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4S108 82 e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T. saire, mais il n’y a pas de séquelles et le programme d’allonge- ment est respecté : 182 cas (32,38 %) ; catégorie III : une complication avec séquelles ou le contract n’est pas respecté tant sur le plan du gain que du temps de traitement ou un ralentisse- ment important de la croissance du segment allongé : 42 cas (7,47 %). En effet, la mobilité des articulations adjacentes et le retentissement sur la croissance spontanée ne peuvent être éva- luer que dans 12 mois après ablation du fixateur externe, nous trouvons logique d’estimer ces complications un an après la fin de l’allongement. À noter, que l’allongement de haute fréquence et stimulation de la régénération osseuse permettent de réduire les délais de consolidation et d’éviter des raideurs des articula- tions. Dans la planification de l’égalisation il est nécessaire d’éviter un allongement itératif à moins de 4 ans d’intervalle et un allongement après le début de la poussée de croissance pubér- taire sur les membres inférieurs. CONCLUSION. La technique d’Ilizarov reste la plus efficace dans les malformations congénitales des membres inférieurs chez l’enfant. Dans la plupart des cas (338 allongements ou 60,15 %) nous n’avons pas rencontré de complications ou les sujets présentaient de complications mineures sans laisser de séquelles. 162 Ostéo-onychodysplasie : revue de 26 patients Aline BOURGEOIS *, Aline BOURGEOIS, Vicken T OPOUCHIAN, Matthieu KAROUBI, Georges FINIDORI, Christophe GLORION INTRODUCTION. L’ostéo-onychodysplasie est une maladie génétique autosomique dominante, rare, touchant le système musculo-squelettique, les ongles, les reins et les yeux. Les ano- malies unguéales, cornes iliaques agénésies ou hypoplasies rotu- liennes avec luxation de l’appareil extenseur du genou, ainsi que les atteintes du coude sont des signes classiques de la maladie. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Nous avons revu rétrospective- ment 26 patients suivis pour une ostéo-onychodysplasie, afin de déterminer l’influence de la sévérité de la maladie et du mode de transmission génétique sur les manifestations musculosqueletti- ques, leur traitement et leur évolution, notamment au niveau de l’appareil extenseur du genou. La sévérité de la maladie a été classée selon le score de sévérité de l’atteinte orthopédique de Farley : 10 légers, 13 modérés, 3 sévères. RÉSULTATS. Nous avons une population avec un rapport fille/ garçon de 6/20, l’âge moyen à la première consultation était de 6,1 ans avec un recul moyen de 6 ans. Vingt-quatre patients avaient une atteinte de la rotule bilatérale, 15 étaient symptomatiques de leurs genou. Dix patients avaient une luxation de la tête radiale avec raideur articulaire du coude. Un patient a souffert d’une com- pression du nerf ulnaire nécessitant une neurolyse chirurgicale. Un seul patient a présenté une atteinte rénale. Treize patients ont été opérés, dont 10 au niveau du genou. Il y a eu 8 opérations de réaxa- tion de l’appareil extenseur par une intervention sur les parties mol- les, dont 2 bilatérales. Deux cas de flessum de genou irréductibles sur contractures ont nécessité une ostéotomie fémorale de déflexion du genou. Deux patients ont été traités par arthroscopie, un cas pour des corps libres intra-articulaires et l’autre pour une ménisectomie. Une patiente a eu une patellectomie. Deux allonge- ments de tendons d’Achille ont été nécessaires pour des pieds équins, et 2 patients ont dus être opérés de déformations sévères du pied. Un seul patient a nécessité une intervention au niveau du coude. Les patients opérés de réaxation d’appareil extenseur du genou n’ont pas présenté de récidive de luxation. CONCLUSION. Les manifestations musculosquelettiques de l’ostéo-onychodysplasie sont situées en majorité aux genoux et aux coudes. Si la chirurgie est rarement nécessaire pour les cou- des, les interventions de réaxation de l’appareil extenseur du genou par une intervention sur les parties molles ont montrés de bons résultats, indépendamment de la sévérité de la maladie ou du mode de transmission. INFECTIONS/DIVERS/GENOU 168 Valeur de l’étude des polynucléai- res altérés dans le diagnostic d’infection sur prothèse totale de hanche David BELOT *, Benoit LEBEL, Gilles BURDIN, Bertrand GALAUD, Christophe HULET, Claude VIELPEAU INTRODUCTION. L’objectif de cette étude rétrospective était de déterminer la valeur de la recherche et du comptage des polynucléaires altérés peropératoire, dans le diagnostic d’infec- tion lors des reprises de prothèses totales de hanche. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Cent huit reprises de prothèses totales de hanche (septiques et aseptiques), ont été revues rétros- pectivement, sur une période de 2 ans. Lors de l’intervention chi- rurgicale, des prélèvements, à visée bactériologique et anatomo- pathologie, réalisés sur des tissus issus de la pseudo-capsule arti- culaire, ainsi que de l’interface os-ciment, ont été effectués sys- tématiquement. Tous ces prélèvements ont été envoyés au laboratoire d’anatomopathologie afin de rechercher les polynu- cléaires altérés, et d’effectuer un comptage par champs. Nous avons étudié dans quelle mesure la présence de polynucléaires altérés était associée à des prélèvements bactériologiques posi- tifs. RÉSULTAT. Sur l’ensemble de la série, le diagnostic d’infec- tion sur prothèse totale de hanche a été établi dans 35 cas (35 cultures positives). Pour ces 35 cas avérés d’infection, 28 prélèvements retrouvaient des polynucléaires altérés et 7 prélè- * Dimitri Popkov, 6, rue M Ouljanova, 640014 Kourgan. * Aline Bourgeois, Hôpital des Enfants Malades, 149, rue de Sèvres 75015 Paris.

168 Valeur de l’étude des polynucléaires altérés dans le diagnostic d’infection sur prothèse totale de hanche

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Page 1: 168 Valeur de l’étude des polynucléaires altérés dans le diagnostic d’infection sur prothèse totale de hanche

4S108 82e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

saire, mais il n’y a pas de séquelles et le programme d’allonge-ment est respecté : 182 cas (32,38 %) ; catégorie III : unecomplication avec séquelles ou le contract n’est pas respecté tantsur le plan du gain que du temps de traitement ou un ralentisse-ment important de la croissance du segment allongé : 42 cas(7,47 %). En effet, la mobilité des articulations adjacentes et leretentissement sur la croissance spontanée ne peuvent être éva-luer que dans 12 mois après ablation du fixateur externe, noustrouvons logique d’estimer ces complications un an après la finde l’allongement. À noter, que l’allongement de haute fréquenceet stimulation de la régénération osseuse permettent de réduireles délais de consolidation et d’éviter des raideurs des articula-tions. Dans la planification de l’égalisation il est nécessaired’éviter un allongement itératif à moins de 4 ans d’intervalle etun allongement après le début de la poussée de croissance pubér-taire sur les membres inférieurs.

CONCLUSION. La technique d’Ilizarov reste la plus efficacedans les malformations congénitales des membres inférieurschez l’enfant. Dans la plupart des cas (338 allongements ou60,15 %) nous n’avons pas rencontré de complications ou lessujets présentaient de complications mineures sans laisser deséquelles.

162 Ostéo-onychodysplasie : revue de26 patients

Aline BOURGEOIS *, Aline BOURGEOIS,Vicken TOPOUCHIAN, Matthieu KAROUBI,Georges FINIDORI, Christophe GLORION

INTRODUCTION. L’ostéo-onychodysplasie est une maladiegénétique autosomique dominante, rare, touchant le systèmemusculo-squelettique, les ongles, les reins et les yeux. Les ano-malies unguéales, cornes iliaques agénésies ou hypoplasies rotu-

liennes avec luxation de l’appareil extenseur du genou, ainsi queles atteintes du coude sont des signes classiques de la maladie.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Nous avons revu rétrospective-ment 26 patients suivis pour une ostéo-onychodysplasie, afin dedéterminer l’influence de la sévérité de la maladie et du mode detransmission génétique sur les manifestations musculosqueletti-ques, leur traitement et leur évolution, notamment au niveau del’appareil extenseur du genou. La sévérité de la maladie a étéclassée selon le score de sévérité de l’atteinte orthopédique deFarley : 10 légers, 13 modérés, 3 sévères.

RÉSULTATS. Nous avons une population avec un rapport fille/garçon de 6/20, l’âge moyen à la première consultation était de6,1 ans avec un recul moyen de 6 ans. Vingt-quatre patients avaientune atteinte de la rotule bilatérale, 15 étaient symptomatiques deleurs genou. Dix patients avaient une luxation de la tête radialeavec raideur articulaire du coude. Un patient a souffert d’une com-pression du nerf ulnaire nécessitant une neurolyse chirurgicale. Unseul patient a présenté une atteinte rénale. Treize patients ont étéopérés, dont 10 au niveau du genou. Il y a eu 8 opérations de réaxa-tion de l’appareil extenseur par une intervention sur les parties mol-les, dont 2 bilatérales. Deux cas de flessum de genou irréductiblessur contractures ont nécessité une ostéotomie fémorale dedéflexion du genou. Deux patients ont été traités par arthroscopie,un cas pour des corps libres intra-articulaires et l’autre pour uneménisectomie. Une patiente a eu une patellectomie. Deux allonge-ments de tendons d’Achille ont été nécessaires pour des piedséquins, et 2 patients ont dus être opérés de déformations sévères dupied. Un seul patient a nécessité une intervention au niveau ducoude. Les patients opérés de réaxation d’appareil extenseur dugenou n’ont pas présenté de récidive de luxation.

CONCLUSION. Les manifestations musculosquelettiques del’ostéo-onychodysplasie sont situées en majorité aux genoux etaux coudes. Si la chirurgie est rarement nécessaire pour les cou-des, les interventions de réaxation de l’appareil extenseur dugenou par une intervention sur les parties molles ont montrés debons résultats, indépendamment de la sévérité de la maladie oudu mode de transmission.

INFECTIONS/DIVERS/GENOU

168 Valeur de l’étude des polynucléai-res altérés dans le diagnosticd’infection sur prothèse totale dehanche

David BELOT *, Benoit LEBEL, Gilles BURDIN,Bertrand GALAUD, Christophe HULET,Claude VIELPEAU

INTRODUCTION. L’objectif de cette étude rétrospectiveétait de déterminer la valeur de la recherche et du comptage despolynucléaires altérés peropératoire, dans le diagnostic d’infec-tion lors des reprises de prothèses totales de hanche.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Cent huit reprises de prothèsestotales de hanche (septiques et aseptiques), ont été revues rétros-pectivement, sur une période de 2 ans. Lors de l’intervention chi-rurgicale, des prélèvements, à visée bactériologique et anatomo-pathologie, réalisés sur des tissus issus de la pseudo-capsule arti-culaire, ainsi que de l’interface os-ciment, ont été effectués sys-tématiquement. Tous ces prélèvements ont été envoyés aulaboratoire d’anatomopathologie afin de rechercher les polynu-cléaires altérés, et d’effectuer un comptage par champs. Nousavons étudié dans quelle mesure la présence de polynucléairesaltérés était associée à des prélèvements bactériologiques posi-tifs.

RÉSULTAT. Sur l’ensemble de la série, le diagnostic d’infec-tion sur prothèse totale de hanche a été établi dans 35 cas(35 cultures positives). Pour ces 35 cas avérés d’infection, 28prélèvements retrouvaient des polynucléaires altérés et 7 prélè-

* Dimitri Popkov, 6, rue M Ouljanova, 640014 Kourgan.

* Aline Bourgeois, Hôpital des Enfants Malades,149, rue de Sèvres 75015 Paris.

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 4S109

vements étaient des faux négatifs. Pour les 74 cas de repriseaseptique, il y avait 8 faux positifs et 66 vrais négatifs. La sensi-bilité, la spécificité, la valeur prédictive positive et la valeur pré-dictive négative de la recherche des polynucléaires sontrespectivement de : 80 %, 90 %, 80 % et 90 %.

CONCLUSION. Ces résultats suggèrent que la recherche despolynucléaires altérés, apporte une aide décisionnelle en com-plément des examens extemporanés, dans le diagnostic de sepsispour les reprises de prothèses totales de hanche. Les autres élé-ments cliniques et para cliniques gardent une place importantedans la recherche d’une infection lors de la reprise d’une pro-thèse totale de hanche.

169 Étude prospective du traitementdes infections de prothèses totalesde hanche. À propos de 100 cassuivis avec un recul minimum de2 ans

Luc LHOTELLIER *, Valérie ZELLER,Shahnaz KLOUCHE, Philippe LEONARD,Wilfrid GRAFF, Philippe LECLERC,Nicole SARIALI, Nicole DESPLACES,Patrick MAMOUDY

INTRODUCTION. L’infection sur prothèse totale de hanche(PTH) est une complication grave source de morbidité et parfoisde mortalité. Son traitement est lourd et coûteux. Il reste malcodifié et peu évalué. Le taux de récurrence infectieuse varieentre 6 et 12 % dans la littérature. L’objectif principal de l’étudeétait d’évaluer l’efficacité de nos stratégies thérapeutiques.

MÉTHODE. Cette étude prospective menée de 2002 à 2005, ainclus 100 patients ayant présenté une infection documentéesur PTH, âgés en moyenne de 67 années ± 12. Une excisionlavage était réalisée en cas d’évolution inférieure à 15 jours (enl’absence de descellement) alors qu’un changement de prothèseétait entrepris dans le cas inverse. Le choix de reprise en 1 ou2 temps dépendait de l’importance du défect osseux (classifica-tion SOFCOT). Une antibiothérapie postopératoire était instau-rée 6 semaines par voie intraveineuse, puis 6 semaines per-os. Lecritère principal de jugement était le taux de guérison apparentede l’infection initiale à un recul minimum de 2 ans, définie parl’absence de signes cliniques biologiques et radiologiquesd’infection et l’absence de décès imputable à l’infection ou autraitement. En cas de suspicion d’infection, la ponction de han-che ou les prélèvements peropératoires confirmaient la rechute(germe identique) ou la réinfection (germe différent).

RÉSULTATS. Le traitement chirurgical a consisté en uneexcision lavage dans 10 cas, un changement en un temps dans44 cas et en 2 temps dans 41 cas. Une résection tête-col a été réa-lisée chez 5 patients. La durée moyenne de l’antibiothérapie étaitde 99 jours ± 37 dont 45 jours ± 19 par voie intraveineuse. Le

taux de guérison avec un recul moyen de 27 mois ± 10 était de95 % et de 100 % en cas de un temps. Cinq échecs on été notésdont 2 décès et 3 rechutes infectieuses, dont 2 après excision-lavage et 1 après changement en 2 temps. Cependant, 3 patientsont eu une ré-infection avec un germe différent moins de 2 ansaprès un changement en 2 temps. Le taux de patients indemnesde toute infection au dernier recul était donc de 92 %.

DISCUSSION. Trois réinfections sont survenues après unchangement en 2 temps posant la question du mode de contami-nation.

CONCLUSION. Les stratégies thérapeutiques utilisées ontété validées avec un taux de guérison de 95 % comparable à ceuxrapportés dans la littérature. L’infection sur PTH est une compli-cation grave associée dans cette étude à une mortalité de 2 % etune rechute de 3 %.

170 Efficacité du lavage chirurgicaldans les infections de prothèsetotale de genou

Line ZÜRCHER PFUND *, Laurence LEGOUT,Robin PETER

INTRODUCTION. Les infections de prothèse totale de genou(PTG) sont difficiles à traiter. D’après les guidelines (Zimmerliet al., N EnglJ Med, 2004), le lavage chirurgical peut être pro-posé en cas d’infections postopératoires précoces (< 3 mois) oud’infections tardives d’origine hématogène, dans la mesure où4 conditions sont rassemblées : signes infectieux < 2 semaines,absence de fistule, germe sensible et implant stable.

OBJECTIF. Évaluer rétrospectivement l’efficacité du lavagechirurgical dans les infections de PTG hospitalisées dans notreétablissement entre 1989 et 2006.

MATÉRIELS ET MÉTHODES. Étaient inclus dans l’étude,les patients ayant été traités pour une infection prouvée de PTG,initialement par ≥ 1 lavage chirurgical, associé à une antibiothé-rapie adaptée (6-12s). L’échec de cette option était défini parl’obligation de compléter ce traitement par une ablation de laprothèse ou par un traitement médical palliatif.

RÉSULTATS. 21 patients (11F, 10H), d’âge moyen 80.4 ans(58-90) ont été inclus. L’infection était précoce (n = 2), semi-tar-dive (n = 12), tardive (n = 7) [délai moyen 2,8 ans (9 jours-12 ans)]. Les prélèvements intra-opératoires ont retrouvé unemajorité de Staphylocoque (67 %). Dans notre étude, le lavageinitial a suffit à éradiquer l’infection chez 5 patients (24 %, suivi> 3 ans). Le taux de succès du lavage itératif était de 33 % [7/21 patients, suivi moyen 7,5 ans (8 mois-17 ans)]. Chez les16 patients restants, le traitement initial a du être renforcé, pard’autres lavages (n = 7) + /- suivit d’une ablation du matériel[changement d’implant en 2 temps (n = 1), arthrodèse (n = 4)],par une ablation de matériel [changement d’implant en 2 temps(n = 6) + /- suivit d’un traitement médical palliatif (n = 1),

* David Belot, Département d’Orthopédie,CHU de Caen, avenue côte de Nacre, 14000 Caen.

* Luc Lhotellier, 125, rue d’Avron, 75020 Paris.