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MAGRITTE #ExpoMagritte DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PARTENARIATS DOSSIER DE PRESSE MAGRITTE LA TRAHISON DES IMAGES 21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017

21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017 MAGRITTE...MAGRITTE LA TRAHISON DES IMAGES 21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017 GALERIE 2, NIVEAU 6 SOMMAIRE 1. COMMUNIQUÉ DE PRESSE PAGE 3 2. REPÈRES

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MAGRITTE

#ExpoMagritte

DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PARTENARIATS

DOSSIER DE PRESSE

MAGRITTELA TRAHISON DES IMAGES21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017

MAGRITTELA TRAHISON DES IMAGES21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017GALERIE 2, NIVEAU 6

SOMMAIRE

1. COMMUNIQUÉ DE PRESSE PAGE 3

2. REPÈRES CHRONOLOGIQUES PAGE 4

3. LISTE DES ŒUVRES DE L’EXPOSITION PAGE 7

4. PLAN ET TEXTES DE SALLES PAGE 14

5. PUBLICATIONS ET EXTRAITS DU CATALOGUE PAGE 17

6. AU MÊME MOMENT AU CENTRE PAGE 25

7. MÉCÈNES PAGE 27

8. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE PAGE 30

9. INFORMATIONS PRATIQUES PAGE 35

direction de la communicationet des partenariats75191 Paris cedex 04

directeurBenoît Parayretéléphone00 33 (0)1 44 78 12 [email protected]

attachée de presseCéline Janviertéléphone00 33 (0)1 44 78 49 [email protected]

www.centrepompidou.fr

01 septembre 2016

Avec le soutien de

Grand mécène

Grand mécène

En partenariat média avec

COMMUNIQUÉ DE PRESSEMAGRITTELA TRAHISON DES IMAGES21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017GALERIE 2, NIVEAU 6

L’exposition «Magritte. La trahison des images» propose une approche à ce jour inédite de l’œuvre de l’artiste belge René Magritte. Rassemblant les œuvres emblématiques, comme d’autres peu connues de l’artiste, provenant des plus importantes collections publiques et privées, l’exposition offre une lecture renouvelée de l’une des figures magistrales de l’art moderne.

Une centaine de tableaux, de dessins, et des documents d’archives, sont réunis pour offrir au public

cette approche qui s’inscrit dans la ligne des monographies que le Centre Pompidou a consacré aux

figures majeures de l‘art du 20e siècle : « Edward Munch. L’œil moderne », « Matisse. Paires et séries »

et « Marcel Duchamp. La peinture, même ». L’exposition Magritte. La trahison des images explore

un intérêt du peintre pour la philosophie, qui culmine, en 1973, avec Ceci n’est pas une pipe que publie

Michel Foucault, fruit de ses échanges avec l’artiste.

Dans une conférence qu’il donne en 1936, Magritte déclare que Les affinités électives, qu’il peint

en 1932, marque un tournant dans son œuvre. Ce tableau signe son renoncement à l’automatisme,

à l’arbitraire du premier surréalisme. L’œuvre, qui montre un œuf enfermé dans une cage,

est la première de ses peintures vouées à la résolution de ce qu’il nomme : un « problème ». Au hasard

ou à la « rencontre fortuite des machines à coudre et des parapluies », succède une méthode

implacable et logique, une solution apportée aux « problèmes » de la femme, de la chaise, des souliers,

de la pluie…. Les recherches appliquées à ces « problèmes », qui marquent le tournant « raisonnant » de

l’œuvre de Magritte, ouvrent l’exposition.

À l’art de Magritte sont associés des motifs (Rideaux, Ombres, Mots, Flamme, Corps morcelés..), que

le peintre agence et recompose au fil de son œuvre. L’exposition replace chacun de ces motifs dans la

perspective d’un récit d’invention de la peinture, de mise en cause philosophique de

nos représentations : aux rideaux, l’antique querelle du réalisme qui prit la forme d’une joute entre

Zeuxis et Parrhasios ; aux mots, l’épisode biblique de l’adoration du veau d’or qui confronte la loi

écrite et les images païennes ; aux flammes et aux espaces clos, l’allégorie de la caverne de Platon ;

aux ombres, le récit de l’invention de la peinture relatée par Pline l’ancien.

Le catalogue de l’exposition est publié par les Editions du Centre Pompidou, sous la direction de

Didier Ottinger, commissaire de l’exposition.

L’exposition sera ouverte exceptionnellement à partir du 3 octobre 2016, tous les lundis soirs jusqu’à 23h. La Galerie 2 sera également accessible dès 10h les samedis, dimanches et jours fériés aux adhérents munis de leurs laissez-passer annuels.

L’exposition sera présentée dans un format concentré à la Schirn Kunsthalle Frankfurt, en Allemagne

du 10 février au 5 juin 2017.

direction de la communicationet des partenariats75191 Paris cedex 04

directeurBenoît Parayretéléphone00 33 (0)1 44 78 12 [email protected]

attachée de presseCéline Janviertéléphone00 33 (0)1 44 78 49 [email protected]

www.centrepompidou.fr

#ExpoMagritte

28 juillet 2016

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2. REPÈRES CHRONOLOGIQUES

21 novembre 1898 Naissance de René-François-Ghislain Magritte à Lessines, dans le Hainaut. Son père, Léopold, est marchand-tailleur ; sa mère, Régina, exerçait avant son mariage le métier de modiste.

1900-1902 La famille déménage à Gilly où naissent ses deux frères, Paul et Raymond.

1910 -1912 Premières leçons de peinture à l’école d’art municipale de Châtelet. Le corps de Madame Magritte est retrouvé dans la Sambre. Magritte taira sa vie durant ce drame familial.

1913 - 1917 Première rencontre avec Georgette Berger à la foire de Charleroi, où elle réside également avec sa famille. Ils se rencontrent régulièrement durant leur année scolaire. Premières œuvres de facture impressionniste. Inscription à l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles où il suit les cours d’Emile Van Damne-Sylva, Gisbert Combaz et Constant Montald.

1918 - 1921 La famille s’installe à Bruxelles. Magritte commence son activité d’affichiste ; sa première affiche pour le pot-au-feu Derbaix est éditée. Rencontre avec le poète Pierre Bourgeois, le peintre Pierre-Louis Flouquet et le pianiste et écrivain E.L.T Mesens. Découverte du cubisme et de l’orphisme qui influencent temporairement son travail. Service militaire avec Pierre Bourgeois au camp de Beverloo, près de Léopoldsburg, puis au Ministère de la guerre à Anvers.

1922-1923 Délivré de ses obligations militaires, Magritte épouse Georgette Berger. Pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille, il travaille comme dessinateur dans l’usine de papiers peints Peters Lacroix à Haren, sous la direction de l’artiste Victor Servranckx. Ensemble, ils rédigent un manifeste, L’art pur. Défense de l’esthétique, qui ne sera jamais publié.

1924 - 1925 Magritte quitte l’usine de papier peint Peters-Lacroix, il gagne sa vie en faisant des

dessins publicitaires, ces « travaux imbéciles ». Il réalise notamment des affiches

pour la maison de couture belge Norine. Magritte et Mesens se rapprochent du groupe dadaïste et en particulier de Francis Picabia. Ensemble, ils publient les revues Période, Œsophage puis Marie. Publication des « Aphorismes » de René Magritte dans la revue 391 dirigée par Picabia. Rencontre avec le poète et biologiste Paul Nougé qui devient son ami intime ainsi qu’avec les poètes Camille Goemans et Marcel Lecomte. Découverte d’une reproduction du Chant d’amour de Giorgio De Chirico (1914) qui le bouleverse et remet en question sa conception de la peinture ; déçu de l’esthétique abstraite de ses premières toiles, Magritte se lance dans une voie nouvelle visant à interroger le monde qui l’entoure et les objets du quotidien. Découverte de la poésie et de la littérature surréalistes.

1926 Formation d’un groupe surréaliste belge rassemblant notamment Magritte, Mesens,

Lecomte, Nougé, Goemans et le compositeur André Souris. Magritte signe des contrats avec la galerie le Centaure et à la galerie P.-G Van Hecke à Bruxelles. Illustrations du catalogue de vente du fourreur Samuel.

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Avril-mai 1927 Première exposition personnelle à la Galerie Le Centaure, Bruxelles. Le premier article important sur son œuvre paraît : « René Magritte, peintre de la pensée abstraite » par P.-G. Van Hecke et Paul Nougé. Magritte et Georgette s’installent en France à Le Perreux-sur-Marne où ils fréquentent régulièrement le groupe surréaliste parisien. Camille Goemans déménage également à Paris et y ouvre une galerie qui prend en charge la commercialisation de son œuvre.

1929 Dali invite Magritte et Georgette à passer l’été à Cadaquès, en Espagne en compagnie

de Paul Eluard et de Gala. Magritte publie un texte important, « Les Mots et les Images », dans le dernier numéro de la Révolution surréaliste. Y est également publié le photomontage La Femme cachée qui présente les portraits des surréalistes parisiens ainsi que celui de Magritte. À cette époque pourtant, ses relations avec André Breton se compliquent. Le chef de file du mouvement reproche aux Magritte leur mode de vie bourgeois. Au cours d’un dîner, une dispute éclate.

1930 Cette querelle et la crise économique qui met fin aux contrats passés avec la Galerie

Goemans, encouragent les Magritte à rentrer à Bruxelles ; ils y fréquentent à nouveaux

les surréalistes belges ainsi que les poètes Louis Scutenaire, Paul Colinet et

Marcel Mariën.

1932 - 1933 Magritte peint Les Affinités électives qui transforme radicalement la nature

de son œuvre : il substitue aux rencontres fortuites surréalistes, le rapprochement

très logique d’un œuf prisonnier d’une cage. Première adhésion au Parti Communiste Belge.

1933 Fort de cette nouvelle esthétique, Magritte augmente sa production et participe à

de nombreuses expositions. Marcel Mariën prend en main la commercialisation de

son œuvre. Malgré leurs désaccords, Breton invite Magritte à participer à la revue

Le Surréalisme au service de la révolution et Magritte accepte d’illustrer la couverture

de l’ouvrage Qu’est-ce-que le surréalisme ? Magritte invite Paul Colinet, écrivain et comédien, à se joindre au groupe surréaliste belge.

1938 Magritte donne sa conférence La ligne de vie au Musée royal des Beaux-arts d’Anvers ;

il y expose une démarche raisonnée employée à la résolution de « problèmes ».

1945 Magritte illustre les Chants de Maldoror de Lautréamont par des dessins stylisés,

à l’encre et à la plume. Il réalise dans le même esprit les illustrations d’un recueil

de Paul Eluard, Les Nécessités de la vie et les conséquences des rêves. L’artiste adhère au Parti Communiste Belge.

Avril 1946 Parution de tracts subversifs anonymes écrits en collaboration par Magritte et

Marcel Mariën : L’Imbécile, L’Emmerdeur, L’Enculeur. Ces deux derniers sont saisis

par la police.Octobre Parution de Le Surréalisme en plein soleil, Manifeste N° 1, signé par Magritte,

Mariën, Wergifosse, Nougé, Bouquet, Michel et Scutenaire. Ils opposent au tropisme ténébreux du surréalisme parisien, une forme nouvelle dominée par la lumière et la notion de « plaisir », inspirée par la peinture d’Auguste Renoir. La réaction hostile d’André Breton affecte à nouveau leur relation.

Mai-juin 1948 Exposition à la Galerie du Faubourg à Paris, de toiles de Magritte d’un tout

nouveau style dit « vache », accompagnées d’un texte de Louis Scutenaire en argot,

« Les Pieds dans le plat ». L’exposition consterne et provoque la colère des surréalistes

parisiens mais aussi des plus proches amis de Magritte.

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1951 - 1954 Le philosophe belge Alphonse de Waelhens publie une série d’articles intitulés

« L’Existentialisme » dans Micro-Magazine. Magritte débute une correspondance

suivie avec lui.

1952 Magritte fonde la revue La carte d’après nature qui paraît jusqu’en 1956 sous la forme

de cartes postales.

Avril 1953  L’artiste est sollicité pour réaliser une frise murale, Le Domaine enchanté,

pour décorer la salle d’honneur du casino de Knokke-le-Zoute.

Mars 1954 Une exposition des « peintures-mots » est organisée à la Sidney Janis Gallery

de New York à l’initiative de Mesens. Par la suite, des artistes tels que

Robert Rauschenberg, Jasper Johns, Roy Lichtenstein et Andy Warhol

acquièrent plusieurs œuvres de Magritte.

Mai Première rétrospective au musée des Beaux-arts de Bruxelles.

Mars 1956 Rétrospective au XXXe Salon au Cercle artistique de Charleroi. Il obtient la commande d’une seconde peinture murale pour la salle des congrès au musée des beaux-arts de Charleroi pour laquelle il réalise La Fée ignorante. Magritte achète une caméra et réalise plusieurs courts métrages dans lesquels il met en scène ses amis. Un contrat d’exclusivité est passé avec le galeriste Alexandre Iolas.

1962 René Magritte débute une correspondance suivie avec le philosophe Chaïm Perelman.

Mars 1959 Deux expositions sont organisées à New York, à la galerie Alexandre Iolas et à la Bodley

Gallery. Marcel Duchamp est invité par Magritte à rédiger le texte d’introduction des

cartons d’invitation mais celui-ci, sévère, ironise sur la place acquise par Magritte

sur le marché de l’art.

1966 -1967 Michel Foucault publie Les Mots et les Choses ; début de la correspondance entre

René Magritte et le philosophe, dont l’ouvrage Ceci n’est pas une pipe paraîtra en 1973. Le galeriste Alexandre Iolas propose à Magritte de traduire en sculpture huit de ses toiles. Il en réalise les cires au cours d’un séjour en Italie en compagnie de Louis Scutenaire et d’Irène Hamoir.

15 août 1967 René Magritte s’éteint à Bruxelles alors que se tient une rétrospective de son œuvre

au Boijmans Van Beuningen.

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3. LISTE DES ŒUVRES DE L’EXPOSITIONListe des œuvres présentées dans l’exposition classées par titre

René Magritte

L’acte de foi, 1960

Huile sur toile

130 x 97 cm

Collection particulière

René Magritte

L’aimable vérité, 1966

Huile sur toile

88.9 × 130.2 cm

The Menil Collection, Houston

René Magritte

L’alphabet des révélations, 1929

Huile sur toile

54.3 x 73.3 cm

The Menil Collection, Houston

René Magritte

Les amants, 1928

Huile sur toile

54 x 73,4 cm

The Museum of Modern Art, New York.

Gift of Richard S. Zeisler, 1998

René Magritte

L’apparition, 1928

Huile sur toile

82,5 x 116 cm

Staatsgalerie Stuttgart,

erworben mit Lotto-Mitteln, 1972

René Magritte

L’arbre de la science, 1929

Huile sur toile

41 x 27 cm

Ageas Belgium

René Magritte

L’arc-en-ciel, 1948

Aquarelle, gouache et peinture dorée sur papier

45,1 x 32,3 cm

Collection particulière,

Suisse / courtesy Simon Studer Art, Genève

René Magritte

L’art de la conversation, 1950

Huile sur toile

51.44 x 59.06 cm

New Orleans Museum of Art: Gift of William H.

Alexander, 56.61

René Magritte

L’art de la conversation, 1950

Huile sur toile

50 x 60 cm

Collection particulière

René Magritte

Le bain de cristal, 1949

Gouache sur papier

48 x 36 cm

Collection Charly Herscovici

René Magritte

Le bain de cristal (croquis de la gouache), 1947

Encre sur papier, page de carnet

12,3 x 10,5 cm

Musée national d’art moderne,

Centre Pompidou, Paris, AM 1993-11

René Magritte

Le beau monde, 1962

Huile sur toile100 x 81 cm

Collection particulière - Care of Sotheby’s

René Magritte

La belle captive, ca. 1950

Huile sur toile

30 x 40 cm

Collection particulière, Suisse

René Magritte

La belle captive, 1931

Huile sur toile

38,2 x 55,5 cm

Loan of Clive A. Evatt

René Magritte

Le blanc-seing, 1965

Huile sur toile

81,3 x 65,1 cm

National Gallery of Art, Washington,

Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon, 1985.64.24

8

René Magritte

Ceci n’est pas une pomme, 1964

Huile sur panneau

142 x 100 cm

Collection particulière

René Magritte

Ceci continue de ne pas être une pipe, 1952

Encre de chine sur papier

19 x 27 cm

Collection Charly Herscovici, Bruxelles

René Magritte

Le chant de l’orage, 1937

Huile sur toile

65,1 × 54,3 cm

The Menil Collection, Houston

René Magritte

Les charmes du paysage, 1928

Huile sur toile

54 x 73 cm

Collection particulière, Londres

René Magritte

Le char de la vierge, 1965

Gouache sur papier

24,5 x 33,5 cm

Kunstmuseum Bern, Anne-Marie

und Victor Loeb-Stiftung, Bern

René Magritte

Cinéma bleu, 1925

Huile sur toile

65 x 54 cm

Nahmad Collection

René Magritte

La clairvoyance, 1936

Huile sur toile

54 x 65 cm

Collection particulière

René Magritte

La clef des songes, 1935

Huile sur toile

41,3 x 27,3 cm

Collection Jasper Johns

René Magritte

La clef des songes, 1952

Gouache sur papier

18,8 x 14 cm

Collection Timothy Baum, New York

René Magritte

La clef des champs, 1936

Huile sur toile

81 x 60 cm

Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

René Magritte

La colère des dieux, 1960

Huile sur toile

80 x 70 cm

Collection particulière

René Magritte

La condition humaine, 1935

Huile sur toile

54 x 73 cm

Norfolk Museum Service

René Magritte

La condition humaine, 1948

Gouache et crayon sur papier

35,1 x 46,4 cm

Collection Jasper Johns

René Magritte

Le corps bleu, 1928

Huile sur toile

73 x 54 cm

Collection particulière, Suisse

René Magritte

La décalcomanie, 1966

Huile sur toile

81 x 100 cm

Dr Noémi Perelman Mattis et Dr Daniel C. Mattis

René Magritte

La découverte du feu, 1936

Huile sur toile

22 x 16 cm

Mr. and Mrs. Gilbert Kaplan, New York

René Magritte

Le dormeur téméraire, 1928

Huile sur toile

116 x 81 x 2 cm

Tate. Purchase 1969

René Magritte

Le double secret, 1927

Huile sur toile

114 x 162 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

Achat, 1980

9

René Magritte

La durée poignardée, 1938

Huile sur toile

147 x 98,7 cm

The Art Institute of Chicago,

Joseph Winterbotham Collection

René Magritte

L’échelle du feu, 1934

Huile sur toile

54 x 73 cm

Collection privée, courtesy Guggenheim,

Asher Associates

René Magritte

L’ellipse, 1948

Huile sur toile

50,3 x 73 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles, inv. 11695

René Magritte

Éloge de la dialectique, 1937

Huile sur toile

65,5 x 54 cm

National Gallery of Victoria, Melbourne, Australie

Felton Bequest, 1971

René Magritte

L’éloge de l’espace, 1927-1928

Huile sur toile

81 x 116 cm

Collection particulière

René Magritte

L’évidence éternelle, 1948

Huiles sur toile montées sur carton

198.1 x 61 x 3.5 cm

The Metropolitan Museum of Art,

The Pierre and Maria Gaetana Matisse Collection,

2002

René Magritte

La famine, 1948

Huile sur toile

46,5 x 55,5 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles, inv. 11696

René Magritte

Fêtez le 18 septembre. Projet d’affiche pour « La

centrale des ouvriers textiles de Belgique », 1938

Crayon, gouache sur papier, collé sur papier

24,3 x 16,3 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

René Magritte

La folie Almayer, 1951

Huile sur toile

80 x 60 cm

Collection particulière, Londres

René Magritte

La folie des grandeurs (Megalomania), 1967

(Bronze with golden brown patina)

Bronze avec patine brun doré

168.6 cm

Collection particulière, courtesy Guggenheim,

Asher Associates

René Magritte

La folie des grandeurs, 1962

Huile sur toile

100.3 × 81.3 cm

The Menil Collection, Houston

René Magritte

Le galet, 1948

Crayon, aquarelle, gouache, gouache or sur papier

40,8 x 32,8 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

René Magritte

Les grands rendez-vous, 1947

Huile sur toile

54 x 65.4 cm

Leslee and David Rogath

Attribuée à Michiel Coxcie

La grotte de Platon, milieu du XVIe siècle

Huile sur bois de peuplier

131 x 174 cm

Musée de la Chartreuse, Douai

René Magritte

Les habitants du fleuve, 1926

Huile sur toile

73 x 100 cm

Collection particulière

10

René Magritte

L’heureux donateur, 1966

Huile sur toile

55,5 x 45,5 cm

Collection du Musée d’Ixelles, Bruxelles

René Magritte

L’importance des merveilles, 1927

Huile sur toile

98 x 74 cm

Collection particulière, courtesy Guggenheim,

Ascher Associates

René Magritte

Le jockey perdu, 1926

Gouache et collage sur papier

39,3 x 54,2 cm

Gale and Ira Drukier

René Magritte

Le joueur secret, 1927

Huile sur toile

152 x 195 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

René Magritte

Les jours gigantesques, 1928

Huile sur toile

116 x 80,8 x 2,8 cm

Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf

Erworben 1995 mit Unterstützung des Ernst von

Siemens-Kunstfonds, der Kulturstiftung

der Länder und der Kunststiftung NRW

René Magritte

La lampe philosophique, 1936

Huile sur toile

46 x 55 cm

Collection particulière

René Magritte

La lampe philosophique, 1936

Gouache sur papier

23,5 x 30,6 cm

Collection particulière

René Magritte

La lecture défendue. L’usage de la parole, 1936

Huile sur toile

54,4 x 73,4 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

René Magritte

Les lettres persanes, 1958

Huile sur toile/ isorel au cat. raisonné

40,64 x 29,85 cm

Dallas Museum of Art, gift of J.B. Adoue, III

1987.480

René Magritte

La lumière des coïncidences, 1933

Huile sur toile

60,02 x 73,03 x 5,72 cm

Dallas Museum of Art,

gift of Mr. and Mrs. Jake L. Hamon

1981.9

René Magritte

La magie noire, 1934

Huile sur toile

73 x 54 cm

Collection particulière

René Magritte

La main heureuse, 1953

Huile sur toile

50,5 x 65 cm

Collection Diane SA

René Magritte

Le mal de mer, 1948

Huile sur toile

54 x 65 cm

Collection particulière

René Magritte

Le manteau de Pascal, 1957

22.2 x 15.5 cm

Gouache sur papier

Collection particulière

René Magritte

Les marches de l’été, 1938

Huile sur toile60 x 73 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

Achat, 1991

René Magritte

Le masque vide, 1928

Huile sur toile

73,3 x 92,3 x 1,5 cm

Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf

11

René Magritte

La mémoire, 1948

Huile sur toile

60 x 50 cm

Propriété de l’État belge en dépôt

au Musée Magritte, Bruxelles

René Magritte

Les mémoires d’un saint, 1960

Huile sur toile80 × 99.7 cm

The Menil Collection, Houston

René Magritte

Les merveilles de la nature, 1953

Huile sur toile

77.5 × 98.1 cm

Museum of Contemporary Art Chicago

Gift of Joseph and Jory Shapiro, 1982.48

René Magritte

Le message à la terre, 1926

Huile sur toile

75 x 65 cm

B.K.W. Gallery, Bruxelles

René Magritte

Le modèle rouge, 1935

Huile sur toile marouflée sur carton

56 x 46 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

Achat, 1975

René Magritte

La moisson, 1943

Huile sur toile

59,7 x 80 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

Jean-Baptiste Regnault

L’origine de la peinture, ou Dibutade dessinant le portrait de son amant, 1785

Huile sur toile

120 x 140 cm

Musée national des Châteaux de Versailles

et du Trianon

René Magritte

Le palais de rideaux III, 1928-1929

Huile sur toile

81,2 x 116,4 cm

The Museum of Modern Art, New York.

The Sydney and Harriet Janis Collection, 1967

René Magritte

Le parfum de l’abîme, 1928

Huile sur toile

27 x 41 cm

Collection particulière

Juan de Zurbarán

(Naturaleza muerta con fruta y jilguero), 1639-1640

Nature morte aux fruits et chardonneret

Huile sur toile

40 x 57 x 1,5 cm

MNAC. Museu National d’Art de Catalunya, Barcelona

René Magritte

Le paysage isolé (croquis de la gouache), 1947

Encre sur papier, page de carnet

12,3 x 10,5 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris,

René Magritte

Pour faire diminuer la durée du travail. Projet d’affiche pour « La centrale des ouvriers

textiles de Belgique », 1938

Crayon, gouache, encre sur papier collé sur papier

17,4 x 15,2 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles, inv. 11705

René Magritte

Primevère, 1926

Lithogravure sur papier

124 x 85,2 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

René Magritte

Le principe d’incertitude, 1944

Huile sur toile

65 x 50 cm

Collection particulière

René Magritte

Le prince charmant, 1948

Gouache sur papier

39 x 47 cm

Collection Grégory Berkowitsch

12

René Magritte

Les promenades d’Euclide, 1955

Huile sur toile162 x 130 cm

The Minneapolis Institute of Art,

The William Hood Dunwoody Fund

René Magritte

Le psychologue, 1948

Crayon, aquarelle, gouache

et gouache dorée sur papier

40,7 x 32,8 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

René Magritte

Querelle des universaux, 1928

Huile sur toile

53,5 x 72,5 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

Achat, 1993

René Magritte

Les regards perdus, 1927-1928

Huile sur toile

50 x 65 cm

Collection particulière, Belgique

René Magritte

La réponse imprévue, 1933

Huile sur toile

82 x 54,4 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

René Magritte

Le rêve, 1945

Huile sur toile

83 x 69,2 cm

Utsunomiya Museum of Art

René Magritte

Le réveille-matin, 1957

Huile sur toile

52 x 62 cm

Collection particulière

René Magritte

Le sens propre, 1929

Huile sur toile

73 x 54 cm

Collection particulière

René Magritte

Les six éléments, 1929

Huile sur toile

73 x 99,8 cm

Philadelphia Museum of Art:

The Louise and Walter Arensberg Collection, 1950

René Magritte

Le sourire du diable, 1966

Huile sur toile

40 x 30 cm

Collection particulière, courtesy BRACHOT Gallery,

Bruxelles

René Magritte

Le sourire, 1951

Huile sur toile

65 x 80 cm

Collection particulière

René Magritte

Le souvenir déterminant, 1942

Huile sur toile

64,5 x 50 cm

René Magritte

Le stropiat, 1948

Huile sur toile marouflée sur contreplaqué

59,5 x 49,5 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

Achat, 1999

René Magritte

Tentative de l’impossible, 1928

Huile sur toile

116 x 81 cm

Toyota Municipal Museum of Art

René Magritte

This is not a pipe, 1935

27 x 41 cm

Collection particulière

René Magritte

La trahison des images (Ceci n’est pas une pipe), 1929

Huile sur toile

60.33 x 81.12 x 2.54 cm

Los Angeles County Museum of Art,

Purchased with funds provided

by the Mr. and Mrs. William Preston Harrison

Collection

13

René Magritte

Une simple histoire d’amour, 1958

Encre de chine sur papier

27 x 18 cm

Collection Charly Herscovici, Bruxelles

René Magritte

L’usage de la parole Personnage biomorphe aux paroles, 1927-1929

Huile sur toile

41,8 x 27,3 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles, inv. 11530

René Magritte

L’usage de la parole VI, 1928

Huile sur toile 54 x 73 cm

Collection particulière,

courtesy of Luxembourg & Dayan

René Magritte

Les vacances de Hegel, 1958

Huile sur toile

60 x 50 cm

Collection particulière

René Magritte

Variante de la tristesse, 1957

Huile sur toile

50,2 x 60,3 cm

Kerry Stokes Collection, Perth

Anonyme d’après Nicolas Poussin

Le veau d’or, Ecole française XVIIe siècle

Huile sur toile

65 x 79 cm

Musée des Beaux-Arts de Bordeaux

René Magritte

La vie des insectes, 1947

Huile sur toile

81,5 x 100 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,

Bruxelles

René Magritte

Le viol, 1945

Huile sur toile

65,3 x 50,4 cm

Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

Legs de Madame Georgette Magritte en 1987

René Magritte

La voix de l’absolu, 1955

Huile sur toile

40 x 50 cm

Collection particulière

Angelika Kauffmann

Zeuxis choisissant des modèles pour sa peinture d’Hélène, 1778

Huile sur toile

79 x 109,3 cm

Annmary Brown Memorial Collection,

Brown University

14

4. PLAN ET TEXTES DE SALLESSALLE 1 : PORTRAIT DE MAGRITTE EN PHILOSOPHE DE LA BEAUTÉ HASARDEUSE AUX « PROBLÈMES »« Beau comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection »

écrit Lautréamont dans les Chants de Maldoror. En 1923, confronté à la reproduction du tableau de Giorgio

de Chirico, Le chant d’amour, Magritte découvre cette esthétique du choc et de l’arbitraire, caractéristique

de la beauté surréaliste. Au parapluie et à la machine à coudre, se sont substitués un gant de caoutchouc

rouge et le moulage en plâtre du profil d’un dieu grec. Magritte en est électrisé. Pendant quelques années,

il s’essaie lui aussi au rapprochement de jockeys et de bilboquet, de rideaux et de perruques…

Assez vite, à partir de 1927, il réalise ses premiers tableaux de mots, dans lesquels il confronte l’image d’un

objet et une définition écrite n’entretenant avec lui aucune relation logique. Ce qui pourrait apparaître comme

une déclinaison possible du beau cher à Lautréamont ouvre en fait un chapitre nouveau de la peinture de

Magritte.

Les tableaux de mots engagent une réflexion complexe quant au statut même des images et des mots, posant

la question de leur adéquation aux objets qu’ils représentent. Subrepticement, ces œuvres mettent en cause

la hiérarchie établie par la philosophie, entre les mots et les images, la poésie et la peinture.

Ambitionnant de faire de son art une expression affinée de la pensée, Magritte conçoit bientôt sa pratique

comme une démarche raisonnée. C’en est dès lors fini des rapprochements fortuits, hasardeux, arbitraires.

Les tableaux de Magritte deviennent aussi rigoureux que des formules mathématiques....Chacun d’eux

devient la solution à ce que le peintre désigne comme un « problème » : soit l’élucidation méthodique d’une

équation visuelle en laquelle se réconcilie : «  l’objet, la chose attachée à lui dans l’ombre de [l] a conscience

et la lumière où cette chose doit parvenir. »

SURRÉALISME BELGE ET SURRÉALISME FRANÇAISLa revendication de rationalité dont témoigne la « problématologie » de Magritte doit tout à la personnalité de

Paul Nougè, fondateur du surréalisme belge en 1926. Scientifique de formation, Nougè donne au mouvement

une orientation distincte de son homologue parisien : plus « scientiste », rationnelle et matérialiste. Cette

exigence de « conscience » conduit Magritte à faire précocement de son art un outil cognitif, au service de la

pensée. Une ambition qui va se heurter aux convictions des surréalistes parisiens, dont le peintre belge se

rapproche en 1927, alors qu’ils opèrent ce qu’André Breton nommera bientôt leur tournant « raisonnant ».

L’Esthétique de Hegel, à qui ils empruntent sa « dialectique », leur offre la confirmation d’une préséance de

la poésie sur toutes les formes d’art. Pour répondre à cet iconoclasme insidieux, Magritte publie en 1929

dans les pages de La Révolution surréaliste, un texte illustré dans lequel il analyse les rapports entre mots

et images. La même année, il peint sa Trahison des images : aveu ironique du caractère mensonger qu’il

feint de reconnaître à son art…

LES PHILOSOPHESSi les années d’avant-guerre sont celles de sa dispute avec les poètes, Magritte, après la seconde guerre

mondiale, rencontre les philosophes. Après avoir écouté ses leçons, Magritte entre en contact épistolaire avec

Alphonse de Waelhens, premier traducteur en français d’Être et temps de Martin Heidegger et commentateur

de la philosophie de Maurice Merleau Ponty. Avec lui, il engage un débat sur le statut de la peinture. Magritte,

à qui Waelhens a suggéré la lecture de L’œil et l’esprit, lui fait ce rapport : « Le discours très brillant de

Merleau-Ponty est fort agréable à lire, mais il ne fait guère songer à la peinture – dont il paraît traiter cependant.

Je dois même dire que lorsque cela arrive, il parle de la peinture comme si l’on parlait d’une œuvre philosophique

en s’inquiétant du porte-plume et du papier qui ont servi à l’écrivain. ». Au début des années 1960, le peintre

engage une correspondance nourrie avec Chaïm Perelman, professeur à l’Université Libre de Bruxelles,

fondateur de la « Nouvelle Rhétorique ». Là encore, Magritte conteste toute tentative d’assujettissement

philosophique de l’art. En 1966, il découvre Les Mots et les choses de Michel Foucault. Il engage aussitôt une

correspondance avec son auteur. Des échanges de Foucault avec Magritte naîtra Ceci n’est pas une pipe, que

le philosophe publiera en 1973.

15

L’ambition de Magritte de faire reconnaitre son art comme une forme accomplie d’expression de l’Esprit,

n’aura cessé de se heurter à une tradition philosophique qui stigmatise la relation problématique des images

avec le réel et la vérité. Par son vocabulaire iconographique délibérément restreint et son agencement à

l’infini des mêmes objets : ombres, flamme, mots, corps morcelé, rideaux…, par ses mises en scène, la

peinture de Magritte ressemble à une réfutation systématique des anathèmes dont la philosophie a pu

accabler la peinture.

SALLE 2 : LES MOTS ET LES IMAGES C’est avec les poètes qui constituent l’essentiel des rangs du surréalisme que Magritte engage son premier

combat pour la revendication de la dignité intellectuelle de son art : un combat contre la « bêtise (supposée)

des peintres » mené avant lui par Marcel Duchamp. Il prend la forme d’une enquête, publiée par la Révolution

Surréaliste, sur le statut respectif des mots et des images, sur leur possible substitution. Il s’incarne

également dans un tableau : La trahison des images, qui répond à la définition de la poésie, donnée quelques

mois plus tôt par André breton et Paul Eluard : «  la poésie est une pipe ». Une histoire conflictuelle des mots

et des images qui s’enracine dans l’épisode biblique qui voit Moïse fracasser les tables de la Loi devant son

peuple en proie à l’idolâtrie des images.

SALLE 3 : L’INVENTION DE LA PEINTURE C’est encore aux ombres que renvoie le récit de l’invention de la peinture par Pline L’Ancien dans son Histoire

naturelle. De ce texte fondateur, Magritte retient trois éléments constitutifs de son vocabulaire : la bougie,

l’ombre, la silhouette. Originellement « empreinte » du désir amoureux, la peinture devient l’objet d’une

interrogation sur la capacité de l’art à restituer le réel.

SALLE 4 : ALLÉGORIE DE LA CAVERNE Aucun texte n’a autant contribué au discrédit philosophique des images, que l’allégorie de la caverne de

Platon. Le philosophe y met en scène des prisonniers que leur confinement à l’intérieur d’une grotte trompe

sur la réalité du monde. Certains exégètes y voient une mise en cause de nos représentations, fruits d’une

perception tronquée de la réalité, condamnées à n’être qu’un jeu d’ombres, que les conventions et les

habitudes nous font prendre pour la réalité elle-même. À plusieurs reprises, Magritte a explicitement illustré

la fable platonicienne, isolant et recomposant les éléments qui la constituent : feu, perception depuis des

espaces clos, grotte ou chambres ou maisons…

SALLE 5 : RIDEAUX ET TROMPE-L’OEIL Pline l’Ancien a fait des rideaux peints, le motif illustrant le plus parfaitement l’illusionnisme pictural. Re-

jouant le geste de Parrhasios, les peintres du Siècle d’or hollandais se sont plu à simuler l’existence d’un

rideau dissimulant les natures mortes qu’ils reproduisaient avec un réalisme qui confinait au trompe-l’œil.

Vermeer et Rembrandt ont eux aussi usé de ce stratagème, exprimant leur distance ironique à l’égard de

leur virtuosité réaliste. Magritte, le plus réaliste peut-être des peintres modernes, a également fait des ri-

deaux l’attribut récurent de son art.

SALLE 5 (BIS) : LA BEAUTÉ COMPOSITE« Il ne crut pas pouvoir découvrir en un modèle unique tout son idéal de la beauté parfaite, parce qu’en aucun

individu la nature n’a réalisé la perfection absolue. » relate Cicéron à propos de la genèse de la peinture d’une

créature parfaite par le célèbre Zeuxis, léguant ainsi aux peintres le principe d’une beauté nécessairement

composite. Magritte n’aura cessé de réinterpréter cette loi classique d’une beauté fragmentaire, de digresser

picturalement à partir des lois harmoniques de la beauté classique, qui devient, sous son pinceau, une Folie

des grandeurs.

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SALLE 5 RIDEAUX ET TROMPE L'OEIL /

LA BEAUTÉ COMPOSITE

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5. PUBLICATIONS ET EXTRAITS DU CATALOGUECATALOGUE DE L’EXPOSITION

Sous la direction de Didier Ottinger

23,5 x 28

224 p., 162 ill. couleur

Prix : 39,90 €

SOMMAIRE ET CONTRIBUTEURS

Avant-Propos, Serge Lasvignes

Préface, Bernard Blistène

Ut pictura philosophia. Portrait de Magritte en philosophe, Didier Ottinger

La Ligne de vie I (Conférence de 1938), René

Magritte

Mots, ombres, flammes, rideaux, fragments

Magritte et les mythes fondateurs de la peinture, Didier Ottinger

L’ADORATION DU VEAU D’ORLes mots et les imagesLa Bible, Exode XXXII

Des signes arbitraires aux affinités électives.

Peindre contre les bornes imaginaires de l’imagina-

tion, Klaus Speidel

LA FILLE DU POTIER DE CORINTHEOmbres, profils, silhouettesHistoire naturelle, livre XXXV, chap. 43

Pline l’Ancien

Le voir pour le croire. René Magritte

et l’invention de l’art, Jan Blanc

LA CAVERNEFeux, simulacres et aveuglementsLa République, livre VII

Platon

Le peintre-roi, Barbara Cassin

ZEUXIS ET PARRHASIOSRideaux et trompe-l’œilHistoire naturelle, livre XXXV, chap. 36

Pline l’Ancien

Magritte et ses rideaux, Victor I. Stoichita

LES FILLES DE CROTONELa beauté fragmentéeDe l’invention, livre II

Cicéron

La beauté est un problème plastique,

Jacqueline Lichtenstein

De l’image-écran à l’art

du problème, Michel Draguet

Correspondances

Liste des œuvres

et documents exposés

18

ALBUM DE L’EXPOSITION

Auteurs : Marion Diez et Marie Sarré

Parution : 07.09.2016

Fiche technique :

27 x 27 cm

60 p., 60 ill. couleur

Prix : 9,50 €

PUBLICATIONS JEUNE PUBLIC

Le cahier d’activités farfelues de René MagritteDes activités drôles et inspirantes autour de

Magritte

Auteur : Elisabeth de Lambilly

Parution : le 07.09.2016

Fiche technique :

21,5 x 29 cm

32 p., 20 ill. couleur

Prix : 9,90 €

La Pomme de MagritteUn joli livre poétique inspiré de l’univers de

Magritte !

Auteur : Klass Verplancke

Parution : le 07.09.2016

Format : 23,5 x 30

40 p.

Prix : 12,50 €

19

EXTRAITS DU CATALOGUE INTRODUCTION DE DIDIER OTTINGER

MOTS, OMBRES, FLAMMES, RIDEAUX, FRAGMENTSMagritte et les mythes fondateurs de la peinture

La Trahison des images peinte par René Magritte en 1929 est le témoignage – ironique autant que fumant –,

de l’iconoclasme diffus du premier surréalisme.

Si Marcel Duchamp instruit cette critique par des moyens résolument non picturaux, c’est pinceaux en

mains que Magritte assume ce doute à l’endroit des images, les soumettant à une réflexivité intransigeante.

Pour affirmer la dignité intellectuelle de sa peinture, pour la hausser au niveau de la poésie d’abord, de

la philosophie ensuite, Magritte la soumet à un processus de rationalisation, en s’efforçant de doter son

iconographie de l’objectivité qui est celle d’un vocabulaire. C’est le sens d’une série de tableaux (Le Dormeur

téméraire, L’Alphabet des révélations, Le Thérapeute…) qui s’applique à la recension des motifs de prédilection

du peintre (l’oiseau, la plume, le chapeau, la pomme, la bougie…) dont l’œuvre explore à l’infini le sens et

les combinaisons.

La signification de ces « phonèmes iconographiques » s’enracine dans la connaissance que possède Magritte

de la peinture ancienne, dans celle des récits de son invention. Rideaux, mots, flamme, ombres, fragments

et collages renvoient à des légendes, des allégories, qui ont toutes en commun d’interroger le statut des

images, leur relation au réel ou à la vérité. La dialectique des mots et des images s’ancre dans le récit

biblique, celui la condamnation par Moïse des images dont l’adoration détourne du texte de la Loi. Les

ombres sont celles que Pline l’Ancien dit être à l’origine de la peinture (des images façonnées). Magritte en

rappelle les liens paradoxaux avec le réel, l’ancrage originel avec le monde des sentiments et des pulsions.

Il multiplie les représentations du feu associées aux espaces clos, aux cavités et autres grottes, évoquant

l’allégorie de la caverne, le récit par lequel Platon définit les hiérarchies de nos représentations et leur

rapport à la vérité.

Les moments de l’œuvre de Magritte placés sous les auspices de la lumière rappellent également la fable

platonicienne. Son projet de réforme du surréalisme, formulé en 1943, placé sous l’égide de Renoir, prend les

airs d’un appel à sortir de la caverne au fond de laquelle le surréalisme d’avant-guerre aurait emprisonné

ses adeptes. L’option d’un surréalisme en plein soleil, qu’il soumet à André Breton, lui vaut les foudres du

poète. Magritte répond à cette fin de non-recevoir par ses tableaux de la période « vache ». L’extravagance

et l’outrance revendiquée de ces œuvres ne manquent pas d’évoquer le récit des évadés de la caverne de

Platon, dont les descriptions d’un réel perçu dans la lumière solaire passent pour folie aux yeux de leurs

compagnons restés prisonniers au fond de la grotte. Les rideaux comptent au nombre des motifs les plus

récurrents de la peinture de Magritte. Comme dans la peinture flamande du siècle d’or, ils témoignent de

la réflexivité de l’artiste, qui à travers leur représentation, ironise sur sa propre virtuosité illusionniste, sur

sa capacité à produire des images, réalistes jusqu’au trompe l’œil.

C’est pour exprimer un semblable doute à l’endroit des prodiges mimétiques de l’art que

Pline l’Ancien en fait l’objet central de la joute qui oppose dans son récit les deux plus célèbres peintres de

l’Antiquité : Zeuxis et Parrhasios. En couvrant d’un rideau la nature morte de Zeuxis que venaient picorer les

oiseaux, Parrhasios dépasse la simple illustration de son brio illusionniste, comme le fera Bertold Brecht

bien après lui, mettant littéralement en scène une « distanciation » qui rend doublement visible l’illusion

spéculaire de l’art. L’ombre de Zeuxis plane encore sur les corps morcelés peints par Magritte, sur le collage

– autrement dit l’association d’objets – dont il fait une des procédures plastiques les plus constantes de son

œuvre (Max Ernst ira jusqu’à dire que le peintre belge réalise des « collages peints à la main »). Comme pour

chacun des récits qui constituent son Histoire naturelle, la fable de la commande, passée à Zeuxis par les

habitants de Crotone, est le prétexte à une réflexion sur la beauté et le processus créatif. Autant d’antiques

questions engageant la nature, le statut de l’art, qu’explore sans cesse la peinture de Magritte.

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EXTRAIT DU TEXTE DE KLAUS SPEIDELDes signes arbitraires aux affinités électives. Peindre contre les bornes imaginaires de l’imagination

«  Hiéroglyphes et idéogrammes, métaphores et allégories, ekphrasis et peinture parlante, les mots dans

les images et les images dans le texte : autant de sujets d’étude qui n’ont cessé d’attirer l’attention des

spécialistes et des artistes. René Magritte est parmi ceux qui l’ont fait le plus systématiquement et c’est

l’une de ses œuvres qui a attiré l’attention du grand public sur les paradoxes apparents d’une confrontation

directe entre mots et images. Il s’agit, bien sûr, de L’Usage de la parole I, renommé plus tard La Trahison

des images (1929), le tableau qui porte la fameuse inscription « Ceci n’est pas une pipe ». […]

C’est en 1929, au moment de peindre La Trahison des images, que Magritte publie la série de thèses illustrées

sur la représentation, le monde, les mots et les images. […]

Dans ce mini-traité illustré, Magritte insiste fortement sur le caractère interchangeable des modalités de

la représentation. Il dit ainsi qu’« une image peut prendre la place d’un mot dans une proposition » et que

« parfois le nom d’un objet tient lieu d’une image ». […] Depuis au moins le Cratyle de Platon, la distinction

entre mots et images est la plupart du temps associée à une autre, plus fondamentale : celle entre signes

naturels et signes arbitraires. »

René Magritte, La Trahison des images, 1929, Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles

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EXTRAIT DU TEXTE DE JAN BLANC Le voir pour le croire. René Magritte et l’invention de l’art

«  Parmi les grands mythes qui organisent l’imaginaire collectif des arts européens, l’histoire de Butadès

de Sicyone et de sa fille occupe une place centrale. Certaines des œuvres de Magritte, comme L’Ombre et

son ombre, La Lumière des coïncidences et, surtout Le Principe d’incertitude semblent témoigner de sa

connaissance de l’histoire de Butadès de Sicyone. […] La peinture n’y est plus un simple reflet du monde,

ni même une manière de le voir, mais la reconstruction d’une réalité qui, à l’image de l’amant, dans le

récit plinien, s’absente ou nous échappe. […] René Magritte met en relief un problème posé par le mythe

de Butadès : celui de la ressemblance. Pour Magritte, « ressembler, c’est un acte, et c’est un acte qui

n’appartient qu’à la pensée. Ressembler, c’est devenir la chose que l’on prend avec soi ». […] Prenons

l’exemple du Principe d’incertitude, qui représente « une femme nue [qui] projette sur le mur son ombre en

forme d’oiseau aux ailes déployées », et que Magritte analyse ainsi : « On ne peut pas dire avec certitude,

d’après l’ombre d’un objet, ce que celui-ci est en réalité. (Par exemple : une ombre d’oiseau peut être obtenue

en ombres chinoises par une certaine disposition des mains et des doigts.) »

René Magritte, Le principe d’incertitude, 1944, collection particulière

22

EXTRAIT DU TEXTE DE BARBARA CASSIN Le peintre-roi

« Les tableaux de Magritte qui appartiennent à la série La Condition humaine renvoient très directement à

l’allégorie de la caverne de Platon, ils l’« imagent » en quelque sorte. (…] Peindre, c’est selon la définition la

plus communément admise dans nos cultures, cadrée par la définition grecque de l’art en général, « imiter la

nature ». Or voici qu’avec Magritte il s’agit, non pas de peindre des objets, mais de peindre la ressemblance.

Peindre donc l’opération même de la mimêsis, peindre quelque chose comme l’acte de peindre, la peinture

en acte. Peindre la peinture. […] Magritte s’inscrit derechef dans la grande tradition de la peinture, cosa

mentale depuis Léonard de Vinci, et, derechef, avec un tour de plus : la peinture est non seulement chose

mentale, elle fait voir la pensée, elle la met en visibilité ici et maintenant dans le monde. »

René Magritte, La condition humaine, 1948, collection particulière

23

EXTRAIT DU TEXTE DE VICTOR STOICHITA Magritte et ses rideaux

On voit beaucoup de rideaux dans vos toiles. Pourquoi ? », demanda un journaliste en 1964, lors du vernissage

de l’exposition « Le sens propre ».

Et Magritte de répondre :

« Nous sommes entourés de rideaux. » […]

De façon constante, Magritte met à l’épreuve le tableau-fenêtre en le confrontant au tableau-fêlure. Ses

essais sont multiples et portent des noms différents : La Clef des champs (1936), La Condition humaine

(1935), L’Appel des cimes (1943), Les Promenades d’Euclide (1955), Le soir qui tombe (1964). Ces tableaux

abordent une seule et unique « histoire », celle de leur défaite. Leurs « personnages » ? La fenêtre, ses

rideaux, la vitre, le chevalet, la toile… Leur rapport est si serré et, oserait- on dire, si dramatique, qu’un

soupçon s’immisce immanquablement. Et si la représentation, toute représentation, n’était qu’un « rideau »,

un rideau déguisé, un rideau transparent-opaque, opaque-transparent ? La déroute de la représentation est

celle de la « ressemblance », ou pour être plus exact, celle de « l’image de la ressemblance »… »

René Magritte, Les mémoires d’un saint, 1960, The Menil Collection, Houston

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EXTRAIT DU TEXTE DE JACQUELINE LICHTENSTEIN La beauté fragmentée

« Le problème soulevé par l’histoire de Zeuxis et des jeunes filles de Crotone, à savoir celui de la beauté,

n’est pas en tant que tel un problème plastique. C’est d’abord un problème philosophique. […] L’anecdote

illustre ainsi les limites de la nature et les insuffisances de l’imitation naturelle. Vers quel modèle le peintre

qui veut représenter la beauté parfaite doit-il dès lors se tourner ? […]

Si l’on peut trouver dans l’image surréaliste de la beauté un lointain écho et comme une ultime variation de

l’anecdote de Zeuxis et des vierges de Crotone, rien n’est cependant plus éloigné de l’idéal classique d’une

totalité harmonieuse et harmonique que le collage surréaliste. Une telle conception de la beauté marque

une rupture incontestable avec la manière dont on a voulu définir le Beau depuis l’Antiquité jusqu’à la fin

de l’âge classique. »

René Magritte, L’Evidence éternelle, 1948, The Metropolitan Museum of art, New-York

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6. AU MÊME MOMENT AU CENTRE AUTOUR DE MAGRITTE

ATELIERS JEUNE PUBLIC

2/5 ANSOuvrez les yeux !

Bleu comme le ciel, brun comme les noisettes, vert comme les feuilles… Jouer avec les mots

et les expressions, associer des couleurs et des images : cet Atelier ouvre les yeux sur l’imaginaire.

A l’issue de l’atelier, les familles découvrent quelques œuvres dans l’exposition

Atelier en famille / atelier des enfants / le samedi et le dimanche / 15h à 16h30

6/10 ANSImages trompeuses.

Inventer des rencontres poétiques en jouant sur des associations d’images. Assemblées, juxtaposées,

mises en scène, elles composent une nouvelle image : un nuage s’échappe d’un robinet, les racines

d’un arbre cherchent l’eau du ciel... Les images étonnent et questionnent la réalité.

À l’issue de l’atelier, les familles découvrent quelques œuvres dans l’exposition

Atelier en famille / ateliers des enfants / le samedi et le dimanche / 14h30 à 16h30

IMPROMPTU dimanche 6 novembre : des images & des mots

Le premier dimanche de chaque mois, la visite du musée et de l’exposition de la galerie des enfants

est gratuite, l’occasion de découvrir en famille ou entre amis la création contemporaine sous toutes

ses formes autour d’un événement participatif à l’atelier des enfants (d’octobre à juin). À l’occasion de

exposition Magritte, les familles sont invitées à découvrir le surréalisme dans les collections du Centre

Pompidou : associations et rencontres insolites d’images et de mots pour plonger dans un monde

mystérieux qui questionne la représentation des choses.

2-10 ANS / EN FAMILLE / GRATUIT SANS RÉSERVATION DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES /

15H–18 H / ACCUEIL EN CONTINU / ATELIER DES ENFANTS

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AU MÊME MOMENT AU CENTRE AUTOUR DE MAGRITTE

UNE OEUVRE DE JOSEPH KOSUTH EN HOMMAGE Á MAGRITTE

Joseph Kosuth a conçu une œuvre monumentale en hommage à Renée Magritte qui sera présentée sur

la cimaise d’entrée de la Galerie 2. Cette œuvre constituée d’un papier peint de près de 30 mètres de long

est représente un ensemble de signes et lettres en relief. Cet hommage rendu à Magritte par Joseph

Kosuth, l’un des protagonistes historiques de l’art conceptuel, constitue le commentaire contemporain qui

témoignera de l’actualité de l’œuvre du peintre belge.

L’exposition des peintures de mots de Magritte, présentée par la galerie Sidney Janis de New York en

1954, eut un impact considérable sur la plus jeune génération d’artistes américains. Jasper Johns, Robert

Rauschenberg, Andy Warhol s’en souviendront, intégrant ces tableaux à leurs collections personnelles. Le

Magritte dont les mots remettent en question le statut des images est présent à l’esprit de Joseph Kosuth

dont les œuvres du milieu des années 1960 juxtaposant un objet, son image et sa définition, contribuent à

la fondation d’un « Art Conceptuel », (One and three chairs, 1965).

Pour l’exposition Magritte, organisée en 1996 au Musée des beaux-arts de Montréal puis présentée au

Musée de Düsseldorf, Joseph Kosuth avait conçu un environnement pour les peintures de mots de l’artiste

belge. L’œuvre qu’il réalise cette fois, pour le Centre Pompidou se veut une synthèse de ses recherches,

une somme de ses références théoriques et philosophiques. Une citation de Nietzsche (qu’il avait déjà

cité pour la commande que lui a passé le Louvre en 2010), y côtoie une autre de Foucault, des « dessins »

de Wittgenstein.

L’œuvre de Joseph Kosuth a été réalisée grâce au soutien de la galerie Almine Rech

AU CENTRE WALLONIE-BRUXELLES EXPOSITION « IMAGES ET MOTS DEPUIS MAGRITTE » du 13 octobre 2016 au 29 janvier 2017.

Commissaire : Michel Baudson

Autour de cette exposition, un colloque international confrontera la diversité des recherches entre

écritures et arts plastiques.

Les 11, 12 et 13 janvier 2017 (dates à confirmer)

Pour plus de rensignements : www.cwb.fr

CONTACTS PRESSE :

Communication et relations extérieures : Emmanuelle Hay - [email protected] / 01 53 01 97 24

Relations presse : Ariane Skoda - [email protected] / 01 53 0196 92

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7. MÉCÈNES

PLASTIC OMNIUM, GRAND MÉCÈNE DU CENTRE POMPIDOU « MAGRITTE. LA TRAHISON DES IMAGES »

Plastic Omnium, entreprise industrielle française, indépendante et internationale,

est un mécène fidèle du Centre Pompidou.

Plastic Omnium est fier d’être Grand mécène de l’Exposition « Magritte. La trahison des images »,

dans une double démarche de conservation du patrimoine, et d’innovation créatrice

de nouveaux horizons.

Plastic Omnium un équipementier automobile français, leader mondial des pièces et modules

de carrosserie et des systèmes à carburant pour l’automobile, ainsi qu’un leader mondial

de la conteneurisation des déchets.

Le Groupe a inscrit l’innovation et l’entreprenariat dans son histoire et dans ses valeurs

depuis sa création, il y a 70 ans, en 1946 pour participer aux mutations technologiques

de la voiture et de la ville de demain.

Plastic Omnium Adeline Mickeler,

Directeur de la communication

[email protected]

+33 1 40 87 77 50

Presse Tarick Dali, DGM Conseil

[email protected]

+33 1 40 70 11 89

Grand mécène

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ENEDIS, GRAND MÉCÈNE DU CENTRE POMPIDOU

Depuis 4 ans, ERDF est un grand mécène de la culture en soutenant trois expositions majeures à Paris

Dali, Jeff Koons et Picasso.mania. Devenu Enedis, le 31 mai 2016, le premier distributeur européen

d’électricité a tout naturellement décidé de poursuivre son soutien aux actions culturelles pour offrir

au plus grand nombre l’occasion de découvrir les émotions de l’art, nourrir la curiosité et suggérer

l’ouverture d’esprit. L’art, où se croisent et se rencontrent le passé, le présent et bien souvent le futur,

est un des vecteurs de rayonnement les plus forts de notre pays.

Aujourd’hui Enedis (ex-ERDF) est très fière de soutenir de nouveau le Centre Pompidou à travers l’exposition

« Magritte, la tradition des images » du 21 septembre 2016 au 23 janvier 2017. René Magritte, artiste

belge, que l’on peut qualifier sans conteste de maître du surréalisme. Artiste novateur, il a profondément

marqué l’art et continue d’inspirer les artistes contemporains.

Les initiatives sociétales et environnementales qu’Enedis conduit dans l’exercice de ses métiers

sont primordiales pour l’entreprise. En effet, ERDF a changé de nom mais pas de mission ; avec Enedis

nous réaffirmons notre engagement en faveur de la transition énergétique au cœur des territoires,

nous prolongeons notre mission de service public de nouvelle génération et nous développons un nouveau

modèle « connecté », plus innovant et collaboratif.

Cet engagement renouvelé auprès du Centre Pompidou correspond à une démarche de mécénat artistique

et culturel pérenne car par son action, ERDF hier et Enedis aujourd’hui souhaite soutenir la découverte

et la connaissance de la culture, par le plus grand nombre. Cette démarche est complétée par le souhait

d’Enedis de consolider sa relation avec le Centre Pompidou et d’affirmer ainsi son soutien au service

public de la culture.

Par ces actions citoyennes, Enedis propose la vision qu’elle a de la solidarité, de l’environnement ou

de la culture : un service pour tous et partout.

La Culture partout et pour tous, l’électricité partout et pour tous ; ainsi est le fondement même de l’action

de service public que mène Enedis chaque jour auprès des territoires français.

Grand mécène

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MAGRITTE ET DELVAUX

En devenant mécène de l’exposition « Magritte, la Trahison des Images » au Centre Pompidou, Delvaux affirme son engagement envers l’art et la culture et entend jouer à plein son rôle de passeur.

En effet, Delvaux est belge. Plus que belge, pourrait-on dire, car la fondation de la maison précède

d’un an celle de la Nation.

Établie à Bruxelles en 1829, Delvaux est la plus ancienne maison de maroquinerie de luxe au monde.

Et depuis cette date, la maison n’a jamais cessé d’être à la fois avant-gardiste et à la pointe

de la plus haute tradition manufacturière avec des ateliers à Bruxelles et dans le sud de la France.

Depuis 1883, Delvaux jouit du titre prestigieux de Fournisseur Officiel de la Cour de Belgique, et la maison

est aussi, en 1908, la première à déposer des brevets de sacs à main. Avec le temps s’est constitué

un extraordinaire patrimoine d’archives avec plus de trois mille modèles dont certains, emblématiques,

tels le « Brillant » (1958) ou le « Tempête » (1967), sont devenus des références mondiales.

C’est un honneur d’être présent aux côtes de René Magritte et de contribuer à faire rayonner son œuvre hors du commun.

C’est un plaisir aussi de faire connaître et donc aimer un point de vue nourri de poésie et d’humanité,

de simplicité et de surprise. Le tout décalé et mystérieux, puisqu’il s’agit d’une création allant au-delà

d’un mouvement, le Surréalisme. En effet, sa démarche est enracinée dans un esprit, une terre,

une culture originale et ouverte que l’on peut appeler, avec complicité, la « Belgitude ».

Jean-Marc Loubier

Président, Delvaux

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8. LES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

Les mentions obligatoires pour toute reproduction sont : auteur, titre de l’œuvre, année, crédits

« Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit d’auteur.

Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes :

• Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer aux stipulations

de celle-ci

• Pour les autres publications de presse :

Exonération des deux premières œuvres illustrant un article consacré à un événement d’actualité en rapport direct avec celles-ci et d’un format maximum d’1/4 de page ; Au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de reproduc-tion/représentation ;

• Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du Service Presse de l’ADAGP. Contact : [email protected]

• Le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre

suivie de © Adagp, Paris 2016, et ce, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation

de l’œuvre. »

Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant entendu que pour les publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 1 600 pixels

(longueur et largeur cumulées).

René Magritte, Querelle des universaux, 1928 Huile sur toile, 53,5 × 72,5 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris Achat, 19393© Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne / Photo : Bertrand Prévost © ADAGP, Paris 2016

René Magritte, Le Stropiat, 1948 Huile sur toile marouflée sur contreplaqué, 59,5 × 49,5 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris Achat, 1999© Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne / Photo : Jean-Claude Planchet© ADAGP, Paris 2016

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René Magritte, Le Viol, 1945 Huile sur toile, 65,3 × 50,4 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne, Paris Legs de Madame Georgette Magritte, 1987© Coll. Centre Pompidou, musée national d’art moderne / Photo : Christian Bahier et Philippe Migeat© ADAGP, Paris 2016

René Magritte, Les Marches de l’été, 1938 Huile sur toile, 60 × 73 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne, Paris Achat, 1991© Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne / Photo : Philippe Migeat© ADAGP, Paris 2016

René Magritte, Le Double Secret, 1927 Huile sur toile, 114 × 162 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne, ParisAchat, 1980© Coll. Centre Pompidou, musée national d’art moderne / Photo : Georges Meguerditchian© ADAGP, Paris 2016

René Magritte, Le Modèle rouge, 1935 Huile sur toile marouflée sur carton, 56 × 46 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne, ParisAchat, 1975.© Coll. Centre Pompidou, musée national d’art moderne / Photo : Adam Rzepka© ADAGP, Paris 2016

René Magritte, Le Souvenir déterminant, 1942Huile sur toile, 64,5 × 50 cmCollection privée© Studio Fotografico Carlo Pessina, Domodossola© ADAGP, Paris 2016

René Magritte, Variante de la tristesse, 1957Huile sur toile, 50,2 x 60,3 cmKerry Stokes Collection, Perth© Kerry Stokes Collection, Perth / Photo : Acorn, Photo, Perth © Adagp, Paris 2016© Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

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© Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, Les Merveilles de la nature, 1953Huile sur toile, 77,5 × 98,1 cmMuseum of Contemporary Art Chicago. Gift of Joseph and Jory Shapiro, 1982.48 © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, La Colère des dieux, 1960Huile sur toile, 80 x 70 cmCollection particulière © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, La Durée poignardée, 1938 Huile sur toile, 147 x 98,7 cmThe Art Institute of Chicago, Joseph Winterbotham Collection © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, La Lampe philosophique, 1936Huile sur toile, 46 x 55 cmCollection particulière© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, La clef des songes, 1935Huile sur toile, 41x27 cmCollection privée, New York, U.S.A. © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

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René Magritte, La Condition humaine, 1935 Huile sur toile, 54 x 73 cmNorfolk Museums Service© Adagp, Paris 2016

René Magritte, Les Promenades d’Euclide, 1955Huile sur toile, 162 x 130 cmThe Minneapolis Institute of Art, Minneapolis, Minnesota, U.S.A., The William Hood Dunwoody Fund© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, L’Ellipse, 1948Huile sur toile, 50,3 x 73 cmMusées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, inv. 11695© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, Tentative de l’impossible, 1928 Huile sur toile, 116 x 81 cm Toyota Municipal Museum of Art© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, Les Mémoires d’un saint, 1960 Huile sur toile, 80 x 99,7 cm The Menil Collection, Houston © Adagp, Paris 2016

René Magritte, La Décalcomanie, 1966 Huile sur toile, 81 × 100 cmDr Noémi Perelman Mattis et Dr Daniel C. Mattis© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016

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Paris, 2016

René Magritte, Le Blanc-Seing, 1965 Huile sur toile, 81,3 × 65,1 cmNational Gallery of Art, Washington, Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon, 1985.64.24© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, La Famine, 1948 Huile sur toile, 46,5 x 55,5 cm Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, inv. 11696© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, L’Évidence éternelle, 1948Huiles sur toile montées sur carton, 198,1 × 61 × 3,5 cmThe Metropolitan Museum of Art, The Pierre and Maria Gaetana Matisse Collection, 2002(2002.456.12a-e) © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, La Trahison des images (Ceci n’est pas une pipe), 1929 Huile sur toile, 60,33 x 81,12 x 2,54 cm Los Angeles County Museum of Art. Purchased with funds provided by the Mr. and Mrs. William Preston Harrison Collection © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016

René Magritte, Les vacances de Hegel, 1958 Huile sur toile, 60 x 50 cm Collection particulière© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016

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9. LES INFORMATIONS PRATIQUES

INFORMATIONS PRATIQUES AU MÊME MOMENT AU CENTRE COMMISSARIAT

Centre Pompidou75 191 Paris cedex 04téléphone00 33 (0)1 44 78 12 33métro Hôtel de Ville, Rambuteau

HorairesExposition ouverte de 11 h à 21 h tous les jours, sauf le mardi

Tarif14 €tarif réduit : 11 €Valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions

Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel)

Billet imprimable à domicilewww.centrepompidou.fr

Renseignements01 44 78 14 63

KOLLEKTSIA !ART CONTEMPORAIN EN URSSET EN RUSSIE 1950-200014 SEPTEMBRE 2016 - MARS 2017attachée de presseÉlodie Vincent01 44 78 48 [email protected]

ART ET LIBERTÉ : RUPTURE, GUERRE ET SURRÉALISME EN EGYPTE28 SEPTEMBRE 2016 - 9 JANVIER 2017 attachée de presse Anne-Marie Pereira 01 44 78 40 69 [email protected]

CARTE BLANCHE PMU 2016ANNA MALAGRIDA28 SEPTEMBRE - 17 OCTOBRE 2016 attachée de presseCéline JANVIER 01 44 78 49 [email protected]

LES EXPOSITIONS-DOSSIERS POLITIQUES DE L’ARTSEPTEMBRE 2016attachée de presseAnne-Marie Pereira 01 44 78 40 [email protected]

PRIX MARCEL DUCHAMP 2016LES NOMMÉS12 OCTOBRE 2016 attachée de presseDorothée Mireux 01 44 78 46 [email protected]

JEAN-LUC MOULÈNE19 OCTOBRE 2016 - 20 FÉVRIER 2017attachée de presseDorothée Mireux 01 44 78 46 [email protected]

BRASSAÏ GRAFFITI9 NOVEMBRE 2016 - 30 JANVIER 2017attachée de presse Élodie Vincent01 44 78 48 [email protected]

CY TWOMBLY30 NOVEMBRE 2016 - 24 AVRIL 2017attachée de presse Élodie Vincent01 44 78 48 [email protected]

Didier Ottingerconservateurau musée national d’art moderne

assisté deMarie Sarré

L’exposition sera ouverte exceptionnellement tous les lundis soirs jusqu’à 23h, à partir du 3 octobre 2016

La Galerie 2 sera également accessible dès 10h les samedis, dimanches et jours fériés aux adhérents munis de leurs laissez-passer annuels.