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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S113 DISCUSSION. La littérature apporte peu de réponses à ces situations rares mais préoccupantes. La solution présentée est discutée au vu des résultats initiaux, en terme d’indications alter- natives, de risque potentiel, de modification cinématique de la talo-crurale, mais aussi de dessin de l’implant et de technique opératoire. CONCLUSION. Les résultats de cette série préliminaire méritent confirmation et la prothèse inversée doit aujourd’hui être réservée à des indications de « sauvetage ». Si l’impression favorable se confirme, il est envisageable d’élargir le champ d’application de ce concept et de modifier les indications de pro- thèse dans la pathologie talienne. 181 Mesure de l’inclinaison frontale de la glène scapulaire sur une radio- graphie standard de l’épaule Pierre MOULINOUX*, Philippe GICQUEL, Philippe CLAVERT, Jean-François KEMPF INTRODUCTION. L’orientation de la glène repose sur l’ana- lyse de sa position dans les trois plans de l’espace. Seule sa posi- tion dans le plan transversal est déterminée par une mesure sur coupe scannographique. Nous avons cherché à définir une nou- velle mesure permettant de définir son orientation frontale à l’aide de radiographies standards de face en double obliquité, en tenant compte des variations d’incidences rencontrées en prati- que courante. Cette mesure devrait permettre d’étudier l’influen- ce de cette orientation sur la coiffe des rotateurs après chirurgie prothétique de l’épaule. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Des marqueurs radio-opaques sont disposés sur cinq scapula radiographiées suivant quatre inci- dences différentes, définies par l’orientation du faisceau par rap- port à l’axe orthogonal au plan de la scapula. Après étude des clichés obtenus, cinq mesures angulaires sont définies à l’aide de ces cinq repères. Pour étudier la reproductibilité inter et intra- observateurs et l’influence des variations d’incidences, cinq épaules de sujets volontaires sains sont radiographiées en utili- sant les mêmes incidences. L’analyse de ces radiographies est confiée à six chirurgiens en charge de définir les repères néces- saires aux mesures et ce à deux reprises à un mois d’intervalle. L’analyse des 1 200 mesures ainsi obtenues permet de définir un angle DELTA répondant aux critères de reproductibilité indepen- dament des variations d’incidence. Pour définir la valeur nor- male de cet angle, une analyse radiographique rétrospective de 35 patients pris au hasard et indemnes d’atteinte gléno-humérale est ensuite réalisée. RÉSULTATS.L’inclinaison frontale de la glène est au mieux définie par un angle delta défini par la droite joignant les extré- mités supérieure (A) et inférieure (B) de la glène, et la droite passant par le point le plus médial du pied du processus cora- coïde (P) et le milieu (M) du segment AB. Cet angle apparaît reproductible est peu soumis aux variations d’incidence habi- tuelles. Il n’est pas influencé par l’âge, le côté ou le sexe. Sa valeur normale est comprise entre 62° 6°. DISCUSSION. L’angle delta ne prend pas en compte l’incli- naison frontale de la glène en rapport avec la position de l’articu- lation scapulo-thoracique puisque il est déterminé à l’aide de points de repère uniquement scapulaires. Il permet cependant d’évaluer l’inclinaison frontale glénoïdienne par rapport au corps de la scapula sur des radiographies standards de face. Il est donc utilisable pour des études rétrospectives. 182 L’épaule paralytique dans les lésions supra-claviculaires du plexus brachial : comparaison des résultats fonctionnels après chirur- gie nerveuse directe et arthrodèse scapulo-humérale Fabien LACOMBE*, Cyril LAZERGES, Bertrand COULET, Manuel VALVERDE, Marie-Noëlle THAURY, Michel CHAMMAS INTRODUCTION. Devant un traumatisme du plexus brachial se pose actuellement le problème de la réhabilitation de l’épaule paralytique d’origine plexique. L’objectif de cette étude est de comparer sur le plan fonctionnel et analytique, les résultats obte- nus au niveau de l’épaule après chirurgie nerveuse directe (CND) et arthrodèse scapulo-humérale dans les paralysies supra claviculaires post traumatique du plexus brachial. MATÉRIEL ET MÉTHODE. La série comprend 58 patients qui ont bénéficié d’un geste chirurgical au niveau de l’épaule après lésions supra claviculaires du plexus brachial. Trente-trois patients ont eu une chirurgie nerveuse directe (19 paralysies radiculaires supérieures C5-C6 C7 et 14 paralysies totales C5-T1). Trente-huit ont eu une arthrodèse scapulo-humérale (12 paralysies radiculaires supérieures et 26 paralysies totales), dont 13 après échec de la chirurgie nerveuse. Le délai moyen entre l’accident et la chirurgie nerveuse était de 5 mois et de 36 mois pour l’arthrodèse. La chirurgie nerveuse avait consisté en 10 greffes nerveuses à partir de C5 ou C6 et 23 neurotisations à partir du nerf spinal sur le nerf supra scapulaire. RÉSULTATS. Il n’a pas été retrouvé de différence significa- tive en terme de mobilité entre les 2 groupes (arthrodèse/CND : 58/53° en flexion, 56/48° en abduction, 0/-8° en RE, 43/49° en RI). Des différences significatives (p = 0,001) en terme de force de l’épaule, ont été retrouvées entre les 2 groupes, au profit des arthrodèses (en kg, 7,4 versus 1,4 en flexion, 7 versus 1,3 en abduction, 2,7 versus 0,4 en rotation externe, 4,5 versus 1,1 en rotation interne). Il en est de même dans les possibilités d’excur- sion de la main. La force moyenne de flexion du coude est corré- lée à celle de l’épaule avec des résultats supérieurs pour le *Thierry Judet, Hôpital Raymond Poincaré, 104, boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Garches. *Pierre Moulinoux, Service d’Orthopédie, CHRU Hautepierre, avenue Molière, 67085 Strasbourg Cedex.

181 Mesure de l’inclinaison frontale de la glène scapulaire sur une radiographie standard de l’épaule

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S113

DISCUSSION. La littérature apporte peu de réponses à cessituations rares mais préoccupantes. La solution présentée estdiscutée au vu des résultats initiaux, en terme d’indications alter-natives, de risque potentiel, de modification cinématique de latalo-crurale, mais aussi de dessin de l’implant et de techniqueopératoire.

CONCLUSION. Les résultats de cette série préliminaireméritent confirmation et la prothèse inversée doit aujourd’huiêtre réservée à des indications de « sauvetage ». Si l’impressionfavorable se confirme, il est envisageable d’élargir le champd’application de ce concept et de modifier les indications de pro-thèse dans la pathologie talienne.

181 Mesure de l’inclinaison frontale dela glène scapulaire sur une radio-graphie standard de l’épaule

Pierre MOULINOUX*, Philippe GICQUEL,Philippe CLAVERT, Jean-François KEMPF

INTRODUCTION. L’orientation de la glène repose sur l’ana-lyse de sa position dans les trois plans de l’espace. Seule sa posi-tion dans le plan transversal est déterminée par une mesure surcoupe scannographique. Nous avons cherché à définir une nou-velle mesure permettant de définir son orientation frontale àl’aide de radiographies standards de face en double obliquité, entenant compte des variations d’incidences rencontrées en prati-que courante. Cette mesure devrait permettre d’étudier l’influen-ce de cette orientation sur la coiffe des rotateurs après chirurgieprothétique de l’épaule.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Des marqueurs radio-opaquessont disposés sur cinq scapula radiographiées suivant quatre inci-dences différentes, définies par l’orientation du faisceau par rap-port à l’axe orthogonal au plan de la scapula. Après étude desclichés obtenus, cinq mesures angulaires sont définies à l’aide deces cinq repères. Pour étudier la reproductibilité inter et intra-observateurs et l’influence des variations d’incidences, cinqépaules de sujets volontaires sains sont radiographiées en utili-sant les mêmes incidences. L’analyse de ces radiographies estconfiée à six chirurgiens en charge de définir les repères néces-saires aux mesures et ce à deux reprises à un mois d’intervalle.L’analyse des 1 200 mesures ainsi obtenues permet de définir unangle DELTA répondant aux critères de reproductibilité indepen-dament des variations d’incidence. Pour définir la valeur nor-male de cet angle, une analyse radiographique rétrospective de35 patients pris au hasard et indemnes d’atteinte gléno-huméraleest ensuite réalisée.

RÉSULTATS. L’inclinaison frontale de la glène est au mieuxdéfinie par un angle delta défini par la droite joignant les extré-mités supérieure (A) et inférieure (B) de la glène, et la droitepassant par le point le plus médial du pied du processus cora-coïde (P) et le milieu (M) du segment AB. Cet angle apparaît

reproductible est peu soumis aux variations d’incidence habi-tuelles. Il n’est pas influencé par l’âge, le côté ou le sexe. Savaleur normale est comprise entre 62° ° 6°.

DISCUSSION. L’angle delta ne prend pas en compte l’incli-naison frontale de la glène en rapport avec la position de l’articu-lation scapulo-thoracique puisque il est déterminé à l’aide depoints de repère uniquement scapulaires. Il permet cependantd’évaluer l’inclinaison frontale glénoïdienne par rapport aucorps de la scapula sur des radiographies standards de face. Il estdonc utilisable pour des études rétrospectives.

182 L’épaule paralytique dans leslésions supra-claviculaires duplexus brachial : comparaison desrésultats fonctionnels après chirur-gie nerveuse directe et arthrodèsescapulo-humérale

Fabien LACOMBE*, Cyril LAZERGES,Bertrand COULET, Manuel VALVERDE,Marie-Noëlle THAURY, Michel CHAMMAS

INTRODUCTION. Devant un traumatisme du plexus brachialse pose actuellement le problème de la réhabilitation de l’épauleparalytique d’origine plexique. L’objectif de cette étude est decomparer sur le plan fonctionnel et analytique, les résultats obte-nus au niveau de l’épaule après chirurgie nerveuse directe(CND) et arthrodèse scapulo-humérale dans les paralysies supraclaviculaires post traumatique du plexus brachial.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. La série comprend 58 patientsqui ont bénéficié d’un geste chirurgical au niveau de l’épauleaprès lésions supra claviculaires du plexus brachial. Trente-troispatients ont eu une chirurgie nerveuse directe (19 paralysiesradiculaires supérieures C5-C6 ° C7 et 14 paralysies totalesC5-T1). Trente-huit ont eu une arthrodèse scapulo-humérale(12 paralysies radiculaires supérieures et 26 paralysies totales),dont 13 après échec de la chirurgie nerveuse. Le délai moyenentre l’accident et la chirurgie nerveuse était de 5 mois et de36 mois pour l’arthrodèse. La chirurgie nerveuse avait consistéen 10 greffes nerveuses à partir de C5 ou C6 et 23 neurotisationsà partir du nerf spinal sur le nerf supra scapulaire.

RÉSULTATS. Il n’a pas été retrouvé de différence significa-tive en terme de mobilité entre les 2 groupes (arthrodèse/CND :58/53° en flexion, 56/48° en abduction, 0/-8° en RE, 43/49° enRI). Des différences significatives (p = 0,001) en terme de forcede l’épaule, ont été retrouvées entre les 2 groupes, au profit desarthrodèses (en kg, 7,4 versus 1,4 en flexion, 7 versus 1,3 enabduction, 2,7 versus 0,4 en rotation externe, 4,5 versus 1,1 enrotation interne). Il en est de même dans les possibilités d’excur-sion de la main. La force moyenne de flexion du coude est corré-lée à celle de l’épaule avec des résultats supérieurs pour le

*Thierry Judet, Hôpital Raymond Poincaré,104, boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Garches.

*Pierre Moulinoux, Service d’Orthopédie, CHRU Hautepierre,avenue Molière, 67085 Strasbourg Cedex.