échanges directs avec la nappe des alluvions de la Loire apparaissent peu vraisemblables au regard des données de la carte géologique.

5.3 - EVALUATION DES VITESSES DE TRANSIT

Les vitesses de transit dans les divers aquifères ne sont pas connues localement. Une appréciation est disponible dans le tableau 8 à partir de la lithologie des réservoirs et des perméabilités moyennes disponibles en bibliographie (figure 8).

La vitesse de transit peut être considérée comme moyenne à nulle dans les schistes selon la position au sein de la formation (altérites, horizon fissuré, roche saine et non fracturée).

221





Dans les calcaires, la vitesse de transit peut être très rapide en cas de réseau karstique développé, ce qui n’est pas le cas à Châteaupanne. Elle est donc supposée comme moyenne puisque assimilée à un milieu fissuré.

source : Aquifères et eaux souterraines en France,

adapté de C. Drogue, 1971

Figure 8 : Variabilité des temps d’écoulement des eaux souterraines selon les caractéristiques

physique de l’aquifère pour un gradient identique de 1%

Cas des alluvions

de la Loire

Cas des schistes

et des calcaires

222





5.4 - FOND HYDROGEOCHIMIQUE LOCAL

5.4.1 - STRATEGIE ANALYTIQUE

Un prélèvement d’eau par temps sec a été réalisé le 29 juin 2015 au droit de l’émergence naturelle située en fond de carrière à la faveur d’une faille dans les calcaires (figure 7). Cet échantillon a été placé dans le flaconnage adapté puis transporté et envoyés dans des glaciaires au Laboratoire Wessling de Lyon pour être analysés.

Les caractéristiques de l’échantillon sont disponibles dans le tableau suivant. Sa localisation est précisée dans la figure 9.

Tableau 8 : Nature et localisation des prélèvements de roche

Identifiant Nature

aquifère Localisation

CHAP1 calcaires émergence en fond de carrière (-85 m NGF), à proximité du front de taille

La stratégie analytique retenue est la suivante :

- sur l’échantillon d’eau CHAP1 : analyse de paramètres physicochimiques de base (pH, conductivité, DCO, nitrates, nitrites, azote ammoniacal, ammonium) et de paramètres supplémentaires recherchés notamment pour l’admission des déchets inertes en installations de stockage (12 métaux, chlorures, sulfates, fluorures, indice Hydrocarbures, indice phénols, COT) ;

- sur les échantillons de roche (SCHAP1 à SCHAP5), réalisation de tests de lixiviation avec l’eau de la source (CHAP1) pour caractériser les paramètres facilement mobilisables en solution.

A noter que dans le cadre de l’autocontrôle de l’exploitant de la carrière, un suivi de la qualité des eaux d’exhaure de la carrière est réalisé en sortie du bassin de décantation avant rejet dans le ruisseau de Saint-Méen. Ce bassin de décantation récupère les eaux d’exhaure en fond de carrière, à savoir, l’eau de la source et les eaux ruisselées dans la carrière. Le schéma de circulation des eaux est disponible en annexe 2. Le suivi est réalisé conformément à l’arrêté préfectoral d’autorisation de la carrière, soit sur les paramètres suivants : pH, DCO, MES et indice hydrocarbures.

223





Figure 9 : Localisation de l’émergence naturelle ayant fait l’objet du prélèvement

CHAP1

224





5.4.2 - RESULTATS

5.4.2.1 - Valeurs de référence utilisées

L'Arrêté ministériel du 22 septembre 1994 fixe les valeurs limites de la qualité des eaux rejetées par les carrières. L'Arrêté Préfectoral d'autorisation de la carrière de Châteaupanne fixe les valeurs limites plus contraignantes en fonction des enjeux du milieu récepteur, donne les limites suivantes.

Tableau 9 : Limites de qualité des rejets d’eaux fixées dans l’arrêté préfectoral

Paramètre pH

Demande

Chimique en

Oxygène

(DCO)

mg/l O2

Matières en

suspension

(MES)

mg/l

Indice

Hydrocarbures

mg/l

limite arrêté préfectoral 5.5 à 8.5 <125 <35 <5

Les eaux étant rejetées dans le ruisseau du Saint Méen, lequel étant un affluent de la Loire, il est possible de prendre en référence les données de qualité de la Loire. La station de Montjean-sur-Loire (n°4134700), située au droit du pont de la route départementale n°15 est retenue.

La qualité de l’eau peut enfin être comparée aux limites et références de qualité

des eaux brutes et eaux destinées à la consommation humaine de l’arrêté du 11 janvier 2007. Il s’agit d’une comparaison à titre purement indicatif, l’usage de l’eau de la carrière n’étant pas destiné à la consommation humaine.

5.4.2.2 - Résultats

Les résultats sont disponibles dans les tableaux suivants. Le rapport d’analyse du laboratoire est disponible en annexe 3.

Tableau 10 : Synthèse de l’autocontrôle en sortie de carrière

(source Geoscop)

225





Tableau 11 : Résultat de la qualité de l’eau de la source et des lixiviats (tests réalisés avec l’eau de la carrière)

SCHAP1 SCHAP2 SCHAP3 SCHAP4 SCHAP5

≈ 20 m NGF ≈ 19 m NGF -85 m NGF -85 m NGF -85 m NGFémergence

en fond de

carrière

schistes

gréseuxschistes

calcaires

proche

exhaure

calcaires

calcaires

proche

source

pH - 6.5 à 9 (R) - 7.8 5.5 à 8.5 7.8 à 21.2°C 7.7 à 23.4°C 7.8 à 23°C 7.5 à 23.2°C 7.6 à 23.1°C 7.5 à 23.7°Cconductivité µS/cm 200 à 1100 (R) - 307.5 - 1800 1700 1700 1700 1700 1600

chrome µg/l 50 (L) 50 <1 - <5 <5 <5 <5 <5 <5nickel µg/l 20 (L) - 1.2 - <10 <10 <10 <10 <10 14cuivre µg/l 2000 (L) - 1.79 - <5 <5 <5 <5 <5 <5zinc µg/l - 5000 1.82 - <50 <50 <50 <50 <50 <50

arsenic µg/l 10 (L) 100 2.4 - <3 <3 <3 <3 7 13sélénium µg/l 10 (L) 10 - - <10 <10 <10 <10 <10 <10

molybdène µg/l - - - - <10 <10 <10 11 29 25cadmium µg/l 5 (L) 5 0.025 - <1.5 <1.5 <1.5 <1.5 <1.5 <1.5antimoine µg/l 5 (L) - <1 - <5 <5 <5 <5 6 <5

baryum µg/l 700 (L) 1000 - - 88 89 83 11 72 70mercure µg/l 1 (L) 1 <0.015 - <0.1 <0.2 <0.1 <0.1 <0.1 <0.1plomb µg/l 10 (L) 50 <1 - <10 <10 <10 <10 <10 <10COT(3) mg/l 2 (R) 10 4.7 - 1.4 2 1.8 1.9 2.8 2.1

sulfates mg/l 250 (R) 250 19.1 - 130 140 150 130 120 130indice phénol mg/l - 0.1 - - <0.01 <10 <10 <10 <10 <10

fluorures mg/l 1.5 (L) - - - 0.14 <1 <1 <1 <1 <1chlorures mg/l 250 (R) 200 21.4 - 270 290 290 290 260 290nitrates mg/l 50 (L) 100 14 - 13 NA(1) NA(1) NA(1) NA(1) NA(1)

nitrites mg/l 0.5 (L) - 0.03 - <0.5 NA(1) NA(1) NA(1) NA(1) NA(1)

ammonium mg/l 0.5 (R) 4 0.02 - 0.1 NA(1) NA(1) NA(1) NA(1) NA(1)

azote ammoniacal mg/l - - - - 0.078 NA(1) NA(1) NA(1) NA(1) NA(1)

indice HCT(4) C10-C40 mg/l - - - <5 0.37 NA(1) NA(1) NA(1) NA(1) NA(1)

somme des CAV(5) µg/l - - - - - NA(1) NA(1) NA(1) NA(1) NA(1)

somme des HAP(6) µg/l 0.1 (L) 1 - - - NA(1) NA(1) NA(1) NA(1) NA(1)

DCO(2) mg/l - - - <125 <15 NA(1) NA(1) NA(1) NA(1) NA(1)

Comparaison des mesures aux valeurs de référence

anomalie modérée (dépassement de deux valeurs de références) (1)Non analysé

anomalie forte (dépassement de toutes les valeurs de référence) (2)Demande Chimique en Oxygène(3)Carbone Organique Total(4)Hydrocarbures Totaux

Comparaison des mesures aux valeurs réglementaires (5)Composés Aromatiques Volatils

dépassement du seuil de l'A.Préfectoral (6)Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques(7) Médiane calculée sur les données disponibles (période juillet 2012 à avril 2015, d'après données OSUR)

CHAP1Valeurs

réglementaires

arrêté préfectoral

de la carrière

Limite eaux

brutes AEP

(annexe II de

l'arrêté du 11

janvier 2007)

Limite ou

Référence eaux

AEP (annexe I de

l'arrêté du 11

janvier 2007)

Qualité Loire -

Valeur Médiane

Station de

Montjean-sur-

Loire (7)

Métaux

Paramètres

de base

Autres

paramètres

226





5.4.2.1 - Interprétation

Le suivi de la qualité en sortie de bassin de décantation respecte les seuils de

l’arrêté préfectoral pour l’ensemble des paramètres de mars 2012 à juin 2014 (tableau 11).

L’eau de l’émergence de la nappe des calcaires présente des concentrations

conformes à l’arrêté d’autorisation de la carrière pour les paramètres recherchés à savoir le pH, la DCO et l’indice hydrocarbures (tableau 12).

L’échantillon d’eau analysé présente par ailleurs des anomalies fortes en conductivité et en chlorures, associées à une teneur non négligeable en sulfates à mettre en lien avec la profondeur du prélèvement et une origine probablement ancienne.

La recherche des métaux dans l’eau de la source indique des concentrations en dessous des seuils analytiques pour tous les paramètres à l’exception du baryum dont la concentration (88 µg/l) est nettement en dessous la référence de qualité des eaux brutes destinées à la consommation humaine (1000 µg/l).

Les tests de lixiviation effectués sur les échantillons de roche avec l’eau de la source, traduisent cependant un enrichissement en certains métaux :

nickel (SCHAP5) ;

arsenic (SCHAP4 et SCHAP5) ;

molybdène (SCHAP3, SCHAP4 et SCHAP5) ;

antimoine (SCHAP4).

Les concentrations traduisent parfois des anomalies modérées en arsenic et antimoine au regard des références de qualité eaux brutes destinées à la consommation humaine.

Concernant les autres paramètres, un léger enrichissement en COT est observé sur l’ensemble des échantillons mais les concentrations sont en dessous de toutes les valeurs références considérées dont la valeur médiane calculée sur l’eau de la Loire.

5.4.3 - SYNTHESE

L’eau prélevée en fond de carrière, représentative de la nappe des calcaires, est caractérisée par des fortes concentrations en chlorures, voire en sulfates, et une conductivité élevée, à relier avec la profondeur du prélèvement et une origine probablement ancienne. Elle respecte par ailleurs les seuils de l’arrêté préfectoral pour les rejets d’eaux de carrière.

Les teneurs en métaux dans cette eau sont en dessous des seuils analytiques. Toutefois, les tests de lixiviation menés sur les roches avec cette même eau mettent en évidence un enrichissement en arsenic, molybdène, antimoine et nickel traduisant un certain potentiel de mise en solution de ces éléments.

227





6 - RECENSEMENT DES CIBLES SANITAIRES ET

DES ENJEUX EN MATIERE D’EAU

Une présentation détaillée des usages des eaux souterraines et du contexte hydrographique est disponible dans le dossier d’autorisation rédigé par la société Geoscop. Seuls les éléments clés utiles à la rédaction d’un avis sont repris dans ce rapport.

6.1 - ENJEUX EN MATIERE D’EAU SOUTERRAINE

Les captages d’eau potable les plus proches de la carrière de Châteaupanne sont :

celui de Montjean-sur-Loire, localisé à environ 6 km à l’Ouest de la carrière, en limite communale, au lieu-dit l’Ile Ragot à. Il capte exclusivement les alluvions de la Loire. Il est situé à l’aval de la carrière de Châteaupanne.

celui de Chalonnes-sur-Loire, localisé à environ 6 km à l’Est de la carrière, à la confluence entre la Loire et la rivière du Louet. Ce champ captant sollicite exclusivement les formations alluviales de la Loire. Il est situé à l’amont de la carrière de Châteaupanne.

Ces deux champs captant sont dotés de périmètres de protection et d’une DUP

(annexe 4). La carrière est située en dehors des périmètres de protection de ces deux

captages d’eau potable.

D’après le recensement des points d’eau et usages autour de la carrière réalisé par

Géoscop en septembre 2014, aucun point d’eau recensé n’est utilisé pour des besoins

de consommation humaine.

D’après leur implantation, aucun ne semble capter la nappe des calcaires puisqu’ils sont situés en dehors de la zone d’affleurement de cette formation. D’après les témoignages recueillis lors de l’inventaire des points d’eau, les puits ne tarissent pas mais leur niveau d’eau baisse rapidement lorsqu’ils sont sollicités, et la réalimentation est particulièrement lente. Cette observation traduit une faible perméabilité des terrains captés, et confirme qu’ils sollicitent la nappe peu productive contenue dans les schistes.

Certains ouvrages du fait de leur localisation peuvent éventuellement solliciter les alluvions probablement peu épaisses qui se sont développées aux abords du ruisseau du Saint-Méen.

Les puits recensés sont utilisés pour des besoins d’arrosage essentiellement. En période d’étiage, certains particuliers sont autorisés à prélever de l’eau dans l’enceinte de la carrière. Les habitations dotées de puits sont par ailleurs toutes raccordées au réseau d’eau potable.

228





6.2 - ENJEUX EN MATIERE D’EAU SUPERFICIELLE

Les eaux superficielles dans le secteur de la carrière de Châteaupanne sont collectées par le ruisseau temporaire du Saint-Méen. En amont de la RD 751, il est répertorié comme un simple fossé. Il se jette dans le bassin récepteur des eaux de la carrière, lequel récupère aussi les eaux d’exhaure prélevées en fond de carrière (annexe 2). Le ruisseau se jette ensuite dans le ruisseau des Moulins, lequel se vidange dans la Loire.

Ainsi, le débit du ruisseau du Saint-Méen est actuellement soutenu par le débit d’exhaure de la carrière. Le débit d’exhaure moyen est évalué à 68 m3/h sur 30 mois (calculé de janvier 2012 à juin 2014 d’après les relevés de compteur).

Le bassin versant total du ruisseau du Saint-Méen est estimé à 1.86 km², intégrant notamment l’ensemble du périmètre autorisé de la carrière. Le ruisseau du Saint Méen est un affluent du ruisseau des Moulins, lui-même étant un affluent de la Loire.

6.3 - SYNTHESE DES ENJEUX

La figure 10 et le tableau suivant présentent les principaux enjeux recensés autour de la carrière du point de vue des eaux souterraines et superficielles.

Tableau 12 : Synthèse des cibles sanitaires et des enjeux en matière d’eaux autour

de la carrière de Châteaupanne

Nature Enjeux Distance

Eaux souterraines captage AEP de Montjean-sur-Loire (aquifère des alluvions de la Loire) 6 km à l’aval

Eaux souterraines puits de particuliers (aquifère des schistes) ≈ 50m autour de l’emprise de la

carrière

Eaux superficielles ruisseau du Saint-Méen (affluent du ruisseau des Moulins)

en limite de l’emprise de la

carrière

Eaux superficielles ruisseau des Moulins (affluent de la Loire) ≈ 75m autour de l’emprise de la

carrière

Eaux superficielles fleuve la Loire 225m de

l’emprise de la carrière

229





Figure 10 : Localisation des principaux enjeux et cibles sanitaires

Légende :

Périmètre d’exploitation de la carrière

Points d’eau (d’ap. BSS)

Présence avérée de puits de particuliers

Captage d’eau potable

Eaux superficielles (d’ap. BD Carthage, modifié)

(source Infoterre)

ruisseau

Saint Méen

ruisseau les Moulins

230





7 - FAISABILITE HYDROGEOLOGIQUE ET

MODALITES DE SURVEILLANCE

7.1 - EVALUATION DU NIVEAU DE RISQUE

L’aptitude d’une carrière à recevoir des déchets peut être évaluée en considérant les risques hydrogéologiques, les risques sanitaires, et les possibilités de contrôle et d’intervention sur les eaux superficielles et souterraines. Le tableau ci-dessous fait la synthèse des risques concernant le projet de remblaiement de la carrière de Châteaupanne.

Tableau 13 : Synthèse de l’évaluation du risque hydrogéologique du remblaiement

de la carrière par des déchets inertes

Critère d’évaluation Cas de la carrière de

Châteaupanne

Niveau de

risque

Nature des déchets déchets inertes faible

Vitesse de transfert et propagation lointaine des polluants

vitesse moyenne dans le réseau de fissures des calcaires, mais aquifère compartimenté et encaissé dans un massif de schistes peu perméables ; risque de transfert très limité vers

les autres aquifères

faible

Réaction géochimique entre la charge minérale des matériaux drainés et les éléments solubles des déchets stockés

déchets inertes faible

Impact sanitaire (importance de l’aquifère dans l’alimentation en eau potable du secteur de la population concernée)

aquifère calcaire non capté ; pas d’usage de consommation humaine dans l’aquifère des

schistes ; captage AEP de Montjean-sur-Loire dans les alluvions de la Loire à 6 km

faible

Difficulté relative d’un contrôle des eaux superficielles et souterraines futur plan d’eau, ruisseau et puits faible

Difficulté relative d’intervention en cas de pollution

déchets profonds mais comblement progressif faible

Risque d’un éventuel colmatage de l’aquifère en cas de mise en décharge de produits fins, peu perméables, en carrières noyées pouvant avoir comme conséquences une baisse de productivité de l’aquifère ou une inondation des terrains situés en amont hydraulique

baisse de productivité peu probable, perméabilité déjà limitée aux seules fissures puisque calcaires massifs

nul

231





Compte tenu du caractère inerte des déchets, des cibles sanitaires recensées,

de la géométrie de l’aquifère des calcaires et surtout des échanges limités que l’on

peut prévoir vers les autres aquifères, le projet de remblaiement du fond de la carrière

de Châteaupanne présente un faible risque de contamination du milieu au regard de

l’hydrogéologie locale.

7.2 - DEFINITION D’UN RESEAU DE SURVEILLANCE ADAPTE

Au-delà du contrôle des déchets avant remblaiement, une surveillance de la qualité des eaux souterraines doit être mise en place dans la mesure où les déchets vont être noyés dans la nappe des calcaires.

Actuellement, et conformément à l’arrêté préfectoral de la carrière, deux prélèvements par an sont réalisés sur le rejet dans le ruisseau du Saint-Méen avec analyse des paramètres DCO, MES, pH, et indice hydrocarbures. Aucun prélèvement n’est réalisé dans les eaux souterraines pour contrôle de la qualité.

Compte tenu du fonctionnement hydrogéologique local, et des cibles sanitaires recensées, nous proposons de suivre pendant l’exploitation et le remblaiement de la carrière la qualité de l’eau en fond de carrière. L’exploitant veillera à canaliser les arrivées d’eau en fond de fouille (nappe des calcaires) et les eaux de ruissellement lessivant les déchets inertes en place.

Une fois le fond de la carrière remblayé, le suivi de la qualité sera effectué directement dans le futur plan d’eau pendant sa remontée avec un prélèvement dans sa partie inférieure qui est située à proximité des déchets. Les prélèvements dans le plan d’eau, seront réalisés préférentiellement en période d’étiage, car plus représentatifs de la nappe. Le suivi sera mis en place a minima sur une période de 5 années.

En cas d’anomalie de la qualité observée dans le plan d’eau, le suivi sera prolongé autant de temps jugé nécessaire au regard de l’anomalie mise en évidence.

A la fin du réaménagement du site (fin remblaiement et au bout de 5 ans après

la remontée du plan d’eau), un bilan du suivi de la qualité de l’eau sera réalisé afin

d’évaluer le besoin éventuel de la poursuite du suivi qualitatif.

En cas d’anomalie résiduelle de la qualité observée dans le plan d’eau, un suivi dans la nappe des calcaires à l’aval de la carrière devra être mis en place dans la zone où des échanges sont possibles avec les alluvions du Saint-Méen. Ce suivi sera effectif lorsque le niveau de l’eau du plan d’eau sera remonté à une cote proche d’environ 10 m NGF (c’est-à-dire proche du niveau de vidange supposé dans les alluvions du Saint Méen). Il s’agira d’un suivi complémentaire dans un piézomètre à créer en bordure du chemin du Prieuré (figure 11) à une profondeur d’environ 25 m permettant de recouper sur environ 10 m les calcaires et de recouper le futur niveau du plan d’eau estimé à 17.5 m NGF. Toutefois, un état initial de la qualité sera réalisé à réception de l’ouvrage avant l’atteinte de la cote précitée.

En cas d’anomalie résiduelle observée, un suivi complémentaire de la qualité du rejet sera à mettre en place en cas de surverse du plan d’eau vers le ruisseau du Saint-Méen.

232





Nous proposons une fréquence de suivi annuelle au regard des faibles perméabilités des aquifères en présence. Les paramètres proposés sont des éléments physico-chimiques de base permettant de bien caractériser le faciès de l’eau et ceux du suivi réglementaire appliqué aux centres de stockage de déchets inertes (tableau 14).

Tableau 14 : Paramètres d’analyse pour la surveillance des eaux souterraines et

superficielles

pH Cations et anions majeurs de l’eau (Ca, K, Na, Mg, Mn, Fe, Al, Si)

Conductivité Métaux lourds : As, Ba, Cd, Cr, Co, Cu, Hg, Mo, Ni, Pb, Sb, Se, V et Zn.

Nitrates Chlorures DCO Indice phénols

Nitrites Fluorures Ammonium Indice hydrocarbures Azote ammoniacal Sulfates COT Phosphates

(source Géoportail, IGN)

Figure 11 : Localisation du piézomètre de surveillance à mettre en place

piézomètre de contrôle

périmètre d’exploitation

de la carrière

233





En résumé, le suivi qualitatif à mettre en place se dissocie en plusieurs phases :

1 phase d’exploitation et comblement => suivi en fond de carrière

2 phase de remplissage du plan d’eau => suivi en fond de plan d’eau pendant 5 ans

3 en cas d’anomalie de la qualité du plan d’eau mise en évidence par le suivi qualitatif => poursuite du suivi en fond de plan d’eau pendant son remplissage pour une durée adaptée à l’anomalie mise en jeu

4 en cas d’anomalie de la qualité du plan d’eau mise en évidence par le suivi qualitatif pour une cote de plan d’eau de l’ordre de 10 m NGF => poursuite du suivi en fond de plan d’eau + suivi dans le piézomètre à créer à l’aval de la carrière

5 en cas d’anomalie résiduelle de la qualité du plan d’eau : suivi du rejet en cas de surverse vers le ruisseau du Saint Méen.

La poursuite du suivi qualitatif en fin de remblaiement et après les 5 premières

années de remplissage sera conditionnée par un bilan du suivi de la qualité réalisé

jusque là.

234





8 - CONCLUSION

Les investigations menées ont permis de caractériser l’état initial du fond géochimique local de la carrière en vue de l’acceptation de déchets inertes. On retiendra que le fond géochimique local dans les calcaires ne pas d’anomalies particulières au regard des paramètres analysés, à l’exception de teneurs en COT élevées sur la fraction brute.

Une caractérisation du fond hydrogéochimique de l’eau a également été réalisée. Les eaux de la nappe des calcaires présente de fortes conductivités et de fortes concentrations en chlorures et sulfates à relier avec la profondeur du prélèvement et l’origine ancienne des eaux.

La nappe des calcaires dans laquelle seront noyés les déchets inertes utilisés pour le remblaiement partiel de la carrière n’est aucunement sollicitée. Son extension est limitée et ses relations avec les aquifères voisins sont vraisemblablement faibles (schistes et alluvions de la Loire). Les usages de l’eau à proximité de la carrière concernent uniquement la nappe des schistes et des alluvions de la Loire (captage de Montjean-sur-Loire à plus de 6km à l’aval).

Compte tenu du caractère inerte des déchets, des cibles sanitaires recensées,

de la géométrie de l’aquifère des calcaires et surtout des échanges limités que l’on

peut prévoir vers les autres aquifères, le projet de remblaiement du fond de la carrière

de Châteaupanne présente un faible risque de contamination du milieu au regard de

l’hydrogéologie locale.

Une surveillance de la qualité des eaux superficielles et souterraines adaptée à l’évolution du site est néanmoins à mettre en place pour vérifier l’absence d’incidence sur le milieu. Un suivi de fréquence annuelle est proposé en fond de carrière et sur le futur plan d’eau au début de son remplissage. Le besoin de poursuivre le suivi sera évalué à partir du bilan des données qualité disponibles au bout de 5 ans. En cas d’anomalie résiduelle de la qualité de l’eau, un suivi complémentaire sera éventuellement à mettre en place sur la surverse du plan d’eau voire dans un piézomètre à réaliser en limite de la lentille calcaire dans une zone ou cette dernière est potentiellement en relation avec les alluvions du Saint-Méen.

235





OBSERVATIONS IMPORTANTES

CONDITIONS DE VALIDITE DE L'ETUDE

1 - Le présent rapport et ses annexes (planches, plans hors-texte, etc.) constituent un tout indissociable. Les interprétations erronées qui pourront en être faites à partir d'une communication ou d'une reproduction partielle ne sauraient engager la Société CALLIGEE.

2 - Nous ne pouvons être rendus responsables des modifications apportées à notre rapport sans notre consentement écrit.

3 - Les conclusions de l’étude sont établies à partir de données, mesures et échantillonnages ponctuels dans l’espace et le temps, qui ne permettent pas de présager d’hétérogénéités naturelles ou artificielles des milieux et de variations temporelles des conditions physiques (météorologie, occupation des sols, activités anthropiques, etc.).

4 – Les résultats de l’étude sont valables uniquement dans le cadre de la demande et des hypothèses formulées par notre Client. Ils ont été établis en fonction des caractéristiques de son projet prévalant au moment où l’étude a été réalisée.

5 - Si, en l'absence de fourniture de l’ensemble des données demandées dans notre offre, nous avons été amenés dans le présent rapport à faire des hypothèses sur le projet, il appartient à notre Client ou à son Maître d'Œuvre de nous communiquer par écrit ses observations éventuelles sans quoi, il ne pourrait en aucun cas et pour aucune raison nous être reproché d'avoir établi notre étude sur la base d’hypothèses décrites dans notre rapport que nous avons dû prendre en cours d’étude, à défaut de disposer de données précises spécifiques à la zone étudiée.

5 - Si, en l'absence de fourniture de l’ensemble des données demandées dans notre offre, et à défaut de disposer de données précises spécifiques à la zone étudiée, nous avons été amenés dans le présent rapport à faire des hypothèses sur le projet, il appartient à notre Client ou à son Maître d'Œuvre de nous communiquer par écrit ses observations éventuelles sans quoi, il ne pourrait en aucun cas et pour aucune raison nous être reproché d'avoir établi notre étude sur la base desdites hypothèses.

6 - Toute modification du projet initial concernant la conception, l'implantation, le niveau ou la taille de l'ouvrage devra nous être signalée. En effet, ces modifications peuvent être de nature à rendre caduque certains éléments ou la totalité des conclusions de notre étude.

7 - L'utilisation de nos résultats pour chiffrer un coût autre qu'estimatif de travaux ou infrastructures ne saurait en aucun cas engager notre responsabilité.

236





ANNEXE 1 : RAPPORT D’ANALYSE DU LABORATOIRE

(ANALYSES DE ROCHE SCHAP1 A SCHAP5)

237

Laboratoire WESSLING, 40 rue du Ruisseau, 38070 Saint-Quentin-Fallavier Cedex

Rapport d'essai n°.: ULY15-006868-1

Commande n°.: ULY-04939-15

Interlocuteur: M. Lafond

Téléphone: 33 474 999 621

eMail: [email protected]

Date: 10.07.2015

Ce rapport d’essai ne peut-être reproduit que sous son intégralité et avec l’autorisation des laboratoires WESSLING (EN ISO 17025).

Les méthodes couvertes par l’accréditation EN ISO 17025 sont marquées d’un A dans le tableau récapitulatif en fin de rapport au niveau des normes.

Les résultats obtenus par ces méthodes sont accrédités sauf avis contraire en remarque.

Les essais effectués par le laboratoire hongrois de Budapest sont accrédités par le NAT sous le numéro NAT-1-1398 (www.nat.hu).

La portée d’accréditation COFRAC n°1-1364 essais est disponible sur www.cofrac.fr pour les résultats accrédités par les laboratoires Wessling de Lyon.

Les essais effectués par le laboratoire polonais de Krakow sont accrédités par le PCA sous le numéro AB 918 (www.pca.gov.pl).

de conservation des échantillons jusqu’au laboratoire d’analyses et du temps imparti entre le prélèvement et l’analyse préconisé dans les normes suivies.

Les essais effectués par les laboratoires allemands sont accrédités par le DAKKS sous le numéro D-PL-14162-01-00 (www.as.dakks.de).

CALLIGEE NantesMadame Aurélie RICAUD1 rue de la Noë - CS 8211844321 Nantes cedex 3

N15-49111 CHATEAUPANNE

Ce rapport est une version corrigée. Il annule et remplace le rapport

d'essai n°ULY15-006853-1 que nous vous demandons de détruire afin

d’éviter toute utilisation malencontreuse.

Rapport d'essai

Les résultats ne se rapportent qu’aux échantillons soumis à l’essai, sous réserve du flaconnage reçu (hors flaconnage Wessling), du respect des conditions

Page 1 sur 16 238

Rapport d'essai n°.: ULY15-006868-1Projet : N15-49111 CHATEAUPANNE

St Quentin Fallavier, le 10.07.2015

N° d'échantillon 15-093761-01 15-093761-02 15-093761-03

Désignation d'échantillon Unité SCHAP1 SCHAP2 SCHAP3

Matière sèche % mass MB 99,6 97,9 99,8

Paramètres globaux / Indices

Carbone organique total (COT) mg/kg MS 4100 3500 47000Indice hydrocarbure C10-C40 mg/kg MS <10 <10 <10Hydrocarbures > C10-C12 mg/kg MS <10 <10 <10Hydrocarbures > C12-C16 mg/kg MS <10 <10 <10Hydrocarbures > C16-C21 mg/kg MS <10 <10 <10Hydrocarbures > C21-C35 mg/kg MS <10 <10 <10Hydrocarbures > C35-C40 mg/kg MS <10 <10 <10

Métaux lourds

Eléments

Chrome (Cr) mg/kg MS 29 12 2Nickel (Ni) mg/kg MS 31 36 2Cuivre (Cu) mg/kg MS 24 31 2Zinc (Zn) mg/kg MS 86 110 <5Arsenic (As) mg/kg MS 9 16 <2Sélénium (Se) mg/kg MS <5 <5 <5Molybdène (Mo) mg/kg MS <10 <10 <10Cadmium (Cd) mg/kg MS <0,5 <0,5 <0,5Antimoine (Sb) mg/kg MS <10 <10 <10Baryum (Ba) mg/kg MS 33 47 5,7Mercure (Hg) mg/kg MS 0,2 0,7 <0,1Plomb (Pb) mg/kg MS 12 17 <10

Benzène et aromatiques (CAV - BTEX)

Benzène mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1Toluène mg/kg MS 0,20 <0,1 <0,1Ethylbenzène mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1m-, p-Xylène mg/kg MS 0,10 <0,1 <0,1o-Xylène mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1Cumène mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1m-, p-Ethyltoluène mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1Mésitylène mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1o-Ethyltoluène mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1Pseudocumène mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1Somme des CAV mg/kg MS 0,30 -/- -/-

Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)

Naphtalène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Acénaphtylène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Acénaphtène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Fluorène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Phénanthrène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Anthracène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Fluoranthène (*) mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Pyrène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Benzo(a)anthracène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Chrysène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Benzo(b)fluoranthène (*) mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Benzo(k)fluoranthène (*) mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Benzo(a)pyrène (*) mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Dibenzo(ah)anthracène mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Indéno(123-cd)pyrène (*) mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Benzo(ghi)pérylène (*) mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Somme des HAP mg/kg MS -/- -/- -/-

Page 2 sur 16 239



N° d'échantillon 15-093761-01 15-093761-02 15-093761-03


Polychlorobiphényles (PCB)

PCB n° 28 mg/kg MS <0,01 <0,01 <0,01PCB n° 52 mg/kg MS <0,01 <0,01 <0,01PCB n° 101 mg/kg MS <0,01 <0,01 <0,01PCB n° 118 mg/kg MS <0,01 <0,01 <0,01PCB n° 138 mg/kg MS <0,01 <0,01 <0,01PCB n° 153 mg/kg MS <0,01 <0,01 <0,01PCB n° 180 mg/kg MS <0,01 <0,01 <0,01Somme des 7 PCB mg/kg MS -/- -/- -/-

Préparation d'échantillon

Minéralisation à l'eau régale MS 07/07/2015 07/07/2015 07/07/2015

Lixiviation

Masse totale de l'échantillon g 190 160 150Masse de la prise d'essai g 20 21 20Refus >4mm g 100 73 55pH 9 à 23,3°C 8,8 à 23°C 9,6 à 22,9°CConductivité [25°C] µS/cm 65 120 56

Sur lixiviat filtré

Eléments

Chrome (Cr) µg/l E/L <5 <5 <5Nickel (Ni) µg/l E/L <10 <10 <10Cuivre (Cu) µg/l E/L <5 <5 <5Zinc (Zn) µg/l E/L <50 <50 <50Arsenic (As) µg/l E/L <3 <3 <3Sélénium (Se) µg/l E/L <10 <10 <10Cadmium (Cd) µg/l E/L <1,5 <1,5 <1,5Baryum (Ba) µg/l E/L <5 18 69Plomb (Pb) µg/l E/L <10 <10 <10Molybdène (Mo) µg/l E/L <10 <10 15Antimoine (Sb) µg/l E/L <5 <5 <5Mercure (Hg) µg/l E/L <0,1 <0,1 <0,1

Analyse physique

Résidu sec après filtration mg/l E/L <100 <100 <100

Cations, anions et éléments non métalliques

Chlorures (Cl) mg/l E/L <10 <10 <10Sulfates (SO4) mg/l E/L <10 15 <10Fluorures (F) mg/l E/L <1 <1 <1


Phénol (indice) µg/l E/L <10 <10 <10Carbone organique total (COT) mg/l E/L <1,3 <1,3 <1,3

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N° d'échantillon 15-093761-01 15-093761-02 15-093761-03


Fraction solubilisée

Eléments

Mercure (Hg) mg/kg MS <0,001 <0,001 <0,001Chrome (Cr) mg/kg MS <0,05 <0,05 <0,05Nickel (Ni) mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1Cuivre (Cu) mg/kg MS <0,05 <0,05 <0,05Zinc (Zn) mg/kg MS <0,5 <0,5 <0,5Arsenic (As) mg/kg MS <0,03 <0,03 <0,03Sélénium (Se) mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1Cadmium (Cd) mg/kg MS <0,015 <0,015 <0,015Baryum (Ba) mg/kg MS <0,05 0,18 0,69Plomb (Pb) mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1Molybdène (Mo) mg/kg MS <0,1 <0,1 0,15Antimoine (Sb) mg/kg MS <0,05 <0,05 <0,05


Carbone organique total (COT) mg/kg MS <13 <13 <13Phénol (indice) mg/kg MS <0,1 <0,1 <0,1


Sulfates (SO4) mg/kg MS <100 150 <100Fluorures (F) mg/kg MS <10 <10 <10Chlorures (Cl) mg/kg MS <100 <100 <100

Analyse physique

Fraction soluble mg/kg MS <1000 <1000 <1000

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N° d'échantillon

Désignation d'échantillon Unité

Matière sèche % mass MB


Carbone organique total (COT) mg/kg MSIndice hydrocarbure C10-C40 mg/kg MSHydrocarbures > C10-C12 mg/kg MSHydrocarbures > C12-C16 mg/kg MSHydrocarbures > C16-C21 mg/kg MSHydrocarbures > C21-C35 mg/kg MSHydrocarbures > C35-C40 mg/kg MS

Métaux lourds

Eléments

Chrome (Cr) mg/kg MSNickel (Ni) mg/kg MSCuivre (Cu) mg/kg MSZinc (Zn) mg/kg MSArsenic (As) mg/kg MSSélénium (Se) mg/kg MSMolybdène (Mo) mg/kg MSCadmium (Cd) mg/kg MSAntimoine (Sb) mg/kg MSBaryum (Ba) mg/kg MSMercure (Hg) mg/kg MSPlomb (Pb) mg/kg MS


Benzène mg/kg MSToluène mg/kg MSEthylbenzène mg/kg MSm-, p-Xylène mg/kg MSo-Xylène mg/kg MSCumène mg/kg MSm-, p-Ethyltoluène mg/kg MSMésitylène mg/kg MSo-Ethyltoluène mg/kg MSPseudocumène mg/kg MSSomme des CAV mg/kg MS


Naphtalène mg/kg MSAcénaphtylène mg/kg MSAcénaphtène mg/kg MSFluorène mg/kg MSPhénanthrène mg/kg MSAnthracène mg/kg MSFluoranthène (*) mg/kg MSPyrène mg/kg MSBenzo(a)anthracène mg/kg MSChrysène mg/kg MSBenzo(b)fluoranthène (*) mg/kg MSBenzo(k)fluoranthène (*) mg/kg MSBenzo(a)pyrène (*) mg/kg MSDibenzo(ah)anthracène mg/kg MSIndéno(123-cd)pyrène (*) mg/kg MSBenzo(ghi)pérylène (*) mg/kg MSSomme des HAP mg/kg MS

15-093761-04 15-093761-05 15-093761-06

SCHAP4 SCHAP5 SCHAP6

99,9 99,8 99,6

49000 28000 50000<10 <10 59<10 <10 <10<10 <10 <10<10 <10 <10<10 <10 33<10 <10 12

2 <1 13 5 92 2 4

<5 <5 162 3 7

<5 <5 <5<10 <10 <10<0,5 <0,5 <0,5<10 <10 <109,1 4,1 190

<0,1 0,2 0,3<10 <10 14

<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 <0,1-/- -/- -/-

<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03<0,03 <0,03 <0,03

-/- -/- -/-

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N° d'échantillon



PCB n° 28 mg/kg MSPCB n° 52 mg/kg MSPCB n° 101 mg/kg MSPCB n° 118 mg/kg MSPCB n° 138 mg/kg MSPCB n° 153 mg/kg MSPCB n° 180 mg/kg MSSomme des 7 PCB mg/kg MS


Minéralisation à l'eau régale MS

Lixiviation

Masse totale de l'échantillon g Masse de la prise d'essai g Refus >4mm g pH Conductivité [25°C] µS/cm


Eléments

Chrome (Cr) µg/l E/LNickel (Ni) µg/l E/LCuivre (Cu) µg/l E/LZinc (Zn) µg/l E/LArsenic (As) µg/l E/LSélénium (Se) µg/l E/LCadmium (Cd) µg/l E/LBaryum (Ba) µg/l E/LPlomb (Pb) µg/l E/LMolybdène (Mo) µg/l E/LAntimoine (Sb) µg/l E/LMercure (Hg) µg/l E/L

Analyse physique

Résidu sec après filtration mg/l E/L


Chlorures (Cl) mg/l E/LSulfates (SO4) mg/l E/LFluorures (F) mg/l E/L


Phénol (indice) µg/l E/LCarbone organique total (COT) mg/l E/L

15-093761-04 15-093761-05 15-093761-06


<0,01 <0,01 <0,01<0,01 <0,01 <0,01<0,01 <0,01 <0,01<0,01 <0,01 <0,01<0,01 <0,01 <0,01<0,01 <0,01 <0,01<0,01 <0,01 <0,01

-/- -/- -/-

07/07/2015 07/07/2015 07/07/2015

140 180 20021 21 2158 88 13

9,6 à 22,9°C 9,6 à 23,3°C 9,3 à 23,4°C56 53 120

<5 <5 <5<10 <10 27<5 <5 <5<50 <50 <50<3 <3 6<10 <10 <10<1,5 <1,5 <1,5

8 13 75<10 <10 <1027 23 80<5 <5 16

<0,1 <0,1 <0,1

120 120 130

<10 <10 <10<10 <10 25<1 <1 <1

10 <10 <10<1,3 <1,3 <1,3

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N° d'échantillon



Eléments

Mercure (Hg) mg/kg MSChrome (Cr) mg/kg MSNickel (Ni) mg/kg MSCuivre (Cu) mg/kg MSZinc (Zn) mg/kg MSArsenic (As) mg/kg MSSélénium (Se) mg/kg MSCadmium (Cd) mg/kg MSBaryum (Ba) mg/kg MSPlomb (Pb) mg/kg MSMolybdène (Mo) mg/kg MSAntimoine (Sb) mg/kg MS


Carbone organique total (COT) mg/kg MSPhénol (indice) mg/kg MS


Sulfates (SO4) mg/kg MSFluorures (F) mg/kg MSChlorures (Cl) mg/kg MS

Analyse physique

Fraction soluble mg/kg MS

15-093761-04 15-093761-05 15-093761-06


<0,001 <0,001 <0,001<0,05 <0,05 <0,05<0,1 <0,1 0,27

<0,05 <0,05 <0,05<0,5 <0,5 <0,5

<0,03 <0,03 0,06<0,1 <0,1 <0,1

<0,015 <0,015 <0,0150,08 0,13 0,75<0,1 <0,1 <0,10,27 0,23 0,8

<0,05 <0,05 0,16

<13 <13 <130,1 <0,1 <0,1

<100 <100 250<10 <10 <10

<100 <100 <100

1200 1200 1300

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N° d'échantillon


Matière sèche % mass MB


Carbone organique total (COT) mg/kg MSIndice hydrocarbure C10-C40 mg/kg MSHydrocarbures > C10-C12 mg/kg MSHydrocarbures > C12-C16 mg/kg MSHydrocarbures > C16-C21 mg/kg MSHydrocarbures > C21-C35 mg/kg MSHydrocarbures > C35-C40 mg/kg MS

Métaux lourds

Eléments

Chrome (Cr) mg/kg MSNickel (Ni) mg/kg MSCuivre (Cu) mg/kg MSZinc (Zn) mg/kg MSArsenic (As) mg/kg MSSélénium (Se) mg/kg MSMolybdène (Mo) mg/kg MSCadmium (Cd) mg/kg MSAntimoine (Sb) mg/kg MSBaryum (Ba) mg/kg MSMercure (Hg) mg/kg MSPlomb (Pb) mg/kg MS


Benzène mg/kg MSToluène mg/kg MSEthylbenzène mg/kg MSm-, p-Xylène mg/kg MSo-Xylène mg/kg MSCumène mg/kg MSm-, p-Ethyltoluène mg/kg MSMésitylène mg/kg MSo-Ethyltoluène mg/kg MSPseudocumène mg/kg MSSomme des CAV mg/kg MS


Naphtalène mg/kg MSAcénaphtylène mg/kg MSAcénaphtène mg/kg MSFluorène mg/kg MSPhénanthrène mg/kg MSAnthracène mg/kg MSFluoranthène (*) mg/kg MSPyrène mg/kg MSBenzo(a)anthracène mg/kg MSChrysène mg/kg MSBenzo(b)fluoranthène (*) mg/kg MSBenzo(k)fluoranthène (*) mg/kg MSBenzo(a)pyrène (*) mg/kg MSDibenzo(ah)anthracène mg/kg MSIndéno(123-cd)pyrène (*) mg/kg MSBenzo(ghi)pérylène (*) mg/kg MSSomme des HAP mg/kg MS

15-093761-01 15-093761-02 15-093761-03


99,7 97,8 99,8

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N° d'échantillon



PCB n° 28 mg/kg MSPCB n° 52 mg/kg MSPCB n° 101 mg/kg MSPCB n° 118 mg/kg MSPCB n° 138 mg/kg MSPCB n° 153 mg/kg MSPCB n° 180 mg/kg MSSomme des 7 PCB mg/kg MS


Minéralisation à l'eau régale MS

Lixiviation

Masse totale de l'échantillon g Masse de la prise d'essai g Refus >4mm g pH Conductivité [25°C] µS/cm


Eléments

Chrome (Cr) µg/l E/LNickel (Ni) µg/l E/LCuivre (Cu) µg/l E/LZinc (Zn) µg/l E/LArsenic (As) µg/l E/LSélénium (Se) µg/l E/LCadmium (Cd) µg/l E/LBaryum (Ba) µg/l E/LPlomb (Pb) µg/l E/LMolybdène (Mo) µg/l E/LAntimoine (Sb) µg/l E/LMercure (Hg) µg/l E/L

Analyse physique

Résidu sec après filtration mg/l E/L


Chlorures (Cl) mg/l E/LSulfates (SO4) mg/l E/LFluorures (F) mg/l E/L


Phénol (indice) µg/l E/LCarbone organique total (COT) mg/l E/L

15-093761-01 15-093761-02 15-093761-03


190 160 15021 20 21100 73 55

7,7 à 23,4°C 7,8 à 23°C 7,5 à 23,2°C1700 1700 1700

<5 <5 <5<10 <10 <10<5 <5 <5<50 <50 <50<3 <3 <3<10 <10 <10<1,5 <1,5 <1,589 83 11

<10 <10 <10<10 <10 11<5 <5 <5

<0,2 <0,1 <0,1

1100 1300 1200

290 290 290140 150 130<1 <1 <1

<10 <10 <102 1,8 1,9

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N° d'échantillon



Eléments

Mercure (Hg) mg/kg MSChrome (Cr) mg/kg MSNickel (Ni) mg/kg MSCuivre (Cu) mg/kg MSZinc (Zn) mg/kg MSArsenic (As) mg/kg MSSélénium (Se) mg/kg MSCadmium (Cd) mg/kg MSBaryum (Ba) mg/kg MSPlomb (Pb) mg/kg MSMolybdène (Mo) mg/kg MSAntimoine (Sb) mg/kg MS


Carbone organique total (COT) mg/kg MSPhénol (indice) mg/kg MS


Sulfates (SO4) mg/kg MSFluorures (F) mg/kg MSChlorures (Cl) mg/kg MS

Analyse physique

Fraction soluble mg/kg MS

15-093761-01 15-093761-02 15-093761-03


<0,002 <0,001 <0,001<0,05 <0,05 <0,05<0,1 <0,1 <0,1

<0,05 <0,05 <0,05<0,5 <0,5 <0,5

<0,03 <0,03 <0,03<0,1 <0,1 <0,1

<0,015 <0,015 <0,0150,89 0,83 0,11<0,1 <0,1 <0,1<0,1 <0,1 0,11

<0,05 <0,05 <0,05

20 18 19<0,1 <0,1 <0,1

1400 1500 1300<10 <10 <102900 2900 2900

11000 13000 12000

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