8
EXTRA RÉPUBLICAIN LORRAIN – EXTRA JOURNAL – SAARBRÜCKER ZEITUNG 2006 NO. 8 Rap sentimental? Non. Poésie sabotée? Du tout. Au départ, Marc Smith, jeune écrivain américain, décide de „faire descendre la poésie de sa tour d’ivoire.“ Il organi- se donc une compétition de poésie dans un bar, avec pour seul juge le public. Parti de Chicago en 1984, le mouve- ment gagne ensuite l’Euro- pe. Ce genre de poésie dém- ocratique est accessible à tous, traite de n’importe quel sujet et dans n’importe quel style: les slameurs décrivent tout ce qui les frappe et s’at- taquent à des sujets variés (violence, amour, sexualité, racisme, handicap, scanda- les…). „Ich sehe mich letzlich nicht als Poetin, sondern als Künstlerin, die Poesie, Mu- sik und Spiritualität verbin- det“, sagt Gisela Medizinstu- dentin, 24 Jahre alt. Le slam prend forme au fur et à mesure: parfois crié, pleuré, scandé, improvisé, il est avant tout un moment d’écoute, de tolérance et de partage. Il est musique aussi, avec ses rythmes, ses sono- rités et les intonations du poète. Il est poésie, évide- mment, tout en images et en émotions qui ressortent. Pour Thérèse, 48 ans, „C’est de la poésie moderne et banlieusarde, sans que ce- la soit péjoratif. Contraire- ment à la chanson, la musi- que reste en arrière-plan et ne sert qu’à donner du relief au texte.“ Pour les mélodies, les slameurs s’inspirent des rythmes du hip-hop, du fla- menco, du classique, du blues et du reggae. Séduit? Vous voulez écouter du slam? Facile: on trouve de plus en plus de cafés dédiés à ce mouvement, surtout dans la région parisienne. Mais il y en a encore peu en région frontalière. L’ambiance y est conviviale, comme l’explique Mélanie, 17 ans: „Tout le monde peut s’inscrire pour faire un slam sur scène. Au début, on est timide, mais fi- nalement on se met dans l’ambiance, on s’amuse, on sort de belles rimes et on gagne un verre!“ Quels sont les slameurs connus? Peu de groupes sont célèbres. Il y a tout de même un homme qui a révolut- ionné le slam en France. Son album „Midi 20“ se vend avec succès, il tourne des clips et slamme dans toute la France: il s’agit de Grand Corps Malade. Ce jeune homme d’une vingtaine d’années redonne un souffle à cette poésie qui s’ouvre à une audience plus large, grand public, mais dans la droite ligne de ce qui fait l’i- dentité du slam: toujours lib- re de crier et de rimer et bien décidé à rester le „lieu de la liberté d’expression abso- lue“. Le Slam dans la région frontalière: À Strasbourg, tous les troi- sièmes jeudis du mois, au Troc Café, entre 19 et 21 h. In Saarbrücken, im Saar- ländisches Künstlerhaus, um 20 Uhr. Grand Corps Malade : 20 octobre 2006 à Nancy, au château de la Pépinière; 3 mars 2007 à Amnéville; 26 mai 2007 à Thionville. Slam attitude: Slam: Prosa aus dem Untergrund Corps Malade, Photo: Reuters Le mouvement slam prend de plus en plus d’am- pleur en France et en Europe, on en trouve même en région frontalière. Freie Poesie auf dem Vor- marsch: Slamen in der Grenzregion. ROMAIN LESTRADE, 16 JAHRE, METZ. Das Thema „Kondomauto- maten an Schulen“ ist für die meisten in Deutschland Ta- bu. „Wenn Kondomautoma- ten an saarländischen Schu- len eingeführt würden, käme es wohl zu Protesten besorg- ter Eltern“ heißt es aus dem saarländischen Bildungsmi- nisterium. „Als ich Schullei- ter am Gymnasium Pierre & Marie Curie in Freyming- Merlebach war“, sagt Jean- Marie Haas „haben wir einen Automaten aufgehängt, je- der hat sich dort Kondome gezogen auch unsere Leh- rer.“ Kondomautomaten in Schulen erscheinen sinnvoll, denn die erste Liebe, der ers- te Kuss und alles, was dazu gehört, erfahren pubertie- rende Teenager in der Schul- zeit. „Katholische Einflüsse verhindern das wohl im Saarland“, meint Haas. In Deutschland wurde der Versuch, Kondomautoma- ten aufzustellen, erstmals 2003 von dem Grünenpoliti- ker Stefan Wagner gestartet. Er verlangte die Aufstellung von Kondomautomaten an Schulen im Berliner Stadt- teil Charlottenburg-Wil- mersdorf. Ein Jahr später stellten die Jusos in Ham- burg den Antrag „Gib Gum- mi!“, auch hier sollten Kon- domautomaten aufgestellt werden. Doch ihrem Anlie- gen wurde nicht statt gege- ben. In Deutschland benut- zen 71 Prozent der unter 48- Jährigen ein Kondom, doch auch die anderen 29 Prozent, wozu sicherlich auch Schü- ler gehören, sollten über- zeugt werden. Schließlich in- fizierten sich in Deutschland im Jahr 2005 nach Angaben des Robert-Koch-Instituts 2490 Menschen neu an Aids, 13 Prozent mehr als 2004. Pariser unerwünscht - keine Kondome in Schulen Sarre: pas de préservatifs dans les écoles Anti-Aids-Aktivisten in Bangkok. Foto: Reuters Les distributeurs de pré- servatifs sont indésirables dans les écoles alleman- des. In Deutschland findet man Kondomautomaten in Kneipen oder Discos aber nicht in Schulen. DANIELA SCHRAMM, 16 ANS, RIEGELSBERG. Anzeige Anzeige ...hat jeder!

EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain

EXTRAR É P U B L I C A I N L O R R A I N – E X T R A J O U R N A L – S A A R B R Ü C K E R Z E I T U N G2006 NO. 8

Rap sentimental? Non.Poésie sabotée? Du tout. Audépart, Marc Smith, jeuneécrivain américain, décidede „faire descendre la poésiede sa tour d’ivoire.“ Il organi-se donc une compétition depoésie dans un bar, avec pourseul juge le public. Parti deChicago en 1984, le mouve-ment gagne ensuite l’Euro-pe. Ce genre de poésie dém-ocratique est accessible àtous, traite de n’importe quelsujet et dans n’importe quelstyle: les slameurs décriventtout ce qui les frappe et s’at-taquent à des sujets variés(violence, amour, sexualité,racisme, handicap, scanda-les…). „Ich sehe mich letzlichnicht als Poetin, sondern alsKünstlerin, die Poesie, Mu-sik und Spiritualität verbin-det“, sagt Gisela Medizinstu-dentin, 24 Jahre alt.

Le slam prend forme au furet à mesure: parfois crié,pleuré, scandé, improvisé, ilest avant tout un momentd’écoute, de tolérance et departage. Il est musique aussi,avec ses rythmes, ses sono-rités et les intonations du

poète. Il est poésie, évide-mment, tout en images et enémotions qui ressortent.

Pour Thérèse, 48 ans,„C’est de la poésie moderneet banlieusarde, sans que ce-la soit péjoratif. Contraire-ment à la chanson, la musi-que reste en arrière-plan etne sert qu’à donner du reliefau texte.“ Pour les mélodies,les slameurs s’inspirent desrythmes du hip-hop, du fla-menco, du classique, dublues et du reggae. Séduit?Vous voulez écouter duslam? Facile: on trouve deplus en plus de cafés dédiés àce mouvement, surtout dansla région parisienne. Mais il yen a encore peu en régionfrontalière. L’ambiance y estconviviale, comme l’expliqueMélanie, 17 ans: „Tout lemonde peut s’inscrire pourfaire un slam sur scène. Audébut, on est timide, mais fi-nalement on se met dansl’ambiance, on s’amuse, onsort de belles rimes et ongagne un verre!“

Quels sont les slameursconnus? Peu de groupes sontcélèbres. Il y a tout de mêmeun homme qui a révolut-ionné le slam en France. Sonalbum „Midi 20“ se vend

avec succès, il tourne desclips et slamme dans toute laFrance: il s’agit de GrandCorps Malade. Ce jeunehomme d’une vingtained’années redonne un souffleà cette poésie qui s’ouvre àune audience plus large,grand public, mais dans ladroite ligne de ce qui fait l’i-dentité du slam: toujours lib-re de crier et de rimer et biendécidé à rester le „lieu de laliberté d’expression abso-lue“.

Le Slam dans la régionfrontalière:

À Strasbourg, tous les troi-sièmes jeudis du mois, auTroc Café, entre 19 et 21 h.

In Saarbrücken, im Saar-ländisches Künstlerhaus, um20 Uhr.

Grand Corps Malade : 20octobre 2006 à Nancy, auchâteau de la Pépinière; 3mars 2007 à Amnéville; 26mai 2007 à Thionville.

Slam attitude: Slam: Prosa aus dem Untergrund

Corps Malade, Photo: Reuters

Le mouvement slam prend de plus en plus d’am-pleur en France et en Europe, on en trouve mêmeen région frontalière. Freie Poesie auf dem Vor-marsch: Slamen in der Grenzregion.

R O M A I N L E S T R A D E ,

1 6 JA H R E , M ET Z .

Das Thema „Kondomauto-maten an Schulen“ ist für diemeisten in Deutschland Ta-bu. „Wenn Kondomautoma-ten an saarländischen Schu-len eingeführt würden, kämees wohl zu Protesten besorg-ter Eltern“ heißt es aus demsaarländischen Bildungsmi-nisterium. „Als ich Schullei-ter am Gymnasium Pierre &Marie Curie in Freyming-Merlebach war“, sagt Jean-Marie Haas „haben wir einenAutomaten aufgehängt, je-der hat sich dort Kondomegezogen auch unsere Leh-rer.“ Kondomautomaten inSchulen erscheinen sinnvoll,denn die erste Liebe, der ers-te Kuss und alles, was dazugehört, erfahren pubertie-rende Teenager in der Schul-zeit. „Katholische Einflüsseverhindern das wohl imSaarland“, meint Haas.

In Deutschland wurde derVersuch, Kondomautoma-ten aufzustellen, erstmals2003 von dem Grünenpoliti-ker Stefan Wagner gestartet.

Er verlangte die Aufstellungvon Kondomautomaten anSchulen im Berliner Stadt-teil Charlottenburg-Wil-mersdorf. Ein Jahr späterstellten die Jusos in Ham-burg den Antrag „Gib Gum-mi!“, auch hier sollten Kon-domautomaten aufgestelltwerden. Doch ihrem Anlie-gen wurde nicht statt gege-ben. In Deutschland benut-zen 71 Prozent der unter 48-Jährigen ein Kondom, dochauch die anderen 29 Prozent,wozu sicherlich auch Schü-ler gehören, sollten über-zeugt werden. Schließlich in-fizierten sich in Deutschlandim Jahr 2005 nach Angabendes Robert-Koch-Instituts2490 Menschen neu an Aids,13 Prozent mehr als 2004.

Pariser unerwünscht -keine Kondome in Schulen

Sarre: pas de préservatifs dans les écoles

Anti-Aids-Aktivisten inBangkok. Foto: Reuters

Les distributeurs de pré-servatifs sont indésirablesdans les écoles alleman-des. In Deutschland findetman Kondomautomaten inKneipen oder Discos abernicht in Schulen.

DA N I E L A S C H R A M M ,

1 6 A N S , R I E G E L S B E R G.

Anzeige

Anzeige

...hat jeder!

Page 2: EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain

S E I T E / P A G E 2 3 0 . 0 9 . / 0 3 . 1 0 . 2 0 0 6EXTRA – HOMO

Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilinguepour jeunes de la Saarbrü-

cker Zei-tung et duRépublicainLorrain fêteson deu-xième anni-versaire.Paru la pre-mière foisles 1 et 2octobre

2004 Extra a réuni près d’u-ne cinquantaine de jeunesde la région frontalière quiont formé trois groupes derédaction se succèdant pourla réalisation d’un journalbilingue. Preuve du succèsde la formule: „20 Cent“quotidien sarrois d’informa-tion renforce les rangs despartenaires d’Extra et sejoint à la Saarbrücker Zei-tung et au Républicain Lor-rain pour la diffusion dusupplément bilingue.

� ÉDITORIAL

2 ANSDÉJÀP ET E R S T E FA N H E R B S T

R É D A C T E U R E N C H E F

S A A R B R Ü C K E R Z E I T U N G

Vor zwei Jahren am 1. und2. Oktober erschien diedeutsch-französische Ju-gendzeitung Extra zum ers-tenmal.Rund 50Jugendli-che aus derGrenzregi-on habensich bisheran Extrabeteiligtund in dreiRedakti-onsgruppenabgewechselt. Pünktlichzum Geburstag erscheintdie 8. Ausgabe. Der zwei-sprachige Blick der Jugend-lichen über die Grenze hatErfolg: Extra freut sich ei-nen neuen Partner begrü-ßen zu dürfen: 20 Cent wirdden Vertrieb der deutsch-französischen Jugendzei-tung im Saarland unterstüt-zen. Extra erscheint wiederAnfang Dezember.

� EDITORIAL

Extra imzweiten jahrJA C Q U E S V I R O N

C H E F R E D A K T E U R

R É P U B L I C A I N L O R R A I N

- Quand et commentavez-vous découvert, puisaccepté, votre homosexua-lité?

Dès le plus jeune âge, l’en-fant éprouve des attirances,sexuelles ou non, enversd’autres personnes. Maisc’est à la puberté que l’on ap-prend à se connaître et quel’on se „spécifie“, si j’ose dire.

Tout petit, j’étais attiré pardes garçons, mais je ne m’eninquiétais pas plus que ça. Àvrai dire, je pensais mêmeque ce n’était qu’une étape.Mais plus les annéespassèrent, plus mon attiran-ce pour les garçons se pro-nonça. Jusqu’au jour ou j’aitout simplement admis quej’étais homosexuel.

- L’assumez-vous totale-ment ou êtes-vous plutôtrenfermé sur vous-même?

Moi ?... Je me sens parfai-tement bien dans ma peau.De toute facon, j’ai toujoursété différent, même avantd’avoir fait mon coming-out,c’est-à-dire avant d’avoiravoué à mes amis mon ho-mosexualité.

- Pensez-vous que les ho-mosexuels sont „mis àl’écart“ de la société fran-çaise?

On ne peut pas vraimentdire que les homosexuelssoient totalement exclus dela société. D’un côté, la télé-vision en France devient gayfriendly, c’est-à-dire qu’ellemet beaucoup plus en avantl’homosexualité; on le voitpar exemple avec l’émissionQueer de TF1 ou avec lachaîne gay PinkTV. Mais cet-te soudaine abondance de laprésence gay dans les médiastélévisés n’a pas qu’un ca-ractère bénéfique. Il peutmême y avoir des retours debâton et cela peut inciter àdes actes homophobes.

De l’autre côté, la sociétéde consommation d’au-jourd’hui s’est mise à la pageet propose des produitsréservés aux gays et aux les-biennes. On assiste à la nais-sance d’un tourisme gay,avec des chaînes d’hôtelsgays et des compagnies

aériennes gay friendly. Je pense qu’à avoir été trop

exclus à un momemt, les ho-mos se sont renfermés sureux-même et ont tendanceaujourd’hui à s’exclure eux-même.

En France, l’homosexua-lité est reconnue, mais ellen’est malheureusement tou-jours pas acceptée. Ladifférence est fondamentale.Je reste donc assez partagésur ce sujet d’une éventuellemise à l’écart.

- Comment ressentez-vous le regard des autres?

Je pense évidemment qu’ily a beaucoup d’incompréhe-nsion vis-à-vis des lesbien-nes, des gays, des bisexuels etdes transsexuels.

Mais il y aussi de la stupi-dité! Les gens ne voient dansl’homosexualité que l’aspectsexuel de la chose, mais moi,quand un ami me présente sapetite amie, je ne suis pas entrain de me demander „com-ment font-ils l’amour cesdeux-là?“

Je ne vois donc pas pour-quoi on devrait se poser laquestion vis-à-vis de nous.Tout cela est de l’ordre de lavie privée.

- Pensez-vous que lesdroits des homosexuelssoient identiques à ceuxdes hétérosexuels ?

C’est vrai que dans un cer-tain nombre de domaines, onne peut pas nier que le droitdes homos a avancé. Mais onest cependant bien loin d’a-voir les mêmes droits queceux des hétéros. De toutefaçon, c’est surtout dans lesmentalités qu’il faut que çachange.

Par exemple, les coupleshomosexuels n’ont toujourspas droit à l’adoption. Des ét-udes faites aux Etats-Unis et

parues dans le magazine„Têtu“ prouvent pourtantqu’un enfant évolue tout aus-si bien dans un couple tradi-tionnel que dans un coupled’homos: il faut juste unestabilité dans le couple.

Ce n’est donc pas un hom-me et une femme qu’il fautpour élever un enfant, maisbien un couple de deux per-sonnes, afin que l’enfantprenne ses repères.

Et le plus important restel’amour que portent les pa-rents à leur enfant.

- Parlez-vous souvent devotre homosexualité à vo-tre entourage?

Oui, mais sans plus. Sinon,cela risquerait de dégénérer:c’est très dur de convaincrequelqu’un de notre droit à ladifférence, ou même de lév-oquer si la personne est sûreque son opinion est la bonne.

- Votre homosexualité a-t-elle des répercussionssur votre vie sociale, fami-liale et professionnelle?

Sur ma vie sociale, c’est év-ident … je sors souvent dansdes bars, des discothèquesgays et des lieux gay friendly,c’est un moyen de faire desrencontres. Et puis je suissûr de ne pas me faire jugersur cet aspect de mon iden-tité!

Sur ma vie familiale, beau-coup moins: j’ai des parentsassez peu ouverts d’esprit, jene parle pas de ça avec eux etd’ailleurs ils ne sont pas aucourant.

Par contre, mon homose-xualité n’a pas de répercuss-ions sur mes études, j’ai debons contacts avec mes pro-fesseurs, je suis passionné desciences économiques et so-ciales ainsi que d’histoire, etplus tard je voudrais mêmedevenir professeur d’histoi-

re-géographie.- Comment voyez-vous

votre avenir en tant qu’ho-mosexuel?

Comme celui d’un hétéro,ni plus ni moins: je veuxavoir une famille, un travail,des amis et un enfant.

- Avez-vous déjà étévictime d’actes homopho-bes?

Très fréquemment. Jepense que dans l’homose-xualité, c’est ce qu’il y a deplus dur à subir. Les gensprennent un plaisir fou à re-jeter une partie de la popula-tion. Tous les jours, j’en suisvictime, cela va du simple re-gard aux paroles injurieuses,voire à l’agression physique!

Les gens n’ont aucun re-spect pour nous. Si voussaviez combien de fois j’aientendu „Sale pédé“… Descentaines, au moins!

Certains homos sontmême agressés, leur simplefaute étant d’être différent.Et je ne remonte pas dans lepassé, je ne parle pas despersécutions perpétrées parles nazis. Pour beaucoup degens, l’homosexualité reste,comme avant, synonyme d’a-normalité.

-Comment avez-vousvécu votre propre comple-xe d’Œdipe?

Il faut déjà rappeler cequ’est le complexe d’Œdipe.Soit l’ensemble des pulsionsqui poussent l’enfant mâle,vers deux ou trois ans, à res-sentir une attirance pour samère et de l’hostilité pourson père.

Selon Freud, l’homosexua-lité était un trouble. Év-oquant la perversion dumodèle de maturation psy-chique, il avait toutefois ditqu’il n’y avait pas à en avoirhonte et qu’un homosexuelheureux n’a pas besoin deguérison. Preuve que l’ho-mosexualité n’est en aucuncas une maladie, contraire-ment aux idées de certainespersonnes.

Il ne me reste que de va-gues souvenirs, mais je suisconvaincu de n’avoir jamaisressenti d’attirance pour mamère. Et si vous vous posez laquestion de savoir si enfant,j’ai un jour ressenti une quel-conque attirance à l’égard demon père, c’est non.

- Une dernière chose àajouter?

La seule chose qui me sem-ble primordiale, c’est de direque l’amour n’a pas de sexe.Être bi ou gay n’empêche au-cunement d’être amoureux.

Hétéros, homos… égaux?Paroles d’homo: ,,Je suis bien dans ma peau’’… Und das ist gut so…

Un adolescent de 17 ansévoque son homosexualitéet dit son rêve de pouvoirun jour adopter un enfant.Mit 17 bekannte sich dieserSchüler zu seiner Homose-xualität: ein Leben gegenVorurteile.

M A N O N R I C H A R D,

1 5 JA H R E , T H I O N V I L L E .

Vivre libre et aimer… Photo: AFP

Page 3: EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain

3 0 . 0 9 . / 0 3 . 1 0 . 2 0 0 6 S E I T E / P A G E 3EXTRA – KULTUR

1943: Frankreich ist zurHälfte von Nazideutschlandbesetzt. Die meisten franzö-sischen Soldaten sind inKriegsgefangenschaft. Da-mit die freie französische Ar-mee überhaupt noch übergenügend Soldaten verfügt,werden Männer aus den Ko-lonien rekrutiert. Viele da-von waren noch nie in Euro-pa. Saïd (Jamel Debbouze),Yassir (Samy Naceri), Abdel-kader (Sami Bouajila) undMessaoud (Roschdy Zem)melden sich aus ganz unter-schiedlichen Gründen frei-willig. Saïd ist Patriot undwill als Franzose gesehenwerden, Yassir und sein Bru-

der kämpfen für Geld gegenalles und jeden. Abdelkaderrebelliert gerne und Messa-oud sieht den Krieg als ers-ten Schritt für den Neuan-fang in einem anderen Land.Auch Mehdi, ein jungerMaghrebiner aus Saarge-münd, hatte Bekannte, diebetroffen waren: „Mannannte ihn ,Bouaza’, erkämpfte für Frankreich, umaus der Armut zu entkom-men, aber viele andere wur-den gezwungen zu kämp-fen.“ René, ein Lothringer,der die Kriegsjahre erlebthat, kann sich ebenfalls erin-nern: „Ich war 12 und ichwohnte in Gravelotte beiMetz. Ich habe maghrebini-sche Kämpfer gekannt, ichsprach oft mit Ihnen, sie wa-ren sehr freundlich, mankonnte sie leicht erkennen,weil sie anders gekleidet wa-ren. Sie haben nur einen Teilder üblichen Kriegsrente be-kommen! Ich habe viele Bü-cher über den Krieg gelesen,

keines erwähnt die ,In-digènes’, das ist eine Schan-de!“ Die Soldaten aus demKolonien bekamen nachdem Krieg nur einen Bruch-teil der Rente, die für franzö-sische Soldaten üblich war:60 Euro monatlich für einenMarokkaner, 38 Euro für ei-nen Vietnamesen gegenüber461 Euro für einen Franzo-sen.

„Dieser Film gibt diesenMännern ihren Platz in derGeschichte“, sagt Mehdi. Derfranzösischen Gesellschaftführt der Film gleichzeitigvor Augen, dass Nordafrika-ner nicht nur Einwanderersind, sondern auch Kriegs-helden. Ab dem 1. Januar sol-len alle „Indigènes“, die fürdie französische Armee ge-kämpft haben, eine vollwer-tige Kriegsrente wie ihrefranzösischen Waffenbrüderbekommen. 80 000 Vetera-nen in 23 Ländern werdenvon der Maßnahme profitie-ren.

Indigènes – les oubliés„Days of glory“ - ein Film, der Frankreich bewegt

Rund 130 000 „Indigènes“(Eingeborene) aus den Ko-lonien kämpften im Zwei-ten Weltkrieg für Frank-reich. „Days of glory“ er-zählt ihre Geschichte.

H A R M O N I E A C Q UAV I VA ,

1 7 A N S , S A R R E G U E M I N E S .

Wir schreiben das Jahr 1685.Die französischen Calvinis-ten werden unter LudwigXIV. verfolgt. Das Wort „Hu-genotten" stammt aus demfranzösischen „aignos, Eid-genossen“, das auf dieSchweizer Ursprünge dercalvinistischen Bewegungzurück zu führen ist.

Etwa 250 000 Hugenottenmussten ihre Heimat verlas-sen. Das Exil führte in dieSchweiz, die Niederlande,nach England, Deutschlandund Amerika. In Preußenwurden 44 000 bis 50 000Hugenotten aufgenommen.Die Wege des Exils führtendurch unsere Grenzregion:der Fluchtweg ging durchMetz, über Courcelles-Chaussy in den Warndt. DieAusstellung „Hugenotten,die Exilwege“ wurde in Zu-sammenarbeit mit dem

Deutschen HistorischenMuseum (DHM) Berlin um-gesetzt wo sie zuerst gezeigtwurde: „Die Ausstellung hat-te rund 55 000 Besucher.Kollegen anderer Museenlobten vielfach die Art derPräsentation, das heißt dieAusstellungsarchitektur unddie Ausstellungstexte", er-klärt Dr. Sabine Beneke vomDHM.

In Metz wird die Ausstel-lung im protestantischen„Temple Neuf" präsentiert.

„Hugenotten, die Exilwe-ge" erzählt mit spannendenhistorisch getreuen Nachbil-dungen die dramatischeFlucht der Hugenotten. DieAusstellung gliedert sich inzwei Teile: Zuerst wird diepolitische und religiöse Lageum 1685 dargestellt, danngeht es um die Hugenottenin ihrem neuen Heimatland,so erfährt man zum Beispiel,dass Nachfahren französi-scher Hugenotten mit demNamen Suchard in derSchweiz eine Schokoladen-fabrik gegründet haben. 170Ausstellungsstücke werdengezeigt. Weitere Infos: Tel:

(0033) 03 87 37 83 06 oder@ [email protected]

Die Hugenotten kommen„Chemins de l’exil“ exposition à Metz

Du 10 novembre au 10mars au Temple Neuf deMetz une expo en coopér-ation avec le Musée d’his-toire de Berlin présente l’e-xil des Huguenots français.

AURELIEN FILIALI, 16 ANS,

FREYMING -MERLEB ACH.

Hiver vosgien pour Sami Bouajila, Jamel Debbouze et Bernard Blancan. Photo: AFP.

Martin Luther, anonyme. Deutsches Historisches Museum Berlin

AC78

3955

LIQUIDATION TOTALE

AVANT D’IMPORTANTS TRAVAUX*

PRIX SACRIFIÉSSUR UN IMPORTANT STOCK DESALONS, SALLES à MANGER, ARMOIRES, LITS, BIBLIOTHÈQUES, BUREAUX...

O P É R AT I O NC O U PDE POING

OUVERTURE EXCEPTIONNELLEAUJOURD’HUI

de 9 h à 19 h NON-STOP

AC78

3955

RN 56 à 10 km de Saint-Avod

Autoroute A4 - sortie Putelange-aux-Lacs

44-51, rue Nationale57510 HOSTE

Schwartz

MeublesSCHWARTZ

SORTIEPuttelangeaux lacsSt AvoldMETZ

AUTOROUTE A4

Vers STRASBOURG

HOSTE

Récipicé préfectoral n)06/59 du 12/07/06

* De

s sto

cks

indi

qués

sur

l’in

vent

aire

dép

osé

en p

réfec

ture

- AJ

C NA

NCY

03 8

3 95

77

88

Page 4: EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain

S E I T E / P A G E 4 3 0 . 0 9 . / 0 3 . 1 0 . 2 0 0 6EXTRA – INTERNET

Windows Live, MSN, ICQ,AIM... Ces noms ne vous dis-ent rien? Vous devez vivresur la banquise depuis quel-ques années! Depuis l’essord’Internet, ces logiciels demessagerie instantanée sontune révolution pour leursutilisateurs, qui communi-quent ainsi à tout momentavec leurs connaissances. Unvéritable phénomène de so-ciété.

„- Kikoo sava ? 1ciné csoir?-oki pa2prob:) ++ jtador“ Pe-tit exemple d’une conversa-

tion banale pour les habituésde ces programmes, au nom-bre de 82 millions en Euro-pe. Mais seuls quelques logi-ciels tirent leur épingle dujeu. Alors qu’il y a quelquesannées la mode était du côtéd’AIM, Microsoft a su con-quérir les Européens avecWindows Live (MSN Mes-senger) grâce à une interfaceesthétique et pratique. Maisles adeptes d’autres logicielsrésistent, comme en Alle-magne où ICQ reste trèsprisé.

Un langage parfois prochedu SMS, une rapiditéinégalée associée à la gra-tuité: des avantages quiséduisent. Hervé, 19 ans, ha-bitant la région parisienne:„Je trouve ce genre de mes-sagerie beaucoup moins in-trusif que le téléphone, quicoûte relativement cher.“

Même son de cloche pour Sy-lavia, jeune Allemande habi-tuée des forums: „Man kannzu Bekannten, die man sel-ten sieht, mal kurz „Hallo“sagen und somit seine sozia-len Kontakte pflegen.“

Mais tout n’est pas rose surle web, qui réserve aussi despièges, du simple malenten-du à la manipulation. „Il fautse méfier, car il y a aussi despersonnes mythomanes“confie Marie-Christine, 46ans, mère de deux enfants.

Microsoft a d’ailleurs an-noncé la mise en place pro-chaine d’une fonctionnalitépour lutter contre la pédoph-ilie: les utilisateurs pourrontsignaler les contenus inap-propriés, qui seront alorstransmis à la police.

Moins grave, Sylavia re-marque: „Man interpretiertsehr viel in einen Satz, der ei-

gentlich ganz harmlos seinsollte, und schon hat man ei-nen Konflikt!“ Pauline,lycéenne à Saint-Avold,acquiesce, en ajoutant quepour elle „MSN = problèmes!On s’énerve plus facilement.Et c’est tellement imperson-nel, on ne voit pas les senti-ments des gens.“

Mais malgré cesinconvénients, Pauline seconsidère „dépendante“,alors qu’Hervé „regrette d’ypasser tant de temps.“ Uneaddiction qui peut parfois,pour certains, virer à la mala-die. Heureusement, la majo-rité des utilisateurs font lapart des choses. C’est d’ail-leurs l’avis de Piet, internau-te Allemand: „Absolut not-wendig ist es nicht, aber wa-rum sollte man den techni-schen Fortschritt nicht nut-zen?“

Parlez-vous Messenger avec moi?Ich chatte also bin ich.... MSN oder ICQ welche Sprache sprichsten Du ?

Podcast: Alles auf die Ohren. Foto: dpa

Im Internet kann man allesfinden und sich mit jedemunterhalten, zwischen un-begrenzten Möglichkeitenund Konflikten mit derRealität:

M AT H I E U D E H L I N G E R ,

1 6 JA H R E , S A I N T-AVO L D.

Da helfen oft die besten Vor-sätze nichts: Man will ei-gentlich nur noch schnellfür seine Mutter auf e-bayein Geschenk ersteigernund findet sich auf einerWebseite voll mit Onlinega-mes wieder, vor der Pflichteben doch noch schnell dieKür. Jedem dritten Inter-netnutzer soll es laut Um-fragen regelmäßig so erge-hen.

Den großen Pool der On-linegames kann man in zweiGruppen aufteilen: Zum ei-nen die browserbasiertenSpiele. Sie laufen überFlashprogramme wie Ma-cromedia Flashplayer oderJavascript. Vorteil: Sie sindin 99 Prozent der Fälle kos-tenlos und bieten einfachenSpaß zu jeder Gelegenheitmit erfreulich kurzen Lade-zeiten.

Zum anderen gibt es dieplattformabhängigen Spie-le. Bei ihnen wird eine ei-gens für dieses Spiel pro-grammierte Software benö-tigt. Diese muss der Spielerselbst herunterladen. Dannist oft eine monatliche Ge-bühr fällig. Das beliebtesteSpiel dieser Art ist zur ZeitWorld of Warcraft. 2 Millio-nen zahlende Nutzer bildendie Spielgemeinschaft. Hierwird dem Spieler eine Figurzugewiesen, die er im Sze-nario nicht mehr wechselnkann. Mit seinem Heldkämpft der Spieler für denErhalt der Stadt Azeroth,die von Dämonen bedrohtwird. Der Spaß kostet mo-natlich zwischen 11 und 13Euro.

Die ersten Onlinegamesbestanden hauptsächlichaus Text-Adventures. Spä-ter erschienen die erstenMultiplayerrollenspiele, dieauf bekannte Brettspiele ba-sierten. Das erste Online-Rollenspiel nahm 1997 sei-nen Internet-Anlauf.

Wer Lust bekommen hat,kann sich bei www.bambus-ratte.com oder www.absolu-flash.com einklicken undloszocken.

Webspiele -Jeux sur

toileInternet 1,2,3 jouez…

Ob Brettspiel, jump & runoder Ego-Shooter, On-linegames kommen bei al-len an. Les jeux en lignesenthousiasment grands etpetits, à vos souris…

T I M R AU B E R , 1 5 A N S ,

S C H WA R Z E N B A C H .

Se glisser derrière la caméra,attraper un micro et passeren studio, entrer dans la peaud’un réalisateur tout en res-tant derrière son ordinateur:c’est possible grâce aux Pod-casts. „C’est le prolongement

du blog; au texte et la photo ilest désormais possible d’a-jouter sa voix ou ses films“,déclare Olivier Vignot, gra-phiste chargé de classer lesmeilleurs podcast sur l’an-nuaire Internet Podemus.Déjà 800 podcasts franco-phones sont recensés, dont250 en France. A côté des100.000 existants aux Etats-Unis „ce n’est qu’une goutted’eau, mais nous n’avons pasdit notre dernier mot“, certi-fie Gaël Le Bellego, journa-liste.

Pour accéder aux fichiers,

le plus simple consiste à uti-liser un flux RSS (ReallySimple Syndication). Par lebiais d’une applicationdédiée appelée podcatcher,les internautes peuventtélécharger les derniers fi-chiers publiés. Ainsi, parl’intermédiaire du podcastESLPod (www.eslpod.com),il est possible d’apprendre àparler américain en écoutanttous les jours une émissionde 20 minutes.

Pour l’heure, les radiosprofessionnelles se conten-tent de podcaster les meil-

leurs moments de l’antenne.La véritable originalité de

ce phénomène réside dans laparticipation d’anonymes, àl’exemple de l’émission frap-padingue www.bazoocast-.com. Ou dans un autre genrede Nicolas, qui a créé un Pod-foot avec l’aide de „suppor-ters qui en avaient marre desémissions de foot, toutessous contrôle.“

Si le sujet vous intéresse lelivre „Blogs, podcasts etvidéoblogs“ (Michel Martin,CampusPress) est idéal pourse lancer.

Faire ce qu’on a à dire: Podcast„Hier spricht Radio-Ich” mit dem Podcast in die große weite Welt hinein

Selbst gemacht ist es amschönsten: Als Podcasterist man sein eigener Pro-grammdirektor. Die Ge-meinschaft wächst. Ge-brauchsanleitung:

A M É L I E B E C K R I C H ,

1 6 JA H R E , WO U S T W I L E R .

Page 5: EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain

3 0 . 0 9 . / 0 3 . 1 0 . 2 0 0 6 S E I T E / P A G E 5EXTRA – SPORT

„Le foot est une façon de sor-tir de la galère. C’est un mi-lieu qui a ses propres valeurset un tout autre langage.“Cette phrase du défenseur del’équipe de France, WilliamGallas, fait écho chez Samia,Rina, Jennifer, trois jeunesfootballeuses. Situé à quel-ques kilomètres de Metz,Borny, qui compte 25.000habitants, est souvent asso-ciée à la criminalité, auchômage et à la pauvreté.C’est ici que Michel Laville,président du football-club, aeu l’idée de créer plusieurséquipes féminines: „Mon butétait avant tout le brassagerépublicain: des filles de tousles milieux, de toutes les cul-tures et de religions différe-ntes.“ Pour elles, c’était l’oc-casion de s’évader de leurcité, de leur quotidien. Com-me Samia, 16 ans, qui s’estretrouvée en échec à la fin de

son année scolaire. Aujourd-’hui, sa vie est rythmée par lefoot: „Il me permet de resteren contact avec les jeunes demon âge, de ne pas être miseà l’écart“. Ce club regroupantdes filles de Metz et ses envi-rons est le seul des alentoursà posséder une équipe fém-inine dans toutes les catég-ories. Rentrées dans la nor-me, ces footballeuses saventtirer un côté positif des re-marques qu’on leur fait: „Audébut, certains nous onttraitées de garçons manqués.Pour nous, c’était un compli-ment.“

Le quartier compte aussiune forte population im-migrée (34%), où la religionest forte. Mais les jeunes fil-les ont décidé de mettreleurs croyances entre pa-renthèses. Une fois sur leterrain, leurs handicaps soci-aux se révèlent moins pe-sants et discriminants. Et lefootball reste un moyen decroire en une réelle possibi-lité d’insertion dans un quar-tier où près de 23% des fillesde 15 à 26 ans recherchent unemploi depuis plus d’un an,et où 61% ont un niveauinférieur au Bac. Il ne resteplus qu’à les encourager.

Borny: es dreht sich wasLe foot come moyen d’insertion pour les filles

König Fußball hat Men-schen wie Zidane oder De-sailly aus den Banlieuesbefreit. In Borny bei Metzhilft Fußball bei der Integ-ration junger Frauen.

A L I C I A G U R AT T I , 14 A N S ,

M ET Z .

Das ist wahrlich nicht für je-den möglich, doch mit der„Einstiegsdroge“ Kart kannsich jeder fühlen wie Schumi& Co. Jeder kennt die großenNamen wie Michael Schu-macher, Petter Solberg,Sébastien Loeb oder Fernan-do Alonso von Formel 1, oderRallye-WM und wer sich ein-mal wie die Weltstars fühlenwill, der sollte auf jeden FallKart fahren gehen. Egal wo,egal wann, Kartfahren ist ab-soluter Funsport für jeder-mann. Mit nur knapp 3 cmBodenabstand geht es mitbis zu 190 km/h bei den Pro-fis über die Piste. „Mit einer

solchen Gechwindigkeit fastauf dem Boden zu sitzen, dasist wie Formel 1 fahren in Mi-niatur. Es ist einfach Adre-nalinkick pur“, erzählt Ste-fan Petto, amtierender Vize-Saarlandmeister im Kartsla-lom.

Das Beste: Noch nicht ein-mal ein eigenes Kart brauchtman. Wer zum Beispiel inJuvaincourt, 50 km südlichvon Nancy, 10 Minuten Leih-kart fährt, der bezahlt gerademal 8 Euro. Wahrlich keinSchnäppchen, aber die „Un-kosten“ werden auf der 1800Meter langen Strecke mehrals entlohnt. Weitere Stre-cken findet man z.B. in Va-lence, Gerbepale oder Mul-house.

Während in LothringenKartbahnen „en masse“ zufinden sind wird die Sucheim Saarland da schon etwasschwerer, denn neben 3 In-doorbahnen gibt es nur eineOutdoorbahn. Die liegt in

Uchtelfangen, soll jedocherst Anfang 2007 eröffnetwerden. Geplant ist dortauch ein Leihkartangebot.

Wem das alles zu normalist, der hat in der Grenzregi-on 2 weitere Möglichkeiten.Auf der französischen Kart-bahn in Lommerange, die imSommer normal genutztwird, wird in den Wintermo-naten Eiskarting angeboten.Speziell dafür umgebauteKarts bieten die Möglichkeitfür spektakuläre Drifts wiein der Rallye-WM.

Der zweite Leckerbissenbefindet sich am Nürburg-ring. Unweit der Grand-PrixStrecke findet man hier aucheine speziell angelegteCrosskartbahn. Mit 12 PS,Recaro Rennsitz und Über-rollbügel geht’s auf die seit2004 eröffnete Bahn.

Für weitere Infos: beiwww.kartetpantera.com (enfrancais) oder bei www.kart-seite.de reinklicken.

In Schumis Bremsspuren Karting, l’esprit de course au raz du bitume, attachez vos ceintures

Wer wollte nicht schon malwie die Großen des Motor-sports mit über 250 Sa-chen über Rennstreckenwie den Nürburgring oderMonte Carlo rasen?

T I M R AU B E R , 1 5 A N S ,

S C H WA R Z E N B A C H .Borny: Le ballon est rond. Photo: Amélie Beckrich

Schumi bei Kart on ice, ein cooles Vergnügen. Foto: Ferrari

20, rue de Sarreguemines 57410 ROHRBACH-lès-BITCHE

Tél. 03 87 02 70 78 - Fax. 03 87 09 79 11

NOUVEAU

agencement d'intérieuréquipements

et accessoires

pour personnes

à mobilité réduite

Venez visiter notre salle d’expo unique dans la région.Vous trouverez une dizaine de salles de bains entièrement mises en ambiance comme si vous y étiez.Une exposition de 750M2

des milliers de M2 de stock

AC78

3957

• CARRELAGE

• SANITAIRE

• MEUBLES SALLE DE BAINS

• REVÊTEMENT SOUPLE OU STRATIFIÉ

• SALLE DE BAINS CLÉS EN MAIN

• CARRELAGE

• SANITAIRE

• MEUBLES SALLE DE BAINS

• REVÊTEMENT SOUPLE OU STRATIFIÉ

• SALLE DE BAINS CLÉS EN MAIN

Venteet poseTVA 5,5%

selon législation en vigueur

Page 6: EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain

VON DER MOSEL NACH BERLIN, DIE EXILWEGE

EINE AUSSTELLUNG DES GENERALRATS DES DEPARTEMENTS MOSELLE IN ZUSAMMENARBEIT MIT DEM DEUTSCHEN HISTORISCHEN MUSEUM BERLIN

Page 7: EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain

3 0 . 0 9 . / 0 3 . 1 0 . 2 0 0 6 S E I T E / P A G E 7EXTRA – KLISCHEE

Le 14 juillet est passé, le 3octobre se profile à l’horizon.Finis les feux d’artificesbleu-blanc-rouge, place à lafête made-in-Germany. Et sion profitait de cette occasionpour dresser un petit tableaudes clichés entre voisins?

Alors que la Sarre n’estqu’à quelques kilomètres,l’Allemand reste une créat-ure étrange pour certainsFrançais. „Gros, plein debière et en train de mangerune Wurst en costume bava-rois!“, se le figure ainsi Jona-than, 16 ans.

Imaginons. Soit Hans, in-carnation stéréotypée. Com-me tous ses compatriotes, ilserait un grand buveur debière. Soit: chaque pays a seshabitudes. N’est il pas nor-mal qu’Hans savoure sa Bit-burger quand Françoisprend son temps pour dégu-ster un Bordeaux? À choisirentre une bière à 4.5 % et la

bouteille dominicale deFrançois à 12%, je pense quevotre foie à tout de suite ét-abli sa préférence…

Supposons maintenantque la femme de Hans soitimposante. Le mannequinHeidi Klum, membre du jury

de l’émission Germany’sNext Top-Model, est pour-tant accusée de prôner l’ano-rexie (une jeune fille de 1m76 pour 52 kg, s’est faite reca-ler au casting, jugée tropgrosse!). Certes, l’obésité estde plus en plus présente dansles pays occidentaux, mais larecherche de la minceur àtout prix peut avoir des effetsdévastateurs. Alors Helgasurveille son alimentation.

Oui, nos voisins ont aussiplus de trois poubelles. Pourle papier, le verre, le plasti-

que, les déchets verts, etc…Est-ce une tare? Hans est éc-olo et vote pour les Verts,comme 8.1% de la populationallemande qui a décidé d’enfinir avec le nucléaire. Cestvrai qu’avec nos 3.2%, onn’est pas prêt de voir pousserdes panneaux solaires dansle Midi!

Côté culturel, on regardeaussi l’Allemagne de travers.„Leur musique? C’est lourd,c’est du bourrage de crâne“,affirme Laure, 17 ans. Alex, lefils de Hans, n’en reste pasmoins musicophile: il écouteJuli (Die perfekte Welle)pour le rock et Curse (LinksRechts) dans le domaine durap. Il n’a pas vraiment l’im-pression d’avoir quelquechose à nous envier.

Mais rassurez-vous,Français et Françaises, vosvoisins ont autant de stéréo-types à votre sujet… Mangez-vous tous les jours votre ba-guette avec un verre de vinrouge et un béret sur la tête?Katharina, une Allemandedu Nord de 16 ans, raconte ensouriant que, chez elle: „LesFrançais sont perçus commeplus créatifs et libres que lesAllemands, qui sont toujoursreprésentés comme carrés etstricts. D’un autre coté, noussommes ponctuels et or-donnés, alors que ces qua-lités font défaut à bien desjeunes Français!“

Quel que soit le coté de lafrontière, c’est toujours lamême chose: „Wir schauenimmer auf die andere Seite.“Ces clichés, qu’ils soient po-sitifs ou négatifs, ne doiventjamais nous faire oublierqu’ils sont là pour faire rire,surtout à l’heure où nousconstruisons l’Europe!

Être Hans vu par François, la vie en clichéDeutsche aus der Sicht von Franzosen – die lustige Welt der Klischees

La vie en cliché. Caricature: Pierre Rigaud.

Der deutsche Nationalfei-ertag war für Extra Gele-genheit, ein paar Klischeesder Franzosen zu durch-leuchten: Schubladen sindoft tief und dunkel.

CORALIE LEMKE, 17 JAHRE

STIRING -WENDEL,

UND AUDREY DUFOUR ,

17 JAHRE, LONGEVILLE.

PARTNER

Stiftung für die deutsch-französischekulturelle Zusammenarbeit,

Deutsch-Französischer Kulturrat,Département de la Moselle

Der Bevollmächtigte für deutsch-französischekulturelle Zusammenarbeit, Ministerpräsident

des Saarlandes, Peter Müller,Deutsch-Französisches Jugendwerk

PARTENAIRES

La fondation pour la coopération culturellefranco-allemande,

Le Haut-Conseil culturel franco-allemand,

SAARBRÜCKER ZEITUNG

Chefredaktion:Peter Stefan Herbst

Redaktion: Chris MathieuArt-Director: Robby Lorenz

Koordination: Aloisius TritzProjektleitung / Directeur de projet

Chris Mathieu

Geschäftsführung:Dr. Thomas Rochel (Vors.)

Verlagsleitung:Bernhard H. Reese, Inga Scholz

Le Département de la Moselle,Le plénipotentiaire des relations culturellesfranco-allemandes, le Ministre-Président du

Land de Sarre, Peter Müller,L’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse

IMPRESSUM

RÉPUBLICAIN LORRAIN

Président Directeur Général, Directeur de lapublication: Claude Puhl

Rédacteur en Chef: Jacques VironRédaction: Bertrand Baud, Jean-Baptiste

Bernard

*Selo

n co

nditi

ons e

n m

agas

in.

AC78

3953

-P1

PLESSY47, rue de la République BOUZONVILLEOPTIC 200010, rue Maréchal-Foch BOULAYOPTIC LEPLOMB79, Grand-Rue MAIZIÈRES-LÈS-METZOPTIC 20001, rue de l’Hôtel-de-Ville LONGUYONOPTIC 200012, rue de la Gare SARREBOURGOPTIC 20002, place du Marché FAULQUEMONTOPTIC 20009, rue de la Gare HAGONDANGEOPTIC GONNEVILLE12, avenue Maurice-Thorez MOYEUVRE-GRANDEOPTIC 20002, rue Alfred-Mézières LONGWYOPTIC 2000Centre commercial CORA SARREGUEMINESOPTIC 20008, rue Eugène-Kloster FREYMING-MERLEBACH

OPTIC 200010, place Paul-Collin SAINT-AVOLDOPTIC 20004, rue Saint-Charles parking Coislin - METZOPTIC 200018, En-Nouvellerue METZOPTIC 2000Centre commercial Geric THIONVILLEOPTIC DE LA TOUR46, rue Maréchal-Foch BITCHEBERNTHEISEL5, rue de Verdun SARREGUEMINESDILLENSEGER26, rue Saint-François STIRING-WENDELOPTIC LEPLOMB

44, rue Franchepré JŒUFOPTIC 200015, rue des Romains AMNÉVILLEOPTIC 200069, avenue de la Libération COURCELLES-CHAUSSYOPTIC 200021, place d’Armes PHALSBOURGOPTIC 200035, place de la République GUÉNANGE

2ePAIRE

GRATUITE*

POUR TOUSmême en progressifs solaires

Page 8: EXTRA · 2011. 1. 3. · SEITE/PAGE 2 EXTRA – HOMO 30. 09./03. 10. 2006 Avec son 8ème numéro Ex-tra, le supplément bilingue pour jeunes de la Saarbrü-cker Zei-tung et du Républicain