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Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt
Agreste : la statistique agricole
INVENTAIRE NATIONAL DES VERGERS 2013
Progression des surfaces plantées en noyers
Poitou-Charentes
septembre 2015
numéro 12
Malgré une augmentation de 9 % de ses surfaces entre 2007 et 2013, l’arboriculture picto-charentaise couvre seulement 2 258 ha et reste une production marginale dans la région.Composé majoritairement de pommiers et de noyers, le verger régional est mis en valeur, en 2013, par 198 exploitations, dont la majorité n’est pas spécialisée dans la culture fruitière.Bien que présente dans les quatre départements, l’arboriculture est très localisée, avec 64 % des surfaces de pommiers en Deux-Sèvres et 69 % de celles de noyers en Charente.
178 ha de surface de vergers de plus
Poitou-CharentesFrance
métropolitaineÉvolution 2013/2007
(en %)
Unité : hectare 2013 2007 2013 2007Poitou-
CharentesFrance
Pommes 1 296 1 369 37 296 39 647 - 5 % - 6 %
Noix 719 517 20 676 17 289 39 % 20 %
Kiwis 56 44 3 500 3 791 28 % - 8 %
Autres fruits (cerises, poires, pêches...) 187 150 60 555 62 307 25 % - 3 %
Vergers 2 258 2 080 122 027 123 034 9 % - 1 %
Source : Agreste – inventaire national des vergers 2007 et 2013
NOTA BENE
l’enquête par sondage portait sur les exploitations entretenant un verger (9 espèces) supérieur ou égal à 0,5 ha. L’inventaire
aux conditions de 2013 a été reconstitué pour 2007.
Loin derrière le premier verger de France, qui se situe en Rhône-Alpes (26 000 ha), celui du Poitou-Charentes se positionne au 10e rang au niveau national. Il représente 1,9 % des surfaces arboricoles françaises.
Toutefois, par rapport à d’autres régions dont la surface de verger recule, Poitou-Charentes tire son épingle
augmentation de 178 ha (+ 9 %) pour atteindre 2 258 ha en 2013.
des noyeraies
Cette tendance marque des
les espèces : les surfaces plantées en pommiers perdent 73 ha (- 5 %), tandis que celles de noyers augmentent de 202 ha, soit une hausse de 39 % contre 20 % au niveau national.
picto-charentais est de 11,4 hectares
(France Métropolitaine : 8,5 hectares). La taille moyenne d’un verger de pommiers
par rapport à 2007, tandis que celle des noyeraies s’accroît légèrement passant de 8 ha à 9 hectares du fait de la forte progression des surfaces plantées et malgré l’augmentation du nombre de nuciculteurs (+ 16 %).
Les surfaces en kiwi, très modestes, progressent en Poitou-Charentes (+ 28 %), alors qu’elles perdent du terrain au niveau national (- 8 %).
Crédits : ©Xavier Remongin/Min.agri.fr.
Sur les 198 exploitations, 82 % cultivent une seule espèce de fruits. 48 % produisent exclusivement des noix et 36 % exclusivement des pommes. Quant aux autres arboriculteurs qui cultivent au moins deux espèces, 76 % récoltent à la fois des pommes et des poires.
Comme dans les autres secteurs agricoles, les exploitations individuelles
individuel représente dorénavant 45 % des exploitants et 27 % des surfaces.
L’arboriculture présente une forte concentration, puisque 15 % des arboriculteurs possèdent 57 % du verger régional.
Surface verger
30 %
24 %
41 %
5 %Nombre d'exploitations
30 %
27 %
8 %
35 %
Charente
Charente-Maritime
Deux-Sèvres
Vienne
Une arboriculture plus concentrée en Deux-Sèvres
Source : Agreste – Inventaire national des vergers 2013
Agreste Poitou-Charentes - Progression des surfaces plantées en noyers - 2 -
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
de 1 à moins de 2 ha
de 2 à moins de 5 ha
de 5 à moins de 10 ha
de 10 à moins de 20 ha
de plus de 20 ha
Surface
Nombre d'exploitations
Source : Agreste – inventaire national des vergers 2013
15 % des exploitations possèdent 57 % du verger régional
La part des surfaces selon les espèces varie d’un département à l’autre.
Premier verger de la région, les Deux-Sèvres représentent 41 % des surfaces fruitières et regroupent 64 % des surfaces de pommiers.
L’arboriculture en Charente est plutôt tournée vers les noyers
avec 69 % des surfaces régionales. La proximité du bassin de production de l’AOC Noix du Périgord explique en partie cette localisation.
Quant à la Charente-Maritime, compte-tenu de son climat plus adapté, elle domine largement dans la culture des kiwis avec 93 % des surfaces et 94 % des exploitants en ayant.
Le nombre d’arboriculteurs a augmenté de 7 % passant de 185 en 2007 à 198 en 2013, tandis qu’au niveau national, leur effectif a subi une légère érosion (- 4 %).
La moitié des exploitations arboricoles se classe dans l’orientation technico-
Toutefois, ce taux de spécialisation diffère suivant l’espèce cultivée. Ainsi, chez les producteurs de pommes, 65 % sont spécialisés en cultures fruitières contre 39 % chez les producteurs de noix.
185
2007
198
2013
+ 7 %
Poitou-Charentes
2007 2013
14 872 14 335
- 4 %
France
Source : Agreste – inventaire national des vergers 2007 et 2013
L’AOC Noix du PérigordL’aire de l’AOC Noix du Périgord s’étend jusqu’en Charente
L’aire d’implantation des noyers pour l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) Noix du Périgord (obtenue en 2002) est composée de 578 communes réparties en Dordogne, dans le Lot, en Corrèze mais aussi en Charente. L’aire d’implantation charentaise compte 20 communes pour un total de 112 hectares. Au recensement 2010, 4 nuciculteurs de Charente regroupant 69 ha de noyers ont déclaré avoir des surfaces en AOC Noix du Périgord.
Plus d’arboriculteurs en Poitou-Charentes
67,0%
18,0%
8,0%
4,5% 2,5%Organisation de producteurs
Grossistes hors OP
Vente directe consommateur
Grande distribution
Industrie de transformation
La commercialisation des pommes :67 % par les organisations de producteurs
Source : Agreste – Inventaire national des vergers 2013
Unité : % du volume suivant le circuit de commercialisation des pommes
68%
17%
7%
5%
2%
1% Organisation de producteurs
Grossistes hors OP
Commissionnaire, expéditeurhors OP
Vente directe consommateur
Grande distribution
Industrie de transformation
La commercialisation des noix :68 % par les organisations de producteurs
Source : Agreste – Inventaire national des vergers 2013
Unité : % du volume suivant le circuit de commercialisation des noix
La noix : fruit phare de la Charente
Du fait de l’expansion des noyeraies et du recul des autres productions fruitières, la noix occupe la seconde place parmi les cultures fruitières de la région.
Près des trois-quarts des noix sont des Franquette. Cette variété s’énoise facilement du fait de sa coquille
la Lara (14 %), variété précoce et préconisée pour la dégustation en noix fraîche et la Fernor (10 %), issue d’un croisement réalisé par l’institut national de la recherche agronomique (INRA) entre Franquette et Lara.
leurs productions de noix uniquement en noix sèches. Les autres vendent en noix fraîches ou en cerneaux, voire allient l’un ou l’autre des trois différents modes (fraîches, sèches ou cerneaux).
La commercialisation de noix sèches domine, puisqu’elle représente 90 % des ventes.
Chez les nuciculteurs, 60 % adhérent à une
volumes de noix vendus ont été commercialisés par ces OP.
La Charente premier producteur de noix de la région
NoixNombre
d'exploitations%
Surface(ha)
%
Charente 47 59 % 497 69 %
Charente-Maritime 18 23 % 109 15 %
Deux-Sèvres 6 8 % 61 9 %
Vienne 8 10 % 52 7 %
Poitou-Charentes 79 719
Source : Agreste – Inventaire national des vergers 2013
- 3 - Agreste Poitou-Charentes - Progression des surfaces plantées en noyers
La pomme : fruit phare des Deux-Sèvres
Comme en 2007, trois variétés de pommes occupent les premières marches du podium : Golden, reinettes diverses et
verger (54 % en 2007). Parmi les reinettes diverses, les trois-quarts sont des pommes de variété Belchard Chantecler.
Deux pommes sur trois produites en Deux-Sèvres
PommesNombre
d'exploitations%
Surface(ha)
%
Charente 12 13 % 68 5 %
Charente-Maritime 25 28 % 343 27 %
Deux-Sèvres 43 47 % 835 64 %
Vienne 11 12 % 50 4 %
Poitou-Charentes 91 1 296
Source : Agreste – Inventaire national des vergers 2013
La Golden en perte de vitesse
2013 2007Évolution
2013/2007
Golden 274 351 - 22 %
Reinettes diverses 231 184 25 %
Gala 203 200 2 %
Bicolores diverses 110 87 27 %
Braeburn 75 116 - 35 %
Granny 64 64 0 %
Reinettes Canada 58 64 - 10 %
Autres 280 303 - 8 %
Total 1 296 1 369 - 5 %
Source : Agreste – Inventaire national des vergers 2007 et 2013
La surface plantée en Golden régresse. Cette variété risque de perdre sa place de leader car elle ne représente que 11 % des nouvelles surfaces plantées depuis moins de 3 ans, contre 29 % pour la Gala et 25 % pour les reinettes diverses.
(pomme conçue pour être plus attractive à l’œil) est de 17 ha. Mais, contrairement à d’autres régions, où cette
dans la région que 3 % des nouvelles plantations.
Les arboriculteurs peuvent choisir d’adhérer à une organisation de producteurs (OP), dont l’objectif principal est d’adapter l’offre pour une meilleure valorisation des différentes qualités de produits. La commercialisation fait partie des attributions de ces organisations.
à une OP et la quantité de pommes commercialisées via ces structures représente 67 % des ventes totales.
Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la ForêtService Régional de l’Information Statistique et Économique
Tél. 05.49.03.11.91 - Fax : 05.49.03.11.12e-mail : [email protected]
Directeur régional : Michel SINOIRDirecteur de la publication : Jean-Jacques SAMZUNRédactrice : Catherine HARDYComposition, impressionISSN : 1282-2205
© AGRESTE 2015
Prix : 3,00 €
METHODOLOGIE
Prescrit par le décret n°2011-670 du 14 juin 2011, l’inventaire national des vergers a été réalisé au printemps 2013. Il a pour objectif
respectant, au recensement agricole de 2010, les seuils d’exploitation de vergers suivants :
les agrumes ou les bananiers
campagne de commercialisation 2011.
Pour en savoir plus :
Agreste Chiffres et données - Série agriculture n° 277 - février 2015
DEFINITION
On appelle verger une plantation régulière entretenue (taille annuelle, traitements réguliers) d’arbres fruitiers récoltés et com-mercialisés (pour la consom-mation humaine ou pour l’industrie), d’une densité d’au moins 100 pieds à l’hectare, soit un écar-tement maximum de 10 mètres sur 10. Cette den-sité peut, par exception, ne pas être atteinte dans le cas de certains vergers (plantations régulières et entretenues) constitués par des arbres à fort développement ou cultivés en zone sèche comme le
on admettra des densités de l’ordre de 80 arbres à l’ha (écarte-ments de 10 mètres sur 12).
ZOOM SUR LES PRATIQUES PHYTOSANITAIRES
L’enquête « sur les pratiques phytosanitaires
couplée avec l’inventaire des vergers. Pour les pommes, les résultats portent sur l’année 2011.
-tait 46 exploitations produisant des pommes.
La disparité avec la moyenne nationale s’explique non seulement par des pratiques régionales différentes, mais surtout par des conditions pédoclimatiques et des pressions
Nombre moyen de traitements
phytosanitairesfongicides etbactéricides
insecticideset acaricides
Poitou-Charentes
Valeur estimée 50 33 12
Borne inférieure 47,5 31,3 11,3
Borne supérieure 52,5 34,7 12,7
des régions
Valeur estimée 35 22 9
Borne inférieure 34,3 21,6 8,8
Borne supérieure 35,7 22,4 9,2
valeur a 95 % de chance de se situer.
ADDENDUM
La prise en compte des seuils, un champ d’enquête limité
aient été exclues du champ de l’enquête expliquent la différence entre la surface estimée en 2013 dans la statistique agricole annuelle (2 668 ha), et celle calculée lors de l’inventaire national des vergers 2013 (2 258 ha) en Poitou-Charentes.
production (ha)
Fruits à pépins 1 346
Fruits à coque 1 045
Fruits à noyaux 129
Baies 148
Vergers 2 668
Source : Statistique agricole annuelle 2013
