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MARDI 21 AVRIL 2015 Bordeaux rive droite WWW.SUDOUEST.FR Dimanche dernier, le maire Alain David, La députée Conchita Lacuey, Missoue Gerber, présidente ad- jointe de la Fédération régionale des médaillés du travail, Marc Flo- rentin, président des médaillés ce- nonnais et quelques élus remet- taient aux récipiendaires quelques cadeaux. Si 52 médaillés de l’argent au grand or ont été distingués de- puis janvier 2014, 10 seulement étaient présents dimanche. Le plus âgé de la bande était Michel Riban, ovationné d’ailleurs à l’appel de son nom, il a 82 ans. « Je suis ce- nonnais depuis 5 ans et dès mon arrivée à Cenon je m’étais inscrit à l’association des médaillés de la commune » explique ce dernier qui a reçu la médaille grand or. Cer- tains des médaillés ont travaillé dans plusieurs entreprises d’autres à l’instar de Marie-José Larrieu (or et grand or) ont toujours œuvré dans la même. Marc Florentin a re- mis comme chaque année trois chèques à des associations, le CCAS, l’association Bordeaux Gironde des chiens guides d’aveugles et la Fédération d’aide aux insuffisants rénaux d’Aquitaine. Chantal Sancho Les médaillés du travail à l’honneur Michel Riban, à gauche. PH. C. S. CENON YANNICK DELNESTE [email protected] C’ est une saignée. Une cou- pure de béton qui partage en deux le bas-Cenon. Le premierfaisceauexistecertesdepuis des lustres mais son doublement pourfairesauterlefameuxbouchon ferroviaire de Bordeaux renforce la fracture. Cenon paye un lourd tribut au monde moderne dans lequel le cadre dynamique se doit d’être arri- vé avant d’être parti. Mais il se pour- rait que ce handicap urbanistique puisse être transformé en artère al- ternative. Investir les dessous de l’es- tacade : le défi est relevé. Réseau Ferré de France (RFF) puis la SNCF ont donc déployé leurs équi- pes depuis cinq ans, équipes qui ter- minent en cette année 2015 l’ou- vrage qui court du boulevard de l’Entre-deux-Mers jusqu’à l’avenue Jean-Jaurès. Dans le cadre de sa con- ventionavecA’urba,laVilledeCenon a missionné l’agence d’urbanisme de la Métropole pour étudier les moyens de transformer cette gigan- tesque traverse en lieux d’animation et de rencontre. «On a pu voir ailleurs en France ou à l’étranger, des espaces analogues aménagés avec pertinence », expli- que Alain David, le maire (PS) de Ce- non.Dumétroparisien sur la Goutte d’Or ou le quartier d’Asakusa à Tokyo en passant par Thistleton à Londres, les exemples de délaissés réinventés ne manquent pas. Après une pre- mière étude en 2010 sur les «Franges du réseau ferroviaire », l’A’urba a re- mis en décembre dernier un deuxième document qui explore concrètement l’estacade et les pistes possibles. Accès à l’ouvrage «Lesprincipalescontraintesrelèvent de la sécurité et de la sûreté », expli- que Sophie Bayce, architecte-urba- niste à l’A’urba. « On ne peut pas ins- taller n’importe quelle activité sous des voies où circulent des TGV tous les jours… » avec des jeunes cadres dynamiques déjà cités. Pas question de faire des ateliers pyrotechniques, par exemple… Autre préalable incontournable : la SNCF doit avoir accès facilement aux espaces sous et à côté de l’esta- cade une ou deux fois par an pour des opérations de maintenance. D’où la nécessité d’installer des mo- dules démontables assez facilement et de ne rien construire en dur. « Nous avons des impératifs mais nous regardons ce projet d’aména- gement avec bienveillance », déclare sobrement Vincent Brousseau chez SNCF Réseaux. Au fil de la piste de service serpen- tant de part et d’autre de l’ouvrage destinée à devenir un axe de dépla- cements doux, l’A’urba a découpé le kilomètre d’estacade en trois sé- quences. Dans la première au nord, on a notamment imaginé un mar- ché permanent de l’avenue Jaurès à la rue Foch, sous l’estacade mais aus- sidu côtédela ruedu Maroc.345 mè- tres carrés sont disponibles. « Nous n’arrivons pas à installer un marché pérenne sur le bas-Cenon, c’est une formidable occasion », souligne Alain David. Face à la nouvelle école Maumey entre Foch et Arago, des ateliers pédagogiques s’impose- raient. Entre Arago et Joffre, des lo- caux associatifs pour les riverains et/ou la Maison du projet pourraient voir le jour. Serres et sites événementiels Aufildeladeuxièmetranche(360 m de Joffre à Marx-Dormoy), la plus ha- bitée, l’étude préconise d’alterner lo- caux associatifs, promenade, cité ar- tisanale et site de sports et loisirs. Il y a fort à parier que l’ancienne base- chantier de RFF devienne un site de logements. « Un travail pointu sur le stationnement devra être fait dans ce cas », note Sophie Bayce. Sur la sé- quence sud (Dormoy/Entre-deux- Mers) et plus de 400 m, place pour- rait être donnée à l’événementiel, aux sports et loisirs encore mais aus- si à des jardins partagés ou à des ser- res botaniques. De quoi phosphorer et réaliser pour les cinq ans à venir. Hier après- midi par exemple, les porteurs du projet recevaient le collectif d’imagi- nation urbaine et participative Bruit du Frigo, qui a fait ses preuves en ter- mes d’outils partagés dans la ville. On imagine bien ces neurones -là s’activer sur l’estacade cenonnaise. La piste de service, fil rouge (ou vert) de l’aménagement. PHOTO Y. D. SNCF Un projet d’aménagement des espaces délaissés autour de l’ouvrage ferroviaire est à l’étude. Entre marché, loisirs, sports et locaux associatifs, plus d’un kilomètre à faire vivre Les pistes de l’estacade Au-dessus, les voies se dessinent Des entrées régulières sous l’édifice Le site de l’ex base-chantier. PHOTOS Y. D. Sous l’estacade, il y a des espaces importants à investir. PHOTO DR Échelon Argent Marie-Christine Despine et Stéphane Gauchou - Échelon vermeil Martine Bernard et Sabine Duvin - Échelon or Selim Akyildiz, Colette Eclancher et Éve- lyne Schmale - Échelon grand or Anne Guiraudet, Marie-José Larrieu et Michel Riban. MÉDAILLÉS PRÉSENTS Festi-jeunesse Le Festi-jeunesse commence de- main de 10 à 16 h 30 au domaine de la Burthe. Les jeunes sont invi- tés à se rendre sur tous les stands pour faire des jeux, des expérien- ces, des activités manuelles, etc. et remporter le plus grand nom- bre de points sur leur passeport de l’aventurier. Le tournoi de foot se déroulera sur les terrains de la Burthe. L’auto arbitrage est tou- jours en vigueur. Rémy Corréa au 06 77 47 10 59 ou 05 57 80 87 20. M. G. DU CÔTÉ DE FLOIRAC CENON Pour la 35 e édition du concours national de la Biche d’Or, Cenon ouvre ses portes pour les sélections, au Gymnase de la Marègue. Samedi 25 avril, dimanche 26 et jeudi 30 avril. Tél. 05 56 86 09 65. EN BREF 2,780. En km, la distance complète de l’estacade de Cenon. Seule est aménageable la portion entre l’ave- nue Jaurès et le boulevard de l’En- tre-deux-Mers, soit 1,180 km. 10,37. En mètres, la largeur de l’esta- cade (8,77 m à l’intérieur). Elle fait 4,60 m de haut, dont 3,86 m de hauteur libre à l’intérieur. Il y a 24 369 mètres carrés à pro- grammer. 2016. Lors d’un week-end « coup- de-poing » autour du 8 mai, la mise en service technique des nouvelles voies sera effectuée. La mise en ser- vice commerciale de la LGV est pré- vue pour 2017. 15. Le nombre maximal de trains par heure prévus sur l’estacade à terme. 600. Le nombre de logements livrés cette année ou à venir sur le bas- Cenon. CHIFFRES 20b

2015 04 21 Article SUD OUEST Aménagement estacade RFF à Cenon

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SNCF Un projet d’aménagement des espaces délaissés autour de l’ouvrage ferroviaire està l’étude. Entre marché, loisirs, sports et locaux associatifs, plus d’un kilomètre à faire vivre

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Page 1: 2015 04 21 Article SUD OUEST Aménagement estacade RFF à Cenon

MARDI 21 AVRIL 2015

Bordeaux rive droite WWW.SUDOUEST.FR

Dimanche dernier, le maire Alain David, La députée Conchita Lacuey, Missoue Gerber, présidente ad-jointe de la Fédération régionale des médaillés du travail, Marc Flo-rentin, président des médaillés ce-nonnais et quelques élus remet-taient aux récipiendaires quelques cadeaux. Si 52 médaillés de l’argent au grand or ont été distingués de-puis janvier 2014, 10 seulement étaient présents dimanche. Le plus âgé de la bande était Michel Riban, ovationné d’ailleurs à l’appel de son nom, il a 82 ans. « Je suis ce-nonnais depuis 5 ans et dès mon arrivée à Cenon je m’étais inscrit à l’association des médaillés de la commune » explique ce dernier qui a reçu la médaille grand or. Cer-tains des médaillés ont travaillé dans plusieurs entreprises d’autres à l’instar de Marie-José Larrieu (or et grand or) ont toujours œuvré dans la même. Marc Florentin a re-mis comme chaque année trois chèques à des associations, le CCAS, l’association Bordeaux Gironde des chiens guides d’aveugles et la Fédération d’aide aux insuffisants rénaux d’Aquitaine. Chantal Sancho

Les médaillés du travail à l’honneur

Michel Riban, à gauche. PH. C. S.

CENON

YANNICK DELNESTE

[email protected]

C’ est une saignée. Une cou-pure de béton qui partage en deux le bas-Cenon. Le

premier faisceau existe certes depuis des lustres mais son doublement pour faire sauter le fameux bouchon ferroviaire de Bordeaux renforce la fracture. Cenon paye un lourd tribut au monde moderne dans lequel le cadre dynamique se doit d’être arri-vé avant d’être parti. Mais il se pour-rait que ce handicap urbanistique puisse être transformé en artère al-ternative. Investir les dessous de l’es-tacade : le défi est relevé.

Réseau Ferré de France (RFF) puis la SNCF ont donc déployé leurs équi-pes depuis cinq ans, équipes qui ter-minent en cette année 2015 l’ou-vrage qui court du boulevard de l’Entre-deux-Mers jusqu’à l’avenue Jean-Jaurès. Dans le cadre de sa con-vention avec A’urba, la Ville de Cenon a missionné l’agence d’urbanisme de la Métropole pour étudier les moyens de transformer cette gigan-tesque traverse en lieux d’animation et de rencontre.

« On a pu voir ailleurs en France ou à l’étranger, des espaces analogues aménagés avec pertinence », expli-que Alain David, le maire (PS) de Ce-non. Du métro parisien sur la Goutte d’Or ou le quartier d’Asakusa à Tokyo en passant par Thistleton à Londres, les exemples de délaissés réinventés ne manquent pas. Après une pre-mière étude en 2010 sur les « Franges du réseau ferroviaire », l’A’urba a re-mis en décembre dernier un deuxième document qui explore concrètement l’estacade et les pistes possibles.

Accès à l’ouvrage « Les principales contraintes relèvent de la sécurité et de la sûreté », expli-que Sophie Bayce, architecte-urba-niste à l’A’urba. « On ne peut pas ins-taller n’importe quelle activité sous des voies où circulent des TGV tous les jours… » avec des jeunes cadres dynamiques déjà cités. Pas question de faire des ateliers pyrotechniques, par exemple…

Autre préalable incontournable : la SNCF doit avoir accès facilement aux espaces sous et à côté de l’esta-cade une ou deux fois par an pour des opérations de maintenance. D’où la nécessité d’installer des mo-dules démontables assez facilement et de ne rien construire en dur. « Nous avons des impératifs mais nous regardons ce projet d’aména-gement avec bienveillance », déclare sobrement Vincent Brousseau chez SNCF Réseaux.

Au fil de la piste de service serpen-tant de part et d’autre de l’ouvrage destinée à devenir un axe de dépla-cements doux, l’A’urba a découpé le kilomètre d’estacade en trois sé-quences. Dans la première au nord, on a notamment imaginé un mar-ché permanent de l’avenue Jaurès à la rue Foch, sous l’estacade mais aus-si du côté de la rue du Maroc. 345 mè-tres carrés sont disponibles. « Nous n’arrivons pas à installer un marché pérenne sur le bas-Cenon, c’est une formidable occasion », souligne Alain David. Face à la nouvelle école Maumey entre Foch et Arago, des

ateliers pédagogiques s’impose-raient. Entre Arago et Joffre, des lo-caux associatifs pour les riverains et/ou la Maison du projet pourraient voir le jour.

Serres et sites événementiels Au fil de la deuxième tranche (360 m de Joffre à Marx-Dormoy), la plus ha-bitée, l’étude préconise d’alterner lo-caux associatifs, promenade, cité ar-tisanale et site de sports et loisirs. Il y a fort à parier que l’ancienne base-chantier de RFF devienne un site de logements. « Un travail pointu sur le stationnement devra être fait dans

ce cas », note Sophie Bayce. Sur la sé-quence sud (Dormoy/Entre-deux-Mers) et plus de 400 m, place pour-rait être donnée à l’événementiel, aux sports et loisirs encore mais aus-si à des jardins partagés ou à des ser-res botaniques.

De quoi phosphorer et réaliser pour les cinq ans à venir. Hier après-midi par exemple, les porteurs du projet recevaient le collectif d’imagi-nation urbaine et participative Bruit du Frigo, qui a fait ses preuves en ter-mes d’outils partagés dans la ville. On imagine bien ces neurones -là s’activer sur l’estacade cenonnaise.

La piste de service, fil rouge (ou vert) de l’aménagement. PHOTO Y. D.

SNCF Un projet d’aménagement des espaces délaissés autour de l’ouvrage ferroviaire est à l’étude. Entre marché, loisirs, sports et locaux associatifs, plus d’un kilomètre à faire vivre

Les pistes de l’estacadeAu-dessus, les voies se dessinentDes entrées régulières sous l’édificeLe site de l’ex base-chantier. PHOTOS Y. D.

Sous l’estacade, il y a des espaces importants à investir. PHOTO DR

Échelon Argent Marie-Christine Despine et Stéphane Gauchou - Échelon vermeil Martine Bernard et Sabine Duvin - Échelon or Selim Akyildiz, Colette Eclancher et Éve-lyne Schmale - Échelon grand or Anne Guiraudet, Marie-José Larrieu et Michel Riban.

MÉDAILLÉS PRÉSENTS

Festi-jeunesse Le Festi-jeunesse commence de-main de 10 à 16 h 30 au domaine de la Burthe. Les jeunes sont invi-tés à se rendre sur tous les stands pour faire des jeux, des expérien-ces, des activités manuelles, etc. et remporter le plus grand nom-bre de points sur leur passeport de l’aventurier. Le tournoi de foot se déroulera sur les terrains de la Burthe. L’auto arbitrage est tou-jours en vigueur. Rémy Corréa au 06 77 47 10 59 ou 05 57 80 87 20. M. G.

DU CÔTÉ DE FLOIRAC

� CENON

Pour la 35e édition du concours national de la Biche d’Or, Cenon ouvre ses portes pour les sélections, au Gymnase de la Marègue. Samedi 25 avril, dimanche 26 et jeudi 30 avril. Tél. 05 56 86 09 65.

EN BREF

2,780. En km, la distance complète de l’estacade de Cenon. Seule est aménageable la portion entre l’ave-nue Jaurès et le boulevard de l’En-tre-deux-Mers, soit 1,180 km. 10,37. En mètres, la largeur de l’esta-cade (8,77 m à l’intérieur). Elle fait 4,60 m de haut, dont 3,86 m de hauteur libre à l’intérieur. Il y a 24 369 mètres carrés à pro-grammer. 2016. Lors d’un week-end « coup-de-poing » autour du 8 mai, la mise en service technique des nouvelles voies sera effectuée. La mise en ser-vice commerciale de la LGV est pré-vue pour 2017. 15. Le nombre maximal de trains par heure prévus sur l’estacade à terme. 600. Le nombre de logements livrés cette année ou à venir sur le bas- Cenon.

CHIFFRES

20b