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108 L’ AnnCe biologique coqueluche, voire la malaria et le sida. L’insuline et ses derives font l’objet d’une etude detaillee (Q 8) ; ils peuvent Ctreproduits par le colibacille et la levure sous certaines condi- tions. Le chapitre 9 traite des structures et des fonctions des recepteurs (recepteurs couplCs aux proteines G, recepteur nicotinique de l’acetylcholine, hormone de croissance humaine et son recepteur).Chaque recepteurpossede des << sous-types >> dont les affinites vis-a-vis des ligands presentent souvent des differences considerables mais qui permettent de recher- cher des medicaments capables de se lier specifiquement a un sow-type don@ ce qui devrait permettred’eviter des effets secondaires parfois desastreux. D’ailleurs la connaissance de la structure 3D des proteines constitue une aide prtkieuse a la conception des nouveaux medicaments(5 10) utilisables dans la lutte contre l’hypertension, le rhume, la grippe, la pro- teasedu virus VIH. Les principales industries utilisatrices d’enzymes sont la brasserie, la boulangerie, la laiterie, les detergents pour lessive, la transformation de l’amidon, du cuir et des textiles ($ 11) et les effets de l’ingenierie desproteines commencenta se faire sentir dansla pratique. L’ingenierie des proteines alimentaires est traitee en detail ($ 12). Enfin, la synthkse de novo est un probleme difficile car il faut predire non seulementles structures mais Cgalement les propriCk% ; les applications potentielles sont innombrables : catalyse, agents therapeu- tiques, biomateriaux artificiels (0 13). Ainsi la bacteriorhodopsine, proteine localisee dans la membrane de la bacterie Hulobacterim halobium change de conformation lorsqu’elle absorbe la lumiere. Elle a CtC utilisee pour mettre au point une memoire d’ordinateur en trois dimensions. Cette proteine est t&s resistante ; elle peut subir jusqu’a lo6 cycles pho- tochimiques ce qui est beaucoup plus Clew5 que la plupart des materiaux photochimiques de synthbse. Ce livre est un temoin prkieux, precis et quasiment unique de l’etat de nos connaissances dam le domaine de l’ingenierie des proteines ; il met en evidenceles lignes diiectrices de veri- tables enjeux de sock% I1 ne peut que servir de refkrence aux Ctudiants et aux chercheurs. - P. Cassier. Y. Combarnous , P. Volland-Nail. - Les gonadotropines. Inra editions (24,5 x 16,5 cm), 1997,397 p. - Le but de I’ouvrage, muvre de 44 specialistes, est d’offrir au lecteur (< un panorama aussi large et actuel que possible des proprietes des gonadotropines a tous les niveaux d’analyse )> pour donner une vision integree des mecanismes de regulation de la reproduction des VertCbrCs.Les gonadotropines (LH ou lutropine, FSH ou follitropine) sont des hCtCrodimeres glycosyles, composes d’une sous-unite alpha commune et d’une sous-unit6 beta qui confkre B l’hormone sa specificit biologique et immunologique. La biosynthese et la secretion de FSH et LH sont contr61Ces par des peptides GnRH codes par des genes differents. La premiere partie Porte sur les aspects mokulaires, avec la phylogenie de ces hor- mones (liens de parent6 entre les hormones des TCleostCens et celles des Tetrapodes) trai- de par B. Q&at, la structure tridimensionnelle du complexe hormone-recepteur(S. Brunie, M.M. Delage), la structure des glycanes permettant la realisation d’une pleiade d’agonistes (J.J. RCmy et al.), les basesmoleculaires de la specificit des gonadotropines (Y. Combar- nous et al.), le developpement de la reponseimmune aux gonadotropines (J.M. Bidart, MC. Maurel), les methodes de dosageimmunologique des gonadotropines (J.P. Gosling). Dans les aspects cellulaires, objet de la deuxieme partie, sont consider&s les neurones GnRH hypophysiotropes (M. Caldani, A. Carathy), l’ontogedse de la fonction gonadotrope hypo- pysaire (C. Taragnat), la biosyntheseet la secretiondes gonadotropineshypophysaires et pla- centaires (R. Counis), la regulation moleculaire de l’expression des recepteurs des gona- dotropines (R. Salesseet al.), la rkgulation genomique des reponses des genes cibles a la

(24,5 × 16,5 cm) Y. Combarnous, P. Volland-Nail, ,Les gonadotropines (1997) Inra éditions,Paris 397

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108 L’ AnnCe biologique

coqueluche, voire la malaria et le sida. L’insuline et ses derives font l’objet d’une etude detaillee (Q 8) ; ils peuvent Ctre produits par le colibacille et la levure sous certaines condi- tions. Le chapitre 9 traite des structures et des fonctions des recepteurs (recepteurs couplCs aux proteines G, recepteur nicotinique de l’acetylcholine, hormone de croissance humaine et son recepteur). Chaque recepteur possede des << sous-types >> dont les affinites vis-a-vis des ligands presentent souvent des differences considerables mais qui permettent de recher- cher des medicaments capables de se lier specifiquement a un sow-type don@ ce qui devrait permettre d’eviter des effets secondaires parfois desastreux. D’ailleurs la connaissance de la structure 3D des proteines constitue une aide prtkieuse a la conception des nouveaux medicaments (5 10) utilisables dans la lutte contre l’hypertension, le rhume, la grippe, la pro- tease du virus VIH.

Les principales industries utilisatrices d’enzymes sont la brasserie, la boulangerie, la laiterie, les detergents pour lessive, la transformation de l’amidon, du cuir et des textiles ($ 11) et les effets de l’ingenierie des proteines commencent a se faire sentir dans la pratique. L’ingenierie des proteines alimentaires est traitee en detail ($ 12). Enfin, la synthkse de novo est un probleme difficile car il faut predire non seulement les structures mais Cgalement les propriCk% ; les applications potentielles sont innombrables : catalyse, agents therapeu- tiques, biomateriaux artificiels (0 13). Ainsi la bacteriorhodopsine, proteine localisee dans la membrane de la bacterie Hulobacterim halobium change de conformation lorsqu’elle absorbe la lumiere. Elle a CtC utilisee pour mettre au point une memoire d’ordinateur en trois dimensions. Cette proteine est t&s resistante ; elle peut subir jusqu’a lo6 cycles pho- tochimiques ce qui est beaucoup plus Clew5 que la plupart des materiaux photochimiques de synthbse.

Ce livre est un temoin prkieux, precis et quasiment unique de l’etat de nos connaissances dam le domaine de l’ingenierie des proteines ; il met en evidence les lignes diiectrices de veri- tables enjeux de sock% I1 ne peut que servir de refkrence aux Ctudiants et aux chercheurs. - P. Cassier.

Y. Combarnous , P. Volland-Nail. - Les gonadotropines. Inra editions (24,5 x 16,5 cm), 1997,397 p. - Le but de I’ouvrage, muvre de 44 specialistes, est d’offrir au lecteur (< un panorama aussi large et actuel que possible des proprietes des gonadotropines a tous les niveaux d’analyse )> pour donner une vision integree des mecanismes de regulation de la reproduction des VertCbrCs. Les gonadotropines (LH ou lutropine, FSH ou follitropine) sont des hCtCrodimeres glycosyles, composes d’une sous-unite alpha commune et d’une sous-unit6 beta qui confkre B l’hormone sa specificit biologique et immunologique. La biosynthese et la secretion de FSH et LH sont contr61Ces par des peptides GnRH codes par des genes differents.

La premiere partie Porte sur les aspects mokulaires, avec la phylogenie de ces hor- mones (liens de parent6 entre les hormones des TCleostCens et celles des Tetrapodes) trai- de par B. Q&at, la structure tridimensionnelle du complexe hormone-recepteur (S. Brunie, M.M. Delage), la structure des glycanes permettant la realisation d’une pleiade d’agonistes (J.J. RCmy et al.), les bases moleculaires de la specificit des gonadotropines (Y. Combar- nous et al.), le developpement de la reponse immune aux gonadotropines (J.M. Bidart, MC. Maurel), les methodes de dosage immunologique des gonadotropines (J.P. Gosling). Dans les aspects cellulaires, objet de la deuxieme partie, sont consider&s les neurones GnRH hypophysiotropes (M. Caldani, A. Carathy), l’ontogedse de la fonction gonadotrope hypo- pysaire (C. Taragnat), la biosynthese et la secretion des gonadotropines hypophysaires et pla- centaires (R. Counis), la regulation moleculaire de l’expression des recepteurs des gona- dotropines (R. Salesse et al.), la rkgulation genomique des reponses des genes cibles a la

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stimulation par ces hormones (F. Guillou), la desensibilisation par les gonadotropines de leurs cellules cibles (F. Guillou et al.). Les aspects physiologigues (troisieme partie) prennent en compte le controle central de la secretion des gonadotropines au travers de la secretion pulsatile de GnRH (A. Caraty et al.), les relations entre les gonadotropines et les interactions paracrines entre cellules de Leydig et cellules de Sertoli (H. Lejeune et al.), le controle gonadotrope des cellules somatiques et de la spermatogenese des Vertebres (M.T. Hoche- reau-de Reviers et al.), le m&an&me de controle du developpement folliculaire (D. Monniaux et P. Monget), le controle de la folliculogen&se terminale (M.A. Driancourt, Y. Cognie). La presentation des aspects cliniques (qua&me partie) debute par les techniques de pro- duction et de purification des gonadotropines naturelles et recombinantes (M. Dreano, A. Ythier), avant d’aborder les utilisations en clinique humaine (D. Roy&, P. Barr&e), l’inte- ret diagnostic et pronostic de la mesure du taux de hCG au cours de la gestation (P. Leymarie, M. Herron), l’usage des gonadotropines comme marqueurs tumoraux et facteurs de croissance des tumeurs (J.M. Bidart, D. Bellet), l’utilisation des gonadotropines chez les bovins (M. Nibart, P. Humblot).

Faisant le point des donnees les plus recentes sur la question, ce livre est un ouvrage de reference pour les specialistes theoriciens et praticiens et pour les enseignants. - P. de Puytorac.

D. Buican. - L’bvolution et les thkories Cvolutionnistes. Masson, Paris, Collection << Enseignement des Sciences de la Vie >> (16 x 24 cm), 1997,210 p. bibiographe. - L’Cvo- lution n’est plus en discussion, quel que soit le domaine de la biologie : taxonomie ani- male et vegetale, embryologie, physiologie, anatomie, paleontologie y compris la gene- tique qui offre le materiel originel, les mutations trikes grgce a une selection << multipolaire )>. L’evolution se trouve CtayCe par un ensemble de faits scientifiques incontestables, prouves avec toute la rigueur scientifique requise. Cette dynamique fondamentale de la vie dans la biosphere rend compte de l’origine, de l’adaptation et des relations phylogenetiques de toutes les especes biologiques. Depuis l’apparition, a l’aube de la biosphere, des premieres formes de vie, certainement des ARN primitifs, jusqu’a la biodiversite actuelle, le flot crea- teur de la vie avec sa mutagen&e aleatoire a CtC canalise par les contraintes de la selection et de I’adaptation synergique ; la genetique peut reveler les mecanismes concrets de l’evo- lution et connecter les especes actuelles, ou mieux la mosdique des populations genetiques actuelles, dans un r&au coherent, en depit de la perte (ou de la disparition) au cours des temps geologiques d’innombrables especes et phylums. Sans base genetique et selective adequate, le mutationnisme du siecle des Lumibres dont le thtoricien fut Maupertuis, et aussi le trans- formisme de Buffon et Lamarck devaient se trouver marginalises par le paradigme dominant du fixisme qui perdure m&me apres 1959 quand Charles Darwin publie son X< Origine des especes >>. Ces considerations justitient l’organisation en deux parties de l’ouvrage de D. Bui- can.

La premiere partie (L’tvolution) recapitule en six chapitres les faits essentiels qui Ctayent ce processus qu’il s’agisse des molecules (5 1 : l’evolution molCculaire : biogenese, code gene- tique, biotechnologie, ingenierie genetique), des genes (Q 2 : mutations et mutagen&se : micro- et macromutations, polyplo’idie et selection), des divers aspects de la selection (Q 3 : selection et evolution : selection naturelle, selection sexuelle, vitesse et sens de l’Cvolu- tion), des faits tires de l’ethologie des insectes sociaux (Q 4 : Cthologie compare%, sociobiologie et evolution : les abeilles), des vertebres non mammaliens ($ 5 : Cthologie Cvolutive des poissons, batraciens, reptiles et oiseaux) et des mammiferes dont les primates simiens et homi- niens (5 6).