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L’Inde en musique 1 Circonscription de Douai Waziers, Anne-Sophie Dubus CPEM 2010/2011 L’Inde en musique

2010 l Inde en Musique

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L’Inde en musique

1 Circonscription de Douai Waziers, Anne-Sophie Dubus CPEM

2010/2011

L’Inde en musique

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2 Circonscription de Douai Waziers, Anne-Sophie Dubus CPEM

2010/2011

LA MUSIQUE INDIENNE

La�musique�indienne�telle�que�nous�la�connaissons�aujourd'hui�est�le�résultat�d'une� tradition� culturelle� et� artistique� vieille� de� plusieurs� milliers� d'années� et�transmise�de�générations�en�générations.�

Les� vicissitudes� de� l'histoire� font� que� la� musique� "classique"� indienne� s'est�divisée�en�deux�grandes�écoles�:�la�musique�hindustanique�(du�nord)�et�la�musique�carnatique� (du� sud).�Cette� séparation�géographique,�qu'on� situe� au�niveau�de� la�ville� d'Hyderabad� (Andhra� Pradesh),� a� pour� origine� l'implantation� des� différents�conquérants,�notamment�les�Moghols,�qui�ont�influencé�les�arts�indiens.�Elles�n'en�conservent� pas� moins� de� nombreux� points� communs� dont� deux� principaux� qui�forment�la�base�de�la�musique�indienne�:�le�râga�(la�mélodie)�et�le�tâla�(le�rythme).�

Le râga et le tâla

Un�râga� est�une� courte� trame�mélodique�de� cinq�à� sept�notes�de�musique�(appelées�sa,�re,�ga,�ma,�pa,�dha�et�ni).�À�part�sa�et�pa,�les�notes�peuvent�se�jouer�sur� deux� ou� trois� tons� différents.� Il� y� a� un� mouvement� ascendant� et� un�mouvement� descendant,� l'ensemble� étant� assez� complexe� dans� sa� structure.� En�musique� carnatique� il� y� a� 72� ragas� de� base� (les� melas)� sur� lesquelles� sont�construits� les� autres,� en� musique� hindustanique� il� y� en� a� 10.� Le� musicien� doit�suivre�ce�mode�pour�établir�son�interprétation�et�sa�composition.�Il�est�important�de�noter�que�l'improvisation�joue�un�grand�rôle�dans�la�musique�indienne�et�que�l'habileté�du�musicien�à�improviser�sur�un�raga�montre�sa�maîtrise�et�sa�créativité.�

Le� râga� est� donc� plus� qu'une� simple� succession� de� note.� Il� indique� la�manière�dont�les�notes�seront�jouées�et�l'humeur�du�musicien.�Le�râga�est�lié�à�une�émotion,�à�une�saison�ou�à�un�moment�de�la�journée.�

Un�tâla�est�un�cycle�rythmique�qui�soutient�un�raga.�Ce�rythme,�de�3�à�108�battements,� est� donné� par� un� percussionniste.� Plusieurs� tâlas� peuvent� avoir� un�même�nombre�de�battements,�seuls�leurs�divisions�varient.�Par�exemple�un�tâla�de�14� battements� pourra� être� joué� 5+5+4� ou� 2+4+4+4,� etc...� Les� tâlas� portent� des�noms� (Adi,� Dhamar,� Chanchar...).� Le� premier� temps� d'un� cycle� rythmique� est�appelé�Sum.�Il�sert�de�point�de�référence.�

La musique carnatique

�La�musique�carnatique�a�été�unifiée�au�début�du�siècle.�Le�cours�d'un�concert�suit�un� développement� assez� précis.� Il� commence� souvent� par� un� varnam� qui� va� en�quelque� sorte� présenter� le� raga.� Il� est� joué� en� deux� parties� :� le� purvanga� et�l'uttaranga.�Vient�ensuite� le�kriti,� joué�sur�un�raga�et�un� tala� fixe.�Le�kriti�est� lui�aussi�composé�de�plusieurs�parties�:� le�pallavi,� l'anupallavi�et�le�charanam.�La�fin�d'un� concert� est� en� général� composé� par� un� ragam� (improvisation� sur� un� raga�sans� percussion),� un� tanam� (une� autre� improvisation)� puis� un� pallavi� (mélodie�

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pré-composée�avec�percussion).

Quelques� grands� musiciens� et� compositeurs� de� musique� carnatique� :�Tyagaraja,� Shyama� Sastri,�Venkatasubbaiar,� Mysore� Vasudevachar,� Narayana� Teertha,� Gopala� Krishna�Bharati.�

À�l'inverse,�la�musique�hindustanique�n'est�pas�unifiée.�Elle�est�traversée�par�de� nombreux� genres� (les�Khyal,� Thumri,� Tappa,� etc...)� et� ils� ont� un� des� styles� et� des� compositions�différents.�Le�concert�commence�par�un�un�jhod�et�un�jhala�dont�le�rythme�augmente�à�chaqconcert� est� formée�d'un�L'artiste� peut� improviser� sa� mélodie� mais� il� reste� attaché� au� tala.Quelques� grands� maîtres� de� musique�hindustanique� et� leurs� instruments� :� UstaBismillah� Khan� (shennai),� Pandit� Ravi� Shankar� (sitar),� Ustad� Ali� Akbar� Khan�(sarod),� Pandit� Shivkumar� Sharma� (santoor),� Pandit� Ram� Narayan� (sarangi),�V.G.Jog�(violon),�et�Ustad�Alla�Rakha�(tabla).

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Circonscription de Douai Waziers, Anne

composée�avec�percussion).�

Quelques� grands� musiciens� et� compositeurs� de� musique� carnatique� :�Tyagaraja,� Shyama� Sastri,� Muthuswamy� Dikshitar,� Swati� Tirunal,� Uttukadu�Venkatasubbaiar,� Mysore� Vasudevachar,� Narayana� Teertha,� Gopala� Krishna�

La musique hindustanique

À�l'inverse,�la�musique�hindustanique�n'est�pas�unifiée.�Elle�est�traversée�par�de� nombreux� genres� (les� gharanas).� Chacun� d'eux� portent� un� nom� (Dhrupad,�Khyal,� Thumri,� Tappa,� etc...)� et� ils� ont� un� des� styles� et� des� compositions�différents.�Le�concert�commence�par�un�alap�sur�un�rythme�lent,�puis�vient�ensuite�

dont�le�rythme�augmente�à�chaque�fois.�La�seconde�partie�du�concert� est� formée�d'un�gat�où� les�percussions� entrent� en� jeu� sur�un� tala� choisi.�L'artiste� peut� improviser� sa� mélodie� mais� il� reste� attaché� au� tala.Quelques� grands� maîtres� de� musique�hindustanique� et� leurs� instruments� :� UstaBismillah� Khan� (shennai),� Pandit� Ravi� Shankar� (sitar),� Ustad� Ali� Akbar� Khan�(sarod),� Pandit� Shivkumar� Sharma� (santoor),� Pandit� Ram� Narayan� (sarangi),�V.G.Jog�(violon),�et�Ustad�Alla�Rakha�(tabla).�

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Quelques� grands� musiciens� et� compositeurs� de� musique� carnatique� :�Muthuswamy� Dikshitar,� Swati� Tirunal,� Uttukadu�

Venkatasubbaiar,� Mysore� Vasudevachar,� Narayana� Teertha,� Gopala� Krishna�

À�l'inverse,�la�musique�hindustanique�n'est�pas�unifiée.�Elle�est�traversée�par�).� Chacun� d'eux� portent� un� nom� (Dhrupad,�

Khyal,� Thumri,� Tappa,� etc...)� et� ils� ont� un� des� styles� et� des� compositions�sur�un�rythme�lent,�puis�vient�ensuite�

ue�fois.�La�seconde�partie�du�où� les�percussions� entrent� en� jeu� sur�un� tala� choisi.�

L'artiste� peut� improviser� sa� mélodie� mais� il� reste� attaché� au� tala.�Quelques� grands� maîtres� de� musique�hindustanique� et� leurs� instruments� :� Ustad�Bismillah� Khan� (shennai),� Pandit� Ravi� Shankar� (sitar),� Ustad� Ali� Akbar� Khan�(sarod),� Pandit� Shivkumar� Sharma� (santoor),� Pandit� Ram� Narayan� (sarangi),�

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Les principaux instruments

LE SITAR

Les�instruments�de�l’Inde�s’inspirent�de�la�voix.�Le�sitar�est�un�luth�de�grande�taille�joué�en�position�oblique,�il�accompagne�les�chants�et�les�danses�en�étant�souvent�associé�au�tambour�tablâ�et�au�luth�tambura.�Instrument�à�cordes�dérivé�de�la�vîna,�il�est�sans�doute�le�plus�populaire�en�Inde.�Il�est�fabriqué�avec�du�bois�de�teck�et�il�a�six�ou�sept�cordes�principales�et�une�vingtaine�de�cordes�vibrant�par�résonance.�Le�joueur�utilise�un�médiator�pour�jouer.�Ravi�Shankar�a�révolutionné�le�jeu�du�sitar�et�il�a�popularisé�la�musique�indienne�dans�le�monde�entier.�

LA VINA

La� vina,� créée� selon� la� mythologie� par� le� dieu� Shiva,� est� l’instrument� majeur� de� la�musique� indienne.� C’est� une� cithare� sur� bâton� dotée� de� deux� calebasses� de� résonance.�D’une�sonorité�très�claire,�ses�cordes�sont�pincées�avec�les�ongles,�voire�avec�un�plectre�de�cristal.�Quatre�d’entre�elles� interprètent� la�mélodie�pendant�que�trois�autres� jouent� le�rôle�de�bourdon.�

LE SAROD

Le�corps�du�sarod,�fabriqué�en�teck,�est�incurvé��et�la�caisse�est�recouverte�par�une�peau�de�chèvre.��Le�joueur�se�sert�d'un�médiator�pour�gratter��les�cordes�en�métal.�Il�y�en�a�quatre�principales��et�une�quinzaine�de�secondaires.�

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LE TANPURA OU TEMPURA

Cet� instrument� est� appelé� tanpura� en� Inde� du� nord� et� tambura� en� Inde� du� sud.� Il�dispose�de�quatre�à�six�cordes.�Il�sert�surtout�à�assurer�le�bourdon�lors�d'un�récital�:�il�ne� joue�pas�de�mélodie�mais�une�note�continue�qui�rappelle� le�bruit�de� l’insecte�en�vol.�

LE SARANGI

Le�sarangi�est�la�principale�vièle�dans�la�musique�classique�d’Inde�du�Nord.�Il�se�tient�verticalement,� reposant�sur� les�genoux.�Cet� instrument�est�utilisé�avec�un�archet.�Le�joueur� utilise� trois� ou� quatre� cordes� naturelles� principales� pour� jouer� la� mélodie� et�plusieurs�dizaines�en�métal�comme�cordes�de�résonance.�Il�est�souvent�utilisé�comme�instrument� d'accompagnement� aux� côtés� d'un� chanteur.� C'est� un� instrument� très�apprécié� car� il� s'adapte� à� beaucoup� de� styles� musicaux� et� peut� produire� une� large�palette�de�sons�et�de�tons.�Au�sud�de�l’Inde,�il�est�souvent�remplacé�par�le�violon.�Sa�caisse�de�bois�évidée�est�recouverte�d’un�parchemin�tendu.�On�le�retrouve�également�au�Pakistan�et�au�Népal.

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LE SANTOOR

Cet�instrument�est�originaire�du�Cachemire.�Plus�d'une�centaine�de�cordes�naturelles�ou�en�métal� sont� tendues�sur�une�boîte�creuse�en� forme�de� trapèze�en�bois.�Elles�sont� soutenues� par� une� trentaine� de� chevalets.� Il� y� a� trois� ou� quatre� cordes� par�chevalet� réglées� sur� la� même� note.� Le� joueur� les� frappe� à� l'aide� de� deux� petits�maillets.� Il� joue� assis,� son� instrument� sur� les� genoux.� La� partie� la� plus� large� est�placée�du�côté�du�musicien.�

LA NAGARA

C'est� un� instrument� à� percussion� en� forme� de� chaudron,� d'environ� 60� cm� de�diamètre.�Le� joueur� frappe� la�nagara� avec�deux�baguettes.�On� le� retrouve� souvent�comme�accompagnement�du�shennai.�Elle�était�jadis�fabriquée�en�argile�et�entendue�lors�des�cérémonies�de�mariages.�Les�guerriers�à�cheval�en�étaient�également�munis,�par�paires�harnachées�sur�les�flancs�de�l’animal.�La�timbale�moderne�d’orchestre�en�est�sa�descendante.�

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LE TABLA

Dans�la�musique�classique�de�l’Inde�du�Nord�et�au�Pakistan,�le�tambour�tabla��à�la�sonorité�très�fine�est�associé�à�une�timbale�au�son�plus�sourd.deux�petits�tambours�d'environ�25�cm�de�haut.�deux�fûts�contient�en�son�centre�une�pastille�noire�composée�de�farine�ou�de�limaille�de�fer�et�chaux�qui�leur�procure�des�harmoniques�aiguës.�paume�et�avec�le�bouts�des�doigts.�Il�peut�ainsi�créer�une�grande�variété�de�sons.�Le�petit�tambour�est�appelé�dayan�et�est�joué�de�la�main�droite.�Il�a�une�forme�conique,�presque�cylindrique�et�est�en�bois.�Le�gros�tamgauche.�Il�a�une�forme�de�chaudron�et�est�en�métal.�

LE PAKHAWAJ

C'est� un� long� tambour� de� bois� tenu� horizontalement� et� frappé� audiamètre�différent.�Il�est�surtout�utilisé�en�Inde�du�Nord.�

LE MRIDANGAM

Très� similaire� au� pakhawaj,� il� est� joué� en� Inde� du� Sud.� C'est� d'ailleurs� l'instrument� à�percussion�le�plus�utilisé�en�musique�carnatique.

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Dans�la�musique�classique�de�l’Inde�du�Nord�et�au�Pakistan,�le�tambour�tabla��à�la�sonorité�très�fine�est�associé�à�une�timbale�au�son�plus�sourd.Le�tabla�est�composé�de�deux�petits�tambours�d'environ�25�cm�de�haut.�La�peau�de�chèvre�tendue�sur�chacun�des�deux�fûts�contient�en�son�centre�une�pastille�noire�composée�de�farine�ou�de�limaille�de�fer�et�chaux�qui�leur�procure�des�harmoniques�aiguës.�Le�joueur�les�frappe�avec�la�base�de�la�paume�et�avec�le�bouts�des�doigts.�Il�peut�ainsi�créer�une�grande�variété�de�sons.�Le�petit�

et�est�joué�de�la�main�droite.�Il�a�une�forme�conique,�presque�cylindrique�et�est�en�bois.�Le�gros�tambour�est�appelé�bayan�et�est�joué�de�la�main�gauche.�Il�a�une�forme�de�chaudron�et�est�en�métal.��

C'est� un� long� tambour� de� bois� tenu� horizontalement� et� frappé� aux� deux� extrémités� de�diamètre�différent.�Il�est�surtout�utilisé�en�Inde�du�Nord.��

Très� similaire� au� pakhawaj,� il� est� joué� en� Inde� du� Sud.� C'est� d'ailleurs� l'instrument� à�percussion�le�plus�utilisé�en�musique�carnatique.�

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Dans�la�musique�classique�de�l’Inde�du�Nord�et�au�Pakistan,�le�tambour�tabla��à�la�Le�tabla�est�composé�de�

La�peau�de�chèvre�tendue�sur�chacun�des�deux�fûts�contient�en�son�centre�une�pastille�noire�composée�de�farine�ou�de�limaille�de�fer�

joueur�les�frappe�avec�la�base�de�la�paume�et�avec�le�bouts�des�doigts.�Il�peut�ainsi�créer�une�grande�variété�de�sons.�Le�petit�

et�est�joué�de�la�main�droite.�Il�a�une�forme�conique,�presque�et�est�joué�de�la�main�

deux� extrémités� de�

Très� similaire� au� pakhawaj,� il� est� joué� en� Inde� du� Sud.� C'est� d'ailleurs� l'instrument� à�

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LE DHOLAK

Gros� tambour�cylindrique�en�bois,� le�dholak�est�utilisé� en� Inde� du� nord� comme� instrument�d'accompagnement.�

LE TAVIL

C'est�un�tambour�frappé�sur�les�deux�côtés�qui�accompagne�souvent�le�nagaswaram.�Le�joueur�le�tient�horizontalement.�Le�côté�droit�est�frappé�avec�les�doigts�recouverts�de�dé�en�métal,� le�côté�gauche�est�frappé�avec�une�baguette.�Des�bandes�de�cuir�etambour�en�son�milieu�et�permettent�de�régler�la�hauteur�du�son�produit.

LES GHUNGROOS

En�Inde,�où�la�danse�est�réputée�pour�être�l’une�des�plus�gracieuses�du�monde,�on�utilise�parfois�les�ghungroos�que�l’on�attache�aux�chevilles.�Ce�de�laiton�qui�soulignent�les�mouvements�de�pieds.

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tambour�cylindrique�en�bois,� le�dholak�est�utilisé� en� Inde� du� nord� comme� instrument�

C'est�un�tambour�frappé�sur�les�deux�côtés�qui�accompagne�souvent�le�nagaswaram.�Le�joueur�le�tient�horizontalement.�Le�côté�droit�est�frappé�avec�les�doigts�recouverts�de�dé�en�métal,� le�côté�gauche�est�frappé�avec�une�baguette.�Des�bandes�de�cuir�etambour�en�son�milieu�et�permettent�de�régler�la�hauteur�du�son�produit.

En�Inde,�où�la�danse�est�réputée�pour�être�l’une�des�plus�gracieuses�du�monde,�on�utilise�parfois�les�ghungroos�que�l’on�attache�aux�chevilles.�Ce�sont�de�petites�clochettes�de�bronze�ou�de�laiton�qui�soulignent�les�mouvements�de�pieds.�

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C'est�un�tambour�frappé�sur�les�deux�côtés�qui�accompagne�souvent�le�nagaswaram.�Le�joueur�le�tient�horizontalement.�Le�côté�droit�est�frappé�avec�les�doigts�recouverts�de�dé�en�métal,� le�côté�gauche�est�frappé�avec�une�baguette.�Des�bandes�de�cuir�entourent�le�

En�Inde,�où�la�danse�est�réputée�pour�être�l’une�des�plus�gracieuses�du�monde,�on�utilise�sont�de�petites�clochettes�de�bronze�ou�

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LE SHENNAI ou SAHNAI

Le�shennai�est�une�sorte�de�hautbois�populaire�disposant� de� deux� anches.� Il� y� a� huit� ou� neuf�trous.� Les� sept� premiers� servent� à� jouer� et� les�autres� sont� là� pour� le� diapason.� Il� est� surtout�utilisé� en� Inde� du� nord� et� le� son� qu'il� produit�est� considéré� comme� de� bon� augure.� C'est�pourquoi� on� le� retrouve� souvent� pour� les�mariages� et� il� est� joué� devant� les� palais� ou� les�temples�lors�des�fêtes�rituelles.�En�Inde�du�Sud,�il� est� un� peu� plus� long� et� est� appellé�nagaswaram. �

LE PUNGI

Le�pungi�(ou�murli)�est�la�clarinette�double�des�charmeurs�de�serpents�en�Inde.�Il�possède�deux�tuyaux,�mélodique�et�bourdon,�introduits�dans�une�courge�séchée�faisant�fonction�d’embouchure�et�de�chambre�à�air.�Le�musicien�joue�en�continu�grâce�à�une�technique�de�respiration�qui�consiste�à�inspirer�par�le�nez�tout�en�soufflant�par�la�bouche.�

L'HARMONIUM

Ce�n'est�pas�un�instrument�natif�de�la�culture�musicale�indienne.�Apporté�d'Europe�au�19è�siècle,�il�a�néanmoins�rapidement�trouvé�sa�place�dans�la�musique�hindustanique.�Cet�instrument�est�aussi�appelé�peti�(valise).�C’est�un�dérivé�de�l’accordéon.���

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LES CHANTS

Cycles 1 et 2 :

Monsieur�Crocodile�

Un�petit�indien�des�Andes,�Pierre�Chêne�

Trois�petits�pandas�

L’escargot�

Chand�Mama�

Anile�Anile�

Cycle 3 :

Le�murmure�du�vent�

Chanson�indienne,�France�Gall�

ECOUTE

Chanson�de�l’Inde�ou�The�song�of�the�Idian�merchant�

�Nikolai�Rimsky-Korsakov,�tiré�de�l’opéra�Sadko�

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QUELQUES REFERENCES

Contes�et�contes�musicaux�:�

℘ «�La�musique�indienne,�la�danse�du�démon�»�Gallimard�Jeunesse�Musique��

℘ «�Kali�et�l’éléphant�blanc�»�Un�conte�populaire�d’Inde�Nathan�

℘ «�La�naissance�de�Ganesh�»,�Marie�Sellier�ET�Catherine�Louis�Picquier�Jeunesse�

�℘ «�Contes�indiens�du�seigneur�Eléphant�»��

Editions�d’Orbestier��

℘ «�Contes�et�récits�de�l’Inde�»,�Anna�Milbourne�et�Linda�Edwards�Usborne��

℘ «�La�princesse�de�Sambhaar�Rajan�»,�F�Renaud�et�Della�Negra�Lutin�malin��

℘ «�Trois�contes�d’Inde�»,�Zaragoza�Marcel��De�Plein�Vent��

℘ «�Shanti�et�le�berceau�de�lune�»�Anne�Montange,�Miles�Hyman�Acte�Sud�Jeunesse,�Contes�du�musée�de�la�musique�

℘ «�Eléphant�et�Cie�»�Patrice�Favaro�Le�Sablier�

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����CD�:��

℘ «�Navani�de�Delhi�»������ABC�Melody�℘ «�Inde�par�Kakoli�»,�Rondes,�comptines�et�berceuses��

���������ARB�Music�℘ «�Zigouigoui�story�n°2,�Aux�Amériques,�en�Inde�et�en�Asie�

Si�ça�vous�chante,�Editions�Fuzeau�℘ «�Bharati,�Il�était�une�fois�l’Inde�»�℘ «�Inde�»�Parfums�d’ailleurs�℘ «�Terra�Humana�»�Inde�℘ «�Chants�des�enfants�du�monde�»�vol�2�:�Sud�de�l’Inde�Arion�

� �

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ANNEXES �

Andamaina�cheruvu�lo�(Devinette)�(Telougou)�

Andamaina�cheruvu�lo�Muddanki�pitta�

Mootiki�bangaaramu�Tokato�neellu�taagutundi�

��

Chand�Mama�Chand�Mama,�chand�mama,�

Tip�diè�dja�Khukur�kopalé�chand�

Tip�diè�dja�

Dans�un�joli�lac�(Devinette)�

(Français)�

Dans�un�joli�lac�Il�y�a�un�oiseau�mouillé�

Il�porte�de�l’or�sur�son�nez�Et�boit�avec�sa�queue�

La�lune�Lune,�lune,�

Viens�mettre�un�bindi�(un�point�rouge)�Sur�le�front�de�notre�petite�fille�

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Le�Crocodile��Quelle�heure�est-il,�Monsieur�Crocodile,�Une�heure�et�quart,�Monsieur�Léopard�Que�faites-vous,�monsieur�Kangourou�Je�fais�la�vaisselle,�mademoiselle�Gazelle�Elle�est�toute�cassée,�monsieur�Chimpanzé�Alors�pour�quoi�faire,�monsieur�Dromadaire�?�Pour�passer�le�temps,�Monsieur�L’éléphant.�Et�pour�amuser�les�petits�enfants.�

Un�petit�indien�Un�petit�indien�des�Andes��Est�assis�au�bord�de�l’eau�Il�est�venu�pour�entendre�le�murmure�du�ruisseau��Refrain�:�Il�faut�mettre�un�pied�dans�l’eau��Pour�comprendre�le�ruisseau�Il�faut�patienter�longtemps��Pour�comprendre�un�peu�le�vent�(bis)��Un�petit�indien�des�Andes�Ecoute�au�bord�du�ruisseau�Pour�essayer�de�comprendre��Le�vent�qui�parle�aux�roseaux��Refrain��Un�petit�indien�des�Andes�S’est�caché�dans�les�roseaux�Il�est�venu�pour�apprendre�Le�langage�des�oiseaux��Refrain��Un�petit�indien�des�Andes�Sur�sa�flûte�de�roseau�Joue�si�bien�qu’on�croit�entendre�Le�vent�qui�parle�au�ruisseau��Refrain�� �

L’Inde en musique

15 Circonscription de Douai Waziers, Anne-Sophie Dubus CPEM

2010/2011

Trois�petits�pandas�

Refrain�:�

Trois�petits�pandas�Marchent�dans�la�neige�Ils�n’ont�jamais�froid,�jamais�jamais�froid��Ils�vont�chez�le�cerf�(bis)�Le�cerf�mon�ami�(bis)�Ils�vont�chez�le�cerf,�le�cerf�mon�ami.��Refrain��Ils�vont�chez�lapin�(bis)�Lapin�bricoleur�(bis)�Ils�vont�chez�lapin,�lapin�bricoleur��Refrain��Voici�l’écureuil�(bis)�L’écureuil�dormeur�(bis)�Voici�l’écureuil,�l’écureuil�dormeur��Refrain��Chez�le�hérisson�Hérisson�piquant�Chez�le�hérisson�ils�viennent�en�chantant��Refrain��

Un�escargot�Un�escargot�s’en�allait�à�la�foire�Pour�s’acheter�une�paire�de�souliers�Quand�il�arriva�il�faisait�déjà�nuit�noire�Il�s’en�retourna�à�pied���Un�escargot�s’en�allait�en�vacances�Pour�visiter�l’Inde�et�le�Japon�Au�bout�de�sept�ans�il�était�toujours�en�France�Entre�Paris�et�Dijon����

Un�escargot�s’en�allait�à�l’école�Car�il�voulait�apprendre�à�chanter�Quand�il�arriva,�ne�vit�que�des�herbes�folles�C’était�les�vacances�d’été�

L’Inde en musique

16 Circonscription de Douai Waziers, Anne-Sophie Dubus CPEM

2010/2011

Le�murmure�du�vent�

Le�murmure�du�vent�Apporte�le�chant��De�terres�lointaines�Le�murmure�du�vent�Apporte�le�chant�Du�pays�lointain,�très�lointain��Il��va�de�plaine�en�plaine�Apaisant�toute�peine�Le�murmure�du�vent�Apporte�le�chant��Du�pays�lointain,�très�lointain��Le�souffle�frais�du�vent�Dans�les�bois�descend�Doux�et�caressant�et�fervent�L’écho�de�notre�voix�A�travers�le�bois�redit�notre�foi,�notre�émoi��Et�l’éclat�lumineux��Du�grand�phare�Se�reflète�joyeux��Dans�nos�yeux�Le�souffle�frais�du�vent�Dans�le�bois�descend�Doux�et�caressant,�et�fervent�������

L’Inde en musique

17 Circonscription de Douai Waziers, Anne-Sophie Dubus CPEM

2010/2011

Sadko�est�un�opéra�en�sept�tableaux�de�Nikolaï�Rimski-Korsakov�inspiré�de�légendes�russes�chantées,�

achevé�en�1896.�L’opéra�réunit�les�thèmes�préférés�de�Rimsky-Korsakov�:�les�légendes�russes�et�la�mer.�L’extrait�«�The�song�of�the�Indian�merchant�»�illustre�une�partie�du�quatrième�tableau�dans�lequel�Sadko�demande�à�des�marchands�étrangers�de�louer�leur�pays�par�des�chants.�

�Traduction�du�livret�:��Les�diamants�chez�nous�sont�innombrables,�Les�perles�dans�nos�mers�incalculables,�C’est�l’Inde,�terre�des�merveilles.��Dans�un�de�nos�sites�un�rubis�émerge.�Un�oiseau�l’habite,�au�visage�de�jeune�femme�!�Jour�et�nuit�il�chante�d’une�voix�ravissante,�Son�brillant�plumage�couvre�tout�le�rivage.�Qui�pourrait�l’entendre�renaîtrait�des�cendres.��Les�diamants�chez�nous�sont�innombrables,�Les�perles�dans�nos�mers�incalculables,�C’est�l’Inde,�terre�des�merveilles.��