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2013

2013 - ChloroFil.fr · Les grands projets lancés en 2013 pour l'avenir de l'enseignement agricole p.12 La vie dans les établissements p.20 Les métiers de l’enseignement agricole

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2013

Sommaire

Des formations et des métiers 100� nature�p.4

Les grands projets lancés en�2013 pour l'avenir de l'enseignement agricole�p.12

La vie dans les établissements�p.20

Les�métiers�de�l’enseignement�agricole�p.24

Les grands dossiers du ministère�p.28

L’enseignement agricole ça se voit !�p.30

2013

ENSEIGNEMENTAGRICOLE

3

La rentrée scolaire 2013 est la premièretotalement préparée par le gouvernement,dans le cadre du pacte pour l'éducation

voulu par le Président de la République. Elles'inscrit en rupture par rapport aux rentrées

précédentes.

Dans l'enseignement technique agricole, des classes sup-plémentaires ont été ouvertes dans toutes les régions, soitdans la continuité de cycles initiés à la rentrée précédente,soit pour répondre à des besoins nouveaux. De nombreuxseuils qui limitaient l'accès des élèves à certainesclasses ont également été supprimés.

Ces ouvertures ont été possibles grâce aux 200 emplois d'enseignantset 30 emplois d'assistants de vie scolaire individualisés créés dansl'enseignement technique agricole, 20 postes supplémentaires d'enseignants dans l'enseignement supérieur. Ces créations d'em-plois illustrent la priorité que le gouvernement donne à l'éducation,concrétisée par la publication le 8 juillet dernier de la loi d'orientationet de programmation sur la refondation de l'école de la République ;elles se poursuivront dans les années à venir.

La prochaine loi pour l'avenir de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt comportera un chapitre sur l'enseignement agricole, quiintègrera les conclusions de la concertation que j'avais engagée etqui s'est tenue au printemps 2013.

Je souhaite insister sur deux orientations qui y figureront :

⇢ la promotion sociale et l'insertion scolaire et professionnelle onttoujours constitué des points forts de l'enseignement agricole.Mais la crise que nous traversons nous impose d'accentuer nosefforts dans ce sens, pour répondre au défi majeur de l'emploides jeunes dans notre pays ;

⇢ l'émergence d'un nouveau modèle agricole fondé sur l'agroécologiene sera possible qu'adossé à un système éducatif et de forma-tion professionnelle pleinement mobilisé autour de cet objectif.

Un projet stratégique pour l'enseignement technique agricole seraprochainement diffusé et des dispositions spécifiques à l'enseigne-ment supérieur sont en préparation. Ils illustreront mon ambition etmes priorités pour l'enseignement agricole, qui sont les conditionsde la réussite pour les jeunes qui se tournent vers les métiers del'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt.

Je vous souhaite, à toutes et à tous, une très bonne rentrée !

Stéphane Le FollMinistre de l’agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt

L'enseignement agricole relève du ministère del'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt.Le code rural et de la pêche maritime lui confie 5 missions :➔ assurer une formation générale, technologique

et professionnelle initiale et continue ;➔ participer à l'animation et au développement

des territoires ;➔ contribuer à l'insertion scolaire, sociale

et professionnelle des jeunes, comme à celle des adultes ;

➔ contribuer aux activités de développement,d'expérimentation et d’innovation agricoles et agroalimentaires ;

➔ participer aux actions de coopérationinternationale, notamment en favorisant les échanges et l'accueil d'élèves, d'apprentis,d'étudiants, de stagiaires et d'enseignants.

L’enseignement supérieur agricole et vétérinairepublic a ses dispositions propres :➔ dispenser des formations en matière de production

agricole, forestière, aquacole et des produits de la mer, detransformation et de commercialisation de cesproductions, d'industrie agroalimentaire et d'alimentation,d'industries liées à l'agriculture, de santé et de protectionanimales et végétales, d'hygiène, de qualité et de sécuritéde l'alimentation, d'aménagement, de développementdurable, de gestion et de protection de l'espace rural, dela forêt, de l'eau, des milieux naturels et du paysage,d'activités hippiques, de services en milieux rural,d'élevage et soins des animaux ;

➔ participer à la politique de développementscientifique par des activités de recherchefondamentale, appliquée et clinique ;

➔ conduire des actions de recherche, d'innovationet d'ingénierie dans les domaines de l'éducation et de la formation ;

➔ contribuer, en collaboration avec les organismescompétents, à la veille scientifique et technique,à l'innovation technologique et au développementainsi qu'à la valorisation des résultats de la recherche ;

➔ participer à la diffusion de l'informationscientifique et technique ;

➔ concourir à la mise en œuvre de la coopérationscientifique, technique et pédagogique internationale.

L'enseignement supérieur agricole est régulièrement évaluépar la commission des titres d'ingénieur (CTI), l'agenced'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur(AERES) ou encore Association européenne desétablissements d'enseignement vétérinaire (A3EV).

Des formationset des métiers 100� natureen quelques mots et quelques chiffres

L'enseignement agricole : des missions et des spécificités propres

4

Des établissements sur l’ensemble du territoire

Plus de 450 000 élèves, étudiants, apprentis, stagiaires de la formation continue

+ de 50 réseaux thématiques et géographiquesLes réseaux nationaux de l'enseignement agricole constituent des dispositifs originaux s’appuyant sur des animateurs travaillant dans les établissements.Ce sont des creusets de créativité collective pour des projets innovants dans les territoires.

Licences professionnellesMastersDiplômes d'ingénieursDiplômes de vétérinairesDiplômes de paysagistesDoctorats

Brevet de technicien supérieur agricole BTSA

Certificat d'aptitude professionnelle agricole CAPABrevet d'études professionnelles agricoles BEPABrevet professionnel agricole BPA

VBaccalauréat professionnelBaccalauréat technologiqueBaccalauréat généralBrevet professionnel BPBrevet de technicien agricole BTA

IV

II &IIII

817 431 504 2034

établissements

216 publics(1)

601 privés(2)

(1)• 88 LEGTA (Lycée d’enseignement général et technologique agricole)• 52 LEGTPA (Lycée d’enseignement général, technologique et professionnel agricole)• 75 LPA (Lycée professionnel agricole)• 2 LP (Lycée professionnel)

(2)• 190 CNEAP (Conseil national de l’enseignement agricole privé)• 368 UNMFREO (Union nationale des maisons familiales rurales d’éducation et d’orientation)• 40 UNREP (Union nationale rurale d’éducation et de promotion)• 3 non affiliés

sitesde formationd’apprentis

206 publics225 privés

sitesde formation

professionnellecontinue

197 publics307 privés

écolesd’enseignement

supérieuragricole

12 établissements publicsd’enseignement supérieur

agronomique, vétérinaire et paysager 1 institut à vocation euroméditerrannéenne

7 écoles d’ingénieurs privées

exploitationsagricolespubliques

atelierstechnologiques

190

18 111hectarescultivés

170 108élèves

dans l’enseignement technique*

15 932étudiants

dans l'enseignementsupérieur long** dont

plus de 35 % de boursiers

36 700 apprentis

dont 749dans l’enseignement

supérieur***

231 688stagiaires****

de la formationprofessionnelle

continue***

*Métropole + Dom-Com + Nouvelle-Calédonie pour l’année scolaire 2012-2013 **Cursus de référence, licence pro, master, doctorat et autres, enquête DGER 2012 ***En 2011. ****Un même individu peut être plusieurs fois stagiaire.

Des diplômes de la 4e au doctorat,pour tous, tous les parcours et tous les niveaux

2013

ENSEIGNEMENTAGRICOLE

5

8

L’enseignement général,�technologique et professionnel

L’enseignement technique agricole est constitué de :▶l’enseignement public▶ l’enseignement privé temps plein▶ l’enseignement privé en rythme approprié

�RÉPARTITION DES EFFECTIFS EFFECTIFS(élèves et étudiants du supé érieur court)

DE L’ENSEIGNEMENT A AGRICOLEPAR SECTEUR DE FO ORMATION

POUR L’ANNÉE S SCOLAIRE20112/2013

Le secteur Production englobe les formations préparant aux métiers de :� la production agricole (élevage, grandes cultures, etc.)� la production horticole (fruits, légumes, fleurs, etc.)� la production aquacole� les activités hippiques (élevage, soins et entraînement)� l’élevage et soins aux animaux� les équipements pour l’agriculture (conduite, entretien de machines, gestion de chantiers mécanisés)� la viticulture/oenologie� l’agriculture dans les régions chaudes� l’animalerie en laboratoire

Le secteur Services englobe les formations préparant aux métiers visant :� les services aux personnes� les services aux territoires� les services aux entreprises (échanges et gestion, communication et information)� le commerce et la distribution

Le secteur Transformationenglobe les formations préparant aux métiers de :� l’industrie agroalimentaire� laboratoires d’analyses

Le secteur Général et technologiqueenglobe les formations de :� 4e et 3e

� 2nde générale et technologique� Bac Technologique� Bac S

Le secteur Aménagement appelé égalementAménagement de l’espaceet protection de l’environnement englobe les formations préparantaux métiers de :� la forêt� travaux paysagers� l’aménagement de l’espace� la gestion et maîtrise de l’eau

3 %

32 %

12 %

23 %

30 %

Une offre de formation diversifiée allant de la 4e au BTSA

Les stages sont un élément central

des cursus scolaires, les formations comportent

en moyenne de 10 à 16 semainesd’immersion en entreprise !

2013

ENSEIGNEMENTAGRICOLE

9

Dans l’enseignement agricole le taux de réussite aux examens

se situe, tous diplômes confondus en 2012 à

Le�succès�de�cette�insertion�professionnelle�s’explique�notamment�par�la�place�des�professionnels�dans�la�formation�et�dans�la�vie�des�établissements.�L’intégration�des�établissements�dans�leur�territoire�et�leur�bassin�d’emploi�est�aussiun�facteur�de�réussite.�À�la�fois�centres�de�ressources�et�acteurs�de�développementlocal,�les�établissements�jouent�un�rôle�structurant�et�actif�en�termes�d’aménagementdu�territoire�et�de�revitalisation�des�zones�rurales.

En 2013, 84 361 candidats se sont présentés et 68 677 ont été reçus, soit qu’en 2012.

En 2012 le taux net d’emploi* à 45/33 mois est de pour l’enseignement technique agricole, dont pour les baccalauréats professionnels (Bac Pro)

et pour les brevets de technicien supérieur agricole (BTSA).*taux net d'emploi (TNE) : individus en emplois / (individus en emplois + individus en recherche d’emploi).

Par la nature même des objetsd’étude – la nature et le vivant ausens large –, l’enseignement agri-cole mobilise chez les élèves uneintelligence de la complexité et del’action : les problèmes sont abor-dés dans leur globalité, de façon

pluridisciplinaire, favorisant unetransversalité des connaissances. C’est un enseignement contextua-lisé propice à la formation du ci-toyen en même temps que duprofessionnel avec une liaison per-manente entre théorie et mise en

pratique. La pédagogie de projets aune forte valeur éducative et elleaide les jeunes à se construire et àse projeter dans un parcours et unavenir.

Un enseignement au cœur du vivant : au service d’une approche globale, finalisée et concrète des savoirs

10

L’enseignement supérieuragronomique, vétérinaire et paysager

L’enseignement supérieur est au service des enjeux de société dans le domaine de l’agriculture, de l’alimentation, du développement durable, de la médecine et de la santé publique vétérinaires ou encore de la gestion et la protectionde l’espace rural, de la forêt, de l’eau, des milieux naturels et du paysage.

Le BTSA, décliné en seize options, est un diplôme del'enseignement supérieur court qui offre une trèsbonne insertion professionnelle, avec un taux netd’emploi à 33 mois de 93,4 %, et qui permet égale-ment les poursuites d'études, pour plus de 50 % desdiplômés, principalement en licence professionnelle.Le ministère et les établissements d’enseignementsupérieur développent des actions pour faciliter lespasserelles entre l’enseignement technique et l’en-seignement supérieur et permettre ainsi aux élèvesles plus motivés de poursuivre leurs études quel quesoit leur parcours.L'ouverture sociale est un enjeu fondamental pouraccompagner chaque jeune à la réussite, quels quesoient son origine, les moyens de sa famille et l'en-droit où il vit. L'enseignement agricole est fortementmobilisé par ce défi central pour la jeunesse de notrepays et pour notre pays lui-même.Différentes voies du concours national permettentainsi d'accéder aux écoles publiques d’ingénieurs, vé-térinaires ou du paysage. Les titulaires d’un Bac, d’unBTSA, d’un BTS ou d’un DUT*, d’une licence peuventse présenter à ce concours.Ainsi dans l’enseignement technique agricole, il existe :▶ 4 classes préparatoires biologie, chimie, physiqueet sciences de la terre (BCPST) pour la voie A ;▶ 2 classes préparatoires technologie et biologie(TB) pour la voie A TB ;▶ 1 classe préparatoire paysage pour le concoursd’entrée aux écoles nationales du paysage ;▶ 10 classes préparatoires post BTSA-BTS-DUTpour la voie C (accès aux écoles d’agronomie ouvétérinaire).

Pour toute information complémentaire sur lesconcours nationaux : www.concours-agroveto.net.

L’accès principal aux sept écoles privées d’ingénieursse fait par concours l’année du baccalauréat, sousréserve de l’obtention de celui-ci.

De nombreux cursus d’ingénieur et de paysagistesont ouverts à l’apprentissage, combinant ainsi for-mation et insertion en milieu professionnel. L’appren-tissage constitue un excellent tremplin vers l’emploigrâce à une première expérience en entreprise etoffre aux étudiants une certaine autonomie finan-cière grâce au statut de salarié.

La recherche agronomique et vétérinaireLa production et la diffusion de connaissances, de compétences et d'outils, sont un enjeu fortpour relever les défis planétaires qui seposent en matière d’alimentation durable,d’agriculture performante aussi bien sur le plan écologique qu'économique, et ausside santé publique et de justice sociale.

*BTSA : brevet de technicien supérieuragricole. BTS : brevet de techniciensupérieur. DUT : diplôme universitaire de technologie.

ingénieurs vétérinaires paysagistes licencesprofessionnelles masters doctorats

102 unités mixtes de recherche (UMR) dont 74 avec INRA et 23 avec CNRS38 unités propres de recherche950 cadres scientifiques en unités de recherche labellisées800 doctorants dont 400 à ABIES (AgroParisTech)7 pôles de compétences dans le domaine STVE1 établissement public de coopération scientifique :Agreenium (6 établissements de l’enseignement supérieur et 2 organismes de recherche)

31 unités mixtes technologiques (UMT)27 réseaux mixtes technologiques (RMT)

La rechercheChiffres clé 2012

Outre les Brevets de technicien supérieur agricole (BTSA), délivrés dansles établissements d’enseignement technique, l’enseignement supérieuragricole propose un ensemble de formations de niveau bac+3 à bac+8dans 20 établissements répartis sur le territoire :

ISA Lille Lille

ue polytech h iInstitut poly hniqu hLaSalle B BeauvaisSalle ais ai

p yLaSalle Beauvais

p LaSalle Beauvais

pLaSalle Beauvais

LaSalle Beauvais

ESITPA

VetAgro o Sup

VetAgroSup

aux ux Bordeaux nces Agro gro roScienc S ro

AAg oAgrocampususOueOueest

pOuestOuest

Agr srocampusrOuO estOuestOuestu

gOuestOuest

ONIONIRIS

AENVAAENENSAIASAIAEEN

SPENSS

ENSP

AgA roParP TecharisTgAAgr Par TAgroParisTech

AgroParisTech

AgroParisTech

AgroParisTech

EESEENGEE

AgroAgroosupDDijijonDijon

pDijon

nISA yonSAARA-Lyon

tpellierMonMontpellierSupAgroS

pSupAgroSupAgro

MontpellierSupAgro

MIAMMMMEI Purpan panE

ENVTENNVT

ESAESA

AENFAA

-NP-INP--ENSATENS

Établissements publics csAntennes différent entes du du siège socialÉtablissement ents priprivévésÉtablissem ements ts relevant du ministère de l’enseignement supérieur et de la nseigngneement supérieur et de la recherche

G dignanGradi

astanet-CastanetCast -Castanet-TolosanT

Toulouse

Marcy l’Étoile l’Étoiley l eMa LyLyon

FloraFlorac

arseilleMa

rmont-FeerrandClermont-Fen e

NantesN tAngerrsr

asbbourgStraStraasVersaillesss

aris, Grign non, MassyPa P n gn n

AlfortMaisons-Alfoons-Alfoso A

ncyNan

gn nant Mont St-Aign n gn

Rennnes

2013

ENSEIGNEMENTAGRICOLE

11

88,7%

L’insertion professionnelle

excellentedes diplômés des établissements d'enseignement supérieur agricole est

Le taux net d'emploi* est en effet de18 mois après la sortie pour les diplômés de 2011 et 6 mois après la sortie

pour les diplômés de 2012.

*taux net d'emploi (TNE) :

individus en emplois /

(individus en emplois +

individus en recherche d’emploi).

70,1%

100%nature

12

Les grands projetslancés en 2013pour l’avenirde�l’enseignementagricole

Depuis l’été 2012, dans le cadre de la priorité gou-vernementale accordée à la jeunesse et à l’éduca-tion, l’enseignement agricole a contribué activementaux réformes lancées pour la refondation de l’écolede la République et pour la rénovation de l’enseigne-ment supérieur et de la recherche.

Par ailleurs, politique agricole et enseignement agri-cole ont des destins intimement liés. La loi d’avenirpour l’agriculture favorisera l’émergence et la diffu-sion de la diversité des modèles de production. Ledispositif de formation, d’éducation et de recherchede l’enseignement agricole, par sa capacité d’expéri-mentation et d’innovation, sera moteur dans ce dé-veloppement.

Aussi l’enseignement et la recherche agricoles sontconfrontés à un double défi : préparer la nouvelle génération d’agriculteurs à être les acteurs de l’agro-écologie, et contribuer à la promotion sociale et à laréussite de tous les jeunes afin de leur permettre unebonne insertion scolaire et professionnelle.

La concertation pour l’avenir de l’enseignement agri-cole, souhaitée par le ministre de l'agriculture, pilotéepar Henri Nallet du 29 mars au 16 mai 2013, a per-mis de dégager des axes concrets qui consolident lesatouts de l’enseignement agricole au service du pro-jet agro-écologique pour la France, et de développerde nouvelles perspectives en lien avec les réformesde l'Éducation nationale et de l’Enseignement supé-rieur et de la recherche.

Ces axes sont les suivants : ⇢ consolider la réussite scolaire et l'insertion profes-

sionnelle des jeunes ; ⇢ affirmer plus étroitement le lien entre l'enseignement

technique, l'enseignement supérieur, la rechercheet le développement ;

⇢ permettre aux exploitations agricoles, composantesdes établissements, de jouer pleinement leur rôled'expérimentation et d'innovation dans l'objectifd'une agriculture compétitive et respectueuse del'environnement ;

⇢ ouvrir les jeunes à la culture européenne et inter-nationale.

2013

ENSEIGNEMENTAGRICOLE

13

La promotion socialeet la réussite scolaireLa « promotion sociale et la réussite scolaire » doiventêtre envisagées à trois niveaux : personnel, citoyen etprofessionnel.

L’orientation des jeunes, la lutte contre le décrochagescolaire et la promotion de l’égalité entre les filles et lesgarçons sont des préoccupations au cœur de la politiquegouvernementale en faveur de la jeunesse. Mis enavant lors de la concertation pour l’avenir de l’enseigne-ment agricole, ces axes constituent des leviers essen-tiels de la promotion sociale et de la réussite scolairedes élèves, apprentis et stagiaires.

La préoccupation de la promotion sociale et de la réus-site scolaire est inscrite dès l’origine de l’enseignementagricole.Grâce à la structuration et taille de ses établissements(250 élèves en moyenne par lycée), grâce à l’offre del’internat (choisi par près de 60 % des élèves), l’ensei-gnement agricole contribue à influencer positivement letravail scolaire et les rapports entre les élèves. La proximité des équipes pédagogiques avec les jeuneset la mise en œuvre de modalités pédagogiques recon-nues comme innovantes (pédagogie inductive, de projet,pluridisciplinarité, contrôle en cours de formation…) fa-vorisent également la réussite. L’offre de formation complète (scolaire, apprentissage,formation continue) au sein même d’un établissementpermet d’accueillir des publics différents en formationet de créer ainsi des synergies enrichissantes individuel-lement et collectivement.

L’orientation : un enjeu majeurpour la réussite des parcours et de l’insertion professionnelle Aider les élèves à s’orienter pour trouver leur parcoursde formation et construire leur projet professionnelconstitue une mission fondamentale du service publicd’éducation, rappelée et consolidée par les réformesgouvernementales. Une orientation réussie est un facteur d’épanouisse-ment individuel indéniable.

Dans le cadre du nouveau service public d’éducation, ilest envisagé de mieux articuler le pilotage et la mise enœuvre de ce service entre l’État et les régions.Dans ce contexte, le ministère de l’éducation nationalea été chargé de coordonner l’action des services del'État et d’engager avec les régions une expérimentationqui préfigurerait la mise en place de ce service publicrégional de l’orientation et qui se déroulerait sur l’année2013/2014. Six régions, qui ont déjà mené des actionsexemplaires ou initié de nouvelles organisations dansle domaine de l’orientation, ont été choisies pour mettreen place cette expérimentation : il s’agit des régionsAquitaine, Bretagne, Centre, Limousin, Pays de la Loireet Rhône-Alpes. Une charte élaborée au niveau nationalet déclinée au niveau régional définit les valeurs et obli-gations de ce service envers tous les publics. La Direc-tion régionale de l'agriculture, de l'agroalimentaire etde la forêt (DRAAF), autorité académique pour l’ensei-gnement agricole, est un acteur à part entière de ce dispositif.

L’enjeu de l’orientation est particulièrement prégnantpour l’enseignement agricole afin qu’une informationfiable et actualisée puisse être dispensée aux élèves etfuturs élèves. Il s’agit de bénéficier d’une meilleure lisi-bilité et visibilité de l’offre de formation et de l’ensembledes métiers vis-à-vis de l’ensemble des partenaires etvis-à-vis du grand public, permettant un meilleur repé-rage par les jeunes, et une meilleure connaissance parles acteurs du conseil, de l’information et de l’orientationcomme les Centres d'information et d'orientation (CIO),les permanences d'accueil, d'information et d'orienta-tion (PAIO), les services communs universitaires d'infor-mation et d'orientation (SCUIO), missions locales, lesCentres d'information et de documentation jeunesse (CIDJ).

La lutte contre le décrochage scolaire La lutte contre le décrochage scolaire fait l’objet d’untravail important dans l’enseignement agricole. Au tra-vers du projet Prédécagri, il s’agit de recenser et de va-loriser différentes actions mises en place dans lesétablissements pour limiter le décrochage scolaire,telles que le suivi individualisé des jeunes, et le renfor-cement des liens avec les parents et les maîtres destage ou d’apprentissage. Dans le même sens, une ac-tion européenne Leonardo a été menée conjointementavec l’Italie, la Pologne, la Lituanie, la Finlande et l’Alle-magne. À côté de ces projets, une réflexion positive est menéepar les établissements nationaux d’appui et le réseauthématique Insertion-Égalité sur les raisons pour les-quelles les jeunes restent dans le système scolaire agri-cole. Cette réflexion porte le nom « d’ancrochage »,néologisme volontairement créé en opposition au dé-crochage. Il s’agit de répondre aux questionnements sui-vants : que font les établissements pour ancrer leursélèves à la formation ? Qu’est-ce qui contribue au main-tien des élèves en formation et à leur réussite scolaireet sociale ? Comment optimiser les pratiques dévelop-pées ? Un appel à candidatures a donc été lancé en mai2012 pour identifier des établissements acceptant d’ex-poser leurs pratiques en échange d’un « regard exté-rieur » et si besoin d’un accompagnement pour les faireévoluer. 31 établissements ont répondu à cet appel et9 ont été sélectionnés : l’EPL de Ribecourt, le LPA de Pla-gny, le LPA de Montoire, le LPA de Rivesaltes, et le LycéeSaint-Roch à Estaires, les LEGTA de Saint Lo-There etde Luçon-Petré, le LPA de Beaune la Rollande, et le LPAde La Canourgue.Le travail avec les établissements durant l’année sco-laire 2012/2013 a abouti à une analyse qui fait ressortirquatre variables susceptibles de consolider l’ancragedes élèves en formation : le lien au territoire, le lien à laprofession et le caractère professionnel des enseigne-ments, l’ambiance et le climat éducatif, et la vie dansla classe. À partir de la rentrée 2013 et jusqu’en décembre 2014,cette action se poursuit par un accompagnement desétablissements participants qui peut porter sur plusieursthématiques en fonction des besoins ressentis par leséquipes. Cet appui aux équipes pourra concerner des as-pects organisationnels ou pédagogiques, liés aux réno-vations des diplômes. Il pourra également aborder laquestion de la prise en charge par les équipes des pu-blics dits en difficulté.

⇡Rentrée scolaire au lycée agricole de la Germinière à Rouillon (72).

14

À l’issue de cet appel à projets, une restitution nationalesera prévue pour permettre une mise en commun entreles établissements nationaux d’appui, le réseau Inser-tion-Égalité et les établissements participants afin d’envisager des actions de professionnalisation à des-tination des équipes des établissements.

L’égalité entre les filles et les garçonsDepuis plus de 10 ans, l'enseignement agricole mènedes actions en faveur de l'égalité entre les filles et lesgarçons, traduisant la volonté très forte du ministère depermettre aux femmes comme aux hommes de béné-ficier des mêmes conditions pour un accès égal auxmêmes ressources.

Les établissements initient des actions autour de troisthèmes majeurs :⇢ l'orientation ;⇢ la citoyenneté et le respect entre les deux sexes ;⇢ la lutte contre tous les stéréotypes.

Le réseau de l’enseignement agricole Insertion-Égalitése mobilise pour appuyer les établissements dans leurdémarche et impulser des initiatives, comme par exem-ple le projet FILAGRI qui a mobilisé plusieurs établisse-ments et dont l'objectif est d'accompagner les fillesminoritaires dans leur formation, de l'accueil dans l'éta-blissement jusqu'à leur insertion.

Ce projet a permis depuis 2010 de mettre en place denombreuses actions dans plusieurs régions. Cette ap-proche spécifique a montré toute sa pertinence. La dé-marche et les outils développés dans ce cadre se sontrévélés efficaces et ont incité les équipes à élargir leursactions à l'ensemble des filles comme des garçons, entransférant la méthode et en la généralisant ou en l'ap-pliquant à d'autres types de publics, comme par exem-ple les jeunes en situation de handicap.

Cette politique a été confortée par la signature de laconvention interministérielle pour l'égalité entre les filleset les garçons, les femmes et les hommes dans le sys-tème éducatif, renouvelée en février 2013. Une journéed’échanges entre les quatre réseaux des ministères si-gnataires de la convention aura lieu le 2 octobre pro-chain à Paris. L’objectif de cette rencontre est dedévelopper les dynamiques partenariales régionales etde mettre en place des actions conjointes.

Par ailleurs, l'enseignement agricole s'est engagé àmener plusieurs actions en 2013-2014 autour desthèmes cités ci-dessus, dans le cadre de la feuille deroute fixée par le comité interministériel pour l'égalitéentre les femmes et les hommes.

Enseigner�à produire autrementAu cœur de cet enjeu se trouvent les exploitations desétablissements d’enseignement agricoles, outils privilé-giés de formation, d’expérimentation et d’innovationagricole et agroalimentaire.

Les exploitations et ateliers technologiques des établis-sements sont une singularité et une force du dispositiféducatif.Dès les débuts de l’enseignement agricole, la présencedans les établissements d’exploitations agricoles etd’ateliers technologiques a été souhaitée pour mettreen place une formation professionnelle de qualité, enphase avec les exigences du monde professionnel.

Les exploitations agricoles et les ateliers technologiquescontribuent : ⇢ à la construction de savoirs généraux ; ⇢ à l’acquisition et au développement de compétences

professionnelles ;⇢ à l’apprentissage d’habiletés sociales ; ⇢ au développement personnel.

Ce sont aussi des laboratoires d’expérimentation etd’animation des territoires où se rencontrent les profes-sionnels et les collectivités territoriales.Dans le cadre du projet agro-écologique pour la France,l’enseignement agricole par le biais de ses exploitationsva jouer un rôle moteur afin de favoriser l’expérimen-tation, l’innovation, et la diffusion de nouvelles pratiquesen matière d’agro-écologie, performantes à la fois surle plan économique et écologique. Les exploitations desétablissements et le réseau qu’elles peuvent constituerreprésentent un levier essentiel à la stratégie de forma-tion des nouveaux producteurs.

La concertation pour l’avenir de l’enseignement agricolea mis en exergue la nécessité de renforcer le rôle pé-dagogique des exploitations des établissements dans lesystème d’enseignement.

Actuellement, la diversité des systèmes de productiondans les référentiels de formation est prise en compteà trois niveaux : les stages et séquences en entreprise,les contenus des référentiels de formation et les es-paces d'autonomie confiés aux établissements et auxéquipes.

« Produire autrement » est au cœur de la rénovation duBTSA « Analyse et conduite des systèmes d'exploita-tion » (ACSE), qui intégrera les approches nouvelles re-latives au fonctionnement de l'exploitation. Ceséléments seront également intégrés dans le cadre dela rénovation en cours du CAPA.

Aujourd’hui : ⇢ 103 exploitations sur 190 (55 %) sont certifiées « agriculture

biologique » sur tout ou partie de leur système, et au total, 13,3% de la SAU des exploitations est en agriculture biologique (le taux moyen est de 3,5 % en France) ;

⇢ 102 exploitations sont engagées dans le plan Écophyto ;⇢ environ 50 sont engagées dans une action liée à la transition

énergétique (solaire, biomasse, biogaz).

⇢Suivi du protocole

d'observation « incidence des

traitementsphytosanitairessur la culture»

dans une parcellede blé. Bac proCGEA du lycée

agro-environnemental

d'Arras.

2013

ENSEIGNEMENTAGRICOLE

15

Agroécologie :entre pratiqueset sciencessociales

Ouvrage collectif deVAN DAM Denise,STASSART Pierre,NIZET Jean, STREITHMichel, 2012.Cet ouvrage conduitaux quatre coins dumonde. Découverted’expériencesd'agroforesterie enInde, dudéveloppement del'agriculturebiologique en Alsace,de mise en place decertificationparticipative auBrésil, ou encore dufonctionnement degroupementsd'achats alimentairesen Belgique. Cesexpériences ont en

commun depromouvoir uneagriculture et unealimentationsoucieuses desprincipes del'écologie.L’ouvrage est ainsi undes premiers enlangue française àprésenter lesrecherches qui sefont dans le domainede l'agroécologie, uncourant qui sedéveloppe depuis unetrentaine d'années,principalement auxÉtats-Unis et enAmérique latine.Les multiplesexpériences sontanalysées à travers leprisme des sciencessociales. Ons'interroge sur le rôledes différentsacteurs (paysans,consommateurs), surla manière dont lesinitiativess'inscrivent dans lesterritoires et sur lesmodes de régulationassurés par lespouvoirs publics.

L'ouvertureinternationale,l'Europe et la mobilitédes jeunesLa mission de coopération internationale menée parl’enseignement agricole est au service de l'ouverture eu-ropéenne et internationale des établissements et desjeunes.

Une identité forte, un réseau dense, des actions en Europe et dans le mondeLa mission de coopération internationale constitue unepriorité forte de l’enseignement agricole, ancrée dans lavie des établissements. C’est l’occasion pour les jeunesde s’ouvrir à des cultures différentes, de rencontrer d’au-tres jeunes, de pratiquer les langues étrangères, de dé-couvrir d’autres manières de travailler, d’enrichir leursprojets personnels et professionnels. Cette ouverturepeut prendre différentes formes : échanges de groupes,voyages d’études, mobilités dans le cadre de partena-riats entre établissements, stages en entreprise, réali-sation d’une partie du cursus à l’étranger mais aussiaccueil de jeunes étrangers dans les établissements ouactions d’éducation au développement (campagne Ali-menTerre, semaine de la solidarité internationale, outilspédagogiques proposés par le réseau éducation au dé-veloppement, ...).

D’un point de vue organisationnel, la mission de coopé-ration internationale est assurée par :⇢ un bureau dédié en administration centrale à la

direction générale de l'enseignement et de larecherche (DGER), le bureau des relationseuropéennes et de la coopération internationale ;

⇢ plus de 30 réseaux géographiques ;⇢ un réseau éducation au développement et deux

réseaux pour la préparation au départ des jeunesvers l'Amérique latine, l'Afrique et l'Asie, les « réseauxjeunes » ;

⇢ des chargés de mission Europe qui viennent en appuiaux établissements désireux de monter des dossierseuropéens d'éducation et de formation tout au longde la vie ;

⇢ des chargés de coopération internationale dans lesservices régionaux pour la formation et ledéveloppement dans les directions régionales duMAAF ;

⇢ des directeurs ou délégués pour les relationsinternationales au sein des établissementsd'enseignement supérieur agronomique, vétérinaireet paysager.

Plus de 8 000 mobilités d'apprenants ont eu lieu en2011-2012, soit environ 5 % des effectifs inscrits enformation initiale dans les établissements sous tutelledu ministère. Cependant le taux de mobilité, le type demobilité, la durée et les destinations sont très variablesselon les filières et les niveaux de formation.

Dans l’enseignement technique, les mobilités sont ma-joritairement collectives et de courte durée.

L’exploitation du lycéeagricole de Saint-Paul de La Réunion au cœur d'un projetd'établissement et de l'animationd’un territoire

Depuis 2009, l'exploitation du lycéeagricole de Saint-Paul, à La Réunion, a misau cœur de son projet d'établissementl'innovation et l'expérimentation technique.L'exploitation du lycée suit donc unedémarche de préservation del’environnement dans le cadre du planÉcophyto. « Pour réduire les intrants, nousavons d’abord souhaité remettre l’agronomieau centre de notre système de culture »,explique Xavier Desmulier, le chefd'exploitation. Ainsi, l’enherbement estentré dans les pratiques. Qu’il soit disposésous forme de paillage ou d’enherbementspontané grâce à des plantes decouverture, il est géré mécaniquementou par l’éco-pâturage par des moutons.La technique de l’enherbementpermet, en couvrant les sols, de les

assainir et de limiter la propagationd’agents pathogènes.Xavier Desmuliers et les élèves ont mis enplace sur l’exploitation de l’école unsystème de haies de façon à valoriser labiodiversité fonctionnelle, c’est-à-direassurer l’équilibre entre présence desravageurs et d’auxiliaires sur la parcelle.« Nous ouvrons régulièrement l’exploitationlors de journées de démonstration, ajouteXavier Desmuliers, afin de mettre en avantnos techniques alternatives et d’inciter lesagriculteurs de l’île à se pencher sur laquestion. »La transition agro-écologique réclame uneintensité en connaissances et eninnovations à un niveau probablementinégalé jusqu'alors. Les exploitations et lesateliers technologiques des établissementsd'enseignement agricole constituent à cetitre un levier dont le ministère dispose

pour faire de la France le leadereuropéen de l'agro-écologie.

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Educagri éditions, la maison d’éditions del’enseignement agricole,a pour mission d’éditer,de produire, de diffuseret de valoriser desressources plurimédia de qualité à destinationen priorité des différents publics de l’enseignement et de la formationprofessionnelle agricole :apprentis, stagiaires,élèves, étudiants,enseignants, formateurs,cadres, personnelsadministratifs,partenaires desétablissements.Ouvrages de références,manuels scolaires, CD,DVD, vidéos ouressources en ligne,Educagri éditionspropose une offreéditoriale large quis'enrichit chaque annéed'une soixantaine de nouveautés (catalogueconsultable en ligne).Pour en savoir plus :www.editions.educagri.fr

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International : les nouveautés 2013-2014Un nouveau programme européen

La nouvelle programmation européenne 2014-2020entrera en vigueur le 1er janvier 2014 dans le secteurde l'éducation et de la formation tout au long de la vie.Le nouveau programme Erasmus+ englobera l'ensem-ble des programmes précédents (Erasmus, Comenius,Leonardo, Grundtvig, Jeunesse en action), avec desmoyens plus importants, permettant un accroissementdes mobilités et leur élargissement vers des destina-tions à l'extérieur de l'Union européenne. Les 19 établissements d'enseignement supérieur et 96établissements d'enseignement technique préparant auBTSA ont déjà déposé leur demande de charte Erasmusdans le cadre du nouveau programme, démontrant l'in-térêt des établissements pour ce nouveau programmeeuropéen.

L'approfondissement du partenariat avec le Brésil

Le programme BRAFAGRI a été mis en place en 2005par le Ministère de l’agriculture, de l'agroalimentaire etde la forêt et le Ministère des affaires étrangères pourla France et par la Coordenação de aperfeiçoamento depessoal de nivel superior (Coordination pour le perfec-tionnement du personnel de niveau supérieur, CAPES)pour le Brésil. Il assure la promotion des projets de coo-pération inter-établissements en matière de formationdes ingénieurs et des vétérinaires, d'échanges mutuelsd'étudiants et d'enseignants-chercheurs, ainsi qued'études comparatives et d'évaluation des cursus dansles deux pays.

L'année universitaire 2013-2014 sera celle de l'appro-fondissement du partenariat, à l'occasion de la mise enœuvre du programme brésilien Science sans frontières,qui vise à envoyer 101 000 étudiants brésiliens en for-mation à l'étranger pendant un ou plusieurs semestres.Dans ce cadre, les échanges de niveau master concer-neront chaque année 100 étudiants de chaque pays et100 étudiants brésiliens supplémentaires pourront êtreaccueillis, sans réciprocité. Dès 2013-2014, ce sontainsi 138 étudiants brésiliens qui suivront des cours enFrance. Ils bénéficieront tous, si nécessaire, d'une for-mation linguistique préalable.

Le 5e forum BRAFAGRI, organisé par l'Université fédéraledu Rio Grande do Norte, aura lieu du 7 au 9 octobre2013 à Natal. Ce forum, organisé alternativement enFrance et au Brésil, représente un moment privilégiépour faire un bilan collectif du programme et proposerde nouvelles perspectives et améliorations.

Une contribution renforcée à la rénovation des dispositifs de formation de pays partenaires

L'agriculture d'une manière générale et les dispositifsd'enseignement agricole et de formation aux métiersruraux plus particulièrement, font l'objet d'un regaind'intérêt de la part des décideurs politiques de nom-breux pays et des institutions internationales. Le système français d'enseignement agricole, par sonancrage territorial et son lien avec le monde profession-nel, attire l'attention des partenaires étrangers.Le ministère est ainsi sollicité pour participer à la mo-dernisation des dispositifs de formation au Maroc, en Algérie,au Cameroun, à Madagascar, en Colombie et en Indonésie.

Rencontre avec Anthony Hallad,26 ans, auto-entrepreneur

En quoi consiste votre activité ? Je suis auto-entrepreneur depuis le printemps 2012dans la région bordelaise en vente de produits horticoleset de jardinage pour les professionnels, les particuliersou les associations. Le but, c’est de proposer tous lesservices d'une jardinerie de qualité mais à domicile.

Quel parcours avez-vous réalisé dans l'enseignementagricole? Quelle mobilité avez-vous réalisé ?À 16 ans, l'enseignement général n'avait plus aucunintérêt pour moi. La passion du vivant a pris le dessusalors j'ai commencé l'apprentissage. Plusieursraisons m’ont poussé, notamment celle d’être aucontact des professionnels motivés pour transmettreleurs savoirs et un salaire pour la première fois dema vie. Ensuite j’ai réalisé un CAPA travaux paysageren alternance dans une entreprise familiale. Puis j’aienchaîné par un BEPA en production horticole dansune grosse pépinière girondine. Et enfin, j’ai passé unBac pro technicien conseil vente en produitshorticoles et de jardinage où j'ai choisi la grandedistribution pour avoir une connaissance totale desmarchés et des circuits de consommations. Peu deCFA proposaient ce diplôme, en allant visiter celui deChâteauroux, j’ai eu la chance de rencontrer ma futurcoordinatrice de projet qui m'a présenté les objectifsde la mobilité européenne et cela a été l'élémentdéclencheur du choix de cet établissement.Ma première mobilité en 2008 avec le programmeCominius a duré trois semaines dans une grandesurface de bricolage en Slovaquie au rayon jardin.

Que retirez-vous de cette expérience à l'étrangerpar rapport à votre vie et métier aujourd'hui ? Mes expériences à l'étranger ont développé ma facultéd'adaptation qui est un atout majeur pour l’exercicede mon activité et une ouverture d'esprit nécessaireà mon épanouissement. Je partage maintenant mesconnaissances avec mes clients et je suis fier d'avoirpu transmettre mon savoir faire à un stagiaire enreconversion professionnelle lors d'un stage de troissemaines.

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Les sections européennes dans les classes de l’enseignementagricole de plus en plus plébiscitées par les élèves

83 sections européennes sont aujourd'hui proposéesdans l'ensemble des établissements du territoiremétropolitain et des DOM. Leur multiplication depuis2004 atteste de l'intérêt et de l'efficacité de ce dispositif.Les sections européennes sont des options quipermettent d'avoir des activités professionnelles et culturelles, des stages en entreprise et périodesde formations, à l'étranger. Cette possibilité permetde développer et de valoriser chez les élèves des capacités d'autonomie, d'adaptabilité, de prisede risques tant dans le domaine linguistique que dans celui de la culture professionnelle.

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ENSEIGNEMENTAGRICOLE

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Vers�la�constitution�de�pôles�nationauxagronomiques�et�vétérinairesDeux missions ambitieuses ont été confiées début2013, l’une à Bernard Chevassus-au-Louis, l’autre àStéphane Martinot, pour réfléchir respectivement à lacréation d’un pôle agronomique national et à la consti-tution d’un pôle d’enseignement et de recherche vétérinaires.

C’est ainsi que le 2 juillet 2013 les deux missionnairesont remis leurs rapports à Stéphane Le Foll.

Concernant le rapport de Bernard Chevassus-au-Louis,il appelle à une mobilisation pour une meilleure effica-cité et coordination de tous ceux qui agissent pour laconnaissance et l’innovation agricole, c'est-à-dire à lafois l’enseignement technique, supérieur et la recherchemais aussi les acteurs du développement agricole etagroalimentaire, et ce tant au plan local que national.Il souligne par ailleurs l’importance d’une meilleure in-tégration des problématiques agronomiques dans lesstructures et programmes de l’enseignement supérieuret de la recherche.En concertation avec l’ensemble des écoles d’agronomieconcernées à travers le territoire, le rapport identifieégalement une série de missions dont la dimension na-tionale est prépondérante. Il préconise d’inscrire dans laloi d’avenir le principe de la création d’un nouvel éta-blissement public, pouvant associer les membres ac-tuels d’Agreenium et d’autres établissementsd’enseignement supérieur et de recherche impliquésdans les mêmes domaines.

Le rapport de Stéphane Martinot insiste, quant à lui, surla nécessité d’une évolution de l'organisation des quatreécoles nationales vétérinaires, passant par la mutuali-sation de projets et de compétences : enseignement, re-cherche, activités internationales et fonctions supports.Afin de faire vivre cette dynamique commune, le rapportpréconise la création d’un établissement public admi-nistratif auquel se rattacheraient les quatre établisse-ments existants. Cette création devrait selon le rapportse faire tout en maintenant la personnalité juridique etmorale des établissements actuels sur leurs sites.

Ces rapports, qui sont des contributions à la concerta-tion de l’ensemble des acteurs, font l’objet d’un partageet d’une large consultation, afin d’aboutir en septembreà la présentation par le Ministre de ses décisions en lamatière.

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L'apprentissage : une voie de formation plébiscitée Avec une augmentation de 4,9 % du nombre d'apprentispar rapport à 2011 et un nombre de jeunes en forma-tion par apprentissage s'élevant à 36 700, l’apprentis-sage poursuit sa progression et constitue ainsi unefilière de formation attractive pour les jeunes.

L’apprentissage répond en effet à leurs attentes encontribuant à une bonne insertion sociale et profession-nelle par la préparation d'un diplôme quel que soit leurniveau : du CAP au titre d’ingénieur et de paysagiste.

L’apprentissage, dont les fondamentaux pédagogiquesreposent sur la synergie entre l'entreprise, l'apprenti etles centres de formations (CFA), présente une plus-valuesignificative en terme d'insertion professionnelle. La for-mation par apprentissage prépare les jeunes à leurfutur métier et à ses évolutions et permet d’appréhen-der la réalité de l'entreprise.

Aussi, au-delà de la poursuite de développement del’apprentissage, il appartient au « système éducatif » duministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de laforêt, de poursuivre et d’approfondir sa politique « qua-lité » au bénéfice des apprentis et notamment d'amé-liorer la qualité de la relation CFA-entreprise pour uneformation moderne.

Dans ce sens et en prolongement de l'accompagnementengagé à la rentrée précédente, les services du minis-tère ont développé des outils pour l'amélioration quali-tative de la formation : un guide de bonnes pratiquespour accompagner les centres de formation vers unereconnaissance qualité et les conventions cadre de coo-pération.

Les enjeux de l'apprentissage portent aussi surl'élaboration de nouveaux processus péda-gogiques et sur l'accès à de nou-velles certifications. Actuellement, l'expérimentation ducertificat de spécialisation « res-tauration collective » donne lapossibilité à des jeunes dese former en vue d'acquérirdes compétences liées à unmétier pour accéder à unemploi dans le secteur ali-mentaire ; cette expéri-mentation est sourced'innovation pédagogiquepar l'évolution des pratiques

de formation.

Enfin, plus globalement il convient de rappeler l'appel àprojets intitulé Investir dans la formation en alternance,à dimension nationale, qui vise l'amélioration de l'ac-cueil et des conditions de vie des apprentis dans les CFA.Ce projet est devenu réalité par les 40 projets en coursde mise en œuvre, y compris dans l’enseignement agricole.

La formation professionnellecontinue : investir dans laformation tout au long de la vieLes Centres de formation professionnelle continue agri-cole (CFPPA) représentent une composante de la mis-sion de service public d’accompagnement des actifs ensituation d'emploi, des personnes en situation de re-cherche d’emploi, de reconversion ou d'acquisition decompétences.

L'enjeu de la formation pour adultes repose sur la ca-pacité du CFPPA à proposer des actions de formation enréponse aux besoins inscrits dans le contrat de plan ré-gional de développement des formations profession-nelles (CPRDFP) et aux besoins exprimés par lesentreprises.

Par ailleurs, les centres de formation représentent desacteurs majeurs pour accompagner les politiques pu-bliques agricoles en cours telles que :⇢ le plan Écophyto ;⇢ le plan de lutte contre les risques d'antibiorésistance

en médecine vétérinaire ; ⇢ le programme national Ambition Bio 2017 ;⇢ l'accompagnement des porteurs de projet pour

l'installation en agriculture ;⇢ la disposition relative à la protection des animaux ;

et ainsi donner un écho dès à présent au projet agro-écologique du ministère de l'agriculture, de l'agroali-mentaire et de la forêt.

Avec les fonds de formation et les partenaires régio-naux, les centres de formation reconnus pour leurs com-pétences agricoles et agroalimentaires s'investissentpleinement dans une offre de formation diversifiée, co-hérente et complémentaire en accompagnement desplans et programmes nationaux et régionaux, du planrégional d'agriculture durable (PRAD) et en s'appuyantsur les mesures de formation relevant de co-finance-ments européens.Pour cela, le développement de relations ou de chartespartenariales reste pleinement d'actualité entre les ac-teurs de la formation, les professionnels, lesterritoires afin de poursuivre la dynamique créée par laformation professionnelle continue comme levier du dé-veloppement rural.

⇡Lycée agricole de la Germinière à Rouillon (72).

La réussitepar l’apprentissage�et la formationprofessionnellecontinue

2013

ENSEIGNEMENTAGRICOLE

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Enseignement technique : la rénovation du bac STAVLe baccalauréat technologique série « Sciences et tech-nologies de l’agronomie et du vivant » (STAV) rénovés’applique dès cette rentrée aux classes de 1re ; la miseen place de la rénovation se poursuivra à la rentrée2014 en classe de terminale.

Cette série rénovée s’inscrit dans la réforme du lycéequi se traduit en particulier par :⇢ l’accroissement de l’ouverture internationale, avec

l’introduction de l’enseignement d’une deuxièmelangue vivante obligatoire ;

⇢ la mise en place de dispositifs d’individualisationfavorisant la réussite des élèves et leur accès àl’enseignement supérieur tels que 2h hebdomadairesréservées dans l'emploi du temps pour bénéficierd'un accompagnement personnalisé, pour partie misen œuvre sur la base du volontariat (tutorat, stagesde remise à niveau, stages passerelles).

Cette série valorise également les spécificités de l’en-seignement agricole à travers les stages en entreprise,les stages collectifs et les enseignements d’initiative lo-cale (EIL) au nombre désormais de cinq :⇢ technologies de la production agricole ;⇢ aménagement et valorisation des espaces ;⇢ transformation alimentaire ;⇢ services en milieu rural ;⇢ sciences et technologies des équipements, créé dans

le cadre de cette rénovation.

Les classes de 4e et de 3e de l’enseignement agricolebénéficient à la rentrée 2013 de programmes de for-mation actualisés suite aux modifications introduitespar le ministère de l’éducation nationale aux modalitésde délivrance du diplôme national du brevet. Cette ré-novation a été également l’occasion de proposer un ré-férentiel de formation tenant compte de toutes lesévolutions introduites durant les dernières années (en-seignements de prévention santé environnement etd’histoire des arts).

Enseignement supérieur court : la rénovation des BTSALe BTSA évolue pour favoriser notamment la mobilitédes étudiants et des diplômés.

La rénovation du BTSA prévoit, d’une part, d'adapter lesseize options aux besoins économiques des entreprisesen les dotant chacune d'un « référentiel de diplôme », etd’autre part, d’expérimenter dans un nombre restreintde classes volontaires une organisation pédagogique etune évaluation pionnières répondant aux recommanda-tions fixées pour l'architecture européenne de l'ensei-gnement supérieur LMD.

À la rentrée 2013, deux nouvelles options rénovées en-trent en vigueur :

⇢ aquaculture, conduisant aux métiers de producteuren aquaculture (pisciculture continentale, marine etconchyliculture), responsable d'élevage, techniciend'expérimentation, animateur ou technicien conseil,technico-commercial ;

⇢ aménagements paysagers, conduisant aux métiersde chef d’équipe d’entretien des espaces verts, chefde chantier, entrepreneur en travaux paysagers, oudans la fonction publique territoriale, conducteur detravaux espaces verts, jardinier en chef, responsablede la gestion des espaces verts.

Les quatorze options de BTSA rénovées disposent dé-sormais d'un référentiel de diplôme, qui inclut un réfé-rentiel de certification énonçant les capacités attenduesdu diplômé.

Le chantier de la rénovation se poursuit cette année en-core avec les BTSA « Analyse et conduite des systèmesd'exploitation » et « Développement de l’agriculture desrégions chaudes ».

Enseignement supérieur long : la rénovation des voies d’accèsaux écoles d’ingénieurs et vétérinairesLes programmes des classes préparatoires et lesconcours d'accès aux écoles d'ingénieurs et aux écolesvétérinaires sont rénovés pour la rentrée 2013. Suivantles voies en amont du concours, l'entrée en applicationconcernera le concours 2014 pour les BTSA, BTS, DUTayant réalisé une post BTSA-BTS-DUT, le concours 2015pour les classes préparatoires en deux ans BCPST et TB,enfin le concours 2016 pour la voie universitaire.

Le BTSA continue d'innover et de s'ouvrir sur le monde

L'expérimentation pour inscrire le BTSAdans l'espace européen de l'enseignementsupérieur (organisation en semestres,délivrance de crédits ECTS, supplément audiplôme...) débutée à la rentrée 2012 estconduite dans les 17 classes des troisoptions : « Analyses agricoles, biologiqueset biotechnologiques », « Technico-commercial » et « Viticulture-œnologie ». Tandis que la première promotion s'engagedans son 3e semestre, avec les premiersdéparts en mobilité d'études attendus enseptembre 2013, une deuxième promotiond'étudiants rejoint l'expérimentation.

Le BTSA « Développement, animation desterritoires ruraux », bénéficie désormais,comme le BTSA « Gestion et protection de lanature », d'une équivalence partielle dediplôme avec le Diplôme d'état de lajeunesse, de l'éducation populaire et dusport (DEJEPS) « Animation socio-éducativeou culturelle », mention « développement de

projets, territoires et réseaux », délivré parle ministère en charge de la jeunesse et dessports.La biqualification ainsi obtenue, une fois lesdeux diplômes validés, est un atoutsupplémentaire pour l'employabilité desjeunes car elle leur permettra de postulersur un éventail élargi de postes. Ainsi, ilspourront prétendre à des fonctions decadre intermédiaire dans le domaine del'animation, dans le cadre d'associations dejeunesse et d'éducation populaire, decollectivités publiques ou d'entreprisesliées à l'économie sociale et solidaire.

Enfin, le BTSA « Gestion et protection de lanature » rénové figure désormais dans laliste des titres permettant « d'exercer desfonctions d'animation et de direction enséjours de vacances en accueil sanshébergement et en accueil de scoutisme »,liste fixée par le ministère des sports, de lajeunesse, de l’éducation populaire et de lavie associative. Ainsi, les diplômés du BTSAGPN peuvent exercer des fonctions dans ledomaine de l’accueil collectif de mineurs.

Les innovationspédagogiques�de la rentrée 2013

Être bien dans l’enseignement agricole

Dans le cadre de sa mission éducative,l'enseignement agricole a toujours étéparticulièrement attentif au bien-être des élèves etdes personnels. Cette volonté s'est traduite par lamise en œuvre d'actions de socialisation pourfavoriser l’apprentissage du « bien vivre ensemble ».

Les équipes pédagogiques et éducatives sontpleinement impliquées dans le maintien d'uncadre et de conditions de vie sereines pourtous. Pour cela, la direction générale del'enseignement et de la recherche encouragela poursuite de création et de diffusion de

ressources, ainsi que le travail en réseau dansl'enseignement agricole et avec les

professionnels présents sur le territoire. D'autrepart, elle renforce l'accompagnement des initiatives

et des projets, mais également soutient les équipesqui rencontrent des difficultés.

Un concours national auprès des lycées et desélèves sera lancé dès l’automne 2013 pour laréalisation de messages sur la thématique de lalutte contre les violences scolaires. Ces messagesauront vocation à devenir la référence nationalepour l’ensemble de l’enseignement agricole.

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La dimension « humaine » est importantepour former les citoyens de demain. Elle estfavorisée dans l’enseignement agricole par lataille des établissements, puisqu’on compteen moyenne 250 élèves par lycée ; parl’association et la participation des familles

à la scolarité de leurs enfants ; par la présence, dans 98%des établissements, d’un internat, autour duquel se créeune véritable vie sociale : environ 60% des élèves sont au-

jourd’hui internes. Cet encadrement est bénéfique pour de nom-breux jeunes, qui font ainsi l’apprentissage de l’autonomie, de lavie en commun et du respect de l’autre, tout en étant immergés

dans un cadre qui suscite le travail. Dans le même sens, l’éducation socioculturelle est une discipline propre à l’enseigne-ment agricole, elle est assurée depuis 40 ans par un corps spécifique d’enseignants, qui œuvrent pour l’ouverture culturelledes élèves, l’élargissement de leur champ d’horizon et l’apprentissage du sens de l’initiative et des responsabilités.Les établissements d’enseignement agricole sont des lieux de vie et d’apprentissage de la citoyenneté, et d’ouvertureculturelle.

La viedans les établissementsde l’enseignementagricole : être biense développeret s’épanouir

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« J’ai fait le choix de l’internat »Rencontre avec Florian Teulet, 20 ans,titulaire d’un bac STAV

Pourriez-vous présenter votre parcours ?

Je viens d’obtenir mon baccalauréat STAV, optionaménagement au LEGTA Federico Garcia Lorca(Perpignan). Et je poursuis l’an prochain en BTSAGestion de l’eau en Lozère. Je souhaiterais ensuitefaire une licence pro et intégrer une écoled’ingénieur. J’envisage donc de réaliser un parcourslong !

Pourquoi avoir fait le choix de l’internat ?

Pour m’intégrer davantage au lycée qu’en 2nde

et en 1re et réussir.

J’ai donc décidé d’être interne une année entière,pour ma terminale. L’internat m’a fait grandir car iloffre les conditions favorisant le travail. C’est trèsstructurant et motivant. Nous étions neuf dans ma classe à avoir choisi l’internat.

Au départ nous avions deux heures d’étude chaquejour trois fois par semaine, on a rapidement appris à être autonome et il nous a été possible ensuite detravailler dans nos chambres. De temps en temps, on s’organise pour se retrouver en petits groupes et réviser selon les matières.

C’est vraiment un lieu d’épanouissement individuelet collectif. Je me suis intégré très rapidement et jeconnais maintenant tout le monde. On a aussi lapossibilité de réaliser des activités extrascolaires,comme du sport, ce qui consolide encore plus lesliens entre nous.

Y a-t-il d’autres éléments qui favorisent la réussite ?

Oui évidemment. Le lycée est une petite structure, ça facilite les échanges avec les autres élèves et les professeurs, on se connaît tous.

Le lycée agricole c’est extraordinaire, on est procheles uns des autres, c’est quelque chose qu’on netrouve pas partout ! On est encadré et aidé si onrencontre la moindre difficulté. Je m’y suis vraimentsenti bien.

zoom

Pluridisciplinarité et partage de valeurs communes,humanistes, sans jugement moral ni dramatisation : un réseau au service de la prévention

Le Réseau d’éducation pour la santé, l’écoute et ledéveloppement de l’adolescent (RESEDA), a été crééen 2001 sur une initiative du terrain. Ce réseau apour but de développer des actions de prévention etde promotion de la santé dans les établissements del’enseignement agricole. Réseau pluridisciplinaire, ilregroupe différents membres de la communauté édu-cative : enseignants, conseillers principaux d’éduca-tion, infirmières scolaires…

Rencontre avec Claire Pailharey, animatricenationale de RESEDA, rattachée au Bureau dela vie scolaire, étudiante et de l’insertion dela DGER.

Pourriez-vous préciser la finalité de RESEDA ?Conçu comme un appui à l’ensemble des acteurs de terrain,le réseau vise à favoriser l’échange et la mutualisationdes expériences et outils de promotion de la santé entreles équipes éducatives de l’enseignement agricole. Com-munication et information sont donc au centre de sespréoccupations. La professionnalisation des acteurs dela santé est un autre axe qui vise à former les équipespédagogiques à la conduite de projets et au repéragedes élèves en difficulté. L’enjeu est de favoriser laconduite de projets innovants pour la prévention.

Dans quel esprit travaille RESEDA ?La richesse du réseau provient de sa pluridisciplinaritéet du partage de valeurs communes, humanistes, sansjugement moral ni dramatisation des com-portements. Tous les membres de la com-munauté éducative sont invités à réfléchir àleur posture éducative, aux méthodes qu’ilsproposent dans l’exercice de leur professionpour favoriser l’épanouissement des élèves.Les premières années ont permis de struc-turer dans les établissements une réflexionsur les conditions de bien-être et le suivi dela santé des jeunes, en associant l’ensembledes acteurs de chaque équipe éducative. Ac-tuellement, plus de 500 personnes, issuesde tous les métiers de l’enseignement agri-cole sont membres de ce réseau.

zoom ⇡Cours d'artplastique au lycéede Brie ComteRobert.

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ENSEIGNEMENTAGRICOLE

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Quelle est l’implication du réseau dans les actions (voir liste en encadré) ? Les orientations proposées chaque année, en concerta-tion avec le Bureau de la vie scolaire étudiante et del'insertion et avec le soutien des partenaires santé, vi-sent à soutenir les équipes dans leurs initiatives et leursprojets. RESEDA propose de fédérer les équipes sur dessujets de réflexion communs et de mettre à leur dispo-sition différentes ressources pour les accompagner dansleurs actions de prévention. Il apparaît important queles actions de prévention conduites dans les lycéessoient portées en concertation avec les jeunes.

De quels outils disposez-vous ? Le réseau dispose d’abord d’une charte qui énonce sesvaleurs et ses objectifs. Comme je l’ai déjà souligné, RE-SEDA a une démarche de prévention humaniste centréesur la personne. Dans ce cadre, en tant qu’animatrice-coordonnatrice du réseau, je coordonne les actions etfais émerger les besoins de formation des équipes. J’as-sure le suivi et l’accompagnement des établissementsporteurs de projets et développe des partenariats. Parailleurs, un comité de pilotage met en relation les ac-teurs de terrain. C’est un groupe d’échange et de ré-flexion qui est constitué, à l’image d’une équipepédagogique, d’un représentant de chaque catégorie del’enseignement agricole (proviseur, CPE, infirmière, en-seignant…). Enfin, un forum de discussion et d’échangeen ligne a été créé et compte plus de 500 inscrits. Laconférence RESEDA se veut un outil de dialogue, uneplate-forme d’échange et de mutualisation d’expé-riences. Elle est régulièrement consultée par les équipes.

⇡Exemple d’un travail conduit avec desadolescents, expression poétique de leursfaims spirituelles et de leurs valeurs.

Quelques exemples d’actions proposées

• Formation-action visant à la lutte contre lesdiscriminations et les phénomènes de boucémissaire, conduite en partenariat avec La ligueFrançaise pour la santé mentale. Action qui vise àformer et dynamiser un réseau d’acteurs dansdifférentes régions autour des problématiques de« discriminations, violence et santé » afin deprévenir et de lutter contre le harcèlement enmilieu scolaire.

• Édition et diffusion des carnets de santé RESEDA :Émotions, Émoi, émois et moi, Le Homard et àvenir Autour de la joue : contribution à une petitegrammaire du comportement : les ateliersd’expressions sur le thème de la violence dans lesrelations humaines réalisés par des élèves de 3e

et l’équipe du lycée agricole de Rethel, allant dutémoignage circonstancié au fragmentimpressionniste, ont abouti à l’édition de cemanuel de grammaire du savoir-vivre. Ces cahiersdont les contenus sont construits collectivementavec les élèves sont distribués dans lesétablissements et mis à disposition des membresdu réseau. Ils témoignent de la richesse d’idéesdes jeunes, de leur capacité de création etd’engagement, et d’une volonté de faire pour lemieux.

• Formations organisées par Montpellier SupagroFlorac : Aborder les situations de violence, racismeet sexisme dans les EPL, Les outils audiovisuelscomme supports de médiation ;

• Accompagnement des équipes dans leursdémarches de projets (prévention des addictions,cyber-addiction, estime de soi, relationsamoureuses, élèves comme acteurs deprévention).

• Appel à projet À l’écoute pour en parler : mise enplace de permanences d’écoute et d’éducation àla sexualité dans les établissements ruraux isolés.

• Appel à projet Accros d’écrans : lancé durantl’année 2011 suite aux problématiques constatéessur le terrain et échangées sur la conférenceRESEDA, ce projet vise à sensibiliser les élèves àl’usage raisonné des nouvelles technologies de lacommunication et la prévention de la cyber-addiction. Un concours, ouvert à tous les élèvesde l’enseignement agricole, a interrogé, parl’écriture de scénarios, les représentations desélèves sur la dépendance aux écrans.

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Rendez-vouspour les rencontres nationales RESEDA 15/16/17 octobre 2013 à Bugeat (19)

Pour en savoir plus :▶Contact coordination RESEDA-Projets santé

▶Site Reseda

Partenariat Santé AgricultureEn 2008, un contrat cadre a été établi entre la Directiongénérale de la santé (Ministère de la santé) et la DGERafin de renforcer les partenariats et définir les orienta-tions générales de la politique de promotion de la santédans l’enseignement agricole. Les grandes orientationsprécisées dans ce contrat sont déclinées sous formed’objectifs :⇢ promotion de comportements favorables à la santé

(développement de l’éducation pour la santé afin depermettre aux jeunes d’être acteurs de leur propresanté) ;

⇢ développement des facteurs de protection auprèsdes élèves afin de prévenir les consommations deproduits psychoactifs ;

⇢ éducation à la sexualité ; prévention contre les MST ;⇢ prévention de la souffrance psychique ;⇢ intégration des jeunes souffrant de maladie ou de

handicap ;⇢ prévention des violences en milieu scolaire ;⇢ repérage et suivi des troubles des apprentissages.

Par ailleurs, une convention est en cours de mise enœuvre avec l’association Sidactions pour unesensibilisation auprès des jeunes.

⇡En haut, entrainement de la section féminine de rugby aulycée Louis Pasteur de Marmilhat. Au centre, moment dedétente au lycée de Brie Comte Robert. En bas, MatthieuPrévost, professeur d'éducation socioculturelle au lycéeMontravel et trois des quatre élèves lauréats du concours"L'Europe, c'est chez moi".

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Les métiersde l’enseignementagricole

Benoît Lefèvre est directeur d'exploitation agricolede l'EPL du Pas-de-Calais sur le site d'Arras. Une vé-ritable entreprise de 10 personnes, qui accueille 500élèves chaque année, venus se former à l'agricultureet se préparer à « produire autrement ».

▶ Pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre métier ?

Je suis agriculteur, mais un agriculteur un peu particu-lier. En plus du souci de rentabilité de tout exploitant,j’ai trois autres objectifs : la pédagogie, l’expérimenta-

tion et le développement professionnelagricole local. Les productions sont trèsdiversifiées et calquées sur celles de larégion : blé tendre, bet-

teraves et pommes de terre de consommation, dont larégion est forte productrice, pois de conserve, colza,

féverole, endives, maïs... Nous avons aussi1,5 ha de miscanthus, une plante qui produit

de la biomasse pour alimenter la chau-dière polycombustible d’un bâtiment

du lycée. Nous menons un travailsur les énergies renouvelables etl’autonomie énergétique des fermes.

Cette exploitation fournit lesmoyens de faire travailler les élèves

du lycée sur du réel, de les confronteraux nombreux aspects de sa gestion. Ces

dernières années, nous avons réorganisé l’ex-ploitation à partir du travail de nos élèves. Cela

a commencé par une phase de diagnostictechnique et financier : analyses de sol,

réflexion sur les productions, choixdes variétés et de la manière

de les cultiver, analyse comptable, indicateurs de ren-tabilité... Puis nous sommes passés aux tests : organi-sation d’essais sur le terrain, choix des protocoles,semis, traitements, observations... Les étapes et lesprises de décisions se sont faites avec les jeunes en for-mation. Puis nous avons conçu avec eux de nouveauxsystèmes de culture : assolement, rotation et mode deculture que nous avons mis en place.

Nos élèves participent à toutes les activités. En Bac propar exemple, un module « pomme de terre » les fait tra-vailler de la conception de l’itinéraire technique jusqu’àla commercialisation et la valorisation, sous charte dequalité. Dans notre atelier mécanique, les BEP et Bacspro participent à l’entretien et à la réparation de toutesles machines.

Enfin, nous avons aussi des activités un peu périphé-riques : les élèves volontaires sont agriculteurs-obser-

vateurs dans des « tours de plaine »tous les mercredis de mars à juin. Ilsréalisent des observations sur les cul-tures qui permettront à la Chambred’agriculture de rédiger les « Bulletins desanté du végétal ». Nous travaillons

aussi sur la biodiversité. Toutes les filières participent àdes comptages de lombrics, d’auxiliaires (carabes,larves de coccinelles...), des recensements de pollinisa-teurs... En été, nous avons en stage des élèves en for-mation « Gestion et protection de la nature ». C’est unlieu de débats passionnants entre environnementalisteset producteurs, qui permettent aux deux groupes demieux se comprendre.

▶ Quelles ont été les étapes clefs de votre parcours ?

Après mon bac S, j’ai fait un BTS Analyse et conduite desystèmes d’exploitation (ACSE) et une licence profes-sionnelle, tournée vers l’économie. Je suis entré au mi-nistère en janvier 2004 comme agent contractuel. J’aichangé trois fois d’exploitation dans différents do-maines. En 2010, j’ai réussi le concours de professeurde lycée professionnel agricole (PLPA), option chef detravaux, et j’ai obtenu ma titularisation.

En tant que dispositif de formation en appui au développement des politiques agricole,agroalimentaire et de la forêt, avec une structuration particulière d’établissements,l’enseignement agricole offre des corps de métiers originaux et variés tels quedirecteur(trice) d’EPLEFPA, directeur(trice) d’exploitation, enseignant(e) en éducationsocioculturelle, enseignant-chercheur… À côté du métier d’enseignant en lycée, connude tous, trois d’entre eux vous sont présentés plus en détail.

Benoît Lefèvre, directeur d’exploitation agricole

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▶ Qu’appréciez-vous particulièrementdans votre poste ?

Nous formons nos élèves aux mutations de notre envi-ronnement et de la société. Le ministère encourage unenouvelle approche de l’agriculture basée sur l’agro-éco-logie. Dans cette démarche de « Produire autrement »,il y a aussi l’impact des techniques agricoles sur la bio-diversité de la flore et de la faune sauvages, la baissedes intrants… toutes les décisions que nous prenons ontdes effets sur la vie dans les parcelles. Il faut les mesu-rer, les quantifier. Nous avons aussi répondu à un appelà projets apiculture. Nous sommes en train d’installerdes ruches et de relancer un atelier sur l’exploitationdans le cadre de la professionnalisation de la filière api-cole dans le Nord-Pas-de-Calais.

Toutes ces réalisations, ces projets, sont enthousias-mants ! On a dans les mains des leviers de développe-ment et de professionnalisation des jeunes ; on leurpermet d’aller sur le marché de l’emploi avec des com-pétences. Leur taux d’insertion professionnelle à 6 moisest de 95 %, c’est exceptionnel !

Quand je me lève tous les jours, je suis heureux d’allertravailler. C’est réellement plaisant : on est acteur d’undéveloppement professionnel et pédagogique qui en-traîne une remise en cause permanente de la façon defonctionner, une approche sociale… Il y a une reconnais-sance professionnelle et aussi interne : les salariés ontretrouvé une motivation dans leur travail car ils sont re-connus par les professionnels.

Nous avons à cœur que l’exploitation donne une imagemoderne de l’agriculture, qui prenne en compte des pro-blématiques sociales. Par exemple l’eau qui est sous nospieds appartient à tout le monde. L’agriculture modernerépond à ces problématiques et prend en compte sonrôle social. Et il nous appartient de montrer que « pro-duire autrement » est viable économiquement. Nous de-vons avancer sans avoir peur de sortir des sentiersbattus, avoir de nouvelles idées, les mettre en place.

Claire Gaudichon est enseignante-chercheure en biologie et nutrition hu-maine dans l'Unité mixte de recherche(UMR) associée entre AgroParisTech et l'Insti-tut national de la recherche agronomique (INRA).

▶ Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier et comment concilier enseignement et recherche ?

Il faut en effet préciser les deux aspects du métier. Côtéenseignement, je fais partie de l’Unité de formation etde recherche (UFR) « Biologie et Nutrition Humaines »d’AgroParisTech, rue Claude Bernard à Paris. Cette UFRrassemble 8 enseignants-chercheurs. Côté recherche, ils’agit de l’UMR Physiologie de la nutrition et du com-portement alimentaire qui réunit 30 personnes d’Agro-ParisTech, de l’INRA, du CNRS, et de l’INSERM. En tantqu’enseignant-chercheur, notre seule obligation de ser-vice est l’enseignement, mais nous sommes évaluésaussi sur la recherche.J’enseigne essentiellement aux élèves des cursus ingé-nieur et master. J’enseigne la biologie de la nutrition, la

physiopathologie (les aspects de nutrition liés àla santé), la méthodologie, les statistiques, etjusqu’aux débouchés industriels des aliments liésà la santé. J’ai la responsabilité d’un master (Nu-

trition et Santé). C’est trèsvarié. En dehors de l’école,je donne aussi quelquescours, notamment pour desdiplômes universitaires

(DU) qui dépendent des facul-tés de médecine, et dans d’au-tres masters.

En recherche, je travaille sur la digestion et le métabo-lisme des protéines et de l’énergie chez l’homme et chezl’animal (rongeurs). Ces travaux de recherche donnentdes éléments sur les conséquences possibles des ré-gimes hyperprotéiques, notamment à visée amaigris-sante. Ils permettent une approche des bénéfices et des

Claire Gaudichon, enseignante-chercheureen biologie et nutrition

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risques de ces régimes. Le grand public entend souventque nous consommons trop de protéines. Ce terme n’estpas le plus adéquat. Nous avons par exemple montréque le corps humain possède de très grandes capacitésà gérer des excès de protéines. L’augmentation des pro-téines dans un régime alimentaire peut avoir des effetsbénéfiques en faisant baisser la proportion des glucideset des lipides. Il peut y avoir certains effets défavorablesdes protéines, mais leurs effets délétères sont observéspour des apports très largement au dessus des recom-mandations (plus de 4 fois).

▶ Comment se prépare un programme de recherche ?

Avant de se lancer dans la recherche, il faut en assurerle financement puis justifier l’utilisation des fonds re-cueillis. La deuxième étape est la réalisation des études.C’est le côté le plus agréable, car on travaille en équipeavec d’autres chercheurs en associant beaucoup lesétudiants : réfléchir aux protocoles, les mettre en place,obtenir les autorisations (comité d’éthique, agence na-tional de santé et du médicament…). Les études sontréalisées à Paris sur l’animal, ou à l’hôpital Avicenne deBobigny sur l’homme.Nous formons beaucoup d’étudiants : en stages de 2mois de BTS ou de master 1, en stages de 6 mois enmaster 2 ou de 3 ans pour les doctorants qui préparentune thèse. Nous réutilisons nos connaissances acquisesen recherche dans nos cours, nous faisons profiter lesétudiants de notre expérience et des contacts acquisdans nos activités de recherche, y compris avec l’industrie.Dans le métier d’enseignant-chercheur, il y a encored’autres missions : participer à la vie de l’établissement,à ses instances de gouvernance ; réaliser des missionsd’expertise, notamment auprès de l’Agence nationale desécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnementet du travail (ANSES) ; effectuer des relectures d’articles…

▶ Quelles sont les étapes clefs de votre parcours ?

Je suis ingénieur agronome, et j’ai préparé ensuite unethèse en nutrition. Après ma thèse, en relation avec Da-none, j’ai travaillé un an dans cette société mais je sa-vais déjà que je voulais poursuivre la rechercheacadémique. J’ai eu à ce moment une opportunité : lepatron du laboratoire où j’ai fait ma thèse est venus’installer à AgroParisTech pour développer la nutrition,et je voulais revenir vers la recherche publique. J’ai euun demi-poste de contractuel à AgroParisTech. Au boutd’un an, j’ai réussi le concours de maître de confé-rences : sélection sur dossier, entretien, puis une« leçon », une heure de cours devant un jury après 24heures de préparation.Après le concours j’ai bénéficié d’une progression de car-rière intéressante. Il y a un an et demi, j’ai eu l’opportu-nité d’avoir un poste de professeur, et j’ai repassé etréussi le concours externe de professeur de l’enseigne-ment supérieur. Autre étape importante de ma carrière :l’habilitation à diriger des recherches, en 2003, qui au-torise à encadrer des thésards.

▶ Pouvez-vous décrire une journée-type ?

Une journée-type, c’est difficile. Plutôt une semaine-type, et variable selon la période de l’année. Au premier

trimestre je suis plus enseignante : 9 heures devant lesétudiants, 6 heures sans étudiants. J’ai environ un jourpar semaine de réunions, et au moins une journée àl’extérieur de missions d’expertise, de colloques... C’estagréable de voir autre chose... Le reste est consacré auxtravaux de laboratoire, aux rencontres avec les étu-diants, aux contacts divers, et aux mails... En résumé, jeconsidère que je passe 3 jours d’enseignement par se-maine, et 2 de recherche. Après Noël, les proportionssont inversées.Ce qui me plaît le plus dans ce métier, c’est sa diversité.Le fait d’enseigner permet d’acquérir pas mal de culturegénérale, et la recherche permet de voir si ses hypo-thèses et intuitions se vérifient. Quant aux tâches ad-ministratives, elles sont parfois prenantes mais ellesfont partie de notre environnement. Enfin, on peut direque le contact avec les étudiants est très enrichissant !

Anne Detaille est directrice d’établisse-ment public d’enseignement de forma-

tion professionnelle agricole àPerpignan, dans les Pyrénées-

Orientales. Ce dernier est com-posé de 2 lycées, un CFA, unCFPPA et une exploitation agri-cole entièrement bio, spéciali-sée en viticulture, arboriculturefruitière et plantes aromatiques.

L’établissement accueille environ500 élèves et étudiants, 230 ap-

prentis, et des stagiaires adultes àhauteur de 175 000 h/an.

▶ Pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre métier ?

En deux mots, cela risque d’êtredifficile… En effet, celui-ci se caractérise parune très grande diversité de tâches et de

missions. Le di-recteur d’établis-sement est unpeu comme lecapitaine d’un na-

vire : il doit maintenir le cap pour faire en sorte que cha-cun arrive à bon port ! Bien sûr, notre première missiona pour but la réussite des jeunes et des moins jeuneset leur insertion. Vaste programme dans une société enpleine mutation, et qui nécessite du dialogue constant.Avec les jeunes et leur famille tout d’abord, pour les ac-cueillir dans les meilleures conditions possibles et lesamener à l’épanouissement au sein des structures sco-laires et extrascolaires. Avec les équipes éducatives etpédagogiques évidemment, car ce sont elles les che-villes ouvrières de cette réussite. Avec les acteurs duterritoire avec qui nous menons souvent des projets

Anne Detaille,directrice d’EPLEFPA

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Répertoireministériel des métiers

Le répertoire des métiers du ministèrechargé de l’agriculture décrit l’ensemble

des métiers exercés par les personnelsdu ministère, soit par filières d’emplois,

soit par regroupement de compétences. Retrouvez la fiche métier correspondante.

▶www.agriculture.gouv.fr/repertoire-ministeriel-metiers-agriculture

d’envergure : à Perpignan, nous accompagnons la miseen place de la filière Plantes aromatiques dans le dé-partement, au travers de la mission du chef de projet,et cela nous amène à être sollicités, reconnus et consi-dérés au niveau local. Le directeur d’établissement està la croisée de toutes ces problématiques : proviseur delycée bien sûr, mais aussi chef d’entreprise, avec toutesles responsabilités que cela comporte : les obligationsd’employeur (à Perpignan, ce sont environ 70 personnesqui sont employées sur le budget de l’établissement),l’équilibre financier (environ 5 millions d’€ de budget). Le lien avec le territoire est également très fort : il nese passe pas une semaine sans que je ne sois sollicitéepar une réunion à la Chambre d’agriculture, les orga-nismes professionnels, ou par une rencontre pour lamise en place d’un projet avec une collectivité locale !Sans compter le quotidien de l’établissement, qui, heu-reux ou malheureux, n’est jamais routinier ! Du suivi dechantier au dialogue social avec les personnels, de lacommunication lors des forums d’orientation à l’accueild’un jeune souffrant du syndrome d’Asperger, du conseilde classe à la réflexion sur l’accompagnement person-nalisé, on ne s’ennuie jamais et les journées passenttrop vite !

▶ Quelles ont été les étapes clefs de votre parcours ?

Après un bac scientifique, et une classe préparatoire, jeme destinais à être vétérinaire… Mais au final, ayantréussi le concours d’ingénieur des techniques agricoles,j’ai opté pour la fonction publique d’État, choix que jen’ai jamais regretté. Après avoir enseigné pendant 10 ans,je me suis tournée vers les fonctions de direction et j’aidonc passé la liste d’aptitude me permettant d’exercerces fonctions, qui m’occupent depuis 11 ans mainte-nant, dans des contextes d’établissements très diffé-rents, avec un bonheur sans cesse renouvelé.

▶ Qu’appréciez-vous particulièrementdans votre poste ?

Sa diversité bien sûr, mais avant tout le sentiment d’uti-lité qu’il me procure : nous essayons d’œuvrer au quo-tidien pour la réussite des élèves, et c’est bien sûr cequi m’anime au quotidien. Quand on tombe dans ce mé-tier, on le vit avec passion, et enthousiasme. Malgré sonexigence, en terme de disponibilité et d’engagementpersonnel, malgré parfois ses difficultés et ses grandsmoments de solitude…Nous avons une chance extraordinaire dans l’enseigne-ment agricole, qui est liée à la taille de nos établisse-ments, mais aussi et surtout à l’originalité de sonfonctionnement : l’autonomie pédagogique, qui, bien uti-lisée, est une formidable source de progrès pour lesélèves et une vraie réponse aux besoins du territoire,l’ouverture sur l’international et l’émulation qu’elle ap-porte aux jeunes et aux équipes, la volonté de remédia-tion qui est réelle, la possibilité d’innover etd’expérimenter, le travail en lien avec les professionnelset l’exploitation agricole.Tout cela grâce à l’engagement des équipes et à leurinvestissement : le directeur qui parvient à mettre enplace une harmonie de travail entre les personnels etles équipes a fait 80 % du travail !Nous sommes aujourd’hui à la confluence de grandsquestionnements, de profonds changements, qui génè-rent chez les jeunes mais aussi dans toute notre société

des attentes considérables, des espoirs qu’il ne faut pasdécevoir. Faire avancer l’école, « Produire autrement »,accompagner les agriculteurs dans cette révolution àvenir, à notre modeste et en même temps crucial niveauque constitue l’établissement d’enseignement, c’est à lafois une chance et un enjeu que je suis fière de pouvoirmettre en œuvre au quotidien.

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Les grands�dossiersdu ministère

Quels liens avecl’enseignementagricole ?L’enseignement et la formation professionnelle agricolessont nés de la volonté de soutenir le développement del’agriculture française et d’améliorer le niveau de formationet les compétences des agriculteurs. L’enseignement agri-cole a donc toujours accompagné les politiques publiquesportées par le ministère de l’agriculture, de l’agroalimen-taire et de la forêt. Aujourd’hui comme par le passé, ilcontribue concrètement au déploiement de celles-ci.

Produire autrementLe projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentationet la forêt prépare l’agriculture française au double défide la compétitivité économique et de la transition éco-logique autour du projet agro-écologique.

L’enseignement agricole est profondément impliquédans la stratégie du ministère pour identifier et favoriserla diversité des modèles agricoles définie par la dé-marche « Produisons autrement ».

L’appareil de formation s’oriente vers cet objectif ambi-tieux pour une agriculture écologiquement et économi-quement performante :

▶▶ rénovation progressive des référentiels deformation ;

▶▶ renforcement des liens entre enseignementtechnique et professionnel, enseignement supérieuret recherche ;

▶▶ renforcement de la place et du rôle pédagogique desexploitations dans la transition vers d’autres modesde production et en matière de diffusion desexpérimentations ;

▶▶ renforcement de la place des professionnels dans lagestion des établissements ;

▶▶ formation des enseignants.

Ambition Bio 2017

L’agriculture biologique représenteun secteur économique porteur et dynamique, créateur d’emploisancrés sur l’ensemble du territoire.Ce mode de productionrespectueux de l’environnementcontribue à la préservation de laqualité de l’eau, au maintien de lafertilité des sols, audéveloppement de la biodiversité,autant d’enjeux majeurs pourl’agriculture d’aujourd’hui. Dansle cadre de la démarche« Produisons autrement » et duprojet agro-écologique qu’il porte,le ministère de l’agriculture,l’agroalimentaire et la forêtentend aller plus loin en impulsantun nouvel élan au développementde l’agriculture biologique. Tel estl’objectif du programme AmbitionBio 2017 qui prévoit notammentde doubler la part des surfacesen bio d’ici fin 2017, de développerla consommation et de favoriserl’implication de tous les acteursde l’ensemble des filières del’amont à l’aval.

L’enseignement agricole techniqueet supérieur est pleinementimpliqué dans ce programme :

▶ il poursuit l’intégration del’agriculture biologique dans lesréférentiels de diplômes au fur età mesure de leur rénovation, enl’inscrivant dans les objectifs dela démarche initiée autour de la

démarche « Produisonsautrement ». Ce sera notammentun des enjeux de la rénovation duBTSA ACSE ;

▶ il resserre ses liens avec lesréseaux professionnels bio(stages, intervention deprofessionnels dans lesformations, visites,expérimentation, recherche-développement) ; l'enseignementagricole avec l’appui du réseauFORMABIO de la DGER prendtoute sa place dans lesprogrammes de recherche etdéveloppement financés par leCASDAR ;

▶ il prépare et met en œuvre desformations à destination desenseignants et des formateursainsi que des personnels desservices déconcentrés etd'administration centrale duministère ;

▶ il poursuit le développementdes systèmes agro-écologiques,en particulier de la bio, dans lesexploitations agricoles et atelierstechnologiques desétablissements d’enseignementagricole ;

▶ il construit une offred’enseignement diversifiée pourla bio dans les formationssupérieures spécialisées ;

▶ il offre aussi des formationscontinues en faveur des acteursprofessionnels.

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Une PAC plus juste,plus verte, plus régulatrice et tournée vers les jeunesPremière politique commune de l’Union européenne, laPolitique agricole commune (PAC) est une politique fon-datrice de la construction européenne.

Créée par le traité de Rome en 1957, elle a été mise enplace en 1962 avec pour objectifs principaux d'accroîtrela productivité de l'agriculture dans une Europe dévas-tée par des années de guerre et de garantir l'autosuffi-sance alimentaire de la Communauté européenne. Trèsrapidement, elle a permis de moderniser l’agriculture etd’en faire un secteur économique performant.Cependant, des déséquilibres sont apparus et se sontaccentués avec le temps. La PAC a connu de nom-breuses réorientations visant, dans la période récente,à corriger notamment les effets néfastes sur l'environ-nement, dans un contexte de globalisation. Elle connaîtainsi depuis le début des années 90 un processus deréforme continu, qui vise à rendre l'agriculture euro-péenne à la fois plus compétitive, plus respectueuse del'environnement, capable de maintenir la vitalité dumonde rural et de répondre aux exigences des consom-mateurs en termes de qualité et de sécurité des denréesalimentaires. Depuis des décennies, l’enseignement agricole accom-pagne l’agriculture française dans ses évolutions suc-cessives et a fortement contribué à sa constructionautant qu’à ses réussites.

La dernière réforme de la PAC a été le fruit d’une longuenégociation entre les pays membres qui a abouti à unaccord le 26 juin dernier. Avec cet accord, c’est donc unenouvelle PAC qui se dessine plus juste, plus verte, plusrégulatrice et dans laquelle les jeunes trouveront ré-ponse à leurs attentes.

La PAC réformée entrera en vigueur complètement au1er janvier 2015, 2014 étant une année de transition.

Les perspectives budgétaires européennes 2014-2020adoptées lors du Conseil européen de février 2013 ontouvert la voie à une nouvelle PAC qui puisse répondreaux défis de l’agriculture de demain.

Lutte contre le gaspillage alimentaireLes lycées agricolespleinement acteursL’enseignement agricole a été associé à la préparationdu pacte national de lutte contre le gaspillage alimen-taire, dans lequel l'ensemble des partenaires de la filièreest engagé aux cotés de l'État.Ce plan, présenté le 14 juin dernier, comprend une me-sure consacrée aux formations sur ce thème dans leslycées agricoles et les écoles hôtelières.Cette mesure prévoit notamment d'inclure la théma-tique du gaspillage alimentaire dans les actions éduca-tives mises en place dans les lycées agricoles. Dans undeuxième temps, la démarche sera étendue aux écoleshôtelières et aux établissements relevant de l'éducationnationale, sur le modèle de l'opération « Plaisir à la can-tine » d’ores et déjà menée dans les collèges et les ly-cées de plusieurs régions. En outre, cette dimension est pleinement intégrée dansla formation préparatoire au certificat de spécialisation« restauration collective ».L'expérimentation concernant la mise en œuvre de ce

certificat de spécialisation par la voie del'apprentissage, engagée à la rentrée

2011, est en effet prolongée pourcette année scolaire, en impliquantune dizaine de centres de formationd'apprentis.

Écoantibio 2017

Le plan Écoantibio 2017 vise,dans le cadre défini par lesrecommandations de laCommission européenne du 27octobre 2011, deux principauxobjectifs :

▶ diminuer la contribution desantibiotiques utilisés enmédecine vétérinaire à larésistance bactérienne et limiterses conséquences sur la santédes animaux et la santé publique,

▶ préserver de manière durablel'arsenal thérapeutiquedisponible.

Ce plan s'adresse à tous lesacteurs de la filière animale, etmobilise différents leviers, quiimpliquent directement lessecteurs de la formation et de larecherche. Dans ce cadre, troisactions relèvent du pilotage del’enseignement agricole, enassociation avec les partenairesprofessionnels :

▶ développer une offre deformation continue adaptée enmatière de bio-sécurité et debonne utilisation desantibiotiques ;

▶ sensibiliser aux risques liés àl'antibiorésistance dès laformation initiale desprofessionnels de l'élevage ;

▶ renforcer la formation initialedes vétérinaires sur le sujet del'antibiorésistance, notammentsur l'antibiothérapie appliquée.

Les deux premières mesures seconcrétisent dès la rentrée 2013de la manière suivante :

▶ en lien avec le fonds deformation VIVEA, introductiondans la formation continue deséleveurs exploitants d'une partieconsacrée à l'antibiorésistance,

▶ diffusion, dans le cadre desdiplômes de l'enseignementagricole, de recommandationspédagogiques spécifiquesapplicables à l'ensemble desréférentiels se rapportant ausecteur de l'élevage.

Les retours agricoles pour la France sont stabilisés surla période 2014-2020 : 7,7 milliards € par an pour lesaides directes du premier pilier et 1,4 milliard € par anpour le deuxième pilier.Des progrès déterminants ont été accomplis en un anpour aboutir à cet accord.

L’enseignement agricole dispose de leviers précieuxpour contribuer à la mise en œuvre de cette nouvellePAC : ▶ il adapte sans cesse ses référentiels de formation

pour mieux armer les agriculteurs de demain et lesacteurs du monde rural ;

▶ il entretient des liens étroits avec les secteursprofessionnels ;

▶ les lycées agricoles sont des acteurs de l’animationdes territoires ruraux ;

▶ l'enseignement agricole permet l’expérimentation, latransmission pédagogique et la diffusion grâce à laprésence des exploitations et ateliers technologiquesau sein des établissements d'enseignement ;

▶ il développe l'innovation au sein de ses laboratoiresde recherche et instituts techniques agricoles pouraccompagner le développement de nouvellespratiques agricoles dans des territoires diversifiés.

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Dossier conçu par la Direction générale de l’enseignement et de la recherche. Septembre 2013.Photographies : Photothèque du ministère de l’agriculture (X. Remongin, C. Saidou, P. Xicluna), Thinkstock. Conception graphique : Délégation à l’information et à la communication.

L’enseignementagricole, ça se voit !

« La nature qui frémit, un veau qui aime un peu tropma main gauche, et un portable qui ne capte pas... Oùest-ce que je suis tombé ? » se demande Yûgo, lejeune héros de Silver Spoon, en arrivant au lycéeOhezo. Peu habitué à la nature, il va faire sonapprentissage au gré de l’année scolaire.Si l’auteure Hiromu Arakawa a choisi de faire évoluerson héros dans un milieu agricole, une originalité ensoi, c’est en toute connaissance de cause : elle-même a grandi et travaillé dans la ferme laitièrefamiliale. Mangaka reconnue, elle se représented’ailleurs sous les traits d’une petite vache àlunettes.Comédie romantique, manga d’apprentissage,l’intrigue de Silver Spoon lui permet de faireconnaître la campagne et l’agriculture d’aujourd’huiaux jeunes, public privilégié des mangas shonen.Enthousiasmé par le goût des aliments, épuisé par letravail agricole, Yûgo se rend compte au fil des pagesde l’investissement et des connaissancesnécessaires à la bonne marche d’une exploitation etperçoit, mine de rien, le lien qui existe entre lanature, l’homme et son alimentation. Il s’imaginaitentouré de fils de paysans ignares, il découvre desjeunes passionnés, qui, contrairement à lui, ontsouvent déjà réfléchi à leur future carrière. Gageonsqu’à leur contact, il trouvera lui aussi sa voie, tout aulong d’une série qui a déjà rencontré le succès auJapon.

En collaboration avec les éditions Kurokawa,l’enseignement agricole étaitprésent pour la première foisau Salon du Livre et à la Japan Expo pour la sortiedu manga Silver Spoon dontl’histoire relate les premierspas du jeune Yûgo dansl’enseignement agricole.

Les jeunes de l’enseignement agricoles'investissent dans les actions du ministèrepar leur présence sur les salons.

L'enseignement agricole sera présent au Salon européen de l'éducationdu 21 au 24 novembre 2013, ainsi qu'au Salon international de l'agriculturedu 22 février au 02 mars 2014.

Découvrez les formations et les métiers 100% nature

Les outils de communication permettant la valorisation et la promotion de l’enseignementagricole technique et supérieur auprès du grandpublic sont en permanence modernisés et réactualisés.Cette démarche doit permettre de mieux répondreaux attentes des jeunes et de leurs familles en recherche d’information notamment lors des différentes phases de l’orientation : salons,journées portes ouvertes, etc.

Pour tout savoir sur les parcours, les établissements, les débouchés, et plus encore… Rejoignez l'enseignementagricole sur facebook

▶www.facebook.com/ensnature

Du nouveau sur l'espace consacré à l'enseignementagricole sur le site agriculture.gouv.fr :▶www.agriculture.gouv.fr/enseignementagricole

À l'occasion de la rentrée 2013, une nouvellerubrique intitulée L'enseignement agricole près de chez toi valorisera l’enseignement agricole enrégion. Lieu d’informations et d’actualités, ce nouvelespace permettra de faire connaître la richesse et la diversité des formations et métiers sur l'ensemble du territoire.

agriculture.gouv.fralimentation.gouv.fr