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Séparation du lisier, un système prometteur Technique Agricole mai 2011

Technique Agricole

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Edition mai 2011

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Page 1: Technique Agricole

Séparation du lisier, un système prometteur

TechniqueAgricolemai

2011

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Page 3: Technique Agricole

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chines, voire encore d’un nouveau processus. Nous nous enthousias-mons par exemple pour une déten-tion des animaux de rente moderne et respectant au plus près possible leur comportement naturel. Mais c’est dans la nature des choses : tôt ou tard, et dans bien des cas, des inconvénients survien-nent qui freinent notre enthou-

siasme. Dans les stabulations libres, cela touche d’abord les grandes quantités de litière nécessaires aux animaux, et ensuite l’énorme volume de lisier qui en découle et qu’il faut épandre ou entreposer avec le moins de nuisances possible. Les épan-deurs à pendillards, comme la technique d’enfouissement du lisier fournissent une solution au problème, ce qui se manifeste par de nombreux programmes de recherche. Néanmoins, et malgré cet enthousiasme, des voix critiques se sont élevées, comme le montre notre interview avec Felix Düring, chef d’exploitation (p. 17). Il attire l’attention sur le danger que cause le lisier peu dilué sur les herbages, une menace accentuée par de faibles ou l’absence de précipitations. La solution de ce problème, dans ce cas – et aussi en ce qui concerne la pénurie de litière – c’est la technique de séparation du lisier. Connue depuis longtemps, elle a des chances de fêter son come-back grâce à une technique d’un niveau plus élaboré. Notre rubrique TA spécial s’en fait l’écho.

Ueli Zweifel

Page de couverture :Du lisier dilué et des fractions solides : deux composés profitables de la séparation de lisier. (Photo : Ueli Zweifel)

TA spécialSéparation du lisier – technique du procédé ................ 5Litière à base de lisier .................................................10

Economie d’exploitationBaisse des coûts des machines ...................................13

TA actualitésTout ce qui brille n’est pas or ......................................17 Le Fendt 828 Vario est élu « Tracteur de l’année » .... 20

Sous la loupeTraction animale : Nostalgie ou promesse d’avenir ? ... 22

SectionsCours F/G : VD ...........................................................24

ASETAPrix indicatifs ............................................................. 24Cours G40 ................................................................ 25

Technique des champs Les balles d’ensilage, une affaire qui roule ..................27

Rapport ART 739Comparaison entre rampe d’épandage à tuyauxsouples et distributeur de lisier traditionnel ................31

Impressum .............................................................. 38Révision des statuts

mai 2011 Technique Agricole 3

n Sommairen Editorial

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mai 2011 Technique Agricole 5

Technique à la ferme n

Graphique : Meritec, Strickhof

Séparation du lisier – technique du procédéLa séparation du lisier est une technique encore peu répandue qui apporte de nombreux avantages. Si le séparateur est utilisé en commun, les frais d’investissement et d’entretien élevés deviennent supportables.

Stephan Berger*

Lors du processus de séparation, le lisier est conduit au moyen d’une pompe de la fosse au séparateur. Le purin clair (fraction liquide) retourne soit dans la fosse d’ori-gine, soit dans une seconde fosse. La fraction solide est déposée sur la place à fumier. Le purin peut soit être épandu directement avec le tonneau à pression, soit servir de liquide de rinçage pour les voies de passage des poussoirs à fumier. Cela limite les risques de glissade des animaux. La fraction solide peut être épandue au champ, compostée ou utili-sée comme litière pour les animaux.

Avantages de la séparationLe purin clair peut être épandu par un équipement d’arrosage ou un distribu-teur à tuyau trainé. Cela présente l’avan-tage de ne pas provoquer d’engorge-ment. Les éléments nutritifs sont mieux répartis sur le sol, ce qui entraîne des rendements supérieurs (voir encadré « Eléments nutritifs ») et permet d’éco-nomiser des engrais minéraux. Les plantes « brûlent » moins, car aucune partie solide ne reste collée. La part de résidus de lisier dans l’ensilage diminue aussi de ce fait, alors qu’elle peut être élevée lors de la première coupe. Le purin apporte également des avantages dans l’exploitation : il ne doit pas être brassé, et le pompage en est facilité. La dilution du lisier devient superflue, ce qui évite des transports d’eau inutiles sur la route.

Les volumes de stockage sont réduits de 5 à 25 % selon le type de lisier et la finesse de criblage. 1000 kg de lisier sé-parés suffisent pour obtenir environ 900 kg de purin et 100 kg de matière solide. Celle-ci est presque dénuée d’odeur et peut sans autre servir de li-tière avec une surface de repos com-pacte, souple et sans grand entretien (voir le second article sur ce thème). Les besoins en paille et les coûts de litière baissent ainsi fortement. La matière so-lide peut aussi servir de fumier ou de compost. Le compostage de la matière solide permet la production d’engrais de haute valeur, dont la répartition régulière est grandement simplifiée.L’affouragement et l’espèce d’ani-maux jouent un rôle essentiel quant à la quantité de matière solide contenue dans le lisier. Si la matière solide est

*Stephan Berger, Service de technique agricole et prévention des accidents,     Strickhof/ASETA

Principe de séparation du lisier

Composant solide du lisier

Composant liquide du lisier

Séparation

Fosse à lisier

Entreposage

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mai 2011 Technique Agricole6

n Technique à la ferme

ensuite utilisée comme litière, elle re-tourne dans la fosse. Du point de vue de la technique de travail, le système « lisier complet » est avantageux, car il permet de réduire le travail. La matière solide se décompose avec le temps dans le lisier, ce qui réduit progressivement la part solide du lisier. Cependant, la vache ap-porte, avec ses déjections, de la matière solide, utilisable comme litière.

L’utilisation de séparateurs ne se li-mite pas à la séparation du lisier de bo-vins, porcs et poulets, mais s’étend aux domaines des denrées alimentaires et du secteur pharmaceutique. Dans les den-rées alimentaires, les déchets de lé-gumes, fruits, café et autres produits analogues seront ainsi séparés. Les abattoirs séparent également les maté-riaux comme les contenus de panse, les

distilleries traitent leurs déchets, alors que les installations de biogaz le font avant et après fermentation. Cela permet de réduire le volume des déchets, de minimiser les émissions d’odeurs, les matières solides étant utilisées comme fourrage pour les animaux ou comme engrais.Toutes ces opérations coûtent cependant quelque argent.

Le séparateur à vis : le plus fréquentPour la séparation, les installations dispo-sent le plus souvent de séparateur à vis de compression. Les éléments supplé-mentaires nécessaires sont : une pompe, des tuyaux de liaison, ainsi qu’un dispo-sitif de fixation de l’installation. Le sépa-rateur est en général actionné par un moteur électrique. Pour son fonctionne-ment, quatre conduites sont indispen-sables : la première amène le lisier depuis la fosse, et la deuxième conduit le lisier de la pompe au séparateur. Une troi-sième conduite dévie le surplus de lisier et le ramène dans la fosse, alors qu’une quatrième s’avère nécessaire à la récupé-ration du purin clair.La puissance électrique nécessaire est considérable et n’est pas toujours dispo-nible dans les exploitations de produc-tion laitière. Un moteur diesel constitue une alternative comme source d’entraînement.Compresseur à vis : Dans la zone d’in-troduction, l’eau est extraite du mélange

Le purin clair peut servir au nettoyage des aires de promenadeEn raison de l’usure continuelle, les aires de promenade deviennent rapidement glissantes, surtout lorsque le fumier y

sèche. Les animaux ne se déplacent plus qu’avec prudence, l’observation des chaleurs est rendue plus difficile, et des blessures surviennent suite à des chutes. Le purin clair peut sans autre servir au nettoyage de ces surfaces, comme des

voies de passage des poussoirs à fumier. Si le purin clair est conduit sur le passage du poussoir avant sont utilisation, l’aire de promenade est nettoyée. Cette opération se fait en toute simplicité au moyen d’une pompe immergée.

Eléments nutritifsDans les exploitations comptant des ef-fectifs importants, il faut souvent trouver d’autres voies que la valorisation interne du lisier et / ou du fumier, faute de quoi le bilan de fumure s’avère déséquilibré. Cela entraîne des coûts élevés. Une concentration considérable d’azote se trouve dans le purin clair, alors qu’une partie importante du phosphore reste liée à la matière solide. Les exploitations avec un autoapprovisionnement impor-tant en éléments nutritifs peuvent ainsi évacuer les excédents de phosphore sans transporter trop de liquide sur la route, l’azote restant dans l’exploitation.A noter que le lisier épais a un taux d’utilisation de l’azote de 67 % alors que celui du purin clair s’élève à 85 %.Comme le purin clair contient davantage d’éléments nutritifs grâce à la séparation, le rendement lors de l’épandage se ré-vèle supérieur. La composition en élé-

ments nutritifs dépend essentiellement de l’affouragement, de l’espèce animale, ainsi que de la grosseur du tamis et du réglage du séparateur. Dans le lisier complet de vaches laitières, la part d’azote dans la matière solide se situe aux environs de 20-40 %. En ce qui concerne le phosphore (P2O5), elle est de quelque 15-30 % et d’environ 10-20 % pour le potassium (K2O).Si l’on souhaite produire du fumier, pour des raisons propres à l’exploitation, le séparateur peut être adapté simplement pour permettre la diminution de la masse de la matière solide. Cela entraîne une augmentation des performances du séparateur et de la teneur en éléments nutritifs de la matière solide.La mise en valeur de l’azote est ainsi meilleure, et les pertes d’ammoniac limi-tées. La couche herbeuse est également préservée, car la matière solide n’est pas enchevêtrée avec l’herbe.

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mai 2011 Technique Agricole 7

Technique à la ferme n

Odermatt Umwelttechnik AG, Niederwil/SG/Fankhauser Fabrique de machines, Malters/LU

Sepcom015, 045, 065Vis synthétique en construction modulaire. 5 parties modu-laires qui peuvent se remplacer individuellement.

Groupe Meyer, Schwarzenbach/SG

Schweizer FANPSS 1.2-520PSS 3.2-520

H.U. Kohli AG, Gisikon/LU

CRI-MANSM 260/25 SM 260/50 SM 260/75 SM 300/25 SM 300/50 SM 300/75

E. Stöckli AG, Buttisholz/LU

KKS 26/2 S KKS 26 SF KKS 31 SKKS 31 SF

Keller Technique AG, Nussbaumen/TG

Bauer Modèle S655 HD avec tamis Heavy Duty pour une utilisation où une teneur élevée en MS dans la matière solide est requise.Modèle S855 HD avec moteur 7,5 kW et 2 tamis Heavy Duty pour une utilisation où une teneur élevée en MS dans la ma-tière solide est requise.

Rüegg Technique de lisier, Eschenbach/SG

EYSModèles SP 400, SP 600 HD SP 800 HD, SP 1’100 HDModèles HD : avec vis et tamis Heavy Duty pour une utilisation où une teneur élevée en MS dans la matière solide est requise.

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mai 2011 Technique Agricole8

n Technique à la ferme

par gravité, à l’intérieur du tamis. La vis située à l’intérieur transporte horizonta-lement le matériau libéré du liquide jusqu’à la sortie de la fraction solide. Dans la dernière partie du séparateur, la vis comprime encore le matériau afin d’extraire du liquide résiduel. Celui-ci sort sans autre du séparateur au travers du tamis. Des clapets de retenue sont nécessaires pour qu’une pression suffi-sante soit exercée. Ils comportent un couvercle muni d’un levier de pression et d’un revêtement tendu par un ressort, qui agissent depuis le haut et le bas. L’intensité de l’effet de séparation du mélange liquide-solide dépend essentiel-lement du type de lisier. Il existe plusieurs possibilités d’optimiser la séparation :• le débit augmente avec un tamis de

plus grande surface• le liquide résiduel dans la partie solide

diminue avec l’augmentation de la pression de la sphère de sortie

• la teneur en matière solide dans le purin clair diminue avec l’utilisation d’un tamis plus fin

• le degré de séparation des éléments solides s’améliore avec des trous de criblage plus petits.

(Source : Manuel d’utilisation du sépara-teur BAUER)

Les performances du séparateur sont prétéritées lorsque le purin clair est réintroduit dans la première fosse. Il est préférable, mais pas indispensable, de disposer de deux fosses. Avec deux fosses, seul un brasseur est nécessaire (pour le lisier épais).

Un décanteur travaille avec la force centrifuge, et les différents composants se séparent par accélération. Cette tech-nique est essentiellement utilisée dans les stations d’épuration et l’industrie, alors qu’elle est moins bien adaptée aux conditions rencontrées dans l’agriculture. Les corps étrangers, comme les pierres, peuvent endommager le décanteur, et des pierres se trouvent parfois dans le lisier. Par ailleurs, cette technique s’avère très onéreuse.Le tamis en arc constitue un autre type de contruction. Il ne se compose que d’un tamis au-dessus duquel s’écoule le lisier et s’utilise souvent en production porcine, en vue d’améliorer la qualité. Les matières solides, encore très imprei-gnées d’humidité, sont utilisables dans les grandes cultures. Le tamis en arc peut également s’utiliser en combinaison avec le séparateur à vis de compression. Cela limite l’usure du compresseur à vis. Exemple : sur 1000 kg de lisier, seul 200 kg de fraction solide subsiste, bien qu’étant encore très humide. Si elle passe ensuite dans le compresseur à vis, la machine se voit moins sollicitée, et la faible quantité restante est plus aisée à transporter.Pour les exploitations agricoles suisses, le séparateur à vis de compression est le plus indiqué, car il répond au mieux aux besoins des agriculteurs.

CoûtsLes séparateurs à lisier sont construits en différentes grandeurs et livrés com-plets, avec pompe, conduites et tapis de transport, ceci en version fixe ou mobile.

Le prix d’achat d’une installation diverge également. Il dépend du débit du sépa-rateur, de la grosseur de la pompe, des accessoires nécessaires pour la fixation (stationnaire sur un mur ou mobile sur une remorque ou un chariot), des conduites et des tuyaux, du tapis de transport et de l’entraînement électrique.Les coûts d’acquisition d’une instal- lation stationnaire, accessoires compris, se situe entre CHF 20 000.– et CHF 30 000.–. Pour une installation mobile, il faut envisager un investisse-ment de CHF 60 000.–.Suite à un taux d’utilisation optimal, un m3 de lisier séparé coûte environ un franc. Un séparateur mobile convient bien à un emploi collectif. Un meilleur taux d’utilisation permet de répartir les frais fixes sur plusieurs exploitations. En traitant 15 000 ou 20 000 m3 par an, les économies potentielles par une intensifi-cation de l’utilisation ne sont plus que minimes, et l’on peut rencontrer des dif-ficultés pratiques d’organisation. Pour une exploitation produisant jusqu’à 2000 m3 de lisier par année, il vaut la peine de s’organiser en une communauté apte à traiter plus de 10 000 m3 de lisier par an. En cas d’exploitation en commun, il faut veiller à une chaîne efficace et complète. Cela comprend par exemple le stockage intermédiaire du purin clair lorsqu’aucune fosse vide n’est disponible. Il faut aussi veiller à ce que le débit du séparateur soit suffisamment élevé. Des performances de 10 à 20 m3 par heure sont certainement suffisantes pour des installations stationnaires, mais pas pour

Installations de séparation fixes et mobilesUne installation de séparation se compose d’une pompe pour matières épaisses, d’un séparateur et de conduites. L’installation peut être montée fixe ou mobile, sur un chariot de transport, selon le mode d’utilisation. L’avantage des installations mobiles est son utilisation potentielle en commun.

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mai 2011 Technique Agricole 9

Technique à la ferme n

stationnaire mobile

Fixe : Prix d’achat (Fr.) 27 000 70 000

Durée d’amortissement (an) 20 12

Variable : Frais de réparation et d’entretien (Fr./h)

5.45 11.90

Données de calcul des installations stationnaires et mobiles :

Tableau : Coût/m3 de lisier séparé

une utilisation en commun dans des ex-ploitations laitières qui doivent séparer quelque 1000 m3 en peu de temps.Une installation stationnaire est peu adaptée à une utilisation collective. Une exploitation traitant plus de 2000 m3 de lisier par an est favorisée par une instal-lation plus modeste, car les coûts uni-taires ne sont pas plus élevés qu’avec une installation plus grosse en communauté.Pour acheter sa propre installation, un modèle plus petit suffit, et son coût s’avère notablement inférieur. Le sépara-teur peut dans ce cas-là être utilisé de manière plus flexible et sur le long terme.Quant à savoir si la séparation du lisier a des chances de s’imposer aujourd’hui et non d’échouer comme auparavant pour des raisons de procédés techniques ou de coûts, cela dépend principalement de la façon d’exploiter cette technique dans une perspective d’optimalisation économique.

Intéressant pour de nombreux types d’exploitationsEn raison de leur grande diversité, les exploitations agricoles se laissent diffici-lement comparer les unes aux autres. C’est pourquoi les exigences posées aux installations de séparation sont multiples. Des critères différents s’appliquent pour chaque exploitation Des exemples sont donnés ici afin de montrer dans quelles conditions un séparateur à lisier est sus-ceptible d’entrer en ligne de compte :• Exploitation qui épand le lisier complet

et le fumier sur les prairies : Les élé-ments du système d’épandage par tuyaux (conduites et pompe) ne ris-quent plus de s’engorger. L’espace temps disponible pour l’épandage du purin est plus important, la part en matières solides étant inférieure et le purin adhérant moins aux feuilles. Le fumier sec se dégrade rapidement, ce qui limite également sa présence dans le fourrage. Le purin clair peut être épandu au moyen d’une installation d’arrosage, ceci même dans les

grandes cultures, sans que le sol ne subisse de dégâts dus au passage de lourdes machines.

• Exploitation qui achète beaucoup de paille : Le besoin en paille diminue avec la séparation du lisier, ce qui entraîne une diminution des frais d’achat et de transport de paille.

• Exploitation avec stabulation entra-vée et lisier flottant, litière de paille et évacuation manuelle du fumier Avantage : Facilitation du travail, la litière produite par séparation pou-vant être éliminée avec le lisier flottant.

• Exploitation qui cultive beaucoup de céréales pour couvrir ses besoins en paille et achète du fourrage : Facilita-tion du travail, la litière produite par séparation pouvant être éliminée avec le lisier flottant.Avantage : Réduction du volume du lisier et ainsi coûts moindres de transport.

• Exploitation qui cultive beaucoup de céréales pour couvrir ses besoins en paille et achète du fourrage : Avan-tage : Les surfaces céréalières peu-vent être réduites lorsque les élé-ments solides servent de litière. Du fourrage est alors produit sur les surfaces ainsi libérées, ce qui dimi-nue les frais d’achat de celui-ci.

• Exploitation avec beaucoup de lisier et contrat de prise en charge.Avantages : Réduction du volume de lisier et diminution des frais de transport.

• Exploitation avec installation de biogaz.Avantage : Le matériau final peut être mieux mis en valeur par la séparation.

Tester un séparateurLa raison principale pour la séparation est une manipulation plus aisée des matières solides. Le coût élevé de la paille en est aussi une, ainsi que la ré-duction du volume de lisier qui s’ensuit. Le prix croissant de la paille provient essentiellement de la surface de cé-réales en diminution et des besoins ac-crus dans le domaine de la production animale.En dépit de l’expérience acquise jusqu’à maintenant, de nombreuses exploita-tions restent sceptiques quant à l’op-portunité de la séparation du lisier et de son utilisation comme litière. C’est pourquoi il est conseillé de demander une démonstration avant d’acheter une telle installation, ceci même pour sa propre exploitation. L’application pra-tique permet de bien évaluer les résul-tats du système et de tester le lisier sé-paré comme litière directement dans ses propres logettes. Ce processus en est à ses débuts et cela principalement en France et en Suisse romande. Le sé-parateur est utilisé dans la pratique, bien qu’il soit plutôt gourmand à l’achat sur le plan de mobilisation de capitaux. Cette machine a certes un avenir, mais devra faire ses preuves à long terme. La séparation du lisier n’a pas encore été examinée jusque dans les moindres détails sur le plan économique. Il n’est, par exemple, pas encore certain que ce type de litière soit agréé dans les exploi-tations situées en zone de production fromagère. L’on ne sait pas non plus quel type de litière les animaux préfè-rent. Il s’agit également de déterminer comment la répartition de purin clair et de matières solide se fait en l’absence de paille. n

Installation fixe,coûts par m3

Installation mobile,coût par m3

500

m3

1000

m3

2000

m3

3000

m3

4000

m3

6000

m3

10 0

00 m

315

000

m3

20 0

00 m

3

Fr. 5.00Fr. 4.50Fr. 4.00Fr. 3.50Fr. 3.00Fr. 2.50Fr. 2.00Fr. 1.50Fr. 1.00Fr. 0.50Fr. 0.00

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mai 2011 Technique Agricole10

n TA spécial

Litière à base de lisierLa paille, en tant que litière, est devenue l‘un des facteurs de coûts essentiel en matière de détention de vaches laitières. Des types de litière économiquement avantageux sont recherchés. La fraction solide issue de la séparation du lisier peut constituer une alternative au matelas de paille traditionnels.

Michael Zähner*

La séparation du lisier consiste à séparer les fractions solides (matériau solide) et liquide (purin clair) du lisier complet. Comme les expériences pratiques et les recommandations manquaient quant à l‘utilisation du matériau solide issu de la séparation du lisier, la Station de re-cherches Agroscope Reckenholz-Tänikon ART a mené une étude dans plusieurs exploitations. L‘objectif de cette étude consistait à apprécier la conformité de divers matériaux servant de litière, en particulier le produit de la séparation du lisier, sur les plans des besoins des ani-maux, de l‘hygiène, de la technique du procédé, de l‘économie du travail et d‘entreprise. Par ailleurs, des recomman-dations relatives à la mise en place et à l‘entretien des logettes sur litières de matériaux solides ont été élaborées.

* Groupe de recherches bâtiments, animaux et travail, Station de recherches Agroscope Reckenholz-Tänikon ART,  CH-8356 Ettenhausen,  E-Mail: [email protected]

Les fractions solides issues de la séparation du lisier présentent de bonnes  propriétés pour les litières. (Photo ART)

La mise en place de la litière dans les logettes se fait à intervalle de une à trois semaines à l‘aide du chargeur automo-teur, ou du tracteur avec frontal. L‘épais-seur varie selon les exploitations de 8 à 25 cm. La surface des logettes sent la tourbe. Elle est compacte mais défor-mable et se laisse facilement aplanir

chaque jour avec un racloir, une fourche ou un râteau.

Adéquation aux besoins des animauxLors des investigations quant aux défor-mations éventuelles des jarrets causés par la litière de matériau solide

Fig. 1 : Nombre de dommages par 100 animaux dans les étables examinées avec litière issue de la séparation du lisier (fraction solide ou compost), comparé à des valeurs référencées et répartis dans diverses catégories de dommages.

0

100

200

300

400

500

600

No

mb

res

po

ur

10

0a

nim

au

x[n

]

Types de logettes / Matériaux comme litière

Croûtes et plaies ouvertes < 2 cm

Zones sans poil > 2 cm

Zones sans poil < 2 cm

⇒ Valeurs tirées de la littérature selon Buchwalder 1999 et Schaub et al. 1999 ⇐

Page 11: Technique Agricole

mai 2011 Technique Agricole 11

TA spécial n

provenant de la séparation du lisier, seul un faible nombre de dommages ont été constatés. 59 % des animaux n‘ont subi absolument aucun dommage. Le degré de gravité des dommages visibles aux jarrets peut être qualifié de léger. Les dégâts principaux les plus fréquents au niveau des tarses étaient des places sans poils, ainsi que des croûtes et des bles-sures ouvertes d‘un diamètre inférieur à 2 cm. Des blessures plus importantes n‘ont été détectées que sur de rares animaux. Les valeurs avec les matières solides sont comparables à celles des matelas de paille, des matelas de paille-chaux, du compost et du sable. Dans les exploitations avec de la paille en vrac sur couches profondes, respectivement des couches confort et des tapis en caout-chouc sur logettes surélevées, la fré-quence des dommages s‘avère beaucoup plus élevée (fig. 1).La comparaison présente également des différences entre les exploitations. Cela démontre que, pour ce qui touche les besoins des animaux, d‘autres éléments que le type de litière ont des incidences. Il s‘agit par exemple de l‘épaisseur de la couche, de l‘entretien des logettes, ainsi que leurs dimensions et les dispositifs de réglage.

HygièneLa qualité bactériologique de la couche et du lait des logettes avec une litière issue de la séparation du lisier n‘est pas plus critique sur le plan hygiénique que celle d‘autres types de litières comme les matelas de paille-fumier, le compost et les couches confort. Les teneurs en germes étaient globalement faibles. Les staphylocoques à coagulase positive et les bactéries propioniques n‘ont pas été détectées dans les échantillons de li-tière. Les entérocoques et les germes mésophiles aérobies étaient présents dans la litière, mais pas ou très faible-ment dans le lait. Ces bactéries peuvent se trouver dans la litière et atteindre ainsi la surface des trayons. Un transfert jusqu‘au lait dépend cependant de l‘hygiène et de la technique de traite, du nettoyage et de la désinfection de l‘installation de traite, ainsi que du re-froidissement du lait.Les faibles quantités de germes sont surtout à mettre en relation avec les surfaces sèches et propres des aires de repos et des passages. Il s‘agit d‘un élément essentiel quant à la qualité

Compost Logette profondesFraction solide

Matelas de paille Logettes surélevéesMatelas souples

Avantages

Propreté des animaux

Peu d’altérations de la peau au niveau des articulations

Confort élevé pour l’animal

Surface de repos compacte déformable

Elimination aisée de la litière

Stockage aisé de la litière

Entretien facile des logettes Entretien facile des logettes

Prix bas de la litière

Faibles coûts annuels

Réduction du volume de lisier

Epandage plus ciblé du lisier

Dérangement minimale de rampes d’épandage à

tuyaux souples

Brasseur à lisier non nécessaire

Inconvénients

Altérations de la peau au niveau des articulations

Confort de l’animal

Elimination variable suivant le tapis

Prix élevé de la paille

Investissement élevé pour le séparateur

Coûts annuels élevés

Nécessité d’une préfosse

Nécessité d’une aire de séparation

Scepticisme des consommateurs/trices

Recommandations

Entretien quotidien des logettes

Epaisseur d’au moins 15 cm, mieux 20 cm

Couloirs de circulation carrossables pour l’épandage de la litière

Matériaux bruts hygiéniques

Compost mature

Compost tamisé

Utilisation commune par plusieurs exploitations :

seulement lors du nettoyage des appareils

après la séparation

Déclarer l’apport d’éléments fertilisants dans Suisse-Bilanz en cas d’achat

Tab. 1 : Avantages, inconvénients et recommandations relatives à la litière issue de la séparation du lisier, ainsi qu‘au compost, matelas paille-fumier et couches « confort ».

bactériologique des aires de repos et, en fin de compte, du lait.Comme aucune exploitation avec pro-duction laitière sans ensilage n‘a été examinée, il n‘a pas été possible de tirer des conclusions quant à la compatibilité du compost et de la fraction solide issue de la séparation du lisier pour les exploi-

tations situées en zone de fromageries. En cas d’utilisation de séparateurs entre plusieurs exploitations, un nettoyage complet de l‘installation est indispen-sable entre deux utilisations. Cela per-met d‘éviter la diffusion potentielle de germes indésirables.

Page 12: Technique Agricole

mai 2011 Technique Agricole12

n TA spécial

Besoins en temps de travail et coûtsLes besoins en temps de travail quotidien pour l‘entretien des logettes avec de la litière issue de la séparation du lisier, re-nouvellement de la litière et séparation comprise, s‘élèvent de 0,90 à 0,95 mi-nute de main d‘œuvre (MOmin) par vache pour un cheptel de 60 têtes. Cette durée est tout à fait comparable à celle nécessaire pour les matelas de paille ou de compost. Les besoins en temps de travail pour les logettes surélevées avec couche souple s‘avèrent quelque peu inférieurs avec 0,65 MOmin par vache et par jour.Une comparaison sur le plan de l‘écono-mie d‘entreprise – calculée sans les coûts du travail des différents procédés-montre que les coûts diffèrent essen-tiellement selon le processus de sépara-tion et les frais liés à la litière (paille, compost). Pour un troupeau de 60 vaches (places gros bétail PGB), les couches profondes avec litière issue de la séparation du lisier reviennent à CHF 116.–; les coûts sont ainsi plus éle-vés que ceux des matelas de paille, de paille-chaux et de compost. Ils sont ce-pendant inférieurs à ceux des couches profondes revêtues de sable et des boxes surélevés avec couche confort (fig. 2). L‘inconvénient du procédé « li-tière à base de fraction solide » est le coût d‘achat élevé du séparateur (com-pacteur à vis), qui va de CHF 42 000.- à 50 000.- Un tel investissement ne sera justifié que pour de grandes exploita-tions. Il est possible de réduire les coûts en utilisant l‘installation en commun, par mandat à une agro-entreprise ou par d‘autres biais comme l‘utilisation de variantes de séparation plus simples comme le tamis en arc.

RésuméL‘utilisation comme litière de la fraction solide issue de la séparation du lisier équivaut sur les plans des besoins des animaux, de l‘hygiène et du temps de travail à l‘entretien de logettes sur couche paillée. Les facteurs influençant positivement la conformité aux besoins des animaux, ainsi que la teneur en germes des logettes et du lait, sont une quantité de litière suffisante qui doit être sèche, propre et entretenue régulière-ment, sans oublier un dimensionnement approprié des logettes. L‘achat d‘un sé-parateur n‘est raisonnable que dans les

grandes exploitations ou en cas d‘utilisa-tion en commun.Lors d‘une nouvelle construction ou de l‘aménagement de l‘étable, les agricul-trices et agriculteurs seraient bien inspi-rés de se décider au sujet du type de li-tière en phase de planification déjà. Il s‘agit ici de considérer le processus dans

Fig. 2 : Comparaison des coûts annuels des logettes avec diverses surfaces de repos et types de litières de 40 à 80 places (PGB).

son ensemble, de la préparation ou de l‘achat jusqu‘au recyclage ou l‘élimina-tion de la litière. Les avantages et les in-convénients, ainsi que les recommanda-tions en matière de planification, de construction et de séparation du lisier sont résumés dans le tableau n

0

100

200

300

40 60 80 40 60 80 40 60 80 40 60 80 40 60 80 40 60 80

Sable Compost Fraction solide M. paille-chaux Matelas de paille Matelas souples

Co

ûts

an

nu

el

[Fr.

/PG

B]

Types de logettes / Matériaux comme litière

Travail requis par lʼentretien des logettes

Paille, compost

Séparateur, matelas

Stock de paille, montage logettes

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Page 13: Technique Agricole

mai 2011 Technique Agricole 13

Economie d‘entreprise n

Il est important, pour le succès économique de l’exploitation, de soumettre les niveaux de mécanisation – donc l’organisation des divers travaux – à une analyse attentive. (Photos : Ruedi Gnädinger)

Baisse des coûts des machinesLa baisse des coûts des machines peut constituer une partie de la solution en vue de produire de manière plus économique. Dans le cadre d’une série d’articles à ce sujet, la façon d’analyser les coûts et de les influencer est décrite. Ruedi Gnädinger, auteur de ces articles, parle ici du choix des méthodes de travail. Bien peser leurs tenants et aboutissants tout en prenant en compte ce qui existe, tel est le principe de base.

Ruedi Gnädinger

En relation avec l’équipement de l’exploi-tation, il s’agit aussi de définir les procé-dés essentiels. Les exploitations d’éle-vage de bétail et de production fourragère doivent choisir entre la pâture intégrale, l’herbage à l’étable, l’ensilage sur toute l’année, l’affouragement hi-vernal avec ou sans ensilage, le four-rage en vrac ou en balles, sans oublier toutes les combinaisons possibles et imaginables. Lors de ce choix, une tendance se dessine en faveur de l’ensilage à l’année et la chaîne de balles. La question se pose cependant de savoir, pour prendre cette option, si ces exploitations ont bel et bien considéré les aspects financiers ou simplement retenu les arguments classiques, comme davantage de flexibilité et une simplification des travaux quotidiens.

Selon nos observations, dans le cas de l’ensilage sur toute l’année, les surfaces de fourrage plus grandes sont souvent mises entre parenthèses ou sous-esti-mées. En conséquence, des investisse-ments plus importants s’avèrent néces-saires les premières années suivant le changement, afin d’améliorer les perfor-mances de récolte. Une autre solution consiste à mandater une agro-entreprise. Toutes ces mesures augmentent les coûts par rapport à la situation initiale.La technique des balles rondes a été présentée, lors de son introduction dans les années 1970, comme une alternative économique à la chaîne « en vrac » et aux bottes haute densité, courantes à l’époque. Quand on pense cependant au nombre de machines qui « accompa-gnent » cette chaîne – qui comporte chargeur télescopique, remorque de transport, dérouleur de balles, re-morque-mélangeuse, installation de séchage pour balles, etc. – l’on peut

Lorsque des machines essentielles doivent être remplacées, la question des procédés redevient actuelle. Faut-il privilégier la chaîne des balles rondes si l’ancienne autochargeuse ne sert plus qu’au stockage des feuilles plastiques ?

Page 14: Technique Agricole

mai 2011 Technique Agricole14

n Economie d‘entreprise

vraiment se demander si la chaîne « autochargeuse » ne reste pas la solu-tion la plus avantageuse.

Comparaison de coût des procédésIl est possible d’évaluer deux, voire da-vantage de procédés par calcul grâce à la comparaison de coût des procédés. La condition pour une comparaison cor-recte de ces coûts est d’une part l’appli-cation d’une méthodologie adéquate et, d’autre part, que les données introduites correspondent bien à la situation de l’exploitation. Les comparaisons de coût des procédés qui ont davantage le carac-tère d’exemple, ou ne tiennent pas compte de la situation de l’exploitation (effectifs, infrastructure, topographie, morcellement, etc.), sont à adapter en conséquence.

Une comparaison de coût des procé-dés est méthodologiquement cor-recte si :• les procédés ne contreviennent à au-

cune directive et respectent les pres-criptions reconnues de la technique (prévention des accidents et de pro-tection des travailleurs), de la protec-tion des animaux et de la protection de l’environnement;

• les procédés comparés ont les mêmes limites et conditions. La comparaison des méthodes de conservation du fourrage devraient en principe prendre en compte l’ensemble des étapes, de la fauche à l’affouragement;

• l’horizon de temps et de planification doit au moins être équivalent. La comparaison d’un procédé pratiqué dans une exploitation avec d’anciennes machines (durée d’utilisation résiduelle faible) et d’un procédé récent (amor-tissements élevés) n’est correcte que jusqu’au moment où les anciennes machines seront remplacées;

• les différences de rendement (pertes, fournitures internes, revenus de ventes) induites par les procédés se-ront prises en compte.

Les éléments spécifiques à l’exploi-tation et au procédé suivants sont nécessaires :• données chiffrées comme surfaces

travaillées, volume récolté, effectif d’animaux, etc.;

• investissements et conséquences attendues;

• performances des procédés, soit les besoins en temps de travail;

• valorisation du travail (objectifs pour-suivis ou salaire horaire réalisés dans l’exploitation). Des valeurs irréalistes favorisent des niveaux de mécanisa-

tion plus élevés (remplacement du travail par le capital);

• revenus inférieurs ou supérieurs dus au procédé;

• comme la récolte de ces données se révèle laborieuse, les éléments analo-

Principes, données et calculs

Silo-tour existant Balles rondes par agro-entreprise

Effectifs, surfaces, quantités

30 vaches,15 ha de surface pour fourrage, 420 dt MS d’ensilage/an

Idem

Investissements Désileuse par le haut avec rail de griffe au-dessus du silo

Chargeur frontal et pince à balles, place de stoc-kage en gravier

Désinvestissement Vente du silo existant

Coût des forces de traction, machines et silo

A adapter selon les conditions spécifiques, sur la base du calcul des coûts ART

Idem

Coût du travail CHF 28.–/h Idem

Coûts annuels Silo-tourCHF

Balles rondes

CHF

Coût du travailCharger et décharger (1,2 hUMO/t MS)Charger et entasser, (0,8hhUMO/t MS)

1 410940

Coût des machinesUtilisation tracteur (0,6 hT/t MS)Autochargeuse 20 m3 (3,0 Tr/ha)Souffleur polyvalent 11 kWPressage et enrubannage par tiers, charger et entas-ser, tracteur (0,8 h/t MS)Remorque (0,5 h/t MS)Chargeur frontal (0,8 h/t MS)Pince à balles (0,8 h/t MS)

9601 800

3104 5901280800540340

Coût du travailReprise et affouragement (0,85 minUMO/UGB et jour)Transport et affouragement (1,0 minUMO/UGB et jour)

21402 520

Coût machinesDésileuseTracteur pour transport (0,25 minT/UGB et jour)Chargeur frontal (0,25 minT/UGB et jour)Pince à balles (0,25 minT/UGB et jour)

2 800860360230

Coût de stockageSilo-tourPlace de stockage en gravier

1 250480

Coût comparable des procédés 10 670 12 940

Tableau : Comparaison de coût des procédés « silo-tour existant » et « ensi-lage en balles rondes »Données de base

Calculs

Page 15: Technique Agricole

mai 2011 Technique Agricole 15

Economie d‘entreprise n

gues des divers procédés, ou ne se différenciant que faiblement, ne sont pas introduits dans la comparaison de coût. L’exemple suivant montre com-ment se présente une comparaison de coût des procédés.

Equiper le silo-tour d’une désileuse par le haut ou opter pour des balles d’ensilage ?Dans une exploitation de 30 UGB, la moitié des besoins d’affouragement d’hiver est conservée dans un silo-tour et dans une installation de séchage en grange. Le chef d’exploitation souhaite mécaniser la reprise avec une désileuse. La collaboration avec un agro-entrepre-neur ou le passage aux balles rondes pourrait constituer une alternative. Une comparaison de coût des procédés, spécifique à l’exploitation, s’avère une excellente méthode afin d’évaluer les effets financiers de ces deux variantes.Avant de pouvoir commencer avec les calculs dans cet exemple, il convient d’apporter toute la clarté nécessaire en ce qui concerne les investissements né-cessaires, les désinvestissements (vente du silo), les divers éléments chiffrés, les

performances des procédés, les besoins en temps de travail, la valorisation du travail, etc. Les données de base dépen-dent de ces divers éléments.

La comparaison montre que le procédé en place, complété par une ensileuse par le haut, apporte un avantage financier de quelque CHF 2300.–/an. Il faut relever ici que, dans la variante balles rondes, la vente du silo-tour a été prise en compte pour un montant de CHF 10 000.–. Les frais annuels du silo-tour se basent en conséquence sur cette valeur. Si cette valeur avait été inférieure, la comparai-son de coût aurait tourné encore davan-tage en faveur de la variante silo-tour.Dans cet exemple, les coûts de la main-d’œuvre sont semblables pour les deux variantes. S’ils étaient différents, il fau-drait également considérer leurs effets sur le revenu du travail. Est-ce que, pendant le temps de travail épargné, un revenu horaire de CHF 28.–/h est réaliste ?Les contacts avec les agriculteurs ont très souvent mis en évidence le fait que le choix d’un mode de travail se fonde très rarement sur une comparaison de coûts des procédés. L’on regarde la plu-part du temps ce que les autres font (où va la tendance ?). C’est bien dommage, car ce qui est bon pour la majorité n’est pas forcément la panacée pour sa propre exploitation avec ses spécificités. n

Dans la comparaison de coût des procédés, les niveaux de mécanisation élevés s’en sortent d’autant plus à leur avantage que la valeur du travail est importante. Afin de ne pas en arriver à des extrémités erronées, le prix indiqué doit correspondre à ce qui est réalisable au sein de l’exploitation ou alors il faudra valoriser le temps de travail économisé à ce tarif horaire en dehors de l’exploitation.

Lorsqu’un procédé implique de gros tracteurs, ces derniers sont souvent utilisés à d’autres tâches pour lesquelles une puissance pareille n’est pas indispensable. Cela entraîne des coûts de traction globalement supérieurs.

Page 16: Technique Agricole

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Page 17: Technique Agricole

mai 2011 Technique Agricole 17

Technique des champs n

Vu leurs effets positifs sur l’environnement, les systèmes d‘épandage à tuyaux souples sont encouragés par la Confédération et les cantons. (Photo : Agroscope Reckenholz-Tänikon [ART]).

Tout ce qui brille n‘est pas orLes systèmes sophistiqués d‘épandage à tuyaux souples, présents actuellement sur le marché, apportent une contribution essentielle pour optimaliser l‘épandage du lisier et abaisser les émissions d‘ammoniac. Toutefois, l‘influence sur la charge au niveau des essieux et de la répartition du poids, ainsi que sur les besoins en puissance dans le cas d‘une modification technique, ne doivent pas être sous-estimés. Felix Düring, président de la section St-Galloise de l‘ASETA, apporte quelques remarques critiques à ce sujet.

Technique Agricole : Comment jugez-vous les avantages fondamentaux de la technique d‘épandage à tuyaux souples qui, c‘est bien connu, diminue les émis-sions d‘ammoniac et améliore la préci-sion d‘épandage.Felix Düring : Il est incontestable que l‘épandage à tuyaux souples exerce un effet positif sur les émissions d‘ammo-niac et assure une précision d‘épandage élevée. Ce qui me dérange, en tant que praticien, c‘est le fait que les ressources se concentrent de manière unilatérale sur cette technique d‘épandage. Une gestion professionnelle du lisier ne commence pas avec la technique d‘épandage, mais déjà à l‘étable. J‘ai fait des calculs dans mon exploitation avec le modèle de simulation « Agram-mon ». Celui-ci permet d‘évaluer les émissions d‘ammoniac et montre com-ment des modifications de la technique de production peuvent avoir des effets sur les émissions (www.agrammon.ch).

Cela démontre clairement que des me-sures à l‘étable (comme le nettoyage de l‘aire de promenade), la dilution du lisier et l‘observation des conditions météo-rologiques lors de l‘épandage permet-tent également une forte diminution des émissions d‘ammoniac. Chaque agriculteur devrait lui-même décider par quelle mesure il souhaite contribuer à la réduction des émissions d‘ammo-niac.Un effet contraire aux objectifs fixés se produit lorsque l‘agriculteur dilue moins le lisier afin de limiter le volume et dimi-nuer ainsi les coûts d‘épandage par un agro-entrepreneur. En ce qui concerne les émissions, l‘épandage à tuyaux souples apporte des avantages qui sont en partie annihilés par une dilution réduite.Lorsque l‘agriculteur procède lui-même à l‘épandage, les coûts entrent moins en ligne de compte, et le lisier ne sera pas moins dilué.

Technique Agricole : Un point toujours critique des rampes à tuyaux souples est leur poids élevé. Comment jugez-vous cela du point de vue de la pratique ?Felix Düring : Les citernes à pression équipées d‘une rampe à tuyaux souples nécessitent des tracteurs plus lourds et puissants que les citernes classiques. En plus des citernes plus grandes, le poids additionnel du répartiteur impose l‘utili-sation de tracteurs plus gros afin de res-pecter les prescriptions relatives à la cir-culation routière. Dans notre région plutôt accidentée, de nombreux tracteurs relativement légers sont en fonction et ne peuvent remplir ces conditions. En utilisant de tels tracteurs, la charge

Felix Düring : « Une gestion professionnelle du lisier ne commence pas avec la tech-nique d‘épandage, mais déjà à l‘étable ». (Photo : Ueli Zweifel)

Page 18: Technique Agricole

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mai 2011 Technique Agricole 19

Technique des champs n

d‘appui autorisée, puis la charge par es-sieu, sont vite dépassées. Dans le rayon de notre section (Saint-Gall), nous avons vécu un accident causé par une modifi-cation de la répartition du poids en cours d‘épandage. Afin que la charge d‘appui sur le tracteur avec la citerne pleine ne soit pas dépassée, l‘essieu de la citerne a été reculé un peu vers l‘arrière. Cela a entraîné une forte diminution du poids sur le tracteur avec la citerne vide et a provoqué l‘accident dès que l‘attelage s‘est trouvé dans une pente. A cela s‘ajoute le fait que la rampe à tuyaux souples pleine de lisier provoque l‘éléva-tion du centre de gravité et son déplace-ment vers l‘arrière, ce qui accentue en-core les risques.

Technique Agricole : Comment appré-ciez-vous les coûts de ce procédé ? Felix Düring : Le rapport FAT 739 (voir Technique Agricole d’avril) montre qu’il faut de très forts taux d’utilisation pour rentabiliser que les rampes à pendillards. Si les coûts du plus gros tracteur sont également pris en compte, la situation s‘aggrave encore. Est-il raisonnable de soutenir cette évolution alors qu‘un agriculteur peut épargner une bonne part d‘émissions par une gestion profes-sionnelle du lisier grâce à une technique réduite et légère, en assurant lui-même l‘épandage ?Dans la pratique, on s’aperçoit que les agriculteurs se voient contraints d‘épandre du lisier également à des ins-tants défavorables, cela en raison de la pression des coûts. Par exemple, de nombreux agriculteurs peuvent épandre

leur lisier avec des petites citernes dans des périodes favorables, alors qu‘un agro-entrepreneur n‘est pas capable de servir l‘ensemble de ses clients simulta-nément avec une seule grosse citerne. Cela signifie que l’on épand du lisier même dans des conditions météorolo-giques peu propices, ce qui entraîne des émissions plus importantes.

Technique Agricole : Il est aussi connu que la réduction des émissions d‘ammo-niac résulte de l‘épandage en bandes du lisier, ce qui limite l‘évaporation. Une conséquence de cette forme d‘applica-tion entraîne la formation d‘amas de

paille. Est-ce que cela pose problème ?Felix Düring : Ces amas sont vraiment gênants. J‘ai connais-sance de plusieurs cas d‘agriculteurs qui ont revendu leur système en raison de cet inconvénient. Dans les grandes cultures avec une part importante de maïs dans l‘affoura-gement, cela ne joue aucun rôle. En re-vanche, dans le cas d‘une production herbagère intensive,

Besoins en puissance, poids, envergureLe rapport FAT 739 précise que le poids additionnel de la rampe à tuyaux souples s‘élève, selon les in-dications des firmes, de 700 à 1000 kg. Cela implique une puis-sance de traction de 1,3 kW à 6 km/h, soit de 3,0 kW à 40 km/h sur route. La force de traction sup-plémentaire croît encore de 3 kW dans une pente de 10 % sur le ter-rain et, sur route à 15 km/h, de 5  kW. La longueur de champ qui peut être traitée avec le contenu d‘une citerne diminue proportion-nellement, moyennant un débit d‘épandage constant, en fonction de la largeur de la rampe. Si 8000 litres de lisier sont épandus sur une largeur de 12 m et une longueur de 200 m, cela correspond à un apport de lisier de 24 m3/ha.

cela s‘avère gênant, car il faut enlever ces accumulations de paille de la fourragère. Du point de vue de l‘hygiène, cela n‘est pas déterminant, mais les restes à la crèche sont plus élevés et entraînent un surcroît de travail. n

Rédaction : Ueli Zweifel

L‘ombrage de l‘aire de promenade contribue au bien-être des animaux et constitue une mesure efficace de réduction des émissions d‘ammoniac (photo : Felix Düring).

Economie d‘émission par la technique d‘épandage à tuyaux souples (Résultats Agrammon)

Emissions NH3kg N/a

Déflec-teur

Tuyaux souples

Prairie 90 90

Etable et aire de promenade 415 415

Entreposage engrais de ferme 355 355

Entreposage engrais de ferme liquides 259 259

Entreposage engrais de ferme solides 96 96

Epandage engrais de ferme 217 182

Epandage engrais de ferme liquides 115 80

Epandage engrais de ferme solides 102 102

Production animale totale 1077 1042

Engrais recyclés 20 20

Eurface agricole utile 60 60

Production végétale totale 80 80

Total production animale et végétale

1156 1122

Page 20: Technique Agricole

mai 2011 Technique Agricole20

n TA actualité

Cinq certificats pour Fendt chez GVS-Agrar à Schaffhouse. L’évènement a été encadré par diverses personnalités. (De g. à dr.) : Ruedi Haudenschild, rédacteur en chef de Schweizer Bauer, Willi von Atzigen, directeur ASETA, ainsi que Werner Müller, chef des ventes, et son équipe. Egalement de la partie: Andreas Schwab et Daniel Sempach, publicistes, et Christopher Ochs, quatrième depuis la droite, représen-tant Fendt, de Marktoberdorf.

Le Vario 828 (260 Ch), présent sur le domaine Waldenbrunn, est un véhicule qui suscite un grand intérêt en Suisse.

Certification dans la catégorie « Maître-chargeur » pour Ernest Roth et son fils Jean-François qui est au commande de l’entreprise. Au volant du véhicule, Théo Hege, chef des ventes pour les produits Schäffer destinés à la Suisse et à la France.

Le Fendt 828 Vario est élu « Tracteur de l’année »L’élection du « Tracteur de l’année » est l’évènement de l’année AGRAMA dont le coup d’envoi a été donné en novembre. Le concours met en lice 49 tracteurs standards répartis en trois catégories de puissance, 8 véhi-cules agricoles pour la montagne, 13 chargeurs de ferme et 12 chariots télescopiques. Fendt est la marque plébiscitée par le public.

Ueli Zweifel

En collaboration avec Terre & Nature et Schweizer Bauer, Technique Agricole et Schweizer Landtechnik étaient pour

la première fois de la partie pour sélec-tionner les favoris du public parmi les nombreux tracteurs, faucheuses à deux essieux, chargeurs et autres cha-riots télescopiques.

Tracteur de l’année

Pourcentage des voix

1. Fendt 828 Vario 9,9 %

2. Fendt 312 Vario 8,2 %

3. John Deere 6534 Premium

6,6 %

Catégorie jusqu’à 80 Ch

1. Fendt 208 Vario 23,5 %

2. John Deere 5080M 17,1 %

3. New Holland T4030 11,3 %

De 81 à 125 Ch

1. Fendt 312 Vario 20,4 %

2. John Deere 6534 Premium

15,8 %

3. Rigitrac SKH 120 11,7 %

A partir de 126 Ch

1. Fendt 828 Vario 24,1 %

2. John Deere 8345 R 18,5 %

3. New Holland T7070

13,3 %

Les as de la montagne

1. Aebi Terratrac TT210

33,3 %

2. Rigitrac SKH 90 26,4 %

3. New Holland T4050

15,0 %

Chargeurs et télescopiques

1. Schäffer 3350 34,3 %

2. Manitou MLT 634 120 LSU

29,1 %

3. Caterpillar 262C 15,6 %

Page 21: Technique Agricole

mai 2011 Technique Agricole 21

TA actualité n

Les trois grands vainqueurs1er prix : un quad ATV Kawasaki KVF 360 de la maison Ad. Bach-mann, Tägerschen/TG : Hanspeter et Theres Glauser, Fischbach/LU;2e prix : un set de pneus de la mai-son Profi Pneu, Subingen/SO : Alexis Risse, Pont-la-Ville/FR; 3e prix : des chaînes à neiges Trygg de la maison Fankhauser/AG, Gon-diswil/BE : Daniel Berchtold, Giswil/OW.

Le Kawasaki ATV part pour Fischbach/LU Le grand prix, donc le quad ATV Kawasaki KVF 360 d’une valeur esti-mée à plus de CHF 11 000.– a été gagné par Hanspeter et Theres Glauser. Le couple, avec trois enfants

en bas âge, exploite un domaine de 19 ha avec production laitière, cultures et porcs à l’engrais. Ce quad a été offert par l’importateur de quad Kawasaki, Ad. Bachmann, dont la réputation ne cesse de croître vu le grand succès remporté par l’im-portation des tracteurs Kubota. Ces véhicules tout-terrain font non seule-ment plaisir à conduire, mais sont des auxiliaires de travail bienvenus, protégeant le sol grâce à leurs pneus ballon. Selon l’expérience de Kurt Bachmann : « Ceux qui ont découvert les avantages d’un quad ne peuvent plus s’en passer ! » Les frères Roland, Hanspeter et Kurt Bachmann sont aux commandes de l’entreprise fon-dée en 1953 par leur père Ad. Bachmann AG.

Heinz Röthlisberger, rédacteur et journaliste au Schweizer Bauer, teste le TT 210. (Photo: Heinz Grunder)

Theres et Hanspeter Glauser, les heureux gagnants du quad ATV Kawasaki KVF 360 avec transmission en continu sur l’essieu arrière. (A côté d’eux, Roland et Kurt Bachmann, à droite sur l’image)

Remise des certificats chez Aebi à Burgdorf : Mike Bauert, remplaçant du rédacteur en chef au Schweizer Bauer, et Willi von Atzigen, ASETA, félicitent Marco Studer, CEO, et Jürg Seewe, directeur des ventes, pour ce succès. (Photo : Heinz Grunder)

Les modèles appréciés de Fendt Dans toutes les trois catégories, la marque de Marktoberdorf, dans le sud de l’Allemagne, a récolté la majorité des suffrages. Elle s’est donc placée au pre-mier rang avec le modèle 828 Vario et, au deuxième rang, avec le 312 Vario. John Deere s’est hissé à la deuxième place dans les trois catégories, alors que New Holland obtenait le bronze dans les catégories 50 à 80 Ch et à partir de 126 Ch. Dans la catégorie de 81 à 125 Ch, le tracteur suisse SKH a rejoint les médaillés.L’élection de la prestigieuse marque alle-mande est confirmée par l’engouement du public. La réalité montre que les chiffres de vente Fendt ont fait un bond en avant ces dernières années. « Si l’on compare les voix obtenues lors du concours, un potentiel est encore dispo-nible ! », se réjouit Ugo Tosoni, directeur de GVS Agrar.

Des suffrages clairs pour les Aebi TT210 et Schäffer 3350Quant aux tracteurs-faucheurs pour les travaux en pente ainsi que les faucheuses à deux essieux, la majorité des votants ont opté pour des véhicules du groupe Aebi-Schmidt. Parmi les automoteurs en lice pour le travail en pente, une star a été révélée, le modèle TT210. Equipé d’un moteur turbo quatre cylindres (67 Ch) et une transmission hydraulique, il est à la tête des véhicules compacts. Pour la première fois lors du « Tracteur de l’année », les lectrices et les lecteurs ont été invités à choisir un favori parmi

les très appréciés chargeurs et chariots télescopiques. Ainsi, le chargeur com-pact 3350 articulé de Schäffer a été sacré dans cette catégorie. Equipé selon les toutes dernières directives du point de vue protection du chauffeur, ce véhi-cule permet de nombreuses utilisations autour de la ferme et peut atteindre des puissances allant de 45 à 130 Ch. « Ces chargeurs se révèlent aussi très perfor-mants pour l’approvisionnement du substrat dans les installations de bio-gaz », explique Théo Hege, chef des ventes de l’entreprise Ernest Roth SA à Porrentruy. n

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mai 2011 Technique Agricole22

n Sous la loupe

Bien entendu, le Chasselas, cépage roi en Suisse romande, prend une large place dans l’assortiment proposé par la cave, mais il est entouré par une bonne douzaine d’autres cépages.

Traction animale : nostalgie ou promesse d’avenir ?Lorsque Philippe Dubuis de la Cave Dubuis & Rudaz à Sion évoque la prochaine venue d’ânes dans ses vignes, il parle tassement des sols, respect de la nature, cycle de vie des produits, intérêts des consommateurs, promotion des vins… Nous sommes bien loin de toute nostalgie !

Monique Perrottet

Mais quelle mouche a bien pu piquer Philippe Dubuis lorsqu’il s’est mis en tête d’employer des ânes pour effectuer certains travaux dans un vignoble valai-san connu pour ses pentes parfois abruptes ? Fervent partisan du label Vi-natura®, ce label distingue les vins pro-duits selon les lignes directrices éditées par Vitiswiss, il ne peut s’en contenter et poursuit sa quête afin de réduire encore davantage l’impact environnemental de sa production. Dans le but de restreindre l’utilisation des produits phytosanitaires, il se tourne vers la biodynamie et en applique les principes sur les parcelles mécanisables.

Biodynamie : apprentissage empiriquePratiquer la biodynamie nécessite un savoir-faire qu’il n’est pas aisé à acquérir. C’est avant tout par des échanges entre

professionnels et les expériences person-nelles, donc de manière très empirique, que chacun construit ses connaissances. Si tout n’est pas explicable, il faut toute-fois se méfier de certaines approches trop ou très sectaires, et savoir garder un esprit critique mais surtout ouvert. Ainsi, Philippe Dubuis a recours à certaines huiles essentielles pour les décoctions, alors même que ces produits sont inter-dits par l’organisation Demeter qui cha-peaute la biodynamie en Suisse. C’est aussi pour garder sa liberté et les possi-bilités d’intervenir de manière plus conséquente si nécessaire qu’il ne sou-haite pas s’affilier à Demeter. En bon chef d’entreprise, la viabilité économique de sa cave est un élément central et non négociable.Il reconnaît toutefois que la biodynamie présente un désavantage de taille par rapport à la production intégrée : le nombre de passage pour assurer une protection optimale de la vigne, même dans un vignoble relativement épargné

par les maladies cryptogamiques, reste important. Et le tracteur ou la chenillette demeurent incontournables pour ces travaux générant une importante utilisa-tion d’énergie fossile ainsi qu’un tasse-ment des sols.

Entretien des sols – économie d’énergieLe sol n’est pas qu’un simple support pour plant de vigne ! Pour remplir ses multiples rôles, ce dernier doit être en pleine forme : vivant, aéré, normalement fourni en nutriments et en eau. Les très – trop – nombreux passages de tracteurs ou de chenillettes peuvent provoquer des tassements, de l’érosion, alors que le désherbage chimique ap-pauvrit non seulement la biodiversité, mais perturbe la vie microbiologique des sols. Alors que faire ? Revenir à la trac-tion animale, au moins dans les parcelles les moins pentues… Cette idée peut paraître un peu loufoque : comment des ânes pourraient-ils remplacer les che-

Petit aperçu de la large gamme proposée à l’amateur de vin.

Philippe Dubuis, membre fondateur, est à la tête de la Cave Dubuis & Rudaz depuis 1995. Dans le développement de son entreprise, il cherche à allier les impératifs écologiques avec les exigences économiques.

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mai 2011 Technique Agricole 23

Sous la loupe n

nillettes tout en permettant une exploi-tation rationnelle et économique ? Ce défi, Philippe Dubuis est prêt à le relever : il a fait l’acquisition de quatre ânes qui sont en cours de formation en France. Habitués à être attelés, ces animaux doivent apprendre à utiliser la herse et la charrue… Ainsi, plus besoin d’herbicide et limitation des besoins d’arrosage.Pour la protection phytosanitaire, la so-lution n’existe pas… ou pas encore… car diverses idées sont en cours d’évaluation. Pour assurer l’autonomie énergétique et afin de faire face au développement de son exploitation, Philippe Dubuis construit actuellement un nouveau bâti-ment adjacent à la cave actuelle. Il ac-cueillera de nouvelles installations de vinification, une cuverie et un tout nou-veau local de vente. Une place de choix sera, bien évidemment, réservée aux ânes qui rejoindront Sion dès leur forma-tion achevée. Philippe Dubuis a vu dans cette nouvelle construction l’opportunité de repenser la gestion énergétique. Il s’est alors fixé un objectif très ambitieux, à savoir une autonomie totale, qu’il pense atteindre grâce à l’installation de panneaux solaires pour la production d’électricité et d’une pompe à chaleur. Par contre, l’isolation du bâtiment n’a pas été considérée comme primordiale, bien au contraire : ici aussi, Philippe Dubuis tient à respecter le cycle de la nature. En hiver, le froid permettra de stabiliser les vins, alors qu’en été, les caves étant presque vides, il suffira de surveiller et refroidir individuellement les cuves encore pleines. Ce système servira

également, si nécessaire, pour assurer le bon déroulement de la fermentation malolactique, mais il tient à privilégier le cycle naturel et a renoncé à cette fer-mentation si celle-ci ne se fait pas spontanément.

Marketing et communicationLa durabilité d’une entreprise reposant sur trois piliers – environnement, écono-mie, social – interdépendants, Philippe Dubuis se doit de capitaliser sur ses atouts afin de se démarquer de ses col-lègues et concurrents. Dès lors, pourquoi ne pas valoriser les multiples qualités des ânes ? Sociables, intelligents, appréciés aussi bien des enfants que des adultes, ces animaux pourraient bien devenir les ambassadeurs de la cave : en les asso-ciant à différents events, ils apporteront la touche émotionnelle à même d’ame-ner le public en général, mais le client en particulier, à réfléchir à l’impact du mode de production sur notre environnement. Et pourquoi pas les inciter ainsi à mettre la main à la pâte en participant à quelques travaux viticoles ?C’est en travaillant sur ses valeurs que Philippe Dubuis veut assurer la pérennité de la Cave Dubuis & Rudaz. Celle-ci a été créée en 1985 par quelques amis amou-reux de la vigne et du vin. D’activité ac-cessoire, elle devient principale en 1994 et s’installe à Sion. Aujourd’hui, elle cultive 10 hectares de vigne, achète la vendange de 4 hectares supplémen-taires, vinifie par moins de 12 cépages différents et offre une palette de près de 30 vins à ses clients. n

Biodynamie en viticultureDe nombreux vignerons, souvent parmi les plus connus et prestigieux, pratiquent, au moins sur certaines parcelles de leur domaine, la biody-namie. Les bases de ce système de production ont été posées par l’an-troposophe Rudolf Steiner dans les années 1920. Ce dernier voit un domaine agricole comme un orga-nisme vivant, le plus diversifié et autonome que possible. Les intrants « en vivant » telles que semences, plants, fumures… sont le plus limités que possible. Diverses décoctions, tisanes ou macération sont utilisées pour soutenir le développement de la plante et la protéger des parasites. La biodynamie se différencie de la culture biologique par ses références ésotériques ainsi que par le respect des rythmes lunaires et planétaires dans la gestion des travaux.Les domaines viticoles qui pratiquent la biodynamie accordent une impor-tance toute particulière au fonction-nement biologique des sols et des végétaux. Ils recherchent avant tout l’amélioration de la qualité des pro-duits, le respect et l’expression du terroir.

Débutés en mars 2011, les travaux de construction de la nouvelle cave (ici, coulage de la dalle) avancent à grand pas. Elle accueillera les vendanges 2011 ainsi que les ânes dès le printemps 2012…

Des ânes dans le vignoble valaisan ? Une réalité à découvrir au printemps 2012.

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octobre 2010 Technique Agricole24

n Nouvelles des sections

Vaud

Formation pour obtenir le permis GJeunes conducteurs de tracteurs • Permis de conduire également reconnu pour la conduite

d’un cyclomoteur• Formation théorique valable pour la catégorie F (véhicule

limité à 45 km/h)

Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vi-tesse maximale est de 30 km/h, il faut avoir 14 ans révolus et être porteur du permis de conduire de cat. G. Il est pos-sible de passer l’examen un mois avant l’anniversaire.

Nos cours théoriques, d’une durée de deux après-midi (le mercredi de 13 h 30 à 16 h 30), contribuent à la réussite de l’épreuve. Les lieux des examens sont décentralisés en fonc-tion des inscriptions et accueillent de 10 à 15 participants.

Prix du coursmembre ASETA-VAUD : CHF 50.–non-membre : CHF 100.–

Information, rappelSur la voie publique, pour conduire un tracteur roulant à 40 km/h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus, et le permis de conduire portera la mention G 40. L’extension G 40 peut être obtenue, par les bénéficiaires de la catégo-rie G, en suivant un cours pratique de deux journées en-tières. Renseignements et inscriptions: ASETA Riniken, tél. 056 441 20 22, ou www.g40.ch.

Bulletin d’inscription à envoyer à :ASETA, A.-L. Amez-Droz, 1147 Montricherou par courriel : [email protected]

Nom/prénom (du participant)

Date de naissance Membre ASETA-Vaud oui non

Prénom (du père)

Téléphone Portable

Adresse

NPA, localité

Demande de permis déjà adressée au Service des automobilesoui non

Lieu désiré : Morges Moudon Yverdon

Période souhaitée : 2e semestre 2011 1er semestre 2012 2e semestre 2012

Tarifs indicatifs2011

Ces tarifs servent d’indication pour les indemnités des travaux effectués par les agro-entrepreneurs. Les salaires horaires sont fixés à CHF 47.–, et le prix du carburant à CHF 1.79. Les varia-tions du prix des fournitures (ficelles pour balle, films d’embal-lage par ex.) ainsi que les charges exceptionnelles seront fac-turées en sus. Les conditions générales d’affaire (CGA) de l’association Agro-entrepreneurs Suisse (www.agro-lohnun-ternehmer.ch) forment la base légale pour l’exécution des services.

Récolte CHF/ha

Moissonneuse-batteuse céréales 436.–

Moissonneuse-batteuse colza 550.–

Moissonneuse-batteuse maïs 6 rangs 508.–

Moissonneuse-batteuse tournesol 543.–

Ensileuse automotrice maïs (360 kW) 648.–

Ensilag maïs complet :ensileuse, 3 remorques, soufflerie 1200.–

Ensileuse automotrice herbe 565.–/heure

Remorque d‘ensilage 25 m3* 22.–/char

Autochargeuse-ensileuse 46* couteaux, 35 m3

77.–/char

Récolte des betteraves CHF/ha

Récolteuse complète, trainée, 2 rangs 960.–

Récolteuse automotrice intégrale, 6 rangs 795.–

Balles haute densité et balles rondes CHF/balle

Balles rondes, fourrage sec, 1,4 m3 11.–

Balles rondes, fourrage sec, 2,1 m3 15.–

Ensilage 1,4 m3 13.90

Enrubannage, 1,4 m3 13.40

Balles d’ensilage, presse combinée, 1,4 m3 24.20

Balles rectangulaires, fourrage sec, 1,4 m3 14.10

Balles rectangulaires, fourrage sec, 2 m3 15.90

Balles rectangulaires, ensilage, 1,4 m3 16.90

Balles rectangulaires, ensilage, 2 m3 18.25

Enrubannage 14.10

Broyeur auxiliaire (supplément) 5.–

Presse à haute densité 1.10

Semis CHF/ha

Semis betterave, monograin, 12 rangs 175.–

Semis maïs, 6 rangs 140.–

Distributeur d’engrais maïs (supplément) 30.–

Semis combiné, 4 rangs 282.–

Semis sur bandes fraisées 440.–

Combinaison de semis 288.–

Semis direct 217.–

Protection des plantes CHF/ha

Pulvérisateur 93.–

Engrais de ferme CHF/unité

Citerne, 12 m3, pendillards 12 m* 2.–/m3

Epandeur universel, 21 t* 30.–/char

* sans main d’œuvre ni tracteur

Page 25: Technique Agricole

Cours de conduite G40 n

www.

SVLT / ASETA

056 441 20 22

Après avoir réussi les examens des ca-tégories F/G, les jeunes dès 14 ans peu-vent suivre le cours G40. Inscrit dans le permis de conduire, le G40 autorise la conduite de tracteurs agricoles et de véhicules exceptionnels roulant à 40 km/h au maximum. Le G40 se dé-roule sur deux journées – 20 leçons au total – et le nombre de participants est limité à cinq. Grace à un enseignement intensif, les conductrices et conducteurs de tracteur acquièrent des bases solides qui leur assurent une bonne maîtrise de conduite. Les instructeurs sont au béné-fice de permis poids lourds et ont suivi une formation spéciale pour la conduite de véhicules agricoles.

Pour suivre le cours :Un permis de conduire de cat. F / GLa première journée : un tracteur rou-lant à 30 ou à 40 km/h, avec arceau de protection ; les permis de circulation des véhicules, le document antipollution, la convocation au cours.La deuxième journée : le tracteur et une remorque agricole.

La confirmation de l’inscription au cours G40 autorise les participants à s’exercer pendant un mois avec un tracteur roulant à 40 km/h, sans remorque.

Prix du cours : CHF 550.–. Le Fonds de sécurité routière ristourne une somme de CHF 100.–.

La Vaudoise Assurances versera un montant de CHF 100.– à la conclu-sion d’un nouveau contrat d’assu-rance véhicule à moteur à toute per-sonne qui a suivi le cours G40 (ou à un autre membre de sa famille habi-tant à la même adresse). Ce bon est valable deux ans à compter de la fin du cours G40.

Conditions généralesLes participants reçoivent la convoca-tion et la facture deux semaines avant le premier jour de cours. Pour une an-nulation intervenant après ces deux se-maines, un montant de CHF 60.– sera perçu pour les frais administratifs. En cas d’absence injustifiée, l’ASETA se ré-serve le droit d’encaisser l’intégralité du montant de la facture. n

Lieux et dates 2011

Aarberg BE10.06 + 14.06 18.08 + 23.0814.07 + 19.07 Bazenheid SG19.05 + 24.05 25.08 + 30.0821.07 + 26.07 03.11 + 08.11 Biberbrugg SZ30.06 + 05.07 27.10 + 31.1011.08 + 16.08 Brunegg AG01.06 + 06.06 29.09 + 04.1021.07 + 26.07 03.11 + 08.11Bülach ZH12.05 + 17.05 04.08 + 08.0807.07 + 12.07 Bulle FR12.05 + 16.05 22.09 + 26.0909.06 + 14.06 06.10 + 10.1030.06 + 04.07 04.11 + 14.1125.08 + 30.08 Claro TIauf Anfrage / sur demandeCorcelles-près-Payerne VD26.05 + 31.05 27.10 + 01.1108.09 + 13.09 Courtételle JU19.05 + 24.05 25.08 + 30.0821.07 + 26.07 06.10 + 12.10Düdingen FR16.06 + 21.06 13.10 + 18.1015.09 + 20.09 Frauenfeld TG23.06 + 28.06 08.09 + 13.0907.07 + 12.07 20.10 + 25.1025.08 + 30.08 03.11 + 08.11Gossau ZH23.06 + 28.06 29.09 + 04.1014.07 + 19.07 13.10 + 18.10 Hohenrain LU30.06 + 05.07 20.10 + 25.1025.08 + 30.08 Ilanz GR10.08 + 18.08 13.10 + 18.10Interlaken BE19.05 + 24.05 25.08 + 30.08Kägiswil OW26.05 + 31.05 15.09 + 20.0907.07 + 12.07La Sarraz VD12.05 + 17.05 28.07 + 02.0823.06 + 28.06 22.09 + 27.09Landquart GR12.05 + 17.05 11.08 + 19.0821.06 + 27.06 13.10 + 18.10Langnau i.E. BE19.05 + 24.05 28.07 + 02.0803.06 + 07.06 11.08 + 16.0809.06 + 14.06 15.09 + 20.0921.07 + 26.07 27.10 + 01.11 Les Hauts-Geneveys NE06.07 + 15.07 08.09 + 13.09Lindau ZH14.07 + 19.07 20.10 + 25.10Lyss BE15.09 + 20.09 20.10 + 25.10

Lyssach BE12.05 + 17.05 08.09 + 13.0926.05 + 31.05 13.10 + 18.1016.06 + 21.06 20.10 + 25.10Marthalen ZH12.05 + 17.05 05.08 + 09.0816.06 + 21.06 Mettmenstetten ZH08.07 + 12.07 10.11 + 14.11 Moudon VD26.05 + 31.05 25.08 + 30.0823.06 + 27.06 Niederurnen GL02.08 + 11.08 27.10 + 31.10 Nyon VD08.09 + 13.09 17.11 + 22.11Oensingen SO23.06 + 28.06 13.10 + 18.1001.09 + 06.09 Saanen BE29.09 + 04.10Salez SG 09.06 + 14.06 08.09 + 13.0907.07 + 12.07 10.11 + 15.11Schöftland AG22.06 + 28.06 27.10 + 31.1025.08 + 30.08 Schwarzenburg BE12.05 + 17.05 01.09 + 06.0930.06 + 05.07 29.09 + 04.1028.07 + 02.08 21.10 + 26.10 Schwyz SZ16.05 + 26.05 06.10 + 11.10 Sion VS30.06 + 05.07Sissach BL14.07 + 19.07 06.10 + 11.10 Sitterdorf TG30.06 + 05.07 13.10 + 18.1004.08 + 09.08 27.10 + 01.1101.09 + 06.09 10.11 + 15.1115.09 + 20.09 Sursee LU12.05 + 17.05 18.08 + 23.0809.06 + 14.06 08.09 + 13.09Tramelan BE12.05 + 16.05 01.09 + 06.0907.07 + 12.07 Tuggen SZ22.06 + 28.06 04.08 + 09.0805.07 + 14.07 Visp VSauf Anfrage/sur demandeWillisau LU16.06 + 21.06 22.09 + 27.0911.08 + 16.08 Zweisimmen BE09.06 + 14.06 04.08 + 09.0814.07 + 19.07 18.08 + 23.08 Zwingen BL19.05 + 24.05 01.09 + 06.09

25

Inscription au cours G40 Lieu et date du cours

Nom, prénom

Date de naissance

Adresse

NPA, lieu

No de tél. Portable

Numéro du permis de conduire (pos. 5)

J’ai pris connaissance des conditions de ce cours

Date et signature

Signature du représentant légal ou du maître d’apprentissage

Envoyer à : ASETA, case postale, 5223 Riniken, tél. 056 441 20 22, fax 056 441 67 31, courriel : [email protected]

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Page 26: Technique Agricole

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1233 Bernex: Graf Jaques tél. 022 757 42 59

1242 Satigny: Grunderco SA tél. 022 989 13 30

1252 Meinier: Saillet & Cie tél. 022 750 24 24

1401 Yverdon-les-Bains: Agritechnique tél. 024 425 85 22

1438 Mathod: Grunderco SA tél. 024 459 17 71

1438 Mathod: Promodis Suisse SA tél. 024 459 60 20

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Page 27: Technique Agricole

27

Technique des champs n

mai 2011 Technique Agricole

Les presses à chambre constante ou les presses à rouleaux exigent de plus fortes pointes de puissance que les presses à chambre variable. Elles sont privilégiées pour la confection d’ensilage.

Les balles d’ensilage, une affaire qui rouleToutes les presses à balles rondes conviennent pour confectionner des balles d’ensilage. Comme les valeurs intrinsèques des balles sont déterminantes, des différences subsistent. La tendance à davantage de couteaux démontre toute l’importance du dispositif de coupe.

Ruedi Hunger

Les chiffres de vente de des presses à balles rondes restent relativement constant et les constructeurs comptent

Règles générales spécifiques à l’ensilage d’herbe• Faucher le fourrage de haute valeur au bon moment ➔ Le fourrage vieux et

grossier tend à laisser des poches d’air dans les balles rondes avec un risque de fermentation secondaire.

• N’ensiler que du fourrage propre ➔ La hauteur de coupe et le réglage des machines de préparation du fourrage doivent être optimisés.

• Préfaner le fourrage ➔ Le fourrage de base mouillé donne des balles mal formées et perméables (problématique pour l’affouragement d’automne).

• Hâcher l’ensilage, le mettre en place de manière régulière et bien le compac-ter ➔ Un tassement compact évite l’intrusion d’air et assure un processus de fermentation optimal.

• Etanchéifier soigneusement le silo ➔ Enrubanner les balles en 6 couches en l’espace de 2 heures, en veillant à un recouvrement minimal de 50 %.

• Transporter et entreposer avec soin ➔ Stocker si possible les balles dans l’exploitation, sur le front et sur un fond sec.

• Veiller à un prélèvement suffisant ➔ Ne pas affourager de fourrage moisi et utiliser chaque balle en une semaine au plus.

(Brochure RAP-actuel/2001 « Les règles de base de l’ensilage d’herbe » et fiche technique ADCF-AGRIDEA, chap. 13, ensilage)

également sur un marché stable ou en légère croissance pour cette année. Ces chiffres réguliers indiquent que les balles rondes tiennent parfaitement leur place au côté des procédés de récolte « ensi-leuse » et « autochargeuse ». Les presses

à balles rondes présentent certains avantages, en matière de production d’ensilage d’herbe, par rapport aux procédés plus « lourds ». Ainsi, par exemple, il n’est pas indispensable de disposer d’une quantité minimale de fourrage. Cette méthode est adaptée aussi bien aux petites structures en pente qu’aux grandes surfaces du Pla-teau. Un tracteur pour le compactage, tel qu’il est nécessaire pour les silos-tranchées, s’avère superflu, et un seul conducteur parvient à réaliser l’en-semble du travail avec une combinaison presse-enrubanneuse.

Besoins de puissanceJoachim Sauter et Lorenz Dürr, d’Agros-cope Reckenholz-Tänikon ART, ont étu-dié les besoins en puissance des presses à balles rondes sur la base de mesures effectuées en 2005. Il s’avère que les presses à chambre constante exigent moins de puissance du tracteur que les presses à chambre variable en termes de kW de puissance d’entraînement. Leurs besoins en puissance augmentent linéai-rement, du début à la fin du processus

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Technique des champs n

mai 2011 Technique Agricole

de pressage. Comme les balles sont plus denses et lourdes, la résistance à l’en-roulement augmente progressivement sur les rouleaux. Au contraire, la presse à chambre variable exige la pleine puis-sance déjà très rapidement après le commencement du processus. La puis-sance reste cependant au même niveau presque jusqu’à la fin du pressage. Les besoins diminuent même quelque peu à l’approche du liage. Le pressage avec une chambre constante demande plus de puissance (environ 1,5 à 2 fois plus), à la fin du processus, que la chambre variable.Dans l’intérêt d’une bonne stabilité de l’ensilage en balles rondes, une densité minimale de 160 kg de matière sèche par mètre cube doit être assurée.

L’andainage est essentielLa forme des andains détermine égale-ment celle des balles. Des erreurs d’an-dainage ne peuvent plus être compen-sées avec la presse, même par le meilleur conducteur. Les andains ne doivent en aucun cas être (trop) larges et avoir moins de fourrage au centre que dans les bords. Il faut qu’ils soient réguliers et de forme trapézoïdale, leurs bords de-

vant être verticaux. Si le conducteur de la presse peut ménager de bonnes conditions en se déplaçant de gauche à droite, la formation de balles cylin-driques bien constituées est assurée.

Les valeurs internes sont déterminantesUne densité élevée des balles réduit leur nombre par unité de surface. « Moins de balles » signifie moins de transport et moins de surface de stockage. Le dé-compte des agro-entrepreneurs se fait aussi, en général, en fonction du nombre de balles confectionnées. Il est donc bien compréhensible que les agri-culteurs attachent une grande impor-tance à la densité des balles.Le fourrage lui-même, le moment de la récolte, la teneur en matière sèche (MS), la longueur de coupe, ainsi que le sa-voir-faire du conducteur et la presse in-fluencent la densité de pressage. Pour l’ensilage – hormis une densité élevée et régulière – l’exclusion de l’air de l’inté-rieur des balles s’avère essentielle. Dans les endroits où de l’air subsiste, des moisissures risquent d’apparaître, et, lorsque la teneur en MS est élevée, des fermentations secondaires peuvent également survenir. Quand la teneur en MS est faible ou que la densité des balles est irrégulière, ces dernières se déforment fortement. De tels « gros pruneaux » rendent la manipulation plus difficile, déjà lors de l’enrubannage. Cela peut provoquer la présence d’air sous le film plastique, puis la formation de condensation, ce qui réduit notable-ment la qualité du fourrage. Par ailleurs, un noyau de balle excessivement dense ne se laisse que très difficilement tra-vailler dans la remorque-mélangeuse.

Chaque balle est un siloL’un des avantages des balles d’ensilage est que chacune représente un petit silo

fermé, avec une portion d’ensilage faci-lement quantifiable, contrairement aux silos-tranchées ou aux silos-tours. Les mêmes exigences quant au fourrage, au moment de récolte et à la teneur en MS que pour les autres méthodes, sont ap-plicables. De l’herbe coupée court se laisse plus aisément compacter, puis mieux répartir dans la remorque-

Construction/Système de pressage

Ø en puissance du début du processus au

liage

Besoins de puissance à

court terme lors du liage

Ø de densitédes balles(kg TS/m3)

Presse à rouleaux 29 kW 66 kW 172,6

Presses à chaîne et barrettes

22 kW 45 kW 177,7

Presse à bandes 29 kW 37 kW 165,6

Tableau : Types de presses et consommation de puissance(source : Rapport FAT 655) Trois systèmes de pressage

Les presses à chambre cons tante, pour la première fois présentées en 1971 par Vermeer, compriment les balles depuis l’extérieur. Cela signifie que la chambre de compression se remplit au début de matériau en vrac, avant qu’un mouvement de rotation ne se produise. L’approvi-sionnement continu en fourrage entraîne la densification progressive de la balle. De l’avis unanime des constructeurs, ce type de presse est essentiellement utilisé pour l’en-silage. Elles servent souvent en solo dans les exploitations agricoles, ou en combinaison avec une enruban-neuse dans les agro-entreprises.Les presses à chambre variable, mises sur le marché en 1974 par Welger, compriment le noyau de la balle. La densité de celle-ci diminue en s’éloignant vers l’extérieur. Avec certaines presses de ce type, le conducteur peut modifier la densité et l’adapter selon le fourrage. Les presses à chambre variable sont plus complexes et plus chères que les presses à chambre constante. La grosseur variable des balles rend ces presses intéressantes lorsque leurs dimensions doivent être adaptées aux vœux des clients.La presse semi-variable Compri-ma de Krone a vécu son baptême du feu lors de l’Agritechnica 2007. Cette nouvelle technologie occupe une position intermédiaire. Elle tra-vaille selon le principe de la presse à chambre constante, mais le diamètre des balles peut se régler par paliers de cinq centimètres. Lorsque le processus de pressage commence, la chambre de compression forme un polygone ou un polyèdre. Cela permet une constitution rapide de la balle, avec un noyau mieux compacté.

Le stand mobile pour tester la densité au centre d’essais de la DLG à Gross-Umstadt (land de Hesse) donne, par un procédé radiométrique, une description précise de la densité avec une illustration tridimensionnelle.

Page 30: Technique Agricole

30

n Technique des champs

mai 2011 Technique Agricole

mélangeuse ou même à la main. La majeure partie des constructeurs de presses proposent aujourd’hui un rotor de coupe. Afin qu’il n’y ait pas de temps d’arrêt excessif en cas de bourrage, le fond situé sous le rotor de coupe s’abaisse en général hydrauliquement. Claas et Lely vendent, selon leurs propres indications, plus de 90 % de leurs presses à balles rondes munies d’un dispositif de coupe. Pour l’ensilage, 13 à 17 couteaux sont généralement utilisés, une tendance à des dispositifs de coupe de 25 couteaux se faisant sentir. Grâce à l’enclenchement par groupes, ce ne sont pas des couteaux individuels, mais des groupes entiers de couteaux qui sont mis en œuvre ou dé-clenchés. Krone et le constructeur irlan-dais McHale voient également la ten-dance à la multiplication du nombre de couteaux. Cela vaut aussi pour Deutz-Fahr et Kuhn, qui proposent tous les deux les mêmes presses et vendent surtout des presses équipées d’un dis-positif de coupe. Le fabricant de presse italien Gallignani construit des presses pour le groupe Kverneland ainsi que pour les marques Vicon, Fendt et Mas-sey-Ferguson. Les Italiens confirment également la tendance aux 25 couteaux. Et comme John Deere partage cet avis, on peut en conclure que presque toutes les presses à balles rondes seront équi-pées d’un dispositif de coupe, et qu’une tendance claire à davantage de cou-teaux, donc à une longueur de coupe réduite, se dessine.

Affûtage des couteaux et besoins de puissanceLa question quant à la puissance absor-bée par le dispositif de coupe prend de

l’importance en proportion du nombre de couteaux mis en œuvre. Joachim Sauter et Lorenz Dürr, d’ART, ont re-porté leurs mesures de l’influence de l’affûtage des couteaux sur les besoins de puissance qui figurent dans le rap-port FAT 629. Une presse munie de 14 couteaux a été utilisée pour ces rele-vés. Des besoins de puissance de 14,5 kW ont été mesurés avec des cou-teaux bien aiguisés, alors que ceux-ci ont augmenté de 25 %, à 18,2 kW, avec des couteaux usés.

Une apparence trompeuseLe centre d’essais de la Deutsche Land-wirtschafts-Gesellschaft (DLG) a cons-taté, au moyen de son nouveau stand mobile de testage de la densité, que l’aspect extérieur d’une balle ne signifie rien quant à la répartition de sa densité intérieure. Des mesures ont démontré que des balles parfaitement cylindriques peuvent avoir une très mauvaise répar-tition axiale de la densité de pressage entre ses côtés. Les conséquences d’une densité pareillement irrégulière ne se révèlent souvent que plus tard. Mathias Mumme, du centre d’essais de la DLG, constate que la répartition de la densité ne constitue pas le critère d’achat déter-minant, mais plutôt la faculté de la presse à travailler de l’ensilage très hu-mide comme de la paille très sèche, soit un spectre d’utilisation le plus large possible pour les conditions d’utilisation les plus diverses.

Presse-enrubanneuse ou attelage en ligne ?L’inconvénient des combinaisons presse-enrubanneuse est qu’en règle générale, la presse a une durée de vie inférieure à

celle de l’enrubanneuse. En consé-quence, l’ensemble de la combinaison doit être changée, à moins que la com-binaison ne soit montée sur un châssis, comme Göweil le propose, ce qui per-met de changer les éléments au besoin. La combinaison, plus courte, s’avère plus maniable en bout de champ. Dans les pentes, la transmission de la balle est plus sûre. Le poids propre de la combi-naison presse-enrubanneuse est cepen-dant assez élevé. Un attelage en ligne peut aussi s’utiliser individuellement, ce qui augmente la souplesse d’utilisation. L’attelage en ligne est cependant plus long et nécessite davantage de place pour les manœuvres. Son coût à l’achat est inférieur.

Rentabilité des balles d’ensilageL’ensilage d’herbe et de maïs peut se réaliser par diverses méthodes de travail. En 2005, Helmut Ammann et Rainer Frick ont décrit, dans le rapport FAT 627, 40 différentes combinaisons pour l’en-silage d’herbe et 30 combinaisons pour l’ensilage de maïs, comprenant la ré-colte, l’entreposage et la reprise de l’ensilage. Les avantages et les inconvé-nients, ainsi que les coûts de ces procé-dés sont indiqués en détail dans le rap-port précité. Cette comparaison exhaustive des procédés permet de donner à l’ensilage en balles rondes sa juste position économique.Les presses à chambre constante ou les presses à rouleaux exigent de plus fortes pointes de puissance que les presses à chambre variable. n

Les combinaisons presse-enrubanneuse sont plus faciles à manœuvrer en bout de champ….

…. que les attelages en ligne plus longs et demandant davantage de place lors du rebroussement.

Page 31: Technique Agricole

Auteurs

Joachim Sauter, Christoph Moriz, Sören Honegger, Thomas Anken, Gregor Albisser, ART [email protected]

Impressum

Edition: Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Tänikon, CH-8356 Ettenhausen, Traduction: ART

Les Rapports ART paraissent environ 20 fois par an. Abonnement annuel: Fr. 60.–. Commandes d‘abonnements et de numéros particuliers: ART, Bibliothèque, 8356 EttenhausenT +41 (0)52 368 31 31 F +41 (0)52 365 11 [email protected]: www.agroscope.ch

ISSN 1661-7576

mai 2011 Technique Agricole 31

Rapport ART 739

Comparaison entre rampe d’épandage à tuyaux souples et distributeur de lisier traditionnel

Bénéficier des avantages de la rampe d’épandage à tuyaux souples engendre des coûts plus élevés

Mars 2011

Par rapport aux distributeurs de lisier tra-ditionnels, les rampes d’épandage à tuyaux souples permettent une distribution plus précise et réduisent efficacement les émis-sions d’ammoniac grâce au dépôt du lisier en bandes. Cette technique précise et éco-logique présente néanmoins certains inconvénients. La construction plus com-plexe de la rampe d’épandage à tuyaux souples par rapport à celle du distributeur se traduit par un poids plus élevé, des coûts plus importants et par une charge de travail supérieure en cas de bourrages. Une enquête montre que les agriculteurs sont satisfaits de cette technique. Le prin-cipal problème tient aux bourrages, qui

sont cependant moins fréquents sur les modèles les plus récents. En outre, les agri-culteurs doivent veiller à ce qu’aucun corps étranger comme du film d’enrubannage, des morceaux de bois, des marques auricu-laires, etc. ne tombent dans la fosse à lisier car ce sont souvent ces éléments qui cau-sent les bourrages. Les séparateurs de corps étrangers sont des solutions bienve-nues. Les calculs économiques montrent que lorsque le taux d’utilisation de la machine est bon, les coûts supplémentai-res peuvent être amortis. Pour le temps de travail, les différents systèmes se distin-guent peu, car la part de temps de trans-port dépasse celle du temps d’épandage.

Au moment de passer du distributeur à la rampe d’épandage à tuyaux souples, il vaut la peine d’étudier les questions de management (photo: Joachim Sauter, ART).

Page 32: Technique Agricole

n Rapport ART 739

mai 2011 Technique Agricole32

Problématique

Les avantages des rampes d’épandage à tuyaux souples sont indiscutables : réduction des émissions d’ammoniac et distribution régulière du lisier. Certains inconvénients comme les bourrages, le poids élevé et les coûts impor-tants donnent cependant matière à discussion. Que pen-sent les agriculteurs de ces inconvénients et à partir de quand deviennent-ils des problèmes rédhibitoires? C’est ce que la station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART a voulu savoir en réalisant une grande enquête dans le canton de Thurgovie et un sondage spécial supplémen-taire sur les rampes d’épandage par tuyaux. Des relevés et des calculs approfondis permettent de répondre aux ques-tions de rentabilité de temps de travail nécessaire et de puissance de traction requise par l’emploi de rampes d’épandage à tuyaux souples par rapport aux distributeurs traditionnels (p. ex. déflecteurs). Etant donné le manque de données disponibles, le présent rapport n’abordera pas de manière approfondie les rendements de la production végétale, ni le problème de souillure du fourrage due aux «bouchons de paille».

Caractéristiques techniques

Les rampes d’épandage à tuyaux souples permettent une distribution régulière Des études sur la précision de répartition montrent que les rampes d’épandage à tuyaux souples distribuent le lisier de manière très précise perpendiculairement à l’avancement du tracteur, tandis que les distributeurs tra-ditionnels sont moins précis (Frick 1999; Sauter et al. 2004). Les rampes d’épandage à tuyaux souples peuvent être utilisées avec une déclivité de 35 % (Sauter et al. 2004), ce qui leur ouvre de larges possibilités d’utilisation dans les régions de collines également.Les rampes d’épandage à tuyaux souples se divisent en deux groupes: les rampes ventilées (figure 1) et les ram-pes non ventilées (figure 2). Avec les systèmes ventilés (par exemple Hochdorfer, Harso et Vogelsang) le lisier s’écoule des tuyaux dès qu’il a quitté la tête de distribu-tion sous l’effet de la force de gravité. Dans les systèmes non ventilés (par exemple Fankhauser et Schweizer), le lisier est pressé dans les tuyaux. La précision d’épandage

des rampes ventilées est légèrement supérieure à celle des rampes non ventilées. L’inconvénient des rampes ven-tilées, c’est que la tête de distribution doit se trouver sur le point le plus élevé de la machine, pour que le lisier puisse s’écouler dans les tuyaux. Cette caractéristique peut devenir problématique sur les terrains très pentus. C’est pourquoi les fabricants proposent des systèmes de compensation de niveau, qui peuvent incliner la rampe vers le coteau en cas de forte déclivité. La déclivité n’a pas d’influence sur le travail des rampes non ventilées, d’où un montage avec un centre de gravité bas. La rampe est en général entraînée directement par la prise de force et non par des moteurs hydrauliques, ce qui permet de l’at-teler à de petits tracteurs plus anciens, qui n’ont pas une puissance hydraulique élevée. Le tableau 1 fournit la liste des distributeurs de rampes d’épandage à tuyaux souples pour montage sur citerne ou pour les installations de purinage par tuyaux.

Différences de poids et force de traction requise

Quelle est la force de traction supplémentaire requise par le poids d’une rampe d’épandage à tuyaux souples? Il est facile de le calculer puisque la puissance de traction dépend de manière linéaire de la masse du véhicule, de sa vitesse, de la déclivité et du coefficient de résistance au roulement. Deux exemples ont été calculés dans la figure 3 selon les indications de Rinaldi (2003). Dans ces exemples, la rampe d’épandage à tuyaux souples augmente le poids total de la machine de 10 %. La force de traction supplémentaire requise augmente dans les mêmes proportions. Concrète-ment, cela signifie qu’une rampe d’épandage à tuyaux souples d’un poids supplémentaire d’une tonne dans une prairie avec une citerne de 8 m3 et une vitesse de 6 km/h a besoin d’une puissance supplémentaire de 1,3 kW. Sur une route goudronnée plane, il faut compter 3,0 kW de puis-sance de traction supplémentaire à 40 km/h.A une vitesse de 6 km/h, la circulation sur une prairie d’une déclivité de 10 % nécessite 3,0 kW de puissance de traction supplémentaire. Les différences se creusent sur route étant donné les vitesses plus élevées. Avec une vitesse de 15 km/h et une déclivité de 10 %, il faut compter environ 5,0 kW de puissance supplémentaire.

Fig. 1: La tête de distribution ventilée doit toujours se situer au point le plus élevé pour que le lisier puisse s’écouler dans les tuyaux (photo: Joachim Sauter, ART).

Fig. 2: Sur les systèmes non ventilés, la tête de distribution peut être installée plus bas (photo: Joachim Sauter, ART).

Page 33: Technique Agricole

Rapport ART 739 n

mai 2011 Technique Agricole 33

Calculs d’organisation du travail

Sur la base des modèles de données ART en matière d’orga-nisation du travail, une comparaison de la gestion du tra-vail a été établie entre la rampe d’épandage à tuyaux sou-ples et le distributeur traditionnel. Les calculs portent sur une parcelle de 2 ha, une citerne de 8 m3, un volume d’épan-dage de 30 m3/ha et une largeur de travail de 12 m.Du point de vue de l’organisation du travail, ces deux pro-cédés se distinguent peu pour les temps de préparation (0,14 MOh/ha), les temps de pannes (0,07 MOh/ha) et les temps d’épandage (0,02 MOh/ha), ainsi, pour une même distance ferme-champ, le procédé «Déflecteur» nécessite

environ 0,23 MOh/ha, resp. 14 minutes de main-d’œuvre/ ha en moins par hectare que l’épandage avec une rampe à tuyaux souples. Exprimées en pourcentages, ces différences diminuent plus la distance entre la ferme et le champ augmente. Avec une distance de 1000 m par exemple, le temps de travail nécessaire augmente de 15 %. Avec une distance de 5000 m, l’augmentation n’est plus que de 7 %. Ici, le trans-port, qui dépend du système de distribution, représente 75 % du temps de travail total (figure 4). Cela explique que l’épandage du lisier est en premier lieu une activité de transport, sauf pour les surfaces qui sont proches de l’ex-ploitation. Dans le contexte des rampes d’épandage à tuyaux, cela signifie que la majeure partie du temps, ces machines onéreuses sont «promenées» sur les routes, tan-

Tab. 1: Fabricants et importateurs de rampes d’épandage à tuyaux souples (liste non exhaustive).

Adresse Tête de distribution Attelage d’une

citerne

Tuyaux Systèmes combinés

Hadorn’s Gülletechnik AG

Lindenholz

4935 Leimiswil

Vogelsang X X

Hochdorfer Technik AG

Siegwartstrasse 8

6403 Küssnacht a. R.

Hochdorfer X X X

H.U. Kohli AG

An der Reuss 3

6038 Gisikon

Vogelsang X X X

Maschinenfabrik

Malters Fankhauser

Luzernstrasse 36

6102 Malters

Fankhauser

PerfektX X X

Schweizer AG 9536

SchwarzenbachSchweizer ou Harso X X

A. Wälchli

Bahnhofstrasse 14

4805 Brittnau

RAB X X X

Landtechnik Zollikofen

Eichenweg 39

3052 Zollikofen

Schneckenverteiler

Garant, FlieglX

0

10

20

30

40

50

60

0 10 20 30 40

Vitesse (km/h)

Citerne + D

Citerne + RE

Citerne + D

Citerne + RE

Prairie

Route

Puis

san

ce r

equ

ise

(kW

)

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

4

D RE D RE D RE

1000 m 3000 m 5000 m

Tem

ps

de

trav

ail r

equ

is (

MO

h/h

a)

Epandage

Remplissage

Temps annexe

Temps de panne

Temps de trajet

Temps de préparation

1.49 1.72

2.47 2.70

3.45 3.68

Procédé d'épandage

Fig. 3: Puissance de traction requise pour tracter une citer-ne avec distributeur (D), 11,1 t, et une citerne avec rampe d’épandage à tuyaux souples (RE), 12,1 t, sur prairie et sur route (déclivité = 0 %, résistance au roulement sur prairie = 0,08, résistance au roulement sur route = 0,028).

Fig. 4: L’épandage de lisier est une activité de transport. En fonction de la distance entre la ferme et la parcelle (1000– 5000 m), une citerne à lisier passe entre 0,6 à 2,5 h par hectare sur les routes (D: distributeur; RE rampe d’épandage à tuyaux souples; MOh/ha: heures de main-d’œuvre par hectare).

Page 34: Technique Agricole

n Rapport ART 739

mai 2011 Technique Agricole34

dis qu’elles ne sont employées à leurs fins qu’une petite partie du temps (8–20 %). C’est pourquoi lorsque les champs sont très éloignés des fermes, les citernes et les distributeurs séparés sont particulièrement intéressants.

Calculs économiques

Un taux d’utilisation élevé permet de rentabiliser la machine La comparaison entre les coûts annuels totaux par mètre cube pour une citerne à lisier et le coût de sa location per-met de savoir s’il est plus rentable d’acheter ou de louer la citerne. Les calculs des coûts de procédés et des coûts de machines pour l’épandage du lisier sont basés sur les modèles d’économie du travail disponibles (Stark et al. 2009) et sur les calculs des coûts de machines (Gazzarin et Albisser 2010).Le prix d’achat d’une citerne à lisier (8 m3) avec rampe d’épandage à tuyaux souples est presque le double de

4100 m3. Pour la citerne à pression (8 m3) avec déflecteur, le seuil d’achat est plus bas et se situe légèrement au-dessus de 2600 m3 de lisier par an.Dans le cadre du programme de ressources de la Confédé-ration, un bon nombre de cantons encouragent la techni-que du purinage par tuyaux en octroyant des subventions comprises entre 25 et 60 francs par hectare et apport. Lorsqu’on épand 30 m3 de lisier par hectare et qu’on per-çoit une contribution de 45 francs par hectare, les coûts de la rampe d’épandage baissent alors de Fr. 1.50 par mètre cube de lisier épandu. Par conséquent, le seuil d’achat de la rampe d’épandage passe en dessous de celui du distribu-teur traditionnel (tab. 1). Suivant le taux d’utilisation de la machine, les coûts supplémentaires sont compensés dans de nombreux cas, voire davantage. La rampe d’épandage devient alors meilleur marché que le distributeur tradi-tionnel.

Les coûts des procédés plaident pour l’utili-sation commune par plusieurs exploitations

Le calcul des coûts des procédés repose sur les hypothèses suivantes. Le lisier est épandu à l’aide d’un tracteur (60 kW, 4 roues motrices) et d’une citerne (8 m3), sachant que les deux citernes considérées plus haut (avec rampe d’épan-dage (12 m) ou déflecteur) font l’objet d’une comparaison. La taille supposée de la parcelle est de deux hectares, le

Tab. 2: Comparaison des coûts d’une citerne à lisier avec rampe d’épandage (RE) ou distributeur (D).

Unité RE D

Volume de la citerne m3 8 8

Distributeur Rampe

d’épandage

à tuyaux

souples

Déflecteur

Prix à neuf Fr. 73 000 43 000

Taux d’utilisation m3 2000 4000 2000 4000

Valeur résiduelle Fr. 0.25 0.10 0.25 0.10

Coûts fixes par an Fr. 6911 7824 3236 3624

Coûts variables Fr./m3 0.53 0.53 0.28 0.28

Coûts totaux par an Fr. 7964 9929 3789 4730

Coûts totaux par m3 Fr./m3 3.98 2.48 1.89 1.18

Prix de location1 Fr./m3 2.20 1.50

Seuil d’achat (sans sub-

vention du programme

de ressources Ammo-

niac)

m3

4129 2645

Subvention du pro-

gramme de ressources

Ammoniac2

Fr./m3

1.50 0.00

Seuil d’achat (avec sub-

vention du programme

de ressources Ammo-

niac)

m3

2178 2645

1 Rapport ART 733 (Gazzarin et Albisser 2010)2 Correspond à une contribution de 45 Fr./ha du programme de res-

sources et à un volume d’épandage de 30 m3 de lisier par ha

celui d’une citerne à pression (8 m3) avec déflecteur (tableau  2). C’est pourquoi pour que l’achat du système avec rampe d’épandage soit rentable, le taux d’utilisation doit être supérieur à 4100 m3. C’est-à-dire qu’il devient plus intéressant d’acheter la machine plutôt que de la louer lorsque le volume annuel d’épandage du lisier dépasse

Fig. 5: Coûts de différents procédés par mètre cube de lisier avec un taux d’utilisation variable.

0.00

2.00

4.00

6.00

8.00

10.00

12.00

1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Co

ûts

to

tau

x p

ar m

3(F

r.)

Taux d‘utilisation par an (m3)

Coûts des procédés d‘épandage du lisier avec citerne

Rampe d’épandage à tuyaux souples

Rampe d’épandage à tuyaux souples avec subvention

Distributeur

Entreprise de travaux agricoles, rampe d’épandage à tuyaux souples

Entreprise de travaux agricoles, rampe d’épandage à tuyaux souples avec subvention

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volume de lisier épandu de 30 m3 par hectare, la distance de la ferme au champ d’un kilomètre et le salaire horaire de Fr. 28.–. Les calculs relatifs à l’organisation du travail ont été effectués selon Stark et al. 2009.La figure 5 représente les coûts des procédés calculés pour différents taux d’utilisation de la citerne à lisier. Elle com-pare une citerne à pression (8 m3) avec distributeur (D) et une citerne (8 m3) avec une rampe d’épandage de 12 mètres (RE). Enfin, la variante rampe d’épandage est présentée avec et sans subvention des programmes de ressources cantonaux. Le montant de la subvention a été fixé à Fr. 1.50 par mètre cube de lisier.

La figure 5 présente également une autre variante, celle de l’épandage du lisier par une entreprise de travaux agri-coles à l’aide d’une citerne et d’une rampe d’épandage (EA RE). Le calcul des coûts avec l’entreprise de travaux agrico-les est basé sur un prix moyen de Fr. 5.11 par mètre cube de lisier. Le temps de travail consacré par l’agricultrice ou l’agriculteur à déléguer et contrôler les travaux a égale-ment été pris en compte. Les tarifs des entreprises de tra-vaux agricoles ont été estimés à partir des tarifs de celles qui ont publié leurs prix sur Internet sous www.maschi-nenring.ch (N.N. 2010).

La comparaison des coûts des procédés à la figure 5 mon-tre que sans subvention, l’achat d’une citerne à pression avec distributeur (D) ne devient plus intéressant que le recours à un agro-entrepreneur (EA RE sans subvention) que lorsque le volume d’épandage dépasse 1600 m3 de lisier par an. Lorsqu’une agricultrice ou un agriculteur ou encore une communauté de machines possède une citerne avec rampe d’épandage (RE sans subvention), le taux d’uti-lisation annuel doit être supérieur à 5200 m3 pour que ce procédé soit plus avantageux que celui de l’agro-entrepre-neur (EA RE sans subvention). Toutefois lorsqu’une subven-tion de Fr. 1,50 par mètre cube de lisier est accordée pour l’utilisation d’une rampe d’épandage et qu’on la déduit, les coûts des procédés de la machine individuelle (RE avec subvention) et ceux de l’agro-entrepreneur (EA RE avec subvention) diminuent d’autant. Le seuil d’utilisation de 5200 m3 de lisier pour la citerne avec rampe d’épandage demeure toutefois inchangé. Pour la citerne à pression avec distributeur (D) par contre, le seuil d’utilisation est de 4900 m3. A partir de ce volume de lisier seulement, la citerne à pression (D) devient plus avantageuse que l’agro-entrepreneur (EA RE avec subvention).

Expérience pratique en Thurgovie

Grâce au projet de ressources Thurgovie ainsi qu’à une enquête préalable d’ART, on disposait de 771 adresses d’exploitations utilisant des rampes d’épandage à tuyaux souples. 34 % des exploitations contactées ont répondu.L’évaluation reflète la popularité de la citerne à pression. 47 % des exploitations ont opté pour la combinaison citerne à pression / rampe d’épandage. 42 % des exploita-tions ayant participé à l’enquête utilisent une installation de purinage par tuyaux. Les 9 % restant se répartissent entre utilisateurs de citernes à pompe et utilisateur de

citernes centrifuges. La part des rampes d’épandage à tuyaux souples était élevée car ART a contacté ces exploi-tations de manière ciblée dans le cadre de son enquête.

Comment gérer les pannes?

19 % des exploitations (44 sur 234) ont indiqué que les dis-tributeurs utilisés sont régulièrement sujets à des bourra-ges (figure 6). La citerne à pression obtient des résultats

Tab. 3: Fréquence des bourrages sur les rampes d’épandage à tuyaux souples.

Nombre de bourrages/jour Mentions

1 bourrage en 2 jours 31 bourrage par jour 331 à 2 bourrages par jour 4Plus de 2 bourrages par jour 4Total 44

19%

15% 15%13%

19%

14%16%

27% 26%29%

11%

0%

10%

20%

30%

TousPorcs (tous)

Porcs à l‘engrais

Truies d‘élevage

Vaches laitières (toutes)

VL entravées

VL Logettes surélevées

VL Logettes profondes

Bovins (tous)

Bovins Litière profondue

Bovins log. surélevées

Pou

rcen

tag

e d

e b

ou

rrag

es

n=234 n=53 n=39 n=16 n=202 n=50 n=32 n=101 n=53 n=21 n=9 Nombre d'exploi-tations

19%

27%

6%0%

20%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Tous Citerne àpression

Citerne àpompe

Citernecentrifuge

Purinage partuyaux

Pou

rcen

tag

e d

e b

ou

rrag

es

n = 234 n = 96 n = 5 n = 87n = 17 Nombre d'exploi-tations

Fig. 7: Avec les vaches laitières détenues dans des logettes profondes et les bovins en général, les bourrages sont plus fréquents que dans l’élevage porcin (mentions multiples possibles, car il existe souvent plusieurs espèces animales et plusieurs modes de détention sur une même exploitation, n = nombre de retours).

Fig. 6: En moyenne, 19 % des exploitations ont indiqué avoir des problèmes de bourrages. Les 96 exploitations qui travaillent avec une citerne à pression sont plus touchées par les bourrages avec 27 % (n = nombre de retours).

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n Rapport ART 739

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particulièrement mauvais à ce niveau, sachant que 27 % des 96 citernes à pression utilisées au total ont été confron-tées à ce problème. Les installations de purinage par tuyaux sont moins sensibles aux bourrages (20 %). Il y a eu peu de retours pour les citernes à pompe et les citernes centrifu-ges. Tout comme les installations de purinage par tuyaux, cette technique semble être moins concernée par le pro-blème des bourrages. Cela paraît logique car les citernes à pression génèrent une pression nettement plus basse, ne travaillent pas le lisier à la pompe, et ne réduisent pas les morceaux qui ont plutôt tendance à rester coincés dans la tête de distribution. Dans la plupart des cas, les bourrages ne se produisaient qu’une fois par jour (tableau 2). Contrai-rement à ce que l’on aurait tendance à croire, ce ne sont pas les exploitations d’élevage porcin qui sont les plus sujettes aux bourrages, mais les exploitations de vaches lai-tières avec stabulation sur litière profonde et les exploita-tions avec génisses qui sont les plus touchées (figure 7).

Les distributeurs plus récents sont moins sujets aux bourrages

Les machines continuent d’évoluer, la technique d’épan-dage du lisier aussi. Tandis que sur les anciens modèles, un utilisateur sur trois ou quatre avait des problèmes de bour-

25%29%

25%

9%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

avant 2000 '00-'03 '03-'06 '06-'09

Pou

rcen

tag

e d

e b

ou

rrag

es

n = 12 n = 34 n = 24 n = 117

Nombre d'exploi-tations

Année de construction des distributeurs

Fig. 8: Les distributeurs plus anciens sont plus sujets aux bourrages que les distributeurs plus récents, représentés par 117 machines (n = nombre de retours).

rages, sur les modèles plus récents (à partir de 2006) moins de 10 % des distributeurs utilisés sont concernés (figure 8). Les retours ont montré qu’un nombre de plus en plus important de distributeurs récents (117) étaient en service.

Les séparateurs de corps étrangers sont recommandés

La plupart des fabricants de têtes de distribution (Fan-khauser, Harso, Hochdorfer, Vogelsang) proposent des séparateurs de corps étrangers. Ces derniers protègent la tête de distribution des éléments qui ont une densité supé-rieure à celle du lisier (p. ex. pierres ou métaux). Les sépa-rateurs n’apportent cependant pas une protection inté-grale contre les bourrages. Des entretiens téléphoniques avec les chefs d’exploitation victimes de bourrages ont montré que contrairement à ce que l’on aurait pu penser, la paille n’est pas la seule cause des bourrages. Des corps étrangers sont souvent responsables. La séparation des corps étrangers lourds fonctionne bien. Les pannes sont généralement dues à des corps étrangers flottants, parmi lesquels: marques auriculaires, sabots, filets et films pour balles, ainsi que morceaux d’installations d’étables qui flottent dans le lisier (figure 9). Les petites branches qui peuvent arriver sur la table d’affourragement mélangées au fourrage provenant de prairies situées à la lisière des forêts, peuvent également causer problème. Dans ce cas, l’exploitation doit faire en sorte que ces éléments n’arri-vent pas dans le lisier. En outre, il existe des séparateurs supplémentaires pour les citernes. Ils peuvent être montés sur la citerne (figure 10) ou raccordés à la conduite d’aspi-ration (figure 11). Les séparateurs mobiles peuvent trier les corps étrangers flottants et lourds, ils coûtent environ Fr. 7000.–. Ils ne représentent toutefois pas une protection suffisante contre les grosses masses de paille. Vogelsang (Rota-Cut) propose une combinaison entre un séparateur de corps étrangers et un dispositif de coupe. Ce système est fixé à la citerne. De tels outils peuvent offrir une alter-native aux pompes hacheuses plongeantes, mais sont recommandés surtout en cas d’utilisation commune par plusieurs exploitations du fait de leur coût d’achat élevé (environ Fr. 12 000.–).

Fig. 9: Des corps étrangers flottants, comme des sabots perdus, des marques auriculaires arrachées, des restes de films d’enru-bannage et de filets de balles, se retrouvent souvent dans le lisier et bouchent le distributeur (photos: Joachim Sauter, ART).

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Conclusions

– Le calcul de la force de traction requise a montré que la rampe d’épandage à tuyaux souples ne nécessite que peu de puissance de traction supplémentaire par rapport au déflecteur.

– Les calculs économiques confirment qu’il faut veiller à avoir un taux d’utilisation élevé et que dans de nombreux cas, l’utilisation en commun par plusieurs exploitations constitue la solution la plus rentable. Les subventions accordées par plusieurs cantons (programme de ressour-ces) compensent les coûts supplémentaires par rapport au déflecteur.

– En termes d’organisation du travail, la charge de travail supplémentaire est minime, car, surtout lorsque les dis-tances entre la ferme et la parcelle sont importantes, le temps de transport représente l’essentiel de l’épandage du lisier.

– Les bourrages sont plus fréquents dans les stabulations de vaches laitières et de bovins en général, qui utilisent de la paille. Outre la paille, des corps étrangers (p. ex. films d’enrubannage, branches, sabots) sont également la cause de nombreux bourrages. Il faut donc faire atten-tion à ce qu’ils n’arrivent pas dans la fosse à lisier. Les distributeurs plus récents ainsi que les rampes d’épan-dage à tuyaux souples avec pompes sont moins sujets aux bourrages que les modèles plus anciens et les citernes à pression.

– Les séparateurs de corps étrangers constituent une solu-tion efficace contre les bourrages.

Fig. 10: Les dispositifs de coupe raccordés à la citerne, avec séparateur supplémentaire de corps étrangers réduisent ef-ficacement les bourrages (photo: Joachim Sauter, ART).

Fig. 11: Les séparateurs mobiles pour remplissage de citer-ne peuvent également retenir les corps étrangers flottants (photo: GVS, Schaffhausen).

Bibliographie

– Frick R. 1999: Répartiteurs pour citernes à lisier. Station fédérale de recherches en économie et technologie agri-coles (FAT), rapport FAT 531, Tänikon, 37 p.

– Gazzarin C. et Albisser G. 2010: Coûts-machines 2010. Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Rapport ART 733, Ettenhausen, 52 p.

– N.N. 2010: Herzlich Willkommen beim Maschinenring. Internetauftritt: Dachverband Maschinenring Schweiz, Zugriff unter: http://www.maschinenring.ch/, Zugriff am 02.11.2010.

– Rinaldi M. 2003: Zugkraftbedarf von Tandem-Pendelach-sen. Informationstagung Landtechnik 14.10.2003, Vor-trag, Tänikon.

– Sauter J., Dux D. et Ammann H. 2004: Précision de répar-tition des rampes d’épandage à tuyaux souples. Station fédérale de recherches en économie et technologie agri-coles (FAT), rapport FAT 617, Tänikon, 12 p.

– Stark R., Schick M. et Moriz C. 2009: Budget de travail ART 2009. Station de recherche Agroscope Reckenholz- Tänikon ART, Software Version 2009, Ettenhausen.

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n ASETA

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Récemment, l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture a invité les présidents et gérants de ses sections ainsi que les présidents des commissions sectorielles à la conférence des cadres qui s’est tenue au secrétariat du siège ASETA à Riniken.

Cette conférence, qui a lieu à intervalles réguliers, fait office de plate-forme en ma-tière d’échanges d’informations et de formation d’opinions pour tout ce qui concerne les dossiers propres à l’association.Lors de la dernière conférence des cadres en mars 2010, la révision des statuts était au centre de l’attention. Présentée en septembre à l’Assemblée annuelle de Sursee, cette révision a été avalisée par les délégués. Un groupe de travail dirigé par le vice-président de l’ASETA, Auguste Dupasquier, a préparé une nouvelle version des statuts en visant un allègement des structures. Cette nouvelle version – dont le changement le plus marquant est la suppression du Comité central – a été soumise aux sections pour consultation. Ce faisant, les structures révisées suppriment les doublons. Ainsi le Comité directeur se nommera « Comité ».En marge de la révision des statuts, les membres de la conférence se sont activement attelés au système d’encaissement des cotisations entre les sections et le secrétariat central afin de trouver des solutions satisfaisantes pour tous les concernés.Pour ce qui touche la défense des intérêts, le directeur Willi von Atzigen évoque les problèmes et incompatibilités considérables que les véhicules agricoles rencontrent dans la circulation routière vu que certaines prescriptions OETV sont maintenant dépassées. Celles-ci doivent être adaptées aux nouveaux développements et stan-dards de sécurité. En collaboration avec d’autres organisations, l’ASETA s’est toujours engagée et continue à le faire afin d’obtenir des conditions acceptables pour l’agriculture.

Ueli Zweifel

Révision des statuts

Page 39: Technique Agricole

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