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2 edito - Charade Heroes · et Françoise Hardy, tourné en partie sur le circuit de Charade en 1966 et exposition d’une LMP2 Rebellion en partenariat avec Motul. LES MOMENTS D’EXCEPTION

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  • Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire2 edito

    Nombreux sont ceux qui souhaitaient célébrer le 60ème anniversaire du Circuit de Charade, circuit qui a suscité nombre de projets contradictoires…

    A PROPOSDE CHARADE…

    « Nombreux sont ceux qui souhaitaient célébrer le 60ème anniversaire du Circuit de Charade, circuit qui a suscité nombres de projets contradictoires après sa grande époque et qui cherche à faire revivre sa légende depuis de nombreuses années comme l’atteste cet article (cf. ci-contre) publié dans les colonnes du journal La Montagne en janvier 1977.Depuis près de deux ans, nous avons réussi à rassembler une équipe de passionnés afin de pouvoir mettre en place cette manifestation, Charade Heroes, et je tiens à remercier chacun pour son implication et pour le temps consacré à imaginer ce que pourrait être cette célébration, à commencer par Pierre Dupasquier, Ambassadeur de Charade Heroes

    après avoir été l’emblématique créateur et directeur du département compétition de Michelin pendant 28 ans.Saluons avec toute notre considération les participants et acteurs qui évolueront sur ce mythique circuit de montagne, qui va revivre sa légende le temps d’un week-end. N’oublions pas que Charade Heroes n’aurait pas existé sans l’investissement des partenaires privés et publics, à commencer par la Manufacture clermontoise Michelin qui nous a fait l’honneur d’être partenaire titre de l’événement, et nous avons donc mis tout en œuvre pour leur donner satisfaction à hauteur de leur engagement. »

    Claude MICHY,promoteur de Charade Heroes

    Les organisateurs Charade Heroes est organisé par le Moto Club des As, avec le concours et le soutien de :- l’Association Sportivede l’Automobile Clubd’Auvergne (ASACA),- the Motoring Enthusiasts’ Club,- l’Ecurie Auvergne,- Auvergne Motosport,- Classic Racing School (école de pilotage historique basée sur le circuit)- le Circuit de Charadequi sont des partenaires actifs et impliqués dans la préparation de cet événement.PHA /Claude Michy, basée à Clermont-Ferrand et spécialisée dans l’organisation d’événements, principalement dans le domaine des sports mécaniques, coordonne cet événement.

    Les partenairesPartenaire titre : MichelinPartenaires officiels : Motul,la Fédération Auvergne-Rhône-Alpes des TravauxPublics - Routes de FrancePartenaire associé : Caisse d’Epargned’Auvergne et du LimousinPartenaires institutionnels : Conseil départementaldu Puy-de-Dôme,Ville de Clermont-Ferrand,Clermont Auvergne Métropole, Région Auvergne-Rhône-AlpesPartenaires médias : Les magazines Auto Heroes et Moto Heroes France 3 Auvergne

    Au volant de sa Lotus Formule 2, le champion auvergnat Maurice Michy. Le petit garçon sera un jour pilote avant de devenir l’organisateur du Grand Prix de France Moto. Il s’agit de Claude Michy.

    Article de Claude Michy paru dans la Montagne en 1977

  • Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire 3HEROES

    Avec Charade Heroes, le mythique circuit de montagne vivra un condensé de sa glorieuse histoire. Suivez le programme…Avec Charade Heroes, le mythique circuit de montagne vivra un condensé de sa glorieuse histoire. Ce joyau du patrimoine auvergnat, qui a servi d’écrin à quelques-unes des joutes les plus farouches et des plus beaux exploits avec les plus fameux pilotes auto & moto, déroule les 22 et 23 septembre son tapis rouge pour les machines et les acteurs emblématiques ayant contribué à sa magie et façonné sa légende. Toboggan calé au cœur des volcans, Charade a servi de tremplin à bien des champions. Nombre d’entre eux seront présents, tout comme les fauves mécaniques avec lesquels ils sont parvenus à dompter les difficultés d’un tracé aussi sélectif qu’exigeant. Sur deux jours, Charade Heroes valorisera les heures glorieuses de ce temple de la vitesse de renommée mondiale auprès d’un public avide de les découvrir ou de les redécouvrir. Dans l’enceinte du circuit et sur la piste, démonstrations, parades, expositions de modèles rares, rassemblement de clubs, village d’exposants et de stands, animations, séances de dédicaces et témoignages de pilotes, rythmeront un week-end intense et riche en émotions. En prélude à cette grande célébration du 60ème anniversaire du circuit de Charade, diverses manifestations ont été organisées en amont :

    Du lundi 2 juillet au samedi 22 septembre Hall Cassin / Conseil départemental du Puy-de-Dôme Exposition de photos et documents d’archives (affiches, plans, médailles, programmes officiels, films

    d’époque...) sur la création du circuit de Charade, son évolution, ses activités actuelles et son avenir. En partenariat avec la Fédération Auvergne-Rhône-Alpes des Travaux Publics et Routes de France Auvergne.

    Du lundi 23 août au jeudi 13 septembre Maison du Tourisme de Clermont-Ferrand :Exposition photographique représentant les hommes et machines ayant participé aux Grands Prix auto et moto des années 1969 à 1974, à partir d’une sélection du photographe Paul Lutz. Ami de Jean Auchatraire (Président de l’Association Sportive de l’Automobile Club d’Auvergne) et de Marcel Cornet (Président du Moto Club d’Auvergne), le photographe Paul Lutz a eu la chance de pouvoir assister à tous les Grands Prix disputés sur cette période. Bénéficiant d’accès privilégiés grâce à ces

    liens d’amitié, il a ainsi pu “mitrailler” ces courses mythiques, entre le second Grand Prix de France auto organisé à Charade, et l’année de l’ultime Grand Prix de France moto en terres auvergnates. Paul Lutz a récemment offert la totalité de ses archives à l’association “Agissons pour Charade”, permettant ainsi la mise en place de cette exposition.

    Du samedi 15 au lundi 17 septembre Maison des Sports de Clermont-Fd :- Expositions d’Autos & Motos qui retrouvent ensuite le circuit les 22 et 23 septembre : Peugeot 202, Porsche 904, Renault 4CV, Chenard & Walcker, Crosslé 90F, Ligier...- Projections documentaires (articles d’époques, principalement basés sur des archives du journal La Montagne)

    et films retraçant les grandes heures du circuit- Critérium du Jeune Conducteur, en partenariat avec l’Automobile Club de l’Ouest, proposant une initiation à la conduite pour des enfants de 9 à 11 ans sur des répliques miniatures de Ferrari 330 LMP2 des années 60- Départ du Rallye International Auto / Balade en Auvergne, organisé par l’Ecurie d’Auvergne et reliant la Maison des Sports et le circuit de Charade le samedi 15 septembre. A l’image des nombreux rallyes qui ont emprunté le Circuit de Charade dans les années 60/70, ce Rallye est dédié aux propriétaires de voitures des années 1958 à 1974, ou modèles similaires ayant participé à une épreuve sur le circuit de Charade. Le parcours emprunte des petites routes typiques du Massif Central jusqu’au parcours de la célèbre course de côte du Mont Dore, puis la Chaîne des Puys jusqu’aux routes de l’ancien tracé du circuit de Charade, avant de terminer par 3 tours de découverte sur le circuit actuel.

    Mercredi 19 septembre – Place de la Victoire Clermont-Fd : Diffusion sur un écran géant gonflable à partir de 20h30 du film “Grand Prix”, avec Yves Montand et Françoise Hardy, tourné en partie sur le circuit de Charade en 1966 et exposition d’une LMP2 Rebellion en partenariat avec Motul.

    LES MOMENTSD’EXCEPTIONDes moments d’exception seront organisés les samedi 22 et dimanche 23 entre 11h30 et 12h15 et entre 15h30 et 16h15. L’occasion pour le public de voir rouler ces autos et motos ayant participé à l’histoire du circuit de Charade :

    - TALBOT LAGO GS : Victorieuse des 24 Heures du Mans 1950 avec Louis Rosier et son fils- CHENARD & WALCKER : voiture de Jean Auchatraire avec la-quelle il disputa notamment la Course de Côte de la Baraque, la Coupe d’Auvergne... dans les années 30- LOTUS XI : voiture ayant gagné la première course de l’histoire à Charade en 1958 avec Innes Ireland- SAGA LIGIER : Lors de ces moments d’exception, trois Ligier JS rugiront sur le circuit, dont la JS11/15, JS17 et la JS9 pilotée par Jacques Laffite- LOTUS 72 1/4 : premier châssis roulé avec Jochen Rindt en essais, John Miles en course, restaurée dans sa configuration d’origine- MATRA F1 MS 120D : For-mule 1 (V12 Matra) pilotée par Chris Amon lors du Grand Prix de France 72 à Charade, qui roulera de nouveau à Charade avec Henri Pescarolo- MATRA M 630 #02 : conduite par Christine Beckers, pilote belge entre 1966 et 1979- FERRARI 365 P2 / FERRARI 250 LM : David Piper remporte en 1966 la course Grand Tourisme Sports Prototypes au volant de la Ferrari 365 P2, devant son compatriote Richard Atwood et sa Ferrari 250 LM. Il revient à Charade avec ces deux modèles- LOLA T703B : voiture pilotée par Steve McQueen dans le film “Le Mans” en 1971- FERRARI 250 GT : modèle similaire à celui du Belge Willy Mairesse (vainqueur des 6 Heures Internationales d’Auvergne en 61), accompagnée de la coupe originale de la course !- PORSCHE RS 60 : victorieuse des 6 Heures Internationales d’Auvergne le 10 juillet 1960 avec Jo Bonnier- PORSCHE 906 : voiture de Jo Siffert ayant couru entre 1966 et 1977

    - MV Agusta 500-3 qui sera pilotée par Giacomo Agostini, moto avec laquelle il remporta sept titres de champion du monde entre 1966 et 1972- Yamaha 350 TZB / 1974 qui sera pilotée par Phil Read, pilote Yamaha pendant 17 ans. Ces deux champions seront suivis lors de leur défilé sur la piste par la cinquantaine de motos de l’Amicale Spirit of Speed (cf. liste complète page 11).

    Le Programme des Samedi 22 et Dimanche 23 septembreEn continu, tout au long des deux journées, profitez des nombreux véhicules autos et motos exposés dans le Paddock et dans les stands, accessibles à tous.Admirez également les différents plateaux de roulage sur le circuit, selon les horaires ci-dessous :

    HORAIRES PLATEAU

    9.00 – 9.20 Grand Tourisme / Sport Prototype 9.30 – 9.50 Monoplace 10.00 – 10.20 Porsche RS de France 10.30 – 10.50 Parade Moto 11.00 – 11.20 Tourisme / Production 11.30 – 12.15 MOMENTS D’EXCEPTION 14.00 – 14.20 Monoplace 14.30 – 14.50 Grand Tourisme / Sport Prototype 15.00 – 15.20 Porsche RS de France 15.30 – 16.15 MOMENTS D’EXCEPTION 16.30 – 16.50 Tourisme / Production 17.00 – 17.20 Parade Moto 17.30 – 18.00 Parade de clôture

    MOTOS

    AUTOS

  • Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire4 CHARADE

    La saga des sports mécaniques en Auvergne prend ses racines dès la fin du XIXème siècle. La grande histoire en quelques lignes...

    LE PLUS BEAUCIRCUIT DU MONDE

    à son garage, Louis Rosier, alors agent Renault, part alors dans les alentours de la métropole auvergnate en quête d’un site adapté aux nouvelles exigences.

    LE CIRCUIT DE MONTAGNE D’AUVERGNEC’est ainsi que le circuit de Charade est imaginé autour du puy de Gravenoire entre la commune de Royat et les villages de Thèdes et Manson. Le résultat est un circuit de montagne de 8,055 kilomètres avec 51 virages, technique à souhait et offrant d’importants dénivelés.Hélas, Louis Rosier ne verra jamais la concrétisation de son projet : il décède des suites de son accident sur le circuit de Montlhéry le 29 octobre 1956. C’est donc sans lui que les pilotes découvrent le 27 juillet 1958 le circuit de montagne d’Auvergne à l’occasion des 3 Heures d’Auvergne.L’Écossais Innes Ireland s’impose après avoir parcouru 328,86 kilomètres au volant d’une Lotus MK XI aussi légère

    que maniable. Après sa défaite sur Ferrari 250 GT, Maurice Trintignant change de monture et remporte la course de Formule 2 sur Cooper-Climax. Le bilan est positif et le tracé sélectif particulièrement apprécié des pilotes. En 1959, Stirling Moss déclare : « C’est le plus beau circuit du monde ! » La légende de Charade est en marche...

    LA CONSÉCRATIONLe 7 octobre 1964 est le jour de la consécration pour l’équipe de Jean Auchatraire et le circuit de Charade ; l’Automobile Club de France choisit Charade pour accueillir le Grand Prix de France de Formule 1 l’année suivante. Cette attribution va nécessiter de nombreux travaux d’aménagements : élargissement de la piste, réfection du revêtement, agrandissement des parkings.On crée une tribune dédiée à la presse et on installe même cinq lignes téléphoniques ! Les hôtels et les restaurants de l’agglomération sont pris d’assaut, et l’événement est retransmis en Eurovision. Alors

    totalement inconnu, le nom de Clermont-Ferrand va résonner dans le monde entier le temps d’un week-end.

    AUX ORIGINESDES COURSES MOTOEn 1959, c’est au tour de la moto de s’intéresser au circuit de Charade. Le Moto-Club d’Auvergne (MCA) était déjà rompu à l’organisation de belles manifestations internationales. Par la voix de son président, Marcel Cornet, il sollicite les fédérations française et internationale de motocyclisme pour obtenir le feu vert nécessaire au Grand Prix de France 1959.Beaucoup d’appréhension, notamment pour des raisons budgétaires, et de nombreuses mises en garde n’ont pu dissuader le MCA dans sa tentative. Les catégories 350cc, 500cc et side-cars étaient au menu de cette première en mai 1959. L’Anglais John Surtees, sur MV, s’adjuge la première victoire à l’issue d’une course moto sur le circuit de Charade, celle des 350cc. Surtees double la mise avec les 500cc, toujours sur MV. Le Suisse Scheidegger gagne la course des side sur un attelage BMW.Le beau temps étant au rendez-vous, le public le fut malheureusement un peu moins. Cependant, l’engouement suscité donna un éclairage médiatique et un autre regard que celui du milieu de l’automobile sur le circuit de Charade. Ce fut le point de départ d’une quinzaine d’années exceptionnelles où la moto et ses champions apportèrent une notoriété supplémentaire à ce site. Neuf autres Grands Prix de France comptant pour les championnats du monde s’y déroulèrent jusqu’en 1974. En 1973, Charade accueillit également une manche du Prix FIM 750 créé en début d’année. Ce fut aussi une épreuve

    JeanAuchatraire le Père du CircuitNé le 3 juin 1906 à Guéret, fils d’un concessionnaire Citroën, Jean Auchatraire, après des études à Clermont-Ferrand puis une formation chez Berliet à Lyon, entre dans le monde actif.Engagé par Chenard et Walcker, il en prend dès 1923 la direction e la succursale de Clermont. Après-guerre il devient concessionnaire Simca (pour les voitures) et Chausson (pour les cars). Dans les années 60, il passe de Simca à FIAT et crée les Grands Garages d’Auvergne avec les premiers parkings ouverts au public. Mais Jean Auchatraire était surtout un sportif : boxe, ski, basket, athlétisme et bien sûr l’automobile dès les années 30 (courses de côte, rallyes).Jean Auchatraire était un organisateur et dès les années 50 il devient Président de l’Association Sportive de l’Automobile Club d’Auvergne. Après la déception du Grand Prix mort-né de 1955, il saura avec toute son équipe travailler comme un forcené pour réaliser l’œuvre de sa vie : Charade.Et de 1958 la 1ère course, en passant par les quatre Grands prix de F1 (1965, 1969, 1970, 1972), Auchatraire a été un Président emblématique, jusqu’à ce qu’il quitte la présidence en 1975.Vice-Président de l’Automobile Club d’Auvergne jusqu’en 2002, Secrétaire Général de la Fédération Française du Sport Automobile (sous la présidence Balestre), il est mort le 23 février 2002.

    AUX ORIGINESDES COURSES AUTOL’histoire débute en 1899, lorsque le premier Tour Auto traverse la région. La Coupe Gordon-Bennett y est organisée en 1905 sur un circuit routier de 137 kilomètres imaginé par les frères Michelin. Dès cette époque, de nombreux critériums, coupes et courses de côte sont organisés autour de Clermont-Ferrand.Dans les années 1950, le pilote Louis Rosier et le président de l’Association Sportive de l’Automobile Club d’Auvergne Jean Auchatraire, imaginent la création d’un circuit pour commémorer le cinquantenaire de la Coupe Gordon-Bennett.Au printemps 1955, après avoir envisagé différents sites, ils retiennent un tracé urbain de 6,124 km situé dans la zone du Brézet. Tout semble acté : la ville de Clermont-Ferrand autorise les travaux et prévoit de fournir des tribunes. De son côté, Michelin soutient aussi vigoureusement que discrètement l’Automobile Club. C’était sans compter sur la tragédie des 24 Heures du Mans et le terrible et meurtrier accident de Pierre Levegh au volant de sa Mercedes le 11 juin 1985. Cet événement malheureux fait plus de 80 morts et des dizaines de blessés dans les tribunes et marque un coup d’arrêt. Il a pour conséquence d’interdire provisoirement toute épreuve de vitesse, de reconsidérer fondamentalement la pratique du sport automobile et de figer nombre de projets, plus particulièrement ceux dont les tracés sont en ville. A Clermont-Ferrand, le projet du circuit en ville est donc abandonné. La création d’un circuit permanent, conforme aux indispensables normes sécuritaires, s’impose désormais. Au volant de la première Dauphine livrée

  • difficile pour les organisateurs. Les problèmes en matière de sécurité ternirent ce rendez-vous. Et Charade servit de catalyseur à cette nouvelle vision des courses motos devenues trop meurtrières sur des circuits insuffisamment adaptés.

    ZOOM SUR LES ANNÉES 70Nombreux sont les témoins de cette époque exceptionnelle où, particulièrement en 1974, les espaces réservés au public firent qualifier Charade de “Woodstock auvergnat” avec une foule estimée à 130 000 spectateurs. À titre de comparaison, deux ans plus tôt, le dernier des quatre Grands Prix de France de Formule 1 organisé sur ce circuit enregistra quelque 50 000 spectateurs payants.On retiendra les spectaculaires duels que se sont livrés des champions moto comme Giacomo Agostini,

    Louis Rosier4 fois Champion de France de Formule 1Né en 1905, dans le Puy-de-Dôme, Louis Rosier a d’abord débuté dans la moto dès 1924. Garagiste puis concessionnaire Talbot et Renault il passe à la compétition auto sur 4 roues aux 24 Heures du Mans en 1938.Après une guerre aux côtés de la résistance, il devient le grand pilote français de la décennie 46/56. Il gagne les 24 Heures du Mans 1950 sur Talbot (avec son fils Jean-Louis) et de nombreux Grand Prix (Albi 1947, 1950, 1952, 1953 ; Grand Prix de Belgique 1949, Grand Prix de Hollande 1950 et 1951, Grand Prix de Rouen 1950, Grand Prix de Bordeaux 1951). En 1956, il remporte les 1000 km de Paris avec Behra mais le 7 octobre il est accidenté dans sa Ferrari aux Coupes du Salon à Montlhéry. Après 22 jours de lutte, il devait finalement succomber.Louis Rosier ne verra pas la naissance du Circuit mais celui-ci porte désormais son nom sur le plus célèbre virage précédant l’arrivée des courses.Phil Read ou Jarno Saarinen dans les

    années 1970.

    LORSQU’HOLLYWOODFILMAIT CHARADELe circuit de Charade a également été en 1966 le théâtre d’une partie du tournage de “Grand Prix”, film américain réalisé

    par John Frankenheimer. Ce film, basé sur l’univers des courses de Formule 1, avait notamment Yves Montand et Françoise Hardy au casting et a été récompensé par 3 Oscars.

    NOUVEAU CIRCUIT EN 1989A partir de 1989, le nouveau tracé

    Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire 5HEROES

    Dans sa version originelle, le circuit de Charade,comprenant 51 virages, développait 8,055 kilomètres.Depuis 1989, le nouveau tracéa été ramené à 3,975 kilomètres.

    L’affiche de la première course, le 27 juillet

    1958 le à l’occasion des 3 Heures d’Auvergne.

    L’actrice Françoise Hardy pose pour ses nombreux admirateurs entre deux scènes du tournage du film “Grand Prix”.

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    de 3,975 km accueille des étapes de divers championnats nationaux. Après un GP rétro célébré en présence de Juan Manuel Fangio, Stirling Moss et Jack Brabham, la nouvelle version du circuit, inaugurée en septembre 2001, reçoit - avec parcimonie - des manifestations toujours très prisées.

  • Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire6 AUTO

    Au palmarès des quatre Grands Prix de Formule 1 : Clark, Rindt et Stewart.

    GRAND PRIXLe meeting inaugural de Charade accueille les premiers Trophées d’Auvergne. Le premier départ “type Le Mans” des 3 Heures d’Auvergne est donné le 27 juillet 1958. Innes Ireland impose sa Lotus Mk11, avantagée par son poids plume, face aux grosses cylindrées de Maurice Trintignant (Ferrari) et Jean Behra (Porsche). ‘’Pétoulet’’, passant à une Cooper-Climax, se console en gagnant dans la foulée la course de Formule 2.D’emblée, le circuit d’Auvergne se révèle incontournable. Les meilleurs pilotes s’y pressent, les aspirants s’y révèlent. Au fil des éditions, que ce soit lors des Trophées d’Auvergne ou dans le cadre des courses de soutien, le gratin de la compétition automobile y est à l’honneur : Stirling Moss, Jo Bonnier, Jean Guichet, Willy Mairesse... A partir de 1962, Charade monte encore en gamme et accueille le Championnat international des marques, les ‘’Sport expérimentales’’ et prototypes, les GT, la Formule Junior puis la F2 et la F3 en 1964. Lucien Bianchi, Nino Vaccarella, Lorenzo Bandini, Mauro Bianchi, Herbert

    Müller, Denis Hulme ou encore Jo Schlesser en sont les lauréats.Et puis c’est la consécration suprême en 1965 : la F1 fait escale en Auvergne. Le 27 juin, le 51ème GP de l’ACF voit la victoire de Jim Clark (Lotus) devant Jackie Stewart (BRM) et John Surtees

    (Ferrari). Le GP de France revient à trois autres reprises à Charade. En 1969, le 20ème succès du moteur Cosworth est célébré par un doublé des Matra de Jackie Stewart et Jean-Pierre Beltoise. L’année suivante, c’est Jochen Rindt (Lotus) qui s’impose

    devant Chris Amon (March) et Jack Brabham (Brabham Ford). Les F1 reviennent une dernière fois en 1972. Chris Amon (Matra) signe aux essais le record absolu du tracé de 8,055 km en 2’53’’4 à 167,232 km/h de moyenne. Au terme des 38 tours de la course, talonné par François Cevert, il doit cependant s’incliner face à Jackie Stewart (Tyrrell) et Emerson Fittipladi (Lotus). Charade - où l’enfant du pays Patrick Depailler s’est illustré en 1971 en signant sa 1ère grande victoire en F3, accueille les Trophées d’Auvergne jusqu’en 74 avant de devoir se résoudre à une profonde mutation imposée par le modernisme.A partir de 1989, le nouveau tracé de 3,975 km accueille des étapes de divers championnats nationaux et coupes de marques. Après un GP rétro célébré en présence de nombreux champions, dont Juan Manuel Fangio, Stirling Moss et Jack Brabham, la nouvelle version du circuit, inaugurée en septembre 2001, reçoit - avec parcimonie - des manifestations toujours très prisées dans un cadre magique.

    PATRICKDEPAILLER Fils d’un architecte de la Ville de Clermont-Ferrand, Patrick Depailler après des études de prothésiste dentaire, s’est très vite passionné pour les sports mécaniques. D’abord en Moto, où bercé par les Grand Prix de France se déroulant à Charade, il se rend très jeune en Solex puis en moto sur le circuit pour tourner sur le circuit. Dès 1963, il s’engage (sous le pseudo de Patrick Lachaux) à la course de 50 cm3 lors du grand Prix de France et termine 3ème ... Dès l’année suivante, il débute sur 4 roues pour piloter la Lotus Super Seven de la Coupe des Provinces aux couleurs de l’Automobile Club d’Auvergne. 4ème de la coupe, il est notamment 2ème à Charade. Après deux saisons en moto en 1965 et 1966 (2ème Championnat 250 en 1966) il passe définitivement sur 4 roues devenant pilote usine Alpine. Après de nombreux podiums, une victoire au Tour Auto avec Matra en 1970, il décroche le titre de Champion de France F3 en 1970 avec l’Alpine A360 (1er à Charade le 20 juin). Une victoire en 1972 au GP de Monaco F3 avec l’Alpine, deux saisons de F2 en 1972 et 1973 (3ème du Championnat) déboucheront sur le titre F2 en 1974 avec la March 742 BMW. Entre-temps Patrick a débuté en F1 à Charade au GP de France avec la Tyrrell (en 1972) et intègre l’usine dès 1974 avec les 007 continuant en 1975. En 1976 et 1977, il pilote les Tyrrell à 6 roues. En 1978, retour à une voiture plus classique la 008 et victoire au GP de Monaco. En 1979 Patrick signe chez Ligier-Ford et est en tête du Championnat après 7 courses (1er au GP d’Espagne) mais sa saison est interrompue suite à un grave accident de deltaplane. En 1980, il repart avec une nouvelle voiture l’Alfa Romeo. Hélas le 1er août lors d’une séance d’essais sur le circuit d’Hockenheim, à 280 km/h il heurte le rail en abordant la courbe Est. Le choc très violent entraîne la mort instantanée du pilote...

    Horaires Plateau Appellation9.00 – 9.20 Grand Tourisme / Sport Prototype Jean AUCHATRAIRE9.30 – 9.50 Monoplace Patrick DEPAILLER / Jean-Luc SALOMON10.00 – 10.20 Porsche RS de France Louis ROSIER10.30 – 10.50 Parade Moto Marcel CORNET11.00 – 11.20 Tourisme / Production André ROBERT11.30 – 12.15 MOMENTS D’EXCEPTION 14.00 – 14.20 Monoplace Patrick DEPAILLER / Jean-Luc SALOMON14.30 – 14.50 Grand Tourisme / Sport Prototype Jean AUCHATRAIRE15.00 – 15.20 Porsche RS de France Louis ROSIER15.30 – 16.15 MOMENTS D’EXCEPTION 16.30 – 16.50 Tourisme / Production André ROBERT17.00 – 17.20 Parade Moto Marcel CORNET17.30 – 18.00 Parade de clôture

    LES PLATEAUX DE ROULAGE AU NOM DES PERSONNALITES AUVERGNATESLes différents plateaux de roulage prévus samedi 22 et dimanche 23 septembre ont été renommés en référence à certaines personnalités auvergnates ayant marqué l’histoire du circuit de Charade.

  • Après avoir été Champion de France d’Aviron en 1947 et avoir pratiqué le rugby avec succès (équipe de France B), il se lance dans les sports mécaniques : la moto d’abord et à la clé, deux titres de Champion de France en 1959 et 1960 au guidon de sa Norton Manx 500 cm3. Il se tourne ensuite vers la course automobile en 1960 sur Formule Junior et intègre en 1964 la fameuse Écurie Ford France en F2 et en sport Proto (avec la Ford GT 40). Puis c’est le grand saut vers la F1 en 1966 sur la Cooper-Maserati avec laquelle il dispute cinq GP. En 1967, il remporte en endurance l’une de ses plus belles victoires aux 12 Heures de Reims, associé à Jo Schlesser sur la Ford MKII. 1969 sera un vrai tournant pour Guy Ligier qui réalisera son rêve de devenir constructeur et créera la Ligier JS1, première Ligier alignée en course au Critérium des Cévennes. L’appellation JS qu’il donne à chacune de ses voitures est un hommage à son ami Jo Schlesser qui a trouvé la mort au Grand Prix de France de F1 de 1968. En 1973, Guy Ligier raccroche

    FOCUS SUR LA

    LIGIER JS 11Après trois premières saisons en Formule 1, le quatrième modèle de la marque entre en piste : la Ligier JS11. Equipée du moteur Ford Cosworth et de pneumatiques Goodyear, la création de Gérard Ducarouge affiche un gros potentiel. Elle totalise le plus de succès pour la marque avec 4 pole positions et 3 victoires au cours de la saison 1979. Les deux versions suivantes, la Ligier JS11/15-Ford-Goodyear et la Ligier JS17-Matra-Michelin poursuivent sur cette lancée et la marque connaît entre 1979 et 1981 ses plus belles années sportives.

    JEAN-LUCSALOMONInternational d’athlétisme, Jean-Luc Salomon, pilote essayeur chez Michelin était un des plus sûrs espoirs du sport automobile français. Volant Shell Magny en 1968, il se lançait sur Martini dans le championnat de formule France gagnant ses deux pre-mières courses Albi et Pau. Hélas, sur la route de Magny-Cours, un banal accident de la circulation le blessait gravement, sa femme étant tuée dans l’accident.Il faisait son retour dans le pelo-ton des Formule France en août terminant troisième à Montlhéry.Débutant en Formule 3 sur Mar-tini en 1970 il se battait constam-ment dans le peloton de tête et se voyait attribuer le volant d’une Lotus F1 pour le Grand Prix de France à Charade sur ses terres. Hélas une semaine avant, sur le circuit de Rouen, il trouvait la mort avec un autre grand espoir français Denis Dayan. Il ne connaîtra jamais la consécration sur le circuit auvergnat où il avait gagné sur sa Formule France en septembre 1969.

    ANDREROBERT André Robert, né en 1934, architecte de profession, a commencé de pratiquer le sport automobile pendant ses études à Paris. Amoureux des voitures rapides, il avait intégré l’Asso-ciation Sportive de l’Automobile Club d’Auvergne dont il devint le Président tout début 1980. Son caractère fortement trempé, son acharnement et son abnégation firent merveilles quand il fallut fermer le circuit et le passer de 8 en 4 kilomètres. Il travailla beaucoup sur l’élaboration du Petit Circuit et après douze an-nées d’efforts décida de quitter la Présidence, sa mission accomplie en début d’année 1992.Souvent habillé de vert (sa cou-leur préférée), “L’ours” ne sera pas là pour les 60 ans (il nous a quitté le 30 juillet dernier) mais les 22 et 23 septembre nous espérons qu’il entendra le Chant des Matra sur le circuit...

    son casque de pilote pour se consacrer uniquement à la construction de ses voitures. Les Ligier courent en championnat du monde des marques en 1974 avec la JS2 Maserati et gagnent le Tour Auto et les 4 Heures du Mans, avant de terminer 2ème aux 24 Heures du Mans 1975 avec la JS2 à moteur Cosworth, la version la plus aboutie après la JS1 et la JS3. Ce sera ensuite l’arrêt des sports prototypes pour la grande aventure de la F1 dès 1976 avec Jacques Laffite au volant de la JS5, et une première victoire d’une Ligier l’année suivante. 1979 sera la grande année avec le duo Laffite-Depailler et un début de saison tonitruant (3 victoires en 5 courses), puis en 1980 l’écurie est vice-championne du monde des constructeurs. L’histoire Ligier en F 1 durera 21 ans, de la JS5 à la JS43, dernière Ligier à remporter un GP pilotée par Olivier Panis à Monaco en 1996. Cette longue épopée permettra aux F1 Ligier de disputer 326 GP, remportant 9 victoires et 50 podiums. En 2013, Guy Ligier va s’associer avec Jacques Nicolet, fruit de l’amitié

    entre les deux hommes. Il verra ainsi des voitures portant son nom courir de nouveau au Mans et sur de très nombreux circuits à travers le monde : les talentueuses JSP2 remportent en 2016 les 24 Heures de Daytona, les 12 Heures de Sebring et un doublé à Petit Le Mans, puis les JSP3, les JSP217 multiplieront les victoires. Une petite dernière va entrer en production en 2018 : la JSP4. Guy Ligier, un homme hors du commun qui par sa passion, son talent aura porté très haut les couleurs du sport automobile français, nous a quitté le 23 août 2015 à l’âge de 85 ans. Longue vie à sa mémoire et au nom de Ligier sur les circuits. Grâce à la volonté de Jacques Nicolet, propriétaire de la firme Ligier et de Onroak Automotive, et à l’implication de Michel Beaujon, ingénieur chez Ligier de 1972 à 1992 et actuel président du Club Ligier JS2, de nombreux véhicules de course seront présents à Charade. Jacques Laffite, pilote Ligier durant une décennie (132 GP courus pour Ligier) fera notamment rugir la JS9 sur la piste.

    Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire 7HEROES

    Guy Ligier au guidon de sa Norton Manx 500 avec laquelle il

    sera champion de Franceen 1959 et 1960

    SAGA LIGIERPendant près d’un demi-siècle, Guy Ligier, personnage de caractère,aura marqué l’histoire du sport automobile français.

    HOMMAGEà GUY LIGIER

    La Talbot Ligier JS17pilotée par Jacques Lafitte.

    LISTE DES VEhiculesLigier prEsentEsA Charade HEROES- Ligier JS1- Ligier JS2 - Ligier JS3- Ligier JS9- Ligier JS11/15- Ligier JS17- Ligier JS21 - Ligier JS49- Ligier JS53- Ligier JSP2- Ligier JSP3- Ligier JSP217- Ligier JSP4- Le Brutus : bus d’époque de l’écurie Ligier

  • Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire8 AUTO

    Anobli par le Prince Charles en 2001, le doyen des champions du monde de Formule 1 (79 ans) a d’abord été un tireur émérite sélectionné aux J.O. avant de devenir l’un des pilotes de Grands Prix les plus prestigieux de l’histoire.

    SIR JACKIE STEWARTAnobli par le Prince Charles en 2001, le doyen des champions du monde de Formule 1 (79 ans le 11 juin dernier) a d’abord été un tireur émérite sélectionné aux J.O. avant de devenir l’un des pilotes de Grands Prix les plus prestigieux de l’histoire. En neuf saisons d’activité au plus haut niveau de la compétition - de 1965 à 1973 avec les écuries BRM, March, Matra et Tyrrell - l’Écossais a signé 27 victoires et obtenu trois titres mondiaux. Deux de ses grands succès en F1 ont été obtenus en Auvergne, lors du Grand Prix de France couru sur le circuit de Charade. Le premier en 1969 aux commandes d’une Matra-Ford MS80 devant son équipier Jean-Pierre Beltoise et Jacky Ickx qui disposait d’une Brabham-Ford BT26. Le second en 1972 au volant d’une Tyrrell 003 devant le Brésilien Emerson Fittipaldi (Lotus 72D) et le Néo-Zélandais Chris Amon (Matra MS120D). Ces deux fleurons figurant à son impressionnant palmarès ne doivent rien au hasard : entre Sir Jackie Stewart et le circuit auvergnat, tout a commencé par un coup de foudre...

    « J’ai découvert Charade en 1964 »« J’ai découvert Charade en 1964 lorsque je fus amené à piloter une Lotus du Team de Ron Harris en Formule 2, rappelle le triple champion du monde. J’étais novice dans la mesure où j’avais débuté en monoplace au sein de l’écurie de Ken Tyrrell au mois de mars de cette même année, dans le cadre du Championnat d’Angleterre de Formule 3 ainsi que pour quelques manches du Championnat d’Europe. Cette proposition de l’écurie Lotus, avec

    la possibilité de franchir une nouvelle étape, m’enthousiasmait. Lorsque je suis arrivé à Clermont-Ferrand, je fus immédiatement séduit par ce qui s’avéra être l’un des tracés les plus fantastiques que j’ai connus durant ma carrière de pilote. Cette piste relativement étroite, avec ses 51 virages, ses montées et ses descentes vertigineuses, ne laissait pas de place à l’erreur ! Si vous en commettiez une, la sanction était assurée. En terminant deuxième derrière Dennis Hulme et sa Brabham, je fus plus que satisfait de mon résultat. L’année suivante, j’ai participé à mon premier Grand Prix de France de Formule 1. En 1965, j’étais le deuxième pilote du Team BRM qui avait pour leader Graham Hill. Devancé par Jim Clark et sa Lotus, j’ai obtenu une nouvelle fois la deuxième place, heureux d’accéder au podium en compagnie d’un compatriote écossais

    et bien sûr très fier d’avoir devancé certains des meilleurs pilotes au monde, à commencer par John Surtees, troisième sur Ferrari... »

    « L’un des plus grandscircuits sur lesquels j’ai couru »Cette affinité entre le pilote britannique et le toboggan auvergnat trouva sa concrétisation suprême dans deux étincelantes victoires. La première l’année de son premier titre mondial, au volant d’une Matra. La seconde avec une Tyrrell, lors du dernier rendez-vous du Grand Prix de France sur le circuit d’Auvergne.« Le circuit de Charade a été très généreux avec moi, convient le champion écossais. Pour moi, c’était le deuxième tracé le plus exigeant au monde, juste après l’ancien Nürburgring qui empruntait la Nordschleife de 23 kilomètres et ses 187 virages. Cependant, Clermont-Ferrand était

    un merveilleux défi et reste dans ma mémoire comme l’un des plus grands circuits sur lesquels j’ai couru. A l’époque, Charade était un circuit impressionnant, un tracé vénéré par les pilotes et respecté par tous ceux qui y ont couru un jour. Il serait cependant difficile aujourd’hui d’y organiser un Grand Prix de Formule 1. Depuis que j’y ai roulé, les normes de sécurité ont considérablement évolué dans le sport automobile. Il y aurait trop peu de possibilités de créer les zones de dégagement et les dispositifs de sécurité nécessaires pour respecter les exigences actuelles. En tout cas, ce circuit aura constitué pour moi comme pour tous les autres pilotes un merveilleux défi. Longue vie à Charade ! »

    A la veille de son 100ème Grand Prix, très affecté par la mort de son équipier François Cevert le 6 octobre 1973, lors des essais du GP des USA à Watkins Glen, Jackie Stewart a mis un terme à sa carrière au volant. Devenu patron d’écurie en compagnie de son fils Paul de 1997 à 1998, il a occupé jusqu’en 2006 le poste de Directeur très respecté du BRDC (le British Racing Driver’s Club) et a toujours été très impliqué dans les questions de sécurité en sport automobile.

    PALMARÈS SUR LE CIRCUITDE CHARADE- 2ème du GP de France 1965 (BRM)- Vainqueur du GP de France 1969 (Matra-Ford MS 80) + record du tour- 9ème du GP de France 1970(March 701)- Vainqueur du GP de France 1972 (Tyrrell 003)

    HENRIPESCAROLO Recordman des participations aux 24 Heures du Mans en tant que pilote (33 départs !) et quadruple vainqueur de l’épreuve mancelle avant de s’y impliquer en tant que patron de sa propre écurie, Henri Pescarolo est l’exemple même du pilote complet et polyvalent. Sa longue et brillante carrière, commencée en 1962 comme équipier de son père au Rallye de La Baule (Dauphine 1093), lui a permis de s’illustrer dans toutes les disciplines du sport automobile. En rallye, en circuit (depuis les formules de promotion jusqu’à la F1, aussi bien que dans les compétitions monotypes et, bien sûr, l’endurance, en rallycross, en rallye-raid et même dans les courses sur glace ! C’est à l’âge de 23 ans que ce fils de médecin abandonne ses études de médecine pour se consacrer au sport automobile en signant son premier contrat de professionnel avec l’écurie Matra. Son apprentissage est convaincant et ses progrès rapides, mais sa progression est interrompue en avril 1969 à la suite d’un grave accident consécutif à un problème aérodynamique sur sa Matra lors des essais préparatoires aux 24 Heures du Mans. Remis de ses sévères blessures (brûlures et fractures des vertèbres), il reprend le volant au début de la saison 1970 et les bons résultats s’enchaînent à nouveau. Réputé à la fois pour sa vitesse, sa fiabilité et son intelligence de la course, Henri Pescarolo fait très vite l’objet de multiples sollicitations de la part d’écuries de pointe. Il ne rechigne pas à mener deux programmes de front et accumule succès et places d’honneur tous azimuts. Son palmarès figure parmi les plus riches et les plus variés de l’histoire du sport automobile. Pilote complet, Pescarolo a particulièrement apprécié ses participations sur le circuit de Charade où il avait fait ses armes dès 1964 lors de la Coupe des Provinces au volant d’une Lotus Super Seven, avant de s’y distinguer en Formule 1 en signant la 5ème place lors du Grand Prix de France 1970 avec la Matra à moteur V12. « Charade était l’un des plus beaux circuits du monde, avec le Nürburgring et Spa-Francorchamps, affirme ‘’Pesca’’. Il fallait beaucoup de courage pour faire un temps au tour. C’était un tracé très rapide, technique, sinueux. Le circuit parfait à mes yeux. Tout était difficile : il y avait tout l’échantillonnage des difficultés que l’on peut trouver, de la courbe rapide, presque à fond, jusqu’à l’épingle... C’était rare ! » Après avoir endossé le double rôle de chef d’entreprise et de patron de sa propre écurie, Henri Pescarolo apprécie à l’occasion de reprendre le casque et d’enfiler sa combinaison pour savourer sa passion. A l’occasion de Charade Heroes, il retrouvera le baquet de la Matra 630#02 au volant de laquelle il s’imposa à Montlhéry lors des Coupes du Salon 1967 après avoir, en prime, signé le record du tour.

    PALMARÈS SUR LE CIRCUITDE CHARADE- 6ème de la Coupe des Provinces (Lotus Super Seven)- 5ème du GP de France de Formule 1 1970 (Matra-Simca)- 2ème de la manche auvergnatedu Tour de France Auto 1970(Matra-Simca)

  • Né en 1943 à Paris, rien ne le prédestinait à devenir pilote de F1 : « Je n’ ai pas été élevé dans le milieu automobile, mes parents n’ avaient même pas de voiture. » Jacques est copain avec Jean-Pierre Jabouille qui fait de la course automobile : « Je suivais Jean-Pierre sur les courses, je rendais service au team, c’ était plus intéressant que d’ aller à la fac ! » En 68, Jean-Claude Killy (qui est aussi pilote automobile) devient triple champion olympique. Jacques passe ses week-ends à La Plagne, il compare les trajectoires des pilotes automobiles à celles des descendeurs. Un jour, Hubert Giraud, propriétaire d’ une petite écurie, lui dit : « Vu comment tu skies, pourquoi ne pas essayer une voiture de course ? » Il lui propose de faire le volant Shell : « C’ était une Formule 3, j’ ai fait six courses et terminé 3ème du championnat de France. » L’ année suivante, avec l’ aide de Dominique Royer qui lui finance une voiture et à son copain Tico Martini qui prend en charge la préparation moteur, Jacques peut transformer l’ essai : « J’ ai fait la dernière course au Bugatti avec une voiture de l’ année précédente mais j’ ai quand même allumé tout le monde. En 72, je fais la Formule France et je gagne le championnat sur Martini BP avec quatorze victoires. Et en 73, je gagne à Monza, à Pau et devient champion de France de Formule 3. » Jacques manque de peu le titre de champion d’ Angleterre. En 74, Franck Williams l’ appelle pour lui proposer de conduire sa Formule 1 : « J’ ai beaucoup hésité. Ce n’ était pas mon objectif premier, j’ avais plus intérêt à être champion d’ Europe en F2. Et puis la Williams n’ était pas la plus belle voiture du plateau, c’ était assez dangereux... J’ ai été faire des essais à Goodwood et j’ ai finalement accepté. En 75, je suis resté chez Franck pour faire dix courses, je finis 2ème lors de ma deuxième course sur le Nürburgring. » Forcément, Jacques aime la voiture. Toutes les voitures :

    celles de Supertourisme, de GT, de DTM, du Mans et même du Paris-Dakar : « Celle que je trouve la mieux est celle qui m’ a donné le plus de succès. En monoplace, j’ai eu la plus belle voiture du monde : la Formule 2 en 75, la Martini, la Ligier de 79... » La pire ? La fameuse F1 Williams de 74, une des plus dangereuse. A écouter Jacques, on pourrait se dire que pour être un bon pilote, il faut surtout avoir une bonne voiture : « C’ est important mais d’ abord il faut avoir un peu de chance et savoir l’ attraper au moment où elle arrive. Et je crois que si tu veux réussir dans la vie, il faut d’ abord donner beaucoup de toi. Giraud m’ a aidé à débuter pour me remercier des années passées à aider son team sans jamais rien demander. Il faut aussi être opiniâtre, hargneux, quitte à t’ engueuler exprès avec un mec le matin avant d’ aller courir : l’ adrénaline te permet d’ aller plus vite. » Jacques a son franc-parler mais la dimension humaine est une qualité majeure chez lui : « Rien n’ arrive tout seul, il faut donner. J’ ai passé beaucoup de temps avec les mécanos,on allait même à la pêche ensemble. Du coup, quand les autres allaient plus vite, ils bichonnaient mon moteur. Un mécano ou le Président de la République, pour moi c’ est la même chose. » Jacques parle aussi de combativité : « Quand tu étais derrière une voiture, le seul moyen de la rattraper était d’ aller plus vite qu’elle. On ne faisait pas d’ arrêt au stand, on avait 200 litres d’ essence dans les voitures, c’ était des bombes ambulantes et il fallait attaquer. J’ ai eu le prix de la combativité trois fois parce que je partais loin et j’ arrivais bien. » Jacques n’ a pas toujours eu la meilleure voiture, mais il se rattrape sur les réglages, le choix des pneus et un entraînement physique de haut vol (!) : «  Pas du tout ! A part deux ou trois mecs qui faisaient un peu de gymnastique, on n’ avait pas de préparation physique. Je me rappelle de Lauda courant sur la plage, il faisait

    deux allers-retours et rentrait à l’ hôtel. Pourtant, nos voitures étaient beaucoup plus difficiles à conduire qu’ aujourd’ hui, il n’ y avait aucune assistance, des gros pneus, c’ était très physique. On voyait souvent des pilotes s’ évanouir à l’ arrivée. » Parmi les pilotes de cette époque, il y a Tico Martini avec qui il gagne tous ses championnats, excepté la F1 : « C’ est un type important dans ma carrière, Il m’ a énormément aidé. » Et puis il y a Guy Ligier qui l’ appelle en 75 suite à son incroyable victoire au Japon : « Guy me dit : il faut que tu viennes essayer ma voiture. Je signe de belles perfs, il décide de me donner le volant. Guy était comme mon deuxième papa. J’ ai gardé des rapports uniques avec lui jusqu’ à sa mort. » Jacques nous parle de Patrick Depailler, de Jean-Pierre Jabouille, de Philippe Streiff, René Arnoux : « Quand on est en course, on mange entre pilotes le soir. Mais ton coéquipier est celui que tu vois le moins. C’ est un reflexe naturel pour garder la compétition entre nous. » Aujourd’ hui, avec les réseaux sociaux, les pilotes sont obligés de se cacher : « Quand ils font une interview, ils y vont avec la casquette, les lunettes et disent qu’ ils sont contents et que l’ équipe a fait

    Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire 9HEROES

    du bon boulot. Moi, je pouvais dire merde à quelqu’ un, ça ne posait pas de problème. » Jacques a une spécificité bien à lui : « Quand j’ ai débuté, on me disait que je ne serais jamais un bon pilote parce que je n’ avais pas les bonnes trajectoires. Je m’ étais aperçu qu’ en freinant tard dans la courbe, peu de gens pouvaient me doubler. On a pris des chronos, il n’ y avait aucune différence si ce n’ est qu’ on ne pouvait pas me déboîter. Du coup, on n’ est jamais venu trop m’ embêter au freinage. » Jacques est rapide. Notamment au Nürburgring : « En DTM, j’ ai toujours mis des valises de secondes à tout le monde. J’ en suis heureux parce que ce circuit est un juge de paix. J’ ai toujours été bon sur les circuits dangereux, à Zeltweg (en Autriche), au Brésil, en Argentine, ces circuits où il y a des grandes courbes. Celle où tu es à 300 km/h et où tu te dis que si tu te sors, tu es mort. » A 75 ans, Jacques Laffite passe encore pas mal de temps sur circuit : « Je serai à Charade pour les soixante ans du circuit en septembre. Charade, c’ est un super circuit où tu es à fond jusqu’ aux tribunes. J’ y ai passé de bons moments, j’ ai gagné en Formule 3, en Formule Renault, j’ ai vu la dernière course de F1 avec Jean-Pierre Beltoise, Chris Amon. »

    DAVID PIPERLa trajectoire de David Piper bascula lorsqu’il découvrit dans une remise du domaine de Johnny Cavendish (futur Lord Chesham), pour lequel il travaillait comme commis de ferme, la MG 750 transformée ayant appartenu à Hugh Hamilton. C’est avec cette J4 d’emprunt que le jeune Britannique fit ses premières armes dans des sprints, des courses de côte et des réunions de clubs, avant de passer aux commandes d’une Lotus VI avec laquelle il impressionna le champion Mike Hawthorn qui décela son talent et l’encouragea vivement à poursuivre. Vainqueur du Leinster Trophy 1955, son premier succès marquant, David Piper accepta alors la proposition d’un certain Danny Margulies de partager avec lui les commandes d’une Jaguar Type C à la Targa Florio 1956... et fut mis illico à la porte par son père, réfractaire aux ambitions de son fils. Contraint à la réussite dans l’activité qu’il avait choisie, le jeune homme originaire d’Edgware (Middlesex) y mit toute son énergie. Il réussit le tour de force de gravir, en tant que pilote privé, tous les échelons jusqu’à la F1. Après une brève et infructueuse expérience de deux tentatives au GP de Grande-Bretagne, c’est vers les courses d’endurance que se dirigea ce passionné. Il s’est alors taillé un remarquable palmarès international dans les épreuves de renom parmi lesquelles les 24H du Mans, les 9H de Kyalami, les 500 miles de Brands Hatch, ou les 1 000 Kilomètres de Paris... Victime d’un grave accident lors du tournage du film ‘’Le Mans’’ de Steve McQueen en 1970, où il perdit une partie de sa jambe droite, sa carrière de pilote s’interrompit à l’âge de 40 ans. David Piper se recentra alors sur sa formidable collection de voitures de compétition et son activité de patron d’écurie.Aujourd’hui, à près de 88 ans, David Piper ne manque jamais une occasion de prendre le volant d’un de ses bolides. PALMARÈS SUR LE CIRCUITDE CHARADEVainqueur Grand Tourisme / Sport Prototypes des Trophées d’Auvergne 1966 (Ferrari 365 P2/3)

    JACQUES LAFFITE176 GP, 75 ans dont 50 passés derrière un volant. Plus de 40 fractures et plus de 50 victoires dans toutes les disciplines... Jacques Laffite est un monument, un survivant même d’une époque où un pilote mettait sa vie en jeu à chaque course. Coup d’œil dans le rétro... (texte extrait de l’article publié dans Auto Heroes #011)

  • Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire10 MOTO

    De Surtees à Sheene, en passant par Read, Hailwood, Ivy, Saarinen et Agostini...

    CHARADE CIRCUSLe premier Grand Prix de vitesse moto couru sur le circuit auvergnat remonte à 1959. La vedette est l’Anglais John Surtees, champion du monde 350 et 500 cm3. En 1960, il est de retour, épaulé par son équipier Gary Hocking, qui va lui succéder au palmarès mondial, tandis que Surtees passe à la Formule 1 avec autant de succès. Il est le seul champion de l’histoire titré au niveau mondial sur deux et quatre roues. A partir de 1961, des machines venues du Japon apportent un souffle nouveau. Tom Philis s’impose en 125 cm3 et Mike Hailwood en 250 cm3 sur des Honda, machines alors inconnues en Europe. En 1962, les Honda tiennent encore la vedette avec deux autres champions du monde, Luigi Taveri et Jim Redman. En 1963 et 1964, deux nouvelles marques japonaises font leur apparition : Suzuki et Yamaha, dont les pilotes Hugh Anderson et Phil Read contestent la suprématie Honda. Privé de Grand Prix en 1965, le circuit auvergnat connaît deux années mémorables en 1966 et 67, grâce à la présence de Mike Hailwood et sa fabuleuse Honda 250 six cylindres.

    Auteur d’un doublé historique 250-350 cm3 en 1966, Hailwood doit se contenter de la troisième place derrière les Yamaha de Bill Ivy et Phil Read en 1967. Mais leur bagarre pendant la course des 250 a marqué à jamais

    l’histoire du circuit. Une évocation des grandes heures de Charade au cours de ces années serait incomplète sans une mention pour les side-cars qui ont toujours enthousiasmé le public. Les noms des Allemands Max Deubel

    et Klaus Enders, des Suisses Florian Camathias et Fritz Scheidegger, sont indissociables du Circuit d’Auvergne.Les championnats du monde sont revenus à Charade en 1972 et 74. Deux années fastes. En 1972, Jarno Saarinen bat le légendaire Giacomo Agostini en 350 cm3, lequel prend sa revanche en 500 cm3 tandis que Phil Read gagne en 250 cm3. En 1974, lors du dernier Grand Prix à Charade organisé par le Moto Club d’Auvergne, Agostini s’impose en 350 cm3, mais une casse de sa Yamaha assure la victoire à Read en 500 devant un “rookie’’ dans cette catégorie : Barry Sheene et sa Suzuki quatre cylindres.Des courses internationales se sont aussi déroulées à Clermont-Ferrand. Ainsi, en 1973, Barry Sheene y remporte une course comptant pour le championnat du monde des 750 cm3.Tout au long de ces années, les plus grands pilotes, comme Hailwood, Read, Sheene et beaucoup d’autres, n’ont cessé de vanter l’attrait de Charade, circuit figurant parmi leurs préférés pour la diversité de ses virages et la splendeur de son tracé.

    1974 – départ du Grand Prix de

    France 500 cc avec Phil Read

    (n°1) et Giacomo Agostini (n°3)

    MARCELCORNET Véritable meneur d’hommes, Marcel, ancien rugbyman et compétiteur moto plutôt turbulent, il trouve vite sa place au Moto Club d’Auvergne. Il succède au Docteur Vaurs alors Président en 1952. Dès lors, il n’aura de cesse de développer la compétition moto en Auvergne sous toutes ses formes. Son optimisme et son caractère fonceur le conduiront à la présidence de la commission des circuits français ainsi qu’à la commission des courses sur route de la Fédération Internationale. Avec les nombreuses sections du M.C.A. les différentes disciplines route et tout-terrain se développent rapidement. Le point d’orgue de sa présidence ce sont sans doute “les années Charade” qui apporteront une renommée internationale à SON club. Cela permit aussi d’envisager financièrement d’autres grandes manifestations comme les 6 jours internationaux d’Enduro à Brioude en 1980. Fin 1985, Marcel Cornet annonce son retrait de la présidence et le club ne survit que 3 ans à cette décision. Marcel a toujours roulé en moto et achète une dernière Béhème à 70 ans. Il disparait fin 1997 en nous laissant un héritage moto en Auvergne reconnu de tous. Merci Marcel...

    Grand Prix de France 1972 - Morgan Radberg (Suède) sur Monark

    1972 – Fritz Hanzi et Hans Kipfer sur BMW

  • L’Amicale Spirit of Speed, qui regroupe des collectionneurs de toute l’Europe présentera des machines exceptionnelles ayant participé aux Grands Prix disputés sur le circuit de Charade. Ces machines seront exposées tout le week-end et participeront à une parade sur le circuit lors des Moments d’Exception. Donnons la parole à Bernard Girardot-Migliera, président de l’Amicale Spirit of Speed : « Charade Heroes...un week-end unique pour revivre le mythe de Charade. Charade est pour les passionnés de courses de vitesse français, un nom mythique, symbole parfait des grandes années du Continental Circus. Ce circuit a vu s’affronter les plus grands pilotes de 1959 à 1974 sur des machines qui sont aujourd’hui considérées comme les plus recherchées par les collectionneurs... MV 350 et 500, Honda 4 et 6 cylindres, Yamaha usines et production, Suzuki TR 500 et première génération de RG avec Barry Sheene mais aussi les MZ, Bultaco, Moto-Morini 250, Kawasaki H1R, Norton Manx , Aermacchi 4 et

    Kawasaki 750 H2R -1972prototype ex Team Hansen

    Kawasaki 750 H2R -1972ex Garry Nixon & Christian Léon

    Triumph Rob North 750John Player Norton 750Spaceframe ex Peter Williams

    Kawasaki 750 H2R -1973Kawasaki Seeley750 H2R -1972Norton Gus-Kuhn 750 -197ex Charlie Samby, Dave Potter,Victor Palomo. Partie cycle Seeley

    Honda CR 750 -1971 Machine avec Kit CR

    BSA 750 Rob North -1969Suzuki TR750 XR11 -1973 Usine ex Findlay - MandracciJBB 750 H2 -1973prototype JBB - ex La Hondé2 temps, AJS et Matchless, Kreidler,

    Derbi, Gilera 4, FB-Mondial, BMW Rennsport... De 1959 à 1974 les monts d’Auvergne ont résonné de ces moteurs fabuleux et ceux qui ont pu connaitre cette période en ont encore un souvenir vivace. Les spectateurs à cette époque étaient assis en bord de piste et les photos montrent bien la ferveur qui régnait pendant ces week-ends de course. Depuis 1974, ce circuit a été déserté par les motos de Grand Prix mais il est resté au coeur des passionnés français tout en ayant gardé son incroyable aura auprès de nos amis européens. Claude Michy a fédéré les énergies et les compétences de tous les acteurs pour nous offrir un grand moment de passion. Être associé à cet événement qu’est la célébration du 60ème anniversaire de Charade est pour notre club une grande fierté.Nous avons choisi de sélectionner les machines les plus emblématiques sur l’ensemble de la période des Grands Prix à Charade de 1959 à 1974.Plusieurs des motos qui rouleront en 2018 ont effectivement participé

    aux Grands Prix de l’époque : voir liste ci-contre dans les catégories GP, 750 et Side. Giacomo Agostini et Phil Read qui ont marqué Charade seront présents et en action durant tout le week-end. Une fois encore, nos membres viendront de toute l’Europe pour vous offrir un plateau d’exception à la hauteur de cette commémoration.Nous avons bien évidemment associé des amis à cet événement important avec notamment l’écurie souvenir Nougier Frères et les side caristes qui se sont immédiatement investis dans l’opération.Pour être complets sur le sujet des machines présentées, nous proposerons une belle sélection de 750. En 73 alors que le GP avait lieu au Paul Ricard, Charade avait organisé une épreuve de cette formule en plein développement, mais la participation avait été assez faible. 45 ans plus tard, nous pourrons présenter les plus belles machines de la catégorie. Elles découvriront Charade. Rendez vous à Charade Heroes pour partager notre passion. »

    Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire 11HEROES

    Ci-dessus : Kawasaki H1R 70 et ci-contre : Aermacchi 250

    Usine Renzo Pasolini

    SPIRIT OF SPEEDL’Amicale Spirit of Speed, qui regroupe des collectionneurs de toute l’Europe, présentera des machines ayant participé aux GP disputés à Charade.

    MOTOS 750

    Side BMW 500 Fath -1963Side Rudy Kurt et moteur R50-Savec Kit Fath - a couru en GP etchampionnat de France.

    Side BMW RennsportRS54 -1961Ex Joseph Duhem / Fernandez.Un vrai moteur BMW RS54 quiobtint 19 titres de champion dumonde entre 54 et 74.

    Side URS 500 -1968 - 1971Ex Helmut Fath - W. KalauchChampions de monde 68 etHorst Owesle - Kremer - Rutterford Champions du monde 71

    SIDE

    MV 500-3pilotée par Giacomo AgostiniYamaha 350 TZB -1974pilotée par Phil ReadSuzuki 500 XR14 -1974-75ex Barry SheeneMV Agusta 500-4 -1973Kawasaki 500-2 OffenstadtBenelli 250-4 -1968Kawasaki 500 H1RA -1971Kawasaki 500 H1RA -1971ex Christian RavelKawasaki 500 H1R -1970Sidemm ex Guilli, PeyréKawasaki 500 H1RA -1971ex LéonAJS 7R 350 -1962Aermacchi HD 250 -1972Yamaha YZ634A (354cc) -1972 usine ayant couru à Charade.ex Rod Gould et Chas MortimerBultaco 360 usine TSS -1966 usine ayant couru à Charadeex Ginger MolloyLinto 500Yamaha 350 TR3 -1973ex Tchernine 72 et Choukroun 73Championne de FranceNorton Manx 500 -1955 GPYamaha 125 TA Eram -1971Bultaco 125 TSS -1962ex Charly Dubois ayant couru àCharade, pilotée par Louis Ouleveyayant lui même couru à CharadeYamaha Sonauto 350 -1973-74ex Bourgeois Pons, machine 3èmeen 350 à Charade en 74Yamaha 250 Droulhiole -1973Yamaha 250 RD056 A replicaKreidler Scrab 50 -1973Aermacchi 350 Ala d’Oro -1968 ex Théo Louwes -championne des Pays BasBultaco 250 TSS -1970Bultaco 360 TSS -1970ex Barry SheeneAermacchi HD 250 -1972usine ex Renzo Pasolini 72 -vice championne du monde.a couru à Charade.Nougier 125 Maico -1970 - 72Nougier 250 twin 2 temps -1972 championne de France 72Nougier 250 - 2 DOHC -1955-59Gilera 500-4 -1955-57Moto-Morini 250 DOHC -1963 présente à Charade en 63 avec ProviniMondial 250 DOHC -1956-57Suzuki TR500 XR05 -1973Kreidler 50 -1972 ex KunzDerbi 50 -1967 ex Angel NietoHonda CR93 125

    MOTOS GPCi-contre : Yamaha usine 1972

  • Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire12 MOTO

    Titré à quinze reprises champion du monde, Giacomo Agostini est un pilote de légende. Il nous a reçu chez lui pour parler de sa carrière, de sa vision de la moto avant sa venue à Charade pour célébrer les 60 ans du mythique circuit auvergnat. Extraits choisis. (texte extrait de l’article publié dans Moto Heroes #25)

    GIACOMO AGOSTINIQue ressent-on devant le plus grand champion de tous les temps, au palmarès inégalable et inégalé, le plus majestueux et titré de l’ histoire des Grands Prix et certainement pour longtemps encore ? Et surtout que peut-on poser comme questions à ce César des temps modernes qui a tout vu et conquis, qui a répondu à des milliers d’ interviews, depuis presque plus de 55 ans, quand en 1964, il a rejoint le team MV Agusta. Alors que je traverse le jardin de sa villa de Bergame, le journaliste expérimenté se métamorphose peu à peu en jeune garçon intimidé. Je balaye la pièce du regard. Près de la table, trône la MV 500 trois cylindres. Pour ne pas prendre la poussière, elle est recouverte d’ une toile et un bac en métal, prêt à recueillir les gouttes d’ huile, protège le sol. Giacomo Agostini a la réputation d’ être extrêmement méticuleux et c’ est sans doute ce qui fait la différence. A côté de la trois cylindres, se trouve la célèbre photo d’ Ago qui saute le passage à niveau d’ Imatra avec justement cette même moto ainsi que d’ autres photos encadrées : celles de Vittoria, sa très jolie fille de 29 ans et de Piergiacomo, son jeune fils de 23 ans au regard intense. Sa villa est celle d’ un homme qui a réussi, quinze fois champion du monde, le plus grand des années 60, rapide comme Mohammed Ali, impitoyable comme Eddy Merckx, élégant comme Pelé. Le jardin, entretenu à la loupe, domine les hauteurs de Bergame. Pour y parvenir, nous avons traversé le garage où sont alignées combinaisons de course et vitrines chargées de trophées. Les souvenirs des années de gloire sont conservés à l’ étage supérieur, dans la pièce réservée aux trophées, en attendant la fin de la construction d’ un petit musée personnel dans une dépendance de la propriété. A 76 ans, Giacomo Agostini, Mino pour les amis et les intimes, attire toujours le regard des femmes. Il me reçoit, détendu et souriant, comme on peut le voir quand

    il commente le MotoGP à la télévision italienne. Sur la table, est posé un livre de photographies publié en 2016, qu’ il exhibe avec fierté : « Il s’ est plus vendu que celui d’ Enzo Ferrari. Il y a là-dedans l’ histoire en image de toute ma vie. » Une fois écartées les banalités d’ usage, il me fait comprendre que les mécaniciens ont déjà quitté la piste, l’ interview est désormais sur la ligne de départ, le drapeau vert prêt à être agité. Le moteur tourne, il ne reste plus qu’ à enclencher une vitesse avec la première question, mais que demander à un personnage de cette trempe ? C’ est ma compagne qui m’ a mis sur la voie : « Mais à son âge, alors qu’ il a couru toute sa vie, comment fait-il pour parler encore de moto ? Moi, j’ en aurais la nausée. » Et bien pas lui. Giacomo est encore et toujours Agostini : « Neuf fois sur dix, je me déplace à moto, je les utilise toutes, du T-Max à la MV, selon ce que j’ ai à faire ou là où je dois aller, ça n’ est pas une obsession, mais seulement l’ amour de ma vie. Je suis né pour ça, pour rouler à 200 à l’ heure dans les virages. » Cette question lui a été posée maintes fois, et il a toujours répondu qu’ il était guidé par une force supérieure, ce don, il l’ a reçu de Dieu ou de Mère Nature : « On ne devient pas pilote, comment t’ expliquer, la vitesse, elle est inscrite dans mon ADN. J’ aurais certainement pu faire autre chose, skier par exemple, mais sûrement pas aussi bien. Je n’ aurais pas pu être un Alberto Tomba. A propos, tu sais qu’ il a essayé avec moi une moto, il est descendu de la bécane et a dit : “plus jamais ça”. » Ago conduit les motos comme il respire : il aime participer à des commémorations historiques, comme sur le circuit de Charade qui fête ses soixante ans. Il me raconte que c’ est un vrai plaisir qui le soustrait aux contingences du quotidien. S’ il est patraque, il grimpe sur une moto et se sent tout de suite mieux. « Et puis c’ est l’ occasion idéale pour rencontrer les vieux copains et revoir les lieux où j’ ai gagné (il dit gagné et non couru). J’ ai

    toujours adoré ce circuit, pour ma première course à Charade, il s’ en est fallu de peu que je mette un tour à tout le monde. C’ est un anneau extraordinaire, dangereux et exigeant comme tous les circuits sur route, il me convenait parfaitement. Un petit Tourist Trophy avec des montées et des descentes, des virages à prendre en première et d’ autres extrêmement rapides. C’ est sur route que je me suis aguerri, à l’ époque, il n’ était pas question d’ aller en Malaisie ou à Phillips Island pour s’ entraîner l’ hiver. Le lac d’ Iseo n’ était pas loin de chez moi, j’ en faisais le tour... », affirme Agostini qui a gagné sa première course à Clermont en 350. En revanche, en 500, c’ était plutôt mal parti, il réussit néanmoins à repasser en tête avec sept secondes d’ avance quand il casse le moteur. En réalité, il a gagné avec la quatre cylindres MV Ajusta et avec la TZ 500 en 1972 et 74. Je lui demande ce qu’ il pense des pilotes français de l’ époque ; en Italie, on disait pour les décrire : tête d’ acteur, mais faibles poignets. « Ce n’ est pas vrai, il y en a qui étaient drôlement bons, c’ est Christian Sarron qui m’ a le plus impressionné. Puis Patrick Pons en 350, Michel Rougerie, Chevalier. Je me

    souviens aussi d’ Estrosi qui est maintenant maire de Nice... Les pilotes français alternaient une belle course avec un résultat comme ci comme ça. Ils étaient téméraires, agressifs et avec un mordant supérieur à bien des pilotes. Beaucoup d’ entre eux ont disparu bien trop tôt. » Monsieur quinze fois champion du monde cite Zarco, capable de rouler très vite avec la Yamaha mise à sa disposition par le team Tech 3. « Tu as vu comme il est agressif Zarco ? Si tu es trop fair-play et si tu n’ as pas en toi un minimum d’ agressivité, tu ne peux pas devenir un champion. Les autres te dévorent. Zarco est en lutte perpétuelle pour être dans les premiers, il est en bonne voie. Il faut être patient, laisser du temps au pilote et ne jamais réclamer un miracle. » A ma question seul un pilote peut-il comprendre un pilote, il hésite un instant, pour finalement avouer que oui, c’ est vrai. « Vois comme les critiques pleuvent de la part de gens qui ne comprennent rien et se contentent de pontifier depuis leur bureau, ils ne savent pas ce que veut dire sentir monter l’ adrénaline tout en gardant la faculté à chaque seconde d’ opter pour la bonne tactique. Tous ceux dont le métier est apparenté à la vitesse ne sont

    pas des gens comme les autres. Et voilà pourquoi on entend autant de conneries. Tu ne peux pas comprendre ce que ressent et pense un pilote si tu n’ as jamais essayé. Pour nous, une seconde en vaut cinq. » C’ est pour ces mêmes raisons qu’ il refuse de blâmer les jeunes pilotes qui entrent en contact avec autant de facilité en MotoGP. Alors que la polémique enfle et qu’ on accuse le sport moto de devenir un sport de contact au détriment de la beauté du geste, Agostini confie qu’ à son époque aussi, c’ était un sport de contact. Il avoue avoir lui aussi, quelquefois, été contraint de pousser ses adversaires, sans exagérer, car à l’ époque, on courait avec des bols et des combinaisons en peau fine comme un pyjama de soie et si on tombait, on risquait de ne pas se relever. Il reconnaît qu’ il était sans pitié avec Phil Read, Mike Hailwood, Jim Redman, Luigi Taveri : « Une fois en Angleterre, j’ ai éternué avant de freiner, j’ ai été doublé par quatre motos. » Quand je lui demande à quelle race appartient ce prodigieux animal qu’ est le pilote, il réfute la définition : « C’ est une personne qui aime son sport. Il n’ y a rien de bestial chez un pilote, il n’ y a qu’ un don à cultiver avec sérieux en menant une vie d’ athlète. Le pilote est un individu tenaillé par la peur, car après une chute à 250 km/h le pronostic est souvent sans appel. La peur de la mort était omniprésente, tu courais quand deux heures auparavant un de tes collègues était mort, et un autre deux semaines avant. Notre force ne tenait qu’ à une croyance, si ça arrivait à un autre, ça ne t’ arriverait pas. Aujourd’ hui, il me semble que la peur s’ est transformée en une tension agnostique. Elle est toujours là, mais tu sais que le soir, tu rentreras à la maison. »

  • Phillip William Read, communément appelé Phil Read, est né en 1939 en Angleterre à Luton. Phil Read remporte sa première victoire en 1958 sur le circuit qui l’a vu débuter, le Mallory Park. Il décide de devenir professionnel en 1961 et remporte cette année là sa première victoire en Grand Prix, le Tourist Trophy 350. En 1962, il obtient de nombreuses victoires en Angleterre et des podiums en championnat du monde 500 qui lui permettent de terminer 3ème du classement général. Dans le championnat du monde 350 et 500 de 1963, Read réalise d’excellentes performances qui lui valent le prêt d’une 250 Yamaha pour le dernier GP.En 1964, Phil Read, devenu pilote officiel Yamaha en 250 remporte six Grands Prix sur les onze de la saison. Mais comme seuls les six meilleurs résultats sont pris en compte pour l’attribution du titre, Il est sacré champion du Monde de la catégorie. C’est pour Yamaha, qui est aussi champion du monde des constructeurs en 250, le premier titre mondial individuel. Lors de la saison 1965, Phil Read, toujours au guidon d’une Yamaha RD56, puis d’une RD05, écrase

    la concurrence en catégorie 250 en remportant sept GP et en terminant deux fois 2ème. Sacré pour la deuxième fois champion du Monde de vitesse 250, Read s’offre aussi une victoire en 125 au Tourist Trophy avec une RA97 et une 3ème place en 350, avec une 250 RD56 réalésée à 254 cm3, lors de ce même TT. En 1966, Read s’incline en catégorie 250 devant Mike Hailwood, vainqueur de dix des douze GP de la saison. Pour l’édition du championnat du monde 250 de 1967, Read dispose de la RD05A, tout comme son compagnon d’écurie, la jeune recrue, Bill Ivy. Le principal opposant au duo Britannique est Mike Hailwood, qui a déjà privé en son temps Read d’un titre national. Read gagne cinq GP et finit le GP de France 2ème derrière Ivy. A égalité de points en fin de saison avec un total retenu de 50 points, Read et Hailwood sont départagés au nombre de victoires et malheureusement pour le team Yamaha, Hailwood a remporté six courses. Yamaha se console avec le titre de champion et de vice champion du Monde 125. En 1968, les Yamaha quatre cylindres 125 et 250 affichent une telle suprématie que Yamaha décide d’appliquer des consignes de

    courses permettant de “distribuer” les titres. Read sera champion en 125 et Ivy en 250. Ivy accepte les “ordres” et Read est sacré champion du Monde 125. Mais Read, qui sait que Yamaha se retire du mondial l’année suivante, n’en tient pas compte. Au dernier Grand Prix en Italie, Read “doit” laisser passer Ivy, mais n’en fait rien. Il remporte la course et est sacré champion du Monde 250. Après deux années sans faire les GP, Phil Read revient en championnat du monde en 1971, avec une machine novatrice qui possède un cadre Cheney, un moteur Yamaha de TD2 préparé par Helmut Fath et un freinage par disques,

    Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire 13HEROES

    PHIL READHuit titres de champion du monde dans quatre catégories différentes. Vainqueur du Grand Prix de France à Charade en 1964 (Yamaha, 250 cc), 1972 (Yamaha, 250 cc) et 1974 (MV Agusta, 500 cc)

    une première. Phil Read crée la surprise en remportant le titre 250 de 1971. C’est son cinquième titre mondial.En 1972, Read se consacre au championnat du monde 350, aux côtés de Giacomo Agostini dans le team MV et devient ensuite Champion du Monde 500 en 1973 et 1974. La saison 1975 est dantesque. À son terme, Read et Agostini sont à égalité de points. Pour la deuxième fois, comme en 1967 en 250, Read est battu au nombre des victoires. C’est Agostini qui remporte le championnat avec son YZR500 OW23. En 1976, Phil Read participe épisodiquement au championnat du monde.

    On retrouve ensuite Read au départ du Tourist Trophy 1977. L’épreuve ne compte plus pour le championnat du monde GP, mais pour l’obtention d’un titre de champion du Monde “Formula One”. Read ajoute ainsi une ligne à son palmarès avec ce titre. Il participe par la suite à différentes compétitions en endurance et prend son dernier départ officiel en course internationale au Tourist Trophy 1982 à l’âge de 43 ans...ce qui est à la fois vrai et faux puisque Phil Read a continué la compétition en participant, à 70 ans, au championnat ICGP (International Classic Grand Prix) avec une Yamaha... en étant aux avant-postes.Champion, certes calculateur, Phil Read reste dans l’histoire comme l’un des meilleurs pilotes de tous les temps et une figure emblématique du sport moto.

    Palmarès Phil Read :- Champion du Monde 125 en 1968- Champion du Monde 250 en 1964, 1965, 1968 et 1971- Champion du Monde 500 en 1973 et 1974

    LE PRINCEDE LA VITESSE

  • Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire14 CHARADE

    PORSCHE RS CLUB DE FRANCE1 2.7 RS châssis 2252 2.7 RS châssis 7653 2.8 RSR châssis 6594 2.7 RS châssis 5625 2.7 RS châssis 2176 2.7 RS châssis 1717 2.7 RS châssis 5638 2.7 RS châssis 4169 2.7 RS châssis 51910 2.8 RSR11 2.7 RS châssis 57712 2.7 RS châssis 890

    GRAND TOURISME ET PROTO1 Shelby Cobra A -19652 Matra-Bonnet Djet 5S -19663 Lotus -1971-1972 : Tour Auto 20 GT40 Tornado4 Corvette C3 -19695 Grac MT 20 -19746 Lotus Elite -19627 Porsche 3,2 -19878 Simca CG Spider -19719 MGC GT -196910 Chevrolet Corvette 1968 à 1973

    11 Ligier JS2 -197412 Alpine 1300 197413 Lancia 197214 Westfield XI -1982 Lotus XI Replica15 Lucchini -199216 Crosslé Sport 200 -197817 Ferrari Dino 246 GT -197218 A 110 - 197419 Crosslé 9S

    MONOPLACE1 Martini MK44 19852 Alpine 19723 Martini MK 11 19734 MARCH 75R-5 -19755 Martini MK14 -19746 Lotus 61 FF MX 2157 Lotus 51 AFF 948 Martini Formule MK7 Chassis 089 Pygmée F2 MDB17 -197210 Martini Mk14 1974

    12 Lotus 41 Formule 3 -196613 Martini Formule Renault -198114 Martini MK30 -198015 Formule Renault Europe AGS JH 14 -197627 Alpine A366 Formule Renault -197216 Vandiemen Formule Ford -198517 Martini Formule MK7 Chassis 1018 Martini MK18 FRE -197619 Grac MT5 -196820 Martini MK4 FF -197021 Tecno F3 -197022 Martini MK 15 FRE -197526 DB Monomill -195923 Alpine -197124 Pygmee F2 MDB17 -197225 AGS JH14 -197628 Crosslé 90 F29 Crosslé 90 F30 Crosslé 90 F31 Crosslé 90 F

    TOURISME/ PRODUCTION1 Austin Cooper -19642 MG B GT -19723 MG B -1976

    4 Triumph TR3 -19605 Alfa Roméo Giulia TT Super -19706 Alfa Roméo GV -19747 DB Coach HBR5 -19588 Austin Mini Cooper S -19629 BMW 635 csi -197910 Matra -1968 12 Renault Super GT Turbo 198613 Austin Heley -196114 MG Midget -196415 Morris Mini Cooper -196718 Volvo PV 544 -196616 Ford Escort MK1 -197017 Ford Escort RS -1971

    PARADE MOTOS1 Kawasaki Avenger A7 19692 Yamsel TR2 19703 Kawasaki H1 19714 Suzuki RGA MK4 19795 Kawasaki KH 19766 BSA DB34 1955

    7 Suzuki 19698 Yamaha TD2 Replica 19739 Yamaha 350 Tza 197333 AJS 7 R 350 cc 195410 BMW Sidecar 197311 Kawazaki H1R 197012 Kawazaki H2R 197313 Suzuki 197314 Kawasaki 198315 Aermacchi 1951-197416 Laverda SFC -196917 Aermacchi 1964-196818 Suzuki 500 RG ou Harley 74 competition ou Yamaha TR3 -197319 Suzuki T500 cc -197020 Side Lambert -196121 AMC 175 -195222 Velocette Thruxton -196923 Kreidler Grand Prix -197224 50 ABF Benitaco -197425 Honda 1968 CB 450 R26 Honda 750 Four -197427 Triumph T140 -197628 Suzuki T500 -197229 Morbidelli Benelli 125 -197930 Villa 125 Villa PR -196831 Norton 1955 Manx32 Norton commando - 1972

    STAND Retrouvez ici l’ensemble des véhicules qui ont marqué l’histoire du circuit et qui participeront aux Moments d’Exception.(voir détails page 3)

    EXPOSITION MOTOSRetrouvez ici l’ensemble des motos de l’Amicale Spirit of Speed qui défileront lors des Moments d’Exception.(voir détails page 11)

    VILLAGES EXPOSANTSRetrouvez ici différents stands vous proposant plaques métalliques, maquettes, miniatures, objets de décoration en lien à la mécanique, produits d’entretien automobile, boissons, bandes dessinées, livres, peintures et objets d’arts, produits officiels de l’événement...

    SIMULATEUR(emplacement Fan Zone)Découvrez ou redécouvrez l’ancien tracé du circuit de Charade grâce au simulateur développé par Christophe Klein / Pixsim à partir d’un scan laser par avion, permettant d’être très précis dans les dénivelés, rayons de courbure et devers. Avec un peu de travail et de traitement bien sûr, on obtient une référence intéressante.

    RESTAURATIONRetrouvez différents points de restauration répartis dans l’enceinte du circuit : un res-taurant est à votre disposition à proximité du Paddock Auto. Des points Snacks/Buvette vous accueilleront également de part et d’autre de la tribune principale et en amont du Paddock Moto.

    PADDOCK AUTO Retrouvez ici l’ensemble des véhicules inscrits aux sessions de roulage (voitures de courses des années 1958 à 1988 - 2 séries de 20 minutes par jour), catégories Grand Tourisme / Sport Prototype, Monoplace, Porsche RS de France, Tourisme / Production.Voir liste ci-dessous.

    PADDOCK MOTO Retrouvez ici l’ensemble des motos inscrites en exposition et en participation à la parade moto (2 parades par jour, à 10h30 et 17h). Il s’agit de motos ou side-car des années 1959 à 1974, ayant participé à des courses sur le circuit de Charade, ou modèle similaire.Voir liste ci-dessous.

    EXPOSITIONSVÉHICULES DU FUTURCorrespondant à ce que pourra être l’avenir du circuit : Formula E Michelin, Green GT H2, Porsche équipée du Michelin Track Connect, pneu connecté permettant de contrôler la pression et tem-pérature des pneus en temps réels, Ligier LMP3 (Prototype), BMW i8, Ligier EZ10 (véhicule autonome), Akylon...

    Véhicules inscrits aux cessions de roulage

  • LES PRINCIPAUX VAINQUEURS AUVERGNATS

    Programme Charade Heroes - 60ème anniversaire 15HEROES

    Les magazines trimestriels Auto Heroes et Moto Heroes sont devenus en quelques années la bible incontournable des hommes de caractère. La ligne rédactionnelle unique de ces magazines mêle avec élégance la passion mécanique et l’univers lifestyle des hommes de goût. Pas étonnant qu’ils déclinent maintenant le concept autour d’une sélection unique d’objets de caractère. A commencer par cette collection officielle Charade Heroes en vente en ligne et au circuit de Charade pendant l’évènement. Attention collector !www.heroes.international/Charade

    CHARADELA LEGENDEPlus de 200 photos inédites par ouvrage retracent les grandes heures du circuit de Charade entre 1969 et 1972. Une vision sensible du célèbre Circuit de Montagne d’Auvergne dans laquelle on retrouve ceux qui ont marqué à tout jamais l’histoire du sport automobile et motocycliste français et international, de Jackie Stewart à Graham Hill, de Giacomo Agostini à Phil Read, sans oublier les Jacky Ickx et autres Barry Sheene... Photos : Paul Lutz, 240 pages, 30×30 cm. 45 euros le livre - prix promo anniversaire : 80 euros les 2.

    WE ARE HEROESAprès les magazines Auto et Moto Heroes, la marque auvergnate décline son concept avec Charade Heroes et une nouvelle gamme de produits dérivés.

    1969

    1971

    1972 1986 1994 1998 1998 2002

    Jean-LucSALOMON

    Trophée des EspoirsFormule France

    PATRICKDEPAILLER

    Formule 3Alpine Renault

    JEAN-CLAUDE LOMPECHCoupe Renault

    R12 Gordini

    JEAN-CLAUDE LOMPECH

    Coupe AX

    LAURENTFRADETAL

    Coupe de FranceCitroën Saxo

    GERARDCHALAFRE

    Oldies Cup

    LAURENTFRADETAL

    Super ProductionPeugeot 306

    1976 1993

    PATRICKDEPAILLER

    Coupe SimcaRacing Team

    PIERREDE THOISYTrophée Bardahl

    JEAN-FRANCOIS POUGHONCoupe de France

    Renault Clio

    JEAN-FRANCOIS POUGHON Coupe de France

    Renault Clio

    MATHIEUZANGARELLI

    Top à CharadeCampus Diester

    MATHIEUZANGARELLIFormule Renault

    Mygale

    CHRISTIANSARRON

    Trophée Yaris

    1995 1998 1999 2005

    à CHARADE

    Chaussures de conduite mi-haute,modèle originel des pilotes de course, en veau pleine fleur, patinées en pièce, intérieur en cuir matelassé orange.Série limitée Racing S Charade Heroes60 Years par Christophe Fenwick60 exemplaires

    Lithographie Charade Heroes - 60 YearsTirage limité : 60 exemplaires

    T-Shirt Officiel Charade Heroes - 60 Yearsdisponible en noir ou blanc - Edition collector

    T-Shirt Collector blanc Charade Heroes Circuit de Montagne - Fabrication française - 60 exemplaires

    Gants piloteSérie limitéeCharade Heroes 60 Yearspar Christophe Fenwick60 exemplaires

    Les magazines Auto Heroes et Moto Heroes sont en vente dans tous les kiosques.