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enmarche Bimensuel N°1461 20 octobre 2011 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT CHARLEROI X LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ Vieillir, une nouvelle adolescence? Stress, dépression, suicide. Comment aider les plus âgés à retrouver – ou cultiver – leur goût de la vie ? PAGE 9 seniors L’huile de palme: une menace pour la santé PAGE 7 © Reporters-Photononstop La feuille de route 2020 Dans les recommandations européennes, la place réservée aux politiques sociales inquiète. L’économique domine. PAGE 6 Europe Réseaux de soins autour du patient La réforme de la santé mentale qui démarre devrait permettre aux patients de rester dans leur milieu de vie. PAGE 8 psychiatrie Transfert de compétences Comment la récente réforme de l’Etat se traduira-t-elle? Notre modèle social y survivra-t-il? PAGE 16 éditorial

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Journal de la Mutualité chrétienne

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enmarche Bimensuel N°146120 octobre 2011

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

B U R E A U D E D É P Ô T C H A R L E R O I XL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Vieillir, une nouvelle adolescence?Stress, dépression, suicide. Commentaider les plus âgés à retrouver – ou cultiver – leur goût de la vie ?

PAGE 9

seniors

L’huile de palme: une menace pour la santéPAGE 7

© Reporters-Photononstop

La feuille de route 2020Dans les recommandationseuropéennes, la place réservée auxpolitiques sociales inquiète.L’économique domine.

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EuropeRéseaux de soins autour du patientLa réforme de la santé mentale quidémarre devrait permettre aux patientsde rester dans leur milieu de vie.

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psychiatrieTransfert de compétencesComment la récente réforme de l’Etat se traduira-t-elle? Notre modèle social y survivra-t-il?

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éditorial

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M U T U A L I T É S E R V I C E

Quelle responsabilité parentale à l’égard des jeunes majeurs?

Prenons un exemple très concret :un jeune majeur a commis un volde CD chez un disquaire. Sa mère,qui ne sait plus quoi faire pour cana-liser ce fils, craint d’être responsablede cette infraction et des dégâts cau-sés au magasin. Il habite toujourschez elle. En quoi peut-elle être res-ponsable du comportement délin-quant de son enfant?

Pas de responsabilité pénaleLa responsabilité pénale est indivi-duelle. Cela signifie qu’une personnene peut jamais être pénalement res-ponsable d’une infraction commisepar une autre personne. Même s’ils’agit de son enfant, même s’il vitsous son toit, et même s’il est mineur.Donc, la mère d’un adolescent qui aété pris sur le fait en train de voler dela marchandise dans un magasin,par exemple, ne peut jamais être te-nue pour responsable de cette infra-ction, au niveau pénal en tout cas. Onne peut pas la sanctionner d’uneamende pénale(1) ni d’une peine deprison, pour le comportement de sonfils. Lui seul peut être condamné àune peine en raison de l’infractionqu’il a commise.

Conseils juridiques

Réparer le dommageLe droit civil est très clair : quand oncause, par sa faute, un dommage àune personne ou à un bien, on doit leréparer. A partir du moment où unjeune a plus de 18 ans, il est seul res-ponsable de ses actes. Pour repren-dre notre exemple, c’est donc lui quidoit dédommager financièrement ledisquaire volé.

Dans certains cas – quand le dom-mage est “involontaire”, l’assurancedes parents du jeune peut intervenir.En effet, l’assurance “RC familiale”(aussi appelée assurance vie privée,et parfois comprise dans un“package” avec l’assurance incen-die), couvre les dommages causéspar toutes les personnes qui font par-tie du foyer du preneur d’assurance.

Les protections offertes par les com-pagnies d’assurances étant varia-bles, il est important de bien lire lecontrat d’assurance, pour savoirexactement qui elle couvre et àquelles conditions. Cependant,toutes les assurances refusent d’in-tervenir si le jeune avait la volonté decauser le dommage, ou s’il a commis

une faute lourde (que n’aurait pascommise le “bon père de famille”).Des dommages consécutifs à un volne seront donc jamais couverts parl’assurance.

Vols, dégâts causés aux biens d’autrui, bagarres... Les parents peuvent-ils être tenus responsables desactes commis par leurs enfants majeurs vivant sous leur toit? La réponse est clairement négative.

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questionscomplémentaires sur le thème abordédans la rubrique accès libre sur le site :www.droitsquotidiens.be

Attention aux dettesSans assurance qui accepte d’inter-venir, le jeune doit payer tous les dé-gâts. Cette dette est personnelle.Ainsi, le commerçant ne peut pas de-mander à la mère du jeune de payerpour lui. Mais attention, si le jeune nepaie pas spontanément, il peut être

condamné en justice à rembourserl’épicier. Celui-ci peut alors procéderà une saisie de ses biens. Dans ce cas,l’huissier de justice considère quetous les biens qui se trouvent au do-micile du débiteur lui appartiennentet peuvent être saisis pour payer ladette. C’est alors à la mère de prouverque les biens lui appartiennent. Ellepeut le faire, entre autres, au moyen

de factures et d’inven-taires. En conclusion: un parentne doit jamais payer, nipénalement ni civile-ment, à la place de sonenfant majeur.

// ASBL DROITS QUOTIDIENS

(1) Les amendes pénalesplus courantes sont cellesqui sont délivrées pour in-fraction au code de la route.Références légales : Arti-cles 1382 et 1384 du Code ci-vil – AR du 12 janvier 1984déterminant les conditionsminimales de garantie descontrats d’assurance cou-vrant la responsabilité civileextracontractuelle relative àla vie privée.

En droit, le bon père de familleest une personne normalementprudente, attentive, soigneuse etconsciencieuse. Elle n’est ni exces-sivement prudente, ni complète-ment négligente. Ce critère est sou-vent utilisé pour déterminer si lecomportement d’une personne,dans une situation donnée, estfautif ou non.

En français,svp!

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La vaccination, gratuite à l’école

La vaccination contre le papillo-mavirus humain (HPV) est recom-mandée chez les jeunes filles de 10à 13 ans par le Conseil Supérieur de laSanté. Il est admis en effet que c’estdans cette tranche d’âge – avant lepremier contact avec le virus et donc,avant les premiers rapports sexuels –que le vaccin a statistiquement leplus de chance de démontrer une ef-ficacité à long terme pour diminuerl’incidence du cancer du col de l’uté-rus, et donc la mortalité qui y est liée.

Cancer du col de l’utérus

Mais on ne le répétera ja-mais assez : cette vacci-nation ne remplace enaucun cas le dépistagerégulier du cancer du colde l’utérus, idéalementréalisé par frottis vagi-nal, tous les trois ans,aussi bien chez lesjeunes filles vaccinéesque chez les jeunes filleset femmes non vacci-nées. Le dépistage restela méthode la plus effi-cace de prévention de lamortalité du cancer ducol de l’utérus. Par ail-leurs, nous n’avons pasde recul suffisant pourmesurer la durée de l’ef-ficacité du vaccin à longterme. Les données im-munologiques dans lesétudes indiquent un ef-fet protecteur pendantsept ans. Enfin, le vaccin

ne protège pas contre tous les pa-pillomavirus responsables du cancerdu col de l’utérus.

Par ailleurs, la vaccination ne doitpas faire négliger la protection contre

Depuis le 1er septembre 2011, la vaccination contre le papillomavirushumain (HPV), responsable de 70% des cancers du col de l’utérus, estproposée gratuitement aux jeunes filles en deuxième année secon-daire dans les écoles de la Communauté française.

Régler les litiges via internet

Dans le cadre de sa mission de mé-diation, le Service public fédéral(SPF) Economie a mis en place, il y aquelques mois, une plate-forme élec-tronique destinée à faciliter le règle-ment à l’amiable des litiges deconsommation. Sur Belmed, consom-mateurs de l’Union européenne et en-treprises inscrites à la Banque-carre-four bénéficient ainsi d’un espace sé-curisé pour régler leurs différendsavec l’aide de médiateurs profession-nels.

Concrètement, le SPF Economie n’in-tervient pas dans le traitement desdossiers et n’a d’ailleurs accès ni àl’identité des parties ni aux informa-tions communiquées aux médiateurs.Son rôle? Mettre un outil adéquat à ladisposition des usagers et veiller à ceque les médiateurs respectent lesprincipes d’impartialité, de transpa-rence, d’efficacité et d’équité qui sous-tendent leur fonction.

Pour l’heure, cinq organes de média-tion ont rejoint Belmed : Ie service demédiation de l’énergie, le service demédiation banque – crédit – place-ments, la commission de concilia-tion voitures d’occasion, la commis-sion de litiges voyages et le centre eu-ropéen des consommateurs. Descontacts sont d’ores et déjà nouésavec les secteurs de la construction,

Consommation

de l’immobilier et de la vente sur in-ternet, l’objectif étant d’étendre lasphère de compétence à d’autres sec-teurs d’activité économique et decombler les vides existants.

En pratique, pour introduire une de-mande, plusieurs conditions doiventêtre réunies : > le demandeur doit être majeur ;> il doit avoir pris contact avec l’autre

partie pour avoir tenté de régler sonproblème ;

> le litige ne doit pas faire l’objetd’une procédure en justice.

Si une demande de médiation est in-troduite pour un litige survenu dansun secteur qui n’est pas couvert parl’un des partenaires de Belmed, ledemandeur en est automatiquementinformé par courriel et renvoyé versd’autres pistes qui peuvent lui veniren aide. Le site internet fournit d’ail-leurs de nombreuses informationsgénérales et conseils. Il relate des casvécus et propose des lettres-typespour introduire une réclamation,rompre un contrat...

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>> Découvrez Belmed surhttp://belmed.fgov.be La plate-formeest consultable dans les Espaces publicsnumériques qui peuvent guider tout unchacun dans l’utilisation d’internet.

Une maison de vacances très loin d’être avec vue sur mer, une garan-tie sur un électroménager qui, comme par hasard, ne s’applique pas,des amendes réclamées par le fournisseur d'énergie, une commandede vin qui n’arrive pas, un client qui ne paie pas sa facture malgré demultiples rappels... autant de litiges commerciaux qui peuvent fairel’objet d’une demande de médiation par internet, via Belmed.

les maladies sexuellement transmis-sibles (MST). La vaccination pourraitfaire croire à certaines jeunes-fillesvaccinées qu’elles ne risquent plusrien sur ce plan-là, ce qui est totale-ment faux.

Deuxième année secondaireAujourd’hui, le vaccin contre le pa-pillomavirus humain est largementaccessible, puisqu’un important rem-boursement est octroyé depuis plu-sieurs années par l’assurance soins desanté obligatoire pour les jeunes fillesâgées de 12 à 18 ans(1). Cependant, àl’instar de la Communauté flamande,la Communauté française a décidéd’aller plus loin et d’inclure la vaccina-tion contre le HPV (au moyen de Gar-dasil®) dans le programme de vacci-nations scolaires.

Dès cette rentrée scolaire 2011, le vac-cin sera proposé gratuitement, maisde façon non obligatoire, aux jeunesfilles de 2ème année secondaire(2), an-née pendant laquelle l’éducation af-fective et sexuelle est abordée à l’école.Les parents devront, bien entendu,choisir en conscience et signer un for-mulaire en marquant leur accord oudésaccord. S’ils se posent des ques-tions sur l’opportunité de vacciner leurfille, il leur est conseillé de demanderl’avis de leur médecin traitant ou d’ungynécologue.

(1) Le coût à charge de la famille est d’environ 30 euros pour les trois injections, auquelil faut ajouter la quote-part pour les trois consultations du médecin. L’assurance com-plémentaire de la MC réduit encore ce coût en intervenant dans le prix des vaccina-tions (maximum 25 euros par an et par personne – voir conditions auprès de sa mu-tualité).(2) La vaccination consiste en trois injections intramusculaires, la deuxième suivantde deux mois la première, et la troisième suivant de six mois la deuxième.

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“Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit”, nous murmure La Rochefoucauld. Alors fabriquons-nous vite une comète. Un long foulard vaporeux pour la chevelure et la queue. Un carton argenté pour la tête. Puis, au centre de celle-ci, collons une boucle de cheveux! Indispensable comète par rapport à une sociétéassez sérieuse, formatée, standardisée où même le “fun” est souvent stéréotypé. Et nos existencessont parfois si conformes, ternes, répétitives. Donc dynamitons joyeusement la planète.Si l'on brisait d'abord certaines conventions? Par exemple celles des fêtes d'anniversaire avec gâ-teau cadeaux champagne? Si l'on improvisait un orchestre en utilisant des instruments de cui-sine? Si l'on se lançait dans des danses débridées? Et dans des impros bien déjantées?Et si, dans notre maison, on brisait les habitudes? Hop, on empoigne nos meubles et on les changetous de place.Parallèlement à ces folies improvisées, il y a les folies préparées. Par exemple se regrouper entreamis, acheter des fleurs, s'installer sur un trottoir puis offrir une fleur à chaque passant. Passantqui sera sans doute surpris... Et on lui dira “C'est pour célébrer la vie!” Son regard s'allumera et ils'éloignera avec une petite étincelle au fond de lui. Autre idée : organiser un pique-nique géant,dans son quartier. Une manière de tisser des liens dans une atmosphère décontractée. Folies généreuses, qui jaillissent de la tête de la comète et explosent. Et qui déclenchent des mo-ments inouïs de libération, expansion, extension, jubilation, partage hautement collectif. Alorsc'est la vie qui retrouve sa saveur, ses épices, son goût extraordinaire. Et les traces étincelantes de nos comètes nous poussent à lancer des projets fous.D'autant plus que nous sommes en perte d'utopies. On les a enterrées, celles-là? Ces gigantesquescomètes. À nous d'en inventer.

// ÉVELYNE WILWERTH

Astuces pour une vie plus magique… Une comète ou

comment déclencher mes folies

A suivre…

Nous ne sommes pas des super-hérosNotre monde n’en finit pas de conjurer les risques de l’existence. Surtout sur le ter-rain de notre santé. Ne pas être malade, éviter les soucis physiques et psychiques,ne pas vieillir (ou le plus tard possible), voire repousser au plus loin la mort. Enappui de cette quête, des recommandations multiples nous sont délivrées. Nous neles suivons pas toujours et pour cause.

Notre ambition de vivre plus longtemps et mieuxest certainement louable. Et l’on ne pourrait re-gretter l’espérance de vie qui est devenue la nô-tre : un gain de 30 ans, si l’on compare avec le dé-but du siècle précédent. En 1900, l’espérance devie était inférieure à 50 ans, tandis qu’en 2000,elle atteignait 80 ans. Il n’est pas question de sepasser de ces années gagnées. Surtout pour lesvivre en bonne forme.

A tout être vivant, il échoit de mourir un jour.Tiens, faut-il s’en rappeler? Balayer les limites dela vie relève de l’illusion. De nos jours pourtant, laquête de la non-mort ou de l’éternelle jeunessedes corps se déploie comme une utopie bien pe-sante. La quête est insensée. Nous le savons touspertinemment bien. Elle s’immisce pourtant dansnos quotidiens sous la forme d’injonctions pré-ventives, dans nos inquiétudes ordinaires, dansnos manières de distinguer le bon dumauvais, dans nos prescriptions auxautres sur ce qu’ils ont à faire ou àbannir.

Prudence, prudence…Les recommandations d’usage nemanquent pas, en effet. Chacun est in-terpellé en tant qu’homo medicus –tel que le décrivent le sociologue Pa-trick Peretti-Watel et l’économisteJean-Paul Moatti (1). Nous voilà tous considéréscomme auxiliaire médical de notre santé, respon-sable de notre “capital santé”. Ce capital, il fau-drait le gérer dans un style épargnant très pré-cautionneux, et éviter les attitudes du flambeurou celles du joueur taxés d’inconscients, d’imma-tures.

Une foule de messages de prévention s’adresse àce personnage imaginaire qui devrait nous habi-ter. Petit tour d’horizon de ce qui nous incombeau risque d’être blâmé pour comportement irres-ponsable ; une liste de conseils tantôt connus,tantôt surprenants, tantôt anecdotiques, tantôtfondamentaux : “(…) toujours scruter son corps àla recherche de signes menaçants, (…) éviter demanger trop gras, trop sucré, trop salé ; on doit li-miter la consommation de viandes rouges et decharcuterie ; manger quotidiennement cinq fruitset légumes (en prenant soin de bien les laver pouréliminer les résidus de pesticides) ; s’astreindre àune demi-heure d’exercice physique chaque jour ;modérer sa consommation d’alcool (et y renoncerpendant la grossesse) ; ne pas fumer ; mais aussi,pour limiter les risques infectieux, porter unmasque lorsque l’on est grippé, se laver les mainsavant de faire la cuisine, avant de s’occuper d’unbébé, après avoir caressé un animal, pris les trans-ports en commun, s’être mouché ; ou encore, pouréviter les contaminations bactériennes, ne pas ser-rer la main d’un inconnu, se déchausser en entrantchez soi, fermer le couvercle des toilettes avant detirer la chasse d’eau”. Un peu de tout.

Le danger se voit partoutPlus se développent les calculs probabilistes decause à effet supposé sur la santé – à la faveur dela puissance des outils informatiques -, plus lesfacteurs de risques croissent en nombre et les su-jets d’inquiétudes en parallèle. Ainsi, en traquant

tous azimuts les relations statistiques entre lecancer du pancréas et d’autres données collec-tées auprès des patients, une étude épidémiolo-gique concluait à la relation entre le cancer dupancréas et la consommation de café ; boire ducafé devenant de ce fait une conduite à risque. Sil’étude a été critiquée par la suite, cet exempletémoigne de l’extension continue de la notion derisque et la liste toujours plus affinée de ce quidevient « conduites à risque ». Le tout sur fond deprobabilité. Parce que, loin d’être systématique,la conséquence néfaste du risque pris est tantôtbien réelle, tantôt inexistante. Allons savoir…

Manque de volonté et autres raisonnements

Force est de constater que “les individus n’incar-nent ce modèle [de l’homo medicus] que très im-parfaitement”. Est-ce une manière pour nous

d’éviter de virer hypocondriaque, denous alarmer pour un rien? Ou souf-frons-nous d’un déficit de volonté,comme certains le croient en pointantdu doigt la pression des pairs, le mi-métisme social ou la puissance addic-tive de substance ou de pratiques?Aux yeux de Peretti-Watel et deMoatti, il existe d’autres explicationsà nos conduites risquées que lemanque de volonté. Parmi celles-ci,

l’arbitrage que l’on peut poser entre des risquesconcurrents par exemple. Certains préfèreront –dans la balance coûts-bénéfices – prendre unrisque pour leur santé, pour se préserver d’autresmaux comme l’exclusion, l’excès de stress, laprise de poids. Autre cas de figure : pour éviterune prise de risque, on en prend d’autres. Unexemple : “pour ne pas risquer de s’éloigner ducorps idéal (…), certaines personnes s’infligent vo-lontairement des privations alimentaires”.

A bien écouter les uns et les autres, on pourra en-tendre ces raisonnements. Il n’est cependant pastoujours nécessaire de débusquer des risquesconcurrents ou substituables pour comprendrepourquoi nous adoptons des conduites à risques.Elles sont parfois simplement motivées par la re-cherche du plaisir. Une quête du plaisir qui n’estpas nécessairement “compulsive, frénétique etirraisonnée”.

“Nous sommes des êtres raisonnables et raison-neurs, prompts à justifier nos écarts de conduite, etdont les choix sont ancrés dans un contexte social –et ce contexte véhicule des valeurs qui ne coïnci-dent pas forcément avec celles de la santé pu-blique”, avancent Peretti-Watel et Moatti, enguise de conception alternative de l’homme. Ledéfi serait alors, pour les politiques de préven-tion, de renoncer à nous transformer en homomedicus discipliné, de mieux comprendre ce quinous meut, de considérer aussi nos pratiques“vertueuses” avec davantage d’attention. Desétudes montrent que des événements heureuxdans l’existence (familiaux, amoureux, profes-sionnels…) peuvent créer les circonstances favo-rables à l’arrêt du tabac… Une hypothèse à explo-rer.

//CATHERINE DALOZE

(1) P.Peretti-Watel et J.-P. Moatti, “Le principe de prévention. Le culte de la santé et ses dérives”, éd. du Seuil et Larépublique des idées, 2009.

NOS CONDUITES

À RISQUES

SONT PARFOIS

SIMPLEMENT

MOTIVÉES

PAR LA RECHERCHE

DU PLAISIR.

A C T U A L I T É

Faibles revenus? Le médecin généraliste pour un euro

Bon à savoir

À l’heure actuelle, une consultation chez lemédecin généraliste coûte normalement22,98 euros au titre d’honoraires. À condi-tion cependant que le médecin soit conven-tionné, c’est-à-dire qu’il respecte l’accord mé-dico-mutualiste et applique les tarifs officiels.Le patient bénéficie d’un remboursement im-portant de ces honoraires par l’assurance soinsde santé obligatoire. Il ne lui reste, au final, quele ticket modérateur à payer.Pour les patients à faibles revenus, le ticket mo-dérateur est un rien inférieur. En effet, les béné-ficiaires de l’intervention majorée (BIM) ou dustatut Omnio, se voient remboursés une partplus importante des honoraires. Cette mesure aété prise afin de rendre accessibles à tous lessoins de santé.Dès le 1er décembre, le système sera plus simple.Les patients à faibles revenus ne débourserontplus qu’un euro de ticket modérateur pour uneconsultation chez le médecin généraliste. Lespatients qui ont un dossier médical global(DMG) payeront 50 centimes de plus. Il s’agitdans les deux cas d’un arrondi vers le bas desmontants actuels des tickets modérateurs.La législation change également pour les assu-rés ordinaires. À partir du 1er décembre, ils nedevront plus s’acquitter que de 4 euros de ticketmodérateur s’ils ont un dossier médical global.Sans quoi, il leur faudra débourser 6 euros.

Ticket modérateur uniquementUne autre barrière vers des soins de santé ac-cessibles financièrement a été levée récem-ment.Depuis plusieurs années déjà, les per-sonnes à faibles revenus peuvent demander àleur médecin généraliste de ne débourser quele ticket modérateur lors de la consultation, lemédecin s’arrangeant directement avec leurmutualité pour se faire payer le reste de l’hono-raire (c’est le régime du tiers-payant). Jusqu’il ya peu, le médecin pouvait refuser d’appliquerce système. Ce n’est plus le cas depuis le 1er juil-let dernier : les médecins conventionnés doi-vent s’adresser directement à la mutualité si lepatient à faibles revenus le demande.

Cette mesure était défendue par la MC depuisdes années. Et l’enquête de santé la plus ré-cente montre bien la nécessité de cette mesure.14 % des Belges reporteraient des soins, fautede pouvoir les payer. Ce chiffre est pratique-ment deux fois plus élevé (27%) dans les fa-milles les plus pauvres.

Pour qui?Les patients BIM et Omnio ne sont pas les seulsà pouvoir bénéficier du régime du tiers payant.Les médecins généralistes conventionnés doi-vent également l’appliquer pour les patientsdans une situation financière de détresse ex-ceptionnelle, pour les patients qui bénéficientd’un revenu de d'insertion, pour les patients auchômage depuis au moins six mois et pourceux qui ont droit aux allocations familialesmajorées.

Comment?Les patients BIM et Omnio peuvent prouverleur statut sur simple présentation de leur vi-gnette jaune de mutuelle. Un code y est men-tionné, par exemple 121/121. Si le dernier chiffrede la première partie du code est un 1, le méde-cin est tenu d’appliquer le régime du tierspayant si le patient le demande. Il suffit de luiremettre une vignette jaune. Le ticket modéra-teur à payer est alors d’1 euro (1,5 euro sans in-tervention majorée). Il est aussi possible deprouver son droit au régime du tiers payant àl’aide de sa carte SIS ou d’une attestation de samutualité.Attention, les médecins non conventionnéspeuvent refuser d’appliquer ce régime. Les mé-decins conventionnés sont également libres del’appliquer pour les visites à domicile et autresprestations.>> Pour savoir si votre médecin généraliste estconventionné, demandez-le lui. Vous pouvez aussiconsulter notre site www.mc.be (Selfservice). Pourde plus amples informations sur le régime du tierspayant, adressez-vous à votre conseillermutuelliste.

Dès le 1er décembre, les patients à faibles revenus ne payeront, en tout et pour tout,qu’un euro pour une consultation chez leur médecin généraliste. Le reste du montantsera directement réglé au médecin par la mutualité.

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Devenir handi-solidaire

L’asbl Famisol, active dans l’accueil desenfants porteurs d’un handicap, fêteses 15 ans. A cette occasion, elle vientde réaliser une vidéo pour sensibiliserle grand public à la notion de “handi-solidarité” née de la rencontre. Elle es-père ainsi stimuler des personnes oudes familles à entamer une démarched’ouverture active à la différence enaccueillant chez elles un enfant handi-capé, le temps d’un weekend, ou en seportant volontaire lors de journéesd’activités prévues pour ces enfants. RENS. : 02/771.91.14 - WWW.FAMISOL.BE

Prix d’Art chrétien

Exprimer sa foi par l’art et la créationest encouragé par le Prix d’Art chrétienqui existe depuis plus de 40 ans et estouvert à tous (seul ou en groupe). Toutesles techniques d’art plastique et gra-phique sont autorisées. La remise desprix se fera le 29 avril. Pour participer, ilest nécessaire de remplir un dossier deprésentation, disponible sur demande.RENS. : 065/34.98.82 - [email protected]

Environnement et enseignement

Le Réseau Idée vient d’éditer une bro-chure intitulée “28 outils pour se lan-cer”. Celle-ci présente des outils péda-gogiques intéressants pour construireun projet d’éducation à l’environne-ment. Ce répertoire gratuit est destinéaux enseignants et aux animateurs. La brochure est téléchargeable gratui-tement sur www.envirodoc.org. Ellepeut aussi être obtenue sur demandeau 02/286.95.73

Personnes âgées : vivre chez soi

Nombreuses sont les personnes âgéesqui souhaitent rester à leur domicile.Avec l’âge cependant, les besoins deconfort et de sécurité évoluent. Appor-ter de simples aménagements à son lo-gement ou changer certaines habi-tudes de vie permettent de conserverau maximum une bonne qualité de vieet son autonomie. La Fondation RoiBaudouin a édité une brochure “RRes-ter à la maison le plus longtemps possi-ble. Comment faire en pratique” quipropose des conseils concernant lasanté, le logement, les démarches ad-ministratives, l’alimentation… pourbien vieillir chez soi. LA BROCHURE EST TÉLÉCHARGEABLEGRATUITEMENT SUR WWW.KBS-FRB.BEOU PEUT ÊTRE OBTENUE SUR DEMANDEAU 070/23.37.28.

Erratum

Une erreur s’est glissée dans le jour-nal du 6 octobre (1460) en p.5.L’adresse internet renseignée dans lesinfos de l’article “Groupes d’achats :consommation solidaire et réfléchie”est incorrecte. Il faut la remplacer parwww.questionsante.be. Veuillez nousen excuser.

La pauvreté est trop souvent asso-ciée à la ville ou aux grands blocsde logements sociaux. Or elle seniche parfois dans des espaces in-soupçonnés du monde rural. A lademande de la coopérative Cera,l'ULg s'est penchée sur ce phéno-mène. Non sans proposer des ac-tions très concrètes aux décideurspolitiques locaux et régionaux.

E C H O S

en brefVraiment verte,ma campagne?

Ah, la vie à la campagne! Douce, natu-relle, au grand air… Le constat del'Université de Liège, qui vient de sepencher sur la pauvreté dans leszones rurales de Wallonie (1), est bienéloigné de ces clichés. Bien sûr, cha-cun connaît ou a au moins entenduparler du phénomène de l'habitat per-manent dans les campings: rejetés parla ville et ses loyers inabordables, desfamilles et des individus n'ont d'autrechoix que de se recréer une micro-communauté dans des campings quine sont pas toujours reliés aux ser-vices élémentaires.

Mais la pauvreté en milieu rural re-vêt, au sud du pays, des contoursbien plus variés. Ainsi, à l'issue deson étude, le Panel Démographie fa-miliale de l'université liégeoise anoté la tendance très forte au viellis-sement de la population rurale cou-plée à l'insuffisance des maisons derepos, la rareté croissante des trans-

ports publics, l'accessibilité de plusen plus problématique aux services,les situations d'endettement desagriculteurs, etc.

Plus précisément, les services de Ma-rie-Thérèse Casman, coordinatricescientifique de l'étude, ont notam-ment pointé que l'accès au logementdevient impossible pour une frangecroissante de la population des zonessoumises à une forte pression immo-bilière. La situation de certains agri-culteurs, plus endettés que lamoyenne de la population wallonne,est, elle aussi, pointée du doigt. Onles imagine en situation très aisée dufait que leur patrimoine est importantalors qu'en réalité, certains agricul-teurs sont obligés de faire passer à latrappe des besoins privés et familiauxélémentaires afin de maintenir à flotsleur exploitation.

Autres constats, davantage transver-saux: les aides sociales s'avèrent tropsouvent saupoudrées, elles sont par-fois créatrices elles-mêmes d'exclu-sion (lorsque la personne en détressen’entre pas dans le canevas des cri-tères d'aide) et, enfin, les expériencespositives sont parfois suspendues ouabandonnées, faute de continuitédans les aides et les mandats publics.

Loin de se contenter de ces constats,l'étude Cera formule des recomman-dations, dont certaines sont très pra-tiques. Lesquelles? Diversifier les for-mules d'hébergement pour les per-sonnes âgées, afin d'éviter ou retar-der au maximum leur entrée en

maison de repos. Actualiser les don-nées existantes sur la pauvreté et fa-voriser les échanges de bonnes pra-tiques (“une bonne politique n'estpas nécessairement une politique in-novante”). Limiter les suppressionsdes gares et des points d'arrêt de laSNCB (NB: tout le contraire de ce quela SNCB, selon des sources multiples,s'apprête à faire d'une façon immi-nente…). Encourager les communesà acheter elles-mêmes des maisonspour réguler le rapport qualité/prixdu marché locatif. Mettre au point unsystème pénalisant les mauvais pro-priétaires (comme aux Pays-Bas) etluttant plus efficacement contre leslogements inoccupés. Prévoir desaides à l'emploi spécifiques, voireplus originales, comme une aidepour l'achat de vêtements neufs.Prévoir un revenu minimum insaisis-sable pour les cultivateurs en cas desaisons difficiles.

Et, last but not least, associer davan-tage toutes les couches sociales àrisque à la réflexion sur leur devenir.Une proposition qui ne concerne pasque le monde rural…

// PH.L.

Evénement phare pour les animateurs de Jeunesse & Santé, le congrèsqui les réunit tous les cinq ans vient de se clôturer. Des questions existen-tielles au programme de cette rencontre de deux jours: qui sommes-nous? Que faisons-nous? Entre temps de réflexion et festivités foraines,l’ambiance était au rendez-vous.

Jeunesse & Santé en congrès Un style insolite

Sous le soleil de ce troisième week-end d’octobre, quelque 600 jeunes anima-teurs de plaines et de séjours ont pris possession du site de Massembre à Heer(Hastière). L’étendue du domaine de la MC évite l’effet de masse. L’espace estgrand pour accueillir le foisonnement d’activités et les zones thématiques oùludique et réflexif se mêlent. Assurément, la cogitation va bon train: du rôledes volontaires à la question du matériel d’animation, de la place de la santédans les pratiques à l’animation de jeunes handicapés, de la communicationaux projets de coopération internationale, de l’animation de veillées aux sou-haits pour les séjours et plaines de demain. Les sujets se déclinent comme au-tant de facettes d’une identité propre à J&S.

Le congrès – appellation trompeuse tant le style des deux jours est détonant –donne la part belle aux interactions entre les treize régionales, points d’an-crage pour les animateurs. Il permet de se nourrir des idées des autres, d’allerà la pêche aux bonnes pratiques, de confronter les points de vue, de se ren-contrer tout simplement. Et puis de profiter de ce moment exceptionnel.

Bien entendu, deux jours ne suffiront pas à répondre complément à la ques-tion de l’identité J&S. Il reste néanmoins important de se la poser régulière-ment, rappelle le secrétaire général du mouvement Eric Olbregts. Et avant toutde “vivre” la réflexion. // CD

>> Plus d’infos : www.jeunesseetsante.be

Pour aider au “recrutement” et faciliter la vie de familles qui s'y sont déjàimpliquées, la Fondation Roi Baudouin a tenté de mieux comprendre laréalité de 520 familles d'accueil.

D'autres parents que les miens…

En Communauté française, les fa-milles d'accueil manquent. Celles-ci,pour rappel, accueillent à domiciledes enfants ou des jeunes qui doiventtemporairement – parfois pour untemps très long – être écartés de leurfamille, ou dont les parents ne peu-vent s’occuper, sans que la solutiond'un placement en institution soitnécessairement retenue. L'objectif estde mettre les enfants hors de dangeret/ou de les aider à s'épanouir dansde bonnes conditions matérielles etaffectives. A l'initiative de la Fonda-tion Roi Baudouin, l'Université deLiège a réalisé une étude tentant deréaliser un portrait des familles d'ac-cueil. Les parents ont, en général,des diplômes et des revenus relative-ment élevés. Leur motivationconsiste à vouloir offrir à l'enfant debonnes bases pour son avenir. Parmiles revendications de ces familles,l'ULg a pointé leur volonté d'être da-vantage aidées sur le plan adminis-tratif , organisationnel et financier.

Exemple: pour pouvoir emmener“leur” enfant à l'étranger, mêmepour un court laps de temps, ellesdoivent obtenir l'accord des parentsd'origine. Un autre point délicat est lafin de l'accueil, dont le régime de-vrait être assoupli. Ainsi, si un ado-lescent reste dans sa famille d'ac-cueil au-delà de ses dix-huit ans pourterminer ses études secondaires, sesaccueillants ne reçoivent plus uneuro et doivent tout financer de leurpoche.

Selon les auteurs de l'étude, les fa-milles suivies par un service de pla-cement sont généralement satisfaitesde l'accompagnement qui leur est of-fert. Ils notent toutefois une certainefaiblesse de l'accompagnement(faute de moyens humains) dans lescas où l'enfant est accueilli par unmembre de la famille au sens large.Enfin, il semble utile de rappeler augrand public que l'accueil familial sedistingue sensiblement de l'adop-

tion. Selon l'experte,chaque fois qu'une cam-pagne d'information estmenée, ou à chaqueémission de télévisionest consacrée à cette thé-matique, les manifesta-tions d'intérêt de fa-milles d'accueil poten-tielles se multiplient…

// PH.L.

>> Infos : 070/23.37.28 - www.kbs-frb.be (indiquer “familles d'accueil”).

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Composition des produits du tabac

Toutes les informations relatives à lacomposition des produits du tabacvendus sur le marché belge sont dés-ormais disponibles sur le site web duService public fédéral Santé publiquewww.health.belgium.be Un moteur de recherche permet deconnaître, pour chaque produit du ta-bac, la liste des ingrédients qui le com-posent ainsi que leur quantité et leurfonction. A l’exception des données quirelèvent du secret de fabrication, cesinformations doivent être fournieschaque année au SPF Santé publiquepar les producteurs de produits du ta-bac.

Se promener en forêt

La forêt peut être visitée par mille etun sentiers différents, depuis le cheminnaturaliste, fait de découvertes etd’émerveillements, jusqu’à celui quinous amènera à voyager parmi lesméandres des terreurs enfouies dansl’inconscient et l’imaginaire collectif.La Médiathèque propose de découvrirles différentes facettes de la forêt àtravers les films, les documentaires etla musique. Elle a publié sa sélectiondans une brochure intitulée “Prome-nons-nous dans les bois…” Cette publi-cation est disponible gratuitementdans les médiathèques ou peut-être té-léchargée sur le site www.lamedia-theque.be

Mobilité des travailleurs

Alors que 76% des wallons vont au tra-vail seul en voiture, Taxistop a déve-loppé deux nouveaux sites internetpour la mobilité des travailleurs deszones d’activités économiques de Ni-velles et de Créalys/Ecolys en régionnamuroise : www.zoningsnivellesmobi-lite.be - www.crealys.be/mobilite ouwww.ecolys.be/mobilite Les sites s’adressent en premier lieuaux travailleurs de ces zones en offranttout le panel de mode de transport al-ternatif à la voiture individuelle et desfiches d’accessibilité multimodale entemps réel. Ils proposent aussi aux em-ployeurs des solutions concrètes et unaccompagnement professionnel pourmettre en place des incitants en faveurde modes de transports plus doux.Ces deux sites internet sont amenés àêtre dupliqués pour d’autres zonesd’activités économiques.

Inceste : un roman pour en parler

L’inceste est un sujet délicat. Au tra-vers du roman “Le cri du Petit Chape-ron rouge”, l’auteur Beate Teresa Ha-nika, auteure allemande parvient à enparler avec délicatesse. L’histoired’une adolescente abusée par songrand-père touche, tout en évitant lesdescriptions malsaines et la sensible-rie. Dès 14 ans. LE CRI DU PETIT CHAPERON ROUGE -BEATE TERESA HANIKA - ED. ALICE - 256 P.- PRIX: 14,50 EUR.

en bref

>> Infos : www.cncd.be

A l'heure actuelle, on expose sa vie sans retenue grâce aux nouvellestechnologies de l’information. Annoncer sa rupture avec un tel via les ré-seaux sociaux ou s'épandre sur ses états d'âme avec un inconnu via leschats… devient courant. L'asbl Couples et familles propose une analysede ce nouveau phénomène.

Un jardin secret à l'heure actuelle,mission impossible?

Pour exister, il est très important d'être reconnu par ses pairs. Les phéno-mènes qui apparaissent ces dernières années sur internet ou à la télévisions'inscrivent parfaitement dans cette recherche de reconnaissance. On étale savie dans les émissions de téléréalité, sur un blog, sur son profil créé sur un ré-seau social… et les autres peuvent ainsi réagir en commentant, en approuvantles activités des uns et des autres. Réfugié derrière son écran, on se rassure sursa propre vie. Mais où est la limite? Jusqu'où raconter ses états d'âme, sa situation amou-reuse…? Ce qui était confié, il y a quelques années à un journal intime, quel'on gardait bien secret, est aujourd'hui publié au grand jour et à (quasi) tout lemonde. L’asbl Couples et familles met en lumière le fait que certains bloggeursou actifs des réseaux sociaux ont une gestion avertie des médias. Ils connais-sent suffisamment les outils pour parvenir à conserver un jardin secret en nerendant publique qu'une partie de leur vie dévoilée sur le net. Mais ce n’estpas le cas de tous, loin s’en faut. Les jeunes parviennent-ils à saisir cette frontière entre l'intime et le public?Ceux qui sont nés dans l'ère des nouvelles technologies, téléréalités… ou-blient parfois cette limite, ce qui a le don d'inquiéter les adultes, bien plus réti-cents à tous ces nouveaux médias. Mais ces outils sont parfois vus par les ado-lescents, comme une véritable thérapie à leur mal-être dont les parents n’ontpas toujours conscience. Le dicton dit : “Pour vivre heureux, vivons cachés”. Un adage qui semble biendésuet à l'heure actuelle. Si l’on en croit les spécialistes et les associations tra-vaillant dans le domaine de l'éducation aux médias (ACMJ, Média Anima-tion…) et prenant part au débat dans le dossier cité, il faut apprendre à vivreces nouveaux médias et distinguer ce qu'ils offrent comme avantages et incon-vénients. L'important est de rester conscient des dérives que peut présenter unétalage irréfléchi de sa sphère privée et conscientiser les plus jeunes dans l’uti-lisation des nouvelles technologies. Même si certains semblent déjà se servirintelligemment de ces outils… //VT

>> “Afficher son identité, protéger sa vie privée”Couples et Familles asbl, Ed. Feuilles familiales, 3ème trimestre 2011 (dossier n°97), Prix : 10 EUR.

La traite et le trafic d’êtres hu-mains se trouvent au cœur du rap-port annuel du Centre pour l’éga-lité des chances et la lutte contrele racisme. “Le phénomène reposesur des montages de plus en pluscomplexes, distillant les responsa-bilités”, indique-t-il. La détectiondes victimes s’avère, de ce fait,très difficile.

Traite des êtres humainsDu sous-traitant au donneur d’ordre

Que le Centre attire l’attention sur lephénomène de la traite des êtres hu-mains n’est pas neuf. Il dénonce de-puis toujours ces pratiques réaliséesà des fins d’exploitation écono-mique, en signalant notamment lesabus de la libre circulation des tra-vailleurs au sein de l’Union euro-péenne (détachements frauduleux,faux indépendants…). Le Centre ap-profondit cette année cette théma-tique sous l’angle de la lutte contre lafraude sociale. Dans son rapport, ilmet l’accent sur les responsabilitésen chaîne, depuis les sous-traitantsjusqu’aux donneurs d’ordre. Sou-vent, devant les tribunaux, ce ne sontque l’entrepreneur ou le sous-traitantqui sont poursuivis. Le Centre s’ap-puie sur des exemples précis commecelui de cette chaîne de restoroutesqui – par le biais de la sous-traitance– exploitait des personnes chargéesde gérer les toilettes mises à disposi-tion dans leurs établissements. Ac-cepter des devis trop bas, ne pas s’en-

quérir du statut des travailleurs, c’estmanquer à ses responsabilités.Le Centre pointe l’usage d’internetcomme carrefour de rencontre entretrafiquants en tous genres et victimesde la traite et du trafic des êtres hu-mains, notamment à des finssexuelles. Selon le Commissaire enchef Wim Bontinck, du service cen-tral Traite des êtres humains de la po-lice judiciaire fédérale, l’apparitiond’Internet a entraîné une évolutiondes moyens de recrutement, maiselle a aussi potentiellement contri-bué à l’augmentation de la traite.

Pour répondre à la “professionnalisa-tion de la traite des êtres humains”, leCentre enjoint à davantage de colla-boration entre les acteurs de terraindans la lutte contre le phénomène,au niveau national, mais aussi pluslargement. Les stratégies d’enquêtenécessitent une coordination fortepour débusquer les montages, redes-siner les contours de puzzles souventcomplexes. “La traite des êtres hu-mains doit aussi rester une priorité enmatière de poursuites au niveau desparquets et auditorats”, affirme le di-recteur du Centre, Edouard Del-ruelle. C’est à une vaste sensibilisation quele Centre en appelle : des organisa-tions patronales, des services d’ins-pection, des pouvoirs locaux et detous les acteurs de première lignesusceptibles, de par leur occupation,d’entrer en contact avec des victimes,comme le personnel hospitalier parexemple.

//CD

La facture humaine du réchauffement climatique s'annonce salée. Re-groupées au sein du Centre national de coopération au développement(CNCD), une soixantaine d'associations s'apprêtent à attirer notre atten-tion sur la notion de “justice climatique”.

Climat : qui va casquer?

La zone arctique fond plus vite etplus intensément que prévu. L'appé-tit pour les zones pétrolifères s'ai-guise parmi les nations riveraines decette zone gigantesque, plus facile-ment accessible. Le protocole inter-national de Kyoto, qui engage ses si-gnataires à diminuer leurs émissionsde gaz à effet de serre et qui arrive àexpiration fin de l'année prochaine,n'est pas près d'être remplacé : les né-gociations, depuis Cancun (l'annéedernière), sont dans l'impasse. Uneville comme Bangkok, il y a quelquesjours, a failli être complètement en-vahie par les inondations, à cause deprécipitations exceptionnelles.

La liste pourrait s'allonger… Etrangede voir comme de telles actualitéspassent au second plan, en climat decrise financière et de menaces surl'avenir des banques en Europe. C'estpourtant dans un tel contexte quel’Opération 11.11.11 lance, bon gré malgré, son opération annuelle de col-lecte de fonds. Du 3 au 13 novembre,

des milliers de volontaires issus desassociations et organisations concer-nées par la solidarité internationaleavec les pays du Sud se mobiliserontpour trouver les moyens nécessairesau financement d'une soixantaine deprojets de développement dans lespays moins nantis. Le thème de cetteannée : “qui va payer la facture clima-tique?”

Lors d'une récente journée d'étudeconsacrée à cette problématique, il aété rappelé que, si les pays du Nordsont largement responsables desémissions de gaz à effet de serre, cesont les pays du Sud – et particulière-ment les populations les plus pau-vres et exposées – qui en payeront leplus massivement les pots cassés.L'actualité des derniers mois (di-verses catastrophes naturelles au Pa-kistan, en Chine, au Brésil, aux Phi-lippines…) a d'ailleurs démontré quela mécanique est d'ores et déjà en-clenchée, même si les causes sonttoujours multiples.

La journée était intéressante. Passimplement parce qu'elle a insistésur les chiffres – actuels et à prévoir –du flot de réfugiés climatiques au-quel la planète va devoir face dansles temps à venir et sur l'absence destatut spécifique prévu par laconvention de Genève. Grâce à l'ap-port de François Gemenne, Profes-

seur à l'ULB et Sciences Po à Paris, ledébat a aussi porté sur la façon deprésenter dans les médias l'impactdu réchauffement climatique sur lesréfugiés environnementaux. A l'op-posé d'une vision sécuritaire, surfantsur les craintes de l'Occident en ma-tière de migrations, ne faudrait-il pasprésenter ce problème dans le cadreplus général de l'aide au développe-ment et de toutes les politiques mi-gratoires, quelle que soit leur na-ture?

Le public ne sera pas le seul sollicitéen ce début novembre (vente decrayons couleurs, de cacao bio, decartes avec enveloppes, de recettesde cuisine, etc.). Les responsables detavernes et restaurants, mais aussi delieux de culture, sont invités à ris-tourner à 11.11.11 une partie de leursrecettes de ce soir-là.

// PH.L.

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>> Plus d’infos : 02/212.30.00. -www.diversite.be (le rapport est téléchargeable).

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Europe

Mesures de bonne gouvernance, recommandations aux Etats membres, procédure de surveil-lance budgétaire… l’Union européenne intervient de plus en plus dans les politiques nationales,sur leur volet économique mais aussi social. Vers des terres indésirables, dénoncent certains.

La difficile équation entre l’économique et le social

our orienter sa politique etcelles des Etats membres,l'Europe se munit de grandsplans d'avenir. Ainsi la pre-

mière décennie du siècle – 2000-2010 – se référait à la Stratégie dite deLisbonne(1). A sa suite, vient d'êtredéfinie une stratégie à l'horizon2020. Le slogan pour cette StratégieEurope 2020: “une croissance intelli-gente, durable et inclusive”. Lestermes sont généraux et le champ estlarge, plus étendu apparemment quele triangle emploi, croissance et com-pétitivité qui avait prévalu durant lapériode précédente. Concrètement,le Conseil européen - regroupementdes chefs d’Etat et de gouvernementde l’Union - a traduit ces principes encinq objectifs:

• augmenter le taux d'emploi (visantl'emploi pour 75% des 20 à 64 ans); • investir dans la recherche et le dé-veloppement (à hauteur de 3 % duPIB de l'Union); • réduire les émissions de gaz à effetde serre (- 20% par rapport à 1990),avec une augmentation de la part desénergies renouvelables dans laconsommation (à hauteur de 20%) etune augmentation de l'efficacitéénergétique de 20%; • améliorer le niveau d'éducation (ré-duire le taux de décrochage scolaireet augmenter le nombre de diplômésde l’enseignement supérieur); • réduire la pauvreté (réduire de 20millions le nombre de personnesconfrontées au risque de pauvreté etd'exclusion).

Ces objectifs doivent servir de balisesà l'Europe pour coordonner les poli-tiques socio-économiques euro-péennes, et aux Etats membres pour

définir leurs objectifs nationaux. Demême, les Etats doivent identifier“les principaux obstacles à la crois-sance” et indiquer comment ilscomptent les éliminer. Quelquesconsidérations quant aux prioritésnationales entreront sans doute enligne de compte, mais “la pressionsur les Etats membres pour traduirechacun des grands objectifs est consi-dérable”, observe Bart Vanhercke del'Observatoire social européen.

Au cœur de la nouvelle stratégie2020, la place réservée aux politiquessociales inquiète. Si la croissancedite inclusive (c’est-à-dire “une éco-nomie à fort taux d’emploi favorisantla cohésion économique, sociale etterritoriale”, d’après l’explication eu-ropéenne) est mise à l'agenda, nom-bre de questions se posent derrièreles grands principes. Ce qualificatifadossé à la croissance aura-t-il uneréelle influence? N'est-ce pas finale-ment la croissance tout court, ausens du marché, qui entend guiderles politiques? L’adoption récentepar le Parlement européen et leConseil de mesures de gouvernanceéconomique ajoute aux craintes decertains. Appelées “six-pack”, cesmesures entendent “mettre en placeune plus grande discipline des fi-nances publiques durables; moins denégociations entre les Etats membres,avec un renforcement du rôle de laCommission européenne, une surveil-lance générale des déséquilibres ma-cro-économiques…” (2). Lire éclai-rages ci-contre.

La réduction de la pauvreté n'entre-t-elle pas en contradiction avec la nou-velle gouvernance économique, où ilest davantage question de coupesdans les dépenses publiques, de mo-

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dération salariale, de flexibilisationdu travail…? La dimension socialedes politiques européennes ne sera-t-elle pas complètement marginali-sée ? Ne limiteront-elles pas leursambitions à des aspects quantitatifs,se bornant à utiliser l'accès à l'emploicomme seul indicateur de “réussite”et laissant ainsi de côté une séried'enjeux comme le travail décent, lestravailleurs pauvres, les inégalitésde revenus? Ne passeront-elles pas àcôté d’un problème crucial, celui dela répartition des richesses, de lahausse des inégalités de revenus? Lenouveau cadre européen, vers 2020,bénéficiera-t-il à la dimension so-ciale des politiques? D'aucuns endoutent sérieusement.

Le risque semble bien réel de voirs'éclipser les volets “protection et in-clusion sociales” face aux considéra-tions économiques. Les mesuresd'austérité lancées par de nombreuxgouvernements en Europe ne sontpas de bon augure. Elles semblent af-fecter l'emploi et les régimes de sécu-rité sociale. Pour l’European Anti-Po-verty Network (EAPN), “l'impact so-cial de la crise empire aujourd'hui, nonseulement à cause de la récession,mais aussi parce que la plupart desgouvernements ont réagi à la crise éco-nomique et financière selon la mêmeapproche néolibérale: la priorité estdonnée à la résorption des déficits pu-blics, principalement au travers de laréduction des dépenses publiques, enprivilégiant la baisse des prestationssociales et des services publics”.

La feuille de route européenne au-rait-elle un “point aveugle” (3) ma-jeur : l'Europe sociale? En tout cas, làoù la feuille de route est claire, elleinquiète bien du monde.

//CATHERINE DALOZE

>> Plus d’infos : lire “Bilan social de l’Unioneuropéenne”, sous la dir. de ChristopheDegryse et David Natali de l’Observatoiresocial européen, éd. ETUI, 2011.

(1) Ne pas confondre la Stratégie de Lis-bonne avec le Traité de Lisbonne qui, de-puis 2009, transforme l'architecture insti-tutionnelle de l'Union (notamment élec-tion d’un président du Conseil européenet d’un haut représentant de l’Union pourles affaires étrangères).(2) “Le Parlement européen adopte le pa-quet sur la gouvernance économique” -http://europarlement.touteleurope.eu(3) Expression de Christophe Degryse etDavid Natali de l’Observatoire social eu-ropéen.

I N T E R N A T I O N A L

Eclairages

Christophe Degryse est journaliste spécialisé dans les questions européennes etdirecteur d’édition du “Bilan social de l’Union européenne” publié chaque annéedepuis 1999 par l’European Trade Union Institute (ETUI) et l’Observatoire socialeuropéen. Il décode la position européenne actuelle et ses conséquences.

En Marche : Des inquiétudes s’expriment par rapport aux directions que sem-ble prendre l’Union européenne. Pourquoi?

CD : Le monde social et syndical réclame depuis longtemps l’Europe sociale, c’est-à-dire une Europe qui se construit en intégrant un véritable volet social, et qui dé-ploie des compétences en matière d’emploi, de formation... pour accompagnerl’économie. Or, aujourd’hui, l’Union européenne présente une sorte d’”Europe so-ciale”, mais loin de celle qu’attendait le monde social et syndical. C’est une Eu-rope qui se préoccupe certes des questions sociales mais, semble-t-il, dansl’unique but de renforcer la compétitivité de l’économie. Concrètement,

• en matière de salaires, l’Union demande de “réformer” les systèmes d’indexa-tion et d’aligner les salaires sur la productivité ;• en matière de pensions, elle demande d’allonger les carrières, d’adapter les sys-tèmes de pension à l’évolution de l’espérance de vie ;• en matière d’emploi, il s’agit d’augmenter les taux d’emploi de toute la popula-tion en âge de travailler ;• en matière de pauvreté, la grande majorité des mesures proposées concernel’activation dans l’emploi, la formation professionnelle, etc.A ces mesures, il faut ajouter la réduction des dépenses publiques, l’augmentationde la concurrence dans divers secteurs… Bien sûr, l’Europe pare ces mesures dejolis mots comme intégration, non-discrimination, marchés du travail inclusifs,pensions adéquates et soutenables… Mais le but semble moins le bien-être despeuples que la compétitivité de l’économie, fondée sur le seul indicateur de lacroissance du produit intérieur brut (PIB) dont apparemment tous les gouverne-ments européens continuent de penser – à tort, comme le montrent de nom-breuses études – qu'il est synonyme de bien-être. J’ai lu dans un rapport nationalque la meilleure manière de lutter contre la pauvreté était de renforcer la compé-titivité de l’économie… C’est du délire !

EM : Quels sont les effets directement applicables sur les politiques socialesnationales ? Qu’arrive-t-il si un Etat ne respecte pas les injonctions?

CD : Dans certains domaines, l’Europe a de réelles compétences, y compris cellede sanctionner un pays qui “n’obéirait” pas aux recommandations qui lui sontfaites. Par contre, on peut se demander si l’Union a réellement les compétencesjuridiques pour s’immiscer dans ces matières sociales. Concrètement, la ques-tion se pose de savoir où se trouvent, dans les traités, les bases juridiques qui au-torisent la Commission européenne à remettre en cause l’indexation des sa-laires.

Mais, compétences reconnues ou pas, l’Europe joue de tout son poids politique.Ainsi, aucune institution de l’Union européenne n’a le pouvoir juridiquementcontraignant d’imposer à la Belgique de mettre fin à son système d’indexation dessalaires ou de repousser l’âge légal de la retraite. Par contre, l’Europe peut sanc-tionner la Belgique si ses finances publiques partent à la dérive et, demain, sid’autres “déséquilibres macroéconomiques” perdurent. A la Commission, qu’en-tendra-t-on exactement par “déséquilibre macroéconomique”? La formation dessalaires, le financement des soins de santé ou des pensions risqueront-ils d’enfaire partie?

Face à ces questions, un autre enjeu surgit : quelle est encore la place des débatsdémocratiques concernant ces mesures européennes, et où sont les lieux de déli-bération publique? Le cas de la Grèce est sans doute exceptionnel mais il est em-blématique: sous perfusion financière, ce pays n’a “plus qu’à” tenter d’appliquerles injonctions de “Bruxelles”, sans aucune marge de manœuvre politique. Est-cetenable?

Les politiques européennes ne laissent pas les citoyens indifférents. Comme le re-marque Cécile Barbier, de l’Observatoire social européen, “résistance et indigna-tion” s’expriment avec détermination à l’égard de l’Union et des mesures qu’ellepréconise. “Ces résistances se manifestent soit par la montée de partis nationalistespopulistes – comme les Nouveaux Finlandais opposés aux plans de sauvetage del’Union –, soit par l’apparition du mouvement d’indignation exprimant une demandede ‘démocratie réelle maintenant’”, précise-t-elle(1).

De longue date, le fossé ressenti entre les institutions européennes et les citoyenspréoccupe. En 2001, dans un opus intitulé “L’Europe appartient aux citoyens, pre-nez-la !” (2), un chargé d’information à la Commission pointait du doigt commecauses de cette distance : l’impression que ce qui se traite dans ces sphères estbien éloigné de ‘la vie des gens’, la complexité de l’échafaudage institutionnel,l’inexistence ou la difficulté de voir exister un espace public européen. Echanger,réfléchir, proposer ensemble par-delà les langues… pas simple!

Malgré les efforts apparemment consentis, le constat d’une distance relative en-tre les institutions européennes et les Européens eux-mêmes n’a pas changé radi-calement. Certains craignent d’ailleurs que la distance passe du fossé au gouffre.Alors que fleurissent quelques appels à la désobéissance vis-à-vis de l’Union(3).(1) Lire dans Démocratie, 1er juillet 2011. www.revue-democratie.be(2) S.Gomez, “L’Europe appartient aux citoyens”, coll. Quartier libre, éd.Labor, 2001.(3) A.Bernier et le M’PEP, “Désobéissons à l’Union européenne”, éd. Mille et une nuits, 2011.

De l’indifférence à l’indignation citoyenne

© Philippe Turpin/Belpress

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S A N T É

L'huile de palme, ingrédient caché d’une mauvaise santéConsommation

Elle est partout. Elle envahit nos cuisines mais également nos sallesde bain. On dirait presque qu'on ne peut plus s'en passer : l'huile depalme est l'invitée de notre quotidien. Une invitée (parfois surprise)qui joue un rôle néfaste sur la santé des consommateurs…

Des cosmétiques aux plats prépa-rés, l'huile de palme (souvent men-tionnée sur les produits sous le termegénérique d'huile végétale) a fait uneentrée fracassante sur le marché il y aune dizaine d'années. Et, depuis, ellesemble devenir indispensable pourtous les industriels. A l'époque oùl'on a diabolisé le beurre et lesgraisses animales, les huiles végé-tales sont apparues sur le devant dela scène comme la solution et l'alter-native “saine” aux mauvaisesgraisses. “Mais il y a différentes huilesvégétales, précise le Dr. Muller, car-diologue d'une clinique universi-taire. Ce qui est vicieux, c'est qu'on pré-sente l'huile de palme comme unehuile végétale, qui est associée au po-sitif dans l'esprit des consommateurs.‘Végétale’ est synonyme pour eux de‘pas nocive pour la santé’. Or, il n'enest rien : cette huile est riche engraisses saturées, tout comme lebeurre, la viande ou les produits lai-tiers. On joue donc un peu avec lespieds du consommateur en mention-nant ‘huile végétale’ à tout va”. L'huilede palme contient 50% d'acides grassaturés à la différence de l'huiled'olive qui n'en contient que 15%.

Moins cher au détriment de la santé

Pourquoi les industries ont-elles re-cours à cet ingrédient? Avec l'objectifde réduire l'utilisation des graissesanimales, l'huile de palme se présen-tait comme une solution très intéres-sante : bon marché et présentable,elle allait faire fureur dans les as-siettes. Une huile qui se solidifie àl'air ambiant et qui s'altère très peu ettrès lentement était censé être l'élé-

ment-miracle pour remplacer lebeurre. Malheureusement, l'huile depalme ne se trouve pas seulementdans les produits identifiés comme“gras”. En observant les étiquettes decomposition des aliments, on peutconstater que la mention “huile vé-gétale” se trouve quasiment sur tout.De la charcuterie aux gâteaux indus-triels, même les produits bio ou lesaliments pour bébés en contiennent.“Et on peut supposer qu'à chaque foisqu'apparait cette mention, c'est en faitde l'huile de palme”, ajoute le Dr.Muller.

Des graisses chaque matin“Des noisettes, du bon lait et du bonchocolat pour donner de l'énergie ànos enfants chaque matin!” scande lapublicité pour la pâte à tartiner Nu-tella®. Et si cette gourmandise adoréedes enfants était un poison? Une vi-déo crée le buzz sur internet : un in-ternaute a réalisé une expérience fil-mée et partagée sur la toile. Il a laissépendant huit heures un pot de chocode cette célèbre marque dans unevoiture en plein soleil. Après cesquelques heures, c'estpresque la moitié de lapâte à tartiner qui s'estchangée en huile li-quide. De quoi dégoû-ter ses amateurs et faireprendre conscience ducaractère trompeur dela publicité qui vante leproduit et ces soi-di-sant valeurs énergétiques utiles auxenfants. Le Dr Muller confirme : “Tar-tiner son pain tous les matins avecune couche de Nutella®, c'est commeétaler une couche de beurre. Il y a

30% de graisses dans cette pâte cho-colatée. Les enfants d'aujourd'hui quiconsomment régulièrement et engrande quantité de tels produits :barres au chocolat, biscuits indus-triels… auront de fortes chances dedévelopper des problèmes de santédans quelques années”.

Problèmes de santéLe CRIOC, Centre de recherche etd'information des organisations deconsommateurs, met en garde :

“L'huile de palme est richeen acides gras saturés. Cesderniers se déposent sousforme de plaques dans lesartères, ce qui a pour effetd'augmenter considéra-blement le risque de mala-dies cardiovasculaires.Par ailleurs, les acidesgras saturés ont tendance

à faire augmenter le taux de mauvaischolestérol (LDL cholestérol) dans lesang. Ils sont aussi responsables, enpartie, des problèmes d'obésité et decertains cancers”. Un apport nutri-

tionnel journalier équilibré ne de-vrait pas dépasser 30% de graisses.Elles sont indispensables pour lecorps car elles lui apportent, entreautres, de l'énergie. Mais dans ces30%, il ne faut pas absorber plus de10% de graisses saturées. “Et on ou-blie qu'on en consomme déjà dansbeaucoup d'aliments, comme laviande ou les laitages, continue le Dr.Muller. C'est ainsi que l'on dépasse lesdoses journalières préconisées”.

La chasse à l'huileIl est difficile de bannir complète-ment l'huile de palme de nos as-siettes… Comme elle se dissimuledans beaucoup d'aliments achetés,essayer de concocter un plat qui n'encontient pas devient un véritabledéfi. “Ce qu'il faut, c'est mettre lesconsommateurs au courant, préco-nise le médecin. Quand on mange dubeurre, on sait que c'est gras. On adonc tendance à y faire attention.Tandis qu'avec l'huile de palme, onignore souvent sa présence. Prendre leréflexe de regarder la composition de

ce qu'on achète permettra sûrementde réduire la consommation quoti-dienne d'huile de palme…”

Actuellement, en l'absence de légis-lation en la matière, c'est au consom-mateur à être attentif en choisissantses produits alimentaires. En France,certains groupes commerciaux ontfait la chasse à l'huile de palme :parmi eux, Casino® ou Findus® sesont engagés à la remplacer par del'huile de colza ou de tournesol dansles préparations alimentaires où lecomposant est indispensable. EnBelgique, l'an dernier, le Parlementde la Fédération Wallonie-Bruxellesa adopté une proposition de résolu-tion visant à indiquer explicitementsur les produits “huile de palme” à laplace de “huile végétale”. A suivredonc… C'est une avancée, même sielle reste encore bien lointaine de cequi se passe au Danemark qui taxe lagraisse saturée depuis quelques se-maines.

// VIRGINIE TIBERGHIEN

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MALHEUREUSEMENT,

L'HUILE DE PALME

NE SE TROUVE PAS

SEULEMENT DANS

LES PRODUITS IDENTIFIÉS

COMME “GRAS”.

De l'or qui fait mal…

En Asie, et tout particulièrementen Malaisie et en Indonésie, lesdeux champions incontestés de saproduction, de véritables empiresagro-industriels se sont érigés grâceau célèbre palmier. Il faut dire que laproductivité de celui-ci dépasse deloin celle du soja ou du colza et que,depuis peu, l'huile de palme est éga-lement utilisée pour la production debiocarburants en Asie – les Chinois,notamment, en raffolent – et, dans

une moindre mesure, en Europe. Cemarché s'annonce plantureux.

Le hic, c'est que l'exploitation indus-trielle du palmier à huile se réalise audétriment des forêts primaires. Selonle Cirad (France), l'Indonésie a vudisparaître à elle seule au moins troismillions d'hectares de forêts entre1990 et 2005. Un comble: en rasant laforêt et en plantant des palmiers àperte de vue, on contribue deux fois à

aggraver l'effet de serre responsabledu réchauffement climatique.D'abord, en supprimant les pou-mons forestiers de la planète, censésabsorber le gaz carbonique d'originenaturelle ou humaine. Ensuite, en“aidant” les tourbières – zones sou-vent utilisées pour les plantations depalmiers en Asie – à relâcher dansl'atmosphère de gigantesques stocksde carbone accumulés depuis dessiècles. Et tant pis pour les orangs-outans, symboles d'une faune tropi-cale parmi les plus riches de la pla-nète! Tant pis, surtout, pour les po-pulations locales, dont les droits cou-tumiers sont bafoués par lesexploitants (à Sumatra, notam-ment), souvent liés aux gouverne-ments eux-mêmes.

L'année dernière, la production mon-diale d'huile de palme a atteint lechiffre record de 47 millions detonnes. Elle était de 37 millions detonnes à peine trois ans auparavant…Et la demande mondiale ne fait ques'emballer. Attention : gare aux amal-games! Selon le Cirad, 60% de cetteproduction reste encore le fait de pe-tits producteurs, associés ou non en

L'huile de palme? L'or vert! Mais, trop souvent, au prix de gros dégâtshumains et environnementaux. Pour le consommateur, des alterna-tives commencent à émerger.

coopératives. Mais le succès de l'huilede palme est tel que le modèle asia-tique des monocultures commence àse répandre comme une traînée depoudre en Afrique et en Amérique duSud, notamment dans des pays quine brillent pas nécessairement parleur souci de la démocratie ou de l'en-vironnement : Colombie, Nigeria, Cameroun… Là comme ailleurs, onpeut s'attendre à une déforestationmassive et à de gros dégâts liés à l'uti-lisation intensive d'engrais et de pes-ticides comme en Malaisie et en Indo-nésie, sous la pression d'investis-seurs cotés en bourse et prêts à ache-ter des territoires énormes auxgouvernements.

Que pouvons-nous faire? Industrielset organisations non-gouvernemen-tales se sont engagés, en 2004, à pro-mouvoir une huile de palme “propre”et éthique: pas de déforestation, res-pects des droits fonciers, conformité àla législation du travail… En 2008, lapremière entreprise certifiée RSPO(1)– un label qui s'inscrit dans la veinedu FSC sur le bois et le papier – a étéreconnue et labellisée (en Malaisie).Greenpeace l'a qualifiée d'échec, esti-

mant que les critères minimaux duRSPO n'avaient pas été respectés enmatière de droits sociaux.

Faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain?L'initiative RSPO est certes facultative,mais de tout gros groupes ou acteursindustriels – Unilever, Schweppes®,Rabobank… – s'y sont engagés. Enfait, il en va – sans doute – du RSPOcomme du FSC. Lorsque des ONG cri-tiquent les premiers balbutiements deces initiatives, c'est pour les rendretoujours plus pointues, sévères, exi-geantes. Acheter de l'huile de palmeestampillée RSPO, c'est, malgré les er-rements du début, donner un signalclair au marché : “oui à l'huile depalme qui respecte les gens, la biodi-versité, l'environnement!” Une coursecontre la montre, assurément. Car,pendant qu'une partie des produc-teurs se lance tant bien que mal dansle RSPO, le rythme hallucinant de ladéforestation se poursuit.

// PH.L.

(1) Roundtable on Sustainable Palm Oil,Table ronde sur l'huile de palme durable.A lire sur ce thème : “Agrocarburants: im-pacts au Sud?”. Cetri. Ed. Syllepse, 2011.Infos : [email protected]

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A défaut d’être

supprimée de notre

alimentation – très répandue,

elle est quasiment inévitable –

l’huile de palme doit être

consommée avec une grande

modération.

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20 OCTOBRE 201 1 EN MARCHE8

S O I N S D E S A N T É

Un réseau de soins autour du patient

En B elgique, malgré les dé-marches et efforts entrepris de-puis de nombreuses années pourdiversifier l’offre de soins en santémentale, l’approche thérapeutiquereste fortement centrée sur l’hospita-lisation. Ainsi, avec 150 lits psychia-triques par 100.000 habitants, notrepays se classe en deuxième posi-tion des Etats de l’Unioneuropéenne après Malte(qui vient d’ailleurs deprendre des mesurespour diminuer sonoffre de lits). Autrescaractéristiques denotre réalité hospita-lière psychiatrique!:une inégale répartitiondes lits entre les régions -Bruxelles étant sous-équipé et laFlandre comptabilisant le double delits par rapport à la Wallonie -, destemps d’hospitalisation parfois trèslongs, une faible rotation des pa-tients avec des listes d’attente parfoisimpressionnantes.

Un processus de désinstitutionalisa-tion de la psychiatrie a été entamédans les années 90. Mais la nécessitéd’entreprendre une grande réformede la santé mentale qui poursuive ceprocessus et implique le Fédéral, lesRégions et les Communautés, a finipar s’imposer, au-delà des alterna-tives à l’hospitalisation, développéesjusqu’ici. Plusieurs constats sont àl’origine de cette réforme baptisée“Psy107” en raison du financementprévu dans l’article 107 de la loi surles hôpitaux(1).

Tout d’abord, dans les pays commela France ou l’Angleterre où les soinsde santé mentale sont dispensés auplus près du milieu de vie, les résul-tats sont très encourageants. On re-marque que les personnes, en situa-tion de crise ou non, progressent po-sitivement vers un rétablissement.En outre, un traitement à domicileavec des visites régulières et une ap-proche médico-sociale combinée,

Réforme de la santé mentale

permet de réduire la durée d’hospita-lisations ultérieures. On y observeaussi une forte baisse du nombre desuicides.

Par ailleurs, dans notre société occi-dentale, les problèmes de santé men-tale au sens large touchent beaucoup

de monde. Une personne surcinq souffre, à un moment

ou un autre de son exis-tence, de problèmespsychiques plus oumoins graves. Et lesassuétudes et des pa-thologies comme la

dépression, le burn-out... continuent hélas

à se développer. S’il fautéviter de psychiatriser les pro-

blèmes de société, les souffrancespsychiques nécessitent un accompa-gnement, une prise en charge adap-tée au plus près du lieu de vie de lapersonne et de son entourage. Or, laméconnaissance de l’offre – pourtantvariée - des soins en santé mentale etla stigmatisation de la psychiatriefont que les patients ne sont pas tou-jours bien orientés ni soignés.

Autre problème : la continuité dessoins laisse souvent à désirer une foisque la personne atteinte de troublespsychiques chroniques (schizophré-nie, troubles bipolaires...) sort del’hôpital, son état de crise étant jugéstabilisé. Comme l’explique le Profes-seur Lievens, Président de l’associa-tion Similes (2), du jour au lende-main, beaucoup de parents ouconjoints qui voient revenir leurproche à la maison, deviennent des“soignants psychiatriques” 24heures sur 24, et cela sans prépara-tion aucune. Leur existence s’entrouve totalement bouleversée. Ils setrouvent bien souvent démunislorsqu’une nouvelle crise survient ouque le patient refuse de se faire soi-gner. Parfois aussi le patient retournevivre seul dans son appartement,sans soutien aucun, ce qui est encoreplus dramatique.

Similes réclamait depuis longtempsque soient mis en place une série derelais qui aillent vers le patient et nonl’inverse qui se pratique habituelle-ment en médecine. Elle a toujoursplaidé pour des services de “soinspsychiatriques à domicile” qui tra-vaillent en coordination étroite avecles institutions psychiatriques hospi-talières, les autres structures alterna-tives d’accueil, mais surtout avec lesassociations de familles de per-sonnes atteintes de troubles psy-chiques comme Similes car elles sontles mieux placées pour soulignerleurs besoins et ceux de leurs ma-lades. A la lumière des principes quiguident “Psy 107”, l’association estdonc satisfaite de la réforme encours. Même son de cloche du côtéde l’asbl Psytoyens, concertationd’usagers en santé mentale(3): “Lesréseaux et circuits de soins fonction-nent bien souvent de manière insatis-faisante, constate Annick Toussaint,responsable du projet Participationpour l’asbl. La réforme qui s’engagene va pas tout résoudre mais le fait deprivilégier le suivi psychiatrique etl’accompagnement dans le milieu devie et de créer des équipes mobiles quise rendront à domicile est positif”.

Cinq fonctions interdépendantesLancée sur les fonds baptismaux en2009, la réforme “Psy 107”, intitulée“Vers de meilleurs soins de santémentale par la réalisation de circuitset réseaux de soins”, entend mettreen place un nouveau modèle qui as-socie les ressources des institutionshospitalières et les services dévelop-pés dans la communauté. L’organisa-tion préconisée concerne l’ensembledes intervenants présents sur un ter-ritoire donné. Ils sont invités à créerdes stratégies pour répondre aux be-soins en santé mentale de la popula-tion âgée de 16 ans et plus .

Pour construire ce nouveau modèleet en assurer la pérennité, la réformepostule qu’un nombre minimum defonctions doivent être remplies ;

fonctions qui, progressivement, s’or-ganiseront en réseau de services al-ternatifs répartis sur le territoire. • La première fonction porte sur lesmissions de base de l’aide et dessoins, à savoir la prévention, la détec-tion précoce et la première interven-tion. Cela sous-entend une accueil dela demande et l’organisation d’uneréponse de proximité, en assurant, sinécessaire la continuité des soins surle long terme.• La deuxième fonction représenteune nouvelle forme de soins en santémentale. Il s’agit d’équipes mobilesde traitement à domicile. Certainesinterviendront en situation de criseou d’urgence et d’autres, assurerontdes suivis de longue durée. L’objectifest de pouvoir offrir des soins adap-tés aux personnes là où elles vivent.• La troisième fonction s’inscrit dansle secteur de la réhabilitation psycho-sociale. Il s’agit de permettre aux per-sonnes d’accéder à la réinsertion so-ciale et professionnelle, de dévelop-per leurs capacités en vue d’une auto-nomie dans la vie de tous les jours. • La quatrième fonction concernel’intensification des soins résiden-tiels spécialisés pour des personnesqui sont dans une phase tellementsérieuse que l’aide dans l’environne-ment de vie ou au domicile n’est tem-porairement pas indiquée. Ces pe-tites unités sont caractérisées par desséjours de courte durée, d’unegrande intensité, et par un encadre-ment spécialisé.• La cinquième fonction touche auxhabitats spécifiques pour des per-sonnes souffrant de problèmes chro-niques stabilisés et devant bénéficierd’un soutien dans l’organisation dela vie quotidienne.

“L’idée est donc de construire un ré-seau autour du patient, de mettre enplace des parcours thérapeutiques in-dividualisés, expliquait récemmentBrigitte Bouton, coordinatrice régio-nale de la réforme “Psy 107”, lorsd’une journée de réflexion et de par-tage d’expériences sur cette réforme,organisée par la Mutualité chrétienneet la Fédération nationale des asso-ciations médico-sociales (FNAMS).En mai 2010, un appel à pro-jets a été lancé auprès deshôpitaux pour expéri-menter, pendant troisans minimum, cesnouvelles formes desoins et construire unvéritable réseau de col-laborations entre acteursde la santé mentale,chaque projet devant organiserl’ensemble des fonctions de soins”,poursuivait Brigitte Bouton.

En Wallonie, 24 projets ont été consi-dérés comme recevables par le Ser-vice public fédéral de la Santé Pu-blique. Avant l’été, quatre d’entre euxont reçu un feu vert pour démarrer en2011. Il en va de même, en régionbruxelloise, pour le projet fusionnédu Centre hospitalier Titeca et desCliniques universitaires St-Luc.

Les projets-pilotes sont financésgrâce au gel d’une partie de l’offre ac-tuelle de lits psychiatriques. Une par-tie des moyens financiers et humainsexistants dans les hôpitaux initia-teurs de projets sont ainsi réaffectés àla création d’équipes mobiles pluri-disciplinaires et à l’intensificationdes soins dans certaines unités de viespécifiques. Par ailleurs, les projetssélectionnés disposent d’un budgetsupplémentaire pour faire face auxfrais de fonctionnement, payer lecoordinateur de réseau et financer lafonction médicale de coordination.

Enthousiasme et craintesIl est bien entendu trop tôt pour ef-fectuer la moindre évaluation de cesmises en réseau. Un avis unanimesemble en tout cas se dégager : lagrande réforme de la santé mentalequi démarre maintenant sur le ter-rain est enthousiasmante à bien deségards. Elle invite tous les acteurs dela santé mentale à s’y impliquer etfait des usagers et familles des parte-naires effectifs. Elle ouvre aussi laporte à de nombreux espoirs d’amé-liorations. Beaucoup de choses sontà inventer et à mettre sur pied, ce quiconstitue une opportunité à saisir.Lors de la journée de réflexion de laMC et de la FNAMS, VéroniqueBauffe, une des promotrices du pro-jet Réseau Hainaut, témoignait no-tamment du succès de l’appel à can-didatures pour constituer les équipesmobiles : “Le personnel soignant estconfronté quotidiennement aux li-mites de la prise en charge hospita-lière et bon nombre de travailleurs ontmarqué leur intérêt pour relever ledéfi”.

L’enthousiasme ne doit pourtant pasêtre béat. Il importe que la réformen’aboutisse pas à une diminution delits psychiatriques, telle qu’elle ren-drait les hospitalisations difficiles ouimpossibles à réaliser alors qu’elless’avèrent nécessaires. Il n’est pas ex-clu qu’en raison de la fermeture delits psychiatriques, “la réintégrationdu patient dans son environnement etson tissu social habituel” pose un

gros problème. Une autre crainteporte sur la charge finan-

cière que le patient devraassumer dès lors qu’ilsera suivi dans sonmilieu de vie. Lessoins ambulatoiresrisquent de coûter

plus cher que lorsqu’ily a hospitalisation ou

hébergement en institu-tion. Que dire aussi du risque,

pour le patient, de ne pas savoir àquelle personne de référence s’adres-ser en cas de problème, les disposi-tifs d’aide, notamment à domicile, sejuxtaposant. Ces appréhensionsparmi d’autres, il convient que les ac-teurs concernés par la réforme ysoient attentifs. Les expérimenta-tions en cours trouvent ici tout leursens et toute leur utilité.

//JOËLLE DELVAUX

Permettre, autant que possible, aux personnes souffrant de troubles psychiques de rester dans leur milieu devie grâce à un réseau de soins de proximité : tel est l’objectif de la grande réforme de la santé mentale dontl’expérimentation démarre actuellement sur le terrain à travers plusieurs projets-pilotes.

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(1) Pour en savoir plus sur la réforme, consulter le site www.psy107.be (2) Similes est une association de familles et proches de personnes atteintes de trou-bles psychiques. Plusieurs antennes existent en Wallonie et à Bruxelles. Infos!:02/644.92.00. - www.similes.org (3) Psytoyens est une fédération d’associations d’usagers de services d’aide et de soinsdans le domaine de la santé mentale. Infos!: 081/23.50.19. – www.psytoyens.be

“Le fait de privilégier

le suivi psychiatrique dans

le milieu de vie et de créer

des équipes mobiles qui

se rendront à domicile

est positif”.

La continuité

des soins laisse souvent à

désirer une fois que la personne

atteinte de troubles

psychiques chroniques

sort de l’hôpital.

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20 OCTOBRE 201 1 EN MARCHE9

S O C I É T É

Vieillir, d’accord. Pas le choix ! Mais com-ment bien vieillir? Comment éviter, à 65, 85 ou105 ans, les chemins qui mènent vers les idéesnoires et la déprime? Suffit-il d’énumérer, avecquelque naïveté, les qualités généralement at-tribuées au grand âge – sagesse, détachement,expérience… – pour voir venir celui-ci avec sé-rénité? L’évocation de la culture africaine oude la civilisation grecque, réputées pour leurreconnaissance des Anciens comme “passeursde mémoire”, ne revient-elle pas renforcer desclichés vides de sens et, finalement, peu utilesdans la société belge de 2011? Cette dernièreest-elle vraiment prête à écouter les souf-frances morales des aînés? C’est autour de cegenre de questions que s’est récemment tenue,à Bruxelles, une journée d’étude et d’échangeorganisée par l’UCP, mouvement social des aî-nés, de la Mutualité chrétienne. Sa volonté :casser les tabous, encore trop présents, autourdu stress, de la dépression et du suicide des se-niors.

D’abord, un constat chiffré : en 2008, le payscomptait 1.381 centenaires. Trois ans plus tard,ils sont déjà près de 1.600. Cette réalité nou-velle amène à se poser la question du vieillisse-ment en des termes inédits. Ce genre de chif-fres n’est pourtant que la pointe de l’iceberg.Depuis la fin du XIXème siècle, l’espérance devie a littéralement bondi, passant d’à peine 45ans à plus de 83 ans aujourd’hui pour lesfemmes et à 77 ans pour les hommes! “Les cen-tenaires constituent une espèce en voie d’appa-rition, constate André Mourue, vice-présidentde l’UCP. Mais la société ne voit pas toujourscela d’un bon œil : elle pose très vite – trop vite –la question ‘qui va payer tout cela’ ou ‘que va-t-on faire de ces malades?’” Les années 2010 et2011, en tout cas, forment une période char-nière : “Le vrai vieillissement démographique acommencé en 2010, commente Jean Hermesse,secrétaire général de l’Alliance nationale desMutualités chrétiennes (ANMC). Avant, cen’était que l’effet du papy boom…”.

Bien vieillir? Tu parles…Pourquoi un tel colloque? D’abord, pour appe-ler à se méfier des définitions et des chiffres vé-hiculés par le discours ambiant, trop souvent

sonne âgée, mais il importe de savoir en détec-ter les signes : comportement d’évitement et re-vendicateur (voire agressif), attitude corpo-relle fermée, discours éternellement tournévers le passé, malaise relationnel, etc. Le mal-être général est, à cet égard, plus souvent pré-sent chez les femmes de plus de 65 ans quechez les hommes du même âge. Au Centre deprévention du suicide, on prévient: la détec-tion des signes avant-coureurs de la dépres-sion ne doit pas faire peser un poids trop lourdsur certaines catégories professionnelles déjàbien malmenées. “La souffrance des médecinsgénéralistes et des aides familiales, seuls dansleur cabinet ou au domicile des personnesâgées, peut être terrible, complète GenevièveHouioux, professeur à l’ULB et membre del’Observatoire de la santé du Hainaut. Lacharge émotionnelle des personnes suicidairesest souvent bien lourde à gérer…”.

Re(goûter) la vie : suggestionsQue faire? Comment se départir des “injonc-tions au bonheur” tout en aidant les plus âgésà retrouver – ou cultiver – leur goût (mêmefluctuant, évolutif) de la vie? Les orateurs ducolloque n’ont pas été en reste de suggestions.Classiques, mais indispensables à rappeler : fi-nancer davantage le secteur des maisons de re-pos. Plus audacieuses : y installer une culturede qualité des soins au sens large (avec desévaluations publiées – pourquoi pas? – sur In-ternet, mais sans stigmatisation stérile des“mauvais élèves”); renforcer l’habitat intergé-nérationnel ou interculturel, à l’image de cetteexpérience bruxelloise où des personnes âgéeset des familles d’origine allochtone vivent sé-parément mais dans le même bâtiment (“Habi-tat Kangourou”). Et encore : rapprocher les ré-sidences services des centres villes, mieux ré-guler l’habitat (qui, trop dispersé, empêche laconvivialité dans les quartiers et la bonne dé-serte par les transports en commun), concevoirdes logements modulables (susceptibles d’êtrerétrécis une fois les enfants partis et favorisantle maintien à domicile tout en accueillant denouveaux “voisins” chez soi), créer des “troi-sièmes lieux de vie” (comme les bistrots dequartier, autrefois, fréquentés entre le domi-cile et le bureau), casser les murs des maisonsde repos (en y installant notamment des sallesd’exposition), encourager la participation desaînés dans les écoles de devoirs, etc. Bref,toutes sortes d’initiatives visant à aménager leslieux de vie habituels et à créer de nouveauxlieux de rencontre, susceptibles de renforcer lelien social. “On se préoccupe plus des soins, au-jourd'hui, que du bonheur des gens, regretteJean Hermesse. Avoir une place dans la société,vivre dans un environnement chaleureux avecde bons services publics de proximité, disposerd’espaces de rencontre dans des villes désen-combrées de la voiture, tout cela a un impacténorme sur la santé”.

// PHILIPPE LAMOTTE

vera-t-on à nouer les deux bouts? En réalité, laprivatisation larvée des soins de santé aux per-sonnes âgées a déjà commencé…”

Sortir? Pour quoi faire?Dans ce contexte de marasme budgétaire etéconomique, la définition du “bien vieillir” seposera avec une acuité grandissante. Bienvieillir, c’est, d’abord, ne pas souffrir d’une ma-ladie trop invalidante. Pas facile, au vu du chif-fre rapporté par Alex Peltier, médecin conseil àl’ANMC : 170.000 Belges de plus de 65 ans sontaujourd’hui atteints d’une démence!

Outre le maintien d’une certaine autonomie,les critères d’un vieillissement harmonieuxsont bien plus que cela : avoir une vue positive

de la partie de sa vie déjà écoulée,développer une relative accepta-tion de son état mental et phy-sique et, surtout (souligné partous les intervenants du colloque),conserver des valeurs et des pro-jets personnels (à l'instar d'unadolescent), de même que semaintenir au sein d’un réseau so-cial. Mais pas n’importe lequel, ni

à tout prix! “J’ignore combien de fois on m’a dit‘Sors! Va voir des gens!’, explique Sasha, unesexagénaire victime d’une grave dépression.Or, chaque fois, je me retrouvais épouvantable-ment seule, isolée, prête à me suicider. Moi,j’avais besoin, au contraire, de me retrouveravec moi-même pour mieux me regarder et meconnaître…” Qualifiant autrement ce vieillisse-ment “réussi”, certains auteurs québecquoisparlent de la “déprise”, un terme qu’il fautcomprendre positivement. Certes, la personneâgée diminue ses relations sociales, mais pro-gressivement. Sujette à un “amoindrissementde son impulsion vitale”, elle ne se désengagepas totalement du monde, mais réaménage sarelation à celui-ci et prend distance avec lui.Rien à voir avec la dépression…

La dépression se combatDépression? Suicide? Les chiffres interpellent.Si un suicide sur douze réussit parmi les jeunesBelges, un sur quatre aboutit dans la tranchedes plus de soixante-cinq ans. Comme si la dé-termination à en finir semblait plus ancréechez leurs auteurs... “Gare à la dépressionchronique, prévient le Pr Yves-Patrick Nkodo,psychologue et neuropsychologue au servicegériatrique de l’hôpital Erasme (ULB).Quelqu’un qui a fait une dépression une foisdans sa vie a 50 % de chance d’en faire unedeuxième. Celui qui en a fait deux, 80% de faireune troisième. Et ainsi de suite…”. Heureuse-ment, “les médicaments pour y faire face sesont sensiblement améliorés”, rappelle le DrGérard Marin, président de l’Association fran-cophone des médecins conseillers et coordina-teurs en MR et MRS.

Certes, l’isolement ou la solitude n'entraînepas automatiquement la dépression de la per-

marqué de relents idéologiques. “Attention auxnotions omniprésentes de ‘bien vieillir’ et de‘vieillissement actif’, avertit ainsi Myriam Le-leu, sociologue et gérontologue. La ‘belle’ vieil-lesse n’est pas accessible à tout le monde. Deplus, quand on a perdu un proche, quand onavance en âge, il est normal d’être vulnérable,fragile et malade. Dans le contexte actuel dejeunisme, vieillir serait presque considérécomme une preuve de mauvais goût, voirecomme un délit”. De même, si la définition de lasanté mentale retenue par les autorités inter-nationales (OMS) est énoncée d’une façon po-sitive (elle est bien plus que l’absence de mala-dies), elle ne peut s’empêcher de mettre l’ac-cent sur le travail et sur son apport à la collecti-vité. Quel rôle, alors, pour les retraités? “A forced’envahir subrepticement nos es-prits, les discours idéologiquespeuvent nous faire souffrir, rap-pelle Myriam Leleu. Personne n’estobligé de rester sain d’âme et decorps…”

Les chiffres appellent également àla vigilance. Si l’on se réfère auxseuls indicateurs macroécono-miques, la Belgique est classée neuvième, entermes de satisfaction générale de vie, parmiles pays de l’OCDE (le “club des pays riches”).Soit au-dessus de la moyenne. Mais, selon JeanHermesse, ces constats sont très généraux etpassent sous silence des situations très contra-tées en matière de santé : “Les personnes auxplus faibles revenus – tous les indicateurs en at-testent – sont les moins bien loties. Ainsi, ce sontelles qui ont le plus besoin de soins, notammentpsychiatriques ; qui consomment le plus d’anti-dépresseurs ; qui sont le plus souvent invalides,etc.” Face au constat que la consommationd’antidépresseurs est particulièrement élevéedans les maisons de repos (MR) et les maisonsde repos et de soins (MRS) sans que cela sembleémouvoir le monde politique, Jean Hermessene cache pas sa vive inquiétude quant à la ré-cente réforme de l’Etat : “le budget accordé parl’Etat fédéral au secteur des maisons de repos aaugmenté de 9% par an entre 2000 et 2010. Or,la norme de croissance accordée aux Régions,bientôt compétentes, est de 1%. Comment arri-

Vieillir, une nouvelleadolescence?

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Un défi

pour le grand âge :

réaménager sa

relation au monde

Seniors

Certains voient l'avancée en âge comme une déchéance ou l’annonce de la fin. D’autres, à l’instarde cette fraîche pensionnée entendue lors d’un colloque de l’UCP, mouvement des aînés, commeune nouvelle adolescence : arriver à 65 ans ne revient-il pas, aujourd’hui, à se questionner sur sonidentité et à envisager de nouveaux projets pour les 20 ou 30 ans à venir? Pas facile, lorsqu’on estenvahi par le stress, la déprime ou la dépression. Voire lorsque les idées suicidaires surviennent…

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LE VIEILLISSEMENT

HARMONIEUX, C’EST

– ENTRE AUTRES –

CONSERVER

DES VALEURS ET

PROJETS PERSONNELS

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20 OCTOBRE 201 1 EN MARCHE10

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Affilié à l’Union de la presse périodique UPPMembre de l’Union des Editeurs de la Presse PériodiqueTirage moyen 460.000 exemplaires

BIMENSUEL - Parution tous les 1ers et 3èmes jeudis du mois (1er jeudi du mois en juillet et en août)

IMPRIMERIE : REMY-ROTO - rue de Rochefort 211-213 - Zoning Industriel - 5570 BeauraingROUTAGE : BARBIER - Parc Créalys - Zoning industriel - 5032 Isnes (Gembloux)

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de maintenanceCDI – temps plein.Plus de détails sur www.cmsenamur.be Envoyer votre candidature manuscrite avec CVpour le 15 novembre au plus tard à CMSE, Mr. Li-bert, Directeur général, pl. L. Godin 15 – 5000 Na-mur

LIRE ET ÉCRIRE EN WALLONIE ENGAGE (H/F):> un responsable financiertemps plein – CDI - échelon 4.1 CP 329.02.Plus de détails sur http://wallonie.lire-et-ecrire.be Envoyez votre candidature pour le 10 novembre à Mme. Lulling, Directrice, rue Saint-Nicolas 2 - 5000 Namur ou [email protected]

LE SERVICE INFORMATIQUE DUSECRÉTARIAT NATIONAL DE LA CSC ÀSCHAERBEEK ENGAGE (H/F):> un opérateur systèmeniveau A2 en informatique.Plus de détails sur www.csc-en-ligne.be rubrique"Actualité"

LE CHU MONT-GODINNE RECRUTE (H/F):> un chef de service d'OncologiePlus de détails sur www.chumontgodinne.be Envoyez votre candidature avant le 30 octobre.

L'ASBL CLINIQUE SAINT-PIERRE ÀOTTIGNIES ENGAGE (H/F):> un ingénieur chef de service

associépour son service technique – CDI – tempsplein – entrée immédiate.> un psychologue clinicienpour le service de psychiatrie – CDI – entréeau 15 janvier.Plus de détails sur www.clinique-saint-pierre.be Envoyez votre candidature avec CV détaillé et unephoto récente pour le 30 octobre au plus tard à Mr.Melotte, Directeur RH, Clinique Saint-Pierre, av.Reine Fabiola 9 – 1340 Ottignies

L’ALLIANCE NATIONALE DES MUTUALITÉS CHRÉTIENNES À BRUXELLES RECRUTE (H/F) :> un chef de service- adjoint comptabilité> un comptable – reporting analyst> un expert payroll> un senior business coordinator> un superviseur pour le département juridique> des collaborateurs et managers IT> un ergothérapeute – chargé de projetsDécouvrez le détails de ces fonctions et témoignez de votre intérêt en envoyant votre CV etlettre de motivation via www.mcjobs.be> un directeur de département juridiqueVotre fonction : assurer la responsabilité finale du département juridique comptant plus de 70 collabo-rateurs et participer à l’élaboration de sa stratégie en ligne avec la stratégie générale de l’organisation- coordonner les services qui vous sont attribués, en y garantissant une bonnegestion des ressources humaines, une bonne communication et circulationde l'information - participer à la politique de gestion des départe-ments de l'assurance et déterminer les lignes directrices pour vo-tre département - conseiller et répondre aux diverses questionsdes départements, directions et/ou mutualités - représenter ledépartement juridique, tant en interne qu’en externe - entretenirdes contacts avec les avocats qui défendent les intérêts de laMC - donner des conseils au niveau de la politique à suivredans votre domaine - en tant que membre du manage-ment, vous rapportez au Secrétaire National et vousfaites partie du comité de direction élargi de la MC.

Votre profil : disposer d’un Master en droit, complété deminimum 5 ans d’expérience dans une fonction de mana-gement dans un environnement similaire.

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LA CSC LIÈGE-HUY-WAREMME ENGAGE (H/F):> quatre collaborateurssous statut PFI pour travailler au sein duservice chômage.Profil : être ou devenir membre de la CSC - di-plômé: soit cycle complet enseignement secon-daire supérieur, soit graduat préparant à unecarrière professionnelle administrative et/ousociale - travailler sur matériel informatique -bonnes aptitudes d'accueil et de travail enéquipe – répondre aux conditions PFI - suivreune formation intensive - habiter le territoire dela fédération et posséder le permis de conduireB sont des atouts certains.

Envoyez une lettre de candidature manuscriteavec CV pour le 10 novembre à Jean-Marc Namotte,secrétaire fédéral de la CSC Liège-Huy-Waremme,bld. Saucy 10 – 4020 Liège. L'examen écrit auralieu le 21 novembre à 13h au Centre de Formationde la CSC, rue Grande-Bêche 56 – 4020 Liège

LES GÎTES D'ETAPE DU CBTJ ENGAGENT (H/F):> un gestionnaire patrimoinetemps plein.Fonction : maintenance des bâtiments - gestionachats – marchés publics – parc informatique.

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Renseignements: 087.44.65.05 – www.dbao.be Envoyer votre CV et une lettre de motivation pourle 26 octobre à l'asbl " De Bouche à Oreille", VerteVoie 13 – 4890 Thimister ou [email protected]

“JEUNESSE & SANTÉ ASBL”, MUTUALITÉ CHRÉTIENNE HAINAUT PICARDIE RECHERCHE (H/F):> un coordinateur – responsable

régionaltemps plein – CDI (conditions APE) – niveauA1 - pour la régionale de Mouscron-Comines.Fonction : participation à la construction de lapolitique globale de l’organisation - gestion fi-nancière et administrative de la régionale - re-crutement et formation d’animateurs - organi-sation d’activités de loisirs et de vacances pourles jeunes.

Profil : communication, animation de groupes,organisation, écoute, pédagogie et dialogue -expérience dans la gestion d’une équipe et/oudans la gestion administrative d’une association- travail autonome et en équipe - capacité ré-dactionnelle et de synthèse - brevets d’anima-teur d’organisation de jeunesse et de coordina-teur sont des atouts – offrons l'encadrement etles formations nécessaires à la fonction.

Plus de détails sur www.mcjobs.be Envoyez votre candidature dûment motivée avecCV détaillé et photo avant le 10 novembre à Frédé-ric Parmentier, Jeunesse & Santé, MC Hainaut Pi-cardie, rue Saint-Brice 44 - 7500 Tournai [email protected] (réf.JS).

L'ASBL MAISON MARIE IMMACULÉERECHERCHE (H/F):> un infirmier de jourtemps plein – pour la Maison du Grand Che-min à Neufvilles et pour le Foyer Ste. Elisa-beth à Saint Ghislain> des aides soignantestemps partiel.Envoyez votre candidature à JF Maribro, responsa-ble RH, Grand Chemin 61 – 7063 Neufvilles ou [email protected]

TÉLÉ-ACCUEIL BRUXELLESRECHERCHE (H/F):> des bénévolespour écouter par téléphone et par“Chat” toute personne en difficulté surle plan moral, social ou psychologique etqui souhaite en parler dans l’anonymatet la confidentialité - une formation àl’écoute et un encadrement profession-nel sont assurés.Renseignements : 02/538.49.21, secrétariat.

L’ECOLE DES DEVOIRS DON BOSCOTÉLÉ SERVICE CHERCHE (H/F):> un animateur bénévolepour aider des enfants de primaires etdu début secondaire à faire leurs devoirset leurs leçons et offrir un soutien sco-laire au Centre de Bruxelles (métro Ste.Catherine) ainsi qu’un aide-animateurpour les dimanches.Renseignements : 02/548.98.00, Marc Dujar-din - [email protected]

L'AMO GLOBUL’IN,DANS LE CADRE DELA MAISON DE LA PARENTALITÉD'ANHÉE, RECHERCHE (H/F):> des volontairespour son atelier "Coup de Pouce" afin desoutenir des enfants de 6 à 12 ans dansleur apprentissages scolaires, le mardide 15h30 à 17h30 à la Maison de la Pa-rentalité, rue Grande 56/3 - 5537 An-hée.Renseignements : Globul'in AMO,0494/31.45.35 Bérangère Sibille ou [email protected]

L'ASBL SOINS PALLIATIFS À TOURNAI RECHERCHE ET FORME (H/F):> des bénévolespour accompagner sur demande le ma-lade et sa famille, soit en institution ouà domicile – formation assurée au sou-tien et à l'écoute des grands malades.Renseignements : 069/84.34.09 (répondeur 24h/24h).

L'ECOLE DE L'ENFANT-JÉSUS ÀMORLANWELZ RECHERCHE (H/F):> des bénévolespour apporter un soutien scolaire à desécoliers après les cours.Renseignements : Laurence Deppe, Directrice,064/43.16.92 de 8h à 16h30 sauf le mercredide 8h à 13h.

CONSULTATION REINE FABIOLARECHERCHE (H/F):> des bénévolespour peser des bébés dans une consul-tation ONE à Molenbeek – 4h/sem. –agréable rencontre avec une populationmélangée et attachante.Renseignements : 0473/42.24.63 ou 0498/32.08.01.

L'ASBL “CHANTIER”, EFT À MARCINELLE RECHERCHE (H/F):> des volontairespour assurer des modules de "remise àniveau en français et calcul" à un publicadulte - modules organisés dans une dé-marche pédagogique directement enlien avec les situations de travail et deformation pour la filière “animation/ac-cueil petite enfance” - disponibilités de1/2 à 1 jour/sem.Renseignements : 071/56.04.31 ou [email protected]

Offres de service

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20 OCTOBRE 201 1 EN MARCHE13

Les miniatures flamandesLes Bibliothèques nationales de France et de Belgique dévoilentleurs trésors dispersés par l’histoire lors d’une exposition en deuxvolets, organisée d’abord à Bruxelles - jusque fin décembre - puis àParis. Un panorama exceptionnel de manuscrits richement enlumi-nés, fleurons des bibliothèques des princes du XVème siècle.

Expositions

De l’avènement de “Jean sanspeur” en 1404 à la mort de Mariede Bourgogne, en 1482, nousétions tous flamands. D’Amiens àLiège, et de Bois-le-Duc à Luxem-bourg, nous formions le “Pays depar-deça”, soit les anciens Pays-Basméridionaux, sous la couronne du-cale de la Maison de Bourgogne.

C’est sous l’impulsion de Philippe leBon, “le Grand-Duc d’Occident”, etde son fils, Charles le Téméraire, queles livres vont quitter les “scriptu-rae” des monastères et gagner peu àpeu les cités. Chaque livre était alors

copié à la main, et par conséquentrare et coûteux, de par les matièresqui entraient dans sa composition –le parchemin, les pigments, parfoismême les feuilles d’or – mais aussipar la somme de travail effectué. Lelivre était plus qu’un objet utilitaire!;il était investi d’un sens sacré. Pourl’homme du Moyen-Âge, l’écrit étaitla vérité, et les monstres existaientpuisque des lettrés les avaient dé-crits dans leurs livres.

Mundus inversusPour les commandes les plus presti-gieuses, les miniaturistes prenaientle relais des copistes. La premièrelettre des paragraphes était agran-die et pourvue de décors géomé-triques, de sarments de vignes, defleurs... c’est la lettrine, et son objec-tif premier était de rendre le texteplus lisible en le hiérarchisant. Lesillustrations qui occupent la pageentièrement ou pour partie sont évi-demment déterminées par lecontenu du texte. Elles ont plusieursfonctions!: rendre le texte plus com-préhensible, donner au lecteur lesentiment d’assister à l’événement etrendre au passé une réalité présente.Mais elles étaient également uneaide à la mémorisation et un supportde prières et de méditation.

Dans les marges, le miniaturistepouvait donner libre cours à sonimagination, ses récriminations,

voire ses fantasmes. En effet, tout cece qui se passait en dehors du texteétait irréel, marginal : des animauxse font le reflet de comportementshumains, les nobles et le clergé sontl’objet de moqueries. C’était lemonde en désordre, le “Mundus in-versus”.

La fabuleuse “Librairie” des Ducs deBourgogne était considérée commela plus belle du monde occidental.En 1794, elle fut en grande partie em-menée à Paris par les commissairesde la République. Il faudra attendre1815 et la défaite de Napoléon pour

voir les oeuvres restituées,dans une certaine confu-sion puisque certains livresfrançais nous furent attri-bués alors que d’autres,bruxellois, restèrent à Paris.

Cette exposition en deux vo-lets organisée conjointe-ment – et successivement –par la Bibliothèque Royalede Belgique et la Biblio-thèque Nationale deFrance, nous donne l’occa-sion d’admirer ces mer-veilles. Une première salle,didactique, permet d’appri-voiser l’imaginaire médié-val, la typologie des texteset des images, l’histoire denos régions à cette époque,le rôle des intervenants etdes commanditaires.

Dans la Chapelle de Nassau, aucoeur même de la BibliothèqueRoyale, des oeuvres sont d’unebeauté et d’une finesse inouïe.Comme, les enluminures du manus-crit “Les sept âges du monde”, unehistoire universelle allant de la Ge-nèse à l’an 1326, illustrée par SimonMarmion vers 1460 pour la famillede Croÿ. On reste fascinés par la pro-fondeur et la clarté des paysages,par cette Eve gracile, qui sert d’em-blème à l’exposition. Plus loin, “LeBal des Ardents”, tiré des “Chro-niques de Paris”, enluminé par leMaître d’Antoine de Bourgogne, lefils bâtard de Philippe le Bon, donneà voir un clair-obscur d’une puis-sance exceptionnelle. Ou encore “LaChute des anges rebelles”, auxmarges somptueuses et qui racon-tent une toute autre histoire... Le li-vre est là, tout entier, d’une épais-seur qui donne à rêver aux mer-veilles qu’il renferme encore, sousses épaisseurs de vélin...

// LINDA LÉONARD

C U L T U R E

>> “Miniatures flamandes” • Du lundi ausamedi, jusqu’au 30 décembre •Bibliothèque Royale de Belgique • Montdes Arts et 2 bd de l’Empereur à 1000Bruxelles • Prix : 7 EUR • Infos : www.kbr.be Les enfants peuvent effectuer la visite ensuivant Aldo et le Chevalier Pépin dans unepérilleuse mission... Cette exposition setiendra à Paris à la Bibliothèque nationalede France, de mars à juin 2012.

“Les sept âges du monde”, Le Paradis terrestre, KBR Bruxelles.

© K

BR

Venue tout droit des Etats-Unis, la mode desconcours de 'Mini Miss' s'est progressivement ins-tallée en Europe. La photographe Marion Groniers'est intéressée à ce phénomène et expose pourla première fois son travail au Musée de la Photo-graphie à Charleroi. Avec une sobriété parfaite-ment maîtrisée, son travail dénonce des concourspas si innocents.

“Tu seras la plus belle...”

Tous les week-ends dans certainessalles de fêtes de petites villes dansle Nord de la France, des mères espè-rent réaliser leurs rêves de gloire: voirleur fille devenir la plus belle des prin-cesses d'un soir. Un vrai défi pour cesmères qui organisent elles-mêmes lesconcours, cousent les robes, coiffentet maquillent – parfois à outrance –leur progéniture.

Marion Gronier a photographié lesmini-Miss et leur mère dans les logesmême de la compétition. Des por-traits présentés en diptyque qui fontfroid dans le dos. Effrayant: le regardde la mère qui se projette dans celuide sa fille comme dans un miroir. Enamenant sa fillette sous les feux desprojecteurs, elle tente de combler sonbesoin insatiable de reconnaissance.Voire même d'assumer sa propre ob-session de la féminité et de la séduc-tion. Tout aussi inquiétant: le regardfranc de la fille, prisonnière de ce dé-

sir. Ces portraits “soulignent ces fan-tasmes contradictoires qui veulentune femme à la fois pure, innocentecomme un ange et séductrice, obs-cène comme un démon. Ces critèresmêlés deviennent monstrueux et révè-lent leur hypocrisie”, relève la photo-graphe.

Rose, Luna, Fibie, Candice et les au-tres participantes semblent être arra-chées à la pureté de l'enfance. Cer-taines n'ont même pas encore quatreans. Ni la tulle, ni les paillettes, ni lesplumes ne parviennent à cacher lesjolies rondeurs de l'enfance. Lescorps ne trompent pas. L'expression“Mini-miss” en revanche est trom-peuse et dangereuse. Car elles nesont pas à considérer comme desmini-adultes. Comme le rappelle une

brochure éditée par Yapaka(1) : “Enlaissant la couleur de l'enfance à cetteséduction, l'adulte laisse à la petitefille le temps de devenir femme, de de-venir une femme qui aura pu se consti-tuer son intimité, son identité propre.Il laisse le temps faire son œuvre dematuration, de transformation de lasexualité enfantine en sexualitéadulte”.

// LAURENCE BIRON

>> Marion Gronier - I am your fantasy •

Lieu: Musée de la Photographie deCharleroi – avenue Paul Pastur, 11 à 6032Mont sur Marchienne • Dates : du mardiau dimanche de 10 à 18h • Jusqu'au 15janvier 2012 • Prix : 6 EUR tarif plein •

Plus d’infos : www.museephoto.be– 071/43.58.10.

(1) Yapaka (Programme de prévention de la maltraitance en Communauté française)Brochure “Concours Mini Miss / Mini Mister, un jeu d'enfants?” disponible sur le siteweb : www.yapaka.be

Myriam -Fibie

Cécile - Rose

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Lectures

Famille recomposée: des “quasi”!

Etre dans une famille recomposée,c’est parfois un cauchemar pourles enfants. Et parfois, ce n’est pasune sinécure pour les parents. Dessituations cocasses sur le sujetsont à découvrir dans la bandedessinée belge, “Les Quasi”.Devoir jongler avec les humeurs desuns et des autres face à cette nouvellerelation est parfois difficile. Et c’est cedéfi que se sont lancés Michou et Jim,tous deux séparés. A eux deux, ilssont parents de quatre jeunes ados :Jean-Cy, Bérénice, Lola et Ziggy. Com-ment réagir aux interpellations et ca-prices des uns et des autres qui com-prennent peu à peu que leurs parents

tombent amoureux? Etquand les ex s’en mê-lent, les choses se com-pliquent. Mais le dia-logue est de mise dansle nouveau couple. Lesproblèmes avec les en-fants sont décortiquéspour trouver une solu-tion à cette famille de “quasi”, un“quasi-frère”, une “quasi-sœur”… Cette bande dessinée tendre abordeun sujet hors des sentiers battus, ce-lui des familles recomposées. Et c’estlà qu’elle trouve son originalité, plusque dans le dessin. Inspirée de lapropre histoire du couple de scéna-

riste-dessinateur, les si-tuations sentent le vécu,avec ces ados révoltés etces parents qui essaientde faire au mieux. On re-grettera toutefois peut-être l’agressivité retrans-crite dans certains phy-lactères mais qui, sûre-

ment, reflètent la révolte d’ados quivivent ce genre de situation.

// VT

>> Les Quasi. Tome 1 : Un peu, beaucoup,passionnément… • Par Val et OlivierNeuray • Ed. Glénat • 64 p. • Prix : 13,75 EUR.

50 villages superbes en Belgique

Le chiffre d'af-faires mondialdu tourisme, ausens large, pèsedorénavant plusque celui du com-merce d'automo-biles ou d'hydro-carbures. Pour peu qu'on en aie les moyens,plus aucune destination n'est vrai-ment hors d'atteinte. Le tout récentouvrage des Editions Racine, “lesplus beaux villages en Belgique”plaide résolument pour une voie al-ternative à ce règne du “tout à portéede main”. Les auteurs ne s'en cachentd'ailleurs pas: ils invitent le lecteur à

abandonner gsm,tv et radio à la mai-son et à se lancersur les chemins deFlandre et de Wal-lonie pour y décou-vrir cinquante vil-lages et, surtout,cinquante am-

biances spécifiques. Car leur sélectionest assumée : elle ne repose pas surdes critères touristiques, mais biensur leurs propres coups de cœur etrencontres, celles d'un berger, d'unminiaturiste, d'un maraîcher, d'unverrier, d'un moine, etc. De Lissewegeà Torgny, en passant par Watou ouChardeneux, on n'a qu'une envie:

passer outre la météo plus ou moinscapricieuse de nos régions et partir àla découverte de ces patelins et deleurs musées, parcs, abbayes, bis-trots, caves voûtées, rivières, granges,fermes, moulins, pistes cyclables,marchés, écluses, réserves natu-relles… Pour en ramener le mêmegenre de souvenirs et d'anecdotes queles auteurs.

// PH.L.

>> “Les plus beaux villages en Belgique” •

Santina et Johan De Meester • 256 p. •

Ed. Racine • Format 340 X 250 mm,couverture rigide • 2011 • 44,95 EUR.

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20 OCTOBRE 201 1 EN MARCHE16

// Visite à LaekenLe dimanche 31 octobre à 10h et 14h15, l’asbl LaekenDécouverte organise une visite guidée sur “Le ci-metière de Laeken et ses deux églises”. Prix : 3 EUR.Rens. > 0479/39.77.15 • www.laekendecouverte.be

// Initiation photoLe w-e du 4 au 6 novembre le gîte d’étape EntrePierres et Rivières organise une initiation à la pho-tographie. Prix : 112 EUR.Lieu : 10, rue du Gîte d’Etape – 5580 Han-s/Lesse.Rens. > 084/37.74.41 • www.gitesdetape.be

// Travail Les 7, 8 et 9 novembre, l’Ecole des parents et deséducateurs organise à Namur, un séminaire sur lethème “Qu’est-ce qui m’épuise dans mon travail etcomment je tiens debout?”. Prix: 180 EUR.Rens. > 02/733.95.50 • www.ecoledesparents.be

// CoopérationDu 8 au 25 novembre, l’ONG Quinoa et la compagniethéâtrale malienne Acte 7 présentent en Wallonieet à Bruxelles “Le développement à cœur ouvert en10 tableaux”. Une pièce de théâtre portant un re-gard africain sur notre modèle culturel et le mondede la coopération au développement.Rens. > 02/893.08.69 • www.quinoa.be

// DémenceLe jeudi 10 novembre de 9h30 à 16h30, l’asbl Lebien vieillir organise une formation intitulée “Lapratique quotidienne du Snoezelen auprès de la per-sonne âgée atteinte de démence”. S’adresse au per-sonnel soignant. Prix : 100 EUR.Lieu : 354, chée de Nivelles – 5020 Temploux.Rens. > 081/65.87.00 • www.lebienvieillir.be

// Religions et femmesLe jeudi 10 novembre de 18h à 21h30, l’Universitédes femmes organise une formation intitulée : “Lesreligions, sources d’empowerment pour les femmes”.Lieu : 10, rue du Méridien – 1210 BXL.Rens. > 02/229.38.25 • www.universitedes-femmes.be

// Consentement du patientLe 18 novembre de 8h30 à 16h30, l’Association desmédiateurs d’institutions de soins organise unejournée de réflexion sur “Le consentement du pa-tient : … et si on en parlait?” Prix : 35 EUR.Lieu : 185, av. Albert 1er – 5000 Namur.Rens. > 04/370.74.08 • www.mediateurs-amis.be

// Plantes sauvagesLe dimanche 20 novembre, Natagora organise sa23ème édition de la “Bourse aux plantes sauvages”.Vous pourrez vous procurer des plantes indigènespour votre jardin…Lieu : 26, rue d’Edimbourg – 1050 Bruxelles.Rens. > 02/893.09.29 • www.natureaujardin.be

// Découverte pédagogiqueLe samedi 26 novembre, l’asbl Promopart organiseune journée de découverte pédagogique : ateliersscientifiques et découverte du livre, prix de l’inno-vation pédagogique... Entrée gratuite. Réservationindispensable. Lieu : PASS – 7080 Frameries.Rens. > 02/543.43.89 • www.promopart.be

// Industrie de la viandeLe w-e du 17 au 18 décembre, le Centre de forma-tion Cardijn, Cefoc, organise une formation sur lethème “Le capitalisme, une prison sans murs? Lecas de l’industrie de la viande”. Prix : 55 EUR.Lieu : La Marlagne – 5100 Wépion.Rens. > 081/23.15.22 • www.cefoc.be

//Archi-fémininsJusqu’au 31 décembre, la Fondation pour l’architec-ture (CIVA) propose une exposition “portraits archi-féminins”. Photos de Gaël Turine et Loïc Delvaux :20 portraits de femmes architecte, géomètre, édi-

trice, doreuse… Entrée gratuite. Ouvert du mardiau dimanche de 12 à 18h.Lieu : rue de l’Ermitage, 55 à 1050 BXL.Rens. > www.fondationpourlarchitecture •

02/642.24.80.

//Culture sourdeLe samedi 5 novembre à 18h30, Passe muraille asblorganise une “Chuuuut party !”. Soirée festive de dé-couverte de la culture sourde au travers d’échangesludiques. Avec repas. Prix : 18 EUR/adulte – 12 EUR/-12 ans.Lieu : Salle CALVA, rue Ferrer, 1 à 7033 Cuesmes.Rens. > 065/77.03.70 •

[email protected]

//Concert classiqueLe samedi 5 novembre à 20h, le Brussels Philhar-monic Orchestra propose un concert en hommageau pianiste Franz Liszt. Au programme : mazeppa,concerto n°1, rhapsodies… Prix : 25 EUR – 15 EUR.Lieu : Conservatoire royal de Bruxelles, rue de laRégence, 30 à 1000 BXL.Reserv. > 070/66.06.01 • www.ticketnet.be

// Concert choralLe samedi 12 novembre à 20h15, l’ensemble vocalSoittokello propose de découvrir les compositionsdu filandais Pekka Kostiainen et d’autres sons : folksong japonais, américain, philippin… Prix : 6 EUR enprévente – 8 EUR sur place.Lieu : Basilique Notre-Dame , rue du Calvaire à 1300Basse-Wavre.Réserv. > [email protected]

//ArchivageLe mardi 15 novembre de 9h30 à 16h, le Carhop or-ganise une session de l’école ouverte d’archiviste.Au programme : comment gérer ses archives per-sonnelles ou celles de son association? Que conser-ver? Qu’éliminer? Quid des archives électroniques?Prix : 40 EUR. Inscriptionavant le 30 octrobre.Lieu : rue Plétinckx, 19 à 1000 BXL.Rens. > [email protected] • 02/514.15.30.

// SchizophrénieA partir du jeudi 17 novembre et jusqu’au 21 juin2012, Similes Wallonie organise dans la région de Na-mur un module de psychoéducation pour les prochesde personnes atteintes de schizophrénie. Séancestoutes les 2 semaines de 18 à 22h. Prix : 75 EUR pourle module complet.Lieu : Namur (lieu précis à déterminer).Rens. > 04/344.45.45.

//Amour et sexualitéLe jeudi 17 novembre de 9 à 17h, le CEFA asbl (Cen-tre d’éducation à la famille et à l’amour) organiseun colloque à l’occasion de ses 50 ans : “Des enga-gements d’hier aux pratiques actuelles : pour libérerl’amour et la sexualité…”. La vie sexuelle, affectiveet familiale : ses évolutions au regard des courantsd’idées, de l’histoire sociale, des avancées médi-cales. Prix : 20 EUR.Lieu : Foyer du Lac, Aula Magna - 1348 LLN.Rens. > 010/47.42.25 • www.asblcefa.be

// Entrepreneur et volontariatLe jeudi 17 novembre à 20h, le Centre MaximilienKolbe organise une conférence de Jacques De-fourny, directeur du Centre d’économie sociale àl’ULG, sur le thème : “le volontariat, tremplin d’unnouvel entrepreunariat sociétal”. Lieu : salle de l’Arc, place Général Jacques, 16 -4800 Verviers.Rens. > www.centremaximilienkolbe.be •

087/33.84.22.

// Recherche médicaleLe vendredi 4 novembre à 20h, l'asbl Retina Pig-mentosa organise un gala philanthropique au profitde la recherche médicale dans le domaine de la ré-tinopathie pigmentaire. Au programme : concert deSoledad. Prix : 30 EUR.Lieu : Théâtre de NamurRens. > 081/22.60.26 •

www.retinapigmentosa.be

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Ce qui vient de se passer sur le terrain belgeest impressionnant, après une telle périodede négociations, de blocages, et de ruptures !Les superlatifs ont été déployés: “un grandaccord”, “une avancée historique”, “une‘méga (r)évolution’ dans un esprit de consen-sus et de paix”… Cependant, il est de notredevoir de ne pas cacher que les suites de cesdécisions seront difficiles et que cela vaut lapeine de s’arrêter sur les conséquences deces transferts. Quel modèle social allons-nous construire ou subir en Wallonie, àBruxelles et en Communauté germano-phone? Quelles seront les réelles marges demanœuvre pour poursuivre des politiques desanté à la fois sociales, équilibrées pour l’en-semble des acteurs et des prestataires et quigarantissent le libre choix du patient, l’acces-sibilité et la qualité?

Du bien-fondé des concertationsPour rappel, notre pays a organisé un certainnombre de fonctions de l’Etat au travers de ser-vices délégués à des organismes “non-profit”.Les politiques sont menées dans ces secteursgrâce à des concertations et des accords entreprestataires et organismes payeurs et assu-reurs. Cette méthode d’organisation nous per-met de développer un système de soins desanté parmi les meilleurs et les plus efficaces aumonde, une offre de maisons de repos, de mai-sons de repos et de soins qui tentent de resteraccessibles au plus grand nombre… Les ac-cords médico-mutualistes permettent un ren-forcement à chaque étape de la couverture desoins de santé des patients. Ils garantissent éga-lement la rémunération des médecins ou d’au-tres acteurs de soins de santé. Ils suivent l’évolu-tion de l’offre ou des nouvelles techniques. Sur d’autres thèmes, la concertation socialeentre les représentants syndicaux et patro-naux participe également à la réussite dumode d’organisation sociale dans notre pays.Tous les observateurs s’accordent à dire quece modèle nous permet de passer ces mo-ments de crise “moins mal” que d’autres na-tions européennes.

Un modèle à repenserLe transfert de pans entiers de la sécurité so-ciale vers les communautés ou les régionsoblige à repenser et surtout à construire unmodèle qui permette et garantisse la pour-suite de cette concertation. Deux exemples permettront sans doute decomprendre mieux les enjeux et les consé-quences possibles.

• Les allocations familialesAujourd’hui, la caisse d’allocations fami-liales est choisie par la direction des entre-prises. Tous les employés et ouvriers d’unemême société sont inscrits à la même caissevia l’employeur. Quels que soient leur situa-tion familiale, leur lieu de résidence, lalangue qu’ils parlent, c’est au travers ducontrat de travail ou plus largement du statutsocial (demandeur d’emploi, bénéficiaire del’aide sociale…) que le système fonctionne.L’administration est centralisée au niveau fé-déral et les paiements se font via des caissesd’associations patronales comme l’Uniondes classes moyennes (UCM).

Et demain? La matière est transférée. Se posela question de la logique administrative, fi-

Editorial

Ils y sont arrivés! Une nouvelle Belgique est née. Chacun se penche sur son berceauavec le sourire et se félicite de cet espoir de projets neufs, d’un avenir “ensemble” pournotre cher pays réinventé.

ça se passeAlda Greoli//Secrétaire nationale

nancière… qui sera à l’œuvre. Les em-ployeurs vont-ils devoir demander à chacunde leurs travailleurs de choisir eux-mêmesune caisse d’allocations familiales? Prati-quera-t-on un choix sur la base du lieu de ré-sidence, de la langue parlée? L’administra-tion régionale ou communautaire va-t-elle re-prendre l’ensemble du circuit? Quel sera lechoix alors pour les familles mixtes sur leplan de la langue, du lieu de vie? Les fédéra-tions patronales se verront-elles retirer cettecompétence? Et avec quelles conséquencespour elles et pour le modèle global d’applica-tion jusqu’ici? Alors qu’aujourd’hui, un sub-til équilibre prévaut : les fédérations patro-nales paient les allocations familiales, lessyndicats versent le montant de l’allocationde chômage et les organismes assureurs (mu-tuelles) veillent au paiement des indemnitésd’incapacité de travail.

• Les maisons de repos (MRPA) et maisonsde repos et de soins (MRS)Aujourd’hui, le secteur des MRS- MRPA est le4ème secteur en termes de dépenses dans lebudget de l’assurance soins de santé, soit 2,2milliards d’euros en 2010. Sur la période2003-2010, son taux de croissance moyen an-nuel a été de 7.6%. Ce taux de croissance ex-trêmement important n’est pourtant pas en-core affecté par le vieillissement de la popula-tion belge dont les effets ne se font pas encoresentir pleinement. L’accord institutionnelprévoit le transfert de ce budget du fédéralaux Régions mais avec une augmentation an-nuelle limitée strictement au taux d’indexa-tion. Les Régions vont ainsi devoir gérer desbudgets largement insuffisants pour couvrirl’augmentation des besoins de la population. Sans budget public suffisant pour prendre ousoutenir des initiatives non lucratives, le sec-teur sera plus encore qu’aujourd’hui envahipar les règles spéculatives et financières. Il nes’agit pas de plaider pour la fermeture de cesecteur au monde de l’entreprenariat com-mercial - qui y a sa place comme le mondenon-marchand. Mais il s’agit de veiller à ceque l’ensemble de l’offre puisse encore êtreaccessible au plus grand nombre, de s’assu-rer que le secteur soit à l’abri des spéculateursfinanciers, et surtout de veiller à ce que laqualité des projets de vie, des soins et de l’en-cadrement soit garanti pour tous, dans toutesles formes d’accueil.

Ces deux exemples – parmi bien d’autres –prouvent qu’il ne s’agit pas seulement detrouver un accord institutionnel. Celui-cin’est qu’une petite étape.

L’enjeu est de construire des Régions et desCommunautés capables de développer unmodèle de concertation sociale, paritaireet représentatif qui n’enferme ni dans letout à l’Etat, ni dans le tout au marché! Ga-geons que ceux et celles qui sont en res-ponsabilité dans les gouvernements régio-naux, communautaires et dans les parle-ments, respecteront ce modèle. Ils peuvent compter sur la Mutualité chré-tienne et sur les acteurs du secteur pour leleur rappeler, ainsi que pour construireavec eux un projet dans l’intérêt de la po-pulation belge!

A C T U A L I T É

Matières et compétencestransférées… et après?