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ReSciLaCReSciLaCReSciLaCReSciLaC Revue des Sciences du Langage et de la Communication

Numéro 5 / 2017 / 2nd

semestre

© LASODYLA – REYO – UAC

ISSN : 1840-8001

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Université d’Abomey-Calavi

Faculté des Lettres, Langues, Arts et Communication

LASODYLA-REYO – UAC – 2017

ReSciLaC

Revue des Sciences du Langage et de la Communication

Dépôt légal N°8184 du 15/10/2015

Bibliothèque Nationale, 4ème trimestre

ISSN: 1840-8001 – ReSciLaC N°5 – 2nd semestre, décembre 2017

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Directeur de publication

Prof. Akanni M. IGUE (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Rédacteur en Chef

Prof. Aimé Dafon SEGLA (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Comité de rédaction

Dr Moufoutaou ADJERAN (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Dr Guillaume CHOGOLOU (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Comité scientifique et de lecture

Prof. Aimé Dafon SEGLA (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Akanni M. IGUE (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Blaise DJIHOUESSI (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Céline PEIGNE (INALCO, Paris)

Prof. Christophe H. B. CAPO (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Flavien GBETO (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Florentine AGBOTON (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Gratien Gualbert ATINDOGBE (Buea, Cameroun)

Dr Guillaume CHOGOLOU (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Jean Euloge GBAGUIDI (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Julien K. GBAGUIDI (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Dr Katia GLOVSKO (Université de Bologne, Italie)

Prof. Kofi SAMBIENI (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Laré KANTCHOA (Université de Kara, Togo)

Prof. Maxime da CRUZ (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Samuel DJENGUE (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Tchaa PALI (Université de Kara, Togo)

Prof. Martina Drescher (Université de Bayreuth)

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Dr Etienne K. Iwikotan (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Prof. Romuald TCHIBOZO (Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

Adresse

Laboratoire de Sociolinguistique, Dynamique des Langues et Recherche en Yoruba (LASODYLA-REYO)

Université d’Abomey-Calavi.

laboratoiresociolinguistique@yahoo.fr

Consignes aux auteurs

Modalités de soumission

Deux appels à contribution permanents sont lancés en mars et en

octobre afin de permettre la diffusion de deux volumes annuels. Les frais de lecture et de publication s’élèvent à 40.000F CFA. Les articles doivent être envoyés au directeur de publication à l’adresse suivante : laboratoiresociolinguistique@yahoo.fr

Chaque proposition est évaluée par deux instructeurs anonymes dans un délai d'un mois (les propositions sont anonymées pour la relecture). Un article proposé pourra être refusé, accepté sous réserve de modifications, accepté tel quel. Les articles peuvent être rédigés en français ou en anglais, ou en version bilingue.

Ils doivent comporter un résumé de 10 lignes maximum en français et en anglais, ainsi que 5 mots-clefs en français et en anglais. Le nombre de pages ou de caractères d'un article n'est pas limité. En revanche, un minimum de 8 pages est requis.

Présentation des contributions

Mise en page: Format A5 ; Marges = 2,5 cm (haut, bas, droite, gauche) ; Reliure = 0 cm ;

Style normal (pour le corps de texte) : Police Palatino Linotype 12 points, sans couleurs, sans attributs (gras et italiques sont acceptés pour des mises en relief) ; paragraphe justifié, pas de retrait, pas d'espacement, interligne simple.

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Titre de l'article : Police Palatino Linotype 14 points, sans couleurs, majuscules, gras ; paragraphe centré, pas de retrait, espacement après = 18 points, pas de retrait de première ligne, interligne simple.

Titre 1 : Police Palatino Linotype 14 points, sans couleurs, gras ; paragraphe gauche, espacement avant = 18 points, espacement après = 12 points, pas de retrait, pas de retrait de première ligne, interligne simple.

Titre 2 : Police Palatino Linotype 12 points, sans couleurs, gras ; paragraphe gauche, espacement avant = 12 points, espacement après = 6 points, pas de retrait, pas de retrait de première ligne, interligne simple.

Titre 3 : Police Palatino Linotype 12 points, sans couleurs, italiques ; paragraphe gauche, espacement avant = 12 points, espacement après = 3 points, pas de retrait, interligne simple.

Notes : notes de bas de page, numérotation continue, 1…2…3… ; Police Palatino Linotype 12 points, sans couleurs, sans attributs (gras et italiques sont acceptés pour des mises en relief) ; paragraphe justifié, pas de retrait, pas d'espacement, pas de retrait de première ligne, interligne simple.

Bibliographie : Police Palatino Linotype 12 points, sans couleurs, sans attributs (gras et italiques sont acceptés pour des mises en relief) ; paragraphe justifié, pas d'espacement, interligne simple.

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Présentation

ReSciLaC (Revue des Sciences du Langage et de la Communication) est une revue du Laboratoire de Sociolinguistique, Dynamique des Langues et Recherche en Yoruba (LASODYLA-REYO) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). ReSciLaC est une revue pluridisciplinaire qui accueille des contributions abordant un grand nombre de champs d’études des sciences humaines et sociales.

ReSciLaC permet de faire la diffusion de travaux de jeunes chercheurs ou de chercheurs confirmés en sociolinguistique, en linguistique, en didactique des langues, en communication, en littérature,

en philosophie du langage, en sciences de l’éducation, en sociologie, histoire, histoire de l’art, etc.

L'objectif de ReSciLaC est d'encourager des discussions scientifiques et théoriques les plus larges possibles portant aussi bien sur les sciences humaines que sur les sciences sociales.

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SOMMAIRE

DIDACTIQUE, EDUCATION, GENRE ET DEVELOPPEMENT

1. CRITICAL DISCOURSE ANALYSIS OF Uhuru Kenyatta’s FIRST INAUGURAL ADDRESS THROUGH THEMATIC STRUCTURE AND GRAMMATICAL METAPHOR, Yémalo, C. AMOUSSOU, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)……………………………………..………………. 13

2. INFLUENCE OF DEMOGRAPHIC VARIABLES ON STIGMATIZATION OF PEOPLE LIVING WITH HIV/AIDS IN ABEOKUTA, NIGERIA, AZEKHUEME KATE U, National Open University of Nigeria (Nigeria)..........................................................................................................................37

3. CLASSROOM MANAGEMENT PATTERNS AS A FACTOR OF UNDERGRADUATE STUDENTS’ ACADEMIC PERFORMANCE IN SOCIAL STUDIES, PELEYEJU Joshua Olusegun, OGUNBIYI Joseph Olukayode, Tai Solarin University of Education (Nigeria) and NWOSU Jonathan, Babcock University (Nigeria)............................................................................................................................54

4. INVESTIGATION OF LECTURERS AND STUDENTS’ PERCEPTION OF CAUSAL FACTORS AND CONSEQUENCES OF SEXUAL HARASSMENT AMONG STUDENTS IN SOUTH –WEST UNIVERSITIES IN NIGERIA, Florence Adeoti Yusuf, Bamgbose Ruth Yemisi and .Yinusa Rasheedat Olufunke, Osun state University (Nigeria)…………………………………………………………………60

5. VOCATIONAL SKILL ACQUISITION AND YOUTHS’ SELF-EMPLOYMENT IN OGUN STATE, Oyenuga, A. O., Yisa M. A. and BANJO A., Tai Solarin University of Education (Nigeria) ……………………………………………………………………………………………….……………………75

6. GENDER EQUALITY IN CURRICULUM AND CAREER CHOICE IN NIGERIA EDUCATION: A PANACEA FOR NATIONAL DEVELOPMENT, OKAFOR Victor Emeka and EZEOBA Kate, Nwafor Orizu College of Education Nsugbe (Nigeria)…………………………………87

7. THE MISSING LINK IN FEMALE YOUTHS AND ENTREPRENEURSHIP EDUCATION IN NIGERIA TOWARDS CAPACITY BUILDING, ORANEFO Patricia C., Nwafor Orizu College of Education Nsugbe (Nigeria) …………………………………………………………………………………96

8. POLITICS OF ETHNICITY IN NIGERIA AN IMPEDIMENT FOR PEACE AND DEVELOPNMENT, MBAEBIE Joyce, Orizu College of Education Nsugbe (Nigeria) ……………….113

9. TOWARDS SOCIAL AND POLITICAL STABILITY FOR SUSTAINABLE DEVELOPMENT IN AFRICA: SOCIAL STUDIES EDUCATION AS A PANACEA, ARINZE Francis O. and FEDIORA-OSAKWE Ngozi L., Nwafor Orizu College Of Education (Nigeria)……………………………………121

10. COMPARATIVE RELEVANCE OF WEST AFRICAN SENIOR SECONDARY CERTIFICATES EXAMINATION AND NATIONAL EXAMINATION COUNCIL EXAMINATION IN NIGERIA, ALAKE Moses Ajibola and GANGBE Festus Nutayi……………………………………………………135

11. FUNCTIONAL ADULT LITERACY FOR PEACE AND SECURITY IN AFRICA: INTERVENTION OF EDUCATIONAL MANAGERS, ODUNLAMI Idowu Adeniyi and OLANIYI Olusegun Samuel, Tai Solarin University of Education (Nigeria)………………………………………148

12. TEACHERS’ PREPAREDNESS AND PARTIAL SYSTEM ANALYSIS FOR UNIVERSAL BASIC EDUCATION IN OGUN STATE, NIGERIA, Ojeniyi Florence Bolajoko, Federal University, Oye Ekiti (Nigeria) and Adegbesan Sunday O., National Institute for Educational Planning and Administration (NIEPA), (Nigeria)…………………………………………………………………………161

13. DISARTICULATION OF SCHOOLS, STUDENTS’ LEARNING ENVIRONMENT AS PREDICTORS OF EFFECTIVE MANAGEMENT OF SECONDARY SCHOOLS IN SOUTHWEST

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NIGERIA, ADEYANJU Hammed Idowu, Tai Solarin University of Education (Nigeria)…………………………………………………………………………………………………..……178

14. DÉNIS ET BIRAHIMA OU UNE SOCIOLOGIE DE L’ENFANT AFRICAIN D’HIER ET D’AUJOURD’HUI, AJAYI Samson Abiola, Department of Foreign Languages (Nigeria)……..……189

15. USAGES PEDAGOGIQUES DU NUMERIQUE ET PERFORMANCE DES UNIVERSITES PUBLIQUES EN COTE D’IVOIRE : QUELLES ARTICULATIONS?, Dja André Ouréga Junior GOKRA, Université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire)……………………………………………………….…….199

16. LE TROPE DANS LES ROMANS DE CAMARA LAYE, ADEAGBO Tunde John, Nasarawa State University (Nigeria)………………………………………………………………..……………….…217

17. EDUCATION AS A PANACEA FOR PEACE AND CONFLICT RESOLUTION IN AFRICA…………………………………..……………………………………………………………………230

OMIRIN, FADEKEMI Funke, BAMGBOSE Yemisi, Osun state University (Nigeria)………………………………….……………………………………………………………….……246

18. NIGERIAN LANGUAGE POLICY-AN IMPETUS FOR NATIONAL UNITY, APARI, WUSU JACOB, Tai Solarin College of Education (Nigeria)…………………………………………………………

19. ENTREPRENEURSHIP: VOCATIONAL AND TECHNICAL EDUCATION FOR REVITALIZATION AND RE-ORIENTATION IN HIGHER EDUCATION IN NIGERIA, OBADARE Grace Oluwatoyin, Osun State University, Osogbo (Nigeria)……………………………………………260

20. ANALYSING THEME PATTERNS IN N’gugi Wa Thiong’o’s The Black Hermit: A FUNCTIONAL APPROACH, Innocent Sourou KOUTCHADE, Université d’Abomey-Calavi, (Bénin)…………………………………………… ……………………………………..……………….……270

LETTRES, LANGUES, ARTS, COMMUNICATION ET

PHILOSOPHIE

21. EXPRESSIVITE STYLISTIQUE DES NOMS PROPRES METAPHORIQUES CONGOLAIS TRADUITS EN LANGUE FRANÇAISE, Arsène ELONGO, Université Marien Ngouabi (Congo)……………………………………………………………….………………………………………..289

22. LA RHÉTORIQUE INSURRECTIONNELLE ANTICOLONIALE EN HAUTE-VOLTA DANS LE ROMAN ROUGBÊINGA DE NORBERT ZONGO, Sidiki Traoré, Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo (Burkina-Faso)………………………………………………………………..………………………..315

23. SHAKESPEAREAN SONNETS AND THE MERGING OF HIGH AND LOW CULTURES IN MODERN TRADITION, Niyi Adebanjo, Olabisi Onabanjo University (Nigeria)……………...............332

24. FROM ‘’NÉGRITUDE’’ TO ‘’NÉGRAILLE’’, Coovi Innocent DATONDJI, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)…………………………………..……………………………………………......343

25. UNA VISIÓN CRÍTICA DE LA CUESTIÓN INTERCULTURAL. HACIA UNA ORIENTACIÓN ECOLÓGICA, Laurent-Fidèle SOSSOUVI, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)…………………………………………….…………………………………………………………….362

26. AFRICAN AMERICANS’ EMPOWERMENT THROUGH INDIVIDUAL ENDEAVOR AND LOCAL LEADERSHIP IN THE AUTOBIOGRAPHY OF MISS JANE PITTMAN BY ERNEST GAINES, Ferdinand KPOHOUE, Sènakpon A. Fortuné AZON and Armand KOUGNANVO, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)……………………………………………………………………………..………383

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27. LA NASALE SYLLABIQUE REVISITEE AU REGARD DES FAITS DE QUELQUES LANGUES KWA PARLEES EN COTE D’IVOIRE, Albert Alain ADEKPATE, Université Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire) ………………………………………...................................................................................................405 28. L’ART OCCIDENTAL COMMME RESULTANT DE L’ART AFRICAIN, Koutou KADJO, Ecole Normale Supérieure d'Abidjan (Côte d'Ivoire)…………………………………………………..…429

29. VIDEO FILM PRODUCTION IN NIGERIA: HISTORICAL AND ECONOMIC SUSTAINABLE DEVELOPMENT IN THE 21ST CENTURY AND BEYOND (Under the Sub-Theme: Economic Diversification and African Development), OLATUNJI Idowu K. and OSUNKOYA Olusesan, Tai Solarin University of Education (Nigeria)…………………………………………………………………448

30. Ubérisation de la société béninoise : mythe ou réalité ?, AFFOGNON Patrick Jean-Claude, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)……..……………………………………….…….…………………..462

31. HEURISTIE JURIDIQUE ET JUDICIAIRE COMME BASE DE LA CARTOGRAPHIE BUDGETAIRE AU BENIN, Samuel DJENGUE, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)……………......486

32. L’HUMANISME DE PETTIT A L’ERE DU MARCHE : VALEUR ET ATTENTES ACTUELLES, Dègbédji Gad Abel DIDEH, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)……………………………………....503

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HEURISTIE JURIDIQUE ET JUDICIAIRE COMME BASE DE LA

CARTOGRAPHIE BUDGETAIRE AU BENIN

Samuel DJENGUE

Université d’Abomey-Calavi (Bénin) samuel.djengue@flash.uac.bj

Résumé

La cartographie budgétaire est un mécanisme supplémentaire susceptible de prévenir et d’empêtrer avec efficience et efficacité, l’apparition, les manifestations et les effets de la délinquance socioéconomique et de l’appauvrissement. Naturellement, la mise en œuvre de ce mécanisme au profit des populations majoritairement analphabètes, permet de dépeindre les réalisations physiques et financières prévues dans la loi de finances. Cependant, la procédure n’est exempte de heurts. Aussi déclenche-t-elle des hostilités assorties des facteurs de risque. Ce dernier se traduit par toute forme et toute nature de censure et de représailles dont il faut se prémunir par des mesures de précaution. Pour y parvenir, la présente étude contribue à outiller et à renforcer les capacités des agents économiques, toutes catégories confondues. De là, l’heuristie juridique et judiciaire constitue un outil d’aide à la décision qui participe en toute sécurité à l’établissement, la gestion, l’exploration et l’évaluation de la cartographie budgétaire.

Mots-clés : cartographie budgétaire - facteurs de risque - mesures de précaution - heuristie juridique et judiciaire

Abstract

The implementation of the budget mapping is not clash-free. Also, it triggers hostilities including risk factors. The latter is reflected in any form and kind of censorship and retaliation that are to be guarded against through precautionary measures. To this end, the present study helps to equip and improve the skills of economic agents, irrespective of their socioprofessional groups. On this basis, juridical and judicial heuristics is an appropriate tool.

Keywords: budget mapping - risk factors - precautionary measures - juridical and judicial heuristics

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Introduction

Cette partie de l’étude aborde successivement la justification du thème, la problématique, les hypothèses, les objectifs scientifiques et l’approche globale du sujet. 1. Justification du thème

« Heuristie juridique et judiciaire comme base de la cartographie budgétaire », résulte de la thèse que nous avons défendue en 2010 sur le thème « L’accessibilité des informations budgétaires : un instrument de promotion de la bonne gouvernance au Bénin ». Dans la thèse, nous avons essayé de démontrer que l’opacité des lois de finances sécrète les gènes constitutifs du développement du sous-développement par l’effet multiplicateur de la délinquance socioéconomique et financière.

Dès lors, nous avons proposé un modèle de développement endogène axé sur la refonte du système budgétaire actuel. Baasséé ssuurr lleess pprriinncciippeess ssttrriiccttss dd’’uunnee ééttuuddee ppaarr oobbsseerrvvaattiioonn mmiinnuuttiieeuussee ddeeppuuiiss 11998833 eett implémenté graduellement,, le modèle aa ééttéé aapppprroouuvvéé llee 1188 mmaaii 22001122 ppaarr lleess PPaarrtteennaaiirreess tteecchhnniiqquueess eett ffiinnaanncciieerrss ((PPTTFF)).. Au terme des échanges, ces derniers ont reconnu l’intérêt et la pertinence dudit modèle qu’ils ont jugé précis et concis. Sous réserve des résultats de recherche ultérieure, le modèle proposé apparaît comme l’unique option susceptible de prévenir et d’empêtrer avec efficience et efficacité, l’apparition, les manifestations et les effets de la corruption et de la pauvreté. Somme toute, les représentants des PTF ont recommandé qu’une attention particulière soit accordée au modèle en question et qu’il soit intégré dans les politiques publiques relatives à la réforme des finances publiques et de la décentralisation. En exécution de cette instruction, nous avons identifié les trois mécanismes supplémentaires ci-après, susceptibles de faciliter la mise en œuvre dudit modèle :

- « Heuristie juridique et judiciaire comme base de la cartographie budgétaire »

- « Stratégie heuristique de la cartographie budgétaire : apports dans la lutte contre la délinquance socioéconomique et la paupérisation »

- « Corrélation des ressources linguistiques et de la cartographie budgétaire au Bénin »

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La présente étude qui se rapporte au premier mécanisme supplémentaire, se propose d’outiller et de renforcer d’une manière ou d’une autre, les capacités des agents économiques, toutes catégories confondues. De ce fait, heuristie juridique et judiciaire, constitue un outil d’aide à la décision, plus à même que d’autres de se prémunir contre toute forme et toute nature de censure et de représailles. Il s’agit essentiellement des mesures prises par prévoyance ou prudence et destinées à conjurer tout désagrément ou tout risque afférent à l’établissement, la gestion, l’exploration et l’évaluation de la cartographie budgétaire.

Après la restitution de la problématique, les hypothèses, les objectifs scientifiques et l’approche globale du sujet, le développement articulé de l’étude sera présenté.

2. Problématique

Nos travaux de recherche antérieure ont d’ores et déjà indiqué qu’à l’origine de la fracture de la cohésion sociale, la confusion entre les ressources publiques et le patrimoine comptable privé continue d’occuper une place prépondérante. Une telle confusion se développe et s’entretien par la pratique du clientélisme, de la loyauté, de l’allégeance ou de la soumission. En guise d’illustration (Libreafrique, 2015) une étude du Comité catholique contre la faim et pour le développement publiée en mars 2007, évalue entre 100 et 180 milliards $ les avoirs détournés par des dirigeants au cours des dernières décennies. La même source précise que selon le FMI, entre 1999 et 2002, 248 millions $ provenant de l’extraction du brut n’ont pas laissé de traces dans la comptabilité congolaise. Dans le budget 2003 du Congo (Le Monde, 2004), sur les 800 millions $ de rentes pétrolières, seulement 650 millions $ ont été inscrits. Ces cas foisonnent dans la quasi-totalité des pays en développement.

De ce qui précède et eu égard au climat actuel d’incertitudes mondiales et d’assainissement des finances publiques dans nombre de pays pauvres, que faut-il faire pour conjurer cette crise qui engendre l’extrême pauvreté, des inégalités criantes, de grand contraste ? Aussi conviendrait-il d’accorder rationnellement avec prudence et probité, une priorité absolue aux programmes d’intérêt public susceptibles de couvrir les besoins des paisibles populations.

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L’environnement structurel et événementiel qui sert de cadre à l’heuristie juridique et judiciaire de la cartographie budgétaire, s’est planté comme une évidence incontestable afin de combattre la délinquance socioéconomique et financière. En effet, il explique le bien-fondé et les raisons scientifiques de la situation problématique des pays en développement. Mû par le principe de précaution, cet environnement qui intègre la mutualisation du budget de l’Etat à travers une localisation géographique, devrait permettre de créer, de recevoir, de partager et d’utiliser librement les informations. Autrement dit, il est essentiellement question de dépeindre en toute sécurité et avec bonheur, au profit des populations majoritairement analphabètes, les réalisations physiques et financières prévues au budget de l’Etat. Cette stratégie consistant à couper l’herbe sous les pieds de l’opulence ostentatoire d’une minorité qui continue d’usurper sur les prérogatives du peuple, n’est exempte ni de heurts ni de représailles. En effet, cette minorité présente les traits essentiels et distinctifs d’une jeunesse dorée, insouciante de l’avenir, douée d’une attitude orgueilleuse, avide de pouvoir et profondément égoïste. En termes plus explicites, cette minorité est composée essentiellement des intellectuels poltrons d’une espèce d’avorton. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les intéressés se sont incrustés dans des institutions de la république tout à fait sclérosées ; de surcroît, ils font preuve d’une dévorante cupidité en s’inféodant, vendant même leurs âmes au diable pour des futilités. Avant tout, il est indiqué de statuer sur nos

hypothèses, le but à atteindre, et l’approche globale du sujet.

3. Hypothèses

Les deux (02) hypothèses ci-après sont formulées pour conduire l’étude :

Hypothèse 1. L’heuristie juridique correspond aux mesures prises pour prévenir tout risque afférent à l’établissement, la gestion, l’exploration et l’évaluation de la cartographie budgétaire. Hypothèse 2. L’heuristie judiciaire permet de dépeindre en toute sécurité, les réalisations physiques et financières prévues au budget de l’Etat.

Statuons à présent sur le but à atteindre.

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4. Objectifs scientifiques

Le but de l’étude vise l’atteinte d’un objectif général et des objectifs spécifiques ci-après : 4.1. Objectif général

Cette étude est une contribution en vue de dépeindre en toute sécurité et avec bonheur, au profit des populations majoritairement analphabètes, les réalisations physiques et financières prévues dans la loi de finances.

Cet objectif est décliné en objectifs spécifiques. 4.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques poursuivis se présentent ainsi qu’il suit : • montrer que l’heuristie juridique correspond aux mesures

prises pour prévenir tout risque afférent à la cartographie budgétaire;

• montrer que l’heuristie judiciaire est la seconde base de la cartographie budgétaire permettant de dépeindre en toute sécurité, les réalisations physiques et financières du budget de l’Etat.

5. Approche globale de l’étude

Après une évaluation sommaire de l’exercice du droit fondamental des citoyens, suivie d’une appréciation judicieuse de l’état de rapprochement des postes de dépenses affectées aux secteurs sociaux de base, et ce conformément aux dispositions de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, des Directives de l’UEMOA et de la constitution béninoise, nous avons proposé des mesures correctives. Pour y parvenir, une longue période d’observation et de recherche documentaire ont permis de collecter et d’exploiter quelques textes communautaires, législatifs et réglementaires (Directives, lois, décrets et arrêtés etc.) relatifs aux informations socioéconomiques et financières. Puis, suite à une seconde évaluation, nous avons proposé de nouvelles mesures. Ces dernières s’illustrent par l’heuristie juridique et judiciaire, un outil d’aide à la décision, destiné à se prémunir contre des risques afférents à l’établissement, la gestion, l’exploration et l’évaluation de la cartographie budgétaire. En effet, l’analyse et l’appréciation des informations, révèlent des facteurs de risque mû par toute forme et

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toute nature de censure et de représailles dont il faut se prémunir par des mesures à prendre par prévoyance ou prudence. Cette analyse n’exclut pas un développement articulé de l’étude. 6. Développement articulé

Le développement articulé de l’étude est assorti des mesures à prendre par prévoyance ou prudence et destinées à se prémunir contre toute nature de censure et de représailles. Ces mesures relèvent de l’heuristie juridique et judiciaire qui contribue en toute sécurité, à l’établissement, à la gestion, à l’exploration et à l’évaluation de la cartographie budgétaire.

6.1. Heuristie juridique comme fondement de la cartographie

budgétaire

Logiquement, les pays pauvres sont marqués par la sinistre trilogie : droits économiques, sociaux et culturels - budget de l’Etat hypothéqué - paupérisation. D’une manière nette et remarquable, les crédits ouverts au budget de l’Etat devraient permettre la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels prévus par les articles ci-après de la constitution du Bénin : Article 8. La personne humaine est sacrée et inviolable. L’Etat a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger. Il lui garantit un plein épanouissement. A cet effet, il assure à ses citoyens l’égal accès à la santé, à l’éducation, à la culture, à l’information, à la formation professionnelle et à l’emploi. Article 9. Tout être humain a droit au développement et au plein épanouissement de sa personne dans ses dimensions matérielle, temporelle, intellectuelle et spirituelle, pourvu qu’il ne viole pas les droits d’autrui ni n’enfreigne l’ordre constitutionnel et les bonnes mœurs. Article 13. L’Etat pourvoit à l’éducation de la jeunesse par des écoles publiques. L’enseignement primaire est obligatoire. L’Etat assure progressivement la gratuité de l’enseignement public. Article 27. Toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l'environnement.

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Article 28. Le stockage, la manipulation et l’évacuation des déchets toxiques ou polluants provenant des usines et autres unités industrielles ou artisanales installées sur le territoire national sont réglementés par la loi. Article 29. Le transit, l’importation, le stockage, l’enfouissement, le déversement sur le territoire national des déchets toxiques ou polluants étrangers et tout accord y relatif constituent un crime contre la nation. Les sanctions applicables sont définies par la loi. Article 30. L’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s’efforce de créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production. Article 74. Il y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé son serment, est reconnu auteur, co-auteur ou complice de violations graves et caractérisées des Droits de l’Homme, de cession d’une partie du territoire national ou d’acte attentatoire au maintien d’un environnement sain, satisfaisant, durable et favorable au développement.

Hélas, aujourd’hui l’exercice de ces droits à l’éducation (article 8, 13), à la santé (article 8), au travail (article 30), au développement (article 9), à un environnement sain, satisfaisant et durable (articles 27, 28, 29, 74)… est globalement très contrasté et lacunaire. En effet, il ne suffit pas de garantir la liberté d’expression, le droit de vote et autres droits juridiques aux citoyens ; encore faudrait-il que ces derniers aient la possibilité de manger, de se soigner, de s’instruire, de se loger, bref le droit de vivre. Or, il est établi aujourd’hui que la pauvreté n’est pas seulement due à la faiblesse des revenus ; mais elle résulte également d’un manque d’accès aux différentes formes de capital. Ainsi, la pauvreté non monétaire qui incorpore la pauvreté humaine (INSAE, 2006) intègre les conditions de vie dégradante et alarmante, l’impossibilité de s’instruire, de participer à l’organisation et à l’animation de la vie au sein de son unité administrative de base.

En substance et pour rester dans les faits, l’étude et l’examen du bilan partiel établi tout récemment par l’ancien ministre Marcel de Souza, actuel Président de la Commission de la CEDEAO, et réaffirmé

sur l’émission « Cartes sur table » de la Radio Océan Fm du dimanche 4 octobre 2015, révèlent ce qui suit : durant les dix ans (avril 2006-avril

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2016) de gouvernance, le Président Boni Yayi et ses gouvernements successifs ont échoué à combler les attentes des Béninois et de nombreux défis restent à relever : «Aujourd’hui, tout se passe comme si nous avons perdu tous repères. La pauvreté s’accentue, aucun

développement, aucun recul de la pauvreté, aucune croissance

véritable. L’enquête Emicov (enquête modulaire intégré sur les conditions de vie des populations) indique que l’extrême pauvreté, c’est-à-dire ceux qui

ont un revenu d’au plus 10.000 FCFA par mois, touche encore une forte

proportion de la population de notre pays». Il étaye sa thèse en indiquant que malgré les trois générations de stratégies de croissance pour la réduction de la pauvreté avec l’appui de la Banque mondiale et du FMI, de « 37% en 2006, le taux des Béninois vivant en deçà du

seuil de l’extrême pauvreté est passé à 40,03% en 2015». Il en déduit que la « Pauvreté ne recule pas mais s’accentue surtout au niveau des

jeunes ». Du reste, l’ancien Ministre s’est avoué vaincu en matière de la lutte contre la pauvreté et la corruption : « Nous n’avons pas atteint les objectifs. La pauvreté a gagné du terrain ». Comment la Haute Autorité a-t-elle fait pour en arriver là ? Quid des ressources publiques qui intègrent les prélèvements obligatoires et corrélativement les crédits ouverts au budget de l’Etat ?

Sans ambages, le sort des prélèvements obligatoires sur les revenus des citoyens, semble hypothétique : atteignent-ils souvent leur destination afin de favoriser la jouissance réelle des droits sus énumérés pour enfin sortir les populations de la dégradation alarmante et persistante des conditions de vie ? N’est-il pas grand temps d’envisager une autre stratégie intégrant l’heuristie juridique ? Cette option sera l’occasion de dépeindre en toute sécurité et avec bonheur, aux populations majoritairement analphabètes, les réalisations physiques et financières prévues au budget de l’Etat. De là, il convient de faire remarquer que les crédits ouverts au budget de l’Etat expriment la politique de développement ; ils constituent le seul moyen par lequel le gouvernement exécute son programme d’actions. Généralement dans les pays en développement et au Bénin en particulier, le budget de l’Etat, essentiellement fiscal, devrait être consacré entre autres à la réduction de la pauvreté ambiante et manifeste, à la prévention de la délinquance financière et socioéconomique, et ce afin d’accroître le niveau de bien-être de la

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population. Cette logique est bel et bien en phase avec la célèbre formule de Gaston Jèze (1869-1953) considéré souvent dans les milieux universitaires comme le « Pape » des finances publiques : « Il y a des charges publiques, il faut les couvrir ». Il convient de préciser que né le 2 mars 1869 à Toulouse en France, Gaston Jèze est un professeur de droit public français, président de l'Institut de droit international, fondateur et directeur de la Revue de science et de législation financière, directeur de la Revue de droit public. Il est décédé le 5 août 1953 à Deauville en France.

6.2. Heuristie judiciaire pour dépeindre en toute sécurité, les

réalisations physiques et financières prévues au budget de l’Etat

En situation d’une crise sans précédent et revêtant un caractère d’extrême urgence, il ne servira à rien d’élaborer une cartographie budgétaire dont la mise en œuvre sera fonction d’un nouveau cadre juridique à faire adopter par une administration bureaucratique à outrance, lourde et fortement politisée. Là encore, l’heuristie judiciaire qui intègre des dispositions propres et exclusives ci-après, s’est plantée comme base d’une véritable cartographie budgétaire sécurisée.

6.2.1. La Déclaration universelle des droits de l'homme Alinéa 2 du préambule : considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme. Article 3: tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Article 22: toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.

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6.2.2. Etats généraux des Pays sur le développement De la réflexion collective des Etats généraux des Pays (Mâcon, juin 1982) sur le développement, il a été unanimement établi que le développement est un mouvement culturel, économique, social qui tend à augmenter le bien-être d’une société. Il doit commencer au niveau local et se propager au niveau supérieur. Il doit valoriser les ressources d’un territoire par et pour les groupes qui occupent ce territoire. Il doit être global et multidimensionnel, recomposant ainsi les logiques sectorielles. 6.2.3. Directive n° 02/2000/CM/UEMOA du 29 juin 2000 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques et Directive n° 06/2009/cm/ UEMOA du 26 juin 2009 portant lois de finances dans l’espace UEMOA

Ces instruments juridiques visent à consolider les acquis enregistrés par les États membres de l'Union en matière d'assainissement budgétaire et de bonne gestion des finances publiques. Dans ce cadre et suite à la réécriture des Directives de 1997, 1998 et 2000, six nouvelles Directives rénovant le cadre harmonisé des finances publiques au sein de l'Union ont été adoptées en mars et juin 2009 par le Conseil des Ministres de l’UEMOA. Le plan d’action qui en résulte, est élaboré pour assurer la bonne diffusion, l’appropriation et la transposition des nouvelles Directives dans les cadres légaux et réglementaires nationaux. Le document comprend les composantes ci-après : communication et dissémination, formation, transposition des directives dans les droits nationaux, suivi-évaluation de la transposition des directives, adaptation et renforcement des systèmes d’information, mise en œuvre des réformes des finances publiques.

Somme toute, le Gouvernement est tenu d’expliquer et de justifier l’utilisation de l’intégralité des crédits qu’il sollicite. Chaque franc utilisé doit être détaillé à travers une analyse du coût des politiques publiques. Cette exigence entraîne logiquement l’obligation de présenter des comptes ou un budget reflétant une image sincère et fidèle de la situation et des perspectives économiques et patrimoniales nationales au regard des informations dont dispose le gouvernement au moment de leur élaboration. Subséquemment, il est interdit de sous-estimer les charges ou de surestimer les ressources présentées

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dans la loi de finances. S’y rajoute, l’obligation de ne pas dissimuler des éléments financiers ou patrimoniaux, de présenter des documents cohérents entre eux sur l'ensemble des ressources et des charges de l'Etat de façon sincère, de garantir une information fiable et complète, d’organiser la reddition de comptes selon une comptabilité de droits constatés et les règles de la comptabilité patrimoniale.

6.2.4. La Constitution, Loi fondamentale du Bénin Article 2 : la République du Bénin est une et indivisible, laïque et démocratique. Son principe est : le Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Article 3 : la souveraineté nationale appartient au peuple. Aucune fraction du peuple, aucune communauté, aucune corporation, aucun parti ou association politique, aucune organisation syndicale ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. La souveraineté s'exerce conformément à cette constitution qui est la loi Suprême de l'Etat. Toute loi, tout texte réglementaire et tout acte administratif contraires à ces dispositions sont nuls et non avenus. En conséquence, tout citoyen a le droit de se pourvoir devant la cour constitutionnelle contre les lois, textes et actes présumés inconstitutionnels. Article 8 : la personne humaine est sacrée et inviolable. L'Etat a l'obligation absolue de la respecter et de la protéger. Il lui garantit un plein épanouissement. A cet effet, il assure à ses citoyens l'égal accès à la santé, à l'éducation, à la culture, à l'information, à la formation professionnelle et à l'emploi. Article 11 : toutes les communautés composant la nation béninoise jouissent de la liberté d'utiliser leurs langues parlées et écrites et de développer leur propre culture tout en respectant celles des autres. L'Etat doit promouvoir le développement des langues nationales d'intercommunication. Article 151: les Collectivités s'administrent librement par des Conseils élus et dans les conditions prévues par la loi ; Article 152: aucune dépense de souveraineté de l'Etat ne saurait être imputée à leur budget; Article 153: l'Etat veille au développement harmonieux de toutes les Collectivités territoriales sur la base de la solidarité nationale, des potentialités régionales et de l'équilibre interrégional.

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6.2.5. Loi et décrets portant organisation de l’Administration territoriale Les lois de la décentralisation et leurs décrets d’application constituent le gage d’une participation effective et efficiente des Communautés linguistiques à la gestion et au développement à la base. 6.2.6. Loi n° 97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l’Administration territoriale Article 10 alinéa 1er : le Préfet est le dépositaire de l’autorité de l’Etat dans le Département. En cette qualité, il est l’unique représentant du Gouvernement et de chacun des Ministres pris individuellement. Article 11 : il coordonne les Services déconcentrés. Article 43: le village ou le quartier de ville constitue l'Unité administrative de base au sein de laquelle s'organise la vie en milieu rural ou en milieu urbain. 6.2.7. Loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des Communes

Article 2: la Commune constitue le cadre institutionnel pour l'exercice de la démocratie à la base. Elle est l'expression de la décentralisation et le lieu privilégié de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques locales. Article 30: les séances du conseil communal sont publiques. Toutefois, le conseil communal délibère à huis clos dans les cas suivants :

� l'examen des dossiers disciplinaires des élus; � l'examen des questions liées à la sécurité et au maintien de

l’ordre public, sur saisine de l'autorité de tutelle. Article 73: le Maire prend des dispositions à l'effet :

1) d'ordonner les mesures et règlements nécessaires à l'exercice de ses prérogatives ;

2) de diffuser au niveau local, les lois et règlements de police et rappeler les citoyens à leur observation.

Article 99 : la Commune doit veiller à la promotion des langues nationales en vue de leur utilisation sous forme écrite et orale. A cet effet, l'État lui transfère les ressources nécessaires. Article 131 : le conseil d'arrondissement se prononce sur toutes les affaires concernant l'arrondissement, donne son avis sur les affaires

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pour lesquelles il est requis par le conseil communal. Il fait des propositions relatives au développement et à la bonne administration de l'arrondissement. Le chef d'arrondissement est lié par ces avis et propositions dont il rend compte au maire. Le Maire en informe le conseil communal qui en délibère en cas de besoin. Article 137 alinéa 1: le conseil de village ou du quartier de ville se réunit au moins une fois tous les deux mois, sur convocation du chef de village ou du quartier de ville. Les réunions se tiennent en un lieu public désigné par le chef de village ou de quartier de ville. Article 138 : le conseil de village ou de quartier de ville se prononce sur les affaires qui concernent le village ou le quartier de ville. Il donne son avis sur les affaires pour lesquelles il est requis par le conseil d'arrondissement. Il fait des propositions relatives à la bonne administration du village ou du quartier de ville. 6.2.8. Loi n° 98-005 du 15 janvier 1999 portant organisation des Communes à statut particulier Article 19, 5ième tiret (en matière de communications) : la Commune a la charge de l'information de la population sur la vie de la cité: à cet effet, elle diffuse des organes d'information écrite, crée et/ou favorise l'installation des stations de radiodiffusion sonore et de télévision locales. A cet effet, l'État leur transfère les ressources nécessaires. 6.2.9. Décret n° 2001-409 du 15 octobre 2001 portant composition, attributions et fonctionnement de la Conférence administrative départementale (CAD) Article 2 alinéa 1 : la CAD examine et adopte :

• l’avant-projet de la tranche départementale du Plan national de Développement;

• l’avant-projet de la tranche départementale du Programme d’Investissement public (PIP);

• le projet de répartition au niveau du Département des dotations globales de fonctionnement et de subventions d’investissement de l’Etat aux Communes ;

• les propositions de budget de fonctionnement des Services déconcentrés de l’Etat au niveau du Département.

Article 2 alinéa 2 : la CAD suit :

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• le développement des services et compétences déconcentrés de l’Etat dans le Département ;

• la contractualisation des rapports Etat-Communes au niveau du Département ;

• le développement de la coopération décentralisée entre les Communes du Département et les Collectivités locales et l’organisation des villes étrangères ainsi que la solidarité intercommunale ;

• la mise en œuvre au niveau du Département de la politique générale de l’Etat, du programme d’actions du Gouvernement ainsi que des tranches départementales du plan national et des programmes sectoriels de développement ;

• l’exécution des budgets de fonctionnement des Services déconcentrés de l’Etat.

6.2.10. Décret n° 2002-376 du 22 août 2002 portant organisation et fonctionnement de l’Administration départementale Article 7: l’élaboration du Budget Programme départemental (BPD et du Budget Programme communal (BPC) trouve son fondement dans les dispositions ci-après :

• l’élaboration et l’exécution d’un Plan de Développement départemental ;

• la coordination des propositions des Plans communaux d’aménagement du territoire au niveau du département ;

• la coordination du développement local ; • l’élaboration et la mise en œuvre de projet départemental.

Article 23 : le Préfet est l’Ordonnateur secondaire unique du Budget national dans son Département. Article 24 : le Préfet est chargé de la mise en œuvre des projets à caractère départemental, de la supervision, de l’harmonisation et du contrôle de toutes les activités des Services techniques déconcentrés du Département.

Ces dispositions non exhaustives sont, à l’évidence, une solide ossature pour l’établissement, la gestion, l’exploration et l’évaluation en toute sécurité de la cartographie budgétaire. Ne pas introduire cette procédure appropriée, mue par une communication inclusive, conduira à élaborer dans un flou artistique, des documents

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budgétaires à la limite désincarnés, touffus, source de l’appauvrissement, de la compromission et de la fracture d’une cohésion sociale irrécupérable.

Conclusion

Expressément, les dispositions propres et exclusives indiquent que le village ou le quartier de ville constitue l’Unité administrative de base au sein de laquelle s’organise la vie en milieu rural ou en milieu urbain. Dès lors, la franchise morale ou intellectuelle accrédite la thèse de l’établissement, de la gestion, de l’exploration et de l’évaluation de la cartographie budgétaire, et ce afin de conjurer la crise de développement du sous développement. En effet, cette nouvelle stratégie permettra de dépeindre en toute sécurité juridique et judiciaire, au profit des populations majoritairement analphabètes, les réalisations physiques et financières prévues au budget de l’Etat. Mais il est indiqué d’intégrer, à tout prix, ici et là, les ressources linguistiques dans la procédure. Bibliographie

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Centre national de linguistique appliquée ; n° 23 Supplément, décembre 2013, pp 193-206. INSAE, 2006. L’Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages (EMICoV): « Gouvernance » et « Perception de la pauvreté ». Klitgaard Robert, 1988. Combattre la corruption, Nouveaux Horizons. MAEP, 2008. Rapport d’évaluation pour le Bénin (pays n°6). MPRE/DPP-CNRHP, 1994. Diagnostic des problèmes de population au Bénin. Weger G. 1999. Cartographie volume 1: sémiologie graphique et conception cartographique, Ecole Nationale des Sciences Géographiques, Paris. Westphalen Marie-Hélène, 2004. COMMUNICATOR, le guide de la communication d’entreprise, 4è édition, DUNOD, Paris.

Textes législatifs et réglementaires

1. Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 2. Directive n° 02/2000/CM/UEMOA du 29 juin 2000 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques 3. Directive n° 06/2009/cm/ UEMOA du 26 juin 2009 portant lois de finances dans l’espace UEMOA 4. Directives de 1997, 1998 et 2000 adoptées par le Conseil des Ministres de l’UEMOA 5. Directives rénovant le cadre harmonisé des finances publiques, adoptées en mars et juin 2009 par le Conseil des Ministres de l’UEMOA 6. Loi n° 90-032 du 11 Décembre 1990, portant Constitution de la République du Bénin 7. Loi organique n° 86-021 du 26 septembre 2006 relatives aux lois de finances 8. Loi de Finances pour la gestion 2004 n° 2003-23 du 26 décembre 2003 9. Loi de Finances pour la gestion 2005 n° 2004-28 du 31 décembre 2004 10. Loi de Finances pour la gestion 2006 n° 2005-42 du 5 janvier 2006 11. Loi de Finances pour la gestion 2007 n° 2006-24 du 28 décembre 2006

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12. Loi n° 97-028 du 15 Janvier 1999 portant Organisation de l’Administration territoriale de la République du Bénin 13. Loi n° 97-029 du 15 Janvier 1999 portant Organisation des Communes en République du Bénin 14. Loi n° 98-005 du 15 Janvier 1999 portant Organisation des Communes à Statut particulier 15. Loi n° 98-007 du 15 janvier 1999 portant Régime financier des Communes en République du Bénin 16. Décret n° 2001-409 du 15 octobre 2001 portant Composition, Attributions et Fonctionnement de la Conférence administrative départementale 17. Décret n° 2002-365 du 22 août 2002 portant création de la Commission nationale des Finances locales 18. Décret n° 2002-376 du 22 août 2002 portant Organisation et Fonctionnement de l’Administration départementale 19. Décret n° 2005-371 du 23 juin 2005 fixant la liste des informations relevant des services de l’Etat indispensables à l’établissement du budget de la Commune 20. Décret N° 99-458 du 22 septembre 1999 portant approbation de la nomenclature budgétaire de l'Etat adaptée aux normes de l'Union économique monétaire Ouest africaine (UEMOA) 21. Arrêté Interministériel n° 0401/MISD/MFE/DC du 18 décembre 2003 portant Nomenclature budgétaire et comptable des Communes Journaux

• Le Monde du 25 mars 2004 • Libreafrique.org/kakdeu-patrimonialisme, consulté le 20 février

2015.