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78 UNIVERSITÉ D'ALGER
FACULTÉ MIXTE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
ANNÉE 1953 -- N ^ Q
70010
1953
78
CONCEPTION DE 1A CURE CHIRURGICALE
DES ABCES FROIDS.
THÈSE
pour le Doctorat en Médecine
présentée et soutenue publiquement \eyil/Décembre 1953
par
BOURKAIB KADDOUR
né le 15 Novembre 1924 à Alger.
MEMBRES DU JURY :
MM. LOMBARD, Professeur de Clinique ChirurgicaleInfantile et d'Orthopédie Président
VERGOZ, Professeur de Pathologie Chirurgicale ,
HARAS, Agrégé (Chirurgie) > juges
BOURGEON, Agrégé (Anatomie) )
UNIVERSITE D'ALGER
FACULTE MIXTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
ANNEE 1953N°
70010
1953
78
CONCEPTION DE LA CURE CHIRURGICALE
DES ABCES FROIDS .
THESE
pour le Doctorat en Médecine
présentée et soutenue publiquement le Décembre 1953
par
BOURKAIB Kaddour
né le 15 Novembre 1924 à Alger .
n;
MEM31ES DU JURY
LOMBARD,Professeur de Clinique Chirurgicale Infantile
et d'Orthopédie ...... Président
VERGOZ, Professeur de Pathologie Chirurgicale .......... )
LIARAS, Agrégé (Chirurgie ) ............................ < Juges.
BOURGEON, Agrégé (Anatomie )............................ )
SERMENT D'HIPPOCRATE
00O00
En présence des Maîtres de cette Faculté, de mes chers
condisciples et selon la tradition d'HIPPOCRATE, je promets
et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la
irobité dans l'exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exi
gerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis
dans l'intérieur des maisons,mes yeux ne verront pas ce
qui s'y passe, ma langue taira les secrets qui me seront
confiés et mon état ne servira pas à corrompre les moeurs,
ni à favoriser le crime.
Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je
rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de
leurs pères.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis
fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et
méprisé de mes confrères, si j'y manque .
_ 3 -
Je dédie cette thèse :
A MES PARENTS
en signe d'affection et de reconnaissance
pour les sacrifices qu'ils m'ont consentis.
A TOUS LES MIENS
A TOUS MES AMIS .
4 -
A NOTRE PRESIDENT DE THESE ;
Monsieur le Professeur LOMBARD
Professeur de Clinique Chirurgicale Infantile et d'Orthopédie
Chevalier de la Légion d'Honneur
qui nous a toujours accueilli avec
une extrême bienveillance .
- 5 -
A NOS JUGES :
Monsieur le Professeur VERGOZ
Chevalier de la Légion d'Honneur
Monsieur le Professeur Agrégé LIARAS
Monsieur le Professeur Agrégé BOURGEON
- 6 -
A NOS MAITRES DE LA FACULTE
A NOS MAITRES DES HOPITAUX
- 7 -
A Monsieur le Docteur NOTE
Ancien Chef de Clinique de la Faculté d'Alger
Chirurgien Chef de l'Hôpital régional de Sétif
qui durant mon internat,n'a cessé
de me prodiguer ses conseils avertis
avec bienveillance.
Qui, après m 'avoir inspiré le sujet
de cette thèse,m'
en a fourni les
éléments de travail .
Qu'il, trouve ici, le faible témoignage
de ma gratitude .
A Monsieur le Docteur SMATI
Chef du Service d'Ophtalmologie et d'Oto-rhino-laryngologie
de Sétif,
Conseiller du Gouvernement.
En souvenir de l'accueil paternel
qu'il m'a toujours réservé.
Hommage de ma vive reconnaissance.
- 9 -
A MES CAMARADES D'INTERNAT
Bernard MUHLETHALER
qui m'a considérablement facilité la
tâche par ses conseils éclairés et
ses heureuses suggestions.
Qu'il trouve ici, l'expression de mes
vifs remerciements .
et
Sauveur BENAICH
- 10
INTRODUCTION
- 11 -
Beaucoup de questions de pathologie chirurgicale ont été révi
sées au cours de ces dernières années .
Voici cependant plus d'un demi-siècle que nous vivons sur des
conceptions transmises par nos devanciers, par les chirurgiens qui,
aux premières heures de la période antiseptique, n'avaient connu
que des déboires dans ce chapitre de la thérapeutique des tubercu
loses osseuses et articulaires .
L'immobilisation rigoureuse, la cure solaire, les ponctionsd'
abcès, avec ou sans injections modificatrices, Ja médication récal-
cifiante, demeurent les bases du traitement classique dont l'acte
opératoire est exclu jusqu'à la période de guérison,où il se limi
te à l'arthrodèse à distance du foyer.
La plupart des articles, des travaux récents,montrent bien que
cette opinion est toujours admise en France, et lorsqu'en 1931
Robert KAUFMANN publiait sa thèse sur la pathogénie des abcès
froids thoraciques,tous les chirurgiens le traitèrent de révolu
tionnaire .
Cet auteur concluait: "nous pensons que les abcès froids tho-
raciques naissent dans les ganglions lymphatiques ", l'atteinte
costale est presque toujours secondaire.
Bien plus, lorsqu'en 1949, Robert KAUFMANN émettait à l'Acadé
mie de Chirurgie des idées analogues, concernant les abcès froids
ossifluants,de nombreuses controverses s'élevèrent.
L'auteur à la lumière de nombreuses observations personnelles,
illustrées par une documentation radiologique et des examensd'
12 -
anatomie pathologique répétés,précisait que si, dans le mal de Pott,
les altérations du disque sont constantes et précoces, celles-ci ne
sont jamais ni spécifiques,ni primitives . Il interprèteses-
ré
sultats en invoquant les caractères anatomiques propres du disque,
fibro-cartilage pauvrement vascularisé et à peine innervé,mais•
surtout en faisant de la lésion lympho -ganglionnaire, la lésion ini
tiale,! 'atteinte osseuse ou ostéo-articulaire, n'étant que seconde,
par"contact
".
Conclusion thérapeutique : il suffira d'intervenir à la phase
d'agression lymphatique pour juguler la maJadie;ostéite ou ostéo-
arthrite ne se produiront plus .
Nous pensons que le moment est venu d'étudier très soigneuse
ment l'action des antibiotiques sur les lésions tuberculeuses de
type chirurgical, en considérant que les techniques actuellesd'
anesthésie, d'hémostase, de réanimation et d'aseptie, doivent nous
mettre à l'abri des complications post-opératoires si fréquentes
avant, et qui ont arrêté l'élan de nos aînés .
L'intervention systématique sur les abcès froids lombo-iliaques
réalisée dernièrement dans le service de Clinique Chirurgicale In
fantile,par M. LOMBARD et ses collaborateurs, a conduit à toute une
série de constatations, qui, dans 1 'ensemble, ont confirmé celles qui
ont été faites dans ces dernières années,par KAUFMANN en particu
lier.Tous les abcès froids lombo-iliaques ne sont pas d'origine
osseuse comme on l'a toujours enseigné. Si la plupart de ces abcès
sont véritablement d'origine osseuse, certains sont d'origine mus
culaire, nés dans le psoas et réalisant des "myosites tuberculeu
ses ", d'autres sont d'origine ganglionnaire,partis des ganglions
pré ou latéro-vertébraux et fusant, secondairement, le plus souvent
dans la gaîne du muscle psoas-iliaque.
Personnellement, dans le service de Chirurgie Générale de M.NOTE
- 13 -
à Sétif,nous avons constaté après interventions sur une vingtaine
de malades, cinq cas d'abcès froids sans aucun rapport osseux.
Ces différentes observations nous ont incité à entreprendre
ce travail que nous vous proposons aujourd'hui.
Voici le plan général d'étude que nous adopterons .
I- OBSERVATIONS
1 à 10 abcès froids sans aucun rapport osseux
11 à 19 abcès froids avec lésions osseuses.
II- CONCEPTION DE LA CURE CHIRURGICALE DES ABCES FROIDS
- Rappel des données classiques :
- anatomiques
- pathogéniques
- thérapeutiques
- La cure par exérèse :
- la théorie pathogénique de KAUFMANN
- commentaires sur les observations - Déductions
- la technique et le risque opératoires
- avantages de l'ablation d'un foyer tuberculeux :
- rapidité de la guérison
- amélioration du pronostic .
III - RESULTATS
IV - CONCLUSION
- 14 -
CHAPITRE I
OBSERVATIONS
- 15 -
OBSERVATION I :
N....Zohra - 16 ans . Jeune musulmane entrée dans le service
pour gros abcès du psoas droit.
Découverte de la tuméfaction par la malade en Décembre 1952.
Depuis six mois N..Z.. ne jouit plus d'une santé parfaite; anore
xie, état sub-fébrile,fatigabilité rapide à l 'effort,sont les pre
miers symptômes enregistrés par la jeune-fille et sa famille. N.Z.
attribue tout d'abord ces troubles à des règles douloureuses et
abondantes,mais le mauvais état général persiste et bientôt la ma
lade commence à se plaindre de douleurs sourdes au niveau de la
fosse iliaque droite, douleurs accrues par le mouvement d'extension
de la cuisse. Une sensation constante de pesanteur dans la fosse
iliaque droite, est ressentie par la malade qui se rend bien compte
alors de l'existence, à ce niveau, d'une tuméfaction de volume crois
sant.
A aucun moment, Ja malade ne s'est plainte de douleurs au niveau
du rachis dorso-lombaire,pas plus qu'elle n'a souffert de contrac
tures des muscles de la gouttière vertébrale. L'interrogatoire nous
apprend, en effet, que malgré son asthénie, la malade a continué à ef
fectuer les travaux ménagers" à la mode orientale ".
Elle est hospitalisée donc le 2 Février 1953 pour gros abcès
du psoas droit.
Elle présente un mauvais état général,un état sub-fébrile et
une anémie à 3.000.000 globules rouges, outre une tuméfaction très
prononcée de Ja fosse iliaque droite .
L'examen clinique des différents appareils est négatif .
La malade ne tousse pas, l'auscultation pulmonaire satisfaisan
te; on ne note pas de gibbosite,pas de phénomènes de contracture
- 16
dorso-lombaire,pas de rigidité.La percussion des apophyses épineu
ses ne réveille aucune douleur.Enfin,R. A. S. du point de vue ner
veux.Les réflexes des membres inférieurs sont normaux.
Différents examens para-cliniques ont été pratiqués :
- cuti : positive à 2 ++
- bacilloscopie : négative
- télé-thorax : R.A. S.
- V. S. - 74 mm - 113 mm - 126 mm
Des radiographies face et profil de la hanche droite et de la
colonne dorso -lombaire, ont été faites à l'entrée; elles ne mon -
trent aucune lésion osseuse; on ne note absolument aucun signed'
atteinte vertébrale, il n'y a pas de pincement des disques, les
bords supérieur et inférieur des vertèbres sont tous nets, il n'y
a pas do flou. Enfin la transparence des corps vertébraux est nor
male. R.A. S. au niveau de l'articulation coxo-fémorale .
Le 9 février, de nouvelles radiographies sont faites,de même
qu'une tonographie de la colonne dorso-lombairo : elles sont néga
tives .
Le 19 février, on intervient chrirugicalement sur cet énorme
abcès .
2Anesthesie : N 0 - 0 Kemithal.
Mise à plat d'un abcès du psoas fusant jusque dans le triangle de
Scarpa. Incision inguinale haute, remontant jusque dans la région
lombaire.On récline les muscles, dégage largement la capsule de1'
abcès, après avoir reconnu le péritoine.On aspire un litre trois
quarts de pus franc, on élargit au bistouri électrique l'incision
de l'abcès, ce qui permet d'explorer et de curetter jusqu'en par
tie saine, la totalité de son réservoir supérieur. On ne constate
absolument aucun rapport osseux. On note cependant quelques culs-
de-sac qui ont gagné déjà l'aponévrose pré-vertébrale. On prélève
- 17 -
sur cette aponévrose un ganglion déjà suppuré pour en faire l'exa
men anatomo-pathologique .
L'abcès sculpte le plexus lombaire en bas, l'aponévrose du psoas
et le muscle.On pratique une contre-incision dans le- région de
Scarpa pour drainer le pus que l'on n'a pas pu refouler vers le
haut et explorer ainsi que curetter jusqu'en peau saine, les rami
fications du cul-de-sac inférieur de cet abcès.Nulle part, encore,
on ne trouve de rapport osseux,mais déjà deux digitations sont en
train de sculpter en avant et en arrière, la région antéro-supé-
rieure de la capsule coxo-fémorale.
Au cours du curettage,des régions du plexus lombaire, la malade
accuse un choc grave qui persiste pendant 48 heures.
On laisse en place un drain d'évacuation et un drain d'instil
lation ; on met dans la poche un gramme de streptomycine et un
million de pénicilline.Fermeture en trois plans .
La malade bénéficie d'un traitement anti-choc, plus pénicilline
vitamine B 12, hépatrol,et médication anti-bacillaire (streptomy
cine locale et générale, P. A. S. Rimifon ).
Le drain d'évacuation est retiré le 28 février; la température
s'est normalisée au dixième jour après l'intervention; on retire
le drain d'instillation le 15 Mars (après une instillation locale
de streptomycine de 20 jours ).
De nouveaux clichés, face et profil, sont demandés, le 25 février
et le 7 mars, de la hanche, de la colonne dorso-lombaire,et lombo-
sacrée. Ils sont toujours négatifs. La malade est cliniquement
guérie, sa température est normale, elle a repris appétit , augmen
té son poids, elle ne se plaint plus de rien, et sur sa demande
sort le 8 Mars 1953 .
18 -
OBSERVATION 2 :
A Khedidja - 40 ans . Musulmane hospitalisée dans le servi
ce le 31 janvier 19 53, pour coxalgie gauche .
Le début de la maladie remonte à quatre mois environ par une
augmentation progressive de la fesse gauche; l'état général de la
malade a toujours été satisfaisant,elle signale cependant une chu
te après glissade, deux mois environ avant l'apparition de ce trou
ble.
Cette tuméfaction s'est accompagnée de sensations de lourdeur,
de pesanteur, de la hanche.
Jamais aux dires de la malade, elle n'aurait eu de claudication,
même après une journée fat iguant e ,'ni de limitation des mouvements
de sa jambe gauche qui aurait pu témoigner d'une atteinte articu
laire .
Peut-être quelquefois,a-t-elle ressenti de vagues douleurs au
niveau de la fesse gauche,mai s des douleurs très fugaces, sans lo
calisation précise, et de courte durée .
Elle entre à l'hôpital parceque " la tuméfaction prenait un
volume inquiétant ".
Il s'agit d'une femme à l'état général bien conservé,aux mu
queuses bien colorées, présentant à son entrée,une température à
37°8. L'examen de sa hanche gauche révèle la présence d'un gros
abcès de la fesse qui semble se prolonger jusqu'à mi-cuisse; le
pli fessier est effacé complètement .Debout,la malade ne présente
pas une attitude banchée,elle ne boite pas en marchant, la palpa -
tion de tout son bassin est strictement indolore. Il n'^r a pis de
signe de Verneuil (abduction limitée, en raison de la contracture
des adducteurs ).
19 -
Des radiographies, face et profil des deux hanches, de la colon
ne dorso-lombaire,puis de la hanche gauche, sont faites, elle sont
négatives.Rien au niveau de l'articulation coxo-fémorale giuohe,
pas de pincement articulaire,pas de signe de déminéralisation,ni
au niveau de l'épiphyse fémorale, ni sur le rebord cotyloïdien de,
l'os coxal. On ne note non plus aucune lésion juxta-articulaire :
trochanter,"
crête iliaque et aile iliaque sont normaux. Les colon
nes do rso -lombaire et lombo-sacrée présentent une image radiolo-
gique normale de même que l'articulation sacro-iliaque .
Des examens complémtentaires sont pratiqués ;
- cuti : positive à +
- bacilloscopie : négative
- télé -thorax : R.A. S.
- V.S. : 83 - 115 - 125 .
Formule et numération :
- G.R...., 5.400,,000 - G. B. : 12,,500 ponction abcès
- Poly N ; 81
B : 0
-nombreux polynuclé
aires
B,:
0 - hématies
- lympho ,: 15 - pas de B.K.
- Mono : 4
Le 7 février 1953, on intervient sur cet abcès froid, on l'in
cise dans sa partie la plus déclive, à 5 cm au-dessus du creux
poplité,on aspire au trocard un litre et demi de pus, puis on pé
nètre dans l'abcès quion remonte de proche en proche, jusqu'à son
origine au niveau de la région iliaque gauche. On curette totale
ment la coque jusqu'en tissu sain.Mis à plat do tous les culs-de-
sac d'alimentation qui sont tous, soitaponévrotique,soit dans les
régions d'insertion tendineuse.En particulier, on note des prolon
gements profonds dans les insertions trochantériennes, dont cer-
- 20 -
-tains fusent presque jusqu'à la capsule coxo-fémorale,en avant
et en dehors du col.
2Anesthésie : Nesdonal - 0 - ether .
Il est à noter qu'aucun de ces culs-de-sac n'a jusqu'à présent
atteint le tissu osseux.On a eu affaire strictement à un volumi
neux abcès froid des parties molles, étendu du haut de la fesse on
bas de la cuisse.Un abcès froid ayant eu probablement pour point
de départ,une bourse profonde donc, un hygroma tuberculeux, s 'étant
développé démesurément,et ayant commencé à lécher l'articulation
voisine.
Mis en place de deux drains, l'un d'évacuation, l'autre d'ins
tillation.Fermeture en deux plans, la peau au fil métallique après
avoir soupoudré très largement la poche de streptomycine et de
sulfamides (Pénisulfa ).
La malade a très bien supporté l'intervention, elle fait pen
dant trois jours une réaction thermique qui cède au traitement an
tibiotique institué:, pénicilline: un million par jours pendant 5
jours; streptomycine: locale et générale ( 1 gr par jour) et PAS.
Le dixième jour on retire le drain d'évacuation qui ne donne
pas. Le quatorzième jour, le drain d'instillation.
Stabilisation clinique parfaite. Le 7 mars, la malade sort.
nous promettant de revenir dans deux mois.
La malade est revue chez elle le 19 Septembre, soit un peu plus
de 7 mois après avoir été opérée.Pas de récidive de son abcès,1'
examen clinique de sa hanche est négatif, la malade ne souffre
plus, aussi, nous n'avons pas pu la décider à venir faire une ra
dio de contrôle de sa hanche à l'hôpital .
- 21 -
OBSERVATION 3 :
D. ...Aldjia - 31 ans . Malade hospitalisée le 5 Mai 1953, pour
lipome.Elle entre dans le service pour se faire enlever une tumeur
du dos, tumeur gênante par sa localisation et son volume.
D.A. se porte bien; elle n'a jamais souffert de cette tumeur
grandissante.L'évolution de cette tumeur s'est faite absolument
sans aucune douleur; jamais de points intercostaux, ni de rigidité
rachidienne. A son entrée, l'examen général pratique est négatif,
son" lipome "
a une consistance anormale et siège à 4 travers de
doigt environ au-dessous de la pointe de l'omoplate gauche, une for
mule et numération pratiquée, ne montre pas de signes de suppura
tion.
Des radiographies, face et profil, du thorax et de la colonne
cervico-dorso-lombaire,sont faites, elles ne montrent rien de par
ticulier.
On intervient le 9 Mai 1953. Voici le protocole :
incision au niveau d'une masse située à 5 cm environ de la pointe
de l'omoplate gauche diagnostiquée lipome. A l'ouverture, on tombe
sur un abcès froid qui pousse un prolongement jusque dans la masse
charnue des muscles lombaires. On résèque la presque totalité de
la coque de ce réservoir supérieur, et l'on se contente d'introdui
re dans le prolongement de cette poche,un drain d'instillation
dans le but de faire une recherche au lipiodol,et un contrôle ver
tébral,afin de discuter la mise à plat de l'abcès, en fonction des
renseignements radiologiques.Traitement institué: streptomycine
générale et locale, P. A. S.,isoniazide,et pénicilline pendant 3
jours.
Le 12 Mai, injection de lipiodol dans le prolongement par le
drain d'instillation laissé en place à cet effet.
- 22 -
La radiographie montre un trajet para-vertébral descendant
jusqu'au niveau de l'apophyse transverse de la 2°vertèbre lom
baire. Au niveau de chaque corps vertébral, le trajet s'évase en de
multiples prolongements tenus.Des clichés successifs, sont pris,de'
la malade debout: face, profil, trois-quart, puis couchée. Sur au
cun d'eux l'on a constaté de rapports osseux; la malade bénéficie
toujours du traitement institué.
Le drain est enlevé le 19 Mai, ablation des fils le 22 Mai ;
la cicatrisation est bonne, de nouveaux clichés sont demandés le
29 Mai, ils demeurent négatifs ,
La malade quitte le service le 4 Juin, elle est revue chez el
le le 19 Septembre, l'abcès ne s'est pas reconstitué, elle se porte
bien.
OBSERVATION 4 :
G. ...Bouzid - 13.11.1950 - Petit garçon de 6 ans, hospitalisé
pour abcès froid de la fosse iliaque gauche .
Cliniqi1'absolument muette. L'examen de la colonne et de la
hanche est négatif.Les radiographies pratiquées dans le service
ne montrent pas d'atteinte osseuse.Le télé-thorax est normal.
Intervention le 13.11.1950.
Incision et évacuation d'un abcès froid constitué uniquement
par des masses ganglionnaires, nettement visibles sur la face an
térieure du rachis et de la paroi lombaire.
Curettage minutieux puis fermeture sur drain pour permettre
l'instillation locale de streptomycine .
Guérison clinique rapide .
- 23
OBSERVATION 5 :
B. ...Ahmed - 29-12.1950. Garçon de 4 ans, entré dans le servi
ce pour abcès froid de la fesse droite.
Los examens clinique et radiographique pratiqués dans le ser
vice sont tous demeurés négatifs.
Incision de cet abcès le 2g Décembre. On ne découvre absolu
ment aucun point osseux d'origine.
Curettage soigneux, incision des parois de l'abcès, fermeture
sur drain pour streptomycine. Guérison rapide .
OBSERVATION 6 :
L. . . .Saphir. 13. 4. 1951. - Malade hospitalisé dans le service
pour abcès de la fosse iliaque droite.
Incision lombo-iliaque, ouverture large de cet abcès froid que
l'on aspire puis vidé entièrement. Recherche d'une lésion osseuse
que l'on ne peut découvrir.
Suture pariétale sur sonde. Streptomycine locale. Bonnes suites
opératoires. Le malade soit guéri cliniquement .
OBSERVATION 7 :
T...Houria - 29.7.1951. Gros abcès frois iliaque gauche.La
malade a présenté antérieurment, un mal de Pott sacro-lombaire, qui
est cliniquement et radio logiquement guéri au moment de sa nouvel
le hospitalisation.
Incision lombo-iliaque sur toute la longueur de l'abcès, éva
cuation de cette poche; l'explorât ion minutieuse ne montre aucun
point de départ osseux.
- 24 -
Suture en deux plans sur une sonde pour instillation locale de
streptomycine. Guérison clinique rapide, pas de récidive.
OBSERVATION 8 :
S. ..Zorha- 25.1.52.- Jeune malade âgée de 13 ans, hospitalisée
pour abcès froid de la fosse iliaque droite.Clinique et radiologie
muettes. Incision sus-iliaque, évacuation de l'abcès.Une toilette
minutieuse pratiquée n'a pas permis de retrouver de point osseax à
l'origine. Fermeture en trois plans sur drain pour streptomycine.
OBSERVATION 9 :
H. ..Tahia- 14.2.52. petite-fille de 5 ans, hospitalisée pour
grosse collection dans la région dorso -lombaire, collection non dou
loureuse et non accompagnée de signes radiologiques osseux.
Incision para-rachidienne droite; on tombe sur une large poche
est
pleine de pus d'aspect bacillaire, dont un tube/envoyé au laboratoi
re.
pus: nombreux polynucléaires; hématies, absence de bacilles.
Des cloisonnements multiples sont libérés au doigt, on curette
les parois de l'abcès, on trouve au pôle supérieur de la poche, un
contact osseux avec une apophyse épineuse qui, cependant, semble sai
ne.On la gratte cependant par précaution.
Pénisulfa, streptomycine et suture sur drain pour instillation
locale d'antibiotiques. Bonne cicatrisation; l'abcès n'a pas récidi
vé, aucun signe d'atteinte osseuse ne s'est manifesté ultérieurement,
OBSERVATION 10:
A...Mohamed - 26.3.52 - volumineux abcès froid de la base de
- 25 -
l'hémithorax droit à hauteur des dernières côtes.Ouverture large,
excision de fongosités au ciseau et à la curette. La poche est ou
verte dans toute son étendue,mais l'inspection la plus minutieuse
et prolongée ne permet pas de découvrir la moindre poche condui
sant dans la profondeur.
Fermeture totale sur drain pour streptomycine locale; strep
tomycine par voie générale. Guérison rapide, sans récidive.
OBSERVATION 11 :
D. ..Ahmed - 21.3.51 - Pott dorsal avec abcès de la cuise droi
te.
Incision de l'abcès que l'on vide à l'aspirateur, il s'en écou
le plus d'un litre de pus crémeux.L'abcès, une fois évacué appa
raît sans membrane propre. Les vaisseaux fémoraux superficiels et
profonds sont littéralement disséqués par le pus.On note trois
prolongements: un supérieur, qui avoisine la région trocnanti enne,
sans contact osseux, un postéro -supérieurallant en direction de la
face intérieure du col fémoral,un dernier - le plus important -
interne, passe au-dessus des vaisseaux fémoraux superficiels jus
que dans le groupe des adducteurs. Nettoyage à la compresse et
évacuation des débris caséeux; on laisse en place,un drain pour
instiller localement do la streptomycine.
L'intervention a très bien été supportée, la guérison clinique
assez rapide, on n'a pas noté de récidive par la suite .
OBSERVATION 12 :
A. ..Lohcine - 9.3.1951.- Mal de Pott avec abcès de la foâse
iliaque gauche.
Incision lombo-iliaque gauche, section musculaire,puisouver-
- 26 -
-ture de l'abcès et évacuation à l'aspirateur. On extirpe quelques
gros paquets fibrineux,puis on explore le pôle supérieur de l'ab
cès qui conduit sur le flanc des vertèbres dorsales. On trouve un
petit pertuis donnant accès à une cavité de dimensions minimes que
l'on curette.Mise en place d'une sonde au contact du foyer osseux
pour instillation de streptomycine.Fermeture en trois plans, suture
de la peau aux crins.
Guérison clinique rapide, pas de récidive.
OBSERVATION 13 :
D. ..Farouk- 2.4.52 - Garçon de 7 ans, entré dans le service
pour abcès froid pottique.
Incision lombo-iliaque droite, section musculaire,puis ouver
ture de l'abcès.Aspiration du pus. Il existe en réalité deux abcès
communiquant en boutons de chemises: l'un postérieur descendant
dans la fosse iliaque externe, 1 'autre étant situé dans la fosse
iliaque interne. On nettoie l'intérieur de l'abcès çui contient
une grande quantité de fragments osseux. Fermeture en deux plans
sur sondes. Bonnes suites opératoires.
OBSERVATION 14 :
K. . . .Randane. Pott lombaire avec abcès froid lombo-iliaque
droit .
Incision lombo-iliaque droite, évacuation de l'abcès situé dans
l'épaisseur de la paroi lombaire, et prenant son origine au niveau
de la face latérale du rachis lombaire.Ablation d'un séquestre im
portant représentant la moitié du corps de la deuxième vertèbre
lombaire. Fermeture en trois plans sur drain.
Bonnes suites opératoires,améliorât ionradiologique rapide.
- 27 -
OBSERVATION 15 :
B. ...Larbi - 28.5.1951 - Mal de Pott lombo-sacré ®vec abcès
de la fosse iliaque droite.
Ouverture de l'abcès qui est en rapport avec un mal de Pott
lombo-sacré. Incision iliaoue prolongée vers le haut, aspiration de
la cavité.L'origine de l'abcès est trouvé dans une carie véritable
de la 5°vertèbre lombaire. Le curettage du foyer, ramène une quan
tité importante de tissus osseux séquestres; et un fragnent libre
du disque L5 - SI . Nettoyage de tout le foyer - streptomycine lo
cale, fermeture en trois plans sur drain.
Bonnes suites opératoires, guérison rapide .
OBSERVATION 16 :
K....Tounès, malade âgée de 3 5 ans, hospitalisée le 19.3.53
pour mal de Pott avec abcès froid de la fosse iliaque droite.
L'examen clinique de la malade permet de mettre en évidence,
un certain degré de contracture des muscles vertébraux se tradui
sant par une légère raideur de cette colonne. Il n'y a pas de gib-
bosité; la percussion des apophyses épineuses est légèrement dou
loureuse.
L'examen des différents autres appareils et négatif.
La radiographie de la colonne dorso -lombaire, face et profil,
montre deux vertèbres lombaires: L2 et L3 un peu plus claires que
les autres, et un disque inter-vertébral légèrement pincé. Ces deux
vertèbres sont le siège d'une déminéralisation peu prononcée.On ne
note pas d'ulcération des corps vertébraux .
Le télé-thorax est normal.
Formule et numération : G.R...... 4.700.000
G. B. ..... 10.800
- 28 -
Poly neutro : . .
7"
8
Eosino • • • 0
Ba.so . . > 0 . 0 . 0
28
Mono :...... a o e » 5
Intervention : rachi-anesthésie.
Incision large d'un volumineux abcès froid; on vide à l'aspi
rateur un litre et quart de pus crémeux, bien lié; on résèque au
ciseau toute la coque interne. La poche se prolonge vers le bas par
un pertuis qui fuse derrière le trochanter,autour de l'insertion
du vaste externe, et envoie des diverticules en direction de la
grande échancrure sciatiquc.Nous n'avons pas trouvé de rapport os
seux. Fermeture en trois plans pour instillation de streptomycine.
Avant et après intervention : streptomycine, P. A. S. Isoniasi-
de.
La malade sort le 6.5.1953 sur sa, demande, guérie cliniquement.
Elle est revue chez elle le 19.9.1953: elle se porte bien.
OBSERVATION 17 :
C...M'Barka - 20 ans - jeune-femme entrée dans le service le
10 février 1953 pour abcès froid de la fesse gauche .
Le début de la maladie remonte à 5 mois environ (octobre 1952)
par de l'asthénie,un déclin de l'état général,puis une augmenta
tion progressive du volume de la fesse gauche. Il y a environ un
mois seulement, apparition de douleurs sourdes au niveau de la han
che gauche, douleurs accrues par des journées de fatigue.
Ces douleurs sont légères au début et n'empêchent pas la jeune-
femme de continuer à vaquer à ses travaux ménagers.Depuis une di
zaine de jours environ avant son admission à l'hôpital, les douleurs
- 29
se sont cependant accrues, et plus d'une fois, la malade a été con
trainte de s 'allonger ,'la marche et la station debout lui devenant
très pénibles.
L'état général de CM., à l'entrée, est plutôt mauvais. La ma
lade est très amaigrie, ses yeux sont cernés, et elle a constamment
la main sur sa hanche gauche .
Debout, elle ne présente pas une attitude hanchée,elle ne boi
te pas en marchant; cependant on note qu'elle hésite parfois à
mettre franchement son pied gauche par terre, pour éviter probable
ment une douleur.Le pli fessier gauche est abaissé, l'abduction du
membre malade n'est pas limitée, cependant elle réveille une dou
leur très vive au niveau de l'articulation, coxo -fémorale. Des
examens complémentaires ont été pratiqués :
- Cuti : positive à 3 +++
- bacilloscopie : négative
- télé-thorax : R. A. S.
- V. S. : 65 - 108 - 141
- Formule et numération : G.R. . . . 4. 200.000
G. B. . .,.9.600
Poly N: 62
E: 0
B: 2
lympho,: 41
Mono : 8
Des clichés du bassin, de la hanche gauche, de la colonnefforso-
lombaire,face et profil, nemontrent aucune lésion osseuse.
Ponction de l'abcès : streptocoque, staphylocoque,pas d'autres
germes.
De nouvelles radiographies sont faites le 25 février: elles
- 30 -
sont négatives.Elle est opérée le 28 février: abcès froid s 'éten
dant de la crête iliaque gauche jusqu'à la région trochantérienne,
l'extension en est limitée en haut par l'aponévrose du grand fes
sier, et il fuse en bas, sous cette aponévrose, jusque dans l'aponé
vrose du facialata où il envoie quelques ramifications. On explo
re le moindre cul de sac, en réséquant autant que possible la cap
sule de l'abcès (toute la coque externe) et en curettant jusqu'en
tissu sain, les régions les plus difficiles à cliver. On ne consta
te qu'un petit rapport osseux ( un demi centimètre carré de surfa
ce) intéressant le périoste, et à deux/trois millimètres du tissu
osseux: douteux aspect de sucre mouillé,mais on ne note pas de
fongosités.Il semble réellement que cette lésion n'est pas primi-
tive,mais secondaire à une infection ganglionnaire de voisinage.
Cette lésion est situé près de l'arcade crurale sous l'insertion
antérieure de l'aponévrose du grand fessier, le muscle étant en
ce point détruit et fongueux .
La malade a très bien supporté l'intervention : fermeture en
deux pians,après avoir laissé en place deux drains, l'un d'évacua
tion, l'autre d'instillation et saupoudré toute la poche avec les
antibiotiques.
P. A. S. P.A.I. Rimifon avant l'intervention.
Streptomycine, P.A.S. P.A.I. Rimifon après l'opération.
Stabilisation clinique parfaite, desclichés de contrôle sont
faits le 28 mars ; ils ne montrent aucun signe d'atteinte osseu
se, la malade sort le 29 mars. Elle est revue chez elle le 19
Septembre soit un peu plus de six mois après l'intervention, l'ab
cès froid n'a pas récidivé, lesdouleurs de la hanche n'ont pas
réapparu, la jeune femme a repris du poids et ne se plaint plus du
tout .
- 31 -
OBSERVATION 18 :
Mai de Pott dorso -lombaire avec deux abcès gauche et droit.
Cure chirurgicale de l'abcès droit,mise en place d'un drain
le 2.1.53. Réintervention sur l'abcès gauche le 10.1.53.
Grande incision lombo-iliaque, hémostase au bistouri électri
que, décollement de l'espace sous-péritonéal. On dégage la face
antérieure de l'abcès qui bombe fortement .Ouverture large de
l'abcès et aspiration d'un liquide clair.L'abcès est volumineux
mais ne contient pas de caséum ni de pus crémeux. Il semble que
le traitement du premier abcès et la streptomycine introduite au
contact du foyer depuis 10 jours, ont agi sur l'abcès gauche. On
vérifie d'ailleurs que les deux abcès communiquent par la lésion
vertébrale. A la partie supérieure de l'abcès on tombe sur le
foyer. En fait, il existe une cavité qui se trouve située en ar
rière de deux corps vertébraux télécospés (D12 - II) dans laquel
le on accède par un canal de conjugaison fortement agrandi. Ce
foyer est en voie de gi'^rison, la curette ne ramène ni pus ni ca
séum, ni débris osseux, contrairement à ce qui fut constaté il y
a 10 jours, de l'autre côté . Nettoyage à la compresse de toute
la paroi interne de l'abcès, on y découvre un diverticule qui file,
en arrière, au contact de la 5° lombaire. A ce niveau on découvre ■
du caséum et on curette soigneusement ce foyer qui n'est osseux
qu' à minima .
Mise en place de deux sondes de PETZER, l'une dans le foyer
vertébral, l'autre dans le pôle inférieur de l'abcès,pour instil
lation de streptomycine .
Bonnes suites opératoires. On n'a pas constaté de récidive
par la suite .
- 32 -
OBSERVATION 19 :
S.N.P. Elhedi - 10 ans - petit-garçon hospitalisé le 11 fé
vrier 1951 pour abcès froid costal et psoïtis .
L'examen de l'enfant et l'état général altéré,montre :
- l'existence d'une voussure importante occupant toute la
base de 1 'hémi-thorax droit,allant du 6°espace inter-cos-
tal au rebord costal inférieur. La palpation nous apprend
qu'il s'agit d'une tuméfaction de consistance élastique,
légèrement fluctuante et non douloureuse .
- L'existence d'une ensellure lombaire importante et d'une
psoïtis droite, assez marquée.
- Rien à signaler du point de vue cardio-vâsculaire .
Le télé-thorax montre une opacité homogène de toute la base
droite et il n'est pas possible de déceler de lésions costales
ou vertébrales .
Intervention le 16 Février 19 51: grande incision lombo-ilia
que droite, ouverture de l'abcès qui se révèle être en bissac avec
une portion iliaque sous-péritonéale,et une portion lombaire sous-
cutanée, communiquantentre-elles au niveau de la
12°côte . La
recherche d'un foyer ostéïtique initial conduitfinalement sur
la dernière côte qui est largement érodée. Résection de cette
côte; bonnes suites opératoires, souscouvert des antibiotiques.
Le jeune malade est revue le 16 novembre 1953 à la consulta
tion de la clinique chirurgicale infantile, L'étatgénéral est
bon, la souplesse du rachis parfaite;la fosse iliaque droite est
libre .
00000000000
33 -
CHAPITRE II
CONCEPTION DE LA CURE CHIRURGICALE DES ABCES FROIDS.
- 34 -
BREF RAPPEL. DE LA THEORIE CLASSIQUE :
Avant d'aborder les commentaires et avant d'étudier les déduc
tions pathogéniques et thérapeutiques,nous allons faire un rappel
physio-patho logique, clinique et thérapeutique des tuberculoses ex
ternes.
Les tuberculoses externes sont représentées essentiellement
par les abcès froids, les tuberculoses articulaires, ouostéo-arti-
culaires et les atteintes ganglionnaires .
Elle occupent le stade II du schéma fondamental de RANKE .
Lorsque le foyer tuberculeux (adénopathies cervical es, tubercu
lose ganglio-pulmonaire ou tuberculose ganglio-mésentérique) est
constitué, pour qu'il sorte de sa période latente, pour qu'il se
produise un mal de Pott par exemple, il est nécessaireque le ba
cille pénètre dans le courant circulatoire, qu'ils'extériorise du
foyer et se dissémine par des embolies bacillaires .
Cette pénétration des germes dans le sang se fait occasionnel
lement au cours d'une infection, après une chute et surtout après
un traumatisme .... que les auteurs américains considèrent comme
un facteur capital dans le déclenchement du mal de Pott .
TAYLOR sur 84-5 observations, l'auraitrencontré dans 53 % des
cas. Si un ambolus se localise au niveau d'un corps vertébral, il
engendre par la suite une tuberculosevertébrale. La fréquence du
mal de Pott s'explique alors par la structure spongieuse des corps
vertébraux.La tuberculose d'origine sanguine se localise presque
exclusivement sur les partiesspongieuses très irriguées, des os,
en particulier, lesspondyles .
La lésion de début se situe donc au corps de la vertèbre, au
35 -
voisinage du disque inter-vertébral; secondairement les lésions at
taquent le disque inter vertébral voisin, et enfin, le corps verté
bral adjacent.Notons,
en passant, que cette progression dans l'évo
lution anatomlque des lésions semble contredite par les aspects
radiologiques de début, où la première modification apparaît au ni
veau du disque .
Dans sa progression, le germe atteint les ligaments inter-verté-
braux,les insertions du muscle psoas, quand il s'agit du mal de Pott
lombaire et ainsi va prendre naissance l'abcès froid ossifluant qui
va se développer tout naturellement dans la gaîne du psoas .
Cet abcès froid ne doit pas être considéré comme une complica
tion du mal de Pott, il en est une manifestation, pour ainsi dire
normale,au cours de la seconde phase de l'évolution cyclique. L'ab
cès froid suit donc le trajet du muscle psoas et se manifeste par
une tuméfaction importante de la fosse iliaque,parfois, l'abcès est
moins conséquent et l'attention est attirée par une attitude en
flexion de la cuisse, qui ne peut s'étendre normalement; de toutes
façons, il s'agit presque toujours, de tuméfactions indo lentes,al
longées, profondes, juxta-rachidiennes. Parfois,le trajet de migra
tion est plus long, il traverse le plan des adducteurs,contourne le
col fémoral, et parvient en arrière, soit en pleine fesse, soit sous
le pli fessier. La fluctuation dans ce cas, setransmet de la face
postérieure de la cuisse à la fosse iliaque dont il vient .
La fréquence de la localisation osseuse du bacille de KOCH d'
origine hématogène est en rapport avec l'âge du malade; elle appa
raît particulièrement au moment des poussées de croissance lorsque
les noyaux secondaires commencent leur ossification. Rare dans les
premiers mois de l'existence, elle est plus fréquente au cours des
premières années et de l'adolescence .
36 -
Cliniquement,dans la règle, les phénomènes douloureux consti
tuent le signe d'alarme d'un Pott. Il y a une sensation de gêne
douloureuse,une fatigue rapide, localisée plus ou moins exactement
dans la région lombaire .
L'examen met alors en évidence, le plus souvent, la contracture
rachidienne ou la rigidité d'un segment de la colonne vertébrale,
la douleur provoqués au niveau des vertèbres atteintes.
La radiographie montre une transparence anormale des corps ver
tébraux, une irrégularité, un flou des bords supérieur et inférieur
des vertèbres, et le pincement d'un disque inter-vertébral; ce der
nier signe est constant et précoce. C'est un trouble fonctionnel
que le pincement, il est dû à la contraction des muscles vertébraux
qui immobilisent (mal d'ailleurs ) le foyer .
Le traitement est différent suivant l'aspect des lésions et1»
âge du malade: antibiotiques, cure hélio-marine,médicationrécalci-
fiante,greffe, en constituent la base. De toute façon la présence
d'un abcès para -vertébral,fistulisé ou pas, constitue
unecontrein-
dication d'interventin. Certains chirurgiens,avec RICHARD, inter
viennent quand mémo, en pratiquant une incision qui évite les parois
de l'abcès .
En ce qui concerne les abcès froids lombo-iliaques,unprincipe
majeur :" NE PAS OUVRIR,NE PAS LES LAISSER S'OUVRIR
".
LA CURE PAR EXERESE :
Personnellement, nous n'avons pas hésité à intervenir systémati
quement sur tout abcès froid,qu'il soit lombo-iliaque, fessier,ou
de toute autre localisation .
- 37 -
Nous avons été amenés à déduire deux ordres de constatations :
1°- L'intervention systématique sur un abcès froid de quelque
localisation qu'il soit, ne peut-être que bénéfique.
2°- Plus d'une foisnnous avons eu affaire à des abcès froids
assez importants, n'ayant aucun rapport osseux .
Le traitement médical des abcès froids- ponction puis strepto
mycine locale et générale essayé dans le service de Clinique Chi
rurgicale Infantile depuis 1949 par M. LOMBARD n'a pas donné les
résultats que l'on pouvait espérer. Les premières constatations
ont prouvé que la vidange, for cément toujours incomplète de l'abcès,
et l'introduction, dans sa cavité d'une certaine dose de streptomy
cine, ne suffisaient pas à modifier vraiment la marche si lente du
processus „
M. LOMBARD a donc été. conduit à une action plus directe et plus
large. Il a commencé par des adénites cervicales ou axillaires à
type d'abcès froid intra-ganglionnaires: suppuration bien collectée
que nous observons couramment en Algérie et dont la thérapeutique
actuelle n'empêche point la fistulisation, en même temps qu'elle
exige une cure sanatoriale prolongée pendant des mois, voire des
années.
Il a donc délibérément ouvert,puis vidé, et trèssoigneusement
curette, et partiellement excisé, quand iln'a pu les enlever en bloc,
ces abcès froids ganglionnaires . Il a obtenu ainsi des guérisons
extrêmement rapides en quelques semaines,quelquefois en moins d'un
mois.
Le cas d'une jeune-fille de 16 ans,arrivéedans le service por
tant dans la région cervicale gauche et dans l'aisselle du même
coté, deux collections froides de volume d'un très gros oeuf, évolu
ant depuis plusieurs mois, et dont la nature tuberculeusedevait
38
être prouvée par l'examen bactériologique, et particulièrement im
pressionnant .
L'état général était bon, l'appareil pulmonaire en parfait état.
L'intervention sur les deux collections froides avec suture com
plète de la plaie opératoire, a amené une guérison complète en
moins de six semaines. Guérison qui s'est avérée définitive .
Forts de ces premiers succès, on a décidé dans le service,d'
aborder franchement,, d'autres foyers tuberculeux, et d'abord les
grands abcès froids lombo-iliaques qui sont particulièrement ob
servés ici, en Algérie .
L'intervention,dans ces cas, ne consiste pas seulement, dans
l'extirpation complète du pus et des débris grumeleux qui tapis
sent la paroi, dans l'extirpation de la membrane tuberculogène,mais
aussi et surtout dans la transformation du régime circulatoire au
niveau de la plaie, transformation telle que l'antibiotique atteint
les lésions à la fois directement de dehors en dedans, et de dedans
en dehors par la voie circulatoire .
Ces modifications du régime circulatoire, au niveau et autour
du foyer tuberculeux sont essentielles, RobertsonLAVALLE l'avait
déjà souligné autrefois, et c'est làprobablement
,un des mécanismes
de la guérison,après lesgreffes osseuses, du type Albée .
L'abcès froid en évolution est en effet, une lésiondans la
quelle le germe est en quelque sorte barricadé,abrité derrière
des thromboses vasculaires, desscléroses ou des nécroses
tissulai-
res.Le caséum, d'autre part,possède un pH acide qui favorise
l'ac-,
cumulation du bacille de KOCH et freine l'action des antibiotiques*
de la streptomycine, enparticulier .
» On peut donc dire, en usant
d'un image assez grossière, que legerme doit être mis à nu pour
être offert à l'action efficace des antibiotiques ,sans le risque
- 39 -
autrefois redoutable, d'une dissémination par voie circulatoire »
écrit M. LOMBARD .
L'intervention systématique dans ces cas, nous a conduit à tou
te une série de constatations :
En particulier tous les abcès froids lombo-iliaques ne sont
pas d'origine osseuse comme on l'a cru longtemps.La plupart de ces
abcès sont certes, véritablement d'origine osseuse,leur point de
départ siégeant tantôt dans une cote,t^tôt dans une apophyse
transverse,tantÔt enfin, à la surface ou dans l'intimité d'un spon-
dyle; certains cependant, sont d'origine musculaire, nés dans le
psoas correspondant à de véritables myosites tuberculeuses dont
les foyers multiples et la marche extensive,aboutissent à des po
ches volumineuses; d'autres, enfin, sont d'origine ganglionnaire,par
tis des ganglions pré et latéro-vertébraux, et fusant secondaire
ment, soit dans le tissu cellulaire sous-péritonéal,soit dans la
gaine du muscle psoas iliaque.
Dans le service de Chirurgie Générale de Sétif, dirigé par M.
NOTE,nous avons observé-, sur une vingtaine de malades opérés, 5 cas
sans aucun rapport osseux .
Nous avons volontairement détaillé les trois premières obser
vations; ni la clinique,ni la radiologie, ni enfin l'anatomie n'
attestent une localisation primitivement osseuse chez tous ces
malades. L'observation 2 est assez particulière. Nous avons été en
présence d'un abcès froid de la fesse sans aucun rapport osseux,
ni au niveau de la colonne dorso-lombaire,ni au niveau de l'ar
ticulation coxo-fémorale, ni au niveau d'aucun os du bassin. La
femme présentait une radiographie absolument normale, il s'agissait
probablement au départ, d'un hygroma tuberculeux des bourses pro
fondes de la fesse; ce foyer bienlocalisé au départ, a envahi toute
la région avoisinante et a fini par constituer cet énorme abcès
- 40 -
froid que l'on a incisé. A l 'intervention, on a noté des prolonge
ments^ culs-de-sac qui léchaient la capsule de l'articulation
coxo-fémorale.Celle-ci n'aurait-elle pas été finalement atteinte?On est en droit de la supposer .
On admet d'ailleurs que par L, suite de l'heure à laquelle est
observée la coxalgie, il est difficile de préciser le point de dé
part des lésions.Très souvent, certes, le début doit être osseux
puisque dans la majorité des cas, la radiographie montre d'emblée,
le pincement articulaire.Pourtant, il semble que l'atteinte initia
le est parfois synoviale.
Ces constatations ne font que confirmer celles qui ont été
faites bien avant nous, ces cernières années,par KAUFMANN en par
ticulier .
La Théorie Pathogénique de KAUFMANN :
Depuis 1931 et particulièrement devant l'Acdémie de Médecine
le 15 Février 1949, Robert KAUFMANN et Gérard CLEMENT, ont exposé
leurs opinions sur les, altérations osseuses du mal de Pott, ils
déclaraient notamment :
"Comme le démontrent les biopsies effectuées en série quand
on aborde précocement le foyer, les plages d'ostéolyse, visibles à
la radiographie sous forme de clarté, ne sont nullement des por
tions frappées d'ostéite, ce qu'on enseigne à tort. Ce sont des zo
nes de déminéralisation inflammatoire, sans architecture spécifique
(LERICHE). Leur caractère le plus intéressant est la réversibilité;
l'abcès des parties molles enlevé, l'os se reminéralise. Au cours
de l'invasion de 1 'organisme, des tubercules se développent fré
quemment dans l'organe conjonctivo-lymphatique-sous-pleural,
- 41 -
engendrant suivant les circonstances, une ostéolyse sternale, costale,ou vertébrale, si souvent accompagnés d'épanchements pleuraux .
L'expulsion drainage de ce foyer tuberculeux conjure cette ostéolyse
et rend à l'os toutes les chances de reminéralisation. Aucun traite
ment conservateur de la tuberculose osseuse avac ou sans antibiotiques,
ne donne de résultats équivalents».
A l'appui, R. KAUIMANN cite le cas de quelques opérés de M. CLE
MENT. Une première observation est un document très démonstratif du
stade ultime de reminéralisation .
- Il s'agit d'une jeune-fille de 14 ans hospitalisée à BERK à 1'
hôpital maritime,le 14 novembre 1946. Evacuation d'un abcès tubercu
leux du psoas droit, en regard d'une lésion des 3 et4°
vertèbres, lom
baires, cicatrisée en moins d'un mois; marche librement vers le 70°
jour . En 1948,incision d'un abcès du psoas gauche; elle reste alitée
18 jours, a fait ses études normalement; la jeunë-fille est robuste
et ne se plaint jamais. En Décembre 1950 tomographies dans le service
de M. PORCHIER. Persistance d'une petite plage claire,vigoureusement
cernée d'os reminéralisé dans les 4°et
5°vertèbres lombaires .
- Une deuxième observation montre l'effet heureux de l'ablation de
l'abcès qui a stoppé la fonte de corps vertébraux et accéléré le phé
nomène de synosthose .
Chaque fois qu'il y avait ostéolyse, il aexpulsé un abcès collec
té, et nettoyé le foyer de fongosité.L'os se reminéralise vite et tous
les opérés ont déambulé sans inconvénient .
L'ablation précoce d'abcès rachidien a permis deux fois de sur
seoir à des interventions thoraciques que l'on envisageait pour tuber
culose pulmonaire . R. KAUFMANN en déduit que le signe clinique et
radiologique du mal de Pott à la période où l'acte chirurgical peut
- 42 -
sauver le rachis de l'effondrement et le nevraxe de la paraplégie,
est donc: 1 'OSTEOLYSE qui traduit le développement des tubercules
latéro-rachidiens'.Ostéolyses REVERSIBLE après expulsion de ces tu
bercules. KAUFMANN conclut :
" Comme l'avait vu RA!IVIER,WlRCHAW,OLLIER et LERICHE, la tu
berculose du rachis ne débute pas par l'os. Ce sont leurs travaux
et ceux de M. GRISEL qui m'ont conduit à établir que l'ostéite tu
berculeuse du corps vertébral"la centroso-somatique
"est une
erreur, on l'a inventée pour excuser l'attentisme qui aboutit à 1'
ulcération de l'os, à l'abcès immense, à la paraplégie tardive, en
somme, à la phtisie du rachis. Il faut donc marcher droit à cet
abcès et avec des doses préventives d'antibiotiques, l'expulser com
me écrouelle quand il est petit. Quand on évacue cette constante
collection sur le seul signe, d'ostéolyse, on réalise le traitement
préventif de l'ulcération tuberculeuse du rachis ". LE MAL DE POTT
N'AURA PAS LIEU ".
Cette nouvelle pathogénie énoncée par KAUFMANN prétendant que
la transmission du bacille de KOCH se fait presque toujours par
voie lymphatique, l'atteinte osseuse n'étant que secondaire, n'a pas
manqué évidemment de déclencher une riposte vigoureuse .
Déjà,en 1931, dans l'introduction de sa thèse sur la Pathogé
nie des abcès froids thoraciques, KAUFMANN faisait figure de ré
volutionnaire, ilécrivait notamment :
" Quand on présente des observations devant des sociétés savan
tes des objections s 'élèvent .Elles sont immédiatement combattues
par des notions théoriques. On ne discute plus des faits, on cite
des auteurs. Et quand la vérité, tente de percer, d'emblée,elle su -
bit la contre-attaque d'arguments non vérifiés et de citations
étrangères .
- 43 -
En définitive, la théorie de l'ostéite vertébrale primitive,apparaît un peu comme un dogme. Nous pensons que les abcès froids
naissent dans les ganglions lymphatiques, et nous n'avons personnel
lement jamais rencontré une altération osseuse sans qu'un ganglion
caséeux ne siège à son contact, immédiat .Pour nous, la tuberculose
costale ou cartilagineuse est certainement secondaire à celle des
glandes lymphatiques adjacentes de l'os ".
Commentaires :
Certes, si l'on se rallie de plus en plus de nos jours à la
nouvelle pathogénie de KAUFMANN concernant les abcès froids tho-
raciques il n'en est pas de même en ce qui concerne les autres at
teintes osseuses tuberculeuses et le mal de Pott en particulier.
On doit admettre cependant,que dans bien des cas, l'atteinte
osseuse est secondaire.Les observations citées ne sont évidemment
qu'un faible appui à cette hypothèse.Mais il faut bien avouer que
la théorie classique est parfois bien en peine d'expliquer l'évo
lution et l'apparition d'un mal de Pott chez l'adulte.On sait que
chez le jeune et l'adolescent,on attribue au développement des
points osseux, à la vascularièation importante qui l 'accompagne, un
rôle capital dans la localisation osseuse du bacille de KOCH. Chez
l'adulte, ce facteur ne joue pas et l"on est amené à invoquer le
rôle localisateur du traumatisme dont il est en clinique, très dif
ficile d'apprécier l'influence véritable .
D'autre part, la progression de l'évolution anatomique semble
contredite par l'abcès radiologique de début où la première modi
fication est le plus souvent un pincement du disque inter-verté-
bral .
44 -
Enfin, on a toujours admis l'existence possible de maux de
Pott se manifestant primitivement et uniquement par un abcès froid
"ossifluanf'.Les signes cliniques et radiologiques n'apparaissent
que plus tard. Dans ces cas, l'attitude prise était toujours la
même ¥ expectative et surveillance minutieuse au cours de laquel
le se révélait bien souvent et tardivement, une lésion osseuse ou
articulaire, "génératrice de l'abcès froid ".
Il est plus simple et plus logique d'admettre que l'abcès
froid longtemps en contact avec l'articulation voisine ou l'os
voisin a fini par déclencher une ostéo -arthrite tuberculeuse ;
qu'il est à la base de1'
ostéolyse nouvelle.
Ce genre de propagation est bien admis pour la tuberculose du
pied par exemple. Chez le jeune, l'os tarsien, le premier atteint
en général est l'astragale; l'os se développe très vite et rapi
dement atteint en arrière et en haut, le cartilage articulaire,
au niveau de la tibio-tarsienne. En quelques mois, la synoviale
est affleurée et l'ostéite bacillaire astragalienne peut se trans
former systématiquement en ostéoarthrite. Si la propagation peut
se faire par voie ostéo-articulaire, l'envahissement par les par
ties molles, par les gaines synoviales si voisines, apparaît tout
aussi fréquente et plus dangereuse encore, car ici, les fongosités
vont progresser à l'abri de l'épais squelette du pied, dans les
régions profondes des tissus plantaires .
D'autre part, on admet l'existence peu fréquente il est vrai,
mais certaine, l'observation 17 en est un cas, dela coxalgie se
condaire à un abcès froid du psoas d'origine pottique. Dans ces
cas la coxalgie fait toujours son apparition pendant l'évolution
même de l'abcès pottique .
Certes,'la conception hématogène est sans doute encore, en fa
veur,parcequ'
elle offre à l'esprit,un refuge commode et reposant.
- 45 -
Elle résulte d'une représentation "solidiste"des tissus vivants,
d'après laquelle les vaisseaux sanguins et lymphatiques seraient
analogues à des sortes »
d'installation de plomberie»sans fuite
possible. Or, elle est biologiquement insoutenable, dès que l'on
prête un peu de vie à ces tissus, dont les préparations histologi-
ques crééent une artificielle fixité .
On sait très bien qu'un abcès froid tuberculeux n'est pas une
poche pleine de pus inerte. Bien au contraire, sa couche externe
cette couche épaisse et dure, constitue une membrane vivante,tu-
berculogène par excellence.Et on imagine aisément qu'un abcès
froid des ganglions lombo-iliaques par exemple puisse par exten
sion progressive atteindre les ligaments ve±tébraux,puis l'arti
culation vertébrale,puis enfin le disque inter-vertébral pour
créer, la première manifestation radiologique d'un mal de Pott.
Cliniquement, les premiers symptômes enregistrés; douleurs ver
tébrales, rigidité et contracture, s 'expliquent aisément.
Ce processus n'est pas le plus fréquent,répétons le; cepen
dant on peut admettre éjgalement que si un abcès ossifluant est
entretenu par la lésion osseuse primitive,réciproquement , cet ab
cès constitué peut à son tour,aggraver les lésions primitives et
créer de nouveaux processus d'ostéolyse. C'est ce qui a poussé
certains chirurgiens au cours de ces dernières années à interve
nir systématiquement sur des abcès froids lombo-iliaques, et l'ex
tirpation de ces abcès, classiquementcondamnée comme irréalisable
de façon complète et illogique, en raison de la persistance du
foyer causal, inaccessible, doitêtre à nouveau proposée comme une
méthode efficace .
Remarquons que LERICHE défandait déjà dans son traité de Thé
rapeutique Chirurgicale de 1926 l'idée d'exérèse en bloc des ab
cès froids ossifluants .
- 46 -
_ Intervention Préconisée -Conditions nécessaires - Risques
Opératoires .
Les seules contre-indications formelles sont, en dehors des
contre-rindications générales de toute intervention chirurgicale,
un processus de tuberculose pulmonaire évolutive et un état géné
ral particulièrement défiscient .
Cette chirurgie des foyers tuberculeux n'exige pas seulement
une technique parfaitement réglée et basée sur une connaissance
très précise des lésions et des dispositions anatomiques, elle
exige aussi et surtout une protection parfaite contre tous les
risques d'infection secondaire.il lui faut des salles d'opérations
très closes et soumises avant et après chaque séance à la destruc
tion de toutes les poussières en suspension. La moindre infection
per opératoire ou post -opératoire doit être à tout prix prévenue,
sans qu'on soit obligé de faire appel à des antibiotiques de com
plément.
L'intervention est très bien supportée par les malades et,
rarement, nous avons eu a lutter contre un choc dû probablement,
à un curettage trop prolongé du plexus lombaire.
La recherche et la découverte du foyer original doivent être mi
nutieuse.Elles peuvent être assez longues quand la radiographie
est muette.Une connaissance très précise des dispositions anato
miques habituelles est indispensable à l'opérateur, car l'abcès
est relié à la lésion d'origine par un pertuisgénéralement étroit,
ménagé souvent entre des languettes musculaires ou aponévrotiques.
La suppuration évolue tantôt dans le tissu cellulairesous-
péritonéal,respectant cependant la séreuse, ce
qui est à souligner,
d'autres fois, elle siège sur l'aponévrose du psoas,dissociant les
fibres musculaires et baignant littéralement lesracines du plexus
47 -
lombaire. Ces racines nerveuses ont toujours paru intactes malgré
le contact étroit avec le pus.
La voie d'abord s'inspire évidemment des conditions de circons
tances. La techniques n'est pas uniforme et doit s'adapter au ca
ractère des lésions, en même temps qu'à l'état général du malade.
Chez les malades fatigués, porteurs de grosses lésions etd'
a5n^l ^l^ineux remplissant toute une fosse iliaque, nous avonsrictus *
du/contenter d'une simple incision du type Mac-HJRNEY, avec dis
sociation musculaire, suivie d'aspiration de pus, etd'écouvillon-
nage des fongosités au tampon de sérum suivi d'un curettage très
soigneux des parois de l'abcès.La fermeture est faite en trois
plans sur une sonde permettant une injection journalière de strep
tomycine. La poche, une fois évacuée, son exploration soigneuse et
minutieuse permet de découvrir le point de départ et mettre en
évidence le ganglion pré ou latéro-vertébral qui en est l'origine
dans certains cas, le foyer osseux dans lequel on découvre des
séquestres plus ou moins volumineux, quelquefois, un disque inter
vertébral en voie d'élimination.
Des guérisons rapides et demeurées sans récidive ont été ain
si obtenues.
Dans d'autres cas, l'interventiona été plus large par grande
incision lombo-iliaque, soit avec dissociation du petit oblique et
du transverse,soit par section de ces muscles.Le jour ainsi obte
nu permet d'atteindre facilement le flanc du rachis.
Dans les abcès compliquant de grosses destructions vertébra
les, ( et ce sont en Algérie, des cas bien fréquents) l'excision
complète des lésions est impossible, et l'interventionse borne à
l'ablation des séquestres et à l'extirpation de la poche suppurée.
Lorsqu'il s'agit au contraire de lésions osseuses très limitées
ou de lésions uniquement ganglionnaires, latoilette chirurgicale
- 48 -
doit être aussi complète que possible après pise à découvert du
foyer. » On déclaustre "le foyer, on le vide de son caséum, des
fongosités et des séquestres. La toilette de la poche achevée,1'
hémostase rigoureusementassurée, la plaie est méthodiquement re
fermée en trois plans, laissant simplement l'orifice d'un drain de
dimensions extrêmement réduites dans le sens transversal, mais suf
fisamment long pour être accessible en dehors du pansement. La
streptomycine est journellement introduite par son intermédiaire.
Cette intervention demande à être conduite très lentement,avec
une hémostase minutieuse,point capital de cette chirurgie et elle
exige un contrôle incessant de la tension artérielle et du pouls
de l'opéré.
Les suites opératoires sont généralement très simples,'mais el
les doivent être systématiquement très surveillées.Très souvent,
de petites transfusions sont nécessaires en même temps qu'une ali
mentation riche en protides sous forme d' hydro lysat s .
Ce traitement chirurgical est réalisé sous couvert des anti
biotiques.On administre de la streptomycine, du P.A.S.,et du Rimi
fon avant et après l 'intervention. Ce traitement médical atteint
quatre buts essentiels :
a)- il améliore l'état général du malade,
b) - il stoppe l'évolution, combat et freine la bacillémie.Un
des rôles majeurs, en effet, des antibiotiques,est de pennet-
tro à 1 'organisme,âe résister en le soulageant, d'agres
sions réitérées.
c)- Il soutient l'acte chirurgical,
d) - il permet un traitement local post -opératoire.
oooooooooo
- 49 -
CHAPITRE III
RESULTATS
- 50
Chaque fois que nous avons eu affaire à de grands abcès froids
d'origine ganglionnaire ou musculaire, nous avons obtenu des gué-
risons rapides et sans récidive.
L'influence du traitement chirurgical de l'abcès sur la lésion
osseuse qui en est le point de départ dans de nombreux autres cas,
est certes difficile à préciser.Cependant, nous avons toujours ob
tenu des améliorations cliniques rapides, suivies de nettoyages ra-
diologiques non moins rapides.
Le cas d'une fillette de 12 ans, opérée, en 1950,est assez re
marquable.On a incisé un abcès froid provenant d'une caverne pro
venant de la 2°vertèbre lombaire.Un mois plus tard, l'ouverture
et la toilette d'un abcès situé du côté opposé, ne permettaient
plus, de découvrir de lésion certébrale .
Dans un second cas, on trouve d'un côté, des fongosités et des
séquestres du corps de la 12° dorsale.Un mois plus tard,au cours
de l'intervention sur le second abcès, le foyer vertébral à nou
veau découvert semble sain, et ne contient ni pus,ni fongosités.
Chez beaucoup d'autres malades enfin, l'intervention a été li
mitée à la poche suppurée,sans découverte du foyer osseux, et six
mois plus tard, les lésions radiologiques avaient complètement dis
paru.
M.ETIENNE a opéré à son tour, sous couvert de streptomycine lo
cale et générale, destuberculoses épiphysaires et métaphysaires.
Tous ses malades ont guéri sansincident .
Certes,les interprétations des résultats surtout en matière
de tuberculose osseuse,doivent être faites avec beaucoup de pru
dence, car leprocessus bacillaire demeure souvent torpide, et le
terme de ^érison ne doit être prononcé qu'avec une très grande
circonspection.
- 51 -
Mais il y a encore peu d'années, l'ultime satisfaction des chi
rurgiens était d'obtenir une stabilisation,un apaisement des lé
sions, et une mise en état du malade qui pouvait être considéré
comme socialement et chirurgicalement récupéré. Il s'agissaitd'
une guérison "pratique ", utile et non d'une guérison vraie - nul
n'ignorant qu'un bacillaire osseux demeurait en puissance de re
chute toute sa vie .
Les mêmes résultats sont obtenus en l'espace de 4 à 12 mois
seulement, grâce à une chirurgie précoce.! 'apparition des anti
biotiques, d'autre part,a fait renaître l'espoir d'une guérison
dans le sens absolu du terme.
Ne pourrait-on accepter comme un progrès déjà immense, l'obten
tion de même résultats qu 'auparavant ,mais en un délai beaucoup
plus court,avec moins de risques pour le malade,uneinadaptabili-
té sociale de moindre durée, et des charges moins lourdes pour la
collectivité ?
Evidemment, cetraitement associant une chirurgie précoce et
antibiotiques^ 'exclue pas l'impérieusenécessité d'une surveil
lance rigoureuse durant de longues années.
00 0 00 0 00 00
- 52 -
CONCLUSION
- 53 -
En conclusion, de ce rapide travail,mai s qui a pour point de
départ,une cinquantaine de malades, on croit pouvoir dire que chez
l'enfant et chez l'adulte jeune, les grands abcès froids lombo-
iliaques, qu'ils soient d'origine ganglionnaire ou musculaire,qu'
ils soient d'origine osseuse, peuvent et doivent être abordés et
traités chirurgicalement ; les moyens thérapeutiques et techniques
dont nous disposons, nous mettent à l'abri des complications post
opératoires qui ont arrêté les chirurgiens au début de ce siècle,
complications qui était la dissémination du bacille tuberculeux,
les infections secondaires et le choc opératoire .
Le docteur CALOT écrivait en particulier, en 1906, dans son
" traitement rationnel du Pott"
:
" Si le mal de Pott était mortel autrefois,c'est parce que l'on
ouvrait les abcès» et il préconisait ,
évidemment l'abstention to
tale .
De nos jours, grâce à l'apport des antibiotiques, nousn'avons
noté aucun cas de complications mortelles. La guérison nous paraît
devoir être la règle, et dans des délais quelquefois très courts.
En résumé,l'intervention précoce sur ces foyers tuberculeux
se traduit par les avantagesappréciables suivants:
1°- dans certains cas, lalésion est localisée
primitivement
dans les parties molles ;l'hypothèse de KAUFMANN se trou
ve justifiée, etl'intervention précoce prévient l'atteinte
osseuse.
2o- l'évolution de la tuberculose osseuse est écourtée, et le
pronosticamélioré .
- 54
3°- du point de vue social,un gain de temps appréciable pour
le malade; une inadaptabilité sociale de moindre durée,
des charges moins lourdes pour la Collectivité .
ooooooooooo
55 -
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00000000 00
TABLE DES MATIERES
Pages
INTRODUCTION
CHAPITRE I .
- Observations
CHAPITRE II :
- Conception de la cure chirurgicale
des abcès froids
- Bref rappel de la théorie classique
- La cure par exérèse
- La théorie pathogénique de KAUFMANN
- Commentaires
- Intervention Préconisée - Conditions
nécessaires- Risques opératoires
CHAPITRE III :
- Résultats
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
10
14
33
34
36
40
43
46
49
52
55