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145, rue du Père-Wilfrid-Corbeil | Joliette, Québec | J6E 4T4 | 450 756-0311 | www.museejoliette.org

145, rue du Père-Wilfrid-Corbeil | Joliette, Québec | J6E ... · Elle prend forme au ... Plus de 150 œuvres et objets d'art du Moyen Age et de la Renaissance, ainsi que des meubles

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145, rue du Père-Wilfrid-Corbeil | Joliette, Québec | J6E 4T4 | 450 756-0311 | www.museejoliette.org

Mise à jour : septembre 2010 1

L'IDÉE D’UN MUSÉE À JOLIETTE C'est vers 1885 que naît à Joliette l'idée d'un musée. Elle prend forme au Collège Joliette avec des «collections d'histoire naturelle» et un «musée de souvenirs et d'objets rares et curieux». Au Québec à cette époque, les collèges classiques deviennent, entre autres institutions, les foyers des premiers musées. Ils lient l'enseignement et le développement de la curiosité intellectuelle à l'accumulation et à la classification d'artefacts et de spécimens. En 1925, le Musée ne compte pas moins de 10 000 spécimens. La présentation tant spectaculaire qu'éducative met en valeur les collections diverses: objets de curiosité, ossements, plantes, minéraux, monnaies, médailles, animaux naturalisés. Quelques-uns de ces animaux sont, aujourd'hui, exposés dans l'aile Beaudry de l'Académie Antoine Manseau à Joliette. UN MUSÉE D'ART Parallèlement au musée d'histoire et de sciences naturelles, l'idée, cette fois, d'un musée d'art au séminaire de Joliette se concrétise en 1943. Un comité se forme afin d'acquérir des œuvres dans le but d'éduquer les élèves et de sensibiliser le public de la région de Joliette à l'art et à l'histoire de l'art canadien. À cette époque, l'enseignement des arts plastiques prend plusieurs formes. Dès 1931, le Séminaire organise des expositions de travaux des élèves de son Studio de dessin et de peinture. À partir de 1942, il ajoute la présentation d'expositions publiques de peinture «vivante» d'artistes contemporains de «chez nous». Enseignement des arts plastiques, présentation d'expositions d'art contemporain et productions artistiques issues du séminaire de Joliette, tissent les bases de la collection du musée d'art.

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LA GENÈSE D'UNE COLLECTION Dès ses débuts, la collection du musée d'art se développe au rythme des présentations d'expositions d'art contemporain au Séminaire. Le coup d'envoi est donné en 1942 avec l'Exposition des maîtres de la peinture moderne. La présentation de toiles de Paul-Émile Borduas, Marc-Aurèle Fortin, Louise Gadbois, John Lyman, Alfred Pellan et Goodridge Roberts entraîne un vif débat dans la presse locale. Ceux qui appuient ces artistes le font au nom de l'enseignement aux jeunes et de l'éducation du public. Ils défendent un art actuel qui peut transmettre à une «nation» un sentiment de fierté et un esprit critique et imaginatif. Parmi les 8 premières acquisitions de 1943, on retrouve des Fortin, Lefort, Masson, Borduas autant d'artistes qui ont exposé au Séminaire. Le Musée acquiert des œuvres de 10 des 13 artistes y exposant au cours des 4 années suivantes. Il compte plus de 25 œuvres, en 1946, et près de 200, en 1960. Le Séminaire présente en moyenne 4 expositions par année. LE PÈRE WILFRID CORBEIL, c.s.v. Animateur culturel, fervent de théâtre et de musique, enseignant, collectionneur, peintre, architecte, restaurateur, la carrière religieuse de Wilfrid Corbeil est indissociable de sa passion pour l'art. En plus d'enseigner au Studio de dessin et de peinture, à partir de 1930, il organise des expositions des travaux d'élèves et, dès 1942, des expositions d'art contemporain. L'année suivante, il participe activement à la formation du premier comité d'acquisitions du Musée. En 1946, il fonde le Retable, regroupement d'artistes intéressés au renouveau de l'art sacré. Le développement de la collection du musée est intimement lié à son œuvre et à ses passions. Le Père Corbeil naît à Saint-Lin des Laurentides, le 20 mars 1893. Il est ordonné prêtre en 1918 et meurt en 1979, à l'âge de 86 ans.

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PRÉSENCE DE L'ART RELIGIEUX EUROPÉEN, LA COLLECTION TISDELL En mai 1960, le Père Corbeil écrit dans L'Action populaireL'Action populaireL'Action populaireL'Action populaire que quelques œuvres de la collection d'art religieux européen de l'abbé Wilfrid Tisdell sont déjà arrivées au Séminaire. Plus de 150 œuvres et objets d'art du Moyen Age et de la Renaissance, ainsi que des meubles anciens et des copies de grands maîtres, viennent enrichir et modifier le visage de la collection. Le «nouveau» musée d'art du séminaire de Joliette, inauguré le 18 mai 1961, rend la collection de plus en plus accessible. Le don Tisdell permet au Père Corbeil de poursuivre sa cause pour un art religieux actuel prenant comme modèle «la sévère beauté d'un art qui fut le moyen d'expression des plus grands siècles de la foi chrétienne». LE CHANOINE WILFRID ANTONY TISDELL Wilfrid Antony Tisdell, né au Massachusetts en 1890, arrive à Joliette en 1915 pour compléter ses études de philosophie et de théologie. En 1920, il est ordonné prêtre par l'évêque de Joliette, Mgr Forbes. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec le Père Corbeil. En 1922, l'abbé Tisdell devient vicaire, puis curé à Wichendon, Mass. et ce jusqu'en 1961. Pendant ce temps, il s'occupe de l'Association des Anciens du séminaire de Joliette de la Nouvelle-Angleterre et constitue une imposante collection d'objets d'art. Voulant se départir de cette dernière, il choisit son alma mater où le Père Corbeil se charge de la mettre en valeur. En 1964, il est élevé au rang de chanoine d'honneur du chapitre de la cathédrale de Joliette, consacrant ainsi les liens étroits qu'il a développés avec la région. Le chanoine Tisdell se retire finalement à la résidence des Clercs de Saint-Viateur de Joliette, en 1971, où il meurt, en 1975.

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UNE CORPORATION LAÏQUE PREND EN CHARGE LE MUSÉE En 1967, une corporation autonome est créée pour le Musée d'art de Joliette. La formation d'un conseil d'administration laïque vise à assurer le développement de cette institution. Au cours des années 1960, des réformes socio-culturelles importantes, suscitées par la Révolution tranquille, entraînent la désaffection des membres du clergé et des communautés religieuses. Leurs dirigeants cherchent des solutions au problème de la protection du patrimoine des églises et paroisses. Les collections d'art religieux de plus en plus importantes posent des problèmes de logement et d'entretien aux Clercs de Saint-Viateur qui déménagent alors le musée au scolasticat, l'actuel Centre de réflexion chrétienne. La création, en région, de centres culturels dans le cadre du centenaire de la Confédération canadienne invite à penser à la construction d'un bâtiment autonome pour le Musée. À LA DÉFENSE DU PATRIMOINE RELIGIEUX QUÉBÉCOIS Le concile Vatican II (1962-1965), qui propose un rapprochement de l'Église catholique avec les autres religions, modifie les pratiques religieuses. Afin de s'adapter aux réformes liturgiques, plusieurs églises se départissent des objets de culte et des œuvres décoratives qu'elles possèdent. Le Père Corbeil, qui avait milité en faveur du renouveau de l'art sacré au cours des années 1940 et 1950, se porte alors à la défense du patrimoine religieux et acquiert plusieurs œuvres pour le Musée.

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UN NOUVEAU BÂTIMENT ACCUEILLE LE DÉPÔT DES CLERCS DE SAINT-VIATEUR Au cours des années 1970, Wilfrid Corbeil réalise l'une de ses ambitions: la construction du Musée d'art de Joliette qu'il conçoit et dont il supervise les travaux. Ce rêve devenu réalité était conditionnel au dépôt, pour 99 ans, de la collection des Clercs de Saint-Viateur. Ainsi en décembre 1975, la corporation accueille les collections du séminaire de Joliette, Tisdell et Corbeil, et elle ouvre ses portes au public, le 25 janvier 1976. En possession de plus de 700 œuvres, le Musée se dote d'un équipement qui lui permet une visibilité accrue. Après le décès du Père Corbeil, en 1979, la direction de l'institution est assurée par des laïcs qui poursuivent la mise en valeur de la collection et le travail de prospection qu'offrent les expositions temporaires d'artistes contemporains. LE MUSÉE GRANDIT En 1984, des travaux sont entrepris en vue de rendre l'édifice plus conforme aux normes de conservation des objets d'art. En 1992, le musée est agrandi et rénové. Il se dote de nouvelles salles d'exposition, ajoute des aires de service et améliore ses équipements, se donnant ainsi les moyens de mieux accomplir ses tâches de conservation, d'éducation, de recherche et de diffusion. Depuis 1977, la loi fédérale, prévoyant des aménagements fiscaux pour les donations d'œuvres d'art aux institutions canadiennes, a drainé des dons de plus en plus nombreux vers le musée. Celui-ci, bien que ne disposant d'aucun budget d'acquisition, a donc pu accroître régulièrement ses collections. C'est ainsi que le musée grandit en diversifiant ses secteurs d'intérêt. Il s'ouvre à l'art religieux européen et québécois, de même qu'à l'art européen ancien, sans toutefois oublier les principes qui ont inspiré sa fondation.

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L'intérêt des donateurs a été grandissant et a culminé par le don, en 1995, de la collection d'art contemporain de Me Maurice Forget, évaluée à plus de 1.1 million de dollars, et qui a constitué un exemple pour encore d'autres donateurs. L’intensité actuelle des activités d’exposition (sur place et itinérantes), des activités d’édition (papier et électronique) ainsi que des activités d’animation reflètent les nouvelles priorités du Musée. Le Père Corbeil avait imaginé un musée qui puise aux sources des grandes traditions artistiques tout en favorisant l'art actuel. Le musée d'aujourd'hui poursuit ce rêve. MANDAT Le Musée d’art de Joliette est une institution consacrée à la diffusion, la conservation et la mise en valeur des arts visuels. Les arts visuels visés par le mandat du Musée englobent l'art canadien de toutes les périodes, plus particulièrement depuis le début de la modernité jusqu'à aujourd'hui, l'art européen depuis le 16e siècle, l'art religieux du Moyen Âge européen jusqu'au Québec pré-moderne et, enfin, l'art contemporain international. Pour remplir ce mandat de promotion et de diffusion des arts visuels, le Musée met sur pied diverses activités, facilitant l'accès aux arts visuels au plus large bassin de population possible, tout en respectant les normes intellectuelles et artistiques les plus rigoureuses qui soient. Le Musée s’inscrit dans un objectif de démocratisation culturelle, cherchant à partager avec son public des connaissances dans le domaine de l’histoire de l’art et de son appréciation, tout en se mettant à l’écoute des besoins des diverses clientèles qui constituent ce public. SECTEURS D'INTERVENTION Le Musée couvre tous les secteurs d'expression en arts visuels, allant de la peinture à la sculpture, à l’estampe en passant par la photographie, l’installation et les nouveaux médias. Le Musée est actif dans toutes les périodes historiques que son mandat lui confère : art ancien et art actuel (québécois, canadien et international) de même que art religieux (québécois et européen). Le Musée intervient en tant qu’institution qui collectionne, effectue de la recherche, expose, publie, anime, forme, communique et, finalement, administre. Ses activités ont lieu

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sur place mais de plus en plus aussi à distance, à travers ses publications, ses expositions itinérantes et ses sites d’exposition Internet. MODES D'INTERVENTION Les activités développées par le Musée d’art de Joliette ont une double dimension, à la fois artistique et pédagogique. Elles reflètent une volonté de fournir une vitrine aux diverses productions artistiques et que cette vitrine soit accompagnée d’un contexte qui favorise l'appropriation par le public du contenu symbolique des diverses productions artistiques qui lui sont présentées. Les activités développées sur une base régulière par le Musée sont les suivantes : activités d'acquisition, de documentation, de conservation, de recherche, de prêt à d'autres musées et d'accueil de chercheurs, d'autres activités liées aux programmes publics du Musée, soit les activités d'exposition (permanentes, temporaires et itinérantes), les activités d'édition (catalogues d'exposition, documentation en salle, sites d’exposition sur l’Internet), les activités culturelles (conférences, rencontres-causeries, concerts, projections, lectures publiques, voyages culturels des Amis du Musée), les activités éducatives (visites commentées, ateliers pour la clientèle scolaire, camps de jour), les activités de formation (cours aux guides-bénévoles, accueil de stagiaires au niveau collégial et universitaire) et enfin les activités médiatiques (présence soutenue dans les médias écrits et électroniques et sur l’Internet). Chacune de ces activités est menée soit de manière indépendante par le Musée, qui agit alors comme producteur, soit de manière concertée avec un autre organisme (musée, centre d’exposition, société d’histoire, etc.), avec lequel le Musée agit alors comme co-producteur. PORTÉE DES ACTIVITÉS Situé à près de cinquante minutes de Montréal, le Musée d’art de Joliette dessert la région au Nord-Est de la métropole. Les grandes expositions attirent régulièrement un public situé dans la grande agglomération montréalaise. Des liens étroits existent depuis longtemps entre le Musée et le milieu artistique montréalais, liens renforcés ces dernières années par une politique d'acquisition et une politique de programmation faisant une large place à des artistes importants sur la scène québécoise (tels Edmund Alleyn, Monique Mongeau, Raymonde April, Martha Townsend, Clara Gutsche, Peter Krausz, Raymond Gervais, Carol Wainio, Thomas Corriveau, etc.). Le tout est soutenu par une

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politique d'itinérance (et d’édition dans les deux langues) qui accroît l'accessibilité de ces expositions et la portée, donc, de notre action. Notre programme d’expositions itinérantes comprend un volet régional (Lanaudière), québécois, canadien, états-unien et européen. D’autre part, le Musée a commencé à recevoir des expositions de grandes institutions de l’extérieur (la dernière étant une grande exposition d’art symboliste polonais venue du Musée National de Cracovie), à s’associer avec des musées étrangers (Brive et Montbéliard) pour des co-productions internationales, de même qu’avec de grands éditeurs (Boréal), tout cela afin d’étendre la portée de son action. Le rayonnement national et international s’accompagne d’un ancrage très profond dans la réalité culturelle régionale lanaudoise. La programmation des expositions du Musée se distingue par une suite, maintenant continue, d’expositions qui mettent en valeur une dimension de notre patrimoine régional qui rejoint le mandat du Musée. À ce chapitre, le Musée collabore régulièrement avec des artistes de la région, des organismes (et particulièrement la Société d’histoire Joliette-de Lanaudière) de même qu’avec des chercheurs qui conçoivent et scénarisent des projets produits par le Musée (Lavaltrie, pays de la chasse-galerie; Images d’un homme politique et de son milieu, Antonio Barrette; Un symbole de taille. La ceinture fléchée dans l’art canadien). Les programmes éducatifs, dont la clientèle est presque uniquement locale et régionale, sont aussi un lien direct avec une clientèle située à proximité. La présence médiatique accrue du Musée dans les médias écrits et électroniques, régionaux et nationaux, permet elle aussi d'étendre la portée de nos activités et de créer aussi une demande pour celle-ci, qui s’exprime autant par des visites sur place, que par des demandes d’itinérance ou encore par des achats de catalogues ou autres produits dérivés. HISTORIQUE (philosophie à l’origine et évolution par la suite) Les origines du Musée d’art de Joliette remontent aux années quarante alors qu'une galerie d'art a été mise sur pied dans un collège établi à Joliette, le Séminaire de Joliette, et dirigé par une communauté religieuse, les Clercs de Saint-Viateur. Très vite cette galerie s'est bâtie une réputation par la qualité des pièces qui y étaient acquises et par l'ouverture à l'avant-garde qui s'y manifestait. En témoignent les pièces exposées et acquises dès le début des années quarante, parmi lesquelles figurent en bonne place les artistes majeurs de l'époque, de Paul-

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Émile Borduas aux peintres d'origine juive installés à Montréal pendant la Seconde Guerre. Le Musée a hérité de cette collection alors qu’il se constituait en corporation autonome en 1967. Depuis les années soixante-dix, la collection du Musée n'a cessé de s'enrichir grâce à l'attention suscitée, auprès des collectionneurs privés et d'artistes majeurs, par ce musée de région qui mettait l'élargissement des connaissances sur l'art québécois et canadien au premier rang de ses préoccupations. L'intérêt des donateurs a été grandissant et a culminé par le don, en 1995, de la collection d'art contemporain de Me Maurice Forget, évaluée à plus de 1.1 million de dollars, et qui a constitué un exemple pour encore d'autres donateurs. L’intensité actuelle des activités d’exposition (sur place et itinérantes), des activités d’édition (papier et électronique) ainsi que des activités d’animation reflètent les nouvelles priorités du Musée. PROGRAMMATION (caractéristiques) La programmation du Musée d’art de Joliette touche divers contenus et englobe des expositions à caractère très actuel et d'autres qui illustrent les sources historiques de divers mouvements artistiques. Nous favorisons les expositions qui recréent un contexte historique aux divers phénomènes contemporains. Une multiplicité de discours et d'approches est utilisée, selon les objectifs fixés conjointement par le conservateur, l'artiste et la direction. Nous couvrons également toute la gamme des expositions passant de celles d'artistes régionaux aux artistes connus à l'échelle internationale. Il faut de plus noter que le Musée a laissé sa marque au Québec comme l'un des rares musées exposant de manière permanente sa collection et ayant conçu à cet effet diverses expositions thématiques présentées en continu. Le Musée a aussi établi sa marque comme en étant un particulièrement attentif et ouvert à la réflexion des conservateurs indépendants contribuant pour une large part à sa programmation d'expositions. Le Musée a aussi été le premier à développer, avec succès, au Québec, le créneau des expositions offrant à des artistes en mi-carrière un premier bilan de leur production. Enfin, au cours des dernières années, le Musée a mis sur pied une politique d’expositions itinérantes qui en fait une institution parmi les plus actives au Québec dans ce domaine, ayant à son crédit un nombre élevé de tournées réalisées tant au Canada qu’à l’étranger. Un programme tout aussi actif d’édition de catalogues et de productions d’expositions sur Internet a aussi contribué grandement à la diffusion de la recherche qui accompagne chacun de ces projets de diffusion. Enfin, il faut souligner que chaque programmation trimestrielle d’expositions s’accompagne depuis la fin des années 90 d’un programme

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d’animation culturelle, comprenant conférences, causeries, rencontres, concerts-récitals, etc., qui comporte régulièrement pas moins d’une quinzaine d’événements destinés à créer des ponts avec nos divers publics. ENRICHISSEMENT DES COLLECTIONS L'enrichissement de nos collections est un aspect fondamental de notre institution, mobilisant beaucoup d'efforts de recherche. Un nombre important d’heures est consacré à créer et enrichir les contacts avec les artistes et avec les collectionneurs afin d'échanger à propos des besoins de notre collection. Ces rencontres sont souvent l'occasion d'identifier des oeuvres qui seraient, autrement, restées dans l'ombre ou tombées dans l'oubli. Ces rencontres et ce travail sur le terrain influencent considérablement l'orientation de nos recherches et le développement de notre collection. L'une de nos priorités d'acquisition vise des pièces importantes récentes, réalisées par des artistes canadiens ou québécois encore sous représentés dans nos collections. Considérant seulement les acquisitions de la dernière décennie, il s’avère que la collection du Musée d'art de Joliette connaît un taux de croissance remarquable qui se compare très avantageusement à celui de nombreux musées canadiens. La collection, en même temps qu’elle s’enrichit, se voit appuyée d’outils de gestion et de documentation de plus en plus performants. Chaque oeuvre acquise a été cataloguée, informatisée, documentée et photographiée (maintenant digitalisée) et sa fortune critique est aussi reconstituée. Cela constitue un outil de base pour le travail de mise en valeur et d'interprétation qui est par la suite entrepris sur nos collections, soit par le personnel du Musée, soit par les chercheurs à l’extérieur qui ont accès à nos bases de données.

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ÉQUIPEMENT (bâtiment) Le Musée d’art de Joliette loge depuis 1976 dans un bâtiment conçu à des fins strictement muséales et qui a fait l'objet de réaménagements successifs en 1985 et en 1992, lors de travaux qui ont eu pour effet de doubler les surfaces originelles d'entreposage et d'exposition. Le Musée compte maintenant 1 327 mètres carrés de surface d'exposition et 367 mètres carrés de surface d'entreposage (répartis en 2 grandes réserves). Il dispose également d'une salle polyvalente équipée pour les projections vidéos, les films, ainsi que pour les conférences et le multimédia. Cette salle a également vu confirmer sa vocation éducative grâce à l’ajout en 2001 d’équipements qui en font le lieu idéal pour accueillir la clientèle scolaire et y tenir les ateliers et les diverses activités conçues expressément pour elle. Les salles d’exposition ont fait au fil des ans l’objet d’aménagements qui ont eu pour but de mieux les adapter aux fins auxquelles elles étaient destinées en améliorant les diverses conditions de présentation qu’elles offraient (que ce soit du point de vue des adjacences, de l’accessibilité, de la surface disponible pour les accrochages, de l’éclairage, etc.). Ainsi les vocations des salles se sont clarifiées par le dégagement d’une masse critique plus imposante au rez-de-chaussée, près du hall d’entrée, pour les grandes expositions temporaires, espace qui a convaincu nombre d’artistes à venir présenter ici leur première rétrospective majeure. La répartition des espaces reflète les priorités du Musée qui, depuis longtemps, favorise autant la mise en valeur de la collection que la diffusion des arts visuels à travers un programme dynamique d’expositions temporaires.