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2030 Un projet pour la métropole nantaise

2030 Un projet pour la métropole nantaise - Ville de … · ce grand remue-méninge Ma Ville Demain afin d’imaginer la métropole en 2030. C’était le pari audacieux, initié

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2030 Un projet pour la métropole nantaise

2030 Un projet pour la métropole nantaise

ÉDITO 2 - 3

QUAND LA VILLE S’OUVRE, UNE HISTOIRE EN MOUVEMENT 6 - 13

LE PROJET 2030 POUR LA MÉTROPOLE NANTAISE 14 - 45

DEUx ANNÉES DE PRÉPARATION ET D’ÉcHANgES, AVEc Ma Ville DeMain 46 - 59

REMERcIEMENTS 60

2>>> Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

La prospective n’est ni une science exacte ni une discipline académique. Certains parlent même d’une « indiscipline » intellectuelle. Pendant plus de deux années entières, les habitants de la métropole nantaise ont ainsi été invités à participer à ce grand remue-méninge Ma Ville Demain afin d’imaginer la métropole en 2030.

C’était le pari audacieux, initié en juin 2010 par Jean-Marc Ayrault – alors maire de Nantes et président de Nantes Métropole – et les maires de l’agglomération, de mobiliser largement les citoyens de l’agglomération dans une véritable co-construction d’un avenir possible. Les préoccupations des habitants ont ainsi servi de fondation au projet de territoire.

La démarche prospective et participative ainsi animée par l’Agence d’urbanisme – Auran – fut durant ces deux années de coproduction, une attitude collective, un état d’esprit partagé, une manière d’être au service du « sens commun ». C’est l’ADN nantais, notre marque de fabrique. Celle-ci, faisant le succès de la métro-pole nantaise depuis plus de vingt ans, nous a permis de mener à bien ce proces-sus d’élaboration particulièrement innovant.

Notre identité, notre force est de savoir s’associer, fédérer en ne se laissant jamais enfermer dans un réalisme de l’acceptation du fait accompli, « de l’adhésion à la surface du présent » comme dirait Edgar Morin. Tant de choses, tant d’évolutions se passent de façon presque imperceptible, invisible, et qui doivent pourtant influencer notre vision du présent.

Ainsi, la réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compétences de la communauté urbaine mais a interrogé en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble, les choix de développement, le rapport de la métropole au monde. Il ne s’agissait ni d’ouvrir un débat sur les politiques publiques, menées à court et moyen terme par Nantes Métropole et les communes, ni de doter la communauté urbaine d’un plan d’actions. Ces réflexions existent déjà, ainsi que les grands documents de planification (Programme Local de l’Habitat, Plan de Déplacements Urbains,…). Ma Ville Demain s’est attachée à cerner les contours d’un modèle de société locale pour aujourd’hui et pour demain : c’est ce que propose le Projet 2030.

“le sens commun”

Gilles Retière, Président de Nantes MétropoleMaire de Rezé

3>>> Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

La force de notre nouveau cap, adopté lors du Conseil communautaire du 14 décembre 2012, est sa cohérence dans la façon d’appréhender la complexité et de manager la transition. Face à ce que nous pouvons appeler une crise globale de sens, notre projet de territoire est d’abord une réponse partagée à partir d’interrogations lucides d’un monde qui cherche à se réinventer.

Face aux désordres du monde et forte de ce travail collectif de créativité et d’inno-vation sans précédent, la métropole nantaise a choisi d’éclairer l’avenir.

Face aux défis énergétique et écologique, aux évolutions démographiques et de modes de vie, aux incertitudes économiques, notre Projet 2030, que vous décou-vrez ici, propose un nouveau cap pour une métropole à la fois attractive et agréable, ambitieuse et protectrice.

Que ce cap ainsi fixé dans ce document référence continue de nous animer. Que chacune et chacun d’entre nous s’en emparent – quel que soit son niveau d’enga-gement et de responsabilité – en confiance, au service de la métropole nantaise.

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AURAN

Indre

NantesSaintHerblain

Bouguenais Rezé

SaintSébastiensur Loire

Bouaye

Vertou

CarquefouLa Chapellesur Erdre

Orvault

BasseGoulaine

Couëron

LaMontagne

Le Pellerin Saint Jeande Boiseau

Sautron

LesSorinières

Sainte Lucesur Loire

Thouarésur Loire

Saint Aignande Grand Lieu

Saint Légerles Vignes

Brains

Mauvessur Loire

Les 24 communes de Nantes Métropole

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Le 25 juin 2010, le Conseil communautaire lance officiellement une démarche pour élaborer un nouveau projet pour la métropole nantaise, avec une ambition forte : faire participer de façon large les habitants et les forces vives du territoire. Sous l’autorité des 24 maires de l’agglomération, la conduite et la coordination de cette démarche sont confiées à l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran) : association créée en 1978, l’Auran est un observa-toire des territoires qui aborde de manière transversale les questions liées à l’aménagement, l’habitat, l’économie, le développement durable, la démographie, etc. Son objectif est d’accom-pagner ses adhérents, notamment les collectivités locales et les institutions publiques, dans leurs stratégies d’aménagement et de développement du territoire. Le statut des agences d’urbanisme prévoit qu’elles participent à la préparation des projets de territoire.Le 10 décembre 2010, les maires de l’agglomération lancent publiquement Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030 en invitant ceux qui le souhaitent à contribuer. Le 16 septembre 2011, les maires de Nantes Métropole présentent les 9 questions d’avenir, point d’appui aux débats sur l’ensemble du territoire de l’agglomération.Le 14 septembre 2012, au terme de deux ans d’échanges et d’analyses, l’Agence d’urbanisme de la région nantaise remet aux 24 maires son rapport d’étape : elle présente, sur la base des contributions et d’expertises, un socle commun et 3 visions pour 2030 afin d’aider les élus de Nantes Métropole dans leur choix. Le 16 octobre 2012 est inaugurée une exposition pour rendre compte auprès des contributeurs et des habitants de l’ensemble de la démarche.Le 14 décembre 2012, le Conseil communautaire adopte le projet de la métropole nantaise.

Du lancement de la démarche le 10 décembre 2010, à l’adoption du projet le 14 décembre 2012, plus de 22 000 personnes ont participé et 16 000 visiteurs se sont rendus à l’exposition 3 visions pour 2030.

Les grandes étapes de la démarche

>>>Quand la ville s’ouvre Une histoire en mouvement

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Quand La viLLe s’ouvre : une histoire en mouvement

« Ville de tous les possibles » pour André Breton, Nantes a toujours occupé une place à part dans la géographie mentale de la France. Sa position singulière, au débouché du plus grand fleuve du pays, son ouverture sur l’océan, son statut de porte d’entrée du royaume, l’ont irriguée depuis le moyen-âge pour en faire une place d’échanges, active et décomplexée, quelque peu détachée de son environnement immédiat. Ce lieu de rencontre et de brassage, fréquenté par de nombreux négociants étrangers, Espagnols ou Hollandais, « probablement  la ville la plus européenne de France » selon l’historien Alain Croix, a légué à la ville actuelle une bienveillance naturelle à l’égard des nouveaux venus, des apports extérieurs. Il n’y a pas d’accent à Nantes, pas de sentiment de propriété de la ville. Il n’y a pas les Nantais de souche et les autres, il n’y a pas les gens du centre et ceux de la périphérie, il y a les gens qui aiment Nantes, qui s’y sentent bien. On peut habiter Saint-Jean-de-Boiseau et travailler à Carquefou, aller au spectacle à Saint-Herblain ou faire ses courses à Orvault, peu importe. On partage le même univers, où l’ouverture d’esprit, la civilité, une certaine souplesse dans les rapports ne sont pas les moindres des vertus.

LES trOIS âgES dE LA vILLEPour autant, faute d’avoir bien négocié le tour-nant de la révolution industrielle, la ville s’est repliée sur elle-même à la fin du XIXe siècle, jalouse de la montée en puissance de Saint-Na-zaire, ce grand port maritime, qui lui prenait sa place à l’entrée du pays. La localisation de la gare SNCF est le témoignage le plus manifeste de cet aveuglement des responsables de l’époque, qui avaient décidé que la vie s’arrête-rait à Nantes, quitte à tourner le dos à l’estuaire. Les difficultés que pose aujourd’hui ce posi-tionnement, à l’est de la ville, et qui ont contraint le chemin de fer à s’enterrer le long du fleuve pour filer vers Saint-Nazaire, mon-trent à quel point les décisions d’un jour condi-tionnent la ville de demain.Durant toute la première partie du XXe siècle Nantes s’est, en quelque sorte, rétractée, fai-

sant payer à la Loire son ingratitude en la chas-sant du paysage par de grands travaux de comblement. La ville restait certes un centre de négoce, doté d’industries navales et agro-ali-mentaire florissantes, mais perdait peu à peu son rôle de place portuaire de premier plan. Plus grave, la cité des Ducs, qui s’était déve-loppée sans tenir grand compte de son voisi-nage, sinon comme réservoir de main d’œuvre, qui avait négligé la formation de ses jeunes gens - l’actuelle université ne sera créée qu’en 1962 -, perdait peu à peu son aura nationale, sans pour autant gagner une place de capitale régionale qu’elle avait négligée, écartelée entre Bretagne et Vendée. Une ville hors-sol en quelque sorte.Le géographe Jacques Fache distingue trois âges de Nantes : la période qui précède 1965, marquée par « l’héritage d’un système qui a fait vivre et grandir la ville pendant deux bons siècles », une phase de transition, qui débute par l’élévation de la ville au rang de « Métropole d’équilibre » et se

termine par la fermeture du dernier chantier naval en 1987, enfin la période actuelle, qui sonne le réveil spectaculaire de la ville et la constitution de la Métropole. Cette dernière période est celle du changement d’échelle, de la réconciliation de Nantes avec son voisinage, de l’inscription progressive de la ville dans un terri-toire plus large, qui fait aujourd’hui de la Métro-pole nantaise l’une des plus dynamiques, des plus innovantes et les plus courues de l’Hexa-gone. Mais cette réconciliation avec le territoire n’a pas été chose facile, en témoigne la mise en place de l’intercommunalité, qui n’a connu son véritable départ qu’en 1992, avec la création du District de l’agglomération nantaise. Ce change-ment d’échelle s’est traduit, dans le même temps, par un rapprochement avec Saint-Nazaire, un nouveau rapport à l’estuaire et plus récemment par la constitution du réseau des grandes villes de l’Ouest et la création de l’espace métropoli-tain Loire-Bretagne.

Schéma directeur d’aménagement de l’aire métropolitaine (1970).

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UN LONg CHEmIN vErS LA COOpérAtIONCertes, la vision de l’agglomération existe depuis bien longtemps, mais sa mise en œuvre a été rendue difficile durant de longues décennies en raison du traumatisme causé en 1908 par la fusion avec Nantes des communes périphériques de Chantenay et de Doulon. Une première tentative a échoué en 1926 après la tenue de conférences intercommunales regrou-pant les communes de Nantes, Orvault, Rezé, Saint-Herblain et Saint-Sébastien-sur-Loire dans la cadre de réflexions sur ce qu’on appelait à l’époque « Le plan d’Extension et d’Embellisse-ment » de l’agglomération. Le projet n’aboutira pas, mais certains principes de ce plan seront repris en 1948, notamment par crainte de fusions autoritaires de communes périphéri-ques avec la ville-centre. Les essais ultérieurs de planification n’auront pas plus de succès : ni le Plan Directeur du Groupement d’Urbanisme (1961) ni le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (1970) ne seront approuvés. Faute d’accord politique, et en dépit du déve-loppement physique de l’agglomération, que l’Insee évalue à dix-neuf communes en 1975, les seules structures de coopération intercommu-nale seront longtemps les Syndicats inter-communaux à vocation unique (Sivu) qui vont fleurir du début des années 1970 à la fin des années 1980. On en comptera pas moins d’une cinquantaine, de taille et de compétences diverses en 1990. Cet éclatement des structures de coopération intercommunale aura toutefois un mérite : celui de rapprocher les élus et les fonctionnaires territoriaux des différentes communes, leur permettra de discuter et de travailler ensemble. C’est dans ce cadre que la conscience de l’agglomération a commencé à véritablement émerger. Chacun pouvant, dès lors, mesurer que les intérêts de tous étaient désormais imbriqués au sein d’une aggloméra-tion urbaine composée de quartiers, de commu-nes inscrits dans un même ensemble, qui n’avait pas attendu sa reconnaissance institu-tionnelle pour exister dans les faits. L’organisa-tion spatiale d’une agglomération qui se densifie, où les frontières communales s’effa-cent peu à peu sous une urbanisation continue,

vont donner un rôle majeur à deux syndicats intercommunaux : le Syndicat intercommunal de la voierie rapide de l’agglomération nantaise (Sivran), fondé en 1973 et le Syndicat Inter-communal des Transports Publics de l’Agglomé-ration Nantaise (Sitpan), créé en 1975. Ces deux syndicats poseront les bases de la politique de déplacement dans l’agglomération en validant le scénario d’un boulevard périphérique plutôt que la réalisation de pénétrantes rapides, et mettant sur pied un premier réseau de trans-ports publics intercommunal. La Société d’éco-nomie mixte des transports publics de l’agglomération nantaise (Semitan), créée en 1979 ira même plus loin, en initiant la mise en service du premier tramway moderne. Cette accélération de la coopération, qui n’a pas encore de véritable traduction institutionnelle, s’inscrit dans la foulée des élections munici-pales de 1977, à l’occasion desquelles les équi-pes ont été renouvelées, et qui, toutes tendances confondues, ressentent la nécessité de passer à la vitesse supérieure.

Cette volonté politique se traduit en 1978 par la création de l’Agence d’urbanisme de l’aggloméra-tion nantaise (Auran). Socle commun d’études et de prospective, l’agence a notamment pour objec-tif de jeter les bases d’une structure unique, aux compétences élargies, et qui aboutira en 1982 à la création du Syndicat intercommunal à vocation multiple de l’agglomération nantaise (Siman), dont le périmètre correspond alors à celui de l’unité urbaine définie par l’Insee, caractérisée par un bâti continu, soit dix-neuf communes. D’en-trée les élus manifestent leur volonté de construire une structure de poids en lui confiant, outre les six compétences obligatoires (urbanisme d’agglomération et études générales, transports publics de voyageurs, voierie d’agglomération, hébergement des gens du voyage, traitement des déchets, actions foncières), cinq compéten-ces complémentaires (assainissement, incendie et sécurité, équipement d’agglomération, envi-ronnement et développement économique). Ces compétences seront complétées au cours des années suivantes, à mesure que le cadre juri-dique transforme les compétences optionnelles en compétences obligatoires.

L’OUvErtUrE SUr L’EStUAIrEL’ouverture de Nantes à son aire urbaine se conjugue, dans le même temps, à l’insertion dans une géographie plus large, celle de l’es-tuaire de la Loire. Et un nouveau rapport avec Saint-Nazaire se dessine. C’est dans un premier temps, en 1985, la création, à l’initiative du Port Autonome, de l’Association communautaire de l’Estuaire de la Loire, qui regroupe la Région, le Département, les Villes de Nantes et Saint-Na-zaire ainsi que les Chambres de commerce des deux villes et l’Union maritime, afin d’intégrer la stratégie du Port dans celle des grandes insti-tutions de l’estuaire. Cette structure évoluera à partir de 1989, à l’initiative des maires de Nan-tes et de Saint-Nazaire, afin d’animer la réflexion sur le repositionnement, dans une perspective globale, de la place de l’estuaire, qui n’est plus devenu au fil des ans qu’un gros tuyau dévolu au transport fluvial mais dont l’état se dégrade, comme en témoigne la remontée du bouchon vaseux à l’amont de Nantes. L’occasion est belle, également de réinventer un nouveau rapport avec Saint-Nazaire, le pôle industrialo-por-tuaire majeur de l’estuaire. Le monde économi-que est, dans cette affaire, en première ligne. Les entreprises de Nantes et de Saint-Nazaire, qui vivent au quotidien la complémentarité entre le pôle nazairien et la place de services nantaise, ressentent la nécessité de faire front commun et créent en 1989, le Groupement interconsulaire de Loire-Atlantique (Gila), qui devient un outil commun aux deux chambres. Le monde politique n’est pas en reste, et s’ap-puyant sur la bonne entente entre les maires des deux villes, va encourager les complémen-tarités, multiplier les coopérations pour créer ce qui deviendra à terme la métropole Nantes Saint-Nazaire.Cette période, le début des années quatre-vingt-dix, est capitale à plus d’un titre. Elle marque un rapprochement des collectivités de toutes ten-dances, l’établissement d’une confiance réci-proque qui ne se démentira plus. La Région des Pays de la Loire, le Département de Loire-Atlan-tique, les Villes de Nantes et de Saint-Nazaire, s’accordent ainsi pour promouvoir de grands projets structurants, notamment dans le domaine de l’enseignement supérieur, et pour

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encourager l’implantation de grandes entre-prises de services. Les élus, qui travaillent en bonne intelligence avec le monde économique et les services de l’Etat, font preuve d’une matu-rité qui va permettre à l’agglomération nantaise et, plus largement, à l’estuaire de la Loire, d’ou-vrir une nouvelle page de son histoire. Le renou-veau culturel de l’agglomération, porté par une structure, le Centre de Recherche et de Dévelop-pement Culturel (CRDC), qui a fait ses armes dans les communes de la périphérie nantaise et à Saint-Nazaire, participe de ce renouveau. Nan-tes redevient peu à peu la ville de tous les possi-bles, mais cette fois l’échelle a changé, c’est une grande agglomération urbaine qui voit le jour, une métropole bipolaire même, qui entend s’im-poser comme centre de gravité urbain du quart Nord-Ouest de la France.

LA NAISSANCE dE LA métrOpOLELa traduction institutionnelle de cette nouvelle géographie est officialisée le 1er janvier 1992 par la création du District de l’agglomération nan-taise, doté de ressources propres, qui regroupe vingt, puis vingt-et-une communes. C’est la

grande époque du développement des trans-ports collectifs, de l’extension du réseau de tramway, du bouclage du périphérique, de l’ar-rivée du TGV et plus généralement de réflexions approfondies sur l’équilibre de l’agglomération. L’implantation de grands équipements n’est plus pensée à l’échelle communale, mais au niveau de l’agglomération, de la nécessaire har-monisation entre le nord et le sud de la Loire et l’est et l’ouest. Entre 1995 et 1997, le District engage une démarche volontariste de struc-turation de l’agglomération en adoptant le Pro-jet 2005 et en intégrant la compétence d’animation du développement économique ; parallèlement, la création du Comité consulta-tif d’agglomération, préfiguration du Conseil de développement, offre à la société civile la possibilité d’émettre des analyses et des propo-sitions sur le devenir de l’agglomération.Et c’est tout naturellement qu’au début des années 2000, dans le cadre des nouvelles dispo-sitions légales sur l’intercommunalité, que le District de Nantes, par la volonté de la quasi-to-talité des élus, choisit de se transformer en Communauté urbaine, le plus haut degré de

coopération entre les communes. Le périmètre s’est encore élargi puisqu’il englobe désormais vingt-quatre communes, du Pellerin à Mauves-sur-Loire, de Saint-Léger-des-Vignes à la Chapelle-sur-Erdre. Si les élus sont désormais rompus au travail en commun, si la répartition des responsabilités est la plus harmonieuse possible entre la ville centre et les communes de la périphérie, il n’en reste pas moins

Quand La viLLe s’ouvre : une histoire en mouvement

Urbanisation en 1960. Urbanisation aujourd’hui.

Le projet 2005 porté par le district de l’agglomération nantaise en 1996.

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de grandes différences de culture entre les ser-vices des communes, ce qui pose des problèmes pratiques et risque d’altérer l’égalité de traite-ment des usagers en différents points de la Communauté urbaine. La toute nouvelle Communauté lance alors un grand chantier d’harmonisation, en créant des pôles de proxi-mité, transcendant les frontières communales, lesquels vont permettre de lisser la qualité des services publics sur l’ensemble de son péri-mètre. Voierie, éclairage, déchets, transports… sont désormais pensés, réalisés, entretenus avec la même philosophie, les mêmes moyens sur l’ensemble de l’agglomération. Un tarif unique de l’eau est institué sur l’ensemble de la Communauté urbaine, où pas moins de trente zones tarifaires existaient auparavant. Au fil des ans, le choix de ce haut degré de coopéra-tion, qui permet à la fois de voir plus loin et plus grand tout en garantissant, dans le détail, l’at-tention portée aux habitants, emporte l’adhé-sion de l’ensemble des élus.

vOIr pLUS LOINVoir plus loin et plus grand, c’est aussi conforter la métropole Nantes Saint-Nazaire. Dans la foulée des deux conférences métropolitaines, organisées en 2005 et 2006 pour permettre aux élus et aux acteurs du territoire de réfléchir ensemble à leur avenir commun, deux évène-ments majeurs vont marquer l’année 2007 : la première édition de la biennale Estuaire et la création du Schéma de cohérence territoriale (SCoT). Ces deux évènements, qui s’inscrivent dans des registres apparemment étrangers l’un à l’autre : la culture et l’aménagement, sont en fait complémentaires. En invitant les habitants à découvrir un espace méconnu et jusqu’alors difficilement accessible, Estuaire ouvre de nou-veaux horizons aux citadins en leur permet-tant de visualiser, de Couëron à Donges, de Cordemais à Saint-Brévin, la richesse et la diver-sité d’un estuaire que certains urbanistes n’hé-sitent pas à imaginer comme un immense parc métropolitain bordé de villages lacustres. Paral-lèlement à l’élaboration du SCoT, qui regroupe dans un premier temps cinq structures intercommunales (désormais six avec le Pays

de Blain) et permet de penser l’avenir de ce vaste ensemble, en jetant les bases d’un déve-loppement maîtrisé, poursuivant trois objec-tifs : favoriser le bien-être de la population, garantir le fonctionnement de l’espace écono-mique et protéger l’environnement. Le risque commence en effet à pointer, en raison de la puissance d’attraction de la Métropole, de voir le territoire confronté dans les années qui viennent à un développement incontrôlé, qui pourrait altérer la qualité de vie des habitants et dénaturer un espace dont chacun s’accorde à louer la qualité. C’est pour faire face à ce risque qu’est engagée la transformation concomi-tante des anciens POS et Plans locaux d’ur-banisme pour les vingt-quatre communes de l’agglomération, afin de traduire les orienta-tions du SCoT dans la construction de la ville.« Il ne peut pas y avoir d’un côté des communes ou des quartiers dynamiques et bien équipés, habités par les plus favorisés et de l’autre des zones délaissées à l’intérieur des villes ou dans le

tissu périurbain où seraient assignés à résidence ou rejetés les ménages à revenus modestes ou moyens. Notre engagement commun pour l’ave-nir est fondé sur la volonté d’une solidarité ren-forcée entre les territoires et sur une volonté politique forte que la croissance et le développe-ment profitent à tous et soient facteurs de réduc-tion des inégalités territoriales, sociales et culturelles » . C’est en ces termes que le prési-dent de Nantes Métropole et le celui de la Carene (Communauté d’agglomération de la région nazairienne) affirment en 2008, à Lavau-sur-Loire, leur volonté de renforcer leur coopé-ration pour créer à terme une « Éco-métropole », un archipel urbain qui conjugue les avantages offerts par les deux pôles et conforte les nom-breux atouts d’un territoire intermédiaire que l’histoire et la géographie ont préservé. Plu-sieurs chantiers sont ainsi ouverts, notamment dans les domaines de l’enseignement supé-rieur, de l’excellence économique, de l’acces- sibilité et des déplacements métropolitains.

La charte de développement et d’aménagement de Nantes Métropole (2002).

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Les responsables vont même plus loin, ils dres-sent de nouvelles perspectives en insistant sur la nécessité de lancer de nouvelles coopérations avec les grandes villes de l’ouest, notamment Rennes, Angers et Brest.Réseau : c’est l’un des maîtres mots de l’élan politique donné en 2008 par les nouvelles équi-pes qui prennent en main les destinées de Nan-tes Métropole. Désormais, et c’est l’une des conséquences heureuses de l’habitude qu’ont pris les uns et les autres de travailler ensemble, on ne raisonne plus en termes de frontières communales ou intercommunales, départe-mentales ou régionales mais en termes d’inté-rêts communs et de logiques partagées. Des coopérations à géométrie variable se mettent en place, notamment avec les grandes villes de l’Ouest. Nantes-Angers Opéra existe déjà, bien-tôt le Crédit municipal de Nantes installera une antenne à Angers. Nantes et Brest ont des intérêts communs en matière de recherche scientifique, d’économie maritime, des rap pro -chements sont mis en œuvre. Mais c’est sans doute avec Rennes que les choses vont le plus loin et le plus vite. Les deux agglomérations, qui entendent peser ensemble au plan national et international instituent dès 2009 une confé-rence permanente et ouvrent cinq grands chan-tiers. La coopération entre Rennais et Nantais au sein du pôle mondial de compétitivité « images et réseaux » est une belle illustration de ce rapprochement. Nantes apporte sa dyna-mique et son savoir-faire dans l’édition logi-cielle et les systèmes d’information, Rennes son expérience en télécommunications, audiovi-suel et télévision. Et ce n’est pas tout à fait un hasard si les deux premières cantines numéri-ques qui voient le jour en France, hors Paris, sont situées l’une à Rennes, l’autre à Nantes.Au-delà des frontières, Nantes Métropole s’ins-crit également dans de nombreux réseaux inter-nationaux, dans des registres aussi divers que les transports collectifs, les industries créatives ou la protection de l’environnement. C’est un enjeu capital pour une agglomération excentrée en l’Europe, à l’écart des flux naturels de circula-tion. Elle joue ainsi un rôle majeur, aux côtés de Manaus, Dakar et Durban, au sein du réseau Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), fer

de lance des villes dans la lutte contre le réchauf-fement climatique. Nantes Métropole occupe par ailleurs une place de choix au sein du groupe Eurocités, réseau de cent quarante villes euro-péennes de plus de 250 000 habitants qui réflé-chissent et expérimentent des solutions pour une approche durable du développement urbain. À tel point que la cité des Ducs a été élue pour accueillir à l’automne 2012 l’assemblée générale d’Eurocités. Mais la plus belle réussite sur ce chapitre est sans contexte l’élection de Nantes au titre de « Capitale verte de l’Europe 2013 ». Cette élection salue le travail conduit depuis des années sur l’agglomération en matière de protection des espaces naturels, de transports collectifs ou de réduction des émis-sions de gaz à effet de serre. La qualité de vie des citoyens est aussi un des critères de choix pour ce prix initié par la Communauté Européenne. Ce qui laisse à penser que cette qualité de vie est remarquable en Europe.

INvENtEr LA vILLE dE dEmAIN Pour autant, les habitants du centre de Nantes et ceux de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, les employés de Sainte-Luce-sur-Loire ou d’Indre, les étudiants de la Chantrerie ou du Petit Port n’ont pas tous la même perception, forcément subjective, de cette qualité de vie dans l’agglo-mération, qu’ils fréquentent quotidienne-ment. Certains veulent préserver un cadre résidentiel champêtre tout en évitant les pro-blèmes de circulation, d’autres privilégient l’accès aux services, qu’ils soient commerciaux ou publics, d’autres encore souhaitent vivre dans une ville animée, bien desservie au plan national et international. Tous ou presque s’accordent pour bénéficier d’un emploi plai-sant dans un cadre agréable, préservant l’envi-ronnement et la douceur de vie. Certes, mais ces souhaits sont parfois contradictoires, d’au-tant que la dynamique démographique de l’agglomération ne se dément pas et que la Métropole devrait compter cent mille habi-

Quand La viLLe s’ouvre : une histoire en mouvement

Le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire.

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tants de plus au terme des vingt prochaines années, sous le double effet du solde naturel positif et de l’attractivité de la Métropole. Comment faire pour préserver cette qualité de vie au cours des prochaines années sans étaler l’agglomération plus que de raison, multiplier les coûts et les temps de transport ? Comment encourager intelligemment l’activité écono-mique pour que chacun dispose d’un emploi dans les années à venir, alors qu’une partie des métiers de demain n’existe pas encore ? Bref, comment la géographie urbaine doit-elle évoluer pour que chacune et chacun, enfants et personnes âgées, étudiants et actifs, y trouve son compte et, au-delà, y cultive un art de vivre partagé ?C’est tout l’enjeu de la réflexion conduite depuis deux ans dans le cadre de Ma ville demain, qui a mis à contribution citoyens et associations, experts de la prospective et res-ponsables locaux. Cette démarche a montré la maturité des habitants pour la chose publique,

l’avenir de leur territoire et préfigure les coo-pérations qui pourront désormais soutenir la mise en œuvre du projet. Elle a mis en lumière un socle commun de valeurs, reposant sur une authentique culture collective, nourrie d’un esprit d’entraide, d’une envie d’échanges, d’une soif d’innovation et portée par la volonté de construire ensemble une ville durable et solidaire. Les habitants ont, dans le même temps, exprimé un profond attachement à leur quartier, leur commune et leur souhait de préserver un cadre de vie laissant une grande place à la nature et à l’eau. Ils ont, en outre, manifesté leur attachement à la tradition d’accueil et d’ouverture au monde qui caracté-rise le territoire. Les élus disposent ainsi d’une base de réflexion exceptionnelle pour esquis-ser la nouvelle cartographie de l’aggloméra-tion nantaise, pour arbitrer entre les souhaits et les désirs des uns et des autres, pour résoudre au mieux les inévitables conflits d’in-térêts. Cette réflexion aura eu une vertu

majeure, celle d’associer concrètement les habitants à leur propre devenir, à faire émer-ger des questions, des enjeux insoupçonnés. Une démarche singulière, dans l’esprit d’ou-verture qui est, en quelque sorte, la marque de fabrique de la culture locale et qui fait de Nan-tes Métropole une agglomération pionnière dans l’élaboration de son propre futur.

Le pôle métropolitain Loire-Bretagne.

>>>Le projet 2030 pour la métropolenantaise

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ProJet 2030 La métroPoLe Que nous vouLons

Cent mille habitants supplémentaires au cours des vingt prochaines années, un nouveau rapport à l’espace, une économie qui se transforme, des technologies qui bouleversent la vie quotidienne… La métropole ne sera plus en 2030 ce qu’elle est aujourd’hui. portée par l’augmentation naturelle de sa population, qui contribuera pour l’essentiel à sa croissance, renforcée par l’installation de nouveaux arrivants, de nouvelles activités, elle aura changé de costume pour endosser les habits d’une grande agglomération urbaine du XXIe siècle. Elle n’en restera pas moins un lieu de vie, de travail, un espace partagé, qui devra répondre en premier lieu aux besoins fondamentaux de ses habitants : disposer d’un logement, d’un emploi, offrir de bonnes conditions d’éducation aux enfants, de formation aux jeunes gens, proposer un cadre de vie de qualité à tous.

Quelle forme va prendre cette Métropole ? Ville concentrique ou archipel ? Va-t-elle gagner en hauteur pour économiser l’espace ou pour-suivre son expansion spatiale ? Comment vivra-t-on ensemble demain ? Comment s’y déplacera-t-on ? Quels seront les moteurs de son économie, comment battra le pouls de son activité ? Dans quelle mesure le numérique modifiera-t-il les comportements, les usages,

qui nous semblent naturels aujourd’hui ? Dans un univers en mutation accélérée, il est plus que jamais nécessaire de penser la ville de demain, de fixer un cap, pour ne pas être bal-lottés au gré des mouvements, parfois erra-tiques, d’un monde qui se cherche. Il s’agit de dresser les grandes lignes d’un projet urbain connecté à son territoire dans toutes ses dimensions : locale, régionale, nationale et internationale. Il s’agit, dans le même temps, de penser une cité à taille humaine, active, agréable à vivre pour toutes les générations, fonctionnelle, animée, qui soit économe en espace et en énergie, qui optimise ses ressour-ces, en premier lieu l’urbanisation existante, sans altérer cette alchimie singulière qui fait le plaisir de vivre dans la Métropole.

Le pari d’associer un maximum d’acteurs à la démarche prospective Ma ville demain, ce défi consistant à « construire collectivement un nou-veau projet » était aussi risqué qu’ambitieux. Une véritable soif de participation et de partage s’est manifestée à l’occasion des débats et des appels à contributions. L’émergence de cette « intelligence collective » est sans doute l’une des grandes leçons de cette consultation. La ville ne s’inventera plus demain sans la contribution des usagers, qui souhaitent être associés de plus près non seulement au choix des destina-tions finales d’usage mais aussi à l’action collec-

tive. Il faudra sans doute, à l’avenir, imaginer de nouvelles formes de participation pour répondre à cette demande de partage qui tra-duit la maturité des pratiquants de l’espace urbain. Certes, il a fallu trier, ordonner, fertiliser pour mettre en perspective les multiples contri-butions. Et si certaines préoccupations, comme la place de la nature dans la ville, font l’unani-mité, d’autres, comme la question de la rationa-lisation de l’espace, révèlent des tensions, des contradictions. Mais ce travail s’est avéré extrê-mement fécond et offre une base précieuse. « Aller vers l’excellence internationale », « Miser sur l’innovation et la créativité » ou « S’appuyer sur les ressources locales et la citoyenneté », la question n’était pas de choisir entre les trois visions qui se sont dégagées au fil de la démarche, mais d’extraire la substantifique moelle de chacune, pour construire un projet partagé, cohérent et viable, qui réponde au plus près aux besoins et aux souhaits de ses habi-tants. c’est ce choix qu’exprime ce document.

LA métrOpOLE QUE NOUS vOULONS>>>

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LA métrOpOLE QUE NOUS vOULONS

LA BONNE ÉcHELLE 18 - 21

UNE MÉTROPOLE QUI RESPIRE 22 - 25

UN EMPLOI POUR TOUS ET UNE ÉcONOMIE INNOVANTE 26 - 29

UNE MÉTROPOLE APPRENANTE 30 - 33

UNE MIxITÉ ET UNE cOHÉSION SOcIALE RENfORcÉES 34 - 37

UNE NOUVELLE cULTURE DE LA MOBILITÉ 38 - 41

LA fORME DE LA VILLE 42 - 45

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Les métropoles françaises ont pris une place grandissante dans le paysage hexagonal ces dernières années, renforçant une armature urbaine quelque peu déséquilibrée au regard des autres pays européens. Les grandes agglo-mérations urbaines se sont émancipées et ont créé de nouvelles centralités, mieux réparties sur le territoire. Leur rôle de moteur économi-que, leur capacité d’innovation, leur rayonne-ment, en font désormais des lieux de concentration et de polarisation démographique. Cette nouvelle épaisseur leur confère une responsabilité par-ticulière sur l’ensemble de leur aire d’influence dans la crise économique, écologique et sociale que nous traversons. L’agglomération nantaise a con-quis dans ce contexte une place incontestée dans le Grand Ouest, comme en témoigne sa remarquable attractivité, tout en préservant une qualité de vie à laquelle ses habitants sont profondément attachés. Elle doit aujourd’hui penser son avenir en tenant compte d’un double enjeu : conserver ses atouts d’agglomé-ration à taille humaine et assurer le rôle de locomotive qui lui revient à l’échelle d’un terri-toire beaucoup plus vaste, en premier lieu la

Bretagne et les Pays de la Loire, afin de garantir sur le long terme le dynamisme et la prospérité de tous. Nantes Métropole n’est pas seulement un périmètre de vingt-quatre communes, c’est un ensemble de quartiers, de communes, d’es-paces naturels qui s’insèrent dans un territoire périurbain, de campagnes, de villes avec qui il est nécessaire de travailler, de collaborer, pour répondre ensemble aux défis qui se profilent,

qu’il s’agisse de l’emploi, de la cohésion sociale ou de l’envi-ronnement, mais aussi pour peser d’un poids suffisant à l’échelle hexagonale et euro-péenne. Ces défis ne sont pas simples à relever puisqu’il s’agit de conjuguer les services quoti-diens à la population et les grandes fonctions métropoli-taines (infrastructures, établis-sements d’enseignement supérieur, sièges sociaux des grands groupes, services de haut niveau pour les entre-prises, rayonnement culturel…).

Cela pose nécessairement la question de la gou-vernance : on ne décide pas à la même échelle de la création d’une bibliothèque de quartier et de l’implantation d’un grand équipement métropolitain. La gestion de la vie quotidienne et la réflexion stratégique ne s’envisagent pas

dans les mêmes termes. Toutes deux sont pour-tant nécessaires.

L’échelle du quartier, du bourg, bien doté en commerces et en services, facilitant les rap-ports humains, restera vraisemblablement à terme, l’échelle de base de la vie quotidienne. Une vie quotidienne simplifiée par la proximité des services publics et rythmée par les activités des associations, traduisant l’engagement collectif et volontaire des uns et des autres, la capacité à détecter des besoins sociaux, à por-ter des initiatives. Le citoyen souhaitera, comme l’a mis en lumière la démarche Ma ville demain influer plus directement sur les choix qui condi-tionneront l’organisation de son existence. De ce point de vue, l’échelle fondamentale du ser-vice public métropolitain, basée sur les pôles de proximité, semble pertinente. Mais l’institu-tion, aujourd’hui assise sur le couple élu-techni-cien, devra à terme évoluer pour laisser une plus grande place au citoyen-usager. Cette coproduction des politiques publiques ne va pas de soi, même si la culture locale, « le jeu à la nantaise », fait de coopération et d’intelligence collective, est un indéniable atout. La commune est le premier échelon vécu de la démocratie locale, l’échelle métropolitaine est plus floue dans les esprits et les usagers ont l’impression diffuse qu’ils n’ont pas la main sur les décisions importantes. Une nouvelle forme de participa-

LA BONNE éCHELLE

ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

Nantes métropole n’est pas seulement un périmètre de vingt-quatre communes, c’est un ensemble de quartiers, de communes, d’espaces naturels qui s’insèrent dans un territoire périurbain, de campagnes, de villes.

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tion des citoyens-usagers est donc à inventer. Le dialogue citoyen doit être renforcé pour défi-nir les politiques publiques métropolitaines. Dans cette perspective, la collectivité va devoir se pencher avec attention sur une fonction qui va prendre une importance croissante : l’anima-tion du territoire. C’est l’une des dimensions que la réforme territoriale en cours d’élabora-tion devra prendre en compte, affirmant plus généralement le rôle central des Métropoles dans l’architecture institutionnelle.

À l’échelle du bassin de vie la question de la gouvernance se pose en d’autres termes, parce qu’elle recouvre une géographie plus large et convoque des institutions différentes. Cer-taines questions, qu’il s’agisse de la coordina-tion des transports, de la répartition des emplois et des logements, de l’iden-tité fluviale et maritime, se posent à l’échelle de l’aire urbaine, du département, voire de la région. Il s’agit donc de créer les condi-tions d’un dialogue fruc-tueux avec les autres collectivités locales, le Conseil général et le Conseil régional, mais aussi avec les autres territoires, en premier lieu ceux qui bordent l’agglomération, et en pre-nant appui sur les deux pôles métropolitains,

Nantes Saint-Nazaire et Loire Bretagne. Les intérêts de tous sont en effet étroitement imbriqués et la géographie de la Métropole doit se dessiner en tenant compte du fait qu’elle est le cœur d’un vaste ensemble, qui doit être bien irrigué, accueillant et attentif aux préoccupa-tions de territoires périurbains qui ont leur propre histoire, leur propre logique.

Cette gouvernance peut et doit s’inventer sur des périmètres à géométrie variable, qui ont tous leur pertinence, sur des champs différents. C’est à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire que peuvent se résoudre certaines questions indus-trielles ou environnementales, mais les ques-tions posées aux habitants de la seconde ou de la troisième couronne nantaise ne peuvent se

traiter à cette seule échelle. Les problèmes sociaux, le nécessaire équilibre entre territoires ruraux et terri-toires urbains, doivent éga-lement être débattus à l’échelle de la Loire-Atlan-tique. Le schéma des trans-ports ou le développement

économique s’envisagent, quant à eux, au niveau régional. Enfin en matière d’enseigne-ment supérieur et de recherche, de tourisme ou de grands projets, il est nécessaire de débattre avec les grandes villes de l’Ouest. Une forme de

gouvernance à la carte est, à ces différentes échelles, peu à peu, entrée dans les mœurs. Il n’est désormais plus besoin d’habillage institu-tionnel pour travailler ensemble. C’est un acquis, qui donne de la souplesse à tous, qu’il est nécessaire de préserver. Et c’est une chance pour l’Ouest que de bénéficier d’un socle cultu-rel commun, qui permet de développer ce type de coopérations.

La collectivité va devoir se pencher avec attention sur une fonction qui va prendre une importance croissante : l’animation du territoire.

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ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

LA BONNE éCHELLE>>> OrIENtAtIONS

1. Favoriser l’appropriation citoyenne de la dimension métropolitaine en créant des lieux pérennes d’information et de discussion, en poursuivant les expériences de démocratie participative et en promouvant la co-construction des politiques publiques métropolitaines.

2. Approfondir la construction communautaire en respectant l’identité et la diversité des communes dans la clarté des rôles de chacune des collectivités publiques, en particulier en matière d’excellence économique et de solidarité.

3. répondre à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire aux défis d’équilibre urbains, environnementaux et économiques à l’échelle de la métropole Nantes Saint-Nazaire.

4. S’appuyer sur le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire pour conforter les activités industrielles et portuaires, développer la fonction touristique et valoriser l’estuaire.

5. penser dorénavant les grands équilibres du développement en dialogue avec les territoires environnants de Loire-Atlantique et de Vendée.

6. Jouer pleinement son rôle de capitale régionale dans l’animation du territoire en développant les dynamiques conjointes, avec en particulier les villes moyennes.

7. prioriser les coopérations à l’échelle du pôle métropolitain Loire Bretagne avec les grandes villes de l’Ouest - Angers, Rennes, Brest, Saint-Nazaire - autour des grandes questions : des infrastructures, du tourisme, de l’enseignement supérieur et de la recherche, et des coopérations spécifiques (les TIC et la recherche avec Rennes, le végétal avec Angers…).

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L’élection de la Métropole au titre de « Capitale verte de l’Europe » en 2013 ne salue pas seule-ment une politique exemplaire en matière de protection de l’environnement, de déplace-ments ou de gestion des déchets, elle met en lumière les atouts préservés d’un cadre naturel exceptionnel. L’Histoire a en effet permis que l’estuaire de la Loire ne soit pas urbanisé de façon anarchique et que se dévelop-pent parallèlement deux agglomérations complémentaires à taille humaine, Nantes et Saint-Nazaire, aérées, pré-servant entre elles un poumon de verdure d’une surface et d’une qualité rare en Europe à cette échelle. Il est presque surprenant, en effet, qu’une localisation aussi stratégique, au débou-ché de l’un des plus grands fleuves du conti-nent, située en bordure de l’un des océans les plus fréquentés de la planète ne soit pas, en ce début de XXIe siècle, colonisée plus avant, quand l’on sait l’attirance des populations, des activi-tés humaines, pour les rivages. Certains grands voyageurs considèrent même que ce « désert urbain » au regard de sites comparables sur le globe, situé face au soleil couchant, est une bénédiction historique qui n’a pas encore été appréciée à sa juste valeur.

Les habitants de l’agglomération nantaise, ins-tallés au chaud, au creux du fleuve, protégés par cet estuaire mal connu, ont une conscience diffuse de cette chance, comme en témoigne la fréquence des allusions à la nature dans leur vision de la ville demain. Cette conscience a été opportunément rafraîchie par la manifestation Estuaire, laquelle a permis aux habitants de la métropole de découvrir ou de redécouvrir la richesse et la beauté du cadre naturel qui enve-loppe les rives de Loire. Cet atout singulier, cet

immense réservoir de verdure, qui se conjugue avec une urbanisation douce sur l’ensemble de la métropole, sera demain une ressource extrê-mement précieuse dans un environnement

appelé à changer, sous le double effet de l’augmenta-tion de la population et des nouvelles donnes climatiques et énergétiques. Plus per-sonne, en effet, ne se voile la face. Le changement clima-tique, susceptible de faire grimper les températures du

globe de 1,4° à 4° au cours du siècle, est en route, tout comme la raréfaction des énergies fossiles. Ce qui va conduire progressivement à une évo-lution des modes de vie, qui devront être plus économes en énergie et globalement plus sobres si chacun veut préserver un cadre de vie mis en danger par l’illusion de profusion et d’impunité environnementale qui ont marqué le dernier demi-siècle.

Les pouvoirs publics jouent déjà, et vont jouer dans les prochaines années, un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité, menacée ici comme ailleurs, et de l’environnement : avec les zonages Natura 2000, ZNIEFF, la réduction de l’usage des pesticides, la création des forêts urbaines, les diagnostics biodiversité dans les exploitations agricoles, la restauration de cours d’eau… Déjà le projet de forêts urbaines est engagé, lequel consiste à maintenir et dévelop-per, à l’échelle de l’agglomération, des espaces boisés et bocagers contribuant à la diversité des milieux naturels et au développement local, en complément des coulées vertes déjà exis-tantes. Ce projet s’inscrit sur trois sites, consti-tuant un ensemble de 1 400 hectares, aux

portes de la ville, sur le territoire de huit communes de l’agglomération. Un conseil de la biodiversité est en place, qui planche notamment sur un parcours qui révèlera un véritable réseau écologique traversant Nantes d’est en ouest. Du lac de Grand-Lieu à Brains, en passant par la vallée du Cens ou la Roche-Ballue à Bouguenais, des sentiers de Goulaine à ceux de Mauves-sur-Loire, des parcours permettent de découvrir cette diversité sur toute l’étendue de la Métropole et au-delà. Mais chacun est bien conscient que l’enjeu n’est pas seulement scientifique, esthétique ou récréatif. Il ne s’agit pas uniquement de préserver l’environnement visible, mais de traiter les questions au fond, d’intégrer cette préoccupation à toutes les questions d’aménagement urbain, de gestion de la vie en commun. Les collectivités devront être exemplaires, en adoptant d’une part des pratiques vertueuses dans le cadre de leurs politiques publiques (constructions économes, économie de l’espace, recyclage accru des déchets…) et d’autre part en concevant une réglementation qui aboutisse à la création d’une ville plus sobre, en harmonie avec son environnement. Chacun est toutefois bien conscient que, dans ce registre, les leviers ne sont pas exclusivement locaux, loin s’en faut.

C’est au niveau national, et plus encore à l’échelle internationale que doi-vent être élaborées les réponses aux principales menaces qui pèsent sur

l’ensemble de la planète, en particulier le réchauffement climatique, qui pourrait à terme modifier l’environnement de l’estuaire. Les col-lectivités locales n’en ont pas moins un devoir d’anticipation sur ce chapitre. Nantes Métro-pole qui a piloté plusieurs groupes de travail à l’occasion des sommets mondiaux sur le climat, a été en pointe dans ce registre, soulignant le

Le projet de forêts urbaines est engagé, en complément des coulées vertes déjà existantes.

plus personne ne se voile la face. Le changement climatique est en route, tout comme la raréfaction des énergies fossiles.

UNE métrOpOLE QUI rESpIrE

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fait que les concentrations urbaines jouaient un rôle central dans la lutte contre l’émission de gaz à effet de serre et la préservation de la qua-lité de l’environnement, dans toutes ses dimensions.

Cela étant, les politiques publiques ne peuvent pas tout et sont vouées à l’échec si l’ensemble de la population ne s’implique pas dans le processus. Certes la prise de conscience des grands enjeux environnementaux pro-gresse régulièrement, mais elle doit aller de pair avec des changements notables de com-portements, que ce soit en matière de déplace-ments, de traitement des déchets ou de consommation d’énergie. La responsabilité collective convoque irrémédiablement la res-ponsabilité individuelle et le terme de cores-ponsabilité prend ici tout son sens. Rien ne se fera de durable sans l’adhésion des habitants de la Métropole, sans leur engagement per-sonnel. La collectivité a, de son côté, un rôle d’alerte, de prévention auprès des populations. C’est notamment le cas pour la santé. La pro-gression de l’obésité est, par exemple, un pro-blème qui doit interpeller les pouvoirs publics. Ce phénomène contemporain, qui questionne plusieurs champs – l’alimentation, le mode de vie, le rapport à la mobilité – doit être une source de réflexion pour les fabriquants de la ville, les aménageurs, lesquels doivent l’avoir présent à l’esprit en concevant des espaces, des circulations douces encourageant le mouve-ment, la marche à pied, l’usage de la bicyclette. Plus généralement la question des temps, de l’accélération (transports, information…), de la désynchronisation des temps sociaux font peser des risques sur le vivre ensemble, facteur important d’inégalités.S’il est un domaine qui permet de concilier la plupart des préoccupations environnementales,

qui conjugue la préservation des espaces natu-rels en limitant les gaspillages, qui touche la question de la santé, c’est bien le développement

des circuits courts en agriculture. La Métropole comprend 62 % d’espaces naturels dont la majorité est entretenue par l’agriculture.Certes les agriculteurs ne

sont pas en mesure de nourrir l’ensemble de la population locale, mais la marge de progrès reste importante dans ce secteur. Pour conser-ver une agriculture variée, respectueuse de ses sols et viable économiquement, l’aggloméra-tion nantaise doit continuer à encourager les change-ments de pratiques qui se sont fait jour ces dernières années. Changements de pratiques qui offrent le triple avantage de pro-poser des produits sains au consommateur, des produits disponibles localement, et qui permet aux agriculteurs d’avoir une plus grande visibi-lité sur leur production. La ville est peut-être ici la solution de la campagne, tout comme la cam-pagne peut être la solution de la ville. L’agglo-mération a, dans ce domaine, une longue tradition avec les filières viticoles et maraî-chères, qu’il est capital de préserver, de réinven-ter. La prise en charge des friches agricoles, l’installation de jeunes agriculteurs, doivent dans ce sens rester des priorités de la collecti-vité, en dépit des problèmes de modèle écono-mique que cela pose. En deux mots, les filières locales doivent faire l’objet d’une grande atten-tion, pour être préservées, sauvegardées.

Le développement des circuits courts peut cohabiter sans dommage avec les canaux de distribution classiques et participer à la dyna-misation d’une institution millénaire qui revient en force : le marché. Simple, convivial,

générateur de lien social, le marché, qui anime et humanise l’espace public, est le lieu idéal pour favoriser le lien entre consommateurs et producteurs régionaux. Les collectivités sont, par ailleurs, appelées à jouer un rôle moteur en développant les coopérations avec les agricul-teurs locaux pour la restauration collective, notamment à destination des restaurants sco-laires. N’oublions pas non plus une demande sociale s’inscrivant dans la même logique : celle de la création de jardins collaboratifs dans les quartiers. Ces jardins permettent aux habi-tants de cultiver et de consommer des aliments sains qu’ils ont produits eux-mêmes, limitent

leurs dépenses de nourriture et favorisent les liens sociaux. Pour toutes ces rai-sons, la collectivité doit être réceptive à ces demandes, et

faire en sorte que les espaces nécessaires soient proposés dans les meilleures conditions.

La responsabilité collective convoque irrémédiablement la responsabilité individuelle.

La ville est peut-être ici la solution de la campagne.

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ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

>>> OrIENtAtIONSUNE métrOpOLE QUI rESpIrE

1. Engager la transition vers une ville post-carbone afin d’anticiper les dérèglements climatiques et les risques futurs en prônant la sobriété dans l’usage des ressources environnementales, humaines et financières.

2. Structurer le développement urbain autour de la trame verte et bleue, en renforçant la présence de la nature dans l’agglomération et faire de la métropole un lieu de biodiversité.

3. valoriser et mettre en réseaux les grands espaces naturels de l’agglomération et la Loire et ses affluents comme socle patrimonial commun et lieux de vie.

4. Intégrer les enjeux de santé environnementale dans tous les projets urbains, prévenir et lutter contre les pollutions (air, bruit, ondes, eau…)

5. renforcer les interventions en matière de réhabilitation énergétique des bâtiments et lutter contre la précarité énergétique des ménages défavorisés.

6. Soutenir les initiatives citoyennes de cogestion et donner les moyens de mesure et d’action aux habitants (information, ressources, outils…) afin de favoriser les comportements respectueux de l’environnement.

7. développer une stratégie de production locale (biens et services, alimentation et énergie renouvelable).

8. Organiser les conditions de la production d’énergies renouvelables pour l’alimentation du territoire.

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La diversité du tissu économique de la Métro-pole est aujourd’hui une force incontestable. L’équilibre entre les bases productive, publique, sociale et résidentielle, est considéré par les éco-nomistes comme l’une des clefs de la réussite nantaise. La Métropole a en effet réussi à conser-ver une industrie puissante (aéronautique, agroalimentaire) en dépit de la crise de la construction navale, à développer des secteurs de pointe à forte valeur ajoutée (numérique, santé, énergies renouvelables), à s’imposer comme la capi-tale des services du quart nord-ouest de la France et à faire prospérer un solide tissu de commerces et de services de proximité. Cette diversité, qui mêle grandes entreprises et petites et moyennes uni-tés, a permis d’amortir les crises et a encouragé une créativité qui est aujourd’hui l’une des caractéristiques du territoire.

Pour autant, dans une économie qui s’interna-tionalise chaque jour un peu plus, l’aggloméra-tion souffre, aux yeux de certains, d’un handicap : elle ne possède pas de filière phare, qui permettrait d’identifier clairement le terri-toire, à l’image de Lyon, Toulouse ou Bordeaux. Et au-delà de la reconnaissance du territoire - le marketing territorial ne fait pas l’unanimité - cette absence de grande filière d’excellence

pose un problème de fond à la Métropole : les entreprises sont trop petites et les centres de décision lui font défaut. La plupart des acteurs expriment ainsi la nécessité de pousser cer-taines filières d’excellence pour leur permettre d’atteindre une taille critique, leur donnant une visibilité suffisante au plan international. Cela passe par une politique de formation et de recherche volontaire et adaptée. Plusieurs de

ces filières sont bien placées pour tirer la croissance du territoire, des matériaux composites aux biotechno-logies, en passant par l’éolien offshore. La Métro-pole doit, dans ce domaine, poursuivre sa collaboration

avec la Région, à l’image de ce qui est fait pour le pôle matériaux avec l’IRT Jules Verne, les bio-technologies ou la santé avec le CHU.

La mondialisation est certes une donnée à prendre en compte, mais il est une large part de l’économie qui échappe aux échanges et aux flux internationaux, l’activité proprement locale, par définition non délocalisable. L’évolu-tion de la pyramide des âges, le besoin grandis-sant de services à la personne, sont des données qu’il faut prendre en compte pour stimuler la créativité sociale, inventer de nouveaux métiers, proposer de nouveaux services et donc de nouveaux emplois. Il est nécessaire de

conforter les activités classiques, commercia-les, artisanales, les services aux entreprises, de continuer à rapprocher l’offre et la demande notamment dans les filières sous tension (les métiers de l’agriculture, la propreté, la restau-ration, les travaux publics). Mais il existe d’autres viviers d’emplois qui s’ouvrent depuis quelques années. Ils recouvrent notamment les énergies renouvelables, la valorisation des déchets, les écotechnologies… Autant de sec-teurs sur lesquels la collectivité disposera de leviers permettant d’encourager les entreprises et les réseaux innovants, que ce soit dans la constitution de boucles locales ou dans le cadre du grand chantier de la transition énergétique. La France est en retard, on le sait, dans ce domaine et les opportunités ne manquent pas, qu’il s’agisse des nouvelles techniques d’isola-tion des bâtiments ou de l’optimisation de res-sources, grâce à la valorisation des déchets notamment. Des places sont à prendre, des expériences à encourager, des innovations à soutenir, en particulier dans le secteur de l’éco-nomie sociale et solidaire. Les collectivités locales ont un rôle important à jouer, en ouvrant la commande publique aux entre-prises innovantes, en travaillant l’imbrication nature-ville, en intégrant la question du déve-loppement durable dans leurs projets urbains.

La puissance publique a également un rôle à jouer dans l’accompagnement d’un mouve-

UN EmpLOI pOUr tOUS Et UNE éCONOmIE INNOvANtE

Cette diversité, qui mêle grandes entreprises et petites et moyennes unités, a permis d’amortir les crises et a encouragé la créativité.

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ment qui s’est fait jour au début des années 2000 au cœur de l’agglomération, dans les fri-ches industrielles des anciens chantiers navals, sur l’île de Nantes. Un rôle délicat puisqu’il s’agit d’accompagner les jeunes entreprises qui se sont progressivement installées sur le site, à la croisée des arts et du numérique, et qui inventent certains métiers de demain. Rôle déli-cat parce que la créativité ne se décrète pas, qu’elle a besoin pour pouvoir s’exprimer d’une grande liberté, et qu’elle se nourrit d’expérien-ces, de rencontres, par définition imprévues. L’enjeu consiste donc à créer les conditions pour que les jeunes créateurs baignent dans un uni-vers qui stimule leur imagination et leur per-mette de mettre en œuvre leurs projets, sans subir une trop grande pression économique. Il s’agit d’entretenir un bouillon de culture, mêlant artistes, étudiants, chercheurs, créa-teurs et inventeurs de tout poil, et qui donne déjà des résultats dans des domaines aussi inattendus que le design, la mode ou l’édi-tion numérique. Ces créations peuvent et doivent aboutir à l’émer-gence ou au renouveau d’activités industrielles comme l’habillement ou l’ameublement. L’ini-tiative a en effet pour objectif avoué de renou-veler le tissu économique de la Métropole, de soutenir de nouveaux acteurs, d’inventer et

d’expérimenter les métiers de demain. Le dan-ger est que ce quartier devienne à terme une simple vitrine de la création nantaise, au voisi-nage des « Machines de l’île » mais ne donne pas naissance aux industries créatives que chacun appelle de ses vœux. Une solution pourrait consister à doubler le dispositif d’un système de repérage, de stimulation et d’accompagne-ment des créateurs. Les évolutions sont rapides et difficilement prévisibles dans cet univers en effervescence permanente, mais c’est un risque à prendre pour faire prospérer ce que l’on consi-dère désormais comme une filière à part entière. Une filière qui devra d’ailleurs essaimer sur l’ensemble de l’agglomération, en raison du besoin de locaux spacieux qu’expriment les créateurs, qui trouvent souvent leur bonheur dans les friches artisanales ou industrielles.

Voilà qui nous amène à la question spatiale. Si chacun aspire à résider au plus près de son lieu de travail, il n’y a pas de solution globale à la question de la réparti-

tion des emplois dans l’agglomération. Les zones d’activités, les sites industriels dédiés, qui préservent les habitants des conflits d’usage restent la solution la plus pertinente. En revanche pour les activités individuelles, artisa-nales ou de services, la création de quartiers

mixtes, associant habitat, activités associati-ves, commerces, ateliers et bureaux doit être encouragée. Une condition essentielle à cela : un accès à tous et pour tout le territoire au numérique. Mais l’activité économique de la Métropole ne se réduit pas à son propre terri-toire. Elle rayonne sur l’ensemble du Grand Ouest. La complémentarité des fonctions avec Saint-Nazaire est un fait acquis. La coopération avec Rennes, dans l’enseignement supérieur et la recherche, est plus récente, mais des perspec-tives sont tracées dans d’autres secteurs, notamment dans le numérique, tout comme elles le sont avec Angers pour le végétal. Tout cela est porté par une préoccupation centrale : l’économie doit être au service de l’emploi. Même si la Métropole est dynamique, la crise est là, le chômage aussi.

renouveler le tissu économique de la métropole, soutenir de nouveaux acteurs, inventer et expérimenter les métiers de demain.

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ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

UN EmpLOI pOUr tOUS Et UNE éCONOmIE INNOvANtE>>> OrIENtAtIONS

1. garantir l’équilibre des bases de l’économie métropolitaine (productive, publique, sociale et résidentielle) et son potentiel industriel.

2. développer une stratégie d’excellence internationale autour du domaine de compétences reconnues de la métropole nantaise : le pôle santé biotechnologie, le numérique (informatique, robotique, logiciel, Internet) et les matériaux composites.

3. Favoriser le rapprochement entreprises/recherche/enseignement, en particulier pour encourager toutes les innovations.

4. Structurer la filière des industries créatives et favoriser son essaimage dans la métropole.

5. Encourager la transition écologique à travers l’accueil et le développement des entreprises de la filière Green Tech (renouvelables, etc.).

6. Soutenir le développement et la diversification de l’activité portuaire à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire.

7. développer la vocation touristique et culturelle de la métropole Nantes Saint-Nazaire.

8. Soutenir la création d’entreprises dans tous les domaines, notamment par une ingénierie repérant les initiatives émergentes.

9. Favoriser le développement de l’activité artisanale dans l’agglomération, en particulier expérimenter de nouvelles formes d’installation.

10. Faire de l’agriculture une composante à part entière de l’économie au cœur de la métropole.

11. Créer les conditions du développement d’une économie circulaire (monnaie complémentaire, agriculture, commerces…) et promouvoir l’économie sociale et solidaire.

12. Faire du cadre de vie (services aux salariés, petite enfance) un levier de l’attractivité et du développement économique.

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Une partie des métiers de demain n’existe pas encore. Quelques pistes sont certes esquissées, du côté du numérique et des emplois verts, mais les effets de la mondialisation, la rapidité des mutations technologiques, l’évolution des modes de vie vont inévitablement ouvrir de nouveaux horizons, modifier le paysage actuel. Qui pensait, au tournant du siècle, que les « auxiliaires de vie » pour le maintien à domicile des personnes âgées allaient devenir un impor-tant vivier d’emplois ? Qui imaginait en 2005, que l’université formerait des « community managers » chargés de générer du trafic sur les sites internet ? Les métiers changent, le rapport au travail aussi. La féminisation progresse, fait bouger les lignes, bouscule certaines rigidités. La perspective d’occuper le même poste tout au long de sa vie professionnelle s’estompe peu à peu au profit d’itinéraires composites, de par-cours renouvelés. Les mentalités évoluent, une plus grande souplesse est requise et dans le même temps la précari-sation gagne. Un fossé se creuse entre des jeunes gens exigeants et mal préparés au monde du travail et des employeurs qui cherchent des moutons à cinq pattes, bien formés dans des techniques nouvelles et dotés d’une solide expérience. L’enseignement et la formation professionnelle peinent à s’adapter à cette nouvelle donne, d’autant que dès les pre-mières années d’école une partie des enfants est laissée sur le bord du chemin. Aujourd’hui 15 à 20 % des enfants ne maîtrisent pas correcte-ment la lecture et l’écriture au sortir du sys-

tème scolaire. La question n’est pas simple à résoudre à l’échelle locale puisque la formation initiale reste du ressort de l’État. À l’autre extré-mité de l’échelle, Nantes accuse une faiblesse en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Le chantier est gigantesque, mais la question est essentielle. La jeunesse est par définition, la clef du futur. Il est bien sûr néces-saire d’optimiser le système en place, mais il est aussi important d’expérimenter, de tenter de nouvelles approches, pour préparer au mieux les générations montantes à s’insérer dans le monde du travail.

L’éducation, qui garantit la transmission des valeurs, des savoirs, qui émancipe les individus, qui ouvre sur le monde, constitue un préalable, un investissement pour l’avenir. Les efforts faits en direction de la petite enfance doivent, en premier lieu, être encouragés et poursuivis. Le

développement des crè-ches, de l’accueil périsco-laire, qui permet aux enfants dont les parents travaillent de bénéficier d’un encadrement formé et attentif avant et après l’école, est une conquête

qu’il faut veiller à maintenir. Le tissu associatif, les accueils de loisirs, les associations sportives et culturelles, sont également des canaux importants pour favoriser l’insertion des enfants et des adolescents dans la cité et pour les préparer à leur future vie d’adultes. Il est impératif que tous les enfants aient accès à la culture, aux savoirs fondamentaux, à l’appren-tissage des langues étrangères. Les questions

de garde d’enfants ne doivent plus être pensées comme un seul service public de devoir. C’est un investissement pour l’avenir. C’est la condi-tion pour que les femmes puissent prendre toute leur place dans la cité. Une carence peut-être ? La faiblesse relative des structures d’ini-tiation au numérique. C’est un apprentissage qui peut se faire en dehors de l’école, et dont certains enfants ne bénéficient pas à la maison. Paradoxalement les ordinateurs partagés, les structures collectives où les adolescents ont accès à internet pour quelques centimes sont beaucoup plus présents dans les pays en voie de développement qu’ils ne le sont chez nous. Il faut veiller à ce qu’aucune fracture numérique ne vienne se conjuguer avec la fracture sociale. D’autant que cet apprentissage réconcilie de façon ludique les jeunes utilisateurs avec l’écrit. D’une façon générale, une montée en compé-tence des générations qui arrivent est néces-saire, de façon à leur ouvrir l’horizon, à leur donner un maximum d’atouts pour construire leur avenir.

En matière d’insertion professionnelle l’un des problèmes majeurs est le décalage entre la vision théorique du monde du travail pro-posée à l’école et la réalité. Les passerelles entre les deux univers restent trop rares et trop étroites. Il est aujourd’hui extrêmement difficile pour un jeune de parvenir à l’auto-nomie quand les seules possibilités qui lui sont offertes pour accéder au monde du tra-vail sont des stages non rémunérés, sans pers-pective d’emploi. Le cloisonnement entre filières classiques et filières professionnelles participe aussi de cette étanchéité entre deux

UNE métrOpOLE ApprENANtE

il est important d’expérimenter, de tenter de nouvelles approches, pour préparer au mieux les générations montantes à s’insérer dans le monde du travail.

ProJet 2030 La métroPoLe Que nous vouLons

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mondes et ne favorise pas l’orientation vers les métiers manuels, qui ont pourtant de beaux jours devant eux. En 2030 il est vrai-semblable que l’on aura encore besoin de plombiers, de cuisiniers, de soudeurs ou d’électro-niciens. Des métiers manuels vont également apparaître, dans l’artisa-nat, les savoir-faire locaux, la création de nou-veaux objets, de nouveaux instruments, répondant aux exigences d’une société plus préoccupée de qualité que de quantité. Para-doxalement, certains métiers de l’industrie peinent aujourd’hui à recruter, alors que le taux de chômage des jeunes est au plus haut. La perception du monde du travail joue pour beaucoup dans cette désaffection. Cette per-ception négative, souvent liée à une représen-tation datée des conditions de travail, à une image dégradée de certains métiers, est un obstacle à l’insertion professionnelle de nom-breux jeunes. Actualiser ces représentations, apprendre aux jeunes l’intérêt d’avoir un pro-jet professionnel et leur permettre de le construire est l’une des clefs de leur insertion. Cela d’autant que certains métiers pourraient réapparaître dans une société plus sobre et plus attentive au gaspillage, notamment des métiers liés à l’entretien de matériels utilisés quotidiennement. D’autres filières profes-sionnelles sont, par ailleurs, appelées à se renouveler, à se développer dans l’univers des carrières sociales, des services à la population. Il y a là un chantier à ouvrir pour adapter l’offre de formation aux demandes nouvelles qui se profilent.

Pour les jeunes gens qui suivent des filières classiques, l’enseignement secondaire est réputé performant puisque la région affiche l’un des taux les plus élevés de réussite au bac-

calauréat. Pour autant, Nantes accuse une fai-blesse relative en matière d’enseignement supérieur et de recherche. En dépit

des efforts déployés ces dernières décennies l’écart reste élevé avec les villes d’importance comparable. La force de Nantes est la pluridisci-plinarité. C’est un atout important pour les for-mations de premier cycle, grâce à un choix très ouvert, qui ne cesse de s’élargir, notamment dans l’univers du numérique. Mais cela peut devenir une faiblesse en raison de l’éclate-ment de l’offre en second et troisième cycles. Des mutua-lisations sont à encourager dans ce domaine avec les villes universitaires voisines, en parti-culier Rennes et Angers, au niveau des masters, en mettant en place, par exemple, des cours partagés. Pour conforter la recherche, il est nécessaire de faire émerger des pôles phares, en s’appuyant sur les filières nantaises les plus performantes, comme la santé, les matériaux, les technologies de l’information et de la communication ou les métiers du lien social, afin de leur permettre d’atteindre une masse critique et une visibilité suffisantes au niveau national et international. Le développement de passerelles entre les disciplines et de projets de recherches interdisciplinaires est nécessaire. Le socle est en place, Nantes peut et doit devenir une grande place universitaire.

Enfin, et c’est une priorité qui doit être affirmée : la formation continue doit devenir la norme. Dans l’économie de la connaissance, la mise à niveau et l’adaptation permanente deviennent essentielles. La Métropole doit pouvoir offrir à toutes celles et tous ceux qui souhaitent appro-fondir leurs connaissances, explorer un nouvel univers professionnel, à toutes celles et tous ceux qui par choix ou par contrainte, envisa-gent de s’engager dans une nouvelle voie, la palette de formations la plus large possible. Cela d’autant qu’il faudra être prêt à exercer plusieurs métiers durant une vie profes-sionnelle appelée à s’allonger. Une nouvelle culture du travail va s’imposer, qui ne sera pas

seulement faite de savoir-faire, mais aussi de savoir-être et de savoir-devenir. La Métropole devra travailler, dans cette perspective, à l’accompagnement plus poussé

des parcours personnels avec l’ensemble des partenaires institutionnels, en premier lieu la Région et le Département.

Nantes peut et doit devenir une grande place universitaire.

La formation continue doit devenir la norme.

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UNE métrOpOLE ApprENANtE>>> OrIENtAtIONS

1. Faire de Nantes une grande place universitaire en continuant à offrir des formations généralistes et en développant des filières d’excellence reconnues en France et à l’international, s’inscrivant dans les réseaux internationaux de la connaissance (recherche, accueil d’étudiants étrangers, mobilité).

2. Favoriser toutes les coopérations complémentaires nécessaires entre les universités du grand ouest en lien avec la région en prenant appui sur le pôle métropolitain Loire Bretagne pour créer des synergies permettant de rayonner.

3. Conforter la place de l’université dans la ville à la fois pour assurer le bon fonctionnement et la bonne liaison des sites d’enseignement supérieur et de recherche entre eux et pour offrir aux étudiants les meilleures conditions possibles de qualité de vie.

4. Soutenir toutes les initiatives qui permettent de renforcer les liens entre l’enseignement supérieur et les acteurs au bénéfice du territoire métropolitain en termes économiques, sociaux et culturels.

5. Accompagner l’insertion professionnelle des jeunes et la réinsertion à tous les âges.

6. Contribuer aux politiques de réussite éducative de la petite enfance à la formation professionnelle et à l’enseignement supérieur, notamment de façon plus précise participer à la lutte contre le décrochage scolaire et proposer une expérimentation partenariale d’un service universel de l’orientation.

7. Soutenir les acteurs de la formation continue et les initiatives visant à garantir l’accès aux savoirs à tous et tout au long de la vie (culture scientifique et technique, langues, les Humanités).

8. Favoriser les transferts de savoirs intergénérationnels.

9. Soutenir l’organisation de formations offrant des débouchés professionnels locaux (artisanat…)

10. Favoriser l’enseignement par alternance et l’apprentissage.

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La civilité des relations dans l’agglomération, la souplesse des rapports humains, qu’illustre assez bien le respect des automobilistes pour les piétons, sont des acquis que chacun sou-haite préserver. Plus généralement, l’attache-ment des habitants à leur territoire semble créer le sentiment d’un destin collectif qui les rend particulièrement réceptifs aux valeurs de solidarité et de cohésion sociale. On parle même de solidarité joyeuse, faite de rencontres de voisinage, de convivialité et d’entraide. Tout n’est pas rose pour autant, et certains quartiers à forte proportion d’habitat social restent per-çus comme des univers à part. Il y a toujours les quartiers « bourgeois » et les « cités », la ban-lieue chic et les villes populaires, même si cette géographie évolue et n’est pas aussi marquée que dans d’autres agglomérations. Le travail sur l’insertion du quartier Malakoff dans le tissu urbain, effectué dans la cadre du grand projet de ville, est dans ce sens une avancée notable. La grande consultation publique en cours sur Bellevue, qui s’inscrit dans la logique d’intelligence collective convoquée pour Nantes 2030, devrait également participer à l’effacement des frontières mentales qui perdurent entre quar-tiers favorisés et quartiers plus déshérités. L’atten-tion de la collectivité à la mixité de l’habitat dans toute l’agglomération et notamment dans les quartiers en renouvel-lement, le Sillon de Bretagne à Saint-Herblain,

le Château à Rezé ou Plaisance à Orvault, est capitale, puisqu’elle influera durablement sur la cohésion sociale de demain. Ce n’est pas seu-lement dans les cours d’immeubles, dans les rues que se nouent les rapports sociaux, c’est aussi dans les commerces, les écoles, les ser-vices publics. C’est égale-ment dans les salles de spectacles, les cours de dessin ou de théâtre. La culture partagée est une donnée fondamentale de la cohésion sociale.

Il ne faut pas sous-estimer la menace de rup-ture que représente le déséquilibre social. Rap-pelons, pour mémoire, que trente-cinq mille personnes vivent en 2012 sous le seuil de pauvreté dans la Métropole. Le risque de creu-sement des injustices, la paupérisation d’une partie de la population sur fond de discours identitaires érigeant les communautés les unes contre les autres, est réel. Il est impératif de

construire une ville pour tous, basée sur l’intégration et l’égalité et la question du lien social doit être envi-sagée avec la plus grande attention. Une ville sans ségrégation est une ville où chacun se sent bien dans son quartier mais où tous

les quartiers sont ouverts et praticables par tous. La solution au problème n’est pas simple parce que les déséquilibres sociaux changent

de nature avec le temps. Ce ne sont plus néces-sairement les familles nombreuses qui traver-sent les plus grandes difficultés, mais de plus en plus les jeunes adultes, les familles monopa-rentales. La proportion de femmes seules éle-vant plusieurs enfants ne cesse de grimper et

nombreuses sont les détresses silencieuses qui n’apparaissent pas dans les statistiques. Les situations sont mouvantes, difficiles à appréhender, et les critères d’attribution

de logements sociaux ne répondent pas tou-jours à cette évolution de la sociologie. L’accès au logement pour tous est l’une des questions fondamentales sur laquelle la Métropole doit continuer, sans relâche, à se pencher.

Il est un autre aspect de la solidarité qu’il est nécessaire de prendre en compte, au regard des évolutions attendues de la démographie, c’est la solidarité intergénérationnelle. En 2030 la proportion des plus de soixante ans passera de 19 % à 28 %, et la plupart des personnes âgées souhaitent, ce qui se comprend, rester chez elles. Cette donnée n’est peut-être pas suffi-samment intégrée aujourd’hui. Faute de moyens, ces personnes âgées ne risquent-elles pas de se retrouver reléguées dans des quar-tiers périphériques, éloignées des commerces et des services de première nécessité, notamment les services médicaux ? Et au-delà de la question sociale, l’espace public ne va-t-il

Une ville sans ségrégation est une ville où chacun se sent bien dans son quartier mais où tous les quartiers sont ouverts et praticables par tous.

En 2030 la proportion des plus de soixante ans passera de 19 % à 28 %, et la plupart des personnes âgées souhaitent, ce qui se comprend, rester chez elles.

UNE mIXIté Et UNE COHéSION SOCIALE rENFOrCéES

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pas devoir être pensé en fonction des besoins de personnes moins autonomes, se déplaçant plus difficilement et plus sujettes aux stress urbains ? De gros efforts ont été faits, notamment en direction des personnes handi-capées, ils doivent être poursuivis. La collecti-vité doit concevoir ces espaces pour les personnes les plus fragiles (personnes âgées, handicapés, enfants), pour permettre à tous les usagers de se l’approprier, le rendant ainsi plus convivial, plus sûr. Elle doit veiller à garantir l’exercice de l’autonomie, l’intégration sociale, la participation à la vie de la cité.

On peut également s’interroger sur l’actuelle conception « masculine » de l’espace public, le plus souvent conçu par des hommes pour des hommes. Cette question est l’un des aspects d’un problème plus général, celui de prise en considération du genre dans la vie de la cité, à laquelle la Métropole doit être attentive, en relayant les politiques publiques dans tous les domaines de la vie et en prenant, dans son champ de compétences, toutes les initiatives utiles pour réduire les inégalités. La place des femmes est-elle suffisamment prise en compte dans l’espace public ? Ce n’est pas certain, notamment en matière de sécurité et d’am-biance urbaine, de transports, de lieux de par-tage et d’échanges. La considération du genre dans la conception de l’espace public doit être une règle et s’inscrire dans les faits. Une grande attention doit également être portée à l’accueil des nouveaux arrivants. Les canaux d’intégra-tion naturels que sont le voisinage, l’école, les

associations culturelles ou sportives ne sont pas toujours suffisants, et certains néo-nantais mettent parfois plusieurs années à se sentir chez eux dans la Métropole. Des initiatives ont été prises, comme le printemps des voisins, le pique-nique annuel au parc de Procé, qui doi-vent être encouragées dans toutes les commu-nes de l’agglomération.

Si l’on revient à la solidarité intergénéra-tionnelle, il est des expériences positives qui peuvent se généraliser, comme celle des can-tines partagées entre écoles maternelles et maisons de retraite, ou des logements collectifs partagés entre seniors et jeunes gens. Dans le même registre, l’échange de bons procédés entre étudiants et per-sonnes âgées doit être encouragé. Cet échange du gîte contre de menus services (notamment les courses) est non seu-lement profitable aux deux parties, mais il participe à la restauration d’un lien social qui s’est parfois distendu entre les générations. Il permet en outre d’optimiser l’occupation de l’espace dans une aggloméra-tion où, comme partout ailleurs, le vieillisse-ment de la population et le départ des enfants, pourrait entraîner la multiplication de grands logements sous-occupés.

Enfin il est un terrain qui commence à jouer un rôle important en matière de lien social, c’est justement celui des réseaux sociaux. Les étu-

diants sont évidemment les plus familiers de cet univers. Mais pas seulement. Déjà fleuris-sent sur internet des réseaux d’accueil de nou-veaux arrivants, pour leur faire découvrir la ville, organiser des sorties, des rencontres. Pour-quoi ne pas imaginer, comme cela se pratique ici ou là, des ateliers numériques où les enfants apprendraient aux seniors à se familiariser avec ces outils, à en tirer tout le bénéfice que l’on peut imaginer pour des personnes privées de mobilité. Le champ d’investigation, les nou-veaux usages qui se profilent, avec des tablet-tes adaptées à une utilisation très simple, intuitive, est énorme. Une entreprise nantaise s’est d’ailleurs spécialisée dans ces tablettes tactiles pour les seniors qui connectent les

générations entre elles. L’émergence de ces nou-velles technologies, de ces nouveaux réseaux, est une des voies à suivre pour conforter et améliorer les liens

sociaux dans la Métropole. La qualité de ces liens, sous toutes leurs formes, doit rester une préoccupation centrale de la collectivité dans les années à venir.

Il est un terrain qui commence à jouer un rôle important en matière de lien social, c’est justement celui des réseaux sociaux.

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UNE mIXIté Et UNE COHéSION SOCIALE rENFOrCéES>>> OrIENtAtIONS

ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

1. Offrir des logements pour tous, adaptés aux besoins spécifiques (personnes âgées, personnes handicapées, jeunes, étudiants, gens du voyage, …), avec une attention aux familles et aux ménages à revenus modestes.

2. Expérimenter et développer les formes d’habitat qui concilient la volonté d’intensification et l’aspiration à l’intimité dans son logement.

3. Soutenir toutes les innovations permettant de répondre aux grands enjeux énergétiques (amélioration du bâti…).

4. Encourager les formes d’habitat prenant en compte l’évolution des modes de vie (de type colocation intergénérationnelle).

5. Aménager la métropole avec le souci permanent de favoriser la rencontre et le lien social.

6. penser la ville pour les plus fragiles au bénéfice de tous ; porter une attention particulière aux personnes en situation d’isolement.

7. renforcer l’action volontariste engagée de longue date de l’agglomération en direction du handicap.

8. garantir aux plus modestes un socle commun de service public et de droits et faciliter l’accès aux droits sociaux et aux services publics par des actions volontaristes de médiation et d’accompagnement.

9. Lutter contre la fracture numérique et favoriser l’usage des technologies de l’information et de la communication par tous.

10. Accentuer la lutte contre toutes les formes de précarité par l’ensemble des politiques publiques mais aussi en relais de toutes les initiatives émergentes des citoyens, des associations et des acteurs.

11. Accompagner le développement des emplois de services à la personne et soutenir la professionnalisation des actifs de tous les métiers de la filière sociale.

12. Favoriser le partage des cultures et la coexistence entre toutes les générations sur le territoire métropolitain.

13. promouvoir l’égalité hommes/femmes et soutenir toutes les initiatives dans tous les domaines de la vie.

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La question des déplacements reste l’un des problèmes les plus difficiles à résoudre dans une agglomération en développement constant, dont l’aire urbaine croît à un rythme soutenu. Nantes Métropole est aujourd’hui l’une des agglomérations françaises où le réseau de transports collectifs est le plus déve-loppé, où des solutions innovantes sont réguliè-rement mises en œuvre, à l’image du vélo pliant dans le tramway, où les habitants prennent eux-mêmes des initiatives comme les pédibus, le covoiturage. La création régulière de nou-veaux services, qu’il s’agisse des chronobus ou de tram-trains, le développement des pistes cyclables, la création de parkings relais… sont des succès indéniables mais se heurtent à la croissance mécanique du volume des déplace-ments, qui exige toujours de nouveaux efforts, de nouvelles solutions pour éviter l’embolie. La mobilité n’en est pas moins un enjeu majeur pour certains territoires enclavés ou certaines populations. C’est un facteur déterminant d’au-tonomie et d’accès à l’emploi et aux loisirs. Il ne s’agit pas de chasser l’automobile de l’agglomé-ration, mais d’en diminuer la place au profit des autres modes, afin de maintenir la fluidité de la circulation pour tous.

L’évolution des mœurs, aussi lente soit-elle, la prise de conscience des enjeux clima-tiques, une politique pro-gressive mais déterminée de promotion des modes de déplacement doux, laissent à penser qu’en 2030 les mentalités et les usages auront beau-coup évolué, qu’une nouvelle culture du déplacement sera acquise. Pour encourager ces changements de comportements, il faut favori-ser la combinaison des modes et des réseaux et

accompagner les nouvelles pratiques de mobi-lité, en s’appuyant sur l’information, la sensibi-lisation et le conseil. Le stationnement, outil de régulation et facilitateur des changements de comportement, est un des premiers leviers de la culture de mobilité, pour favoriser les rési-dents, mieux accueillir les visiteurs. Le stationnement est intégré à une stratégie globale des déplacements mais doit être segmenté car il ne se pose pas de la même façon lorsque l’on parle de parkings-relais, de stationnement autour de la gare, en cen-tre-ville, dans les bourgs ou autour des ensem-bles de logement social. Plus généralement, il est important d’impulser une nouvelle culture d’usage, une nouvelle culture du partage. La location de vélos en libre-service, qu’il s’agisse du bicloo ou de formules à la carte, est une pre-mière avancée qu’il convient de consolider, d’étendre. La possibilité de louer désormais des vélos électriques ajoute une nouvelle carte au dispositif. L’auto-partage, à l’image du réseau « Marguerite », qui permet de disposer d’une

voiture à tout moment, sans subir les charges et les incon-vénients d’un véhicule à demeure, s’inscrit également dans cette logique. Ce type de services, qui se heurte encore à la culture de la pro-priété, de l’usage individuel

du moyen de transport, doit se développer dans les années qui viennent. De nouvelles techni-ques de paiement, plus souples, s’appuyant sur des outils électroniques comme le téléphone portable, seront, à cet effet, des alliés précieux. L’offre de déplacements doit s’adapter en per-

manence à l’évolution des modes de vie et des rythmes urbains. Il est également nécessaire de garantir le droit à la mobilité pour tous en tra-vaillant à une grande équité dans la tarification sociale afin de permettre le développement de la mobilité pour les plus démunis.

Plus globalement, la ques-tion de la mobilité reste liée à la forme de la ville, au type de développement de l’agglomération. Comme le souligne le Plan de déplace-ments urbains (PDU)

2010/2015 : l’organisation du territoire doit désormais s’effectuer prioritairement autour des pôles urbains existants (les centres-villes des communes et les grands quartiers), là où se concentrent les principaux services. Et pour favoriser les déplacements de proximité, il convient de construire un espace public de qualité à l’échelle du piéton et du cycliste tout en modérant la place de la voiture et sa vitesse là où la vie urbaine est intense. Ces zones dites « apaisées » donnent ainsi la priorité à la marche, au vélo et aux transports en commun. L’organisation du territoire doit également prendre en compte les axes de transports collectifs, comme le prévoient les contrats d’axes, qui font travailler de concert les autori-tés de transport et les responsables de l’urbani-sation pour concevoir une urbanisation cohérente et concertée autour des axes lourds de transport. Cela n’a pas toujours été le cas par le passé et l’expérience montre qu’il est beau-coup plus difficile d’aménager l’espace lorsque les infrastructures sont en place. C’est la raison pour laquelle, par exemple, un travail est effec-tué en amont dans le cadre de la réouverture de la ligne ferroviaire Nantes Châteaubriant. La

Il est important d’impulser une nouvelle culture d’usage, une nouvelle culture du partage.

L’organisation du territoire doit désormais s’effectuer prioritairement autour des pôles urbains existants.

UNE NOUvELLE CULtUrE dE LA mOBILIté

ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

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Région Pays de la Loire et Nantes Métropole planchent ensemble pour desservir de la façon la plus fine possible les zones d’emploi et les zones résidentielles en forte croissance sur le nord de l’agglomération.

Il est nécessaire, dans cette perspective, de pro-mouvoir les déplacements courts à l’intérieur de la Métropole. Le télétravail, les espaces de co-working et l’e-administration sont des évo-lutions qui s’inscrivent dans cette logique et permettent d’envisager, dans des quartiers mixtes, la multiplication de liaisons douces. Le réseau de transports collectifs existant doit être optimisé, en travaillant sur les fréquences et l’élargissement de la palette horaire. Son extension est également nécessaire pour des-servir, par exemple, le nouveau CHU. Ces efforts de la collectivité doivent être consentis pour permettre à tous les usagers, en particulier les personnes à mobilité réduite, quel que soit leur lieu de résidence dans l’agglomération, d’avoir accès à tous les grands services de la Métropole. La question d’un nouveau franchissement de la Loire à l’ouest de l’agglomération et à l’intérieur du périphérique est également posée.

Ces aménagements à l’intérieur du périphé-rique ne règleront toutefois pas la question de la périurbanité, de ces milliers de voitures qui convergent chaque matin vers le cœur de l’ag-glomération, provenant de la deuxième, voire de la troisième couronne nantaise. La question ne peut pas être résolue à la seule échelle de Nantes Métropole. Elle doit être envisagée à l’échelle du bassin de vie et du département. Il s’agit de travailler sur la complémentarité entre les modes de transport, avec les différentes autorités organisatrices, de développer les pôles d’échanges, d’encourager la diversité des

solutions, à l’image du couple vélo-train. Le bus peut s’avérer plus efficace sur certaines liaisons telles Nantes/Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, le train pour d’autres, comme Nantes/Pornic. L’ag-glomération nantaise a été pionnière en matière d’intermodalité, elle doit poursuivre dans cette voie, et affiner le dispositif existant, en se penchant notamment sur l’adaptation des réseaux aux différents moments de la jour-née. Ce n’est pas seulement une affaire de tuyaux, c’est aussi une affaire de flux, qu’il faut parvenir à réguler de la façon la plus fine pos-sible. La Métropole doit aussi veiller à la répartition des activités économiques sur l’aire urbaine, de façon à aboutir à un meilleur équi-libre du territoire entre habi-tat et emploi, certaines activités n’ayant pas nécessairement vocation à être localisées en proximité immédiate de la ville-centre.

L’accessibilité nationale et internationale de la Métropole est, enfin, une question majeure. La situation de Nantes, à l’Ouest de la France et à l’extrême-ouest de l’Europe, exige en effet que cette accessibilité soit optimisée pour assurer à l’économie locale une bonne connexion avec les grands flux d’échanges intra-européens. De ce point de vue de nombreux chantiers sont d’ores et déjà ouverts : l’accessibilité nationale sera simplifiée grâce à une nouvelle gare SNCF, dont la capacité sera notablement supérieure à l’ac-tuelle gare, en voie de saturation. La mise en service de cette gare-pont, qui assurera égale-ment une liaison urbaine entre le nord et le sud des voies ferrées, aura par ailleurs permis en

2030 de développer de nouvelles dessertes de proximité, innervant l’ensemble de l’agglomé-ration et de l’aire urbaine. L’accessibilité inter-nationale sera singulièrement améliorée avec la mise en service de l’aéroport du Grand-ouest, qui connectera l’Ouest aux grandes villes euro-péennes en évitant les plates-formes pari-siennes. Un autre chantier doit être ouvert : celui des liaisons maritimes. Le succès de la

ligne Saint-Nazaire-Gijon est, dans ce registre, encou-rageant. Il ouvre des pers-pectives pour la desserte de toute la façade atlantique. Le transport maritime reste le mode de transport domi-nant sur la planète. Peu gourmand en énergie, il est d’évidence une alternative sérieuse au transport rou-tier, ferroviaire ou aérien

pour les liaisons intra-européennes, qu’il s’agisse de fret ou de passagers.

Il s’agit de travailler sur la complémentarité entre les modes de transport, avec les différentes autorités organisatrices, de développer les pôles d’échanges, d’encourager la diversité des solutions.

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ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

1. garantir pour tous la liberté de se déplacer, qui conditionne l’accès à l’autonomie, l’emploi, la formation, la culture et aux loisirs.

2. permettre un accès facilité au cœur d’agglomération pour tous les habitants de l’agglomération et au-delà.

3. Assurer la fluidité des déplacements sur tout le territoire, notamment en développant les axes de transport en commun entre les pôles de l’agglomération et en développant l’intermodalité,…

4. Adapter l’offre de transports aux évolutions des modes de vie (amplitude horaire, fréquence, gestion temporelle des flux) et sécuriser les modes de transports.

5. Avoir une politique volontariste pour la mobilité des publics les plus fragiles et les moins mobiles.

6. Anticiper les besoins liés au vieillissement de la population (offre de transports en commun, transports à la demande, covoiturage…).

7. Inciter les usagers à faire évoluer leur comportement de mobilité vers plus de sobriété en encourageant les pratiques alternatives (type Pédibus, partage...) et en expérimentant (espaces de télétravail et de co-working à disposition des entreprises et des particuliers).

8. développer les moyens des technologies de l’information et de la communication pour permettre aux usagers de faire les bons choix.

9. Soutenir, en lien avec la Région, le développement de l’étoile ferroviaire métropolitaine et la réalisation de la ligne ferroviaire cadencée entre Nantes et Rennes.

10. Assurer la bonne connexion de la métropole avec le reste du monde (entreprises, jeunes en formation, touristes…).

11. Accroître l’accessibilité internationale en développant les infrastructures aéroportuaires, ferroviaires et maritimes.

12. Favoriser le développement des navettes fluviales et des transports fluviaux de marcha ndises.

13. Envisager un nouveau franchissement de la Loire à l’ouest et à l’intérieur du périphérique.

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Tout le monde, ou presque, connaît la célèbre formule de Julien Gracq : « La forme d’une ville change plus vite, on le sait, que le cœur d’un mortel ». Les érudits ajouteront que cette for-mule est, en fait, un habile détournement d’un vers de Charles Baudelaire : « La forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel ». Cette nuance de regret ne change pas grand-chose à l’affaire. La forme d’une ville ne cesse de changer. Il n’est, pour s’en convaincre, que d’effacer les ponts qui ont été construits sur la Loire depuis trente ans, ou d’observer la façon dont la physionomie des centres-villes, des centres-bourgs a évolué ces vingt dernières années. L’aspect de la métropole est donc irré-médiablement appelé à se modifier, non seule-ment dans sa proposition visuelle, mais aussi dans la configuration de ses espaces publics, de ses circulations, dans sa géographie même. On sait à quel point, par exemple, la création d’une ligne de tramway modifie le paysage, le res-tructure, le réinvente. Pour autant, il semble bien que l’ère des grands bouleversements, de nouveaux quartiers s’éle-vant sur une table arasée, soit révolue. L’aménage-ment de l’île de Nantes, où les urbanistes ont été très attentifs au respect de l’histoire de l’île, sauvant un maximum de bâti-ments existants, travaillant de façon très fine, montre que la ville sait désormais se recons-truire sur elle-même en respectant sa propre histoire. Ce travail de couture, cette transition douce, moins traumatisante, est d’évidence une voie qui est appelée à être poursuivie.

Mais si les urbanistes sont aujourd’hui moins radicaux dans leurs choix qu’ils ont pu l’être par le passé, la question de la forme de l’aggloméra-tion n’en reste pas moins posée. Dans le projet 2005, rédigé en 1995, il s’agissait de hiérarchiser (la ville-centre à développer, des choix à opérer

pour développer des centralités économiques, culturelles…) et d’éviter les continuités urbaines. Récemment l’atelier des densités, l’élaboration des actuels Plans locaux d’urbanisme des vingt-quatre communes de l’agglomération, ont engagé des actions en faveur de la maîtrise de l’étalement urbain, de l’accélération de la construction de logements (dont du logement social), de la maîtrise des déplacements automobiles. Aujourd’hui les enjeux portent sur l’adapta-tion de la Métropole à l’ère post-carbone, à la conception d’une organisation logistique plus sobre, à une meilleure régulation des flux de déplace-ments, à une répartition plus fine de l’habitat, des services et des activités économiques. Et les choix qui seront faits ne sont pas sans conséquences. Le fait d’opter pour des quar-tiers mixtes dessinera nécessairement une

nouvelle géographie des usages et des déplace-ments. Le mode de déve-loppement des communes métropolitaines, la place qui sera dévolue à l’auto-

mobile, l’attention qui sera portée aux espaces naturels, dans une agglomération peu dense au regard des villes d’importance comparable, influeront aussi beaucoup sur la forme de la ville future.

La question centrale qui se pose est celle d’une utilisation plus rationnelle et plus subtile de l’espace. Si chacun est aujourd’hui convaincu des dangers de l’étalement urbain, dévoreur d’espace, gourmand en réseaux et en trans-ports, consommateur de temps et émetteur de gaz à effet de serre, nombreux sont aussi ceux qui craignent de voir la ville gagner en hauteur,

au cœur de l’agglomération comme dans la périphérie, qui craignent, en d’autres termes, l’entassement, la promiscuité. Une crainte infondée puisque la densité urbaine est aussi synonyme de diversité, de qualité urbaine, de fonctions (emplois, nature, services, habitat, activité), de capacité à produire de l’émotion,

d’épanouissement. La densifi-cation doit être assumée et convertie en intensification pour conserver et améliorer la qualité de la vie « à la nan-taise ». Elle doit conserver, sublimer l’âme des lieux et des quartiers. C’est un critère d’acceptabilité de la ville. Elle doit se conforter à l’affirma-tion du caractère de chaque quartier, de chaque commune, en évitant la banalisation,

synonyme d’ennui. La qualité du travail effec-tué dans les centres-bourgs ces dernières années, montrant que la densification ne passe pas nécessairement par l’empilement de loge-ments, mais par une meilleure utilisation de l’espace, par la confection d’un tissu urbain habilement conçu, montre que des solutions existent, qu’elles génèrent un cadre de vie plai-sant, animé et respectueux de l’intimité de cha-cun. Dans cette perspective il est important de prévoir une diversité de logements, qui favorise le brassage des générations, des milieux sociaux. L’ingéniosité des architectes et des urbanistes doit, en priorité, s’exercer à proxi-mité des grands axes de transport collectifs, où une densification maîtrisée est impérative pour permettre au plus grand nombre de se loger et de se déplacer dans les meilleures conditions.

La solution d’une agglomération plus com-pacte, plus verticale, où la nature serait pré-sente visuellement (toits ou murs végétalisés)

La densité urbaine est aussi synonyme de diversité, de qualité urbaine, de fonctions (emplois, nature, services, habitat, activité), de capacité à produire de l’émotion, d’épanouissement.

La ville sait désormais se reconstruire sur elle-même en respectant sa propre histoire.

LA FOrmE dE LA vILLE

ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

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pour rapprocher Nantes des grandes villes européennes ne semble pas la plus partagée. L’idée d’une agglomération plus horizontale et multipolaire, avec un cœur qui rassemble les grands services et les équipements majeurs et des centres-villes vivants et apaisés, est plus volontiers choisie. Il n’en est pas moins néces-saire de muscler ce cœur, de lui donner le visage et la dimension du centre d’une grande agglo-mération, en élargissant sa géographie et en respectant son histoire. Le choix d’une métro-pole horizontale économe en espace exige une grande inventivité, puisqu’elle suppose d’opti-miser les volumes et les espaces, d’encourager une offre innovante et variée de petits collec-tifs et de maisons de ville, tout en respectant l’histoire et la culture de chaque lieu. Optimiser le tissu urbain existant est une priorité à ins-crire dans l’histoire de la ville et de ses quar-tiers ; prendre en compte le patrimoine et les identités doit permettre de favoriser la créa-tion et l’innovation architecturale en refusant la banalisation et la standardisation des paysa-ges urbains. Cela suppose également la créa-tion de nouveaux types d’espaces publics ou semi-publics - places, squares, parcs, jardins, espaces ludiques - qui permettent de concilier la vie intime et la vie collective et de cultiver de précieuses relations de voisinage au sein de chaque quartier, de chaque commune. Espaces publics ou semi-publics qui devront allier créa-tion contemporaine, valeur patrimoniale et offre de services. Elle implique enfin l’aménage-ment de voies de circulation douce, favorisant la marche et le vélo, capables d’innerver la ville sans la découper en tronçons infranchissables.

La forme de la ville n’est pas seulement des-sinée par ses équipements, ses bâtiments, ses voies de circulation, elle l’est aussi par ses espaces naturels et ses cours d’eau. La consulta-tion a, de ce point de vue, dégagé une vision lar-gement partagée. Les espaces naturels, qui

représentent aujourd’hui 61 % de la surface de la Métropole, et participent de la qualité de vie de tous les habitants, doivent, selon les vœux de tous, conserver une place prépondérante à l’avenir, et pas seulement à la périphérie de la ville. La verdure sous toutes ses formes doit res-ter présente dans le centre, dans les bourgs : parcs, jardins, rues ou places arborées. L’am-biance urbaine proposée par les urbanistes est souvent perçue comme trop minérale. Elle doit gagner en humanité en associant commerces, équipements éducatifs, sportifs, sociaux, structures de santé. Longtemps ignorée, la place de l’eau, et notamment les cent-dix kilo-mètres de rives de Loire que compte la Métro-pole, est ressentie comme essentielle dans une ville jadis considérée comme « La Venise de l’Ouest ». Le travail entamé dans ce domaine doit être poursuivi pour permettre un meilleur accès aux rives, créer de nouveaux cheminements, et replacer les cours d’eau au centre de la géographie urbaine d’une aggloméra-tion née au confluent de la Loire, de l’Erdre et de la Sèvre. Pour autant, il ne faut pas méconnaître les conflits d’usage qui peuvent se pro-filer. Tout le monde voudrait vivre au bord du fleuve, mais chacun aimerait également se déplacer sur les rives en toute liberté, tout en préservant leur faune et leur flore.

Ce fleuve, trop longtemps considéré comme un simple rail de transport de marchandises, doit aussi reprendre toute sa place dans la cité. Il doit s’animer, se repeupler, en s’ouvrant à la cir-culation des bateaux de tout gabarit, de toute vocation. Il doit renouer avec sa tradition de plan d’eau ouvert aux loisirs, comme le mon-trent le succès grandissant des régates qui se déroulent chaque année à Trentemoult et les

manifestations qui se multiplient sur le fleuve. Il doit aussi reprendre sa place de trait d’union entre les hommes, entre les différents ports qui jalonnent son parcours. Stendhal prenait le vapeur à Nantes pour découvrir Saint-Nazaire, le jeune Jules Verne partait avec son frère sur un frêle esquif découvrir l’estuaire. Cet usage naturel, dans tous les sens du terme, doit être encouragé grâce à la création de nouveaux pontons, de nouveaux accès, pourquoi pas de nouvelles liaisons régulières, desservant Couëron, le Pellerin ou Paimbœuf. Il y a là un véritable champ d’investigation, qui offre le double avantage de réconcilier la ville avec la Loire et de réinventer un mode de transport doux, plaisant et peu coûteux en énergie.

Cette nouvelle géographie, épousant de façon plus fine le site naturel sur lequel elle s’est déve-

loppée, respectant l’histoire des lieux, les différentes phases de son urbanisation, doit se déployer en prenant en compte les grands équili-bres qui rythment la vie et l’activité de la Métropole. Il s’agit d’articuler urbanisme et transports pour assurer la fluidité des déplace-

ments, mais aussi de travailler sur une réparti-tion harmonieuse des activités économiques et de l’habitat.

La forme de la ville n’est pas seulement dessinée par ses équipements, ses bâtiments, ses voies de circulation, elle l’est aussi par ses espaces naturels et ses cours d’eau.

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LA FOrmE dE LA vILLE>>> OrIENtAtIONS

ProJet 2030 : La métroPoLe Que nous vouLons

1. prioriser dans le développement de l’agglomération le renouvellement urbain en préservant les espaces naturels et en maîtrisant les espaces stratégiques d’avenir.

2. Intensifier les centralités pour accueillir les nouveaux habitants en préservant l’identité de chaque quartier et en améliorant le cadre de vie.

3. Organiser l’agglomération autour de polarités et définir clairement leurs fonctions respectives (nouveau cœur d’agglomération, ville-centre, centres bourgs, quartiers). Les relier en étant attentifs aux transports collectifs et aux déplacements doux.

4. mixer dans chaque pôlarité et en proximité activités, services publics, habitat, commerces. Identifier et définir par ailleurs les grandes zones qui resteront spécialisées (commerciales, logistiques, industrielles…).

5. Apaiser les centres-villes et aménager les places, squares et parcs publics afin de garantir la qualité de vie et d’animation dans les quartiers.

6. Intégrer le vert et le bleu dans tous les projets d’aménagements urbains.

7. Impliquer les habitants dans la définition de cette stratégie urbaine et de sa mise en œuvre en particulier concernant l’intensification.

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>>>Deux années depréparation et d’échangesavec Ma Ville Demain

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deux années de PréParation et d’échanges, avec Ma Ville DeMain

En 1995, le District adoptait le Projet 2005. Conçu comme le « cahier des charges d’une ambition partagée », son objectif était alors de « rassembler et de mobiliser autour de la dyna-mique d’un projet élaboré collectivement (…) face à quelques grands enjeux d’avenir ». Aujourd’hui, face aux mutations du monde, aux questions climatiques et énergétiques, à la crise économique et sociale qui touche les territoires, la question est posée en des termes différents.L’agglomération nantaise se trouve à une nou-velle étape de son histoire. La feuille de route fixée par le Projet 2005 et la mobilisation des institutions, communes, acteurs socio-écono-miques, associatifs, culturels… a permis de faire de Nantes Métropole un lieu de vie favorable pour ses habitants et un territoire dynamique. Les acteurs locaux n’en sont pas moins confron-tés à des enjeux majeurs (éducation, protection des personnes, enjeux écologiques, raréfaction des moyens…).En 2010, pour engager un nouveau cycle de développement et rendre lisible le sens de l’action collective, les 24 maires de l’agglomération ont pris l’initiative d’un nouveau projet pour la métropole. Par la délibération du 25 juin 2010, le Conseil communautaire de Nantes Métropole a adopté les grands principes d’une démarche ouverte, visant à partager collectivement une vision pour les 20 ans à venir. C’est la démarche prospective et participative Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030 visant à définir et rendre accessibles à tous les grandes options pour lesquelles la métropole et ses par-tenaires doivent se mobiliser. Ma Ville Demain a été lancée en décembre 2010 et s’est terminée en décembre 2012, par l’adoption d’un texte par le Conseil communautaire.

UN CAdrE OUvErtLa démarche a reposé sur un cadre ouvert. La réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compé-tences de la communauté urbaine mais a interrogé en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble, les choix de développement, le rapport de la

métropole au monde. Ma Ville Demain cher-chait à cerner les contours d’un modèle de société locale pour aujourd’hui et pour demain.

Autre principe fondamental : la participation de tous à la définition de ce nouveau projet pour la métropole. Pour renouveler l’ambition collective, la réflexion s’est engagée au-delà des schémas traditionnels, auprès des habitants, des forces économiques, sociales, associatives et culturelles, de tous les citoyens et acteurs désireux de faire progresser le territoire. Les communes et les instances de démocratie participatives existantes, au premier rang desquelles le Conseil de développement de Nantes Métropole, ont donc été les relais fonda-mentaux de la mobilisation et de la réflexion sur le devenir de l’agglomération. Cette recherche, large de points de vue divers, a conduit l’Auran à prendre en compte toutes les expressions, sans hiérarchiser entre les paroles spontanées ou argumentées, les contributions expertes ou sensibles, pour que chacun ait voix au chapitre. Cette manière de faire se justifiait pleinement à la fois pour laisser la créativité s’exprimer et pour co-construire le projet.

Aussi, par la durée de la démarche, comme par la multiplicité des moyens mis à disposition, chacun (citoyens, chefs d’entreprises, agents du service public, associations, institutions, collec-tifs) a eu la possibilité de s‘exprimer, de se saisir de Ma Ville Demain pour faire entendre son point de vue. Pour la conduite de la démarche, le choix a été fait de ne pas surajouter de dispo-sitifs, la métropole et les 24 communes étant déjà riches de lieux de débats et d’expression. Sous l’autorité de la Conférence des maires de l’agglomération garante de l’esprit de la démarche, l’Agence d’urbanisme, dont une des missions définies par le législateur dans le code de l’urbanisme est la préparation des projets de territoire, s’est mobilisée pour recueillir les contributions des habitants et des forces du territoire, en accompagnant, si cela était nécessaire, les réflexions. Aussi, sous la direc-

tion de T. Violland, directeur général de l’Auran, une équipe-projet plurielle, (référents de l’Agence, représentants de la direction générale mutualisée de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes, prestataires) s’est surtout attachée à proposer un cadre, avec un calendrier, des outils de participation, et à accompagner les multiples initiatives prises sur le territoire. La mobilisation des 24 communes de l’agglomération, coor-donnée au sein d’un groupe des référents des communes, a été essentielle pour la dynamique et la réussite de la démarche, contribuant ainsi à repérer les envies et capter les points de vue.

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Au cœur de la conduite de cette démarche de projet de territoire, les principes de consensus et de respect se sont également incarnés pour faciliter une participation large et sereine. D’une part, une instance composée d’élus représentant la diversité politique de l’agglo-mération, le groupe de suivi permanent, a été associée aux réflexions prospectives et aux débats. D’autre part, une charte éthique du débat a été proposée dès le lancement public de la démarche, en décembre 2010.

La richesse des suggestions et propositions recueillies a été permise par la diversité et la multiplicité des contributeurs, au premier rang

desquels deux groupes ont joué un rôle fonda-mental. Le Conseil de développement de Nantes métropole a été un partenaire fondamental et un lieu de création de sens : il a fait de Ma Ville Demain le fil rouge de ses nombreux travaux pendant plus de deux ans et a remis aux élus de la métropole un rapport intitulé Ambitions Mutations Nantes 2030, présenté au Conseil communautaire du 19 octobre 2012. Le groupe témoin prospectif, un atelier prospectif com-posé d’une vingtaine de citoyens choisis pour leur parcours personnel, leur pratique du terri-toire et leur connaissance des habitants et des acteurs de l’agglomération, a également produit une contribution au long cours en travaillant en cohérence : réuni durant une dizaine de séances organisées et animées de décembre 2011 à mai 2012 par le cabinet RCT-Réseau Conseil en Développement, son apport a été essentiel.

Au total, Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030 s’est présentée comme une proposition à réfléchir ensemble, lancée à tous, et se diffusant, par pollinisation, à l’ensemble du territoire. Aussi, la transparence et la prise en compte réelle des points de vue, grâce aux multiples réunions, aux temps de restitution, à la publication des contributions sur le site internet www.mavilledemain.fr, plate-forme

collaborative et maison commune de la démarche, ont été des moteurs essentiels dans la conduite et la coordination de la démarche.

LA métHOdE : rIgUEUr prOSpECtIvE Et pArtICIpAtION CItOyENNEMa Ville Demain n’avait pas pour vocation de prédire l’avenir, mais de contribuer à sa construction. Les 4 temps de la démarche ont visé à interroger le souhaitable pour définir, au terme de deux ans d’échanges et de réflexions, une vision globale de la ville en 2030. La démarche a donc misé sur l’imagination et la co-construction.Commencer par interroger les habitants sur les questions d’avenir. Confronter et croiser à chaque étape les souhaits des habitants pour demain avec le réel, les tendances travaillées par les experts et les ruptures possibles, voilà l’originalité de la démarche.L’ensemble de ce travail aura permis d’élaborer les éléments et des propositions qui ont servi de base à la construction par les élus d’un Pro-jet 2030, adopté par le Conseil communautaire du 14 décembre 2012.

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1• 6 décembre 2011 - Temps contributif du Conseil Nantais pour la Citoyenneté des étrangers (CNCE).

2• 20 septembre 2011 - Conférence de Virginie Raisson organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole et la revue Place Publique, en partenariat avec Ma Ville Demain.

3• 15 septembre 2011 - Présence d’un mur d’expression à la rentrée étudiante de l’Université de Nantes.

4• 17 et 18 septembre 2011 - Présentation de la démarche Ma Ville Demain lors de la manifestation « Couëron en fête ».

5• 27 octobre 2011 - Temps contributif de l’Office des Retraités et des Personnes Agées de Nantes (ORPAN).

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4 étApES pOUr Ma Ville DeMain

prEmIèrE étApE (FIN 2010 - prINtEmpS 2011) : « LA mISE EN mOUvEmENt »Dans la première étape de Ma Ville Demain, il s’agissait d’informer sur la démarche, d’expli-quer l’intérêt de se projeter et de recueillir le regard de chacun sur le « territoire souhaité ». Une interrogation large ouverte à l’ensemble des habitants et acteurs intéressés au devenir du territoire : quelles sont les bonnes questions pour demain ? Une consultation sur la ville idéale et les pistes pour y parvenir a été lancée, par le biais d’un questionnaire, pour être à l’écoute, sentir les mouvements du territoire et co-élaborer les termes du débat.Pour ce faire, un document à la fois ludique et sérieux - l’abcd’ère, les premiers mots du débat - a été diffusé pour donner des repères à cha-cun tout au long de la réflexion. Document-guide de la démarche, vivant, non exhaustif, c’était aussi un support destiné à être enrichi. Chacun a en effet été invité à réagir, par cour-rier ou par l’envoi de messages sur le site inter-net www.mavilledemain.fr pour compléter les définitions, proposer de nouveaux mots, propo-ser de nouvelles questions. Sur la base des réponses au questionnaire (5 000 retours), des contributions via L’Abcd’ère, mais aussi d’une vingtaine d’entretiens « visions d’avenir » auprès d’acteurs du territoire, de l’ensemble des comptes-rendus des réunions publiques de présentation ainsi que des contributions de partenaires comme le Conseil de développe-ment de Nantes Métropole ou une consulta-tion de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire auprès des chefs d’entreprise, ont été définies les questions d’avenir.Ces remontées du territoire, scrutées égale-ment au regard des tendances locales et natio-nales, ont en effet permis de proposer 9 thèmes de réflexion grâce à la mobilisation de plus de 10 000 personnes.

1. L’économie à la nantaise dans la mondialisa-tion : quelle stratégie ?

2. Enjeux climatiques et énergétiques : jusqu’où produire et consommer localement ?

3. Se former, travailler : s’épanouir demain ?4. Ville nature, dense ou intense ?5. Ville active et ville à vivre ?6. Une ville vraiment pour tous : où en seront

les solidarités ?7. Vivre sa ville : en collectif ou en solo ?8. Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes

échelles pour agir ?9. Quelle place pour les nouvelles initiatives,

nouvelles idées, nouvelles pratiques ?

dEUXIèmE étApE (prINtEmpS - rENtréE 2011) : « LE tEmpS dES IdéES »Organisés autour de ces neuf questions d’avenir, les débats ont eu lieu dans toute l’agglo- mération : plus d’une centaine de rencontres, débats, ateliers, conférences… ont été proposés, à l’initiative des communes, des instances parti-cipatives, des institutions, des associations, des écoles et de nombreux habitants.

Afin de donner la possibilité de participer en étant bien informé, l’Agence d’urbanisme a mis à disposition de tous les informations et repères nécessaires autour des 9 thématiques (enjeux, cartographies, chiffres clés, ten-dances…) sous la forme de 6 pages diffusées dans toutes les communes et téléchargeables.L’Agence a animé un réseau pour multiplier les contacts et les sources, en travaillant notamment avec les municipalités, les ins-tances de démocratie participative existantes (Conseil de quartiers, Conseils des jeunes, des sages, des personnes handicapées, des citoyens étrangers…) et d’institutions (comme la Chambre de Commerce et d’Industrie, l’Union

Sociale pour l’Habitat, le Club Immobilier Nan-tes l’Atlantique…). Ce sont plus de 12 000 per-sonnes qui ont participé au travers des temps de rencontres divers (réunions publiques, cafés citoyens, ateliers, conférences, venues d’ex-perts) ou au moyen d’outils variés (des docu-ments comme L’Épisode 2, de la mise en mouvement au Temps des idées, un kit d’anima-tion ludique travaillé avec la Ville de Nantes, des photomontages sur des visions imaginaires de la métropole de demain pour susciter les réactions, de conseils méthodologiques pour une contributions prospective, un kit pédago-gique, un kiosque sur l’espace public relayant les initiatives de l’ensemble de l’aggloméra-tion…). De nombreux moments et des espaces pour multiplier les opportunités d’engage-ment et de prise de parole.

trOISIèmE étApE (1er SEmEStrE 2012) : « ImAgINEr LES pOSSIBLES »Après le foisonnement des initiatives et le bouillonnement des idées, la troisième étape de la démarche a été consacrée à l’analyse et au travail de mise en cohérence : l’Auran, assistée par des prospectivistes, a analysé près de 1 500 contributions recueillies. Ces souhaits, ces visions d’avenir et toutes les propositions ont été croisés avec les travaux de l’atelier prospec-tif, un groupe d’une vingtaine de citoyens métropolitains constitué dans le cadre de Ma Ville Demain, et les schémas de développement construits par les experts de l’agence d’ur-banisme. L’ensemble a permis de révéler un socle commun et d’écrire les trois visions pour 2030, au croisement du possible et du souhaité.Cette étape était aussi un temps pour que les écoles, du primaire aux grandes écoles, se saisissent de la réflexion sur la ville de demain.

deux années de PréParation et d’échanges, avec Ma Ville DeMain

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1• 24 septembre 2011 - événement SPOT « L’appartement DD en 2030… ».

2• 14 novembre 2011 - Atelier de travail dans le cadre de Bouguenais 2030.

3• 25 juin 2011 - Manifestation des Audaces et Jeunes Talents (AJT).

4• Maquette en 3D réalisée par Clara (10 ans) et Zoé (10 ans).

5• 1er décembre 2011 - Colloque organisé par Véolia « En 2030, Nantes Métropole performante et désirable ? ».

6• Photomontage réalisé par les personnes âgées des résidences l’Océane et Les Hauts de Saint-Aignan, à Nantes.

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QUAtrIèmE étApE (2e SEmEStrE 2012) : « LE CHOIX dU CAp »

Un rapport d’étape a été remis officiellement par l’Auran le 14 septembre 2012 à la Conférence des maires. Ce rapport présentait à la fois :- un rappel de la démarche et des actions entre-

prises,- une synthèse des contributions autour des

9 questions Ma Ville Demain,- une présentation des grands repères et ten-

dances (locales, nationales et mondiales) qui permettent de comprendre notre territoire (mobilité, économie, démographie etc.),

- un socle de valeurs communes identifiées à travers l’analyse de l’ensemble des contribu-tions (cohésion sociale - proximité - ouverture au monde - créativité),

- 3 propositions de visions pour 2030 (1/ Aller vers l’excellence et l’international - 2/ Miser sur l’innovation et la créativité - 3/ S’appuyer sur les ressources locales et la citoyenneté).

> Les 3 visionsÀ partir de l’ensemble des matériaux de Ma Ville Demain, 3 visions pour l’aggloméra-tion nantaise en 2030 ont été construites. Chacune mettait plus particulièrement en avant une des valeurs du socle commun (ouverture au monde, créativité et proximité) et décrivait ce que serait l’agglomération dans 20 ans aussi bien sur la vie économique, la vie sociale, la forme de la ville, l’organisation de ses mobilités etc. La cohésion sociale, quant à elle, pilier essentiel, était inhérente aux 3 visions. Elles étaient issues d’une synthèse des points de vue des participants, croisées avec l’exper-tise de l’agence d’urbanisme en matière de projections (démographiques, économiques, spatiales…) et avec le travail imaginatif de l’atelier prospectif : il s’agissait d’illustrer la

complexité des attentes des habitants et des évolutions de la ville et d’éclairer sur les effets des choix d’aujourd’hui pour la métropole de demain. Aucune de ces visions ne constituait en tant que tel un projet pour la métropole nantaise de 2030. Elles étaient des propositions inté-grant le fruit des échanges organisés pendant deux années sur l’ensemble de l’aggloméra-tion, et s’articulant autour des potentiels du territoire.

> vision 1 : « aller vers l’excellence  et l’international »Forte d’un tissu économique diversifié et équi-libré, l’agglomération nantaise décide de s’ap-puyer sur ses secteurs porteurs pour passer un nouveau cap : le développement interna-tional et l’excellence. La métropole développe ainsi une logique de filières, l’intensité de ses activités lui permet de rayonner à l’internatio-nal au bénéfice de l’ensemble des habitants. La métropole devient leader du Grand Ouest et « donne l’impulsion ».

> vision 2 : « Miser sur l’innovation  et la créativité »Nantes mise sur ses potentiels de créativité et d’innovation : l’agglomération nantaise devient « le lieu où il faut vivre / aller / travailler ». S’ap-puyant sur sa crédibilité et son expérience dans le domaine, le territoire nantais a, plus qu’ailleurs, favorisé un état d’esprit propice à l’émergence (tous azimuts) et attire les talents (ou les potentiels) de demain. C’est la métropole des possibles et de l’expéri-mentation.

> vision 3 : « S’appuyer sur les ressources locales et la citoyenneté »Face à la limitation des ressources à l’échelle planétaire, la métropole nantaise décide de privilégier toutes les formes de production et

d’organisations locales au service des habi-tants (agriculture, artisanat, industries…) et à toutes les échelles (quartiers, pôles, métro-pole). Cette vision suppose une forte implica-tion des citoyens pour la bonne marche de l’ensemble, aussi bien dans la vie sociale que professionnelle. C’est la métropole sobre, des proximités et de l’utilité sociale de chacun.

L’ensemble de ces contenus a ensuite été pré-senté aux habitants dans une exposition organisée à la Cale 2 (Île de Nantes) du 15 octobre au 23 décembre 2012, attirant plus de 16 000 visiteurs. Une exposition mobile et des réunions publiques ont également été proposées dans les communes de l’agglomération.

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1• Exposition 3 visions pour 2030 : espace des visions pour 2030 avec la projection d’une vidéo-fiction.

2• Graff réalisé par le collectif « Plus de couleurs ».

3• Exposition 3 visions pour 2030 : espace d’accueil avec la « timeline », frise chronologique des événements Ma Ville Demain.

4• Exposition 3 visions pour 2030 : espace des contributions.

5• Exposition 3 visions pour 2030 : jeu de l’urbaniste.

6• Exposition 3 visions pour 2030 : coucher de soleil sur la Cale 2.

7• Exposition 3 visions pour 2030 : vue globale.

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FLOrILègE dES INItIAtIvES

LE CONSEIL dE dévELOppEmENt dE NANtES métrOpOLE, pArtENAIrE FONdAmENtAL, à L’OrIgINE dE NOmBrEUSES INItIAtIvES Et CONtrIBUtIONS

Le Conseil de développement de Nantes Métropole a fait de la démarche Ma Ville Demain le fil conducteur de ses réflexions et ses travaux. Avec plus de 200 contributions, le Conseil de développement s’est fortement mobilisé durant ces deux années de débats et d’échanges. Il a apporté un regard décalé et a ouvert des pistes de réflexion prospective en marge des questions territoriales classiques. On peut citer par exemple certaines de leurs productions collectives : « Un grand projet sportif pour 2030 » ; « Nantes 2.30 - Nouveaux médiats, nouveaux réseaux numériques » ; « La démarche métropolitaine Ma Ville Demain et le Conseil de développement » ; « Pour une économie “à la nantaise” dans la mondialisation » ; « Pour une métropole résiliente - Connaître nos vulnérabilités » ; « Volontaires 2030 » et notamment la synthèse de leurs travaux intitulée « Ambitions - Mutations Nantes 2030 - Le scénario des possibles ». En plus des conférences organisées par le Conseil de développement, des moments d’échanges ont rythmé la démarche aux étapes clés de l’élaboration du projet de territoire :

> 14 septembre 2010 et 2 novembre 2010 : présentation de la méthode envisagée pour la conduite de Ma Ville Demain par l’Auran auprès du bureau et ensuite auprès de l’ensemble des membres du Conseil ;

> 9 décembre 2011 : rencontre entre le Conseil de développement et les élus communautaires sur la base des contributions des membres ;

> 27 septembre 2012 : présentation par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, Patrick Rimbert, Maire de Nantes et Thierry Violland, Directeur Général de l’Auran du rapport d’étape Ma Ville Demain et des 3 visions pour 2030 ;

> 19 octobre 2012 : présentation par Philippe Audic, Président du Conseil de développement de Nantes Métropole de la synthèse intitulée « Ambitions - Mutations, Nantes 2030 - Le scénario des possibles » lors du Conseil communautaire ;

> 7 décembre 2012 : présentation par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, au Conseil de développement de la proposition de projet de territoire soumis au Conseil communautaire du 14 décembre 2012.

pendant plus de deux ans, 22 000 personnes ont participé au travers d’un questionnaire, d’un site internet et aussi grâce à de très nom-breux temps d’échanges (réunions publiques, ateliers, débats, conférences…). Ces initiatives prises par des habitants, des entreprises, des réseaux professionnels, des associations, des institutions et partenaires de la métropole sont rappelées dans ce florilège ainsi que les grandes étapes de la démarche Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030.

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JUIN 2010 > Adoption par les élus communautaires

de la délibération sur le lancement du projet de territoire.

SEptEmBrE - OCtOBrE 2010> présentation de la démarche Ma Ville

Demain et échanges techniques : Nantes Métropole, Ville de Nantes, Agence d’urbanisme de la région nazairienne (ADDRN), Comité d’Expansion Economique de Loire-Atlantique (Codela)…

NOvEmBrE 2010> présentation du cadre de la démarche

au Conseil de développement de Nantes Métropole.

> présentation devant le CIF (Crédit Immobilier Familial).

déCEmBrE 2010> présentation aux pôles de compétitivité.

> Conférence de presse de lancement de la démarche par les 24 maires de Nantes Métropole.

JANvIEr 2011> présentation de la démarche devant

le Conseil consultatif d’Indre.

> présentation ouverte au public devant les instances participatives de Saint-Sébastien-sur-Loire et les associations d’entrepreneurs et de commerçants.

> présentation devant l’association de l’Institut d’économie et de management de Nantes (IAE).

> présentation de la démarche devant le Conseil des Sages de Couëron.

FévrIEr 2011> présentation de la démarche devant

la Chambre régionale de la Fédération des promoteurs immobiliers.

> Journée de sensibilisation organisée par l’association Médiagraph sur le thème « Contribuer à la vie de sa ville : Ma Ville Demain ».

> Conférence sur Ma Ville Demain devant le Club Immobilier Nantes Atlantique (CINA).

> présentation de la démarche devant le Conseil nantais des personnes handicapées (CNPH).

> présentation de la démarche devant le Conseil nantais des jeunes (CNJ).

> présentation de la démarche dans le cadre d’un atelier de travail Politique de la Ville.

> présentation de la démarche devant le Conseil nantais de la citoyenneté des étrangers (CNCE).

> présentation de la démarche devant la Jeune Chambre Économique de Rezé Sud Loire.

> présentation de la démarche durant le marché du Pellerin.

> présentation de la démarche dans le cadre du séminaire « I-ville une nouvelle gouvernance » organisé par l’association des professionnels de l’urbanisme de Midi-Pyrénées (APUMP).

> Intervention devant les Présidents des Conseils de développement des grandes agglomérations.

> présentation et ateliers sur le questionnaire dans le cadre du projet ONIRIS - Audencia.

mArS 2011> « Atelier dialogue » organisé par Écopôle

sur le thème : « L’empreinte écologique de Saint-Sébastien-sur-Loire au travers de l’alimentation et de l’habitat ».

> Conférence de Julien Damon sur la thématique « Éradiquer la pauvreté ».

> réunion publique organisée par la commune de Rezé.

> travail avec le lycée Jules Rieffel à Saint-Herblain.

> travail avec le lycée Nicolas Appert à Orvault et la revue Place Publique.

> présentation de la démarche aux Réseaux des femmes entrepreneurs.

> réunion publique organisée par la commune de Basse-Goulaine.

AvrIL 2011> présentation de la démarche devant

le Conseil municipal de La Montagne.

> présentation de la démarche lors de la Conférence des DGS de Nantes Métropole.

> Atelier Ma Ville Demain dans le cadre des Assises Métropolitaines Politique de la Ville.

> Séance plénière du Comité économique, social, environnemental local (CESEL) à Saint-Sébastien-sur-Loire.

> point d’information au réseau SCET et SEML-EPL (Fédération des entreprises publiques locales).

> Séminaire de travail des agents d’Orvault.

> Séminaire de travail des cadres de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes.

> présentation de la démarche Ma Ville Demain lors de la journée Agenda 21 de Nantes Métropole.

mAI 2011> Atelier diagnostic « Développement durable »

dans le cadre de l’Agenda 21 à La Montagne.

> Conférence-débat sur Ma Ville Demain lors de la journée des cadres de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes.

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deux années de PréParation et d’échanges, avec Ma Ville DeMain

> présentation d’éléments prospectifs lors du 3e Forum de l’emploi à Saint-Sébastien-sur-Loire.

> Journée citoyenne consacrée aux thématiques de Ma Ville Demain à Saint-Sébastien-sur-Loire.

> présentation de la démarche Ma Ville Demain à la Foire de Brains.

> Organisation de deux réunions publiques à Bouguenais.

> Café-citoyen organisé par la Maison des citoyens du monde sur les enjeux de la solidarité.

> présentation de la démarche devant le Conseil des sages de Couëron.

JUIN 2011> médias 2030, une journée consacrée

aux médias de demain.

> manifestation des Audaces et Jeunes talents (AJt). Possibilité d’envoyer un « petit courrier » pour 2030 avec la troupe du Facteur d’amour.

> Ateliers sur la démocratie participative sur l’habitat durable et sur la nature en ville organisés par la commune d’Orvault, dans le cadre de son Agenda 21.

> Intervention à l’école Salengro à Rezé.

> Fresque des graffeurs de Humanit’art à Nantes, passage du square Mercœur.

> Intervention devant le Conseil municipal du Pellerin.

> Séminaire annuel du Cina consacré à Ma Ville Demain autour de la question 4 : Ville nature, dense ou intense.

> Intervention de Nicolas Tenzer, auteur de l’ouvrage « Le Monde en 2030 », invité de Questions Publiques, conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran.

SEptEmBrE 2011> petit déjeuner organisé par Nantes

Métropole Développement autour de la question 3 : Se former, travailler : s’épanouir demain ?

> petit déjeuner organisé par la CCI pour une contribution des dirigeants du Réseau Atlantique.

> L’appartement de dd en 2030, pour une réflexion autour de la consommation responsable dans le cadre de l’événement SPOT organisé par la Ville de Nantes.

> débat sur la place de l’eau « Construire la ville autour du fleuve » organisé par la commune du Pellerin dans le cadre de l’exposition Petite Planète.

> Contribution du Conseil nantais des personnes handicapées sur la question 4 : Ville nature, dense ou intense et sur la question 6 : Une ville vraiment pour tous : où en seront les solidarités ?

> réunion publique organisée par la commune de Saint-Jean-de-Boiseau.

> Intervention de Virginie Raisson, auteure de « L’Atlas des futurs du monde », invitée de Questions Publiques, conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran.

> petit déjeuner organisé par Nantes Métropole Développement autour de la question 2 : Enjeux climatiques et énergétiques : jusqu’où produire et consommer localement ?

> présentation de la démarche lors de la manifestation « Couëron en fête ».

> présentation de la démarche lors du Forum des associations à Brains.

> présentation de la démarche lors du week-end « Fêt’Escale! au Pellerin. »

> Séance plénière du CESEL (Comité économique, social et environnemental local) à Saint-Sébastien-sur-Loire autour des questions de l’emploi/ entreprises, de l’environnement

et de l’urbanisme/urbanisation.

> présence d’un mur d’expression à la rentrée étudiante de l’Université.

> présentation de Ma Ville Demain lors de la 5e édition des Rencontres associatives à Bouguenais.

> Conférence de presse de présentation des 9 questions d’avenir par les 24 maires de l’agglomération nantaise

OCtOBrE 2011> Atelier de contribution de l’ORPAN (Office

des retraités et personnes âgées de Nantes), organisé par la Ville de Nantes.

> Contribution des enfants du centre de loisirs du Pellerin.

> Contribution des enfants de Bellevue pendant les vacances de la Toussaint sur leur vision de la ville en 2030. Organisé par l’association Regart’s avec la Ville de Nantes.

> temps d’échanges avec le Conseil des sages de Sautron sur le devenir de l’agglomération nantaise et de la commune.

> Conférence sur la démocratie participative organisée par la commune d’Orvault.

> Intervention de Bliss Browne sur la démocratie participative et son expérience dans Imagine Chicago, organisée par la Ville de Nantes.

> Conférence Ma Ville Demain organisée lors des 48h Immo, le Salon de l’Immobilier neuf.

> Intervention de l’agence d’urbanisme de la région nantaise et pilote de Ma Ville Demain, dans le cadre de l’exposition « Nantais venus d’ailleurs » au Château des ducs de Bretagne : 100 000 habitants supplémentaires dans la métropole nantaise de 2030 : une richesse et des défis.

> débat dans le cadre de la 7e édition de Place Publique organisé par la commune de Saint-Herblain : Nantes et la mondialisation : faut-il dépasser la métropole ?

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> rencontre organisée par la Ville de Nantes dans le cadre de Questions de Parents : Vie familiale, professionnelle et sociale : comment concilier l’ensemble ?

> rencontre organisée par la Ville de Nantes dans le cadre de Questions de Parents : Quelle ville pour les familles en 2030 ?

> réunion publique organisée par la commune de Carquefou.

> réunion inter-conseils de quartiers organisée par la Ville de Nantes pour une contribution à Ma Ville Demain.

> Journée inter-instances participatives organisée par la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire sur la question 8 : Du quartier au Grand Ouest : à quelles bonnes échelles agir ?

NOvEmBrE 2011> « A-t-on encore besoin de journalistes ? »

Intervention de Eric Schérer, directeur de la prospective à France Télévision, invité de Questions Publiques, conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran.

> réunion des conseils de quartiers organisée par la commune de Couëron, autour de la place de la voiture, la question de l’habitat et de la densification.

> réunion du conseil de quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix sur la question 4 : Ville nature, dense ou intense et la question 5 : Ville active et ville à vivre.

> Conférence métropolitaine Nantes - Saint-Nazaire : présentation de 11 démarches prospectives actives sur le territoire de la Loire-Atlantique, dont Ma Ville Demain.

> réunion des conseils de quartiers de Couëron : En quoi les habitants peuvent-ils être acteurs du changement ?

> Café 2030 organisé par la ville de Nantes : Sur qui je peux compter en 2030 ?

> réunion inter-conseils de quartiers de Saint-Herblain autour de la question 4 : Ville nature, dense ou intense ?

> projection du film Waste land suivie d’un débat sur la prévention des déchets et la nécessité de réfléchir à la gestion de nos consommations. Organisée par Nantes Métropole.

> Café citoyen organisé par la commune d’Orvault : Comment conjuguer éducation et liberté des enfants ?

> rencontre des professionnels de la démocratie locale, membres de la Fing (Fondation internet nouvelle génération), sur la démocratie numérique.

> Conférence-débat organisée par la Ville de Vertou dans le cadre de la manifestation « Le dessein d’une ville, 1960-2010 : 50 ans d’aménagement ».

> réunion des conseils de quartier de Couëron autour des questions 2 : Production et consommation locales et 3 : Se former, travailler : s’épanouir demain ?

> Café citoyen à la Maison des citoyens du monde, autour de la question 6 : Une ville vraiment pour tous : où en seront les solidarités ?

> Commission extra-municipale élargie à Bouguenais, sur le thème : Bouguenais, ville à la campagne ?

> Soirée à destination des chefs d’entreprise organisée par Nantes Métropole Développement, autour des questions 2 et 3 : Production locale et emploi en 2030.

> temps contributif de lycéens (Séance Cit’Jeunes) sur la question 7 : Vivre sa ville : en collectif ou en solo ? à Saint-Herblain.

> Conférence-débat - Science fiction ou prospective : à quoi ressembleront nos villes en 2030 ? dans le cadre du cycle de conférences développement durable organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco.

> réunion interne entre les élus et les fonctionnaires organisée par la municipalité de Saint-Sébastien-sur-Loire sur la place de la société civile dans la vie de la cité.

> temps contributif de l’Union Sociale pour l’Habitat (USH).

> Atelier de contribution de la Direction des personnes âgées, organisé par la Ville de Nantes.

> Atelier de la tchatche 2011 : une trentaine de Nantais âgés de 13 à 25 ans se sont rassemblés dans un restaurant pour imaginer le temps d’une soirée des scénarios pour le futur. Organisé par Cité-Monde.

déCEmBrE 2011> réunion publique organisée par la commune

de Saint-Herblain sur les enjeux du numérique, dans le cadre de la question 9 : Quelle place pour les nouvelles initiatives, nouvelles idées, nouvelles pratiques ?

> 1ère réunion d’un groupe constitué de femmes, organisée par la commune de Carquefou, afin de contribuer aux 9 questions de Ma Ville Demain.

> restitution de La Tchatche 2011, pendant laquelle une trentaine de Nantais âgés de 13 à 25 ans se sont rassemblés dans un restaurant pour imaginer le temps d’une soirée des scénarios pour le futur. Organisé par Cité-Monde.

> tedX Nantes - La ville, Utopies et Réalités.

> réunion publique organisée par la commune de Saint-Herblain sur le thème du numérique, dans le cadre de la question 8 : Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes échelles pour agir ?

> Conférence-débat - 2030 : une question d’énergie ? dans le cadre du cycle des conférences développement durable organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco.

> réunion publique organisée par la commune de Basse-Goulaine, sur le thème de la ville nature, dense ou intense.

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deux années de PréParation et d’échanges, avec Ma Ville DeMain

> réunion inter-conseils de quartiers organisée par la commune de Saint-Herblain sur la question Ville active et ville à vivre.

> Commission extra-municipale élargie organisée par la commune de Bouguenais : Quelles évolutions pour le sud de Bouguenais ?

> réunion des instances participatives à l’initiative de la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire, autour de la question 8 : Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes échelles pour agir ?

> rencontre entre les élus du Conseil communautaire de Nantes Métropole et les membres du Conseil de développement de Nantes Métropole.

> temps contributif de la Commission Jeunesse de la Ville de Saint-Herblain sur la question de l’emploi en 2030.

> Forum public organisé par la commune de Rezé : quelles places pour les nouvelles initiatives, nouvelles idées et nouvelles pratiques ?

> réunion des instances participatives à l’initiative de la commune de Thouaré-sur-Loire pour réfléchir à la vie quotidienne en 2030.

> réunion inter-conseils de quartiers de la commune de Saint-Herblain sur la question 8 : Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes échelles pour agir ?

> 1ère réunion de l’association carquefolienne des professionnels de l’agriculture (ACPA) à l’initiative de la commune de Carquefou.

> débat organisé par la commune de La Chapelle-sur-Erdre - Ville nature, solidaire et production locale : le rôle des politiques d’aménagement ?

> réunion inter-conseils de quartiers organisée par la commune de Saint-Herblain, autour de la question Vivre sa ville : en collectif ou en solo ?

> Atelier contributif du Conseil nantais pour la Citoyenneté des Étrangers organisé par la Ville de Nantes.

> Colloque organisé par le Canard Social : Comment et pourquoi intégrer les personnes les plus fragiles en 2030 ?

> Atelier contributif des personnes âgées du Restaurant Club Marion Cahour, organisé par la Ville de Nantes.

> Café 2030 organisé par la Ville de Nantes : En 2030, qui je croise en ville et pour quoi faire ?

> 2 balades urbaines organisées par l’association Place au Vélos.

> Café 2030 organisé par la Ville de Nantes : 24h dans la vie d’un(e) Nantais(e) en 2030 ?

> réunion organisée par la commune de Couëron sur la densification urbaine.

> Colloque organisé par Véolia : En 2030, Nantes métropole performante et désirable ?

JANvIEr 2012> La culture dans la métropole nantaise :

public cherche culture à tout prix, débat organisé par Fragil à Rezé.

> Intervention de Gilles Pinson, professeur de sciences politiques et président du groupe « systèmes métropolitains » de Territoires 2040 (Datar), invité de Questions Publiques, conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran.

> 2e réunion du groupe de femmes organisée par la commune de Carquefou pour contribuer aux 9 questions de Ma Ville Demain.

> 2e réunion de l’association carquefolienne des professionnels de l’agriculture (ACPA) organisée par la commune de Carquefou.

> 2e réunion avec les habitants pour contribuer à Ma Ville Demain organisée par la commune de Carquefou.

> Conférence-débat - 2030 : comment nourrira-t-on la cité ? dans le cadre du cycle des conférences développement durable organisé par la ville de Nantes avec Terra Eco.

> réunion du Conseil municipal des enfants de Carquefou pour réfléchir à la place de l’enfant dans l’espace urbain.

> réunion des élus de Carquefou pour contribuer à Ma Ville Demain.

> réunion du groupe éco-citoyen, des seniors et des associations organisée par la commune de Carquefou pour contribuer aux 9 questions de Ma Ville Demain.

> temps contributif de l’Union Sociale pour l’Habitat (USH).

FévrIEr 2012> Conférence-débat - 2030 : vers des maisons

intelligentes ? dans le cadre du cycle des conférences développement durable organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco.

> médias et quartiers populaires : de l’image à l’imaginaire, débat organisé par Fragil à Rezé.

> vieillir en ville - Intervention de l’Auran, au Conseil de développement de Nantes Métropole.

> temps contributif du Conseil de quartier Bellevue - Chantenay - Saint-Anne sur la question 4 « Ville nature -Ville dense ».

mArS 2012> Conférence-débat sur 2030 : cap sur

la mobilité collective ? dans le cadre du cycle des conférences développement durable organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco.

> Intervention auprès du collège Pont-Rousseau à Rezé.

> présentation de la contribution de la Fédération des Promoteurs Immobiliers à l’Auran.

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AvrIL 2012> 4e rencontres Nationales CapCom - « Comment

contribuer à la e-démocratie locale ? ».

JUIN 2012> présentation de la démarche Ma Ville Demain

lors d’une session de formation organisée par Futuribles « La prospective, instrument d’élaboration d’un projet de territoire ».

> Intervention de Nadine Cattan, géographe spécialiste des flux et impliquée dans la prospective de la Datar Territoires 2040, sur « Métropoles : quel choix pour 2040 ? » - Conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran.

> présentation Ma Ville Demain lors d’un séminaire des cadres organisé par la Ville de Saint-Herblain.

> Exposition de créations d’enfants à l’école François Dallet à Nantes.

> Exposition de créations d’enfants à l’école Chateaubriand à Bouguenais - « Ma ville hier, aujourd’hui et demain ».

> médias 2030, journée consacrée aux médias de demain.

> Conférence organisée par l’Université de Nantes, en collaboration avec l’Auran - « Quelle place pour l’Université dans la ville ? ».

SEptEmBrE 2012> Conférence de presse de présentation

du rapport d’étape Ma Ville Demain par les 24 maires de l’agglomération nantaise.

> présentation du rapport d’étape Ma Ville Demain devant le Conseil de développement de Nantes Métropole.

OCtOBrE 2012> Inauguration de l’exposition 3 visions pour

2030 sur la cale 2 (Ile de Nantes).

> restitution des 3 visions pour 2030 lors de l’événement Place Publique à Saint Herblain.

> Exposition mobile à Saint-Herblain et à Bouguenais.

NOvEmBrE 2012> Assemblée générale d’Eurocities accueillie

par Nantes - atelier de travail Ma Ville Demain.

> restitution des 3 visions pour 2030 devant le Conseil municipal et les instances participatives d’Indre.

> présentation lors d’un petit déjeuner Atlanpolitain « L’open innovation ».

> réunion publique de restitution à Rezé.

> restitution devant les instances participatives de Saint-Sébastien-sur-Loire.

> restitution lors du Salon des entrepreneurs « Développer votre activité sur Nantes et Nantes Saint-Nazaire : les filières porteuses et les projets d’avenir ».

> restitution devant les membres du Conseil Intercommunal de Développement (Mauves-sur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce sur-Loire).

> Exposition mobile à la Chapelle-sur-Erdre, à Indre, à Rezé, à Saint-Sébastien-sur-Loire et à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire.

> visite guidée de l’exposition pour la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), le collège Sophie Germain à Nantes (classe de 5ème), un collège des Deux Sèvres (classe de 3ème), le Club Immobilier de Nantes Atlantique (CINA).

déCEmBrE 2012> réunion publique à Couëron.

> présentation de la proposition de projet 2030 aux membres du Conseil de développement de Nantes Métropole.

> restitution des 3 visions pour 2030 devant le Conseil municipal et les instances participatives de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu.

> Soirée de lancement du « club des estuarians » de l’Agence internationale Nantes Saint-Nazaire.

> restitution devant les instances participatives de Thouaré-sur-Loire.

> Adoption du nouveau projet pour la Métropole nantaise. 86 voix pour, 1 abstention, 26 ne participent pas au vote.

> restitution des 3 visions pour 2030 devant les Directeurs de l’Agglomération Nantaise (DAN) du Crédit Mutuel.

> Exposition mobile à Basse Goulaine, à Couëron, à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, à Thouaré-sur-Loire, à Sautron et à Carquefou.

> visite guidée de l’exposition pour les Conseils de quartier de Nantes, le groupe La Poste, le Master 2 Villes et Territoires, une délégation de la French American Foundation, le Master 2 option géographie et aménagement à l’Université d’Angers, le Conseil Nantais des Personnes Handicapées (CNPH), le lycée Alcide d’Orbigny à Bouaye (classe de seconde), le lycée Notre Dame à Rezé (classe de seconde), le Conseil Nantais de la Jeunesse (CNJ), le Conseil municipal de Bouaye, l’Union Sociale pour l’Habitat.

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Le projet 2030 pour la métropole nantaise n’aurait pas été le même sans la participation de tous ceux qui se sont, d’une manière ou d’une autre, engagés dans cette aventure collective qu’a été Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030. Ceux qui ont fait parvenir leur contribution, ceux qui ont travaillé sur le sujet dans le cadre de leurs études, ceux qui ont accepté de se soumettre à un entretien, ceux qui ont organisé un événement, ceux qui ont répondu au questionnaire à l’hiver 2010-2011, ceux qui ont alimenté le site internet de leurs réflexions, analyses, rêves, critiques, ceux qui ont pris sur leur temps pour participer à une conférence, à un atelier, ceux qui en ont simplement parlé autour d’eux.Les élus et les agents des 24 communes, les élus communautaires et les agents de Nantes Métropole, qui ont été à la fois des contributeurs et des relais auprès des habitants du territoire.Les institutions qui non seulement ont contribué, mais se sont mobilisées pour relayer auprès de leurs membres et ont participé à la mise en mouvement du territoire.Les instances participatives de l’agglomération et des communes comme le Conseil de déve-loppement de Nantes Métropole, le Conseil de développement intercommunal de Mauves-sur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce-sur-Loire, le Conseil de quartier Hauts-Pavés Saint-Félix, l’équipe de quartier Malakoff Saint-Donatien, le groupe senior de Thouaré-sur-Loire, le Conseil des sages de Couëron, le Conseil économique, social et environnemental de Saint-Sébastien-sur-Loire, le Conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers (CNCE), le conseil nantais des personnes handicapées (CNPH), le Conseil nantais des jeunes (CNJ), le conseil de quartier de Bellevue Chantenay Sainte-Anne, les instances participatives de Bouguenais, Thouaré-sur-Loire, Saint-Herblain, Couëron, Saint-Sébastien-sur-Loire, le Conseilmunicipal des enfants de Carquefou, la commission jeunes de Saint-Herblain…Les membres de l’atelier prospectif pour leur disponibilité et leur implication.Les autres démarches prospectives et les institutions qui les portent pour leurs regards croi-sés : Conseil général de Loire-Atlantique et CODELA, Saint-Nazaire Agglomération et Addrn, Conseil régional Pays de la Loire et Pays de la Loire 2040…Les institutions, réseaux professionnels et entreprises comme le Club Immobilier Nantes Atlantique, l’Union Sociale de l’Habitat, l’Université de Nantes, Nantes Habitat, Nantes Métro-pole Développement, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire, le Réseau Atlantique, la Jeune Chambre économique Nantes Métropole Sud Loire, Véolia, la Jeune Chambre économique de Nantes, la Samoa, la Fédération des Promoteurs Immobiliers, la Fédération des entreprises publiques locales, le réseau des femmes entrepreneurs…

remerciements

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Les présidents, directeurs, professeurs, élèves et étudiants des établissements d’enseigne-ment comme l’Université, l’École nationale supérieure d’Architecture, Michel Velly, Bruno Sumer, Élise Roy, Michel Bertreux, l’École de Design, Florent Orsini, Clémentine Laurent Polz, SciencesCom, Éric Warin, le lycée Jules Rieffel, Denis Baron, Thierry Cussonneau, le lycée Nicolas Appert, Gwénaël Guillaume, le lycée Alcide d’Orbigny, Gwénaëlle Crom-Cotillon, Hervé Camus, l’école primaire François Dallet à Nantes, Christine Onillon, l’école primaire La Martellière à Saint-Sébastien-sur-Loire, l’école primaire Châteaubriand à Bouguenais, l’École des Mines, l’École Centrale, le PONANTS, Audencia, l’Institut d’Économie et de Manage-ment de Nantes IAE, le collège Pont-Rousseau à Rezé, Jean-Paul Trouillet, le centre de formation professionnelle Presqu’Île, l’école primaire Roger Salengro à Rezé, Matthieu Brochard, le centre de valorisation des ressources humaines, Gwénaëlle Le Bourrhis, Patrick Pajot, l’espace éducatif de la Croix Jeannette…Les associations et les collectifs comme Erdre Voile Passion, Place au vélo, Pick Up production, Plus de couleurs, Regart’s, le Passage Sainte-Croix, Décidons Mieux, Place o Vélo, Médiagraph, PiNG, À l’Abord’âge, la Maison des Citoyens du Monde, l’Office des Retraités et Personnes âgées de Nantes (ORPAN), CitéMonde, À la Nantaise, le Centre Unique du Bricolage CUB-ACCORD, l’AMAP Paradis du Petit-Bois, Humanit’art, les restaurants-clubs Breil-Malville, Clos-Toreau, Bout des Landes et Savenay, le cours de gym Marion Cahour, le foyer ADOMA, les résidences Océane et Hauts de Saint-Aignan, le Journal de quartier Malakocktail, les centres de loisir du Pellerin et de la petite Sensive, la médiathèque George-Sand au Pellerin, Voix Plu-rielles, le Lieu Unique, Ecorev, le Centre régional information jeunesse (CRIJ)…Les personnes interviewées dans le cadre des entretiens « vision d’avenir » comme Philippe Audic président du Conseil de Développement de Nantes Métropole, Yves Aumont, adjoint au maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, Jacques Auxiette, président du Conseil régional des Pays de la Loire, Philippe Bataille, directeur de l’école nationale supérieure d’architecture, Joël Batteux, président de Saint-Nazaire Agglomération, Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes, Éric Boistard, directeur de Stéréolux, Benoît Cailliau, président du conseil économique, social et environnemental des Pays de la Loire, Christiane Coudrier, directrice du CHU, Ronan Dantec, conseiller municipal à Nantes, Georges Décréau, président de l’Union sociale pour l’habitat, Daniel Delaveau, président de Rennes Métropole, Joseph Deniaud, président d’Harmonie Mutualité, Charles Gautier, maire de Saint-Herblain, Jean-François Gendron, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire, Yannick Guin, conseiller muni-cipal à Nantes, Bertrand Guilbaud, directeur du pôle de compétitivité Images&Réseaux, André Lebot, directeur du restaurant social Pierre Landais, Yves Lecointe, ancien président de

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l’Université, Laurent Manach, directeur du pôle de compétitivité EMC2, Sylvain Martini coor-dinateur de l’ÉclectiC - Léo Lagrange, Myriam Naël, conseillère municipale à Nantes, Alain Supiot, directeur de l’Institut d’Études Avancées, Yasmina et Farida Abid de la SCOP Les Petites Mains, Marie Godard, présidente du Centre des Jeunes Dirigeants, Sylvie Huron présidente de l’association Les Greeters de Nantes, André Sobczak directeur du Centre pour la Responsa- bilité globale à Audencia, Marcel Verger président du CODELA…Les institutions qui ont accueilli des ateliers et des manifestations comme l’Institut d’études avancées, la Maison des syndicats, le Château des ducs de Bretagne, l’École de la deuxième chance de l’estuaire de la Loire, la Maison de quartier les Haubans, la Fabrique, le CCO…Les intervenants et experts qui ont participé à des événements, écrit des articles, nourri la réflexion dans le cadre de Ma Ville Demain : Julien Damon professeur associé à Sciences Po, Bliss Browne présidente de la fondation Imagine, Virginie Raisson chercheur-analyste en rela-tions internationales, Nadine Cattan géographe, Nicolas Tenzer philosophe, Martin Vanier géographe et consultant, Eric Schérer directeur de la prospective et de la stratégie numérique à France Télévision, Gilles Pinson professeur à l’Université de Lyon et à Sciences Po Paris, Jacques Attali économiste, écrivain et haut fonctionnaire français, Michel Romestain délégué régional Véolia Environnement, Philippe Martin directeur Véolia Environnement Recherche et Innovation, Gérard Pénot gérant de l’Atelier Ruelle, Hervé Bonnet responsable des statis-tiques à Pôle emploi, Christophe Le Bret directeur de l’agence internationale Nantes Saint- Nazaire, Sylvette Denèfle sociologue, Sophie Marinopoulos psychologue et psychanalyste, Vincent Priou directeur de Trempolino, Christian Lefèvre directeur de l’Institut français d’urbanisme, Geneviève Férone directrice du développement durable à Véolia Environne-ment, Alain Croix historien, Yves Morvan professeur émérite d’économie, Francky Trichet maître de conférences, Jacques Fache professeur de géographie, Gérard Fries directeur tech-nique et scientifique chez Véolia, Laure Desprès professeur émérite d’économie, Serge Bonnefoy secrétaire du réseau Terres en villes, Sébastien Séguin chef de projets et d’études à l’Insee, Christian Van Oost designer, Julie Rieg sociologue et consultante du groupe Chronos, Hugues de Jouvenel directeur général de Futuribles International, Ouest Médialab, Édith Heurgon du centre culturel international de Cerisy, Pierrick Beillevaire architecte, Nicolas Visier Atlanbois, Bruno Parmentier directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agricul-ture, Jean-Michel Péard producteur, Joëlle Kergréis déléguée régionale de l’Ademe, Bernard Bourges professeur à l’École des Mines, Alain Clément chercheur à l’École Centrale, Pascal Joanne professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, Michel Chauvière sociologue, Jocelyn Leclerc délégué régional de la FNARS, Anne Postic directrice

remerciements

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de l’URIOPSS, Yann Desdouets délégué régional de la Fondation de France, Thomas Le Beux Directeur Véolia Eau, Anthony Cariolet agriculteur membre du GAB 44, Patrick Auribault Amap La Chapelle sur Erdre, Alfred Gambou professeur de philosophie et doctorant en philo-sophie de l’éducation, Antoine Frérot PDG de Véolia Environnement, Noël Lemasson dirigeant de la société informatique Sopra Group, Laurent Pastier dirigeant de Cotecna, Thierry Ferey dirigeant de Darqroom, Marie Launay dirigeante du bureau d’études Euro Project Consult, Hélène Combe professeur à l’Ecole des Mines, Catherine de Silguy écrivain, Gwennola Gauvrit directrice de l’association chantier d’insertion « L’Homme Debout », Jeanne Fagnani, consul-tante à l’OCDE, Marion Guerry du cabinet Araïs, Patrick Gyger, directeur du Lieu unique, Pierre Bordage écrivain, Eric Vidalenc chargé de l’économie et de la prospective à l’Ademe, Laurent Devisme enseignant chercheur et directeur du laboratoire LAUA, Alain Boeswillwald, directeur général de la Semitan, Victor Massip Designer industriel, Luc Schuiten architecte et dessinateur belge, Massimo Amato chercheur en économie et professeur à l’Université de Milan, Saskia Sassen professeur de sociologie à l’Université Columbia et à la London School of Economics, Philippe Roux, José Luis de Vicente journaliste, chercheur, spécialiste des relations entre art numérique, culture et société, Miguel Aubouy écrivain et chercheur en physique théorique au Commissariat à l’Energie Atomique, Bernard Prud’Homme Lacroix directeur du GIP Estuaire…Les partenaires, prestataires, relecteurs attentifs qui se sont mobilisés : RCT réseau conseil en développement territorial, Cap, DSetO, Strat’Com, Et Alors, Double Mixte, Anima Productions, MG Design, Les Polypodes, Pierrick Sorin Production, Dwemma, Le Kwalé, Rue Prémion, Bureau 17, le Canard Social, Terristoires, Fragil, Place Publique…Les soutiens pendant les temps forts de la démarche : Anaïta Bostoni, Laura Benhamou, René Lenormand, Marie-Pierre Groud, Marion Abbé, Bérangère Hoyet.Les personnes qui se sont particulièrement mobilisées pour informer sur la démarche : David Pouilloux, Cécile Faver, Isabelle Robin, Emmanuelle Morin.L’équipe de l’Auran.Les membres de l’équipe-projet pour leur engagement : Thierry Violland, Nathalie Hopp, Frédéric Vasse, Hélène Maury, Soline Berthereau, Jean-Pascal Hebrard, Patrick Pailloux, Lionel Pouget, Franck Albert, Francine Fenet, Gaëlle Baron, Sandra Rataud, Amandine Barbarit, Jean-Noël Février, Mathieu Baradeau, Paul Cloutour, Pierre Joseph, Jacques Degermann, Stéphane Rozès, Marcel Lepetit, Guy Lorant, Jean-Luc Charles, Stéphane Dauphin, Ludovic Grousset, Marianne Thiery-Sene, Patrick Forgeau, François Blouvac.

Publication éditée par Nantes Métropole.Coordination de la publication : Frédéric Vasse

Référent Auran pour la publication : Nathalie HoppRéalisation : Double Mixte.

Cartes : Auran.Images : Jean-Dominique Billaud, Stéphan Ménoret, Régis Routier / Ville de Nantes, Patrick Garçon / Nantes Métropole Christian Maillard / Auran, Valéry Joncheray, DR.

Imprimé par VAL PG, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu sur papier cocoon 140 g.

Basse-goulaine Bouaye Bouguenais

Brains Carquefou Couëron Indre

La Chapelle-sur-Erdre La montagne

Le pellerin Les Sorinières mauves-

sur-Loire Nantes Orvault rezé

Saint-Aignan-de-grand-Lieu Saint-

Herblain Saint-Jean-de-Boiseau

Saint-Léger-les-vignes Sainte-Luce-

sur-Loire Saint-Sébastien-sur-Loire

Sautron thouaré-sur-Loire vertou