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2 9994 Couvert v2 - Analekta 2...de Stainlein, Ex-Paganini » de 1707 qui lui est géné-reusement prêté par Mme Jacqueline Desmarais. Détenteur d’innombrables prix et distinctions,

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STÉPHANE TÉTREAULTVIOLONCELLE / CELLO

Véritable prodige, Stéphane Tétreault s’est fait connaître sur la scène internationale en tant que récipiendaire du violoncelle Stradivarius « Comtesse de Stainlein, Ex-Paganini » de 1707 qui lui est géné-reusement prêté par Mme Jacqueline Desmarais.

Détenteur d’innombrables prix et distinctions, Stéphane Tétreault est lauréat de la toute première Bourse de carrière Fernand-Lindsay de la Fondation Père Lindsay et du Prix Choquette-Symcox de la Fondation Jeunesses Musicales Canada en 2013. Lauréat du Premier prix au Concours OSM Standard Life 2007, il a été nommé Révélation Radio-Canada 2011-2012 en musique classique, récipiendaire du Prix Opus de la Découverte de l’année et cou-ronné Personnalité de la semaine par le quotidien La Presse en 2012. Il a fait partie du palmarès des 30 musiciens de l’heure de moins de 30 ans de la CBC Radio, palmarès 2013 et 2014.

Il a eu l’honneur d’être sélectionné par de presti-gieux concours, dont le 63e Concours de musique de Genève, le Concours de violoncelle Rostropovitch à Paris en 2009 et le Concours international Tchaïkovski à Moscou en 2011. Il a partagé la scène à deux reprises avec le célèbre violoniste et chef d’orchestre Maxim Vengerov, a participé à de nombreux cours de maître, dont un avec le vio-loncelliste Gautier Capuçon, et a travaillé avec les chefs Michael Tilson Thomas, Kent Nagano, Paul McCreesh, Julian Kuerti, Timothy Vernon, James Feddeck et bien d’autres. Nommé premier soliste en résidence de l’Orchestre Métropolitain, il s’est produit entre autres avec Yannick Nézet-Séguin au cours de la saison 2014-2015. Son premier album (Analekta), enregistré avec l’Orchestre symphonique de Québec sous la direction de Fabien Gabel, a été nommé dans la catégorie Album classique de l’année au Gala de l’ADISQ 2013.

Son parcours musical, impressionnant à un si jeune âge, l’a mené à Londres (Simply Strad – 10e anniversaire du London Cello Society), Reims (Flâneries musicales – prestation diffusée en direct sur Midici.tv), Kuala Lumpur (soliste de l’Orchestre Philharmonique de Malaisie), Mexico (invité de la Délégation générale du Québec) et bien d’autres villes dans le monde, incluant plu-sieurs villes canadiennes.

Stéphane Tétreault, 22 ans, a étudié pendant plus de 10 ans sous la tutelle du regretté violoncelliste et chef d’orchestre Yuli Turovsky. Sous la supervision de la pédagogue Jutta Puchhammer-Sédillot, il est maintenant titulaire d’une maîtrise en interprétation de l’Université de Montréal.

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James Feddeck, amongst many others. Chosen as the fi rst ever Soloist-in-Residence of the Orchestre Métropolitain, he performed alongside Yannick Nézet-Séguin and others during the 2014-2015 season. His debut CD (Analekta), recorded with the Orchestre symphonique de Québec and conductor Fabien Gabel, was nominated as the “Best Classical Album of the Year“ at the 2013 ADISQ Gala.

His career has led him to London (Simply Strad – the London Cello Society’s 10th anniversary celebration), Reims (Flâneries musicales – concert broadcast live on Medici.tv), Kuala Lumpur (guest soloist with the Malaysian Philharmonic Orchestra), Mexico (by invitation of the General Delegation of Quebec), and many other cities around the world, including nume-rous venues across Canada.

22 years old, Stéphane Tétreault was a student of the late cellist and conductor Yuli Turovsky for more than 10 years. Under the supervision of the pedagogue Jutta Puchhammer-Sédillot, he now holds a Master’s Degree in Music Performance from Université de Montréal.

© Suzanne Boyerwww.stephanetetreault.com

Cello prodigy Stéphane Tétreault fi rst made international headlines as the recipient of the 1707 “Countess of Stainlein, Ex-Paganini“ Stradivarius, on generous loan to him by Mrs. Jacqueline Desmarais.

In addition to countless awards and honours, Stéphane was selected as the laureate of the very fi rst Fernand-Lindsay Career Award as well as Jeunesses Musicales of Canada Foundation’s Choquette-Symcox Award in 2013. First Prize winner of the OSM Standard Life Competition2007, he was named Révélation Radio-Canada 2011-2012 in classical music, received the Opus Award for Discovery of the Year in 2013, and was chosen as Personality of the Week by La Presse, in 2012. In 2013 and 2014, Stéphane Tétreault was ranked amongst “CBC Radio’s 30 Hot Canadian classical musicians under 30”.

He also took part in many prestigious competi-tions, including the 2008 Geneva International Cello Competition, the 2009 Rostropovich Cello Competition, and the 2011 Tchaikovsky International Competition. He has performed on two occasions with violinist and conductor Maxim Vengerov, has participated in a number of masterclasses – notably with cellist Gautier Capuçon – and has worked with conductors Michael Tilson Thomas, Kent Nagano, Paul McCreesh, Julian Kuerti, Timothy Vernon,

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Festival international du Domaine Forget et la Virée classique de l’OSM pour ne nommer que ceux-là.

En juin 2014, elle jouait aux Flâneries musicales de Reims avec son complice Stéphane Tétreault dans un concert diffusé sur la réputée chaîne Medici.tv. Très active sur la scène lyrique, Marie-Ève Scarfone est répétitrice à l’Opéra de Montréal et à l’Orchestre symphonique de Montréal en plus d’être chef de chant à l’Université McGill et à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Elle est également pianiste offi cielle au Concours musical international de Montréal et au Concours OSM Standard Life. En juillet 2014, elle assumait la direction musicale de L’enfant et les sortilèges (Ravel) à l’Opéra de Québec.

Lauréate du prix de piano de la Marilyn Horne Foundation Song Competition et du prix de la Sir Ernest MacMillan Memorial Foundation, elle a été plusieurs fois récompensée par l’Opéra de Montréal (bourse d’excellence et bourse des directeurs) au cours de sa formation à l’Atelier lyrique. Membre de l’Orchestre des Grands Ballets Canadiens de Montréal, Marie-Ève Scarfone est également active comme musicienne d’orchestre au sein de divers ensembles.

MARIE-ÈVE SCARFONEPIANO

Diplômée de la Manhattan School of Music et de l’Université de Montréal, Marie-Ève Scarfone mène une brillante carrière de pianiste tant au Canada qu’à l’étranger. Elle s‘est produite à tra-vers l‘Amérique du Nord ainsi qu‘en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. En tant que récitaliste et chambriste, elle a été l’invitée de nombreux festivals dont The Song Continues (Carnegie Hall, New York), Centro Històrico (Mexico), Printemps musical de Silly (Belgique), Debut Atlantic, le

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In July 2014, she became musical director for Ravel’s L’enfant et les sortilèges (The Child and the Enchantments) at the Opéra de Québec. She was the winner of the piano prize of the Marilyn Horne Foundation Song Competition and the Sir Ernest MacMillan Memorial Foundation. The Opéra de Montréal has rewarded her talent on numerous occasions throughout her training at the Atelier Lyrique (award of excellence and directors’ award). Marie-Ève Scarfone is a member of the Grands Ballets Canadiens de Montréal Orchestra, and is also very active as an orchestra musician in various ensembles.

Translation: Lucie Martin

A graduate of the Manhattan School of Music and Université de Montréal, Marie-Ève Scarfone leads a very successful career as a pianist in Canada and abroad. She has performed throughout North America, Europe, Asia and the Middle East. As a recitalist and chamber musician, she has been invited to numerous festivals, such as The Song Continues (Carnegie Hall, New York), Centro Histórico (Mexico), Printemps Musical de Silly (Belgium), Debut Atlantic, the Domaine Forget International Festival and the OSM Classical Spree, to name a few.

In June 2014, she performed at the Flâneries musicales de Reims alongside her accomplice, Stéphane Tétreault, in a concert broadcast on the popular site Medici.tv. Very active on the opera stages, Marie-Ève Scarfone is a rehearsal pia-nist for the Opéra de Montréal and the Orchestre symphonique de Montréal, and is choir master for McGill University and the Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. She is also the offi cial pianist of the Montreal International Music Competition and the OSM Standard Life Competition.

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Instrument à cordes frottées accordé comme une guitare – d’ailleurs aussi appelé guitare-violon-celle ou guitare d’amour –, l’arpeggione ne devait connaître qu’un succès très mitigé (étalé sur une dizaine d’années tout au plus). Son absence de pique rendait la tenue malcommode et ses six cordes le jeu d’archet au mieux délicat. Complétée en novembre 1824, une année après son invention par Johann Georg Staufer, la Sonate de Franz Schubert demeure l’œuvre la plus célèbre pour l’instrument, même si publiée de façon posthume en 1871 (déjà avec transcriptions pour violon ou violoncelle en sus de la partie d’arpeggione). « L’œuvre est très diffi cile d’un point de vue tech-nique, souligne Stéphane Tétreault, mais une fois sur scène, l’interprète doit tenter de surpasser ces diffi cultés. Souvent, l’auditeur se voit envouté par l’ambiance créée par ce chef-d’œuvre. »

L’année 1824 se révèle ardue pour Schubert qui doit négocier avec une santé plus que chancelante, des réactions mitigées à certaines de ses œuvres et un désenchantement certain envers ses rela-tions. « Imagine un homme, te dis-je, dont les plus grandes espérances sont réduites à rien, auquel le bonheur de l’amour et de l’amitié n’offre plus rien que la plus grande douleur, auquel l’enthousiasme (celui qui stimule) pour le Beau menace de dispa-raître, et demande-toi ce n’est pas là le plus misé-rable et le plus malheureux. Mon cœur est lourd, mon repos s’en est allé, je ne le retrouverai jamais,

Stéphane Tétreault et Marie-Ève Scarfone pro-posent ici un récital célébrant Vienne, qui évoque deux instruments aujourd’hui désuets. Celui-ci nous faisant passer de la légèreté d’un diverti-mento de Haydn à la céleste « Arpeggione » de Schubert, sans oublier la profondeur de la Première sonate pour violoncelle de Brahms.

Déjà utilisé au 17e siècle, appartenant à la famille des violes de gambe – aussi appelé « viola di Bardone » ou « bardone » –, le baryton ne deviendrait pourtant populaire que dans la deuxième moitié du 18e siècle. En plus de ses 7 cordes de jeu, le baryton comportait 16 à 20 cordes en métal que l’on pinçait avec le pouce de la main gauche, ce qui rendait la pratique de l’instrument particulièrement ardue. Joseph Haydn lui offrira une véritable renaissance en lui dédiant plus de 170 pages, dont 126 trios, sans doute pour plaire à son protecteur, le prince Nicolas Estherhazy, qui en jouait lui-même.

La relecture entendue ici d’une des nombreuses pièces consacrées à la formation baryton, alto et violoncelle est signée par le violoncelliste russe naturalisé américain Gregor Piatigorsky, virtuose s’étant notamment produit en tant que chambriste avec Arthur Rubinstein, William Primrose et Jascha Heifetz. Comme la plupart des trios pour baryton, le Divertimento en ré s’amorce sur un mouvement lent dont la transparence des textures évoque l’aquarelle, avance Stéphane Tétreault, suivi d’un menuet majestueux et d’un fi nale exubérant.

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techniquement, le piano servant de riche écrin à la voix chaude du violoncelle, elle demeure une par-tition qui exige un travail d’orfèvre de la part des interprètes, qui doivent aussi bien extraire l’émo-tion de l’imposant premier mouvement, faire sens de la texture polyphonique du matériau que tisser un essentiel fi l narratif qui mènera l’auditeur de la première à la dernière notes.

Créée le 14 janvier 1871 à Leipzig par Emil Hegar au violoncelle et Karl Reinecke au piano, ses mouvements liés les uns aux autres par la subtile présence de la sixte mineure, la sonate semble d’une certaine façon enracinée dans la musique du passé. Elle comprend un clin d’œil au scherzo de la Sonate en la majeur de Beethoven et un hommage à peine déguisé aux univers de Mozart et Schubert dans le nostalgique menuetto. Une citation de L’art de la fugue de Bach est intégrée dans le dernier mouvement, comme si Brahms reculait dans le temps et jetait un ultime regard à sa jeunesse et aux maîtres qui l’ont précédé.

© Lucie Renaud

plus jamais [vers de Goethe sur lesquels Schubert a composé, dix ans auparavant, Marguerite au rouet], c’est ce que je peux bien chanter mainte-nant chaque jour, parce que chaque soir quand je m’endors, j’espère bien ne plus me réveiller, et chaque matin m’apporte seulement l’affl iction de la veille », écrit-il à son ami Kupelweiser.

Même si la sonate, de dimensions relativement réduites, cherche avant tout à mettre en valeur un nouvel instrument, on peut sentir combien fré-quemment – et souvent abruptement – l’humeur de Schubert y fl uctue, de la gaieté la plus exubérante aux tourments les plus sombres. Ainsi, le premier thème du mouvement initial, d’abord exposé au piano, frappe par son côté mélancolique, même si dissipé par le caractère dansant du deuxième, pré-senté directement à l’arpeggione. L’Adagio conçu comme un lied permet à l’instrument à cordes de faire entendre l’expressivité de sa voix, le fi nale aux couleurs assurément populaires faisant quant à lui la part belle à la virtuosité.

Commencée en 1862, alors que Johannes Brahms n’avait pas encore 30 ans, la Sonate pour piano et violoncelle en mi mineur devait être propo-sée à l’éditeur Simrock en 1865 comme une œuvre « qui n’est vraiment pas diffi cile à jouer, ni pour un instrument ni pour l’autre ». Si, en effet, par rapport à celle en fa majeur, opus 99 (dont le magnifi que mouvement lent faisait à l’origine partie de la Première sonate), elle peut paraître moins ardue

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In this celebration of Vienna, Stéphane Tétreault and Marie-Ève Scarfone evoke two instruments that are no longer commonly played today. Their performance transports us from the grace of a Haydn divertimento to Schubert’s divine “Arpeggione”, to say nothing of the depth of Brahms’ Cello Sonata No.1.

The baryton, a member of the viola da gamba fam-ily, was in use as early as the 17th century but did not gain popularity until the second half of the 18th century. In addition to its seven bowed strings, the baryton has 16 to 20 wire strings that are plucked with the thumb of the left hand, making it particu-larly diffi cult to master. Joseph Haydn contributed greatly to the baryton’s popularity by writing over 170 works for the instrument, including 126 trios, no doubt at the behest of his patron, Prince Nicolas Esterhazy, who played the instrument himself.

The version heard here of one of Haydn’s many works for baryton, viola and cello was arranged by the Russian-born American cellist Gregor Piatigorsky, a virtuoso who performed chamber music with greats such as Arthur Rubinstein, William Primrose, and Jascha Heifetz. Like most baryton trios, the Divertimento in D begins with a slow movement whose transparency and textures Stéphane Tétreault compares to a watercolour painting, followed by a stately minuet and an exu-berant fi nale.

A bowed string instrument that is tuned like a gui-tar, the arpeggione enjoyed limited popularity (over a period of no more than 10 years), likely due to its lack of an end pin, making it diffi cult to handle, and to its six strings, making it tricky to bow the middle strings. Franz Schubert’s Sonata, completed in November 1824, a year after the arpeggione’s invention by Johann Georg Staufer, remains the instrument’s most well-known work. It was pub-lished posthumously in 1871, with transcriptions for violin or cello already in addition to the arpeggione part. “The piece is technically very diffi cult,” points out Stéphane Tétreault, “but once on stage, the per-former must attempt to transcend these diffi culties. The listener is often transfi xed by the ambiance this masterpiece creates.”

1824 was a diffi cult year for Schubert, who faced increasingly precarious health, lukewarm reactions for some of his works, and a certain disenchantment with his relations. “Imagine a man, I say, whose greatest hopes have come to nothing, to whom the joy of love and friendship offers nothing but pain, whose enthusiasm (at least of the stimulating kind) for Beauty threatens to vanish and ask yourself, is he not the most miserable, unhappy creature? My peace is gone, my heart is sore, I shall fi nd it never and nevermore [lines by Goethe on which Schubert had composed the lied “Gretchen am Spinnrade” 10 years earlier]. I may well sing every day now, for

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each night, I go to bed hoping never to wake again, and each morning only tells me of yesterday’s grief,” wrote Schubert to his friend Leopold Kupelweiser.

While the relatively diminutive sonata seeks primar-ily to show off a new instrument, one can sense how often – and how suddenly – Schubert’s mood could change, from the most exuberant joy to the darkest torment. For example, the strikingly melan-cholic mood of the fi rst movement’s opening theme, introduced by the piano, is dissipated by the dance-like character of the second theme, played on the arpeggione. The lied-like “Adagio” gives the instru-ment a chance to display the vocal quality of its expression, while the popular character of the fi nale highlights its virtuosity.

Started in 1862, before Johannes Brahms had even turned 30, the Cello Sonata No. 1 in E minor was offered to the publisher Simrock in 1865 as a work that “is certainly not diffi cult for either instru-ment”. And while compared to the F major sonata, Op. 99 (whose magnifi cent slow movement was originally part of the earlier work) it may seem less technically challenging – the piano creating a rich background for the cello’s warm tone –, it remains a work that demands superb craftsmanship from both performers, who must convey the fi rst movement’s emotion while also making sense of its polyphonic texture and weaving a narrative thread that carries the listener from beginning to end.

Premiered on January 14, 1871 in Leipzig by Emil Hegar on cello and Karl Reinecke on piano, the sonata, with its three movements subtly connected by the interval of a minor sixth, seems somehow rooted in the past. It includes a nod to the scherzo of Beethoven’s A major sonata, a thinly veiled homage to Mozart and Schubert in the nostalgic “menuet-to,” and a quote from Bach’s The Art of Fugue in the last movement. It is as though Brahms, by turning back the clock, were taking one last look back at his youth and the masters who came before him.

© Lucie RenaudTranslation: Peter Christensen

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« La session d’enregistrement de cet album a débuté le 8 octobre 2014,mais il serait faux de prétendre que mes pensées n’étaient pas ailleurs que dans le studio ce jour-là. Un an plus tôt, jour pour jour, nous quittait un grand homme : l’incomparable Paul Desmarais. J’ai eu le privilège de passer de nombreux moments en sa compagnie et jamais je n’oublierai son charme, son intelligence, son extraordinaire sens de l’humour et sa générosité sans borne. La sonate de Brahms fi gurant sur cet album était l’une de ses pièces préférées.

Cet enregistrement est pour vous, cher Monsieur. »

– Stéphane Tétreault

“Th e recording sessions for this album began on October 8, 2014, but I would be untruthful if I claimed that my thoughts were not very far away from the recording studio on that day. Precisely one year earlier,a truly great man had left us: the incomparable Paul Desmarais. I was extremely privileged to have spent a good number of moments with himand never will I forget his charm, his intelligence, his extraordinary sense of humour, and his boundless generosity. Th e Brahms Sonata fea-tured here was one of his favourites.

Th is recording is for you, dear Monsieur.”

– Stéphane Tétreault

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Enregistré les 8, 9 et 10 octobre 2014 à l’Église St-Augustin-de-Mirabel, Québec / Recorded on October 8, 9 and 10 of 2014 at the St-Augustin-de-Mirabel Church, Québec.

Réalisateur, Preneur de son; Mixage et mastérisation / Producer, Sound Engineer; Mix and Mastering: Carl Talbot, Productions MusicomAssistants preneurs de son / Assistant Sound Engineers: Christopher Johns, James Clemens SeelyMontage / Editing : Jeremy TuszRemerciements à / Thanks to: Pianos BolducTechnicien de piano / Piano technician: André Bolduc

Producteur, Directeur artistique / Executive Producer, Artistic Director: François Mario LabbéDirectrice de production / Production Director: Julie M. FournierAssistante de production / Production Assistant: Kathleen DésiletsRévision / Proofreading: Rédaction LyrePhotos: Luc RobitailleConception et production graphique / Graphic Design and Production: Pyrograf

La session de photos pour cet album a été rendue possible grâce à la contribution de la Fondation Père Lindsay. / The photo session for this album was made possible through the contribution of the Fondation Père Lindsay.

Groupe Analekta Inc. reconnaît l’aide fi nancière du gouvernement du Québec par l’entremise du Programme d’aide aux entre-prises du disque et du spectacle de variétés et le Programme de crédit d’impôt pour l’enregistrement sonore de la SODEC. / Groupe Analekta Inc. recognizes the fi nancial assistance of the Government of Quebec through the SODEC’s Programme d’aide aux entreprises du disque et du spectacle de variétés and refundable tax credit for recording production services.

Nous reconnaissons l’appui fi nancier du gouvernement du Canada par l’entremise du ministère du Patrimoine canadien (Fonds de la musique du Canada). / We acknowledge the fi nancial support of the Government of Canada through the Department of Canadian Heritage (Canada Music Fund).

AN 2 9994 Analekta est une marque déposée de Groupe Analekta Inc. Tous droits réservés. / Analekta is a trademark of Groupe Analekta Inc. All rights reserved. Fabriqué au Canada. / Made in Canada.

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AN 2 9994

Joseph Haydn (1732 - 1809)

Divertimento en ré majeur pour violoncelle et piano, d’après Hob. XI:113Divertimento in D major for Cello and Piano, after Hob. XI:113(arr. Gregor Piatigorsky)

1. Adagio 5 : 052. Menuetto 3 : 193. Allegro di molto 3 : 01

Franz Schubert (1797 - 1828)

Sonate en la mineur « Arpeggione » pour violoncelle et piano, D. 821Sonata in A minor “Arpeggione” for Cello and Piano, D. 821

4. Allegro moderato 11 : 465. Adagio 4 : 426. Allegretto 9 : 40

Johannes Brahms (1833 - 1897)

Sonate pour violoncelle et piano no 1 en mi mineur, opus 38Sonata for Cello and Piano No. 1 in E minor, Op. 38

7. Allegro non troppo 15 : 488. Allegretto quasi menuetto 6 : 119. Allegro 6 : 36