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Nous avons pu nous procurer en exclusivité une étude en cours de finalisation de l’Observatoire du Crédit et de l’Endettement (à Mar- chienne-au-Pont) réalisée par Ro- main Duvivier et Caroline Jean- mart. Étude sur les jeunes et leurs difficultés financières. Alors, c’est la galère pour les jeunes, pire qu’avant ? « Nous n’avons interrogé qu’une seule fois la population belge sur cette ques- tion des difficultés financières et, par conséquent, nous n’avons pas de recul historique » , commente Ro- main Duvivier, économiste. « Mais il va de soi que le climat écono- mique dans lequel évoluent les 18 à 30 ans diffère nettement de celui de leurs parents au même âge. L’écart entre le taux de chômage des jeunes et celui des plus âgés a rarement été aussi important : il s’élève à 15,7 % pour les 20-29 ans contre 6,6 % chez les 30-54 ans ». Autre motivation de l’Observa- toire : « Nous souhaitions réaliser cette étude étant donné que nous sa- vions que, d’une part, les jeunes étaient fortement affectés par les dé- faillances de paiement en matière de crédit. Par exemple, sur 100 jeunes de moins de 30 ans, ils sont 8,7 % à connaître des difficultés de remboursement ». En introduction, Caroline Jean- mart et Romain Duvivier pointent l’environnement dans lequel les jeunes vivent aujourd’hui (voir ci- dessous). Pas de miracle, tout aug- mente (loyer, coût de l’énergie, biens de consommation cou- rante…) alors que le pouvoir d’achat reste bas. Sur 100 nouveaux dé- fauts de paiement, les 25 à 34 ans comptent pour 28,2 % des dé- fauts de paiement pour les crédits à la consommation. 21,9 % pour des dé- fauts de paiement pour le crédit hypothé- caire. À titre indicatif, cette tranche d’âge compte pour 16,2 % de la population majeure. Elle est donc plus fortement touchée par les difficultés financières que les autres classes d’âge. Dans les tableaux que va publier l’Observatoire, on notera encore à titre d’exemple que le montant moyen octroyé en fonction de l’âge (chez nous en 2013) est de 118.707 euros pour la tranche 25 à 34 ans contre par exemple 104.840 euros pour les 35 à 44 ans. Les montants moyens empruntés par les jeunes sont sensiblement plus importants que pour les tranches d’âge plus élevées. De là à pouvoir rembour- ser le crédit… LES FACTURES, LA GALÈRE Autres données. Pour les 18-30 ans : 18,1 % durant les 12 derniers mois, ont été une fois dans l’im- possibilité de rembourser leur loyer ou le crédit hypothécaire, 16,3 % n’ont pu rembour- ser un autre emprunt, 32, 1 % n’ont pu payer les factures (électricité, eau, téléphone). 20 % ont emprunté de l’argent à la fa- mille ou à un proche. Conclu- sion : les moins de 35 ans représentent près d’un tiers du public des ins- titutions agréées pour la média- tion de dettes (31, 7 % en Wallo- nie). « Tout est lié », estime M me Jeanmart. « Ce sont souvent des per- sonnes avec enfants et sans emploi qui sont le plus touchées par les dif- ficultés financières et qui consultent le plus fréquemment les services de médiations de det- tes. ». l M.SP. ÉTUDE EXCLUSIVE Près d’un surendetté sur trois a moins de 35 ans ! L’Observatoire du Crédit s’est concentré sur les jeunes et leurs difficultés financières. Une première. Parmi les données : près d’un jeune sur cinq n’a pu rembourser au moins une fois son crédit hypothécaire lors des 12 derniers mois. Inquiétant… 18 18 SUDPRESSE MARDI 27 OCTOBRE 2015 Pour cette étude, l’échan- tillon est composé de plus de 3.000 répondants issus des trois régions du pays (entre 18 et 65 ans). Le public est aussi diversifié que possible (en termes d’âge, de niveau d’instruc- tion, de situation profession- nelle). Notre but était d’évaluer la si- tuation de l’ensemble des mé- nages. Par conséquent, notre objectif était d’avoir des répon- dants présentant différents profils socio-économiques », nous explique-t-on. Dans tous les graphiques, on note que les moins de 65 ans sont moins touchés par le crédit. Dès 45 ans, les emprunteurs défaillants sont moins nom- breux. Mais 5,64 % des emprunteurs entre 45 et 54 ans restent tout de même défaillants (tous crédits confondus, consommation et prêt hypo- thécaire). Ils ne sont plus que 3,64 % à ne pas pouvoir rembourser leur prêt et payer leurs fac- tures quand ils ont entre 55 et 64 ans. « Il est clair que dans notre étude, nous montrons que le pourcentage des emprunteurs défaillants a tendance à dimi- nuer avec l’âge » , nous disent les spécialistes. l M.SP. ET APRÈS 40 ANS Plus on vieillit, plus facilement on paye… Payer, toujours payer... l PHN Pourquoi les jeunes ont-ils des difficultés à boucler les fins de mois ? La faute au coût de la vie par rapport à leurs reve- nus. Une analyse bateau qui correspond pourtant à la dure réalité. Moins scolarisés nos jeunes ? Faux ! Les jeunes sont davan- tage diplômés que les généra- tions précédentes. « 42,5 % des 25-29 ans ont obtenu un di- plôme de l’enseignement supé- rieur ou universitaire contre 17,7 % des 60 ans et plus en 2013 », commente M. Duvivier. Qui poursuit : « L’écart entre le taux de chômage des jeunes et celui des plus âgés a d’ailleurs rarement été aussi important : il s’élève à 15,7 % pour les 20-29 ans contre 6,6 % chez les 30-54 ans », ajoute Caroline Jean- mart. INTÉRIMAIRES, CDD… En outre, une forte proportion des jeunes aurait accès à des formes de travail plus pré- caires et moins rémunérées. Deux statistiques dans l’étude. Alors que seuls 1,4 % des 25-49 ans travaillent sous statut d’in- térimaire, ils sont 6,42 % chez les travailleurs âgés de 15 à 24 ans ! En outre, 13 % des travailleurs de 15 à 24 ans sont engagés avec un contrat à durée déter- minée contre seulement 4,1 % pour les 25 à 49 ans. Enfin, à côté de l’augmenta- tion du coût de la vie, les jeunes ont des standards de consommation qui, par rap- port à ceux qu’avaient leurs aî- nés à leur âge, les poussent à dépenser davantage : télépho- nie et télécommunication, produits high-tech… l M.SP. Trop peu de contrats à durée indéterminée pour les jeunes PAS UNE QUESTION DE DIPLÔME Des contrats précaires. l PHN LES RAISONS DU SURENDETTEMENT l 123RF TOUS LES RÉPONDANTS RÉPONDANTS AYANT DES CRÉDITS EN COURS 18 À 30 ANS 31 À 65 ANS 18 À 30 ANS 31 À 65 ANS Le loyer ou le crédit hypothécaire 18,10% 10,40% 23,50% 9,60% Des crédits autres qu’un emprunt hypothécaire 16,30% 11,20% 21% 13,30% Des factures comme l’eau, l’électricité, le téléphone… 32,10% 26,20% 40,80% 25,90% De l’argent emprunté à un proche (ami, famille…) 20,00% 12,00% 22% 11,10% Durant les 12 derniers mois, votre ménage a-t-il été, au moins une fois, dans l’impossibilité de payer/rembourser à temps… Le taux de chômage des 20-29 ans ? 15,7 % ! C’est beaucoup Saucisses, jambon, hot- dogs, corned beef, et dans une moindre mesure, toutes les viandes à l’exception de la volaille, pourraient favoriser le cancer, se- lon une étude internationale qui devrait porter un nouveau coup à la consommation et à la filière de la viande. En se basant sur plus de 800 études, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a clas- sé lundi la viande transformée, es- sentiellement la charcuterie, dans la catégorie des agents « cancéro- gènes pour l’homme », tandis que les viandes rouges qui, selon le CIRC, incluent le porc et le veau, ont été classées comme « probable- ment cancérogènes ». Parmi les cancers les plus fré- quemment associés à la viande fi- gure le cancer colorectal et dans une moindre mesure les cancers de la prostate et du pancréas, se- lon les auteurs de l’étude. COMME LE TABAC OU L’AMIANTE ? Les produits de viande transfor- mée incluent également les la- nières de bœuf séché, les viandes en conserve et les préparations et les sauces à base de viande, selon le CIRC qui ne mentionne en re- vanche pas explicitement les ham- burgers. Le fait de ranger les charcuteries, et autres viandes transformées, dans le groupe des agents qui sont causes de cancer, comme le tabac ou l’amiante, ne veut pas pour au- tant dire qu’ils sont aussi dange- reux. En effet, selon les estima- tions les plus récentes d’un orga- nisme de recherche indépendant, 34.000 décès par cancer par an en- viron dans le monde seraient im- putables à une alimentation riche en charcuteries, contre un million de décès par cancer par an impu- tables au tabac, 600.000 à l’alcool et plus de 200.000 à la pollution atmosphérique. l SANTÉ La charcuterie et les viandes accusées de favoriser le cancer Avec modération... l RE. Les États membres de l’UE ont délivré 2,3 millions de nouveaux titres de séjour (permis de résidence) en 2014, pour des ci- toyens extracommunautaires. Mais les raisons pour lesquelles ceux-ci sont octroyés varient nette- ment d’un pays à l’autre, selon des données publiées par Euro- stat. En Belgique, la plupart des permis délivrés l’ont été pour motifs fami- liaux et ce dans plus d’un cas sur deux (23.114 cas sur 43.823 per- mis, soit 52,7 %), alors que la moyenne européenne est de 29,5 %. N’arrivent qu’en minorité donc les raisons liées à l’éducation (14,3 %), à l’emploi (10,9 %) ou les autres raisons (22 %). Mais alors que ces données ne concernent que les extracommu- nautaires, on n’a ici à faire qu’à la partie émergée de l’iceberg, car « on constate que les bénéficiaires sont plus largement des ressortis- sants de l’UE » , assure Dominique Ernould, porte-parole de l’Office des Étrangers (OE). « Le top 5 par nationalité des documents de sé- jour délivrés dans le cadre du re- groupement familial est dans l’ordre, la Roumanie, les Pays-Bas, la France, le Maroc puis la Pologne. » Parmi les extracommunautaires, outre les Marocains, ce sont les In- diens et les Américains pour qui on a délivré le plus de nouveaux permis de résidence chez nous, en 2014. DANS LES AUTRES PAYS D’EUROPE Dans des pays comme la Pologne, la Lituanie ou Chypre, l’emploi est la première motivation pour les bénéficiaires de ces permis de rési- dence, alors que l’éducation est ce qui prime en Irlande, qui fait d’ailleurs figure d’exception. l CÉ. M. ILS SONT LES PRINCIPAUX DEMANDEURS Regroupement familial: surtout des Roumains 23.114 cas de regroupement fami- lial. l PHN Obligé de faire appel à un service de médiation de dettes pour tenter de payer ses factures

18 SUDPRESSE MARDI27OCTOBRE2015 Près d’un surendetté sur ... · 18 SUDPRESSE MARDI27OCTOBRE2015 Pour cette étude, l’échan-tillon est composé de plus de 3.000 répondants

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  • Nous avons pu nous procurer enexclusivité une étude en cours definalisation de l’Observatoire duCrédit et de l’Endettement (à Mar-chienne-au-Pont) réalisée par Ro-main Duvivier et Caroline Jean-mart. Étude sur les jeunes et leursdifficultés financières.Alors, c’est la galère pour lesjeunes, pire qu’avant ? « Nousn’avons interrogé qu’une seule foisla population belge sur cette ques-tion des difficultés financières et,par conséquent, nous n’avons pas derecul historique » , commente Ro-main Duvivier, économiste. « Maisil va de soi que le climat écono-mique dans lequel évoluent les 18 à30 ans diffère nettement de celui deleurs parents au même âge. L’écartentre le taux de chômage des jeuneset celui des plus âgés a rarement étéaussi important : il s’élève à 15,7 %pour les 20-29 ans contre 6,6 % chezles 30-54 ans ».Autre motivation de l’Observa-toire : « Nous souhaitions réalisercette étude étant donné que nous sa-vions que, d’une part, les jeunes

    étaient fortement affectés par les dé-faillances de paiement en matièrede crédit. Par exemple, sur 100jeunes de moins de 30 ans, ils sont8,7 % à connaître des difficultés deremboursement ».En introduction, Caroline Jean-mart et Romain Duvivier pointentl’environnement dans lequel lesjeunes vivent aujourd’hui (voir ci-dessous). Pas de miracle, tout aug-mente (loyer, coût de l’énergie,biens de consommation cou-rante…) alors que le pouvoird’achat reste bas.Sur 100 nouveaux dé-fauts de paiement,les 25 à 34 anscomptent pour28,2 % des dé-fauts de paiementpour les crédits àla consommation.21,9 % pour des dé-fauts de paiementpour le crédit hypothé-caire. À titre indicatif, cettetranche d’âge compte pour 16,2 %de la population majeure. Elle estdonc plus fortement touchée parles difficultés financières que lesautres classes d’âge.Dans les tableaux que va publierl’Observatoire, on notera encore àtitre d’exemple que le montantmoyen octroyé en fonction de l’âge(chez nous en 2013) est de 118.707euros pour la tranche 25 à 34 ans

    contre par exemple 104.840 eurospour les 35 à 44 ans. Les montantsmoyens empruntés par les jeunessont sensiblement plus importantsque pour les tranches d’âge plusélevées. De là à pouvoir rembour-ser le crédit…

    LES FACTURES, LA GALÈREAutres données. Pour les 18-30ans : 18,1 % durant les 12 derniersmois, ont été une fois dans l’im-possibilité de rembourser leur

    loyer ou le crédit hypothécaire,16,3 % n’ont pu rembour-

    ser un autre emprunt,32, 1 % n’ont pu

    payer les factures(électricité, eau,téléphone). 20 %ont emprunté del’argent à la fa-mille ou à un

    proche. Conclu-sion : les moins de 35

    ans représentent prèsd’un tiers du public des ins-

    titutions agréées pour la média-tion de dettes (31, 7 % en Wallo-nie). « Tout est lié », estime Mme

    Jeanmart. « Ce sont souvent des per-sonnes avec enfants et sans emploiqui sont le plus touchées par les dif-ficultés financières et quiconsultent le plus fréquemment lesservices de médiations de det-tes. ». l

    M.SP.

    ÉTUDE EXCLUSIVE

    Près d’un surendetté sur trois a moins de 35 ans !

    L’Observatoire du Crédit s’estconcentré sur les jeunes et

    leurs difficultés financières. Unepremière. Parmi les données : prèsd’un jeune sur cinq n’a purembourser au moins une fois soncrédit hypothécaire lors des 12derniers mois. Inquiétant…

    18

    18 SUDPRESSE MARDI 27 OCTOBRE 2015

    Pour cette étude, l’échan-tillon est composé de plus de3.000 répondants issus destrois régions du pays (entre18 et 65 ans).Le public est aussi diversifiéque possible (en termesd’âge, de niveau d’instruc-tion, de situation profession-nelle).Notre but était d’évaluer la si-tuation de l’ensemble des mé-nages. Par conséquent, notreobjectif était d’avoir des répon-dants présentant différentsprofils socio-économiques »,nous explique-t-on.Dans tous les graphiques, onnote que les moins de 65 anssont moins touchés par lecrédit.

    Dès 45 ans, les emprunteursdéfaillants sont moins nom-breux.Mais 5,64 % des emprunteursentre 45 et 54 ans restenttout de même défaillants(tous crédits confondus,consommation et prêt hypo-thécaire).Ils ne sont plus que 3,64 % àne pas pouvoir rembourserleur prêt et payer leurs fac-tures quand ils ont entre 55et 64 ans.« Il est clair que dans notreétude, nous montrons que lepourcentage des emprunteursdéfaillants a tendance à dimi-nuer avec l’âge » , nous disentles spécialistes. l

    M.SP.

    ET APRÈS 40 ANS

    Plus on vieillit, plus facilement on paye…

    Payer, toujours payer... l PHN

    Pourquoi les jeunes ont-ils desdifficultés à boucler les fins demois ? La faute au coût de lavie par rapport à leurs reve-nus. Une analyse bateau quicorrespond pourtant à la dureréalité.Moins scolarisés nos jeunes ?Faux ! Les jeunes sont davan-tage diplômés que les généra-tions précédentes. « 42,5 % des25-29 ans ont obtenu un di-plôme de l’enseignement supé-rieur ou universitaire contre17,7 % des 60 ans et plus en2013 », commente M. Duvivier.Qui poursuit : « L’écart entre letaux de chômage des jeunes etcelui des plus âgés a d’ailleursrarement été aussi important : ils’élève à 15,7 % pour les 20-29

    ans contre 6,6 % chez les 30-54ans », ajoute Caroline Jean-mart.

    INTÉRIMAIRES, CDD…En outre, une forte proportiondes jeunes aurait accès à desformes de travail plus pré-caires et moins rémunérées.Deux statistiques dans l’étude.Alors que seuls 1,4 % des 25-49ans travaillent sous statut d’in-térimaire, ils sont 6,42 % chezles travailleurs âgés de 15 à 24ans !En outre, 13 % des travailleursde 15 à 24 ans sont engagésavec un contrat à durée déter-minée contre seulement 4,1 %pour les 25 à 49 ans.Enfin, à côté de l’augmenta-

    tion du coût de la vie, lesjeunes ont des standards deconsommation qui, par rap-port à ceux qu’avaient leurs aî-nés à leur âge, les poussent àdépenser davantage : télépho-nie et télécommunication,produits high-tech… l

    M.SP.

    Trop peu de contrats à duréeindéterminée pour les jeunes

    PAS UNE QUESTION DE DIPLÔME

    Des contrats précaires. l PHN

    LES RAISONS DU SURENDETTEMENT

    l 1

    23RF

    TOUS LES RÉPONDANTSRÉPONDANTS AYANT DES

    CRÉDITS EN COURS

    18 À 30 ANS 31 À 65 ANS 18 À 30 ANS 31 À 65 ANS

    Le loyer ou le crédit hypothécaire 18,10% 10,40% 23,50% 9,60%

    Des crédits autres qu’un emprunt hypothécaire 16,30% 11,20% 21% 13,30%

    Des factures comme l’eau, l’électricité, le téléphone… 32,10% 26,20% 40,80% 25,90%

    De l’argent emprunté à un proche (ami, famille…) 20,00% 12,00% 22% 11,10%

    Durant les 12 derniers mois, votre ménage a-t-il été, au moins une fois, dans l’impossibilité de payer/rembourser à temps…

    Le taux dechômage des20-29 ans?15,7% !C’est beaucoup

    Saucisses, jambon, hot-dogs, corned beef, et dans

    une moindre mesure, toutes lesviandes à l’exception de la volaille,pourraient favoriser le cancer, se-lon une étude internationale quidevrait porter un nouveau coup àla consommation et à la filière dela viande.En se basant sur plus de 800études, le Centre international derecherche sur le cancer (CIRC),l’agence cancer de l’Organisationmondiale de la santé (OMS) a clas-sé lundi la viande transformée, es-sentiellement la charcuterie, dansla catégorie des agents « cancéro-gènes pour l’homme », tandis queles viandes rouges qui, selon leCIRC, incluent le porc et le veau,ont été classées comme « probable-

    ment cancérogènes ».Parmi les cancers les plus fré-quemment associés à la viande fi-gure le cancer colorectal et dansune moindre mesure les cancersde la prostate et du pancréas, se-lon les auteurs de l’étude.

    COMME LE TABAC OU L’AMIANTE ?Les produits de viande transfor-mée incluent également les la-nières de bœuf séché, les viandesen conserve et les préparations etles sauces à base de viande, selonle CIRC qui ne mentionne en re-vanche pas explicitement les ham-burgers.Le fait de ranger les charcuteries,et autres viandes transformées,dans le groupe des agents qui sontcauses de cancer, comme le tabac

    ou l’amiante, ne veut pas pour au-tant dire qu’ils sont aussi dange-reux. En effet, selon les estima-tions les plus récentes d’un orga-nisme de recherche indépendant,34.000 décès par cancer par an en-viron dans le monde seraient im-putables à une alimentation richeen charcuteries, contre un millionde décès par cancer par an impu-tables au tabac, 600.000 à l’alcoolet plus de 200.000 à la pollutionatmosphérique. l

    SANTÉ

    La charcuterie et les viandesaccusées de favoriser le cancer

    Avec modération... l RE.

    Les États membres de l’UEont délivré 2,3 millions de

    nouveaux titres de séjour (permisde résidence) en 2014, pour des ci-toyens extracommunautaires.Mais les raisons pour lesquellesceux-ci sont octroyés varient nette-ment d’un pays à l’autre, selondes données publiées par Euro-stat.En Belgique, la plupart des permisdélivrés l’ont été pour motifs fami-liaux et ce dans plus d’un cas surdeux (23.114 cas sur 43.823 per-mis, soit 52,7 %), alors que lamoyenne européenne est de29,5 %. N’arrivent qu’en minoritédonc les raisons liées à l’éducation(14,3 %), à l’emploi (10,9 %) ou lesautres raisons (22 %).Mais alors que ces données neconcernent que les extracommu-nautaires, on n’a ici à faire qu’à la

    partie émergée de l’iceberg, car« on constate que les bénéficiairessont plus largement des ressortis-sants de l’UE » , assure Dominique

    Ernould, porte-parole de l’Officedes Étrangers (OE). « Le top 5 parnationalité des documents de sé-jour délivrés dans le cadre du re-groupement familial est dansl’ordre, la Roumanie, les Pays-Bas, laFrance, le Maroc puis la Pologne. »Parmi les extracommunautaires,outre les Marocains, ce sont les In-diens et les Américains pour quion a délivré le plus de nouveauxpermis de résidence chez nous, en2014.

    DANS LES AUTRES PAYS D’EUROPEDans des pays comme la Pologne,la Lituanie ou Chypre, l’emploi estla première motivation pour lesbénéficiaires de ces permis de rési-dence, alors que l’éducation est cequi prime en Irlande, qui faitd’ailleurs figure d’exception. l

    CÉ. M.

    ILS SONT LES PRINCIPAUX DEMANDEURS

    Regroupement familial: surtout des Roumains

    23.114 cas de regroupement fami-lial. l PHN

    Obligé de faire appel à un service de médiation de dettes pour tenter de payer ses factures