22931516 Revisions Et Devoirs de Memoire Fr Brigneau 2000

7/31/2019 22931516 Revisions Et Devoirs de Memoire Fr Brigneau 2000

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Sur les juifs :

Jaurais tendance tre trs svre avec les juifs ou quandun juif se met en avant, sagite un peu trop, a mnerve : etpuis je pense ma carrire et je me tais parce quen fait dediscrtion...

Personnellement je nai jamais pens ma carrire . Dailleurs jenen ai pas.

Mais ce nest pas parce que BHL, Halter (et Glucksman, et un moindre degr Finkielkraut) sont des mas-tu-vu quil fautdire que cest un trait juif. Sollers, Jean Edern Hallier les valent

bien.

Exact.

Et quand je vois les petits bourgeois juifs comme X et sesamis, je me dis quon ne fait pas mieux dans le genre Franaispantouflards, emmitoufls dans leur grisaille prudente et leurconformisme.

Cest assez pertinent. Je commence regarder Polac, mas-tu-vu

sinistre cabot juif et provocateur, dun autre il quand, page 191, jetombe sur ceci :

Lundi de Pentecte.Depuis que jai lu dans Choc (un numro avec un Hitler

hroque en couverture) ldito de Brigneau, je remche unerponse qui tourne dans ma tte. Cet article ma donn lanause, une vritable nause physique, rien dintellectuel,

jen tais vraiment malade et chaque fois que jy repenseles symptmes ressurgissent. On a fait lexprience 100 fois,asperger un rat du parfum dun autre groupe et il se fera

massacrer par les siens, coller des plumes dautres oiseaux je ne sais plus quel volatile et il se fera dchiqueter coupsde bec. Mais on ne peut tolrer la mchancet de Brigneauqui, sadressant aux adultes, massacre lenfance. A-t-on le droitdinfluencer des gosses pour quils humilient ceux qui ne sontpas comme les autres ?

Le texte papelard, faussement bon enfant de Brigneau, cestdu poison quon distribue aux gosses pour quils empoisonnentceux qui sont diffrents deux (ou quon prsente comme tels).

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part le fait que jaie donn ce pauvre Polac une vritable nause

physique , je ne comprends rien ce charabia qui mle le parfum pourrat et les plumes pour oiseaux au poison pour gosses que je distribueafin quils humilient ceux qui ne sont pas comme les autres. Je ne merappelle pas ce texte papelard . Je devrais men souvenir. Jen crisassez peu. En revanche, je me souviens dHitler en couverture. Il navaitpas fait lunanimit de la rdaction. Seuls les anti-hitlriens certifis sontautoriss mettre Hitler en une pour faire vendre le produit .

Je ne collectionne ni mes articles, ni les journaux o je collabore.Heureusement Anne Le Pape a des archives. Elle a retrouv labominableditorial qui a rendu Polac malade. Pour que lventuel lecteur de ce

Journal de lan 2000 se rende compte du climat dans lequel nous avonsd travailler, je le retranscris en entier, sans rien changer ni coupermalgr sa longueur. On dirait que jen ai supprim la mchancet et lepoison.

Lettreouverte Mme Anne Sinclair

Le Pen en Bcassine, cette discrimination ne vous choquepas?

Chre madame,

Nous entretenons depuis cinq ans au moins une trangecorrespondance. Dans tous les journaux o je cultive monjardin, je sme autour de votre image des fleurs de la passion,qui sont les signes dun intrt toujours renouvel. Vous merpondez sur du papier bleu par lentremise de Me MarcelDymant, huissier de justice, audiencier auprs du Tribunal deParis.

Je vous donne les noms les plus charmants; des nomsdoux comme les pchs de printemps, ns de la mmoireet de la fantaisie, de limagination et du souvenir, commepeuvent seuls en trouver les amants de cur et les potes,dguiss en Pierrots, qui vont jouant de la mandoline sous lalumire de la lune. Vous me rpliquez par larticle 24 alina 5delaloidu29juillet1881modifieparlaloidu1 erjuillet 1972.Il mest arriv, dans mes songes, de vous voir onduler, lascive,au son de musiques orientales et, tandis que vous tiez vossept voiles en cadence, le vent du Bosphore emplissait lairde parfums. Ctait un spectacle de qualit et de culture.Rien voir avec les turqueries louches de la Foire du Trne.Mme M. Lang laurait apprci, qui prfre pourtant les

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Cela, qui vaut pour tout le monde, me semblait vous

convenir, particulirement. Vous ne pouvez la fois re-vendiquer la diffrence et dnoncer aux foudres dune loide circonstance ceux qui essayent dexpliquer, par cettediffrence, tels de vos propos et ractions.

Lintelligence des juifs est partout reconnue. Je massocievolontiers ce chant de louanges, quoique les manifestationsmondiales ne me conviennent pas. Cependant je suis surpris.Comment peut-on, dans le mme temps, shorrifier de ltoile

jaune qui vous faisait remarquer et porter la calotte quivous distingue ? Un peu de logique na jamais fait de mal

personne. Surtout dans les priodes de confusionnisme et dechaos mental que nous traversons.Vous-mme, chre petite madame.. . TF1 vous emploie

prix dor. Ce dont je me rjouis plus que quiconque. Cestla preuve affiche que mes brocards sont inoffensifs. Je nevous ai caus aucun dommage. Au contraire, serais-je tentdcrire. Si le parti socialiste vous a choisie, cest que votreaudience et votre nom se sont largis, malgr la charcutireet la boulangre. Vos moluments sont la preuve de votrepertinence et de votre autorit. Nanmoins, nous ne vous

avons jamais entendue protester auprs de la direction deTF1 contre la prsence, au Bbte Show, de Le Pen enBcassine. Bcassine, la pauvre bonne bretonne, en costumede villageoise pour ceux qui lignoreraient, la sotte, la stupide,la demeure, dont les gaffes et les pataqus font le dsespoirde Mme de Grandair et provoquent lhilarit des lecteurs.

Si ce nest pas l de la provocation la discrimination lencontre dune personne en raison de ses origines , jeveux bien que le juge Grellier me condamne manger cacher

jusqu Roch Hachana.Vous navez pourtant pas protest. La discrimination

en gnral vous toucherait-elle moins que les personnesdiscrimines ?

Normal, direz-vous, les Bretons nont rien redouter !Cest vrai, mais les autres ?Il suffit douvrir les annuaires des mdecins, des avocats,

du cinma, du show-biz, du commerce, de la tlvision,pour constater que vous navez plus rien craindre de ladiscrimination.

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Ltoile jaune est devenue un sauf-conduit. La Francisque

ouvrirait moins de dbouchs que je nen serais pas surpris.Tout la joie de vous voir bientt, je parle, je parle... Cest

que jai tellement de choses vous dire. Jai mme lintention,si jen trouve le temps, dcrire un livre sur le procs que vousme faites, avec linterrogatoire, la plaidoirie de Me Delcroix,des notes, des remarques, des dossiers annexes, des portraits,ma dcouverte du problme goy, les bonnes rsolutions que

jai prises, mon engagement pour lavenir.Cest sur ce dernier point que je voudrais conclure. Vous

savez, charcutire , boulangre , je peux changer. Je ne

fais pas de fixation, de fantasme sur ces mtiers. Encoreque, charcutire. . . Cest un souvenir qui compte. . . une petiteromance davant-guerre, du temps de mes dix-huit ans.

Il suffisait que je me mette lire pour que ma mremenvoyt faire des commissions. Jessayais de lui opposer unmanque dentrain fortement exprim, tout dans le masque,les regards au ciel, la bouche amre. Sa dtermination nentait pas atteinte : Dpche-toi, disait-elle.

Je men allais, dun pas pesant, lchine vote, sauf quandil fallait filer chez la charcutire, une brune avec des yeux

verts, un nez retrouss, un sourire clatant et fossettes, ltsans rien sous sa blouse impeccable, ce qui me faisait acheterdu petit sal quand on mavait demand de ramener quarantesous de fromage de tte ou de landouille de Gumn. Cet enfant nest bon rien, concluait ma mre.

Elle ignorait les mois avant le Brevet suprieur et ne se fitjamais dillusions excessives sur son garon.

Elle avait bien raison.Cette charcutire se prnommait Maryvonne ou Anne-

Marie, je ne sais plus. Parfois vous me la rappelez... Cestpourquoi... Mais, vous savez, je peux remiser les rminis-cences. Je peux changer de corps de mtier. Je peux vousimaginer en bergre, Domrmy, entendant des voix : desvoix de France, de Mends-France videmment...

Si cela ne vous plat pas, vous pourrez toujours me faire unautre procs. Mes droits dauteur ne peuvent pas se compareraux honoraires de M. Bouygues mais il ny a pas de petitsprofits. Vous le savez mieux que moi. Lopinion couranteprtend que les Cornouaillais sont moins dous pour lesaffaires que les Ashknazes. Ce nest peut-tre quune ide

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reue. Il y en a tant... En attendant le plaisir dentendre

Me Jouanneau dire tout haut le bien que vous pensez demoi tout bas, je vous prie daccepter, chre Mme Sinclair,lexpression de ma respectueuse considration.

FRANOIS BRIGNEAU.

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