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FORMATION La Chambre de Commerce et l’Université de Luxembourg signent un accord de coopération en matière de management INTERNATIONAL GR Business Days 2014: un salon international au service des PMEs et de l’innovation MERKUR JUIN 2014 www.cc.lu DE LËTZEBUERGER MERKUR BULLETIN DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Trois leviers pour redresser la productivité du Luxembourg

199944 MERKUR 06 2014 WEB - Chambre de Commerce...MERKUR 3 Les articles publiés et signés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs et ne reflètent pas forcément l’opinion

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  • FORMATIONLa Chambre de Commerce etl’Université de Luxembourgsignent un accord de coopérationenmatière demanagement

    INTERNATIONALGRBusiness Days 2014: un saloninternational au service des PMEset de l’innovation

    MERKURJUIN 2014

    www.cc.lu

    DE LËTZEBUERGER MERKURBULLETIN DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG

    Trois levierspour redresser la productivitédu Luxembourg

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  • EDITORIALJUIN 2014

    MERKUR 1

    Faut-il craindre le TTIP?L’accord de partenariat transatlantique sur le commerce et

    l’investissement (TTIP) fait actuellement l’objet d’un débatanimé. Ses pourfendeurs attisent de nombreuses craintesauprès du grand public en argumentant que ce nouvel accord,négocié actuellement entre l’Union européenne et les Etats-Unis, imposerait entre autres des normes alimentaires moinsstrictes et n’introduirait des avantages que pour les mutina-tionales avec notamment la possibilité de contester les déci-sions souveraines des Etats membres, remettant ainsi en causele fonctionnement démocratique et le fondement même dessociétés occidentales.

    Faute d’informations factuelles, le débat sur le TTIPest trop souvent encore mené de manière émotionnelle etil convient donc de dédramatiser la discussion en rappe-lant que l’objectif primaire de l’accord – qui est toujoursen voie de négociation – est le démantèlement de barrièrestechniques et de doublons administratifs en vue de faciliterle commerce de biens et services et l’amélioration de l’envi-ronnement d’investissement. Il s’agit donc en première ligned’aboutir à une reconnaissance mutuelle de processus régle-mentaires compatibles, qui peuvent être considérés grossomodo équivalents des deux côtés de l’Atlantique et qui pour-suivent un même objectif comme par exemple, la protectiondu consommateur. Le TTIP n’entraînera donc pas de nivel-lement vers le bas pour l’Europe, qui pourra maintenir sesstandards sociaux, environnementaux et de protection desconsommateurs.

    A terme, l’Union européenne escompte comme principauxbénéfices du TTIP une croissance de 0,5 % du PIB euro-péen et de 28 % des exportations de l’UE vers les Etats-Unis.Actuellement, 14 millions d’emplois ont déjà pu être créésgrâce aux investissements transatlantiques et un des objectifsdu TTIP est de réduire de moitié les restrictions en matièrede marchés publics transatlantiques en abolissant des légis-lations protectrices du type «Buy America».

    L’idée poursuivie par les auteurs du TTIP est donc defaire profiter tout le monde du nouvel accord: les consom-mateurs en leur proposant un plus grand choix et une meil-leure qualité à des prix plus abordables; les entreprises enleur proposant une plus grande zone de chalandise, plus dedébouchés, des gains de productivité et donc de compétiti-vité, et les États en leur permettant d’augmenter les recettesfiscales et de réduire le chômage. En règle générale, un mil-liard d’EUR de volume supplémentaire en commerce exté-rieur devrait se solder par la création de 15.000 emplois sup-plémentaires.

    En tant qu’économie la plus ouverte d’Europe, le Luxem-bourg a potentiellement davantage à gagner du TTIP queses partenaires européens. En effet, eu égard à son ouvertureet à son réflexe naturel de viser l’exportation et l’échange,le Grand-Duché a toujours été partisan du libre échange,celui-ci étant le fondement même du modèle économiquequi lui a permis de prospérer. Faciliter davantage le libreéchange est pour le Luxembourg, qui souffre actuellementd’une compétitivité en baisse et de finances publiques vacil-lantes, une opportunité pour stimuler son économie et assai-nir ses finances publiques. En effet, chaque Euro gagné à

    l’export revient sous forme de rémunération et de pouvoird’achat engendrant par la même occasion des recettes fis-cales. Bref, pour une économie ouverte comme le Luxem-bourg, le TTIP peut être un moyen pour relancer l’écono-mie sans générer d’endettement public additionnel.

    Outre ces retombées positives directes pour le pays, unaccord transatlantique bien ficelé pourrait aussi servir demodèle pour une libéralisation du commerce mondial et s’im-poser comme futur standard pour les pays tiers souhaitantéchanger avec l’UE et les Etats-Unis, dont les échanges com-binés représentent aujourd’hui déjà 45 % du PIB mondial.

    Or, pour que le TTIP puisse remplir ce rôle de modèlepour d’autres économies, et ce notamment dans le contextedes négociations enlisées du cycle de Doha, une place pri-vilégiée devra revenir aux PME, qui représentent 99,8 %des entreprises, 66,5 % de l’emploi et 57,6 % du PIB del’économie européenne. Bien négocié, le démantèlement debarrières administratives en lien avec la simplification desprocédures douanières, l’harmonisation de standards, lareconnaissance mutuelle de certifications pourraient consti-tuer autant d’avantages compétitifs permettant d’ouvrir denouvelles voies aux PME européennes et luxembourgeoises.

    Un des points de dissension les plus polémiques en matièrede TTIP, cristallisant les inquiétudes d’un grand nombred’Européens est celui de la mise en place d’un mécanismed’arbitrage supranational (ISDS), pour protéger les investis-seurs étrangers en leur offrant la possibilité d’avoir recoursà des juges neutres en cas d’expropriation. Pour éviter toutrisque d’abus, la Commission européenne s’est engagée àprendre toutes les mesures nécessaires pour éviter de répé-ter les erreurs qui ont pu être commises par le passé dans lecadre des négociations de libre-échange en matière de pro-tection des investisseurs. En tant que plus grand investisseurde l’Union européenne, avec 313 milliards d’EUR, et prin-cipale destination des investissements, avec 159 milliardsd’EUR, les Etats-Unis sont d’une importance cruciale pourl’Union européenne et les entreprises luxembourgeoises pré-sentes sur le marché américain ne pourront que bénéficierd’un système qui consolide leur sécurité juridique.

    Pour l’Europe, il est important que les négociateurs euro-péens en charge du dossier prennent bien la mesure de tous leseffets d’un accord d’une telle envergure sur le bon fonction-nement du marché intérieur et sur les spécificités des Etatsmembres et qu’ils négocient avec assurance un accord repre-nant les valeurs européennes. Pour le Luxembourg, il seratout à fait primordial que le TTIP vise, à côté de l’échange debiens, également celui des services, un domaine dans lequel leLuxembourg excelle depuis de nombreuses années et qui estun des grands enjeux d’avenir. Evidemment, la vraie valeurajoutée du TTIP se révélera une fois les détails de l’accordconnus, mais il est tout à fait évident que le Luxembourg estbien positionné pour profiter d’une facilitation accrue deséchanges et investissements transatlantiques. Pour ce faire,il devra bien entendu – comme par le passé – faire preuved’ambition, de pro-activité et d’esprit d’innovation.

    n

  • 2 MERKUR

    SOMJUINREJUIN 2014

    DOSSIER4 La productivité: clé de la réussite

    économique du Luxembourg

    VISITES ENTREPRISES12 Premier en Europe14 Schnell und flexibel auf die ständig

    wandelnden Kundenbedürfnisseund Marktveränderungen reagieren

    FLASH18 La BIL lance la 8e édition du prix

    Woman Business Manager of the Year18 Visit of the Mayor of Boa Vista,

    Cabo Verde19 Le Portugal reçu à la Chambre

    de Commerce20 L’Ambassadeur de Tunisie et la

    Ministre Plénipotentiaire accueillisà la Chambre de Commerce

    20 Lessons from Poland’s Reforms-25years on

    21 Une délégation de la Républiquede Tchouvachie rend visite à laChambre de Commerce

    INTERNATIONAL22 Project Lebanon renforce sa

    dimension internationale22 Calendrier juillet – octobre 201422 Luxembourg-Turkish Business Council:

    plusieurs événements avec la Turquieen vue dans les prochains mois

    23 Mission officielle en Corée du Sudet au Japon

    24 Ce que contiennent les nouvellesrègles européennes relatives auxprestations de services électroniques

    26 Un salon international au service desPMEs et de l’innovation

    27 Textes européens publiés du 8 maiau 10 juin

    FORMATION30 La Chambre de Commerce et

    l’Université de Luxembourg signentun accord de coopération enmatière de management

    30 Interview – Jean Junck, responsablede la Formation universitaire

    31 Gestionnaire qualifié en logistique33 Développer les techniques de

    communication en entreprisegrâce aux nouvelles formationsen communication

    33 Présentation de deux nouvellesformations en marketing etcommunication

    34 Première formation régionalepour guides touristiques dansla Région Sud

    35 Programme de formation 201437 Journée d’orientation à l’intention

    des signataires du Contrat d’accueilet d’intégration à la Chambre deCommerce

    39 Effort de formation des entrepriseset accès à la formation des salariés:fortes disparités selon le secteurd’activité

    INNOVATION40 L’économie sociale et solidaire

    gagne du terrain44 Cyrille Ercolani: l’esprit d’équipe au

    service de la vision d’entreprise45 Les organisateurs des Journées de

    l’Economie reversent 12.610 EUR à1,2,3,GO

    46 37 jeunes créatifs primés pour leursidées innovantes

    47 Peintures et laques: bien gérer cessubstances signifie préserverl’environnement et la santé

    ECONOMIE50 Un classement de compétitivité

    qui s’améliore, des défis structurelsqui demeurent

    53 Bright prospects and someconstructive suggestions

    54 Luxembourg – a light weight forsingle parents, a great burden forsingle taxpayers

    55 Du pain sur la planche pour leLuxembourg

    56 Photo mensuelle de l’économieluxembourgeoise

    62 Logistique: La nouvelle formation«Technicien en logistique» est lancée

    INTERNATIONAL26 GR Business Days 2014: un salon international au service des PMEs

    et de l’innovation4 Fondation IDEA a.s.b.l – La

    productivité: clé de la réussiteéconomique du Luxembourg

    DOSSIER

  • MERKUR 3

    Les articles publiés et signés n’engagentque la responsabilité de leurs auteurset ne reflètent pas forcément l’opinionde la Chambre de Commerce,qui ne peut donner aucune garantieexpresse ou implicite sur l’exactitude,l’exhaustivité, la véracité, l’actualité,la pertinence ou la fiabilité desinformations figurant dans le Merkur.

    Editeur:Chambre de Commercedu Grand-Duché de Luxembourg7, rue Alcide de GasperiL-2981 LuxembourgTél.: 42 39 39-1Fax: 43 83 26E-mail: [email protected]: www.cc.lu

    Paraît 10 fois par anTirage: 35.000 exemplairesReproduction autoriséeavec mention de la source.Copie à l’éditeurRédaction:Patrick Ernzer, rédacteur en chefMarie-Hélène TrouillezCorinne Briault, Edouard Lehr

    Mise en page et impression:Imprimerie Centrale S.A.Conception graphique:rose de claire, design.Couverture:lolaCrédit photographique:MEV Verlag, EU, SIP,ONT Luxembourg, M.-H. Trouillez

    Publicité:Imprimerie CentraleService Régie, Bureaux:15, rue du CommerceL-1351 LuxembourgTél.: (+352) 40 36 10-1Fax: (+352) 40 36 10-228E-mail: [email protected]

    63 Logistique: Brême: Une nouvelleroute directe pour lux-Airport

    64 Logistique: Le Cluster maritimeluxembourgeois invitéà présenter son savoir-faire

    LEGISLATION & AVIS66 Projets soumis pour avis

    à la Chambre de Commerce66 Adaptation des équipements de

    traitement pour le nouveau billet de10 EUR

    FEDERATIONS/UEL68 Chicken4memini-entreprise de

    l’année

    69 L’édition 2014-2015 du répertoire desentreprises vient de paraître

    69 La version revisitée de la ShoppingMap 2014 disponible

    70 Une année exceptionnelle avec lacréation de 14 nouvelles fondations

    GRAND ENTRETIEN72 “This isn’t a story about war,

    it is a story about commitment”

    INFO ENTREPRISES74 Rita Julien gagnante de

    l’édition 2014 au Luxembourg74 En bref

    75 Les performances de l’acierau service du design

    76 Le fonds nova naturstroum – unengagement écologique à long terme

    76 La Belle Etoile brille depuis 40 ans77 Autopolis Classic Cars, la passion des

    mécaniques anciennes77 Diversity: des écharpes sans frontière

    Tourisme78 Les campagnes intégrées de l’ONT

    LES 100 VISAGES DE LA CDC 80

    FORMATION30 Centre d’excellence en gestion d’entreprise: La Chambre de Commerce et

    l’Université de Luxembourg signent un accord de coopération enmatièredemanagement

    ECONOMIE50 IMDWorld Competitiveness

    Yearbook 2014: un classementde compétitivité qui s’améliore,des défis structurels quidemeurent

  • DOSSIERJUIN 2014

    4 MERKUR

    L’idée dumois de la Fondation IDEA a.s.b.l.

    La productivité: clé de la réussite économiquedu Luxembourg

    Depuis la crise, le niveau de productivité a fortement décroché au Luxembourg. Dans son bilanapprofondi concernant le Luxembourg, publié en mars 2014, la Commission européenne écrivait:«une comparaison internationale montre que, si en termes de niveaux de productivité, le Luxem-bourg est dans le peloton de tête des pays de l’UE, en revanche, en termes de croissance de laproductivité, il est à la traîne». Partant de ce constat, et consciente de l’importance de la producti-vité comme facteur de croissance économique et déterminant de la hausse du niveau de vie d’unepopulation, la Fondation IDEA a consacré son «Idée du mois» à la productivité.

    L es concepts de productivité(déf inition et mesures), leniveau et l’évolution de la pro-ductivité au Luxembourg (pour l’en-semble de l’économie, par secteurs d’ac-tivité, comparés à d’autres pays), et lesmesures qui permettraient de redyna-miser la productivité au Luxembourgsont abordés. Les recommandationsavancées concernent trois piliers inter-

    dépendants et pour lesquels le Luxem-bourg dispose de marges de progres-sion, à savoir: le contexte institutionnel,le capital humain et les activités entre-preneuriales et de R&D.

    Un concept économiquecomplexe à quantifierComme en attestent les études de

    2014 de compétitivité du WEF1 et de

    l’IMD2, les procédures pour la créa-tion d’entreprises sont fastidieuses etle niveau de flexibilité du marché dutravail très faible au Luxembourg. LeGrand-Duché manque de main d’œuvrequalifiée. L’édition 2013-2014 du Glo-bal Competitiveness Report du WEFpointait quant à elle la «réglementa-tion restrictive du travail», «les qualifi-cations inadéquates des travailleurs», et

    1 World Economic Forum.

    2 International Institute for Management Development.

  • MERKUR 5

    la «capacité d’innovation insuffisante»comme étant les principales difficul-tés pour le développement d’activitésau Luxembourg. Corriger ces faiblessesstructurelles revient donc à œuvrer enfaveur des gains de productivité, et assu-rer un niveau de vie élevé et constant àla population.

    Régulièrement évoquée dans le débatéconomique, mantra du nouveau gou-vernement qui incite à «faire plus avecmoins», élément récurrent des recom-mandations faites au Luxembourg parles grandes institutions économiquesinternationales3, sujet de préoccupa-tion de la population, la productivité(qui mesure l’efficacité avec lesquellesune économie transforme des facteurs deproduction en biens et services) demeurenéanmoins un concept économique rela-tivement complexe à quantifier.

    Mesurer la productivité repose surdes choix méthodologiques – pas tou-jours partagés – le plus souvent guidéspar la disponibilité des données. Il y aainsi les mesures qui rapportent la pro-duction à un seul facteur (on parle alorsde productivité unifactorielle), cellesqui rapportent la production à plu-sieurs facteurs (productivité multifac-torielle), celles qui s’intéressent à l’éco-nomie dans son ensemble, celles qui neportent que sur des secteurs d’activitédonnés, etc.

    Le concept de productivité a faitl’objet d’une publication de l’OCDE4dont la finalité était de présenter les fon-dements théoriques de la productivitéet d’en envisager les aspects concrets.De l’aveu même de l’OCDE, les diffé-

    rentes mesures de productivité (unifac-torielle ou multifactorielle) présententdes limites qui tiennent à leur interpré-tation, à leur caractère partiel, etc.

    Quoique parfois insaisissable, la pro-ductivité jouit d’une grande presse. Celatient au fait que les gains de producti-vité sont, sur le long terme, la princi-pale source de hausse du niveau de vied’une population, et le vecteur de crois-sance économique5 le plus «soutenable».

    Comment mesurer la productivité?Comment le Luxembourg se situe-t-ilen matière de productivité comparé àses partenaires européens? Comment laproductivité a-t-elle évolué? Quels sec-teurs souffrent de faibles gains de pro-ductivité? Comment augmenter dura-blement la productivité du Luxembourg

    et ainsi renforcer ses perspectives decroissance et sa position compétitive?

    La publication de l’OCDE fournitdes éléments de réponse à ces interroga-tions et donne un aperçu (non exhaus-tif ) des connaissances en matière demesure de la productivité. Puis, surla base des chiffres du STATEC, lesniveaux et évolutions de productivitéau Luxembourg sont explorés; enfin,des politiques et mesures pouvant êtreadoptées pour améliorer la producti-vité du Grand-Duché, sont suggérées.

    Productivité: définition etmesuresLa productivité est une mesure d’ef-

    ficacité, c’est le rapport entre les biens etservices produits et les facteurs de pro-

    Tableau 1: Aperçu des principales mesures de productivité

    Type demesure de laproduction

    Type demesure des facteurs de production

    Travail Capital Capital et travailCapital, travail et facteurs

    intermédiaires(énergie, matières et services)

    Productionbrute

    Productivité du travail

    (en production brute)

    Productivité du capital

    (en production brute)

    Productivité

    multifactoriellecapital-travail

    (en production brute)

    Productivité multifactorielle

    KLEMS

    Valeur ajou-tée

    Productivité du travail

    (en valeur ajoutée)

    Productivité du capital

    (en valeur ajoutée)

    Productivité

    multifactoriellecapital-travail

    (en valeur ajoutée)

    Source: OCDEMesures de productivité unifactorielle Mesures de productivité multifactorielle (PMF)

    3 FMI, OCDE, Commission européenne.

    4 «Mesurer la croissance de la productivité par secteur et pour l’ensemble de l’économie », OCDE (2001).

    5 La croissance économique résulte de l’évolution du volume d’emploi et de la croissance de la productivité du travail.

  • DOSSIERJUIN 2014

    6 MERKUR

    duction utilisés6.Traditionnellement,la théorie économique retient deuxfacteurs de production (capital et tra-vail); on se réfère ainsi à la «producti-vité du capital7», à la «productivité dutravail», et par extension à la «produc-tivité totale8 des facteurs9».

    Derrière la définition de la produc-tivité, en apparence simple, se cache enréalité un concept difficile à quantifier,comme en témoigne l’existence de mul-tiples façons de la mesurer. Le tableaun°1, tiré des travaux de l’OCDE, enoffre une synthèse.

    La mesure la plus couramment uti-lisée est celle de la productivité appa-rente10 du travail, qui rapporte la pro-duction au facteur travail. Il peut s’agirde la productivité horaire – basée surle nombre d’heures travaillées – ou dela productivité par tête – basée sur lenombre de personnes en emploi. La pré-férence pour les indicateurs de producti-vité du travail tient à la disponibilité desdonnées nécessaires à leur construction,à la facilité de les construire, à la possibi-lité qu’ils offrent de conduire des com-paraisons internationales, et à ce qu’ilsrenseignent en même temps sur d’autreséléments (niveau de qualification destravailleurs, changements techniques,secteurs économiques en déclin, etc.).

    Des deux mesures de productivitéapparente du travail susmentionnées,la productivité horaire renseigne plus«judicieusement» sur la capacité produc-tive d’une économie, la productivité partête étant fortement sensible aux carac-téristiques propres du marché du tra-vail (durée légale du temps de travail,part du travail atypique (temps partiel,intérim, travail au noir)). Par exemple,suivant l’importance du travail à tempspartiel entre deux pays, la comparaisonde leur niveau de productivité respectifcalculé par le PIB par emploi (producti-vité par tête) comporte un biais; ce biaisest corrigé en considérant le PIB parheure travaillée (productivité horaire)11.

    Le Luxembourg est un payshautement productifIl importe de signaler d’emblée que

    le Luxembourg est un pays hautementproductif. Mesurée par le PIB/heure tra-vaillée12, la productivité du travail y estla plus élevée d’Europe après la Nor-vège (qui bénéficie de revenus pétro-liers). La productivité du travail est ainsiau Luxembourg près de 60 % supérieureà la moyenne des pays de la zone euro,et 30 % supérieure à celle des trois paysvoisins (France, Belgique, Allemagne)en 2012, grâce notamment à l’impor-

    tance du secteur financier dans l’éco-nomie luxembourgeoise.

    Toutefois, si la productivité du tra-vail demeure élevée au Luxembourg,elle a fortement décroché depuis lacrise (entre 2007 et 2012, la produc-tivité horaire y a reculé de 12 %, etla productivité par tête de 14 %). Enconséquence, l’écart de productivitéentre le Luxembourg et les pays de lazone euro a baissé de plus de 15 % entre2007 et 2012.

    En 2002, le niveau de productivitéhoraire luxembourgeois était de 40 %supérieur à celui des 3 pays voisins, en2012 il n’était plus que 30 % supérieur.

    Ce décrochage s’explique par laconjonction de plusieurs phénomènes.Le dynamisme du marché du travailau Luxembourg (l’emploi a continuéde progresser au rythme de 2 % paran malgré la crise) et son effet sur lenombre d’heures travaillées; le main-tien dans l’emploi de travailleurs dansdes secteurs d’activité en souffrancedurant la crise (labour hoarding) pourdes raisons multiples (crainte de perdre

    6 Source : OCDE.

    7 Quantité de biens et services produits par unité de capital.

    8 Quantité de biens et services produits par unité de travail.

    9 Assimilable au progrès technique, elle renseigne sur la combinaison des facteurs « capital » et « travail » dans le processus de production.

    10 Le terme « apparente » souligne le fait que la productivité ainsi mesurée résulte de la combinaison d’autres facteurs avec le facteur travail.

    11 La productivité ainsi mesurée n’est toutefois pas la panacée. Il n’existe pas de conventions standards sur la mesure de la durée du temps de travail ce qui peut biaiserles comparaisons internationales. De même, les comparaisons sectorielles ne sont pas toujours robustes, du fait par exemple que le travail intérimaire (à destination del’industrie) sera classé dans services aux entreprises.

    12 Avec prise en compte des frontaliers.

    Graphique 1: Ecart de productivité horaire entre le Luxembourg,la zone euro, et ses 3 voisins (All, FR, BE)

    3 pays voisins

    0 %

    10 %

    20 %

    30 %

    40 %

    50 %

    60 %

    70 %

    80 %

    90 %

    2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

    Zone Euro

    Source : Eurostat.

  • MERKUR 7

    des travailleurs qualifiés, protection éle-vée des travailleurs et manque de flexi-bilité du marché du travail, anticipa-tion de retournement conjoncturel,etc.); le fort recul d’activité dans les sec-teurs financiers et industriels qui repré-sentent plus de 30 % de la valeur ajou-tée brute totale13.

    La productivité auLuxembourg par secteursd’activitéLes performances en matière de pro-

    ductivité varient d’un secteur écono-mique à l’autre. Ces différentiels de pro-ductivité guident généralement l’emploiet les niveaux de rémunération. La pro-ductivité du secteur financier14 est parexemple près de 8 fois supérieure à celledu secteur agricole au Luxembourg.

    De même, les évolutions de produc-tivité diffèrent selon les secteurs d’ac-tivité. Ces différences s’expliquent parl’innovation, le degré de concurrence,l’état de la demande adressée aux sec-teurs, le niveau de qualification des sala-riés évoluant dans ces secteurs, etc.

    Entre 2007 et 2012, la producti-vité apparente du travail a reculé de18 % dans les activités financières etde 34 % dans les activités industrielles,alors qu’elle progressait de 23 % dansles activités liées aux transports et aux

    communications. Plus généralement, 3secteurs sur 4 (représentant 82 % de lavaleur ajoutée totale et 85 % de l’em-ploi) ont affiché un recul de producti-vité sur la période.

    L’importante chute de producti-vité de certains secteurs d’activité surla période 2007-2012 pourrait tenir àdes aléas statistiques, ce qui confirmele caractère «complexe» de mesure dela productivité.

    Mesures visant à améliorer lacroissance de la productivitéPendant sur longue période, la crois-

    sance économique observée au Luxem-bourg a principalement reposé surl’immigration et le développement del’emploi frontalier (+83 % entre 2000et 2013). La productivité, quoique éle-vée, n’y a progressé que faiblement.Depuis le début des années 2000, laproductivité du travail a progressé, de

    13 Ce recul s’explique à la fois par le niveau des coûts élevés au Luxembourg que par la faiblesse de la demande pour les services financiers concomitante à la crise.

    14 Mesurée par la valeur ajoutée horaire.

    Tableau 2: Productivité apparente du travail au Luxembourg en 2012(EUR par heure travaillée)

    Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture 14

    Industrie, y compris énergie 32,6

    Construction 24,9

    Commerce 32,4

    Services d’hotellerie et de restauration 16,2

    Transports et communications 74,7

    Services financiers 110,7

    Services immobiliers, de location et aux entreprises 68

    Services d’administration publique 57,7

    Education 45,5

    Services de santé et d’action sociale 38,8

    Services collectifs, sociaux et personnels 31,9

    Services domestiques 12,3

    Total de l’économie 51,3

    Source: STATEC / calculs IDEA

    Tableau 3: Evolution de la productivité horaire entre 2007 et 2012

    Agriculture, chasse et sylviculture; pêche et aquaculture 9,1 %

    Industrie, y compris énergie -34,0 %

    Construction -13,8 %

    Commerce -21,7 %

    Services d’hotellerie et de restauration -14,7 %

    Transports et communications 23,5 %

    Services financiers -18,2 %

    Services immobiliers, de location et aux entreprises -12,8 %

    Services d’administration publique 1,5 %

    Éducation -2,9 %

    Services de santé et d’action sociale -10,6 %

    Services collectifs, sociaux et personnels -7,7 %

    Services domestiques -6,9 %

    Total de l’économie -12,0%

    Source: STATEC / calculs IDEA

  • DOSSIERJUIN 2014

    8 MERKUR

    manière tendancielle, de 0,2 % par anau Luxembourg (contre une hausse de0,8 % en moyenne pour l’UE et +1,2 %pour l’ensemble des pays de l’OCDE).

    Plus inquiétant, il y a depuis 2007un affaissement de la productivité par-ticulièrement marqué au Luxembourg.Compte tenu du coût de financementde l’Etat providence luxembourgeois(qui nécessite une croissance supé-rieure à 3 %), et de la nécessité d’avoirune croissance économique davantageintensive (basée sur la productivité) etnon plus quasi exclusivement extensive(basée sur la hausse de l’emploi et l’em-bauche de plus en plus de travailleurs

    frontaliers), il convient de prendre desmesures afin d’inverser la tendance aurecul de la productivité15.

    Sans changement, le Luxembourgrisque de stagner dans une trappe deproductivité élevée (situation où une foisatteint un niveau de productivité, unpays peine à faire émerger de nouvellessources de productivité et voit sa crois-sance potentielle s’affaiblir) et connaître,à mesure que la population résidentevieillit, la très redoutée stagnation sécu-laire16 (affaiblissement des perspectivesde croissance à long terme).

    Comment alors redonner un secondsouffle à la productivité luxembour-

    geoise et atteindre la cible gouvernemen-tale d’une hausse annuelle de la produc-tivité de 1,7 % jusqu’à 203017?

    La recherche économique renseignesur les facteurs qui permettent d’amélio-rer la croissance de la productivité. Il s’agitprincipalement du contexte institution-nel, du capital humain, et du dévelop-pement des activités entrepreneurialeset de R&D, trois domaines dans lesquelsle Luxembourg dispose des marges demanœuvre marges d’amélioration.

    Le contexte institutionnelSelon certains travaux acadé-

    miques18, c’est principalement lecontexte institutionnel qui détermineles gains de productivité. Ce serait ainsile contexte institutionnel (plus encoreque la révolution des TIC) qui explique-rait l’avance des Etats-Unis sur l’Europeen matière de gains de productivité.

    Le contexte institutionnel est lacombinaison de plusieurs facteursparmi lesquels, le niveau d’investisse-ment public, la flexibilité du marchédu travail, ou encore l’environnementdes affaires. Le niveau d’investisse-ment public et la qualité des infras-tructures sont un atout traditionnel duLuxembourg; même si des améliora-tions sont encore à envisager (concer-nant notamment les infrastructuresde transport).

    Il y a toutefois des améliorationspossibles (et souhaitables) à entre-prendre pour rendre le marché du tra-vail plus flexible et l’environnement desaffaires plus porteur.

    Vu le niveau élevé de protectiondes salariés (graphique 4) (à l’origineen partie du labour hoardingmentionnéplus haut), le manque de flexibilité enmatière de contrats de travail, et lespiètres performances luxembourgeoisesen matière de délai nécessaire pour créerune entreprise (graphique 5), le contexteinstitutionnel n’est pas à l’optimum. Ces«lourdeurs administratives» entraventde façon directe (faible flexibilité orga-nisationnelle dans la gestion du travail,prime aux entreprises établies même peuinnovantes) la productivité.

    15 Cette nécessité s’explique par le coût social (intégration) et économique (tension sur les prix immobiliers, hausse des dépenses publiques, hausse de la densité depopulation etc.) induits par une croissance reposant de façon séculaire sur la hausse du travail frontalier et de l’immigration ; mais également par l’incapacité éventuelle àrecruter toujours plus de travailleurs en provenance de l’étranger.

    16 Voir à ce sujet http://www.cepii.fr/BLOG/fr/post.asp?IDcommunique=302

    17 Voir : www.chd.lu, présentation de 4 plans sectoriels (20 mai 2014).

    18 Voir Bosquet Clément et Michel Fouquin, Productivité du travail : les divergences entre pays développés sont-elles durables ? (2009)

    Graphique 2: Croissance annuellemoyenne de la productivité du travailentre 2000 et 2012 dans les pays de l’OCDE

    0,0 %

    0,5 %

    1,0 %

    1,5 %

    2,0 %

    2,5 %

    3,0 %

    ITA BE UE CH DNK NL CA ZE FR ES

    PNZL

    ALL FI

    OCDE I

    L PT SE IRLLUX

    0,2 %

    0,6 %0,8 %

    1 %1,1 %1,2 %

    1,5 %

    Source : OCDE.

  • MERKUR 9

    Une façon bienvenue d’engager laréflexion sur l’amélioration du contexteinstitutionnel luxembourgeois serait demettre sur pied (à l’instar d’autres pays19),pour une durée limitée, une commissionde la productivité. Elle serait chargée deconduire des analyses, et de formuler despropositions concrètes sur la manière deréduire les distorsions sur le marché dutravail national et d’améliorer l’environ-nement des affaires.

    Le capital humainPour un pays comme le Luxembourg

    (coûts salariaux et minima sociaux éle-vés, à proximité d’une réserve d’emploiconstituée des 500.000 chômeurs dela Grande Région), le capital humaindes résidents est à la fois un élément decompétitivité, de productivité, d’activa-tion, et d’activité.

    Pourtant, le système d’enseignementau Luxembourg – garant du niveau decapital humain – malgré son budgetconséquent est sous-performant. Sesparticularités (par exemple la néces-sité de maîtriser trois langues) contri-buent à ce que les inégalités intergénéra-tionnelles se transmettent, et figent desdestins professionnels (notamment desenfants issus de l’immigration). Ainsi,seulement 11 % des individus dont lesparents avaient un niveau d’instruc-tion faible atteignent le niveau univer-sitaire au Luxembourg (contre 30 % auRoyaume-Uni et en Finlande, 27 %en Espagne, et près de 25 % en Bel-gique et en France). De même, le tauxde décrochage scolaire est important auLuxembourg (9,2 %) et éloigné des payseuropéens les plus performants en lamatière20. Par ailleurs, le système globalde formation dans le pays (enseignementscolaire, apprentissage et formation pro-fessionnelle, formation universitaire,etc.) n’a pas été jusque là en mesure derépondre suffisamment aux besoins enmain d’œuvre qualifiée de l’économiecomme en témoigne l’afflux de travail-leurs frontaliers, et la hausse combinéedu taux de chômage et de l’emploi.

    Par conséquent, il s’avère néces-saire de réexaminer les filières profes-sionnelles et les cursus académiques demanière à permettre aux enfants issusde familles défavorisées et de l’immi-

    gration, l’accès aux diplômes d’étudessupérieures et à réduire la dispersion desrésultats scolaires entre les enfants dedifférentes classes sociales.

    Ce faisant, il y aura une transfor-mation qualitative de la main d’œuvrerésidente, et le plus grand nombrepourra accéder aux activités à haut

    Graphique 3: Protection des travailleurs contrele licenciement individuel dans les pays de l’OCDE

    Échelle de 0 à 6

    0,0

    0,5

    1,0

    1,5

    2,0

    2,5

    3,0

    3,5

    4,0

    USANZLCANAUTJPNKOR NOAU

    SFINGB

    R GR IRL CHEITAME

    XESTSVK SW NL

    DHUNSVNDEU ISL FR

    ADNKESPPOLLUXCHLBELPRTCZEISR TU

    R

    Moyenne OCDE : 1.60

    Durée du délai de préavis après 9 mois Durée du delais de préavis après 4 ans Durée du délai de préavis après 20 ansIndemnité de licenciement après 9 mois Indemnité de licenciement après 4 ans Indemnité de licenciement après 20 ans

    Source : OCDE.

    Graphique 4: Environnement des affairesdans les pays de l’OCDE

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    0 5 10 15Nombre de jours nécessaires à la création d’une entreprise

    Nom

    bre

    deprocédu

    resné

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    àlacréatio

    nd'un

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    trep

    rise

    20 25 30

    AUS

    AUT

    BELCAN

    DNK FINFR

    ALL

    GRC

    IRLIL

    JPN

    NZL

    ESP

    SE

    RUUSA LUX

    Source : OCDE.

    19 Australie, Danemark, Nouvelle Zélande.

    20 Suède, Finlande, Pays-Bas.

  • DOSSIERJUIN 2014

    10 MERKUR

    niveau de productivité (TIC, activitésfinancières, services aux entreprises,etc.) et accompagner l’essor de nou-velles activités à haute valeur ajoutéeau Luxembourg.

    Le développement des activitésentrepreneuriales et de R&DCompte tenu de l’importance de

    la vivacité entrepreneuriale et du déve-loppement d’activités innovantes dansl’amélioration de la productivité, l’évo-lution dans ces domaines au Luxem-bourg est pour le moins préoccupante,et appelle à des mesures visant à inver-ser la tendance.

    Le taux de création d’entreprises21au Luxembourg est en dessous des10 % (niveau atteint par de nom-breux pays européens) de telle sorteque la part de jeunes entreprises dansle nombre total d’entreprises22 y estfaible en comparaison internationale.Cela limite les mutations structu-relles de l’économie23 et les possibili-

    tés d’augmenter le degré de concur-rence, avec des effets induits sur l’essorde la productivité. Cette faible perfor-mance en matière de création d’entre-prises s’explique par le contexte ins-titutionnel (cf supra) mais égalementpar l’effet d’éviction qu’exerce le sec-teur public qui garantit salaire confor-table et «emploi à vie» aux résidents24sans prise de risque, et qui indirecte-ment bride la créativité.

    Pour y remédier, il faudra lever lesobstacles à la création d’entreprises25 etmoderniser le cadre de l’emploi public.Une politique d’enseignement (scolaireet universitaire) qui valorise la culturede l’entrepreneuriat est également unlevier sur lequel miser.

    S’agissant des activités de R&D,certes le Luxembourg est considérécomme «suiveur de l’innovation» et auxportes du groupe des «champions del’innovation» dans le tableau de bord del’innovation de l’Union européenne26.Néanmoins, les dépenses totales consa-crées à la R&D (1,5 % du PIB) y sontlargement inférieures aux niveauxbelge (2 %), français (2,2 %), allemand(2,8 %), ou des pays nordiques (3,2 %en moyenne). De plus, l’intensité dela R&D y suit une tendance baissière,qui trouve son origine dans le recul desdépenses de R&D des entreprises –concentrées dans un nombre restreintde grandes entreprises – qui sont pas-sées de 1,5 % du PIB en 2000, àmoinsde 1 % en 201227.

    La politique fiscale n’étant pasneutre vis-à-vis des dépenses de R&D,la réforme fiscale évoquée pour 2016devrait comporter des incitations favo-rables à l’innovation et à la création dejeunes entreprises innovantes financéespar le capital-risque. Par ailleurs, afinde rendre pleinement efficace la poli-

    tique d’innovation du Luxembourg etainsi bénéficier des meilleures retom-bées possibles des efforts entrepris (rap-prochement de CRP28, création de clus-ters, soutien financier de l’Etat, etc.), ilserait opportun de sortir de la logiquede «multiplication» des secteurs tech-nologiques ciblés (stratégie de sau-poudrage) et de se concentrer sur unnombre restreint de secteurs dans les-quels le Luxembourg entend devenirleader (stratégie de concentration)29.

    ConclusionLes gains de productivité sont

    le secret d’une réussite économiquedurable. Il ne sera pas possible pour leLuxembourg d’accroître le revenu parhabitant sans augmenter la productionpar travailleur ou la productivité du tra-vail. Les tendances observées depuis lacrise montrent un recul inquiétant dela productivité dans bien des secteurs.Il importe d’inverser cette tendance etde rechercher l’élévation du niveau deproductivité.

    Pour ce faire, il convient d’agir surtrois points: le contexte institutionnel, lecapital humain, et le développement desactivités entrepreneuriales et de R&D.Le contexte institutionnel, car sans uneplus grande flexibilité du marché du tra-vail et la levée des obstacles à la créa-tion d’entreprises, la productivité resterabridée par les barrières réglementaires.Le capital humain, car sans davantaged’éducation, la main-d’œuvre ne pourrase diriger vers des industries de hautetechnologie génératrices de producti-vité. En enfin, le développement desactivités entrepreneuriales et de R&D,car ce sont deux sources traditionnellesd’innovation, et donc de productivité.

    n

    21 Rapport du nombre des créations d’entreprises d’une année au stock d’entreprises au 1er janvier de cette même année.

    22 Créées il y moins de deux ans.

    23 Apparition de nouvelles industries.

    24 Principalement luxembourgeois (87% des employés auprès de l’administration publique sont de nationalité luxembourgeoise).

    25 Amélioration du contexte institutionnel : simplification administrative, incitations (fiscales et scolaires) à la prise de risque, moindre stigmatisation liée aux faillites,modération salariale dans la fonction publique, etc.

    26 http://ec.europa.eu/enterprise/policies/innovation/files/ius/ius-2014-summary_fr.pdf

    27 Inverser cette tendance suppose un renouveau industriel, l’industrie concentrant plus de 2/3 des dépenses en R&D.

    28 Le rapprochement entre les centres de recherche publique (CRP) Henri Tudor et Gabriel Lippmann est prévu pour 2016.

    29 Avec le choix d’une telle stratégie, le Luxembourg pourrait devenir le lieu privilégié d’essaimage technologique pour les secteurs qu’il souhaite mettre en avant, et ainsiattirer des start-up innovantes de ces secteurs en provenance de toute la Grande-Région qui viendront au Luxembourg quitter le « start » pour le « up ».

    La publication est disponible à l’adresse: www.fondation-idea.lu.Vos réactions sont les bienvenues et peuvent être adressées à: [email protected]

  • MERKUR 11

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  • DOSSIERJUIN 2014

    12 MERKUR

    VISITES ENTREPRISESJUIN 2014

    E tre davantage sur le terrain, plus proche des ressortissants, se positionner comme l’interlocuteurprivilégié des entreprises luxembourgeoises pour contribuer à leur réussite est l’une des grandespriorités de la Chambre de Commerce qui, avec ses différentes équipes, a toujours entretenudes liens étroits avec les entreprises, les écoles et universités au travers de rencontres, conférences,débats… Carlo Thelen, son directeur général, poursuit, régulièrement, les visites d’entreprises pours’enquérir du vécu au quotidien, des problèmes rencontrés et de leurs désiderata envers la Chambrede Commerce et des autorités publiques (administrations, ministères…). Chaque mois, Merkur, parle biais de cette nouvelle rubrique, consacrera ces pages aux visites d’entreprises effectuées par lescollaborateurs de la Chambre de Commerce.

    Luxaviation Group

    Premier en Europe

    L Luxaviation Group se posi-tionne parmi les entreprisesd’aviation privée et d’affairesles plus importantes en Europe. Elleopère une flotte combinée de plus de90 d’avions et compte sur l’expérienceet le savoir-faire de 470 employésactifs auprès de ses cinq opérateurslocaux: Luxaviaton (Luxembourg),Luxaviation Germany (Allemagne),

    Abelag (Belgique), Unijet (France)et London Executive Aviation LEA(Grande-Bretagne). Le groupe Luxa-viation est aussi actif sur les marchésasiatiques qui sont en pleine crois-sance, et notamment à travers sonbureau commercial à Singapour pourle développement de son activité tou-chant au tourisme d’affaires et deluxe et couvrant 3 métiers distincts:

    le transport de personnes, la gestiond’avions, les opérations de mainte-nance (terminaux). Le groupe dis-pose de bases dans des villes commeBruxelles, Moscou, Kiev, Berlin,Paris Le Bourget, Singapour (etHong Kong en prévision). Par ail-leurs, Luxaviation Holding Com-pany S.A., (www.luxaviation.com)a lancé au mois de mai dernier des

    Patrick Hansen, Co-CEO de Luxaviation Group, aux côtés de Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce, Knut Reinertzet Patrick Kauffman (Edison Capital Partners)

  • MERKUR 13

    obligations à hauteur de 10 millionsd’EUR à échéance de 5 ans cotées àla bourse de Luxembourg. L’opéra-tion de titrisation a été effectuée parEdison Structured Services S.A. surle marché «Euro MTF».

    Entretien avec PatrickHansen, Co-CEO deLuxaviation GroupQuels sont les projets sur les-

    quels vous travaillez actuellement?Nous affichons clairement une

    volonté d’extension en Asie, et danscette optique, nous travaillons à l’ex-pansion de notre bureau existant àSingapour. Parallèlement, nous pré-voyons également l’ouverture d’unbureau à Dubaï et nous souhaitonsvivement intégrer encore un nouvelopérateur dans notre groupe cetteannée.

    Quelle est la réalisation dontvous êtes le plus fier?

    Je suis très fier d’avoir pu m’entou-rer d’une équipe dynamique, jeune,talentueuse et motivée. Pour moi,c’est une grande réussite.

    Quels sont les grands défis aux-quels vous devez faire face dansvotre secteur d’activité?

    Notre secteur d’activité souffred’un déficit d’image et il est souventvu comme «l’enfant à problème».Notre grand défi réside dans le faitde réussir à différencier toutes lesbranches de «l’aviation». Le trans-port de fret n’est pas le transport depassagers pour des tours-opérateurs,et n’a rien à voir avec le transport deblessés ou le tourisme d’affaires ouprivée. Nous devons réussir à ne pasêtre mis tous «dans le même sac Avia-tion», car nos activités sont radicale-ment différentes.

    Si vous pouviez changer unechose dans votre secteur d’acti-vité, quelle serait-elle? Que pour-rait faire la Chambre de Commerceen ce sens?

    Comme pour des villes commeParis au Bourget, à Londres, àMalte,en Suisse ou à Jersey, Luxembourgpourrait développer ses infrastruc-tures pour attirer et accueillir uneclientèle de luxe. Le pays a une carteà jouer pour démontrer son sérieuxet la qualité de tout ce qui touche àl’aviation privée, d’autant que celapourrait générer de nombreuses créa-tions d’emplois. La Chambre deCommerce pourrait nous apporterson soutien, car elle a plus de poidsqu’une petite société, pour démontrerque Luxembourg peut être attractifet faire remonter auprès des autori-tés compétentes les doléances pourpromouvoir un hub d’aviation pri-vée. D’autre part, la Chambre deCommerce pourrait nous appor-ter son soutien pour le développe-ment de nos activités à l’internatio-nal grâce aux nombreuses missionséconomiques et officielles qu’ellesorganisent ou auxquelles elle parti-cipe avec des délégations d’entrepre-neurs luxembourgeois. n

    Historique

    Un demi siècle…Luxaviation Group, dont le siège setrouve à Luxembourg dans le quar-tier du Kirchberg, rassemble en toutcinq opérateurs Abelag pour la Bel-gique créé en 1964 (effectifs : 150 per-sonnes), Unijet pour la France, crééen 1967 (effectif : 50 personnes), LEApour la Grande-Bretagne créé en1996 (effectif : 115 personnes) et Luxa-viation Luxembourg et Allemagnecréés en 2008 (effectif total : 160 per-sonnes), représentant quelque 50années d’expertise et de savoir-fairedans l’aviation d’affaires et de luxe etla plus grande flotte d’aviation privéeeuropéenne, pour un chiffre d’affairesde 180 millions d’EUR.

  • DOSSIERJUIN 2014

    14 MERKUR

    VISITES ENTREPRISESJUIN 2014

    Nord/LB Luxembourg

    Schnell und flexibel auf die ständig wandelndenKundenbedürfnisse undMarktveränderungen reagieren

    S ehr hohe Beweglichkeit, Fle-xibilität und Geschwindg-keit lauten die strategi-schen Schlagwörter bei der Nord/LBLuxembourg, die seit 1972 erfolg-reich auf dem Finanzplatz Luxem-burg aktiv ist. Kompetente Mitarbei-ter und Unternehmergeist sind zweiStärken die das Management derNord/LB Luxembourg im Gesprächmit der Handelskammer-Delegationals Grundlage für den andauern-den Erfolg der Bank anführt, derenGeschäftsmodell heute auf den vierSäulen Private Banking, Kreditge-schäft, Handelsgeschäft und Pfand-briefgeschäft aufgebaut ist.

    Doch auch wenn die Nord/LBLuxembourg heute strategisch gutaufgestellt ist und zuversichtlich indie Zukunft blickt, gibt es durch-

    aus Baustellen an denen noch gear-beitet werden muss und wo auch derGesetzgeber gefordert ist, einen Bei-trag zu leisten. Als Beispiele nennt dieNord/LB die verbesserungsbedürftigeÖffentlichkeitsarbeit des Großherzog-tums. Allzu oft reagiere das Land nurunzureichend und zögerlich auf nega-tive Berichterstattung in ausländischenMedien. Hier sollten die Luxemburgersich die Mittel geben, um angemessenzu antworten, falsche Darstellungen zukorrigieren und das Land als den hoch-wertigen Standort darzustellen, dases in Wirklichkeit ist. Eine hohe undpositive Visibilität Luxemburgs würdeauch dem Bankensektor die Prospek-tionsarbeit im Ausland erleichtern, sodie Manager der Nord/LB.

    Trotz zunehmender Regulierungs-dichte und Unsicherheit auf den

    Märkten, bleibt Luxemburg für dieNord/LB ein attraktiver Standort. DieRahmenbedingungen seien nach wievor ausgezeichnet und bieten greif-bare Vorteile. Diese möchte die Nord/LB auch in Zukunft an ihre Kundenweiterreichen, indem sie ihnen eineganzheitliche Beratung von höchs-ter Qualität und – je nach Kunden-bedürfnis – standardisierte oder auchmaßgeschneiderte Lösungen anbietet.

    Interviewmit H. ThorstenSchmidt, VorstandsmitgliedAuf welche Leistung der vergan-

    gen Jahre sind Sie besonders stolz?Ein großes strategisches Projekt

    der vergangenen Jahre war sicher derUmzug in unser neues Gebäude aufFindel. Eine der wesentlichen Maß-nahmen in diesem Zusammenhang

    Thorsten Schmidt, Mitglied des Vorstands der Nord/LB Luxembourg, empfängt Carlo Thelen, Hauptgeschäftsführer der Chambre de Commerce

  • MERKUR 15

    war die erfolgreiche Neuausrich-tung unserer IT-Infrastruktur hin zueinem modernen Kernbanksystem.Die Finanzkrise haben wir genutzt,um unser Geschäftsmodell zu schär-fen und unsere Effizienz zu steigern.

    Was sind die großen strate-gischen Projekte der Nord/LBLuxembourg?

    Vor dem Hintergrund des wach-senden Drucks auf die Bankenwelt istes für uns als Tochterinstitut essen-tiell, dem Konzern einen stabilenMehrwert zu bieten. Wir haben dieZusammenarbeit mit dem Mutter-haus über die letzten Jahre sowohl indenMarkt- als auch in denMarktfol-gebereichen weiter ausgebaut, nutzendamit die Vorteile des Standorts undheben gleichzeitig Synergien. Perma-nentes Hinterfragen und Optimie-ren der eigenen Leistungsfähigkeitist für uns Normalität. Um nachhal-tig erfolgreich zu sein, legen wir vielWert auf kompetente Mitarbeiter undpflegen den Unternehmergeist, derheute auch im Bankwesen gefordertist. Die Outperformance haben wirzum Programm gemacht.

    Wo sehen Sie noch Entwick-lungspotential im LuxemburgerBankwesen?

    Wir bewerben uns im Konzernals Loan Hub für strukturierteFinanzierungen. Die fallen in zweiCluster : Infrastrukturprojekte, alsoPPP (Public-private partnership),wo wir übers Funding sehr guteArgumente haben, da diese Finan-zierungen größtenteils in einem„lettre de gage public“ (Pfandbrief)deckungsstockfähig sind, was z.B.in Deutschland nicht möglich ist.Daneben machen die erneuerba-ren Energien einen großen Teil derstrukturierten Finanzierungen desNord/LB Konzerns aus. Wenn esuns gelingen würde auch für erneu-erbare Energien einen Pfandbrief-cluster zu erstellen, dann könntenwir über 5 Milliarden weiteres Volu-men nach Luxemburg ziehen. Esbraucht aber eine gewisse Kreativi-tät, um einen Pfandbrief für erneu-erbare Energien zu entwicklen. Daswäre sicher ein interessantes Projektfür die Universität Luxemburg, diesich im Kapitalmarktrecht gut aus-kennt. n

    Kurzporträt

    Die Nord/LB Luxembourg ist seit 1972eine feste Größe auf dem Finanz-platz Luxemburg. Als Aktiengesell-schaft mit Gründung und Sitz imGroßherzogtum unterliegt die Bankdem Luxemburger Recht. Mit mehrals 200 hochqualifizierten Mitarbei-tern und einer Bilanzsumme vonüber 15 Milliarden Euro zählt dieNord/LB Luxembourg heute zu einerder größten deutschen Eurobankenim zweitkleinsten Staat der EU. Als100%ige Tochter der Nord/LB Giro-zentrale in Hannover agiert die Bankselbständig innerhalb eines bedeu-tenden Konzerns und kann ihrenKunden durch die Patronatserklärungdes Mutterhauses, größtmöglicheSicherheit garantieren. Gemeinsammit der Tochtergesellschaft NORD/LB Covered Finance Bank S.A., Luxem-burg, die in der Nord/LB Gruppe alsKompetenzzentrum für kommunaleUnternehmensfinanzierung fungiert,ist die Nord/LB Luxembourg inner-halb des Konzerns stark aufgestellt.

    (V.l.n.r.): Patrick Ernzer (Chambre de Commerce), Christian Veit, stellvertretender Vorstandsvorsitzender Nord/LB, Carlo Thelen, Harry Rosenbaum, Vors-tandsvorsitzender Nord/LB, Thorsten Schmidt und MarcWagener (Chambre de Commerce)

  • Pour participer au tirage au sort et gagner le nouvel iPOD nano 16 GB silver, il suffit de renvoyer ce questionnaire dûment rempli par fax au (+352) 43 83 26(Rédaction Merkur) avant le 18 juillet 2014. Une seule réponse par foyer.

    Nom

    Prénom

    Adresse

    Code postal

    Localité

    Téléphone

    E-mail

    1.

    2.

    3.

    Les données collectées sont traitées en conformité avec les dispositions de la loi du 2 août 2002 relative à la protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel. Le participant reconnaît avoir reçu les informationsprévues par l’article 26 de cette loi. Responsable du traitement: Chambre de Commerce. Finalité du traitement: participation au jeu-concours. Destinataire des données: Chambre de Commerce. Toutes les rubriques de la fiche d’inscription sont àremplir obligatoirement. En cas de non-réponse, la participation pourra être refusée. Le candidat dispose d’un droit d’accès aux données le concernant et peut demander leur rectification en cas d’erreur. Les données seront conservées jusqu’au tirage.

    Félicitations à Mme Fischer Myriam (Bridel) la gagnante du Quiz de l’édition du Merkur03/2014 qui a reçu un iPOD nano 16 GB silver!

    La Chambre de Commerce et l’Université du Luxembourg ont signé le 21 mai 2014, lors d’une conférence de presse, un projet de coopérationcouvrant la période de 2014 à 2017.

    Cette coopération repose sur la création:

    D’une filière «Business Education» au sein de la Faculté de Droit, d’Économie et de Finance?D’une filière «Culture & Communication» au sein de l’Ecole de Création Audiovisuelle de Nancy?D’une filière «Business, Management & Risk» au sein de l’ENA?

    Dans l’édition 2014 du World Competitiveness Yearbook (WCY) de l’institut suisse IMD, le Luxembourg se classe à la 11e place mondialedes économies les plus performantes parmi 60 pays.

    Quelle était le positionnement du Luxembourg en 2007 et 2008?

    3e et 4e rang mondial?4e et 5e rang mondial?5e et 6e rang mondial?

    La Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg a décidé de réitérer les 18 et 19 juin, pour la 3e fois consécutive, un salon destinéaux PME et startup innovantes.

    De quel salon s’agit-il?

    «GR Business Days»?«Planète PME»?«Bitoubi PME – start-up»?

    Code postalCode postal

    Gagnante du Quiz de l’édition du Merkur 04/2014: Mme Becker Isabelle (Junglinster)

    Chaque mois, la Chambre de Commerce vous invite à tester vos connaissances sur les thèmes économiquesles plus divers en participant au quiz mensuel du Merkur. Les lecteurs attentifs trouveront toutes lesréponses aux questions dans l’édition courante du magazine. Un tirage au sort sera organisé parmi tous lesparticipants ayant trouvé les bonnes réponses. Le prix à gagner est un iPOD nano 16 GB silver.

    LE QUIZ DU MERKUR

    Chaque mois, cochez les bonnes réponses du Quiz duMerkur et participez au tirage au sort pour gagnerun iPOD nano 16 GB silver!

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  • FLASHJUIN 2014

    18 MERKUR

    May 14, 2014

    Visit of theMayor of Boa Vista, Cabo Verde

    O n May 14, Dr. José PintoAlmeida, Mayor of BoaVista, Cabo Verde, visited the Luxembourg Chamber of Com-merce. His visit to Luxembourg wasorganized in the framework of the Cabo Verde Cultural Day in Ettelbruck. BoaVista is the easternmost and third-larg-est island of Cabo Verde. Its economywas originally based on agriculture, buthas since diversified. Its main sectorstoday are tourism, salt collection anddate farming.

    The discussions centered on theLuxembourg and Cabo Verdian econo-mies and possible future collaborations.Dr. Pinto Almeida informed that CaboVerde is regarded as a safe haven forinvestment. Foreign investment is con-centrated in the sectors of tourism, trans-portation and energy. One of the mainpriorities in the transport sector area isto transform Cabo Verde into a ship-ping support platform and a regional airtransportation hub. Cabo Verde’s ambi-tious growth plans in the energy sec-tor is to have 50 percent of electricity

    Possible future collaborations between Luxembourg and Cabo Verdian economies have beendiscussed during the visit of Dr. José Pinto Almeida, Mayor of Boa Vista

    La BIL lance la 8e édition du prixWoman Business Manager of the Year

    A travers l’édition 2014 du’Woman Business Mana-ger of the Year Award’ laBanque Internationale à Luxembourg(BIL) souhaite une fois de plus révélerdes femmes de talent. Les dossiers decandidatures devront être envoyés par

    courrier électronique avant le mer-credi 15 octobre 2014.

    Cette année, toute femme cadredirigeante ou cheffe d’entrepriseayant contribué au développementd’une entreprise implantée au Luxem-bourg pourra participer au concours

    organisé la BIL, en collaboration avecPricewaterhouseCoopers et le mediapartner paperJam.

    Le ’Woman Business Manager ofthe Year Award’ est soutenu par laChambre de Commerce, la Chambredes Métiers, le ministère de l’Eco-nomie, le ministère de l’Egalité deschances, la Fédération des FemmesCheffes d’Entreprises du Luxem-bourg ainsi que l’association FemmesLeaders Luxembourg.

    Le jury récompensera la qualitémais également l’originalité des par-cours professionnels des candidates.Les dossiers de candidatures devrontêtre envoyés par courrier électroniqueavant le 15 octobre.

    Pour plus d’informations, les par-ticipantes pourront contacter la BILpar téléphone au 4590-5333 ou pare-mail ([email protected])ou surfer sur www.bil.com. n

  • MERKUR 19

    come from renewable energy sourcesby 2020 which will require big invest-ments in power and water infrastructure,and their use of alternative energy pre-sents great opportunities. Another pri-ority area is in Information and Com-munication Technology, which is set to

    play a lead role in the economic develop-ment of the country in the medium andlong terms. Foreign direct investmentstoday have become the most importantsources of financing, mostly emanat-ing from the booming tourism industrywhich Cabo Verde has been nurturing

    as a way of adapting to the global econ-omy and taking advantage of its strate-gic location. The country’s good gov-ernance and credible macroeconomicmanagement have inspired confidenceamong foreign investors.

    n

    14mai 2014

    Le Portugal reçu à la Chambre de Commerce

    S .E. MadameMaria Rita Ferro,Ambassadeur du Portugal auLuxembourg et Rui GonçalvesMonteiro, Consul Général du Portugalau Luxembourg ont été reçus en date du14 mai par Carlo Thelen et Anne-MarieLoesch à la Chambre de Commerce. Aucours de l’entrevue, un bilan de la visited’Etat au Portugal en 2010 qui avait ras-semblé quelque 50 hommes d’affairesluxembourgeois a été dressé. L’événe-ment «Innovating Portugal» organisé enavril 2011 en collaboration avec AicepPortugal Global dans le but de présen-ter les multiples facettes de l’économieportugaise – énergies renouvelables, ICT,électromobilité, agro-alimentaire – ainsique les rencontres B2B organisées par laChambre de Commerce ont égalementété abordés.

    Les participants ont ensuite fait lepoint sur les activités à venir, avec entreautres l’organisation en collaborationavec l’Ambassade du Luxembourg à Lis-bonne, la Chambre de Commerce luso-

    belgo-luxembourgeoise à Lisbonne etAicep Portugal Global, d’un séminaireéconomique et de rencontres B2B à Lis-bonne le 10 juillet prochain. Le séminairesera essentiellement axé sur la collabora-tion en matière de logistique. L’événe-

    ment auquel la Chambre de Commerce,le Cluster for Logistics et le LuxembourgFreeport prendront part, sera rehaussépar la présence de Sérgio Silva Mon-teiro, Secretary of State for Infrastruc-ture, Transport and Communication.n

    (de g. à d.) Anne-Marie Loesch et Carlo Thelen, Chambre de Commerce; S.E. Madame Maria RitaFerro, Ambassadeur du Portugal au Luxembourg; Vanda Soares, stagiaire à l’Ambassade et RuiGonçalves Monteiro, Consul Général du Portugal au Luxembourg

    ALD mobile, l’application quivous accompagne au quotidien

    Scannez le QR codepour téléchargerl’application ou allez sur :www.ald-mobile.lu

    LE N°1 DU LEASING AUTOMOBILE À LUXEMBOURG

  • FLASHJUIN 2014

    20 MERKUR

    14mai 2014

    L’Ambassadeur de Tunisie et la Ministre Plénipotentiaireaccueillis à la Chambre de Commerce

    E n date du 14 mai, S.E. M.Tahar Cherif, ambassadeurde Tunisie et la ministre Plé-nipotentiaire, Alia Ben Lamine ontété reçus à la Chambre de Commercedans le cadre d’une visite de courtoi-sie. Les échanges ont porté essentielle-ment sur les possibilités de coopérationet le partage d’expérience, notammenten matière de finances, micro-financeet ICT. Les préparatifs pour l’organi-sation d’un séminaire commun sur lesopportunités d’affaires ont été évoquéset la signature prochaine d’une conven-tion de non-double imposition actuali-sée figurait également à l’ordre du jour.

    n

    The Art of Economic Reforms

    Lessons from Poland’s Reforms-25 years on

    P olitically, the introduction ofeconomic reforms, is almostalways very risky. So what isthe best way to carry them out? Thefast and the most painful method or aslower, longer and a more phased-outapproach? How should politicians pre-

    sent ideas for far-reaching economicchanges in order to gain the necessaryacceptance? Prof. Leszek Balerowicz, theauthor of Poland’s successful economictransformation, sometimes referred toas the architect of Polish “shock ther-apy”, and Mr. Pierre Gramegna, Lux-

    embourg’s Minister of Finance tried toanswer these and other questions at aConference organised by the Embassyof Poland in Luxembourg, the Cham-ber of Commerce and the Luxembourg-Poland Business Club on May 23rd, atthe Chamber of Commerce.

    The essence of the “BalcerowiczPlan” was rapid stabilisation, liberali-sation, and institutional change to reinin the state and widen the scope of indi-vidual freedom. By 1991, he had tamedhyperinflation, tightened governmentspending, lifted price controls, endedshortages, and removed obstacles thathad inhibited the spontaneous emer-gence of the private sector.

    In what Balcerowicz calls the “eraof extraordinary politics”, he was ableto push through his radical reformplan. Piecemeal reform and gradualismwere out of the question. The plannedeconomy was broken and needed to bereplaced by a robust open-market systembased on private-not state-ownership.

    He chose to promote supply-sidepolicies rather than artificially stim-ulate aggregate demand by pumping

    Carlo Thelen a accueilli S.E. M. Tahar Cherif, ambassadeur de Tunisie (à droite) et laministre Plénipotentiaire, Alia Ben Lamine

    (from left to right) Artur Sosna, LPBC; S.E. M. Bartosz Jalowiecki, Ambassador of Poland to Luxem-bourg; Pierre Gramegna, Minister of Finance of the G. D. of Luxembourg; Prof. Leszek Balerowicz;Krzysztov Turowski, Advisor, Embassy of Poland to Belgium; AdamTymofiejewicz, Board member,Luxembourg-Poland Business Club and Carlo Thelen, Director General, Chamber of Commerce ofthe G.D. of Luxembourg

  • MERKUR 21

    up government spending and runninglarge fiscal deficits. In early 2000, Bal-cerowicz was appointed governor of theNational Bank of Poland. When he leftthe Bank in January 2007, inflation hadbeen reduced from more than 10 per-cent to about 2 percent. His “relatively

    restrictive monetary policy” helpedPoland avoid the housing bubble andthe 2008 recession.

    He attributes Poland’s strong eco-nomic growth to the radical liberali-sation and sound monetary and fiscalpolicies. The testimony of his success is

    that Poland’s real GDP has more thandoubled since 1989.

    For this he deserves the 2014 Fried-man Prize which he received on May21st in New York.

    n

    27mai 2014

    Une délégation de la République de Tchouvachierend visite à la Chambre de Commerce

    E n date du 27 mai 2014, unedélégation de la région deRépublique de Tchouvachie dela Fédération de Russie a rendu visite àla Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg. La délégationétait présidée par M. Igor Kustarin, pré-sident de la Chambre de Commerce etd’Industrie tchouvache. Mmes DianaRutledge et Anne-Marie Loesch, res-ponsables du marché Russe auprès dela Chambre de Commerce de Luxem-bourg, ont accueilli la délégation et luiont présenté l’économie luxembour-geoise. L’entrevue a porté essentiellementsur le renforcement des relations écono-miques bilatérales entre le Luxembourget la Tchouvachie, notamment dans lessecteurs de l’ICT, de l’automobile, dutourisme et au niveau des investisse-ments étrangers du Luxembourg versles régions russes. M. Kustarin a invitéla Chambre de Commerce du Luxem-

    bourg à participer au Economic Forumde Cheboksary qui a lieu chaque annéeau mois de juin. Au cours de l’après-

    midi, la délégation tchouvache a visitédes domaines viticoles Luxembourgeoisen vue d’importer du vin. n

    M. Igor Kustarin, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la République deTchouvachie, a été accueilli par Anne-Marie Loesch, Conseillère Affaires Internationales etDiana Rutledge, Attachée Affaires Internationales

    Conquérir les marchés internationaux n’est pas une tâche facile.La Chambre de Commerceencourage et soutient concrètementle développement des entreprisesluxembourgeoises actives dans lemonde entier.

    Chambre de Commerce7, rue Alcide de GasperiLuxembourg-Kirchberg+352 42 39 39 - 360/[email protected]

    Désir d’investiraux quatre coins

    du monde ?

  • INTERNATIONALJUIN 2014

    22 MERKUR

    3-6 juin 2014

    Project Lebanonrenforce sa dimension internationale

    L a 19e édition annuelle du Saloninternational des technologies,matériaux et équipements deconstruction, Project Lebanon, a eulieu du 3 au 6 juin à Beyrouth.

    Project Lebanon constitue une plate-forme pour les entreprises intéresséespar les marchés régionaux. Le marchélibanais offre effectivement une ouver-ture régionale exceptionnelle parti-culièrement dans le domaine de l’in-génierie du bâtiment et des produitsinnovants. L’édition 2014 a accueilliquelque 400 entreprises en provenancede 20 pays dont le Grand-Duché de

    Luxembourg avec un stand communministère de l’Economie, Chambre deCommerce, Coprabel et Saint GobainAbrasives.

    Deux événements spécialisés se sontégalement tenus en marge de ProjectLebanon: le Salon international EnergyLebanon, axé sur le thème des énergies,qui a présenté de nombreuses opportu-nités d’affaires aux professionnels et leForum des hommes d’affaires syriensqui a été lancé en présence de nombreuxhommes d’affaires et investisseurs enprovenance de la région.

    n

    6 juin 2014

    Luxembourg-Turkish Business Council:plusieurs événements avec la Turquie envue dans les prochains mois

    C e vendredi 6 juin s’est tenueà Istanbul la première réu-nion du Luxembourg-Tur-kish Business Council. Officiellement

    fondé lors de la Visite d’Etat en Tur-quie en novembre 2013, le Luxem-bourg-Turkish Business Council apour objectif de promouvoir les rela-tions bilatérales entre les deux pays.Composé de deux entités nationales,il comprend de part et d’autre, unedizaine de représentants du mondeéconomique, et du secteur public.Appelées à se réunir au minimum unefois par an, en alternance au Luxem-bourg, puis en Turquie, les deux enti-tés se sont rencontrées pour une pre-mière réunion où les participants ontpu apprendre à se connaître et discuterensemble des opportunités existantes.Plusieurs activités sont envisagées pourles prochains mois dans les domainesde collaboration suivants: finance,logistique, ICT, R&D, tourisme,immobilier, éducation et formation. Enseptembre, Luxembourg for Financesera présent au «Istanbul FinancialSummit».

    Les 26 et 27 novembre, le ministrede l’Economie turc Nihat Zeybekçi sera

    CALENDRIERJUILLET OCTOBRE 2014

    Juillet

    4 Séminaire pays Corée du Sud et Japon

    9-12 Visite accompagnée au salon decoopération b2fair Innoprom,Yekaterinburg (RUS)

    Septembre

    11 Taiwan-Luxembourg Joint BusinessCouncil in Luxembourg

    16-18 Visite accompagnée à l’InnovationConnecting Show à Toulouse (F)

    18 Séminaire pays Brésil

    24-25 Visite accompagnée au salon decoopération b2fair SantekMatch4-Industry à Kocaeli (TR)

    30/9- 2/10 Salon de coopération b2fairMSVà Brno (CZE)

    Octobre

    5-11 Mission officielle en Corée du Sud etau Japon, visite du «International AirCargo Forum» à Seoul

    6-8 Stand collectif au salon Expo Real àMunich (D)

    10-11 Stand collectif et visite accompagnéeau «Salone delleMicroImprese»à Venise (I)

    16 Stand collectif au salonDigiwalà Louvain-la-Neuve (B)

    16 Visite accompagnée de l’EuropeanParliament of Enterprises à Bruxelles (B)

    16 Séminaire pays Canada

    19-23 Stand collectif au salon SIAL à Paris (F)

    27-31 Mission officielle en Inde

    Au centre de l’image, P�nar Eczac�baş�, présidente du conseil du Luxembourg-Turkish BusinessCouncil, entourée des membres turcs et luxembourgeois

  • MERKUR 23

    5 au 11 octobre 2014

    Mission officielle en Corée du Sud et au Japon

    E n étroite collaboration avecle ministère de l’Economieet les Luxembourg Trade andInvestments Offices à Séoul et à Tokyo,la Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg organise le voletéconomique d’une mission officielle du5 au 11 octobre. S.A.R. le Grand-DucHéritier présidera la délégation à carac-tère économique, qui sera dirigée parle Vice-premier ministre et ministre del’Economie, Etienne Schneider.

    La Corée du Sud est aujourd’hui la15e puissance économique mondiale.Grâce à un remarquable effort au niveaude l’éducation et la recherche, le payss’est doté d’une industrie performante,qui compte parmi les leaders mondiauxde l’automobile, de la constructionnavale, de l’ingénierie ou de l’électro-nique grand public. Les grandes sociétésdu pays, Samsung, LG ou Hyundai sontdevenues des groupes globaux. Après lechoc de la fin de 2008, la Corée a rapi-dement retrouvé la voie d’une croissancesoutenue.

    Le Japon est la troisième puissanceéconomique mondiale après les Etats-Unis et la Chine, et dispose d’un mar-ché domestique de 127 millions d’habi-tants au pouvoir d’achat parmi les plusélevés au monde. Le réservoir d’épargnedes ménages équivaut à trois fois le PIBet la richesse par habitant y est dix foisplus élevée qu’en Chine et deux fois plusélevée qu’en Corée. En matière de poli-

    tique industrielle, le Japon a fait le choixd’investir massivement dans la R&D,faisant aujourd’hui du pays un fournis-seur mondial incontournable en tech-nologies de pointe (automobile, élec-tronique, nouveaux matériaux, énergiesrenouvelables …).

    La mission débutera à Séoul, oùse tient du 7 au 9 octobre la 27e édi-tion du International Air Cargo Forumand Exposition, un des événements lesplus importants et prestigieux dans ledomaine du fret aérien. Le Luxem-

    bourg y sera par ailleurs représenté parun stand collectif. La mission se pour-suivra ensuite à Tokyo.

    Le programme comprendra desworkshops sectoriels, des événements denetworking, des rendez-vous d’affaireset des réceptions officielles. La missionest ouverte à tous et se veut multisec-torielle. Néanmoins, les secteurs sui-vants seront plus spécifiquement ciblés:logistique, ICT, automobile, biohealthet tourisme.

    n

    en visite officielle à Luxembourg pourla tenue de la Joint Economic and TradeCommission (JETCO). Dans ce cadre,un séminaire économique sera organiséà la Chambre de Commerce, ouvert àtoutes les entreprises intéressées par lemarché turc.

    Une réunion rassemblant les acteursluxembourgeois et turcs du secteur de

    la Recherche & du Développementsera organisée en 2015. Parallèlement,une coopération avec TURSAB (Asso-ciation des agences de voyage turque)pourrait être entamée afin que cette der-nière fasse du Grand-Duché une desti-nation privilégiée en 2015. Enfin, dansle domaine de l’éducation, une coopéra-tion renforcée sous formes de stages ou

    de bourses a été discutée plus en détails.Les pistes de collaboration sont nom-breuses pour les entreprises intéres-sées par le marché turc et la Chambrede Commerce du Grand-Duché deLuxembourg se tient à leur dispositionpour les guider dans le cadre des acti-vités du nouveau Luxembourg-TurkishBusiness Council. n

    Pour de plus amples informations: Chambre de Commerce – Affaires internationalesPersonne de contact: Violaine Mathurin – Tél.: (+352) 42 39 39-481 – E-mail: [email protected]

  • INTERNATIONALJUIN 2014

    24 MERKUR

    «TVA transfrontalière: Quels changements en 2015?»

    Ce que contiennent les nouvelles règles européennesrelatives aux prestations de services électroniques

    L e 15 mai 2014, la conférenceorganisée par l ’EnterpriseEurope Network-Luxembourgauprès de la Chambre de commerce, encollaboration la DG «Fiscalité et Uniondouanière» de la Commission euro-péenne sur le thème «TVA transfron-talière: quels changements en 2015?»,a été couronnée par un très franc suc-cès auprès des entreprises luxembour-

    geoises. Afin de satisfaire la demandeet l’intérêt massif que celles ont mani-festé, les organisateurs ont dû le mêmejour, mettre en place une deuxième édi-tion de la conférence.

    Répondant à une préoccupationmajeure de la place financière luxem-bourgeoise en ces mois précédant le pas-sage à des règles uniformes en matièrede TVA l’objectif majeur de cette confé-

    rence visait à familiariser les PME/PMIavec les nouvelles règles européennesapplicables à partir du 1er janvier 2015aux services de télécommunications,de radiodiffusion, de télévision et auxservices électroniques et avec le modede fonctionnement du «Mini One StopShop», le mini-guichet unique permet-tant un enregistrement unique en ligneà la TVA, ouvert aux entreprises del’Union Européenne.

    C’est à juste titre que Pierre Gra-megna, ministre des Finances luxem-bourgeois, a dans son allocution d’ou-verture, mis en avant les changementsrèglementaires qui affecteront le sec-teur du commerce électronique et enparticulier au niveau technique pourles opérateurs de services électroniquesconcernés. De ce fait, un effort d’ajuste-ment sera nécessaire, nécessitant davan-tage d’informations et de sensibilisa-tion, une condition sine qua none pourune bonne compréhension et intégra-tion du cadre juridique ainsi que desprocédures déclaratives de TVA. Pourle Luxembourg, ces changements se tra-

    (de g. à d.) Georges Bingen, représentant de la Commission européenne à Luxembourg; Sabrina Sagramola, gérant de l’Enterprise EuropeNetwork Luxembourg; Pierre Gramegna, ministre des Finances; Patrice Pillet, DG Fiscalité et Union douanière, Commission européenne; MaryseVolvert, DG Fiscalité et Union douanière, Commission européenne; Maria Elena Scoppio, membre du Cabinet du Commissaire européen AlgirdasSemeta et Carlo Thelen, Chambre de Commerce

  • MERKUR 25

    duiront en particulier par d’importantespertes de recettes budgétaires et fiscalesen raison même de l’harmonisation fis-cale réalisée à l’égard des entreprisestransfrontières. Néanmoins, les autori-tés de Bruxelles et les législateurs natio-naux misent sur une réduction décisivede la bureaucratie et sur un allègementdes coûts administratifs pour les entre-prises, notamment grâce à l’introduc-tion d’un Guichet unique, un outil sup-plémentaire mis à leur disposition afinde garantir des échanges plus sûrs, plusfluides et plus rapides.

    Ainsi, la nouvelle règlementationeuropéenne portant mesures d’exécu-tion de la directive 2006/112/CE rela-tive au système commun de taxe surla valeur ajoutée applicable aux ser-vices électroniques, prévue d’entrer envigueur au 1er janvier 2015, consti-tuera pour le Luxembourg un tournantmajeur dans sa législation TVA. Pour lesentreprises opérant transfrontières, lesrègles destinées à mettre en place uneplus grande transparence fiscale, crée-ront un nouvel environnement pour lesentreprises ainsi que pour les consom-mateurs de ces services.

    Pour les services fournis par voieélectronique, la DG Fiscalité et Uniondouanière, Commission européenne amis en avant l’uniformisation des règlesintroduites par la nouvelle règlementa-tion européenne enmatière de lieu d’im-position à la TVA. Elles seront désor-mais applicables, dans tous les Etatsmembres de l’Union européenne, tantaux personnes physiques que moralesqui jusqu’à présent n’étaient pas assu-jetties à la TVA (domiciliées dans lesEtats tiers). Le changement de critèrede taxation pour ces services prévoit eneffet qu’à compter du 1er janvier 2015,c’est le pays de destination du serviceélectronique qui sera pris en compte,c’est-à-dire le pays où est domicilié leconsommateur.

    Car tous les services utilisant unsupport électronique ne sont pas viséspar la nouvelle règlementation. Sontainsi exclues les prestations de ser-vices électroniques fournies via l’Inter-net ou par le biais d’une interface oud’un portail qui visent le commercedes biens, et tombant sous l’appellationgénérique «Commerce électronique àdistance». Mais comment définir un

    service électronique? Pour être quali-fié de «service électronique», un ser-vice fourni par voie électronique devrasatisfaire à deux conditions cumula-tives: être fourni de manière électro-nique et induire de manière minimale,l’intervention d’une personne humaine.Ces services pourront alors être taxablesau lieu du preneur de service, quelquesoit la qualification de ce dernier, qu’ils’agisse d’une entreprise («B») ou d’unparticulier («C») et quelque soit le lieuoù le preneur est établi. Au niveau despersonnes assujetties une nouveauté aété introduite: le système du lieu de des-tination de la prestation (lieu du pre-neur) qui s’applique déjà. Ce systèmesera étendu aux prestations de servicesentre entreprises et particuliers, à par-tir du 1er janvier 2015.

    Au cours de la Séance inaugurale,la DG Fiscalité et Union douanière,Commission européenne a égalementprésenté les grandes lignes et caracté-ristiques du portail «Mini One StopShop», un mini guichet unique permet-tant aux entreprises qui le souhaitent(système optionnel) de recourir au sys-tème d’immatriculation unique à laTVA, en ligne. Ainsi, toutes les entre-prises, qu’elles soient établies ou nondans l’UE, pourront utiliser un portailweb dans le pays de l’union où elles sontimmatriculées à la TVA afin de décla-rer, de s’enregistrer et de payer la TVAdue sur un service fourni dans le paysoù leur client est établi.

    Des notes explicatives ont été pré-parées en vue de fournir une meilleurecompréhension de la législation de l’UErelative aux règles liées au lieu des pres-tations de services de télécommunica-tions, radiodiffusion et services électro-niques. En outre, afin de mieux guiderles entreprises transfrontières dans lecadre de leurs obligations déclarativesde la TVA en 2015, un guide pratiquedu mini guichet en énumère les lignesdirectrices relatives en vue de permettreune meilleure compréhension de lalégislation de l’UE et précise les spéci-fications fonctionnelles et techniquesdes régimes spéciaux.

    Au cours de la séance inauguralela Direction TVA auprès de l’Admi-nistration de l’Enregistrement et desDomaines a effectué une démonstra-tion des différentes fonctionnalités du

    portail luxembourgeois, («VATMOSS»).Parmi les règles à garder en mémoire, lepaiement de la TVA au titre des servicesélectroniques délivrés devra donner lieuà un paiement unique par trimestre etpar opérateur dans l’Etat d’identifica-tion. Au niveau de ses fonctionnalités,le VATMOSS présente cependant unecarence: si pour le moment, le systèmeluxembourgeois ne prévoit pas (encore)la possibilité pour les opérateurs de ser-vices électroniques immatriculés auLuxembourg de donner mandat à unetierce entité afin d’opérer leur enre-gistrement, la déclaration ainsi que lepaiement de la TVA, il sera possible d’yremédier à l’avenir, chaque Etat membrepourra choisir d’accorder ou pas cettepossibilité.

    La séance inaugurale s’est pour-suivie par trois workshops qui se sontdéroulés en parallèle. Le workshop N°1 consacré aux «Fondamentaux de laTVA dans les transactions intra- com-munautaires» a permis de dégager lesmécanismes et règles en matière de TVAeuropéennes applicables à l’occasiond’acquisitions intra-communautairesde biens donnant lieu à des livraisonssubséquentes, dans le cadre d’opérationstriangulaires. Au cours de ce workshop,Cécile Bemelmans –Mérenne, chargéede mission auprès de l’Espace Entre-prises de la Chambre de Commerce, aexpliqué le rôle et les missions de sondépartement un service de support engénéral pour les PME et en matière deTVA, en particulier. Le workshop N° 2«Importations et formalités douanières:quels impacts financiers?», s’est concen-tré sur le rôle de l’Administration desDouanes et Accises en matière de TVA,dans le cadre d’importations en prove-nance de pays communautaires, d’unepart et sur les procédures & taxes doua-nières (droits à l’importation) ou fiscales(TVA/accises) applicables à l’entrée desmarchandises en provenance de paystiers, d’autre part. Le workshop N° 3consacré aux «Prestations de servicesélectroniques dématérialisés», animé pardes représentants des administrationsfiscales nationales, a permis de se fami-liariser avec les portails électroniquesdédiés aux services électroniques en Bel-gique, en France et aux Pays-Bas.

    n

  • INTERNATIONALJUIN 2014

    26 MERKUR

    GR Business Days 2014

    Un salon international au service des PMEset de l’innovation

    A près le grand succès de la2e édition, la Chambre deCommerce du Grand-Duchéde Luxembourg a décidé de réitérer les18 et 19 juin, pour la 3e fois consé-cutive, le salon Greater Region Busi-ness Days destiné aux PME et start-up innovantes. Premier salon b2b de laGrande Région, les GR Business Daysont pour vocation de stimuler la com-pétitivité, la croissance et le dévelop-pement économique des entreprises,en leur proposant toute une panoplied’événements, de rencontres et de ser-vices b2b réinventant la façon de «par-ler business». Ce rendez-vous d’affairesa pour but de mettre les entreprisesen relation à l’échelle interrégionaleet internationale tout en augmentantleur visibilité et en étendant leursréseaux d’affaires à un public qua-lifié d’acteurs économiques clés, de

    décideurs, d’acheteurs, de dirigeantsd’entreprises, de chefs de projets, dePME/PMI et de jeunes entreprisesinnovantes.

    La 3 e édition des «GR Busi-ness Days» a réussi à attirer plus de3.000 participants et plus de 210 expo-sants qui ont participé à plus de3.500 rendez-vous d’affaires indivi-duels entre entreprises de 20 pays dif-férents, faisant ainsi de la dernièreédition de ce salon b2b une véritableréussite et un rendez-vous d’affairesdésormais devenu incontournable auLuxembourg et dans l’espace écono-mique de la Grande Région.

    «Au travers des GR Business Days,la Chambre de Commerce a pourobjectif de mettre la Grande Régionsur le devant de la scène en invitantle commerce international à décou-vrir ce microcosme au potentiel éco-

    nomique et entrepreneurial énorme.Avec ses 375.000 entreprises interve-nant pour 2,5 % du PIB de l’UE, sonmarché de 11,4 millions de consom-mateurs et plus de 200.000 travailleursfrontaliers représentant près de 25 % del’ensemble des flux transfrontaliers detoute l’Union européenne, la GrandeRégion constitue un modèle d’excel-lence en termes d’ouverture et d’in-tégration européennes. Avec sa posi-tion stratégique au cœur de l’Europe,le territoire transfrontalier de la GrandeRégion est source de relations écono-miques très riches et constitue pourles PME régionales une plaque tour-nante vers les opportunités d’affaires enEurope et un tremplin à l’internatio-nal. Ce salon b2b revêt une importanceprimordiale pour la Chambre de Com-merce et nous permet de mettre enavant cet espace économique régionalpropice au développement du secteurtertiaire, des exportations, de l’innova-tion et de la R&D en lien avec les clus-ters industriels», explique Carlo The-len, directeur général de la Chambrede Commerce.

    La troisième édition des «GR Busi-ness Days», qui a eu lieu au Centred’Expositions et de Congrès deLuxexpo, a proposé toute une panoplied’événements-clés, qui se sont dérou-lés en un seul et même lieu de ren-contre autour des secteurs phares desdifférentes régions limitrophes impli-quées. A côté des nombreux exposantsvenus de la région, la participation decollectivités étrangères en provenancede Belgique, d’Italie, des Pays-Bas etde Pologne ainsi que la présence denombreuses délégations de femmeset d’hommes d’affaires venus de dif-férents pays européens et au-delà ontmarqué cette anné