2.4 Présentation générale des travaux

Pièce 5 - Etude d’impact - Partie 1 Dossier d’Autorisation Environnementale concernant le programme d’aménagement hydraulique de lutte contre les crues et les inondations du Pansard et du Maravenne -Commune de la Londe les Maures (83)

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2.4 Présentation générale des travaux

Travaux préparatoires : Généralités

2.4.1.1 Balisage des espèces protégées

D’une manière générale, les emprises sur les milieux naturels seront limitées au strict nécessaire et les zones soumises aux défrichements et terrassements feront l’objet de balisages préalables afin d’éviter toute dégradation des espaces limitrophes, imputable à la circulation des engins et des personnes.

Le balisage des stations à enjeu identifiées sera fait par un écologue préalablement à l’arrivée des engins sur site.

2.4.1.2 Abattage d’arbres et libération des emprises

Certains secteurs nécessitent l’abattage d’arbres :

Pour les travaux de recalibrage : ripisylve du Pansard (surtout présente entre le pont de

la cave coopérative et le déversoir – Aménagement 10),

Pour la mise en place des palplanches (Aménagements 6a et 6b) et digues en terre

(Aménagements 7a et 7b).

Le présent dossier de demande d’autorisation comprend d’ailleurs un volet autorisation de défrichement.

Plusieurs arbres remarquables - présentant des configurations favorables à l'accueil en gîtes d’espèces protégées - ont été identifiés au cours des inventaires préalables réalisés par Eco-Med.

La localisation des arbres remarquables impactés par le projet figure dans les fiches aménagement présentées ci-avant. Ces arbres seront balisés avant les interventions de déboisement afin d’être abattus dans les bonnes conditions et à la bonne période du calendrier écologique : abattage « de moindre impact » (Mesure R2.1i-M du dossier CNPN).

Les arbres concernés par la mesure feront l’objet d’une reconnaissance par un chiroptérologue avant leur abattage, afin de vérifier l’absence ou la présence de chauves-souris lorsque cela est réalisable.

De plus, l’ensemble des cavités potentiellement favorables sera équipé de dispositifs « anti-retour » empêchant les chiroptères d’y accéder, et permettant en revanche aux éventuels chiroptères présents d’en sortir.


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Travaux à proximité ou dans le lit du Pansard et du Maravenne

2.4.2.1 Travaux préparatoires dans le lit mineur

D’une manière générale, l’emprise des travaux dans le lit mineur du cours d’eau sera réduite au maximum.

Dans tous les cas, tous les travaux ayant lieu à proximité ou dans le lit du cours d’eau nécessiteront des dérivations temporaires (reprise des ouvrages d’art et reprofilage des berges). En fonction de la localisation, le linéaire de cours d’eau dérivé variera. Il sera limité afin de pouvoir être le moins impactant possible. Dans tous les cas, le secteur dérivé n’excèdera pas 600 m de long.

Plusieurs méthodes sont envisageables à ce stade en fonction des secteurs concernés :

Dérivation par pompage : il s'agit de dévier l'eau autour de la zone isolée, tout en

maintenant les débits naturels en aval du site et à prévenir l'accumulation d'eau en amont,

Figure 29 : Schéma de la mise en œuvre d'une dérivation par pompage Source : Aménagement des ponceaux en milieu agricole -

R. POTVIN , R. LAROCHE et autres (2010-04)


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Isolement de la zone de travaux à l'aide d'un coffrage étanche ou d'un merlon de terre,

Figure 30 : Schéma de l’isolement de la zone de travaux par la mise en place d’un batardeau

Source : Aménagement d’un batardeau et d’un canal de dérivation - Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques (QUEBEC)

Dérivation par réalisation d'une tranchée de dérivation temporaire

Figure 31 : schéma d'une dérivation par la réalisation d'une tranchée temporaire

Source : Aménagement d’un batardeau et d’un canal de dérivation - Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques (QUEBEC)


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Dérivation par mise en place d'une canalisation provisoire (lorsque le cours d’eau est

trop étroit pour mettre en place un batardeau).

Figure 32 : Schéma de la mise en œuvre d’une buse de franchissement

Lors de la remise en eau des tronçons du cours d’eau reprofilés, toutes les dispositions

nécessaires seront prises afin d’impacter le moins possible le milieu. La remise en eau sera

réalisée graduellement afin de limiter au maximum le départ de matériaux fins vers l'aval.

Enfin, avant d'assécher les tronçons, les zones susceptibles d’accueillir une faune piscicole (frayères) feront l’objet d’une attention particulière. Une pêche de sauvegarde pourra être réalisée sur les tronçons préalablement identifiés comme sensibles et sur la demande de l’écologue qui sera en charge de la maitrise d’œuvre écologique. Dans tous les cas, elle sera faite en concertation avec l’AFB. La libération des individus immédiatement aura lieu immédiatement en aval et/ou dans les zones qui auront été identifiées par un écologue dans le cours d'eau principal.

Pour les travaux ayant lieu dans une zone de frayère identifiée et conformément à l’Arrêté du 30

septembre 2014 (rubrique 3.1.5.0 de la nomenclature), les matériaux grossiers naturels de

diamètre supérieur à 2 mm extraits lors de l'opération seront remis dans le cours d'eau afin de ne

pas remettre en cause le mécanisme de transport naturel des sédiments et le maintien du lit dans

son profil d'équilibre.


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2.4.2.2 Création du déversoir vers la plaine du Pansard

L’emprise du déversoir (environ 1,5 ha) est localisée sur une surface agricole.

Les travaux consisteront principalement en des terrassements. La profondeur des

terrassements diminuera progressivement (au maximum 1.5 m de profondeur) jusqu’à atteindre

le terrain naturel (côté plaine du Bastidon). L’emprise de l’ouvrage sera en forme d’entonnoir de

largeur 100 m (du côté du Pansard) à 25 m (à l’extrémité sud de l’aménagement).

D’une manière générale, l’ouvrage sera consolidé via la mise en place d’une protection minérale. La mise en place d’enrochements s’effectue individuellement, du bas vers le haut, au moyen d'un grappin ou d'une pelle de façon à être appareillés dans la mesure du possible depuis la berge du futur ouvrage.

Les travaux de création de cet ouvrage sont excédentaires en matériaux. Ils sont à l’origine d’un

déblai d’environ 13 000 m3.

Pour une question de sécurité, le déversoir ne peut pas être réalisé dans sa totalité avant les

digues/palplanches dans la Pinède du Bastidon. Néanmoins, afin de laisser la possibilité de

réutiliser les matériaux pour la création des digues en terre, il sera réalisé en deux étapes :

Terrassement des ¾ aval de l’ouvrage avant la réalisation des digues,

Terrassement du quart restant et finalisation de l’ouvrage après réalisation des digues.

Les aménagements paysagers du chenal court (Figure 33Erreur ! Source du renvoi introuvable. ci-après) se développent autour de la plantation de quelques oliviers pour encadrer le chenal et atténuer son impact visuel sur le haut de la plaine. Le chenal est longé par un sentier qui aura une double fonction, pour son entretien et pour préserver des circulations douces dans la plaine.

Figure 33 : Aménagements paysagers – Le chenal court

Le long des digues de protection, le projet paysager propose de créer des filtres visuels avec des plantes grimpantes et quelques arbustes, lorsque les délaissés le permettent. Le projet se développe sur l’accompagnement du sentier qui servira pour l’entretien de la digue.

Remarque : Cet ouvrage étant dimensionné pour délester à partir des crues Q2 à Q5, les travaux

de terrassement ne devraient être en interface directe avec les masses d’eau superficielle en

présence. De plus, au vu de la profondeur des terrassements prévus (1.5 m au maximum) et de

la profondeur de la nappe sur ce secteur (pas d’eau rencontrée à moins de 3,0 m de profondeur),

aucune interface n’est à prévoir avec les eaux souterraines.


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Le phasage travaux présenté dans ce chapitre ne sera adopté que si les études complémentaires en phase PRO/DCE jugent les matériaux réutilisables.

2.4.2.3 Travaux de reprofilage du Pansard et du Maravenne

Dans la mesure du possible, les terrassements se feront depuis la bordure du cours d’eau. La circulation des engins dans le cours d’eau sera limitée au strict nécessaire. Néanmoins, la majeure partie des tronçons concernés par les travaux de recalibrage étant très contrainte en terme d’espace (habitations/exploitations agricoles très proches des cours d’eau concernés), la réalisation du reprofilage depuis le lit mineur est parfois obligatoire.

Le programme de travaux prévoit 3,4 km de reprofilage des cours d’eau du Maravenne et du Pansard.

Tableau 5 : Synthèse des travaux de recalibrage projeté du Pansard et du Maravenne

Masse d’eau

concernée

Numéro d’aménagement

Longueur Largeur en fond état

actuel

Largeur en fond état projeté

Coupe type

Sur le Pansard

19 410 m à Notre

Dames des Maures 6 m

Risberme 9 à

60 m

CT18 / CT19

16 450 m à l’amont de

la RD98 4 à 5 m 10 m

CT1 / CT2

14 700 m entre la RD98 et le Pont de la cave

coopérative

7 à 10 m

18 m

CT3 / CT4

7 m 11 m CT5

10

1 150 m entre le pont Ducournau et le futur

déversoir (aménagement 9)

7 à 11 m 13 m CT8 / CT9

Sur le Maravanne

5

600 m à l’aval de la confluence

Maravenne - Pansard

10 à 12 m 18 m CT20 / CT21

Fossé (secteur

Pabourette) 21 500 m 2.5 m 5,5 m -

Les travaux seront réalisés par tronçon de 600 m au maximum : le chantier sera réalisé de façon progressive, par tranche, ce qui limitera son emprise et donc ses effets, et notamment sa perception.

Ces aménagements seront excédentaires en matériaux.


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Comme présenté dans le premier paragraphe de ce chapitre, dans la mesure du possible, ces matériaux seront triés et stockés sur l’emprise des travaux afin de pouvoir être réutilisés. A noter cependant que le phasage des travaux limite la réutilisation de ces matériaux puisque les travaux de reprofilage du Pansard interviennent impérativement après la réalisation des digues en terre dans la plaine du Bastidon (Aménagement 7a et 7b). Toutefois, la digue créée dans le secteur Bas Jasson (Aménagement 17), pourra, si la qualité des matériaux le permet en bénéficier.

Les objectifs du projet paysager sur ces secteurs sont basés sur l’accompagnement ponctuel de certains espaces publics avec des plantations et par une réflexion sur des liaisons transversales au niveau du quartier et par le maintien ou l’aménagement de circulation Nord-Sud pour développer des modes doux. La gestion et l’entretien des rives restent de plus des enjeux paysagers importants pour revaloriser des paysages de rives, plus intégrés dans une démarche que l’on pourrait qualifier de « Nature en ville » et de corridor naturel et écologique.

Sur la partie la plus en amont de la séquence 2, l’aménagement envisagé est présenté dans la Figure 34Erreur ! Source du renvoi introuvable. ci-dessous.

Figure 34 : Aménagement paysagers – Secteur centre-ville amont

Les aménagements envisagés dans la partie la plus en aval du centre-ville sont détaillés dans la Figure 35Erreur ! Source du renvoi introuvable. ci-dessous.

Figure 35 : Aménagements paysagers – Secteur centre-ville aval


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L’aménagement paysager à l’aval de la confluence entre le Maravenne et le Pansard se développe sur le réaménagement de l’allée plantée. Les contraintes liées à l’élargissement du chenal du Maravenne implique l’abattage de nombreux arbres (en particulier les pins parasols et quelques chênes liège) et la transplantation d’oliviers ayant poussé sur le talus haut, formalisant l’actuel « risberme » de protection côté habitation. De plus, un enjeu paysager se développe sur la problématique des vis-à-vis entre les espaces habités de chaque côté des rives.

Le projet paysager se développe sur la restauration du talus et l’accompagnement du haut du talus, par des plantations liées à la ripisylve.

Figure 36 : Aménagements paysagers – Elargissement du Maravenne aval

2.4.2.4 Installation de pièges à embâcles

Le projet prévoit également l’installation de pièges à embâcles au niveau de la sur-largeur créée sur fossé dans le secteur Pabourette (Aménagement 21) par l’installation de poutres IPN.

Un terrassement superficiel préalable sera nécessaire afin de réaliser les fondations de ces ouvrages. L’espacement des pieux est prévu à 3 m en phase AVP, il dépend de la nature du flottant visée et pourra évoluer en phase PRO.

2.4.2.5 Reprise de certains ouvrages de traversée

Le programme d’aménagement prévoit également la suppression des verrous hydrauliques au niveau des ponts traversant le Pansard (gué du pin de la commune (ancien gué de la forge), pont Ducournau, pont de la cave coopérative) et du Maravenne (actuelle traverse des pécheurs).


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Trois ouvrages sont entièrement détruits et reconstruits et un ouvrage est modifié. Les caractéristiques de ces ouvrages et les principales étapes de réalisation sont décrites dans le tableau ci-dessous :

Tableau 6 : Récapitulatif des travaux prévus au programme d’aménagement concernant les ouvrages d’art

Typologie

d’aménagement

Principales étapes de réalisation

Abaissement de l’ancien

passage à gué du pin de la

commune (ancien gué de la

forge) (Aménagement 15)

Travaux préparatoires dans le lit mineur (voir paragraphe 2.4.2.1)

Démolition de l’ouvrage existant

Création du nouvel ouvrage : terrassement, mise en place des

fondations et du nouvel ouvrage (béton/ferraillage).

Destruction et reconstruction du

pont de la cave coopérative

(Aménagement 13)


Démolition de l’ouvrage existant

Création d’un passerelle provisoire (piéton et routier), terrassements,

mise en place de pieux, d’enrochements bétonnés et d’un tablier,

Réfection de la chaussée.

Ajout d’un dalot hydraulique sur

le pont Ducournau

(Aménagement 11)


Création d’un passerelle provisoire (piéton et routier) ou mise en place

d’une déviation temporaire, terrassement, mise en place des pieux et

du dalot et réfection de la chaussée.

Réhausse du gué du port

(Aménagement 2)


Destruction de l’existant,

Mise en place de rampes provisoires d’environ 30 m de longueur de

part et d’autre pour permettre le rehaussement de l’ouvrage,

Mise en place d’un nouveau pont et réfection de la chaussée

Ces aménagements nécessiteront une dérivation temporaire des eaux durant toute la durée de la dépose des ouvrages existants. Lors de leurs reconstructions la dérivation des cours d’eau concernés et le travail des engins dans le lit seront limités au strict nécessaire.


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2.4.2.6 Aménagement écologique du Pansard et du Maravenne

D’une manière générale, au sein de la Commune de La Londe Les Maures, l’espace est très contraint (habitations/ champs). Afin de proposer un programme d’aménagement de lutte contre les inondations efficace à l’occurrence souhaitée, cela nécessite de recourir à un reprofilage du Pansard et du Maravenne. Comme vu précédemment, l’emprise de ces travaux concernera quasi-systématiquement le lit mineur des cours d’eau. Compte tenu des enjeux en présence, et afin de limiter l’impact des aménagements projetés, des travaux de restauration écologique sont également prévus dans le cadre du projet :

Création d’un lit d’étiage sur l’ensemble des secteurs recalibrés,

Création/restauration de frayères à barbeau.

2.4.2.6.1 Création d’un lit d’étiage sur l’ensemble des secteurs recalibrés

Sur le Pansard, depuis plus de cinquante ans, les tronçons concernés par le projet ont très peu changé. Très tôt ils ont été rectifiés pour permettre l’agriculture.

A l’aval de la confluence avec le Maravenne, en revanche, le lit mineur du cours d’eau était beaucoup plus large et méandré auparavant (cf. photographie aérienne 1947 ci-après). L’embouchure créée via le projet à l’Est du port existait déjà naturellement à cette époque.

Figure 37 : Photographie aérienne de l'aval de la confluence entre le Maravenne et le Pansard (1947 - Source : Géoportail)

Le reprofilage du Pansard et du Maravenne prévu dans le cadre du projet entraine le sur-élargissement du lit. Cela se traduit systématiquement par un étalement de la lame d’eau à

Exutoire secondaire

naturel


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l’étiage avec des profondeurs qui deviennent limitantes pour une grande partie des biocénoses aquatiques et notamment les poissons. C’est pourquoi, après concertation avec l’AFB, le projet prévoit également la mise en place :

D’une risberme (aménagement 19),

L’adoucissement de pentes, végétalisation des berges après leur reprofilage (y compris

restauration de la végétation rivulaire quand cela est possible),

La création d’un lit d’étiage avec une morphologie plus adéquate (mise en place de

substrats favorables, création de caches, de déflecteurs, etc.) en surcreusant le lit mineur

(profondeur prévue 30 cm). Ce chenal d’étiage est dimensionné pour le transit du débit

moyen (module) des cours d’eau. Le module est estimé à 10l/s/km² de bassin (moyenne

basée sur les mesures réalisées sur les cours d’eau voisins - source Banque Hydro).

2.4.2.6.2 Restauration des habitats à Barbeaux

Les inventaires « faune flore » ont relevé 3 habitats à Barbeaux méridionaux sur l’emprise du projet :

Sur le tronçon Amont de la RD98 ;

En aval immédiat du pont de la cave coopérative ;

En aval du pont Ducournau.

Figure 38 : Vue d’ensemble des seuils et frayères a Barbeau méridional (Ecomed)


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La restauration de ces habitats consiste à créer des vasques (60 cm sous le fil d’eau du cours d’eau et 30 cm sous le fil d’eau du chenal d’étiage) pour permettre le maintien de la vie aquatique en période d’étiage. Au moins une berge de chacune des vasques est réalisée en enrochements non liaisonnés pour la création de caches. Travaux de confortement des berges

Dans la mesure du possible et conformément au principe de non-dégradation (Orientation Fondamentale n°2 SDAGE 2016/2021), « les techniques les moins impactantes à un coût économiquement acceptable sur les milieux aquatiques » sont privilégiées pour les travaux de confortement des berges.

Conformément à la disposition 6A-12 du SDAGE 2016-2021 « Lorsque la protection est justifiée, des solutions d’aménagement les plus intégrées possibles sont recherchées en utilisant notamment les techniques végétales et de génie écologique ».

En conséquence, la mise en place de protections minérales est restreinte au strict nécessaire :

Aux secteurs trop contraints en espace (nécessité d’une pente abrupte) et/ou nécessitant

une stabilité particulière :

en aval immédiat du Gué de la Forge (Partie amont de l’aménagement 14),

entre la RD98 et Pont Bender – Propriété Fromentin (Aménagement 20),

Aux secteurs où la mise en vitesse est trop importante (aux abords des ouvrages d’arts

repris) :

le Pont de la cave coopérative (Aménagement 13),

le Pont Ducournau (Aménagement 11).

La localisation prévisionnelle des protections mises en place est visible sur les plans détaillés du

projet joint en Annexe 3.

La mise en place de protection végétale est localisée dans les secteurs qui de par leur morphologie ou leur localisation sont les plus sujets à l’érosion (en aval des virages et les protections minérales d’ouvrages d’art).


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2.4.2.7 Confortement des berges

2.4.2.7.1 Protection minérale

La mise en place d’enrochements s’effectue individuellement, du bas vers le haut, au moyen d'un grappin ou d'une pelle de façon à être appareillés dans la mesure du possible depuis la berge.

Cet aménagement pourra nécessiter également une dérivation temporaire du cours d’eau. De plus, dans certains secteurs contraints, par exemple en aval de la RD98, le manque de place de part et d’autre du Pansard nécessitera ponctuellement le passage d’engins dans le lit du cours d’eau.

Les enrochements ou gabions reposeront sur un géotextile de protection filtrant et anti-contaminant ou sur une couche de matériaux filtres.

Figure 39 : Coupe transversale schématique d’un enrochement de berge (Source : IRSTEA)

2.4.2.7.2 Protection par technique végétale

La technique végétale envisagée à ce stade est la mise en place de couches de branches à rejet permettant la stabilisation d'un talus par fixation de ligneux sur le sol.

Les branches sont disposées dans le sens de la pente, fixées et plaquées sur le sol par un treillage de fil de fer et recouvertes d’une légère couche de terre. Cette technique est immédiatement efficace et produit beaucoup de racines. Le long des cours d’eau, elles forment une ceinture flexible durable qui représente le stade pionnier du nouveau boisement de la rive.

Figure 40 : Coupe transversale schématique d’une fascine de saule avec lits de plants et plançon (Source : IRSTEA)

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18.00

3.10

0.30

11.00

2.00

11

11

Variable

Aménagement 14: Recalibrage du PansardPartie amont

1221

Lit d'étiage

Variablede 3.62m à 4.38m

Aménagement 14: Recalibrage du PansardPartie aval

Niveau Crue 2014

Niveau Crue 2014

2m

Géogrille

Géotextile

2m mini

Géotextile


A M E N A G E M E N T H Y D R A U L I Q U E D UA M E N A G E M E N T H Y D R A U L I Q U E D UM A R A V E N N E E T D U P A N S A R DM A R A V E N N E E T D U P A N S A R D

C o m m u n a u t é d e c o m m u n e s M é d i t e r r a n é e P o r t e d e s M a u r e sC o m m u n a u t é d e c o m m u n e s M é d i t e r r a n é e P o r t e d e s M a u r e s

C o m m u n e d e l a L O N D E L E S M A U R E SC o m m u n e d e l a L O N D E L E S M A U R E S

1:150

P r o g r a m m eP r o g r a m m ed ' a m é n a g e m e n td ' a m é n a g e m e n t

S u i t e àS u i t e àc o n c e r t a t i o nc o n c e r t a t i o nCoupe type: Aménagement 14

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13.00

2.30

2.30

2.30

2.30

2 1

1 2


Pieux de sauleEnsemensement

GéotextileTerre végétale

TrellisBranche de saules vivantes

Enrochements

1 2

2 1

2 1

Niveau Crue 2014

Niveau Crue 2014

Niveau Crue 2014

Géogrille

1 2

géotextile

Géogrille

Géotextile antipoinçonement






1:150




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Travaux de création de digues

2.4.3.1 Digues en terre

Les digues qui seront réalisées dans le cadre du projet sont dites en matériaux semi-rigides, appelés digues en remblai. Elles seront composées d’un unique matériau assurant à la fois la stabilité et l’étanchéité : barrage homogène (cf. coupe-type ci-après).

Figure 2 : Coupe type d'une digue en terre compactée et homogène

Les caractéristiques principales des digues en remblais prévues sont les suivantes :

Hauteur H : 1 m à 2,45 m

Pente talus : 2H/1V

Largeur en crête : 3 m environ

Des dispositions particulières seront prises afin d’assurer la stabilité des digues soit :

Création d’une recharge aval drainante,

Création d’une bèche hydraulique, au moyen d’une tranchée remblayée en sols argileux

compactés,

Aménagements pour lutter contre les animaux (rongeurs qui créent des tunnels favorisant

l’érosion régressive).

Le ruissellement pluvial étant très marqué par endroit (et particulièrement dans le secteur Bas Jasson), l’aménagement de telles digues ne saurait être fait qu’en intégrant la gestion des eaux pluviales au travers de celles-ci. Les ouvrages de traversée des digues seront donc équipés de clapets anti-retours afin d’assurer le bon écoulement des eaux.

Le déversoir sur la digue Est de la Pinède du Bastidon est composé d’une carapace en enrochement et d’un ouvrage de dissipation aval, côté déversement. (à l’est de la digue) Il déversera les eaux dans la zone agricole à l’Est de la digue Est de la plaine du bastidon pour les crues supérieures à celle de Janvier 2014 (de l’ordre de 30 ans).


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Ces aménagements sont déficitaires en matériaux.

Comme présenté dans le premier paragraphe de ce chapitre, dans la mesure du possible, les matériaux extraits seront triés et stockés sur l’emprise des travaux afin de pouvoir être réutilisés pour la création des digues.

Les digues créées de part et d’autre de la Pinède du Bastidon doivent être réalisées avant le reprofilage du Pansard et la finalisation du déversoir. Par conséquent, seuls les aménagements suivants pourront être réalisés avant les digues si la réutilisation des matériaux est possible :

Aménagement 1 : Création d'un chenal de délestage du Maravenne de 25 m de large,

Aménagement 4 : Recalibrage du Maravenne en rive gauche,

Aménagement 9 (partie basse uniquement) : Aménagement d'un déversoir vers la plaine

du Bastidon,

Aménagement 19 : Création d’une zone d’expansion des crues en rive droite.

Si la réutilisation de matériaux est jugée possible en phase PRO, la position amont de la digue du secteur de Bas Jasson, élargira le champ des possibilités par rapport au système d’endiguement aval. Remarque importante : il est à noter que la digue présente en rive gauche du Maravenne à l’aval de la confluence va être détruite puis reconstruite dans les règles de l’art (Aménagement 4). Elle sera également prolongée d’une trentaine de mètres au sud. Les travaux sur cet ouvrage sont excédentaires en matériaux.

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4.206.00

1.00

3.001.50

0.30

0.50

0.30

1.00

1.00

Variable2 11 2

2 1

22 1

1 32 Variablede 0.3 à 1.9m

Clé d'étanchéitéDrain

Recharge aval

Niveau crue 2014

Niveau crue 2014 - revanche 30cmNiveau Q100 - revanche 10cm

Aménagement 7a et 7b

Déversoir aménagement 7b

Poutre de crête

Enrochement bétonné

GéotextileDrain

Massif

Niveau crue 2014Niveau Q100

Anti-fouisseur et géogrille

Anti-fouisseur et géogrille

Bêche parafouille Bêche parafouille

Clapet anti-retour

Recharge aval

Filtre / Drain

Ouvrage traversant

0.5m mini

12

Enrobage béton coulé pleinefouille sur les 2/3 amont pouradhérence remblai/structure

Vanne

géotextile adapté au sol de fondation

Raccordement du filtre sur l'enrobage béton

Raccordement du filtre sur l'enrobage béton

Corps de digue étancheA

AB

B

Coupe AA Coupe BB

Filtre drain

géotextile adapté au sol de fondationgéotextile adapté au sol de fondation

Niveau Q100




1:150


S u i t e àS u i t e àc o n c e r t a t i o nc o n c e r t a t i o nCoupe type: Aménag 7a et 7b


117 / 184

2.4.3.2 Palplanches

Sur l’emprise du site classé en partie basse de la Pinède du Bastidon, l’utilisation de palplanches en tant que paroi de protection contre les risques de crue (cf. coupe-type ci-après) a été privilégiée dans le but de limiter l’emprise au sol des aménagements.

Figure 41 : Coupe type d'une paroi en palplanche avec ancrage

Ce rideau de palplanches sera mis en place par une méthode de fonçage/battage à l’aide d’une machine à battre. Les manutentions horizontales de ces pièces de grande longueur seront réalisées à l’aide de dispositifs de préhension appropriés et d’accessoires de levage spécifique.

Un guidage des palplanches sera effectué lors du battage afin de garantir leur bonne mise en œuvre.

La profondeur des ancrages et le profil des palplanches seront définis après étude géotechnique spécifique en phase PRO. De façon générale, l’ancrage est à minima 2 à 3 fois plus profond que la hauteur hors sol des palplanches mises en place (entre 1,10 m et 2,1 m de hauteur) soit de l’ordre de 3 a 6 m de profondeur.

Au niveau de la pinède du Bastidon, les palplanches permettent de réduire considérablement l’impact sur les sols et donc sur les systèmes racinaires des arbres. Les palplanches seront «habillées» soit avec des panneaux bois, soit avec des plantations arbustives et arborées; au niveau du camping du Pansard et le long des résidences de Miramar, afin de mieux les intégrer dans le paysage du sous-bois de la pinède. (Figure 42)

Figure 42 : Aménagements paysagers – Palplanches de la pinède du Bastidon

PISTE

D’ACCES

TN

Rideau de

palplanches

Ancrage


118 / 184

Concernant les continuités du sentier du littoral, des passerelles en bois permettront aux usagers de franchir les palplanches au niveau de la liaison avec la plage de Miramar, ainsi que du côté du camping du Pansard.

Figure 43 : Aménagements paysagers – Passerelles côtières

Ø

Ø

##########################################################################################################################################################################################################################################################################################################################################################################################

4.500.50

0.50

Palplanche

Niveau Q100 - revanche de 10cmNiveau Crue 2014 - revanche de 30cmVariable

de 1.1 à 2.1m

Parment paysager

Palplanche

Pilier

Batardeau

BatardeauPilier Palplanche

BartardeauBAT 6.1 - BAT6.2Aménagement 6a et 6b: Digues en palplanche

Variable

BAT6.1:1.26mBAT6.2: 1.34m




1:150


S u i t e àS u i t e àc o n c e r t a t i o nc o n c e r t a t i o nCoupe type: Aménag 6a et 6b


120 / 184

Travaux à proximité du littoral

2.4.4.1 Création du chenal de délestage

Les seuls travaux qui auront une interface avec le littoral sont ceux permettant la création du chenal de dérivation des eaux du Maravenne vers la mer (Aménagement 1).

Cet aménagement sera réalisé de la façon suivante :

Battage des palplanches à une profondeur qui sera définie par les études géotechniques

en phase PRO. La hauteur des berges en palplanches souhaitée est définie par le fil d’eau

envisagé dans ce chenal.

Fil d’eau envisagé

(mNGF)

Profondeur de terrassement maximale (m)

Profondeur de l’ancrage estimée a

ce stade (m) Largeur chenal

En Amont

- 0,8 4 8 m

25 m

En Aval - 2 3,50 7 m

Terrassement jusqu’à la profondeur souhaitée à l’intérieur des palplanches nouvellement

mises en place. Le volume de terre excavée est estimé à ce stade à 24 000 m3.

Cet aménagement est donc excédentaire en matériaux. Comme présenté dans le premier

paragraphe de ce chapitre, dans la mesure du possible, ces matériaux seront triés et stockés sur

l’emprise des travaux afin de pouvoir être réutilisés. D’autant que ces travaux sont réalisés dans

la première phase du planning (avant les digues en terre).

Remarque importante : Une attention particulière sera portée aux interfaces entre le Maravenne

et la Mer Méditerranée lors du raccordement du chenal de dérivation. Des mesures seront mises

en place afin d’impacter le moins possible ces milieux (filtres à MES, mise en place de

batardeaux, raccordement du Maravenne au nouveau chenal en période d’étiage…).

Niveau de la mer

PROFONDEUR DES TERRASSEMENTS

Berge en palplanches

Ancrage


121 / 184

2.4.4.2 Création de l’embouchure en mer

La création de l’exutoire en mer implique l’extraction d’une quantité de sédiments marins estimée à 3 200 m3. Ce terrassement sera effectué à l’aide d’une pelle mécanique jusqu’à une profondeur de 2,0 m, soit à la cote – 2 m NGF. Afin de garantir la pérennité des ouvrages, des enrochements seront disposés en bordure littorale à l’endroit où les palplanches s’arrêtent.

Pour réduire au maximum l’impact des travaux, la phase de terrassement sera réalisée dans la mesure du possible en période d’étiage. De plus, le terrassement sur l’ensemble du chenal et le compactage du fond de l’ouvrage seront effectués avant l’ouverture de l’exutoire en mer afin de limiter la quantité de particules fines dans les eaux au moment de la mise en service.

Afin de limiter les risques de contamination de la Mer par les MES provenant du Maravenne, des barrages anti-MES seront mis en place pendant la durée des travaux.

Une intégration paysagère de l’ouvrage sera réalisée dans le projet.

Les sédiments extraits seront mis en dépôt dans une Installation de Stockage de Déchets agréée.

Le projet paysager se développe autour de 3 axes principaux :

L’accompagnement des berges du chenal de délestage en valorisant une bande

« paysagère » avec une largeur variable, à la fois naturelle et plantée pour préserver un

certain nombre d’espèces identifiées comme « patrimoniales ». Cette bande sera

protégée par une ganivelle d’1,00 m de hauteur pour protéger cette berge. Le projet

paysager favorisera une reprise naturelle (reconquête) par « strates » des berges, avec

sans doute la présence du Tamaris, de Pins et d’arbustes tels que de l’alaterne, du

pistachier térébinthe, du genêt, de l’ajonc, des cistes.

La continuité du sentier du littoral par le biais d’une passerelle en bois pour offrir aux

usagers une vue originale sur le chenal et l’embouchure, ainsi qu’un point surélevé pour

contempler les îles et le littoral.

Un projet avec des transitions depuis le littoral vers l’amorce du chenal pour valoriser des

séquences paysagères, en partant du « rivage naturel » vers un espace semi-naturel,

semi urbain.

25.00

Variable

Variablede 3.5 à 4m

Chemin

Palplanche

Aménagement 1 : Chenal du port

Pourtre de couronnement / Garde corps

Niveau maximal du dragage

Exutoire chenal du port

Palplanche

Enrochement

Variablede 0 à 2.9m

Variable

Marnage du bouchon sableux

Niveau 0NGF

Niveau de la plage

32 3

2 32 3

2




1:150




123 / 184

2.5 Caractéristiques physiques en phase de construction et de fonctionnement (démolition, utilisation des terres)

En phase exploitation, le programme d’aménagement ne nécessitera pas l’utilisation de matériaux pour son fonctionnement. Effectivement, c’est uniquement en cas de défaillance que les équipements techniques de certains ouvrages pourront nécessiter un remplacement.

En conséquence ce chapitre traitera de la nature et les quantités des matériaux et des ressources naturelles utilisés lors de la phase travaux.

Mouvement de terres liés au projet

D’une manière globale, le projet est excédentaire en matériaux. De plus, la possibilité de réutilisation des terres est limitée par deux principaux facteurs :

La chronologie des travaux : ils doivent être réalisés de l’aval vers l’amont,

La plupart des aménagements excédentaires en matériaux sont liés à la création de

digues et seule une certaine qualité de matériaux peut être réutilisée.

Dans le cadre de l’étude géotechnique réalisé en phase AVP ; la possibilité de réutiliser les terres excavées a été étudiée dans deux cas distincts :

La réutilisation dans le remblai corps de digues.

La réutilisation pour la recharge aval drainante

Il ressort de cette étude que les matériaux extraits du site ne pourront pas tous être réutilisés en remblai pour constituer le corps de digues car leurs granulométries mal réparties (fraction graveleuse prépondérante ou matériaux crus) les rendent perméables. Les possibilités de réemploie des matériaux du site seront fonction du contexte hydrique des matériaux lors de leur extraction et/ou après un éventuel stockage. La réalisation des travaux en période favorable et à l’étiage est un enjeu primordial qui augmentera favorablement le pourcentage de réemploi.

Le mode opératoire des travaux précis pour la réalisation de chacune des composantes sera défini dans le cadre de la préparation des Dossiers de Consultation des Entreprises (DCE). Quoiqu’il en soit le phasage des travaux tiendra compte, dans la mesure du possible, de la possibilité de réemploi qui sera affinée en phase PRO.


124 / 184

Le projet sera à l’origine d’importants travaux de terrassement, menant au déblaiement de l’ordre 197 000 m3 de terre. Les différents aménagements qui génèrent ces déblais sont présentés dans le tableau suivant

Typologie de travaux

Numéro d’aménagem

ent Longueur

Déblais excédentaires (m3)

Reprofilage

19 410 m à Notre Dames des

Maures 26 500

16 450 m à l’amont de la RD98 13 000

14 700 m entre la RD98 et le Pont de

la cave coopérative 18 500

10 1 150 m entre le pont Ducournau

et le futur déversoir (aménagement 9)

18 500

5 600 m à l’aval de la confluence

Maravenne - Pansard 17 000

21 500 m 4 000

Création du chenal de délestage

1 700 m 63 000

Création du déversoir

9 200 m 13 000

Déblais de la digue existante

4 600 m 8000

Création Digue Ouest

7a 600 m 2 500

Création Digue Est

7b 1250 m 8 900

Création Digue secteur Bas Jasson

17 600 m 3 700

Total 196 600

Pièce 5 - Etude d’impact - Partie 1 Dossier d’Autorisation Environnementale concernant le programme d’aménagement hydraulique de lutte contre les crues et les inondat ions du Pansard et du Maravenne -Commune de la Londe les Maures (83)

126 / 184

Le projet nécessitera également la création d’exhaussement des sols et plus particulièrement pour la mise en place des systèmes d’endiguement prévus. Les aménagements concernés ainsi que les grandeurs caractéristiques sont reportés dans le tableau ci-dessous.

Typologie de

travaux

Numéro d’aménagement

Longueur Remblais (m3)

Création Digue Ouest

7a 600 m 12 360

Création Digue Est

7b 1250 m 25 600

Création Digue secteur

Bas Jasson 17 600 m 12 600

Confortement de la digue du Maravenne

4 625 m 4 700

Total 55 260

Démolition/modification d’ouvrages existants en vue de leur reconstruction

2.5.2.1 Les travaux sur les ouvrages d’art

Comme explicités au paragraphe 2.4.2.5, le programme d’aménagement prévoit :

La destruction de trois ouvrages de traversée : Le gué du Pin de la Commune

(Aménagement 15), pont de la cave coopérative (aménagement 13) et gué du port

(Aménagement 2)

La modification d’un ouvrage de traversée : le pont Ducournau (Aménagement 11).

Remarque importante : Ces aménagements nécessiteront une dérivation temporaire des eaux

durant toute la durée de la dépose des ouvrages existants. Lors de leurs reconstructions la

dérivation des cours d’eau concernés et le travail des engins dans le lit seront limités au strict

nécessaire.

Une spécificité est à noter à ce qui concerne le gué du port car il se situe à 400 m de la Mer

Méditerranée. Il n’est donc pas envisageable d’assécher le secteur des travaux pour cet

aménagement.


127 / 184

Le remplacement de ces ouvrages nécessitera donc la démolition et l’évacuation des matériaux/déchets. La technique de démolition des ouvrages sera laissée à l’entreprise de travaux. Toutefois en fonction du type de ponts détruits, il est possible d’estimer la nature des déchets qui seront produits pour ces aménagements.

Figure 44 : exemples de déchets dangereux et non dangereux (inertes ou non inertes) issus de la déconstruction d’ouvrages d’art, en fonction des différentes parties d’OA – Source : Présentation

du futur guide méthodologique démolition des ponts et gestion de leurs déchets (juin 2016)

Ces déchets peuvent être retrouvés sur tous les ouvrages d’art repris. Ceux-ci sont présentés dans les paragraphes suivants.

Pont de la cave coopérative (Aménagement 13)

Le pont de la cave coopérative est réalisé en maçonnerie et en acier. La structure de l’ouvrage est essentiellement en enrochements et en béton.

Figure 45 : Photographie du pont de la cave coopérative (façade sud)

Démolition des arches

Démolition seuil actuel en

béton et dépose des

enrochements

Reprise du réseau pluvial

intercepté

Façade Sud Façade Nord

Piétons


128 / 184

2.5.2.2 Gué du Pin de la Commune (Aménagement 15)

Le gué du pin de la commune est composé essentiellement de quatre dalots en béton préfabriqué.

Dépose des préfabriqués

Figure 46 : Photographie du pont de la cave coopérative (façade nord)

Figure 47 : Photographie du gué du Pin de la Commune


129 / 184

2.5.2.3 Traverse des pêcheurs

La traverse des pêcheurs est également un gué réalisé en dalots de béton préfabriqués. A l’amont immédiat les berges sont renforcées par des palplanches qui seront également déposées dans le cadre du chantier.

2.5.2.4 Pont Ducournau

Dans le cadre du projet, la modification du pont Ducournau prévoit l’ajout d’un dalot hydraulique de 10 m en rive droite. Pour cela, une partie des structures présentes en rive droite devront être démolies : une partie de la chaussée et les enrochements bétonnés sur la berge (cf. photographies ci-après).

Figure 48 : Photographie du gué du port


130 / 184

2.5.2.5 Les travaux de reprofilage du Pansard et du Maravenne

Outre les déblais générés par les travaux de reprofilage traités dans le paragraphe 2.5.1, ces travaux seront également à l’origine de structure de confortement déjà mise en place.

Ainsi par endroit, la dépose de palplanches et d’enrochements bétonnés est possible afin de permettre de modifier les profils en traves des cours d’eau.

2.6 Estimation des types et des quantités de résidus et d'émissions attendus

Les quantités de résidus attendus dans le cadre du projet ainsi que les types et quantités de déchets produits sont très majoritairement liés à la phase travaux et en particulier aux travaux de terrassements et de démolition des ouvrages d’art (voir détails en paragraphes 2.5 et 10.7.3 de la partie 2 de l’étude d’impact).

Les émissions attendues seront de la même façon principalement liées aux travaux. Les incidences potentielles du projet sur les différents milieux sont traitées dans le document d’incidence et plus particulièrement vis-à-vis :

Du sol et du sous-sol (voir détails en paragraphe 10.1 de la partie 2 de l’étude d’impact),

Des ressources en eau (voir détails en paragraphe 10.2 de la partie 2 de l’étude d’impact),

De l'air (voir détails en paragraphe 10.7.1 de la partie 2 de l’étude d’impact),

Du bruit et des vibrations (voir détails en paragraphe 10.7.2 de la partie 2 de l’étude

d’impact).

Dépose des

enrochements et du

béton

Ajout d’un dalot hydraulique


131 / 184

3 APPRECIATION SOMMAIRE DES DEPENSES L’appréciation sommaire des dépenses permet de connaître le coût global du projet. Au stade de l’enquête publique, l’appréciation sommaire des dépenses a pour but, d’une part, de permettre à tous les intéressés de s’assurer que les travaux, ouvrages ou aménagements, compte tenu de leur coût, ont un caractère d’utilité publique, et d’autre part, de sécuriser juridiquement le dossier.

Les montants présentés ci‐dessous sont évalués au stade de l’étude d’avant-projet.

Objet Estimation sommaire

Coût des études 0,3 M€

Coût des acquisitions foncières à venir 5,6 M€ (dépense totale estimée : indemnités

principale et accessoire et aléas divers)

Coût des travaux 23 M€

Mesures environnementales – liées à la préservation du milieu naturel

0,65 M€

Mesures environnementales – liées à la préservation du paysage

0,28 M€

Coût Global du projet Environ 30 M€

4 PLANNING PREVISIONNEL DES TRAVAUX ET PHASAGE DES TRAVAUX D’une manière générale, le planning des travaux tiendra compte des enjeux environnementaux en présence et notamment :

Éviter les périodes de fortes sensibilités aux crues,

Privilégier les travaux en période de moindre sensibilité de la faune piscicole en présence.

Plus particulièrement aux abords des frayères, il conviendra d’éviter de réaliser les

travaux pendant la période de reproduction du Barbeau méridional à savoir entre

mai et juillet :

Article 5 de l’Arrêté du 30 septembre 2014 (rubrique 3.1.5.0 de la nomenclature)

« Toute intervention dans le lit mineur d'un cours d'eau pouvant avoir une incidence sur les

zones de frayères est interdite pendant la période de reproduction des poissons […]

susceptibles d'utiliser les frayères. Pour l'application du présent arrêté aux poissons, on

entend par « période de reproduction » la période allant de la ponte au stade alevin

nageant.

Il peut être dérogé aux dispositions du présent article si le pétitionnaire justifie dans le

document d'incidences qu'il n'existe aucune solution alternative techniquement réalisable

à un coût raisonnable au regard des incidences sur l'environnement et qu'il met en œuvre

des mesures particulières de réduction ou de compensation des incidences. Ces mesures

sont décrites dans le document d'incidences. Dans tous les cas, la période des travaux doit


132 / 184

être choisie de manière à éviter au maximum la période de reproduction des poissons, des

crustacés ou des batraciens présents. »

Eviter la période de sensibilité du milieu marin.

Dans le but de réduire les impacts sur le milieu naturel, un phasage des travaux respectueux des périodes de plus grande sensibilité des espèces en présence a été étudié. Le calendrier prévu s’adapte dans la mesure du possible au cycle biologique des espèces à plus fort enjeu de conservation, en particulier dans les milieux boisés et les milieux humides.

Trois types de périodes sensibles ont été prises en compte dans le planning travaux :

Démarrage et réalisation des travaux entre les mois de septembre et février,

Démarrage des travaux entre septembre et octobre,

Démarrage des travaux en septembre.

Outre les périodes de sensibilité environnementales, les contraintes liées aux activités touristiques estivales (juin – juillet – août), ont également été prise en compte en particulier pour les reprises de voiries et d’ouvrages d’art et les travaux à proximité des plages.


133 / 184

Un récapitulatif des périodes de sensibilités vis-à-vis de ces différents enjeux sont présentées ci-dessous : Tableau 7 : Tableau récapitulant les périodes de sensibilité prises en compte pour l'établissement

du planning prévisionnel des travaux

Contraintes

Jan

vie

r

Fé

vri

er

Ma

rs

Avri

l

Ma

i

Ju

in

Ju

ille

t

Ao

ût

Sep

tem

bre

Octo

bre

No

vem

bre

Décem

bre

Hydraulique

Faune piscicole

(Dans les zones de fraies identifiées)

Faune et flore terrestre

Exutoire en mer

Touristique

Comme le tableau ci-dessus, il est très difficile de concilier tous les enjeux pour la réalisation des travaux, d’autant plus que certains travaux et notamment la reprise des ouvrages d’art sont susceptibles de durer une année. Le planning des travaux tel que défini au stade AVP est présenté en page suivante. Le planning des travaux sera le résultat de compromis réalisés au cas par cas pour chacun des secteurs concernés.

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Nom Début Fin Durée

se

pt.

-19

oct.

-19

no

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19

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c.-

19

jan

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20

févr.

-20

ma

rs-2

0

avr.

-20

ma

i-2

0

juin

-20

juil.

-20

ao

ût-

20

se

pt.

-20

oct.

-20

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20

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20

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21

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1

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1

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21

se

pt.

-21

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-21

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21

dé

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21

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22

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2

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2

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3

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3

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23

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23

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4

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4

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-24

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pt.

-24

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24

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jan

v.-

25

févr.

-25

ma

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5

avr.

-25

ma

i-2

5

juin

-25

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-25

ao

ût-

25

Aménagement hydraulique La Londe les Maures 1/1/20 6/6/25 1244 jours 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Secteur BAS JARDINS 1/10/23 31/10/23 30 jours 1

Défrichement 1/10/23 8/10/23 1 sem 1

Installation chantier 8/10/23 15/10/23 1 sem

Travaux de restauration écologique 15/10/23 14/11/23 1 mois 1

Secteur Port 1/1/20 30/6/21 280 jours 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Défrichement (chenal) 1/9/20 7/9/20 1 sem 1Installation chantier, accès 8/9/20 28/9/20 3 sem

Chenal du port palplanches 1/10/20 30/12/20 3 mois 1 1 1Chenal du port terrassement 1/1/21 1/4/21 3 mois 1 1 1 1Reprise du gué du port 1/1/20 30/6/20 6 mois 1 1 1 1 1 1Finition et aménagement paysagers 31/8/21 27/9/21 1 mois 1

Secteur Maravenne 1/9/21 25/1/22 105 jours 1 1 1 1 1Défrichement 1/9/21 7/9/21 1 sem 1Recalibrage Maravenne 8/9/21 25/1/22 5 mois 1 1 1 1

Secteur Bastidon 26/1/22 10/1/23 250 jours 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Défrichement 26/1/22 1/2/22 5 jours 1Installation chantier, accès 2/2/22 22/2/22 3 sem

Digue palplanche de la plaine du Bastidon 23/2/22 12/7/22 5 mois 1 1 1 1 1Digue en terre de la plaine du Bastidon 13/7/22 29/11/22 5 mois 1 1 1 1Déversoir du Pansard 21/9/22 10/1/23 4 mois 1 1 1 1

Secteur Pansard aval Ducournau 11/1/23 23/11/23 227 jours 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Défrichement 11/1/23 17/1/23 5 jours

Installation chantier 18/1/23 7/2/23 3 sem 1Recalibrage du Pansard entre le pont Ducournau et le déversoir 8/2/23 25/7/23 6 mois 1 1 1 1 1Reprise du pont Ducourneau 1/9/23 23/11/23 3 mois 1 1 1

Secteur Pansard Cave - Ducournau 1/9/23 1/10/24 180 jours 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Défrichement 1/9/23 7/9/23 5 jours 1Installation chantier 8/9/23 28/9/23 3 sem

Reprise du pont de la cave coopérative 1/12/23 1/10/24 10 mois 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Secteur Pansard RD - Cave 24/11/23 4/7/24 160 jours 1 1 1 1 1 1 1 1Défrichement 24/11/23 30/11/23 5 jours 1Installation chantier 1/12/23 21/12/23 3 sem 1Recalibrage du Pansard entre le gue du pin de la commune et le pont de la cave22/12/23 6/6/24 6 mois 1 1 1 1 1 1Reprise du gué du pin de la commune 7/6/24 4/7/24 1 mois 1

Secteur Amont RD 2/9/24 6/6/25 200 jours 1 1 1 1 1 1 1 1 1Défrichement 2/9/24 6/9/24 5 jours 1Installation chantier 9/9/24 27/9/24 3 sem 1

Pluvial Bas Jasson 30/9/24 6/6/25 9 mois 1 1 1 1 1 1 1 1 1Recalibrage du Pansard secteur Bas Jasson 30/9/24 20/12/24 3 mois 1 1 1Digue secteur Bas Jasson 23/12/24 6/6/25 6 mois 1 1 1 1 1 1

Secteur NOTRE DAME 1/9/20 10/5/21 180 jours 1 1 1 1 1 1 1 1 1Défrichement 1/9/20 7/9/20 5 jours 1Installation chantier 8/9/20 14/9/20 1 sem

Création de la Riseberme secteur Notre Dame 26/1/21 19/4/21 3 mois 1 1 1Travaux de restauration écologique 20/4/21 10/5/21 15 jours 1

Secteur FROMENTIN 2/9/24 6/12/24 70 jours 1 1 1Défrichement 2/9/24 6/9/24 5 jours

Installation chantier 9/9/24 13/9/24 1 sem

Confortement de la berge du Maravenne 16/9/24 6/12/24 3 mois 1 1 1

Secteur PABOURETTE 1/9/24 15/12/24 280 jours 1 1 1 1Défrichement 1/9/24 8/9/24 5 jours 1Installation chantier 8/9/24 15/9/24 1 sem

Recalibrage du cours d'eau 15/9/24 15/11/24 2 mois 1 1Installation piège à embacles 15/11/24 15/12/24 1 mois 1

€

-

€

-

€

182,1

70

€

182,1

70

€

182,1

70

€

182,1

70

€

182,1

70

€

182,1

70

€

-

€

-

€

-

€ 1

,041,5

21

€ 1

,041,5

21

€ 1

,041,5

21

€

781,1

41

€

978,7

88

€

978,7

88

€

978,7

88

€

-

€

-

€

-

€

-

€

376,4

53

€

276,1

66

€

276,1

66

€

276,1

66

€

276,1

66

€

-

€

348,8

87

€

348,8

87

€

348,8

87

€

348,8

87

€

348,8

87

€

495,7

54

€

495,7

54

€ 1

,091,5

12

€ 1

,091,5

12

€

595,7

58

€

595,7

58

€

-

€

325,3

91

€

325,3

91

€

325,3

91

€

325,3

91

€

325,3

91

€

-

€

183,2

91

€

183,2

91

€

273,2

91

€

171,9

48

€

374,8

08

€

374,8

08

€

374,8

08

€

374,8

08

€

374,8

08

€

374,8

08

€

350,7

15

€

171,9

48

€

171,9

48

€

345,0

33

€

345,0

33

€

298,2

00

€

220,8

19

€

220,8

19

€

220,8

19

€

220,8

19

€

220,8

19

€

220,8

19

€

-

€

-

2020

4,217,582€ 1,324,917€

2021 2022 2023 2024 2025

4,922,454€ 5,790,889€ 3,034,531€ 3,931,726€

Planning AVP travaux - La Londe Les Maures

« Ce planning est indicatif, la date de démarrage des travaux dépendra de la date d’obtention des Arrêtés. »


135 / 184

5 Rubriques visées

L’évaluation environnementale et plus particulièrement l’étude d’impact a connu des évolutions législatives et réglementaires récemment avec la parution des textes suivants qui modifient le Code de l’environnement :

Ordonnance n° 2016-1058 du 3 août 2016 relative à la modification

des règles applicables a l’évaluation environnementale des projets,

plans et programmes,

Décret n° 2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des

règles applicables a l’évaluation environnementale des projets, plans

et programmes.

Dans le cadre du Décret n° 2016-1110 du 11 août 2016, plusieurs rubriques ont été visée pour le projet pour la demande d’examen au cas par cas (annexe à l’article R.122-2 du Code de l’Environnement). Ces rubriques sont les suivantes :

Tableau 8 : Rubriques retenues pour le projet

Rubrique(s) Intitulé(s) de la rubrique Elément du projet

inscrit dans l’examen cas par cas

Eléments projets à jour prenant en compte les évolutions projet suite

à la concertation du public

N° aménagement

sur cartes

Régime

Rubrique 10

Travaux conduisant à modifier le profil en long du

lit mineur

Longueur de cours d’eau du profil en long modifié sur le Pansard

et le Maravenne en aval de la confluence

estimé à 2,65 km,

Reprofilage du Pansard

- Sur 2,9 km

Elargissement du Maravenne -Sur 750 m

Elargissement du fossé (secteur Pabourette) –

Sur 300 m

Elargissement de certains gués et ponts

existants

Phase travaux : Aménagements 5,10, 11,13, 14, 15, 16, 19, 20

et 21 Cas par

cas Travaux conduisant à

modifier le profil en travers du lit mineur

Longueur de cours d’eau du profil en

travers modifié sur le Pansard et le

Maravenne en aval de la confluence estimé à

4,0 km

Consolidation ou protection des berges par

enrochement

Longueur de cours d’eau dont les berges sont confortées par

enrochement estimée à 465 m,

Linéaire total de berge consolidée via une

protection minérale de l’ordre de

1,5 km

Phase exploitation :

Aménagements

10, 11, 13 et 20


136 / 184





N° aménagement

sur cartes

Régime

Travaux dans le lit mineur d'un cours d'eau de nature à détruire les frayères de

la faune piscicole

Destruction de frayères à barbeau

(une selon les inventaires

faunes/flore)

Destruction d’une frayère à barbeau (aval

immédiat pont cave coopérative) : 35 m²

Impact de la frayère à barbeau en aval du pont

Ducournau : 70 m²

Total concerné : 105 m²

Phase travaux :

Aménagements 10, 13 et 16

Ouvrages et travaux ou activités conduisant à la

dérivation d'un cours d'eau

Longueur de dérivation du bras de

délestage du Maravenne estimé à

600 m

Dérivation des eaux pour travail à sec dans cours d’eau (100% du débit du cours d’eau)

Longueur de dérivation du bras de délestage du Maravenne estimé à 600

m

Phase travaux : Aménagements 5,10, 11,13, 14, 15, 16, 19, 20

et 21

Aménagement 1

Cas par cas

Rubrique 14

Travaux, ouvrages et aménagements dans les

espaces remarquables du littoral et mentionnés au 2

et au 4 du R. 121-5 du code de l'urbanisme.

Aménagements prévus au droit de la Pinède du Bastidon

Mise en place de palplanches et reprise

du sentier littoral

Aménagements 6a et 6b

Cas par cas

Rubrique 21

Ouvrages construits ou aménagés en vue de

prévenir les inondations et les submersions tels que

les systèmes d’endiguement au sens de l’article R. 562-13 du code

de l’environnement.

Tous les endiguements prévus

Création de digues en terre et mise en place de

digue en palplanches


Aménagements

6a, 6b, 7a, 7b et 17

+confortement de la digue existante 4

Cas par cas


137 / 184





N° aménagement

sur cartes

Régime

Ouvrages construits ou aménagés en vue de

prévenir les inondations et les submersions tels que

les aménagements hydrauliques au sens de

l’article R. 562-18 du code de l’environnement.

Création du chenal de délestage du

Maravenne au niveau du port, pose d’un dalot au niveau du pont Ducournau,

création d’un déversoir en amont immédiat de

la confluence au niveau de Pansard donnant ainsi lieu à

une zone d’expansion des crues au niveau

de la plaine du Bastidon et mise en place d’un piège à embâcles dans le

secteur amont (quartier Fromentin).

Recalibrage des cours d’eau,

Création de zones d’expansion des crues

Mise en place d’un piège à embâcles,

Création d’un chenal de délestage à l’Est du port,

Création d’un déversoir vers la plaine du

Bastidon,

Reprise des ponts et gués


tous les aménagements

exceptés 6a, 6b, 7a, 7b et 17

Cas par cas

Rubrique 25 Extraction de minéraux par

dragage marin Non mentionné

Teneur des sédiments extraits < seuil N1

< 500 000 m3/an

Non concerné

Rubrique 47

a) Défrichements soumis à autorisation au titre de

l’article L. 341-3 du code forestier en vue de la reconversion des sols

b) Autres déboisements en vue de la reconversion des

sols, portant sur une superficie totale, même

fragmentée, de plus de 0,5 hectare.

Défrichements d’une surface au total de

12,6 ha

Après consultation des Services Défrichement de la DDTM la surface des parcelles soumis à

autorisation de défrichement est portée

à 9,04 ha.

Un total de 13,74 ha subira des opérations de déboisements (y

compris les 9ha soumises à

autorisation)


tous les aménagements exceptés 1,2,

7a, 7b, 18 et 19

Cas par cas

L’examen au cas par cas a donné lieu à la décision de l’Autorité Environnement de réalisation de l’étude d’impact par arrêté n°AE-F09317P0243 du 23/08/2017 joint en Annexe 5. Le courrier en date du 06/07/2018, mentionnant les parcelles soumises à autorisation de défrichement après la saisine officielle du Service Agriculture Environnement et Forêt de la DDTM83 est joint en Annexe 18.


138 / 184

La plaine du Bastidon est à l’heure actuelle en grande partie exploitée.

Les projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements publics et privés qui, par leur nature, leurs dimensions ou leur localisation, sont susceptibles d'avoir des conséquences négatives importantes sur l'économie agricole font l'objet d'une étude préalable comprenant au minimum une description du projet, une analyse de l'état initial de l'économie agricole du territoire concerné, l'étude des effets du projet sur celle-ci, les mesures envisagées pour éviter et réduire les effets négatifs notables du projet ainsi que des mesures de compensation collective visant à consolider l'économie agricole du territoire. (Article L112-1-3 du Code rural et de la pêche maritime).

Font l'objet de l'étude préalable prévue au premier alinéa de l'article L. 112-1-3 les projets de travaux, ouvrages ou aménagements publics et privés soumis, par leur nature, leurs dimensions ou leur localisation, à une étude d'impact de façon systématique dans les conditions prévues à l'article R. 122-2 du code de l'environnement et répondant aux conditions suivantes :

-leur emprise est située en tout ou partie soit sur une zone agricole, forestière ou naturelle, délimitée par un document d'urbanisme opposable et qui est ou a été affectée à une activité agricole au sens de l'article L. 311-1 dans les cinq années précédant la date de dépôt du dossier de demande d'autorisation, […]

-la surface prélevée de manière définitive sur les zones mentionnées à l'alinéa précédent est supérieure ou égale à un seuil fixé par défaut à cinq hectares. […] (Article D112-1-18 du Code rural et de la pêche maritime).

Le projet a été soumis à étude d’impact après examen au cas par cas. En conséquence, il

n’est pas soumis à étude préalable au sens du Code rural et de pêche maritime.

Remarque importante : D’après l’article R122-17 du Code de l’Environnement, un Plan local d'urbanisme dont le territoire comprend en tout ou partie un site Natura 2000 fait l'objet d'une évaluation environnementale.

L’étude d’impact et l’évaluation environnementale feront l’objet d’un document commun. Ce dossier tiendra lieu d’évaluation environnementale pour la mise en compatibilité du PLU.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071367&idArticle=LEGIARTI000029581154&dateTexte=&categorieLien=cid




139 / 184

6 SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES

6.1 Orientations d’aménagement

Les orientations d’aménagement de lutte contre les inondations se sont basées sur l’étude des différents aménagements possibles dans le bassin versant. Les chapitres suivants analysent de ces aménagements et leurs effets (locaux et globaux) de façon à justifier les aménagements retenus par la suite.

Aménagement du bassin versant

6.1.1.1 Aménagement des versants

Des aménagements de versant (restanques) ont été testés sur les bassins-versant. L’outil de modélisation hydrologique a été utilisé pour tester ces effets :

Nos hypothèses de modélisation :

Aménagement de restanques dans les sous-bassins amont du Pansard (pas sur le

Maravenne, pour éviter de retarder la propagation et de synchroniser la pointe avec celle

du Pansard)

Hypothèse de prise en compte de l’effet de ralentissement dynamique des restanques

sur l’ensemble du bassin versant du Pansard (hypothèse majorant l’effet) : augmentation

de 10% et 25% du temps de réponse des bassins versants aménagés (2 tests)

Les résultats sur les débits de pointe (m3/s) du Pansard et du Maravenne en aval de la confluence sont présentés dans le tableau suivant :

Figure 49 : Tableau présentant les débits de pointe du Pansard et du Maravenne en aval de la

confluence

On note que les effets sont limités compte tenu de l’ampleur de l’aménagement (aménagement de l’ensemble des versants du Pansard) :

Amortissement Pansard de 7-8%

Désynchronisation des débits au niveau de la confluence Maravenne / Pansard

Effet maximum sur le Maravenne : 5%, soit environ 20 m3/s

Pansard

Pansard

avec

restanques

(hyp 10%)

Pansard

avec

restanques

(hyp 25%)

Marav ap

confluence

T = 2 ans 86 83 79

T = 5 ans 125 121 115

T = 10 ans 158 152 145 297 282 5%

T = 20 ans 193 186 178 364 346 5%

T = 30 ans 218 211 201 412 393 5%

T = 50 ans 243 234 224 459 438 5%

T = 100 ans 283 273 260 535 518 3%

Marav ap confluence (hyp

avec restanques haute

25%)

Maravenne

après

confluence

(m3/s) (m3/s)


140 / 184

• Ce qu’il faut retenir…

6.1.1.2 Zone d’Expansion de Crue

Dans le cadre des études hydrauliques, un recensement des sites favorables à l’expansion des crues en amont de la zone urbaine a été effectué.

Trois sites ont été identifiés sur le Maravenne :

Secteur de l’ancien lac Péniche

Secteur aval Tamaris

La plaine de Châteauvert. Ce secteur a une superficie bien plus importante et se trouve

en amont immédiat des secteurs à enjeux. Cette zone est la plus intéressante vis-à-vis

du gain hydraulique qu’elle peut générer

Aucun site n’a été identifié sur le Pansard

Figure 50 : Localisation des plaines étudiées attenantes au Maravenne

Plaine de

Château Vert

Secteur Péniche

Secteur aval

Tamaris

Compte tenu du faible effet des aménagements de type « ralentissement dynamique des

écoulements par aménagement de versant », même en considérant des aménagements

conséquents, ceux-ci ont été abandonnés dans la construction du programme d’aménagement


141 / 184

Des simulations ont été réalisées pour caractériser le gain potentiel sur ces zones d’expansion. Ces simulations montrent que le volume mobilisable en lit majeur est trop faible pour avoir un effet d’écrêtement, même localement, sur les débits de crue. Aussi ces aménagements n’ont pas d’impact en aval de la confluence.

N° 2a

Avantage et inconvénients- volume disponible trop faible pour

avoir un effet sur les débits en aval

Etat aménagé

Création de zones d'expansion des crues sur le Maravenne (en aval de la RD 92)

Crue janvier

Descriptif aménagementsEtat actuel

Particularités techniques

1- Création de digues en travers du lit

majeur pour ralentir et stocker les eaux

Accélération des écoulements dans le

lit mineur

Hauteurs d'eau en m

N° 2b

RAS

- possibilité d'aggravation du risque

- Effet modeste sur les inondations

- investissement et entretien important

- risque accru si crues exceptionnelles

Avantage et inconvénients

Optimisation de la ZEC de l'ancien lac

Péniche


Création de zones d'expansion des crues sur le Maravenne (Ancien lac péniche)

Crue janvier

Descriptif aménagementsEtat actuel Etat aménagé

Hauteurs d'eau en m


142 / 184

Ce qu’il faut retenir…

6.1.1.3 Barrages

Dans le cadre des études hydrauliques, un recensement des sites de rétention en amont de la zone urbaine a été effectué. Celui-ci est reporté en paragraphe 2.2.3.2.

Individuellement, l’exploitation de chacun de ces sites (création de barrages ou transformation de l’usage de la retenue) permet un écrêtement pour la crue de janvier 2014 relativement variable. Seul l’écrêtement de deux barrages est considéré comme significatif localement et globalement.

N° 2c

RAS




Création de zones d'expansion des crues sur le Maravenne (Entre la confluence avec le Tamary et la RD 92)

Crue janvier



Optimisation de la ZEC aval Tamaris


Etat aménagé

Hauteurs d'eau en m

Compte tenu de l’absence d’effet des aménagements de type « optimisation de zones

d’expansion de crue », ceux-ci ont été abandonnés dans la construction du programme

d’aménagement


143 / 184

Tableau 9 : Capacité d’écrêtement des différents barrages présents dans les bassins-versants étudiés

L’exploitation de l’ensemble des sites permet un écrêtement significatif sur chacun des cours d’eau (de l’ordre de -10%). En revanche après la confluence, le ralentissement de crue généré par les retenues, notamment sur le Maravenne, favorise la synchronisation des débits de pointe et augmente les débits débordés.

L’hydrogramme présenté ci-après montre le ralentissement de crue sur le Maravenne via la mise en place d’un nouvel ouvrage de rétention (en rouge) par rapport à l’état initial (en bleu).

Tableau 10 : Hydrogramme montrant le ralentissement de crue sur le Maravenne (état initial et état projet)

0

50

100

150

200

250

300

350

7:12 8:24 9:36 10:48 12:00 13:12 14:24

MARAVENNE

EI MAVARENNE EP MAVARENNE


144 / 184

Ce qu’il faut retenir…

6.1.1.4 Enjeux écologiques pressenties en secteur amont

L’ensemble des aménagements testés dans les versants amonts sont localisés hors emprise des

inventaires réalisés dans le cadre du projet. Toutefois, il apparait évident au vu des périmètres

de protection qu’ils recoupent [voir cartographie en page suivante] que les enjeux écologiques

ne seront pas moins importants que sur la partie aval, nettement plus urbanisée. Même si les

aménagements avaient été jugés efficaces d’un point de vue hydraulique, ils auraient très

certainement été au moins autant impactant d’un point de vue écologique que le programme

choisi.

N° 1

Routes à rehausser

Barrage de Camp Long sans effet

Barrage de Valcros 2 sans effet




- risque accru si crues exceptionnelles

Exploitation des 4 barrages et création de 3 rétentions

(3 barrages à Valcros, barrage de Camp Long, réstentions sur vallons de Tamary, Argentière et Vanades)



1- Barrages existants transformés en

barrage écrêteur de crue

2- Création de 3 barrages

supplémentaires de 10 m de haut


Etat aménagé

Hauteurs d'eau en m

La création de retenues d’eau dans le bassin versant a localement des effets positifs sur l’écrêtement.

En revanche, en aval de la confluence Maravenne / Pansard (secteur concentrant les enjeux), ces

retenues « synchronisent les débits de pointe des cours d’eau et augmentent les débordements sur

les secteurs à enjeux. Cette solution présente des risques et ne peut pas être maintenue dans le

programme d’aménagement


145 / 184

Synthèse Globalement, les tracés du Maravenne et Pansard ont peu évolués dans le temps, la plaine du Bastidon constituent depuis longtemps son espace de mobilité et une zone naturelle d’expansion de crues. L’exutoire historique a peu évolué du fait de la stabilité de l’estuaire dû à la présence du cordon dunaire littoral. Le développement de l’urbanisation a progressivement figé le cours du Maravenne sur un secteur proche de son tracé historique mais en limitant les zones d’expansions de crues.

Les analyses hydrologiques et hydrauliques, concernant les aménagements de rétention et/ou de ralentissement dynamique des écoulements en amont des secteurs à enjeux, montrent que pour la commune de la Londe Les Maures, les gains espérés ne sont pas à la hauteur des débits en jeu.

Effectivement, l’analyse montre que les solutions amont (écrêtement / expansion) ne sont pas suffisantes pour assurer l’objectif du projet. Elle met en évidence que le gain des rétentions amont est au mieux de 10% pour les débits (avec la mise en évidence d’effets négatifs liés au risque plus important de concomitance des crues du Pansard et du Maravenne).

Aussi, s’il est vrai que le mixage des solutions amont et aval aurait permis de limiter l’emprise de certains aménagements aval, cette réduction aurait été limitée (réduction de l’ordre de 10% des largeur de recalibrage ; 10→ 9m / 13m → 11,7m…) et n’aurait pas d’effets significatifs sur les impacts du projet sur le milieu. Aussi le mélange des solutions amont/aval risque de :

Créer des impacts supplémentaires puisqu’il faudrait ajouter les impacts de l’installation

d’une dizaine de barrage dans le bassin versant ;

D’augmenter le coût du programme et remettrait en cause la rentabilité du projet et son

financement.

NATURA 2000 –

DIRECTIVE HABITATS

La plaine et le massif des Maures


146 / 184

Le programme d’aménagement s’oriente donc vers des aménagements d’augmentation capacitaire d’évacuation des débits vers la mer (recalibrage, délestage…).

La situation géographique des secteurs à protéger (en bord de mer) permet de ne pas avoir à supporter les effets indésirables de ce type d’aménagement (augmentation des débits restitués à l’aval).

A la suite des études hydraulique, le projet proposé initialement aux différentes parties prenantes est présenté dans la cartographie ci-dessous :

Figure 51 : Programme d’aménagement initialement prévu


147 / 184

6.2 Evolutions du programme d’aménagement

Entre le programme d’aménagement issu des études de faisabilité et le programme retenu, des évolutions ont été apporté notamment au niveau de la plaine du Bastidon.

Le projet retenu constitue un compromis entre ces différents enjeux en présence (milieux humain, naturel, paysager et les facteurs économiques dont les activités agricoles). Ils font suite à des études poussées de plusieurs variantes.

Différentes variantes du projet testées

Espèces protégées

Etude hydraulique

Enjeux littoral

Protection de la

population

Enjeux agricole

Enjeux économique

Enjeux paysagers

Intégration du principe

ERC Eviter -Réduire -

Compenser


148 / 184

Evolutions dans la plaine du Bastidon

6.2.1.1 A l’échelle de la plaine du Bastidon

Au niveau de la plaine du Bastidon, l’étude de faisabilité hydraulique prévoyait initialement :

Un chenal de délestage du Pansard de 60m de largeur (un passage à 40m au niveau du

chemin du Pansard) entre le déversoir de dérivation et la mer (au niveau de la pinède du

Bastidon)

Un système d’endiguement afin de compléter le chenal et assurer la protection des enjeux

(hauteur max de 1m).

Compte tenu de la présence d’enjeux naturels et paysagers dans la plaine du Bastidon, le programme présenté au stade faisabilité génère des impacts trop importants sur le milieu naturel et le paysage. Effectivement, sur la plaine du Bastidon (cf. cartographie ci-après) :

Figure 52 : Cartographie présentant les enjeux environnementaux en présence sur la plaine sur Bastidon


149 / 184

Un certain nombre d’espèces protégées a enjeux forts ont été inventoriées

Dans le processus d’élaboration du projet, il est donc indispensable que le maître d'ouvrage

intègre l’environnement, et notamment les milieux naturels, dès les phases amont de choix des

solutions (type de projet, localisation, choix techniques, ...), au même titre que les enjeux

économiques ou sociaux.

D’une manière générale, les enjeux liés au milieu naturel identifiés lors des inventaires de terrain de 2016 réalisés par ECO-MED (voir détails en paragraphe 6.2.3) ont été intégrés dès la conception du projet (recalibrage en rive opposée des enjeux dans la mesure du possible, positionnement des emprises chantier sur les secteurs les moins vulnérables) ainsi que les prescriptions de l'Etat et des architectes conseils de l'Etat.

Des zones humides (critères cumulatifs végétation et pédologie) ont été mises en

évidence

Conformément au Code de l’environnement et à la politique du bassin en faveur des zones

humides, les Services de l’État s’assurent que les projets soumis à autorisation au titre des

articles L. 214-1 à L. 214-6 du Code de l’environnement sont compatibles avec l’objectif de

préservation des zones humides.

Trois exploitations agricoles sont en activité dans la plaine du Bastidon

Pour autant, l’agriculture prend une telle place dans l’économie de la Commune et étant reconnue

pour sa qualité, l’analyse des variantes a pris en compte l’exploitation des terres agricoles de la

plaine et le présent dossier s’attachera au même titre que toutes les autres thématiques à évaluer

l’impact du projet sur la filière agricole et les exploitations en présence en cherchant à les éviter

au possible et proposer des mesures de compensation acceptables en dernier recours.

La Pinède du Bastidon fait partie intégrante du site classé : La presque-île de Giens,

l’étang et les salins de Pesquiers

Les sites classés ne peuvent ni être détruits ni être modifiés dans leur état ou leur aspect sauf

autorisation spéciale.

Après concertation avec l’inspecteur des sites varois (DREAL) et les architectes conseils de l’état

(réunions le 15/12/2016, 12/10/2017, le 11/04/2018, et 30/05/2018), un projet tel que le canal de

60 m en site classé, conduisant à la destruction de la moitié de la Pinède n’a pas reçu l’aval des

services de l’État que ce soit dans le cadre de l’élaboration du projet de programme

d’aménagement pour lutter contre les crues et les inondations du Pansard et du Maravenne que

dans le cadre du PAPI pour le financement du projet par l’État et les institutionnels.

La Pinède du Bastidon est un espace remarquable du littoral (cette protection est

traduite par la présence du zonage NL au PLU) et contient des Espaces Boisés Classés,

Dans le sens où d’autres configurations impactant moins la Pinède du Bastidon sont

techniquement possibles tout en maintenant le niveau de protection visée, la nécessité technique

impérative dans ce secteur ne peut être démontré pour justifier la réalisation du canal de 60 m

jusqu’à la mer (Article L121-4 du Code de l’urbanisme).

D’autant que le classement en Espaces Boisés Classés interdit tout changement d'affectation ou

tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la

création des boisements


150 / 184

Des herbiers de Posidonies sont présents à proximité du littoral (20 - 30 m du trait de

côte).

La présence d’herbiers à proximité de la côte (20-30m) serait plus perturbée par la mise en place d’un nouvel exutoire d’eau douce en mer. D’autant que gérer un exutoire de 60 m de largeur et garantir son efficacité en période de crue est très compliqué et en particulier au regard de la dynamique sédimentaire et courantologie du secteur.


151 / 184

Fort d’une concertation complète des différentes parties prenantes du projet et en tenant compte des différentes réglementations et protections applicables à la plaine du Bastidon. Les variantes testées pour une occurrence de crue de type Janvier 2014 (crue de protection du projet) sont présentées dans la cartographie ci-après.

Figure 53 : Variantes étudiées testant différentes tailles de chenal dans la plaine du Bastidon (crues de janvier 2014)

Réf

PAPI

Sc 4a1

Réf.

PAPI

Sc 4a2

Réf.

PAPI

Sc 4a3

Chenal de 60m Etat initial crue

janvier

2014


152 / 184

La description de ces variantes et les différences de résultats/interactions sont présentées dans le tableau ci-dessous. Les cases indiquées en vert, représentent les variantes les moins impactantes pour les enjeux étudiés.

Intitulé Projet initial Chenal long (hors site classé) (apparentable au Sc4a1 PAPI)

Chenal intermédiaire

(apparentable au Sc4a2 PAPI)

Chenal court

(apparentable au Sc4a3 PAPI)

Longueur du chenal 60 m 25 m 25 m 25 m

Longueur du chenal Du Pansard à la mer Du Pansard à la Pinède du Bastidon Du Pansard au chemin du Pansard Uniquement le déversoir

Zones inondées Mise hors d’eau de la partie amont de la plaine Plaine inondée en totalité Plaine inondée en totalité Plaine inondée en totalité

Enjeux agricoles La partie aval de l’activité agricole et le secteur

naturel de la pinède du Bastidon restent inondables

Une grande partie des activités agricoles sont inondés

Les exploitations agricoles sont inondées avec des hauteurs d’eau plus

importantes qu’avec le chenal long

Les exploitations agricoles sont inondées avec des hauteurs d’eau plus importantes

qu’avec le chenal intermédiaire

Enjeux espèces protégées

Les enjeux faune-flore sont fortement impactés et aucun évitement n’a été intégré dans la

conception

Les enjeux faune flore sont largement impactés et très peu d’évitement a été

intégré dans la conception

Les enjeux faune flore sont largement impactés et peu d’évitement a pu être

réalisé

Les enjeux faune flore sont impactés mais des évitements d’enjeux fort liés à la flore

ont pu être intégrés

Enjeux vis-à-vis des zones humides en

présence

Les zones humides inventoriées en aval de la plaine du Bastidon sont fortement impactées

autant en phase travaux qu’en phase exploitation (la présence du chenal circonscrira

les zones humides en présence)

Les zones humides présentes en aval de la plaine du Bastidon sont

favorisées par l’apport d’eau dans la zone d’expansion des crues

Les zones humides présentes en aval de la plaine du Bastidon sont favorisées

par l’apport d’eau dans la zone d’expansion des crues

Les zones humides présentes en aval de la plaine du Bastidon sont favorisées par l’apport d’eau dans la zone d’expansion

des crues

Enjeux paysagers – site classé et espaces

boisés classés

Les enjeux paysagers sont fortement impactés (destruction de plus de la moitié de pinède)

Les enjeux paysagers sont peu impactés. L’emprise des travaux et

ouvrages nécessitant en phase travaux un défrichement et

consommant de manière définitive l’espace en site classé est réduit.

Les enjeux paysagers sont peu impactés. L’emprise des travaux et

ouvrages nécessitant en phase travaux un défrichement et consommant de

manière définitive l’espace en site classé est réduit.

Les enjeux paysagers sont peu impactés. L’emprise des travaux et ouvrages nécessitant en phase travaux un

défrichement et consommant de manière définitive l’espace en site classé est réduit.

Littoral

Création d’un nouvel exutoire en mer concentrant les écoulements d’eau en cas de

crues. Perturbation du milieu naturel en présence prévisible et entretient d’une telle

embouchure difficile à réaliser

Aucun nouvel exutoire en mer n’est créé dans la plaine du bastidon – la

zone d’expansion des crues jouera un rôle dans l’écrêtement des crues et

des apports de sédiments.

Aucun nouvel exutoire en mer n’est créé dans la plaine du bastidon – la zone d’expansion des crues jouera un rôle dans l’écrêtement des crues et des

apports de sédiments.

Aucun nouvel exutoire en mer n’est créé dans la plaine du bastidon – la zone

d’expansion des crues jouera un rôle dans l’écrêtement des crues et des apports de

sédiments.

Pièce 5 - Etude d’impact - Partie 1 Programme d’aménagement hydraulique de lutte contre les crues et les inondations du Pansard et du Maravenne -Commune de la Londe les Maures

153 / 184

Il avait également été envisagé, dans les études préliminaires, la création chenal de 60m de

largeur (un passage à 40 m au niveau du chemin du Pansard) s’arrêtant juste après le chemin

du Pansard mais cette option n’était également pas satisfaisante car :

Aucun évitement d’espèces protégées ne peut être effectué,

Le surcoût est estimé à 2 M€ supplémentaires (protection végétale) voire 4M€ si besoin

de recourir aux protections minérales soit 13 à 27 % du montant de travaux estimé en

phase AVP. Ce surcoût remettrait donc en cause l’analyse coût-bénéfice réalisée dans le

cadre du PAPI (présenté ci-après) et permettant le financement du projet.

Elle ne permet pas de mettre hors d’eau la totalité des exploitations agricoles.

Les écoulements, plus forts, en partie aval de la plaine ne sont pas compatibles avec la

vocation naturelle imaginée pour les terrains au nord du site classé. En effet, la création

de cette zone d’expansion des crues avait également pour volonté d’orienter

l’aménagement et le développement des usages vers des solutions permettant de

préserver les équilibres naturels et la biodiversité des milieux tout en y associant les

services rendus au plan notamment de la production de biodiversité, de l’expansion des

crues sur ce secteur remarquable qu’est la plaine du Bastidon.

La variante labellisée par l’État dans le PAPI est le projet alternatif dit du « chenal court »

(scénario SC4a3) correspondant à la réalisation d’un déversoir dans la plaine du Bastidon.

Comme le montre le tableau en page précédente, elle permet de ne pas remettre en cause

l’intégrité du site classé en présence, d’éviter au maximum les enjeux milieu naturel terrestres

(zones humides et espèces protégées) de limiter l’impact sur le milieu marin du côté de la Pinède

du Bastidon.

Mesure Ra1.1a : Évitement de la dénaturation des sites à enjeux environnementaux et

paysagers majeurs du territoire

Dans le chapitre suivant synthétisant l’analyse coût-bénéfice réalisée dans le cadre du PAPI

Côtiers des Maures nous verrons également qu’elle est la variante la plus rentable.

En revanche, il apparait que la variante choisie est la plus défavorable pour le milieu agricole.

Effectivement, la préservation des enjeux liés au milieu naturel au sens large et au paysage sont

antagonistes avec la préservation du maximum de terres agricoles. Le seul aménagement

qui aurait eu une réelle plus-value pour les exploitations agricoles est le scénario initial avec un

chenal de 60 m. Or au vu des résultats présentés en page précédente, cet aménagement ne peut

être retenu car il ne découle pas d’une nécessité technique absolue et impacte énormément

tous les autres enjeux en présence le paysage, les espèces protégées et l’espace remarques du

littoral par conséquent, le projet retenu constitue qu’elle constituera le meilleur compromis

possible au regard des différents enjeux (milieux humain, naturel, paysager et les facteurs

économiques dont les activités agricoles).

Les impacts du projet sur les exploitations agricoles sont à nuancer car à l’heure actuelle :

la plaine du Bastidon et donc les exploitations agricoles sont déjà localisées en zones

inondables,

La création de la zone d’expansion des crues ne la rend pas incompatibles avec l’exploitation

agricole.


154 / 184

Enfin, au niveau du déversoir (au nord de la plaine du Bastidon), la digue a été rapprochée au

plus possible de l’ouvrage pour empiéter le moins possible sur les zones agricoles contiguës.

C’est d’ailleurs sur ce secteur que le sentier sera déplacé en crête de digue pour limiter également

l’’emprise du projet.

Voir Mesure Ra1.1b : Redéfinition des caractéristiques du projet - en termes d’emplacement

6.2.1.2 A l’échelle de la pinède du Bastidon (Site Classé)

Réduction des emprises consommées

Initialement, dans la pinède du Bastidon, la réalisation de noues drainantes a été envisagée afin d’améliorer le ressuyage de la plaine dont le point bas se situe au Nord-Ouest du site classé. De plus, le « cordon dunaire » au sud de la plaine forme une « cuvette » au niveau de la Pinède. Il est nécessaire de drainer ce secteur pour éviter la stagnation prolongée des eaux.

Ce réseau de drainage était constitué de deux modelés de terrain situé de part et d’autre de la plaine (cf. cartographie ci-après).

Figure 54 : Cartographie des modelés de terrain projetés initialement dans la pinède du Bastidon

Leurs caractéristiques étaient les suivantes :

Caractéristiques Drain Est Drain ouest

Longueur 260 m 250 m

Hauteur De l’ordre de 40 cm De l’ordre de 90 cm

Largeur 10-11 m 13-14 m

Fil d’eau 0.4 -0.48 mNGF 0.35 mNGF


155 / 184

Après concertation avec la DREAL Paysage et malgré les insertions paysagères proposées par le paysagiste du projet (Atelier Locus), la présence de ces fossés a été remise en question en gardant toujours comme objectif de minimiser dans la mesure du possible l’impact du projet sur la pinède du Bastidon.

Des études supplémentaires ont alors été effectuées afin de pouvoir juger si ces fossés étaient impératifs au projet.

Le principal impact de la suppression de ces fossés est l’augmentation du niveau d’eau :

X=+ 7 cm pour suppression du fossé ouest,

X=+ 15 cm pour la suppression des 2 fossés.

Cette augmentation pourrait être compensée par une réhausse équivalente des digues en présence.

Compte tenu, des enjeux paysagers, cette alternative a été retenue au projet (suppression des fossés et rehaussement des digues).

Enfin, dans la démarche de limitation des emprises travaux et aménagements au niveau de la pinède du Bastidon, les digues de protection de enjeux prévues en terre ont été remplacées par des rideaux de palplanche. Le surcoût de ce choix d’aménagement est estimé à 900 000 € (soit environ le double du prix initial).

Effectivement, ces digues permettaient d’un point de vue fonctionnel de sécuriser les riverains et les usagers, mais leur taille (emprise et volumétrie) posait une problématique importante par rapport à leur insertion et à leur traitement, en particulier au niveau de la pinède du Bastidon.

L’emprise de ces digues étant trop impactante (16 m de large) par rapport à la végétation existante, en particulier les pins parasols (entre 80 et 100 sujets touchés par le travaux), le projet hydraulique et paysager s’est orienté sur le choix des palplanches.

Figure 55 : Coupe envisageant la création d’une digue de protection sur une largeur d’environ 14 m associé au fossé


156 / 184

Figure 56 : Coupe envisageant une digue de protection sur une largeur d’environ 16 m (sans les fossés)

Ainsi la largeur de l’emprise impactée à terme dans la pinède du Bastidon passe d’une vingtaine de mètres à 1 m environ. En phase travaux 3 m environ de part et d’autre des palplanches devront être ponctuellement impactés mais cet impact ne sera que temporaire.

Voir Mesure Ra1.1a : Évitement de la dénaturation des sites à enjeux environnementaux

et paysagers majeurs du territoire

Le positionnement du système d’endiguement doit être réalisé au plus près des enjeux humains. Toutefois dans l’étude d’avant-projet du programme d’aménagement un positionnement fin des digues a permis d’éviter un secteur contenant un Espace boisée classé au nord-ouest de la pinède du Bastidon et d’une manière générale maximum d’arbres (cf. cartographie ci-dessous).

Figure 57 : Adaptation du tracé de la digue aux enjeux environnementaux.

Voir Mesure Ra1.1a : Évitement de la dénaturation des sites à enjeux environnementaux

et paysagers majeurs du territoire


157 / 184

De même, au niveau du déversoir (au nord de la plaine du Bastidon), la digue a été rapprochée

au plus possible de l’ouvrage pour empiéter le moins possible sur les zones agricoles contiguës.

C’est d’ailleurs sur ce secteur que le sentier sera déplacé en crête de digue pour limiter également

l’’emprise du projet.

Voir Mesure Ra1.1b : Redéfinition des caractéristiques du projet - en termes d’emplacement

Evolution en aval de la confluence

6.2.2.1 Augmentation capacitaire du Maravenne

En aval de la confluence du Maravenne et du Pansard, le cours d’eau est contraint sur ses deux

rives par la présence de lotissements. L’augmentation capacitaire de ce tronçon est limitée

à la reprise du profil en travers en lieu et place du cheminement piéton présent en rive gauche

(chemin des Amanites).

La reprise de ce profil permet de porter la capacité de ce tronçon à 350 m3/s Au droit du port, le

Maravenne a actuellement une capacité de l’ordre de 180-200 m3/s (largeur de l’ordre de 25 m).

De plus, le gué du port génère d’importants débordements et limite le débit dans le Maravenne

en aval (de l’ordre de 50 m3/s).

Sur la partie aval du tronçon étudié au droit du port, l’étude de faisabilité hydraulique prévoyait :

Scénario 1 : Le recalibrage du Maravenne sur une largeur de 40m jusqu’à la mer.

Ou

Scénario 2 : La création d’un chenal de délestage en parallèle du port de 40 m de largeur

sans modification du Maravenne (conservation du gué actuel)


158 / 184

Figure 58 : Cartographies présentant les scénarios 1 et 2 et les enjeux liés au milieu naturel en

présence


159 / 184

Pour assurer une continuité au recalibrage réalisée plus en amont sur ce tronçon, permettant le

transit d’un débit de l’ordre de 350 m3/s, la largeur du tronçon aval doit être portée à 40 m. Cela

impliquerait le déplacement du port. Cette solution, en plus d’impacter le coût du projet (surcout

lié au déplacement du port estimé à 3-4M€), nécessiterait des études techniques lourdes et des

procédures réglementaires supplémentaires dont l’objectif : la protection contre les

populations est très urgente au vu de la vulnérabilité actuelle des habitants vis-à-vis des

phénomènes de crues.

Le scénario 1 a donc été écartée. Un autre scénario hydrauliquement équivalent au scénario 2 a ensuite été étudié afin de limiter l’ampleur des aménagements projetés. Le scénario 3 : la création d’un chenal de dérivation du port de 25 m incluant la reprise du gué du port. Dans ce cas, le chenal de dérivation et le lit actuel du Maravenne participe à augmenter l’évacuation actuelle des crues.

En ce qui concerne l’aspect financier de ces deux scénarios, ils sont sensiblement équivalents

(5.8 M€). En effet, les montants liés au remplacement du gué du port compensent les économies

liées à la diminution de la largeur du chenal.

Par conséquent, dans le but d’éviter au maximum les enjeux faune flore en présence et

également les défrichements, la scénario 3 a été retenue. Elle permettra de limiter l’emprise du

chenal et donc d’éviter la plupart des enjeux liés au milieux naturel en présence de part et d’autre

du chenal présenté (cf. cartographie ci-après).

Mesure Ra1.1b : Redéfinition des caractéristiques du projet - en termes d’ampleur

D’un point de vue paysager, le projet proposé était initialement celui présenté dans la coupe ci-

dessous permettant de conserver au maximum les arbres existants.

Après conciliation de l’ensemble des enjeux et dans le but de trouver un juste milieu entre

conserver un gradient hydraulique intéressant lié au cours d’eau et conserver le maximum

d’arbres un nouveau projet a été proposé (voir ci-dessous) :


160 / 184

NB : Les plantations et les arbres à proximité du système d’endiguement ne seront pas

maintenues d’un point de vue sécurité.

6.2.2.2 Création d’un nouvel exutoire en mer

A ce stade de l’étude, la réalisation d’épis en mer d’une longueur de 40 m été envisagée afin

de limiter l’entretien du nouvel exutoire créé.

Une étude a été réalisé afin de justifier la nécessité de création de nouveaux ouvrages en mer.

Il s’avère que ces ouvrages ne sont pas strictement nécessaires et peuvent être évités via la

réalisation d’un entretien régulier (dragage en mer).

Du point de vue de la dynamique hydro-sédimentaire déjà très perturbée dans le secteur, une

étude a été réalisée pour déterminer l’impact de la création des épis en mer (cf. Annexe 2). De

ce point de vue-là, les ouvrages transverses projetés devraient permettre de limiter la dérive

littorale, en condition d’Est (qui est la plus problématique sur le secteur), le long de la plage et

limiter également l’effet d’ascenseur lorsque la dérive rencontre la digue Est de port Maravenne.

L’ouvrage projeté aura donc pour effet de limiter l’érosion du sable sur la plage et donc de limiter

les besoins en rechargement. La plage se trouvera en fait dans une situation de « casier » entre

la digue Est de port Maravenne et l’ouvrage projeté.

La création d’un nouvel exutoire en mer peut potentiellement impacter le milieu marin de proximité et plus particulièrement les herbiers de Posidonies.

Même si leur présence est inventoriée à environ 100 m de la côte, la création de deux épis en mer aura pour effet :

Chenaliser les écoulements d’eau douce jusqu’à 40 m de la côte de manière continue,

Perturber la bathymétrie de l’embouchure au niveau de la fin des épis en mer.

Malgré leurs distances au nouvel exutoire (60 m), les herbiers peuvent être impactés par le rejet d’eau douce et les dépôts sédimentaires.


161 / 184

Figure 59 : Localisation des herbiers de Posidonies dans la zone d’étude

Une étude spécifique sur le fonctionnement de l’embouchure a donc été menée en parallèle afin

de vérifier la nécessité d’épis en mer dans l’objectif de protection contre les crues (cf. Annexe

2).

Il ressort de cette étude que vis-à-vis des objectifs de protection du programme d’aménagement hydraulique des cours d’eau de la Londe les Maure, les épis du chenal ne sont pas nécessaires, tant que l’exutoire en mer est surveillé et dragué dès que nécessaire.

Au final, le fonctionnement du nouvel exutoire en mer sera le suivant :

Lors de sa mise en place, pendant chaque épisode de crues et après les opérations de

dragages d’entretien : le nouveau chenal jouera son rôle de délestage. Et rapidement, la

dynamique sédimentaire de la mer (houle et courantologie du secteur) sera à l’origine de la

création d’un bouchon de sédiments marins a l’exutoire du chenal,

Lorsque le bouchon de sédiments sera formé : les écoulements transiteront à 100% via

l’exutoire actuel côté port : comme cela se passe à l’heure actuelle.

D’autant que dans les années 1950, un deuxième exutoire se formait naturellement à

l’emplacement de l’aménagement projeté (cf. Figure 37).

Le choix de ce fonctionnement permet non seulement d’éviter la création de nouveaux ouvrages

en mer mais aussi l’écoulement des eaux dans le chenal de dérivation aux périodes de crues. La

variante initiale aurait été à l’origine d’un impact plus fort en phase travaux (durée, ampleur et

emprise des travaux en mer augmentées) mais aussi et surtout en phase exploitation

(augmentation de l’utilisation du chenal de dérivation : apport supplémentaire d’eau douce et de

sédiments via le nouvel exutoire).

D’un point de vue paysager, éviter le recours à un nouvel ouvrage en dur sur le littoral est

également important.

Mesure Ra 1.1b : Redéfinition des caractéristiques du projet - en termes d’ampleur

60m

Epi en

mer


162 / 184

Intégration des enjeux écologique dans le tracé et l’emplacement des aménagements

D’une manière générale, les enjeux liés au milieu naturel identifiés lors des inventaires de terrain de 2016 réalisés par ECO-MED ont été intégrés dès la conception du projet (recalibrage en rive opposée des enjeux dans la mesure du possible, positionnement des emprises chantier sur les secteurs les moins vulnérables) voir quelques exemples dans les extraits cartographique ci-dessous des enjeux évités par ajustement fin du projet.

Aménagement 10 :

Recalibrage en rive opposée


163 / 184

Aménagement 9 :

Déplacement du déversoir


164 / 184

Aménagements 7 b et 9 :

Longueur du déversoir et

positionnement de la digue


165 / 184

Aménagement 7 a :

Tracé de la digue modifié


166 / 184

Aménagements 1 et 4 :

Ajustement du tracé de la

digue reconstruite et de la

courbure du canal de

dérivation créé


167 / 184

Aménagement 1 :

Ajustement du canal de

dérivation créé


168 / 184

6.3 Analyse Cout-Bénéfice PAPI Côtiers des Maures

Une analyse Cout-Bénéfice a été réalisée dans le cadre du PAPI Côtiers des Maures afin de

définir la « rentabilité » du projet.

Les principaux scénarios testés concernent essentiellement les parties aval du projet et

également la reprise des ponts (cf. tableau ci-après).

Nom Recalibrage cours d’eau

Reprise des ponts

Chenal du port

Déversement Bastidon

Autre Coûts

2a0 oui oui Oui

40m non

Reprise pont blanc

13.9M€

2b0 oui non Oui

40m non

Reprise pont blanc

11.7M€

3a1 oui oui Oui

40m

Oui

chenal court - 16.3M€

4a1 oui oui Oui

25m

Oui

chenal court - 16.9M€

4a2 oui oui Oui

25m

Oui

chenal Moyen - 17.5M€

4a3 oui oui Oui

25m

Oui

chenal long - 20.1M€


169 / 184

Les deux premiers scénarios (2a0 et 2b0) n’incluent pas d’aménagement dans la plaine du

Bastidon et prennent en compte la reprise du Pont Blanc (cf. cartographie ci-après).

Figure 60 : Cartographies des scénarios 2a0 et 2b0

Les autres scénarios testent différentes caractéristiques de chenal dans la plaine

(cf. cartographies Figure 53).

Les principaux résultats de cette analyse sont présentés dans le tableau suivant :

Paramètre considérés 2a0 2b0 3a1 4a1 4a2 4a3

Nombre (moyen annuel)

d’habitants protégés par le projet 446 429 807 820 820 820

Nombre (moyen annuel)

d’emplois protégés par le projet 3 3 4 4 4 4

Nombre de véhicules protégés

pour Q2014 0 0 1771 7154 7154 7154

Capacité des établissements

sensibles (nb de personnes

protégées pour Q2014)

750 750 2385 2385 2385 2385


170 / 184

Les résultats de cette analyse sont traduits en coûts liés aux dommages par enjeux étudiés et

par variante. La colonne ACT représente les coûts évalués en situation actuelle (sans

aménagement). Ces dommages sont présentés dans le graphique ci-dessous :

Figure 61 : Graphique présentant les dommages annuels par enjeu et par variante (Source : PAPI : Côtiers des Maures)

La comparaison des variantes d’aménagements testées permet de mettre en évidence

l’antagonisme des dommages évités pour le milieu agricole avec les autres thématiques étudiées.

Figure 62 : Comparaison des variantes d'aménagement selon les indicateurs AMC ((Source : PAPI Côtiers des Maures)


171 / 184

En synthèse, l’analyse cout bénéfice du PAPI permet de tirer des premières conclusions pour ce qui est de la rentabilité du projet :

Il est indispensable d’envoyer les eaux dans la plaine du Bastidon

Dans la plaine du Bastidon, plus le chenal est long et large :

moins le secteur agricole est impacté,

moins le programme d’aménagement est « rentable » d’une manière générale pour toutes

les autres thématiques étudiées.

Du point de vue de l’efficacité et des dommages liés aux inondations, le choix du scénario 4a1 (chenal court) apparait comme la variante la plus rentable. Ce résultat est en accord avec l’analyse menée en paragraphe précédent et donc le projet retenu.

6.4 Evolution du projet suite à la concertation du publique

Au cours de l’élaboration du projet, des outils d’information et de communication ont été développés afin de permettre au plus grand nombre de personnes d’exprimer leur avis et prendre connaissance du projet de lutte contre les inondations. La concertation s’est déroulée du 13 septembre 2017 au 20 octobre 2017 afin de laisser un temps raisonnable aux habitants pour formuler leurs remarques et a réuni près de 500 personnes.

Un bilan de cette concertation a été établi et est annexé au dossier. Cette concertation a été à l’origine de modifications/adaptations de projet sur certains secteurs. Ces modifications sont détaillées dans les paragraphes suivants.

Evolution Secteur Notre Dame les Maures Sur le secteur de Notre-Dame-les-Maures, le programme d’aménagement initial prévoyait la

création d’une Zone d’Expansion des Crue (ZEC) de 10 m de large en rive droite du Pansard (au

niveau des terrains rachetés par l’Etat). Cet aménagement permettait de limiter les niveaux d’eau

sur le secteur. Néanmoins pour une crue de type janvier 2014, les habitations les plus proches

du cours d’eau restaient inondées.

Le programme a été modifiée de façon à exploiter davantage les parcelles appartenant à l’Etat

pour maximiser l’emprise de la ZEC mettant ainsi hors d’eau l’habitation en aval immédiat en rive

gauche.

Figure 63 : Parcelles concernées par la ZEC sur le secteur de Notre Dame Des Maures


172 / 184

Cette emprise supplémentaire permet de mettre hors d’eau les habitations en rive gauche pour

un événement type janvier 2014. En revanche, des débordements persistent sur la route d’accès

au hameau de Notre Dame.

Figure 64 : Zone inondée avec la reprise de l'aménagement envisagé sur le secteur de Notre Dame Des Maures.

Intégration des enjeux liés au milieu aquatique

Afin d’améliorer la continuité écologique dans les cours d’eau du Maravenne et du Pansard, un chenal d’étiage est ajouté aux tronçons dont la section est à reprendre.

Ce chenal d’étiage est dimensionné pour le transit du débit moyen (module) des cours d’eau. L’estimation du module est estimée à 10l/s/km² de bassin (moyenne basée) sur les mesures réalisées sur les cours d’eau voisins (source Banque Hydro).

En fonction des surfaces des deux bassins-versants concernés, les modules estimés sont les suivants :

Cours d’eau Surface

BV Module

Pansard 31 km² 311 l/s

Maravenne amont 41 km² 412 l/s

Maravenne aval 72 km² 723 l/s

Le cours d’eau du Pansard est soumis à des conditions de sècheresse sévères en été avec un asséchement partiel du cours d’eau. Cet effet limite l’habitat du Barbeau à certains secteurs en cuvette, dotés d’une profondeur d’eau suffisante pour la survie voire la reproduction des individus.


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Lors des inventaires sur le milieu naturel, 3 secteurs présentant ces caractéristiques ont été repérés : le secteur amont (Bas Jasson), le franchissement du pont de la cave coopérative et le secteur Ducournau.

Récapitulatif des paramètres favorables à la reproduction du Barbeau méridional :

Paramètres Grandeurs favorables à la reproduction du Barbeau

méridional

Vitesse de courant

28-43 cm/s

Dans tous les aménagements il faudra éviter une vitesse

d’eau supérieure à 2,5 m/s.

Substrat du fond du lit Graviers ou cailloux de 4-20 mm.

Dans zones de frayères 60 cm afin d’éviter des assèchements pendant la période

de reproduction

Profondeur du chenal

d’étiage Tirant d’eau au moins > 10 cm.

En conséquence, les caractéristiques du lit d’étiage dimensionnés pour les modules sont présentées dans le tableau ci-après :

Caractéristiques du lit d’étiage

Pansard Maravenne (aval

confluence)

Débit (module) 311 l/s 723 l/s

Longueur 2700 ml 300 ml

Pente 0,4% 0,2%

Hauteur 30 cm

Largeur 1,3-3,1 m 5,4-7,2 m

Vitesse 0,46 m/s 0,38 m/s

Dans ces secteurs, les aménagements seront réalisés en prenant en compte les préconisations suivantes :

Secteur amont (Bas Jasson) : En liaison avec le chenal d’étiage de 30 cm de profondeur, il

est prévu la réalisation d’une cuvette de 60 cm de profondeur. Quelques enrochements

seront réalisés dans les berges situées au nord afin de créer des zones de refuge.

Concernant la granulométrie, le fond du lit devra être constitué de graviers ou de cailloux de

4-20 mm (gravières).


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Figure 65 : Aménagement 12a - Restauration de l’habitat a Barbeau secteur amont RD98

Secteur de la cave coopérative : il s’agit de profiter de la fosse de dissipation du pont pour

faire une cuvette. Le chenal d’étiage traversera la cuvette. La rampe précédant la cuvette

devra être aménagée en maintenant le chenal d’étiage. De cette manière nous garantirons

une hauteur d’eau de 15 à 60 cm et une vitesse de 1,15 m/s.

Figure 66 : Aménagement 12b - Restauration de l’habitat a Barbeau en aval du pont de la cave

coopérative

Secteur en cuvette de 60

cm de profondeur

Chenal d’étiage de 30

cm de profondeur

Rampe


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Secteur Ducournau : Il s’agit de profiter des enrochements en coude pour créer des zones

de refuge. Une cuvette de 60 cm de profondeur sera réalisée près du chenal d’étiage.

Figure 67 : Aménagement 12c - Restauration de l’habitat a Barbeau en aval du pont Ducournau

Intégration des interactions avec le réseau pluvial au niveau de la Baie des Iles

Le programme d’aménagement initial prévoyait la traversée de la digue Est de la plaine du Bastidon par le réseau pluvial (canal béton) longeant le secteur de la Baie des Iles. Un clapet anti retour évitait la remontée des eaux de la plaine du Bastidon (en cas de crue) vers les lotissements. En revanche, la présence du clapet impliquait le risque que le réseau pluvial ne trouve pas d’exutoire (dysfonctionnement, niveau d’eau trop important dans la plaine du Bastidon…).

La modification du programme d’aménagement a consisté en la séparation des eaux du réseau pluvial (qui garde son tracé actuel) et des eaux de la plaine du Bastidon. La digue Est de la plaine, est alors prolongée jusqu’à l’exutoire du réseau pluvial en mer.

Intégration des interactions avec le réseau pluvial au niveau du secteur du Bas Jasson

Le programme d’aménagement initial prévoyait la création d’une digue de protection rapprochée des enjeux du secteur Bas Jasson. Cette digue avait pour effet de constituer une zone protégée dont le seul exutoire pluvial était le passage à travers la digue d’un réseau pluvial muni d’un clapet anti retour. Or la présence du clapet implique le risque que celui-ci soit fermé (dysfonctionnement, niveau d’eau trop important du Pansard…), et l’inondation de la zone protégée par la digue par les ruissellements interceptés. Ce risque est d’autant plus marqué que la surface du bassin versant intercepté par la zone protégée est importante.

La modification du programme d’aménagement a consisté en :

La maitrise des eaux de ruissellement interceptée par le secteur protégé de Bas Jasson

en prévoyant un réseau de collecte des ruissellements le long du chemin de la Jouasse,

Le déplacement de la digue nord pour le maintien de l’activité actuelle,

Le déplacement de l’habitation au nord de la digue.


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Limitation des secteurs recalibrés En ce qui concerne le Pansard, un tronçon recalibré supplémentaire de 500 m avait été envisagé au départ (cf. figure ci-après). Après concertation, ce tronçon a été retiré du programme permettant ainsi de limiter la réalisation de travaux impactant dans le Pansard tout en continuant d’éviter les débordements en rive gauche.

Ce secteur, en amont de l’avenue Henri Matisse, où les surfaces granulométriques favorables au développement de frayères sont les plus importantes, notamment dans les successions de type plat lent / chenal lotique et plat lent / radier, qui représentent la majorité du linéaire de ce tronçon très homogène du point de vue morphologique sera donc évité, réduisant ainsi l’impact initial du programme d‘aménagement (voir cartographie ci-après).

A noter que lors des inventaires piscicoles réalisés par la Maison Régionale de l’Eau en 2016, des alevins de barbeau méridional avaient été capturés sur ce secteur.

Projet d’aménagement

initial

Projet d’aménagement

adapté

QJanvier2014

Etat initial

QJanvier2014

Etat aménagé initial

QJanvier2014

Etat aménagé adapté

Figure 68 : Adaptation du programme d'aménagement des travaux


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Figure 69 : Répartition des SGF le long du tronçon reconnu (Dossier CNPN)

Mesure Ra1.1b : Redéfinition des caractéristiques du projet - en termes d’ampleur


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6.5 Synthèse

Synthèse de l’analyse menée

Une synthèse de l’analyse des variantes présentée dans les chapitres précédents est réalisée dans le tableau en page suivante.


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Intitulé

Aménagement des versants amont : restanques, ZEC, Barrages amonts

Projet initial :

- Digues et fossés en site classé

- Chenal long avec embouchure en mer,

- Canal de délestage du Maravenne à 40 m et pas de création du pont au niveau du port

- Création de deux épis en mer

Programme d’aménagement retenu avec variante sur longueur du chenal :

- Palplanches et fossés retirés en site classé

- Chenal de délestage du Maravenne réduit et reprise du gué du port

- -Suppression des épis en mer,

- Création des frayères à barbeaux et chenal d’étiage

Chenal long

(hors site classé)

Chenal intermédiaire

(hors site classé) Chenal court

Protection de la population - ++ ++ ++ ++

Enjeux agricoles

-1 - - -- --

Enjeux espèces protégées terrestre

-1 --- --- --- -

Enjeux faune piscicole

-1 -- + + +

Enjeux vis-à-vis des zones

humides en présence

-1 --- + + +

Enjeux paysagers – site

classé et espaces boisés

classés

-1 --- -- -- -

Enjeux milieu marin

-1 --- - - -

1 Cette variante ne satisfaisant pas à l’objectif principal du projet : la protection des la population aucune étude complémentaire n’a été menée sur les autres thématiques.


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Présentation du projet retenu

Les aménagements et les travaux ont été réfléchis à l’échelle du bassin de risque en tenant compte des différents enjeux (environnement, personnes, biens, activités, etc.). Plusieurs variantes d’aménagements ont été étudiées en prenant en compte les coûts, les bénéfices, les contraintes, et leur efficacité. Ainsi, les travaux et les aménagements envisagés dans la plaine du Bastidon, sur la commune de la Londe-les-Maures, ont été débattus notamment avec les services de l’Etat (préfecture, DDTM, DREAL PACA…). Initialement, il été envisagé de construire un chenal de délestage en rive droite du Pansard qui devait traverser la plaine jusqu’à la mer.

Au final, le projet de protection de la commune de la Londe se décline à travers plusieurs aménagements le long du Pansard et du Maravenne. Le projet retenu s’apparente à la variante 4a1 étudiée dans le PAPI et intègre les modifications issues de la concertation du publique (cf. Pièce 15).

Depuis l’amont, les aménagements prévus sont les suivants :

Amont RD98 : Recalibrage du Pansard en amont de la RD98 (Aménagement 16),

l’endiguement du secteur Bas Jasson (Aménagement 17) et l’interception des ruissellements

par la création d’un réseau pluvial sous la route de la Jouasse (Aménagement 18);

RD98 – cave coopérative : Recalibrage du Pansard entre la RD98 et la cave coopérative

(Aménagement 14) et reprise du gué du pin de la commune (ancien gué de la forge)

(Aménagement 15) et du pont de la cave coopérative (Aménagement 13) ;

Pont Ducournau : la création d’une nouvelle ouverture du pont Ducournau (Aménagement

11) ;

Pont Ducournau – Déversoir : Recalibrage du Pansard entre le pont Ducournau et le

déversoir (Aménagement 10) ;

Plaine du Bastidon

Création d’un déversoir vers la plaine du Bastidon (Aménagement 9)

Création d’endiguement de protection des enjeux de part et autre de la plaine du Bastidon

Une digue à l’ouest (Aménagement 7a) et des palplanches dans la

continuité sur l’emprise du site classé (Aménagement 6a)

Une digue à l’est avec un déversoir fonctionnant pour la crue de

protection pour protéger le centre-ville (Aménagement 7b) et des

palplanches dans la continuité sur l’emprise du site classé (Aménagement

6b)

Maravenne

Recalibrage du Maravenne entre la confluence avec le Pansard et le chenal de délestage

(Aménagement 5) ;

Maintien et confortement de la digue de protection des enjeux en rive gauche du

Maravenne (Aménagement 4) ;

Création d’un bras de délestage sur la partie terminale du Maravenne (Aménagement 1) ;

et d’une passerelle piétonne pour permettre son franchissement (Aménagement 3) ;

Reprise du gué du port (Aménagement 2).


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Les aménagements envisagés sur les secteurs de Notre Dame des Maures, Pabourette et

Fromentin sont spécifiques à ces secteurs :

Notre Dame des Maures (Aménagement 19) : sur ce secteur, la crue de janvier 2014 a

mis en évidence la vulnérabilité des parcelles construites en rive droite du Pansard (les

maisons présentes ont été démolies par les services de l’Etat). L’objectif de

l’aménagement de ce secteur est de créer une zone d’expansion des crues afin de limiter

les niveaux d’eau impactant les habitations en rive gauche.

Pabourette (Aménagement 21) : Le secteur de Pabourette a été fortement inondé en

2014. On note que le fonctionnement hydraulique du secteur a été fortement influencé

par l’obstruction de la conduite traversant la RD98 et par les dimensions réduites du

réseau hydrographique. Les aménagements sur ce secteur visent à augmenter la

capacité du réseau hydrographique (doublement de la largeur) et surtout limiter le risque

d’embâcle important de ce secteur sur la conduite sous la RD98 (installation d’un piège à

embâcle).

Tronçon entre le pont Bender et le pont de la RD98 (Aménagement 20) : Suite aux

inondations de 2014, la berge rive droite du Maravenne s’est érodée et met en péril la

maison de la propriété Fromentin. La reprise et le confortement de la berge sont

nécessaires.

Sur le secteur de Notre-Dame-Les-Maures au nord-est de la Commune, l’aménagement 19 (cf. figure ci-dessous) permet également d’abaisser l’impact local du débordement du Pansard et fera l’objet d’une restauration écologique.

Ce secteur a été très touché par les inondations de 2014 et les parcelles concernées ont été rachetées par l’Etat via le Fond Barnier. A l’heure actuelle, toutes les habitations ont été déposées, le terrain est en friche.


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Séquence ERC : Évitement « amont » (stade anticipé)

La prise en compte de l’environnement doit être intégrée le plus tôt possible dans la

conception d’un projet.

Les lignes directrices sur la séquence ERC définissent la mesure d’évitement comme étant une

« mesure qui modifie un projet ou une action d’un document de planification afin de supprimer un impact négatif identifié que ce projet ou cette action engendrerait ».

Une même mesure peut selon son efficacité être rattachée à de l’évitement ou de la réduction : on parlera d’évitement lorsque la solution retenue garantit la suppression totale d’un impact. Si la mesure n’apporte pas ces garanties, il s'agira d'une mesure de réduction.

Dans la réalité et concernant les milieux naturels, il s’agira systématiquement d’une mesure de réduction sauf par exception, s’il est possible de démontrer l’absence totale d’impact sur l’espèce considérée le reste de l’année. Les mesures de réduction du projet liées au milieu naturel sont présentées en paragraphes 10.3, 10.4, 11.3, 11.4 de la partie 2 de l’étude d’impact.

Dans le Guide d’aide à la définition des mesures ERC – CEREMA (Janvier 2018), une clef de classification est présentée et retient notamment la prise en compte des mesures prévues avant détermination de la version du projet tel que présenté dans le dossier de demande (stade des réflexions amont, études d'opportunité ou études amont, études préalables, comparaison des différentes variantes, des scénarios d’implantation du projet, des différentes solutions d'aménagement, d’emprises du chantier et des installations, ouvrages et activités définitives, etc.) : Mesure d'évitement « amont » E1. Dans la même démarche ici et dans la mesure où ces premières mesures ne permettent pas la suppression totale des impacts d’un point de vue paysager et écologique, nous parlerons de mesure de Réduction.

L’examen des solutions de substitution présenté dans le présent paragraphe constitue la première étape de la séquence Eviter Réduire Compenser et permet de retenir les mesures suivantes :

Mesures Intitulé Descriptif succinct N°

Mesures

E R C A

Évitement des sites

à enjeux

environnementaux

et paysagers

majeurs du territoire

Éviter la dénaturation d’un ensemble paysager cohérent :

La variante du chenal de 60 m aurait dénaturé la pinède du

Bastidon.

La variante du chenal aurait détruit directement des espèces à

enjeux forts.

Adaptation du tracé du système d’endiguement pour limiter la

destruction de boisements et particulièrement d’Espaces

Boisées Classés

Ra1.1a

E R C A Redéfinition des

caractéristiques du

projet

En termes d’ampleur :

Choix du canal court,

Retrait des noues drainantes en site classé,

Retrait d’un tronçon recalibré

Diminution de la largeur du chenal de délestage de 25 à 40 m

en reprenant le gué du port.

En termes d’emplacement : Réduction des emprises projet lorsque

cela est possible : chemin pédestre positionné sur les digues en terre

lorsqu’ils ne génèrent pas une visibilité sur les habitations

En termes de technique utilisée : Système d’endiguement en

palplanches dans l’emprise du site classé réduisant ainsi

l’emplacement et l’ampleur du projet.

Ra1.1b


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7 DESCRIPTIONS DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LEUR EVOLUTION EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET Le tableau suivant fait l’analyse des aspects pertinents de l’environnement par thématiques en comparant leur évolution en cas de mise en œuvre du projet et sans mise en œuvre du projet.

La nature même du projet est très liée aux milieux aquatiques et aux masses d’eau. La commune étudiée présentant de nombreux enjeux, la réalisation des aménagements prévus et les travaux associés sont également de nature à avoir une incidence sur de nombreuses thématiques. Par ailleurs, l’objectif même du projet étant de lutter contre les crues et les inondations, sa mise en œuvre impactera de fait, l’environnement à l’échelle globale de la commune.

Thématique Scénario de référence Evolution en cas de mise en œuvre du projet Evolution probable en l’absence de mise en œuvre du projet

Risque inondation

La taille des bassins versants, leur compacité et la pente moyenne assez forte, leur confèrent un temps de concentration faible (de l’ordre de 2 à 4 heures), ce qui les rend très réactifs aux événements pluvieux.

Le système de protection n’est pas adapté au risque encouru sur la commune, voire même de mauvaise qualité par endroit. Cela implique que la population n’est pas protégée contre les crues de même occurrence que celles de 2014.

La mise en place du programme d’aménagement hydraulique à l’échelle communale basé sur des études hydrauliques et dimensionné pour la crue de Janvier 2014 (supérieure à la crue de référence) permet d’apporter une réponse cohérente à l’échelle globale et une maîtrise du risque inondation assurant une meilleure protection des populations.

De nouvelles crues pourraient avoir des conséquences de plus en plus fortes. La mauvaise qualité des systèmes de protection actuels et les travaux d’urgence qui seraient réalisés suite à un nouveau phénomène (manque de cohérence d’ensemble) pourraient même être à l’origine de suraléas en l’absence du programme d’aménagements global.

Population et activités socio-

économiques

Les événements successifs de janvier et de novembre 2014 ont gravement touché la commune de La Londe les Maures avec des répercussions en termes de vies humaines (4 décès) et de dommages économiques (près de 7 M€ de dommages sur la seule commune de La Londe).

La commune se compose majoritairement d’espaces naturels (69,8 %) et agricole (21,2 %). Néanmoins, on observe une artificialisation du territoire au détriment de ces espaces qui s’explique par une artificialisation des côtes littorales par les activités nautiques et de tourisme.

Le projet permettra de limiter la probabilité d’accidents graves sur les personnes, les conséquences sur les activités socio-économiques de la commune (certaines PME se retrouvant démunie), mais aussi le traumatisme de la population dû à de nombreuses pertes.

En revanche, l’activité agricole de la plaine du Bastidon, devenant une zone d’expansion des crues plus importante, sera concernée par la dérivation d’une partie des eaux du Pansard vers la plaine du Bastidon ayant lieu à partir de crues d’occurrence 2-5 ans. Ce secteur était déjà inondable, toutefois le projet est à l’origine d’une surinondation.

L’évolution probable est quasiment similaire au scénario de référence voire aggravée par le manque de cohérence

des systèmes de protection en place actuellement et futures en l’absence du projet.

Milieu naturel et biodiversité

Les milieux naturels sont très riches dans l’emprise du projet et notamment les compartiments suivants :

- Habitats naturels (fourrés thermoméditérranéens, habitats dunaires et littoraux, à la ripisylve et aux pelouses amphibies méditerranéennes…)

- Flore,

- Zones humides,

- Avifaune et chiroptères,

- Piscicole : Barbeau méridional,

- Fonctionnalités écologiques du Maravenne et du Pansard.

La réalisation des aménagements et les emprises chantier en liaison avec ces derniers vont conduire à la destruction d’une partie des différents compartiments évoqués dans le scénario de référence.

Ces destructions seront évitées et réduites au maximum et si nécessaire elles seront compensées (destruction partielle de la ripisylve sur la rive recalibrée et plantation et renaturation de la nouvelle berge créée, création de zone d’expansion des crues au droit de la plaine du Bastidon : retour à des caractéristiques plus humides d’une partie des terrains).

Le projet est de nature à lutter contre les crues. En l’absence d’aménagement, les crues moins contrôlées pourraient avoir des effets positifs (participer au maintien de la biodiversité dans les espaces alluviaux) comme négatifs (être responsables d’une érosion massive sur les bassins versants et plus localement sur les berges, vecteur notamment de dissémination d’espèces invasives).

L’évolution probable est quasiment similaire au scénario de référence voire aggravée par le manque de cohérence des systèmes de protection en place actuellement et futures en l’absence du projet.


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Thématique Scénario de référence Evolution en cas de mise en œuvre du projet Evolution probable en l’absence de mise en œuvre du projet

Fonctionnalité des cours d’eau et milieux

aquatiques

Depuis les crues de janvier et de novembre 2014, les lits mineurs du Pansard et du Maravenne ont été fortement recalibrés depuis la RN98 jusqu'à l’embouchure.

Le Pansard possède certains seuils anthropiques limitant par endroit le déplacement de poissons. Son débit d’eau (5 à 10 cm de profondeur) est très peu favorable à la faune piscicole avec un faciès lentique qui favorise le développement des algues. Dans certains tronçons le cours d’eau est même à sec. Il contient cependant quelques frayères à barbeaux.

Les périodes de crues permettent à la faune piscicole de migrer librement tout au long du torrent.

En aval de la confluence, la présence de berges naturelles est limitée. Les habitats aquatiques ne sont pas très favorables comme zones d’alimentation et refuge pour l’Anguille. Le milieu très anthropisé ne posséde pas de caractéristiques très interessantes pour la vie piscicole.

La réalisation du programme d’aménagement prévoit plusieurs travaux qui sur le long terme pourront être positifs à la qualité des cours d’eau :

Remplacement du seuil de la cave coopérative par une pente douce permettant

de rétablir localement la continuité fonctionnelle du cours d’eau,

Reméandrage en aval de la confluence des deux cours d’eau et reprise des

berges qui seront traitées préférentiellement avec des techniques végétales,

Reprise et renaturation adaptée des berges qui seront moins sujettes au

phénomène d’érosion qu’actuellement.

La pinède du Bastidon est le seul secteur dans l’emprise projet dans lequel des zones

humides cumulent les deux critères de végétation et pédologique. La surinondation de

la plaine du Bastidon pour son utilisation en Zone d’Expansion des Crues contribuera à

alimenter voire développer les zones humides en présence.

A l’image de la crue de Janvier 2014, les inondations importantes (celles qui font l’objet de la protection pour le projet) sont à l’origine d’importants dégâts pour les cours d’eau : déssouchage d’arbres, érosion du lit, rupture de berges, comblement des embouchures sur le littoral, …

Enfin en l’état, certains seuils continueront de limiter la continuité fonctionnelle des cours d’eau, en particulier sur le Pansard.

L’évolution probable est quasiment similaire au scénario de référence voire aggravée par le manque de cohérence des systèmes de protection en place actuellement et futures en l’absence du projet.

Paysage et Patrimoine :

Avec plus de 90% de son territoire consacré aux espaces naturels et agricoles, La-Londe-les-Maures possède un potentiel patrimonial important composé du massif des Maures et de ses vallons, de la Pinède du Bastidon, des espaces boisés du Pellegrin, des sentiers du littoral et des plages

Les paysages de La Londe-Les-Maures sont constitués par deux structures paysagères distinctes de part et d’autre du Pansard. La ripisylve du Pansard constitue la limite géographique entre un paysage relativement plat (rive gauche et un paysage de collines et de vallons (rive droite).

Des paysages remarquables sur ce secteur sont présents à l’aval du Maravenne (source étude paysagère menée par l’Atelier Locus dans le cadre du dossier d’autorisation de travaux en site classé.

Les aménagements projetés sur le bassin du Maravenne / Pansard dessinent une nouvelle trame hydraulique du territoire.

En particulier, le tracé d’un nouveau chenal de délestage du Maravenne aval, et l’affirmation de l’expansion des crues dans la plaine du Bastidon, guidée par un ouvrage de dérivation, entrainent un cloisonnement du territoire et la modification de son aspect.

Les ouvrages proposés dans le programme d’aménagement deviendront le support d’une nouvelle armature du paysage territorial, en restant dans l’esprit et la richesse du scénario de référence. L’étude paysagère réalisée par l’Atelier Locus permettra l’insertion paysagère des ouvrages. Cette réflexion sera poussée sur la globalité des aménagements projetés.

L’étude urbanistique et paysagère intégrée au projet définira donc les contours d’une nouvelle vision territoriale et permet de réinventer le paysage en fonction des nouveaux aménagements, capable de contribuer au mieux à la redynamisation et à la valorisation de ce littoral d’exception.

Les crues ont un impact négatif sur le paysage suite aux inondations (boues, voitures accidentées, route éventrée, etc.). Le patrimoine et les biens culturels touchés par des inondations subissent souvent des dommages irremplaçables. L’évolution probable est quasiment similaire au scénario de référence voire aggravée par le manque de cohérence des systèmes de protection en place actuellement et futures en l’absence du projet.

Ce qu’il faut retenir

L’absence de mise en œuvre du programme d’aménagement aurait des effets négatifs sur l’évolution de l’environnement du fait des épisodes de crues, et pas uniquement sur la population

et les activités humaines mais également sur la biodiversité et les milieux ou encore sur le paysage. Le changement climatique, par l’occurrence accrue d’évènements pluvieux extrêmes,

aura pour conséquence d’accentuer les effets négatifs sur l’environnement.

Documents

2.4 Présentation générale des travaux