14 b Generaux Des Guerres Bulgares 12-1-2015 b

7/24/2019 14 b Generaux Des Guerres Bulgares 12-1-2015 b

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Les gnraux byzantins face aux Bulgares au temps de Basile II

et le destin de leurs familles

La guerre a toujours constitu un puissant facteur dvolution sociale. A Byzance,preuve en est faite lorsque les longues guerres contre les Arabes en Anatolie eurent forg unepuissante aristocratie militaire qui domina lEmpire au Xesicle. La guerre contre les Bulgaresfut moins constante, mais Basile II se donna pour objectif lanantissement dune Bulgarieindpendante et conduisit les armes contre elle entre 986 et 1018, certes avec des pauses.Quelles consquences de ce long conflit peut-on relever au sein du corps des officiersbyzantins ? Permit-il lmergence dune aristocratie militaire en Occident, symtrique enquelque sorte celle dOrient, et Basile II eut-il une vritable politique de nominationsentranant des consquences long terme ?

Ivan Jordanov prsente dans ce volume les nombreuses bulles des gnraux byzantinsqui participrent aux guerres contre les Bulgares sous Basile II. Ces pices proviennent, en effet,pour la plupart, de Bulgarie et surtout de sa capitale, Preslav. Pour ma part, je tenterai dedcrire le destin des lignes issues de ces gnraux, car elles aussi sont, le plus souvent, connuespar des sceaux.

Je me propose en particulier danalyser lorigine gographique de ces officiers et dedterminer limpact de ces campagnes sur le devenir de leurs descendants. Il faut distinguerentre les diffrentes poques, la premire guerre qui se termina par un grave chec pourBasile II, en 986, puis la reprise de la guerre qui sacheva en 1018 par la disparition du premierempire bulgare. Ces quatre dcennies ont vu se succder de nombreux stratges et ducs la ttedes armes byzantines qui combattirent sur ce front. Les informations proviennentprincipalement du chroniqueur Jean Skylitzs, qui est le seul couvrir lensemble des guerresbulgares, auxquelles il faut ajouter les donnes beaucoup plus partielles de Kkaumnos et deMichel Attaleiats, intresss, le premier par ses anctres et le second par les ascendants de sonhros politique, Nicphore Botaneiats.

On peut dresser le tableau suivant des gnraux ayant servi dans les Balkans sous Basile II1:

1. Liste des abrviations :Anne Comnne, Alexiade : Annae Comnenae. Alexias. Pars prior, Prolegomena et textus, rec. D. R. Reinsch etA. Kambylis (CFHB. Series Berolinensis 40/1), Berlin New York 2001.

Attaleiats,Historia:Michaelis Attaleiatae Historia, rec. E. Tsolakis, (CFHB. Series Atheniensis 50), Athnes 2011.Cheynet-Morrisson-Seibt, Seyrig: J.-Cl. Cheynet, C. Morrisson, W. Seibt, Les sceaux byzantins de la collection

Henri Seyrig, Paris 1991,DOSeals: Catalogue of Byzantine Seals at Dumbarton Oaks and in the Fogg Museum of Art (6 vol.).Jordanov, Corpus, I, II, III : I. Jordanov, Corpus of Byzantine Seals from Bulgaria. I, Byzantine Seals withGeographical Names, Sofia 2003 ; Corpus of Byzantine Seals from Bulgaria. II,Byzantine Seals with Family Names,Sofia 2006 ;Corpus of Byzantine Seals from Bulgaria. III, Sofia 2009.

PBW:Prosopography of the Byzantine World(base de donnes lectroniques sous la direction de M. Jeffreys).PmbZ : Prosopographie der mittel-byzantinischen Zeit, (nach Vorarbeiten F. Winkelmanns erstellt von R.-J. Lilie,Cl. Ludwig, Th. Pratsch, Il. Rochow unter Mitarbeit von W. Brandes. J. R. Martindale. B. Zielke, Berlin New

York 1998-2000),androvskaja - Seibt, Bleisiegel : V. S. androvskaja W. Seibt, Byzantinische Bleisiegel der Staatlichen Ermitage mit

Familiennamen . 1,Sammlung Lichacev. Namen von A bis I, Vienne 2005. W. Seibt, Byzantinische Bleisiegel der Staatlichen Ermitage mit Familiennamen. 1,Sammlung Lichacev. Namen von

A bis I, Vienne 2005.


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Liste des gnraux cits par le chroniqueur Jean Skylitzs :- Etienne Kontostphanos, domestique des Scholes dOccident en aot 986 (Skylitzs, p. 331)2.- Lon Mlissnos, magistre, commandant larrire-garde en aot 986 (Skylitzs, p. 330).- Grgoire Tarnits, duc de Thessalonique, assist de son fils Astios tu en 995 (Skylitzs,

p. 341).- Jean Chaldos, duc de Thessalonique, captur en 996 (Skylitzs, p. 347)3.- Nicphore Ouranos, magistre et duc de tout lOccident et de Thessalonique, vainqueur dutsar Samuel au Spercheios en 997 (Skylitzs, p. 341-342).- Thodrokanos, patrice et stratge de Philippoupolis (Skylitzs, p. 343-344).- David Areianits, patrice et duc de Thessalonique (Skylitzs, p. 345), puis patrice et duc deBulgarie en 1018 (Skylitzs, p. 358).- Nicphore Xiphias, stratge Philippoupolis la place de Thodorokanos trop g, vers lan1000 (Skylitzs p. 345).- Thophylacte Botaneiats, duc de Thessalonique en 1015 (Skylitzs, p. 350).

- Constantin Diogns, stratge de Thessalonique, patrice et duc de Bulgarie (Skylitzs, p. 351).- Nicphore Kabasilas, duc de Thessalonique avant 1025 (Skylitzs, p. 368).- Georges Gonitziats, et- Oreste Aichmaltos, protospathaire, tus en commandant larrire-garde (Skylitzs, p. 354).- Tzotzikios, stratge de Dristra (Skylitzs, p. 355-356).- Nictas Pgnits, patrice et stratge de Dyrrachion en 1018 (Skylitzs, p. 357).- Eustathe Daphnomls, patrice et stratge dOchrid (Skylitzs, p. 359).

On peut ajouter cette liste le grand-pre de Kkaumnos, Nikoulitzas, qui occupa le poste deduc de lHellade et dun Franc, Pierre, neveu du roi des Germains , spathaire, qui luisuccda4. Michel Attaleiats voque aussi le rle de Michel, pre du futur empereur NicphoreBotaneiats. Il convient aussi de prendre en considration quelques sceaux dont la frapperemonte probablement au rgne de Basile II :- Christophore, protospathaire et catpan de Thessalonique et de Bulgarie5.- Andronic Doukas, protospathaire et stratge de Dristra6.- Constantin Karantnos ou Kardams, protospathaire, pi tou Chrysotriklinouet stratge dePreslav7.

Skylitzs :Ioannis Scylitzae Synopsis historiarum, rec. I. THURN(CFHB. Series Berolinensis, 5), Berlin New York1973.2. Son sceau, trouv en deux exemplaires Preslav, est publi dans Jordanov, CorpusI, no 26.3, repris dansCorpus III, nos992-993). La bulle est leffigie de saint Procope, saint particulirement honor Nassos (IoannisCinnamiEpitome rerum ab Ioanne et Alexio Comnenis gestarum , rec. E. Meineke[CSHB26], Bonn 1836, p. 227).3. Actes dIviron I, Des origines au milieu du XIe sicle, d. diplomatique par J. Lefort, N. Oikonomids,D. Papachryssanthou, avec la collab. dH. Mtrvli(Archives de lAthos 14), Paris 1985, acte 8 (995) p. 153. Jeancommandait aussi les troupes des Bucellaires et des Armniaques.4. Cecaumeno, Raccomandazioni e consigli di un galantuomo, a cura di Maria Dora Spadaro, Alexandrie 1998, p. 202.5. G. Zacos,Byzantine Lead Seals. 2, compiled and ed. by J. W. Nesbitt, Berne 1985, n o969.6. Jordanov, CorpusI, no63.2. La date du sceau est conjecturale et pourrait tre de peu postrieure la mort deBasile II.7. Jordanov, CorpusII, nos273-278. W. Seibt, dans son compte rendu de louvrage, prfre la lecture Kardams (BZ89, 1995, p. 133). Toutefois I. Jordanov, qui republie ce sceau ( CorpusIII, nos1407-1413), ne reprend pas cette

suggestion. La difficult vient de la conservation moyenne des exemplaires et des photos qui ne permettent pas dedterminer sil y a un signe dabrviation aprs le R. Si oui, il faut lire Karandinos, cette forme tant atteste parailleurs.


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Avant tout commentaire de cette liste, il faut rappeler que nous sommes loin deconnatre les dtenteurs de tous les postes importants en Occident, mme si les noms cits parJean Skylitzs ont jou les premiers rles. C. Holmes a mis en garde contre une confiance tropgrande dans le rcit du chroniqueur, quelle souponne davoir plac au-devant de la scne lesfamilles qui gravitaient autour de lempereur Alexis Comnne8. Si lon essaie de classer ces

officiers, on constate que la trs grande majorit de ceux dont on connat lorigine provient desthmes orientaux. Les uns sont issus de familles illustres, celle des Mlissnoi, lis la familleimpriale des Isauriens ds le VIIIesicle, Grgoire Tarnits, dune famille darchontesarmniens, certes rcemment insr dans la hirarchie byzantine et pardonn davoir suivi larbellion de Bardas Sklros, Constantin Diogns, issu dune famille cappadocienne qui sestindirectement lie aux Phocas au cours du Xesicle, puisquun Adralestos Diogns participa en970 la rvolte malheureuse de Bardas Phocas9. Enfin les Chaldoi sont connus depuis lesdbuts de la dynastie macdonienne. En revanche, beaucoup de ces noms font leur apparition,ceux de Botaneiats, dAichmaltos, de Pgnits, dAreianits, Daphnomls,Kontostphanos, Gonitziats.

On compte galement quelques gnraux dorigine trangre, comme lArmnien Tarnitsvoqu plus haut, mais aussi deux Gorgiens, Thodrokanos et Tzotzikios.

Les absents

Il faut aussi remarquer quelques absences criantes, celle des Sklroi, des Phocas,Malnoi, des Kourkouas et, plus curieusement, celle des Comnnes et des Dalassnes, lignesqui sont mentionnes pour la premire fois sous Basile II et qui furent appeles jouer un rlemajeur dans les querelles de succession de la dynastie macdonienne. Les deux premiresfamilles taient la tte des deux principaux groupes aristocratiques de lOrient, qui, saufBardas Sklros sous Tzimisks, avaient la fois manifest peu dintrt pour les campagnesdans les Balkans et fortement inquit Basile II durant la premire partie de son rgne. Sans nuldoute, le basileusne tenait pas risquer une nouvelle tentative de coup dEtat, cette fois-ci enOccident, partie de lEmpire qui tait reste plutt fidle lempereur lors des grandesrbellions. Mais, il faut rappeler que lempereur a incit les Sklroi sintresser aux Balkans enles assignant rsidence Didymotique, tout en assurant leurs revenus par des concessionsfiscales tout lest de lEmpire. Ce retrait ne fut pas prjudiciable aux Sklroi, puisque, ds lesannes 30 du XIesicle, ils occuprent nouveau des postes de stratge de grands thmes. Enfinles Kourkouas, ligne laquelle appartenait lempereur Jean Tzimisks, nont pas reu decommandements face aux Bulgares de Samuel, mais ils ntaient pas en disgrce, puisque lundeux fut catpan dItalie avant 101010.

Labsence des deux autres familles, les Comnnes et les Dalassnes, est plus tonnante.

Les Comnnes apparaissent au dbut du rgne de Basile II, lorsque Manuel Comnne dfenditNice contre le rebelle Bardas Sklros, et tout la fin, lorsque Nicphore fut nomm catpan duVaspourakan11. Les dbuts de cette ligne restent en fait assez obscurs, notamment lachronologie de la carrire de Manuel. Cette carence nest pas due une quelconque hostilitenvers les Comnnes, puisque Basile II prit soin de lducation des fils de Manuel, Isaac et

8. C. Holmes, Basil II and the Governance of Empire (9761025) (Oxford Studies in Byzantium), Oxford 2005,p. 221-222.9

. J.-Cl. Cheynet,La socit byzantine : lapport des sceaux (Bilans de recherche 3), Paris 2008, p. 565.10.L. Andriollo, Les Kourkouas (IXe-XIesicle), Studies in Byzantine Sigillography11, 2012, p. 57- 88.11. Skylitzs, p. 371.


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Jean12. Les Dalassnes se virent confier des charges considrables en Orient, Damien tant ducdAntioche en 999, et Constantin, son fils, stratge des Anatoliques en 1022. Il faut toutefoisremarquer que, durant la majeure partie des guerres bulgares, les Dalassnes ne furent pas enmesure de combattre, Damien, le pre, ayant t tu et ses fils ayant t longtemps retenusprisonniers des Fatimides dEgypte13.

Les familles dj bien tablies

Il faut distinguer les noms dj connus en 986, qui sont peu nombreux, savoir lesMlissnoi, les Diognai, les Ouranoi.

MlissnoiChez les Mlissnoi, Lon soutint, avec son frre Thognoste, la rbellion de Bardas

Phocas, ce qui aurait d provoquer la colre durable de lempereur Basile II. Toutefois, Lonsemble avoir mnag lempereur lors de la bataille finale et ce dernier lui pardonna et lui confiadimportants commandements en Orient. Il est le seul Mlissnos connu aprs 989 pour avoir

servi Basile II. Il faut attendre plus de soixante ans pour revoir, en 1055, un Mlissnos,Thognoste, pourvu dune haute charge militaire, celle de catpan de Msopotamie,accompagne de la dignit de vestarque. Le retour au premier plan de cette famille est confirmpar une srie de sceaux, dont celui dune femme, Marie, patricienne ceinture. Cest dautantplus remarquable que Thognoste devait se trouver dans le camp de Thodora, qui lavaitnomm en Msopotamie, et de Michel VI, et donc un adversaire de la rbellion dIsaacComnne. Cest sous les Doukai que les Mlissnoi redeviennent proches du pouvoir, lorsqueNicphore pousa Eudocie, sur du futur empereur Alexis Comnne, et accomplit unebrillante carrire militaire qui le conduisit prtendre au trne en 1081.

DiognaiCette famille, dont les anctres remontaient peut-tre au VIIIe sicle, tait intgre

laristocratie micrasiatique. Elle soutint Constantin VII dans sa prise de pouvoir personnel et nesemble pas avoir jou un grand rle dans les rvoltes de Bardas Sklros et de Bardas Phocas.Elle tira le meilleur parti de la gloire acquise au cours de la seconde phase de la guerre contreSamuel. Aprs la mort de Basile II, elle comptait parmi celles qui pouvaient prtendre fonder lafuture nouvelle dynastie. Constantin, trop press, choua, mais quatre dcennies plus tard, en1068, Romain parvint au pouvoir suprme. Son chec ne condamna pas sa ligne car son fils,Constantin, avait pous Thodora, sur dAlexis Comnne. Il fallut le complot de NicphoreDiogns, encore trs populaire dans larme, pour que les Diognai disparussent du nombredes familles de premier plan, pour occuper dsormais des fonctions civiles subalternes14.

OuranoiNicphore Ouranos fut le gnral en qui Basile II plaa toute sa confiance. Il ntait pas

le premier porteur du nom. Le patrice Michel Ouranos fut charg de verser la solde des

12. Nicephori Bryennii historiarum libri quattuor, introduction, texte, traduction et notes par P. Gautier (CFHB.Series Bruxellensis IX), Bruxelles 1975, p. 75-77.

13. Histoire de Yahy ibn-Sad al-Antk, Continuateur de Sad ibn-Bitrq, d. et trad. par I. Kratchovsky,A. Vasiliev, II -PO23, 1932, p. 455-456.14

. Toutes les rfrences dans J.-Cl. Cheynet, Grandeur et dcadence des Diognai, dans The Empire in Crisis (?).Byzantium in the 11th Century (1025-1081), d. V. N. Vlyssidou, Athnes 2003, p. 119-138, repris dans Id., Socitbyzantine, no21.


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Mardates lors de la malheureuse expdition de Crte en 94915. On supposera quavec cettedignit leve, il tait un fidle de Constantin VII. Thodore Daphnopats crivit vers 960 unelettre Basile Ouranos, protospathaire et askrtis16. Les Ouranoi taient donc de bonsserviteurs des Macdoniens. Michel VI Bringas, son arrive au pouvoir, avait nomm ducdAntioche son neveu, Michel, auquel lempereur, selon Jean Skylitzs, avait fait porter le

nom dOuranos sous prtexte que sa famille remontait lancien Ouranos. Il faut sans doutecomprendre que Michel descendait de lpi tou kanikleiou de Basile II, du ct maternel. Laseconde occurrence du nom apparat sur les sceaux de Symon Ouranos, vestarque, censeur etjuge de Cappadoce17. Un autre sceau, au nom du juge Symon, porte au droit saint Nicolas etnon plus la Vierge18. Sagit-il dun homonyme ou du mme personnage, qui aura chang leffigiedu droit ? Symon occupait donc dans le troisime quart du XI esicle une position enviable,mais tait-il, comme Michel, un parent de ce dernier et un Ouranos par sa mre ? Nousignorons sil y a un rapport de parent entre les deux. Ensuite, les Ouranoi disparaissent delhistoire. Lalliance des Ouranoi avec les Bringai les associa avec une ligne tradition civile etles plaa en position dfavorable lorsque laristocratie tradition majoritairement militaire

occupa le devant de la scne dans la seconde moiti du sicle.

ChaldoiJean Chaldos tait issu dune vieille famille tablie dans le thme de Chaldie, dont la

notorit est contemporaine de larrive au pouvoir de la dynastie macdonienne, puisque Jeantait stratge de Chaldie en 86619. Au sicle suivant, Krinits Chaldos fut nomm stratge deCalabre par Constantin VII20. Aprs Jean Chaldos, prisonnier durant vingt-deux ans, la famillecontinue de fournir de nouveaux membres, principalement connus par les sceaux car elle naplus les honneurs des sources narratives. Son statut est encore enviable, car elle est atteste dansun procs de laPeira, recueil juridique qui ne concerne que llite de la socit 21. De surcrot, unChaldos fit une donation lglise des Saints-Aptres de Thessalonique22. Les sceaux nous fontconnatre, dans lordre chronologique :

- Iannakios, protospathaire (premire moiti du XIesicle)23.- Grgoire, protospathaire et ek prospoude lEtable impriale (milieu du XIesicle)24:Sceau bilatral. Au droit, lgende sur quatre lignes :KEb2.|.RIGORI|.SPAYA|RHv|-@-!("#$)%&('()[)(%$) *]#$+'#,(-) [(.#/0')]1.2)2#(-

15. J. Haldon, Theory and Practise in Tenth-Century Military Administration. Chapters II, 44 and 45 of the Bookof Ceremonies, Travaux et Mmoires13, 2000, p. 223.16

. Thodore Daphnopats, Correspondance, d. J. Darrouzs et L. G. Westerink (Collection le Monde byzantin), Paris1978, p. 193.17.DOSeals4. The East, ed. byE. McGeer, J. Nesbitt and N. Oikonomides, Washington DC 2001, no43.4.18. Zacos (BnF) 1112, indit.19.PmbZ, no22784.20. Il y a hsitation sur Chaldos : sagit-il dun nom de famille ou dune simple allusion la province dorigine de Krinits,solution que choisissent laPmbZ, (no24201) et C. Zuckerman, Squabblingprotospatharioiand other administrativeissues from the first half of the tenth-century,REB72, 2014, p. 198-201.21. , cur. J. et P. Zpos, JusGraecoromanum. 4, Athnes 1931, 7.16 Le patrice Chaldos du procs est peut-tre identique au duc deThessalonique.22.PBW(consulte le 3/01/2015) Chaldos, Anonymus 455.23

. Toutes les rfrences aux sceaux, sauf les Zacos (BnF) 85 et 86, sont donnes dans androvskaja - Seibt,Bleisiegel, p. 74-75.24. Mention dans androvskaja - Seibt, Bleisiegel,p. 75 n. 10. Sceau indit Zacos (BnF) 85.


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Au revers, suite de la lgende sur cinq autres lignes :.EKP..|SOP2TO.|b2STAb.|TONXA|-LD2-[()] []() [] () [()] ().

- Nicolas, protospathaire, hypatoset stratge, puis vests et stratge (second tiers duXIesicle).

- Constantin Chaldos, vests (seconde moiti du XIesicle), peut-tre distinguer dunautre Constantin sans titre, plus jeune.

- Jean, stratlats (seconde moiti du XIe sicle), peut-tre identique au Jean, sans

mention de fonction, connu par une autre bulle.et trois personnages sans mention de dignit :- Georges (seconde moiti du XIesicle).- Lon (XIe/XIIesicle).- Eugne (XIe/XIIesicle)25:Au droit, buste de saint Thodore en sa tenue militaire habituelle.Au revers, lgende sur quatre lignes :.9KEb2Y2|.9UG0ENIO.OXAL|9D9O[+] ()()() [E]3[]33.

On voit que, aprs la nomination de Jean au poste cl de duc de Thessalonique, lasituation des Chaldoi, pourtant assez nombreux, sest dgrade et quils disparaissent lpoque

des Comnnes.

Si le nom de Karantnos est bien celui grav sur la bulle du stratge de Preslav, alors ceserait encore une famille dAsie Mineure qui aurait t engage contre les Bulgares. Thodoreavait reu le commandement de la flotte qui stait oppose avec succs celle de BardasSklros rvolt26. Les Karantnoi, lis par mariage la famille impriale des Argyroi, occuprentensuite de grands commandements27 avant de connatre une certaine clipse sous les

25. Sceau indit Zacos (BnF) 86.26

. Skylitzs, p. 322.27. Sous Romain, Nicphore, stratge de Nauplie (Skylitzs, p. 386-389), Constantin, duc dAntioche (Skylitzs,p. 379 ; sous Michel VII, Nicphore, duc de Skopje ( [Ioannes


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Comnnes, mais ils restaient tablis dans louest de lAsie Mineure o ils sont mentionns lafin du XIIesicle28.

Les nouveaux venus

Les nouveaux venus dans la prosopographie militaire byzantine, rvls lors des guerres

bulgares, sont majoritaires. Il faut se garder daffirmer que tout nom indit correspond lmergence dune nouvelle famille, car la seconde moiti du Xe sicle voit se multiplier lesseconds noms transmissibles.

KontostphanoiEtienne, le premier Kontostphanos, Etienne le Bref , est le premier ainsi appel en

raison de sa petite taille29. Domestique des Scholes dOccident, il a srement une carriredassez longue dure derrire lui, mais elle nous reste inaccessible. I. Jordanov a identifi lesceau sur lequel il se dclare anthypatospatrice et domestique des Scholes dOccident. Au droitde cette bulle, saint Procope, dont le centre principal du culte se trouve Nassos, est reprsent

en buste30

. Il est comprhensible que la lgende ne se termine pas par le nom Kontostphanos,car cest encore ce moment-l un sobriquet. Peut-on dceler son pays dorigine partir de sonattachement saint Procope, rarement reprsent ? Kontostphanos pourrait tre originaire decette rgion, mais on ne peut systmatiquement lier le fidle dun saint protecteur, mentionnsur un unique sceau, la ville o ce saint jouit dun culte important.

En dpit de lincident violent de 986, quand Basile II tire la barbe dEtienne, coupabledavoir tort dnonc un complot imaginaire auquel aurait particip Lon Mlissnos, sa ligneva prosprer au cours du XIe sicle. Les sources narratives sont silencieuses, mais les sceauxportent tmoignage. Un Basile Kontostphanos fut successivement protospathaire et stratge,puis promu patrice, selon deux sceaux indits, datables du second quart du XI esicle31. Michelcompte parmi les gnraux les plus notables de son temps, qui fut successivement magistre etduc dAntioche, puis curopalate et duc vers 1057-1059. Cette ascension spectaculaire sexpliquepar lentre de la famille Kontostphanos dans la parent Comnne. Il est, en effet, le neveu delempereur Isaac Ier. Son pre, dont ni le nom de baptme ni les lments de sa carrire ne sontprciss, avait donc pous une sur du futur empereur. Sagirait-il de Basile que lon vientdvoquer ? Cest peu probable, car le prnom disparat dans cette ligne, et les deux frresKontostphanoi qui sont mentionns dans lAlexiade certes dune manire fort critique surleur incapacit empcher la traverse de la flotte de Bohmond et de ses renforts en1107/1108 , sappellent Isaac et Etienne32. Isaac porte le prnom de lempereur Comnnehomonyme et le second, celui du fondateur de la ligne.

BotaneiataiLe duc de Thessalonique en 1014 parat tre le premier Botaneiats connu. Jean

Skylitzs le nomme Thophylacte, alors que Michel Attaleiats distingue Michel et le prsente

Skylitzes Continuatus], d. E. Th. Tsolaks, Thessalonique 1968, p. 163). Ils ont laiss de nombreuses bulles,trouves notamment sur le sol bulgare (cf. Jordanov, Corpus II, p. 184-188). Pour une liste plus complte, cf.PBW.28. Acta et diplomata Graeca medii aevi sacra et profana. 4, collecta ediderunt F. Miklosich et I. Mller, Vienne1871, p. 325, 327 ; 6, Vienne 1890, p. 153, 15829. Skylitzs, p. 331.30

. Jordanov, CorpusIII, nos

992-993.31. Protospathaire : [ Zacos (BnF) 244] ; patrice : vente Sternberg XI, nov. 1981, sceau no1047.32.Anne Comnne,Alexiade, p. 380.


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comme le pre de Nicphore, le futur empereur en 107833. Les deux Botaneiats sont-ilsidentiques, en supposant une erreur de lun des deux chroniqueurs ? Probablement non, car lesdeux officiers connurent un destin diffrent, le duc se faisant surprendre et tuer, alors queMichel conduisit une sortie hroque pour soulager Thessalonique assige. Ne serait-il pasenvisageable que Thophylacte ait eu ses cts un parent, comme jadis Grgoire Tarnits,

qui avait t second par son fils Achot ?Mais aprs quatre dcennies dclipse, un autre Botaneiats sillustre, depuis les guerres

contre les Petchngues sous le rgne de Constantin Monomaque, jusqu son avnement en1078. Cest lun des officiers qui a laiss le plus grand nombre de sceaux, qui permettent dereconstituer une carrire exceptionnelle qui a conduit Nicphore tous les commandementsprovinciaux majeurs tant en Occident quen Orient34. Il favorisa la carrire dun de ses parents,Eustrate, qui a laiss plusieurs exemplaires de sa bulle de patrice, anthypatos et stratge deZblon, forteresse de Syrie du Nord35. Curieusement, les autres Botaneiatai du XIesicle nesemblent pas avoir accompli de carrires trs glorieuses. Il faut, en effet, liminer de la liste desmembres de cette ligne, Lon, stratge de Dyrrachion, qui porte en fait le nom de

Tzikantts36

. Il reste donc un Michel, qui aurait t protonotaire, et un Jean, anthypatos,patrice et vests37. Cependant, Nicphore avait choisi le camp dIsaac Comnne en 1057 et,mme sil fut renvers par Alexis Comnne en 1081, ce dernier jugea utile dintroduire lesBotaneiatai dans sa famille, leur assurant une belle place durant le rgne des Comnnes.

Pgnitai38Le vainqueur de Jean-Vladislav devant Dyrrachion, Nictas Pgnits, fit aussi la

fortune des siens. Jean fut stratge de Nikopolis39:Au droit, saint Jean le Thologien en buste, tenne dans larticle ntait pas de bonne

qualit.ant le Livre ; inscription en colonne : |69Iv|. Y|E|.|.|O|G2

Au revers, lgende sur cinq lignes :IvSTRA|THGOSNI|KOPOLON|..HGONI|9@THS@() [].

33. Attaleiats,Historia, p. 177.34. Sa carrire a t reconstitue avec une grande prcision par O. Karageorgiou, ajpo; Lavmph" lamph'rafwsfovron ejpidhmh'sai toi'" basileivoi" proeshvmanon (Attaleiates XII 9-10, p. 175). On the way to the throne:

the career of Nikephoros III Botaneiates before 1078, dans HYPERMACHOS. Studien zu Byzantinistik,Armenologie und Georgistik. Festschrift fr Werner Seibt zum 65. Geburtstag, d. Ch. Stavrakos, Al.-K. Wassiliou,M. K. Krikorian, Vienne 2008, p. 105-132. Eadem, Periv alfabhtismouv, airevsewn, eikonografiva" kaipolitikwvn filodoxiwvn sta molubdovboulla tou Nikhfovrou Botaneiavth (perivpou 1057-1081), BuzantinavSuvmmeikta18, 2008, p. 77-122.35. Al.-K. Wassiliou W. Seibt, Die byzantinischen Bleisiegel in sterreich. 2, Zentral- und Provinzialverwaltung,Vienne 2004, no307. Je republie le sceau de Jean Pgnits, car la photo donne ntait pas de bonne qualit et

jajoute la photo dune pice parallle moins bien conserve et indite ( IFEB 1019 ).36. J.-Cl. Cheynet D. Thodoridis, Sceaux byzantins de la collection D. Thodoridis. Les sceaux patronymiques(Monographies ; 33), Paris 2010, no208 (correction du sceau dit dans DOSeals 1. Italy, North of the Balkans,

North of the Black Sea, ed. by J. Nesbitt and N. Oikonomides, Washington DC 1991, n o12.9).37. Michel protonotaire : DO 47.2.1023 et DO 55.1.2960 ; Jean, vests : ANS anc. coll. Bellinger, daprs une fiche de

V. Laurent ; un homonyme, sans doute plus jeune, est connu, mais la datation de sa bulle, faute de photo, est invrifiable(G. Schlumberger, Sigillographie de lEmpire byzantin, Paris 1884, p. 626, no5).38. Toutes les rfrences dans A.-K. Wassiliou-Seibt, Der Familienname Pegonites auf byzantinischen Siegeln und inanderen schriftlichen Quellen, dans Byzantina Realia, d. S. Kotzabassi - G. Mavromatis, (Byzantinisches Archiv 22),

Berlin - New York 2009, p. 303-320.39. Signal par I. Jordanov (Corpus II, p. 348) ; il sagit du sceau Zacos (BnF) 1204 (dia. 21) dont il existe unparallle (IFEB 1019).


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Zacos (BnF) 1204 IFEB 1019

Lon fut protospathaire et stratge de Preslav. Thodore, dune gnration plus jeune,peut-tre fils de Nictas, devint patrice, anthypatos, vests et catpan du Paradounavon, puismagistre et duc dEdesse, mais le plus grand succs social des Pgnitai fut obtenu lors dumariage de la fille de Nictas, Irne, avec Jean Doukas. Si ce dernier est le fils dAndronic, ce quiest trs probable puisque le fils an de Jean porta son tour ce prnom, ce mariageconsacrerait une participation commune aux oprations sur le front bulgare. Au moment de

lunion de ces deux familles, les Doukai ntaient encore que des officiers suprieurs parmidautres. Cest en 1059, lorsque le frre de Jean, Constantin, accda au trne que les Pgnitaise trouvrent intgrs au cercle imprial. Cest sous le rgne de Constantin X, qui taitprobablement son syggambros40, que Thodore fut duc dEdesse.

Le sceau contemporain dun Georges, illoustrios et kensr, montre que certainsPgnitai occupaient aussi des charges civiles41. La venue au pouvoir des Comnnes modifia ladonne, mais les liens taient si nombreux entre les Comnnes et les Doukai que les Pgnitairestrent indirectement membres de la famille impriale largie. Ils passrent tout de mme ausecond plan, ce que confirment plusieurs sceaux o des Pgnitai sont mentionns sansfonction, mais ils taient encore puissants au XIIesicle, puisque, sous Manuel Comnne, un

Pgnits, praktrde Samos, vint rclamer le paiement dimpts qui excdaient les capacitsfinancires du monastre Saint-Jean de Patmos. En 1182, Constantin Pgnits exerait luiaussi une charge fiscale dans le Bosphore Cimmrien. Aprs la chute de Constantinople, ilsretrouvrent des charges militaires, puisque Constantin fut duc de Brrho en 1220 et Alexis,duc de Thessalonique en 1234/1235. On notera les tribulations de la famille, qui fournitdabord des militaires, reconvertis en financiers sous les Comnnes, avant de reprendre leurtradition premire aprs 1204.

Nous ignorons o les premiers Pgnitai taient possessionns, mais la plupart descommandements exercs le furent en Occident. Est-ce quen raison de la brillante victoire deNictas, ils obtinrent en rcompense des domaines pris sur les possessions de lancien empirebulgare ? Au dbut du XIIIesicle, la rponse est plus simple, puisquils se sont mis au service de

Thodore Ange, empereur de Thessalonique. Ils sont bien tablis en Occident.

XiphiaiLes Xiphiai ne sont pas attests avant la belle carrire de Nicphore, lun des piliers de la

guerre Bulgare. Il fut stratge de Preslav, puis vers lan 1000, duc de Philippoupolis, cest--direquil tait charg de tenir la Bulgarie orientale pendant que lempereur sefforait de rduire lapartie occidentale. Vers la mme poque, Alexis devint catpan dItalie, puisquil occupa le

40. Frre de lpouse de Jean, le frre de Constantin X.41

. J.-Cl. Cheynet, avec la coll. de V. Bulgurlu et T. Gokyildirim, Les sceaux byzantins du Muse archologiquedIstanbul, Istanbul 2012 , no2.99. Un parallle a t dit de faon incomplte [Cl. Sode,Byzantinische Bleisiegel in

Berlin. 2(14), Bonn 1997, no353].


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poste de 1006 sa mort lanne suivante. Cette magnifique ascension sociale fut brise par lechoix malheureux que fit Nicphore Xiphias, lorsquil tait stratge des Anatoliques, de suivrela rbellion de Nicphore Phocas au Col-Tors42. Il fut tonsur et ses biens confisqus.Cependant la ligne ne fut pas anantie, sans doute en raison des minents services rendus parNicphore avant 1022, mais elle noccupa plus, en ltat actuel de nos connaissances, de grands

postes. Les sceaux permettent dtablir ce fait :- Eustathe, attest comme primicier et primicier et koitonite (seconde moiti du

XIesicle).- Constantin, prodre, puis protoprodre (fin du XIe sicle)43.Les Xiphiai ont donc rapidement disparu aprs une priode de gloire sous Basile II. Est-ce d

au comportement malheureux en 1022 ou une extinction physique naturelle ?

AreianitaiLes Areianitai, sans doute originaires dOrient44, connurent un sort diffrent. Aprs

trois dcennies sans mention dans les sources narratives, on retrouve Constantin Areianits,

qui fut lun des principaux gnraux au service de lempereur Constantin IX Monomaque,honor de la haute dignit de magistre, duc dAndrinople, puis archonte dOccident. Il prit en1049. Une bulle son nom claire une tape antrieure de sa carrire. Aprs cet apogetragiquement clos, on ne peut citer que deux membres de cette famille en position subalterne,tous deux par des bulles datant du dernier tiers du XIesicle :

- Lon Areianits45.- Nicphore Areianits, patrice46:Au droit, buste dun saint militaire.Au revers, lgende sur cinq lignes, prcde dune croisette :+6KEb2Y2|NIKHF|ORO6P6RI7|TOARIA|NITH

+ ()()() 3()(3)34.

KabasilaiNicphore fut duc de Thessalonique, peu avant la mort de Basile II. Il est impossible de

dire si cest lui ou un parent, qui, gouverneur du Vaspourakan, prit lune des forteresses du

thme, celle de Brkri47. Constantin Kabasilas, son fils (?), joua un rle de premier plan pourremettre sur le trne Zo, carte par Michel V, et sa sur Thodora. Il agit de concert avec leseunuques du pre de Zo, ce qui suggre une grande proximit avec la famille impriale. En

42. Skylitzs, p. 366-367.43. Les rfrences sont donnes dans Ch. Stavrakos, Die byzantinischen Bleisiegel mit Familiennamen aus derSammlung des Numismatischen Museums Athen (Mainzer Verffentlichungen zur Byzantinistik 4), Wiesbaden2000, p. 288-289.44. Ils portent un nom form sur Ariana, le pays des Aryens, lIran. 45. Toutes rfrences dans androvskaja - Seibt, Bleisiegel, p. 50-51.46. Sceau indit Zacos (BnF) 134 (dia. : 16).47

. Aristaks de Lastivert, Rcit des malheurs de la nation armnienne, trad. franaise avec une introd. etcommentaire par M. Canard et H. Berbrian daprs ld. et la trad. russe de K. Yuzbashian (Bibliothque deByzantion 5), Bruxelles 1973, p. 36.


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rcompense, il fut nomm duc dOccident48. Alexandre appartient la gnration suivante. Sacarrire nest pas connue, sauf le poste de duc de Skopje quil occupa sous Nicphore III, il estseulement fait allusion ses nombreux succs en Asie Mineure49. Les Kabasilai ne disparurentpas ensuite, mais ntant pas entrs dans la famille impriale, ils passrent au second plan,conservant toutefois des positions dans lEglise et ils retrouvrent une notorit dans un autre

contexte, celui des Palologues, alors quils taient tablis Thessalonique.

AichmaltoiLe nom est port par plusieurs personnages dont Lon, partisan de Bardas Sklros.

Oreste, qui perdit la vie face aux Bulgares, tait aussi officier. Ensuite, ils sont rarement attests.En 1082, un Aichmaltos tmoigne dans un procs50. En 1087, Basile, peut-tre identique auprcdent, exerait la charge assez modeste de notaire imprial au bureau des oikeiaka51. Lenom dAichmaltos se retrouve plusieurs reprises sur des documents dItalie du Sud52. Unebranche de la famille se serait-elle tablie dans cette rgion ? Oreste ntait pas la tte dunegrande arme et sans doute pas issu dune famille particulirement illustre, ce qui expliquerait

que la ligne nait jamais vraiment perc.

Les autres stratges grecs nont pas laiss de descendance qui se soit illustre. EustatheDaphnomls, qui participa au complot de Constantin Diogns contre Romain III, fut banni53.Georges Gonitziats fut tu, alors quil ntait sans doute pas au sommet de sa carrire.

Plusieurs trangers servirent avec plus ou moins de bonheur. Laissons de ctKardams, qui serait dorigine slave, puisque la lecture de la lgende est incertaine. Ce serait leseul chef slave qui ait soutenu leffort de guerre de Basile II. Faute de pouvoir identifier le noblefranc, Pierre, il est impossible de dcrire le sort de ses descendants sil en eut, mais il est noterquaucun Franc, jusque dans les annes 1060, ne semble avoir fait souche dans lEmpire.

TarnitaiLes Armniens contriburent au succs de Basile II. Le plus fameux dentre eux est

Grgoire, ancien stratge du Tarn. Cet homme nouveau Byzance tait toutefois issudune trs ancienne ligne princire dArmnie. Cette origine explique sans doute pourquoi sesdescendants connurent la meilleure fortune de tous les trangers au service de Basile II.Grgoire qui, comme beaucoup dArmniens, stait ralli Bardas Sklros, fut pardonn etresta dsormais fidle Basile II pour le compte duquel il commanda avec peu de bonheur unearme contre des troupes de Bardas Phocas, rvolt dans la rgion de Trbizonde. Cest ainsique Basile lui confia Thessalonique, mais il prit tu, en 995, en voulant sauver Achot, son fils,

en passe dtre captur par les Bulgares. Plus tard, Achot, qui Samuel de Bulgarie avaitaccord la main de sa fille et confi la garde de Dyrrachion, changea de camp et revint verslempereur qui laccueillit, en faisant un magistre. Les Tarnitai taient dj intgrs au plus

48. Skylitzs, p. 422.49. Anne Comnne,Alexiade,p. 225 et p. 397.50. J. et P. Zepos,Jus GraecoromanumI, Athnes 1931, p. 300.51. .,, d. . Vranoussi, Athnes 1980, acte no46, p. 329.52. F. Trinchera, Syllabus Graecarum membranarum, Naples 1865, n 8.53. Skylitzs, p. 376-377 etPmbZ, no21864.


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haut niveau de laristocratie54. Pankratios, frre de Grgoire, avait pous Hlne, fille durecteur Michel, lui-mme petit-fils de lempereur Lcapne. On ignore ce quil devint ensuite,mais un Grgoire Tarnits, qui pourrait tre son fils, se rebella contre Michel IV. LesTarnitai se rapprochrent des Comnnes, car Michel Tarnits pousa Marie, fille ane deJean Comnne et dAnne Dalassne. Il accompagna son beau-frre lors de sa campagne

malheureuse contre les Turcs. Une fois Alexis au pouvoir, une branche de la famille fut honoredu titre de sbaste, Michel tant pourvu du titre spcifique de panhypersbaste55.

Les sceaux compltent ce tableau, qui montrent que, si la plupart des Tarnitaiembrassrent des carrires militaires, certains optrent pour les charges civiles : au milieu duXIesicle, Grgoire tait magistre, vestarque, juge et duc des Optimates56. Sous Alexis, un JeanTarnits, son neveu, sbaste, exera des charges militaires contre les Coumans, puis contre soncousin, Georges, qui stait rebell, alors quun parent homonyme fut promu parque en 110757.Un Thodore fut prodre et duc dans la seconde moiti du XIesicle58. A la mme poque, unedame de cette famille, Eudocie, prodrissa, avait donc pous un prodre59. Les Tarnitai semaintinrent encore au plus haut niveau au XIIesicle.

KkaumnoiLautre famille armnienne cite est celle des Kkaumnoi. Son principal reprsentant,

Katakalon, fit une brillante carrire sous Constantin Monomaque et fut lun des principauxartisans de la venue au pouvoir dIsaac Comnne en 1057, ce qui lui valut la trs haute dignitde curopalate60. Son parent et contemporain, lauteur des Conseils et rcits, accomplit galementune carrire dans larme. Mais au mme moment, un autre Kkaumnos, Constantin, exeraitla charge civile deprtokagkellarios61. Les Kkaumnoi ne russirent apparemment pas sallieraux Comnnes et aux Doukai, ce qui entrana leur effacement, sans quils disparaissent, mais ilsont abandonn les carrires militaires.

La place des Armniens est sous-estime par Jean Skylitzs, qui ne signale pas le rle delinfanterie armnienne dans le salut de lempereur lors de la campagne malheureuse de 986. Ilfaut le hasard dune inscription sauvegarde pour dcouvrir que le taxiarque ElpidiosBrachamios contribua avec larchgts Basile Goutos la fortification de Slymvria62. Cetteligne prospra durant le XIesicle jusqu larrive des Seldjoukides63.

54. Les Tarnitai ont fait lobjet de plusieurs tudes, dont les plus rcentes : Ch. Settipani, Continuit des lites Byzance durant les sicles obscurs, Paris 2006, p. 343-353 et J.-Cl. Cheynet, Les Armniens dans larme byzantineau Xesicle,Mlanges Jean-Pierre Mah, Travaux et mmoires 18, Paris 2014, p. 177-178.55. Ioannis Zonarae Epitomae historiarum libri XVIII. 3, Libri !XIII-XVIII, ex recensione M. Pinderi ed. Th.

Bttner-Wobst(CSHB46), Bonn 1897, p. 732.56. DOSeals 3, West, Northwest, and Central Asia Minor and the Orient, ed. by J. Nesbitt and N. Oikonomides,Washington DC 1996, no71.19.57. Anne Comnne,Alexiade : contre les Coumans, p. 286 et contre Georges, p. 376-377 ; Jean Tarnits lparque,p. 384.58. DO 58 106. 1769 et 3343.59. Prodrissa : Fogg 654 (SBS 5, 1998, p. 54) ; fut-elle, la fin de sa vie, moniale et sbaste ? Le sceau qui entmoigne date du XIIesicle (V. Laurent, Le corpus des sceaux de lEmpire byzantin. V,Lglise. 2, Paris 1965,no1468).60.PBW(consulte le 7-1-2015).61. Dernire dition : Cheynet,Istanbul(comme n. 41), 2.148.62

. G. Seure, Antiquits thraces de la Propontide,Bulletin de correspondance hellnique36, 1912, p. 569.63. J.-Cl. Cheynet, Les Brachamioi, inLa socit byzantine. Lapport des sceaux, Paris 2008 (Bilans de recherche 3), p. 317-412.


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Les Thodrokanoi et leurs parentsLes autres trangers qui se distingurent taient aussi originaires du Caucase, mais ils

taient Gorgiens. La fidlit du premier Thodrokanos fit la fortune des porteurs du nom :- Basile, sans doute en fin de carrire, car il portait alors la trs haute dignit de

magistre, fut catpan dItalie en 1043, mais aussi vainqueur de la flotte des Russes devant

Constantinople64. Il apparat sur une bulle comme protospathaire et stratge65. DesThodrokanoi connus de ce temps, il serait le mieux plac pour tre le fils du Thodrokanosayant servi Basile II.

- Georges, stratge de Samos, de la mme gnration que Basile, peut-tre son frre66. Ilfut stratge dun petit thme armnien, celui de Sion dans lErivark67.

- Nicphore tait galement patrice et stratge68.- Constantin a laiss de trs nombreux sceaux, dont la plupart ont t dcouverts sur le

territoire bulgare, sans mention de lexercice dune fonction, ce qui suggre quil aurait eu desintrts dans ce thme. Nous ne savons rien de ses activits, sinon qutant alors titr prodre, ilsopposa, en 1077, Nicphore Bryennios rvolt, envers lequel il nourrissait une ancienne

inimiti69

.- Jean, moine70.- Romain nest connu que par un sceau datable du rgne dAlexis Comnne71.- Astios, galement de la mme poque72.Les Thodrokanoi, comme beaucoup de familles originaires du Caucase, nont pas,

pour les chroniqueurs byzantins, une identit, gorgienne ou armnienne, trs claire. JeanZnaras semble dire que dans lentourage du premier Thodrokanos, il y avait des Armniens,ce qui suggre quil considre ce dernier comme un Armnien73, mais leur ascendance est pluttgorgienne, car ils apparaissent comme des bienfaiteurs dIviron, mentionns dans lesynodikon74. Un sceau indit de lancienne collection Zacos illustre cette proximit75:

Au droit, la Vierge en pied, gauche, tenant des deux mains le mdaillon, accoste dessigles : 6MR - 6YU. droite, saint Georges en pied, tenant la croisette des martyrs, accost delinscription en colonne : O|A|GI|O|S - G|E|vR|GI|O|S.

64. Sur les activits de Basile en Italie : V. VonFalkenhausen,La dominazione bizantina nellItalia meridionale dal IXall XIsecolo, Bari 1978, p. 96-97 ; sur le combat contre les Russes : Skylitzs, p. 431.65. Cheynet-Morrisson-Seibt, Seyrig, no215.66. Skylitzs, p. 373.67. Sceau de lancienne collection Zarnitz 604, publi par W. Seibt, Byzantinische Siegel als Quelle fr diehistorische Geographie: Chancen und Probleme, dans Byzanz als Raum. Zu Methoden und Inhalten derhistorischen Geographie des stlichen Mittelmeerraumes, Vienne 2000, p. 179-180.68. Un exemplaire de son sceau a t propos dans une vente aux enchres (vente Peus 2003, no1369).69. Skylitzes Continuatus, p. 173 ; Attaleiates, Historia, p. 190. Les sceaux de Constantin ont t relevs parI. Jordanov, CorpusII, nos229-236.70. Laurent, Corpus V/2(comme n. 59), no1403.71. Ch. Stavrakos,Die byzantinischen Bleisiegel mit Familiennamen aus der Sammlung des Numismatischen Museums

Athen (Mainzer Verffentlichungen zur Byzantinistik 4), Wiesbaden 2000, no90.72. W. Seibt, Problem der historischen Geographie Bulgariens im spteren 10. Und 11. Jahrhundert einsigillographischer Beitrag, in Numismatic and Sphragistic Contributions to History of the Western Black sea Coast,

International Conference, Varna, september 12th-15th, 2001, Acta Musei Varnaensis II, Varna 2004, p. 254.73. Ioannis Zonarae Epitomae historiarum libri XVIII. 3, Libri !XIII-XVIII, ex recensione M. Pinderi ed.Th. Bttner-Wobst(CSHB46), Bonn 1897, p. 601.74. Le moine Arsne Thodrokanos figure dans le synodikon du monastre : Actes dIviron. 2, Du milieu du

XIe

sicle 1204, d. diplomatique par J. Lefort, N. Oikonomids, D. Papachryssanthou, avec la collab. deV. Kravari et H. Mtrvli(Archives de lAthos 16), Paris 1990, p. 6 et n. 26.75. Sceau indit de la collection Zacos (BnF) 606 ; dia. : 32, 27.


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Au revers, au centre du champ, une longue croix une seule traverse, recroisete. Depart et dautre, un saint en buste. gauche, saint Jean Prodrome. Inscription au-dessus dubuste : q6IvOrP2|D. droite, saint Nicolas, surmont de linscription : qNIKOL1.

Au pourtour du champ, inscription qui nest pas trs bien conserve, mais que lon peutlire de faon assez sre :

SFRAG2YEODvRO KANOTOTZO9Z9IK..() 33[].

La construction de la lgende est curieuse car lemploi du datif suppose une rupture.Lpigraphie surprend galement, car la seconde partie de la lgende est crite en petitscaractres assez grossiers qui semblent lis entre eux par une ligne, alors que la premire estcompose de caractres trs rguliers. Faudrait-il supposer le remploi dun sceau, mtrique lorigine, dont la seconde partie aurait t regrave ? La fin est incertaine, mais la lecture dunom Tzotzikios est plus probable que celui de Tzorbanls. La date remonte la premiremoiti du XIesicle et tmoigne donc de lunion entre deux familles du Caucase.

Or, une autre bulle, frappe par Euthyme Tarnits Thodrakanos, noblissime,datant du rgne dAlexis Comnne76, porte aussi un double nom, qui tmoigne trsprobablement dune alliance des Thodrokanoi avec une autre famille dorigine caucasienne :

Au droit : saint Nicolas, en pied, tenant le livre des Evangiles et bnissant. De part etdautre de leffigie : .. |.|I|K|O|L|A|9O2

Au revers, lgende sur huit lignes dont la premire est crase :....|EN9YUM..|.vTARv9N.|9T9HMAKA.|.vbEL9I..|.vTvY9E.|DvROKA.|9v[?] [][][][][][].

Les Thodrokanoi, en dpit de leur intgration laristocratie caucasienne par desunions avec les Tarnitai et les Tzotzikioi, disparaissent des sources byzantines partir duXIIe sicle, la seule exception dun notable miles Philadelphie, qui participa une

76. Sceau indit de la collection Thierry (152).


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ambassade envoye en 1352 Rome, ce qui suggre quun Thodrokanos, un moment quonne peut situer, stait tabli dans cette ville et y avait fait souche77.

Les Tzotzikioi nont plus les honneurs des chroniqueurs aprs la mention dugouverneur de Dristra, mais ils continurent doccuper de hauts postes militaires.

Le commandant de larme de David, Djodjik/Tzotzikios engendra trois fils, Pherss etTheudatos78 et le troisime, Vae, inconnu des sources grecques79. Le premier participa larbellion de Nicphore Xiphias et fut excut par Basile II. Un Pherss, titr anthypatos etpatrice, commandait le thme de Cappadoce80. Serait-ce ce titre quil aurait particip, en1022, la rbellion de Xiphias, ce moment stratge des Anatoliques ? On comprendrait mieuxlinquitude des soldats et de lempereur en campagne contre Georges lIbre. Le sceau dunPherss, stratge, semble postrieur81. Cest donc le fils de Theudatos qui fut stratge deDristra. Il semble tre retourn dans son pays dorigine, le Tao-Klarjeti, o, en 1036, il ordonnade faire orner de fresques une glise Oki82.

Kmals, protospathaire et hypatos, devint stratge dArtach, vers 1060, selon un sceau

pass en vente aux enchres83

. Aprs cette date la famille disparat, lexception de la branchelie aux Thodrokanoi.Les Tzotzikioi sont de proches parents des Varasbatz, puisque lhigoumne dIviron en

1029, Georges Varasvatz84, neveu de Pherss et Theudatos, fut accus de complot contreRomain III Argyre, pour favoriser larrive au pouvoir de Constantin Diogne, probablecompagnon darme de ses proches85, mais quelques annes plus tard, sous Michel IV lePaphlagonien, en 1038, Varasvatz lIbre sauva Edesse dune attaque des Arabes86. Il estprobable que les Varasvatz se sont unis la ligne de Tornikios lIbre, fondateur dIviron,formant une branche spcifique dont nous connaissons deux membres par leurs sceaux87.

Cette grande famille du Tao sest donc maintenue au cours du XIesicle, en dpit de laparticipation une rbellion, sous Basile II, et un complot, sous Romain III Argyre. Leurdisparition, partir du rgne des Comnnes, tient probablement la perte de leur base foncireorientale. Il y a une exception cette clipse des Armno-Gorgiens, celle des Pakourianoi quine sont pas mentionns dans les guerres bulgares et dont la parent avec les prcdentspersonnages est peu claire.

77. H. Ahrweiler, Philadelphie au XIVe sicle (1290-1390), dernier bastion de lhellnisme en Asie Mineure,Comptes rendus des sances de lcadmie des Inscriptions et Belles-Lettres127, 1983/1, p. 193.78.IvironI (comme note 3), p. 50 et n. 7.

79.PmbZ, no21612.80.DOSeals4, The East, ed. byE. McGeer, J. Nesbitt and N. Oikonomides, Washington DC 2001, no43.13.81.W. De Gray Birch, Catalogue of Seals in the Department of Manuscripts in the British Museum. 5, London 1898,no 17828. La lecture et la datation sont errones, mais la reproduction de la bulle la planche III permet de lescorriger. Pherss se dit en outre serviteur du Christ et a choisi pour protecteur saint Thodore dont leffigie figureau droit de sa bulle.82. Toutes les rfrences dans laPmbZ, no28388.83. Vente Classical Numismatic Group 78, 2008, no57059 (bulle de lanc. coll. Zacos, passe antrieurement dans lavente Spink 135, 1999, no262). Un Kmals occupait le poste de stratge du Mauron Oros au milieu du XIesicle,serait-ce le mme personnage (Cheynet-Morrisson-Seibt, Seyrig, no183) ?84. Le nom est-il driv du nom gorgien Vae, que portait le fils de Djodjik ?85. B. Martin-Hisard, La Vie de Jean et Euthymeet le statut du monastre des Ibres lAthos,REB49, 1991, p. 127.86. Skylitzs, p. 403-404.87. Cheynet Morrisson - Seibt, Seyrig, no63 : lun fut protospathaire et stratge, lautre protovests.


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En conclusion, les guerres bulgares oprrent une slection parmi les officiers de larmebyzantine, placs sous lautorit de Basile II. Lorsquon peut dterminer leur rgion dorigine,on note que la plupart de ces officiers viennent de lAnatolie. En revanche, ceux qui formrentla faction macdonienne dAndrinople sont en apparence absents : les Batatzai, Bryennioi,Tarchaneitai88. Donc, lexception des familles dAndrinople, la plupart des gnraux, qui

formrent llite militaire byzantine du XIe sicle, descendaient ou taient apparents auxstratges envoys contre Samuel de Bulgarie. Laristocratie occidentale se forgea pluslentement, notamment lors des dcennies de combat contre les Petchngues, contre lesquels,cependant, elle neut pas le monopole des commandements.

Certains virent leur position conforte par un mariage au sein des familles Doukas etsurtout Comnne. La disparition ou du moins le dclin de certaines lignes sont dus la mortprmature de leur reprsentant, lextinction de la famille, comme on peut le souponnerpour Ouranos, ou au soutien dun rbellion malheureuse, comme les Xiphiai.

Les trangers sont en majorit originaires du Caucase, notamment du Tao-Klarjeti,lorsque lhritage de David le Curopalate passa aux mains de Basile II. A priori, ce dernier

aurait pu se mfier deux, puisque David avait t un ferme soutien des Phocas, mais lempereurles employa en Occident, au lieu et place des grandes familles orientales traditionnelles, car cesjeunes officiers ntaient pas encore intgrs dans des rseaux dalliance et, au dpart de leurcarrire, ne pouvaient que sappuyer fidlement sur le basileus. A lexception des Tarnitai,tablis de plus longue date dans lEmpire et lis ensuite aux Comnnes, leurs destins furentmoins heureux, car, aprs une ou deux gnrations brillantes, ils connurent un dclin, voiredisparurent. Ce constat ne vaut pas que pour les guerres bulgares, mais caractrise le sort desofficiers qui ne parvinrent pas nouer une alliance de haut vol avec lhritire dun grand nomaristocratique.

Par la suite, les descendants des hros des guerres bulgares servirent souvent en Orient,parce quils prsentaient lavantage de se prsenter en rivaux potentiels de la vieille aristocratielocale qui avait si fortement dfi Basile II.

88. Le seul Batatzs dAndrinople mentionn sous Basile II rsidait dans la ville, sans exercer de fonction active ; il fitdfection avec toute sa famille en faveur de Samuel (Skylitzs, p. 343).

Documents

14 b Generaux Des Guerres Bulgares 12-1-2015 b