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p. 14 p. 25 p. 13 p. 23 p. 12 p. 20 p. 10 p. 18 2.4 La pollution de l’eau par les matières organiques en Bretagne 2.8 Les stations d’épuration soumises à autorisation en Bretagne 2.3 Chiffres clés sur la pollution de l’eau d’origine industrielle en Bretagne 2.7 La pollution de l’eau par les métaux toxiques en Bretagne 2.2 Cadre réglementaire du contrôle des rejets dans l’eau 2.6 La pollution de l’eau par l’azote et le phosphore en Bretagne 2.1 Informations générales sur la pollution de l’eau 2.5 La pollution de l’eau par les matières en suspension en Bretagne 2 La pollution de l’eau d’origine industrielle

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2.4 La pollution de l’eau par les matières organiques en Bretagne

2.8 Les stations d’épuration soumises à autorisation en Bretagne

2.3 Chiffres clés sur la pollution de l’eau d’origine industrielle en Bretagne

2.7 La pollution de l’eau par les métaux toxiques en Bretagne

2.2 Cadre réglementaire du contrôle des rejets dans l’eau

2.6 La pollution de l’eau par l’azote et le phosphore en Bretagne

2.1 Informations générales sur la pollution de l’eau

2.5 La pollution de l’eau par les matières en suspension en Bretagne

2 La pollution de l’eau d’origine industrielle

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2.1 Informations générales sur la pollution de l’eau

On appelle pollution de l’eau toute modifi cation des caractéristiques de l’eau ayant un caractère gênant ou nuisible pour les usages humains, la faune ou la fl ore. Au cours de son utilisation, l’eau s’appauvrit ou s’enrichit de substances de toutes sortes, ou change de température. Les pollutions qui en résultent se retrouvent dans le milieu naturel (cours d’eau, mer).

Les 3 principales sources de pollution sont :

les rejets urbains résultant de la collecte et du traitement des eaux usées des ménages, des activités domestiques, artisanales et tertiaires ainsi que du ruissellement des eaux pluviales dans les zones urbaines,

les rejets agricoles résultant de la percolation des eaux de pluie dans les sols et de son ruissellement, de l’épandage de produits chimiques sur les sols, des activités maraîchères et des élevages,

les rejets industriels.Au niveau national, la part relative des différents secteurs est évaluée à 50% pour l’agriculture, 35% les rejets urbains et 15% pour l’industrie. Ces proportions varient selon les types de pollutions, la part d’origine industrielle étant par exemple plus élevée pour certains polluants toxiques.

Le présent document porte sur les rejets des installations classées du secteur industriel, à l’exclusion des rejets des installations d’élevages et des épandages des boues de stations d’épuration.

La pollution organiqueLes rejets contenant des substances organiques sont à l’origine d’une consommation de l’oxygène présent dans le milieu récepteur et peuvent, s’ils sont trop abondants, entraîner la mortalité des poissons par asphyxie. La pollution organique présente également un impact sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.

La pollution par les matières en suspensionPar leur effet obscurcissant, les matières en suspension présentes dans les eaux diminuent la photosynthèse qui contribue à l’aération de l’eau. Les organismes vivants peuvent alors manquer d’oxygène. Par ailleurs, les matières en suspension donnent aux rivières un aspect sale et trouble et peuvent gêner les poissons ou entraîner leur mortalité par bouchage des branchies. Enfi n, elles sont à l’origine d’envasements posant ainsi un problème d’entretien des cours d’eau et le colmatage des frayères perturbe la reproduction des poissons.

La pollution toxiqueCertaines substances présentes dans les rejets industriels peuvent, même à dose infi nitésimale, être dangereuses pour le milieu aquatique et pour l’homme (en cas de baignade ou d’ingestion). Les pollutions toxiques peuvent être classées en deux groupes suivant leur origine : les produits d’origine minérale, tels que les métaux ou métalloïdes (mercure, cadmium, plomb, arsenic…) ; les produits d’origine organique (produits de synthèse, dérivés nitrés…).

La pollution azotée et phosphoréeUne augmentation de la pollution azotée entraîne, d’une manière générale, une croissance excessive des algues et plantes dans le milieu récepteur et une consommation supplémentaire de l’oxygène dissous, d’où une dégradation du milieu aquatique (phénomène d’eutrophisation). Elle a également un impact sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.

Elle provient presque exclusivement en Bretagne du secteur agricole (les rejets industriels représentant 1% des nitrates).Le phosphore est lui aussi l’un des facteurs de la prolifération d’algues.

La pollution microbiologiqueElle correspond à la présence dans l’eau de germes pathogènes pour l’homme ou pour la faune aquatique. Elle provient en général de rejets directs d’effl uents contaminés non traités : eaux usées domestiques, ou déjections animales (lisier par exemple). Pour les zones les plus sensibles (notamment zones de ramassage de coquillages), un traitement spécifi que des effl uents est nécessaire.

Ces différentes pollutions peuvent être liées : une pollution azotée ou phosphorée entraîne une pollution organique par eutrophisation, ce qui génère des particules organiques et peut être toxique.

Les effl uents sortant d’un établissement peuvent avoir trois destinations :

dirigés vers le milieu naturel, après traitement par une station d’épuration autonome (SEA), interne à l’usine,

dirigés vers le réseau d’assainissement aboutissant à une station d’épuration collective (SEC) urbaine (cas le plus fréquent) ou industrielle de traitement des eaux avant rejet au milieu naturel. L’effl uent subit en général un pré-traitement sommaire préalable. Le raccordement à une station urbaine pose cependant le problème du transfert de responsabilité vers la collectivité et peut poser des diffi cultés techniques liées à l’irrégularité des apports dans la gestion de la station,

épandus sur les sols agricoles, selon le principe de la fertilisation raisonnée et en utilisant le plus souvent un réseau enterré de canalisations.

2.1.1 Introduction à la pollution de l’eau 2.1.2 Les principaux polluants

2.1.3 Les modes de traitement des effl uents

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Le recours à une station d’épuration, quelle que soit sa nature, conduit à la formation d’un sous-produit chargé en substances polluantes : les boues. Celles-ci peuvent être épandues, traitées, mises en décharge ou bien incinérées. Les épandages des boues de stations ne rentrent pas dans le cadre du présent document.

Les résultats présentés dans ce document émanent des déclarations annuelles des rejets polluants faites par les industriels ayant notamment des rejets aqueux. Ils sont obtenus à partir de mesures réalisées en sortie d’usine, c’est-à-dire selon les cas sur des fl ux de pollution brute ou nette après traitement en station d’épuration autonome (voir schéma).

Pour les effl uents traités en station d’épuration autonome, la mesure porte sur un fl ux de pollution nette après traitement.

Pour les effl uents traités en station d’épuration collective ou épandus, la mesure porte sur un fl ux de pollution brute avant traitement. Ensuite, l’industriel calcule le rejet fi nal de chaque polluant dans le milieu naturel, c’est-à-dire après la station d’épuration traitant ses effl uents. Ce calcul s’effectue grâce au rendement épuratoire appliqué à chaque polluant déterminé par la station d’épuration.

Les statistiques globales prennent en compte l’ensemble des établissements pour lesquels des données sont disponibles ; c’est pourquoi un indicateur supplémentaire a été ajouté, le taux de disponibilité.

La simplifi cation inhérente à toute production de données statistiques ne doit pas faire oublier l’importance du milieu récepteur. Rejeter 30 g de cuivre dans l’Elorn, le Couesnon ou la Vilaine, n’a pas la même signifi cation en terme de pollution du milieu. En outre, les fl ux et débits doivent s’analyser en fonction de la consommation en eau, des rendements épuratoires, etc.Pour éviter un double décompte de la pollution, les stations d’épuration soumises à autorisation dans le cadre de la législation relative aux installations classées, car recevant des effl uents industriels, ont été présentées à part.

Estimation de la DCO rejetée au milieu naturel

Depuis 2001, une estimation de la charge en matières organiques (mesurée par la DCO) rejetée au milieu naturel a été réalisée. Elle s’appuie sur les rendements moyens des stations d’épuration collectives, essentiellement urbaines, traitant les effl uents industriels.Un calcul simple permet alors d’obtenir la pollution nette (après épuration) à partir de la pollution brute (avant épuration). Pour des raisons évidentes, un calcul identique est impossible pour les effl uents épandus.

DCO sortie usine = DCO nette après SEA + DCO brute avant SEC + DCO brute épandue

DCO nette après épuration = DCO nette après SEA + DCO brute avant SEC x rendement SEC

= DCO nette après SEC

Les rendements d’une minorité de stations d’épuration (10%) n’étant pas disponibles, la DCO nette après SEC et la DCO nette après épuration globale ont été obtenues par extrapolation, sur la base des quantités de DCO brute produites.

2.1.4 Le traitement des données

rejet brut

rejet net

Station d’épurationCollective

Station d’épurationAutonome

Mesure“épandu”

Les trois filières de traitement des effluents industriels

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Le titre I du livre II du code de l’environnement, qui a intégré la loi du 3 janvier 1992 sur l’eau, classe l’eau comme faisant partie du patrimoine commun de la nation, qui doit être protégé et préservé. Pour les installations industrielles, ces enjeux sont pris en compte dans le cadre de la législation relative aux installations classées (loi du 19 juillet 1976 codifi ée dans le titre I du livre V du code de l’environnement). La réduction des rejets aqueux s’inscrit ainsi dans le cadre d’une analyse globale visant à réduire au maximum les émissions correspondantes tout en évitant tout transfert de pollution vers un autre milieu (approche intégrée), et en recourant aux meilleures technologies disponibles.

Celles-ci sont souvent à la base des valeurs limites et des pratiques défi nies dans des arrêtés ministériels sectoriels (papeteries, ateliers de traitement de surface…) ou par défaut dans l’arrêté ministériel du 2 février 1998, dit « arrêté intégré ».Cet arrêté, relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau, ainsi qu’aux rejets de toute nature des installations soumises à autorisation, défi nit les concentrations limites de rejet à ne pas dépasser pour de nombreux polluants aqueux (matières organiques, matières en suspension, métaux…)

C’est sur la base de ces arrêtés ministériels que des prescriptions adaptées à chaque industriel sont transcrites dans l’arrêté préfectoral d’autorisation. La sensibilité du milieu est également prise en compte et peut aboutir à un renforcement des valeurs limites (débit, concentration), afi n de satisfaire aux objectifs de qualité des cours d’eau dans lesquels se déversent ces rejets.

La directive européenne dite DCE (directive cadre sur l’eau) fi xe quatre objectifs environnementaux, à atteindre d’ici 2015 : la non détérioration de l’état des eaux, l’atteinte du bon état écologique, l’arrêt ou la suppression des émissions, rejets ou pertes de substances dangereuses prioritaires. Le « bon état écologique » consiste pour les eaux superfi cielles à l’atteinte d’un bon état biologique et chimique. L’objectif « chimique » consiste à s’assurer que les eaux ne dépassent pas certaines teneurs en substances

visées dans la directive (essentiellement d’origine industrielle). Pour les eaux souterraines, la directive impose également un objectif « quantitatif » : les prélèvements ne doivent pas dépasser le renouvellement naturel.

Les modalités de surveillance des principaux rejets sont également défi nies par l’arrêté ministériel du 2 février 1998, pour la majorité des installations soumises à autorisation. Le principe de base est de considérer que l’industriel est responsable du contrôle de la qualité de ses rejets. Les plus gros pollueurs sont obligés à cette fi n de surveiller régulièrement leurs effl uents : c’est ce qu’on appelle l’autosurveillance. Plus précisément, l’autosurveillance comprend :

la prescription, par voie d’arrêté préfectoral, de la nature et de la fréquence (de journalière à annuelle) des mesures à réaliser.

la réalisation, par l’exploitant lui-même, des mesures prescrites aux points de rejet indiqués suivant des normes de prélèvement et d’analyse des échantillons. Ces données sont communiquées régulièrement à l’inspection des installations classées.

des analyses périodiques de contrôle, au minimum annuelles, réalisées par un organisme extérieur agréé, qui permettent de confi rmer les résultats de l’autosurveillance et de vérifi er le bon fonctionnement des matériels d’analyse.

En outre, des contrôles inopinés des rejets sont réalisés par un organisme indépendant à la demande de l’inspection et aux frais de l’exploitant.

Les données sont issues des déclarations annuelles des rejets effectués par les industriels. Les données manquantes en 2007 ont été extrapolées, en retenant la même valeur que l’an passé lorsqu’elle était disponible. Pour 2007, le nombre d’établissements interrogés a légèrement diminué (-3%), en particulier dans l’agroalimentaire (-4%) qui représente près de trois quarts des établissements suivis. Les autres évolutions principales concernent le nouveau classement au titre de la loi sur l’eau de trois stations d’épuration et l’application de l’autosurveillance à cinq nouveaux incinérateurs.

La directive européenne du 23 octobre 2000 a établi un cadre pour une politique communautaire de l’eau, et, en particulier, vise la réduction progressive des rejets de substances dangereuses dans l’eau, puis leur élimination. Cette directive s’est notamment traduite au niveau national par la circulaire du 4 février 2002 du Ministère chargé de l’environnement qui encadre une action de « recherche et de réduction des rejets de substances dangereuses dans l’eau par les installations classées ». 87 substances ou familles de substances ont ainsi été recherchées.

En Bretagne, un comité de pilotage comprenant administrations, collectivités locales, représentants du patronat et des associations de protection de l’environnement s’est réuni à 4 reprises depuis 2002 : une cinquantaine d’établissements ont été retenus en 2003, puis une soixantaine d’autres en 2004, dans tous les secteurs d’activité. Des laboratoires agréés ont procédé au prélèvement et à l’analyse des rejets dans l’eau. Les résultats montrent qu’une grande variété de substances a été détectée, le plus souvent à l’état de trace, très rarement dans des proportions anormales. Les industriels sont ensuite amenés à rechercher l’origine des substances détectées, pour parfois trouver des moyens de substitution. La phase de recherche s’est achevée en fi n d’année 2006, et un rapport a synthétisé cet inventaire.Cette action a contribué à élaborer de nouveaux textes sur les micropolluants, avec des normes de qualité du milieu récepteur pour des substances dangereuses jusqu’à présent non réglementées (arrêté ministériel du 20 avril 2005 modifi é), et un programme national d’action contre la pollution des milieux aquatiques par certaines substances dangereuses (décret du 20 avril 2005 et arrêté ministériel du 30 juin 2005 modifi é).

Suite à la synthèse de l’inventaire national, une deuxième phase débute à partir de 2008. Elle consiste en la mise en place d’actions généralisées, déclinées par secteurs d’activité, de surveillance adaptée des fl ux de substances dangereuses déversées via les rejets aqueux des installations classées. Consécutivement ou conjointement, des actions de réduction de ces fl ux de substances dangereuses seront engagées.

2.2 Cadre réglementaire du contrôle des rejets dans l’eau

2.2.1 La limitation des rejets polluants

2.2.2 La surveillance des rejets

2.2.3 La recherche des substances dangereuses

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Secteur industriel 2004 2005 2006 2007 Evolution 2007/2006

Agroalimentaire 292 273 274 264 -4 %

Bois, papier, carton 2 4 4 4 0 %

Chimie, parachimie, pétrole 17 16 17 14 -18 %

Mécanique, traitement de surface 22 23 23 23 0 %

Traitement des déchets 3 3 5 10 100 %

Autres secteurs industriels 13 15 13 17 0 %

Stations d’épuration 33 29 31 28 -10 %

TOTAL 382 363 367 360 -3 %

2004 2005 2006 2007

Taux de disponibilité des mesures 80 % 84 % 87 % 90 %

Secteur industriel 2005décl.

2005extrapol.

2006décl.

2006extrapol.

2007décl.

2007 extrapol.

Evolution 2007/2006

données extrapol.

Agroalimentaire 22 606 22 659 24 670 25 207 23 132 24 546 -3 %

Bois, papier, carton 5 270 5 070 5 305 5 305 5 388 5 392 2 %

Chimie, parachimie, pétrole 917 2 546 828 828 577 577 -30 %

Mécanique, traitement de surface 785 897 761 761 723 723 -5 %

Traitement des déchets 143 143 122 123 200 145 18 %

Autres secteurs industriels 2 539 2 530 3 588 3 588 3 873 3 892 8 %

TOTAL 33 250 37 038 35 275 35 812 33 892 35 276 -1 %

Secteur industriel 2005décl.

2005extrapol.

2006décl

2006extrapol.

2007décl

2007 extrapol.

Evolution 2007/2006

données extrapol.

DCO sortie usine 38 726 34 222 35 394 35 841 30 225 31 269 -13 %

DCO nette après épuration 3 983 3 103 2 602 2 623 2 450 2 584 -1 %

MES nettes après épuration 958 691 646 650 646 670 3 %

N net après épuration 355 255 244 252 172 188 -25 %

P net après épuration 76 75 69 71 48 55 -23 %

Métox traitement de surface 2,3 2,0 2,8 2,8 2,9 2,9 5 %

Métox tous secteurs 3,5 3,0 4,8 4,8 4,0 4,0 -17 %

2.3 Chiffres clés sur la pollution de l’eau d’origine industrielle en Bretagne

Nombre d’établissements soumis à autosurveillance de l’eau

Disponibilité des mesures

Volumes annuels rejetés par secteur industriel - en milliers de m3 / an

Flux rejetés par les industriels - en t / an

Nota : "extrapolées" signifie que, lorsque l'exploitant n'a pas déclaré ses rejets, les données de l'année passée ont été utilisées lorsqu'elles étaient disponibles. Nota : ces chiffres n’incluent pas les rejets des stations d’épurations classées (voir 2.8)

Nota : ces chiffres n'incluent pas les rejets des stations d'épuration classées (voir 2.8)

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On distingue :

La demande chimique en oxygène (DCO) qui représente la quantité d’oxygène consommée par une substance chimique oxydante, dans des conditions normalisées. Ce paramètre est facile et rapide à obtenir, même si certains composés peuvent ne pas être oxydés ou perturber la mesure.

La demande biochimique en oxygène à 5 jours (DBO5) qui est la quantité d’oxygène dissous consommée en 5 jours par les micro-organismes présents dans le milieu pour réaliser une auto-épuration, simulés par des bactéries. Contrairement à la DCO, la DBO5 ne mesure que les composés biodégradables.

Le rapport DCO / DBO5 donne ainsi une indication sur le caractère biodégradable des effluents. S’il est inférieur à 3, l’effluent est facilement biodégradable ; au-delà de 5, il est difficilement biodégradable. Les mesures sont réalisées selon des méthodes normatives, après décantation des matières en suspension.

Tous les secteurs industriels sont générateurs de pollution organique. Certains sont cependant prépondérants en Bretagne :

l’industrie agroalimentaire, dont les effluents, pour l’essentiel organiques, sont facilement biodégradables. Les industries animale et laitière sont les plus gros contributeurs.

l’industrie chimique et parachimique, ainsi que l’industrie papetière dont les effluents sont plus difficilement biodégradables.

les stations d’épuration classées sont également génératrices de pollutions organiques. Elles sont présentées en fin de chapitre.

Secteur industriel 2005décl.

2005extrapol.

2006décl.

2006extrapol.

2007décl.

2007 extrapol.

Evolution 2007/2006

données extrapol.

Agroalimentaire 28 556 31 700 32 570 33 017 27 838 28 876 -13 %

Bois, papier, carton 353 353 342 342 366 366 7 %

Chimie, parachimie, pétrole 1 213 1 213 1 056 1 056 824 824 -22 %

Mécanique, traitement de surface 61 61 70 70 83 83 19 %

Traitement des déchets 189 189 353 353 52 52 -85 %

Autres secteurs industriels 707 707 1 003 1 003 1 062 1 068 6 %

TOTAL 31 078 34 223 35 394 35 841 30 225 31 269 -13 %

Département 2005décl.

2005extrapol.

2006décl.

2006extrapol.

2007décl.

2007 extrapol.

Evolution 2007/2006

données extrapol.

Côtes-d’Armor 8 304 8 378 8 696 8 927 7 834 7 967 -11 %

Finistère 8 036 9 425 9 318 9 330 7 718 8 095 -13 %

Ille-et-Vilaine 4 320 4 320 5 860 5 966 4 600 4 771 -20 %

Morbihan 10 418 12 100 11 520 11 618 10 073 10 436 -10 %

TOTAL Bretagne 31 078 34 223 35 394 35 841 30 225 31 269 -13 %

2.4 La pollution de l’eau par les matières organiques en Bretagne

2.4.1 Nature et suivi de la pollution organique

2.4.2 Les secteurs industriels émetteurs de matières organiques

2.4.3 Les données sur la pollution organique

Flux annuels de DCO sortie usine par secteur industrielle - en t/an

Répartition des flux de DCO sortie usine par département- en t / an

Nota : ces chiffres n'incluent pas les rejets des stations d'épuration classées (voir 2.8)

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La DCO « sortie usine » est en diminution par rapport à 2006 (-13%), principalement sur les secteurs de l’agroalimentaire (-13%) et de la chimie (-22%). Une baisse notable est constatée sur le secteur des déchets (-85%), en raison d’une amélioration de l’installation de traitement des rejets du site Fertival Cedev (22).

La DCO “nette après épuration” (sur le site ou en station municipale), qui correspond à la charge en matières organiques effectivement rejetée au milieu naturel (épandage excepté), est en revanche quasiment constante (-1%), alors que depuis quelques années une baisse était observée (-22% en 2005, -17% en 2006).

Les cinq plus gros rejets nets représentent environ un tiers des rejets après épuration (en station municipale ou sur le site industriel).

Le plus important rejet est PDM Industries (29), qui contribue à 13% de la pollution organique totale. En 2007, on observe une augmentation de ses rejets de 10% par rapport à 2006.

Cargill France à Lanillis (29) a augmenté ses rejets de 23% notamment en raison d’une augmentation de production.

Dansico Cultor (29) a diminué ses rejets de 24% grâce à l’amélioration des performances de la station d’épuration (mise en place d’un ouvrage de dégazage entre le bassin d’aération et le clarificateur).

Au total, les cinq plus gros rejets ne représentent plus que 865 tonnes de DCO rejetées contre 1 604 tonnes en 2004.

2.4.4 L’évolution des rejets de matières organiques

Secteur industriel Avant SEC (brute) (B)

Après SEC (net calculé) (C)

Après SEA (net) (D)

Après épuration SEC/SEA (net calculé) (E)

Epandue (brute) (F)

Agroalimentaire 23 850 926 619 1 545 3 368

Bois, papier, carton 20 0,8 346 347 0

Chimie, parachimie, pétrole 798 45 26 71 0

Mécanique, traitement de surface 17 1 67 68 0

Traitement des déchets 52 3 0 2,6 0

Autres secteurs industriels 703 58 360 418 0

TOTAL 2004 extrapolé 26 176 1 613 2 369 3 982 10 181

TOTAL 2005 déclaré 23 533 1 049 1 932 2 982 5 613

TOTAL 2005 extrapolé 23 606 1 108 1 995 3 103 8 622

TOTAL 2006 déclaré 2 671 1 045 1 557 2 602 6 195

TOTAL 2006 extrapolé 28 116 1 066 1 557 2 623 6 195

TOTAL 2007 déclaré 25 439 1033 1 417 2 450 3 368

TOTAL 2007 extrapolé 26 333 1 080 1 504 2 585 3 431

Evolution 2007/2006 sur données extrapolées -6 % 1 % -3 % -1 % -45 %

Devenir des flux de DCO sortie usine par secteur industriel - en t / an

Nom et CommuneActivité

Flux 2005

Flux 2006

Flux 2007

contributionen %

Evolution 2007/2006

PDM INDUSTRIES29 - QuimperléPapeterie

323 307 339 13 % 10 %

CARGILL France 29 - LannilisTraitement des algues

136 143 175 7 % 23 %

DANISCO CULTOR 29 - La-Forest- LanderneauTraitement des algues

173 223 169 7 % -24 %

CARGILL France 35 - RedonTraitement des algues

544 102 113 4 % 11 %

ENTREMONT ALLIANCE29 - QuimperLaiterie

17 68 69 3 % 2 %

Total 5 plus gros 1 193 843 865 33 % 3 %

Plus gros rejets de DCO (rejets nets après épuration en t/an)

Devenir de la DCO sortie usine

Nota : (E) = (C) + (D)(B)+(D)+(F)=(A)SEC : station d’épuration collectiveSEA : station d’épuration autonome

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L’évolution des rejets de matières organiques de l’agroalimentaire

Les rejets de matières organiques par l’industrie bretonne sont essentiellement issus de l’industrie agroalimentaire (plus de 90% des rejets sortie usine, 60% après épuration sur site ou en collectif). On observe une baisse des flux de DCO “sortie usine” des industries agroalimentaires (-13%), mais cette baisse est surtout due aux industries agroalimentaires d’origine végétale (-44%), pour lesquelles une partie des flux d’effluents épandus n’apparaissent plus sur le nouveau mode de déclaration.

Les flux de DCO « sortie usine » se répartissent en des masses équivalentes entre abattoirs, laiteries, fabrication de produits d’origine animale, fabrication de produits d’origine végétale. Cependant, le nombre d’établissements de produits d’origine animale est largement prépondérant, ce qui signifie que leurs rejets individuels sont plus faibles. Les modes de traitement utilisés varient également de façon très significative. Ainsi, les abattoirs et fabricants de produits d’origine animale recourent essentiellement aux stations d’épuration collectives ou autonomes (pour le quart d’entre eux). Très peu utilisent l’épandage en raison des risques sanitaires potentiels. Les laiteries recourent aux trois modes de traitement. A l’inverse, les fabricants de produits d’origine végétale pratiquent massivement l’épandage.

En raison du recours à l’épandage, l’utilisation de la DCO nette après épuration, calculée uniquement sur les flux traités en station, ne permet pas une comparaison rigoureuse des secteurs. Elle confirme cependant la part importante des abattoirs et des fabricants de produits d’origine animale, et celle non négligeable des autres secteurs agroalimentaires (“divers”).

Secteur agroalimentaire Nb etb 2006

Débit 2006 déclaré

(milliers m3/an)

Débit 2006 extrapolé

(milliers m3/an)

DCO 2006 décl.

DCO 2006 extrapol.(A)

Nb etb2007

Débit 2007 décl.

(milliers m3/an)

Débit 2007 extrapol.

(milliers m3/an)

DCO2007

déclaré

DCO 2007

extrapolé (A)

Evolution 2007/2006

débit extrapol.

Evolution 2007/2006

DCO extrapol.

Abattoir (*) 69 8 977 9 026 7 533 7 534 61 8 492 9 507 7 284 7 734 -5 % 3 %

Produits d’origine animale (*) 120 3 341 3 714 6 561 7 003 114 3 600 3 871 6 862 7 281 -4 % 4 %

Produits d’origine végétale 29 3 839 3 878 7 059 7 062 26 2 812 2 812 3 967 3 967 27 % -44 %

Laiterie 37 7 264 7 339 10 250 10 251 37 7 178 7 256 8 531 8 649 1 % -16 %

Divers agroalimentaire 19 1 249 1 249 1 167 1 167 21 1 050 1 100 1 194 1 245 12 % 7 %

TOTAL 274 24 670 25 206 32570 33 017 259 23 132 24 546 27 838 28 876 3 % -13 %

Secteur agroalimentaire Avant SEC (brute) (B)

Après SEC (net calculé)(C)

Après SEA (net) (D)

Après épuration SEC/SEA (net calculé) (E)

Epandue (brute) (F)

Abattoir 7 026 237 259 496

Produits d’origine animale 6 807 323 55 378

Produits d’origine végétale 2 393 98 40 138 1 534

Laiterie 6 553 224 143 367 1 834

Divers agroalimentaire 1 072 43 122 165

TOTAL 2006 déclaré 25 671 934 730 1 664 6 194

TOTAL 2006 extrapolée 26 099 951 742 1 693 6 211

TOTAL 2007 déclaré 23 850 926 619 1 545 3 368

TOTAL 2007 extrapolée 24 738 967 706 1 664 3 431

Evolution sur données extrapolées -5 % 2 % -5 % -2 % -45 %

Mode de traitement Nb rejets Débit milliers (m3/an) DCO Sortie usine (t/an) DCO (net calculé) (t/an)

Epandage 16 1 012 3 368

SEA 60 11 288 619

SEC 185 10 816 23 850 926

Total 261 23 116 27 838 926

2.4.5 Données spécifiques à l’industrie agroalimentaire

Flux de DCO sortie usine rejetés par secteur d’activité agroalimentaire - en t / an

Devenir des flux de DCO sortie usine rejetés par secteur d’activité agroalimentaire - en t / an

Flux de DCO rejetés par l’industrie agroalimentaire par mode de traitement

Nota : la différenciation entre "abattoirs" et "produits d'origine animale" n'a pas toujours de sens : certains abattoirs ont un atelier de transformation ou de découpe ; un grand nombre d'abattoirs ne se sont pas signalés en tant qu'abattoirs dans la déclaration annuelle, mais comme atelier de découpe.

Nota : (E) = (C) + (D) (B)+(D)+(F)=(A) SEC : station d’épuration collective SEA : station d’épuration autonome

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CARGILL FRANCE

CARGILL FRANCE

BERNARD

Cooperl hunaudaye

Volailles de Penalan

RONSARD

SVA Jean Rozé

CELVIA DINDES

VOLAILLES de KERANNA

SOPRAT

ABERA

coopagri Bretagne

LOUDEAC VIANDES

GELAGRI BRETAGNE

UCLAB

POLYMERES

CITE MARINE

CITE MARINE

Principaux rejets de matières organiques dans l’eau (hors stations d’épuration)

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Les matières en suspension (MES) sont constituées de matières minérales et de matières organiques, ou matières volatiles en suspension. Elles comprennent :

les matières décantables qui correspondent à celles qui se déposent au repos pendant une durée fixée conventionnellement à 2 heures.

les matières colloïdales qui représentent les autres matières en suspension, de diamètre inférieur à 0,01 mm.

Les matières en suspension sont principalement émises en Bretagne par les secteurs d’activité suivants :

l’industrie agroalimentaire, et plus particulièrement les abattoirs et les laiteries ;

l’industrie chimique et para-chimique, qui rejette des effluents chargés en résidus des produits manipulés ;

l’industrie papetière, qui rejette des effluents chargés en fibres ;les industries extractives, qui font l’objet d’une partie séparée ;les stations d’épuration classées, présentées en fin de chapitre.

Le flux annuel de MES est quasiment constant en 2007 (+3%). Les six plus gros rejets de MES en 2007 représentent 35 % du panel interrogé, avec 234 tonnes de MES.

Les deux plus gros émetteurs pour ce paramètre sont PDM Industries (29) et DANISCO CULTOR (29), qui contribuent respectivement à 11% et 8%. On note une baisse de 25% des rejets de CARGILL France à Lannilis (29). L’établissement Cooperl Hunaudaye à Saint-Brieuc (22) a par contre déclaré un flux de MES en forte augmentation en 2007 (17t contre 3t en 2006), suite à un recalage du système d’autosurveillance et à des travaux sur le pré-traitement.

2.5 La pollution de l’eau par les matières en suspension en Bretagne

2.5.1 Nature et suivi de la pollution par les matières en suspension

2.5.2 Les secteurs industriels émetteurs de matières en suspension

2.5.3 Les données 2007 sur les matières en suspension 2.5.4 L’évolution des rejets de matières en suspension

2005 extrapol.

2006extrapol.

2007 décl.

2007extrapol.

Evolution 2007/2006

extrapol.

Flux annuel de MES(net après épuration, hors épandage)

691 650 646 670 3%

Flux annuel de MES - en t/an

Nom Dpt - Commune,

Activité Flux 2005

Flux 2006

Flux 2007

contribution % 2007

Evolution % 2007/2006

PDM INDUSTRIES 29 - Quimperlé

Fabrication de papiers et pâtes à papier

83 76 76 11 % 0 %

DANISCO CULTOR29 - La-Forest-Landerneau

Traitement des algues

58 60 56 8 % -6 %

CARGILL France29 - Lannilis

Traitement des algues

33 48 36 5 % -25 %

ARDO56 - Gourin

Conserverie de légumes

nc 24 24 4 % 1 %

CARGILL France35 - Redon

Production de pectine

82 24 24 4 % 1 %

COOPERL HUNAUDAYE 22 - Saint-Brieuc

Fabrication andouilles et andouillettes

3 17 3 % 552 %

Total 6 plus gros 256 235 234 35 % 0 %

Plus gros rejets 2007 de MES (rejets net après épuration en t/an)

Nota : ces chiffres n'incluent pas les rejets des stations d'épuration classées (voir 2.8)

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COOPERL HUNAUDAYE

ELQUIN

CITE MARINE

DAMREC

LAITERIE DE L’HERMITAGE

RONSARD

BOUTET & NICOLAS 1 (SICA)

UFM

CARGILL France

CARGILL France

ARDO

VAPRAN

Principaux rejets de matières en suspension dans l’eau (hors stations d’épuration et carrières)

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L’azote peut se trouver dans les eaux rejetées par les industriels sous 4 formes dont la somme constitue l’azote global (NGL) :

l’azote organique, qui peut avoir comme origine la décomposition des déchets organiques ou les déchets de l’industrie des engrais azotés ;

l’azote ammoniacal, qui se trouve généralement sous forme ionisée, issue d’une mauvaise station d’épuration, et dont la dégradation consomme l’oxygène de l’eau pour former des nitrates ;

les nitrites, qui peuvent être présents sous forme ionisée ou non, la deuxième étant la plus toxique ;

les nitrates, qui sont peu toxiques intrinsèquement mais facteur d’eutrophisation.

L’azote NTK, ou azote Kjeldahl, prend en compte l’azote organique et l’azote ammoniacal. Dans le milieu naturel, l’azote peut se transformer sous certaines conditions de température et d’acidité de l’eau et évoluer d’une forme à une autre.

Le phosphore peut se trouver sous différentes formes dans les eaux rejetées par les industriels : organique ou minérale, soluble ou non soluble. La somme des 4 formes constitue le phosphore total, qui est l’indicateur de contamination du milieu.

In fi ne, l’azote se transforme en gaz (N2 ) déjà présent à 80% dans l’air, tandis que le phosphore reste dans les sédiments.

Les secteurs émetteurs de composés azotés et phosphorés sont, dans l’ensemble, les mêmes que pour les matières en suspension (à l’exception des industries extractives, peu concernées).

La diminution des rejets d’azote par l’industrie (après épuration sur site ou en station communale) se poursuit en 2007, avec des rejets en baisse de 25%.

Les cinq plus gros rejets d’azote après épuration représentent 25% des rejets industriels d’azote. PSA Peugeot Citroën à Chartres de Bretagne (35), dont les rejets sont en augmentation et représentent désormais 9% du total régional, devient le premier émetteur industriel en Bretagne. À l’exception de ce dernier, tous les gros rejets ont diminué en 2007.

On observe également une baisse des rejets de phosphore d’origine industrielle, avec 55 tonnes en 2007 (-23%).Les cinq plus gros rejets de phosphore après épuration représentent 25% des rejets industriels de phosphore.

2.6 La pollution de l’eau par l’azote et le phosphore en Bretagne

2.6.1 Nature et suivi de la pollution par l’azote et le phosphore

2.6.2 Les secteurs industriels émetteurs d’azote et de phosphore

2.6.3 Les données 2007 sur l’azote et le phosphore

2.6.4 L’évolution des rejets industriels d’azote et de phosphore

2005 extrapol.

2006extrapol.

2007 décl.

2007extrapol.

Evolution 2007/2006

extrapol.

Flux annuel d’azote(net après épuration, hors épandage)

255 252 171 188 -25 %

Flux annuel de phosphore(net après épuration, hors épandage)

75 71 48 55 -23 %

Nom,dpt - commune activité

Flux 2005

Flux 2006

Flux 2007

Contribution en %

Evolution 2007/2006

PSA Peugeot Citroën 35 - Chartres-de-Bretagne Mécanique et traitement de surface

8 8 17 9 % 122 %

Cargill France 35 - RedonProduction de pectine

46 27 8 4 % -71 %

Danisco Cultor29 - La-Forest-LanderneauTraitement des algues

15 12 8 4 % -34 %

Cargill France 29 - Lannilis Traitement des algues

7 8 7 4 % -16 %

PDM Industries 29 - QuimperléPapeterie

9 8 7 4 % -15 %

Total 85 63 46 25 % -26 %

Nom dpt - communeactivité

Flux 2005

Flux 2006

Flux 2007

Contribution en %

Evolution 2007/2006

Cargill France35 - Redon Traitement des algues

6 7 6,8 12 % 2 %

Centre Hospitalier la beauchee 22 - Saint-Brieuc Blanchisserie hospitalière

0,62 1,3 2,1 4 % 62 %

Entremont Alliance 56 - MissiriacLaiterie

1,77 1,8 1,7 3 % -6 %

PDM industries 29 - Quimperlé Fabrication de papiers et de pâte à papier

2,53 2,4 1,6 3 % -34 %

Danisco Cultor 29 - La-Forest-LanderneauTraitement des algues

1,54 2,0 1,5 3 % -26 %

Total 12 14 14 25 % -4 %

Flux annuel d’azote et de phosphore - en t/an

Plus gros rejets d’azote 2007 (rejets nets après épuration en t/an)

Plus gros rejets de phosphore 2007 (rejets nets après épuration en t/an)

Rappel : Les données relatives à l’azote et au phosphore de ce document ne prennent pas en compte les boues de stations d’épuration qui peuvent également en contenir de façon signifi cative.

Nota : ces chiffres n'incluent pas les rejets des stations d'épuration classées (voir 2.8)

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ARMOR PROTEINES

CELVIA DINDES

ALLIANCE

CHU de Brest

CARGILLFRANCE

CHARLY GUENNEC GASTRONOMIE

SILL

DOUX

ARMOR PROTEINES

LES SALAISONS BRIOCHINES NOVANDIE

COOPERL HUNAUDAYE

ALLIANCE

ALLIANCE

CARGILLFRANCE

LES LAVANDIERES

SALAISONS CELTIQUES

Principaux rejets d’azote dans l’eau (hors stations d’épuration)

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CELVIA DINDES

ALLIANCE

ARMOR PROTEINES

CARGILL FRANCE

CHARLY GUENNEC GASTRONOMIE

SILL

DOUX

ARMOR PROTEINES

LES SALAISONS BRIOCHINES NOVANDIE

COOPERL HUNAUDAYE

ALLIANCE

CARGILL FRANCE

LES LAVANDIERES

CHU de Brest

SALAISONS CELTIQUES

Principaux rejets de phosphore dans l’eau (hors stations d’épuration)

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Le degré de toxicité des effluents contenant des métaux est exprimé en «métox». Ce paramètre est obtenu par la somme des quantités de métaux et métalloïdes présents dans les rejets, chacune étant pondérée par un coefficient qui est d’autant plus élevé que la toxicité à long terme du métal est importante.

Arsenic 10 Mercure 50

Cadmium 50 Nickel 5

Chrome 1 Plomb 10

Cuivre 5 Zinc 1

Ce paramètre permet d’obtenir une vision globale de la pollution toxique. Il convient cependant d’être prudent dans l’interprétation des résultats notamment en fonction des phénomènes de synergie et d’antagonisme possibles entre les éléments présents et surtout de la nature des composés et de leur biodisponibilité.

Les secteurs d’activité dans lesquels des métaux toxiques sont susceptibles d’être présents sont essentiellement en Bretagne les traitements de surface et, dans une moindre mesure, la mécanique.

Le plus souvent, les établissements de traitements de surface traitent leurs effluents en interne dans des stations de détoxication avant rejet au milieu naturel ou dans un réseau collectif. Ils recourent également à des techniques de recyclage, de récupération ou de régénération de métaux, limitant voire supprimant tout rejet d’eau. Dans tous les cas, il y a production de déchets industriels spéciaux (boues ou bains usagés) qui sont éliminés dans des centres spécialisés (voir partie déchets).

Une diminution des rejets de métaux toxiques est observée en 2007, avec une baisse de 17% du paramètre métox, due principalement à des baisses sur le nickel (-23%), le cadmium (-68%) et le cuivre (-26%).

Les cinq plus gros rejets représentent 83% du total. Les deux plus gros sont l’atelier de traitement de surface PECI à Perros-Guirec (22) et la carrière d’andalousite DAMREC à Glomel (22), dont le débit de rejet est lié aux conditions atmosphériques.

Les rejets de PSA Peugeot Citroën à Chartres de Bretagne (35) en nickel et en zinc ont sensiblement augmenté. D’autre part, des rejets importants d’aluminium ont été déclarés en 2007 alors qu’ils ne l’avaient pas été en 2006, contribuant fortement à l’augmentation apparente sur ce paramètre.

Nom - dpt - communeactivité

Flux 2005

Flux 2006

Flux 2007

Contribution en %

Evolution 2007/2006

PECI - 22 - Perros-GuirecTraitement de surfaces 3 500 1 513 1 650 41 % 9 %

DAMREC - 22 - GlomelExtraction andalousite 617 1 063 703 18 % -34 %

MICHELIN - 56 - VannesTraitement de surfaces 670 499 517 13 % 4 %

PSA RENNES SNC 35 - ChartresTraitement de surfaces 417 207 331 8 % 60 %

CHATAL COATING -35 - RedonTraitement de surfaces 101 93 109 3 % 16 %

Total 5 305 3 375 3 308 83 % -2 %

2.7 La pollution de l’eau par les métaux toxiques en Bretagne

2.7.1 Nature et suivi de la pollution toxique

2.7.2 Les secteurs industriels émetteurs de métaux toxiques

2.7.3 Les données 2007 sur la pollution toxique 2.7.4 L’évolution des rejets de métaux toxiques en Bretagne

Métox - coefficients multiplicateurs (arrêté du 10.12.1991)

2005 2006 2007 Evolution 2007/2006

Nb d’établissements concernés 35 39 41 5 %

Aluminium 1 248 263 851 223 %

Arsenic 5 10 4 -57 %

Cadmium 5 8 3 -68 %

Chrome total 21 32 22 -33 %

Chrome VI 3 3 3 -11 %

Cuivre 134 115 86 -26 %

Mercure 0,5 0,4 0,7 16 %

Nickel 278 289 222 -23 %

Plomb 368 170 175 3 %

Zinc 450 471 460 -2 %

Métox 6 537 4 808 3 983 -17 %

Département 2005 2006 2007 Evolution 2007/2006

Côtes-d’Armor 4 834 3 300 2 480 -25 %

Finistère 161 158 89 -44 %

Ille-et-Vilaine 762 739 770 4 %

Morbihan 780 611 645 6 %

TOTAL Bretagne 6 537 4 808 3 983 -17 %

Rejets de métaux toxiques - en kg / an

Flux de metox rejetés par département - en kg / an

Plus gros rejets de métox - en kg / anNota : ces chiffres n'incluent pas les rejets des stations d'épuration classées (voir 2.8)

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FERTIVAL CEDEV

CRONOLAC

BAA

SULKY BUREL

SICOM SUD-ESTFINISTERE

LE GUELLEC

SIDEPAQ

HILL ROM

STE DES POLYMERES

SYND. MIXTE

CENTRE EUGENE MARQUIS

OBERTHUR

ARMOR INOX

CHATAL COATING

ELCI

SOBREC (UIOM de Rennes)

�SOTRAVAL

SIVOM ABQ UIOM de PLOUHARNEL

Guerbet

Principaux rejets de métaux toxiques dans l’eau

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Les stations d’épuration qui recueillent des effl uents d’origine industrielle peuvent être propres à un établissement (on parle de stations d’épuration autonomes – SEA) ou collectives - SEC. Dans le cas de stations collectives, elles peuvent traiter exclusivement des effl uents industriels (SEC industrielles, gérées par un ou plusieurs industriels) ou traiter également des effl uents urbains (SEC mixtes, gérées par la collectivité ou, plus rarement, par un industriel).

Les rejets de l’industrie agroalimentaire étant assez proches des rejets urbains, le recours à des stations d’épuration collectives mixtes est l’une des caractéristiques de la Bretagne, qui compte le tiers des stations d’épuration mixtes classées répertoriées en France.

Depuis mars 1996, certaines de ces stations relèvent de la législation relative aux installations classées et, à ce titre, sont suivies par l’inspection et soumises à autosurveillance.

Classement des stations d’épuration

Rubrique 2750 de la nomenclature installations classées :Station d’épuration collective d’eaux résiduaires industrielles en provenance d’au moins une installation classée soumise à autorisation.

Rubrique 2752 de la nomenclature installations classées :Station d’épuration mixte d’une capacité d’au moins 10 000 équivalents-habitants, lorsque la charge des eaux résiduaires industrielles en provenance d’installations classées soumises à autorisation est supérieure à 70% de la capacité de la station en DCO.

La liste des stations d’épuration soumises à autosurveillance reste pratiquement inchangée (voir annexe et carte). L’interprétation de ces variations est rendue malaisée par la multiplicité des sources de pollution. En effet, chaque station d’épuration classée peut accueillir plusieurs industriels (jusqu’à une dizaine), en plus des effl uents de la commune.

Rappel : Les stations d’épuration classées soumises à autorisation sont comptabilisées dans cette partie, à l’exclusion des parties précédentes, afi n d’éviter un double décompte : en effet, elles reçoivent des effl uents d’établissements industriels également soumis à autosurveillance. Ainsi, la station d’épuration de PONTIVY (56) reçoit les effl uents de la Société Laitière du Blavet, d’ONNO, de ROBICHON, etc.

2.8 Les stations d’épuration soumises à autorisation en Bretagne

2.8.1 Nature des stations d’épuration classées soumises à autorisation

2.8.2 Les données 2007 relatives aux stations d’épuration

2.8.3 L’évolution des rejets des stations d’épuration en Bretagne

2005 2006 2007 Evolution 2007/2006

Nb établissements 31 31 28 -10 %

Nb étab. ayant déclaré le volume rejeté

29 25 25 0 %

Nb étab. ayant déclaré les autres paramètres

29 29 28 -3 %

Volume total (milliers m3) 16 858 18 360 17 663 -4 %

DCO totale (tonnes) 719 779 772 -1 %

MES totales (tonnes) 112 144 133 -8 %

Azote total (tonnes) 76 83 84 0 %

Phosphore total (tonnes) 16 22 21 -5 %

Rejets des stations d’épuration classées

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La pollution de l’eau d’origine industrielle - Panorama 2007 / 2008 www.bretagne.drire.gouv.frp. 26

PLOUISY

Stations d’épuration mixtes classées