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Recul social? L'accord institutionnel scinde des pans entiers de la sécurité sociale. Il suscite inquiétudes et questionnements. PAGES 8 ET 9 réforme de l'Etat Le coût de l'hospitalisation La facture en chambre individuelle ne cesse d'augmenter. Recommandations pour éviter les surprises. PAGE 8 étude MC Attention aux crédits! L'accès aux crédits est de plus en plus facile et rapide. Sur fond de crise, l'endettement pour nouer les deux bouts explose. PAGE 11 endettement De beaux livres sous le sapin Littérature, recettes, patrimoine, jardin…, une sélection d'ouvrages pour tous les goûts. De quoi ravir les longues soirées d'hiver. PAGE 13 fêtes enmarche BRABANT WALLON Bimensuel N°1464 1 er décembre 2011 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT CHARLEROI X LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ Sortons les jeux des armoires! PAGE 7 © Jan Van de Vel/REPORTERS

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Journal de la mutualité chrétienne

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Recul social?L'accord institutionnel scinde despans entiers de la sécurité sociale. Il suscite inquiétudes etquestionnements.

PAGES 8 ET 9

réforme de l'EtatLe coût de l'hospitalisationLa facture en chambre individuellene cesse d'augmenter.Recommandations pour éviter les surprises.

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étude MCAttention aux crédits!L'accès aux crédits est de plus en plusfacile et rapide. Sur fond de crise,l'endettement pour nouer les deuxbouts explose.

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endettementDe beaux livres sous le sapinLittérature, recettes, patrimoine,jardin…, une sélection d'ouvragespour tous les goûts. De quoi ravir les longues soirées d'hiver.

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fêtes

enmarche BRABANT WALLONBimensuel N°1464

1er décembre 2011

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

B U R E A U D E D É P Ô T C H A R L E R O I XL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Sortons les jeux des armoires!PAGE 7

© Jan Van de Vel/REPORTERS

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Une activité rémunérée?

M U T U A L I T É S E R V I C E

La possibilité de cumuler une pension lé-gale avec les revenus d’une activité rémuné-rée est ouverte aux bénéficiaires des trois ré-gimes de pension!: travailleurs salariés, travail-leurs indépendants et secteur public. Troisconditions sont à respecter en cas d’activité ré-munérée.

Déclaration Il faut déclarer préalablement son activité ré-munérée auprès de l’ONP, de l’INASTI ou duSdPSP dans les 30 jours qui suivent la date de lanotification de la pension ou le début de l’acti-vité rémunérée. Attention!! Des sanctions sontprévues en cas de non-déclaration…> Cette déclaration s’applique à toute activitésusceptible de produire un revenu, qu’elle soiteffectuée en Belgique et/ou à l’étranger. > L’obligation de déclaration incombe aussi auconjoint d’un pensionné qui souhaite exercerune activité rémunérée. > Pour une activité de travailleur salarié, il fautavertir son employeur du fait qu’on bénéficied’une pension.

Au-delà de 65 ans et en cas de perception d’unepension, la déclaration préalable n’est pas obli-gatoire, mais il est recommandé de déclarerl’activité pour plus de sureté.

Respecter les limites de revenusCes limites varient en fonction de l’année del’exercice de l’activité professionnelle, de la na-ture de l’activité, de l’âge (légal de la pension ounon), du type de pension (de retraite et/ou desurvie), de la charge d’enfant et de la date deprise de cours de la pension. Elles sont reprisesdans le tableau ci-dessous.

Ne pas bénéficier de prestations socialesou y renoncer

Un pensionné ne peut pas cumuler, au risqued’une sanction, sa pension de retraite avec les

Le service pension vous informe

prestations sociales suivantes!: allocation dechômage, prépension conventionnelle, indem-nités de maladie ou d’invalidité, allocationspour interruption de carrière ou réduction desprestations de travail.Les bénéficiaires de la pension de survie peu-vent cumuler pension et allocation sociale pen-dant douze mois. La pension de survie seraalors limitée au taux de base de la GRAPA.

Que se passe-t-il en cas de dépassementdes limites de revenus fixées?

La pension légale sera réduite ou suspendueselon le montant du dépassement.> Si le montant autorisé est dépassé de 15% ouplus, la pension sera suspendue pour toutel’année du dépassement.> Si le montant autorisé est dépassé de moinsde 15%, la pension sera réduite d’un pourcen-tage égal à celui du dépassement et ce, duranttoute l’année du dépassement.> Pour le conjoint d’un pensionné, aucun dé-passement n’est admis. Le cas échéant, la pen-sion sera ramenée au taux isolé pour l’année dudépassement (pour un couple bénéficiant dutaux ménage).

Abonnement à une salle de sport:comment se désengager?

Nombreux sont les centres de fitness quiprévoient, dans leurs conditions générales,une clause concernant le renouvellement auto-matique de l’engagement de l’adhérent. Enclair!: si celui-ci ne s’oppose pas de manière ex-plicite au renouvellement du contrat, il resteengagé pour une durée identique ou plus. C’estle mécanisme de la “tacite reconduction”. Leproblème, c’est que très peu de personnes leconnaissent. A l’échéance de leur contrat, ellesse trouvent à nouveau engagées alors que cen’était pas nécessairement leur souhait.

Une obligation d’informationDes dispositions en matière de protection duconsommateur réglementent pourtant ces pra-tiques(1). Ainsi, les entreprises qui offrent descontrats de services, comme les fournisseurs degaz et d’électricité, les entreprises de télépho-nie ou encore les centre de fitness ont l’obliga-tion d’informer correctement le consommateurau moment de la conclusion du contrat. Parexemple, l’entreprise doit indiquer le prix parécrit d’une manière lisible, apparente et non-équivoque, de sorte que le consommateur nepuisse pas être trompé sur la somme qu’il seraamené à payer périodiquement.

Comment mettre fin au contrat?L’entreprise doit fournir des informations sur lamanière de mettre fin au contrat. A cet égard,deux situations peuvent se présenter!:

1. L’adhérent veut mettre fin à son contratavant l’échéance.Ce n’est normalement pas possible puisque lecontrat est conclu précisément pour une duréedéterminée qui peut être de trois, six ou douzemois, voire davantage dans certains cas. Il existe cependant une exception!: la force ma-jeure (2). Si dans l’exemple qui nous occupe,l’adhérent est devenu inapte à l’exercice de sonsport à la suite d’une maladie ou d’un accident,on peut admettre qu’il est victime d’une situa-tion de force majeure. L’exception pourrait éga-lement être invoquée en cas de déménagementpar exemple. Dans ces cas, la loi interdit au cen-tre de fitness de réclamer une indemnité quel-conque. Une clause peut être considérée commeabusive si elle prévoit le paiement des cotisa-tions restant dues jusqu’au terme du contrat ou

Conseils juridiques

l’acquittement de dommages et intérêts, alorsque l’adhérent invoque une situation de forcemajeure. Il appartiendra toutefois à ce dernierde la prouver, par exemple en produisant un cer-tificat médical suffisamment complet.

2. Le client n’a pas réagi avant la fin ducontrat initial.En principe, dans ce cas, le contrat est renou-velé sur base de la tacite reconduction, s’il abien prévu cette clause. Cependant, pour éviter des situations abusives,la loi a prévu différentes dispositions.En premier lieu, le vendeur est tenu d’informerle client, au moment de la conclusion ducontrat, que ce dernier contient une clause dereconduction tacite. Cette clause doit!: > apparaître au recto de la première page ducontrat,> figurer en caractères gras et dans un cadredistinct de tout autre texte. > mentionner de quelle manière le client peuts’opposer à la reconduction tacite.

Si l’adhérent n’a pas réagi à l’issue du contratinitial, celui-ci est par conséquent renouvelé.L’adhérent pourra néanmoins - quelle que soitla durée du contrat ainsi renouvelé – résilier laconvention à tout moment, sans indemnité,moyennant un préavis qui ne pourra en aucuncas être supérieur à deux mois.Dans l’hypothèse où le centre de fitness ne res-pecte pas l’une de ces obligations, il est forte-ment conseillé de déposer une plainte écrite auSPF Economie(3).

Conclusion!: A tous ceux dont les bonnes ré-solutions de l’an neuf peuvent tourner courtet qui craignent que la pratique du sport nes’essouffle rapidement, prenez soin de bienprendre connaissance des modalités derupture du contrat… avant sa signature!!

// ASBL DROITS QUOTIDIENS

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Le service pension de la MC Tout renseignement complémentaire peut être obtenu auprès du service pension de votre région.Pour connaître les coordonnées du service proche de chez vous, appelez gratuitement la MC au 0800 10 9 8 7ou envoyez un courriel au [email protected]

L’Office national des pensions mentionne plu-sieurs critères pour définir ce qu’est une activitésusceptible de produire un revenu de travail :> une rémunération consécutive à une activité detravailleur salarié dans le secteur privé ou public,> des bénéfices d’exploitants commerciaux, in-dustriels ou agricoles,> les profits d’une profession libérale, etc.

Si l’activité professionnelle consiste en la créa-tion d’œuvres scientifiques et/ou artistiques, lesrevenus qui en découlent ne sont soumis à au-cune limite. Il existe également des règles spéci-fiques pour les mandats politiques.

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questionscomplémentaires sur le thème abordédans la rubrique accès libre sur le site :www.droitsquotidiens.be

Le mois de janvier approche et, comme chaque année, c’est l’heure du bilan et surtoutl’époque des bonnes résolutions. Se remettre au sport et prendre un abonnement dansun centre de fitness? Très bien. Mais au fait, pour combien de temps s’engage-t-on?

Travailler après la pension... sous certaines conditions!

Beaucoup de pensionnés pratiquent une activité rémunérée, que ce soit par nécessitéfinancière (pour compléter une pension trop faible) ou par envie de rester profession-nellement actif, de se réaliser, de se rendre utile... Cependant, cette pratique est sou-mise à plusieurs conditions.

(1) Loi du 6 avril 2010 sur les pratiques du commerce, l’information et la protection du consommateur.(2) La force majeure vise un événement soudain, imprévisible et inévitable, qui n’est pas dû à la faute de lapersonne concernée. Cet événement ne doit pas avoir été voulu par elle, ni causé par elle, même indirecte-ment. (3) SPF Economie, DG du contrôle et de la médiation, boulevard du Roi Albert II, 16 à 1000 Bruxelles - Fax :02/277.54.52. – email!: [email protected]

Bénéficiaires de pension(s)de retraite ou de retraite etde survie avant l’âge légal

Bénéficiaires de pensions(s)de survie âgés de moins

de 65 ans

Bénéficiaires de pension(s)de retraite ou de retraite etde survie après l’âge légal

Sans enfant à charge

Sans enfant à charge

7.421,57

5.937,26

11.132,37

8.905,89

17.280

13.824

21.600

17.280

21.436,5

17.149,19

26.075

20.859,98

Avec charged’enfant

Sans enfant à charge

Avec charged’enfant

Sans enfant à charge

Avec charged’enfant

Travailleur salarié :montant brut annuel

Travailleur indépendant :montant net annuel

Des limites de

revenus sont fixées

pour être cumulés

avec la pension.

La tacite reconduction prévaut dans beaucoupd’abonnements dans les centres de fitness.

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1 ER DÉCEMBRE 201 1 EN MARCHE3

Un journal intime alors que nous pianotons jour et nuit sur nos claviers? Oui! Plus que jamais. Car il offre un formidable recentrage sur nous-mêmes. Et nous allons prendre le temps de dénicher un carnet qui nous plaît totalement.Pour l’étrenner, on choisit le bon moment, on tourne le dos à tous nos réseaux de communicationet l’on se retrouve seul, dans le calme, un stylo en main. Une rencontre avec soi. Du temps accordérien qu’à soi. Et ce plaisir de revenir à l’écriture manuscrite, celle qui nous reflète parfaitement. Que va-t-on noter dans ce précieux carnet? Par exemple, les éléments les plus importants vécus aucours d’une semaine. Une manière de dégager l’essentiel de tout ce flux. Une manière aussi deprendre un peu de recul et d’approfondir certains points. Puis on peut y raconter nos découvertesles plus importantes!: une ville, un spectacle. Et les cadeaux! Ceux que la vie nous offre. Ils sontnombreux quand on lui fait confiance, quand on lui ouvre les bras. Plus tard, quand l’envie nous saisira de relire certains passages de carnets anciens, nous seronstrès étonnés. Car des pans entiers de notre vie ressusciteront! Ils étaient non pas oubliés, mais trèsenfouis. Et nous serons soudain face à nous-mêmes, il y a dix ou vingt ans.En remplissant ces pages, soyons vrais. Honnêtes. On ne va pas s’auto-louanger sans cesse! On neva pas non plus se flageller... On jouera la carte de la franchise. Pas question de complaisance. Oud’autocensure. La relation juste avec soi. Notre journal intime au cœur d’un monde assez bruyant, accéléré. Quel plaisir exquis de quittercelui-ci quelques instants, d’ouvrir un tel tiroir, d’en retirer notre carnet. D’y tracer quelques lignesdans le silence. Une pause. Une respiration. Un recentrage. Un ressourcement magique.

// ÉVELYNE WILWERTH

Astuces pour une vie plus magique… Un journal intime

ou comment me recentrer

En automne 2008, une crise financière éclate auxEtats-Unis. Chez nous, de grandes banques vacillentet notre gouvernement doit les secourir. En 2009 et2010, l’économie reprend doucement son souffle eton se prend à espérer un retour à la prospérité. En2011, à nouveau, rien ne va plus. D’abord en Irlandeet en Islande, les gouvernements sont contraintsd’appliquer des mesures d’austérité et sont vite ba-layés par les électeurs en colère. C’est ensuite laGrèce qui ébranle l’Europe parce qu’elle n’est pluscapable de rembourser un monceau de dettescontractées auprès de financiers en quête de profitscopieux. Pour éviter le naufrage de l’euro, les ins-tances européennes élaborent un plan de sauvetagemais imposent au peuple grec de pénibles réduc-tions de dépenses et un accroissement d’impôts.Entre temps, le gouvernement de Monsieur Papan-dreou doit céder sa place à de sévères technocratesdont l’autorité morale peut restaurer la confianceindispensable à une mobilisation des énergies.

Et ainsi un gouvernement démocratiquement issudes urnes doit céder son pouvoir et ses responsabi-lités à des personnalités qui ne seront pas soumisesà une sanction électorale. Les choses prennent unetournure inquiétante lorsqu’un plus grand pays,l’Italie, doit emprunter le même chemin. Il serait dif-ficile de déplorer l’effacement de Berlusconi, lescandaleux communicateur populiste! Mais c’est unsigne de maladie grave de la démocratie qu’il failled’urgence faire appel à des personnalités non éluespour gouverner sérieusement.

Singulière tournure des événements en Espagneaussi: les électeurs portent au pouvoir un parti

dont le programme est incompatible avec le mou-vement des indignés qui exprimait les frustrationsdu peuple. Cette évolution s’apparente à la re-cherche d’un pouvoir fort. L’inaptitude des gouver-nements démocratiques à gérer la grande criseéconomique des années 1930-1932 a provoqué enEurope occidentale l’arrivée au pouvoir des dicta-tures: en Italie, en Allemagne et ailleurs. Les consé-quences furent terribles. Heureusement, nous n’ensommes pas là et on peut espérer que l’expériencedu passé nous épargnera les solutions trop aventu-reuses.

Et en Belgique? La trop longue négociation pourformer un gouvernement fédéral s’explique par ladifficulté de surmonter les deux obstacles qui s’en-tremêlent: la mésentente entre les communautéssur le contenu de la réforme de l’Etat et les diver-gences entre les libéraux et les autres formationspolitiques sur la façon d’assainir les finances pu-bliques. La première difficulté a été temporaire-ment résolue. Ce premier succès du formateuravait été possible grâce à la discrétion et au cou-rage des négociateurs. Mais, par la suite, l’accou-chement d’un compromis sur le budget a été ac-compagné d’inutiles provocations médiatisées etde postures électoralistes. Même s’il est injuste demettre tous les acteurs dans le même sac, les ci-toyens perdent confiance en nos institutions et ennos dirigeants.

Voilà comment, de crise financière en crise poli-tique, notre démocratie s’enraye dangereusement.

DÉSIRÉ VÎHOUX

La démocratie en questionEn marge…

A C T U A L I T É

Chaussée de Haecht, 579 - BP 40 - 1031 Bruxelles 02/246.41.11 - Fax : 02/246.46.30 - [email protected] - www.enmarche.beEDITEUR RESPONSABLE : Jean Hermesse, Opberg, 23 - Bte 11, 1970 Wezembeek-Oppem.RÉDACTRICE EN CHEF : Catherine Daloze 02/246.46.29 - E-mail : [email protected]ÉTARIAT DE RÉDACTION - JOURNALISTES :Joëlle Delvaux 02/246.46.24 - E-mail : [email protected] - Philippe Lamotte 02/246.57.51 - E-mail : [email protected] - Virginie Tiberghien 02/246.46.26 - E-mail : [email protected] - PETITES ANNONCES :Carine Renquin 02/246.46.27 - Nelly Cohen 02/246.46.28 - Internet : Chantal Dubuc 02/246.46.23MAQUETTE : Olagil sprl - Mise en page : Olagil sprl, Chantal Dubuc, Philippe Maréchal

Affilié à l’Union de la presse périodique UPPMembre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique - Tirage moyen 460.000 exemplaires

BIMENSUEL - Parution tous les 1ers et 3èmes jeudis du mois (1er jeudi du mois en juillet et en août)IMPRIMERIE : REMY-ROTO - rue de Rochefort 211-213 - Zoning Industriel - 5570 BeauraingROUTAGE : BARBIER - Parc Créalys - Zoning industriel - 5032 Isnes (Gembloux)

enmarcheL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Les coopérateurs ne sont pas des boursicoteurs

Actionnaire de Dexia, le Groupe Arco est au-jourd’hui victime des déboires et du démantè-lement de l’institution bancaire. Celle-ci a vuson cours de bourse s'effondrer en raison de lacrise des dettes souveraines et de labaisse de sa notation. Mais ce qui sepasse est aussi le résultat de la fo-lie des grandeurs de quelquesanciens dirigeants financiersqui, dans les années 2000,ont voulu faire de Dexia lepremier groupe au monde deprêts aux collectivités locales,sans avoir les fonds. Dans unenvironnement financier totale-ment dérégulé, nourri de culture desbonus, de spéculation, de recherche deprofit maximal à court terme, ils se sont laissésentraîner dans des prises de risques excessifs.Ces modes de fonctionnement se trouventexactement aux antipodes des valeurs de soli-darité et de coopération que le MOC a toujoursdéfendues et défend encore.

Les missions sociales de la Bacob,oubliées?

D’un point de vue historique, c’est pour péren-niser un projet coopératif qu’il a été décidé en2001 d’intégrer la Bacob au sein de Dexia, auxcôtés de l’ancien Crédit Communal, la “banquedes communes”. En effet, depuis les annéestrente, le Groupe Arco (à l’époque la FNCC)était l’actionnaire de référence de la caissed’épargne COB, devenue par la suite la Bacob.Cet actionnariat à la Bacob et aux Assurancespopulaires visait à répondre aux besoins et auxattentes du monde ouvrier. A la fin des annéesnonante, époque de l’internationalisation desbanques, l'opinion largement répandue étaitque la Bacob ne pouvait continuer à “vivre”seule. Elle risquait, pensait-on, d'être l'objet deconvoitises et de se retrouver happée par unesociété financière avec laquelle elle n'auraitpas de proximité idéologique et politique. Lesresponsables de l’époque ont opté, en 1999,pour l’intégration dans Artesia qui, en 2001, estdevenue une entité du groupe franco-belgeDexia. C’était la meilleure solution pour main-tenir l’emploi. Ce choix était aussi motivé par lefait que le groupe Dexia avait pour mission definancer les secteurs sociaux, éducatifs et cul-turels des collectivités locales : cela présentaitune réelle cohérence avec la mission sociale dela Bacob, qui contribuait au développementdes services non-marchands de type associatif.Les deux institutions avaient la même volontéde développer des services utiles à la popula-tion.

Un véritable modèle coopératifLes coopérateurs d'Arco sont, en effet, des per-sonnes et des organisations qui ont choisi demettre ensemble un peu de leurs économiespour développer l'économie sociale, les ser-

vices non-marchands, et soutenir des organisa-tions sociales (qui font de l’alphabétisation, del’insertion socioprofessionnelle,etc.) ou de coo-pération au développement comme l'ONG Soli-

darité Mondiale. Ces coopérateurs nesont ni des spéculateurs, ni des

boursicoteurs, ni même des in-vestisseurs: la possession d'unepart de la coopérative est unedémarche d'épargne sociale,qui ne vise pas à faire fructifierun capital en prenant des

risques et éventuellement enfaisant de la spéculation (et en

espérant ainsi un rendementconfortable et rapide), mais à déve-

lopper dans la société des services baséssur les valeurs de solidarité et de coopération.

Aujourd’hui, la liquidation volontaire des so-ciétés coopératives – Arcopar, Arcofin, Arco-plus – est l’option qui permet le mieux de pré-server l’intérêt des coopérateurs. Pour rappel,ils pourront faire appel à la garantie d’Etat auxtermes de la liquidation (à titre supplétif, c’est-à-dire pour combler les montants qui n’au-raient pas été remboursés dans le cadre de la li-quidation) et le MOC entend tout mettre en œu-vre pour les protéger.

Aujourd’hui, le rôle et les missions du MOC ap-paraissent plus que jamais d’actualité. Il fautcontinuer à défendre ceux qui sont victimes dela crise, en participant à l’émergence d’un mo-dèle de société équitable et durable. C’est lacondition nécessaire pour sortir des crises mul-tiples (sociale, financière, économique, clima-tique, énergétique, etc.) dans lesquelles lemonde est plongé.

L'impact de la liquidation des sociétés dugroupe Arco sur le MOC – limité sur le plan fi-nancier à des réserves non stratégiques – nemet en cause ni la volonté, ni l’action du Mou-vement. Nous allons prendre le temps d’éva-luer avec sérieux et sans tabou ce qui s’estpassé, et en tirer tous les enseignements néces-saires. Puis, nous lancerons une réflexion ap-profondie avec les militants sur les opportuni-tés d’ouvrir d'autres pistes pour participer audéveloppement des services collectifs et del'économie sociale (comme nous le faisons déjàavec Credal). Et cela, en mettant en avant nosexigences quant au caractère éthique, durableet responsable tant sur le plan de l’activité quesur celui du personnel. Rappelons-nous finale-ment que notre principale richesse, ce n'est pasde l'argent, mais c'est l'engagement et l'actionquotidienne de toutes les militantes et de tousles militants de nos organisations.

// THIERRY JACQUESPRÉSIDENT DU MOC

Point de vue

Le démantèlement de Dexia et les menaces qui planent sur la banque ont des consé-quences dramatiques pour le Groupe Arco, contraint de proposer la liquidation volon-taire de ses trois sociétés coopératives. Les assemblées générales sont convoquées le 8décembre. Le Mouvement ouvrier chrétien (MOC) - dont le Groupe Arco est une des or-ganisations constitutives - est de ce fait atteint par cette proposition. Il réagit.

Les coopérateurs

d’Arco ont choisi

de mettre ensemble

un peu de leurs économies

pour développer

l'économie sociale.

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1 ER DÉCEMBRE 201 1 EN MARCHE4

> Gardiennage de maison

Le service de gardiennage de maisons misen place voici une vingtaine d’années parTaxistop change de nom et devient Holi-daysitting. Rassemblant plus de 1.000abonnés, il permet aux personnes qui s’ab-sentent de chez elles – pour des WE et sé-jours de plusieurs semaines – de confierleur habitation à d’autres. Cette formulepermet aux gardiens de maisons de chan-ger d’horizon. Inscription au service : 57,5OEUR/an pour les gardiens et 72,50 EURpour les propriétaires. RENS. : 070/22.22.92. – WWW.HOLIDAYSITTING.BE

> Enfants et familles en difficulté

En 2012, le Fonds Houtman (ONE) décer-nera trois prix d’encouragement de 10.000euros à des réalisations en faveur des en-fants et des familles en difficulté. Les thé-matiques privilégiées sont les droits del’enfant (en particulier en lien avec le do-maine judiciaire), les arts et la culture, lasanté (physique et/ou psychosociale). Lajeunesse des candidats et/ou des équipesest un atout. Candidatures à adresser auplus tard le 31 décembre 2011, sous pli re-commandé. RENS. : FONDS HOUTMAN (ONE) -02/543.11.71 - WWW.FONDSHOUTMAN.BE

> Langue des signes

Le prix “Clinique de Beloeil” entend ré-compenser des personnes actives dans ledomaine de la surdité, dont le projet per-met un meilleur accès à la connaissancepour les enfants et jeunes sourds et malen-tendants. En 2010, l’asbl “ Langue dessignes francophone belge” a été priméepour son “Dictionnaire de la langue dessignes”, accessible gratuitement sur inter-net (www.lsfb.be). Le règlement et le for-mulaire de candidature pour le prix 2012sont disponibles sur www.prix-beloeil.be.Date de clôture : 31 décembre 2011. RENS. : 02/762.57.30. - [email protected]

> Difficultés scolaires

Pour faire face à des mauvais bulletins, deséchecs répétés, un manque d'organisation,de structure, d'étude, de motivation, deconfiance en soi..., l’asbl Magellan Educa-tion propose diverses formations depuisplus de dix ans. Elle organise, pour lesjeunes du secondaire et du supérieur, desformations en méthode de travail, desconsultations psychopédagogiques et descours particuliers en mathématiques etsciences à Namur, Charleroi et Liège. RENS. : 081/46.19.00. - WWW.MAGELLANEDUCATION.BE

> Poubelles au régime

Symbioses, magazine d'éducation à l'envi-ronnement du Réseau IDée, publie un dos-sier sur le contenu de nos poubelles avecdes articles de réflexion, des outils etadresses utiles. Objectif : aider les ensei-gnants et animateurs à mieux comprendreles enjeux liés aux déchets, à s'interrogersur nos modes de production et deconsommation. La publication permet dedécouvrir des projets d'écoles, des actionscitoyennes, des expériences d'économiesociale... Dossier téléchargeable surwww.symbioses.be ou 4 EUR (version pa-pier). RENS. : 02/286.95.70.

D'un côté, des agriculteurs, del'autre, des salariés du commerce.Ils ont quelque chose en com-mun : être bradés par la grandedistribution ! Ensemble, ils de-mandent la fin du dumping so-cial, la requalification de leursmétiers et de meilleures condi-tions de travail, la production etl’emploi de proximité et de qualitéet enfin, la sanction des abus de lagrande distribution par les Etats.

E C H O S

en bref Grande distributionCaddies et brouettes: même combat !

D’un côté, des travailleurs de la dis-tribution qui ne disposent pas d’unpouvoir d’achat digne de ce nomalors que le secteur dégage énormé-ment de profits. De l’autre, des agri-culteurs qui travaillent à perte et n’ar-rivent pas à retirer un revenu décentde leur activité alors que leurs pro-duits sont revendus avec des margesbénéficiaires exorbitantes... ou bou-dés par la grand distribution qui pré-fère acheter des produits pas chers àl’autre bout de la planète.

D’un côté, des grandes enseignes quiferment des hypermarchés pour lesfranchiser en petits magasins deproximité. Cela fait peser les risqueset les contraintes sur les indépen-dants propriétaires et aggrave la si-tuation des salariés relevant dès lorsde commissions paritaires, moinsavantageuses en matière de salaireset de conditions de travail. Sans par-ler des pertes d’emploi dues notam-ment au scanning. De l’autre, des ex-ploitations agricoles qui ferment,faute de jeunes repreneurs. 76% despaysans ont disparu, en quaranteans, en Belgique! On pourrait poursuivre les points decomparaison et rapprochement en-tre ce que vivent les uns et les autres.“Après l'impressionnante crise du laiten 2009 et le très dur conflit socialchez Carrefour en 2010, des déléguéssyndicaux du secteur commerce ontnoué leurs premiers contacts avec desagriculteurs”, précise-t-on à la CNE(centrale nationale des employés ausein de la CSC). “Au fil des échanges,ces deux professions se sont aperçuesqu'en dépit de leurs origines et philo-sophies différentes, elles avaient lamême aspiration à vivre dignementde leur métier et des revendicationscommunes envers la grande distribu-tion”.Quelques mois après cette premièrerencontre, CNE et FUGEA (Fédéra-tion unie de groupements d'éleveurset d'agriculteurs) lancent une cam-pagne inédite de sensibilisation pour“faire pencher la balance un petit peudu côté des consommateurs, des tra-vailleurs et des agriculteurs, plutôtque ce soit toujours les mêmes acteursqui récoltent les bénéfices”.

//JD

>> La campagne “Ils ont quelque chose en commun” peut-être suivie surwww.ilsontquelquechoseencommun.be! – Un excellent dossier rassemblantd’intéressantes informations et réflexions sur l’agriculture et la grande distribution estconsultable sur www.cne-gnc.be/commerce

Chaque année, Action Vivre Ensemble nous convie à participer à son tra-vail de solidarité envers les exclus lors de la campagne d'Avent. Un mo-ment fort de sensibilisation aux causes de l'exclusion sociale. Une invita-tion à s’engager avec les démunis et à soutenir des associations qui, enWallonie et à Bruxelles, remettent des couleurs dans la vie des enfants etdes familles.

Vivre ensemblePistes pour un Avent solidaire

“L’Avent, qui débute le quatrième di-manche avant Noël, c’est apprendre à ac-cueillir, à recevoir l’enfant qui vient, inviteAloys Jousten, Evêque de Liège, déléguéauprès d’Action Vivre Ensemble(1). Letemps de l’Avent, qui culmine avec la fêtede la Nativité, est approprié pour réfléchirà la façon dont nous traitons les enfantsdans notre monde de grands. Durantcette année, la campagne de Vivre En-semble va particulièrement nous sensibi-liser à ces enfants qui souffrent de la pau-vreté. Il y a ceux qui ne vont pas en va-cances, ceux qui n’ont pas leur chambrerien que pour eux, ceux qui ont froid etfaim... petites et grandes pauvretés par-fois bien cachées”.Pour cheminer vers Noël, Action Vivre Ensemble propose aux personnes en-gagées dans leur communauté des pistes pour préparer et animer les célébra-tions de l'Avent dans la dynamique de la solidarité et de l’attention aux pluspauvres. De nombreux outils sont à leur disposition : des textes de méditation,un dossier pédagogique et un photo-langage destinés à favoriser la réflexionet l’expression sur l’enfance et les exclusions, un merveilleux conte pour en-fants raconté sur CD...(2)Cette campagne de sensibilisation se double d'une campagne de récolte defonds. Les sommes recueillies, notamment via les collectes dans les églises les10 et 11 décembre et les dons, sont destinées à soutenir 88 projets de luttecontre l'exclusion sociale en Wallonie et à Bruxelles. Cette année, l’accent a étémis sur des associations menant des actions et activités auprès des enfants :écoles de devoirs, maisons de quartier, haltes-garderies, ateliers, jardins com-munautaires, soutien à la parentalité... Grâce à elles, pour ces enfants, aprèsest mieux qu’avant...

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(1) Vivre Ensemble est un service d’Eglise, mandaté par les évêques pour animer unecampagne de solidarité durant l’Avent dans les communautés de Wallonie et deBruxelles. Il fête ses quarante ans cette année. (2) “L'étrange invitation”, conte écrit par Xavier Deutsch, raconté par Eric De Staerckeet illustré - 6 EUR (livre et CD inclus).

Selon un récent arrêt de la Cour du travail d'Anvers, l'exclusion automa-tique d'un emploi pour des raisons de santé ou de handicap est encontradiction avec la loi anti-discrimination.

EmploiTrop gros (petit, grand, malade…)? Exclu!

L'information est passée assez ina-perçue dans la presse, mais elle vautson pesant d'or en matière de protec-tion sociale, particulièrement dans ledomaine de l'emploi. Elle concerne,au départ, une femme souffrant dediabète de type 1 (insulino-dépen-dante) travaillant au port d'Anvers.En 2008, cette magasinière se portecandidate pour un poste l'amenant àmarquer des conteneurs. Peu detemps après, elle s'entend dire qu'elleest médicalement inapte pour toutemploi dans l'infrastructure por-tuaire. Motif: son diabète.

La magasinière fait valoir que sa ma-ladie, jusque là méconnue de sa hié-rarchie, ne l'a pas empêché de fairecorrectement son travail. Et qu’ellene la handicapera pas davantagepour sa nouvelle fonction. Mais leTribunal du travail lui donne tort. Se

joignant alors à la plaignante, le Cen-tre pour l'égalité des chances et lalutte contre le racisme fait appel decette décision. Et , i l y aquelques jours, obtient raisonsur toute la ligne. Non seule-ment la Cour du travail annulela décision d'exclusion de cettetravailleuse pour le posteconvoité (celle-ci obtient mêmeune indemnité et peut postulerà nouveau), mais, en plus, elleannule la directive interne duport d'Anvers qui excluait apriori les candidats souffrantdu diabète de type 1 de toutefonction portuaire.

La Cour valide donc l'avis duCentre, qui se prévalait de la loidite “anti-discrimination” du10 mai 2007. Elle valide le faitque, grâce aux techniques mé-

dicales, les diabétiques “stables”peuvent exercer la plupart des activi-tés professionnelles sans que cela nereprésente un risque de sécurité ac-cru pour leurs collègues ou eux-mêmes. Par conséquent, l'attribu-tion des postes en fonction des apti-

tudes médicales doit se faire au caspar cas, et non selon des critères ex-clusifs définis préalablement.

Au Centre pour l'égalité des chances,on souligne que la portée de cet arrêtdépasse de loin le cas des diabé-

tiques et concerne toutes lespersonnes malades, handica-pées ou ayant une caractéris-tique physique source d'exclu-sion. Et on y attend, confiant, ladécision de justice portant surun homme qui, souhaitant pos-tuler pour un poste de chauf-feur au TEC, a dû renoncer àcause d'un indice de masse cor-porelle trop sévère, spécifiédans la candidature. Ou, en-core, le dossier de cette femmeexclue d'un poste de commis-saire à la police fédérale sous leprétexte que la fin de son traite-ment contre le cancer ne re-montait pas à plus de deuxans…

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>> Infos : 02/227.66.80. Les dons pour les projetspeuvent être déposés sur le compte BE34 06820000 0990 de l’Action Vivre Ensemble.

© Dann Cortier/Belpress

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E C H O S

Huit Belges envoyés par le Mouvement ouvrier chrétien (MOC)se sont envolés vers la République démocratique du Congo.Leur mission : y observer le déroulement des élections législa-tives et présidentielles qui ont eu lieu le 28 novembre dernier.Un événement qui révèle un désenchantement de la part de lapopulation congolaise.

Les élections congolaisesSous la loupe d'observateurs européens

Deuxièmes élections libres en RDCdepuis l'Indépendance: un nouveauprésident et 500 députés à choisir.Un vrai défi pour ce pays aux ten-sions multiples.

Pour veiller au bon déroulement decet événement, l'EurAC, le réseau eu-ropéen des ONG actives en Afriquecentrale, a envoyé sur place 90 obser-vateurs internationaux. Le matérielpour le suffrage est-il arrivé à temps?Le dépouillement s’opère-t-il dans debonnes conditions ? … Autant dequestions auxquelles ces observa-teurs, comme 3.000 autres observa-teurs congolais, se devaient d’être at-tentifs.

Observations contrastées“Dans la région de Kindu, à l'est dupays, explique Jacques Varrasse, an-cien responsable de la coopérationinternationale à la MC de Hainaut Pi-cardie, et observateur dans la régiondu Maniema, les élections se sont dé-roulées normalement : le matérielétait disponible dans chaque bureaude vote. Nous les avons visités à laveille des élections et tout était arrivéà temps”. Ce qui ne s'avère pas être lecas partout. Cet immense pays, de lataille de l'Europe occidentale ne pou-vait se targuer d'être prêt pour le jourJ : listes d’électeurs incomplètes,urnes et isoloirs manquants à beau-coup d'endroits, ouverture tardivedes bureaux de vote…

Certaines régions ont connu le chaosassorti de rudes violences en raisonde cette mauvaise préparation.

“Nous avons appris quedes observateurs dépêchésà Boma (ouest du paysdans la province du Bas-Congo) ont dû être évacuéshier en raison de vives ten-sions”, ajoute Jacques Var-rasse. “Mais ici, à Kindu,les élections se sont biendéroulés. Nous avonsfermé les bureaux de voteentre 22h et 2h du matin,pour ensuite, entamer leprocessus de dépouille-ment”.

Des échos du dépouillement

Ces élections semblaient récolter unvif engouement de la part desCongolais : 32 millions personnes(soit, pratiquement, un Congolaissur deux) avaient demandé le renou-vellement de leur carte d'électeurs.Finalement, plus d'un a été décou-ragé le jour du vote. “A Kindu, seule-ment un peu plus de la moitié desélecteurs inscrits sur les listes se sontprésentés aux bureaux de vote, dé-plore l'observateur belge dans cetterégion. Un absentéisme révélateur dela désillusion des Congolais enversles responsables politiques. Parcequ'en termes d'accessibilité, les bu-reaux étaient, dans cette région, as-sez bien décentralisés”. En effet, lespromesses formulées par Joseph Ka-bila lors de son accession à la prési-dence en 2006 n'ont pas été tenues :le pays a-t-il enfin retrouvé la paixtant attendue ? Les soins de santésont-ils moins chers? Le marché de

chain, rempilerait. Le candidat est detaille : sa photo est placardée par-tout, même dans les villages les plusreculés et il est presque assuréd'avoir gagné l'est du pays, sa régiond'origine. Pendant son mandat, ils'est arrangé également pour mettretoutes les chances de son côté : il aréussi à modifier la Constitution poursupprimer la tenue d'un second tourlors des élections présidentielles.L'opposition n'est donc plus en me-sure de se solidariser lors de cedeuxième round. Avec un tel scéna-rio, le président pourrait être élu sansrecevoir la faveur de la majorité desCongolais.

Dans ce contexte un peu bancal, lesobservateurs européens et congolaisont pris de nombreuses notes dont ilsferont part notamment à la Commis-sion électorale nationale indépen-dante (CENI) en RDC. Ils communi-queront également leurs conclusionsà la presse congolaise et internatio-nale dans les jours à venir.

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l'emploi s'est-il développé ? … Mal-heureusement, les réponses restentnégatives. Et l'espoir d'un change-ment de président est ténu. “Le dé-pouillement a commencé cette nuit àKindu, commente Jacques Varrasse.Pour l'instant, même si ce ne sont quedes résultats très partiels, le Prési-dent actuel reste majoritairement entête des suffrages de la région, devantses principaux rivaux Etienne Tshise-kedi et Vital Kamerhe. Par contre, auniveau législatif, les candidats du sonparti (PPRD, parti du peuple pour lareconstruction et la démocratie) n'ob-tiennent pas de très bons scores. Uneperte de voix qui profite à d'autreslistes et surtout à leurs candidates fé-minines”.

A suivreLes élections de 2011 sont perçuespar d’aucuns comme la légitimationdu pouvoir en place. A l'heure oùnous bouclons ces pages, les résul-tats ne sont pas encore connus. Maisselon certains, Joseph Kabila, qui fi-nit son mandat le 6 décembre pro-

Le premier procès belge intenté par une victime “environnementale” del'amiante s'est conclu par une lourde condamnation d'Eternit.

AmianteUn jugement implacable

On n'achète pas le silence des vic-times. C'est l'un des enseignementsdu procès qui vient de se terminer de-vant le Tribunal civil de Bruxelles.Celui-ci vient de condamner la so-ciété Eternit à verser 250.000 eurosde dédommagement aux enfantssurvivants de Françoise Jonckheere,victime “environnementale” del'amiante dans les années septante etquatre-vingt. Peu avant son décès, en2000, cette dame ayant vécu à Kap-pelle-op-den-Bos, où se fabriquaitl'asbeste-ciment, s'était vu promettreune somme de 43.000 euros par Eter-nit en échange de l'arrêt de son ac-tion en justice contre la société. Elleavait refusé.

Ce jugement est une claque pourEternit (qui ira très probablement enappel). En effet, le tribunal ne s'estpas contenté de réfuter la prescrip-tion des faits, soutenue par la dé-fense. Il a aussi relevé, dans le chefde la société multinationale, “le cy-nisme incroyable avec lequel des

gement reconnaît les souffrances desfamilles frappées par une maladie –le mésothéliome, notamment.

Du côté de l'Abeva, l'association quisoutient les victimes de l'amiante, onestime que ce jugement devrait inci-ter d'autres malades à tenter de fairevaloir leurs droits en justice face àEternit. Sur le plan légal, l'associa-tion estime urgent de supprimer ladisposition selon laquelle toute per-sonne ayant accepté l'interventiondu Fonds amiante ne peut plus se re-tourner en justice contre celui qu'elleestime responsable de sa maladie (leplus souvent l'employeur). Déjà, desvoix parlementaires s'élèvent pourréclamer l'augmentation de la contri-bution payée par les employeurs auFonds amiante, lorsque ceux-ci ontété condamnés définitivement. Cequi, rappelons-le, n'est pas encoreacquis dans le cas d'Eternit, vu lapossibilité d'appel…

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connaissances scientifiques ont étébalayées par appât du gain”. Il aaussi estimé – et c'est une premièredans le monde judiciaire – que lafirme a voulu “combattre les initia-tives légales en vue de la protection dela santé publique”. Le juge fait ainsi

référence au lobbying exercé par sesdirigeants auprès des mondes poli-tique et scientifique pour minimiserles effets du produit et pour retarderles réglementations limitant ou inter-disant son usage. Enfin, d'une puis-sance symbolique exemplaire, ce ju-

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> La Sécu pour un étranger

Le SPF Sécurité sociale et la Banque Carre-four proposent un nouvel outil :“Coming2Belgium”. Ce portail s’adresseaux étrangers qui ont l’intention de résiderpour une longue période en Belgique, etaux Belges qui reviennent au pays aprèsavoir résidé longtemps à l’étranger. L’inter-naute est invité à sélectionner une natio-nalité, un pays d’origine et un statut ainsique le thème souhaité (allocations fami-liales, pensions, frais médicaux, incapacitéde travail, cotisations sociales…). Un outilsimilaire, “Leaving Belgium”, existe aussipour les Belges désireux d’aller habiter,travailler ou étudier à l’étranger. RENS. : WWW.COMING2BELGIUM.BE

> Films documentaires belges

Les films belges du festival “Filmer à toutprix 2011”, festival du film documentaireorchestré par le GSARA, sont disponiblesen téléchargement légal, jusqu’au 17 dé-cembre. Au total, une vingtaine de films is-sus des trois sélections : compétitionbelge, compétition premières œuvres etécrans parallèles. Prix: 1,99 EUR le film. RENS. : WWW.UNIVERSCINE.BE

> La Croix-Rouge cherche des volontaires

La Croix-Rouge lance un appel aux volon-taires pour son service d’intervention psy-chosociale urgente (Sisu). Ce service s’ac-tive pour atténuer la souffrance humainedes personnes impliquées lors d’événe-ments critiques (braquage, agression, ac-cident, inondation…). Aucune formationparticulière n’est requise. Les volontairesseront formés pendant 4 WE. Les provincesde Luxembourg et du Hainaut manquentparticulièrement de bénévoles. RENS. : 02/371.31.11. - [email protected]

> Sortir du chômage en créant son emploi

La brochure “Clés pour sortir du chômageen créant son emploi”, éditée par le SPFEmploi, vient d’être mise à jour. Elle consti-tue un guide pour les demandeurs d'em-ploi, futurs indépendants. Qu'est-ce que lestatut d’indépendant? Quelles sont les for-mations proposées aux chômeurs désireuxde créer leur emploi?… Une présentationdes avantages et des risques permet ainside mieux se préparer à créer son emploi.RENS. : LA BROCHURE PEUT ÊTRE OBTENUEGRATUITEMENT AU 02/233.42.14. OU TÉLÉCHARGÉE/COMMANDÉE SURWWW.EMPLOI.BELGIQUE.BE

> Projets de lutte contre la pauvreté

Le Fonds Pauvreté soutient des projets quiluttent contre la pauvreté sous toutes sesfacettes. Il lance un appel aux associationset institutions qui s'adressent aux pluspauvres et veulent mettre en œuvre unprojet novateur de lutte contre la pauvreté.Le montant du soutien par projet s’élève à12.500 euros. Date limite d'introductiondes dossiers: 31 mars 2012.RENS. : 02/549.02.54.-HTTP://DOSSIER.KBS-FRB.BE

en bref

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Que la course au profit expire, pour que la planète respire…Campagne du CIEP-MOC

Ma rue, mon quartier, mon village, ma ville, ma région… Mais aussi la Wallonie, Bruxelles, la Belgique, l’Eu-rope, la Planète. Chacun et chacune d’entre nous vit ces différentes échelles de territoire au gré de ses acti-vités de travail, de ses loisirs ou de ses relations familiales et sociales. Nous en sommes plus ou moinsconscients. Parfois, nous y sommes engagés à travers des actions. Mais quels impacts l’aménagement del’espace a-t-il sur notre quotidien? Ci-dessous, des extraits d’un dossier réalisé par le Mouvement Ouvrier Chrétien (1).

ans que nous en soyons tou-jours conscients, l'aménage-ment du territoire occupeune place centrale dans notre

vie. Des décisions aussi diverses quela création d’une zone d’activités éco-nomiques ou l’installation d’un cen-tre commercial ont des répercussionsimportantes sur notre vie quoti-dienne. De plus, l’addition de micro-décisions peut avoir un poids signifi-catif. C'est le cas lorsque la juxtaposi-tion d'habitations le long des routesdétruit les paysages, empêche unevéritable desserte en transports pu-blics et oblige d'avoir recours à la voi-

ture pour accéder aux écoles et auxlieux de travail. Nous ne sommes pas impuissantsface à ces enjeux. Quels sont-ils? Envrac: une gestion parcimonieuse dusol, une mobilité durable, une nou-velle politique forestière et agricole,une politique de la ville, des instru-ments d’interventions foncières et,enfin, la réutilisation du patrimoinebâti et du capital urbanistique desvilles et des villages. En tant que ci-toyen, nous pouvons réagir lors desenquêtes publiques, dans les com-missions consultatives d’aménage-ment du territoire (CCAT) et de la mo-

bilité, dans les programmes commu-naux de développement rural, lesplans de mobilité, les schémas destructure, etc. C'est souvent dans ceslieux-là qu'il est possible de décryp-ter les raisons et les motivations desprojets qui nous sont proposés, maisaussi de proposer des alternativesqui réduisent les inégalités socialeset environnementales. Publié dansdivers journaux du MOC et des orga-nisations qui le constituent, ce dos-sier, baptisé “Odyssée de l’espace”territorial, souhaite montrer que deschoix sont réalisables et soutenabless’ils sont portés collectivement.

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(1) Le Mouvement Ouvrier Chrétien rassemble et est le porte-parole politique de ses or-ganisations constitutives : CSC, Mutualité Chrétienne, Vie Féminine, les Equipes Po-pulaires, la JOC et la JOCF.

Le constatEntre juin et août 2011, quatre inon-dations ont entraîné des coulées deboue dans la même rue d' Orp-le-Grand (Brabant wallon). Quatre fois,il a fallu tout nettoyer. Une descauses : des champs de cultures oùl’on avait arraché les haies. Sans plusaucune retenue, l’eau s’est doncécoulée en entraînant la terre arable.

Comme les prix des produits agri-coles ne sont jamais revus à lahausse, les agriculteurs sont presséscomme des citrons pour produiretoujours davantage. De plus, lesterres font l’objet de convoitise etsont de plus en plus souvent recon-verties en zones urbanisables. De cefait, l’ensemble des citoyens paie lesdégâts de ce type d’agriculture : im-pacts environnementaux, alimentsd’une qualité irréprochable sur le

plan de l’hygiène mais sans saveur,surendettement et stress des agricul-teurs. Ceux qui se sont suréquipéspour s’engager dans cette course à laproduction et à la compétition enviennent à écraser leurs voisins, pourcontinuer à envahir les marchés deproduits alimentaires à bas prix.

Comment agir? Depuis le début des années 1970, uneautre forme d'agriculture s’est déve-loppée. De nombreux paysans et ci-toyens ont créé de petites structuresde circuit court avec des méthodesrespectueuses de l’environnement etde l’homme. Lentement mais sûre-ment, cette agriculture biologique etde terroir progresse. Des groupementsde producteurs, des groupementsd’achats, des organisations environ-nementales et d’éducation perma-nente soutiennent l’émergence de ce

nouveau modèle. Malgré le travaildes lobbyistes des grandes sociétésagro-industrielles et leur puissante in-fluence sur les institutions euro-péennes, la politique agricole com-mune européenne est petit à petit re-mise en cause. A l'avenir, il faudraitbeaucoup mieux réguler les marchésde produits agricoles, faire en sorteque la politique d’affectation du solsoit plus soucieuse de préserver lesterrains existants, permettre l’accès àla terre pour de nouveaux agricul-teurs, etc. Autres types de réponses: lastabilisation des prix équitables pourles producteurs avec des exigencesenvironnementales, la mise en placed’échanges commerciaux équitables,le rééquilibrage entre la culture etl'élevage, etc. Combats politiques etémergences des petites structures decircuits courts sont les deux facettesde cette nouvelle lutte sociale.

Territoire et agriculture soumis aux impératifs économiques?

Le constatQu’il soit privé ou social, le logementest de plus en plus régi par desnormes les plus diverses. Au coursdes dernières années, ce sont lesnormes énergétiques qui, à juste ti-tre, ont été dopées. Pourtant, à quoi cela sert-il d’avoir unlogement énergiquement perfor-mant s’il est localisé loin de l’école,des commerces et d’autres servicespublics et privés, loin du boulot, né-cessitant ainsi une importante dé-pense énergétique pour se déplaceret imposant des contraintes entermes de temps? A quoi cela sert-il d’avoir un loge-ment répondant aux normes tech-niques si c’est pour être isolé, dansun lieu sans diversité (par exemple,dans un quartier périurbain exclusi-vement résidentiel ou un quartier debureaux) ou dans un environnementsocial trop homogène (dans certainslotissements, les habitants vieillis-sent en même temps)? Les logements seront de plus en plusdiversifiés, de par leur taille et leuragencement. Parce que les modes devie évoluent (notamment avec lacroissance du travail à domicile),parce que les besoins des personnesâgées sont différents de ceux des plusjeunes, parce que les contraintes fon-cières imposeront la transformationen logements de toutes sortes de bâti-ments (anciens bâtiments industriels,

bureaux, etc.), la construction detours de conception nouvelle, l’occu-pation des “friches” urbaines (es-paces au-dessus d’autres bâtimentsou coincés entre deux bâtiments). Soulignons aussi ce constat : le loge-ment à vie, c’est fini. Parce que les mé-nages se séparent et se recomposent.Parce qu’on trouve du boulot ailleurs.Parce que le logement familial est de-venu trop inconfortable à 75 ans...

Comment agir? Un aménagement du territoire intelli-gent devrait idéalement veiller à unebonne répartition spatiale des ser-vices de toute nature nécessaires à lavie moderne (achats, loisirs, santé,sports...) ; mêler harmonieusementlogements, lieux de travail, com-merces, écoles, etc. ; densifier l’occu-pation du sol pour des raisons énergé-tiques et de cohésion sociale; assurerla diversité des logements (logementsprivés et publics, logements adaptés,intergénérationnels...) pour permet-tre, par exemple, à une personne âgéede migrer vers un autre logementdans son quartier ; offrir la proximitéd'espaces de vie communautaire(parcs, salles communales, jardinscollectifs, centres d’accueil de jourpour personnes âgées...). D'ores etdéjà, de très nombreuses associationsdéfendent ces différents enjeux et in-terpellent les responsables politiquespour les sensibiliser à ces réflexions.

Un aménagement du territoirepour quels logements?

Le constatLe développement territorial de cesdernières décennies a très souventprivilégié la séparation des fonctions(zones d’activités économiques,d’habitat et de loisirs, des campusscolaires et des zones commerciales).Ce type d’urbanisation a provoqué lerecours accru à la voiture, notam-ment pour se rendre sur son lieu detravail. Les alternatives à la route ysont quasi inexistantes et ,lorsqu’elles existent, elles sont soitignorées soit incompatibles avec leshoraires de travail.

En rendant la voiture indispensable,cette situation entraîne un recrute-ment des travailleurs de plus en plusdifficile, en particulier pour les intéri-maires. C’est aussi le cas pour les sta-giaires, les jobistes et de façon géné-rale les bas salaires puisque la partdu budget consacrée au transport necesse d’augmenter.

Comment agir? A moyen terme, le développementd’alternatives à la voiture deviendraun important facteur de compétitivitépour les entreprises. En attendant, dessolutions collectives sont possibles,comme le soutien aux politiques demixité des activités et de densifica-tion, le développement d'alternativesà l’échelle d’une entreprise, la créa-tion d'une banque de données covoi-turage commune, l’amélioration desaccès vélos et piétons, l’adaptationdes horaires des bus, la mise à dispo-sition d’une information précise surles alternatives à la voiture, etc. Il estégalement possible de participer auxconsultations, de s’intéresser aux pro-jets de développements régionaux, dedonner son avis dans les commissionsqui travaillent la question dans sacommune, d’interpeller le conseilleren mobilité de celle-ci, de faire partied’un comité de village ou de quartier…

Au travail sans voiture

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S O C I É T É

>> Ces textes sont issus d’un dossierréalisé par le CIEP, le mouvementd'éducation permanente du MOC. Avec Luc Maréchal, Bénédicte Vellande,Philippe Defeyt, Thierry Laureys, Hélène Spitaels. Si vous voulez agir ou réagir : www.ciep.be,onglet “campagne” ou par voie postale(CIEP, chaussée de Haecht 579 à 1030Bruxelles).

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Qui vient jouer ce soir?Plaisirs ludiques

Saint Nicolas n'est pas encore vraiment reparti… Et Père Noël s'ap-prête à enfourcher son traîneau. En cette période de fêtes, les jeuxsont partout dans les maisons et les magasins. Le mois de décembresemble donc idéal pour se retrouver en famille autour des jeux etjouets, et passer ainsi de bons moments.

En bois, de société, vidéos, deconstruction, coopératifs…, lesjeux et jouets se déclinent soustoutes les formes et pour tous lesgoûts. A l'heure actuelle, l'offre dé-passe tout entendement. Entre 700 et800 jeux de société sortent chaqueannée. A l'approche des fêtes, les ca-talogues des magasins en débordent.Mais sont-ils réservés à la jeune géné-ration? “Il n'y a pas d'âge pour jouer,s'exclame Michel Van Langen-donckt, président de l'asblLudo. Le jeu n’est pas ré-servé à l'enfance. Cer-tains adolescents,parfois sous la pres-sion des adultes, lesdélaissent, sous pré-texte que ‘c'est réservéaux petits’. Ces jeunessont alors un peu perdus;ils n'ont plus d'exutoire lu-dique pour se défouler, tester leurs li-mites et celles des autres dans unmonde irréel où les conséquences deleurs actes n'existent pas.”

Pour apprendre un peu de la vieLe jeu reproduit les mécanismesinhérents à la société. Ainsi dès sanaissance, l'enfant en apprend seslois et son fonctionnement. Les rè-gles, le respect des autres, les négo-ciations entre les partenaires… se re-trouvent dans ces loisirs, commedans la vie réelle. Apprendre à per-dre, à gagner, à être fair-play… esttrès important dans le développe-ment de chacun. “Evidemment, unenfant n'apprend pas tout, tout desuite, précise Michel Van Langen-

donckt. Les jeux à règles ne doiventêtre apprivoisés qu'à partir de cinq,six ans. Et intégrer cette dimension derèglement prendra du temps. Il nefaut pas trop vite cataloguer un en-fant qui ne suit pas les règles. Il sesentirait exclu de ce genre d'activitéset donc cultiverait, parfois à vie, un re-jet pour les jeux.”

Pour s'amuser ensembleAïcha, 12 ans, joue régulièrement

avec son frère et sa maman.“C'est super gai.” Et sa

mère renchérit : “J'aitoujours essayé depréserver ces mo-ments de complicité.On se retrouve sou-

vent en famille autourdes jeux. On passe de

bons moments ensem-ble.” Des rires, des cris… sont

au rendez-vous autour de la table.Aujourd'hui, c'est Aïcha qui gagnecontre sa maman. Les adultes ne sontpas toujours les plus forts. Certainsjeux demandent de leur part de ré-veiller l'enfant qui sommeille en eux:se déguiser, jouer les yeux bandés àtâtons… met parfois les parents dansdes situations cocasses qui font bienrire leur progéniture. Il ne s'agit pasde prendre à la légère les jeunesjoueurs. La concentration est au ren-dez-vous.

Le pédopsychiatre français MauriceBerger préconise aux parents unquart d'heure de jeux par jour avecleurs enfants : “Ils n'iraient ainsi pastrop mal. Il pousse la réflexion

jusqu'à affirmer qu’une France quijouerait avec ses enfants de moins dedeux ans pendant quinze minutes parjour, la télévision éteinte, serait uneFrance moins violente.” (1) Certainsadultes rétorqueront qu'avec lerythme de vie qu'ils s'imposent, seposer avec leurs enfants et partagerces moments devient impossible.Pourtant, il ne faut pas disposer delongues heures d'oisiveté pour seprêter aux jeux. Ceux-ci peuvents'improviser dans la cuisine, au mo-ment du repas ou dans le bain, dansla voiture en rentrant du travail ou del'école. Michel Van Langendoncktexplique que “jouer avec un objet‘jeu’ n'est pas toujours nécessaire. Lesplus compliqués et bien chers ne sontpas toujours ceux qui amusent les en-fants. Ceux-ci recherchent les mo-ments de complicité avec leurs pa-rents d'abord et avant tout.” Improvi-ser un “ni oui, ni non” dans les em-bouteillages ou donner vie au canarden plastique flottant dans la bai-gnoire peut parfois être tout aussi ap-précié des chérubins.

Des moments pour jouer plutôt que des jouets!

Jouer reste avant tout un plaisir à par-tager par tous. “C'est un état d'esprit,continue le président de l'asbl Ludo.Si les parents prennent du plaisir pen-dant les parties de jeux, ils trouverontfacilement du temps pour se consa-crer à cette activité. Ils ne le feront passeulement pour leur progéniture mais,aussi, pour leur propre épanouisse-ment. Certains adultes se dédouanentde cette 'tâche' en offrant des jouets àleurs enfants. Mais en faisant ce ca-deau, ils induisent la promesse de jeuet de moments partagés avec eux. Cequi n'est malheureusement pas tou-jours le cas.”

Prendre du plaisir ensemble, voilà labase de tous les moments ludiques.Inutile de vouloir à tout prix trouverdes jeux à buts éducatifs ou de for-mation… Ils risqueraient de désinté-resser petits et grands. Selon Jean Ep-stein, psychosociologue français,l'enfant ne joue pas pour apprendremais il apprend parce qu'il joue. Desjeux pour conjuguer ou calculer…, ce

Apprendre

à perdre, à gagner,

à être fair-play… est

très important

dans le développement

de chacun

ne sont plus vraiment des jeux. Cesont des supports à l'apprentissagequi peuvent être exploités dans l'en-seignement ou dans un but pédago-gique, mais pas pour la détente. Avecdes règles trop complexes ou orien-tées vers le didactique, le plaisir dis-paraît.

Cultiver ces moments de bonheurpartagé reste important pour petitset grands. Jouer en famille, c'estmaintenir les liens entre ses mem-bres, c'est apprendre à mieux seconnaître. Même le philosopheNietzsche disait que chaque hommecache en lui un enfant qui veut jouer.Le laisser s'exprimer fera le bonheurde toute la famille. Une soirée “jeux”remplacera parfois une bonne dis-cussion dans laquelle chacun trouvesa place.

// VIRGINIE TIBERGHIEN

(1) Maurice Berger, Voulons-nous des en-fants barbares?, Ed. Dunod, 2008, 243 p.

Beaucoup de parents se désespèrent de voir leur progéniture accrochée aux ma-nettes de leur console de jeux ou au clavier de leur ordinateur. Les jeux vidéos sont-ils bons pour le développement de l'enfant? Ou au contraire, faut-il les bannir com-plètement des foyers?

Les mœurs évoluent, les jeuxaussi. L'ordinateur et les consolessont apparus il y a quelques an-nées et ont donné naissance à unnouveau type de loisirs. Ils ont vitetrouvé un public friand de ces jeuxpar images, dirigés par des ma-nettes et même aussi par les mou-vements du corps. La générationdes jeunes parents a grandi avecces jeux vidéos, celle d'avant les a vus évoluer dans les mains de leurs enfants. “Lesadultes doivent faire l'effort de s'y intéresser, insiste Michel Van Langendonckt, pré-sident de l'asbl Ludo. Tout n'est pas à rejeter dans le jeu vidéo. Mais rien n'est bon àexcès.” Comme ce genre de jeux est prenant (avec l'image, la tension régnante…), ilpourrait rapidement créer une addiction. “Si un enfant ne peut se passer des cesheures sur ordinateur ou console, les parents peuvent lui proposer des moments ex-clusivement réservés à d'autres types de jeux, poursuit le président de l'asbl. Je suissûr que, même s'il rechigne au début, il va s'épanouir et trouver son bonheur danscette alternative. Ce sont des plaisirs complémentaires. Et les 'jeux traditionnels' nesont pas ringards.” En s'adonnant aux jeux, qu'ils soient vidéos ou non, on déve-loppe certaines aptitudes : le goût du défi, la stratégie, la prise de décision rapide,les réflexes, l'anticipation, l'esprit d'observation, la persévérance, le respect desrègles (1). Seule la convivialité manque dans les jeux vidéos, à moins d'y jouer à plu-sieurs. Avis donc aux amateurs…

// VT(1) Couples et Familles asbl, Qu'est-ce que le jeu?, dans Le jeu, l'imaginaire, les relations. Ed.Feuilles familiales, dossier n°77 (3ème trimestre 2006), 96 p.

Accro aux jeux vidéosLa ludothèque, une caverne d'Ali Baba

Pousser la porte d'une ludo-thèque, c'est découvrir un autremonde. Du sol au plafond, les jeuxdébordent des étagères. “Toutes lesludothèques n'ont pas les mêmesmoyens financiers, précise tout demême Sophie Hanozet, permanenteà l'asbl Ludo, l'association des ludo-thèques et ludothécaires de la Com-munauté française. Certaines achè-tent régulièrement de nouveaux jeuxpour offrir une plus large gamme.D'autres se débrouillent en chinantdes jouets en bon état et completspour les ajouter à leur collection.”

Si la ludothèque possède un assezgrand espace, les plus petits maisaussi les plus grands peuvent y testerles jouets. Même si l’on ne se connaitpas, c'est l'endroit idéal pour rencon-trer de nouveaux compagnons dejeux, le temps d'une partie.

En attendant la fin du travail de samaman, Charles, cinq ans, vient

jouer tous les mercredis après l'écoleavec sa baby-sitter. Des moments pri-vilégiés pendant lesquels il se dé-foule en jouant. Quand un jeu plaîtau petit garçon, il lui arrive de le re-commencer sans cesse. Certainsjours, sa mère l'autorise à en louer unou deux pour prolonger ce plaisiravec ses parents et sa petite sœur à lamaison. Car la ludothèque fonc-tionne selon le même principequ'une bibliothèque : la location. Ilsuffit d'une inscription, à un prix mo-dique, auprès de l'établissement.Lors de chaque prêt, une somme mi-nimale (entre 0,5 et 2,5 euros) sera ré-clamée. Cette démocratisation ren-contre un des buts premiers de cesendroits : être ouvert à tous et rendrele jeu accessible aux petits budgets.“On constate malheureusement queles publics plus fragilisés fréquententpeu ou pas les ludothèques, poursuitSophie Hanozet. Les ludothécairesessaient alors d'aller à la rencontre deces familles en organisant des ateliers

Paradis pour petits et grands, les ludothèques sont des lieux où unmaître-mot s'affiche: “jouer”. Pas question ici de s'ennuyer. Des jeuxde société moins connus aux grands classiques, en passant par despetites voitures, des playmobils®…, il y en a pour tous les goûts.

jeux…” La pro-activité des ludothé-caires envers leur public est de ri-gueur. Ils essaient de créer un climataccueillant qui invite à découvrir lesjeux.

Fréquenter une ludothèque, c'estaussi s'inscrire dans une démarchede développement durable. Généra-lement, à la maison, les pièces de vieet salle de jeux des enfants sont enva-hies par des bonshommes, pions,pièces et blocs en tout genre. Cer-tains jouets parmi eux ne seront utili-sés qu'une ou deux fois... ou parfoismême jamais. Les emprunter permetaux enfants de pouvoir renouvelerrégulièrement leur stock… Pas letemps donc de s'en lasser. L'air derien, le partage, le respect pour lesobjets… s'immisce en toile de fonddes ludothèques. Et si l'enfant ré-clame de louer souvent le même jeu,alors les parents peuvent envisagerde l'acheter, convaincus qu'il ne res-tera pas au fond d'une armoire.

// VT

>> Infos : 02/733.85.00 - www.ludotheques.be

Jouer en famille : des moments

de complicité avant tout.

© Philippe Turpin/Belpress

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1 ER DÉCEMBRE 201 1 EN MARCHE8

Un séjour à l’hôpital coûteen moyenne 282 euros enchambre commune et 1.250euros en chambre indivi-duelle. Cette importante dif-férence de prix est imputablepour trois quarts aux supplé-ments d’honoraires (soit lemontant que les médecinsfacturent en plus du tarif offi-ciel), un quart étant à attri-buer aux suppléments dechambre, justifiés par le ser-vice additionnel offert au pa-tient(1).

La différence entre les fac-tures des deux types dechambre s’accroît chaqueannée. En 2005, elle était de752 euros. En 2010, elle s’élève à 970 euros. Entre2009 et 2010, la différence a augmenté de 7%.“L’importance du choix de la chambre n’a jamaisété aussi grande. Cette évolution doit absolumentêtre corrigée”, déclare Jean Hermesse, secrétairegénéral de la MC.

Les plus fortes augmentations s’observent dansun petit groupe d’hôpitaux qui majorent systéma-tiquement le coût d’un séjour en chambre indivi-duelle(2). Ces hôpitaux semblent se détourner ré-

solument de soins de santésolidaires et s’adressent à despersonnes ayant la capacitéde payer. Les revenus ainsiobtenus sont utilisés pour of-frir des conditions salarialesattractives à des médecinsjouissant d’une bonne répu-tation.

La Mutualité chrétienneplaide pour une limitationdes suppléments d’hono-raires en chambre indivi-duelle à 100 % du tarif offi-ciel. Elle demande aussi quele choix d’une chambre com-mune soit acté par défautpour chaque patient, sauf sice dernier fait explicitement

le choix d’une chambre individuelle. Jean Her-messe commente: “Nos membres nous signalentrégulièrement avoir été soumis à une pression pourchoisir une chambre individuelle. Le patient qui vaêtre hospitalisé se sent souvent vulnérable et neveut pas compromettre sa relation avec le méde-cin. Le choix d’un type de chambre ne peut en au-cun cas influencer la qualité des soins dispensés”.

// ANNE CORNEZ ET MURIEL WANTIER

S O I N S D E S A N T É

La chambre individuelle quatre fois plus chère!

Baromètre MC des coûts à l’hôpital

La facture globale du patient a diminué en 2010. C’est ce que révèle le baromètre, réaliséchaque année par la Mutualité chrétienne (MC). Cependant, un séjour en chambre indivi-duelle coûte, en moyenne, 970 euros plus cher qu’en chambre commune. Limiter les supplé-ments d’honoraires et rendre automatique par défaut le choix d’une chambre commune :telles sont les revendications de la MC.

(1) Les suppléments de chambre sont supprimés depuis 2010 en chambre à deux lits.(2) Dans le top 10 des hôpitaux belges les plus chers en chambre individuelle, on trouve, par ordre décroissant : leCHIREC (6 implantations en Brabant wallon et à Bruxelles), le Centre Hospitalier St Vincent & Ste Elisabeth(Liège), l’Hôpital Erasme (Bruxelles), la Clinique Ste Anne - St Rémi (Bruxelles), la Clinique Louis Caty (Baudour),les Cliniques Universitaires St-Luc (Bruxelles), le Centre Tivoli (La Louvière)...

Cinq recommandations pour éviter les surprises

> Choisir en connaissance de cause une chambre individuelle ou non.Les informations à propos du coût des différents types de chambre sont disponibles sur la déclaration d’ad-mission que le patient doit signer au plus tard au moment de son admission.

> Demander à son médecin une estimation du coût du matériel médical.Lors d’une intervention chirurgicale, le coût du matériel médical (implants ou matériel restant présent dansle corps) peut être élevé.

> Comparer les tarifs des hôpitaux sur mc.be/hospitalisation (voir explications ci-dessous). Et ensuite seulement choisir son hôpital, si possible.

> Demander les tarifs des “frais divers”.Télévision, téléphone, internet, repas pour l’accompagnant …

> Apporter sa facture à sa mutualité avant de payer.Le conseiller mutualiste peut expliquer le contenu de la facture. En cas de facture exagérée ou erronée, leservice Défense des membres de la MC peut prendre contact avec l’hôpital pour la contester.

Le site de la Mutualité chrétienne, www.mc.be, propose un module qui permet de comparer simultanément lespratiques tarifaires de quatre hôpitaux au choix. Il suffit de sélectionner les établissements, ainsi que le serviceet le type de chambre pour lesquels l’information est recherchée.

Pour lire les tableaux plus facilement, les chiffres respectent une légende de couleur : > rouge : Les tarifs pratiqués par cet hôpital se trouvent parmi les 25% des hôpitaux les plus chers.> orange : Les tarifs pratiqués se trouvent parmi les 25% des hôpitaux avec des tarifs moyens.> vert : Les tarifs pratiqués se trouvent parmi les hôpitaux les moins chers (en-dessous de la médiane).

Les montants sont des moyennes constatées sur base des factures de 2010. Ils ne constituent pas un engage-ment : la facture peut être plus ou moins élevée selon la lourdeur de l’intervention, le conventionnement ou nondes médecins, le type de matériel, la durée de séjour…

Si les valeurs de l’hôpital choisi sont rouges ou oranges, la MC recommande d'être vigilant et de demander plusd’informations sur les suppléments afin d’éviter de mauvaises surprises. Si elles sont vertes, cela n'empêcherapas toujours la facture d’être élevée (puisqu’elle dépend de la gravité de l’état de santé, de la durée du séjour...)mais elle sera relativement moindre, pour la même intervention, par rapport à des hôpitaux en rouge ou enorange.

Hôpitaux : un module comparatif très instructif

Les politiques d’activation, de sanction et de contrôle so compétence pour la dispense de disponibilité (par exem d’aucuns y voient la fin d’un casse-tête infligé aux chôme processus d’accompagnement fasse encore un peu plus tion de confiance avec l’organisme qui vise à l’accompagn est compétent pour débusquer les fraudes et les sanction

Les subsides à l’emploi qui constituent les réductions de allocations de chômage (Activa) sont également transfé coulée dans le marbre et, dans une logique de compétitivi social”, dénonce la CNE. Même constat en ce qui concer vices et les crédits-temps de la fonction publique loca ment).

(1) Dans “Un papillon ne fait pas le printemps”, article paru dans “L

Emploi : cohérence ou dumping?

© Michel Houet/Belpress

BHV. Trois lettres qui ont été au centre des né-gociations et crispations pour une réforme del’Etat, depuis que nous sommes passés aux urnesen juin 2010. Un temps infini. De très longs moisde crise politique dont on ne voyait pas la fin. Le11 octobre dernier, enfin, les partis libéraux, cen-tristes, socialistes et écologistes du nord et du suddu pays accouchaient d’un accord institutionneljetant les bases d’une sixième réforme del’Etat(1). Dans les premiers commentaires relatifsà cet accord, la scission de l’arrondissement deBruxelles-Hal-Vilvorde a occupé quasi toute laplace, les transferts de compétences fédéralesaux Régions et Communautés étant simplementprésentés comme équilibrés par les négociateurspolitiques. Et pourtant, le réveil est rude. Les prin-cipales compétences transférées touchent, deprès ou de loin, aux mécanismes de la sécurité so-ciale et, comme le dit la Centrale nationale desemployés (CSC-CNE), “elles mettent à mal la soli-darité interpersonnelle. Celle-ci est diluée dans desmécanismes complexes de transfert de politiquessans réglementations, de compétences sans lesbudgets, voire encore bafouée à l’occasion de véri-tables scissions de pans entiers de la sécurité so-ciale” (2). Fallait-il payer si cher cette scission ?Fallait-il aller vers un démantèlement de la sécu?

Coller aux besoins de la population?Défédéraliser les allocations familiales et lessoins de santé: cette revendication de la défunteVolksunie, vieille de vingt ans, l’ensemble de laclasse politique flamande (à l’excep-tion de Groen !) a fini par la fairesienne. Et à l’imposer, du moins par-tiellement pour ce qui concerne lessoins de santé, aux partis franco-phones. En échange d’un bon com-promis sur la scission de BHV? Pouréviter l’implosion du pays? Peut-être.Toujours est-il que pour la premièrefois dans l’histoire de nos réformes institution-nelles, un pan entier de la sécurité sociale estscindé, celui des prestations familiales... On esten droit de se demander si un doigt n’est pas,maintenant, placé dans un engrenage...

Comme l’a rappelé Béa Cantillon, directrice duCentre de Politique sociale “Herman Deleeck” del’Université d’Anvers, lors d’une récente confé-rence donnée sur la réforme de l’Etat et ses consé-quences sur la sécurité sociale(3), les exigencesde scission de la sécu, exprimées par certains aunord du pays, se sont toujours inscrites dans unelogique de lutte contre les transferts sociaux entrela Flandre et la Wallonie. “Ces transferts sont im-portants mais ils s’expliquent en grande partie pardes facteurs démographiques et économiques,plaide-t-elle. Par ailleurs, ils vont en diminuant,notamment en raison du vieillissement de la popu-lation, plus important en Flandre qu’en Wallonie”.Autre argument invoqué au Nord en faveur de ladé-fédéralisation à tout crin : la nécessité de ren-dre homogènes les compétences pour plus de co-hérence dans les décisions politiques et pour col-ler davantage aux besoins de la population.

Force est de constater que les transferts décidésdans le cadre de cette sixième réforme n’ont pasgrand-chose à voir avec cet argument. Un seulexemple : l’accueil résidentiel des personnesâgées est transféré aux régions, les soins à domi-cile restant de la compétence fédérale. Il y en abeaucoup d’autres... La responsabilisation desentités fédérées, une notion chère aux yeux de lamajorité des partis néerlandophones, sert de co-rollaire à cet argument. Ainsi, par exemple,puisque la Communauté française a décidé deporter les masters de l’enseignement supérieuruniversitaire à cinq ans (la Flandre les laissantmajoritairement à quatre ans), augmentant ainsid’un an le bénéfice d’allocations familiales pour

les étudiants, les partisans de la responsabilisa-tion estiment normal que la Communauté fran-çaise assume financièrement les conséquencesde ce choix. D’où l’exigence de communautariserles allocations familiales. Etonnamment, ce rai-sonnement semble bel et bien à géométrie varia-ble. Ainsi par exemple, le succès du crédit-tempset des congés thématiques est nettement plusgrand au nord qu’au sud du pays en raison du faitque la Région flamande offre aux salariés desprimes supplémentaires, incitatrices de la me-sure. Mais là, pas question de responsabilisationou de scission...

“La sécurité sociale est clairement utilisée commelevier pour faire bénéficier les Communautés denouvelles compétences, analyse Béa Cantillon. Ilne s’agit pas de répondre à un problème, ni d’amé-liorer le système – que du contraire puisqu’on lecomplique, avec de grandes incohérences et inter-rogations – mais de prouver que la Flandre peut,de manière autonome, développer une protectionsociale propre. La mise sur pied de l’assurance dé-pendance par le gouvernement régional flamand,en 1999, répondait déjà à cette volonté et consti-tuait les premiers pas vers une sécurité sociale fla-mande. Or, on a appris de ce système qu’il estsource d’insécurité juridique, d’incohérence etd’immobilisme”. Mais rien n’y fait apparemment.La machine nationaliste est lancée. Peu importeque l’on détricote des systèmes performants, effi-caces, que l’on réduise les bases de la solidarité, y

compris pour les néerlandophones.Peu importe que les scissions coûtenténormément d’argent par le dévelop-pement de nouvelles administrations(personne ne s’est aventuré à les chif-frer) à une époque où les déficits bud-gétaires sont déjà dans le rouge. Peuimporte que l’on s’apprête à vivre unedizaine d’années très chahutées, le

temps que les scissions s’opèrent sur le terrain(rien que celle de l’ONEm a mis dix ans à être digé-rée). Peu importe, sans doute, que “le social” re-culera dans l’ensemble du pays.

Une concertation sociale en périlLe transfert de matières qui relevaient jusqu’ici dela sécurité sociale comporte un autre risque : celuide briser le mode de gestion paritaire du systèmequi en faisait sa spécificité, sa richesse, et le met-tait à l’abri de l’ingérence des gouvernements suc-cessifs.

En effet, notre sécurité sociale est basée sur lemodèle bismarckien : l’Etat (parlement et gou-vernement) détermine un cadre global (lois etbudget). Mais les différentes branches de la sécusont gérées paritairement par les interlocuteurssociaux (organisations patronales et syndicats).Ensemble, ils disposent d’un pouvoir d’initiativeet de décision pour définir les besoins à prendreen compte et les moyens à mettre en œuvre pour

6ème réforme de l’Etat

Lors de la conclusion de l’accord institutionnel pour la sixième réforme de l’Etat, on a beaucoup e négociateurs se dire “réjouis et satisfaits par cet accord équitable”. S’il représente sans nul d compromis entre partis flamands et francophones mais aussi entre des conceptions bien diffé les transferts de compétences en sécurité sociale ont de quoi inquiéter. Explications.

Pour la premièrefois dans l’histoirede nos réformesinstitutionnelles, un pan entier de

la sécurité socialeest scindé.

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L’encadrement en maison de repos, en hôpital gériatrique et spécialisé (isolés), l’allocationd’aide aux personnes âgées, les aides à la mobilité, la santé mentale, la prévention et l’orga-nisation de la première ligne : les compétences transférées en matière de santé représen-tent près de 16% du budget de l’assurance soins de santé obligatoire. Des changementsconsidérables qui auront des répercussions bien concrètes.

ont transférées aux Régions. Elle reçoivent également la mple lorsqu’un chômeur indemnisé est en formation). “Si

urs, remarque la CNE, on peut, par contre, craindre que le la place au contrôle. Comment, en effet, tisser une rela-

nement pour la recherche d’emploi si ce même organisme nner”?

e cotisations patronales et les mesures d’activation des érées. “La concurrence sociale entre les Régions est ainsi

ité, risque d’amener à de nombreuses formes de dumping ne deux autres régionalisations de taille : les titres-ser-

le, régionale et communautaire (y compris l’enseigne-

// JD Le droit de l’employé”, périodique de la CNE - novembre 2011.

L’accord institutionnel prévoit que les allocationsfamiliales, les allocations de naissance et lesprimes d’adoption relèveront de la compétence desCommunautés. Pour la Région de Bruxelles-Capi-tale, la Commission communautaire commune (Co-com) sera compétente.

Ce transfert de compétences pose de très nom-breuses questions, tant sur le fond que sur laforme. Et l’accord ne permet pas de répondre trèsclairement, le futur gouvernement fédéral étantchargé de préciser comment ce transfert s’effec-tuera, avec quelles enveloppes et vers quels orga-nismes. D’aucuns estiment en tout cas que le trans-fert n’est pas équitable car la répartition se fera surbase démographique des enfants de 0 à 18 ans etnon sur la celle des enveloppes telles qu’attribuéesactuellement. Cela représente un manque à gagnerimportant en Wallonie et à Bruxelles car des sup-pléments octroyés aux parents d’enfants handica-pés et aux parents au chômage ou en invalidité, ysont plus nombreux qu’au nord du pays. Qu’en sera-t-il concrètement? Un mécanisme d’égalisationpendant dix ans est évoqué. Mais cela reste flou.Autres questions concrètes : à combien s’élèverontles allocations familiales dans cette nouvelle confi-guration? Les suppléments sociaux subsisteront-ils? Qu’en sera-t-il pour les étudiants? Il est bientrop tôt pour le dire. Ce qui est sûr c’est que les dif-férences entre les régimes des travailleurs salariéset des travailleurs indépendants devront être sup-primées. Pour le reste, chaque entité pourra adop-ter sa clé de répartition et fixer ses propres cri-tères en fonction de sa politique familiale... et desmoyens budgétaires disponibles...

// JD

Allocations familiales : enfants tous égaux?

Des transferts de compétences qui signent un recul social

les rencontrer: financement, programmation etagrément. Les mutualités et les représentantsdes médecins sont également impliqués dans lagestion de l’assurance soins de santé et indemni-tés obligatoire. La représentation de tous les ac-teurs garantit ainsi un haut degré de transpa-rence, et donc d’équité dans la prise de décision.Ce modèle a largement fait ses preuves dans no-tre pays. Qu’adviendra-t-il de lui après les trans-ferts des allocations familiales et d’une partiedes soins de santé aux Communautés ? Nerisque-t-on pas d’aller vers le modèle beveridgiendans lequel l’Etat fixe la politique globale et, le

ministre, aidé par son administration, intervienttant en termes d’initiative que de décision pourdéfinir les besoins et les moyens? Dans ce mo-dèle, les partenaires des secteurs n’ont plusqu’une simple fonction consultative via des or-ganes d’avis.

Maintenir la concertation sociale dans les institu-tions régionales et communautaires qui serontamenées à gérer les nouvelles compétences, s’ap-puyer sur l’expertise de tous les partenaires dessecteurs concernés, ne pas casser les outils per-formants qui ont prouvé leur efficacité jusqu’ici :

telle est la position défendue par les acteursconcernés par les transferts. Il n’est pas trop tardpour prendre les bonnes orientations dans les en-tités fédérées...

// JOËLLE DELVAUX

(1) “Un Etat fédéral plus efficace et des entités plus auto-nomes – Accord institutionnel pour la sixième réformede l’Etat”, La Chambre, 11 octobre 2011. (2) Dans “Le droit de l’employé” - novembre 2011.(3) Conférence donnée le 21 novembre dernier auConseil économique et social de la Région wallonne(CESRW).

entendu et lu les doute un difficile

rentes de l’Etat,

Santé : vers un meilleur système de soins?

A terme, les compétences transférées en ma-tière de santé ne seront plus financées par lanorme de croissance de 4,5 % (diminuée à 2 %dans le tout récent accord sur le budget). Lesmoyens fédéraux actuels seront répartis selon lapart, dans chaque entité, de la population desplus de 80 ans pour les compétences concernantles personnes âgées, ou de la population totalepour les autres compétences. Les moyens ainsi ré-partis seront ensuite majorés, chaque année, enfonction de la croissance du produit intérieur brut(PIB), de l’inflation (évolution des prix) et de lapopulation considérée.

Si le critère de population paraît à première vuecohérent, celui du PIB l’est beaucoup moins. Onsort d’une logique axée sur les besoins pour allervers une autre, centrée sur les moyens. La prioritépolitique est moins d’assurer que chacun puissebénéficier de soins de qualité et financièrementaccessibles, que de maîtriser les dépenses de

santé. Par exemple, avec la crise financière de2009, le PIB a eu une croissance négative : on estpassé de 345 milliards d’euros en 2008 à 339 mil-liards en 2009. Ceci implique qu’en temps decrise, les moyens pour la santé seront drastique-ment réduits, alors qu’il n’y a aucun lien, sinonnégatif, entre ces deux éléments.

Un autre exercice nous montre que les moyens se-ront loin d’être suffisants à l’avenir. Prenons unexemple. L’encadrement en maisonsde repos, maisons de repos et de soinset centres de jour représente, en 2010,2,2 milliards d’euros. Depuis 2000,ces dépenses ont crû, en moyenne, de7,5 % par an (hors inflation). Si, à par-tir de cette année-là, on avait appli-qué le taux de croissance tel queprévu par le récent accord institution-nel, il aurait manqué en 2010 près de 500 millionsd’euros pour répondre aux besoins et ce, avantmême l’arrivée des baby-boomers à la pension! La conséquence de moyens financiers insuffi-sants? Le contenu et la qualité des soins couvertsrisquent de diminuer et la logique de marchandi-sation de se renforcer, ne faisant qu’accentuer lesinégalités en matière d’accès à la santé.

Organisation des soins plus efficace?Au-delà du financement, se pose la question del’organisation des soins. La réforme de l’Etat étaitmotivée par la volonté de la rendre plus transpa-rente et homogène. On est loin du compte pour lasanté… Ainsi, par exemple, les hôpitaux géria-triques isolés sont transférés aux entités fédérées,alors que les lits gériatriques dans les hôpitauxgénéraux resteront, eux, du ressort du fédéral.Donc, pour une même offre de soins, le finance-ment et l’organisation diffèreront. Cela justifiera-t-il demain un nouveau détricotage?

De plus, la répartition actuelle des dépenses entreentités fédérées pour les hôpitaux gériatriquesisolés ne correspond pas à celle de la populationde plus de 80 ans. Ainsi, si 53 % des dépenses sefont sur le territoire bruxellois, Bruxelles necompte que 9,7 % des plus de 80 ans. Des Wallonset des Flamands se faisant soigner à Bruxelles,des accords de coopération entre Communautéset Régions seront dès lors nécessaires… Vous avezdit “efficace”?

Egalité d’accès à tous les patients?En matière d’accès aux soins, l’accord institution-nel précise que “la solidarité interpersonnelle im-plique l’égalité d’accès pour tous aux soins de santéremboursés, en garantissant le libre choix du pa-tient(...). Le patient paiera le même prix pour un

même produit ou une même presta-tion, quel que soit l’endroit en Belgiqueoù ce soin lui est prodigué”. Cettephrase essentielle porte-t-elle sur lesmatières qui restent fédérales ou en-globe-t-elle les matières transférées?Si l’on penche vers la seconde hypo-thèse, celle-ci peut être interprétée dedeux manières.

Première interprétation : l’accord institutionnelgarantit le même accès aux soins pour tous lesBelges. Mais est-ce envisageable dans la mesureoù Régions et Communautés seront compétentespour le financement et l’organisation ? Prenonsl’exemple des chaises roulantes, actuellementremboursées par l’INAMI et dont les prix sont ac-tuellement négociés par le Fédéral auprès des fa-bricants. La régionalisation pourrait impliquerdes négociations et donc des prix d’achat diffé-rents selon les entités fédérées. Selon le principed’égalité d’accès, le remboursement devrait-il dèslors être adapté dans chaque Région de sorte quetout Belge paie la même contribution pour sachaise roulante?

Seconde interprétation, faite à la lumière du prin-cipe européen de libre circulation des personnes:l’égalité d’accès ne serait pas d’application entreles Belges mais entre, par exemple, les Flamands:

où que celui-ci aille en Belgique, la Région Fla-mande lui garantit qu’il payera le même prix poursa chaise roulante. Cette seconde hypothèse estsans doute plus probable dans la mesure où ilexiste déjà des différences d’intervention pourdes prestations organisées et financées par les en-tités fédérées (par exemple, l’intervention desfonds régionaux pour l’adaptation des chaisesroulantes). Dans cette seconde hypothèse, lesinégalités d’accès entre Belges ne feront que croî-tre…

Beaucoup de questions sans réponses L’accord institutionnel, dans sa forme actuelle,pose encore beaucoup de questions, auxquelles iln’y a pas toujours de réponses claires. Nous pou-vons néanmoins déjà tirer quelques conclusions :> Les moyens budgétaires dégagés pour les com-pétences transférées en matière de santé serontinsuffisants à terme; ils ouvrent la voie à la mar-chandisation des soins.> La plus grande efficacité dans l’organisation dessoins, justifiant la dé-fédéralisation des compé-tences, n’a pas de consistante. On risque, aucontraire, de réduire les possibilités d’économied’échelle et de compliquer les flux de finance-ment.> La question de l’égalité d’accès par rapport auxsoins régionalisés n’est pas claire : concerne-t-elletous les Belges ou uniquement les ressortissantsde chaque Communauté/Région entre eux?

Plutôt que d’être considéré comme une menace,le flou de l’accord doit être considéré comme uneopportunité pour garantir et maintenir les lo-giques de solidarité et d’accessibilité, qui sont lapierre angulaire de notre système de sécurité so-ciale. Au-delà des responsables politiques, c’estmaintenant aux acteurs de terrain comme les mu-tualités, les syndicats, les prestataires de soins,les représentants des institutions de soins, etc. deprendre le relais et de proposer un modèle socialcohérent, solidaire et en adéquation avec les be-soins des patients.

// OLIVIER GILLIS

Le contenu et la qualité des soinscouverts risquent

de diminuer et la logique de

marchandisationde se renforcer.

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1 ER DÉCEMBRE 201 1 EN MARCHE10

ALTEO ASBL RECHERCHE (H/F):> des volontairespour accompagner des personnes ma-lades et handicapées lors des séjours defin d’année au domaine de Spa Nivezé.Deux dates possibles: du 23 au 30 dé-cembre ou du 30 décembre au 6 janvier.Renseignements : 02/246.42.26 ou [email protected]

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# DiversAV: mach-outils de menuiserie, exc. ét., compr. 2établis, 4 scies (sauteuses, circulaire à onglet, àruban), 1 toupie avec chariot, 1 raboteuse dégau-chisseuse avec mortaiseuse. 065-22.53.65(D46865)AV: chauffe-eau au gaz "Junkers", 10L, servi uni-quement pour cuisine, 5 ans, prix: +/- 120 EUR.04-253.29.91. (D46890)Chaudière maz.+boiler+brûleur, tb. ét., 335E,lav-vaiss. 20E, bac à laver Eternit,50E, 2 jantes36cm diam., 20E les 2, friteuse élect., 10E., véloH. Plandor, 25E. 061-22.28.04. (D46882)AV: garde-robe en chêne clair, 2p., 2 tir., fabr. art.,400 EUR, 1 table de nuit chêne+marbre, 25 EUR,1 frigo Zanussi, le tout en excell. état. 0479-68.32.93. (D46888)AV: 4 pneus hiver 205/60/R15 montés surjantes 5 trous + enjoliveurs, bon état (BMW), 1 ra-sette. Depiesse (Bleid). 0497-23.20.77.(D46878)AV: tapis d'orient tissé main, certifié origine, étatneuf, style et coloris contemporains, dimen-sions: 290 x 170. 0479-36.50.96. (D46877)AV: véritable loden (vert chasse), T: 58-60, ja-mais porté, 150 EUR, Namur-Erpent. 0485-62.18.41. (D46866)Scooter pr. pers. invalide, marque Sterling, usageextérieur, état impeccable, peu servi, 1.100 EUR.080-21.64.54. (D46863)

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# EmploiLéglise, ch. aide pour chercher 3 enfts.école/crèche de Habay 14km, jeux et repas,4j./sem. 063-43.30.74. (E46892)

# ImmobilierAV: Esp., 20km sud Gérone, 18km de la mer, agr.villa mblée. 1992, 3ch./7p., 2sdb.+2wc., cuis.éq.,gar., jard. arb. 1700m2, pisc., end. calme,265.000E. - [email protected] - 0472-47.88.27 (I46756)AV: Andrimont/Verviers, appart. loué ds. quar-tier calme, 1er ét., 2ch., cuis., liv., sdb., débarras,balcon, garage, cave. 00352-95.90.36. (I46864)

# LocationBastogne, local de 25m2, équipé, à louer pourateliers créatifs, journée ou soir. 061-21.28.36.(L46872)Infirmière à domicile 50a, souh. habiter partie demaison chez pers. âgée et/ou handic., petit loyer,contre présence chaleureuse, aide et soins, env. 1ou 2a, Namur et envir. 0473-17.86.24. (L46814)

# MobilierCherche à acheter table ronde 1m20 de large +plusieurs allonges. 082-61.11.46. (M46883)AV: salon 3+2 relax cuir, val.: 3.450E, vendu:500E, table camp. chêne massif + 10 chaises,val.: 3.850E, vendu: 600E, à discuter. 056-84.77.89 - 0479-93.13.19. (M46873)3 biblio, 2,40x0,90x0,40 de prof., bois Wengé,type slots, en partie basse 3 armoires amovi-bles0,8x0,8x0,40 modulables 2.500E, styledesing epaiss. parois 60mm. 069-34.60.04 -0472-37.27.35. (M46826)AV: cse. décès, fauteuil relax releveur électriqueen cuir, tr. bon état, 400 EUR. 02-332.20.77.(M46827)Commode Beidermeir à colonnes, acajou decuba en ailes de papillon d'époq., 1840, mble.unique, grd. bahut chêne/quart. 3p., style Ré-gence liègeoise, fabr. ébeniste de qualité. 04-254.10.88. (M46874)

# Villégiature (Belgique)

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Ski Champagny - La Plagne, duplex + balcon sud-ouest, 4ch., 8 lits, de 400 à 700E/sem.www.champagny.be ou [email protected] -0476-96.40.40. (V46875)Particulier vend en multipropriété, 1 semaine ski,fin mars, studio sud 5 pers. à la Plagne Bellecote,800 EUR. 02-569.00.91 soir. (V46891)Menton, Côte d'Azur, bord de mer, studio, appt.,2/3p., tt. conf. 068-28.25.75 après 19h & w-e.(V46831)Ski, Savoie (Les Arcs) Vallandry, alt.1650m, ap-part. impecc., 5 p., lv., tv, balcon sud, pied pistes.0497-44.07.54. (V46771)Hte. Savoie, St-Gervais, appt. 2/5p., tr. beau site,tt. conf., prox. pistes 064-21.62.74 - 0476-59.87.56. (V46881)Les 2 Alpes, appart. 4 à 6p., bien exposé, tt. conf.,prix inter., alt. 1650-3600 - 0498-29.44.19 -www.location-2alpes.com (V46635)Prov., ds.ens.résid., calme, pisc., mais. pl.-pied,tt.conf., 4/5p., clim., pt jard.clôt., terr., pk.priv., prixint. dégres. h-s., loc. tte l'année. 067-33.90.35 -web: amivac.com/site4203. (V46794)Côte d'Azur, villa 6 p., gr.conf., cuis.éq., grde. terr.plein sud avec 47m privé de bord de mer, 1.000EUR/qz., été 2.000 EUR/qz. 081-65.50.11.(V46257)Eté 2012, Provence-Verdon, Lac de Ste-Croix, villasprivées et gîtes avec piscines - 0033-682.40.88.78.www.immodere.com/varcamdobb.php(V46820)SO, Tarn & Garonne, 8km Moissac, ch.d'hôtes etgîte 80m2, 6p (+4p), pisc., tt. conf., sup.éq., calme,anim. adm., ttes. sais. 300 à 700E/sem. 0033-686.10.28.69 ou www.doucefrance.info (V46697)Provence, villa 6p., pisc. priv., tt. conf., 12km Vai-son, vue + calme, 500 à 1.300 EUR/sem. 0494-40.19.91. (V46740)Ski, pied pistes, bel appart., rég. Morzine Avoriaz,portes du soleil. 0475-56.59.20. (V46762)Côte d'Opale, Merlimont plage, appt., 2ch., sdb.,liv., terr., sup. équip., gar., rdc., repos garanti.0478-27.49.77. (V46786)Ardèche Sud, Grospierres (pr.entr.des Gorges),mais.éq., 3/5 ou 6/8p., agrèm. 2*, pisc., tennis…sem: 540/790E/juil/août, 350/400E juin/sept.0033-475.89.90.61 - 0033-674.67.73.37. (V46810)

# Villégiature (Autres pays)

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Rég. Bar. de Fraiture, Houffalize, gîte 9p., 4ch., tv,cuis.éq., sdb., ch. centr., jard. clôt., chiens admis, w-e., sem., mi-week. - [email protected]. -0498-78.51.88 (V46648)Lacs de l'Eau-d'Heure, gîte rural de rêve, 3 épis,jusq. 9p., 3ch., 2sdb., cuis. sup. éq., f.o., idéalrando, vélo, sp. nautiq., équit., pétanq/place.0477-79.67.71 - www.giteletilleul.be (V46660)Westende, tb. studio, 4è ét., coin digue, tb. vues/mer, 4p., ent. rénov., 1ch. séparée, tt. conf., cen-tre comm., tv, asc., we, sem., qz., mois. 071-76.02.47 - 0478-91.57.53. (V46843)Longfaye calme hameau Htes Fagnes, nb. prom.,vélo, vtt, ski, anc. ferme, gîtes ruraux 3 épis, clairsspac. 1-2 ou 3ch. - [email protected] -http://loger.skynetblogs.be - 080-33.97.19(V45658)Mblé de vac., résid. pr. touristes 2/4p, w-e., sem.,tt. conf., tv., chff.c., cuis.éq., à prox. du Barrage deRy de Rome. [email protected] -www.gitelaplatinerie.be - 060-34.66.31.(V46893)Détente en Ardenne/Bohan, ch. d'hôtes, 80EUR., 2n. + déj., 2p., loue gîte 8p. 061-41.40.17 -http://lattergaherisson.skyrock.com (V45612)Bouillon, ard., àl. courte ou long. durée, studiomeublé pr. 2p., ds. bâtiment neuf, basse énergie,face au château, endr. calme, proche du centre.0493-18.40.15 - 0493-18.29.52. (V46889)Westende-digue, appart. 5p. (6 ét.), asc., liv (div-lit), tvc., sup. vue mer, 1ch (3L), cuis., sdb., wc., ga-rage, pas d'animaux. 0477-57.13.63. (V46862)La Panne, Esplanade, 150m mer, appart. 2ch.,gar., 2 bains, libre ttes. périodes et vac. scol.,sem., w-e. 0472-26.54.48. (V46879)Durbuy, Bohon 12, pr vac. ou à l'ann., appt. étagede mais., 100m2, entr. indép. ext.2, parterre,cuis.éq., sal., liv., sdb., buand., nuit, bbq., park.,2ch., plein soleil. 0495-49.57.76. (V46848)Anniversaire en famille, we., mid-week, séj. dedétente à Poupehan s/Sem., 2 appt. gr. conf., 2-17p., piscine couv. chffée. tte. l'année. - 061-25.66.00 - www.closdumousty.be(V46858)Nieuport, appt. 1ch., 4p., 50m mer, sdb., tv, bal-con, micro-ond., garage, ttes périodes, sem., qz.081-61.10.72. (V46887)Ardennes, Alle, magnif. appart. avec jard., 2p. + 2enfts., we, sem., mois, ou pour 2 pensionnés àl'année. 061-50.13.72. (V46488)La Panne, appart. 4p., au centre et à 50m de lamer, asc., tv, terr., àpd: 170 EUR/sem. 0477-82.37.13. (V46869)Rochehaut, appart. 4 à 8p. et studio ds. fer-mette, tt. conf., jard., vue semois, sem., w-e. 061-46.40.35 - www.lafontinelle.be (V46884)La Panne, studio mod., 4p., prox. mer, dunes, tv,park., w-e., sem., qz., mois, autres pér., conf.,calme. 081-74.48.45. (V46870)Koksyde, St-Idesb., part. loue villa, tt. conf., aucalme, 4ch., sdb., douche sép., jard., w-e., sem.,Noël, carnav., juill., août. 010-24.34.28 - 0475-61.10.52. (V46825)Coxyde digue, appart. rénové, 4p, 2ch., sdb., wc.,5e. ét., cuis. + liv. modernes, radio CD, tv, Noël:360 EUR/sem. c.c. 086-32.21.47. (V46867)

# Villégiature (France)

Roquebrune, Cap-Martin, Menton, àl. ttes pé-riodes, studio tt. conf., S.O, grde. terr., belle vuemontagne, bord de mer, tv, m.o., photos disp.085-84.14.30. (V46830)Provence, villa 6/8p., 3ch., tt. conf., 8km Aups.,15km Verdon et lacs, 500 à 800 EUR/sem.0498-77.67.65. (V46894)Les 2 Alpes, appt. 6p., tt. conf., pl. sud, grde. terr.,centre station, pieds des pistes. 063-21.85.77 -0497-44.95.45 - http://les2alpes.chez.com(V46844)Finistère, mais. àl, 100m d'une crique et mer,côte sauvage et naturelle, non bâtie, émerveille-ment avec les sites naturels et la côte découpée,déstressant. 0496-99.32.16. (V46859)

P E T I T E S A N N O N C E S

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3. Envoyez votre annonce en joignant votre vi-gnette jaune ainsi qu’une copie de la preuve devotre paiement au “Service des petites an-nonces”, En Marche, chée. de Haecht 579 BP40

– 1031 Bruxelles ou fax : 02/246.46.30 ou [email protected]– tél : 02/246.46.27.Dates ultimes de rentrée des annonces :le vendredi 2/12 pour l’édition du 15/12 ;le vendredi 16/12 pour l’édition du 5/01.

Attention ! Vos petites annonces ne serontpubliées que si nous recevons en mêmetemps le texte de l’annonce, la vignettejaune et une copie de la preuve de paiement.Les petites annonces paraissent sous laseule responsabilité de leurs annonceurs.

COMMENT INSÉRER UNE PETITE ANNONCE ?Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualité chrétienne.Chaque famille bénéficie, par année civile, d’une première annonce au prix pré-férentiel de 5 euros. Toutes les autres parutions se font au tarif de 12,50 eurospar annonce.

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1 ER DÉCEMBRE 201 1 EN MARCHE11

Fichés, les “bons et les mauvais payeurs”

Au cours de l’année 2011, l’ouverturede plus d’un million de crédits a étéenregistrée auprès de la Centrale descrédits aux particuliers de la Banquenationale (1). Chaque crédit supé-rieur à 1.250 euros et de plus de 3mois y est encodé. Centrale “posi-tive”, elle consigne les crédits encours, mais aussi les défauts de paie-ment!; ce qu’on nomme la centrale“négative”. Et sur ce terrain, lesconstats sont sans appel. Il y avait534.050 contrats de crédits impayésen octobre 2011. Certes, la loi obligeles prêteurs à consulter la Centraleavant d’octroyer un crédit pour éva-luer la solvabilité du demandeur.Mais cette information - quand elleest réellement vérifiée - n’est qu’unindicateur. Seuls y figurent les créditsà la consommation et les prêts hypo-thécaires. Les dettes de téléphone, deloyer ou auprès du fisc, par exemple,n’apparaissent pas, ni les empruntsauprès d’une connaissance ou d’unparent. Comme l’explique OlivierBailly dans son livre “Ces vies en fail-

lite”, “vous pouvez être fiché positif àla Centrale et couvert de dettes parailleurs”.

Tout à l’étroit dans un plan budgétaire

D’autres chiffres témoignent de lamême réalité. “En Belgique, plus de93.000 ménages vivent aujourd’huiun règlement collectif de dettes”. Ilsont introduit une requête auprès dujuge du tribunal du travail. Celle-ci aété admise!; un avocat, un service demédiation agréé d’un CPAS ou d’uneasbl, un notaire ou un huissier dejustice, a été désigné par le juge. Cha-cune de ces familles a vu sescréances analysées par le médiateur.Ce dernier a établi un plan de rem-boursement, auquel elles doivent sesoumettre, ne disposant plus deleurs biens et revenus comme ellesl’entendent. Leur horizon de vie secalque alors sur un “planning bud-gétaire”. Soulagement : les créan-ciers sont tenus de la sorte à dis-tance, souffrances aussi!: il s’agit de 5à 10 années de privation souvent sé-vères.

A côté du règlement collectif dedettes, “il y a un chiffre gris du suren-dettement, rappelle Olivier Bailly. Ils’agit des individus, non repris dansles règlements collectifs de dettes, quis’arrangent avec leur entourage, leurscréanciers. Combien de personnescomposent ce peuple désargenté del’ombre ? Impossible à dire.” Unechose est certaine: les chiffres attes-tent de l’ampleur du phénomène del’endettement. Si on y ajoute les “su-rendettés ignorés” parce que redeva-bles du porte-monnaie d’un proche,il ne peut qu’être pire.

Dépensiers parfois, accidentés de la vie souvent

Qu’est-ce qui explique tant de nau-frages financiers!? L’idée d’un nom-bre croissant de flambeurs, cigalesdépensant sans compter et de ma-nière insensée, ne tient pas. Les mé-diateurs et autres professionnels dusecteur en rencontrent certes commecette dame à peine sortie de gros em-barras financiers, qui s’endette ànouveau offrant à sa nièce une voi-ture, comme ce fonctionnaire euro-péen au salaire de 12.000 euros parmois et pourtant sérieusement en-detté… Mais les calculettes des mé-diateurs s’activent aussi pour d’au-tres “profils”. Des “accidentés” de lavie qu’une maladie, un licenciement,une séparation ont laminé. Commecette épouse à la carrière interrom-pue brutalement par une thromboseet qu’une séparation plongera dansles ennuis financiers. Comme cettemère séparée, dans l’impossibilité denouer les deux bouts faute de verse-ments de la contribution alimentairepour ses enfants. Les médiateurs ren-contrent aussi des profanes en ma-tière de budget, totalement désorga-nisés dans la gestion de leurs frais.Car ils ne sont pas rares ceux qui,jeunes adultes, n’ont pas appris à gé-rer leur argent, ni à considérer la va-leur de celui-ci!; ceux qui ont vu lesmanques affectifs compensés par lessous. Puis, les médiateurs sontconfrontés à des personnes pauvres,

aux portes-monnaies extrêmementserrés, pour lesquelles les dépensesde la vie courante sont déjà un souci,dont les revenus se révèlent insuffi-sants pour avoir un budget en équili-bre et qui ne peuvent imaginer éta-blir la moindre épargne. L’augmenta-tion de 15 % des défauts de paie-ments en électricité témoigne de laréalité difficile d’un nombre crois-sant de personnes. C’est bien en-tendu la pauvreté qu’il faut enrayer.Mais, ceci n’empêche de rester vigi-lants face aux pratiques des prêteurs.

Prêteurs désinvoltesLes sollicitations débordent. Lesfeuillets publicitaires regorgent d’in-vitations à acheter en plusieurstranches. Les prêteurs démarchent àl’entrée des commerces.!Cartes de cré-dits en tout genre, en promotion dansles supermarchés ou les grands ma-gasins d’électroménagers, formulesde crédit diverses auprès de sociétésspécialisées dans le prêt liées à degrands groupes financiers… c’est àcroire qu’on se bouscule pour vousprêter de l’argent. “Là où ma mère

s’étranglait quant elle devait 3 francsau boulanger, notre génération a inté-gré l’achat avec paiement différé”, re-marque Olivier Bailly. Même les jeuxd’enfants connaissent ce nouvel atti-rail de cartes de crédit. Le couac, c’estquand l’intérêt commercial prend lepas sur l’intérêt individuel. Les situa-tions financières des candidats à lacréance ne sont pas réellement analy-sées, parfois juste scorées selon desmodèles statistiques réducteurs. Lamission de conseil imposée par la loiaux prêteurs prend trop souvent laforme d’une simple information,considérée comme une formalité. Lestémoignages font état d’une com-plexité telle que des agents de comp-toirs se contredisent ou se perdentdans des explications bancales. Sansparler des clauses aux allures indé-chiffrables, et complexes à compren-dre, surtout dans le temps impartipour se décider en toute connais-sance de cause.

//CATHERINE DALOZE

>> Plus d’infos auprès de la PlateformeJournée sans crédit(www.journeesanscredit.be) dont lacoordination est assurée par les Equipespopulaires (www.equipespopulaires.be/-081/73.40.86)>>A lire : “Ces vies en faillite”, OlivierBailly, éd. Renaissance du livre, 2011 –14EUR.

Consommation

Des soucis d’argent? Nombre d’entre nous en connaissent. Les crédits et autresformes d’emprunts se généralisent, facilités par des prêteurs parfois peu regar-dants. Surtout, les crédits ne servent plus uniquement à l’achat de biens coûteuxou exceptionnels mais à boucler les fins de mois d’un nombre croissant de per-sonnes. L’endettement s’accroît et avec lui, nombre de vies en suspens.

La dangereuse modedes crédits

Ne signez pas n’importe quoi

“Y en a marre de vivre à crédit, marre de vivre en sursis… crédit d’amour, d’humour etpour toujours. Vivre sa vie en hérisson… Passer sa vie à la gagner et toujours la comp-ter…”, chantonne Coralie Stevens sur la bande son du film Une vie à découvert.Alain, Aziza, Bernard, Maryse, Mireille, Rudy, Thierry-Philippe… pourraient êtrevous ou moi, ils ont mis leur compte à découvert. Aujourd’hui, ils parlent de leursexpériences du crédit, de la difficulté à ravaler sa fierté quand on ne s’en sort plusseul, de leur volonté de repartir sur d’autres bases. De leur goût de vivre, tout sim-plement. Ils témoignent “pour que cela serve à d’autres”.

Avec eux, des professionnels (médiateurs de dettes, chercheur, agents de préven-tion, juge, avocat) éclairent le tabou de l’endettement et expliquent ce qui peutêtre mis en place pour lutter contre celui-ci. Finalement, les témoins disent aussicomme ils ont été amenés à relativiser la place qu’ils donnaient à l’argent. Acontre-courant des vents dominants de la consommation à tout crin. La richesseintérieure ne se mesure ni en billet, ni en carte, ni en chèque. C’est pourtant celle-là qui permet de sortir de l’engrenage, observe Aziza. Un documentaire plein d’en-seignements, d’humilité aussi.

//CD

>> Une vie à découvert, réalisé par Eva Houdova, avec le soutien de la PlateformeJournée sans crédit et le CPC • 34 min. • Téléchargeable surwww.journeesanscredit.be • Rens. : Equipes populaires :www.equipespopulaires.be/- 081/73.40.86.

Nos vies à découvert : un film

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S O C I É T É

Signer un contrat de crédit n’est pas un acte anodin, c’est un engagement à longterme qui mérite d’être réfléchi ! Conseils de la plateforme Journée sans crédit.

> Prenez le temps de la réflexion. Mon achat est-il nécessaire immédiatement?C’est sans doute la première question à se poser avant de signer un contrat decrédit. > Mettez à profit le délai légal de 14 jours pour refaire vos comptes et renoncezau crédit si nécessaire. > Notez toutes vos dépenses et faites un budget. Vérifiez si vous pouvez faireface à de nouvelles charges. Ne vous fiez pas à certains prêteurs qui proposent defaire le calcul à votre place.> Privilégiez les institutions bancaires plutôt que les intermédiaires de créditsi vous devez contracter un crédit car ces dernières ne proposent que du crédit etsont donc très “motivées” à vous faire signer un tel contrat.> Ne multipliez pas les cartes de crédit, car la gestion budgétaire devient un vé-ritable casse-tête. > Si vous avez besoin d’emprunter de l’argent, vérifiez quel est le type de créditle plus adapté pour vous. Dans la mesure du possible, évitez les ouvertures decrédit (très coûteuses) car elles peuvent très facilement vous entraîner dans unendettement perpétuel.> N’hésitez pas à poser des questions au prêteur, celui-ci a un devoir d’informa-tion et de conseil. Il est tenu par la loi de vous donner toutes les informations et dechercher le crédit le plus adapté à vos besoins.> N’empruntez jamais pour rembourser une ou plusieurs dettes (regroupe-ment de crédits). Cela peut devenir une spirale sans fin et vous courez le risquede payer davantage d’intérêts.> Un refus de prêt est souvent dans votre intérêt. Il ne faut pas oublier qu’en rè-gle générale, les banquiers préfèrent accorder un prêt même s’il y a un risque. S’ily a refus, c’est que le risque est très élevé. Si vous allez ailleurs et qu’on vous l’ac-corde, ce sera sans doute à un taux très élevé.> Veillez à ce que la durée du crédit ne soit pas plus longue que la vie du produitacheté (exemple : contracter une ouverture de crédit à durée indéterminée pourl’achat d’une voiture d’occasion).> En cas de grosses difficultés financières, ne plongez pas la tête dans le sable,contactez un service de médiation de dettes dans votre commune (coordonnéesdisponibles au 0800 11 901 pour la Région wallonne, au 02/217.88.07 pour la Ré-gion bruxelloise).

>> Plus d’infos sur www.journéesanscredit.be

(1) La hausse est spectaculaire. Elle est enpartie l’effet de l’entrée en application dela nouvelle loi sur le crédit incluant lesdécouverts bancaires octroyés par lesbanques. Elle met encore mieux en évi-dence la réalité du crédit.

N’avalez pas

n’importe quoi !

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1 ER DÉCEMBRE 201 1 EN MARCHE13

De beaux livres pour les fêtesAvec les oiseaux, les dates s'envolent…

A chaque jour, une photo ! Les saisons se sui-vent et ne se ressemblent guère dans ce calen-drier perpétuel. Les différentes espèces d'oi-seaux de chez nous sont mises à l'honneur,qu'elles soient seulement de passage ou néesdans nos contrées. Une grue cendrée, un chou-cas, un pic vert ou un vanneau huppé est sur-pris en plein vol, chasse ou parade amoureuse.

Le cadeau idéal pour les amoureux de la nature qui veulent vivre au rythmedes oiseaux et de leurs habitudes saisonnières. >> Nos oiseaux, calendrier perpétuel • Marc Fasol, Dimitri Crickillon, Jules Fouarge •Ed.Weyrich • 185 feuillets • 25 EUR.

Un tour du monde des soupes

“La terre est ronde comme une marmite de soupe”. Et ceplat est universel. De par le monde, il s'invite à table.

Goûter à des aliments moins connus ravira les pa-pilles. Rien qu'en tournant les pages colorées de ce

livre de recettes, les épices du monde parvien-nent aux narines. Les préparations y sont biendétaillées et peuvent se cuisiner par les plus

jeunes chefs (aidés toutefois de leurs parents). Labeauté des dessins et le grand format du livre dis-

suaderont peut-être certains de l'emmener près desfourneaux. Mais ce serait pourtant une erreur de ne

pas tester ces 75 saveurs du monde. >> Une cuisine qui sent bon les soupes du monde • Alain Serres et Aurélia Fronty •Ed.Rue du monde • 60 p. • 23,50 EUR.

Un livre qui a du chien

Plus besoin de présenter le célèbre chien blanc decomic strip, Snoopy. Michel Lafon lui consacreun coffret-livre. L'histoire des personnages dePeanuts, créés par Schulz y est présentée, lavie du dessinateur et scénariste aussi. Cettebande dessinée de presse a connu le succèspendant près de cinquante ans. Le coffret-livreest à la hauteur de ce demi-siècle de gloire. Les pagessont truffées de surprises détachables sous la forme d'autocollants à l'effigiede Charlie Brown et de toute la bande, des livrets de bande dessinée… Un véri-table collector!>> Snoopy, les trésors du chien • Nat Gertler • Ed. Michel Lafon • 66 p. • 28,40 EUR.

Femmes lisantes, femmes savantes

“Quiconque sait lire voit deux fois mieux”… Cette maxime, que l'on prétend remonter au quatrièmesiècle avant l'ère chrétienne, sert de trame à cet ouvrage fort plaisant, recueil d'illustrations évo-quant strictement des femmes en train de lire ou de manier des ouvrages. Riche idée puisque,

pendant des siècles, les hommes ont considéré la lecture féminine comme une activité désor-donnée, manquant de discernement et détournant la gent féminine de ses tâches et devoirsdomestiques. A travers un commentaire très accessible, chaque œuvre livre des femmes lec-trices tout à tour libérées, pieuses, hédonistes, séductrices, salonnières, professionnelles,

voyageuses, suffragettes, etc. Vivent les livres, vecteurs d'émancipation!>> Les femmes qui lisent sont de plus en plus dangereuses • Laure Adler et Stefan Bollmann • Ed.

Flammarion • 132 p. • 29,90 EUR.

En cette période de fêtes, vous êtes à la recherche de cadeaux qui feront plaisir à vos proches. Voici une sé-lection de livres coups de cœur pour les surprendre et passer de bonnes soirées au coin du feu.

Des fruits sains au jardin

Obtenir des fruits abondants et de qualité n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire. Surtoutsi l'on entend par “qualité” l'absence de produits phytopharmaceutiques de type pesticides.Marc Fasol et Marc Lateur proposent ici les meilleures façon de planter et, par la suite, deprendre soin (taille, lutte contre les ravageurs…) des arbres fruitiers, tout particulièrementles variétés aujourd'hui oubliées de nos régions. Si pommes et poires sont les reines de cetouvrage, le raisin n'est pas oublié pour autant.>> Le jardin fruitier • Marc Fasol et Marc Lateur • Ed. Weyrich • 158 p. • 26 EUR

Chacun sa route, chacun son chemin…

Et si le but n'était autre que le chemin lui-même? Difficile de ne pas songer à la pensée de Goetheen refermant cet ouvrage richement illustré, consacré aux principales routes du monde et,bien sûr, aux gens qui les animent. "Routes" est, ici, à prendre au sens le plus large. Lesroutes mythiques (la “66”, la transamazonienne…), les routes des conquérants (la route desCroisades, la route de Gengis Khan…), les routes des dieux (le chemin de Compostelle, laroute de la Mecque…), les routes des marchands (les routes du sel, des esclaves, des épices,de la soie…).>> Voyages sur les routes du monde (les incontournables de Géo) • Ed.Solar • 221 p. • 35,95 EUR.

Craquantes et croquées: les femmes

Mieux vaut ne pas se fier à la couverture fluo de cet ouvrage. Et se concentrer sur son contenu: prèsde 300 “cartoons” choisis parmi les 90 000 dessins d'humour du New Yorker, ce magazine améri-cain né en 1925 où tout illustrateur rêve d'être publié un jour. Le thème retenu: la femme, toutsimplement. Et, à travers ce sujet inépuisable, les relations qu'elle entretient avec son entou-rage: mari, amant, enfants... Le machisme n'y est pas absent, admet le traducteur et adapta-teur. Qui se dédouane aussitôt en relevant que les illustratrices du magazine ont parfois étéles plus fines observatrices de leurs contemporaines. Un livre idéal pour tous les couples prêtsà rire de leurs petits et grands travers conjugaux.>> L'humour des femmes (The New Yorker) • Jean-Loup Chiflet (traduction/adaptation) • Ed. Les Arènes •189 p. • 24,80 EUR.

La Wallonie et les écrivains

Contrairement à ce que la couverture laisse penser, cetouvrage ne consiste pas en un recueil de textes consa-crés à la Wallonie vue par les plus illustres écrivains(pour la plupart Français). Il n'en mérite pasmoins le détour, car il est parsemé d'illustrationsvraiment séduisantes. En fait, ces photographiesconcernent une quarantaine de localités du suddu pays. Chaque fois, un très court texte, extraitd'œuvres bien connues, agrémente l'illustration etprête plutôt à la rêverie ou la méditation. La longue in-troduction rappelle comment la Wallonie se trouva, un jour ou l'autre, sur laroute de ces écrivains.>> La Wallonie vue par les grands écrivains • Yves Vander Cruysen et TommyLeclercq (Préface de Jacques De Decker) • Ed. Luc Pire • 154 p. • 35 EUR.

Les artistes et leur moitié

Il est souvent bien difficile de réellement comprendre un artiste et sa création sans s'intéresser àsa vie amoureuse. Docteur en histoire et l'art et des mentalités, Alain Vircondet nous invite à dé-couvrir 1001 couples mythiques de l'art, tant par l'image (extraordinairement variée) que letexte (très documenté): Camille et Claude Monet, Man Ray et Lee Miller, Jean Tinguely et Niki de

Saint Phalle, Pierre Paul Rubens et Hélène Fourment, René Magritte et Georgette Berger, Ed-vard Munch et Tulla Larsen, Salvador Dali et Gala et tant d'autres. L'auteur a classé cescouples de tous les âges en quatre catégories prometteuses: les scandales et passions, lesduos créateurs, les accords parfaits et… les partitions tragiques.

>> Les couples mythiques de l'art • Alain Vircondelet • Ed. Beaux Arts • 112 p. • 29 EUR.

Les héros de l'Ardenne

L'Ardenne finira-t-elle un jour d'inspirer auteurs et photographes de chez nous? Il faut croireque non, puisque Weyrich publie, cette fois, l'Ardenne héroïque, passant au crible tout ce que le

sud du pays compte de forteresses, de places fortes et de remparts, mais aussi de lieux deconflits et de champs de bataille. Tant mieux, après tout, si c'est pour rappeler que le sanga trop souvent coulé dans les vallées et les forêts ardennaises, depuis la Guerre des Gaulesjusqu'à la seconde guerre mondiale, en passant par l'époque normande ou celles des écor-

cheurs… On frémit et l'on mesure mieux l'épaisseur historique de lieux déjà arpentés.>> L'Ardenne héroïque (des légions de César aux Chasseurs ardennais) • Jean-Luc Duvivier De

Fortemps et Benjamin Stassen • Ed.Weyrich • 172 p. • 32 EUR.

La pomme de terre : de l'entrée au dessert!

Marre des pommes de terre en purée, à la vapeur ou rissolées? Ce livre de recettes révolutionne lacuisson et la présentation de cet aliment de base. Des préparations qui innovent et surpren-

dront les convives lors des repas entre amis. De la tarte de bintjes au miel et au sucre aux can-neloni de vitelottes, toutes les sortes de patates sont à l'honneur dans ce recueil. Michel Bo-reux, ambassadeur de la cuisine du terroir, propose cent recettes à base de pommes de terre,

de l'entrée au dessert. >> Pommes de terre, 100 délicieuses recettes • Michel Boreux • Ed.Weyrich • 224 p. • 29 EUR.

Contes et histoires à faire rêver

Glanés sur les chemins du monde entier, ces 18 contesmettent en scène divers peuples nomades: Mongols, Tsi-ganes, Touaregs, Sioux, etc. L'auteure a librement adaptédes légendes ou des histoires recueillies oralement, lescomplétant de diverses histoires écrites par d'autres.

Parsemés d'illustrations très colorées, ces contes duSahara, du Kirghizstan, de Sibérie, d'Amérique duNord ou de Mongolie raviront les parents amateursd’histoires à raconter à leurs enfants.

>> Contes nomades (sur les chemins des peuplesnomades du monde entier) • Catherine Gendrin • Ed.Rue du

monde • 139 p. • 18.50 EUR.

L E C T U R E S

Ces ouvrages peuvent être commandés par écrit auprès du Service Librairied'En Marche : 579 chaussée de Haecht, BP 40 à 1031 Bruxelles, fax : 02/246.46.30, e-mail : [email protected]

Une réduction de 10% sur le prix public est accordée. Frais de port en supplément. Une facture sera jointe au colis.

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1 ER DÉCEMBRE 201 1 EN MARCHE16

Las assureurs privés s’acharnent : plainte enl’an 2000 devant le Tribunal de Commerce,plainte à la Commission européenne en2006, recours devant la Cour Constitution-nelle en 2010. Ils tentent à chaque fois de li-miter les activités des mutualités, d’attaquerleur statut, voire de les supprimer afin d’oc-cuper tout le champ des assurances complé-mentaires de santé avec la logique de mar-ché et de profit. La Cour d’appel de Bruxellesa jugé, en 2003, la plainte introduite par lesassureurs privés non fondée. En 2008, lesmutualités et les assurances privées tombentd’accord sur un compromis traduit en loi en2010. A peine conclu, les assurances privéesregroupées au sein d’Assuralia introduisentun nouveau recours en annulation devant laCour Constitutionnelle. L’arrêt qu’elle arendu ce 24 novembre est clair : aucun griefn’a été retenu et le caractère spécifique desmutualités est mis en évidence et reconnu.Pourquoi tant d’acharnement de la part desassureurs privés?

Le recours et la logique d’AssuraliaLe marché des assureurs privés est directe-ment lié à l’efficacité du système d’assurancesociale et solidaire. Si l’assurance soins desanté obligatoire couvre mieux les coûts dessoins, la facture des patients diminue et lanécessité du recours à une assurance com-plémentaire se réduit également. Si les mu-tualités étendent leurs services et couverturesur la base du principe de la solidarité, lemarché se rétrécit pour les assureurs privés.Ils s’estiment dès lors lésés ; et pour éviter lerétrécissement de leur marché, ils veulent ré-duire le champ d’activité des mutualités,voire tout simplement les supprimer. Les as-sureurs privés critiquent les mutualitésparce qu’elles organisent la solidarité, parceque l’affiliation est obligatoire, parce qu’ellesbénéficient d’un autre cadre légal et régle-mentaire. Les mutualités sont dans leur che-min et leur succès empêche le développe-ment du chiffre d’affaires des assurances pri-vées. Tout développement de la protectionsociale sur le principe de la solidarité estconsidéré par les assurances commercialescomme une concurrence déloyale tandisque, pour la population, l’élargissement dela protection sociale est considéré comme unprogrès social.

L’intérêt général poursuivi par les mutualités est reconnu

Après un examen minutieux de la nouvellelégislation, la Cour Constitutionnelleconclut que les services offerts par les mu-tualités présentent un degré de solidaritésuffisant pour établir – sur la base de la juris-prudence européenne – que ces activités nesont pas de nature économique. La Coursouligne que les mutualités sont les héri-tières de mécanismes de solidarité histo-riques auxquels 99% de la population faitappel. Les mutualités ont une mission étroi-tement liée au régime légal de sécurité so-ciale, poursuivent une mission sociale etcela, sans but lucratif. Leur activité est sou-mise à un contrôle étatique.

D’après la Cour, les services proposés par lesmutualités dans un esprit d’assistance mu-tuelle, de prévoyance et de solidarité serventl’intérêt général, le caractère obligatoire descotisations étant la condition nécessaire pourréaliser la solidarité. La Cour souligne lechoix du législateur de maintenir un systèmepermettant le maintien de mécanismes de so-lidarité. Le champ d’activité des mutualitésest spécifique, limité aux soins de santé et àleurs membres. La Cour souligne que le lienentre la société mutualiste et ses membresn’est pas défini par des contrats d’assuranceindividuels mais dans des statuts.

Enfin, la Cour conclut que le régime critiquépar les assurances privées a été instauré pourrépondre à des raisons impérieuses d’intérêtgénéral, à savoir la promotion de la santé pu-blique et du bien-être des personnes.

Etre social, c’est plus efficace que le marché

Grâce aux mutualités fondées sur les prin-cipes de solidarité, de participation, d’ab-sence de but lucratif, nous avons puconstruire un des systèmes de protection so-ciale les plus performants et les plus appré-ciés au monde. Il serait désastreux que nossystèmes de protection sociale généralisée etsolidaire soient progressivement remplacéspar des assurances commerciales.

Les expériences étrangères le prouvent : là oùles assurances commerciales jouent un rôleimportant, le coût total des soins de santé estmoins bien maitrisé, l’espérance de vie estmoindre, les inégalités en santé s’accrois-sent, les frais d’administration sont très éle-vés et une médecine à plusieurs vitessess’installe.

Au regard de tous ces aspects, les systèmesorganisés à partir des mécanismes de solida-rité avec des opérateurs sans but lucratif sontplus performants. Dans le domaine de lasanté et des soins de santé, un modèle inspirépar la logique sociale se révèle plus efficaceque le marché.

Les pratiques d’exclusion des mauvaisrisques, de sélection des bons risques,d’augmentation des primes ne plaidentpas en faveur des assurances privées. Enpoursuivant les mutualités en justice,elles s’attaquent au principe même de lasolidarité, fondement de notre protectionsociale. Et ce, à des fins purement com-merciales et mercantiles. Le dernier arrêtde la Cour Constitutionnelle rendu ce 24novembre remet les pendules à l’heure : iln’y a pas de concurrence déloyale. L’inté-rêt général, la santé publique, le bien-êtrephysique, psychique et social des per-sonnes priment sur les intérêts commer-ciaux. C’est un arrêt historique. Le nou-veau cadre légal des mutualités estconfirmé.

Editorial

Depuis que la Mutualité chrétienne a lancé l’Hospi Solidaire en l’an 2000, les assureursprivés regroupés au sein d’Assuralia l’ont attaquée en justice par trois fois. Le dernier re-cours introduit par Assuralia en 2010 devant la Cour Constitutionnelle vient d’être rejetédans sa totalité. Le statut des mutualités en sort renforcé. Une reconnaissance du faitque la solidarité est efficace pour assurer les factures d’hospitalisation.

Le recours des assureursprivés est rejeté

Jean Hermesse // Secrétaire général

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A C T U A L I T É

// SurditéLe vendredi 9 décembre de 20h à 22h, l’Associationdes parents d’enfants déficients auditifs organiseune conférence interactive sur “L’annonce de la sur-dité : le vécu des parents”. Entrée gratuite. Lieu : 11a, rue Van Eyck – 1050 Bruxelles.Rens. > 02/644.66.77 • www.apedaf.be

// Soutien des grands-parentsLe lundi 12 décembre de 14h30 à 16h30, l’asbl AïdaNivelles organise une conférence : “Les grands-pa-rents, une île quand la famille fait naufrage”. Prix :4,50 EUR.Lieu : 27, rue de Bruxelles – 1400 Nivelles.Rens. > 067/21.25.97.

// Lecture pour enfants sourdsL’Association des parents d'enfants déficients audi-tifs francophones organise un dimanche par moisde 10h30 à 11h30 une animation – lecture pour lesenfants de 8 à 12 ans sourds et entendants. Pro-chaine date : le 11 décembre.Lieu : 6, venelle des Capucins – 5000 Namur.Rens. > 081/24.64.40 • www.apedaf.be

// Kiné et soins palliatifsLe vendredi 16 décembre de 8h30 à 16h30, l’asblReliance organise une journée de réflexion intitu-lée “Un kiné en soins palliatifs, pourquoi ?”.S’adresse aux kinésithérapeutes. Prix : 25 EUR.Lieu : 232, rue Omer Thiriar – 7100 La Louvière.Rens. > 065/36.57.37 • www.soinspalliatifs.be

// Concert classiqueLe vendredi 16 décembre à 19h30, le Comité desPasseurs des remparts organise à la Basilique deWalcourt, un concert “Un soir à Vienne” par les so-listes de l’Euro Symphonic Orchestra. Prix : 12 EUR.Rens. > 071/61.43.05.

// Industrie de la viandeLe samedi 17 décembre à 20h, le Centre de forma-tion Cardijn organise une soirée-débat autour d'unfilm documentaire intitulé “Love meatender”. Celas'inscrit dans le cadre de la formation : “le capita-lisme, une prison sans mur? Une cage dorée? Le casde l’industrie de la viande”.Lieu : La Marlagne - 5100 Wépion.Rens. > 081/23.15.22 • www.cefoc.be

// Expo sur le renardDu 17 au 25 décembre de 14h à 18h, Natagora Ar-denne centrale organise au moulin Klepper deNeufchâteau, une exposition sur le renard : photos,aquarelles, jouets… Entrée gratuite. Lieu : 12, rue du Moulin – 6840 Neufchâteau.Rens. > 061/27.86.98 • www.natagora.be

// Gestion du stressLe dimanche 18 décembre de 9h30 à 12h30, l’Atelierdécouverte de la Méditation Pleine Conscience(Mindfulness) organise un atelier : “Gérer les émo-tions et le stress…”Lieu : 9, rue de Baudecet - 5030 Sauvenière.Rens. > 0477/56.77.48 •www.pleine-conscience.be

// Concert et marché de NoëlLe dimanche 18 décembre, un marché de Noël setiendra à l’Abbaye de Bonne-Espérance à partir de14h. A 16h, concert de Noël. Prix : 17,50 EUR.Lieu : 22, rue Grégoire Jurion – 7120 Vellereille-Les-Brayeux.Rens. > 064/31.08.08 •[email protected]

// Vieillesses et assuétudesLe lundi 19 décembre de 9h30 à 16h30, l’asbl Le bienvieillir organise une formation intitulée “Vieillesseset assuétudes”. S’adresse au monde social et médi-cal. Prix : 100 EUR.Lieu : 29, rue Pépin – 5000 Namur.Rens. > 081/65.87.00 • www.lebienvieillir.be

// Economie socialeLe lundi 19 décembre, l’asbl Concertes lance l’Ob-servatoire de l’économie sociale. A cette occasion,elle organise une journée de présentation de cenouvel outil. Rens. > 010/45.64.50 • www.observatoire-es.be

// Pauvreté Le w-e des 24 et 25 décembre, les Sœurs hôtelièresdu Monastère des bénédictines organisent un sé-jour avec pour thème “Sur la Paille”.Lieu : 82, rue du Monastère - 1330 Rixensart.Rens. > 02/633.48.50 • [email protected]

// Stage natureDu 26 au 30 décembre ou du 2 au 6 janvier 2012 de 9hà 16h, Grandeur nature asbl organise un stage naturepour les 5 à 13 ans à Pont-à-Celles. Au programme :observation du fonctionnement des saisons, visite duMusée des sciences, cuisine… Prix : 80 EUR.Rens. > 071/84.50.83 • www.grandeurnature.be

// Récit de vieLes Consultations psychologiques spécialisées en his-toires de vie de l’UCL organisent une formation théo-rique sur le récit de vie. Celle-ci se déroulera en 11séances, de janvier à juin 2012, le mardi de 13h à 15h.Rens. > 0472/73.23.22 •[email protected]

// Culture et santéLe jeudi 15 décembre, Culture et santé organise unejournée portes ouvertes et vous invite à découvrirses activités et ses ressources sur “le corps et sesmultiples facettes”. S’adresse aux mondes de l’en-seignement, social, santé…Lieu : 148, rue d’Anderlecht – 1000 Bruxelles.Rens. > 02/558.88.10 • www.cultures-sante.be

// Enfance d'hierL’Equipe d’Ages et Transmissions présente son dernierrecueil d’histoires vécues “1, 2, 3, j’ai vu” écrit par desseniors qui racontent leur enfance d’hier. Un livre à par-tager entre générations. Prix : 13,50 EUR port inclus.Rens. > 02/762.10.01 •www.agesettransmissions.be

// Femmes et santéDès janvier, Vie féminine organise en Wallonie, des es-paces santé intitulés “Investig’ta santé”. Débat au-tour de questions telles que : “Qu’est ce qui influencela santé des femmes?”, “Comment les femmes per-çoivent-elles leur santé et leur bien être?”, “Par quoipasse le bien-être et la santé des femmes?”Rens. > 04/222.00.33 • www.viefeminine.be

// AssuétudesLe jeudi 15 décembre de 8h30 à 16h30, le RéseauAssuétudes Bruxelles- Capitale organise un col-loque intitulé “Assuétudes : un cheminement singu-lier et complexe dans la cité”.Lieux : 50, av. Mounier (matin) et 30, Clos Chapelleau Champs (après-midi) – 1200 Bruxelles.Rens. > 0491/08.54.52 • [email protected]

// Pauvreté et politiqueLe lundi 12 décembre de 12h à 14h, le Conseil bruxel-lois de coordination sociopolitique et différentesassociations organisent un mini-débat sur “Lespauvres font de la politique : mérites et limites de laparticipation”.Lieu : 40, rue Fernand Bernier – 1060 Bruxelles.Rens. > 02/511.89.59 • [email protected]

// Psaumes en musiqueXavier Deprez, organiste titulaire de la CathédraleSaints Michel et Gudule, publie un recueil depsaumes qu'il a mis en musique. Cet ouvrage est uneperle rare dans la musique contemporaine.“Psaumes et Cantiques bibliques” est disponible aumagasin de la cathédrale, en librairie (voir www.li-brairiesreligieuses.be) et sur www.melophone.bePrix : 30 EUR (+ frais de port). Rens. > [email protected]

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